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LES ELZEVIER
HISTOIRE ET ANNALES TYPOGRAPHIQUES
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TYPOGRAPHIE C. ANNOOT-BRAECKMAN A GAND
ARMES DES ELZEVIER.
Voir p. CLxi.
Bani^ "mmm^mimmiÊimi^
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LES ELZEVIER
HISTOIRE
ANNALES TYPOGRAPHIQUES
PAR
ALPHONSE WILLEMS
BRUXELLES
G. A, VA N r U I G T. É D I T F. V li
PARIS I LA HAYE
AiU)M'HK I.ABiTll-: I MAKTINL'S MJTKUJ
1880
"» »
A MONSIEUR L. POTIER,
ANCIEN LIBRAIRE, A PARIS.
Cher Monsieur,
M^excusereZ'VOUS (Voser^ sans votre aveUj vous dédier ce livre ^
dont vous avez accueilli le projet avec intérêt et auquel vous avez
prêté votre précieux concours ? Je ne voulais pas qu'un scrupule de
modestie vous fît décliner cet hommage et m^empêchât d^ acquitter
ce que je considère comme une dette.
En effets vous nous avez rendu y à nous tous qui faisons du livre
r objet de notre culte ou de nos études y d'inappréciables services.
Vous avez été le guide et ^initiateur de toute une génération , le
libraire par excellence y le libraire majorum gentium, comme disait
un savant, parlant de Daniel Elzevier, C^est par vos conseils et
d'après vos indications qu'ont été formées les plus belles collections
qui existent actuellement; les ventes que vous avez dirigées sont les
plus importantes de r époque et laisseront un souvenir durable grâce
à vos catalogues j modèles d'exactitude et de précision^ dont la place
est marquée à côté des répertoires spéciaux. jf.-Ch. Brunet vous a
donné à cet égard la plus haute consécration, en vous chargeant
par son testament de présider à la vente de sa bibliothèque.
L'autorité que chacun vous reconnaît^ vous l'avez fait tourner
au profit de la science^ estimant avec raison que l'amour des livres
n'est qu'une vaine et stérile manie^ quand il n'est pas la plus noble
et la plus intelligente des passions. Votre appui désintéressé et
votre coopération ont été acquis à toutes les entreprises ayant pour
but de remettre d'anciens textes en lumière ou de restituer aux
chefs-d'œuvre leur primitif éclat. Quoique vous ayez tâché partout
de vous effacer j votre trace demeure visible et votre nom est lié
désormais à l'histoire de la bibliographie.
Sainte-Beuve parle dans une de ses causeries « du petit cabinet
oà se réunissent chez M. Potier quelques amateurs de vieux livres ,
et oil l'on cause d'un Elzevier ou d'un Vérard^ d'un classique ou
d'un conteur. » Hélas! il est fermé depuis longtemps ce petit salon j
tout meublé de livres j du quai Malaquaisj oà se rassemblait cette
élite d'amateurs et d'éruditSj oà, novice alors j j'ai recueilli de votre
bouche tant de détails curieux et de piquantes anecdotes ^ oà j'ai
appris combien la bibliographie , qui passe pour une science aride ,
devient vivante lorsqu'elle est relevée par l'étude et le goût des
choses littéraires.
La sympathie et le respect vous ont suivi dans votre retraite.
Par un privilège bien rare^ vous pouvez vous flatter de n'avoir
point fait d'ingrats. Tous vos anciens clients ^ — et Dieu sait s'il
en est d'illustres par le savoir ^ la naissance et la fortune , — vous
sont restés fidèles et tiennent à honneur de vous compter au nombre
de leurs amis.
QuHl me soit permis d'invoquer également ici V amitié que vous
voulez bien me témoigner. Mais si jHnscris votre nom à la première
page de ce volume^ c'est surtout parce que j'ai à cœur de rendre
publiquement hommage au digne continuateur des De Bure, au
dernier représentant des grandes traditions de la librairie française ,
au juge sagace, à l'expert habile et obligeant, et aussi, pourquoi
fie le dirais-je pas? à l'homme intègre, qui dans une profession
épineuse et jonchée d'embûches a su forcer l'estime de tous , au
point que son nom est devenu synonyme de délicatesse et de probité.
Alphonse WILLEMS.
Bruxelles, 31 mars 1880.
INTRODUCTION.
Avant d'entreprendre l'histoire des Elzevier et de leurs
éditions, il nous a paru essentiel de passer en revue les prin-
cipales sources de cette histoire et d'indiquer le parti que
nous en avons tiré. Ce sera l'objet de cette introduction.
Notre travail se composant de deux parties distinctes, l'une
historique, l'autre bibliographique, nous diviserons également
nos sources en deux classes, la première relative à la biogra-
phie des Elzevier, la seconde aux éditions qu'ils ont publiées.
Nous commencerons par nous débarrasser de la tâche la
plus aride, mais non la moins indispensable : l'analyse des
documents qui ont trait à la bibliographie elzevirienne. Ces
documents sont en assez grand nombre. Il en est de première
main, notamment les catalogues officinaux des deux maisons
de Leyde et d'Amsterdam; comme ils émanent des Elzevier
eux-mêmes, on leur doit naturellement une attention spéciale.
Les autres documents que nous aurons à examiner compren-
nent toute la série des travaux auxquels les éditions des
Elzevier ont donné lieu depuis le conimencement de ce siècle.
La liste des catalogues elzeviriens, telle que nous la donnons
en tête de nos Annales y se compose de vingt et un articles.
Neuf comprennent des livres d'assortiment ou des spécimens
II
X INTRODUCTION.
de caractères, et n'ont qu'une importance secondaire au point
de vue de la bibliographie elzevirienne. Les douze autres sont
des catalogues officinaux, c'est-à-dire qu'ils donnent la liste
des livres de fonds et en nombre « qui eorum typis et impensis
prodierunt aut quorum alias magna ipsis copia suppetit. »
Avant de nous occuper de ces catalogues , nous devons dire
un mot d'un recueil du même genre, et dont l'intérêt n'est pas
moindre, surtout pour les premiers temps de l'établissement
des Elzevier. Nous voulons parler des catalogues des célèbres
foires de Francfort. Ces foires se tenaient deux fois l'an, au
printemps et à l'automne; chaque fois on publiait la liste des
ouvrages nouvellement parus, avec le nom du libraire qui les
débitait^'^ Ainsi que nous l'expliquons ailleurs, le fondateur
de la maison de Leyde, Louis Elzevier, tenait boutique à
Francfort, de sorte que presque tous les livres qu'il a édités
figurent à leur date dans ces catalogues. Mais comme il ne se
bornait pas à vendre ses propres publications, on y trouve
cités sous son nom, apud Ludovicum Elzevirium^ bon nombre
d'ouvrages appartenant à d'autres libraires. Le P. Adry, qui
ignorait cette particularité, a copié la plupart de ces titres,
sans plus d'examen, et les a admis dans ses Annales parmi
les éditions données par L. Elzevier. Voici une liste plus
exacte de ces prétendus elzeviers, jusque 1620, avec l'adresse
des véritables éditeurs :
(L'astérisque indique ceux de ces articles que M. Pieters a admis à tort dans ses AnnaUs\.
1603. — D. Basilii Magni opéra omnia. Parisiis,apud Elzeuierium, in-fol. — Parisiis^
apud Mich, Sonnium, 1603.
De feudi iuris scripti HoUandici Vestfrisiciq. successione. Apud eundem, in-4.
Édition originale du traité de Neostadius (no 172).
Renati Choppini de ciuilibus Parisiorum moribus et institutis libri III.
Apud Elzeuierium^ in-fol. — Parisiis, apud Mich. Sonnium, 1603.
Âlberti Leonini commentatio in Apocalypsin. Apud Elzeuirium,
Annoncé comme devant paraître à la prochaine foire d'automne, /u/wm nundinis proditurus.
1607. — V. C. Maximi Tyrii philosophi Plat, dissertationes. Lugd. Bat., apud L. El-
zeuieri, in-8. — Lugd. Bat., apud Joannem Patium, 1607.
Aristotelis Ethicorum ad Nicomachum. Lugd. Bat., apud Lud. Chevierii (sic),
in-4. — Lugd. Bat., ex offic. Joh. Patii, 1607.
(0 Nous avons trouvé à la Bibliothèque de Leyde une précieuse collection de ces
catalogues depuis 1603 jusque 1668.
INTRODUCTION. XI
*Synonyma M. T. Ciçeronis coll. studio Stephani Ubelii. Apud eundem^
in-8. — Leovardiœy apud jEgidium Radautttj 1607.
1608. — *Munstenis h3rpoboHmaeus. L. Bat,, prost, apud L. Elxcuiriumy in-8. —
Lugd, Bat,, ex offlc, J. Patii, i6og (cf. no 123).
1609. — *Disputatione8 anniversarias ad 4 libros Instit. propos, a Timaeo Fabro.
Franccara (sic), apud Lud. EhevUrum, in-4. — Franequera, 1609.
1610. — "^J. Ern. Burggravii Balneum Dianae. Lugd. Bat,, apud L. Elxeuirum,
^Eiusdem de Electro philosophorum. Ibid.
Cet deux articles sont annoncée comme devant paraître à la foire ettivante. Adry cite le
premier sous la date de 1600.
1611. — *Senno forensis de haeredis institutione. L. B,, apud L. Elzev,, in-8 (par
Lyclama a Nyeholt). — Franekera, i6n, suiv. Foppens.
*Scotanus (Schotanus?) redivivus. Ibid,, in-8. — Franequera, apud JSgid,
Radœum, 1610, suiv. Paquot.
*D. Baudii V. C. oratio ad studiosos Leidenses. Ibid,, in-8. — Lugd, Bai,,
excud. H, ab Haestens, 1609.
x6i2. — Delitiae musics, op. et stud. loach. Van den Hoven Antuerp. Lugd. Bat,,
apud L, Elzev, et lo, loan., in-fol. — Ultrajecti, apud Salom, de Roy et Joh,
de Rhenen, 16 12, suiv. Becker.
*Biolychnium seu lucerna lo. E. Burggravii. Franekera, ap, Lud, Elzev,
*Historia veterum episcop. Traject. L, Bat,, ap» Lud, Elzev,, in-4. —
Franekera, excud, Romb, Doyema, 1612 (cf. n^ 63).
*Description et représ, de toutes les victoires. A Leyden, chez L. Elzevir,
in-fol. — A Leyden, par lean I, Orlers et Henry de Haestens, 1612.
1613. -~ *^' Busii de Republica libri très. Apud Lud, Elzev,, in-4. — Franekera,
apud Romb, Doyema, 1613.
1614. — Illustris Academia Lugd. Batava. L, Bat., ap, Lud, Elzev,, in-4. — Lugd,
Bat,, apud And, Cloucquium, 161 3 (cf. no 237).
'''Ordinum Holl. ac Westfrisiae pietas. Lugd, Bat,, apud eundem, in-4. —
Lugd, Bat,, apud J, Patium, 16 13.
*Ër. Puteani Democritus. Apud eundem, in-4. — Lovanii, J, Ch, Flavius,
1614, suiv. Paquet*
lacobi Corn, a Marca opéra omnia. Lovanii, prost, apud Elzev,, in-8. —
Lovaniii typis Phil, Dormalii, 1613.
*La Piété des Estats de Hollande défendue par H. de Groot. A Leyden,
apud Lud. Elzev,, in-4. — Leyden, Patius, 1613.
N. Vernulaei orationes duae. Lovanii, prost, apud Lud, Elzev,, in-4. —
Lovanii, 1614, suiv. Paquot.
Rhetorum collegii Porcensis orationes. Prostat apud Lud, Elzev., in-8. —
Lovanii^ 1614, suiv. Paquot (art. Vernulaus),
'i'Neostadii de pactis antenuptialibus observ. Lugd, Bat,, apud L. Elzev. y
in-4. — Lugd, Bat,, ex off, J. Patii, 1614. Sumpt, Arn, Meuris,
Breviarium juris feudalis. Ibid., in-4.
*Corn. Liens consertatio epistolica. Lugd, Bat., prostat apud Lud, Elzev.,
in-8. — Zirizea, apud J, van Hellen, 1614.
^Decretum illust. ac potent. Ord. pro pace ecclesiarum. L.Bat.,ap. L, Elzev.
et Arnhemia ap, lansonium, in-4. — Lugd. Bat., apud J. Patium, 1614.
Adriani Scrieckii Origines celticse. Ibid,, in-fol. — Ypris, apud Fr, Belleium,
1614 (cf. n© 105).
XII INTRODUCTION.
'''Tnstitutiones physicœ, auth. G. lachaeo. L. Bat.f apud Elzev.j in-8.
*MaxiniiTyrii Dissert, philos. /ôî<i., in-8. — Lugd. Bat,, apud J, Patium, 1614.
♦Themistii Euphradae Orationes. Ibid., in-8. — Lugd. Bat., excud.
I. Patius, 1614.
161^. — La généalogie des ill. comtes de Nassau. A Leyden, chez I. Orlers et
L. Elzevir, in-fol. — A Leyden, chez lean Orlers, 161 5.
"^Bona fides Sibrandi Luberti. L. Bat., apud L. Elzev., in-4. — Lugd. Bat.,
excud. J. Patius, 1614.
*I. Arn. Corvini Responsio ad lo. Bogermanni annot. pars prima. Ibid.,
in-4. — Lugd. Bat., excud. J. Patius, 1615.
*Scripta adversaria collationis Hagiensis. Ibid., iD-4. — Lugd. Bat., excud.
I. Patius, 161 5.
1616. — Respons. ad I. Bogermanni annot. pars altéra. L. Bat., ap. L. Blxev.,
in-4. — Lugd. Bat., I. Patius, 16 16.
*Constantini Manassis annales, I. Meursius vulg. Ibid., in-4. — Lugd. Bat.,
ex offic. I. Patii, 1616.
*Ph. Lansbergii Cyclometria. L. Bat., apud L. Elzev., in-4. — Middelburgi,
ex offic. R. Schilders, 16 16.
^Primae philosophise institutiones, aut. Gilb. Jachaeo. Ibid., in-8. — Lugd.
Bat., ex off. lacobi Patii, 161 6.
H. Grotii Poemata. L. Bat., apud L. Elzev., in-8. — Lugd. Bat., apud
And. Clouquium, 1617.
*R. Thomsonis Angli Diatriba de amissione gratise et justifie. Ibid., in-8. —
Lugd. Bat., excud. loh. Patius, 161 6.
*Celebriorum distinctionum synopsis, auth. L. Castanaeo. Ibid., in-4. —
Lugd. Bat., excud. I. Patius, 1616.
1617. — Appendix pressions declarationis. L. Bat., apud Elzev., in-4. — Lugd.
Bat., excud. I. Patius, 1617.
Andronici Rhodii ethicorum, cum interpr. D. Heinsii. L. B., apud L. Elz.
et loan. Maire, in-8. — Lugd. Bat., excud. I. Patius, 161 7.
1618. — *R. Bellarmini de lusu {lisez lapsu) Adami, L. Bat., apud Elzev., in-8. —
Lugd. Bat., apud Andream Cloucquium, 1618.
*Responsio necessaria ad Contra Remonstrantium declaratîones. Ibid.,
in-4. — Lugd. Bat., excud. I. Patius, 1618.
G. J. Vossii responsio ad judicium H*. Ravenspergeri. Ibid., in-4. — Lugd.
Bat., excud. I. Patius, 1618.
Ejusdem historise de controversiis quas Pelagius etc. Ibid., in-4. — Lugd.
Bat., excud. I. Patius, 1618.
1619. — A. Fachinsei JC. controversiae ex cent. disp. per C. Pynacker. Ibid,, in-4.
L. a Ceulen de circulo et adscriptis lïhcr. Ibid., in-4. — Amst,, Laurent,, 1619.
*Eliza, sive de laudibus Elisabethse, auth. A. van Dans. Ibid.^ in-8. —
Lugd. Bat., apud Barthol. vander Bild, 1619.
Les catalogues officinaux contiennent la série à peu près
complète des ouvrages publiés par les Elzevier, à l'exception
des pièces de circonstance, discours académiques, oraisons
funèbres, etc., et des livres imprimés pour le compte d'autres
libraires. Nous les avons pris pour base de notre travail.
INTRODUCTION. XIII
Tous les articles qui y sont portés seront décrits dans nos
Annales sous leurs dates respectives, à la condition toutefois
qu'ils soient elzeviriens. Car les Elzevier ont confondu avec
les leurs certaines productions de leurs confrères dont ils
avaient acquis ensuite la propriété. Nous donnerons ici,
comme nous venons de le faire pour les catalogues de Franc-
fort, la liste de cette catégorie d'ouvrages, en ajoutant, autant
que possible, l'adresse et la date exactes.
Il existe cinq catalogues officinaux de Leyde, datés de 1628,
1638, 1644, 1650 ^t 1655. Le premier, celui de 1628, contient
en tout 225 articles (indépendamment des livres orientaux).
Sur ce nombre il n'y a que les suivants que nous n'ayons pas
repris dans nos A nnales :
(Les artideB marqués d'un astérisque figurent également dans le catal. de 1638; ceux qui ont le double
astérisque sont portés dans les deux catal. de 2638 et de 1644.)
**Acta Synodalia Dordrechtana, in-4. — Dordrechiiy typis Is. I, Caninii^ 1620.
^Àubigné histoire depuis la desroute d* Angers jusques à la fin du siècle belli-
queux, in-fol.
Antoniî Augustini numismata, in-fol. — Antverpia, apud H. Aeri&sium^ 1617.
*^Arithmetica logarithmica loan. Neperi, aucta per Adrianum Vlacq, in-fol. —
Goudte, 1628.
*^ Arithmétique logarithmétique de lean Neper, in-fol. — Goude^ chez Rammascinf
1628.
*^ Arithmétique logarithmétique d'Egmund Wingate, in -8.
*Becx et Heda historia veterum episc. Ultraj., in-4. — Franekera, excud, Rombcrtus
Doyema, 161 2.
^Busii politica, in-4. — Franekera, apud Romh, Doyetna, 1613.
Cameronis loh. Defensio opposita libello de gratia et libero arbitrio, in-8. —
Salmuriif 1624.
— Przlectiones de Ecclesia, in-4. — Salmurii, 1626-28, 3 vol.
^Czanakii controversise logicae, philos, et theolog. inter lac. Martinium.et Kecker-
mannum, in-8. — Leydœ^ J, Comelii Wourdanus, 1625.
^Discours politique de Testât de Rome, in-8. — (S. /.), 1626.
Dictys Cretensis de bello Troiano, in-12.
^Eyndii Jac. Convivalis senatus super pace, in-4. — L,ugd» Bat., ex offic. H, L. ab
Haestens, 161 1.
^^Fachinsei Andr. controversise ex centuriis 13 juxta seriem pandectarum dispositae
per C. Pynacker, in-4. — ^^gd. Bat,, 1619.
**Fulleri Nicol. Miscellaneorum sacrorum liber V et VI, in-4. — Lugd, Bat., apud
Joh. Maire, 1622.
^Genealogia illustrium comitum Nassoviae, in-fol. — Lugd. Bat,, Orlers, 1616.
Goltzii Hub. Iulius Csesar. — Csesar Augustus. — Fasti. — Sicilia. — Grsecia
universa, in-fol. — Antverpia, 1617-20.
Isocratis opéra, gr. lat., in-8. — Parisiis, apud J, Libert, 1621.
II*
XIV INTRODUCTION.
^Lauriers de Nassaw, in-fol. -* Leyden, chez Jean Orlers, 1615.
*Idem, hoochduytsch. — Leyden, J, Orlers, 1617.
^Lettres amoureuses et morales des beaux esprits, in-8. — Paris, VAngelier, 1616.
**J. Meursii Constantini Manassis annales, in-4. — Lugd, Bat,, ex off, J, Patii, 1616.
** — Timaeus Chalcidii, in-4. — Lugd. Bat,, 1617.
Neperi lo. Kabdologia seu numeratio per virgulas, in-i2. — Edinburgif excud.
Andréas Hart, 1617 (aussi Lugduni, 1626, suiv. Georgius).
**Origenis Philocalia, gr. lat., in-4, — Parisiis, Fora, 1624 (suiv. Georgius).
^Perkerus de descensu Christi ad inferos, in-4. *
♦Plessys de Mornay Mémoires, premier et second tome, in-4. — {LaForest) 1624-28.
(Cf. le no 1149.)
Theophrasti Eresii opéra omnia, gr. lat. D. Heinsii, in-fol. — Lugd, Bat,,, ex
typog» Hé ab Haesiens, 1613.
Thrésor précieux des sainctes méditations, par lean Bourgeois, in- 12.
Le catalogue de 1638 est à certains égards une répétition
du précédent. Il se compose de 317 titres, outre les livres
orientaux et les scholasticalia. En fait d'articles nouveaux non
elzeviriens nous n'avons noté que les suivants :
(L'astérisque indique les articles portés aussi dans le catal. de X644.)
'i'Balzac le Prince, in-8. — Paris, 1642.
*Meursii Portuna attica, in-4. — Lugd. Bat,, apud Godefridum Basson, 1622.
* — Areopagus, in-4. — Lugd, Bat,, apud Godefr, Basson, 1624.
* — Hesychius, in-8. — Lugd, Bat,, ex off, Godefr. Basson, 1613.
* — iEschylus, etc. in-4. — Lugd, Bat,, apud Godefr, Basson, 1619.
* — Theodori Metochitse hîstôria, in-4. — Lugd, Bat,, ex offlc, lusti Colsteri, 16 18.
Motus Neapolitanus ob tergiversation em ducis Ossunae, in-4.
*Riccii Vindiciae juris, in-4. — Gedani, 1633.
*VolusaBnî dialogus de animi tranquillitate, in-8. — Lugd. Bat., ex offic. Wilh.
Christiani, 1637.
De tous les catalogues de Leyde le plus intéressant est
celui de 1644, que M. Pieters a fait réimprimer. Il renferme
349 articles (sans les Respublicce et les livres orientaux), parmi
lesquels dix-neuf de ceux que nous avons déjà cités. Ajoutez-y
les sept suivants :
Burgundus in Constitut. Plandrise, in-i2. — Lugd. Bat,, ex offic, Justi Livii, 1634.
Boxhornii obsidio Bredae, in-fol. — Lugd, Bat,, ex offic, Isaaci Commelini, 1640.
Danaei Aphorismi politici et milit., in-12. — Lugd. Bat., ex offic. Jacohi Marci, 1638,
Lansbergi Tabulas motuum cœlestium, in-fol. — Middelhurgi, apud Zach, Roma-
num, 1632.
Pseaumes à 4 part, par Claudia le leune, in-i2. — Leyde, J. Livius, 1635 (suiv.
Ledeboer, Boekdrukkers, p. 265).
A. Rivet divers traitez de piété, in-12.
Article douteux. Indiqué dans Georgius : Leidc^ Elxev.^ 1637, in-12.
Revii Suares repurgatus,sive metaphysica,in-4. — Lugd. Bat.,apud Fr.Hegerum, 1643.
INTRODUCTION. XV
Nous n'avons pas rencontré les deux autres catalogues
officinaux de Leyde. Ceux d'Amsterdam sont au nombre de
sept, et portent les dates suivantes : 1649, 1656, 1661, 1675 (2),
1678 et 1681.
Le catalogue de 1649, réimprimé à Hambourg par les
soins de M. Hoffmann, se compose exclusivement de livres
édités par L. Elzevier, à l'exception des huit suivants :
Ànonymi I. G. Decisiones de injusta carceratione princ. Eduardi Portugalli», in-fol.
Article douteaz. (5. /.) 1646 (suiv. Œttinger, Bibl. Mo; r., 1. 1, col. 46s).
L'Ariane de M^ Des Marets, en François, in-i2. — Leyden^ Fr, de Htgher, 1644
(cf. le no 1631).
Arnds Paradys-gartlein voiler christlichen Tugenden, in- 12. — Leyien^ 1645
(suiv. le catal. de 1674).
Des-Cartea Brieff aen Voetius, in-4. — Amsterdam, by Rieuwerdt D. van Baatdi^
1643 (cf. no 998),
J. H. de Linschot Voyage des Indes Orientales, in-fol. — Amsterdam^ chez Evert
Cloppenburgh^ 1638.
H. Reggii de statu Ecclesia Britannic» hodiemo commentarius, in-4. — Dantisci,
1647 (suiv. le catal. de 1674).
Fam. Strads de bello belgico decas secunda, in-12. — luxta exemplar Roma etc^
1648 (cf. no 1652).
A. deVargas de Stratagematibus lesuitarum, in-12. — (S. /.) 1641 (cf. no 1620).
Le second catalogue officinal d'Amsterdam, publié en 1656,
immédiatement après l'association conclue entre Louis et
Daniel, est beaucoup plus considérable. Il renferme bon
nombre d'articles imprimés à Leyde, et qui étaient échus à
Daniel dans le partage avec son ancien associé Jean. Nous n'y
avons noté que quinze articles qui ne sont pas elzeviriens :
Biblia Ebraica sine punctis, in-8. — Amster., 1639 (suiv. le catal. de 1674).
E. Bronchorsti 'Eyavrio^avûjy centuriae sex, in-8. — Hardervici , 1652.
Th. Bartholini Anatomia reformata, in-8. — Haga Comit., 1655.
J. Cocceii ad ultima Mosis considerationes, in-4. — Franekera, 1650.
— Consideratio principii evangelii S. Johannis, in-4. — Ibid,, 1654.
J. Cloppenburgii Anti-Smalcius, in-4. — Ibid., 1652.
— Compendiolum Socinianismi confutatum, in-4. — Ibid., 1652.
— Exercitationes super locos communes theologicos, in-4. — Ibid., 1653.
— Opuscula tria, in-12. — Ibid., 3652.
]. Drusii in Coheleth annotationes, in-4. — Amsielrodami, sumpt, H. Laurentii, 1635.
— Commentarius in prophetas minores, in-4. — Ibid., 1627.
J. Meursii Fortuna attica, in-4. — Lugd. Bai,, apud G. Basson, 1622.
J. Revii Suarez repurgatus, in-4. — Lugd. Bat., apud. Fr. Hegerum, 1643.
C. Vorstii commentarius in epistolas apostolicas, in-4. — AmsfcL, 1631.
M. Fr. Wendelini philosophia moralis, in-8. — Hardevici, 1654.
XVI INTRODUCTION.
Le catalogue de 1661, que nous ne connaissons point, n'est
probablement qu'une répétition, à quelques articles près, du
précédent.
Celui de 1675 est sous certains rapports l'un des plus
remarquables, parce qu'il fait connaître le prix originaire de
chaque ouvrage en feuilles. A cette époque Daniel avait
monté sa maison sur une très grande échelle ; il avait acquis
tout ou partie d'une quantité de livres publiés par divers
éditeurs hollandais. La liste que nous en avons dressée com-
prend près de deux cents articles, soit d'Amsterdam (surtout
de Blaeu) soit de Franeker, Harderwyk, Deventer, et autres
villes de province. Il nous a paru fastidieux et inutile de
reproduire ici cette liste. Nous nous bornerons à signaler
deux articles sur lesquels il nous reste des doutes :
Pernicieuses conséquences de la nouvelle hérésie des Jésuites contre le Roy et
contre TÉtat, in-4.
Plainte catholique adressée à Philippes le Gran^, roy d* Espagne, par les consuls et
conseils de Barcelone, in-4(').
Nous négligeons le catalogue de 1678, qui n'est qu'une
reproduction presque textuelle de celui de 1675, et nous arri-
vons au catalogue de 1681, le plus important sans contredit
de toute la série. Publié après le décès de Daniel Elzevier,
et en vue de la vente qui eut lieu en juillet 1681, ce document
établit une distinction entre les ouvrages en nombre, dont
l'achat ne conférait pas de droit spécial à l'acquéreur, et ceux
que la maison possédait en pleine propriété, et qui se ven-
daient cum jure copiœ et privilegioj c'est-à-dire avec privilège
et droit de reproduction. Ces derniers sont désignés au moyen
d'un astérisque. Ils figurent tous dans nos Annales^ à l'excep-
tion des suivants :
Albertinus de Eucharistia, in-fol. — Daventria, 1654.
Alexandri ab Alexandro Dies géniales cum not. var., 2 vol. in-8. — Lugd, Bat,, ex
officina Hackiana, 1673.
(I) Nous avons eu entre les mains : Plainte catholique des Catalans addrcssée à
Philippe-le-Grand, roy des Espagnes, par le conseil des cent de la ville de Barcelone^
contenant les motifs de la prise de leurs armes, etc, traduit d* espagnol en français. Rouen,
Caillove, 1641, in-4.
INTRODUCTION. XVII
Âquilinius (Cass.) de tribus historicis concilii Tridentini, ïn-S. — AmsteLt apudElix.
IVeyerstraten, 1662.
Âugustîni (D. Aur.) Meditatîones, Soliloquia et Manuale, in-24. — CoL Agrip.t
1639.
Barclaii Argenîs cum notis variorum, 2 vol. in-8. — Lugd. Bat., ex offic. Hackiana,
1664-69.
— Satyricon cum notis variorum, in-8. — Lugd. Bat,, ex offic. Hackiana, 1674.
fiœtii consolatio philos, cum notis variorum, in-8. — Lugd,' Bat,^ ex offic.
Haekianay 1671.
De Boot (Boëtii) de gemmis et lapidibus, in-8. -7- Lugd. Bat., ex offic. Maire, 1647.
Des-Cartes (Renati) Musica» in-4. — Traj. ad Rhen., typ. G, a Zyll, 1650.
J. Dmsii in Coheleth sive in Ecclesiasten annot., in-4. — AmsteL, sumpt. Hendr.
Laurentii, 1635.
Frossardus et Cominaeus de rébus gallicis, in-12. — Amsterd., apud J, Blaeu,
1656 (no 1687).
Glauberi opuscula chymica, in-8. — AmsteL, apud J. Janssonium, 1658.
Horstii (Jac. Merlo-) Paradisus aniniae Christian», in-8. — AmsteL, 1670 (d'après
le catal. de 1674).
M. Malpigii et Fracassati epistolae anatomicse, in-i2. — AmsteL, apud G, Comme*
linum, 1669 (no 1818).
P. Molinsi logica, in-8. — AmsteL, 1645.
Quintiliani Institutiones orat., cum notis var., 2 vol. in-8. — Lugd, Bat», ex offic,
Hackiana, 1665.
Ragguagli di Parnasso di Tr. Boccalini, 2 vol. in-i2. — Amsterd,, appr, Giov, Blaeu,
1669 (no 1813).
Verulamii (Pr. Baconis) Historia vitse et mortis, in-12. — Amst., apud J, Ravestein,
1663 (no 1719).
de augmentis scientiarum, in-12. — Ibid., id., 1662 (no 1708).
Vitadi Cesare Borgîa, in-12. — Montechiaro, appr. G. B. Vero, 1671 (n» 1862).
Vossii (Gerhardi Joh.) Genealogia Christi, in-4. — AmsteL, 1643.
— de arte grammatica, in-4. — Amsteladami, ex offic. loannis Blaeu, 1662.
— de idolatria sive theologia gentilium, 2 vol. in-fol. — AmsteL, J, Blaeu, 1668.
— - comment, rhetorica sive oratoria, in-4. — Lugd. Bat., ex off. I. Maire, 1643.
— de historicis graecis et latinis, in-4. — Lugd. Bat., ex off. I. Maire, 1651.
— de philosophis et philosoph. sectis, in»-4. — Hagce-Com., apud Ad. Vlacq, 1658.
— isagoge chronologise sacrae, in-4. — Haga-Com., ex typ. Ad. Vlacq, 1659.
— de veterum poetarum temporibus, in-4. — AmsteL, ex typ. loannis Blaev, 1662.
— de tribus symbolis, apostolico, &c., in-4. — Amsterd,, apud J, Blaeu, 1642.
— de quatuor artibus popularibus, in-4. — AmsteL, ex typ, J. Blaeu, 1650.
— rhetorica contracta, in-8. — AmsteL, apud J. Janssonium, 1655.
Vossius (Isaacus) de motu maris, in-4. — Haga Com., 1663.
• — de Nilo, in-4. — Haga Com., 1666.
M. Fr. Wendelini Institutiones morales, sive ethica, in-8.
Les divers catalogues de livres d'assortiment donnés par
les Elzevier, et notamment le grand catalogue de 1674, four-
nissent d'utiles indications, non tant sur les impressions des
Elzevier eux-mêmes que sur les livres imprimés dans les
XVIII INTRODUCTION.
Pays-Bas au dix-septième siècle, et qu'on annexe à la collec-
tion. Le Catalogus librorum offtcinœ loannis Blaev de 1659 est
également à consulter. Il existe de ce volume certains exem-
plaires interfoliés et remplis d'additions manuscrites : ils
émanent, croyons-nous, de la maison même, et on les faisait
circuler pour tenir la clientèle au courant des acquisitions
nouvelles. Nous en avons eu deux de cette sorte à notre dis-
position, dont l'un appartient à la Bibliothèque de Bruxelles^'^
Passons aux travaux dont les éditions elzeviriennes ont été
l'objet. Le dix-huitième siècle n'a rien laissé à cet égard qui
vaille la peine d'être signalé, à l'exception du Catalogue des
Républiques par De la Paye, inséré par Sallengre dans ses
Mémoires de littérature (La Haye, 1717, t. II, p. 149 de la
seconde partie^*^). Il n'y a pas à tenir compte du chapitre que
Maittaire a consacré aux Elzevier dans le t. III de ses
Annales typographici ^ ni du catalogue que renferme VArt de
désopiler la rate , ni des listes spéciales qui se trouvent à la fin
de certains catalogues de ventes.
Le premier travail d'ensemble sur les elzeviers est dû à un
amateur français, M. A.-S.-L. Bérard; il parut en 1822 sous
ce titre : Essai bibliographique sur les éditions des Elzevirs les
plus précieuses et les plus recherchées, précédé d^une notice sur ces
imprimeurs célèbres, Paris, F. Didot, 1822, in-8. On conçoit
facilement que le premier qui s'aventure dans une région à
peine entrevue et mal délimitée soit exposé à toutes sortes de
méprises. Il négligera nécessairement les points accessoires
pour s'attacher aux vues d'ensemble ; il se laissera prendre
aux apparences, ses arguments porteront à faux, ses conjec-
tures seront mal fondées. Mais pour peu qu'il se montre avisé,
(0 II provient du fonds Van Hulthem (n® 916 des manuscrits).
<*) Une réimpression, rajeunie quant au style, de l'opuscule de De la Faye a été
faite à Paris, Panckoucke, 1842, in-i6 (aussi Paris, Potier, 1854, in-12), par les soins
de J. Chenu. De la Faye n*est pas un guide très sûr; il prête aux Elzevier des
Républiques qu'ils n'ont pas imprimées, par exemple : Respublica Atheniensium ,
1621 et 1645, Hispania, 1641, Portugallia, 1644, Venetorum, 1642. Chenu y ajoute de
son chef une *Sabaudia de 1627. Tous ces titres apocryphes ont passé dans les
Annales de M. Pieters.
INTRODUCTION. XIX
sa tentative ne demeurera point stérile, ses erreurs mêmes
profiteront à ses émules, et son nom restera, malgré les
découvertes ultérieures.
Tel n'a pas été le cas pour Bérard, Son Essai est d'une
insignifiance absolue, et nous avouons ne rien comprendre à
la réputation dont il a longtemps joui parmi les bibliophiles
français. C'est tout au plus s'il peut passer pour un catalogue
descriptif de la collection particulière de l'auteur. Nulle
méthode : les divisions sont purement arbitraires; d'insi-
pides bouquins sont cités et décrits tout au long, alors
que bon nombre d'articles des plus importants et des plus
rares ne sont pas même l'objet d'une simple mention. Nulle
critique : tout volume pet. in- 12 imprimé dans les Pays-Bas
durant la seconde moitié du dix-septième siècle sort inva-
riablement des presses elzeviriennes. Wolfgang, Foppens,
Fricx, etc., autant de pseudonymes des Elzevier. A peine
Bérard consent- il à faire honneur à d'autres typographes
des livres parus après la mort de Daniel Elzevier; encore
a-t-il l'air d'hésiter, car citant telle production de Wolfgang
parue en 1682 ou 1688, il constate qu'elle a été imprimée
avec les caractères de Daniel et sous un de ses pseudonymes
habituels.
Dans un travail spécial sur les Elzevier, nous ne pouvions
nous dispenser de mentionner VEssai de Bérard. Il fallait
bien expliquer pourquoi dans le cours de ce travail nous
l'avons constamment passé sous silence. A nos yeux Bérard
n'a pas même eu le mérite de poser des jalons; il n'y a pas
lieu de discuter ses opinions, pour l'excellent motif qu'il ne
s'est pas mis en frais de conjectures. Son livre, dépourvu de
toute autorité, est comme non avenu, et si nous le citons ici
c'est uniquement pour mémoire.
Pendant que Bérard s'ingéniait à recueillir toutes les
erreurs qui avaient cours au sujet des elzeviers et leur donnait
une sorte de sanction, un bibliographe d'un grand sens et
d'un grand savoir, J.-Ch. Brunet, sans faire de la question
une étude spéciale, essayait de résoudre quelques-uns des
problèmes qu'elle soulève. L'idée lui était venue, en rédigeant
XX INTRODUCTION.
la seconde édition de son Manuel du libraire (1814), d'y joindre
sous forme de supplément un catalogue spécial de ce qu'on
est convenu d'appeler la collection elzevirienne. Avec le tact
si sûr qui le distinguait, il n'avait pas tardé à s'apercevoir
que ce mot d'elzevier était un terme banal qu'on appliquait
au hasard à une foule de productions, les unes médiocres, les
autres pires, et dès la troisième édition il faisait part de ses
scrupules au public.
Cette troisième édition, parue en 1820, lorsque VEssai de
Bérard était imprimé mais non encore publié, marque une
date dans l'histoire de l'elzeviriographie. Pour la première
fois les volumes qui portent le nom de Wolfgang ou de
Foppens sont restitués à ces imprimeurs, en dépit des vives
protestations de Bérard. C'était un grand progrès et qui
témoigne chez l'auteur d'une certaine dose d'intrépidité, car
le culte des livres, tout comme un autre, a ses fervents et
ses dévots, qui n'aiment pas à être dérangés dans leurs
convictions.
La liste de Brunet, sans cesse augmentée et tenue au
courant des découvertes nouvelles, fut reproduite à la suite
des diverses éditions du Manuel. Telle que l'auteur l'a défi-
nitivement constituée pour la sixième édition (1864, t. V,
col. 1709-1784), elle est loin sans doute d'être complète et
donne prise à bien des critiques. Mais il est juste de tenir
compte des conditions dans lesquelles elle a été exécutée.
Le plan du Manuel embrasse, comme on sait, l'universalité
des livres rares. Sans cesse sollicité par d'autres recherches,
Brunet n'a pas pu consacrer aux elzeviers un examen suffi-
samment minutieux et approfondi ; sur une foule de points il
a dû s'en rapporter aux auteurs dont le jugement faisait auto-
rité. Il n'en est pas moins vrai qu'il a le premier introduit
l'examen et la discussion dans cette branche de la science
des livres, et qu'il a provoqué par son initiative des études
sérieuses. Les solutions qu'il propose peuvent être inexactes,
mais elles méritent toujours d'être prises en considération.-
La tentative de Brunet excita l'émulation d'un homme
d'imagination et de goût, à la fois écrivain exquis et amateur
INTRODUCTION. XXI
passionné des livres rares, dont il excellait à faire ressortir
rintérêt et le mérite. Neuf ans s'étaient écoulés depuis la
troisième édition du Manuel^ lorsque Ch. Nodier ouvrait par
une Théorie complète des éditions elzeviriennes ses Mélanges tirés
d'une petite bibliothèque (1829).
Nodier divise les elzeviers en huit classes : la première
comprend tous les livres imprimés et signés par les Elzevier;
la seconde, les livres imprimés sous le nom des Elzevier
mais étrangers à leurs presses; la troisième, les elzeviers
anonymes ou pseudonymes; la quatrième, les livres exécutés
par d'autres imprimeurs, quoiqu'avec les mêmes fleurons et
les mêmes caractères; la cinquième, les livres imprimés avec
les mêmes caractères, mais avec des fleurons diff'érents; la
sixième, les livres imprimés avec des fleurons analogues mais
non avec les mêmes caractères; la septième, de prétendus
elzeviers qui n'offrent ni le nom, ni les caractères, ni les
fleurons des Elzevier ; la huitième, les livres parus après la
mort de Daniel jusqu'à l'an 1700. Cette classification n'est
pas parfaite, il s'en faut de beaucoup. Elle a surtout le tort
d^êlre compliquée outre mesure ; on la réduirait de moitié
sans inconvénient, en fusionnant en une seule la quatrième,
la cinquième et la sixième classe, et en supprimant les deux
dernières. Néanmoins il faut savoir gré à Nodier de l'avoir
imaginée. Ce qui importait surtout alors, c'était de mettre les
amateurs en garde contre l'espèce d'engouement qui leur
faisait accueillir comme elzeviers véritables les impressions
les moins soignées et les plus disparates. Nodier s'est appliqué
à réagir contre cet engouement, et c'est visiblement dans ce
dessein qu'il a multiplié les cas d'exception. Il n'a pas eu la
prétention d'établir des règles précises ni d'entrer dans la
voie des applications pratiques. Il n'avait ni la patience ni le
genre d'érudition nécessaire pour une pareille besogne. C'était
avant tout un homme d'esprit, mais l'esprit ne perd jamais
ses droits, même en matière de bibliographie. A son tour
Nodier prend fait et cause pour Wolfgang et pour Foppens,
et, sans invoquer de nouveaux éléments de preuve, il réfute
victorieusement les pitoyables objections que Bérard opposait
XXII INTRODUCTION.
à Targumentation de Brunet. De même il établit qu'il n'y a
nulle raison d'attribuer aux Elzevier.les volumes signés par
N. Hercules, Boom, Blaeu, Jansson, Fricx et autres impri-
meurs; enfin il déclare apocryphes le Clovis de Desmarets, le
Suétone de Du Teil et autres ouvrages qui, bien qu'imprimés
à Rouen, portent abusivement l'adresse des Elzevier. Tout
cela est très exact et ne pèche que dans les détails. Ainsi
Nodier soutient à bon droit que les Négociatiom de Jeannin
ne sont pas des Elzevier et sortent des mêmes presses que
l'édition de Voiture datée de Nimègue, 1660. Selon lui, ces
presses sont celles de Nie. Hercules, et là est l'erreur, erreur
qu'ont répétée Brunet et M. Pieters (l'imprimeur est J. de
Jonge); mais l'identité d'origine des deux ouvrages ne peut
être révoquée en doute, parce qu'elle résulte d'une confronta-
tion attentive des fleurons et des caractères.
Le même procédé, appliqué avec plus de rigueur, a permis
à un autre bibliophile, Ch. Motteley, de débrouiller plusieurs
points restés obscurs de la bibliographie elzevirienne. Il y a
deux hommes à considérer en Motteley. D'abord le spécula-
teur en livres, ou, si l'on préfère la définition de Brunet,
l'industriel en librairie. On sait que Motteley a formé suc-
cessivement diverses collections qu'il a livrées ensuite aux
enchères publiques. Il a publié à cet effet divers catalogues,
qui ne laissent pas d'être encore assez recherchés. Celui qui
espérerait tirer quelque lumière des notes qui accompagnent
ces catalogues, s'exposerait à bien des mécomptes. Profitant
de sa réputation d'expert consommé en cette matière,
Motteley ne se faisait pas scrupule d'attribuer une prove-
nance elzeviriennne à des volumes qui ne méritaient cet
honneur à aucun titre; ce qui, de ce temps-là surtout, était
un moyen infaillible d'en faire monter le prix^'^
(I) Non content de ses elzeviers apocryphes, Motteley avait imaginé d*en fabri-
quer de postiches. On rencontre parfois dans les ventes un volume de Poésies
chrestienncs et morales d^Ânt. Qodeau, Jouxte la copie imprimée à Paris, chez Pierre le
Petit, 1663, pet. in-i2. C'est tout simplement Tédition de Paris, pour laquelle
Motteley a fait imprimer de nouveaux titres sur papier du temps, avec le Ne extra
oleas des Elzevier d'Amsterdam. Par ce moyen, dit Brunet, il a obtenu 36 frs.
en 1824 d'un exemplaire qui sans cela eût été donné pour 3 frs.
INTRODUCTION. XXIII
Mais à côté du spéculateur, il y avait en Motteley un ama-
teur éclairé qui avait comparé minutieusement entre elles des
milliers de productions des presses néerlandaises. Son juge-
ment, lorsqu'il était désintéressé, méritait toute confiance.
Malheureusement il n'a mis au jour qu'une très minime partie
de ses recherches. La publication de la quatrième édition du
Manuel du libraire (1843) lui en fournit l'occasion. Dans une
brochure intitulée : Aperçu sur les erreurs de la bibliographie
spéciale des Elzevirs et de leurs annexes^ avec quelques découvertes
curieuses sur la typographie hollandaise et belge du X VIP siècle
(Paris, Panckoucke, 1847, pet. in-12), Motteley s'attacha à
signaler diverses erreurs et omissions de Brunet. Ces rectifi-
cations ne portent que sur une centaine d'articles. Elles ont
surtout pour objet de signaler les livres imprimés indûment
sous le nom des Elzevier, et de distinguer parmi les éditions
anonymes faussement attribuées aux typographes hollandais
celles qui appartiennent à leur émule bruxellois Foppens.
Motteley terminait sa préface en exprimant le vœu que ses
recherches pussent contribuer à hâter l'avènement d'une
bibliographie générale des elzeviers et de leurs annexes. En
effet tous les travaux que nous avons passés en revue jusqu'ici
n'avaient trait qu'à une catégorie spéciale d'impressions,
celles de format pet. in-12. Il restait à faire pour les Elzevier
un livre pareil à ceux que Renouard avait consacrés aux
Aide et aux Estienne, un tableau complet, disposé par ordre
chronologique, de toutes leurs publications, quel que fût leur
format ou leur importance typographique. Un bibliophile
gantois, M. Ch. Pieters, se chargea de ce soin.
Il était à certains égards désigné pour cette entreprise. De
longue main il avait réuni une collection d'elzeviers en petit
format, qui pourrait passer pour une des plus précieuses de
l'Europe. Le commerce assidu qu'il entretenait avec ces
chefs-d'œuvre avait fait naître en lui le désir de connaître à
fond l'histoire de ses typographes de prédilection. Il avait
esquissé les premiers linéaments de cette histoire dans une
brochure tirée à petit nombre, V Analyse des matériaux les plus
utiles pour de futures annales de IHmprimerie des Elsevier ^ qui
XXIV INTRODUCTION.
parut à Gand, en mars 1843. Son but était d'attirer Tattention
sur les lacunes et les contradictions qu'offrait la biographie
des Elzevier, et de provoquer de nouvelles recherches à leur
sujet, particulièrement en Hollande. Il réussit au-delà de ses
espérances, car moins de deux ans après, M. Rammelman
Elsevier mettait sous presse un livre puisé à des sources
absolument inédites, et qui présentait sur chacun des membres
de la famille un ensemble de documents précis et d'une
authenticité indiscutable.
Une pareille publication était bien faite pour encourager
M. Pieters à parfaire son œuvre et à gratifier enfin le monde
savant de ces Annales si impatiemment souhaitées, auxquelles
son Analyse paraissait devoir servir d'introduction. Pourtant
il ne semblait pas disposé à entreprendre lui-même cette
tâche. L'acquisition qu'il fit en 1848 d'un manuscrit inédit
du P. Adry vint l'y décider.
Le P. Adry, oratorien et ancien bibliothécaire de la maison
de l'Oratoire à Paris, était mort en 1818, laissant la réputation
d'un érudit consciencieux et d'un bibliographe consommé.
Au nombre de ses écrits inédits se trouvait un travail consi-
dérable : Catalogue raisonné des petits elzeviers avec une simple
nomenclature des éditions en grand format par ordre chrono-
logique^ précédé d^une préface dans laquelle on fait connaître ces
imprimeurs et le mérite de leurs éditions^ suivi de trois tables ^
Vune alphabétique des auteurs et des matières^ la seconde des Répu-
bliques y la troisième des elzeviers déguisés ou des éditions que ces
impriineurs ont données sans y mettre leur nom, Paris, 1801. Ce
travail formait un in-4 ordinaire, de 254 pages, d'une écriture
très serrée.
Une analyse détaillée du manuscrit d'Adry se lit dans le
livre de M. Pieters, dont elle forme l'introduction. Il nous
suffira d'en donner le sommaire. Le volume s'ouvre par une
préface de six paragraphes, traitant successivement : du
mérite des éditions des Elzevier; des imprimeurs de la famille
des Elzevier; de leur marque ou enseigne; des vignettes et
des autres ornements de leurs éditions; des villes où ils ont
imprimé; de l'époque de leurs meilleures impressions. A la
INTRODUCTION. XXV
suite de cette préface vient le catalogue proprement dit,
lequel se subdivise en trois parties : le catalogue de toutes
les éditions des Elzevier par ordre chronologique, le cata-
logue particulier des Républiques, le catalogue des auteurs,
où les petits elzeviers différents des Républiques sont accom-
pagnés d'une notice.
C'est bien, comme on voit, une bibliographie complète et
raisonnée de toutes les publications elzeviriennes. Il n'est
pas étonnant, vu le grand renom de savoir du P. Adry, que
M. Pieters en acquérant ce manuscrit ait cru mettre la main
sur un trésor. On va voir si cette appréciation était justifiée.
Et d'abord on reconnaîtra que pour remplir un pareil
cadre il était indispensable de se livrer à de longues recher-
ches dans les bibliothèques, d'interroger les catalogues offici-
naux, d'entretenir une correspondance active avec les dépôts
publics de l'étranger, notamment de la Hollande. Le P. Adry
a eu recours à une méthode beaucoup plus expéditiye. Pour
ce qui est des elzeviers signés, il s'est contenté d'ajouter aux
nomenclatures de De la Paye et des anciens bibliographes :
I** les titres qui figurent sous le nom des Elzevier dans les
anciens catalogues de Francfort; encore n'est -il pas sûr,
qu'au lieu de compulser les catalogues mêmes, il ne se soit
servi des compilations de Draudius et de Clessius, qui n'en
sont à proprement parler que des extraits ; malheureusement
Adry ne s'est pas douté que l'adresse Lugd. Bat. apiid Elzev.
ne prouve absolument rien, vu qu'elle s'applique à des livres
de toute provenance, exposés temporairement en vente dans
la boutique des Elzevier à Francfort; 2° les titres qui lui
étaient fournis par les Mémoires pour servir à Vhistoire littéraire
des dix-sept provinces des Pays-Bas de Paquot; 3° ceux qui se
lisent dans les six volumes du Catalogue des livres imprimés de
la Bibliothèque du Roy (1739-50), volumes qui ne compren-
nent, comme on sait, que la théologie, les belles-lettres et
une partie de la jurisprudence. Telles sont ses sources. Nous
osons affirmer qu'il n'en a pas connu d'autres j à moins qu'on
ne veuille donner ce nom à des catalogues de ventes publi-
ques, hâtivement rédigés et hérissés de fautes.
in
XXVI INTRODUCTION.
Ces documents il ne s'est pas même astreint à les com-
pulser avec soin. Tel livre se trouve mentionné dans les cata-
logues de Francfort (par exemple les Res belgicœ de Meursius,
1612), tel autre dans Paquot (le De induciis de Puteanus,
1633, in-4), tel autre dans le catalogue de la Bibliothèque du
Roi (le Matthœi Analysis logicUy 1652, in-foL, cité aussi par
Paquot), dont on ne trouve nulle trace dans son travail. En
outre il accepte de toutes mains sans rien contrôler. Une date
mal lue, une simple transposition de chiffres, il ne lui en
faut pas davantage pour conclure à l'existence d'une édition
nouvelle : de là dans son livre quantité d'articles que nul n*a
vus ni ne verra jamais, par exemple une édition des Lettres de
Scaliger de 1637, des H. Grotii poemata de i6og, du Conciones
de 1658 et de 1665, du Traité de Du Refuge de 1640, etc., etc.
Par la même raison les titres sont ordinairement défigurés
d'une manière étrange, tantôt transcrits en abrégé, tantôt
enrichis de gloses de la façon de l'auteur, parfois même déve-
loppés au point de contenir tout le sommaire de l'ouvrage.
Que si de son propre chef Adry hasarde une conjecture, le
plus souvent elle tombe à faux. Ainsi d'un passage mal inter-
prété de la préface du César de 1635, il induit à tort l'exis-
tence de deux éditions elzeviriennes antérieures, qu'il place à
tout hasard sous les années 1602 et 1622.
Sur l'article des elzeviers anonymes il se montre moins
scrupuleux encore. Il ne soupçonne même pas qu'en matière
si délicate on soit tenu de se guider d'après des règles
précises. Tout livre passablement imprimé lui fait l'effet d'un
elzevier véritable. De la sorte il est parvenu à dresser une
liste de près de 200 articles. M. Pieters déclare qu'il n'évalue
pas à la moitié de ce nombre ceux qu'il a pu reprendre dans
son livre avec la conviction que les Elzevier les avaient
imprimés; et Dieu sait si M. Pieters s'est montré difficile!
En résumé le catalogue d'Adry n'est qu'une compilation
médiocre, propre tout au plus à servir de canevas pour une
œuvre sérieuse. Il faut croire que l'auteur en portait le même
jugement, puisqu'il s'est constamment refusé à le livrer à
l'impression.
INTRODUCTION. XXVI I
Pourtant, l'ouvrage étant annoncé comme terminé, tout le
monde, après la mort de Tauteur, s'accorda à en réclamer la
publication. Acquis à la vente du P. Adry par le relieur
Simier (pour plus de 400 frs., suivant M. Pieters), cédé à
Sensier, puis racheté à la vente Sensier, en 1828, par le même
Simier au prix de 307 frs., le manuscrit passa dans le cabinet
de M. Bignon, et à la vente de ce dernier (1848) M. Pieters
en devint possesseur.
Ce fut, nous le répétons, cette acquisition qui détermina
M. Pieters à entreprendre ses Annales. Elles parurent en
185 1, sous ce titre : Annales de V imprimerie elsevirienne ou
histoire de la famille des Elsevier et de ses éditions, à Gand, chez
C. Annoot-Braeckman, 1851, in-8.
Ce livre fut accueilli avec beaucoup de faveur, malgré ses
lacunes, ses erreurs et ses confusions, qui s'expliquent par
rimportance exagérée que l'auteur attachait au travail d'Adry.
La première condition pour mener à bien une bibliographie
des Elzevier était de dresser une liste aussi exacte que
possible de toutes les productions qui portent leur nom.
M. Pieters a cru qu'Adry le dispensait de ce soin. Il s'est
donc attaché à reproduire scrupuleusement son manuscrit,
y compris les articles apocryphes, au nombre d'une centaine,
dont il a été parlé ci-dessus. Suivant les mêmes errements,
il s'est hasardé à son tour, sur la foi de catalogues défectueux,
à prêter aux Elzevier des éditions dont ils ne sont nullement
responsables^'^ Quant au reste il s'est borné à contrôler et à
compléter Adry au moyen de Bérard, Brunet, Motteley, et
de sa propre collection. Mais il n'a pas jugé à propos de
fouiller les dépôts publics et privés, nous ne dirons pas de
son pays, mais même de sa ville natale, puisque nous avons
(I) Par exemple, d*après le catal. Van Hulthem : D, Heinsii Bpithalamium in
nuptias H. Grotiit Lugd. Bat., 1608, in-4; Epicedia in ohitum J, Lipsiiy Lugd. Bat.,
1617, tn-4; R, Des Cartes principia philosophia^ Amst., 1646, in-4; d*après le catal.
des doubles des biblioth. de Berlin et de Méjan (1851): Novum Tesiamentumy arabice,
Lugd. Bat., 1616, in-4; ^* 7* Vossii hisioria de coniroversiis quas Pelagius &c., Amst.,
1650, in-4; diaprés le catal. Motteley de 1848 : Puieani Historia insubrica, Lugd.
Bat., 1616, in-8; d'après le catal. Millot de 1846 : Traictê de la cour de Du Refuge,
Leide, 1657, pet. in- 12, etc., etc.
XXVIII INTRODUCTION.
rencontré à la Bibliothèque de Gand des elzeviers qui lui
sont restés inconnus, bien qu'ils fussent portés comme tels
dans une division spéciale du catalogue. De sorte qu'on
peut dire qu'il s'est contenté de tirer parti des seules res-
sources dont il pouvait disposer sans sortir de son cabinet de
travail.
Le second point essentiel consistait à établir d'une manière
précise à quels signes se reconnaissent les volumes sortis des
presses elzeviriennes. Nous ne croyons pas être injustes
envers M. Pieters en constatant que sur ce point il n'avait
pas de principes bien arrêtés. Comme s'il existait un droit
acquis en pareille matière, il aime à s'en rapporter au juge-
ment de ses devanciers : il invoque Bérard comme une auto-
rité, il cite d'ordinaire Brunet ou Motteley, et ne propose
ensuite son avis personnel qu'en s'abritant derrière quantité
de formules dubitatives. En cas de contestation, il laisse le
lecteur perplexe entre des opinions inconciliables. C'est sans
doute pour cette raison qu'il n'a pas osé fondre les elzeviers
anonymes dans le corps de l'ouvrage, et qu'il les a relégués
dans des suppléments, au grand détriment de la clarté. Lui-
même avoue que ses attributions ne doivent pas être tenues
toujours pour définitives (p. 394) : en effet sur 171 articles
non signés dont il fait honneur aux Elzevier d'Amsterdam, il
en est près d'un tiers que nous avons dû retrancher pour les
restituer à d'autres imprimeurs; en revanche nous rendons
aux mêmes Elzevier une vingtaine d'ouvrages que M. Pieters
n'a pas connus ou qu'il attribue mal à propos à des impri-
meurs différents.
Entré de bonne heure dans la carrière des affaires, M. Pie-
ters n'avait pas eu le temps d'acquérir ou d'entretenir les
connaissances spéciales que comporte une étude de biblio-
graphie ancienne. Il n'avait des idiomes antiques qu'une
teinture superficielle, et l'histoire littéraire était pour lui
lettres closes. De là des méprises assez graves : noms propres
estropiés {Boschorn, Moestertius, Sumpticius VennuSy etc., pour
Boxhorn, Maestertius, SUnplicius Verinus); prénoms mis à la
place des noms {Herdesianus Cyriacus, Petr'Adolphus Ivarus,
INTRODUCTION. XXIX
Justus Pascasius, Franc Sueno, au lieu de Cyriacus Her-
DEsiANUS, Ivarus Petr'Adolphus, Pascasius Justus, Sueno
Franc; Valère André appelé DesseliuSy etc.); formats mal
déterminés (rin-i6 confondu constamment avec Tin -24);
divers tomes d'un même ouvrage décrits comme autant
d'articles distincts (c'est le cas notamment pour les n~ 50,
774» 972, 1090, 1126, 1244, etc, de notre liste).
Qu'on veuille bien ne pas se méprendre sur le sens et la
portée de ces critiques. Force nous est, pour justifier notre
entreprise, de signaler les fautes de notre devancier, fautes
imputables d'ailleurs pour une bonne part au P. Adry.
M. Pieters n'en a pas moins droit à notre reconnaissance
pour avoir tenté le premier de résumer et coordonner les
travaux antérieurs de la critique, en les complétant par ses
propres observations. Surtout nous n'avons garde d'oublier,
qu'absorbé par l'administration d'un grand établissement
financier, l'auteur n'a eu d'autre but en écrivant son livre
que d'occuper ses loisirs d'une manière utile.
M. Pieters, qui était la modestie même, ne se dissimulait
pas les imperfections de son œuvre, et accueillait avec em-
pressement toutes les rectifications qu'on lui adressait. Dans
une seconde édition très augmentée, qui parut en 1858, il
s'applaudit du concours que lui ont prêté divers amateurs du
pays et de l'étranger; néanmoins il persiste à déclarer qu'il
lui reste t des doutes sur l'origine vraie de bien des livres que
des devanciers plus savants et plus experts ont positivement
accrédités comme productions elzeviriennes. » Cette seconde
édition fut suivie en 1860 d'un supplément de 26 pages, et
sans doute l'auteur comptait en donner un second, car il
avait recueilli un certain nombre de notes que la mort l'em-
pêcha de publier et que la famille a bien voulu mettre à notre
disposition.
M. Pieters mourut à Gand en décembre 1863. Trois ans
plus tard paraissait un mince volume qui, composé anté-
rieurement aux Annales^ était le fruit d'une méthode bien
autrement rigoureuse, et auquel, suivant nous, on n'a pas
prêté toute l'attention qu'il mérite. Nous voulons parler des
XXX INTRODUCTION.
Recherches sur diverses éditions elzeviriennes extraites des papiers
de M. Milloty mises en ordre et complétées par Gust. Brunety Paris,
Aubry, 1866, in-12. Ainsi que Bérard, Motteley et M. Pieters,
Millot avait réuni à grands frais une importante collection
elzevirienne, qui fut livrée aux enchères en 1846, et dont le
catalogue forme un document intéressant à consulter. Une
seconde vente, faite après le décès du propriétaire, en
juin 1861, contenait, sous le n° 1456, un manuscrit dans
lequel Millot avait consigné le résultat de ses recherches.
Ce manuscrit, divisé en vingt cahiers in-folio, fut acquis par
M. Gust. Brunet, qui en tira la matière de l'opuscule cité
ci-dessus. A la différence de ses devanciers, Millot avait com-
pris qu'une étude minutieuse et comparative du matériel et
des procédés typographiques pouvait seule donner la solution
des problèmes que soulèvent les productions des presses hol-
landaises et belges au XVIP siècle. Malheureusement Millot
n'a fait l'application de sa méthode qu'à une centaine d'arti-
cles. Ses notes, rangées par ordre alphabétique, s'arrêtent
brusquement au milieu de la lettre C (art. Comminesy'\ soit
que l'auteur n'ait pas poussé plus loin son travail, soit que
l'éditeur n'ait pas jugé à propos d'en donner la suite. Millot
soumet chaque volume à une sorte d'autopsie; il analyse un
à un les fleurons, culs-de-lampe, lettres grises, et les confronte
avec des types d'une authenticité bien établie. Cette enquête
lui fournit les éléments sur lesquels il assoit son jugement;
jugement qu'on peut accepter comme définitif, parce qu'il est
fondé, non sur des apparences souvent décevantes, mais sur
des preuves intrinsèques et indiscutables. Il est à regretter
que cet intéressant travail n'ait pas été continué; nous y
aurions puisé avec confiance, et notre tâche en eût été de
beaucoup abrégée : car Millot est le seul, entre tous ceux qui
se sont occupés des elzeviers, dont les appréciations ne
soient pas sujettes à caution.
N'omettons pas de signaler deux autres publications
(I) En tout 114 pages. Le reste du volume est occupé par des notes bibliogra-
phiques prises à droite et à gauche et par une liste de prix d'adjudication. Ce
supplément est l'œuvre de l'éditeur.
INTRODUCTION. XXXI
postérieures aux Annales y auxquelles elles auraient fourni la
matière d'un supplément assez étendu. La direction de la
Bibliothèque impériale de St-Pétersbourg ayant décidé de
réunir toutes les éditions elzeviriennes dispersées dans les
diverses sections de cet immense dépôt, un premier catalogue
fut publié en 1862 sous ce titre : Les Elzevir de la Bibliothèque
impériale publique de St-Pétersbourg ^ St-Pétersbourg, 1862,
pet. in-8 carré, de xiv et 223 pages. Ce catalogue, rédigé
par M. MinzlofF, et fort incomplet, fut suivi bientôt d'un autre
volume ayant pour titre : Les Elzevir de la Bibliothèque impé-
riale publique de St-Pétersbourg. Catalogue bibliographique et
raisonné y publié sous les auspices et aux frais du prince Youssoupoff
et rédigé par Ch, Fr. Walther^ St-Pétersbourg, chez S, Dufour,
1864, pet. in-8 carré, de xxiv et 332 pages.
Ces deux documents sont loin d'avoir la même valeur, le
premier se bornant à reproduire textuellement les titres et
descriptions des Annales^ tandis que le second rectifie toutes
les fois qu'il y a lieu les indications fautives de M. Pieters.
Néanmoins l'un et l'autre sont à consulter, parce qu'ils
contiennent bon nombre d'articles qui avaient échappé jus-
qu'alors aux recherches des elzeviriographes^'^
Le catalogue de la collection particulière de M. Emile
Steiner, bibliothécaire de la ville de Winterthur, en Suisse,
Verzeichniss einer Sammlung von Elzevir-Druckeny Winterthur,
1864, iï^-8, de 56 pages, renferme également quelques données
utiles. Cette collection, une des plus complètes qui existent,
a été acquise en bloc, après la mort du propriétaire, par la
bibliothèque communale de Winterthur, et se trouve décrite
succinctement dans le tome III (pp. 412 à 51g) du Catalog
der Stadtbibliothek in Winterthur ^ 1878, in-8.
(X) La Bibliothèque de Varsovie s'est piquée d*honneur et a tenu à avoir, elle
aussi, son catalogue d*elzeviers. Les Elzevir de la Bibliothèque de V Université Impé-
riale de Varsovie (Varsovie, 1874, in-8), tel est le titre du volume, imprimé avec
beaucoup de luxe et orné de 23 planches gravées d*ex-libris. On y trouve un peu de
tout : des éditions allemandes, italiennes, des Estienne, des Barbou, et même une
centaine d*elzeviers, de ceux, il est vrai, qu*un amateur délicat s'empresserait de
mettre au rebut. Si Ton exposait en vente la collection entière, il n'est pas sûr que
le produit des enchères suffirait à couvrir les frais d'impression du catalogue.
XXXII INTRODUCTION.
Pour ce qui est de la biographie des Elzevier, les sources
sont beaucoup moins abondantes. C'est à peine s'il convient
de citer comme telle la maigre esquisse publiée par Adry
dans le Magasin encyclopédique (avril et sept. 1806), et tirée à
part sous ce titre : Notice sur les imprimeurs de la famille des
ElzevirSy faisant partie de Vintroduction au catalogue raisonné de
toutes les éditions quHls ont données; par un ancien bibliothécaire^
Paris, Delance, 1806, in-8, de 60 pages. Composée sur des
documents apocryphes fournis à l'auteur par un descendant
de la famille, Jean-Jacob Elzevier, ex-bourgmestre de Rot-
terdam, elle est en défaut sur les points les plus essentiels.
Ainsi la famille y est représentée comme « originaire de
Liège, ou de Louvain , et peut-être même d'Espagne. » Il y a
deux Elzevier portant le nom de Matthieu, l'un appariteur de
l'Université, l'autre libraire; Bonaventure et Abraham sont
tous deux fils de ce dernier, de sorte qu'il est constamment
question de l'association t des deux illustres frères; » Louis,
le libraire de La Haye, est entièrement omis; par contre
on nous présente, d'une manière dubitative, il est vrai, un
Théodore Elzevier; quant au troisième Louis, l'imprimeur
d'Amsterdam, il passe pour fils d'Isaac; Pierre, le libraire
d'Utrecht, devient le petit-fils d'Arnout et l'arrière-petit-fils
de Matthieu le libraire^'^
' (I) Était-ce un érudit sérieux que le P. Adry? et, par exemple, entendait-il
couramment le latin ? La question, je le sais, paraîtra impertinente à ceux qui ne
le connaissent que de réputation; mais je ne suis pas en peine de la justifier.
Sa Notice fourmille de contre-sens. Ses anecdotes étant prises presque toutes dans le
recueil de Burman, il suffit de remonter à la source pour le trouver en faute. Ainsi
Gronovius se plaint quelque part d^avoir eu à payer un port pour une lettre qui lui
avait été adressée dans un paquet de librairie, sous le couvert des Elzevier, et il
ajoute, parlant de cette lettre : erat enim ewXoç (SylL, t. III, p. 70). Adry confond
sujXoç, qui signifie vieilli^ périmé^ suranné, avec AToAo^, le dieu du vent, ce qui
n'offre aucun sens, et se tire d'affaire en traduisant qu'on avait eu l'indignité de
faire payer à Gronovius un paquet léger comme le vent. — Grsvius mande à un de ses
correspondants que Wetstein le libraire souffre de la fièvre : Wetstenium febris ista
qua tam late régnât oppressit (SylL, t. IV, p. 612). Adry comprend qu'il en est mort;
et comme ce Wetstein, qu'on enterre de la sorte, continue à faire parler de lui,
Adry en conclut qu'il doit y avoir deux personnages de ce nom, et écrit que
« Wetstein le père fut emporté au mois de sept. 1679 • (erreur reproduite par Didot,
art. Typographie de V Encyclopédie moderne^ t. 26). — Vlitius envoie aux Elzevier
INTRODUCTION. XXXIII
Heureusement un autre descendant de la famille, M. Ram-
melman Elsevier, actuellement archiviste à Leyde, vint fort
à propos redresser les erreurs mises en circulation par Adry^'\
Convaincu avec raison qu'il ne faut recourir aux inductions
et aux hypothèses qu'après avoir épuisé les voies directes
d'information, M. Rammelman Elsevier se mit à rechercher
dans les archives de son pays tout ce qui pouvait se rapporter
à ses glorieux ancêtres ; à cette fin il compulsa avec soin les
registres des recensements, des mariages, baptêmes et décès
de la ville de Leyde, les procès-verbaux des curateurs de
l'Université, le recueil des arrêts et délibérations du conseil
municipal d'Utrecht. Les Résultats de cette enquête, pour
s'exprimer comme le titre de l'ouvrage, virent le jour en
1845^'^ A M. Rammelman Elsevier revient l'honneur d'avoir
débrouillé définitivement l'histoire généalogique de sa famille;
et comme il n'a fait usage que de pièces authentiques, les
solutions qu'il propose sont acquises désormais et ne varie-
ront plus.
Une traduction du livre de M. Rammelman Elsevier parut
en 1847 sous ce titre : Recherches historiques ^ généalogiques et
bibliographiques sur les Elsevier y par A. De Reume^ capitaine
d'artillerie y membre de plusieurs sociétés savantes ^ Bruxelles,
Ad. Wahlen, 1847, ^^"S* Nous divsons une traduction, faute
« dolium Bredani decocti plénum» » Adry traduit « un tonneau d'excellent vin de
« Bréda • (SylL, t. III, p. 730). Sans doute un étranger n'est pas tenu de savoir
que Bréda était autrefois renommée pour sa bière ; mais est-il excusable d'ignorer
qu'on ne récolte pas du vin sur les bords du Moerdyk, dans la patrie classique des
brouillards? Et puis où voit-on que decoctum ait jamais signifié du vin ? — Ailleurs,
parlant de Curion • qui demeurait à Upsal • (lui-même en fait la remarque), il
ajoute que Curion se propose pour être le correspondant des Elzevier en Danemark.
On voit qu'Adry n'est pas plus ferré sur la géographie que sur le latin. Je m'arrête
ici. S'il fallait relever toutes les bévues qui se sont glissées dans sa Notice^ l'errata
aurait à peu près la dimension de la brochure.
(0 Un érudit hollandais, J. J. Dodt van Flensburg, avait déjà rectifié Adry au
sujet des deux Louis, père et fils, et de Josse, le libraire, dans une brochure de
12 pages : Over de Blzevier's, Lodewijky den vader, en Lodewijk, den zoon^ en Joost
Elzevier, Te Utrecht, N. van der Monde, 1841, in-8.
u) Uitkomsten van een onderzoek omirent de Elseviers, meer bepaaldelijk met opzigt
toi dcrzelver généalogie^ door Jh^ W. J. C. Rammelman Elsevier, Utrecht, N. van der
Monde, 1845, in-8.
IV
XXXIV INTRODUCTION.
d'un terme propre pour désigner telle chose que cet écrit, qui
tient à la fois de la version littérale, de la paraphrase et de
l'imitation. Rien n'avertit le lecteur que le fond de l'ouvrage
est textuellement emprunté à M. Rammelman Elsevier. Si
encore l'auteur avait rendu le sens des documents qu'il avait
sous les yeux. Mais il n'en est rien. Son livre n'est qu'un tissu
de bévues à faire rougir un élève de sixième. A tout propos il
lui arrive de prendre le Pirée pour un homme. Tantôt il
confond la paroisse de St-Quentin à Louvain avec la ville de
St-Quentin en France; tantôt il prend la grande salle du
palais des États à La Haye pour une rivière, et parle de la
boutique de Jacob Elzevier située sur le Zaal; ou bien il
s'imagine que Hagœ-Comitum signifie Leyde, et déclare que
Gilles Elzevier, après avoir édité un livre daté de cette
ville, alla « dit-on » s'établir à La Haye. A propos d'un
volume portant l'adresse banale de Cologne y chez Pierre
Marteau^ il annonce « qu'un certain Pierre Marteau a imprimé
ce volume à Cologne pour Daniel Elzevier. » Si le conseil
municipal d'Utrecht revient « par ampliation du précédent
procès-verbal » (ôy ampliatie van het appoinct) sur une décision
concernant Pierre Elzevier, M. De Reume traduit impertur-
bablement que le conseil accorda à Pierre Elzevier t une
augmentation d'appointements. » Nous citons au hasard, car
l'ouvrage est tout entier de cette force. Ajoutons qu'il est
orné d'un portrait de fantaisie de Matthieu Elzevier, lequel
est emprunté au Plutarque des Pays-Bas.
Pour se mettre à couvert contre de légitimes revendica-
tions, M. De Reume prit le parti de dédier ses Recherches à
M. Rammelman Elsevier lui-même. L'auteur hollandais, dont
il avait surpris la bonne foi, lui avait transmis plusieurs
renseignements recueillis après l'impression de son livre : si
M. De Reume les avait reproduits textuellement, ils auraient
de l'intérêt, mais comme il a eu la prétention de les analyser
ou de les traduire, on n'ose pas leur donner créance.
L'ouvrage de M. Rammelman Elsevier, tel qu'il a paru
originairement à Utrecht, reste donc la principale source
pour tout ce qui concerne les Elzevier. Parmi les documents
INTRODUCTION. XXXV
originaux qui ont servi à le composer, il convient d'accorder
une mention spéciale à un Mémorandum de famille, décrit de
la sorte par M, Pieters, qui Ta eu également entre les mains :
« C'est un volume pet. in-8, relié en vélin, et dont 31 pages seulement sont
remplies.
« 1° De la main de Jean Ëizevier il contient des annotations qui datent de 1647
et se poursuivent jusqu'en 1659; la première est relative à son mariage avec Eva
van Alphen, d'autres concernent les naissances de ses enfants; le 14 août 1652 il
fait mention du décès de son père Abraham, âgé de 60 ans, et la dernière concerne
sa mère, Catherine van Waesberghe, décédée le 25 octobre 1659.
• 20 De la main de sa veuve, Ëva van Alphen, de semblables annotations se
suivent depuis 1661 jusqu'en 1694; ^^ première est celle de la mort de son mari
Jean Elzevier, le 8 juin i66x, à l'âge de 39 ans, 3 mois et 12 jours, mais aucune
des autres n'a rapport à un EIzevier imprimeur ou libraire, et il n'est pas fait
mention de la date de la reprise de l'imprimerie elzevirienne de Leyde par son fils
Abraham II, en 1681.
« Et 30, de la main de cet Abraham II, depuis 1695 jusqu'en 1710, ce sont
toujours des annotations comme celles d'Eva van Alphen, exclusivement relatives
à la naissance, au mariage ou au décès de quelque enfant, petit-enfant ou autre
membre de la famille; il commence par indiquer, au 18 mars 1695, la mort de sa
mère Eva van Alphen, veuve de Jean EIzevier, à l'âge de 75 ans moins 9 jours, et
je copie littéralement le dernier article, qui se trouve au 31* feuillet, le 6 août 171 o:
Hebbe ik Afr Abraham Elxevier dcn eed afgeUgt als regcrend schepcn der stad Leyden, i
Ce Mémorandum^ découvert par le libraire elzeviriophile
Jacob de La Haye, finit, après avoir passé par plusieurs
mains^ par être adjugé à M. Libri, dans une vente faite à
Paris le 16 mai 1844. Il est actuellement en Angleterre,
ayant été compris parmi les nombreux manuscrits et auto-
graphes cédés par Libri en 1846 à lord Ashburnam.
Une foule de particularités relatives aux EIzevier sont
répandues dans les correspondances des savants et hommes
de lettres de temps. Nous avons lu, la plume à la main, les
lettres de Meursius, Vossius, Cunaeus, Saumaise, Grotius,
Puteanus, Sarrau, Gui Patin, les Epistolœ clarorum Belgarum
ad Ant. Magliabechium (Florentiae, 1745, 2 voK in-8), le recueil
des Clarorum virorum epistolœ centum ineditœ de J. Brant
(Amstelaedami, 1702, in-8), enfin l'immense collection des
lettres, la plupart de N. Heinsius ou à lui adressées, recueillies
par P. Burman sous le titre de Sylloge epistolarum a viris
illustribus scriptarum (Leidae, 1727, 5 vol. in-4). On verra que
nous avons tiré parti de ces documents pour éclaircîr bien
XXXVI INTRODUCTION.
des points demeurés obscurs jusqu'ici de la biographie des
EIzevier.
Les archives de la Maison Plantin à Anvers renferment
quelques lettres adressées aux Moretus par la maison elze-
virienne d'Amsterdam. Nous y avons trouvé de précieuses
indications, entre autres la date exacte de l'association
contractée par Louis et Daniel, et le nom désormais acquis
à la célébrité de Christophe van Dyck, le graveur des poin-
çons des EIzevier.
Enfin nous avons consulté avec fruit un recueil de lettres
inédites adressées par D. EIzevier à Nie. Heinsius, du
9 mai 1675 au i juillet 167g. Ce recueil, conservé à la
bibliothèque de l'Université d'Utrecht, forme un volume in-4,
et comprend soixante-douze lettres, toutes en néerlandais.
A première vue elles paraissent assez peu intéressantes.
Daniel ne manque jamais en commençant d'informer son
correspondant des nouvelles politiques du jour. Mais ces
nouvelles, quoiqu'elles tiennent beaucoup de place, ne sont
qu'une entrée en matière ; ensuite viennent les détails intimes,
parmi lesquels il en est plusieurs dont la bibliographie et
l'histoire littéraire peuvent faire leur profit; nous y avons
trouvé entre autres de piquantes révélations au sujet des
circonstances qui ont accompagné la publication du Virgile
de 1676.
Qu'il me soit permis, en terminant cette introduction, de
remercier tous ceux qui m'ont facilité des recherches difficiles
ou fourni d'utiles renseignements. Il est des sciences où
l'effort individuel suffit, mais un livre de bibliographie est
toujours plus ou moins une œuvre collective. Les bibliophiles
le savent et mettent en général beaucoup d'empressement à
prêter leur concours. Certains, dit -on, font exception et
s'obstinent à tenir la lumière sous le boisseau. J'ai à me
féliciter de n'en avoir point rencontré de cette sorte.
Le nombre de ceux qui m'ont rendu service est trop consi-
dérable pour que je puisse les remercier individuellement.
Mais je tiens au moins à consigner ici l'expression de ma
INTRODUCTION. XXXVII
vive reconnaissance pour M. Paul Lacroix, qui m'a appris à
connaître et à apprécier le bibliophile Jacob; M. le baron
James de Rothschild; M. le comte J. de Lagondie, dont la
constante amitié m'était si précieuse, et que j'ai eu le chagrin
de perdre pendant l'impression de ce volume; M. Billard, de
la Bibliothèque Nationale; M. William Blades, à Londres;
M. le D*^ Hafner, bibliothécaire à Winterthur; MM. Walther
et Minzlofif, de la Bibliothèque impériale à St-Pétersbourg;
mon excellent ami Martinus Nijhoff, libraire à La Haye;
M. l'abbé Reusens, bibliothécaire de l'Université de Louvain;
M. Max Rooses, conservateur du musée Plantin à Anvers,
M. P. Hahn, libraire à Bruxelles.
J'ai réservé pour la fin mes remercîments à MM. Campbell,
directeur de la Bibliothèque royale de La Haye, P. A. Tiele,
naguère bibliothécaire à Leyde, aujourd'hui à Utrecht, et
Ferd. Vanderhaeghen, bibliothécaire de l'Université de Gand.
C'est pour moi un honneur et une bonne fortune d'avoir pu
mettre à profit durant dix ans l'expérience et les conseils des
trois hommes dont les travaux ont le plus contribué à l'avan-
cement de la bibliographie néerlandaise. J'ai travaillé quatre
mois dans le propre cabinet de M. Campbell. Les beaux
travaux de l'éminent bibliographe l'ont mis en rapports suivis
avec les conservateurs des principaux dépôts publics de
l'Europe. J'ai largement tiré parti de ces relations pour mes
recherches personnelles. Si donc tels articles, qui ne se ren-
contrent, à ma connaissance, qu'à Dublin, Copenhague ou
Stockholm, sont exactement décrits dans ces A finales ^ c^est à
M. Campbell que le lecteur en aura l'obligation.
PREMIERE PARTIE.
HISTOIRE DES ELZEVIER.
LES
OFFICINES ELZEVIRIENNES
I
L'OFFICINE DE LEYDE.
§ I. Résumé historique.
Forcé de s'expatrier à la suite des troubles qui agitaient
son pays, un relieur flamand, originaire de Louvain, Louis
Elzevier, vint en 1580 s'établir à Leyde avec sa famille. La
réputation naissante de l'Université l'avait attiré en cette
ville. Toutes les ressources dont il pouvait disposer furent
consacrées à l'achat d'une maison sise en face de l'Académie.
Il se peut que l'emplacement avantageux de cette maison lui
ait suggéré l'idée d'ouvrir un débit de livres à l'usage des
professeurs et des étudiants; toujours est-il qu'il ne tarda pas
à joindre la profession de libraire à celle de relieur. Cette
tentative n'eut point de succès : Louis Elzevier fut obligé de
vendre sa maison, qu'il avait hypothéquée pour se procurer
un fonds de commerce.
Heureusement il s'était trouvé dans le cas de rendre quel-
ques services à l'Université. Dans sa perplexité il eut recours
au conseil des curateurs, et il obtint, en avril 1587, l'autori-
sation de construire une boutique sur le terrain de l'Aca-
démie. Telle fut l'origine, fort humble, on le voit, de la célèbre
maison elzevirienne.
Pendant les trente années qui suivirent, Louis Elzevier
XLII LES OFFICINES ELZEVIRIENNES.
s'appliqua avec un zèle exemplaire à mettre ses affaires sur
un bon pied et à élargir le cercle de ses relations. Il réussit
surtout à se créer une clientèle nombreuse à l'étranger : on
peut dire qu'il fut de son temps le principal, sinon l'unique
représentant de la librairie hollandaise en France et en
Allemagne.
Comme éditeur, rien ne le distingue de ses confrères : les
livres qu'il a publiés, et qu'il faisait imprimer en diverses
officines, ne sont ni mieux ni plus mal exécutés que les autres
éditions hollandaises du temps. Contrairement à l'opinion
admise par la plupart des bibliographes, on peut certifier
d'une manière absolue qu'il n'a point imprimé lui-même,
Quelques mois avant sa mort, un de ses petits-fils, Isaac,
acquit un matériel typographique, le premier que les Elzevîer
aient possédé.
Louis Elzevier mourut au commencement de 1617, laissant
six fils. Quatre d'entre eux étaient établis : le second et le
quatrième, comme libraires à La Haye et à Utrecht; le
troisième avait pris service dans la Compagnie des Indes ;
l'avant-dernier avait embrassé la carrière des arts. Restaient
l'aîné et le cadet, Matthieu et Bonaventure, qui jusque-là
avaient aidé leur père dans la gestion de ses affaires. Lors du
partage de la succession, ceux-ci s'entendirent pour reprendre
la librairie. Ils adoptèrent pour adresse la formule ex officina
elzeviriana. C'est à ce signe que l'on discerne la part revenant
aux deux associés dans les publications de l'an 1617.
Matthieu se retira des affaires le 3 septembre 1622, cédant sa
part dans l'association à son fils aîné Abraham , frère d'Isaac
l'imprimeur. Trois ans plus tard ce dernier prit également le
parti de renoncer à sa profession. Le 24 décembre 1625, il
vendit à Bonaventure et Abraham son matériel typographique.
De ce moment la maison elzevirienne se trouva définitivement
constituée.
Avec l'année 1626 s'ouvre l'époque brillante de l'histoire
des Elzevier, Une fois en possession d'une imprimerie, les
deux associés, décidés à s'affranchir des procédés routiniers,
mirent tout en œuvre pour donner à leurs éditions le cachet
LEYDE. XLIII
de la perfection. Ce but il ne l'atteignirent qu'après neuf
années d'efforts persévérants : le Césars le Pline et le Térence
de 1635 marquent l'apogée de leurs succès et n'ont pas été
surpassés depuis.
A eux aussi il faut faire remonter l'initiative de toutes les
grandes entreprises qui ont illustré le nom des Elzevier.
L'imprimerie d'Erpenius, acquise en 1625, les met à même
de publier de nombreux ouvrages en langues orientales. En
cette même année ils commencent la collection des petites
Républiques, pour laquelle ils obtiennent un privilège des
Etats, le 15 mai 1626. En 1629 ils inaugurent, par Horace et
Ovide, la série des classiques latins en petit format ; en 1641,
par le Cidy la reproduction des pièces les plus en vogue du
théâtre contemporain ; en 1642, avec Régnier, les principaux
monuments de la littérature française, projet qu'ils dévelop-
pent en 1648, dans l'épître dédicatoire du Commines. N'omet-
tons pas de citer parmi leurs chefs-d'œuvre quelques publi-
cations en grand format, V Académie de VEspée de G. Thibault,
le Lexique de Scapula et celui de Golius.
Bonaventure et Abraham moururent tous deux dans le
courant de 1652, à un mois d'intervalle. Leurs fils aînés, Jean
et Daniel, leur succédèrent. Entre leurs mains l'imprimerie
de Leyde ne perdit rien de son importance : il suffit de citer
parmi leurs productions Vlmitation sans date et le Psautier
^^ 1653, deux bijoux typographiques, qui ne le cèdent en
beauté à aucun des précédents.
Leur association ne dura que deux ans et demi. En 1655
Daniel passa un nouveau contrat de société avec son parent
Louis, établi à Amsterdam, et à partir du i' mai Jean se
trouva seul à la tête de l'entreprise. C'était plus que ses forces
ne comportaient. Aussi paraît-il avoir conçu le projet de
renoncer petit à petit à la profession d'éditeur et de libraire,
pour se consacrer exclusivement à la typographie. Jean
Elzevier a fait ses preuves comme imprimeur, en exécutant
divers volumes très dignes d'attention, entre autres la Phar-
sa/e de Brébeuf et la Galerie des femmes fortes du P. Le Moyne.
Malheureusement une mort prématurée vint le frapper dans
XLIV LES OFFICINES ELZEVIRIENNES.
toute la force de l'âge (8 juin 1661), et aussitôt nous voyons
reparaître l'adresse ex officina elzeviriana , qui depuis la mort
de Bonaventure et d'Abraham était à peu près tombée en
désuétude. La veuve de Jean, Eva van Alphen, résolut de
continuer les affaires jusqu'à la majorité de son fils. Mais elle
restreignit l'emploi de ses presses aux thèses et pièces offi-
cielles de l'Université, hormis quelques ouvrages qu'elle im-
prima pour compte d'autres libraires, notamment pour ses
parents d'Amsterdam. La belle exécution de ces volumes,
parmi lesquels le St-Augustin de 1675 tient une place d'hon-
neur, témoigne de ses eiforts pour maintenir les traditions
typographiques qui avaient fait la réputation de la famille.
Ces traditions furent complètement mises en oubli par
Abraham Elzevier, qui succéda à sa mère en 1681. Sous sa
direction l'imprimerie elzevirienne déchut rapidement, et finit
par tomber dans un discrédit complet. Un voyageur allemand,
le D' Lâmmermann, qui visita Leyde en 1710, a consigné
dans son Journal quelques détails précis sur la déplorable
situation de l'établissement : « L'imprimerie elzevirienne,
dit-il, qui était jadis célèbre à si juste titre, est maintenant
bien déchue et paraît décroître encore de jour en jour, parce
que son possesseur, Abraham Elzevier, étant devenu échevin
de la ville de Leyde, néglige l'imprimerie, et parce qu'il est
assez ignorant. On peut du moins assurer avec vérité que
dans toute l'Europe on n'imprime pas d'une manière aussi
vicieuse que là, puisque les ouvriers y font les maîtres et ne
repassent les corrections que lorsqu'ils le veulent bien. La
plus grande partie de ce qu'ils impriment consiste en thèses ,
dont on soutient ici un nombre incroyable. Si les étudiants
n'étaient pas forcés de se servir de cette imprimerie, et si
Abraham Elzevier n'était pas devenu échevin de la ville, il
n'aurait certes pas grand' chose à mettre sous la dent. On
doit payer 5 florins pour la feuille d'impression. La main de
mauvais papier coûte 5 V» s^^s de Hollande, de papier ordi-
naire 12 sols, et de papier fin i florin 2 sols ; de sorte qu'une
petite thèse revient facilement à 60 ou 70 florins. Cette
imprimerie a la forme d'une équerre, et a par conséquent
LEYDE. XLV
deux corridors; elle a beaucoup de casses, mais elle n'a en
tout que quatre presses, dont on n'emploie journellement
qu'une seule et tout au plus deux^'\ »
Abraham mourut le 30 juillet 17 12. Comme il ne laissait
d'autre héritier qu'une fille, on liquida sa succession. Le maté-
riel typographique fut vendu publiquement le 20 février 17 13.
Tel est en substance l'historique de la maison elzevirienne
de Leyde. Pour les détails nous renvoyons aux notices que
nous consacrons à chacun des membres de la famille.
Avant de passer aux autres établissements fondés par les
Elzevier, nous avons à grouper ici quelques faits qui n'ont
pu trouver place dans ces biographies. Les Elzevier de Leyde
ont été durant près d'un siècle les imprimeurs officiels de
l'Université. Il nous a semblé préférable de réunir en un
chapitre spécial tout ce qui se rapporte à ce sujet. Nous
tâcherons ensuite de déterminer l'emplacement qu'occupait
l'imprimerie de Leyde ; enfin nous donnerons quelques expli-
cations sur les ventes publiques de livres, qui de 1609 à 1662
ont eu lieu dans l'officine elzevirienne.
§ 2. Rapports des Elzevier avec V Université.
L'Université de Leyde avait décidé, dès l'époque de sa
création, de faire choix « d'un personnage savant, illustre et
expert, » qui pût remplir les fonctions de typographe, libraire
et imprimeur général de l'Académie. Ce choix tomba d'abord
sur Guillaume Sylvius, établi à Anvers avec le titre « d'impri-
meur du roi. » Ce savant homme, que son titre officiel
n'empêchait pas d'être tenu pour suspect à cause de ses
opinions religieuses, accéda à la proposition qu'on lui faisait
de venir s'établir à Leyde avec son matériel; en 1579, il fut
nommé, lui premier, imprimeur de l' Université ^'^
"ï Voir le Historisch-Littcrarisch-Bibliographisches Magazin de Meusel , Zurich et
Chmnitz, 1788-94, in-8, part. VI, pp. 99-100. Nous empruntons la traduction de
ce passage au Messager des sciences historiques de Belgique^ Gand, 1842, p. 494.
*') Nous ne faisons que résumer ici un intéressant travail de M. P. Â. Tiele, sur
Its premiers imprimeurs de V Université de Leyde (jusqu'à Patius), paru dans le
bibliophile belge, 4^ année.
XLVI LES OFFICINES ELZEVIRIENNES.
Sylvius mourut Tannée suivante, et ce fut un autre réfugié
anversois, non moins « savant, illustre et expert, » qui lui
succéda. Une résolution des curateurs, en date du 14 mai 1584,
porte que « Christophe Plantin est nommé à la place de
feu M* Guillaume Sylvius, imprimeur ordinaire de l'Univer-
sité, avec un traitement annuel de 200 florins, à courir depuis
le i*^ mai 1583. » Après un séjour d'environ deux ans à Leyde,
Plantin se décida à retourner à Anvers (novembre 1585), non
sans avoir transféré par contrat ses propriétés et son officine
de Leyde à son gendre Fr. van Ravelinghen, plus connu sous
le nom de Raphelengius. Ce dernier n'eut pas de peine à
obtenir la charge de son beau-père (3 mars 1586), qu'il
cumula bientôt avec celle de professeur d'hébreu à l'Uni-
versité.
Fr. Raphelengius mourut le 20 juillet 1597. Son fils Chris-
tophe, qui hérita de son titre d'imprimeur juré, lui survécut
moins de quatre ans ; et le conseil académique fit choix du
typographe Jean Paedts Qoh. Patius), le même dont nous
voyons si souvent le nom associé à celui de Louis Elzevier.
(Résolution du 8 sept. 1602.)
Nous ignorons pourquoi l'Université crut devoir renoncer
aux services de Paedts. Peut-être la rétribution qu'on lui
accordait parut-elle trop élevée. Toujours est-il que le
9 février 1620, Isaac, le petit-fils de Louis Elzevier, fut
nommé aux fonctions d'imprimeur ordinaire de l'Académie.
Voici en substance les clauses et conditions qui lui furent
imposées : Isaac Elzevier s'oblige à tenir à la disposition des
professeurs une presse ou une presse et demie, avec les-
quelles il. imprimera tous les petits traités ou morceaux qu'ils
se proposeront d'expliquer. Quant aux ouvrages de longue
haleine composés par des professeurs, les curateurs et le
sénat décideront s'il y a lieu de les faire imprimer par lui.
Au cas que les ouvrages contiendraient des figures, celles-ci
lui seront fournies sans qu'il ait à intervenir dans les frais;
les copies devront lui être délivrées complètes. Il devra se
pourvoir de bons correcteurs. Toutes ses publications porte-
ront la mention expresse qu'elles sortent des presses d'Isaac
LEYDE, XLVII
Elzevier, imprimeur juré ordinaire de l'Université de Leyde,
en Hollande, et il ne souffrira pas qu'on y introduise, chez
lui ni ailleurs, aucune modification. Il déposera à la biblio-
thèque un exemplaire de tous les livres qu'il imprimera. Les
livres que les professeurs ou notabilités académiques désire-
ront faire venir de Francfort, il se chargera de les procurer à
ses risques et périls, au même prix que les autres libraires.
Enfin il se conformera aux placards des Etats de Hollande
et des États-Généraux en matière de presse, et il prêtera
serment selon les formes. Moyennant lesquelles clauses, il
touchera annuellement la somme de cinquante florins^'^
Ce chiffre de cinquante florins paraît des plus modestes,
surtout si on le compare aux émoluments alloués aux précé-
dents imprimeurs. Aussi croyons-nous qu'il faut faire entrer
en compensation le droit qu'on octroya à Isaac dès l'année
suivante de transférer son établissement dans la cour même
de l'Université.
Isaac Elzevier resta en charge jusqu'en février 1626, époque
où il renonça à la profession typographique. Mais avant de
se démettre de ses fonctions, il avait pris une mesure qui
devait en quelque sorte en assurer le monopole à ses succes-
seurs.
Au nombre des professeurs qui illustraient l'Université de
Leyde au commencement du dix-septième siècle, se trouvait
le célèbre orientaliste Erpenius (Th. van Erpe). Non content
d'enseigner les langues orientales et de composer des ouvrages
propres à en faciliter l'étude, Erpenius avait entrepris de
reproduire par la presse les œuvres des principaux écrivains
de l'Orient. A cette fin il avait établi dans sa propre maison
une imprimerie, qu'il dirigeait et surveillait lui-même. Une
mort inopinée l'enleva le 13 novembre 1624, ^ l'âge de
quarante ans^*\ Heureusement il avait eu le temps de former
plusieurs élèves en état de suivre ses traces; lui-même en
(') Rammelman Elsevier, Uitkomsten, &c., pp. 13-14 des Bijlagen.
(') Il mourut de la peste : « Thomas Erpenius, peste violenta nobis ante aliquot
annos ereptus. » Pol. à Kerckhoven, Oratio funeb, in obitum Lud, de Dieu^ Lugd.
Bat., Elzev., 1643, P* ^o.
XLVIII LES OFFICINES ELZEVIRIENNES.
mourant avait désigné l'un d'eux, J. Golius, pour lui succéder.
L'Université devait donc attacher beaucoup de prix à ce que
les poinçons qu'Erpenius avait fait graver à grands frais, ne
tombassent point en des mains étrangères et restassent à la
disposition de l'Académie. Isaac Elzevier, avec cet esprit d'à
propos qui distingue les membres de sa famille, alla au-devant
de ce vœu, en acquérant de la veuve d'Erpenius les carac-
tères, matrices, poinçons, en un mot tout le matériel délaissé
par le défunt. Le conseil académique dut lui savoir gré de
cette acquisition, qui en pareille circonstance prenait les
proportions d'un acte patriotique.
Il est probable qu'à cette époque Isaac avait déjà formé le
dessein de se retirer des affaires, et que cette transaction fut
conclue avec l'assentiment de Bonaventure et d'Abraham.
Ceux-ci étaient donc à peu près sûrs, en succédant à leur
parent, que l'Université leur continuerait le même privilège.
Dans leur requête au conseil académique ils ne manquèrent
pas d'insister sur cet article de l'imprimerie orientale, pro-
testant que loin de la laisser diminuer d'importance entre
leurs mains, ils étaient disposés à la développer « pour l'hon-
« neur et la réputation de l'Université^'*. » Le conseil leur
concéda le titre qu'ils sollicitaient, et les autorisa à reprendre
la loge ou galerie qui servait à Isaac d'atelier et de boutique,
sous la clause expresse que le matériel d'Isaac resterait à
Leyde, à la disposition de l'Université. Les appointements
attachés à la place furent portés à loo florins. (Résol. du
9 mai 1626.)
Depuis lors le titre d'imprimeur juré demeura sans inter-
ruption dans la famille des Elzevier.
Nous n'avons que peu de chose à ajouter pour compléter
l'historique des rapports des Elzevier avec l'Université. Le
9 février 1628 leur traitement fut doublé. Trois ans plus tard
on le porta à 300 florins, en considération des frais notables
que nécessitait l'imprimerie orientale, et notamment de la
(X) Rammelman Elsevier, UitkomsUn^ p. 18 des Bijîagen, — Les documents que
nous résumons ci-après sont publiés in-extenso dans le même ouvrage, pp. 19-31 des
Bijîagen.
LEYDE. XLIX
charge résultant de l'entretien d'un correcteur spécial.
(Résolut, du i8 nov. 163 1.)
Cet état de choses se prolongea jusqu'en 1649. A cette
époque le conseil fut saisi d'une plainte relative à l'exagéra-
tion de certains comptes d'impression. Il fut question, dans
la séance du 16 août, de réduire le traitement des imprimeurs,
et ce traitement fut aboli, par résolution du 14 février 1650.
Bonaventure et Abraham réclamèrent à plusieurs reprises,
non pas seulement le maintien de leurs honoraires, mais une
augmentation, motivée sur l'onéreux entretien de l'imprimerie
orientale. Durant près de deux ans leurs réclamations furent
mises à l'ordre du jour de presque chaque séance du conseil,
mais la décision à prendre renvoyée de séance en séance, si
bien qu'à la mort de Bonaventure et d'Abraham, en 1652, rien
n'était encore résolu.
Jean et Daniel, leurs successeurs, après avoir repoussé
d'abord les conditions que les curateurs voulaient leur im-
poser (9 fév. 1653), agréèrent le titre d'imprimeurs de l'Uni-
versité, dans les termes consentis par Isaac en 1620, moyen-
nant 300 florins de traitement annuel, jouissance pour eux et
pour leur chef d'atelier de la franchise d'impôt et d'accise sur
le vin et la bière octroyée aux membres de l'Université, et le
droit de faire usage de la loge construite dans la cour de
TAcadémie (26 août 1653). Depuis lors, jusqu'en 1712, le même
traitement resta affecté aux fonctions d'imprimeur officiel.
En 1655 de nouvelles plaintes s'élevèrent au sujet d'un
compte d'impression, que les curateurs trouvèrent exorbitant
(24 fév. 1655). Mais il ne paraît pas qu'on y ait donné suite.
Le 12 novembre 1661, la veuve de Jean, Eva van Alphen,
fut admise à lui succéder. Enfin, le 17 mai 1681, Abraham
Elzevier remplaça sa mère. Entre ses mains le titre d'impri-
meur juré perdit tout son prestige. On a publié le procès-
verbal d'une séance des curateurs, en date du 8 août 1712,
dans laquelle on exposa longuement le tort fait à l'Université
par l'incurie et les malversations de ce même Abraham.
Mais cet ample réquisitoire n'avait d'autre but que de fixer
l'attention des curateurs sur la nécessité de faire choix d'un
VI
L LES OFFICINES ELZEVIRIENNES.
typographe habile, de remettre en vigueur les règlements et
de stipuler une peine pécuniaire en cas de contravention. Car
Abraham était décédé le 30 juillet précédent, et par là avaient
pris fin toutes relations entre les Elzevier et TUniversité. Ces
relations, à compter de la nomination de Louis Elzevier
comme appariteur, en 1586, avaient duré près dé cent ving^-
six ans; il y en avait plus de quatre-vingt-douze que la famille
était en possession du titre d'imprimeur de l'Académie, titre
qui passa depuis dans la famille des Luchtmans.
§ 3. Les thèses académiques.
En leur qualité de typographes officiels de l'Université, les
Elzevier de Leyde ont imprimé une multitude de thèses ou
dissertations académiques. Ces thèses, qui comprennent
d'ordinaire de deux à six feuilles d'impression, ont toutes
paru dans le format in-quarto. La plus ancienne de celles qui
nous ont passé sous les yeux, date de l'année même de la
nomination d'Isaac Elzevier. Elle est intitulée :
Dispvtationvm theologicarvm tertia, de libris canonicis : itemque apocryphis.
Qvam.... 8vb prssidio.... Antonii Thysii.... publiée defendere annitetur Theodorvs
Gisberti Vianensis. Ad diem 21 martij. Lvgd. Bat., apud Isaacvm Elsevirivm, 1620,
in-4, de 16 pp.<*'
A l'exemple de M. Pieters, nous n'avons pas donné place
dans nos Annales aux productions de ce genre. Quelques-unes,
il est vrai, portent des noms connus et peuvent être mises à
profit par l'histoire littéraire. Mais la publication àeV Album
stiidiosoriim leur a fait perdre la majeure partie de leur intérêt.
M. Ch. Fr. Walther, à qui l'on doit l'un des deux cata-
logues de la collection elzevirienne de St-Pétersbourg, a
inséré dans le Bulletin dn bibliophile belge et fait imprimer
à part un Catalogue méthodique des dissertations ou thèses acadé-
miques imprimées par les Elzevier de 1616 (lisez : de 1620) à 1712,
(I) Elle fait partie de la collection Meulman (no 1741), aujourd'hui à la Biblio-
thèque de Gand. — Isaac avait été élu le 9. février 1620; comme cette pièce doit
avoir paru avant le 20 mars, il n'est pas impossible que les deux dissertations
auxquelles elle fait suite, aient été imprimées par Paedts, le prédécesseur d'Isaac.
LEYDE. LI
recueillies pour la première fois dans la Bibliothèque Impériale
publique à St-Pétersbourg , Bruxelles, 1864, in-8. Cette liste
comprend 932 articles; mais elle est très incomplète,
L'Université de Leyde possède la série ininterrompue des
thèses académiques à partir de Tan 1655. Le digne doyen
des employés de la Bibliothèque, M. Emeis, a bien voulu
faire pour nous le dépouillement de cette collection. Voici le
résultat qu'il nous a transmis :
Jean et Daniel Elzeviier, 1654 2
Jean Elzevier, 3 avril 1655 — 1662 61
Veuve et héritiers de J, Elzevier, 24 mars 1662 —
juillet 1681 775
Abraham Elzevier, juillet 1681 — 9 sept. 1712 . 1899
En tout . • . 2737 pièces.
Il y a loin de là, comme on voit, au chiffre obtenu par
M. Walther. Que si Ton ajoute à ces 2737 thèses toutes
celles qui ont été mises au jour de 1620 à 1654, on recon-
naîtra que les 932 articles inventoriés par le bibliothécaire de
St-Pétersbourg représentent à peine le quart de ce que les
Elzevier ont exécuté en ce genre.
Rien n'eût été plus facile que de relever les titres de la
collection de Leyde, en y ajoutant ceux, en assez grand
nombre, que nous avons découverts au cours de nos recher-
ches. Mais personne, sans doute, ne nous aurait su gré de ce
supplément, qui eût grossi de moitié notre volume.
§ 4. Emplacement de Vimprimerie de Leyde.
L'Université était et est encore située dans une rue large
et spacieuse, traversée dans toute sa longueur par un canal
bordé de grands arbres, et qu'on appelle le Rapenburg. Le
bâtiment, construit eh style ogival, était naguère un couvent
de religieuses {Witte Nonnen ou Dames Blanches), et révélait
au premier coup-d'œil sa destination première. L'édifice
présentait à la rue sa façade latérale, percée de nombreuses
fenêtres, mais sans issue directe sur la voie publique. L'entrée
LU LES OFFICINES ELZEVIRIENNES.
principale de TUniversité s'ouvrait sur la cour, qui communi-
quait avec la rue par une large porte cintrée, pratiquée dans
une muraille basse à pilastres engagés. C'est dans cette cour,
située au nord, qu'était établie l'imprimerie elzevirienne.
Nous avons eu la bonne fortune de découvrir dans un
bouquin du temps, la Description sommaire de Lugdunum Bâta-
vorum aujourd'hui Leyde, de Sim. van Leewen^'^ une repré-
sentation exacte de l'Université et de ses dépendances. Cette
curieuse gravure date de l'an 1672, époque où l'imprimerie
elzevirienne fonctionnait sous la direction de la veuve de
Jean, et où rien encore n'avait été modifié dans l'état des
lieux. En jetant un coup-d'œil sur cette planche, que nous
avons fait reproduire, le lecteur se rendra compte du véritable
emplacement qu'occupait cette imprimerie.
Au fond de la cour de l'Université, en face de la porte
cintrée, se voit une construction formant un carré long, et
recouverte d'une toiture. Cette construction, démolie depuis,
était affectée, paraît-il, au service du jardin de l'Université,
bien connu dans le monde savant sous le nom de Hortus
Academicus; elle figure déjà sur une vue de 1617. Les arbres
du fond appartiennent au même jardin, qui s'étendait derrière
l'Académie jusqu'aux remparts de la ville.
Un autre bâtiment, consistant en un simple rez-de-chaussée
recouvert d'un toit, occupe la partie droite de la cour et fait
face à l'Université. C'était là, dans cette loge {logie of opstal,
comme s'expriment les documents), que se trouvait l'impri-
merie des Elzevier, et la maison à laquelle elle est adossée
appartenait également aux célèbres typographes. Voici en
quelle circonstance cette imprimerie avait été construite.
Matthieu, fils de Louis Elzevier, avait acheté le 26 août 1608
la petite maison qui bornait la cour de l'Université du côté
nord, et dont une moitié seulement est figurée sur l'estampe.
Le précédent propriétaire était un certain Jacques Letting,
chargé comme professeur extraordinaire d'un cours de droit
(ï Korte besgryving van het Lugdunum Batavorum nu Leyden, door Mr. Simon van
Luwen, Tôt Leyden, voor Joh. van Gelder, 1672, in-12.
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LEYDE. LUI
à rUniversité. Letting possédait également et habitait lui-
même la maison attenante, dont une aile en retour venait
s'aligner sur la cour de l'Université derrière la maison de
Matthieu Elzevier^'^
Le fils de Matthieu, Isaac, fit en 1616 l'acquisition d'une
imprimerie, la première qu'aient possédée les Elzevier, et
nous avons vu que le 9 février 1620, il obtint le titre d'impri-
meur juré de l'Université.
Or, le 10 février 1621, c'est-à-dire un an presque jour pour
jour après sa nomination , Isaac Elsevier mande au conseil
académique qu'il est disposé « pour la commodité et le service
« de l'Université » à venir habiter la maison de son père sur
le Rapenburg, pourvu que cette maison soit assez vaste pour
y établir une imprimerie. Il fait donc valoir « qu'entre l'entrée
de l'Académie et la maison paternelle il existe un coin perdu,
lequel, soit dit avec respect, est de nature à déparer l'Univer-
sité plutôt qu'à se prêter à quelque usage utile. » C'est dans
ce coin qu'il demande l'autorisation de transférer ses ateliers.
Il a soin d'insister sur tous les avantages qui résulteront de
Tarrangement qu'il propose; ainsi les professeurs et les étu-
diants seront toujours sûrs de trouver un abri par les temps
froids et pluvieux, la distribution des thèses se fera de la
manière la plus convenable, les bâtiments de l'Université
seront soumis à une surveillance active et préservés de toute
déprédation de la part des gamins.
Le conseil trouva ces raisons excellentes, puisqu'après
avoir pris connaissance de la requête, il décida qu'Isaac
Elzevier serait autorisé à construire, suivant le plan soumis
et adopté, une loge ou galerie le long du mur latéral de la
maison de son père et de celle de Jacques Letting, pour
établir dans ledit bâtiment une boutique et une imprimerie.
Cette loge s'étendra en longueur depuis le pan de mur à côté
de la porte, jusqu'au mur du jardin botanique, et aura en
largeur quatorze pieds, y compris le mur à construire.
La concession a lieu aux conditions suivantes : les ouvriers
(1)
Renseignement tiré des archives communales de Leyde.
LIV LES OFFICINES ELZEVIRIENNES.
et apprentis typographes devront entrer et sortir par la
maison du père d'Isaac, de sorte que la porte donnant accès
sur la cour sera réservée exclusivement aux professeurs, aux
étudiants et aux clients de la maison. Pour ne pas créer de
servitude au détriment du jardin, tous les jours qui seront
pratiqués au-dessus du mur dudit jardin devront consister en
fenêtres dormantes. Les curateurs pourront toujours reprendre
le bâtiment à dire d'experts, à condition de prévenir un an à
l'avance. Le terrain restera la propriété de l'Université, et
Isaac Elzevier ou ses ayants droit seront tenus d'acquitter
annuellement une redevance de dix-huit florins au profit de
l'Académie'^^
Ce modeste local resta affecté jusqu'à la fin à l'imprimerie
des Elzevier. L'érudit anglais John Evelyn, qui passa par
Leyde en août 1641, ne manqua pas de l'aller visiter. « En
« cette ville, dit-il dans ses Mémoires y à la date du 28 août,
« vivait le fameux Daniel Heinsius que je désirais tant voir,
« ainsi que l'imprimerie et la boutique des Elzevier, renommés
« d'un bout à l'autre de l'Europe pour la beauté de leurs
« caractères et des éditions qu'ils ont publiées. » Il inspecte
en passant le jardin botanique, qu'il trouve très riche en
plantes exotiques, l'amphithéâtre anatomique et le cabinet
attenant, « bien pourvu de curiosités naturelles. » Puis il
ajoute : « On me fit voir posée au-dessus de la porte la statue
« taillée en pierre de l'heureux moine qu'ils prétendent avoir
« été le premier inventeur de la typographie, opinion très
« contestée par d'autres, qui attribuent la gloire de cette
« invention à Jean Guttenberg^'^ » Ce dernier détail n'est pas
fort clair. De quelle porte est-il question? L'auteur a oublié
de nous le dire. Serait-il téméraire de supposer que la
statuette de Laurens Coster servait d'enseigne à l'imprimerie
des Elzevier^^^
(0 Rammelman Elsevier, Uitkomsten, pp. 14-16 des Bijlagen,
t») Menioirs of John Evelyn^ comprising his diary from 1641 to 17 15-16, edited hy
W. Bray, London, s. d. (vers 1870), in-8, pp. 30, 31.
(3) Peut-être y a-t-il quelque confusion dans les souvenirs d'£velyn. Il existait
pour lors à Leyde une fonderie, à l'enseigne de Laurens Coster, située dans la
LEYDE. LV
Cinq ans plus tard (août 1646), le chanoine Joly, passant
également par Leyde, visitait à son tour l'officine elzevi-
rienne. • Au bas du Collège, dit-il en 1670, estoit en ce
« temps là rimprimerie des Elzevirs, qui n'est pas si belle
t que celle de Blaeu, quoy que fameuse pour les bons livres
« qu'ils ont donnez; » et il ajoute ce détail qui n'est pas tout
à fait exact : « Leurs enfans et neveux l'ont transportée main-
« tenant à Amsterdam, et la rendent tousiours de plus en
« plus considérable^*^ » Ces dernières lignes furent écrites
en 1670, à une époque où la maison de Leyde n'imprimait
plus guères que des thèses ou des ouvrages pour compte
d*autres libraires. On conçoit que Joly, qui habitait Paris, ait
pu croire qu'elle n'existait plus, ou plutôt qu'elle avait été
transférée à Amsterdam.
Parival, qui était sur les lieux, est mieux renseigné : « Dans
« la grande cour (de l'Académie) du côté du nord, écrit-il
t dans ses Délices de la Hollande^*\ est l'imprimerie de mon-
• sieur Jean Elzevier, tant renommée par toute la chrestienté
« pour son beau charactère et qui met derrière elle les plus
« glorieuses de ce siècle et des précédens. » Et Monconys, qui
visita l'Université de Leyde en 1663, écrit dans son Journal :
«L'imprimerie des Elzeviers est dedans la cour^^^ »
Nous terminons ce chapitre par une dernière citation, qui
prouve qu'un demi-siècle plus tard les choses étaient encore
dans le même état. Les Délices de Leyde, après une description
sommaire de l'Université et de ses dépendances, ajoutent :
« Ayant fait un pas [en sortant] dans la cour de l'Académie,
on voit à gauche la célèbre imprimerie d'Elzevier, d'où sont
sorties de si belles et de si nettes éditions, grèques, latines,
hébraiques, arabes, &c., dont les sâvans ont grand soin de
HaarUmmerstraat et appartenant à Barthol. et Arend Corsz. van Hogenacker.
M. Enschedé suppose que c'était là que les Elzevier faisaient fondre leurs carac-
tères. (5^fciw^» de caractères typogr, de J, Enschedé^ Harlem, 1867, dans la notice
prélim.)
lï) Voyage fait à Munster en Westphalie et autres lieux voisins, en 1646 et 1647, P^^
^' Joly y chanoine de Paris. Paris, Promé, 1670, in-12, p. 135.
^** Leide, P. Didier (Elzevier), 1662, p. in-12, p. 54.
'3» Journal des voyages de A/, de Monconys, Lyon, 1665-66, in-4, t. II, p. 151.
LVÏ LES OFFICINES ELZEVIRIENNES.
fournir leurs bibliothèques. Tous les étudians, comme aussi
ceux qui veulent se faire recevoir docteurs en quelque faculté
que ce soit, y font imprimer leurs thèses, qu'ils soutiennent
publiquement dans le grand auditoire de l'Académie, ou en
particulier^'^ »
Le volume d'où nous tirons ce passage a paru en 1712,
l'année même où mourut Abraham Elzevier, le dernier typo-
graphe de la famille.
Il est donc établi par l'ensemble des témoignages que nous
avons cités, que l'imprimerie elzevirienne, dont jusqu'à ce
jour on n'avait pas réussi à déterminer l'emplacement d'une
manière précise, avait été installée en 1621, à peu près dès
l'origine, dans la cour de l'Université de Leyde, et qu'elle a
subsisté à la même place jusqu'à l'extinction de la maison,
en 1712, c'est-à-dire pendant près d'un siècle.
§ 5. Les ventes publiques de livres.
Les multiples fonctions d'éditeur, de libraire et d'exporta-
teur de livres n'absorbaient pas tellement l'activité de Louis
Elzevier, qu'il ne trouvât moyen d'y joindre, dès 1609, la
vente aux enchères des bibliothèques. Cette pratique fut main-
tenue par ses successeurs, et ne prit fin qu'après la mort de
Jean Elzevier. Les vacations avaient lieu, non pas au domi-
cile des vendeurs, mais au local de la librairie elzevirienne,
qui pour la circonstance était transformée en salle de vente.
Dans un milieu universitaire comme Leyde ces ventes
ont dû être assez fréquentes, mais il n'en est resté que fort
peu de traces, la plupart des catalogues ayant été détruits.
Quelques-uns cependant sont parvenus jusqu'à nous. Nous
n'avons pas cru devoir faire place dans nos Annales à ces
documents rédigés à la hâte et imprimés avec assez peu
de soin. Toutefois, comme ils peuvent offrir encore quelque
(>) Les Délices de Leide, une des célèbres villes de VEurope. Leide, P. vander Âa,
171 2, in-8, p. 72. — Le volume est orné d'une vue de l'Université, reproduisant
celle de S. van Leewen.
LEYDE. LVII
intérêt pour l'histoire littéraire, nous donnerons ici la liste de
ceux que nous avons rencontrés.
1. Catalogus Hbrorum bibliolhecae illust. viri Josephî Scaligerî Jul. Caes. F. quo-
ram auctio habebîtur in aedibus Ludovici 'Elzevirii, bibliopol. Lugd. Bat. ad diem
II martii. Lugd, Bat,, ex offic. Thomœ Basson, 1609, in-4, de 51 pages.
M. de Reiffcoberg a conMcré on article apéctal à ce catalogue dans le Bulletin du bibliophile belge,
t IV, pp. 239-^3-
2. Bibliotheca Bon. Vulcanii. Sive, catalogvs plvriinorvm optimorvin librorvm
grscorvin, latinorvm, hispanicorum, italiconim, gallicorum..* excusonim et ma-
nuscriptorum. Item, varias tabvlae geographicae et topographicse.... et variae effigies
virorum insignium aeri incisae. Quorum omnium auctio habebitur Lugduni Bâta-
Torum in bibliopolio Ludovici Elzevirii. Ad diem xv. mensia novemb. huius anni.
Lugd. Bat., ex offic. typographicd loannis Bauduini (sic), 16 10, in-4, de 84 pp., non
compris le titre, et 2 ff. d'appendix. (Bibl. Westhreenen, à La Haye.)
Cette vente eut lieu du Yivant da propriétûre ; elle ne comprend qu'une partie (la plua importante, il eat
vrai de tes collections. Vulcanius mourut le 9 octobre 1614, et ce fut également Louia Elzevier, comme on
le verra par le no auivant, qui vendit le restant de la bibliothèque.
3. Catalogua librorum viri CI. Bon. Vulcanii, qui auctione publicâ distrahentur in
sedibus Ludovici Elzevirii ad diem 2 mensis junii. Lugduni Batavorum, excudebat
Henricus Ludovici ab Haestens, 1615, in-4, ^^ ^4 pages.
Voir le BuUeHn du bibliophiU belge, t. IX, p. 322.
4. Catalogus librorvm illustris bibliothecae, quae fuit Theodori Canteri Ultrajectini,
quorum auctio habebitur in officina Elseviriana, Lugd. Batav. die 17 octobris
etseqq. anno 1617 (l'Aigle, la devise et la date). Lugd, Bat,, typis Isaaci Elxevirl,
anno 1617, in-4, ^^ 5^ pages.
Ctti dans les Annales de M. Pieters, p. 55, no 156.
5. Catalogvs librorvm nobiliss. viri D. Joannis a Wittenhorst, Dni in Sonsvelt,
Drongelen, etc., quorum auctio habebitur in officina Elzevirianâ ad diem viii maji
anno 1619 (l'Aigle, la devise et la date). Lugd, Bat,, ex offic, Elxeviriana, 1619, in-4,
de 40 pages.
Cité par M. Dodt van Flensburg, Over de Elxevier's, p. 6.
6. Catalogus librorum miscellaneorvm, partim ex G. et E. V. Reineri Bontii, med.
doct. ac in Acad. Lugd. Bat. profess. J. Araus. Principis medici, nuper defuncti,
partim exalterius docti viri cujusd. bibliotheca, quorum venditio fiet, etc. xii martii
et seqq. diebus in bibliopolio Elzeviriano (l'Aigle et la devise simple). Lugd, Bat,,
ex offic, Elzev., T625, in-4, de 63 pages. (Dodt van Flensburg.)
7. Catalogvs librorvm variorvm. Ex bibliothecis D. Gvilielmi Geddsei et D. Jo.
Volccri. Quorum venditio, etc. Lugd. Bat,, ex offie, Elzev., 1625, ""-4, de 73 pages.
(Biblioth. de Winterthur.)
8. Catalogvs librorvm bibliothecae D. Jacobi Lettingii J. V. D. prof, et postmodum
scholae trivialis apud Leydenses rectoris, quorum auctio habebitur in bibliopolio
Elzeviriano, die 27 mensis maji, anno 1626 (le Solitaire). Li/^i. Bat., typis Bonav, et
Abr. Elzeviri, Acad, typogr., 1626, in-4, de 20 pages. (Dodt van Flensburg.)
9. Catalogvs variorvm librorvm e bibliothecis Fra. Raphelengii, hebn ling, quon-
damprof. et Acad. Leid. typographi ejusque filiorum. Item, Isaaci Swanebvrgii,
vil
LVIII LES OFFICINES ELZEVIRIENNES.
urfo. Leid. quondam Secret. Nec non Pétri Moseii, verbi divin i ministri, quorum
auctio habebitur in bibliopolio Elzeviriano, die 5 oct. (le Solitaire). Lugd, Bat,,
typis Bonav. et Abr. Elzcvir, Acad. typogr., 1626, in-4, de 147 pages.
(Dodt van Plensburg.)
10. Catalogvs bibliothecse nob. et ampl. viri Jani Rvtgersii Dordraceni» S. P. ac
Invict. Sueconim etc. Régis Gustavi II. consiliarii et oratoris, quae in zdibus Ëlze-
virianis divendetur, roensis junij die xii (l'Aigle, la devise et la date). Lugd, Bat.,
ex offic, Elzeviriana^ 1630, in-4, ^^ ^^^ pages.
(Catal. Motteley de 1848 et Dodt van Plensburg.)
Ce s'était U probablement qa'iuie partie de la bibliothèque de Rotgera, car trois ans plos tard parut le
Catalogne suivant :
11. Catalogus bibliothecse nob. et ampl. V. Jani Rutgersii etc. in qua omne genus
rariorum libronim, quorum auctio habebitur in aedibus Elzevirianis 7 martii 1633
(l'Aigle, la devise et la date). Lugd. Bat., ex offic» Elzev., 1633, in-4, ^^ 2 £f. limin.
et 126 pages. (Biblioth. de St-Pétersbourg.)
la. Catalogvs librorvm rev. atque eximii theologi D. Prancisci Gomari... quorum
auctio habebitur Lugd. Bat. in sd. Elzeviriorum die 4 octobr. stilo novo (1" Aigle,
la devise et la date). Lugd» Bat., ex offic. Elxev., Ao 1641, in-4, ^^ 7^ pages.
(Biblioth. de Bruxelles.)
13. Catalogus variorum librorum biblioth. rev. clarissimique viri D. Ludovici de
Dieu.... quorum auctio habebitur in ofiFîc. Elsevir. 6 oct. stylo novo (l'Aigle, la
devise et la date). Lugd, Bat., ex offic. Bon. et Abr. Elsevir, 1643, in-4, de 26 pages.
(Biblioth. de Bruxelles.)
14. Catalogus variorum et rariorum in omni facultate et lingua, librorvm, tam
compactorum quam non compactorum, quorum auctio habebitur in officina Else-
viriana, ad diem 5 aprilis 1660, stylo novo (le Solitaire). Lugd. Bat., ex typogr,
Johan, Elsevirii, 1660, in-4, de 112 pages.
(Cat. Bérard, no 429, et Bibl. Nationale à Paris.)
15. Catalogus variorum et rariorum in omni facultate et lingua, librorum, tam
compactorum quam non compactorum, quorum auctio habebitur in officina Else-
viriana, ad diem 27 septembris 1662, stylo novo (le Solitaire). Lugd. Bat., apud
viduam et haredes Joh. Elsev. acad. typogr., 1662, in-4, ^^ ^ f> (titre) et 74 pages.
(Bibl. Nationale à Paris.)
II
L'OFFICINE DE LA HAYE.
\
Fondée en 1590 par Louis Elzevier, le deuxième fils du
fondateur de la dynastie, la librairie elzevirienne, de La Haye
subsista pendant plus de soixante-dix ans, et ne prit fin qu'à
la mort de Jean Elzevier, Elle était installée dans une des
salles du palais des Etats : le pourtour de cette salle, qu'on
appelait par excellence de Zaely était divisé en boutiques de
plain-pied, où les libraires étalaient leurs marchandises^'^
Louis resta toute sa vie à la tête de cet établissement,
hormis une courte interruption, dont nous donnons le motif
dans sa biographie, et durant laquelle il se fit remplacer par
Gilles Elzevier (1598-99), Lorsqu'il mourut, en 1621, son
frère Bonaventure se rendit acquéreur de son fonds, et en fit
cession à Jacob, le frère d'Abraham son associé, moyennant
240 florins.
Jacob se retira en 1636. A partir de ce moment la librairie
de La Haye, qui n'avait jamais eu qu'une importance secon-
daire, descendit au rang de simple succursale de la maison
de Leyde. Bonaventure et Abraham, qui l'avaient reprise
pour leur compte, la transmirent à Jean et Daniel, leurs
successeurs. Lorsque ceux-ci se séparèrent, elle échut natu-
rellement à celui des deux qui demeura fixé à Leyde, c'est-à-
dire à Jean. Ainsi que nous l'avons vu, Jean finit par se
décourager, et prit le parti de liquider sa librairie ; mais la
mort ne lui laissa pas le temps de réaliser son projet. Trans-
portés à Leyde, les livres qui garnissaient la succursale de
*" La Salle resta affectée au même usage jusqu'à la fin du dix-huitième siècle.
Les frères Steucker y avaient également leur boutique (voir p. 430).
LX LES OFFICINES ELZEVIRIENNES.
La Haye y furent vendus publiquement dans le courant de
Tannée 1661 (voir le n° 10). La boutique passa en d'autres
mains. Si Ton peut s'en rapporter au témoignage d'Adry, elle
fut reprise par un libraire nommé Jacques van Borreveld; du
moins Adry prétend-il avoir rencontré un catalogue imprimé
à La Haye, en 1663, par Adrien Vlacq; on voit sur le titre
que le libraire J. a Borreveld est chargé de la vente, qui
aura lieu dans Pofficine elzevirienne : Auctio habebitur in
officina elzeviriana.
Il nous reste un détail à ajouter. Les Elzevier avaient cou-
tume de tenir à La Haye des ventes aux enchères, comme ils
le pratiquaient à Leyde. Trois catalogues ont passé sous
nos yeux :
1. Catalogua variorum et insignium librorum illustrissimi et celeberrimi cujusdam
viri non ita pridem extincti. Nec non nobilissimi viri Cornelii Copier a Calslagen,
castelli Wourdani quondam gubernatoris. Quorum auctio habebitur Hagse Comitis,
in officina Elzeviriana, op de Sael, die Lunae, qui erit i8 januarii 1638. Lugd,
Batav.^ ex offic. Bon. et Abr. Elzevirij Acad. typogr., 1638, in-4, de 44 pages.
(Bibl. de St-Pétersbourg.)
Il est question de cette vente dans une lettre de Gronovius à Nie. Heinsius, iv Non. Febr. 1638.
{Burmanni Syll.^ t. III, p. 44.)
2. Catalogua librorum doctiss. eruditissimique viri, D. loannis Baptistae de Monte
Valdono, quondam secretarii Bevervicensis, ejusdemq.... patris D. Bernhardi de
Monte Valdono.... Quorum auctio habebitur in officina Elseviriorum Hagae-Comitis,
op de Zaele, ad diem 9«° martii, die lunse, hora octava matutina (l'Aigle et la devise
simple). Haga-Comitis f anno 1643, in-4, de 6 feuillets.
(Bibl. Roy. à La Haye.)
3. Catalogua variorum et rarissimorum in quavis facultate librorvm, quorum
auctio habebitur Hagae-Comitis in officina Elseviriana op de Zael. Ad diem
8 aprilis 1658. Stylo novo (le Solitaire). Haga Comiih, apud Johannem Elsevi-
rium, 1658, in-4, de 45 pages. (Bibl. Nat. à Paris.)
III
L'OFFICINE D'AMSTERDAM.
§ I. Résumé historique.
Le fils aîné de Josse Elzevier, qui se nommait Louis,
comme son grand-père, fonda en 1638 Tofficine elzevirienne
d'Amsterdam. Simple libraire d'abord, il ne tarda pas long-
temps à acquérir une imprimerie (fin de 1640). Quoique
rinsuffisance de son matériel l'obligeât de recourir assez
fréquemment aux presses de ses confrères, le public s'habitua
de bonne heure à ne point faire de différence entre les pro-
ductions d'Amsterdam et celles de Leyde^'\ et la réputation
de Louis balança bientôt celle de ses parents.
Le I" mai 1655, Daniel Elzevier, que nous avons vu associé
àLeyde avec son cousin Jean, contracta une nouvelle asso-
ciation avec Louis. L'arrivée de Daniel à Amsterdam marque
une date décisive dans l'histoire de la famille. La primauté,
qui durant vingt-cinq ans avait appartenu à la maison de
Leyde, passa dès ce moment à sa rivale, qui la conserva
à son tour pendant un quart de siècle. Non pas qu'elle ait
réussi à s'élever au même degré de perfection : toutes les
fois qu'on aura le choix entre deux éditions d'un même livre,
Tune de Leyde, l'autre d'Amsterdam, on donnera sans hésiter
la préférence à la première. Mais Louis et Daniel n'en sont
pas moins les plus habiles typographes de leur temps,
et certaines de leurs publications en grand format peuvent
<') Par exemple, dans les liminaires du Schcdius, de Dits Germants^ publié en 1648
(no 1072), il y a une pièce de vers d'un pasteur de Mayence, Stephanus Hane; elle
contient ce distique :
Haec dabit in lucem culto Elsevirius aère,
Cujus ubique viget nomen honosque viri.
LXII LES OFFICINES ELZEVIRIENNES.
passer pour des chefs-d'œuvre, notamment le Corpus juris
in-folio, qui parut en 1663, et la Bible française de Desmarets,
qui ne fut achevée qu'en 1669.
Louis se retira le i" mai 1665. Demeuré seul, Daniel ne
se montra pas au-dessous de sa tâche. Durant quinze années
il maintint et accrut, en dépit des circonstances les plus
critiques, la haute renommée de la maison. Malheureuse-
ment il succomba aux atteintes d'une fièvre maligne, le
13 octobre 1680, à peine âgé de cinquante-quatre ans. Sa
veuve, Anna Beerninck, lui succéda, mais ne survécut que
cinq mois. Comme elle ne laissait pas d'enfant en âge de
continuer les affaires, les tuteurs furent obligés de liquider.
On a dit qu'en quittant Leyde Daniel avait emporté la
moitié du matériel. Cette assertion ne repose sur rien, et se
réfute par le simple bon sens. Un fonds de librairie peut se
partager, mais non pas une imprimerie. Un matériel typogra-
phique n'est pas un assemblage de pièces hétérogènes qu'on
puisse dépareiller à volonté. C'est une sorte d'organisme, dont
chaque partie a sa fonction spéciale et ne conserve de valeur
que par sa relation avec l'ensemble. Qui n'a que la moitié
d'une imprimerie n'a rien. Les quatre presses qui fonction-
naient à Leyde en 1651 (voir p. 422) y sont demeurées jusqu'à
la fin (voir le n° 11); de même les poinçons et matrices
d'Erpenius, et à plus forte raison les caractères, fleurons et
ornements.
Il est vrai que certains ouvrages publiés avec l'adresse
d'Amsterdam contiennent les ornements typiques de l'autre
officine. Mais jamais on ne trouvera confondu dans le même
volume le matériel des deux ateliers. Louis et Daniel ont fait
imprimer à Leyde quelques livres de leur fonds : telle est la
cause toute naturelle de cette anomalie.
Pour s'être abusé sur ce point, M. Pieters prétend qu'il est
difficile de faire la répartition des éditions elzeviriennes
parues de 1655 à 1660. Rien au contraire n'est plus aisé.
Les productions de certains imprimeurs du temps vous lais-
sent dans le doute : ainsi le même type de tête de buffle était
commun aux Hackius, à Phil. de Croy et à Van der Marse.
AMSTERDAM. LXIII
Mais il n'en va pas de même pour les elzeviers. Les vignettes
de Leyde et d'Amsterdam ne diffèrent pas seulement par
d'insignifiants détails, elles sont essentiellement dissembla-
bles. Il existe du reste un moyen fort simple d'éviter toute
confusion. Les typographes ont coutume, comme on sait, de
mettre un chiffre ou une lettre au bas des premiers feuillets
de chaque cahier, pour faire connaître au brocheur dans quel
ordre ils doivent les assembler et les plier. Ces chiffres ou
lettres s'appellent signatures. Or dans les publications in-douze
des Elzevier de Leyde les cahiers ont toujours cinq signa-
tures ^'\ tandis qu'à Amsterdam il était de règle de mettre
sept signatures par cahier.
§ 2. Emplacement de V officine.
Deux des nombreuses publications de L. Elzevier portent
son adresse, le Vignole de 1638 (n** 962) et le Zangh-bloemzel
de J. A. Ban de 1642 (n° 982). Nous voyons par la souscription
de ces volumes que la maison de Louis Elzevier à Amsterdam
était située sur VEau (op 't Water), à l'enseigne de VOrme
(in den Olm-boom). Cette singulière dénomination, '/ Water ^
l'Eau, s'appliquait à l'un des principaux quais d'Amsterdam,
celui qui, partant de la place du Dam (à côté de la Bourse
actuelle), longe le large canal appelé le Damrak et vient
déboucher sur le port. Ce quai, que recommande sa situation
toute centrale, était, paraît-il, spécialement affecté au com-
merce des livres. C'était là qu'avait élu domicile le célèbre
Willem Jansz Blaeu et son fils Jean Blaeu, à l'enseigne du
Cadran doré (in de Vergulde Sonnewijzer) ; là aussi, et dans
leur voisinage immédiat, à la Carte marine (in de Pascaert),
que s'était fixé leur rival Jean Jansson, celui qui s'appliquait
à contrefaire leurs publications, et qui y a si bien réussi que
") Je ne me rappelle avoir rencontré d'exception à cette règle que les deux
volumes suivants, l'un et l'autre signés en 6 : L^ Corps politique par HobbeSy Leyde,
1653 (n° 725)» et Du droict usage de la philosophie morale^ par P, de la Place, Leyde,
1658 (no 826). Pour les elzeviers d'Amsterdam les exceptions sont plus fréquentes,
surtout dans les premiers temps.
LXIV LES OFFICINES ELZEVIRIENNES.
bon nombre de bibliographes, entre autres Adry, se sont
imaginé que Jean Jansz était un pseudonyme de Jean Blaeu;
là encore, non loin de la Oudebrugsteeg ^ que l'éditeur Jacob
Aertsz Colom avait son officine, dont l'enseigne formait une
sorte de rébus : la Colonne flamboyante (de vyerighe Colom).
A la Presse blanche (in de Witte Perse), au coin de la
Vrouwensteegy habitait le libraire poëte Dirck Pietersz, plus
connu sous le nom de Fers, que, suivant un usage assez
répandu, il avait emprunté à la maison même qu'il occupait.
Sur le même quai devait venir également s'établir, au Laurier
(in de Laurier), Jean van Waesberge, gendre, puis successeur
de Jansson. Enfin le Livre d'écriture (in 't Schrijfboek) allait
bientôt servir d'enseigne à Jean van Ravesteyn, l'imprimeur
en titre de l'Athénée Illustre. Nous nous bornons aux noms
les plus connus; car il nous serait facile d'étendre cette liste.
On voit que l'officine elzevirienne, dont on ignorait jusqu'ici
l'emplacement, était située de la manière la plus avantageuse,
au cœur de la cité, au centre même des affaires.
Par un singulier hasard, la dernière production de la
maison, le catalogue de l'œuvre de Christophe van Dyck
(n° ig), porte également l'adresse : op H Water, in den Olmboom
(voir aussi le n° 1543) ; en outre elle indique que l'officine
était située bij de Papenbrug (près du Pont des Prêtres). On
aurait tort néanmoins de conclure de là que les Elzevier
n'aient eu à Amsterdam qu'une seule installation* En réalité
ils ont demeuré de tout temps sur l'Eau, mais ils y ont
habité successivement trois maisons différentes. Voici ce qui
le prouve.
Les biens -fonds à Amsterdam étaient soumis à l'impôt
connu sous le nom de huitième denier, c'est-à-dire à un droit
annuel de 12 7» pour cent sur la valeur locative. Le plus
ancien registre de la contribution foncière {Ver poudings-
rcgisters) que l'on ait conservé remonte à l'année 1647. On y
voit qu'à cette date Louis Elzevier occupait la cinquième
maison au sud de la Vrouwensteeg^ celle qui porte aujourd'hui
le n"* 64; elle avait dans ses dépendances un corps de logis
(probablement l'imprimerie), avec issue sur la ruelle voisine.
AMSTERDAM. LXV
Le propriétaire se nommait Steven Bevelot, et la valeur
locative était taxée à 1150 florins, somme considérable pour
l'époque.
Louis Elzevier paya pour la dernière fois sa cote le
15 a\Til 1654. A partir de l'année suivante l'impôt est acquitté
par un nouveau locataire, nommé Augustin Cloribus.
Lorqu'en 1655 Louis et Daniel s'associèrent, ils jugèrent
à propos de changer de demeure, sans toutefois quitter le
quartier, ni même la rue. Ils prirent à bail de la veuve de
Guilliam Mostert une maison au coin de la Valkensteeg^
évaluée à 750 florins de loyer; cette maison, la troisième à
partir de la place du Dam, est celle qu'occupe actuellement
la librairie allemande de Seyffardt.
Avec le départ de Louis Elzevier, en 1665, coïncide un
dernier déménagement. L'immeuble de la veuve Mostert reçut
un nouveau locataire, car VOrme y fait place dès lors au Puits
de charbon (de Koolput). Daniel alla s'établir un peu plus
loin, à proximité du Papenbrug; l'endroit exact n'a pu être
déterminé.
Ces renseignements, dont nous avons obligation à M. l'avocat
De Roever, archiviste adjoint à Amsterdam, viennent à l'appui
d'une thèse soutenue naguère par ce jeune érudit, à savoir
que les maisons de commerce d'Amsterdam empruntaient
leur dénomination, non pas toujours à l'emblème maçonné
dans la façade, mais parfois aussi au tableau mobile que le
locataire suspendait à sa devanture et qu'il emportait avec
lui lorsqu'il délogeait. Les Elzevier avaient pour enseigne
spéciale un Orme, et c'est ce qui explique que malgré leurs
changements de domicile leur adresse n'ait point varié.
VIII
IV
L'OFFICINE D'UTRECHT.
L'histoire de Tofficine d'Utrecht peut se résumer en quel-
ques lignes. En 1667, Pierre Elzevier, petit-fils de Josse,
adressa une requête au magistrat d'Utrecht pour être autorisé
à ouvrir une librairie. Le conseil lui octroya sa demande par
la résolution suivante, que nous traduisons textuellement :
A la requête de Pierre Elsevier, sollicitant autorisation de pouvoir exercer ici
son commerce, consistant principalement en livres brochés, le conseil, entendu le
rapport de messieurs les délégués, qui ont examiné le rapport contradictoire de
ceux de la gilde, accorde au suppliant, selon sa demande, de pouvoir débiter ou
vendre exclusivement des livres brochés, sans quMl ait la faculté de vendre des
livres reliés, ni de relier ou faire relier dans sa maison des livres brochés, directe-
ment ou indirectement, le tout sous peine de cent florins, que lui suppliant aura à
payer chaque fois, en cas de contravention, au profit de TofRcier, de la gilde, et do
dénonciateur, chacun pour un tiers; entendant que de ses livres brochés il ne
puisse être fait de vente à Tencan, sinon après son décès. Ordonne que ceux de la
gilde le reçoivent comme libraire dans leur corporation, moyennant paiement des
droits habituels. Actum 3 juin 1667.
Il paraît que certaines clauses de cet acte ne furent pas du
goût de Pierre Elzevier, car le conseil fut obligé quelques
semaines après d'y revenir et de les confirmer par une nou-
velle résolution :
Le conseil, vu la requête ultérieure de Pierre Elsevier et le rapport contradic-
toire des doyens et membres de la gilde des libraires et des relieurs, entend, par
ampliation du procès-verbal du 3 juin 1667, que lui Elsevier ne pourra, suivant
ledit procès-verbal, acheter et vendre que des livres brochés, qu'il sera invité aux
ventes publiques qui auront lieu par-devant' le conseil; et qu'en conséquence il
aura à purger sa maison de son outillage de relieur et de ses livres reliés, sauf ceux
qui servent à son usage personnel, dans la quinzaine à partir de l'insinuation, sous
la peine édictée dans le procès-verbal susmentionné. Actum 22 juillet lôÔy^^).
(0 Les textes originaux ont été publiés par M. Rammelman Elsevier, UftkoinsUnj
p. 35 des Bijlagen.
UTRECHT. LXVII
Ces documents sont les seuls qui aient rapport à Tofficine
d'Utrecht. Ils établissent avec évidence que Pierre Elzevier
fut simplement libraire, et non pas imprimeur, comme on
Ta prétendu,
La maison subsista à peine huit ans, et ne mit au jour
qu'une dizaine de volumes de peu d'importance. En mars
1675, Pierre Elzevier vendit son fonds pour embrasser une
autre carrière. Les quelques détails que nous pourrions
ajouter ici feraient double emploi avec la notice biographique
qu'on lira plus loin.
LES ELZEVIER A L'ÉTRANGER. — L'OFFICINE
DE COPENHAGUE.
Le fondateur de la dynastie elzevirienne eut le mérite, fort
rare à cette époque, de comprendre que les productions de
l'esprit ne sont pas faites pour être renfermées dans les
limites étroites du pays qui les a vues naître. Tandis que la
plupart des éditeurs hollandais, restés esclaves de la routine,
ne portaient guère leurs visées au-delà de leur ville ou de leur
province, Louis Elzevier, l'un des premiers, se mit en devoir
de chercher pour son commerce des débouchés à l'étranger.
Ce fut, nous le verrons, le point de départ et le principal fon-
dement de sa fortune.
Ses successeurs ne dérogèrent point à cette règle de con-
duite. Les relations avec l'étranger demeurèrent de tout
temps un des points essentiels de leur programme. De pas-
sagères qu'elles étaient, ils s'appliquèrent à les rendre régu-
lières et permanentes; et ils y réussirent si bien que moins
de quinze ans après la mort du chef de la famille, la maison
elzevirienne avait des ramifications dans presque toute
l'Europe. Là est le secret de la vogue rapide qui accueillit
partout leurs premiers chefs-d'œuvre.
Le moment vint où cette branche de leur négoce avait pris
une telle extension qu'ils durent songer à en faire l'objet
d'un service spécial. Ce fut, croyons-nous, aux environs de
l'année 1630. A partir de cette date les Elzevier n'ont point
cessé d'entretenir un agent uniquement chargé de s'aboucher
en leur nom avec leurs correspondants étrangers. De préfé-
rence ils confiaient cet emploi à un membre de la famille.
La plupart des Elzevier ont passé dans leur jeunesse par
L'ÉTRANGER. LXIX
cette espèce de stage, qui avait pour premier effet de déve-
lopper chez eux Tesprit d'initiative et le sentiment de la
responsabilité.
Déjà du vivant de Louis Elzevier les choses se passaient à
peu près de la sorte. Quoique lui-même passât une bonne
partie de sa vie sur les routes de France et d'Allemagne, il
se fit suppléer en mainte circonstance par Bonaventure, le
plus jeune de ses fils. A vingt-trois ans celui-ci avait déjà
parcouru l'Italie. Après la mort de son père, et durant les
premiers temps de son association avec Matthieu puis avec
Abraham, Bonaventure continua à voyager pour la com-
munauté. Mais la multiplicité des affaires l'obligea à se
décharger de ce soin sur son neveu Louis Elzevier. Celui-ci
fut à proprement parler le premier voyageur en titre de la
maison de Leyde. Il resta en fonctions de 1630 à 1637.
L'année suivante il alla s'établir à Amsterdam, et ses patrons
lui donnèrent pour successeur un personnage qui n'est désigné
que par son prénom de Nicolas. C'était positivement un des
t}-pographes de la maison, car Vlitius l'appelle quelque part
typotheta Nicolaus^'K Y a-t-il moyen de spécifier davantage?
Peut-être. En parcourant les registres académiques nous
avons rencontré un Nicolas, fils de Simon Schouten, de
Delft, inscrit en 1652 et 1654 comme prote ou chef d'atelier
chez les Elzevier^'^ D'après Tâge indiqué, il devait avoir en
1639 vingt-cinq ans environ (comme Louis Elzevier, lorsqu'il
commença à voyager). Une telle coïncidence ne peut être
l'effet du hasard; à notre avis elle équivaut à une démonstra-
tion^^ Nicolas Schouten ne fit que remplir une sorte d'inté-
rim, jusqu'au jour où Jean, le fils aîné d'Abraham, fut en âge
'*^ J. Vlitius Nie. Heinsio, iv Id. Sext. 1653, Burmanni Syll., t. III, p. 749.
•^' Inscr. du 5 août 1652 : « Nicolaus Schouten Delfensis, Elseviriorum in type-'
graphia famulus primarius, n. a. 34. » — 7 janv. 1654 : « Nicolaus Simonis
Schouten, typographise famulus, n. a. 40. »
'3) Le ûls de Nie. Schouten, qui s'appelait Simon, comme son grand-père, était
encore en 1670 au service de la veuve de Jean, en qualité de contre-maître. Inscr.
du 24 févr. 1670 : « Simon Claessen Schouten, socius operis vice magistri fungens
in lypographia Elsevirii, n. a. 26. » Peu de temps après il s'établit libraire à Leyde;
c'est pour lui que Daniel Elzevier a imprimé le Béralde de 1672 (no 1465).
LXX LES OFFICINES ELZEVIRIENNES. î
de le remplacer. Jean s'acquitta de Temploi, de 1640 environ
à 1647, époque de son mariage; puis il le transmit à son 1
cousin Daniel, fils de Bonaventure.
La mort de Bonaventure et d'Abraham détermina une
crise, que leurs successeurs Jean et Daniel réussirent à
conjurer, durant les deux ans et demi que dura leur associa-
tion, mais qui éclata définitivement quand cette association
fut dissoute.
Tandis que la maison de Leyde marchait rapidement vers
son déclin, celle d'Amsterdam, sous l'habile direction de
Louis Elzevier, s'élevait à l'apogée de sa prospérité. Les
mêmes nécessités y donnèrent naissance à une organisation
analogue. En 1653 Louis prit à son service un certain Fran-
çois Heger, probablement l'ancien libraire de ce nom^'\ avec
mission de voyager pour la maison moyennant 4 florins par
journée d'absence. En 1655 Daniel s'associa avec Louis :
étant le plus jeune il prit dans ses attributions les excursions
à l'étranger. Devenu, en 1665, chef unique par la retraite de
son collègue, son premier soin fut de s'assurer le concours
d'un voyageur de commerce. Son choix tomba sur Jacob
Zetterus, également un ex-libraire, qui resta jusqu'à la fin le
fondé de pouvoir de la maison.
Il y a donc eu de tout temps chez les Elzevier un départe-
ment spécial pour les affaires étrangères, et l'on va voir que
ce département n'était rien moins qu'une sinécure. Malheu-
reusement ce côté si intéressant de leur histoire est demeuré
le plus obscur. Nous n'avons ici pour nous guider que des
indices, tirés le plus souvent des recueils épistolaires du
temps.
Pour certains pays ces indices se réduisent à fort peu de
chose. Il est positif par exemple que les Elzevier importaient
quantité de livres en Italie. Bonaventure, comme nous venons
de le dire, avait visité ce pays dès avant 1606, et son neveu
Louis y retourna en 1636. On peut conclure de l'acte de
cession de la librairie de Matthieu à son fils Abraham en 1622
<») Voir sa notice, p. 424.
LȃTRANGER. LXXI
que les Elzevier avaient un dépôt de leurs livres à Venise, et
le hasard nous a conservé le nom d'un certain Jean La Noue,
le correspondant de Louis dans cette ville, en 1652 ^^K Depuis
lors il est souvent question de ballots de livres expédiés par
mer en Italie, notamment en Toscane. Il faut croire que la
librairie était très imparfaitement organisée dans cette con-
trée, car ces ballots étaient ordinairement expédiés sous le
couvert de particuliers, Charles Dati par exemple en 1675^*^
etTabbé Brassetti en 1679 ^^^
En Angleterre aussi leurs relations ont dû être très éten-
dues, à en juger par le nombre d'écrits d'auteurs anglais
qu'ils ont édités pour leur compte ou qu'ils ont imprimés aux
frais de libraires anglais. Daniel a fait au moins deux voyages
en Angleterre, en 1675 et en 1678. Mais là se bornent nos
renseignements.
Nous sommes mieux informés en ce qui concerne les deux
grands marchés de l'époque, Francfort et Paris.
A Francfort se tenaient depuis le quinzième siècle les
célèbres foires de livres où deux fois par an, au printemps et
à l'automne, venait se concentrer le commerce de toute
l'Allemagne. Depuis qu'en 1564 un libraire d'Augsbourg,
Georges Willer, avait imaginé de publier la liste périodique
des ouvrages qu'on y exposait en vente, elles avaient doublé
d'importance. Ces catalogues constituaient un mode unique
de publicité; l'apparition en était attendue partout comme
un événement, de sorte que les éditeurs étrangers, intéressés
à faire connaître leurs productions, accouraient de toutes
parts à la foire. Louis Elzevier y assista pour la première
fois en 1595. Nous montrerons plus tard, par le témoignage
de Gruter, que dès 1601 il avait pris l'habitude d'y aller
régulièrement tous les semestres. Et en effet, à part une
'^^ Burmanni Syîlog., t. III, p. 287.
f2i Burmanni Syllog,, t. V, p. 576.
<3) « De exemplaren van Virgilius sijn door schipper Jan Willis op Livorno ver-
• sonden ende geaddresseert aen Abbate Brassetti, soo dat niet twyffele ofte sullen
• wel te recht koomen. » Lettre de D. Elzevier à N. Heinsius, du i juillet 1679.
(Bibliothèque d'Utrecht.)
LXXII LES OFFICINES ELZEVIRIENNES.
interruption de trois ans (1604-6), il n'est guère de catalogue
où son nom ne figure pour un ou plusieurs articles.
Bonaventure se montra non moins assidu que son père à
Francfort. Il ne cessa même pas de s'y rendre au plus fort de
la tourmente provoquée par la guerre de trente ans, et malgré
les dangers que Ton courait alors à traverser TAllemagne^'^
Les Elzevier avaient à Francfort un dépôt spécial. On a vu
qu'une clause de leur nomination comme imprimeurs de
rUniversité leur imposait l'obligation de fournir aux profes-
seurs les livres qu'on y mettait en vente.
Le marché de Francfort perdit beaucoup de son prestige
vers le milieu du dix-septième siècle. Pour diverses raisons
que nous n'avons pas à énumérer ici, le commerce prit peu
à peu le chemin de la foire rivale de Leipzig. Toutefois les
libraires hollandais, et notamment les Elzevier, ne se prê-
tèrent pas à cette innovation ^*^ Grâce à eux, la foire resta
florissante encore durant un quart de siècle. Ils avaient le
monopole d'approvisionner l'Allemagne de livres étrangers,
car les libraires nationaux ne se décidaient pas volontiers
à sortir de leur pays^^^ Daniel se rendit plus d'une fois en
personne à Francfort, entre autres en 1658. L'année même
de sa mort il y était représenté par Zetterus, son homme
de confiance^*^
(0 Dom. Molino al sig. G. Meursio, di Venetia H 3 Nov. 1622 : « ..,.trà tanto vene
rendo affettuosissime gratie, corne anco di quegli altri libretti, che mi avisate
haver cosignati al nostro EIzevir accîô di Fracofurto merinvii, corne pur spero, che
sia per fare, non havendo di lui havuto nuova alcuna, da che eglî parti di costî, il
che mi fà star con qualche gelosia di sua salute, per il desiderio, che tengo di suo
bene, già sapendo quanto sia pericoloso il viaggiare, specialmente per TAlemagna
al présente. » Marquardi Gudii Epistolœ, Uitraj., 1697, in-4, p. 131.
(2) Jean Elzevier s'y fait représenter en oct. 1660. Burmanni Syllog,^ t. III, p. 445-
— € Hebbe al eenige exemplaren [van Virgilius] naer Francfort gesonden. • Lettre
inéd. de Daniel à N. Heinsius, du 12 sept. 1676 (Bibl. d*Utrecht). — « Ejus [Latini
« Latinii Bibliothecs] potiundae nullam facultatem esse, sibi, antequam sarcin^e
« Francofurto advehantur, scribit Elzevirius. » Graevius N. Heinsio, 2 jun. 1677-
Burmanni Syllog., t. IV, p. 493, et passim.
(3) « Bibliopolarum nostrorum nemo in Gallias vel Britannias aut Belgium
• excurrit, ut melioris notae libros hue ferat. » Carpzovius N. Heinsio, 12 nov. 1679.
Burmanni Syllog», t. V, p. 324.
U) Burmanni Syllog,, t. V, p. 331.
L'ÉTRANGER. LXXIII
L'historique des rapports commerciaux des Elzevier avec
la capitale de la France ne diffère que par quelques points de
celui qu'on vient de lire.
C'est encore Louis Elzevier qui ouvre la voie. Il était déjà
bien connu à Paris au commencement du siècle. La notice
que nous lui consacrons renferme à cet égard quelques détails
très caractéristiques.
Bonaventure suivit la tradition paternelle. Il fit à Paris
divers voyages; en 1626 il en rapporta plusieurs lettres
médites de Scaliger. Sans doute il attachait beaucoup de
prix au maintien de ces bonnes relations, car il envoya suc-
cessivement à Paris son neveu et son fils pour y parfaire leur
éducation. Jean alla s'établir en 1638 chez l'imprimeur Guil-
laume Pelé; Daniel, en 1645, chez Pierre le Petit, les deux
principaux correspondants des Elzevier de Leyde. De 1641
à 1647, Jean, devenu le représentant en titre de la maison,
se rendit régulièrement à Paris avec des marchandises.
Le commerce des livres ne jouissait pas en France des
mêmes franchises et immunités qu'à Francfort. Les mar-
chands étrangers y étaient soumis à une foule de règlements
et de prohibitions. Défense leur était faite de vendre ni débiter
aucun livre aux foires de Saint-Germain et de Saint-Laurent;
défense de prolonger leur séjour à Paris au delà de trois
semaines à compter du jour de l'ouverture de leurs ballots;
défense d'y venir plus d'une fois l'an, et de vendre à d'autres
qu'aux libraires. En avril 1641, les Elzevier furent accusés de
contravention ; les syndics et adjoints obtinrent une sentence
« contre le sieur [Jean] Elzevier libraire d'Hollande, par
laquelle il est condamné de fermer son magazin trois semaines
après l'ouverture de ses balles, avec défenses de vendre ny
débiter aucuns livres en blanc ou relié, sinon aux libraires,
à peine de cent livres d'amende et de confiscation de sa mar-
chandise sans autre forme ny figure de procez^'^ »
Les Elzevier d'Amsterdam ne suivirent pas les mêmes
errements que leurs devanciers. Il paraît constaté qu'ils
^'J ÉdU du Roy pour le règUment des imprimeurs et libraires de Paris. Paris, 1687,
i'i-4i au titre X, des libraires forains,
IX
LXXIV LES OFFICINES ELZEVIRIENNES.
envoyaient leurs livres en consignation à des agents qui se
chargeaient de les débiter. D'après un rapport du lieutenant
de police La Reynie à Colbert, daté de 1670, Daniel « tenait
un facteur en France, depuis neuf ou dix mois, pour y recevoir
les livres de Hollande qu'il lui envoyait par La Rochelle et
Bordeaux, et pour les distribuer ensuite dans les provinces
voisines^'^ » L'année suivante on saisit chez un correspondant,
qui n'est désigné que sous les initiales E. M., une balle « dans
laquelle il se trouva grand nombre d'un livre qui avoit pour
titre V Aimable mère de Jésus ^ laquelle balle fut confisquée au
profit de la communauté, et vendue le 7 octobre en la chambre
syndicale. » (N° 1453.)
Daniel fut de tous les Elzevier celui qui entretint avec la
France les rapports les plus suivis. Nous avons la preuve
qu'il se rendit plusieurs fois à Paris. En 1679, l'année avant
sa mort, il y séjourna durant six semaines.
Tel est en substance l'exposé des relations des Elzevier
avec les principales contrées de l'Europe. Si imparfait que
soit ce résumé, il suffit à donner une idée de l'activité qui
régnait dans leur officine. Pas une maison de l'époque, sans
en excepter celle des Jansson, spécialement organisée pour ce
genre d'opérations, n'avait des débouchés aussi considérables
et n'était montée sur un pareil pied. L'habileté typographique
des Elzevier a fait tort à leur renomnjée commerciale. Les
témoignages que nous avons recueillis prouvent que s'ils ne
s'étaient point fait connaître comme les premiers imprimeurs,
ils seraient réputés à bon droit les plus habiles marchands,
les libraires les plus entreprenants de leur siècle.
Mais nous ne sommes pas au bout de ce chapitre. Il nous
reste à mettre en lumière un des épisodes les plus curieux et
les moins connus de leur histoire. Nous voulons parler du
négoce qu'ils on4: entretenu avec le Danemark et de l'officine
qu'ils ont fondée à Copenhague.
Quoique placé aux confins du monde civilisé, ce petit pays
'!> Archives de la Bastille^ f>uhL par Fr. Ravaisson, Paris, 1875, in-8, t. VII, p. 220.
COPENHAGUE. LXXV
était de ceux où le goût de Tétude était le plus généralement
répandu. Le commerce des livres y avait pris de bonne heure
une grande extension. Jusque vers l'an 1620, les libraires
nationaux avaient coutume de se pourvoir à Francfort. Mais
lorsque, par suite de la guerre de trente ans, les relations avec
les contrées germaniques furent devenues difficiles et irrégu-
lières, les Hollandais, avec le génie propre de leur nation,
jugèrent l'occasion propice pour essayer d'introduire directe-
ment leurs productions dans le royaume. L'un des premiers,
Jean Jansson, l'éditeur d'Amsterdam, prit le parti d'envoyer
régulièrement en Danemark son commis David Zunner,
celui-là même qui devint plus tard libraire à Francfort^'^ La
tentative eut un plein succès. La preuve en est qu'en 1624
les libraires du pays, lésés dans leurs intérêts, portèrent
plainte contre les marchands forains, qui prolongeaient outre
mesure leur séjour à Copenhague ^*^
Cependant ceux-ci n'avaient pas encore pris pied dans le
pays, et se bornaient à y faire des apparitions temporaires.
Le principal obstacle venait de la manière dont la librairie
était organisée. Le commerce des livres se faisait pres-
qu'exclusivement à l'intérieur des temples. Ch.Ogier, qui visita
Copenhague en 1635 comme secrétaire du comte d'Avaux,
nous fait part de l'étonnement qu'il éprouva en voyant les
édifices du culte servir à un tel usage ^^^ Cette bizarre coutume
fut officiellement abrogée en 1638, mais elle était tellement
entrée dans les mœurs qu'elle se maintint dans les autres
villes jusqu'à la fin du dix-septième siècle^*^
Une circonstance spéciale contribua, bien plus que les
'•' A. Kirchhoff, Beitruge zur GeschichU des deutschen Buchhamicls. Leipzig, 1851,
tome II, p. 148.
**' Bidrag til dm Danske Boghandcls HistorU af Camillus Nyrop, Kobenhavn, 1870,
^vol. in-8, t. I, p. 145.
'^' « Bîbliopolas qui in aede D. Marise libres promercales habent, nam huiusmodi
' mercimoniis attributa sunt ecclesiarum sacella, perlustravi. Tarn sunt fcstivi ac
' ridiculi librorum tituii, quà latine, quà germanicè, ut qui iUorum catalogum
'faceret, non iniucundara satyram componeret. » Caroli Ogetii EphemcrideSy sivc
^^ir danicum, suecicum, polonicum. Lutetis Paris., 1656, in-8, p. 50.
'*' G. Nyrop, Bidrag, p. 237.
•
LXXVI LES OFFICINES ELZEVIRIENNES.
édits et règlements, à la déraciner. Le roi Christiern IV
venait de faire construire à Copenhague la nouvelle Bourse,
sorte de marché public, affecté au commerce de détail, et
notamment au commerce des livres. Au premier étage de cet
immense édifice, dans la salle même de la Bourse, on ne
comptait pas moins de trente -six boutiques, plus quatre
comptoirs placés aux angles du bâtiment^*^
Les négociants hollandais, qui jusqu'alors s'étaient con-
tentés d'envoyer des colporteurs, s'avisèrent de l'avantage
qu'il y aurait pour eux à s'installer à demeure dans le nouvel
édifice. Jansson et les Elzevier s'empressèrent d'y louer des
boutiques. Ogier, dont nous parlions tout à l'heure, ne manqua
pas d'aller visiter l'officine elzeviiienne. Il s'y rencontra par
hasard avçc le vieux Longomontanus, le disciple de Tycho-
Brahe, qui venait s'informer des moyens d'expédier en France
quelques écrits mathématiques^*^
Il faut croire que les Elzevier attachaient de l'importance
à leur officine de Copenhague, car ils ont fait imprimer des
catalogues spéciaux des livres qu'ils y mettaient en vente. Un
de ces catalogues est parvenu jusqu'à nous. Il est intitulé :
Catalogus omnium librorum, qvi hoc tempore in officina Elzevi-
riana prostanty Hafniae, 1642, in-4^3)^ Qn voit qu'il ne s'agissait
plus ici d'un simple déballage, comme à Francfort ou à Paris,
mais d'un établissement fixe, d'une véritable succursale.
Nous ignorons le nom du libraire qui administrait pour eux
cette boutique. Ce qui est positif, c'est que les Elzevier ne se
bornaient pas à lui expédier de Leyde toutes les publications
de la maison, mais qu'ils envoyaient régulièrement l'un des
leurs pour contrôler sa gestion.
Nous aurons plus d'une fois l'occasion de rappeler ces
voyages. Ainsi nous montrerons que Louis Elzevier, neveu
de Bonaventure, se rendit en Danemark en 1632, pour le
compte de ses patrons. A son séjour à Copenhague se rap-
porte probablement l'extrait suivant d'un carnet de libraire
('> G. Nyrop, Bidragy p. i66.
(*^ C, Ogerii Ephemerides, p. 82.
13) C. Nyrop, Bidragy p. 168, not.
COPENHAGUE. LXXVII
que l'on conserve à la Bibliothèque de cette ville : « Payé à
l'importateur hollandais, pour livres et registres, 264 Rigs-
daler (1632). » Louis revint en Danemark en mai 1634; cette
fois l'annotation est plus explicite : « A l'importateur Elzevier
de Hollande, pour livres, 120 Rdl. (1634) ^'^ » Il y retourna
encore en juin 1637, mais ce fut son dernier voyage, car
Tannée suivante il se fixa à Amsterdam. Sa succession échut,
comme nous l'avons vu, à un employé de la maison, nommé
Nicolas Schouten. Nous savons que Nicolas partit pour Copen-
hague en septembre 163g, emportant des balles de livres et
des lettres pour Meursius, professeur à Soroe^*^ Ensuite ce fut
à Jean Elzevier qu'on confia les fonctions de voyageur. Une
lettre de l'orientaliste Rau à Vossius prouve que Jean était
àSoroe en janvier 1643, ^t se disposait à retourner à Leyde^^'.
Plus tard encore ce fut au tour de Daniel de se rendre en
Danemark; car Daniel accompagna Nicolas Heinsius en
Suède, en 1650, et il est probable qu'il mit ce voyage à profit
pour visiter l'officine de Copenhague.
Cette officine continua-t-elle à subsister après la mort de
Bonaventure et d'Abraham en 1652? Aucun témoignage ne
nous autorise à l'affirmer, et la chose paraît assez peu
probable. En tous cas elle ne put guère se maintenir long-
temps, vu que l'association entre Jean et Daniel n'a duré
que deux ans et demi, et que depuis lors la maison de Leyde
s'est désintéressée petit à petit des affaires de librairie.
Les Elzevier n'eurent pas moins de succès en Suède qu'en
Danemark. La reine Christine, qui tournait tous ses efforts
vers l'avancement des sciences et des arts, leur témoignait
une grande considération. Il paraît même qu'elle leur fit des
offres brillantes pour les déterminer à fonder une maison
en Suède*^^ Est-ce à cette circonstance que se rattache le
*') C. Nyrop, Bidrag, p. 167.
'*■ • Fidem huic rei verbis quoque faciet Eizeviriorum Nicolaus, qui variis cum
mercibus librariis ad vos contendit, et hasce tibi traditurus est. » A. Vorstius I.
Mcursio, 13 sept. 1639. Meursii opéra, t. XI, c. 645.
î' J. Ravius Vossio, 28 janv. 1643. Vossii Epistola, p. 343.
'*' C. F, Mennandtr Rede von dem Buchhandel in Schweden, welchc am 8 may 1756
;^halUn wordcn. Cité par KirchhofF, Beitràge, t. II, p. 149.
LXXVIII LES OFFICINES ELZEVIRIENNES.
voyage que fit en 1650 Daniel Elzevier en compagnie de
N. Heinsius? Nous sommes tentés de le croire. Toujours
est-il que les Elzevier déclinèrent ces offres. Un imprimeur
bien connu d'Amsterdam les agréa : le 20 décembre 1647
« rhonorable et judicieux Johan Jansson l'aîné, libraire à
« Amsterdam , » fut officiellement autorisé à établir à Stock-
holm une imprimerie complète, laquelle paraît avoir fonc-
tionné jusqu'en 1656^'^ Notons en passant que le gendre et
successeur de Jansson, J. van Waesbèrge, entretint égale-
ment d'activés relations avec la Suède. En 1675 il avait pour
agent spécial à Stockholm un certain Beunsius ^^K
Les Elzevier d'Amsterdam n'ont pas eu, que nous sachions,
de succursale à l'étranger. Ils ne laissèrent pas moins d'avoir
un courant suivi d'affaires avec le Nord. Nous n'en voulons
pour preuve que la lettre écrite en 1661 par Daniel Elzevier
à N. Heinsius, résident des Etats-Généraux à Stockholm,
pour lui demander des renseignements au sujet d'un libraire,
nommé Curion, qui se proposait comme correspondant de
la maison en Suède^^)^ Heinsius transmit la demande à
Schefferus, qui demeurait à Upsal. Celui-ci répondit qu'il
connaissait Curion depuis treize ans, et se portait garant de
son intelligence et de sa probité ^*\
La demande de Curion fut accueillie. Il n'est pas douteux
que Daniel n'eût un semblable facteur en Danemark. Car le
dernier des Elzevier fut le continuateur fidèle des traditions
de sa famille, et nul ne se montra plus que lui jaloux de
conserver à la maison elzevirienne son caractère interna-
tional.
t') G. Nyrop, Bidrag, t. I, p. 145.
(2) Burmanni Syllog.y t. V, p. 158.
(3) N. Heinsii^ J. SchefFero, 3 januar. 1662. Burmanni Syllog,^ t. V, p. 16.
(4) J. Schefferus N. Heinsio, 7 jan. 1662. Ibid,, p. 17.
LES
EDITIONS ELZEVIRIENNES.
I
CHRISTOPHE VAN DYCK,
LE GRAVEUR DES POINÇONS DES ELZEVIER.
Tous ceux qui recherchent et apprécient les chefs-d'œuvre
sortis des presses des Elzevier ont dû s'enquérir plus d'une
fois du nom de l'ai'tiste qui a inventé et gravé les caractères
au contour si délicat, aux proportions si heureuses, aux
approches si bien combinées, qui donnent à ces éditions un
cachet unique et les mettent tout à fait hors de pair. Certes
celui qui a créé ce type élégant et si achevé en son genre que
le terme d'elzevirien sous lequel on le désigne est devenu ,
dans le langage usuel, synonyme de perfection, n'était pas un
artiste ordinaire, et il a mérité, non moins que les Elzevier
eux-mêmes, que son nom passât à la postérité.
Cette question de paternité avait été soulevée il y a long-
temps et résolue faute de preuves authentiques par des
conjectures plus ou moins ingénieuses. Comme il arrive tou-
jours, on avait songé d'abord aux graveurs les plus en renom,
à Claude Garamond, aux deux Sanlecque. A. Didot s'était
fait le champion du premier, le P. Adry, sur la foi d'un
vieux document ^'\ avait fait valoir les titres des deux autres.
'" Épreuves des caractères du fonds des Sanlecques, Paris, 1757.
LXXX LES ÉDITIONS ELZEVIRIENNES.
Garamond, à qui ses travaux en ce genre, et notamm
beaux types grecs qu'il exécuta par ordre de Françr
avaient valu, suivant le mot d'Ant. Vitré, « d'être i
« rang des hommes illustres, » était bien digne qu'on a.:
son nom à celui des Elzevier. Il n'y avait qu'un m^
Garamond était mort en décembre 1561, près de trois *
de siècle avant que les Elzevier missent au jour leur
miers chefs-d'œuvre, et les spécimens qu'on connaît 1
façon s'écartent sensiblement du type elzevirien. Al^
traire, les caractères des Sanlecque présentent avec ce ■
type des analogies qu'on ne peut méconnaître. En «
les Sanlecque étaient, comme on sait, contemporain
Elzevier, et, détail qui a son prix, le plus jeune s'étaif^
verti au protestantisme et était devenu de la sorte o-^
gionnaire des célèbres imprimeurs néerlandais. L'hypo
d'Adry paraissait donc assez plausible, et M. Pieters n^/
hésité à s'y rallier. ^
Il n'y aura plus lieu désormais de se mettre en fra^.
conjectures. L'auteur des merveilleux poinçons n'eii^
Garamond, ni Sanlecque, ni quelque autre maître étraW
c'est un graveur hollandais : il se nomme Christ ^
van Dyck. M
Cette découverte inespérée nous l'avons faite dans
archives de la Maison Plantin, à Anvers. En compulsant'^»»
dernier une des liasses de ce riche dépôt, nous eûmé**^
chance de tomber sur une lettre dont la signature et la \
attirèrent de suite notre attention. Expédiée d'Amsterdafl
3 janvier 1681, au nom de la veuve de Daniel Elzevier, c
lettre ne porte pas d'adresse; mais il est évident qu'elle (mnj/
destinée à la veuve de Balthasar Moretus, second du m^iS
Disons d'abord en quelles circonstances elle fut écrite. ^^^^
Lorsque Daniel Elzevier, le dernier grand typographe d*
famille, vint à mourir (13 oct. 1680), sa veuve, Anna Beerniff^nin
se décida à continuer les affaires. Mais, hors d'état de suf^^.''
à une administration des plus compliquées, elle résolut
liquider une partie de la succession, entre autres une fi
derie de caractères que Daniel lui-même avait héritée de itjf*
N
l E N»
) Y C K,
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î V I E R,
Martii, 1681.
snR»sssssrB:BSSUBW»isaae'u:.«i-
V £fftitn VIÉtTtt,
râUnét. TiHttU
'.■UatàUmiëT'Mim
»1
CHRIST. VAN DYCK. LXXXI
parent et associé Louis Eizevier. Ce fut à cette occasion que,
moins de trois mois après la mort de son mari, elle fît écrire
à. la veuve Moretus la lettre suivante, dont on peut tirer,
relativement à son matériel typographique, les inductions les
plus précieuses et les pfus concluantes :
■ Amsterdam, le 3 janvier 168 1 (0.
f Madame,
c Ne me sentant pas capable de tout diriger, j'ai pris le parti de vendre ma
fonderie de caractères. Elle consiste en 27 sortes de poinçons et 50 sortes de
matrices, lesquels sont rœuvré de Christophe van Dyck, le meilleur maître de son
temps et du nôtre. Cette fonderie est, par conséquent, la plus fameuse qui ait
jamais été. J*ai voulu vous en informer, et vous expédier les spécimens et le cata-
lof^e, afin que, si la chose entrait dans vos convenances, vous puissiez saisir
Toccasion et en faire votre profit. Je suis,
« Madame,
« Votre, etc. c Pto la veuve de Dan. Elsbvibr. •
A cette lettre était joint un catalogue, une simple feuille
imprimée d'un seul côté, contenant le spécimen de quarante
types de caractères et de huit fleurons. Le titre, en néerlan-
dais, porte : Épreuve des caractères gravés par feu Christophe
van Dyckj tels quHls seront vendus au domicile de la veuve de feu
Daniel Elsevier^ sur VEaUj près du Papenbrughy à VOrme^ le
mercredi 5 mars 1681. Nous ne nous arrêterons pas à décrire
cette pièce précieuse, dont le lecteur à sous les yeux une
reproduction exacte.
Rien ne peut prévaloir contre l'autorité d'un pareil docu-
ment. Ce nom, naguère inconnu, de Christophe van Dyck est
C) L'original de cette lettre est en néerlandais ;
c Amsterdam, den 3 Januarij z68i.
t Mevrouwe,
« Wesende te rade geworden om mijne schrift gieterije te verkopen, also ick
mîjsclve niet bequaem oordeele ailes te beheeren, bestaet uyt 27 soorten van
stempels, en bij 50 soorten van matrijsen, en gemaekt wesende bij Christoffel van
Dyck, de beste meester van sijnen en onsen tijdt, en bij gevolge de beroemste
gieterije, die ooyt is geweest, so hebbe zulks U£. wel willen bekent maken, en de
proeven en catalogus daervan senden, op dat UË. genegentheyt tôt deselve
hebbende U£. tijdt kan waernemen, en profijt doen.
« Waermede blijve
• Mevrouwe U£d....
« Pro de weduwe van Dan. Elsbvibr. »
LXXXII LES ÉDITIONS EL2EVIRIENNES.
désormais acquis à Thistoire de la typographie, et viendra
s'ajouter à la glorieuse phalange des artistes en tout genre
dont s'honorent les Pays-Bas. Si la France cite avec orgueil
Cl. Garamond et les Sanlecque, la Hollande peut être fière à
bon droit de posséder un maître à peine inférieur au premier
et qui surpasse de beaucoup les deux autres.
On nous objectera peut-être qu'il n'est question dans la
lettre que de l'imprimerie elzevirienne d'Amsterdam, et non
point de l'établissement rival de Leyde. Mais la réponse est
facile. Les caractères elzeviriens, qu'ils soient de Leyde ou
d'Amsterdam, proviennent évidemment de la même source.
Si les bibliographes ont insisté avec raison sur certaines
différences dans l'ornementation des livres provenant de ces
deux officines, nul ne s'est avisé d'établir une distinction
entre les caractères, ni même de ramener les fleurons, culs-
de-lampe et lettres grises, à des manières, à des styles diffé-
rents. D'ailleurs, si les poinçons de Leyde avaient été gravés
par tout autre que Van Dyck, celui-ci n'eût été qu'un plagiaire,
et la veuve de Daniel Elzevier se fût bien gardée de le désigner
comme un maître sans rival. Enfin, les termes dont elte se
sert semblent indiquer qu'il florissait déjà dans la première
moitié du siècle, avant la fondation de la maison d'Amster-
dam, à l'époque où les Elsevier de Leyde inauguraient la
série de leurs chefs-d'œuvre.
En quelles mains passèrent les poinçons et matrices de
Van Dyck, lors de la vente qui en fut faite le 5 mars 1681?
L'annonce suivante, insérée dans la Gazette de Harlem y sous
la date du 17 juin 1683, contient la réponse à cette question :
On porte à la connaissance du public que Texcellente et célèbre fonderie de
caractères de feu Christophe van Dyck, vendue par les héritiers de feu D. Elsevier,
avec d'autres matrices excellentes, tant grecques que romaines, réunies du vivant
dudit Elzevier, est reconstituée à Amsterdam.
S'adresser à Jean Bos, au domicile du s' Joseph Athias, où il est en service toute
la journée. Le prix des caractères est le même que du temps de Van Dyck et
d'EUevier(»).
(I) • Werdt bekent gemaeckt dat d'uytstekende en seer beroemde Letter Gieteo'
« van Zalr. ChristofFel van Dyck, die verkocht is by d'Erfgenamen van wylen
CHRIST. VAN DYCK. LXXXIII
Joseph Athias était un juif d'origine espagnole, qui, après
avoir enseigné à Hambourg, était venu fonder à Amsterdam
un grand établissement typographique ^'^ De son officine sont
sorties quantité de Bibles en diverses langues, entre autres
en allemand, espagnol, anglais et écossais (d'après son propre
témoignage, le nombre de celles qu'il a imprimées dans ces
deux derniers idiomes se monte à près d'un million ^*^). Mais
il est surtout connu pour avoir mis au jour en 1661 et 1667
une Bible hébraïque, pour laquelle il avait fait graver par
Christophe van Dyck des caractères nouveaux, les plus
beaux, de l'aveu de tous les hébraïsants, qu'on eût jamais
vus^^^ En récompense de ce travail, les Etats de Hollande et
de West-Frise lui décernèrent une médaille et une chaîne
d'or du poids de dix-huit onces, distinction qu'avant lui
aucun de ses coreligionnaires n'avait obtenue. On conçoit
qu'Athias, qui avait été en relation avec Van Dyck et lui
devait une partie de ses succès, ait profité de l'occasion qui
s'offrait à lui d'acquérir l'œuvre complet du maître. Une pièce
in-folio, retrouvée dans les papiers de la maison Enschedé à
Harlem, nous donne l'adresse exacte d' Athias. Elle est inti-
tulée : spécimen des caractères gravés par Christophe van Dyckj
qu'on peut se procurer à Amsterdam^ au local de Vintprimerie
située sur le Nieuwe Heere Gracht^ en face du Plantagie^^K
L'établissement d'Athias fut cédé, dit-on, à l'imprimeur
J. J. Schipper, puis à un fondeur d'Amsterdam nommé
Jean Roman. Il existe un spécimen absolument pareil à celui
que nous venons de citer, et contenant les mêmes fautes
« Daniel Elsevier, met noch verscheyde andere uytstekende Matrysen, t* zy Griex
« aïs Roraeyn, in *t leven van gem. Elsevier bijeenvergadert weder is opgerecht
« t'Amsterdam.
• Die sig adresseren aen Jan Bos, ten huyse van Sr. Joseph Athias alwaer hy
« den geheelen dag in dienst is; de prys van de letters is, als van Dyck en Elzevier
« genomen hebben. »
t*) Basnage, Histoire des Juifs, t. XV, p. 1026.
<>) Is. le Long, Boekzaal der nederduytsche Bybcls, Amst., 1732, in-4, p. 858.
(3) J. Enschedé, Proef van lettercn, 1768.
U) Proeven van letteren die gesneden zyn door wylen Christoffel van Dyck welcke te
hckomen xyn op de Nieuwe Heere Gracht over de Plantagie in de boekdruckery tôt
Amsterdam.
LXXXIV LES ÉDITIONS ELZEVIRIENNES.
d'impression, avec cet en-tête : Épreuve de la fonderie de Jean
Roman et comp. à Amsterdam, Kalverstraat^^K
La fonderie de J. Roman fut vendue le ig octobre 1767, et
acquise au prix de 2165 florins par Jean Enschedé à Harlem
et les frères Ploos van Amstel à Amsterdam , qui la partagè-
rent entre, eux. Plus tard la fonderie de Ploos van Amstel
devint, elle aussi, la propriété des Enschedé, qui recueillirent
de la sorte la totalité de l'œuvre de Van Dyck.
La maison Enschedé subsiste encore actuellement, mais
il y a lieu de croire que les types et poinçons de Van Dyck
sont à jamais perdus.
Le fondateur de la maison, Jean Enschedé, s'était pris
d'une admiration sans bornes pour un graveur allemand,
Michel Fleischman. Il avait passé avec lui un contrat par
lequel il s'assurait le monopole de toutes ses productions.
Lorsque Fleischman vint à mourir, en 1768, Enschedé publia
un catalogue qui est à proprement parler un monument élevé
à l'artiste défunt ^*^ Le volume est orné de son portrait; une
longue introduction nous initie à la vie et aux travaux du
grand homme, qu'on proclame sans sourciller le premier
graveur des siècles passé, présent et peut-être à venir. Il est
vrai que le catalogue renferme aussi quelques spécimens
signés Van Dyck, et on veut bien nous apprendre que
Fleischman faisait grand cas de son devancier, « dont les
« types, disait-il, sont presque toujours exécutés au moyen
« de contre-poinçons : quand la matière est bonne, ils durent
« la moitié plus et valent par conséquent le double. » Mais
ces spécimens ne sont choisis ni parmi les plus beaux ni
parmi les plus importants, et on ne s'est pas même donné la
peine d'employer des fontes neuves. En un mot le rôle qu'on
fait jouer à Van Dyck dans cette publication est visiblement
celui d'un humble précurseur.
(1) Letterproef van de Gietery van Jan Roman en Comp. V Amsterdam in deKaîvtr-
slraat. Cette pièce et la précédente ont figuré à l'exposition du quatrième centenaire
de Caxton à Londres (n<» 4447 et 4450 du Catalogue).
(a) Proef van letteren welke gegoten worden in de niewe HaerUmsche Lettergietefy van
J, Enschedé, 1768, in-8.
CHRIST. VAN DYCK, LXXXV
Cet engouement resta chez les Enschedé une tradition de
famille. Il paraît qu'au commencement de ce siècle on
procéda à une épuration générale du matériel. Les poinçons
qu'on jugea encombrants furent jetés au vieux fer et les
matrices à la fonte. Jusqu'à quel point l'œuvre de Van Dyck
échappa-t-il à la proscription ? On l'ignore ; mais à en juger
par le catalogue de 1867, ce qui en reste est fort peu de
chose*'\
Pour l'excuse de ceux qui ont détruit ces précieuses reli-
ques, on peut alléguer qu'ils ignoraient que Van Dyck fût le
créateur du type qui a immortalisé le nom des Elzevier.
Abusés par le faux goût de leur temps, ils ont accompli paisi-
blement leur dessein, sans se douter qu'ils anéantissaient des
chefs-d'œuvre.
(X) spécimen de caractères typographiques anciens de J. Enschedé et fils^ imprimeurs
à Harlem^ 1867, in-4. Une partie des détails qui précèdent sont tirés de la préface
de cet ouvrage, et de deux articles du Nederlandsche Spectator (n<» du 13 avril et du
17 août 1878), écrits à l'occasion d'une note par laquelle j'avais fait part de ma
découverte à cette même revue et à VArt^ de Paris.
Au moment de mettre sous presse, nous recevons communication d'un petit
volume italien : Tipo Italiano non Elxeviriano, appunti di B, L. Centenari (Roma,
1879, in-ia), composé tout exprès pour démontrer que les Elzevier n'ont pas
inventé les caractères d'impression dont ils se sont servis. Il y a beau temps qu'on
s'en doutait. Mais l'auteur aurait pu choisir mieux ses exemples. En fait d'éditions
eLzevîriennes il ne cite qiie VEnnius de 1595, qui est imprimé par Balduini, le
Corpus juris de 1664, exécuté par Blaeu, le Valère Maxime in-24 de 1650, et le
De regno Dania de 1629. On ne s'y prend pas plus maladroitement pour enfoncer
une porte ouverte.
II
FLEURONS ET CULS-DE-LAMPE.
Les ornements typographiques, fleurons et culs-de-lampe,
des Elzevier méritent une attention spéciale, car c^est prin-
cipalement par leur moyen que Ton discerne les productions
en petit format de ces imprimeurs de celles de leurs rivaux.
Pour s'en faire une idée exacte et apprécier les différences
qu'ils présentent souvent entre eux, il faut les avoir sous les
yeux. Nous avions songé d'abord à les faire reproduire; mais
divers contre-temps nous ont entravé dans l'exécution de ce
dessein, que nous comptons reprendre plus tard. Pour le
moment nous nous bornerons à quelques indications som-
maires.
Les principaux fleurons des Elzevier de Leyde sont les
suivants :
1° La vignette au petit solitaire, qui se vérifie sur le
Barclaii Argents de 1630 (i' tirage); au centre se voit la
marque typographique au Non Solus dans un écusson.
2** Les rinceaux rattachés à un culot central, avec un oiseau
de chaque côté (dans la Gallia de 1629 et V Érasme de 1643).
3° Les rinceaux aux deux têtes de profil (42 centim. de
largeur), qui se voient dans diverses Républiques et dans
V Érasme de 1643.
4"* Le masque improprement nommé tête de buffle, mais
qui représente en réalité une tête d'égipan. Il en existe
quatre types différents, savoir : le buffle aux longues cornes,
qui paraît pour la première fois sur le Picherel de 1629; ^^'"'
que Millot appelle le buffle orné, qui se voit sur le Quinte
Curce de 1633; un autre à peu près pareil, mais avec les
FLEURONS ET CULS-DE-LAMPE. LXXXVII
glandes du cou à peine indiquées (dans le Pasor de 1640,
I" tir.); enfin un buffle à longues cornes avec les glandes
inférieures très prononcées, et qui n'apparaît, croyons-nous,
qu'à partir de 1655 (sur le Fortin).
5° La figure connue sous le nom de sirène, dont il existe
également quatre t3rpes : la sirène noire, employée pour la
première fois dans le Golnitz de 1636; la sirène blanche,
qui ne remonte pas au-delà de 1639 (dans le Séneque, post-
daté 1640). Les deux autres sirènes, très inférieures d'exécu-
tion, ont été créées par Jean, et se vérifient, Tune sur le
Charron de 1656, l'autre sur VAristippe de 1658 (l' tirage).
6** La figure grotesque accroupie, qui paraît pour la pre-
mière fois sur les Plinii epistolœ de 1640.
7° Un joli fleuron dont le centre est formé par un bouquet
de fleurs et de fruits (dans le Polyander in-8 de 1644 et dans
le De la Place de 1658).
S"" Une vignette très étroite (33 mill. de largeur), représen-
tant un vase à anses contenant des fleurs; dans le Fienus
de 1635.
Parmi les culs-de-lampe nous citerons : le mascaron sup-
portant un bouquet (fin du Quinte Curce de 1633) > ï^ ^îvre
ouvert avec les clefs croisées de Leyde {Quinte Curce de 1633);
la tête de Méduse {César de 1635); ^^ mascaron tenant un
crabe suspendu {Térence de 1635) ; les lignes calligraphiques
{Gallia de 1629); le bouquet de fruits suspendu {Respublica
Scotiœ de 1630) , représentant un ornement en forme de
joug auquel sont attachés des fruits et des fleurs; enfin la
sphère, qui figure pour la première fois sur le Sacro Bosco
de 1626.
Le matériel d'Amsterdam n'est pas moins varié que celui
de Leyde. Au lieu de se borner à contrefaire leurs devanciers,
Louis et Daniel se sont eff'orcés, autant qu'il était en eux,
de donner à leurs productions un cachet d'originalité. Les
vignettes dont ils se servent le plus fréquemment (roses tré-
mières, sceptres croisés, etc.) sont de leur invention; quant
à celles dont la figure principale ou les accessoires sont
LXXXVIII LES ÉDITIONS ELZEVI RIEN NES.
empruntés à des modèles antérieurs, ils y ont introduit des
modifications qui les font aisément reconnaître.
Voici quels sont les principaux fleurons d'Amsterdam :
1° La guirlande de roses trémières, dont il existe au moins
trois types différents, qu'on peut vérifier : l'un sur VAulu-Gelk
de 1651; l'autre sur le Balzac de 1656; le troisième, beaucoup
plus grand, sur VAristippe de 1664.
2° La petite vignette aux entrelacs, qui se voit sur le Milton
de 165 1 et les Provinciales de 1657.
3*" Le fleuron aux sceptres croisés, représentant un écu
couronné sur lequel se croisent deux sceptres, de l'espèce
de ceux qu'on appelle mains de justice. La rose d'Angle-
terre et le chardon d'Ecosse qui figurent dans cette vignette,
prouvent qu'elle est de provenance anglaise (voir le Pastissier
de 1655).
4*" Un fleuron de même provenance, portant au centre la
rose d'York couronnée et les lettres E R, qui signifient évi-
demment Elisabetha regina {Adages d'Érasme de 1650).
5° La vignette connue sous le nom de Delta, imitation
agrandie du n*" 2 de Leyde, sauf que le culot est remplacé par
uii triangle ou delta renversé inscrit sur un X {Du Refuge
de 1652).
6"* La tête de buffle, très rarement employée, se voit sur le
Brantôme de 1666 et le Tite Live de 1678.
7° Les rinceaux aux têtes de profil, qui se vérifient également
sur le Brantôme de 1666 et sur V Imitation de 167g; reproduqtion
du fleuron de Leyde (n° 3), mais ayant 55 mill. de largeur.
Parmi les culs-de-lampe il convient de signaler d'abord le
masque, que Louis employait déjà en 1640 (n® 966), et qui
de 1641 à 1672 alterne sur les publications d'Amsterdam avec
la Minerve et la Sphère. On rencontre déjà cette même
vignette sur des impressions du seizième çiècle, entre autres
sur V Anti'Choppinus de 1593.
Citons ensuite le cul-de-lampe au monogramme EID (dans
le Savilius de 1649), imitation de la Méduse de Leyde, excepté
que l'écusson porte, au lieu de la tête de Méduse, un triangle
inscrit sur un X, avec les lettres EID;
FLEURONS ET CULS-DE-LAMPE. LXXXIX
Le livre ouvert (sur VAulu-Gelle de 165 1), à peu près pareil
à celui de Leyde, à cela près qu'en place des clefs croisées
Pécusson inférieur porte le triangle inscrit sur un X ;
L'ange soufflant dans un double cornet, du Bloemertius
de 1653;
Le mascaron supportant un bouquet, copié sur le cul-de-
lampe de Leyde;
Les lignes calligraphiques; la tête simiesque du Corvini
Enchiridium de 1664; enfin le cartouche entouré de rinceaux
du Catalogue de 1674.
La sphère d'Amsterdam se voit pour la première fois sur
le Clapmarius de 1641.
XI
III
MARQUES TYPOGRAPHIQUES.
A quelques exceptions près, tous les volumes dont les
Elzevier se reconnaissent éditeurs portent sur le titre une de
leurs marques typographiques. Les bibliographes ne citent
que trois de ces marques. En réalité il y en a quatre : trois
pour les Elzevier de Leyde, V Aigle j le Solitaire et le Palmier;
' une seule, la Minerve, pour les Elzevier d'Amsterdam ^'\
Voici les renseignements que nous avons recueillis relative-
ment à la signification de ces diverses marques et à l'emploi
qui en a été fait.
I. Le fondateur de la dynastie elzevirienne, Louis Elzevier,
adopta pour insigne : un Aigle sur un cippe, avec un faisceau
de sept flèches, accompagné de la devise : Concordia res parvŒ
crescunt. C'était tout simplement l'emblème et la devise de la
république batave; le faisceau des sept flèches figurait l'union
indissoluble des sept provinces qui venaient de se constituer
en république. Il se peut, comme on l'a dit, que Louis Elze-
vier y ait attaché un sens plus restreint, et qu'il n'ait eu en
vue que sa propre famille; mais il semble plus naturel qu'en
sa qualité d'émigré, il ait songé surtout à rendre hommage au
gouvernement sous l'égide duquel il était venu se réfugier.
Le millésime 1595 se trouve à la suite de la devise sur le
type primitif de cette marque. Faut-il en conclure que la
(z) N'omettons pas de signaler en passant un autre insigne elzevirien, le petit
bûcher enflammé^ qu'on remarque dans VHippocrate de 1628, le Barlœus de 163 1| ie
Cotnmines, le Charron des quatre éditions et dans une quantité d'autres volumes,
tant de Leyde que d'Amsterdam. C'est une sorte d'armoirie parlante, clse-vuf
pouvant signifier, d'après l'ancienne prononciation, feu d^aune. Mais on ne ren-
contre jamais cet insigne que sur la planche gravée servant de frontispice, et il
n'en a point été fait de cuivre spécial.
MARQUES TYPOGRAPHIQUES. XCI
marque elle-même date de cette époque ? A première vue
cette explication paraît la plus plausible. Cependant aucun
des volumes parus durant les années 1595 et 1596 ne porte
cet insigne, lequel figure pour la première fois sur le Meursius,
ad Theocriti idyllia spicilegium de 1597. Y a-t-il lieu de sup-
poser avec M. Pieters que le millésime 1595 indique la date
de l'admission de Louis Elzevier dans la corporation des
libraires ? Pas davantage. Si les libraires et imprimeurs de
Leyde eussent été pour lors organisés en corporation, comme
ils le furent au siècle suivant, défense eût été faite à toute
personne étrangère à la gilde d'exercer la librairie. Or nous
savons que Louis Elzevier s'était établi marchand de livres
moins de deux ans après son arrivée à Leyde, et qu'il tenait
boutique ouverte sur le Rapenburg, avant même qu'il n'eût
acquis le droit de bourgeoisie. D'où il résulte que la profes-
sion de libraire était libre, et que Louis Elzevier n'a pas eu
à se faire admettre dans une corporation qui de son temps
n'existait pas encore. Le motif qui lui a fait adopter la date
de 1595 reste donc énigmatique, et comme la chose est de
peu d'importance, nous ne nous mettrons pas en frais de
conjectures pour l'expliquer.
En 1612, L. Elzevier fit faire une réduction de la marque
de l'Aigle. Elle reproduit exactement le type original, sauf
que le millésime a été supprimé. Nous la désignons sous le
nom de l'Aigle et la devise simple.
Dans les premiers temps de son établissement Isaac
Elzevier continua à se servir de l'insigne de son grand-père.
Même après 1620, lorsqu'il eut fait choix de la marque nou-
velle du Solitaire, il ne le répudia pas complètement. Quant
à Bonaventure et Abraham, ils n'en firent plus usage qu'en
de rares occasions^'^ : ils semblent l'avoir réservé presqu'exclu-
sivement pour leurs catalogues de ventes publiques.
IL La nouvelle marque qu'Isaac Elzevier adopta en 1620
est connue sous le nom du Solitaire. Elle représente un Orme
embrassé par un cep chargé de raisins, avec le solitaire, et la
'*J Voir les n*» 273 et 480, et ci- dessus pp. LVir et lviii.
XCII LES ÉDITIONS ELZEVIRIBNNES.
devise : Non Solus. Le sens de cet emblème est facile à péné-
trer. La vigne mariée à Tormeau, pampiniis amicta vitibus
ulmus, est un symbole emprunté à l'antiquité; de même que
les flèches réunies en faisceau, il sert à exprimer la concorde
et Tunion. Le promeneur solitaire est un autre symbole.
Il signifie que le sage s'accommode de la solitude, parce
qu'elle lui fournit l'occasion de se recueillir en lui-même et
de s'entretenir avec ses propres pensées. La devise elzévi-
rienne pourrait se traduire par ce vers de Destouches, qui en
est l'exact équivalent :
Je suis seul en ce Heu sans être solitaire (').
Le Non Solus est resté depuis 1620 la principale marque de
l'officine de Leyde. Bonaventure et Abraham, et les descen-
dants de ce dernier, n'ont pas cessé d'en faire usage jusqu'en
1712, c'est-à-dire qu'elle a subsisté durant près d'un siècle'^
IIL Nous disons que le Solitaire a été la principale marque
des Elzevier de Leyde. Mais il en est une troisième que les
bibliographes ont eu tort de passer sous silence, nous vou-
lons parler du Palmier avec la devise : Assurgo pressa. C'était
l'insigne d'Erpenius, professeur de langues orientales à l'Uni-
versité de Leyde, qui avait établi dans sa maison une
imprimerie qu'il surveillait et dirigeait lui-même. A la mort
d'Erpenius les Elzevier acquirent son matériel et se trou-
vèrent par là légitimes propriétaires de sa marque. Celle-ci
figure sur VElmacin et sur le Psautier syriaque de 1625, ^^^
V Apocalypse de 1627, ^^^ ^^ Meursii Arboretum sacrum de 1642,
sur le Meibom de 1643, ^t sur quelques reproductions ano-
nymes d'auteurs italiens, le Conestaggio de 1634, le Bentivoglio
(0 Ltf Philosophe marié,
(2) Il existe à notre connaissance deux volumes qui, bien qu'étrangers aux
presses elzeviriennes, portent néanmoins Tinsigne du Solitaire, L*un est le Bastlii
Sulpitius Belgicus de 1656, publié à Leyde par D. Lopez de Haro et imprimé par
Severyn Mathys. Nous le décrivons dans nos annexes (n© 1685). L'autre sort de
Tofficine des Waesberge à Amsterdam ; il est intitulé :
Vbrhabl van den laetsten oproer inden Staet des Qrooten Mogols.Te gelijck oock
vervattende veelerley seldsaeme voorvallen. Beschreven door de heer F. Bemier,
en nu vertaeld door Simon de Vries (le Non Solus), HAtnsteldam^ hy Joh.Janssonm
van Waesberge^ 1672» in-12, 4 part, en i vol., de 140, 162, 200 et 151 pp.
L'impression est des plus médiocres.
MARQUES TYPOGRAPHIQUES. XCIII
de 1635 ^t 1646, en tout une dizaine de volumes; assez toute-
fois pour qu'on ne puisse se dispenser de la signaler.
IV. La Minerve avec ses attributs, Tégide, Tolivier, la
chouette, et la devise Ne extra oleas^ fut dès le principe la
marque spéciale de Tofficine elzevirienne d'Amsterdam. Nous
serions fort en peine de fournir l'explication de la devise
Ne extra oleas^ si nous n'avions vérifié qu'elle a été prise dans
le recueil des Adages d'Erasme. Ce dicton, étranger à la
latinité, est traduit d'un passage d'Aristophane, dans les
Grenouilles : [Mfj èxrhç r&v ikcuov (v. 993) . Le scholiaste nous
apprend à ce propos que le stade où avaient lieu les courses
de chevaux avait pour limite une rangée d'oliviers qu'il ne
fallait pas dépasser. Ne extra oleas signifie donc : ne vous
emportez pas au delà des bornes. La Minerve, qui fut
employée pour la première fois par Louis Elzevier en 1642,
a été adoptée également par Daniel son successeur, et est
restée l'unique marque des Elzevier d'Amsterdam^'^
<») Les Elzevier d'Amsterdam n*ont pas été seuls à user de cette marque. Sans
parler de la contrefaçon qu'en avait faite à Paris l'imprimeur Claude Thiboust
(voir aux Faux elzevicrs)^ nous constatons qu'un libraire d'Utrecht, Théodore van
Ackersdyck, avait également pris comme insigne la Minerve avec la devise Ne extra
oUas, pour quelques-unes au moins de ses éditions, qu'à cause de cette circon-
stance on a rangées à tort parmi les productions elzeviriennes. Nous citerons :
Henrici Rbqii Ultrajectini Fundamenta medica (la Minerve). Ultrajecti, apud
Thcodorum Ackersdycium, anno 1647, in-4, de 10 ff. lim., y compr. le titre rouge et
noir, 281 pp. et i f. d'errata.
Henrici Reoii Ultrajectini Medicina et praxis medica, medicationum exemplis
demonstrata. Editio tertia prioribus multo locupletior et emendatior (la Minerve).
Trajecti ad Rhenum, ex offic, Theod, ah Ackersdyck, 1668, in-4, de 32 ff. lim., y compr.
le titre rouge et noir, 355 pp. (la dern. cotée par erreur 155); plus 4 ff. lim. et
439 PP« pour la Praxis medica.
Après la mort de Daniel, la Minerve devint la propriété de l'imprimeur Henri
Wetstein à Amsterdam. Elle figure entre autres sur les Opuscula mythologica,
physica et ethica (edit. Th. Gale), Amstelsedami, apud Henricum Wetstenium, 1688,
in-8, et sur les deux opuscules suivants de Francius, publiés sans nom d'éditeur :
Pétri Francii Laurus Europaea seu célèbres christianorum de Turcis victoriae
(la Minerve). Amstelodatni, 1687, in-8.
P. Francii Buda expugnata. Habita Amstel. oratio in choro Templi Novi,
xvn Kal. Novembr. (la Minerve). Amsterd,^ 1686, in-4.
IV
PAPIERS.
Les Elzevier, comme bien l'on pense, ont fait usage pour
leurs impressions de diverses sortes de papier. Le catalogue
officinal de 1675 (n° 16) en énumère jusqu'à huit : le mediaen,
grand mediaeny schild^ post-ruyterj post-real, frans-real^ veluws-
real et imperiaeL Quelques-uns de ces papiers , entre autres le
frans-real (royal -français), étaient de fabrication française.
Une lettre de Daniel Elzevier à Ménage, datée d'Amsterdam,
le 10 mai 1662, est très explicite sur ce point :
• Monsieur,
• Nous n'avons iusques asteure peu commencer à vos poëmes à cause de U
multitude des ouvrages qu'avons soubs la presse, d'autre part serions bien aise de
l'imprimer sur du papier que Mbnsr. le Goux nous doibt envoyer de Paris, qui est le
plus beau qu'ayons iamais veu, de l'envoy duquel il ne nous a pas encore donné
advis, et à ce sujet nous luy escrivons présentement. Si néantmoins vous estes
pressé pour cet ouvrage, nous le commencerons sur de bon papier qu'avons présen-
tement : mais nous aimerions mieux de l'imprimer sur le papier du dit le Goux...^^^ >
On aurait tort de conclure de ce passage, comme l'a
insinué un spirituel érudit^*\ que les Elzevier n'employaient
(ï) Cette lettre a été publiée par M. H. Lempertz dans ses Bilder-Hefte zur
Gôschichte des Bûcherhandels. Coin, 1854 et ss., in-fol.
U) É. Picot, Bibliographie Cornélienne. Paris, 1876, in-8, p. 238. — M. Didot (art.
Typographie de VEncyclopèdie moderne) a tiré de ce fait des conséquences très
inattendues, c Leurs plus beaux livres, dit-il parlant des Elzevier, ont été imprimés
avec des caractères gravés et fondus par Garamond et par Sanlecque. Le papier,
si fin et si beau, qu'ils employaient, était tiré des fabriques d'Angoulème. A as
titres, nous pouvons les revendiquer comme étant des imprimeurs français, 1 A quoi tient
pourtant la nationalité! Les Elzevier prenaient en France leur papier et leurs
caractères, il n'en faut pas davantage à M. Didot pour les naturaliser français;
sans doute en vertu de cette maxime qu'on est du pays d'où l'on tire ses fournitures.
Malheureusement Christ, van Dyck, en se substituant à Garamond et à Sanlecqu<^i
PAPIERS. XCV
que du papier de provenance française. Ce papier jouissait
à l'étranger d'un légitime renom. Aussi bien que Paris,
Lyon^'^ en exportait des quantités considérables. Mais, comme
on l'avait grevé en France même de lourds impôts, il ne lais-
sait pas que de coûter fort cher. Saumaise écrit en 1635 ^
J. Gronovius que les nouveaux droits en ont triplé le prix, et
il ajoute que les libraires hollandais qui en font usage profite-
ront du prétexte pour se montrer d'autant plus intraitables ^*^
Onze ans plus tard , Gui Patin se plaint à son tour de ce que
i le nouvel impôt que l'on veut mettre sur le papier a mor-
fondu tous nos libraires ^^^ » Que si l'on tient compte en outre
des frais de transport, qui à cette époque étaient très élevés,
il faudra supposer que ce papier était réservé pour des tirages
spéciaux ou des impressions de luxe ; et c'est ainsi que
l'entendait Daniel Elzevier, lorsqu'il écrivait à Ménage la
lettre que nous venons de citer.
Au surplus la France n'était pas seule à fournir du papier à
la Hollande. Chose certaine, quoiqu'elle paraisse aujourd'hui
invraisemblable, les Elzevier en faisaient venir même d'Alle-
magne. Ainsi, en 1649, ils sont obligés de ralentir l'impression
du SénequCj parce que le papier qu'ils ont commandé à
Francfort se fait attendre ^'♦^ En avril 1674, les libraires
d'Amsterdam se lamentent de ce que la navigation entravée
dans la partie du pays occupée par l'ennemi, empêche le
papier d'Allemagne de leur parvenir^^), \\ f^ut interpréter
dans le même sens une lettre inédite de D. Elzevier à
Nie. Heinsius, en date du 6 août 1678, où il s'excuse de
n'avoir pas commencé l'impression des notes d'Holstenius
sur Etienne de Byzance, parce que « si la guerre avec la
a tout remis en question. Et voilà les Elzevier redevenus jusqu'à nouvel ordre ce
qu'ils étaient par le passé, de simples imprimeurs néerlandais. Mais il ne s*en est
fallu que d'un cheveu, et la Hollande peut se flatter de l'avoir échappé belle.
(I) Voir une lettre de Balthasar Moretus, datée d'Anvers, ai mai 1633, d&ns le
SpiciUgc d'histoire littéraire de Le Glay (Lille ^ 1859, 2^ fasc, p. 6.).
(') CL Salmasii epistolœ, Lugd. Bat., 1656, in-4, p. 153.
(3) Lettres^ t, I, p. 124.
U) Burmanni SylU, t. III, p. 214.
'5) îbid,, t. V, p. 556.
XCVI LES ÉDITIONS EL^EVIRIENNES.
France devait continuer, il serait impossible de se procurer
le papier nécessaire. » En effet, depuis longtemps on n'intro-
duisait plus de papier français dans les Pays-Bas. Un édit
des États -Généraux du 2 novembre 1671 (renouvelé le
12 février 1674) avait interdit d'une manière absolue Tim-
portation, la vente, Tachât ou la consommation de cet article,
sous peine de 600 florins d'amende et de confiscation de la
marchandise ^'^
De tout ce qui précède il résulte que le papier des Eizevier
provenait de différentes sources. Mais ils ont fait aussi un
emploi très fréquent du papier fabriqué dans les Pays-Bas.
C'est une erreur de croire que le « papier de Hollande » n'ait
dû sa renommée qu'à un abus de langage. Celui dont ils se
sont servis, chacun peut le vérifier, était de très belle qualité.
Il faut croire que Ménage lui-même partageait cet avis, vu
que, par le plus piquant des hasards, le recueil de ses poésies,
dont il était question tout à l'heure (n° 1311), a été imprimé
sur du papier de cette espèce, ce qui se reconnaît facilement
au filigrane représentant les armoiries d'Amsterdam.
<i) Groot PlacaeUBoeckt *s Gravenhage, 1683, in-fol., t. III, pp. 272 et 288.
Cette prohibition n'était pas nouvelle. Du moins esciste-t-il dans les œuvres de
Vondel une pièce de vers datée 1654, et commençant de la sorte :
Men riep, de druckkunst ca de schrijfkunst zal venvildren,
Nu Hollandt ons verbiedt 't gebruick van fransch papier.
(De werken van Vondel, édit. de J. van Lennep, t. VI, p. 617.)
V
FORMATS. — TIRAGES SPÉCIAUX.
Les Elzevier ont imprimé des ouvrages dans tous les for-
mats, depuis le grand in-folio jusque rin-24. On ne recherche
généralement que les volumes pet. in-douze, bien que, suivant
la remarque de Brunet, les in-8, les in-4 et les in-folio, non
seulement ne le cèdent en rien aux premiers, mais ont une
importance typographique peut-être plus réelle, à cause de la
variété de caractères qu'ils présentent.
Ces divers formats sont faciles à déterminer, à l'exception
de rin-i6 et de rin-24 qu'on a souvent confondus. Quelques
mots d'explication ne seront donc pas inutiles. Pour leurs
impressions en très petit format les Elzevier faisaient usage
d'un papier qui mesurait en moyenne 47 centim. de largeur
sur 36 en hauteur. Si l'on plie cette feuille en seize, on
obtiendra un volume très large relativement à sa hauteur,
et c'est justement le cas pour les quelques volumes in-i6
exécutés par les Elzevier. Au contraire, de quelque manière
qu'on s'y prenne pour arriver à rin-24, ^^ volume aura tou-
jours une forme légèrement allongée, celle qui distingue entre
autres les Républiques de Leyde et les petits classiques
latins d'Amsterdam. Faute d'avoir fait cette remarque,
M. Pieters a souvent confondu les deux formats, confusion
qu'il aurait évitée s'il s'en était rapporté aux catalogues
officinaux.
Nous avons encore un mot à ajouter au sujet des éditions
pet. in-i2, les seules dont les curieux réunissent la collection.
Comme le prix des exemplaires dépend en majeure partie du
plus ou moins de conservation des marges, il importe de
XII
XCVIII LES ÉDITIONS ELZEVIRIENNES.
savoir ce qu'il faut entendre par de belles marges^'^ Dans le
principe et jusqu'en 1639 environ, Bonaventure et Abraham
Elzevier ont fait usage d'un papier plus petit que celui qu'ils
ont employé plus tard, de sorte qu'il est très rare que les
exemplaires dépassent 130 millimètres. Telle est, par exemple,
la plus haute taille connue du César de 1635. A partir du
Séneque daté 1640, on peut donner comme règle que les
elzeviers bien conservés doivent porter de 133 à 138 millim.,
et cette taille va même jusque 145 millim. pour quelques
volumes d'Amsterdam, tels que les Baudii epistolœ de 1654, le
Malebranche et le St-Disdier de i68o.
Quant aux quelques volumes grand in-12 qui rentrent
dans la collection, tels que le Boccace de 1665 et le Tite-L'm
de 1678, les beaux exemplaires doivent mesurer au moins
150 millim.
Pour certaines de leurs publications les Elzevier ont fait
exécuter un tirage spécial, toujours limité à quelques exem-
plaires. Plusieurs volumes de la collection pet. in-13 ont été
tirés sur différents papiers : mais comme le tirage ordinaire
est très beau, la différence est peu sensible et passe le plus
souvent inaperçue. Pourtant elle est très appréciable en cer-
tains cas, surtout si l'on procède par voie de comparaison.
Ainsi l'on connaît des exemplaires en papier fin du Claudien
de 1650, d'autres en papier fort du Commines de 1648 et du
Rabelais de 1663. Mais jusqu'ici on n'a pas signalé de grands
papiers pour les volumes de cette catégorie, à l'exception du
Virgile de 1676, dont il a été fait un tirage en grand papier,
à 48 exemplaires.
Il n'en va pas de même pour les volumes en grand format.
Bon nombre d'éditions in-8, in-4 et in-folio ont été jugées
(i) La préférence des amateurs pour les exemplaires dont les marges sont restées
intactes remonte beaucoup plus haut qu'on ne serait tenté de le supposer.
A l'inventaire de M. de La Gallissonnière, vers 1725, le Cicéron de 1642, en blanc
(c'est-à-dire broché), fut vendu 200 frs. Brunet, qui nous fournit ce détail, ajoute :
« Cela se trouve noté comme une chose remarquable sous le n^ 17183 de mon
exemplaire du catal. Colbert, à l'occasion du même Cicéron rel. en mar. rouge,
annoncé sous ce numéro, et vendu seulement 75 frs. •
FORMATS. — TIRAGES SPÉCIAUX. XCIX
dignes d'un tirage sur grand papier. Toutes les fois que nous
avons eu connaissance de ce fait, nous avons pris soin d'en
faire mention, en indiquant autant que possible la taille
exacte des deux sortes d'exemplaires.
On cite quelques elzeviers imprimés sur papier de couleur.
Ainsi M. Pieters possédait le Spigelius de 1633 sur papier
bleu et les A pkorismes d'Hippocrate de 1628 sur papier jaune.
Duriez avait le Corpus juris de 1681 sur papier vert.
Cinq ouvrages seulement ont été tirés sur vélin, savoir :
le De Contemptu mortis de Dan. Heinsius (n*^ 186), imprimé
par Isaac Elzevier en 1621, in-4 (deux exemplaires); l'édition
in-8 de ce même poëme (n** 187), imprimée sous la même
date; le Tyrannus de Malvezzi (n^* 445)1 imprimé par Bona-
venture et Abraham, 1636, pet. in-12; la Nova cubi Hebrai
tabella de S. Jonson (n° 281), une simple feuille imprimée
par Bonaventure et Abraham en 1627; enfin les Aphorismes
d'Hippocrate (n° 8gg), imprimés par la veuve de Jean en
1666, in-24.
VI
LES PSEUDONYMES ELZEVIRIENS.
Malgré la liberté dont ils jouissaient à l'abri d'un gouver-
nement républicain, les Elzevier n'ont pas toujours jugé à
propos de mettre leur nom aux ouvrages sortis de leurs
presses. Souvent ils gardent l'anonyme et se bornent à une
simple indication de date; en certains cas ils se déguisent
sous des noms supposés.
On ne se rend pas toujours compte à première vue du
motif qui les a fait agir de la sorte. Depuis que les Provinces
Unies s'étaient constituées en république, la presse y était
plus indépendante qu'en aucun autre pays du monde ; on peut
même dire qu'elle y jouissait d'une liberté presqu'illimitée.
Non pas que les pouvoirs publics n'eussent tenté à maintes
reprises d'en régler l'exercice et d'en réprimer les abus. Les
édits et placards tant des États-Généraux que des Etats
provinciaux contiennent une foule de dispositions prises en
vue d'interdire, soit les libelles diffamatoires, soit les ouvrages
dirigés contre les princes ou États alliés de la République,
soit les écrits obscènes ou irréligieux. Mais la fréquence même
de ces édits prouve qu'on était accoutumé à les enfreindre.
Comme de nos jours en Angleterre, l'esprit public en Hollande
était plus puissant et plus conséquent que les lois. En offrant
un asile à tous les proscrits, les Pays-Bas étaient entraînés
par la force des choses à leur octroyer, avec la liberté de
conscience, celle de manifester et de propager leurs doctrines
et leurs opinions^*^
(0 Voici une anecdote entre mille qui prouve à quel point les autorités elles-
mêmes répugnaient aux mesures de rigueur. L'ouvrage du socinien Volkelius,
LES PSEUDONYMES ELZEVI RIENS. CI
Ce n'est pas pour échapper aux voies de justice que les
Elzevier ont usé si souvent de l'anonyme. De libelles diffa-
matoires, ils n'en ont pas publié un seul, non plus que des
écrits irréligieux ou obscènes, à part VArétin qu'ils n'ont
certes pas imprimé pour leur compte ^'^ Restent les écrits
offensants pour les souverains ou gouvernements alliés de la
République. C'est le seul cas où l'on puisse admettre qu'il y
ait eu pour eux obligation de ne pas se faire connaître.
D'abord parce qu'ils violaient ouvertement un édit des Etats-
Généraux. En second lieu parce qu'ils s'exposaient à des
représailles, les princes lésés pouvant consigner leurs livres
à la frontière et en interdire la vente dans leurs Etats ^^^
Bonaventure et Abraham avouent dans la préface d'un opus-
cule imprimé en 1637 et qui traite de l'administration de
Tempereur Ferdinand II (n° 461), qu'ils ont eu des raisons
pour ne faire connaître ni l'auteur ni l'éditeur. Ces raisons,
il est facile de le deviner, ne peuvent être que politiques. De
même la Defensio regia de Saumaise a paru sans nom de lieu
ni de libraire. Elle était de nature à froisser la susceptibilité
du gouvernement anglais, et de fait les États de Hollande
firent un édit spécial pour en prohiber la vente^^^ ce qui, pour
De vera rcligione^ avait été réimprimé en 1642 par J. Blaeu, en un volume in «4. Le
magistrat d'Amsterdam fit saisir chez le libraire 450 exemplaires du livre, et
obtint du juge qu'ils fussent confisqués et le libraire condamné à une amende
pécuniaire. Le 20 janvier 1642, on les brûla publiquement. Moins de deux mois
après, les nouveaux échevins cassèrent la sentence de leurs prédécesseurs, si
bien que le libraire, qui n'avait pas encore payé l'amende, en fut quitte pour la
perte de ses exemplaires. Mais ce n'est pas tout. Une trsiduction néerlandaise du
livre de Volkelius fut imprimée en 1649 à Rotterdam, et pour mieux la recom-
mander, l'on ne manqua pas d'annoncer sur le titre que c'était le même livre que
les échevins avaient fait brûler publiquement en Hollande l'an 1642 (Voirie Diction-
naire de Bayle, art. Volkelius).
(') A part peut-être aussi le livre des Prêadamites (n^* 1188-89), qui, sans être
irréligieux, choquait toutes les idées reçues et que les Elzevier n'ont jamais avoué.
'2) Voir la note du n^ 1997.
(3) Un publiciste hollandais. Th. Graswinckel, avait également entrepris de
défendre la cause du roi Charles !«' contre Milton, et il comptait faire imprimer
son livre par les Elzevier. Mais les autorités intervinrent et le forcèrent à se
désister: < Graswinckelio nostro, écrit N. Heinsius, en juillet 1651, qui nescio quid
in Miltonum parabat, typis Elzevirianis edendum, publica auctoritate silentium
impositum, sic ipse mihi nudius tertius. 1 (Burmanni Syll., t. III, p. 271 et 274.)
cil LES ÉDITIONS ELZEVIRIENNES.
le dire en passant, n'empêcha pas Louis Elzevier de la
réimprimer Tannée suivante. Cette DefensiOy les Elzevier de
Leyde l'avait publiée, non dans des vues de propagande,
mais par pure spéculation, peut-être aussi pour complaire
à Saumaise, dont ils étaient les éditeurs habituels. Louis
Elzevier, en la réimprimant, était si loin d'en assumer la
responsabilité, qu'il publiait en même temps, et toujours sous
le voile de l'anonyme, la Defensio populi anglicani de Milton, et
la réfutation de ce dernier écrit, Pro rege et populo anglicano
apologia : en simple éditeur, il se bornait à mettre sous les
yeux du public les pièces du procès.
A part les publications en très petit nombre qui pouvaient
porter ombrage aux États étrangers, nous sommes con-
vaincu qu'aucune considération d'ordre public ne faisait aux
Elzevier une obligation de l'anonyme. Mais ils avaient à
compter avec d'autres considérations non moins impérieuses.
Avant tout ils étaient tenus, dans l'intérêt de leur considéra-
tion et de leur crédit, de ménager les susceptibilités politiques
et religieuses de leurs compatriotes. On conçoit, par exemple,
qu'après avoir mis au jour le Mare liberuniy l'éloquent plai-
doyer de Grotius en faveur de la liberté des mers, ils aient
hésité à mettre leur nom au Mare clausum de Selden, com-
posé dans des vues hostiles à la Hollande, pour justifier les
prétentions de l'Angleterre. De même, alors que les esprits
étaient encore sous l'impression de la lutte sanglante sou-
tenue contre la domination espagnole, des libraires hollan-
dais et protestants pouvaient -ils décemment s'avouer les
éditeurs des ouvrages de Bentivoglio, Conestaggio, Strada,
où le récit de cette lutte était défiguré par l'esprit de parti, au
profit des anciens oppresseurs du pays? C'eût été de leur
part une sorte de provocation, et l'opinion publique, aigrie et
surexcitée par les querelles religieuses, ne leur aurait pas
épargné l'accusation de duplicité ou tout au moins de tiédeur.
Un autre motif encore leur commandait la circonspection.
Les ouvrages cités devaient naturellement se débiter en
grande partie dans les pays catholiques. Comme on y tenait
pour suspect tout livre imprimé par des hérétiques, la simpk
LES PSEUDONYMES ELZEVIRIENS. CIII
prudence leur faisait une loi de ne pas donner l'éveil en indi-
quant le lieu d'impression. C'est pour la même raison que sur
bon nombre d'ouvrages de piété à Pusage de Tune et l'autre
communion, le Nouveau Testament grec, Vlmitation^ les Confes-
sions de saint Augustin, les Elzevier n'ont pas fait conscience
de mettre Lugduni (Lyon), au lieu de Lugduni Batavorum.
Au surplus les auteurs eux-mêmes étaient parfois les
premiers à réclamer un déguisement. Par exemple, les jansé-
nistes français qui se faisaient imprimer à Amsterdam, n'au-
raient eu garde d'avouer qu'ils avaient recours aux presses
hollandaises. On avait trop souvent affecté en France de les
confondre avec les calvinistes, pour qu'ils n'eussent pas à
cœur d'éviter tout ce qui pouvait prêter quelque vraisem-
blance à cette accusation.
Une dernière et très nombreuse classe de livres auxquels
les Elzeviers ont tenu à ne pas attacher leur nom, comprend
les contrefaçons. Règle générale : toutes les fois qu'ils ont
réimprimé sans autorisation expresse un ouvrage quelconque
d'un auteur vivant, ils ont gardé l'anonyme. On a prétendu
qu'ils voulaient éviter de désobliger des confrères avec les-
quels ils étaient en relations d'affaires ; « ils étaient bien
aises, a-t-on dit, qu'on ne sût point qu'ils étaient auteurs de
ces éditions, qui faisaient d'autant plus de tort au premier
imprimeur, qu'elles étaient bien supérieures aux contrefaçons
ordinaires et même à la première édition. » Suivant nous, ils
obéissaient à un tout autre mobile. C'était, non tant les
libraires, que les lecteurs dont il fallait se concilier le suffrage.
Eli général le public se défiait des livres français imprimés en
Hollande et préférait les originaux; en quoi il avait raison,
car ces livres fourmillaient souvent de fautes choquantes,
quand ils n'avaient pas subi d'altérations plus graves. A peine
les textes donnés par les Elzevier faisaient-ils exception à la
règle. Aussi cherchait-on à donner le change aux acheteurs.
Au lieu de l'adresse véritable, le frontispice portait la formule
banale : Jouxte la copie imprimée à Paris. Souvent, pour par-
faire la mystification, on mettait en évidence au moyen de
capitales les mots a paris, suivis du nom et de l'adresse
CIV LES ÉDITIONS ELZEVIRIENNES.
du premier libraire, tandis que Jouxte la copie imprimée for-
mait une petite ligne imperceptible, et se terminait par un
point. De sorte que le lecteur inexpérimenté pouvait croire
qu'il avait sous les yeux, non une contrefaçon, mais une
réimpression exécutée à Paris.
Il est juste de reconnaître que les Elzevier sont restés
étrangers à ce raffinement. Mais la formule en question figure
sur toutes leurs contrefaçons. Ils ne s'en sont départis que
pour Balzac, et seulement après que cet écrivain leur eut
adressé la fameuse épître que nous transcrirons ci-après, et
eut pris en quelque sorte la nouvelle édition de ses œuvres
sous son patronage.
Après avoir exposé en quelles circonstances les Elzevier
avaient coutume de se déguiser, il nous reste à dire un mot
des différents masques dont ils se sont servis. Le plus sou-
vent ils s'en tenaient à l'anonyme ; sur 265 articles environ,
il y en a 178, c'est-à-dire plus des deux tiers, qui portent, soit
une simple date, soit la date avec les mots : Jouxte ou Suivant
la copie de Paris ^ de Rome, de Mons, etc.
Quant aux pseudonymes elzeviriens, ils sont bien moins
nombreux qu'on ne le croit communément. D'abord il con-
vient de mettre à part les ouvrages imprimés pour d'autres
libraires, tels que Voorn, Verbiest, Didier, Gerstecoren.
A. a Geervliet, Gaesbeek et Schouten à Leyde, Wolfgang,
Ravesteyn, P. Arentz à Amsterdam, A. van Hoogenhuysen
à Nimègue, les frères Steucker à La Haye, Kalcoven à
Cologne, P. le Petit à Paris, Whittaker à Londres, etc. Les
Elzevier, qui étaient imprimeurs en même temps que libraires,
ont souvent mis leurs presses au service d'éditeurs hollandais
ou étrangers. Les noms que nous venons de citer sont tous
connus. S'ils figurent sur des livres sortis des presses de
Leyde ou d'Amsterdam, rien de plus naturel, et il n'y a pas
là l'ombre d'une supercherie.
Les ouvrages véritablement pseudonymes peuvent se diviser
en trois classes :
i"* Ceux dont on s'est contenté de reproduire l'adresse
LES PSEUDONYMES ELZEVIRIENS. CV
primitive, par exemple : Leodii^ apud H. Edelmannum^ pour le
de Bello Suecico de P. Burgus; Cosmopoli j G. Telety pour la
Pietra del paragone de Boccalini ; Cologne^ P. de la Vallée^
pour les Provinciales; Leide, Almarigo LorenSy pour la Relation
de Corraro; Villafranca^ pour les Œuvres de Pallavicino, etc.
2"" Les livres jansénistes, dont les adresses, aussi bizarres que
variées, avaient été imaginées par les auteurs eux-mêmes afin
de dérouter les soupçons, ainsi : Cologne^ chez Nie. Schouten^
pour les Provinciales latines et françaises; Cologne^ G. Quentel,
pour la Morale pratique des Jésuites; Mons, Gaspard Migeot, pour
le Nouveau Testament et les Constitutions de Port-Royal; Li^^^,
Adolphe Bey ers j pour les Imaginaires et les Visionnaires y etc.
3** Enfin les ouvrages portant le véritable pseudonyme des
Elzevier. Ce pseudonyme est, pour Jean et Daniel, associés
à Leyde de 1652 à 1655, Jean Sambix^'^; pour les Elzevier
d'Amsterdam, notamment pour Daniel, Jaques le Jeune.
En dehors de ces trois classes, il reste quelques publica-
tions isolées dont les Elzevier ne sont point responsables,
telles que V Apocalypse- de Menton^ les Mémoires de Bassom-
pierre, le Lion d^Angélie de C. Blessebois, imprimés à Leyde
(') Jean Sambix est évidemment un pseudonyme de Jean et Daniel Elzevier,
puisqu'ils signent invariablement de la sorte tous les livres auxquels ils n*ont pas
mis leur adresse; mais ce n'est pas un nom imaginaire.
Au commencement du siècle florissait à Delft un célèbre calligraphe, nommé
Félix van Sambix, lequel, né à Anvers en 1553, s'était réfugié à Delft en 1585, et y
vivait encore en 1633 (voyez la revue de Navorscher, t. VI, p. 241).
Ce Sambix eut un fils, également nommé Félix, qui exerça la librairie à Delft,
de 1610 à i634(?), à l'enseigne du Livre d'écriture doré (in 't Vergulde Schrijfboeck),
et eut pendant un temps une succursale à Rotterdam. Le libraire Sambix a traduit
du français quelques ouvrages, entre autres le quatrième livre du Primaléon de
Grèce (Rotterdam, J. van Waesberghe, 1619, in-4). Il signait F. v. S. le Jeune, pour
se distinguer de son père.
Il parait qu'il épousa à Rotterdam, le 6 sept. 1608, Elisabeth van Waesberghe,
sœur aioée de Catherine van Waesberghe, qui devint plus tard la femme d'Abraham
Elzevier et la mère de Jean.
Suivant une généalogie mss. de la famille Waesberghe, appartenant à M. Ledeboer,
ce Félix Sambix aurait eu trois enfants, savoir : Elisabeth, qui épousa David Lopez
de Haro, libraire à Leyde, et deux fils, Félix et Jean, dont on ne sait rien de positif.
[Hct geslacht van Waesberghe, 's Grav., 1869, pp. 227 et 244.)
Si ces données sont exactes, Jean Elzevier aurait pris pour pseudonyme le nom
d'un de ses cousins germains.
XIII
CVI LES ÉDITIONS ELZEVIRIENNES.
par la veuve de Jean, alors qu'elle n'exécutait plus rien pour
son compte personnel ; — VHistoire du Card. de Richelieu^ par
Aubery, le Tractatus de controversiis de Adr. et P. de Walen-
burch, le Recueil de pièces pour servir à Vhistoire de Henry III
les Hommes Illustres de Brantôme, les Mémoires de Prodez de
Beragremj et quelques autres, imprimés par les Elzevier
d'Amsterdam, mais qui ne figurent pas ou figurent sans
l'astérisque dans le catalogue de i68i.
Ces conclusions paraîtront peut-être assez étranges. On est
si habitué à considérer les Elzevier comme de vrais prêtées,
habiles à prendre toutes sortes de déguisements, qu'on se
résigne difficilement à ne leur attribuer qu'un masque unique.
A l'époque où nous commencions nos recherches, un biblio-
graphe des plus expérimentés nous confia pour notre usage
une liste complète des pseudonymes elzeviriens. Dressée,
partie d'après Bérard, Brunet et Pieters, partie d'après ses
propres recherches, elle ne comprenait pas moins de soixante-
quatorze noms. On voit qu'il faut en rabattre. Nous le répétons,
si l'on fait abstraction des livres imprimés pour le compte
d'autrui, les Elzevier de Leyde et ceux d'Amsterdam n'ont eu
qu'un seul pseudonyme pour chacune des deux maisons.
Nous ne connaissons d'exceptions à cette règle que les
quatre ouvrages suivants : les Characteres des passions de La
Chambre, Amsterdam, Antoine Michel, 1658 (le premier livre
que Louis et Daniel aient publié sous un pseudonyme^'-) ;i«
Intérêts et maximes des princes ^ Cologne, J. du Païs, 1666; le
Recueil de quelques pièces nouvelles et galantes y Cologne, P. du
Marteau, 1663; et le Journal des Sçavans^ Amsterdam, P. le
Grand, 1669, peut-être édité en société avec A. Wolfgang,
dont P. le Grand est le pseudonyme habituel.
■
(X) Pseudonyme auquel ils ont renoncé sans doute parce que Foppens se Test
approprié Tannée suivante, en éditant le Montaigne (n» 1982).
VII
CORRECTION ET CORRECTEURS.
Les éditions publiées par les Elzevier sont-elles correctes?
La question est complexe et prête à des solutions très diver-
gentes. On a eu tort jusqu'ici de vouloir la trancher dans un
sens absolu. Cela tient à ce qu'on s'est abusé sur le rôle et
les aptitudes propres de ces imprimeurs. On s'est cru en droit
d'appliquer aux Elzevier les mêmes règles d'appréciation
qu'aux grands typographes du seizième siècle. On a voulu
voir en eux, non seulement d'habiles artistes, mais des savants
pénétrés de l'importance de leur mission et présidant en
personne à la confection et à la correction des travaux qui
s'exécutaient dans leur officine. Il se peut que leur titre d'im-
primeurs officiels de l'Université ait contribué à entretenir
cette méprise, peut-être aussi les belles préfaces latines mises
en tête de certaines de leurs publications. Mais ce titre n'était
pas, comme en d'autres pays, un hommage rendu au savoir;
sous une apparence spécieuse, les fonctions qu'il conférait
étaient en réalité des plus simples, et telles en un mot qu'une
femme, la veuve de Jean, a pu s'en acquitter avec succès
durant vingt ans. Quant aux préfaces et avertissements rédigés
avec une si rare élégance, nous ne contestons pas que les
Elzevier ne les aient en bien des cas inspirés, mais c'étaient
des hommes spéciaux qui les rédigeaient en leur nom^'^
Le préjugé de la supériorité intellectuelle des Elzevier était
(') La chose est certaine, quoique par essence elle échappe à toute démonstration.
On sait par des indiscrétions que c'est Daniel Heinsius qui a rédigé la préface des
Lettres de Scaliger (no 288); Nicolas Heinsius, celle des Monumenta Padcrbomensia
(nP 1473); et on a retrouvé dans les papiers de Patru un projet d*épître dédicatoire
à Richelieu, au nom des Elzevier, pour le Nouveau Monde de J. de Laet (no 497).
CVIII LES ÉDITIONS ELZEVIRIENNES.
tellement enraciné, qu'on est allé jusqu'à faire honneur au
chef de la famille d'une réforme orthographique. Suivant
B. de La Monnoye et d'autres bibliographes, Louis Elzevier
aurait le premier établi dans ses éditions la différence entre
Vu consonne et Vu voyelle ^'\ Il suffit de parcourir les titres
des ouvrages qu'il a publiés, pour se convaincre qu'il n'a
jamais songé à rien de pareil. Nous dirons plus : en admet-
tant que cette réforme eût été proposée de son temps, il n'est
pas sûr que l'honnête relieur dont les circonstances avaient
fait un libraire, fût homme à en saisir le sens et la portée.
Ses fils en sont restés à peu près au même point, et il faut
descendre jusque Louis et Daniel, c'est-à-dire jusque la
troisième génération, pour rencontrer, non pas des savants,
mais des gens doués d'une solide instruction.
On voit d'ici en quoi les Elzevier différaient des grands
imprimeurs du siècle précédent. Les Aide, les Estienne, les
Badius, les Turnèbe, les Morel, les Oporin étaient dest}T)o-
graphes érudits, plus érudits encore que typographes, qui
considéraient comme le premier devoir de leur profession de
veiller à la pureté des textes, et qui ne confiaient ce soin qu'à
des savants éprouvés, travaillant d'après leurs instructions et
sous leur surveillance immédiate. Les Elzevier n'étaient que
de simples imprimeurs, fort consciencieux sans doute, mais
d'une entière incompétence en matière d'érudition. Ce n'est
pas qu'ils ne se rendissent compte que, si soignées que fus-
sent leurs éditions, elles n'obtiendraient qu'une vogue éphé-
mère, si la perfection du texte ne répondait pas à la beauté
de l'exécution. Ils n'ont pas omis une occasion de s'expli-
quer sur ce point^'^ Mais incapables eux-mêmes de donner
leurs soins à la correction des épreuves, ils étaient obligés
de s'en remettre à des correcteurs choisis parmi les plus
expérimentés. C'était affaire à l'auteur ou à l'éditeur du
^^^ Jugemcns des Savans, par Adr, Bailkt. Paris, 1722, in-4, t. I, p. 395.—
Maittaire, Annales typographici, t. III, etc.
W Par exemple dans l'épître dédie, du Salluste de 1634 : « Nemo autem nescit
maximopere referre, ut quœ eleganter excuduntur, emendate prodeant, atque ita
eruditis se commendent. »
CORRECTION ET CORRECTEURS. CIX
livre de s'assurer si ces soins avaient été efficaces. Lorsque
Tauteur habitait l'étranger, il ne manquait pas, s'il était avisé,
de prier un de ses amis de le suppléer. Pour citer quelques
exemples, Saumaise offre à Grotius, qui demeurait à Paris,
de revoir les épreuves de sa version de Procope^'^; l'évêque
d'Avranches, Huet, prie Ch. Sandius de lui rendre le même
service pour la réimpression que Daniel se proposait de faire
du traité de Interpretatione^^^ ; Nie. Heinsius, au moment de
partir pour la Suède, charge le jeune Erpenius de surveiller
l'impression de son Claudien^^K Ainsi l'ouvrage n'était mis
sous presse qu'après avoir été revu en dernière analyse par
l'auteur ou par son fondé de pouvoir.
De cette manière de procéder résultaient d'assez nom-
breuses disparates. Loin de présenter, comme on l'a prétendu,
un système orthographique uniforme, les éditions elzevi-
riennes se distinguent précisément par l'absence de tout
système. Suivant le bon plaisir du correcteur, on écrivait
indifféremment quàm ou quam, vt ou uty Pompejus ou PompeiuSj
epistolœ ou epistolcy ex officinâ Elzevirianâ ou ex officina Elzevi-
riana.
Autre conséquence dérivant du même principe : lorsque
l'auteur était sujet à des distractions ou peu familiarisé avec
la correction des épreuves, l'édition fourmillait de fautes, dont
on ne manquait pas de rendre l'imprimeur responsable. Tel
le fameux Virgile de 1636, qui à quarante ans de distance
échauifait la bile de Nie. Heinsius, le fils du malencontreux
éditeur. Cela arrivait à plus forte raison quand l'auteur était
absent ou empêché; par exemple, le Tribunal medicum de
Caldera (n*^ 817), qui faisait dire à Gui Patin : « MM. Elzevirs
(') « Ad me quod attinet, promitto etiam operam meam, si qua in re utilis esse
poterit, quamdiu liber erit sub prselo. » Hug. Grotio, 13 oct. 1637. (Salmasii Epistolœ,
Lugd. Bat., 1656, in-4, p. 267.)
(2' « ... neque alteri quam tibi, viro doctissimo,... eorum emendandorum curam
dari patiaris. > Chr. Sandio, 7 Cal. Apr. 1680. (Epistola ceUb. virorum, ex scriniis
J. Braniiij Amst., 1715, in-8, p. 277.)
(3) f £ditionis curam Johaniies Erpenius, doctissimus juvenis, in se recepit,
a cujus diligentia multum mihi promitto. » J. Fr. Gronovio, 9 Kal. Jan. 1649.
(Burmanni SylL, t. III, p. 233.)
ex LES ÉDITIONS ELZEVIRIENNES.
font tantôt aussi mal que les autres ^'^; » ou bien la première
édition du recueil posthume des Grotii epistolœ ad Gdlos
(n° 639), tellement fautive, suivant CL Sarrau, qui en avait
confié le manuscrit aux Elzevier, que Grotius aurait eu peine
à y reconnaître son œuvre.
Hâtons-nous d'ajouter que ces cas ne se sont présentés que
fort rarement. En général il faut rendre cette justice aux
Elzevier, qu'ils n'ont rien épargné pour satisfaire aux légitimes
exigences des savants qui avaient recours à leurs presses.
Souvent une épreuve passait sous les yeux de plusieurs
correcteurs avant d'être soumise à la révision définitive de
l'auteur. A Nie. Heinsius, qui se plaignait de quelques fautes
restées dans son édition de Paterculus, Daniel Elzevier
répondait : « Je m'étonne que vous ayez découvert encore des
fautes dans le Velleius, car les épreuves ont été revues par
trois correcteurs et ensuite par vous-même. Si après cela on
ne réussit pas à imprimer correctement, il faut y renoncer'*'. »
Surtout les classiques latins ont été l'objet d'une sollicitude
particulière. Nous pouvons affirmer, pour les avoir longtemps
pratiqués, que la plupart ne laissent rien à désirer au point
de vue de la correction. Quelques-uns, notamment le Virait
de 1676, sont cités à bon droit comme des modèles qui n'ont
pas été surpassés. Les imprimés en langue française ou
italienne méritent également une mention spéciale. On est
d'autant plus fondé à insister sur ce point, que les livres
français publiés par les éditeurs hollandais de l'époque sont
ordinairement hérissés de fautes tellement grossières que le
sens même en est altéré. Les éditions elzeviriennes présentent,
à de rares exceptions près, un texte très satisfaisant, et nous
ne serions pas en peine de citer quelques-unes de leurs contre-
façons moins fautives que les originaux qui leur ont servi de
copie.
Il serait curieux de savoir quels étaient les correcteurs
habituels des Elzevier. Malheureusement nous sommes assez
(^) Lettres de Gui Patin. Paris, 1846, t. II, p. 447.
(2) Correspondance inédite (Biblioth. d*Utrecht).
CORRECTION ET CORRECTEURS; CXI
«
peu renseignés sur ce point. Les Elzevier ont pratiqué leur
art en deux villes différentes, et la période de leur grande
activité embrasse plus d'un demi-siècle; par suite leurs cor-
recteurs ont dû être assez nombreux^'\ Dans des centres
comme Leyde et Amsterdam les latinistes n'étaient pas rares,
et on n'avait que l'embarras du choix. Un Jean de Lâet, par
exemple, homme de lettres voué à l'érudition par goût plus
encore que par nécessité, patient, scrupuleux, très capable de
travaux originaux et personnels, mais ne croyant pas déroger
en se livrant à d'humbles compilations (comme ces petites
Républiques, en majeure partie composées ou résumées sous
sa direction), ce Jean de Laet qu'on nous montre mettant
au net de sa main les manuscrits presqu'indéchiffrables de
Saumaise^^^, réunissait bien les qualités de l'emploi, et tout
porte à croire que les Elzevier se sont assuré sa coopéra-
tion. Pour les livres en langues étrangères ils ne manquaient
pas non plus de correcteurs habiles. Ainsi nous soupçonnons
que Nathanaël Duez, qui s'intitulait « maistre de la langue
Françoise, italienne et allemande, » et qui a publié toute une
série de grammaires et de dictionnaires en ces divers idiomes,
a dû faire chez eux l'office de correcteur. Mais ce ne sont là
que des conjectures, et nous avons mieux. Les registres de
rUniversité nous ont conservé les noms de cinq correcteurs
en titre des Elzevier : Eusèbe Meisnerus, Georges Figurus,
<ïJ L'auteur de l'article Elzevier dans le Dictionnaire de la Conversation allemand
a recueilli une tradition d'après laquelle • les Elzevier auraient eu pour maxime
défaire corriger par des femmes une bonne partie de leurs impressions, parce que,
disaient-ils, une femme ne se permettrait pas d'apporter au texte des modifications
arbitraires. » Il est possible que cette tradition puérile ait cours en Allemagne,
mais ce que je puis affirmer c'est qu'on n'en trouve pas la moindre trace dans les
documents du temps, et qu'en Hollande personne n'en a jamais ouï parler.
^^' Niceron, Mémoires, t. 38, p. 340. — Voici à ce propos une anecdote que Niceron
dit avoir tirée du Ménagiana (où nous ne l'avons pas rencontrée), et que nous
reproduisons d'autant plus volontiers qu'elle met en scène un de nos Elzevier,
Louis, l'imprimeur d'Amsterdam : « Saumaise passant peu de temps après la mort
de De Laet devant la boutique des Elzevier, Louis Elzevier, qui étoit sur le pas de
la porte, mit la main au chapeau pour le saluer, sans que Saumaise s'en aperçut :
Qu'avez-vousdonCj lui dit-il, que vous ne rendez pas le salut à vos meilleurs amis* —
Ha, lui répondit Saumaise, suis-je aujourd'hui en état d^ôter le chapeau à personne?
Se sçaveZ'Vous pas qu*en perdant De Laet, fat perdu ma main ? »
CXII LES ÉDITIONS ELZEVIRIENNBS.
Jean Caesar, Pierre de Oude et Simon Moynet. Trois d'entre
eux sont des personnages obscurs : ce qu'on en peut dire se
réduit à ceci. Georges Figurus, né à Newburg dans le Pala-
tinat, vers 1611, est inscrit comme correcteur le 20 juin 1639^".
Jean Caesar, enregistré le 5 décembre 1644^*^ était un pasteur
réformé, né en 1584 à Katzenelnbogen, bourg du Nassau;
victime des commotions religieuses et politiques suscitées en
Allemagne par la guerre de trente ans, il vint se réfugiera
Leyde, et malgré son grand âge il obtint de l'emploi chez les
EIzevier. Pierre de Oude, de Bois-le-Duc, est porté comme
correcteur de la typographie académique sous la date du
23 février 1649, âgé de trente-cinq ans^^\
Nos renseignements sont plus complets en ce qui est des
deux autres, Meisnerus et Moynet. Comme ils ne manquaient
pas de mérite, et qu'on ne trouve leur nom dans aucune bio-
graphie, il convient, je crois, de leur consacrer quelques mots.
Eusèbe Meisnerus, né à Bâle^^^ en 1591 (entre le 22 juin et
le 14 déc), embrassa dès Tâge de vingt et un ans la pro-
fession de correcteur^^^ Attaché d'abord à l'imprimerie privée
d'Erpenius pour les langues orientales, il resta au service des
EIzevier, lorsque ceux-ci reprirent cet établissement (1625).
Marié et père de famille, il paraît que ses fonctions lui four-
nissaient à peine de quoi subsister. Le 21 novembre 1629,
le conseil académique « par commisération chrétienne » lui
octroya sur sa requête une gratification de cinquante florins
« pour venir en aide à sa misère. » Le 18 novembre 1631,
on accorda à Bonaventure et Abraham une augmentation
(0 c Georgius Figurus, ex Palatinatu Nieburgico, corrector libror. in typogr.
Elsevirii, n. a. zS, Philos, baccalaureatus. »
(2) t Johannes Caesar, Cattimelibocensis, ecclesiastes exul, corrector in typogra*
phia Ëlseviriana, n. a. 60. »
(3) t Peti;us de Oude, Silva-Ducensis, correct, typogr. Academias, n. a. 35. 1
u) II est inscrit trois fois dans les registres de l'Université : lo le zi juin 1623,
Eusebius Meisnerus, BasilaensiSf natus annos 31 ; 2^ le i^* mai 1629, Eusebius Meismrus,
Basileensis, corrector lihrorum apud Elsevirios, n. a. 37; 30 le 13 décembre 1635,
Eusebius Meisnerus fBasiliensis, magister artium, typogr aphis nostris inserviens,n.a,44-
<5) • Quum diligentis correctoris typographici natura jam inde à triginta fere
annis penitus in meum sanguinem et medullam intrarit. » Épitre dédie, des Insti-
tutiones aulicte de 1642.
CORRECTION ET CORRECTEURS. CXIII
annuelle de cent florins, motivée principalement par l'onéreux
entretien du correcteur des livres orientaux^'^
Ce Meisnerus est le même qui publia en 1642, chez Louis
Elzevier, sous le titre de Institutiones aulicœ (n° 987), une
traduction abrégée du Traicté de la Cour du S*^ Du Refuge,
d'après un manuscrit qui lui était tombé entre les mains. Il la
fit précéder d'une longue dédicace aux curateurs de l'Univer-
sité. Cette publication ne lui porta pas bonheur. Deux ans
plus tard, le véritable auteur de la traduction, Joachim
Pastorius, la fit imprimer chez le même Elzevier (n° looi),
et dénonça dans sa préface le Suisse de Bâle, correcteur à
Leyde, qui, non content de s'approprier son œuvre, lui avait
fait subir des changements ineptes, « au point, ajoute-t-il, que
le héros du livre a parfois l'air d'un bouffon plutôt que d'un
homme de cour. »
Vers 1652, les Elzevier, mécontents, comme nous l'avons
vu, du traitement qui leur était alloué comme imprimeurs de
l'Université, se décidèrent à réduire les frais occasionnés par
rimprimerie orientale. Le malheureux Meisnerus, cassé aux
gages, eut encore une fois recours au conseil académique.
11 demanda qu'on lui confiât les fonctions de répétiteur pour
le latin, le grec ou l'hébreu, ou qu'on voulût bien utiliser ses
services dans un autre emploi quelconque. Les curateurs lui
accordèrent une place subalterne d'aide à l'observatoire et au
cours d'astronomie, au traitement annuel de quarante florins'*^
Nous ignorons l'époque de son décès.
L'autre correcteur, Simon Moynet, est né à Paris en 1618,
et c'est à Paris qu'il fit ses études. On ne sait par suite de
quelles circonstances il alla s'établir à Leyde. Sans doute
les Elzevier le prirent à leur service vers 1648, lorsqu'ils
eurent conçu le dessein de réimprimer les principaux auteurs
français. Nous trouvons pour la première fois son nom au
bas d'une épître adressée à Gui Patin, sous la date du
12 décembre 1650, pour lui dédier la jolie édition de VEschole
de Salerne (n° 693). « Nos Messieurs » ainsi s'exprime-t-il,
^') Rammelman Elsevier, Uitkomsten, p. 17 des Bijlagen.
^^) Rammelman Elsevier, Ibid,, p. 17.
XIV
CXIV LES ÉDITIONS ELZEVIRIENNES.
parlant de Bonaventure et Abraham « auroient bien réim-
primé ce livre en Testât qu'il sort des presses de Paris, c'est-à-
dire avec la mesme épître dédicatoire qui vous y est vouée.
Mais s'estant remis à moy de la correction de partie de leurs
impressions et entièrement des françoises, ils m'ont dit de
vous y témoigner de leur part l'estime qu'ils faisoient de
vostre personne, et de ne la changer que pour la grossir de
l'abondance de l'affection qu'ils vous portent, etc. »
Moynet demeurait encore à Leyde en 1656, car le 28 sep-
tembre de cette année il se fit inscrire dans les registres de
l'Université. Il y est désigné comme maître de langue fran-
çaise, linguœ gallicœ magister, natif de Paris, âgé de 38 ans.
On peut présumer qu'il quitta Leyde en 1659, à l'époque où
Jean Elzevier prenait la résolution de liquider sa librairie. Au
mois d'avril 1660, nous le trouvons installé à Amsterdam,
comme « correcteur à l'imprimerie de messieurs Elsevir^'^ »
Une lettre, datée du 6 janvier 1661, où il prend cette qualifica-
tion, a été publiée dans V Annuaire de la librairie hollandaise^*'.
Nous y voyons que Moynet avait composé un Traité de Vorto-
grafe française^ qu'il se proposait de dédier à De Thou, l'am-
bassadeur de France à La Haye. N'ayant pu obtenir audience
du ministre, il avait confié son manuscrit à un secrétaire de
l'ambassade, et depuis plus de neuf mois il n'en avait plus eu
de nouvelles. Après bien des démarches infructueuses, il
prenait le parti de s'adresser à Nie. Heinsius, espérant par
son intercession rentrer enfin en possession du manuscrit.
Le Traité en question n'a jamais vu le jour, et il n'y a pas
à le regretter. L'orthographe de Moynet, à en juger par
l'échantillon que nous fournit sa lettre, est un modèle de
cacographie. Le correcteur des Elzevier était de ceux qui
aspirent à simplifier l'orthographe en la rapprochant de la
prononciation. A l'exemple de Pelletier, de Meigret, d'Hélie
Poirier (un parisien comme lui, également réfugié en Hol-
lande ^3^) et de vingt autres, il avait imaginé d'écrire le français
(<) Cela résulte d'un passage de la lettre dont il va être question.
<2) Jaarboekje voor den boekhandcl voor 1843-1843, 's Gravenhage, 1843, pp. 68-7I'
(3) Voir les nos 1643 et 1651.
CORRECTION ET CORRECTEURS. CXV
suivant un système nouveau, dont il déduisait les règles dans
récrit soumis à l'appréciation de De Thou. Heureusement il
n'avait pas réussi à faire partager ses vues par ses patrons,
et les éditions confiées à ses soins continuèrent à s'imprimer
d'après la méthode courante. Il se peut qu'il en ait conçu
quelque humeur, et qu'avec la naïve confiance propre à tous
les inventeurs il se soit persuadé que le public ferait accueil
à sa découverte. Toujours est-il qu'il ne tarda pas longtemps
à se démettre de ses fonctions.
II existe deux lettres latines de Gui Patin, qui prouvent
qu'en 1662 Moynet était encore domicilié chez les Elzevier,
en qualité de correcteur et même de directeur de leur typo-
graphie^'^ Mais en cette même année il s'établissait pour son
propre compte^*\ et tentait de faire l'application de sa théorie.
On connaît au moins trois volumes imprimés par lui « et tra-
vestis à la nouvêle ortografe : »
La Masarinadb ou éloge du cardinal Masarin, an vers burlesques par le S' Scaron,
corèct é an la bone ortografe. A Amstrcdan, aus dépans é de Vinprimeric de Simon
Moinêt, dans la rucU de la Sênnête, vulgairemant Servetsteeg, joignant le Pié^ 1663,
pet. in-8, de 20 pages.
Lb vrai Testament du défunt cardinal Jul. Mazarini, duc de Nivèrnois, etc.
premier ministre du Roi de France. Corèct é an la bone ortografe.
Dedans la vile de Rolande
Où se tiint le plus- gr an marché,
Qui ne sét ou c'ét, le demande;
Il me trouvera prés du Pie
M.DC.LXIII.
pet. in-8» de 28 pp., avec un avis au lecteur sur la nouvelle orthographe.
La Rôub ridicule du sieur de St Amant, travestie à la nouvêle ortografe, pure
invantiôn de Simon Moinèt, Parisien. A Amstredany aus dêpans é de Vinprimerié de
Simon Moinét, dans la ruele de la Sêrviête, vulgairemant Servet-stêg, 1663, pet. in-8,
de 44 pp., avec une curieuse dédicace au prince d'Orange.
(') I Si responsum aliquod ad te mittat [M. Schoockius] pro me, mittes, si
volueris... Amstelodamum, ad quemdam Parisinum qui vocatur Simon Moynet,
habitantem apud Ludov. Elsevirium, ejus typographsei directorem et emenda-
torem. » G. Patin Ch. Utenbogardo, i4mart. 1662. — ■ Quotiescumque voles ad me
scribere, vel aliquos libellos mittere, tuto mitte quidquid habebis Amstelodamum,
adSim. Moinet in typographœo Ëlseviriorum commorantem. » Eidem,6jun. 1662.
(Epist,c€leb. virorum ex scriniis J. Brantii, pp. 213 et 217.)
^^) Il est inscrit dans les registres de la corporation des libraires sous la date
du 25 mai 1662.
CXVI LES ÉDITIONS ELZEVIRIENNES.
Ces essais trouvèrent-ils grâce devant le public? Il est
permis d*en douter. Car dans une dernière publication sortie
de ses presses et que nous décrivons dans nos Annales
(n° 1759) ï la Relation de V établissement de la Compagnie françoise
pour le commerce des Indes Orientales (à Amstredan, de Timpri-
merië et aux dépens de S. Moinet, le long du canal du
Laurier, dans le cu-de-sac du Potier, 1666, pet. in-12),
Moynet semble désavouer en partie sa méthode et revenir
aux anciens erremens. A partir de 1666 nous perdons sa
trace; nous ignorons le lieu et la date de son décès.
VIII
L'IN-DOUZE ELZEVIER. — OPPOSITION
DES SAVANTS.
Indépendamment de leur habileté typographique, il est un
autre mérite dont il faut tenir compte aux Elzevier. Non
contents de reproduire avec un luxe intelligent les principaux
classiques latins et français, ils voulurent que là modicité du
format et du prix les mît à la portée de toutes les catégories
de lecteurs. Avant eux il était d'usage d'imprimer les classi-
ques anciens en des dimensions qui allaient de l'in-octavo
à l'in-folio. De même que les artistes de la Renaissance,
quand ils traitaient un sujet religieux, cherchaient à exprimer
par l'ampleur des contours la sublimité de la scène, les
savants, imbus du culte de l'antiquité, auraient cru profaner
ces augustes reliques en les traitant comme des objets sans
conséquence, en leur déniant le décor et le cadre propres
à leur assurer la considération et le respect. Non pas que
l'entreprise des Elzevier fût sans précédents. Déjà dans le
courant du seizième siècle, les Simon de Colines à Paris, les
Gryphius à Lyon, les Plantin à Anvers, avaient publié en petit
format la série presqu'entière des classiques. Mais ces réim-
pressions, quand elles n'étaient pas destinées aux écoles, ne
visaient qu'un public spécial, et pouvaient être considérées
comme de simples réductions d'après des modèles connus et
généralement appréciés. Avec les Elzevier l'exception devient
la règle. Les textes, revus et annotés par les premiers criti-
ques de l'époque, paraissent d'emblée dans ce format petit
in-douze qui est demeuré typique, et s'adressent non plus
seulement au vulgaire des lecteurs, mais aussi et surtout à
CXVIII LES ÉDITIONS ELZEVIRIENNES.
Télite des savants, qui désormais ne pourront plus les ignorer.
Les grands formats passent définitivement de mode. Plus tard
seulement, la nécessité de condenser au bas des pages un
grand nombre de notes, fera reprendre l'in-octavo pour la
collection dite des Variorum.
L'in-douze substitué aux grands formats inaugura dans le
commerce des livres une révolution qui n'est pas sans analogie
avec celle dont le format Charpentier a donné de nos jours le
signal. Les frais étant moindres, les prix furent réduits à
proportion. Ce rabais eut pour conséquence d'accroître le
débit, et bien que le chiffre du tirage eût été beaucoup
augmenté, on vit se succéder à des intervalles relativement
rapprochés diverses éditions du même ouvrage''^
Les prix de vente primitifs des principaux elzeviers nous
ont été transmis par les catalogues du temps. Il nous eût été
facile de les indiquer à la suite de chaque article; mais la
chose n'offre plus guère d'intérêt. Nous nous bornerons à
constater ici une fois pour toutes que les volumes en petit
format sont cotés à des prix qui paraissent fort modérés. Un
florin (2 frs. 12 cent, de notre monnaie) est le taux moyen
pour un volume d'environ 500 pages (le Virgile de 1636, le
Pline de 1640, le Cicéron de 1642). Ce chiffre varie propor-
tionnellement pour les autres; en général il est plutôt infé-
rieur. Le Quinte Curce de 1633 ne coûte que 16 sous (environ
I fr. 70 c); le SalluÈte^ le Térence et le FloruSj 15 sous; le
Pline de 1635 et le Tite-Live^ en 3 volumes, reviennent chacun
à 4 fl. 10 s. Sans doute il faut tenir compte de la dépréciation
qu'a subie le numéraire; mais ces prix, qui seraient dérisoires
(0 Quel était chez les Elzevier le chiffre moyen du tirage? Nous ne sommes pas
renseignés sur ce point. Voici pourtant un détail qui prouve que ce chiffre devait
être assez élevé. Lorsqu'on 1677 Nie. Heinsius se propose de donner un texte
nouveau de Paterculus, Daniel lui écrit, sous la date du 17 avril : « J'ai encore
500 exemplaires environ du Paterculus. Je ferai en sorte de les débiter le plus tôt
possible; vous pouvez en attendant préparer votre copie. • (Corresp. inéd., a
Utrecht.) Il faut croire que l'édition précédente, celle de 1664, avait été tirée à
grand nombre, pour que treize ans après il en restât pareille quantité en magasin.
Aux yeux de Daniel, on le voit, ces 500 exemplaires ne sont pas une affaire, et ne
l'empêchent pas de réimprimer l'ouvrage. De nos jours un éditeur y regarderait
peut-être à deux fois.
L'IN-DOUZE ELZEVIER. CXIX
d'après le cours actuel, nous laissent assez de marge. Il n'y a
d'ailleurs qu'à les comparer avec ceux des autres libraires
pour se convaincre que les Elzevier étaient fondés à insister
sur le bon marché de leurs éditions ^'\
Lorsque parurent les premiers spécimens en ce genre, ce
fut dans le monde des lettres un concert de louanges. Depuis
l'invention de la typographie on n'avait rien vu d'aussi
accompli. L'écho spontané de cette admiration se retrouve
dans une foule d'écrits du temps. Nous ne citerons ici
que le témoignage d'un professeur de Strasbourg, Matth.
Berneggerus, parce qu'il prouve avec quelle rapidité la répu-
tation des Elzevier s'était répandue d'un bout à l'autre de
l'Europe. Dans la préface de sa traduction du Système du
monde de Galilée (n^* 426), ce savant appelle les Elzevier « les
premiers sans conteste de tous les typographes, » Elzevirios
Leydenses typographoSy artis nobilissimœ facile principes^ universis
de studiis prœclare tneritos. Notez que cette préface est datée
de 1635, six ans à peine après l'apparition de leurs premiers
chefs-d'œuvre. Quelque temps après, Galilée lui-même rendait
publiquement hommage à l'intelligence et au goût de ses
éditeurs hollandais ^^^
Néanmoins il ne faudrait pas croire que l'assentiment fût
unanime. Tandis que les bibliophiles, les lettrés et les gens
de goût applaudissaient, une partie des érudits, fidèles à la
tradition, se tenaient sur la réserve; quelques-uns même
étaient mécontents et ne prenaient pas la peine de dissimuler
leur mauvaise humeur. Ainsi le célèbre De Put (Erycius
Puteanus) écrivait à D. Heinsius, pour lui accuser réception
de VHorace de 1629 • * Les Elzevier sont les plus élégants des
typographes, mais l'exiguité de leurs caractères fait tort à
leur réputation. L'auteur que vous venez de publier était
(') Épître dédicatoire des Elzevier à Cl. Sarrau, en tète des H, Langueti Epis-
tola, 1646 : « .... ut elegantioribus typis et charta meliori excusum prodiret orna-
tius, et gratior esset ejus lectio, iis qui thesaurum illum magnum.... exiguo pretio
sibi voluerint acquirere, » et passim.
12) Épître dédicatoire des Discorsi c dimostrazioni matematiche de 1638 (n» 468).
CXX LES ÉDITIONS ELZEVIRIENNES.
digne d'être produit avec quelque majesté. Commenté par
vous, il ne devait pas être resserré en des types si mesquins.
C'est le mal du siècle, qu'y faire? Les imprimeurs sont avides
de lucre bien plus que de renommée. C'est pour cela qu'ils
sont imprimeurs. Et pourtant celui qui a le plus travaillé
pour la célébrité, Chr. Plantin, pour s'être inspiré des senti-
ments les plus généreux, n'en a pas moins amassé une fortune
immense^*^ » Étrange manière d'apprécier un tel livre! On
s'indigne au nom d'Horace, dont la majesté est compromise
parce qu'un éditeur a recueilli ses œuvres en un volume
commode et élégant. On insinue sans scrupule que l'impri-
meur n'a économisé le papier qu'en vue d'accroître son béné-
fice. Et sous ce beau prétexte on refuse son suffrage à une
production sans rivale jusqu'alors dans les annales de la
typographie. Mais quoi! n'est-ce pas le sort de toutes les
innovations? Les Elzevier avaient contre eux les érudits de
la vieille roche, ceux qui ne voyaient partout que textes à
corriger et à éclaircir, et qui couvraient les marges de leurs
livres de variantes et de commentaires; sans doute aussi
ceux dont les yeux usés par le travail ne s'accommodaient
point d'impressions si fines et si serrées. Toujours est-il
que les opposants étaient plus nombreux qu'on ne suppose.
Nicolas Heinsius se faisait leur interprète lorsqu'il écrivait à
Gronovius : « Les frères Dupuy voudraient que votre Tite-Livt
fût exécuté en plus grand format; ils assurent que ces types
si menus sont un sujet continuel de doléances pour les
savants de leur ville ^^^ » Sur quoi Gronovius : « Et moi aussi
je souhaiterais que mon Tite-Live parût en un autre format.
J'ai déjà reçu pareil avis d'Allemagne, et même de la bouche
d'un prince. Mais faites entendre raison à ces hommes qui
(0 E, Putcani ad C. Hugenium et D, Heinsium epistola. Lugd. Bat., 1647, P-i"*'-*
p. 131. — On voit que Dibdin se trompe lorsqu'il écrit dans son Bibliographical
Decameron (t. II, p. 158) : • Plantin died poor, and, I fear, broken-hearted. » Non,
Plantin ne mourut ni pauvre, ni désenchanté. La publication de sa Bible polyglotte
lui causa, il est vrai, des embarras d'argent très sérieux, mais qui ne furent que
momentanés. Les contemporains sont unanimes sur ce point; le témoignage si
précis de Puteanus nous dispense d'en citer d'autres.
(2) Lettre du 20 juin 1651. Burmanni SylL^ tom. III, p. 266.
L'IN-DOUZE ELZEVIER. CXXI
n'en font qu'à leur tête, par pur appât du gain, et qui se
servent de nous, non comme d'utiles conseillers, mais comme
de simples manœuvres^'^ï » C'est toujours, on le voit, le même
système qui consiste à mettre en cause l'avarice des Elzevier,
comme si tout se réduisait pour eux à une affaire de spécu-
lation.
Au nombre des mécontents il faut ranger aussi Tannegui
Le Febvre, le père de M"* Dacier. Cela résulte d'une lettre de
ce savant où, après de grands éloges décernés à VOvide de
Nie. Heinsius, il fait cette restriction : « Sed quod Elzevirii
vestri splendorem chartœ ac nitorem characterum in editione tanti
operis neglexerunt^ id vero est quod mihi veio^ev èx xpftSiTjç
dolet^*\ » A prendre ce passage au pied de la lettre, on risque-
rait de se figurer Le Febvre plus difficile et plus entendu en
matière typographique qu'il ne l'était. Mais il est clair qu'il
ne songe ici à mettre en cause ni la qualité du papier ni la
beauté de l'impression , mais uniquement les dimensions de
l'ouvrage qui lui paraissent mesquines^^^
Heureusement le public ne partageait pas ces préven-
tions, et, en dépit de toutes les récriminations, les auteurs
eux-mêmes se montraient fort sensibles à l'honneur d'être
reproduits par les presses des Elzevier. C'est ici qu'il
convient de citer la flatteuse épître qui leur fut adressée
par le célèbre Balzac. Les Elzevier avaient publié en 1648
une contrefaçon Suivant la copie imprimée à Paris des
Lettres choisies de cet écrivain. Loin de se formaliser de ce
procédé, Balzac leur donna, par l'entremise de Conrart,
plein pouvoir pour réimprimer également « en petit » le
volume de ses Œuvres diverses. Les Elzevier, en profitant
de l'autorisation {1650), marquèrent leur reconnaissance à
(»' Burmanni SylU, t. lïl, p. 268.
(2) /6fV/., t. III, p. 467.
<3) Il n'y a pas jusque Gui Patin, l*ami des Elzevier et Tun de leurs plus vifs
admirateurs, qui un jour n*aît trouvé à redire au mode d*impression adopté par
eux. Il est vrai qu*il s'agit cette fois d'un livre in-octavo : t-L'Hippocrate de
Vander Linden (LcydCf 1665), écrit-il à un de ses amis, n'est guère propre à
étudier. Il est en deux gros volumes in-octavo et de petite lettre. » (Lettres,
t. lïl, p. 586.)
XV
CXXII LES ÉDITIONS ELZEVI RIEN NES.
Tauteur par une épître liminaire, dans laquelle ils expri-
maient le vœu que, satisfait de leur ouvrage, il leur ferait
derechef Thonneur de les employer. C'est en réponse à
cette gracieuse invitation que Balzac leur écrivit la lettre
suivante :
A Messieurs les Elzeviers, marchans libraires et imprimeurs à Leyde.
Messieurs,
Je vous suis obligé, et peut-estre plus que vous ne pensez. Le droit de bourgeoisie
romaine estoit quelque chose de moins que la faveur que vous m'avez faite. Car
que croiez-vous que ce soit que d*estre mis au nombre de vos auteurs? C'est
avoir rang parmy les consuls et les sénateurs de Rome; c'est estre meslé parmy
les Cicérons et les Sallustes. Quelle gloire de pouvoir dire : Je fais partie de
cette république immortelle; j'ay esté reçu dans cette société de demi-dieux! Ed
effet nous habitons tous à Leyde sous un mesme toit. De vostre grâce, je suis
tantost vis-à*-vis de Pline, tantost à costé de Sénèque, quelquefois au-dessus de
Tacite ou de Tite-Live; et quoyque j'y tienne peu de place, aussi bien qu'eux,
je ne laisse pas d'y estre à mon aise, et de me plaire en si bonne compagnie.
Pour le moins j'y suis tout entier, encore que j'y sois à l'estroit. Homère,
nostre patriarche, a bien esté plus pressé que moy; et celuy qui le logea daus
une coque de noix, estoit encore meilleur mesnager que vous, de la matière dont
il bastissoit. L*art s^estend et se resserre avec égale louange de l'artisan. II y a eu
des ouvriers que les pyramides et les colosses ont mis en réputation. Il y en a
eu qui se sont rendus célèbres par des bagues et par des cachets. L'histoire ne
parle-t-elle pas avec estime d^un charriot à quatre chevaux, qu'une mouscbe
couvroit de ses aisles? Puisque cela est, et que la perfection des ouvrages se
trouve plustost dans le bon usage de l'estoffe que dans sa profusion, je n'ay
garde de me plaindre de ce que vous m'avez mis en petit volume; et pour n'estre
pas in-folio, je n'en suis pas moins,
Messieurs,
Vostre bien humble et obligé serviteur
Bamac.
Nous avons par devers nous une foule de pièces du même
genre où se traduit et se prodigue l'admiration des contem-
porains. Une de ces pièces mérite d'être distinguée, parce
qu'elle provient d'un écrivain dont la réputation balançait
celle de Balzac et que la louange y est décernée sous une
forme qui en rehaussait beaucoup le prix.
En 1663 Daniel Elzevier avait consenti à imprimer les
poésies de Ménage (n° 13 ii). Pour reconnaître cette faveur,
Ménage, érudit et bel esprit, ne trouva rien de mieux que
d'insérer dans le recueil une pièce de vers en l'honneur
L'IN-DOUZE ELZEVIER.
CXXIII
de Daniel^'\ « Dieux et déesses, que voix-je ? Mes vers
« reproduits par les types elzeviriens ! O types élégants et
« exquis! O gracieux et charmant volume! Les caractères
" mignons égalent la poix en noirceur, le papier ne cède
« point en blancheur à la neige. » Suit une description tout
archaïque et qui s'appliquerait bien mieux à un manuscrit
du temps de Catulle qu'à un volume imprimé (avec Ménage
le pédantisme ne perd jamais ses droits) ; puis il continue :
« Ainsi paré, ce volume attire et retient malgré lui le
« lecteur. Les types prêtent à mes vers des charmes qu'ils
« n'avaient pas. Telle une épousée à laquelle une habile
« coiffeuse prodigue les grâces que lui a refusées le destin
« jaloux.
• Mais toi, Elzevier, ma douce gloire, toi le père de ces
• types d'une élégance sans rivale, dis-moi, aimable ami,
« que puis-je t'offrir en retour d'un pareil don? Comment
« m'acquitterai-je envers toi ? Puissent toujours les amis des
« lettres priser et rechercher tes coquettes productions !
• Puisse l'affluence des chalands se presser vers ton magasin !
« Puisse le nom des Elzevier, transmis d'âge en âge par la
' voix des poëtes, emplir les cieux, emplir la terre entière!
• Puisses-tu vaincre les Turnèbe et les Vascosan, surpasser
« les Estienne et les Manuce! »
(I)
Ad DanieUm Elxeviriunif bibliopolam Amstelodamensetn :
Ecquidnam video ? O Dei Deaeque !
Nostros scilicet Elzevirianis
Excusos video typis libellos.
0 typos nitidos & élégantes !
0 comptum & lepidum novum volumen !
Atro literulae picem colore ,
Et candore nives papyrus sequat.
Codex sindone non quotidiana,
Et membrana nîtet novo umbilico.
Pulget pagina cuncta purpurisso,
Et sunt omnia pumice expolita.
Tam comptum & lepidum novum volu-
[men
Invitos trahit & tenet legentes;
Et, quas non habuere, dant habere
Typi versiculis amoenitates.
Sic nuptae, invida Fata quos negarunt,
Ornatrix tribuit novos lepores.
At , ô dulce decus meum , Elzbviri ,
Prsestantissime quot fuere, quot sunt,
Typorum pater elegantioruro ,
Ecquid, die mihi, die, venuste noster,
Hoc pro munere muneris reponam ?
Quas possum tibi gratias referre ?
Sic semper lepidos tuos libellos
Facundus probet & requirat orbis.
Sic vestras adeat frequens tabernas
Emptor. sic decus Elzevirianum ,
Doctorum volitans per ora vatum ,
Terras impleat, impleatque cœlum.
Turnebos simul atque Vascosanos ,
Et vincas Stephanos, Manutiosque.
CXXIV LES ÉDITIONS ELZEVIRIENNES.
A répoque où Ménage épanchait ainsi sa verve, Tin-douze
elzevirien avait à peu près triomphé de toutes les résistances^'^
Plusieurs libraires de Paris l'avaient adopté, et les princi-
paux éditeurs hollandais et belges en faisaient couramment
usage. C'était même un honneur très envié et comme une
sorte de consécration pour un livre, d'être reproduit en petit
par les presses néerlandaises. Ménage le savait bien, lui qui
avait payé de ses deniers cette distinction, dont il se mon-
trait si fier.
Bientôt l'engouement s'en mêla. Le siècle n'était pas
encore révolu, que l'on citait déjà tel amateur uniquement
dominé par la passion de ces petits volumes. En i6gg, l'abbé
de Villiers, dans ses Entretiens sur les contes de fées j faisait dire
à l'un de ses interlocuteurs : « Vous savez combien, depuis
quelque temps, les impressions des Elzevier sont recher-
chées; cela est venu jusqu'en province, et j'y connois un
homme qui se refuse les choses les plus nécessaires pour
amasser, dans une bibliothèque assez dénuée d'autres livres,
tout autant de petits elzevirs qu'il en peut trouver; il se
console de mourir de faim pour avoir le plaisir de dire : j'ai
dix exemplaires de chacun, et je les ai tous avec des lettres
rouges, et ils sont du bon temps^'^ »
Faut-il ajouter que depuis lors la passion des bibliophiles
pour les elzeviers ne s'est plus refroidie ? Sans doute elle a
varié plus d'une fois dans ses préférences. Des séries entières
<0 Parmi ceux qui font exception et qui continuent à maugréer, on est assez
surpris de rencontrer Nicolas Heinsius, Tami de Daniel Elzevier. Voir sa lettre
à M. Thévenot (19 août 1679), à propos du Virgile de 1676 : « ... Mon édition perd
de son prix aux yeux de bien des gens, qui n'admettent pas que le Prince des
poëtes soit renfermé en un cadre si exigu. J'ai dû subira contre-cœur les exigences
du typographe. Vous reconnaîtrez là, avec votre équité habituelle, la maladie
invétérée de nos libraires, qui ne courent qu'à l'argent et n'ont aucun souci de la
dignité des lettres. Ma faute d'ailleurs, si tant est que je sois en faute, n'est pas
irrémissible; les juges éclairés n'ignorent point que l'antiquité n'a pas improuvé
l'artiste qui avait entrepris de renfermer l'Iliade entière dans une coquille de
noix. • (Burmanni SylL, t. V, p. 728.) L'ingrat 1 c'est surtout à ce VirgiU, dont il
parle avec un si superbe dédain, qu'il doit d'être cité et tenu en honneur ^n dehors
du cercle restreint des érudits.
(3) Entretiens sur les contes de fées et sur quelques autres ouvrages du temps, Paris,
Collomfaat, 1699, in-i2, p. 263.
L'IN-DOUZE ELZEVIER. CXXV
d'ouvrages, qui pendant longtemps avaient excité la convoi-
tise générale, se sont vues subitement délaissées au profit
d'autres catégories qu'on dédaignait auparavant. De nos
jours surtout le caprice s'est donné pleine carrière. Nous
ignorons s'il existe encore quelque part un amateur disposé
à se laisser mourir de faim pour compléter sa collection.
L'infortuné serait d'autant plus à plaindre que les articles
qui exigeraient de sa part les plus grands sacrifices seraient
souvent les moins beaux, presque toujours les moins inté-
ressants de toute la série.
Il y a longtemps qu'on l'a dit : rien n'est changeant comme
la destinée des livres. Mais, en dépit des fluctuations de la
mode, une place spéciale sera toujours réservée dans la
bibliothèque de l'homme de goût pour quelques spécimens
au moins de ces in-douze elzeviriens qui sont en leur genre
ce que l'art typographique a produit de plus parfait.
LES BIOGRAPHIES.
LOUIS ELZEVIER.
Les registres de recensement de la ville de Leyde font foi
que Louis Elzevier était originaire de Louvain. Et en effet
des recherches faites dans les archives civiles et ecclésiasti-
ques de l'ancienne capitale du Brabant ont confirmé qu'il
existait en cette ville dès le quatorzième siècle une ou
plusieurs familles de ce nom^'^
La date de la naissance de Louis Elzevier nous est
inconnue. En l'absence de tout témoignage direct, nous
serions réduits à ignorer jusqu'aux moindres circonstances
qui ont précédé son arrivée à Leyde, si nous ne possédions
une source d'informations, succincte à la vérité, mais d'une
authenticité indiscutable. Nous voulons parler des actes qui
font connaître le lieu de naissance de ses enfants et l'époque
où ils ont contracté mariage. Ces documents, assez nombreux
pour ne laisser place à aucune lacune importante, et assez
significatifs pour ne point prêter à des interprétations diver-
gentes, peuvent suppléer au silence des biographes. En
(I) Voir un article de M. Edward van Even dans la revue de Etndragt (Gand,
année 1849-50, n<w 19, 20 et 25), et un autre article du même 'dans de Dietsche
Warande, Amsterdam, 1855, pp. 449-53.
CXXVIII LES BIOGRAPHIES,
les éclairant l'un par l'autre, en les mettant en rapport avec
les données fournies par l'histoire politique et religieuse, il
est possible de reconstituer dans ses lignes générales cette
partie de la carrière du fondateur de la dynastie elzevirienne.
Louis Elzevier naquit probablement vers 1540, quelques
années avant l'époque où s'ouvrent les regpistres de naissance
de la ville de Louvain. Fort jeune encore, il dut se fixer à
Anvers. Les deux aînés de ses enfants, Matthieu et Louis,
y sont nés, de 1564 à 1566. Tout ce qu'on sait de leur mère,
c'est qu'elle s'appelait Mayke (Marie) Duverdyn.
Anvers était à cette époque la ville la plus riche de
l'Occident et le principal entrepôt du commerce du monde.
La typographie, comme presque toutes les branches de l'art
et de l'industrie, y était plus florissante qu'en aucune ville
des Pays-Bas. C'est probablement ce qui détermina le choix
du jeune Elzevier, qui déjà sans doute exerçait la profession
de relieur.
Quelques années auparavant, un autre relieur, originaire
de la Touraine, était venu s'établir également à Anvers.
Il s'appelait Christophe Plantin, mais il avait abandonné
de bonne heure son art pour celui d'imprimeur ^'^ Louis
Elzevier n'a pu manquer de se trouver dès l'abord en relation
avec lui. Singulière coïncidence, qui fait se rencontrer dans
la même ville, où ils étaient venu exercer un modeste métier,
les deux hommes dont le nom devait symboliser la gloire de
la typographie néerlandaise !
Au sein de cette intelligente et vaillante population la
réforme avait fait de rapides progrès. Petit à petit Anvers
était devenu un des foyers du protestantisme. A l'époque où
Louis Elzevier vint y demeurer, les deux tiers des habitants
étaient acquis aux idées nouvelles^% et lui-même ne tarda
pas à s'y rallier.
C'était en quelque sorte se mettre hors la loi. Les édits de
(i) Que Plantin ait débuté, lui aussi, à Anvers par être relieur, c'est un point sur
lequel la lumière est faite et qu'on ne peut plus révoquer en doute. Cf. Maatschappij
der Antwerpschc bibliophilen, Bulletijn n^ 4, p. 94.
<2) Mertens en Torfs, Geschiedenis van Antwcrpen, t. IV, pp. 400 et ss.
LOUIS ELZEVIER. CXXIX
Charles-Quint, toujours en vigueur, prohibaient non seulement
Texercice public du culte réformé, mais proscrivaient sous
peine de mort toute réunion privée dans des vues de dévo-
tion, toute lecture de l'Écriture, toute controverse religieuse.
Il est vrai qu'aussi longtemps que le gouvernement fut aux
mains de la duchesse Marguerite de Parme, on n'osa pas
appliquer ces édits dans toute leur rigueur, et la réforme
continua à faire de nombreux prosélytes, surtout dans les
grands centres de population. Mais cette modération relative
ne fut pas de longue durée. En 1567 Philippe II se décida à
envoyer dans les Pays-Bas le terrible duc d'Albe, avec la
mission d'extirper par le fer et par le feu jusqu'aux moindres
germes de l'hérésie.
L'arrivée du nouveau gouverneur à Bruxelles fut le signal
d'une émigration générale des protestants. Des milliers de
familles quittèrent leurs foyers et allèrent chercher à l'étranger
un asile pour y pratiquer librement leurs croyances. Comme
une foule de ses coreligionnaires, Louis Elzevier se retira à
Wesel, petite ville située sur le Rhin, dans le duché de Clèves.
Depuis quelques années déjà, cette localité servait de refuge
aux exilés flamands, qui en 1568 s'y trouvèrent assez nom-
breux pour y tenir un synode. Grâce à sa proximité de la
frontière, elle était devenue un foyer de propagande active;
on y éditait ou réimprimait quantité de livres et opuscules
flamands empreints des nouvelles doctrines. L. Elzevier dut
y trouver d'emblée un emploi conforme à ses aptitudes.
Combien de temps dura son exil? Il est difficile de le
préciser. Son troisième fils, Gilles, est né à Wesel, tandis que
les deux suivants, Josse et Arnout, ont vu le jour à Douai. En
tous cas son retour au pays n'est pas antérieur à l'avènement
de don Louis de Requesens. Le successeur du duc d'Albe
semblait devoir inaugurer une politique d'apaisement. Le
6 juin 1574, il publiait un édit par lequel le roi invitait tous
ses sujets errants et repentants à accepter le pardon qu'il
accordait sans restriction à leurs fautes passées, sous l'unique
condition de rentrer dans le giron de l'Église. La suite des
événements rendit cette dernière clause illusoire. Durant le
XVI
CXXX LES BIOGRAPHIES.
gouvernement de Requesens, l'espèce d'interrègne qui suivit
sa mort, et l'administration de don Juan d'Autriche, les persé-
cutions religieuses subirent un temps d'arrêt, et les protestants
eurent quelques années de répit. Louis Elzevier fut de ceux qui
profitèrent de l'amnistie. Mais au lieu de retourner à Anvers,
où il aurait été tenu pour suspect, il préféra s'établir dans une
autre ville des Pays-Bas, et son choix tomba sur Douai. Il
n'est pas difficile de pénétrer le motif de cette préférence.
Douai était depuis peu en possession d'une université , fondée
en 1562 par le roi Philippe II, pour soustraire la jeunesse
wallonne aux doctrines dangereuses et subversives qu'elle
allait puiser à Genève ou à Paris. Louis Elzevier jugea le
milieu propice à l'exercice de sa profession ^'^ : la même
considération devait le déterminer plus tard à se fixer à
Leyde.
Il séjourna assez longtemps à Douai, car deux au moins
de ses enfants y naquirent. Un moment il put se croire arrivé
au port. L'accord conclu entre les provinces et connu sous le
nom de Pacification de Gand (8 novembre 1576) semblait
devoir mettre un terme aux dissensions civiles et religieuses.
Malheureusement la Flandre française, l'Artois et le Hainaut,
restés attachés à la foi catholique, ne tardèrent pas à se
séparer des provinces confédérées. Un traité conclu le 4 sep-
tembre 1579 entre le gouvernement du roi et les provinces
wallonnes remit celles-ci sous le joug de l'Espagne. Les
protestants et les patriotes furent forcés de s'éloigner, et
L, Elzevier prit la résolution d'aller habiter la Hollande.
Pour un flamand, se fixer en Hollande n'était pas changer
de patrie. Le même idiome se parlait des deux côtés du
Moerdyk, et, à quelques nuances près, il y avait identité
presque complète de race, de mœurs et de traditions. Au sur-
plus le divorce politique entre les provinces du nord et celles
du midi n'était pas définitivement consommé. Si les provinces
septentrionales paraissaient à jamais affranchies, leurs sœurs
'>>-Il n*est pas sans intérêt de constater que rimprimerie venait précisément
d*être introduite à Douai par un compatriote de Louis Elzevier, Jean Bogard,
originaire de Louvain.
LOUIS ELZEVIER. CXXXI
du midi n'avaient pas fait encore leur soumission, et nul
ne pouvait prédire avec certitude que les Espagnols sorti-
raient vainqueurs de la lutte dont elles étaient pour lors le
théâtre.
Vers la fin de Tannée 1580, Louis Elzevier arrivait à Leyde
avec sa famille^*^, qui se composait à cette époque de sa
femme, Mayke Duverdyn, de ses cinq fils, Matthieu, Louis,
Gilles, Josse et Arnout, de sa fille Mayke (Marie), de sa belle-
sœur Catherine van Opstal, veuve de Nicolas Elzevier, et de
sa nièce Jeanne, fille de ce dernier'*^
Située au milieu de plaines fertiles, à moins de quatre
lieues au-dessus de La Haye et à une faible distance de la
mer, Leyde était alors la ville la plus industrielle, et après
Amsterdam la plus populeuse de toute la Hollande^^^ Le siège
glorieux qu'elle avait soutenu naguère contre les Espagnols
relevait singulièrement son prestige. Mais ce qui la rehaussait
surtout aux yeux des protestants et la mettait tout à fait
hors de pair, c'était l'université dont Guillaume le Taciturne
venait de la doter pour prix de son héroïque résistance. Grâce
aux éminents professeurs que l'université naissante avait
attirés, et à l'éclat que jetait leur enseignement, la ville de
Leyde était pour la Hollande le principal centre intellectuel,
en attendant qu'elle le devînt pour l'Europe entière.
Louis Elzevier se rencontra à Leyde avec tout un groupe
de coreligionnaires flamands, que les mêmes raisons avaient
forcés à quitter leur pays natal. Nous nous bornerons à citer
(') c Gedaen in de maand september 1581. Rapenborch gaende naer de Hout-
straet; Louys d'Elsevier boeckbinder van Leuven, heeft hier gewoent een jaer,
Mayke zyn wyf, Thys, Gellis, Louys, Joost, Aernt, Mayken, haer beyder kinderen.
Over Pauls Reyniers van Leuven, zyn knecht. » Registre de recensement de la
ville de Leyde. Rammelman Elsevier, Uitkomsteny p. 3.
(^) Jeanne Elzevier épousa en octobre 1600 un ouvrier typographe, Michel
Chimaer, originaire de Vilvorde. Il existe d'elle un testament, daté du 24 août 1613,
dans lequel Louis Elzevier est qualifié de tuteur de ses enfants et d'oncle de
Jeanne, preuve évidente que Nicolas était le frère de Louis.
(3) Jean de Laet dit en parlant de Leyde : « Hsc urbs post Amstelodamum
omnium populosissima est, quippe advenis è Flandria et Artesia Hannoniaque et
Leodiensi agro, aliisque, in immensum aucta : unde et opibus quoque supra
modum crevit. > Belgii Confced. Respublica, Lugd. Bat., Elzev., 1630, p. 67.
CXXXII LES BIOGRAPHIES.
Bonaventure de Smedt (plus connu sous le nom de Vulcanius),
qui fut probablement parrain d'un de ses fils, Janus Drusius,
d'Audenarde, Juste Lipse, Sylvius, l'imprimeur de l'Uni-
versité; un peu plus tard, Chr. Plantin, Simon Stevin, de
Bruges, l'imprimeur Henri van Haestens, de Louvain, Daniel
Heinsius, Baudius, Polyander a Kerckhoven, etc.
Unis par la double confraternité des croyances communes
et de l'exil, ces réfugiés se réconfortaient les uns les autres
et se prêtaient un mutuel appui. Louis Elzevier dut trouver
dès l'abord parmi eux des amis et des protecteurs.
Il n'était pas d'ailleurs dénué de ressources : peu de temps
après son arrivée il avait acquis de ses deniers la maison qu'il
occupait sur le Rapenburg et une autre sise non loin de là
dans la Clockstege.
Le registre de recensement de 1581 désigne Louis Elzevier
comme relieur, et ajoute qu'il avait amené avec lui un aide,
Paul Reyniers, originaire comme lui de Louvain. On peut
inférer de là qu'il exerçait cette profession avant qu'il ne s'éta-
blît à Leyde. Les comptes de l'Université attestent qu'il eut à
relier maintes fois des livres pour le conseil d'administration,
et Ton conserve encore aujourd'hui à la Bibliothèque de Leyde
plusieurs volumes recouverts en vélin par ses soins.
A la profession de relieur il joignit bientôt celle de libraire,
modestement d'abord, comme un nouveau venu, disposant de
modiques capitaux et sans relations sérieuses dans le pays. Il
est probable que dans le principe il se bornait à débiter en
détail aux professeurs et aux étudiants les livres publiés par
ses confrères. La maison qu'il occupait sur le Rapenburg,
presqu'en face de l'Université, était très bien appropriée à
cette destination.
Le 15 septembre 1583 comparaît devant les magistrats
« Loys Delsevier, libraire, et reconnaît devoir à Christophe
Plantin une somme de 1270 florins pour livres à lui fournis;
il a promis de payer la somme susdite par termes, c'est-à-dire
70 florins le dernier octobre prochain, et ensuite 25 florins
par mois, jusqu'à extinction de la dette, stipulant que si le
paiement n'est pas dûment eff'ectué, le susdit Plantin aura
LOUIS ELZEVIER, CXXXIII
droit sur sa maison située au Rapenburg, puis sur sa maison
sise dans la Clockstege, et en général sur tous ses biens''^ »
En cette même année paraît le premier volume où il soit
fait mention de Louis Elzevier en qualité de libraire. C'est
un opuscule de 126 pages, intitulé : /. Drusii Ebraicarum
gucestionum j sive quœstionum ac responsionum libri duoj videlicet
secundus ac tertius (In Academia Lugdunensi, 1583, in-8). Non
pas, comme on Ta avancé trop légèrement, que L. Elzevier
ait entrepris cette publication à ses frais; dans ce cas son
nom eût figuré sur le titre. Il est évident que l'ouvrage se
débitait à l'Université même, in Academia Lugdunensi y sans
doute pour le compte de l'auteur, qui y remplissait la chaire de
langues orientales. Mais un avis inséré à la fin, après l'errata,
spécifie qu'on pouvait se le procurer chez Louis Elzevier, en
face de l'Université : Veneunt Lugduni Batavorum^ apud Ludo-
vicum Elseviriuntf e regione scholœ novœ.
En même temps qu'il cherchait à élargir sa sphère d'acti-
vité, il ne perdait point de vue l'Université, et ne laissait
pas échapper une occasion de s'employer à son service. Nous
en avons la preuve, entre autres, dans une délibération du
conseil académique en date du 27 janvier 1586. Il s'agissait
d'un précieux recueil d'inscriptions antiques, lequel, com-
posé à grand'peine par Martin Smetius aux frais du célèbre
bibliophile Marcus Laurinus, soustrait à ce dernier par des
maraudeurs anglais, puis retrouvé en Angleterre, venait
d'être acquis par l'Université moyennant 300 florins^'^ Le
conseil accorda une gratification de 100 florins à Louis
Elzevier, tant pour l'indemniser de ses débours qu'à titre de
récompense pour avoir mené à bonne fin cette négociation ^3)^
Le zèle dont il avait fait preuve en cette affaire lui valut
bientôt une autre rémunération. Le 30 septembre 1586, les
(1) Voir l'article déjà cité de M. P. A. Tiele dans le Bibliophile belge, t. IV, p. 115.
(2) Voir rhistoire de ce manuscrit dans Siegenbeek, Geschiedenis der Leidsche
Hoogeschool, t. II, p. 3 et ss.; Bayle, Dict. historique , art. Gruierus, i)ote £. Il
a été publié sous ce titre : Mart. Smeiii Inscriptionum antiq. liber : ace, aucia-
rium a J, Lipsio, Lugd. Bat., ex offic. Plantiniana, apud F. Raphelengium, 1588,
in-fol.
<3) Rammelman Elsevier, Uitkomstenf p. z des Bijlagen.
CXXXIV LES BIOGRAPHIES,
curateurs et bourgmestres le nommèrent appariteur (pedellus)
de r Université, aux appointements de 72 florins; le 8 décembre
suivant, il prêta serment en cette qualité entre les mains de
Janus Douza^'^
Environ cinq mois plus tard, Louis Elzevier sollicita auprès
du conseil une nouvelle faveur, à laquelle il attachait d'autant
plus de prix que du succès de sa requête allait dépendre son
avenir et celui des siens. Nous avons parlé du contrat qu'il
avait passé en 1583 avec Chr. Plantin. Il paraît qu'il ne se
trouva pas en état d'y satisfaire. Car le 30 avril 1586 il com-
paraissait de nouveau devant les magistrats, et « déclarait
avoir vendu à l'honorable et célèbre sieur Christophe Plantin,
imprimeur de l'Université, les deux maisons avec leurs dépen-
dances sises sur le Rapenburg et dans la Clockstege, à la
condition que Plantin fît remise au comparant d'une dette
de 836 florins, restant de l'obligation* de 1270 florins précé-
demment contractée <*^ » Comme en vertu de l'acte primitif
cette obligation ne devait être acquittée intégralement que
vers la fi'n de 1587, il avait été convenu par transaction que
L. Elzevier continuerait à occuper sa demeure jusqu'au mois
de mai 1587. C'est dans ces circonstances que, le 24 avril 1587,
il adressa aux curateurs de l'Université la supplique suivante :
« Expose en toute humilité votre obéissant serviteur Louys Elsevier, libraire et
appariteur de T Université de cette ville, que durant six années consécutives il
a fait tout ce qu'il a pu pour demeurer à proximité de l'Université, afin de vendre
et de relier des livres pour la commodité des étudiants. Et comme il est forcé
de déloger au mois de mai prochain de sa boutique située sur le Rapenburg, en face
de l'Université, oi!l il a demeuré depuis plusieurs années, pour se transporter, au
grand détriment de son commerce et de sa prospérité, dans un quartier étranger et
éloigné, en sorte qu'il ne pourra ériger une boutique dans des conditions favorables,
ce qui est pour lui d'une grande importance.
« Pour ces raisons il s'adresse humblement à vous, afin qu'il vous plaise par
faveur spéciale lui octroyer une place auprès de l'Université à proximité de la rue,
pour y construire une boutique, comme vous l'avez accordé à Christophe Plantin
il y a quatre ans(3>, et de telle dimension que vous le jugerez convenableU). •
(<) Rammelman Elsevier, Uitkomsten^ p. 3 et 4 des Bijlagcn,
(a) Le Bibliophile belge, t. IV, p. 115.
(3) Plantin avait obtenu en effet semblable faveur le 25 mai 1583.
(4) Le texte original, en néerlandais, de cette requête, a été publié par M. Ram-
melman Elsevier, Uitkomsten, p. 5 des Bijlagen,
LOUIS ELZEVIER. CXXXV
Le conseil acquiesça à* cette demande; L. Elzevier obtint
le droit d'élever une boutique sur le terrain de l'Académie, à
condition de la raser à la première réquisition. Une résolu-
tion postérieure prouve qu'il l'occupa gratuitement jusqu'au
I' novembre 1595, et ce n'est qu'à partir de cette date qu'un
loyer annuel de 75 florins lui fut imposé^*^ Ainsi érigée sous
les auspices et pour ainsi dire à l'ombre de l'Université, cette
humble échoppe fut le fondement de la fortune des Elzevier
et le berceau de leur gloire.
Toutefois il s'écoulera bien des années avant que les
obstacles soient surmontés et que la maison ait pris son
assiette. Chargé d'une famille nombreuse, et ayant sans doute
à faire face à des obligations contractées lors de son premier
établissement, Louis Elzevier se débattra longtemps encore
dans un état voisin de la gêne. Une pièce retrouvée récemment
montre à quels expédients il était forcé de recourir. Il avait à
payer deux lettres de change, à l'échéance du 15 août 1594;
l'une, de 76 florins 10 sous, souscrite par Jean Moretus,
l'imprimeur d'Anvers, gendre de Plantin ; l'autre, de 60 florins
carolus, souscrite par Gilles Beys, beau-frère de Moretus.
A la date fixée, le porteur des effets, un fondeur de carac-
tères, nommé Thomas de Vechter, se présenta à son domicile
au Rapenburg, accompagné d'un notaire et de deux témoins.
Ici nous laissons la parole au document : « Après bien des
propos décousus, Louis Elzevier finit par s'écrier : « Quand
« bien même j'aurais l'argent là, devant moi, sur la table, je
« ne paierais point; je reconnais avoir accepté et j'accepte
« encore, mais attendez huit ou dix jours, que mon fils Gilles
« soit revenu de Frise, d'où je l'attends d'un moment à
« l'autre. » En présence de cette défaite, le créancier, décidé
à renvoyer les deux lettres à sa charge, protesta qu'il le
rendait responsable de tous les frais, dommages et intérêts.
En foi de quoi fut dressé un acte notarié qui existe encore
dans les archives de la Maison Plantin^^^
Le sens de cette pièce est fort clair et nous dévoile une
<>) Rammelman Elsevier, Uitkotnsten, p. 6 des Bijlagen,
(2^ Nous le reproduisons à la suite de cette biographie.
CXXXVI LES BIOGRAPHIES.
situation très embarrassée. Mais patience, nous touchons au
dénouement de la crise, et la situation ne va pas tarder à
s'éclaircir.
Le 8 août 1594, L. Elsevier se fit recevoir bourgeois (poorter)
de la ville de Leyde, sous la caution de son fils Matthieu, qui
avait rempli cette formalité quelques jours auparavant^'^
Accoutumé qu'il était de transporter ses pénates de ville en
ville, il avait tardé quatorze ans à réclamer le droit de
bourgeoisie.
A partir de ce moment une ère nouvelle s'ouvre pour Louis
Elzevier. La mauvaise fortune qui s'acharnait contre lui
paraît définitivement conjurée : sa nouvelle installation lui a
porté bonheur; désormais ses affaires iront eh se développant
avec une constante progression.
Son fils aîné Matthieu, marié depuis peu, est devenu son
associé. Son second fils, Louis, est allé à La Haye établir une
succursale de la librairie de Leyde. Un autre de ses fils, Josse,
va bientôt s'installer comme libraire à Utrecht.
Jusqu'alors Louis n'avait édité à ses frais qu'un seul livre,
un EutropCy paru en 1592. A partir de 1594 les publications se
succèdent avec une sorte de régularité. L'année suivante
nous voyons apparaître pour la première fois la fameuse
marque de l'Aigle avec le faisceau de sept flèches, qui
pendant vingt-cinq ans sera l'insigne distinctif de la maison.
Comme si la Hollande ne suffisait plus à son activité, il
commence vers la même époque à se montrer l'hôte assidu
des célèbres foires semestrielles de Francfort, qui étaient
alors le grand marché international de la librairie européenne.
Le nom de L. Elzevier figure pour la première fois dans le
catalogue de la foire de 1595, pour un seul ouvrage, en 1597
pour un autre, en 1599 pour trois articles^*^ De l'année 1601
(0 Rammelman Elsevier, Uitkomsten, p. $, note 3. Sa belle-sœur Catherine van
Opstal se fit recevoir le même jour. Louis lui servit de caution. Ibid,, p. 7, note i.
(2) Ceci résulte du dépouillement, fait par M. F. L. Hoffmann de Hambourg, des
catalogues de 1564- 1600, d'après le Codex nundinarius Germania lUeratts bisccularis,
de G. Schwetschke, HalU, 1850, in-fol. Voir le Bulletin du bibliophile bclge^ t. VIII,
pp. 209-219.
LOUIS ELZEVIER. CXXXVII
nous avons un texte formel établissant qu'il se rendait à
Francfort deux fois par an : « Literœ mihi tradentur, écrit Janus
Gruterus à Adrien vander Meer, si commiseris bibliopolœ^ vivo
ElzeviriOy quotannis bis commeanti ad Francofurdenses nun-
dinas^^K » Le catalogue de 1603 (printemps) fait foi qu'à cette
date il occupait une boutique à la foire, en société avec
Georges Willer d'Augsbourg, fils du libraire bien connu qui
avait institué les catalogues des foires ^*\ A partir de cette
année son nom paraît seul sur les listes.
Il fréquentait non moins assidûment le marché de Paris.
En 1602 il demande et obtient l'autorisation de se faire sup-
pléer dans ses fonctions d'appariteur par son fils Matthieu,
parce qu'il a l'intention de voyager en France durant quel-
ques mois^^^ Joseph Scaliger constate, non sans une pointe
d'humeur, qu'il en rapportait d'ordinaire des ouvrages de
droit, le genre de livres qui se débitait le plus couramment
à La Haye^^^ Un curieux passage du Journal de Pierre de
Lestoile, du mois d'août 1609, prouve que les relations de
L. Elzevier à Paris dataient de loin :
c Le jeudi 27s un marchant libraire, hollandois, que je connois dès long-temps,
nommé Elvisier (sic), demeurant à Leyden, m'a apporté les trois bagatelles suivantes
imprimées de nouveau au dit Leyden : Mare liberum, Dominici Baudii carmina
congratulatoria t dicata honori ducis Spinolœ (qui est une pure fadèze), le Tombeau de
ce grand personnage M. de l'Escale.... avec les oraisons très-doctes et élégantes
deHeinsius et Baudius s), en la dernière desquelles qui est de Baudius j'ai remarqué
t') Lettre du 29 novembre 1601, citée par M. Dodt van Flensburg. — Le même
Gruterus écrit à Meursius, le 18 juin 1602, qu'il a rencontré L. Elzevier à Franc-
fort {Meursii opéra, t. XI, col. m).
U) Une division de ce catalogue est consacrée aux Libri Georgii Willeri et
Elxeuirii harum nundinarum.
(3) t L. Elzevier versoekt dat syn soon Matthijs Elzevier, voor eenige maanden
mag stellen in syn plaats, terwyl een reyse sal doen na Vrankryk, het welke hem
is toegestaan. i6oz. » (Soermans, Acad, Regisier, Leiden, 1704, in-8, p. 130.)
^4) « Omnino scito, nihil eorum, quae isthic apud vos excuduntur, aut nunquam, aut
sero nimis ad nos deferri. Nam Elzevirius tantum libros formulariorum, et scriptores
juris Lutetiae convasatos hue perferre solet, quod Hags ejus mercimonii maximum
vulgo incendium est. » J. Scaliger C. Labbaeo, 4 Non. Mart. 1608, Epistola, p. 687.
(5) Le Mare liberum de Grotius, les Orationes duœ in obitum J. Scaligeri de
D. Heinsius et VOratio Junebris I. Scaligeri de Baudius sont trois publications de
L. Elzevier, parues en 1609. L& seconde est ornée de trois planches, figurant les
tombeaux des Scaliger à Vérone. C'est à cette circonstance que Lestoile fait allusion
lorsqu'il parle du Tombeau de M. de l'Escale.
XVII
CXXXVIII LES BIOGRAPHIES.
deux ou trois choses notables qu*il allègue pour la recommandation de sa vie
pieuse et religieuse Devant ceste oraison (qui est aussi de Baudius), il y a le
legs qu'il fait à la bibliothèque publique de Leyden de ses livres ms. grecs,
hébrieus, chaldaïques, syriaques, arabics, éthiopiens, perses et arméniens. Elvis-
sier (sic) m*a dit que MM. de Leyden estiment ce présent 3,000 écus. J*ai donné
audit Elvissier, encore qu'il n'en voulust rien prendre, deux quarts d'escu pour les
susd. livres (<). xxxii sols. ■
Bien d'autres témoignages, qu'il serait superflu de citer,
nous le montrent tantôt à Paris, tantôt à Anvers ou à Louvain,
cherchant partout l'occasion d'étendre sa clientèle, de nouer
des relations avec les savants et les gens de lettres, de trouver
matière à de nouvelles publications.
Aussi ne tarde-t-il pas à recueillir les fruits de sa persévé-
rance et de son zèle. Bon nombre d'éditeurs le mettent dans
leurs intérêts et lui confient la vente d'une partie de leurs
productions. Ici se place une remarque qui n'est pas sans
importance. On a parlé souvent d'une association qui aurait
existé dans le principe entre Paetsius et L. Elzevier. Cette
assertion est dénuée dq fondement. Il est vrai que quelques
ouvrages portent les deux noms réunis. Mais cet unique
argument, loin d'avoir la portée qu'on lui attribue, ne sufiit
même pas à démontrer que ces ouvrages aient été entrepris à
frais communs. Les noms de Paetsius et d'Elzevier figurent
sur certains livres, comme sur d'autres le nom d'Elzevier
associé à ceux de Cloucquius, de Basson, de Balduini, de
Doyema, de Laurentius, de Sassenus, etc. Il y a plus : nous
citerons dans nos Annales plus d'un volume portant alter-
nativement le nom de L. Elzevier ou celui d'un autre éditeur
(ainsi le Lycophron et les Notes sur Théocrite de 1597, le
Meursius de 1598, le Baudius de 1616). L'unique conclusion
à tirer de là, c'est que les libraires hollandais, confiants dans
l'activité de leur confrère, s'en remettaient à lui du soin de
débiter leurs livres à l'étranger, notamment à Francfort.
Nul d'ailleurs n'était plus habile à tirer parti de tout. Il est
vrai qu'il ne se montrait pas toujours scrupuleux sur le choix
(0 Ce passage a été cité par Adry, mais d'une manière incorrecte. M. le
D^ Aug. Scheler a bien voulu le coUationner pour moi sur le manuscrit de la
Bibliothèque nationale, n<^ 10,301 des Ms. Fr., fol. 134 et 135.
LOUIS ELZEVIER. CXXXIX
des moyens. Tel fonds qu'un éditeur, faute de relations suffi-
santes, ne parvenait pas à écouler, était acquis par lui et
remis en vente sous un nouveau titre à son nom. Ce fut le
cas surtout au début, lorsqu'il ne disposait que de ressources
restreintes. Ainsi VArnaldus et le Passerai de 1594, le Boxhom
çt le Montanus de 1595, publiés avec la coopération et pro-
bablement aux frais de Paetsius, reparaissent ensuite avec
un titre au nom de L. Elzevier seul. Tous les artifices dont
on a tant abusé depuis, il les connaît et les pratique avec
succès. Tantôt il donne le change au public en faisant passer
pour nouvelles d'anciennes éditions augmentées de quelques
pages de supplément (par exemple la Chronique de Carion
de 1596) ; tantôt il se contente de substituer de nouveaux titres
aux anciens, pour laisser au volume l'attrait de la nouveauté
lyAristote de 161 1, le Meursius de 1615, etc.); ou bien encore
il improvise des ouvrages nouveaux, au moyen de deux
volumes réunis en un seul (le Cluverius de 161 1, les Tactiques
d'Élien et de Léon de 1613). Partout, en un mot, on reconnaît
l'homme avisé, industrieux, plein d'entregent, le négociant
rompu à toutes les pratiques du métier. Faut-il s'étonner si,
malgré la modestie des débuts, sa maison a fini au bout (de
vingt ans par prendre rang parmi les plus importantes de
Leyde ?
Ce qui à nos yeux l'honore bien plus que son habileté en
affaires, c'est la considération dont il était entouré. Les
savants les plus distingués de l'époque parlent de lui dans les
termes d'une affectueuse familiarité. Janus Gruterus le nomme
• l'excellent Elzevier^'^; » Puteanus, écrivant à D. Heinsius,
lui recommande de ne pas l'oublier « auprès de son ami^'^; »
cette considération, comme nous le verrons, se reportait sur
tous les membres de la famille. N'omettons pas non plus de
mentionner la distinction do^t il fut l'objet de la part de ses
(o t Leonis Tactica recte mihi curavit optimus Elzevirius. • Lettre à Meursius,
datée de Francfort, 14 avril lôiz. Mcursii opcraj t. XI, col. 212.
(2) Lettre datée de Louvain, 10 novembre 1609. E. Puteani ad C. Hugenium
cpistola, Lugd. Bat., 1647, in-12» P* 21 > ^^ une autre lettre, du 25 février 1610,
Ihid.f p. 27.
CXL LES BIOGRAPHIES.
concitoyens, distinction qui, si modeste qu'elle fût, prouve
Testime dont il jouissait. La ville de Leyde, comme les autres
cités néerlandaises, était divisée en quartiers ou voisinages
{gebuurten) , qui avaient chacun son chef {heer) , ses conseillers,
ses coutumes, sa caisse spéciale et ses assemblées régulières.
Louis Elsevier fut élu chef de son quartier. En cette qualité
il a composé un règlement burlesque, pièce peu importante
par elle-même, mais curieuse en ce qu'elle dénote une veine
de gaieté qu'on ne soupçonne guère chez un homme qui avait
traversé de si rudes épreuves^'^ On a coutume de se représen-
ter les protestants du seizième siècle sous des dehors moroses
et presque farouches. Il n'y a qu'à parcourir ce règlement,
écrit en style de Rabelais, pour se convaincre que ces viriles
natures se déridaient à leurs heures, et savaient le secret de
concilier l'austérité des mœurs et des doctrines avec une bon-
homie enjouée et parfois même assez libre.
Louis Elzevier était âgé d'environ soixante-quinze ans,
lorsqu'en 1616 son petit-fils Isaac fit l'acquisition d'une im-
primerie. Ainsi la famille se trouvait en possession, du vivant
même de son chef, de tous les éléments de sa gloire future.
Sans doute rien encore ne faisait présager cette illustration.
L'activité de la maison s'était développée jusque-là dans un
sens purement pratique. Les éditions qu'elle faisait exécuter à
ses frais dans les diverses officines de Leyde, n'avaient rien qui
les distinguât des autres, et ne brillaient pas au point de vue
typographique : il est utile d'en faire la remarque, parce que,
grâce au nom dont elles sont signées, on est porté parfois à
exagérer leur importance. Mais le terrain est préparé. Vienne
un artiste habile, et moins de vingt années suffiront à faire
éclore les chefs-d'œuvre.
Arrivé au terme de sa carrière, L. Elzevier pouvait contem-
pler avec un légitime orgueil le chemin parcouru. L'artisan
obscur, le proscrit du duc d'Albe, avait réussi à force d'énergie
et de persévérance à s'élever à une condition que devaient lui
envier la plupart de ses compagnons d'infortune. Ses affaires
(0 Ce règlement burlesque est réimprimé à la fin de cette notice.
LOUIS ELZEVIER. CXLI
avaient pris une extension considérable; son nom était avan-
tageusement connu sur les principaux marchés de TEurope.
Tous ses enfants étaient établis ; quatre d'entre eux suivaient
la profession de leur père, et étaient en état de se rendre de
mutuels services. Un de ses petits-fils, en acquérant une
imprimerie, venait d'agrandir sa sphère d'activité et de
Taffranchir de toute sujétion. Enfin, chose qui devait aller
au cœur de Thomme qui avait tout sacrifié pour sa foi, la
Hollande, sa patrie d'adoption, était définitivement délivrée
du joug de l'Espagne; en proclamant les Pays-Bas libres et
indépendants, la trêve signée en 1609 avait inauguré une ère
de prospérité et de grandeur sans égales. Certes, l'ancien
banni devait s'applaudir de son sort et trouver que ses vœux
s'étaient réalisés au delà de toute espérance.
Cependant il eut à subir une dernière tribulation, qui, sans
l'atteindre dans ses intérêts, a dû lui être fort pénible. On n'a
pas oublié que L. Elzevier était chargé des fonctions d'appa-
riteur; en 1607 son fils Matthieu lui avait été adjoint comme
collègue. Or, le 11 novembre 1616, le feu prit à l'Université
et réduisit en cendres une partie du bâtiment. L'enquête
démontra que l'incendie était uniquement dû à l'incurie des
appariteurs^*^ En conséquence, la destitution de Louis et de
Matthieu ayant été proposée, les curateurs prononcèrent, le
23 novembre, la démission du dernier; celle de Louis resta en
suspens. Il se peut qu'à l'âge où il était parvenu, l'émotion
causée par cet accident lui ait été funeste et ait contribué à
hâter sa fin. Toujours est-il qu'il mourut moins de trois mois
après cet événement. Les registres de l'église St-Pierre à
Leyde témoignent qu'il y fut inhumé le 4 février 1617, à côté
de sa femme, Mayke Duverdyn, qui l'avait précédé de trois ans
dans la tombe^*^
Louis Elzevier a eu neuf enfants, dont sept fils : Matthieu,
Louis, Gilles, Josse, Arnout, Bonaventure et Adrien. Les
quatre premiers et Bonaventure auront chacun leur notice.
(') Le procès verbal d*enquète a été publié par M. Rammelman Elsevier,
UitkomsUnt p. 7-10 des Bijlagen,
(^) Elle avait été inhumée dans le même temple le 3 décembre 1613.
CXLII LES BIOGRAPHIES.
Le cinquième, Arnout, s'est fait connaître comme peintre
paysagiste. Il naquit, nous l'avons dit, à Douai vers 1577. En
février 1607, ^^ épousa Marie Symons van Swieten, fille du
secrétaire de la chambre des orphelins à Leyde. Sa femme
étant décédée en mars 1626, Arnout contracta quelques mois
plus tard un second mariage avec Christine Everaerts, fille
d'un ministre réformé de La Haye (octobre 1626). On ignore
en quelle année il mourut^'^ Un de ses fils, Louis (né à Leyde
en 161 7, mort à Delft, en novembre 1675), a été peintre,
comme son père^*^
Reste Adrien, le septième fils de Louis Elzevier et de
Mayke Duverdyn. Tout ce qu'on savait jusqu'ici sur son
compte, se réduisait aux deux points suivants : i^ il était né
à Leyde vers 1585, puisque les registres de l'Université, où il
se fit inscrire le 10 février 1599, font mention de lui en ces
termes : A drianus Elsevier^ LeidensiSy annos natus 14; 2° d'un
testament de son père, en date du 16 nov. 1612, il résulte qu'il
ne vivait plus à cette époque. Un hasard heureux nous a mis
en mesure de compléter ces renseignements.
Sur la fin de l'année 1607, une escadre équipée aux frais de
la Compagnie des Indes Orientales, appareillait au Texel,
pour aller combattre la flotte portugaise dans les parages du
Mozambique. Le journal de cette expédition, rédigé par le
vice-amiral Fr. de Wittert, a été mis au jour récemment par
les soins d'un descendant de la famille ^^^ Après une longue
navigation, entrecoupée d'une foule d'incidents, l'escadre
arriva, en avril 1609, ^^x îles Banda, dans les Moluques. Les
directeurs de la Compagnie avaient ordonné de construire un
U) On trouvera une notice plus détaillée sur Arnout Elzevier et son fils Louis
dansChr. Kramm, De Icvens en wcrken der hollandsche en vlaamsche kunstschildcrs,enz.
Amsterdam, 1858, t. II, pp. 422 et ss.
(3) Notre ami M. Henry Havard, en compulsant les registres de Tétat civil de
Delft pour son livre sur les faïenciers hollandais, a retrouvé l'acte de mariage de ce
petit-fils de Louis Elzevier. II est conçu de la sorte :
« Den xiiij january 1645 Louys Elsevier jongman, woonende tôt Leyden, met
Heleena Waelpoth jonge dochter, aent Marctvelt. Getrout den la feb. 1645. »
Cette Helena Waelpoth était la fille d'un libraire de Delft.
(3) Journal de Vamital Wittert, 1607-1610 (publ. par M. le baron Adrien Wittert).
Liège, Gothier, 1875, in-12. Tiré à petit nombre.
/
LOUIS BLZEVIER. CXUII
fort dans Tune des îles, Banda Neira. On convint d'une
entrevue avec les insulaires. L'amiral s'y rendit avec une
forte escorte, mais ne trouva personne. « Après y avoir été
assez longtems ils envoièrent dans la petite ville Adrien
Elsevier, qui, ayant fait un long séjour à Johor, savoit la
langue malaise. » Les habitants prièrent l'amiral de congé-
dier ses troupes; mais à peine y eut-il consenti qu'ils tom-
bèrent sur lui à l'improviste et le massacrèrent ainsi que sa
suite. Les soldats étant accourus au bruit « trouvèrent leur
amiral sans tête et percé de vingt coups. J. van Groenewegen
et oit dans le même état, aussi bien que J. de Bruin et
A. Elsevier, y en aiant jusqu'à trente de massacrez. »
Cet Adrien Elsevier est -il bien celui dont nous nous occu-
pons? En présence d'une si parfaite conformité de noms,
prénoms et dates, il n'y a pas moyen de conserver le moindre
doute. On peut donc admettre comme établi qu'Adrien, ses
études terminées, entra au service de la Compagnie des Indes,
qui venait précisément de se fonder par octroi des Etats-
Généraux du 20 mars 1602. Envoyé dans un des comptoirs
de la Compagnie (à Johor, suivant le Journal)^ il dut à son
instruction et à ses aptitudes spéciales d'être chargé de
l'emploi d'interprète. Ce fut en s'acquittant de ces fonctions
qu'il trouva la mort, le 22 mai 1609.
Son frère Gilles et plusieurs autres membres de la famille
entrèrent après lui au service de la Compagnie des Indes.
Tout porte à croire qu'ils y obtinrent un avancement rapide :
c'était bien le moins en effet qu'on leur tînt compte de la fin
tragique de leur parent. En ce sens l'on peut dire que la mort
prématurée du dernier fils de Louis Elzevier n'a pas été
perdue pour les siens.
CXLIV LES BIOGRAPHIES.
LOUIS ELZEVIER A ANVERS, EN 1565.
(Voir p. cxxviii.)
La notice qui précède était imprimée en partie lorsque j'ai reçu
communication de détails inédits sur le séjour de Louis Elsevier à
Anvers. On conserve dans les archives du Musée Plantin un registre
in-folio, intitulé : Livre des ouvriers besongnants pour le faict de Vimpri^
merie (depuis 1563). En compulsant ce volume, entièrement écrit de
la main de Plantin, M. Max Rooses, l'actif et obligeant conservateur
du musée, a constaté que dans le cours de l'année 1565 la maison a
commandé à Louis Elzevier divers travaux de son métier. Au f** 100 v**,
sous la rubrique Ouvriers divers, on lit :
21 janvier, Loys Helsevire pour 53 rames cueillies et collationnées fl. i- 6 '/a
29 janvier, Louis Helsevire pour 69 rames es Secrets et Bpist. Cicp) etc. 1-14 1/2
23 février, à Louis Helsevire pour 9 jours 2
4 mars, à Louis Helsevire pour 6 jours, à 4 7a pour jour i- 7
II avril, pour avoir aidé à paquer la Bible 8» 0-3
Cette intéressante découverte prouve la réalité des rapports que
nous présumions avoir existé dès cette époque entre Louis Elzevier
et le célèbre imprimeur anversois.
Il est établi parle même registre que Plantin a eu, de 1565 à 1588,
au nombre de ses ouvriers typographes un certain Hans van Leuven
(Jean de Louvain) dit Helsevier. Tout porte à croire que ce Jean
Elzevier est le père de notre Louis ; en quittant Louvain, il aurait
emmené avec lui son fils, qui avait embrassé la profession de relieur,
et ce serait à sa considération que Plantin aurait confié à Louis les
travaux dont il est question ci-dessus.
ACTE CONSTATANT UN REFUS DE PAIEMENT DE LOUIS ELZEVIER,
EN 1594.
(Voir p. cxxxv.)
Upten vyflfden Augusti a° xv® vyerentnegentich heb le Notaris
publyck by den hove van Hollandt geadmitteert, binnen Leyden resi-
derende metten twee ondergeschreven getuygen mij selven, met en ten
versoucke van Thomas de Vechter lettergieter laeten vinden aen
Loys Elsevijer, den welcken die voors. de Vechtere maende betaelinge
van twee distincte wisselbriefgens, deen inhoudende sessentzeventich
tO C'est-à-dire les Secrets d^ Alexis Piemontoys et les Epistola Ciuronis,
LOUIS BLZEVIER. CXLV
gulden X Rt. van Jan Morentorff, en dander tsestich car. guldens van
Gillîs Beyts, hem met een aflfvragende off hy die nyet entrent vyflF
weeke geleden heeft geaccepteert, antwoorde de voors. Elsevijer
seggende, nae vêle ongebonden woorden, al had ic tgelt daer opte
taeflfel liggen wil ict u persoons nijet hetaelen, ic bekense geaccepteert
te hebben en ic accepteerse noch, dan be3rt acht oft thyen dagen tôt
dat Gillîs myn soon vuyt Vrieslandt gecomen sal syn, dien ick aile
dage verwachte. Tegens welck dilaye ende weygeringe die voors.
de Vechtere protesteerde van allen costen, schaeden ende interesten.
Van meeninge synde de zelve wisselbrieven tzynen laste te rugge te
seynden.
Gedaen aldus binnen Leyden op Rapenburch in den winckele van
den voors. Elsevyer, in presentie van Hans Wouters en Jacques de
lettergieter als gelooflfel. getuygen hyertoe versocht en gebeden.
In veritatis testimonium.
L. V. Oudevliet Nrs.
(Archives de la Maison Plantin, à Anvers.) 94.
BURLESQUE BUURWETTEN TE LEYDEN, VAN LOD. ELZEVIER.
(Voir p. CXL.)
Le RègUment burlesque dont il est parlé dans la notice précédente, a été imprimé
pour la première fois dans la Mnemosynei^), et renferme une série de prescriptions
relatives aux repas de la communauté. C'est peu de chose que ce document, mais
en tant qu'il témoigne de la tournure d'esprit de l'auteur, il mérite d'être conservé.
La ville de Leyde était divisée en soixante-dix-sept quartiers, décorés pour la
plupart de pompeuses dénominations. Le « Royaume de 's Oravensteyn » dont
Louis Elzevier était quartenier, correspond au dix-neuvième quartier de la liste de
Orlers.
Sur cette curieuse institution des Buurien, on peut consulter, outre l'auteur que
nous venons de citer : S. van Leewen, Korte besgryving van Leyden, Leyden, 1672,
in-12, p. III, Le Francq de Berkhey, Hist, van Holland, t. III, pp. 1043-45, Henry
Havard, La Terre des gueux, Paris, 1879, in- 18, pp. 360-368.
Louwys Elsevyr, bider gratie Godts Heer van 't nieuwe Rijck van
's Gravensteyn, Dominateur ende besitter van d'oostzijde van Rapen-
burch, de zuyt-zyde van de Houtstraet, ende de west-zyde van
St. Pieters Kerchoflf, met de Clocsteegh, Marcgrave van den Acker-
grafty en Vrijheer van stadts timmerwerff, etc.
Doen condt ende kenlijck aile den genen die dese brieven sullen
sien oft hooren lesen, hoe dat wij voor ons ende onse nacomelingen,
<*) Mnemosyne. Mengelingen voor wâtenschappen en fraaije letteren, verzameld door
H. W.enB. F. Tydeman. Dordrecht, 1825, t. XV, p. 248.
XVIII
CXLVI I^ES BIOGRAPHIES.
met onse Raden, ende onse gemeen ondersaten, een overdrach
gemaeckt hebben, om onze voorsz. Landen van waerden ende in eeren
te houden, willen hebben, ende ghebieden wel expresselicken, dat
niemant wie hij zij hem en comme te mîsgrijpen, teghens den Heer,
sijne landen en ordinantien , op pêne van ghestraft te worden na den
Heere ende sijne Raden sullen bevinden te behooren.
Eerst dat yegelick van de ghebuyren, soo wel man als vrou, hem
des smiddachs voor twaalf uren zal laten vinden ter geordonneerde
plaetse, om te gaen eeten, ende zoo wie voor 't laeste slach van
twaelfven opte camer niet en îs deselve zal verbeuren vier stuivers.
2
Men zal des avonts scheyden ten zeven uren precys, ende indien
yemant van de ghebuyren, 't ware man ofte vrou, naar dat de clocke
zeven geslagen was op te camer mocht werden bevonden deselve sal
verbeuren ses stuyvers.
3'
Indien yemants kint ofte kinderen in de voorsz. vergaderinghe
quamen, zullen d'ouders van dien te boete betalen van elck kint, drîe
stuyvers, soo dickmaels 't selve sal mogen gebeuren, des hier van
exemt sullen zijn de zuyghende kinderen.
4
Ghelijck oock elck eenen sîjn hont sal moeten thuys houden, ende
soo yemants hont op te camer in de vergaderinghe aldaar mocht
werden gevonden, sal verbeuren telken drie stuyvers.
5
Soo yemant in deselve vergaderinghe onbehoorlick mocht storten
ofte pieyngen, deselve sal daer van moeten boeten ter discretie van
den Heer ende die van zijnen Raede.
6
Sal mede d'een d'ander tôt geen drinken moghen tergen ofte drin-
ghen, op pêne van daar over te zullen moeten boeten ter discretie als
vooren, zulcx dat yegelick vrij sal staen niet meer te drincken dan
't hem lust ende belieft.
7
Aile welçke voorsz. boeten sullen dadelicken moeten betaelt worden
in handen van den trésorier tôt behoeff van den armen.
LOUIS ELZEVIER. CXLVIl
8
Ende dit ailes onvermindert ende sonder prseiuditie van d'ordon-
nantie bîj mijne E. Heeren van den Gerechte deser stede op te
ghebuyrten ghemaect, die in haar geheel blijft.
Eyndelicken soo wie in de vergaderinghe questie maeckt met
wercken, woorden, ofte den name Gods ydelicken ghebruyckt, sal
telken verbeuren thien stuyvers.
MATTHIEU ELZEVIER,
PREMIER FILS DE LOUIS.
Matthieu (Mathias ou Mathys) Elzevier est Taîné des neuf
enfants de Louis Elzevier et de Mayke Duverdyn. L'acte de
son second mariage constate qu'il est né à Anvers. En 1580,
il vint avec ses parents habiter Leyde; en 1591, il y contracta
mariage avec Barbara Lopes.
Les Lopes étaient, comme les Elzevier, originaires de
Louvain. Les troubles religieux les avaient forcés de s'expa-
trier. Le chef de la famille, Honesto Lopes, était venu s'établir
à Leyde en 1579 avec sa femme et ses trois enfants; il y
exerçait la profession à^hosebreider^ fabricant de chausses ou
bonnetier; après le mariage de sa fille, il se fit recevoir
bourgeois ou poortety et prêta serment en cette qualité le
19 décembre 1591*'^
Dans l'acte de mariage, enregistré le g janvier 1591,
(0 Une branche de la famille des Lopes s^était Rxée à Anvers. Cela résulte des
deux passages suivants des lettres adressées à Meursius par le P. André Schott :
c Quia vecturam possum solvere, si nautis committes inscripta fasci mercede
lationis, vel manu Lopesii adfinis Elzeviriorum in nostra vicinia. i Lettre datée
d'Anvers, 24 août 1620. — « Tuas litteras mitte Lopesio cognato Elzeviriorum^ sic
mihi reddentur secure. » (Cf. Mcursii opéra, t. XI, c. 361 et 366.)
Au nombre des libraires de Leyde contemporains des Elzevier figurent un David
Lopez de Haro et son fils Félix Lopez de Haro. Sont-ce des parents d'Honesto
Lopes, le beau-père de Matthieu Elzevier? C'est probable, mais non tout à fait
sûr. De ce côté du moins le lien qui rattachait, dit-on, David Lopez aux Elzevier
est à peine perceptible. Il est vrai que, s'il faut ajouter foi à la table généalogique
des Waesberghe dont il a été question plus haut (page cv, note i), le libraire David
Lopez de Haro, en épousant Elisabeth van Waesberghe, serait devenu le beau-frère
d'Abraham et l'oncle par alliance de Jean Elzevier.
Quoi qu'il en soit, les bibliographes n'en sont pas moins dans leur tort lorsqu'ils
se fondent sur cette parenté pour attribuer aux Elzevier les plus médiocres publi-
cations des Lopez.
MATTHIEU ELZEVIER. CXUX
Matthieu Elzevier est qualifié libraire, ce qui prouve que dès
lors il assistait son père dans la gestion de ses affaires.
Le 5 août 1594, trois jours avant Louis Elzevier, Matthieu
obtint le droit de bourgeoisie à Leyde, sur le témoignage de
Honesto Lopes son beau -père, qui se constitua caution.
Les fonctions d'appariteur de l'Université étant devenues
vacantes, vers la fin de 1607, par le décès du titulaire,
Augustin Waersegger, Matthieu se mit sur les rangs. Il eut
rhonneur d'être chaudement patronné par l'illustre Scaliger.
Voici en quels termes celui-ci recommanda son protégé à
Corn, vander Myle, curateur de l'Université :
« Beaucoup de gens sollicitent la place d^Augustin, Tappariteur, qui vient de
décéder, et assurément l'affaire presse. C'est à vous qu'il appartient non seulement
de décerner cet emploi, mais encore de voir à qui il convient de le décerner. Ceux
qui se présentent ou sont présentés par d'autres n'ont rien de ce qu'il faut pour le
remplir dignement. Car il importe d'avoir quelque usage des langues, à cause des
étrangers qui fréquentent l'Université, et de réunir plusieurs autres conditions que
vous connaissez mieux que moi. Pour ma part, je doute qu'il y ait quelqu'un qui
soit plus propre à ces fonctions ni plus digne de les obtenir que Matthieu Elzevier.
Il s'en acquittait déjà avec son père du vivant même d'Augustin, de sorte qu'il
peut pour ainsi dire alléguer la possession; en outre il sait plusieurs langues, et il
est désigné par le vœu de tous. Ce qui est plus essentiel, il mérite par sa probité
qu'on vienne en aide à sa position précaire, qu'on le mette à même de pourvoir au
sort de sa famille et de se rendre honorablement utile à l'Université. Je le recom-
mande à votre bienveillance, espérant que nous n'aurons pas à regretter, lui de
s'être adressé en vain à moi, et moi-même d'avoir eu tort de compter sur vous.
Leîde, le 8 septembre 1607(1). »
Matthieu Elzevier fut nommé le 13 novembre et prêta ser-
ment le lendemain^*^ Révoqué en 1616, pour avoir causé par
son imprudence l'incendie qui réduisit en cendres une partie
de l'Université, il fut réintégré dans ses fonctions l'année
suivante, après la mort de son père. Il les conserva tant
qu'il vécut; en 1636 il obtint, en considération de son grand
âge, de se faire assister par son gendre, Pierre Caron.
Après la mort de Louis Elzevier, Matthieu s'associa avec
le cadet de ses frères pour exploiter la librairie de Leyde.
Les noms de Matthieu et Bonaventure Elzevier ne figurent
i^f Jfosephi Scaligeri Epislola, Lugd. Bat., BIzev., i627,.in-8, p. 715.
(2) Kammelman Elsevier, UiikomsUn, p. lo, note 4.
CL LES BIOGRAPHIES.
cependant que sur deux ouvrages, parus en 1618, la Castra-
métation de Simon Stevin et la Nouvelle manière de fortifica-
tion par escluses du même. Toutes leurs autres publications
sont signées : Ex officina Elzeviriana.
Par acte passé le 3 septembre 1622, Matthieu céda sa part
dans Tassociation à son fils aîné Abraham. Cette transaction
fut conclue pour la somme de 11,217 florins, dont 4217 florins
payables comptant, et 7000 florins par termes annuels de
1200 florins ^'^
Matthieu, ayant perdu sa femme en 1624, se remaria
encore deux fois : le 10 novembre 1624, ^vec Marie Ludolph
van Ceulen, à Delft, laquelle mourut en mars 1626; et le
7 juillet 1626, avec Elisabeth Jans, qui décéda en juillet 1639.
Lui-même mourut à Leyde, le 6 décembre 1640, et fut
inhumé le 10 décembre en Téglise Saint-Pierre. Si Ton admet
qu'il contracta son premier mariage à vingt-cinq ans, il serait
né en 1565 et aurait atteint Tâge de soixante-quinze ans.
De son union avec Barbara Lopes naquirent cinq enfants,
dont trois fils, Abraham, Isaac et Jacob, sur lesquels nous
aurons à revenir.
(0 Renseignement communiqué par M. Rammelman Elsevier à M. Pieteni.
LOUIS ELZEVIER,
DEUXIÈME FILS DE LOUIS.
Dans le registre de recensement de 1581, Louis Eljzevier
est nommé le troisième des six enfants qui avaient accom-
pagné leur père à Leyde^'^ Toutefois, comme il est établi par
Tacte de son mariage qu'il est né à Anvers, on doit supposer
qu'il est l'aîné de Gilles, lequel a vu le jour à Wesel; et en
effet Louis est cité le second dans le testament de son père,
ainsi que dans l'acte de partage de ses biens en 1618.
La date de sa naissance nous est inconnue. Si la conjec-
ture qui fait naître son frère Matthieu vers 1565 est fondée,
on peut admettre que lui-même naquit en 1566.
Louis Elzevier se maria à Leyde, le 13 juillet 1590, avec
Wilhelmine, fille de Corneille van Leiden. Immédiatement
après son mariage il alla se fixer à La Haye : la preuve en
est que son fils y est né en 1591. Louis fonda dans cette ville
une librairie; il loua à cet effet une boutique dans une des
salles du palais des États, appelée communément la Salle
{de Groote Zaal ou de Zaal). Une plaquette parue en 1594
(n° 949), et qui n'avait pas été signalée jusqu'ici, est la
première production où son nom figure.
En 1598 nous le retrouvons à Leyde, remplissant durant
trois mois les fonctions d'appariteur à la place du collègue
de son père, P. Bailly, provisoirement suspendu^*^ Mais dès
Tannée suivante il était de retour à La Haye^^^ et il y resta
fixé jusqu'à la fin de sa vie. On cite une lettre de Paul Merula,
du 5 mai 1601, dans laquelle celui-ci raconte qu'ayant été
(0 Voir ci-dessus, p. cxxxi, note i.
(^' Rammelman Elsevier, Uitkomstetiy p. 12 des Bijlagen,
^3) Ibid., p. 15, note 4.
CLII LES BIOGRAPHIES.
chargé par le conseil académique d'une mission auprès
des États de Hollande, conjointement avec son collègue
Fr. Junius, il rencontra dans le palais des États Louis
Elzevier, fils de Tappariteur, « incidi in filium pedelli nostri^
Ludovicum Elzevirium^^K »
La librairie de La Haye paraît avoir été surtout une suc-
cursale de celle de Leyde. Le nombre des publications que
Louis Elzevier a fait paraître pour son compte personnel et
auxquelles il a mis son nom, est fort restreint. Outre celle
que nous venons de citer, nous n'en connaissons que six
autres, savoir : la Repentance de Jean Haren^ en français et
en néerlandais (1610), et les Arrêts prononcés contre Olden-
barneveld, Grotius, Ledenberg et Hoogerbeets (1619). Ce
sont, comme on voit, toutes pièces de circonstance, qui ont
nécessité peu de frais.
Une lettre du 10 juin 1620, adressée à Meursius^*\ démontre
que Louis Elzevier vivait encore à cette date. Mais comme
les registres de l'église St- Pierre à Leyde font foi que
Jacob Elzevier est allé s'établir libraire à La Haye au mois
d'octobre 1621, on a lieu de présumer que Louis est décédé
vers cette époque^^^
De son mariage avec Wilhelmine van Leiden sont issus
deux enfants : Corneille ^*\ qui mourut sans postérité en i6ig,
et Marguerite, laquelle en 1662 habitait encore La Haye,
étant veuve d'un nommé Jacob van Egum.
(0 J. J. Dodt van Flensburg, Over de Elzevier'Sj Lodewijk, den vader^ en Lodewijk^
den zoon, en Joost Elzevier, Utrecht, 1841, p. 10.
(«I « Ludovicus Elzevirius nondum solvit quod débet propter libres in publica
auctione emptos ex bibliotheca p. m. D. Huismanni, quseso, de eo moneas, ne
cogantur tutores extrema tentare. » Groningse, iv Eid. lunii 1620 (Meursii opéra,
t. XI, col. 359).
13) Rammelman Elsevier, Uitkomsten^ p. 27, note 2.
U) Inscrit le 12 mai 1608 comme étudiant en philosophie à Leyde : t Cornélius
Elsevier, Hagiensis, natus annos 17. »
GILLES ELZEVIER,
TROISIÈME FILS DE LOUIS.
Gilles (Gillis ou iEgidius), le troisième fils de Louis
Elzevier, est né à Wesel, entre 1567 et 1574. A peine est-on
fondé à le classer parmi les membres de la famille qui ont
exercé la profession de libraire. Son nom ne figure que sur
un seul ouvrage, la Navigatio ac itineraritim loh. Hug. Linsco-
tani, parue à La Haye en 1599. Encore faut-il ajouter que ce
volume, imprimé par Albert Hendricksz, aux frais de Tauteur
et de Comelis Claesz., se trouvait simplement en dépôt dans
la boutique tenue par Gilles Elzevier.
La tenait-il en son nom propre? Il est permis d'en douter.
La librairie de La Haye avait été fondée en 1590 par son
frère Louis Elzevier. Nous avons vu dans la notice précé-
dente qu'en 1598 celui-ci fut appelé à Leyde, pour suppléer
le collègue de son père dans les fonctions d'appariteur de
rUniversité. Tout porte à croire que par suite d'arrangements
de famille, Gilles aura remplacé provisoirement son frère à
La Haye, et que ce fut durant cet intervalle que parut la
relation de Linschoten. La date du volume ne contredit
point cette hypothèse, car rien n'empêche de supposer que,
suivant une pratique déjà très fréquente, l'ouvrage ait été
postdaté. Quoi qu'il en soit, il est établi que Louis Elzevier
reprit en cette même année 1599 la direction de son établis-
sement, et que depuis lors Gilles est demeuré complètement
étranger au commerce de la librairie.
Il avait épousé, le 4 février 1597, Anneke Hartshals, de
Louvain, qui lui donna deux filles et mourut le 10 août 1599.
Moins d'un an après le décès de sa femme, il contracta un
XFX
CLIV LES BIOGRAPHIES.
second mariage à Leyde avec Francina Hendriks, veuve
d'Etienne Bellaert.
Gilles continua à résider à Leyde, en qualité de négociant,
et plus tard comme régent de la Compagnie des Indes Orien-
tales pour le comptoir de cette ville. En 1620, on le trouve
associé avec son beau-fils Pierre van Vyven, marchand de
vins. Il mourut à Leyde en 165 1, et fut inhumé le i' juillet
dans réglise Saint-Pierre.
JOSSE ELZEVIER,
QUATRIÈME FILS DE LOUIS.
Le quatrième fils de Louis Elzevier, Josse Qoost), naquit à
Douai en 1575 ou 1576. Le 14 février 1590, il se fit inscrire
comme étudiant en lettres à TUniversité de Leyde ; c'est par
là que nous sommes instruits de son lieu de naissance : Justus
Elsevirim Duacensis.
On a cru longtemps que ce fils de Louis n'avait pas suivi
la même carrière que son père. Le contraire est démontré
aujourd'hui. Il n'existe, il est vrai, aucun livre qui porte son
nom, mais les extraits suivants des comptes communaux
d'Utrecht témoignent qu'il exerçait en cette ville la profession
de libraire :
1603-1604. Item [payé] à Josse Elzevier, libraire, bourgeois de cette ville, en
paiement de divers livres et Opcra qu*il a fournis aux inspecteurs pour la biblio-
thèque de la ville, 128 L. 14 se.
1604-1605. Item, à Josse £lzevier, libraire, pour les Opera Stneca à lui achetés
par les commissaires et scholarques de cette ville, à Tusage d'icelle, 10 L. 10 se.
1606- 1607. Item, à Josse Elzevier, pour les Opera Bellarmini à lui achetés et
déposés à la bibliothèque St-Jean, 5 L. 6 sc.(')
Josse avait épousé, en août 1598, Marguerite vander Woert
d'Utrecht. Il obtint le droit de bourgeoisie le 30 sep-
tembre i6oo^'^ La maison qu'il habitait portait pour enseigne
rOie rouge {de Roye Gans) .
On ignore à quelle époque il mourut (en 1617, dit M. de
Reume, nous ne savons sur quel fondement). Sa veuve lui
survécut jusqu'au 12 janvier 1657^3)^
<») Voy. Archicf voor kerkelijke en wereldsche gcschiedenissen, inxond. van Utrecht,
uitgeg,doorJ. J. Dodt van Flensburg. Utrecht, 1838-48, in-4, t. III, p. 274-5; et la
brochure du même, citée ci-dessus, p. clii, note i.
**> Kammelman Elsevier, Uitkomsten, p. i6.
^3) Ibid., p. 17.
CLVI LES BIOGRAPHIES.
De son mariage sont issus quatre enfants : Louis, Pierre,
Barbe et Marie. L'aîné, Louis, fut le fondateur de la maison
eizevirienne d'Amsterdam. Pierre, le second, fut le père de
Pierre Elzevier, que nous trouverons plus tard établi à Utrecht
en qualité de libraire.
Barbe épousa, le 19 février 1632, un marchand drapier,
Frédéric Beerninck, et mourut le 25 juin 1638, après lui avoir
donné deux fils Quste et Frédéric) et deux filles, savoir :
Wilhelmine, qui épousa en 1654 Jean de Bruyn, professeur
à l'Université d'Utrecht, et Anna, qui en 1655 devint la
femme de Daniel Elzevier.
Enfin Marie épousa, le 6 avril 1656, André Hellerus, et
mourut veuve et sans enfants, le 18 octobre 1680.
ISAAC ELZEVIER,
DEUXIÈME FILS DE MATTHIEU
Dans Tordre généalogique la biographie d'Isaac Elzevier
devrait venir à la suite de celles de Bonaventure et d'Abraham.
Mais comme, après le décès du fondateur de la maison, Isaac
se trouve être le plus en vue des Elzevier, et que son oncle et
son frère aîné n'entrent en scène qu'au moment où lui-même
se retire, nous avons préféré intervertir la série, et présenter
les faits dans leur succession normale et régulière.
Isaac Elzevier, deuxième fils de Matthieu, est né à Leyde,
le II mars 1596. Nous ne savons rien de ce qui le concerne
avant l'époque de son mariage. Le 14 février 1616, il épouse
la belle-sœur de son oncle Arnout, Jacquemine Symons van
Swieten, une orpheline, dont le père avait été ingénieur à
Woerden, puis secrétaire de la chambre des orphelins à
Lreyde. Dans l'acte de mariage il prend la qualification
d'imprimeur, ce qui ne prouve nullement qu'il exerçât cette
profession pour son compte personnel. En effet, ce ne fut
qu'après son mariage, et sans doute au moyen de la dot, —
car nous savons que son père était peu favorisé du côté de la
fortune, — qu'il fit l'acquisition d'une imprimerie, la première
que les Elzevier aient possédée. Ses premières productions
datent de 161 7; elles ont été exécutées aux frais de son grand-
père Louis Elzevier et portent l'adresse de ce dernier.
Louis mourut en cette même année, et les affaires de la
maison passèrent aux mains de Matthieu et de Bonaventure,
puis entre celles de Bonaventure et d'Abraham. Comme on le
présume, Isaac continua à travailler pour ses parents, qui
l'employèrent de préférence à tout autre imprimeur. Mais ils
ne furent pas les seuls ; car nos catalogues témoignent que deux
CLVIII LES BIOGRAPHIES.
autres libraires, Henri Laurentius de Leyde et Henri Hondius
d'Amsterdam, se servaient habituellement de ses presses.
Ici se présente un petit problème. Parmi les volumes qu'il
a exécutés, il en est un assez bon nombre dont le titre porte
cette simple mention : Lugduni Batavorum, aptcd Isaacum
Elzeviriumy ou bien typis Is. Elzevirii. C'est le cas pour la
plupart des pièces de circonstance, poésies nuptiales, dis-
cours académiques, etc., où toute autre indication eût été
superflue; mais c'est aussi le cas pour certains ouvrages
d'intérêt général et qui n'étaient nullement inspirés par les
conjonctures du moment. Suivant nous, les livres portant
cette unique adresse sont ceux dont l'auteur s'était réservé la
publication, soit qu'il y eût avantage pour lui à se passer de
l'intermédiaire du libraire (ainsi des livres qui se débitaient
directement aux étudiants), soit qu'on n'eût pas trouvé d'édi-
teur disposé à faire les frais de l'impression. Ce serait pour
cette raison que les moins importantes publications du fécond
Meursius auraient paru sous le nom d'Isaac, sauf à être pour-
vues de nouveaux titres dès qu'il se présentait un éditeur^'\
En tous cas nous ne croyons pas qu'on puisse induire de là
qu'Isaac joignît la profession de libraire à celle d'impri-
meur^^-. Aucun document ne vient à l'appui de cette hypo-
thèse. Selon toute apparence, comme il était seul à diriger sa
typographie, il ne devait avoir ni le loisir ni le goût de susciter
à son père ou à son frère aîné une concurrence fâcheuse pour
eux et peu profitable pour lui-même.
Le g février 1620, Isaac fut nommé imprimeur juré de
l'Université de Leyde, en remplacement de Jean Paedts.
Nous avons fait connaître dans un précédent chapitre^'^ les
clauses et conditions qui lui furent imposées, et les avan-
tages qui résultèrent pour lui de sa nomination. Il suffira de
rappeler ici que dès l'année suivante il obtint, moyennant une
(I) Voir les n<» 151, 168, 175, 189 et 203.
U) Une autre preuve se tire de la pièce par laquelle Isaac offre au conseil
académique sa démission (ci-après p. clx). Il y fait valoir cette considération que
ses successeurs, étant en même temps libraires, pourront plus facilement que lui
maintenir Timprimerie.
(3> P. XLVl.
ISAAC ELZEVIER. CLIX
redevance annuelle de i8 florins, Tautorisation de construire
dans la cour même de l'Université, entre la porte d'entrée et
la maison occupée par son père, une loge ou galerie pour y
établir ses ateliers et son magasin^'\ Ce fut à partir de sa
nomination qu'il adopta pour marque typographique l'Orme
embrassé par un cep chargé de raisins, avec le solitaire, et la
devise Non solus, marque qui depuis lors est restée celle des
Elzevier de Leyde.
La mesure prise par les curateurs était un acte de bonne
administration. Le nouvel élu avait fait ses preuves : des
éditeurs, eux-mêmes très entendus, lui avaient confié des
labeurs d'une exécution difficile, entre autres le recueil connu
sous le nom de Theatrum geographiœ veteris (n° 137), et il s'en
était tiré avec honneur. Son imprimerie était sans contredit
la plus considérable et la mieux montée qu'il y eût alors à
Leyde. D'après l'inventaire qui en fut dressé plus tard, elle
ne comprenait pas moins de six presses, détail dont on appré-
ciera la valeur, si nous ajoutons qu'en 165 1, suivant un relevé
officiel, les trois plus grandes imprimeries de Leyde ne possé-
daient chacune que quatre presses^*^
En 1625 Isaac compléta son matériel, en acquérant de la
veuve de Th. Erpenius l'imprimerie orientale, poinçons, ma-
trices et caractères, que ce savant avait installée chez lui.
Nous avons fait ressortir ailleurs ^^^ l'importance de cette
acquisition, qui marque une date dans l'histoire de la typo-
graphie elzevirienne, et nous n'avons plus à y revenir.
Néanmoins, avant la fin de cette même année, soit incon-
stance dans ses résolutions, soit, comme il le prétend, à cause
de la crise provoquée par la guerre d'Allemagne, il cède,
par un acte notarié du 24 décembre 1625, ^ Bonaventure
Elzevier et à son associé Abraham Elzevier, un assortiment
de iQ,OQQ kilos de caractères d'impression, cinq presses et
une presse à tailles-douces, les poinçons, matrices, casses et
tout ce qui appartient à son imprimerie, moyennant une
<i> Voir ci-dessus p. lui.
(2) Voir p. 422.
(3) P. XLVII.
CLX LES BIOGRAPHIES.
somme de neuf mille florins, payables en espèces ou en obli-
gations. Le lendemain il leur vend pour deux mille florins le
local où cette imprimerie se trouve établie.
Sa démission d'imprimeur officiel devait s'ensuivre : il
l'adressa, le 8 février 1626, au collège des curateurs et bourg-
mestres dans les termes suivants :
« Expose avec respect Isaac Elsevier, imprimeur juré de l'Université, qu*il se
sent profondément votre obligé, à cause qu'il vous a plu lui accorder faveur,
honneur et bienfait, en l'admettant comme imprimeur ordinaire et juré de 1* Uni-
versité, emploi dont il s'est toujours efforcé de s'acquitter en toute conscience, et
qu'il aurait désiré continuer le plus longtemps possible, n'était qu'en raison des
guerres et troubles en Allemagne et autres pays, la profession d'imprimeur est
tombée si bas qu'il se voit contraint d'y renoncer, et qu'il a dû transférer son impri-
merie à des amis, qui étant en même temps libraires pourront la tenir debout plus
facilement; lui-même compte embrasser une autre profession, ce qu'il vous supplie
de prendre en bonne part. Il ne vous en remercie pas moins vivement pour les
grands bienfaits, pour l'honneur et la faveur dont vous l'avez comblé durant ces
dernières années; il s'estime tenu en tout temps de vous témoigner sa reconnais-
sance, et de s'acquitter envers vous par tous les services qu'il pourra vous rendre
dans la mesure de ses faibles moyens ('). »
C'est donc avec la fin de l'année 1625 que se termine la
carrière typographique d'Isaac. Dans les derniers jours de
mars 1626, il quitta Leyde pour aller s'établir. à Rotterdam.
On sait aujourd'hui qu'il prit service dans la marine, et qu'en
1632 il obtint le rang de capitaine, titre qu'il conserva jusqu'à
sa mort. Vers 1644 il se fixa à Wassenaar, village situé à mi-
chemin de Leyde et de La Haye; enfin, en 1648, nous le
retrouvons à Delft, associé dans une brasserie avec ses deux
plus jeunes fils. Il mourut à Cologne, le 8 octobre 1651,
pendant un voyage qu'il avait entrepris pour remettre des
fonds à son frère Jacob, à Gensingen, dans le Palatinat. Sa
femme décéda à Rotterdam, le 10 octobre 1670.
Du mariage d'Isaac et de Jacquemine van Swieten sont
issus cinq enfants, dont trois fils : Louis, Simon et Isaac.
Les deux derniers sont entrés, l'un dans le commerce, l'autre
dans l'administration. L'aîné, Louis, qu'on a longtemps
confondu avec l'imprimeur d'Amsterdam, fut capitaine de
(») Le texte original de cette missive a été publié par M. Rammelman Elsevier,
UUkomsten, p. 17 des Dijlagen,
ISAAC ELZEVIER. CLXI
marine; il épousa en 1639 Adriana Bosman, fille d'un bourg-
mestre de Rotterdam, et eut deux enfants de ce mariage.
C'est de l'un de ceux-ci que descend directement M. Ram-
melman Elsevier. Louis mourut à Rotterdam, en décembre
1640. Le musée de Tours conserve son portrait et celui de sa
femme^'\
^') C'est à M. Anatole de Montaiglon que nous sommes redevables de ce ren-
seignement. L*éminent critique d*art nous avait signalé, lors d'un voyage qu'il fit
en Belgique en 1875, l'existence au Musée de Tours de deux portraits de famille
des Elzevier. A notre prière M. de Montaiglon voulut bien se charger d'examiner
ces deux peintures, et voici en quels termes il nous fit part du résultat de son
enquête :
« Les deux portraits donnés comme ceux de Louis Elzevier et d'Adriana
Bosman, sa femme, peints sur panneau (h. 0.72; 1. 0.60), font partie des tableaux
récemment donnés au Musée de Tours par M. Emile de Tarade. On les attribue
à Vander Helst dont ils ne sont pas, tout en étant bien hollandais, l'homme
meilleur que la femme, bien conservés, et d'une peinture claire et blaireautée.
L'homme est vêtu d'un justaucorps de buffle, sur lequel on voit un double cein-
turon de cuir étroit et une écharpe rouge orangé. Comme armoiries : une croix
de gueules à double pente, cantonnée aux x et 4 d'azur au lion d'or rampant, aux
2 et 3 d'azur à trois fleurs de lys d'argent.
c La femme, aussi en buste, et qui est bien le pendant, a pour armes sur le
fond : d'argent à un chevron de gueules, accompagné en chef de deux fleurs de
lys d'azur et en pointe d'un oiseau d'azur.
« Du reste aucun nom. Celui d'Elzevier vient évidemment de l'attribution de
i'armoirie; sur ce point, c'est à vous de nous dire ce qu'il en faut penser; mais il
peut vous être intéressant de savoir qu'il y a au Musée de Tours ces portraits
avec ces deux armoiries. 1
L'attribution du catalogue de Tours est exacte. Les armoiries décrites en
premier lieu sont bien celles des Elzevier; et pour ce qui est de l'autre portrait,
M. Scheffer, l'archiviste de Rotterdam, à qui nous nous sommes adressé pour avoir
les armes de Iman Hendriksz Bosman, père d'Adrienne, nous a envoyé un croquis
en tout conforme à la description qu'on vient de lire.
Puisque nous sommes sur ce chapitre des armoiries, nous devons au lecteur
quelques mots d'explication. La figure placée en tète de ce volume difl'ère de celle
qu'on trouve dans Bérard et M. Pieters. Suivant cette dernière, les Elzevier porte-
raient : écartelê, au 1 et 4 de gueules au lion d*or, au 2 et 3 d'azur à trois lys d'argent.
Nous ignorons où Bérard a pris ce modèle, qui ne concorde pas d'ailleurs avec la
description qu'il donne dans son texte. Les véritables armoiries des Elzevier sont
celles que nous reproduisons, d'après une série de documents d'une authenticité
indiscutable, savoir : lo le portrait du Musée de Tours; 20 une tapisserie brodée
en 171 1 par Jacquemine Taelman, épouse d'Isaac Elzevier; 3° un tableau armorié
des échevins de Leyde; 4° l'ex-libris, daté 1740, d'Isaac Elzevier, échevin à
Rotterdam; 5° un autre ex-libris, daté 1780, de Jean Jacob Elzevier, bourgmestre
de Rotterdam.
XX
JACOB ELZEVIER,
TROISIÈME FILS DE MATTHIEU.
Jacob Elzevier, frère du précédent, est le troisième fils de
Matthieu Elzevier et de Barbara Lopes. Il doit être né à
Leyde en 1597, puisqu'il avait quatorze ans lorsqu'il se fit
inscrire, le 19 février 161 1, comme étudiant en lettres à
l'Université.
Le II octobre 1620, Jacob, se qualifiant libraire, épousa
Sara van Loo d'Amsterdam. Il résulte de cet acte, ce qui
d'ailleurs était à présumer, qu'il aidait son père dans l'admi-
nistration de sa librairie. L'année suivante, muni d'une auto-
risation ecclésiastique, datée du 10 octobre 162 1, il part pour
La Haye, où il va se mettre en possession de la librairie
fondée par son oncle Louis. Bonaventure Elzevier, qui venait
de la reprendre dans la succession de son frère, l'avait cédée
à Jacob, moyennant 240 florins. En décembre 1625, celui-ci
passe un contrat avec Bonaventure et Abraham pour la vente
de leurs éditions; nous voyons par ce document qu'il lui est
alloué une remise de 20 % sur le prix fort.
Il n'existe que deux ouvrages portant le nom de Jacob
Elzevier. Le premier est un opuscule de Daniel Heinsius,
Homilia in locum jfokannis cap. XVII vers, g (Lugduni Bata-
vorum, sumptibus Jacobi Elzevirii, 1625, cum privilégie,
pet. in-12) ; ce petit volume, qui porte la marque du Solitaire,
a été imprimé par Isaac, aux frais de Jacob, ainsi que l'indique
le titre. L'autre est le recueil des Tables des simis^ tangentes
et sécantes^ etc., par Albert Girard, à La Haye, chez Jacob
Elzevier, 1626 (aussi 1627 ^^ 1629), P^^« in-12; il sort égale-
ment des presses de Leyde, et porte le même insigne que le
précédent.
JACOB ELZEVIER. CLXIII
En 1636, Jacob se retira du commerce et devint intendant
(rentmeester) de Floris van Palland, comte de Cuylenbourg,
fonctions qu'il résigna, le 21 mai 1639, pour embrasser la
carrière des armes. On ne sait au service de quelle puissance
il obtint le grade de capitaine. En 1651 on le trouve établi à
Gensiger, dans le Palatinat. Nous avons vu que son frère
Isaac est mort pendant un voyage entrepris pour aller lui
remettre des fonds. Ces fonds provenaient d'un fils de Jacob,
qui portait le même prénom que son père, et qui était alors
premier pilote au service de la Compagnie des Indes. On lui
connaît encore un autre fils, nommé Abraham, qui fut lieu-
tenant de marine, et dont la descendance i}e s'est éteinte
qu'en 1760.
Jacob Elzevier, toujours domicilié à Gensingen, vendit, en
1652, à son oncle Bonaventure quelques biens situés à Bingen
et à Kreuznach. On ignore le lieu et la date de son décès.
BONAVENTURE ELZEVIER,
SIXIÈME FILS DE LOUIS.
Le sixième fils de Louis, Bonaventure Elzevier, naquit à
Leyde en 1583. Il eut probablement pour parrain le célèbre
Bonaventure Vulcanius, ou de Smedt, de Bruges, qui venait
d'être nommé professeur de grec à l'Université^*^; de là ce
prénom de Bonaventure, qui même en ce temps-là ne laisse
pas de paraître assez insolite.
Son père l'initia de bonne heure à la librairie, et lui fit
faire de nombreux voyages à l'étranger pour les affaires de la
maison. A vingt -trois ans Bonaventure avait visité l'Italie;
car en 1606 il intervient dans un acte de notoriété, pour
attester qu'il a connu à Padoue l'anatomiste bruxellois Adrien
Spiegel, et à Florence Gysbert Spiegel, chirurgien à l'hôpital.
Nous savons par une lettre de J. Scaliger que Bonaventure
séjourna à Paris en 1608^''; par des lettres de Puteanus,
qu'il se rendit une ou deux fois à Louvain dans le courant
de 1615^3)^
Lorsqu'il eut atteint sa majorité, son père, qui avait des vues
sur lui, le poussa à s'essayer dans la carrière d'éditeur. Un
opuscule de 1 1 1 pages, Pro defensione tertia fœderatorum^ contra
appendicem disputationis Martini Becaniy parut en 1608, sous la
rubrique \ Amstelrodami^ sujntibus Bonaventurœ Elzevirii (n** 51).
(0 t Bonaventuram Elzevirium meum, » écrit B. Vulcanius, en sept. 1601 {Afeursii
Opéra, t. XI, col. 87).
(^> « Molinaei gallica opuscula spero me à Bonaventura Elzevirio habiturum. Is
cum sarclnis Parisiensibus quotidie expectatur. » Jos. Scaliger C. Labbaeo, 3 Non.
Dec. 1608.
'3) « Ego Bonaventuram nunc leviter onero, per quem Orationes tibi meas et
Insubrica mitto. » Lovan., 6 Id. Aug. 1615. E. Puteani ad C. Hugenium epistola,
Lugd. Bat., 1647, p. 75 et p. 79.
BONAVENTURE ELZEVIER. CLXV
Pourquoi Amsterdam ? Bonaventure se proposait-il de débiter
son livre dans Tune des foires qui se tenaient régulièrement
en cette ville, ou bien avait-il fait accord avec un ou plusieurs
libraires d'Amsterdam ? Les deux hypothèses sont également
admissibles. Il existe un autre volume, Aristotelis de poetica
liber ex Dan. Heinsii recensionej dont l'adresse porte : Lugd,
Batav.j typis J. Balduini^ impensis Bonaventurœ Elzevirii,
1610, in-8 (n^ 58) ; mais dès Tannée suivante on le trouve joint
à un second ouvrage de D. Heinsius, de Tragœdiœ constitua
tione (n° 61), avec l'adresse : Lugd. Batav., apud J. Balduinum;
prostat in bibliopolio Ludovici Elzevirii.
Après la mort de Louis Elzevier, Matthieu et Bonaventure,
qui avaient constamment géré avec lui la librairie de Leyde,
s'entendirent pour la reprendre. Ce fut à cette occasion que
le dernier se fit inscrire (21 février 1618) comme étudiant de
l'Université, afin de jouir des privilèges et immunités attachés
à ce titre. Le registre témoigne qu'il demeurait alors chez son
frère Matthieu.
Les ouvrages qu'ils éditèrent depuis la mort de leur père
sont uniformément signés : Ex officina Elzeviriana. La Castra-
métation de Simon Stevin, le premier peut-être qu'ils aient fait
imprimer à frais communs, est le seul qui porte leurs noms.
En 1619 nous trouvons encore un volume avec l'adresse de
Bonaventure seul, savoir VAnatàme Arminianismi de Pierre
Du Moulin (n° 163). Mais il est établi qu'un éditeur de Paris,
Abraham Pacard, l'avait fait exécuter pour son compte et en
avait confié la vente à différents libraires; de sorte que Bona-
venture était simplement dépositaire d'une partie de l'édition.
Le 3 septembre 1622, Matthieu céda sa part à son fils
Abraham. De cette époque date cette fameuse association de
Bonaventure et Abraham, qui devait durer trente ans, et
immortaliser le nom des Elzevier^'^
Rien dans leurs débuts ne faisait pressentir un si brillant
avenir. Durant les trois premières années ils continuèrent
comme par le passé de mettre au jour un certain nombre
(0 Le premier volume qui porte le nom des deux associés est VIdeaphilosophia
naturalis de Burgersdicius, Lugd. Batav,, 1622, pet. in-12 (no 192).
CLXVI LES BIOGRAPHIES.
d'ouvrages, qu'ils faisaient imprimer par Isaac, leur frère et
neveu respectif. Les choses ne changèrent de face qu'en 1625,
lorsqu'Isaac prit le parti de se retirer, cédant aux deux
associés son matériel typographique, y compris rimprimerie
orientale d'Erpenius.
Bonaventure s'était marié dans l'intervalle. Le 22 août 1625,
il avait épousé Sarah van Ceulen, fille d'un émigré gantois,
Daniel van Ceulen, plus connu sous le nom de Colonius.
Cette union était pour lui doublement avantageuse, en ce
qu'elle le faisait entrer dans une famille universellement
respectée, et lui ménageait de précieuses et intimes accoin-
tances dans le monde universitaire. En effet Daniel Colonius,
fils d'un ministre protestant qui avait reçu l'initiation de la
propre bouche de Calvin, et lui-même voué au saint ministère,
était un des personnages les plus considérés et les plus doctes
de l'émigration; en 1606, il avait été investi, lui premier, des
fonctions de régent du collège wallon de Leyde. Sa sœur avait
épousé également un pasteur, Daniel de Dieu, de Bruxelles,
et était la mère du célèbre orientaliste Louis de Dieu. Devenu
orphelin de bonne heure, celui-ci nourrissait pour son oncle,
qui l'avait élevé, une affection toute filiale; après la mort de
ce dernier, il lui succéda comme directeur du collège wallon.
Enfin le fils de Daniel Colonius, qui portait le même prénom
que son père, était un esprit' non moins distingué; en 1648 on
lui confia la chaire de droit pratique à l'Université^'^
(0 Ces détails sont extraits en majeure partie de V Oraison funèbre tU Louis de
DieUj par Polyander a Kerckhoven, Lugd, Batav,, ex offic. Elzev., 1643, in-4 (no 556).
Voici d'ailleurs, pour plus de clarté, un croquis généalogique de la famille Colonius :
Pierre van Ceulen ou Colonius,
né à Gand.
(voir le Dict. de Bayle, art. Cologne.)
N. (?) Colonius, Daniel Colonius,
épouse Daniel de Dieu f en 1635 :
de Bruxelles. épouse Marie de Bacquere.
Louis de Dieu, Pierre Colonius, Sarah Colonius, Daniel Colonius,
né à Flessingue, le 7 avril 1590, né en 1598, née le 20 août 1601, -né 18 avril 1608,
+ i Leyde le 25 déc. 1641; + ^ nov. 1684. + mars 1047, +9 juillet 1672;
épouse Catherine Bogard. (cf. le no 233.) épouse Bonav. Elzevier. prof, à TUniversité.
Daniel de Dieu, Louis de Dieu,
médecin à Leyde, ministre
un des à Woubrugge.
exécuteurs testamentaires
de Bon. Elzevier.
BONAVENTURE ELZEVIER. CLXVIl
Nous avons déjà eu Toccasion de constater que les réfugiés
flamands étaient unis entre eux par les liens d'une étroite
solidarité. Le mariage que Bonaventure, à l'exemple de ses
deux frères Matthieu et Gilles, contracta avec une émigrée,
en est la preuve. Une preuve plus décisive encore, c'est que
la plupart des savants qui tiraient leur origine des provinces
méridionales, D. Heinsius, Polyander, Walaeus, L. de Dieu,
Barlaeus, J. de Laet, Zevecote et bien d'autres, continuèrent
à recourir de préférence aux presses des Elsevier et à leur
accorder confiance.
Cette confiance Bonaventure la justifiait d'autant plus à
leurs yeux que les croyances fondamentales de l'émigration
trouvèrent toujours en lui un adepte sérieux et convaincu.
Durant toute sa vie il resta strictement attaché à la foi calvi-
niste, entendue dans son sens exclusif et rigoureux, telle en
un mot que l'avait définie et formulée le célèbre synode de
Dordrecht. C'est chez lui un trait dominant, et qui ressort
avec une pleine évidence de tous ses actes et de toutes ses
entreprises. Nous avons vu que le premier ouvrage auquel il
ait attaché son nom, est un livre de controverse religieuse.
Devenu par son mariage le gendre d'un ministre protestant
fort zélé, il ne cessa plus depuis cette époque (1626) jusqu'à
sa mort de faire partie du conseil des anciens de l'église
wallonne, chargés de l'administration civile et spirituelle
de la communauté. L'Université de Leyde, qui se faisait
gloire d'être restée de tout temps « l'asile de l'orthodoxie, »
l'Université « sur laquelle tous ceux qui avaient à cœur
le maintien de la pure doctrine tenaient les yeux fixés,
comme sur leur drapeau ^'\ » ne comptait dans ses rangs
personne qui fût plus profondément imbu de son esprit et de
ses tendances.
(i> Ce sont les propres termes dont se sert en 1670 un professeur de T Université :
« Nisi per Ârminium, Pelagii venenum Ecclesiis propinantem, stetisset : qui ortho-
doxorum seriem paulo interrupit, et indelibile vulnus Academiae inflixit, et famam
ejus nigravit, gloriari possit Academia, se Orthodoxias Asylum omni tempore fuisse, ad
quant, uu ad erectum vexillum omnes, quotquot veritas cordi est, receptum habuere. »
Abr. Heidanus, Orat. de Inctuosa calamitate quœ a<^ 1669 civitatem Leidensem graviter
afflixii, Lugd. Bat., F. Lopez, 1670, in -4.
CLXVIII LES BIOGRAPHIES.
Mais nous anticipons sur les événements. Ce fut le 24 dé-
cembre 1625 V^^ Bonaventure et Abraham passèrent l'acte
qui leur assurait la propriété de Timprimerie d'Isaac. Nous
connaissons le texte de la requête par laquelle ils informent
les curateurs de l'Université de l'acquisition qu'ils viennent
de faire, et demandent à succéder à leur neveu et frère
respectif comme typographes jurés de TAcadémie; ils ont
soin de faire valoir comme un titre à cette faveur la posses-
sion de l'imprimerie orientale, qu'ils mettent à la disposition
de l'Université. Cette requête est du 8 février 1626; le 9 mai
suivant, le conseil, accédant à leur demande, leur accorda le
titre qu'ils sollicitaient ^'^
Les vingt-six années qui suivirent furent pour eux vingt-six
ans de gloire et de succès. Nous n'avons pas à insister ici
sur le mérite des productions qui marquent cette période, la
plus brillante de toutes dans les annales elzeviriennes. Non
pas qu'ils aient débuté du premier coup par des chefs-
d'œuvre : les chefs-d'œuvre ne s'improvisent pas plus en
typographie que dans les autres branches de l'art. Mais dès
le début on constate chez eux l'intention de s'affranchir de la
routine et de faire mieux que leurs devanciers. Les premiers
volumes sortis de leurs presses sont déjà supérieurs à tout ce
qu'Isaac avait produit. Chacune des années suivantes atteste
de nouveaux progrès, soit dans le choix des ornements, soit
dans le mode d'exécution. L'on suit pas à pas les efforts qu'ils
tentent pour amener leur art à sa perfection. Ce n'est qu'au
bout de dix ans d'une pratique assidue qu'ils parviennent
enfin à donner toute leur mesure : le César, le Tére^ice, le
Pline, parus en 1635, marquent l'apogée de leurs succès et
inaugurent définitivement la série des chefs-d'œuvre.
Il ne sera pas hors de propos de donner ici quelques expli-
cations sur la manière dont la maison était organisée, et les
rôles répartis entre les deux associés. Bonaventure avait la
haute main sur tout ce qui concernait la librairie proprement
dite : son éducation première le désignait naturellement pour
(I) Rammelman Elsevier, Uitkofnstent pp. i8 à 2o des Bijlagcn.
BONAVENTURE ELZEVIER. CLXIX
ces fonctions. En sa qualité d'aîné, il était le véritable chef de
la communauté. C'est avec lui qu'auteurs et clients avaient
coutume de traiter, et sans doute Abraham s'en rapportait en
tout à ses décisions. Celui-ci, plus jeune de neuf ans, avait un
rôle plus effacé mais non moins important. Dans ses attribu-
tions rentraient les travaux typographiques, avec lesquels il
s'était familiarisé de longue date sous la direction de son
frère Isaac.
Bonaventure et Abraham avaient pris à leur service dès le
principe leur parent Louis Elsevier, neveu du premier et
cousin germain du second. C'était à lui que revenait le soin
de représenter ses patrons à l'étranger, et nous verrons plus
tard avec quel zèle il s'acquittait de cet emploi. Destiné à
devenir lui-même le fondateur et le chef d'une grande maison,
il était, comme on dit, à bonne école; lorsqu'en 1638 il ira
se fixer à Amsterdam, on ne sera pas surpris de le voir
s'élever d'emblée au premier rang.
Des correcteurs attachés à la maison, nous en connaissons
cinq, entre autres Eusèbe Meisnerus, de Bâle, chargé spé-
cialement de la correction des livres en langues orientales, et
Simon Moynet, correcteur des impressions en langue fran-
çaise, lequel n'est entré en fonctions que vers l'année 1648.
Il a été longuement question de l'un et de l'autre dans un
chapitre spécial^'^
Cette rapide esquisse serait incomplète si nous omettions
de parler d'un homme qui , sans attache officielle auprès des
Elzevier, n'en a pas moins exercé sur eux une influence
prépondérante, et dont le nom est inséparable du leur. Daniel
Heinsius, c'est de lui qu'il s'agit, a été à vrai dire l'âme de
toutes leurs entreprises. Les Elzevier ne se guidaient que
d'après ses conseils; c'est à lui qu'ils se référaient toutes les
fois qu'ils hésitaient sur le mérite ou l'opportunité d'une
publication, et s'il y avait lieu, ils lui communiquaient le
manuscrit. Il y a plus : ou nous nous trompons fort, ou nous
croyons reconnaître le style et l'élégante latinité de ce savant
U) Voir p. cxii et ss.
XXI
CLXX LES BIOGRAPHIES.
dans la plupart des épîtres dédicatoires et avertissements
que, suivant l'usage du temps, ils mettaient en tête de leurs
éditions. Nous ne nous écarterons donc pas de notre sujet, en
lui accordant ici une mention spéciale.
Daniel Heinsius était né à Gand, le g janvier 1580. Il n'avait
que trois ans lorsque ses parents, forcés de s'expatrier à cause
de leurs croyances, l'emmenèrent en Hollande. Après avoir
commencé ses études à Franeker, il les acheva à Leyde, où
il devint le disciple de prédilection et bientôt le successeur du
célèbre Jos, Scaliger. Nommé successivement professeur de
langue grecque, de politique, d'histoire, bibliothécaire de
l'Université et secrétaire du sénat académique, il remplit
avec honneur chacune de ces fonctions. Il avait en effet une
flexibilité de talent et d'aptitudes vraiment merveilleuse :
comme philologue, comme éditeur et interprète des classiques
anciens, on ne lui connaissait que fort peu de rivaux; en
matière théologique il jouissait d'une telle autorité que le
synode de Dordrecht lui fit l'honneur de le prendre pour
secrétaire. Par un privilège bien rare, cet érudit était en
même temps un écrivain plein de goût, un orateur élégant et
disert, un critique spirituel et mordant, enjoué et même badin
à l'occasion. Comme si la nature ne s'était pas montrée
envers lui assez prodigue, elle l'avait doté en outre d'un
talent poétique très distingué, dont il a donné des preuves
tant dans sa langue maternelle que dans l'un et l'autre idiome
classique. Est-il surprenant qu'un esprit de cette trempe ait
pris de l'ascendant sur un éditeur, intelligent sans doute, mais
médiocrement lettré, issu comme lui de parents réfugiés, son
égal en âge, et professant les mêmes sentiments de stricte
subordination envers l'Eglise officielle.
Malheureusement il s'en faut que l'aménité du caractère
répondit chez Heinsius à ces dons brillants de l'esprit. On ne
s'en douterait guère à lire ses biographes; apparemment
parce que ceux qui écrivent la vie d'un homme marquant, se
croient tenus de le présenter sous le jour le plus avantageux.
Pour être fixé sur ce point il faut compulser et extraire les
correspondances du temps. En interrogeant sans parti pris
BONAVBNTURB ELZEVIER. CLXXI
ces documents, on acquiert la conviction que ce personnage
si vanté par les biographes était un être présomptueux, vindi-
catif, jaloux de toute supériorité, ce qu'en termes vulgaires
on appelle un mauvais coucheur. Voici, à l'appui, quelques
anecdotes, que nous choisissons à dessein parmi celles où les
Elzevier sont directement impliqués.
J. Gebhardt, un érudit allemand qui avait succédé à
Emmius comme professeur de grec à l'Université de Gro-
ningue, avait envoyé à Leyde, vers 1628, le texte de Quinte
Curce bientôt suivi de celui de Cornélius Nepos, l'un et
l'autre revus et annotés par ses soins ^'\ Les Elzevier s'étaient
engagés à les mettre sous presse, puis s'étaient ravisés, sans
doute d'après l'avis de leur oracle habituel. Pour s'épargner
l'ennui d'un dédit formel, ils se bornaient à différer l'impres-
sion de semestre en semestre, si bien qu'au bout de quatre
ans les choses en étaient encore au même point. Gebhardt
n'était pas dupe de ces faux-fuyants. Dans une lettre adressée
à un ami, sous la date du i*"' août 1632, il fait entendre qu'il
ne lui reste plus d'illusions sur le sort réservé à ses élucubra-
tions ; mais comme il se doute d'où le coup part, c'est surtout
Heinsius qu'il accuse et qu'il rend responsable : « C'est lui,
dit-il, qui en haine des Allemands entrave le projet des
typographes; il croit que personne n'est éclairé, hormis les
Flamands, et ne sait écrire, à part lui-même, tant les sottes
adulations des nôtres lui ont tourné la tête^*\ »
On pourra, si l'on veut, récuser cette déposition, comme
trahissant la mauvaise humeur d'un auteur éconduit; mais
qu'on prenne garde, car voici un autre portrait tracé par une
plume bien plus autorisée, et à côté duquel le précédent
paraîtra modéré et presque bienveillant. Nous le tirons d'une
lettre adressée par Vossius à son ami Grotius, qui de Paris le
consultait sur le choix d'un éditeur :
t Personne, écrit Vossius, ne conviendrait mieux que les
Elzevier pour publier vos ouvrages; ils l'emportent sur tous
les typographes par la qualité du papier et la beauté des
(O Marquardi Gudii et docU virorum ad eum epistola, Ultraj., 1697, ^^^'4» P* 3^5*
(a) Ihid., p. 305-6.
CLXXII LES BIOGRAPHIES.
caractères. Je pense qu'ils ne refuseraient pas de le faire,
s'ils n'en étaient dissuadés par certaines gens, par quelqu'un
surtout qui se dit votre ami.... Vous pourriez juger de sa
sincérité par Jac. Skytte {le même à qui les Elzevier avaient
dédié leur César) ^ si celui-ci voulait vous redire les propos qu'il
a entendu tenir sur votre compte en présence d'un tiers qu'on
exaltait jusqu'au ciel. Il nous a fait part immédiatement de
l'indignation qu'il avait ressentie. Nous avons ri de la méchan-
ceté de cet homme. Il n'a pas changé depuis lors. L'envie et
la malice sont devenues pour lui une seconde nature. Il en
agit de même envers tous ceux qui joignent le talent au
caractère. J'en ai fait moi-même la triste expérience; Meursius
l'a éprouvé , et le grand Saumaise l'éprouve à son tour. Mais
personne ne dira combien ce dernier méprise ses mensonges
et ses calomnies. Moi je n'ai pas eu la même patience, quand
je l'ai vu conjuré contre moi avec ceux de mes ennemis qui
voulaient consommer ma ruine et celle des miens^'^ »
Et sans doute Grotius était de l'avis de son correspondant,
car il lui répond à quelques jours d'intervalle : « Il n'y a pas
à songer aux Elzevier, à cause de l'homme qui règne chez
eux en souverain, cet homme qui me hait et dont j'ai laissé
jusqu'ici les lettres sans réponse, parce qu'il en a fait si long-
temps de même avec les miennes, homme gâté par la fortune,
mais que Saumaise étrillera d'importance, je le crois, dans
son édition de Simplicius^^^ »
Saumaise, invoqué ici comme justicier, était en effet un de
ceux qui avaient le plus à se plaindre de Heinsius. Le diffé-
rend remontait assez haut; il datait du jour où le grand érudit
français, cédant aux sollicitations du conseil académique,
avait consenti à venir habiter Leyde. Heinsius et sa coterie
ne lui pardonnaient ni les avances flatteuses dont il avait été
(I) G. Vossii Epistola, in-fol., p. 247. Lettre du 14 oct. 1638.
la) H. Grotii Epistola, Amst., 1687, in-fol., p. 476 (lettre du 30 oct. 1638). — Voir
aussi une lettre du même à son frère : c Ego Heinsium nobis non optime velle
arbitror, primùm ex aemulatu veteri, deinde factionis studio, postremo et aliorum
malignis artibus per quas et alios à me abalienari sentio meo nullo merito. •
Lettre du 10 juillet 1627, P* 797»
BONAVENTURE ELZEVIER. CLXXllI
l'objet de la part des curateurs, ni le& hommages qu'on lui
avait décernés à son arrivée. Saumaise s'était flatté d'abord de
dissiper les préventions de ses adversaires et de les désarmer
à force de bons procédés : « Je porte tout patiemment,
écrivait-il, et peut-être qu'à la fin je les vaincrai ou je crèverai
de courtoisie^'\ » Mais la patience a ses bornes, et ses ennemis
s'ingéniaient à le lui faire sentir. Tantôt ils faisaient courir
le bruit qu'il ne savait pas s'exprimer en latin; tantôt ils
essayaient de l'humilier publiquement en le forçant de marcher
à la suite des professeurs dans les cérémonies officielles. On
n'épargnait pas même sa femme, qu'on affectait d'appeler
Demoiselle (comme les simples bourgeoises) et de traiter
avec moins de considération que les femmes des professeurs.
Tout cela se faisait à l'instigation de Heinsius, qui, non
content de lui susciter ces misérables tracasseries, cherchait
à l'entraver dans la publication de ses ouvrages, et abusait de
son crédit auprès des Elzevier pour les empêcher de s'en-
tendre avec lui : t Les Elzevier, qui sont les meilleurs impri-
meurs ici, écrivait Saumaise en 1634, sont en la puissance de
celui que vous sçavés et ne font que pour ceux qu'il veut.
Il les a empeschés jusques ici de rien faire pour moi^*^ »
Lorsqu'enfin il eut réussi à venir à bout de leur résistance, et
qu'il leur eut confié son traité de U suris ^ les Elzevier ne
s'exécutèrent que de mauvaise grâce. L'impression se fit très
lentement « par la malice de l'imprimeur qui est à vendre et
à dépendre à mon antagoniste. »
La querelle s'envenima en se prolongeant, et bientôt il ne
fut bruit d'autre chose dans le monde universitaire. Plus
d'une fois le débat fut porté devant les autorités. Combien les
torts de Heinsius étaient évidents, c'est ce que prouvent les
décisions du conseil académique, qui presque toujours lui
furent défavorables et tournèrent à sa confusion. Mais au lieu
de le faire rentrer en lui-même, ces avertissements n'avaient
d'autre effet que de l'exaspérer davantage. Il n'est sorte
d'avanies ou de vexations que ne lui suggérât son amour-
(') Eug. et Em. Haag, La France protestante^ t. IX, art. Saumaise.
(2> Lettre inédite à P. Dupuy, dans la France Protestante, t. IX, p. 164.
CLXXIV LES BIOGRAPHIES.
propre blessé. Comme il avait la garde de la bibliothèque, il
alla jusqu'à refuser à Saumaise les livres qui lui étaient néces-
saires, de sorte que celui-ci en était réduit à prier ses amis
de les emprunter en leur nom^'^
Pourtant, à défaut d'autres considérations, la simple pru-
dence devait faire une loi à Heinsius de ne point pousser à
bout un aussi redoutable adversaire. Malgré toute son érudi-
tion, il offrait prise à la critique, et Saumaise était homme à
lui en remontrer sur bien des points. On lui rendra cette
justice qu'il fut long à rompre le silence. Ce n'est qu'en 1643
qu'il se décida à livrer publiquement bataille, en publiant son
traité de Hellenistica^ bientôt suivi d'une Lettre latine à Ménage
sur VHérode infanticide (c'était le titre d'une tragédie de
Heinsius). De leur côté les partisans de Heinsius se mirent
en devoir de riposter, ce qui provoqua de nouvelles repré-
sailles de la part de Saumaise. La polémique, toute d'érudi-
tion au début et relativement courtoise (car Saumaise dans
les deux écrits que nous citons avait évité de désigner
nominativement son antagoniste), ne pouvait pas tarder,
eu égard à l'animosité des parties et aux usages du temps,
de dégénérer en invectives personnelles et en insinuations
outrageuses.
Le conseil académique, justement alarmé de la tournure
que prenait le conflit et du scandale qui allait en résulter,
jugea qu'il était. temps de s'entremettre pour ménager un
accommodement entre les deux adversaires. On leur proposa
un contrat par lequel ils s'engageaient de s'abstenir désor-
mais de tout acte d'hostilité réciproque. La paix fut scellée
sous cette double clause, que Heinsius userait de son influence
pour empêcher la publication d'un libelle composé par un
certain M. Schoockius contre le de Hellenistica de Saumaise;
que Saumaise de son côté supprimerait sa Lettre à Ménage
qu'on achevait d'imprimer à Paris (février 1644)^*^ Ces condi-
tions souscrites, Jean Elzevier, le fils aîné d'Abraham, fut
(») Gronovius Salmasio, 4 Non. Apr. 1638. Burmanni Syllog., t. II, p. 569.
(a) Voir la biographie de Heinsius par A. Angillis, Daniel Heins, hoogUeraar en
dichter, dans la Dûtsche Warande, t. VI, p. 37.
BONAVENTURE ELZEVIER. CLXXV
envoyé à Paris pour en assurer Texécution. Il y arriva quand
déjà la fameuse Lettre était tirée et quelques exemplaires
mis en circulation^'^ Heinsius porta plainte et prétendit que
les Elzevier en avaient vendu sous main. Bonaventure,
mandé devant les curateurs, n'eut pas de peine à se disculper.
De ses explications il résulte que Jean avait racheté trois
cents exemplaires à la veuve Dupuis. Le conseil se fit livrer la
totalité de l'édition, et ordonnança le paiement de 225 florins,
déboursés pour cet achat. Heinsius fut invité à ne point se
formaliser au sujet des exemplaires distribués, la chose ayant
eu lieu avant la passation de l'accord et sans manquement de
la part de Saumaise^*^
Ainsi prit fin cette querelle qui forme l'un des épisodes les
plus curieux de l'histoire de l'Université. Nous sommes loin
d'avoir épuisé le chapitre des menées et intrigues de Heinsius;
mais plus de détails sortiraient de notre cadre. De tout ce
qu'on vient de lire il résulte suffisamment, ce semble, que si
ce savant a bien mérité des Elzevier en mettant à leur ser-
vice les ressources de son érudition et de son expérience, il
leur a fait payer chèrement le prix de sa complaisance. En
les obligeant à épouser ses rancunes et ses préventions, il
leur a aliéné la sympathie de quantité d'honnêtes gens et
d'esprits d'élite, il a fait d'eux les complices inconscients et
dociles des petita calculs de sa vanité, et pour tout dire, il
n'a pas tenu à lui que l'imprimerie elzevirienne ne devînt
l'instrument et l'organe d'une coterie.
Pour ce qui est de Bonaventure, il n'y a pas lieu, suivant
nous, de lui imputer à blâme cet excès de confiance, résultat
d'une amitié fondée sur d'honorables motifs, que nous avons
{>) L'édition originale, devenue naturellement fort rare, est intitulée : Clavdii
Salmasii ad Mgidivm Menagivm Epistola^ super Herode infanticida Heinsii tragœdia^
et censvra Balsacii^ Parisiis, apud viduam Mathvrini Dvpvis, via lacobaea, sub signo
Coronse, 1644, cum privilegio Régis Christ., in-8, de 2 ff. lim., 234 pp. (la dern. ch.
par erreur 236) et i f. d'errata.
A. Clément a reproduit cet opuscule à la suite du recueil des lettres de Saumaise,
Lugd, Batav., ex iyp. Ad, Wyngaerden^ 1656, in-4.
(2) Le texte de cette résolution du conseil académique se lit dans la Dietsche
Warandc, t. VI, p. 448.
CLXXVI LES BIOGRAPHIES.
énumérés ci-dessus. Mais, comme nous sommes tenus de
recueillir parmi les témoignages contemporains tout ce qui
sert à apprécier Thomme et à le définir, nous ne pouvons
nous dispenser de parler ici d'un autre trait de caractère
pour lequel nous ne réclamons pas la même indulgence. Tous
ceux qui ont approché Bonaventure de près s'accordent à
lui reprocher une extrême parcimonie. Ce point ayant été
contesté, force nous est, malgré notre peu de goût pour ce
genre d'enquête, d'en venir à la preuve.
Voici un premier fait, qui prête à la discussion pour certains
détails, mais sur lequel toutefois il nous semble difficile de
passer condamnation. Le géographe Cluvier, une des gloires
de l'Université de Leyde, était mort en 1623, laissant dans
un dénûment complet ses enfants (il était veuf) et sa belle-
mère. La pauvre famille, privée de son chef, se décida, par
des raisons que nous ignorons, à aller habiter Londres. Elle
partit emportant à peine de quoi subsister pendant un ou
deux mois. Il est vrai que les Elzevier avaient pris l'engage-
ment, à ce qu'il paraît, de lui procurer tout au moins le
nécessaire.
Plusieurs semaines s'écoulèrent sans que ceux-ci donnassent
signe de vie. La belle-mère de Cluvier, voyant ses faibles
ressources s'épuiser rapidement, leur avait plusieurs fois
rappelé leur promesse; mais ses lettres étaient restées sans
réponse, et bientôt elle se vit exposée avec ses petits-enfants,
sans vivres et sans feu, à toutes les intempéries d'un hiver
exceptionnellement rigoureux. Sa petite-fille, tombée malade
par suite de ces privations, ne tarda pas à succomber, et on
eut de la peine à trouver de quoi la faire enterrer. Le même
sort menaçait le frère de l'enfant, atteint d'une pneumonie
aiguë compliquée d'ulcérations aux bras et à la poitrine. En
vain s'était-on adressé à la charité de quelques grands per-
sonnages : nul ne daignait s'intéresser au sort des orphelins
étrangers, et tout espoir de secours s'était évanoui.
Heureusement il y avait à Londres un homme de cœur,
ancien condisciple de Cluvier, et qui devait illustrer plus tard
le nom de Lucas Holstenius. Touché du spectacle d\ine si
BON AVENTURE ELZEVIER. CLXXVIl
poignante infortune, Holstenius résolut de tenter toutes les
voies pour y porter remède. D'abord il adressa un pressant
appel à Meursius, professeur à Leyde, et le supplia d'inter-
céder auprès de la mère de Cluvier, qui habitait Dantzig,
auprès des Elsevier, auprès des curateurs, auprès des amis
et exécuteurs testamentaires du défunt (4 janvier 1624)^'-.
N'ayant pas reçu de réponse, il revint à la charge quelque
temps après (22 février) : « C'est plus qu'inhumain, c'est bar-
bare et impie d'abandonner ainsi de malheureux orphelins.
Je ne sais comment ils se mettront en règle envers Dieu et
envers leur conscience, ceux qui par incurie et négligence
laissent périr dans une affreuse misère les enfants d'un si
grand homme. » Puis il cite de nouveau les gens qui sont
tenus de prêter de l'assistance, la mère de Cluvier, les
curateurs de l'Université, la république de Venise, qui
avait accepté la dédicace de Vltalia antiqua. « Mais surtout,
ajoute-t-il, je m'étonne que les Elzevier, eux qui tirent le
plus de bénéfice du travail de Cluvier, agissent avec une si
insigne, je dirai même avec une si criminelle mauvaise foi
envers ses héritiers. Ou bien ne se croient-ils point tenus de
payer pour un travail de six années entières ? La vente des
livres et des instruments de Cluvier, dont ils ont été chargés,
n'a-t-elle rien produit? Et s'il en est provenu quelque chose,
que ne l'envoient-ils? » Et il termine par quelques lignes
émues cette lettre désolée, qu'il est impossible de lire
aujourd'hui sans être touché de pitié ^^^ L'éloquent appel de
Holstenius ne resta pas sans résultat. Nous apprenons par
une lettre suivante qu'un secours de 80 florins fut envoyé à
Londres par l'entremise de Meursius^^^ Mais ceci nous éloigne
de notre sujet. Ce qui nous intéresse, c'est la conduite des
Elzevier en toute cette affaire. Leur rôle, à quelque point de
vue qu'on se place, paraît assez pitoyable; il serait tout à fait
odieux, s'il était établi qu'ils aient failli à un engagement
formel; mais sur ce point ;ious n'avons pour garant que la
<0 Meursii Opera, t. XI, col. 395-99.
ï*> Ibid,, t. XI, col. 403-5.
(3) Ibid., t. XI, col. 409.
XXII
CLXXVIII LES BIOGRAPHIES.
déclaration de la belle-mère de Cluvier, et nous devons répéter
après Holstenius : « Mihi neutiquam constat^ quomodo Elzevirius
cum ea transegerit. »
Les faits que nous venons de raconter remontent aux pre-
miers temps de l'association de Bonaventure et d'Abraham,
Pour les années suivantes, nous avons le choix entre une
quantité de traits, moins graves, il est vrai, mais également
caractéristiques. La plupart de ces traits accusent des préoc-
cupations tellement mesquines qu'on hésite à les relever : car
c'est le propre de la lésinerie de s'exercer de préférence sur
les moindres objets. Ainsi Gronovius se plaint quelque part
d'avoir reçu de Selden (l'auteur du Mare Clausum) une lettre
pour laquelle les Elzevier lui ont fait payer quinze sous de
port, encore qu'elle eût été envoyée dans un paquet dont elle
n'augmentait pas le poids : « A ce trait, dit-il, j'ai reconnu
leur avarice. Est-ce là le prix de toutes les peines que je me
suis données pour éditer leur Sénèque ?^'^ » Mêmes plaintes à
propos d'un Tite-Live incunable que Heinsius lui avait expédié
par l'intermédiaire des Elzevier, et dont ils lui ont fait rem-
bourser le port. Le piquant de l'histoire, c'est que ce volume
devait précisément lui servir pour une édition de Tite-Live
dont il s'était chargé à la prière des Elzevier : « Comme si ce
n'était pas assez que je leur fournisse gratis une telle besogne,
ils me gratifient en outre de certains frais. Mais on essayerait
vainement de blanchir un nègre ^*^ » Ces pauvretés nous font
sourire, mais Gronovius, lui, ne riait pas et ne perdait pas
une occasion d'exhaler sa mauvaise humeur. « Gardez-vous,
écrivait-il à un ami qui songeait à se faire imprimer, gardez-
vous bien, si vous traitez avec les typographes, d'imiter mon
exemple; je suis trop coulant, et avec moi ils en prennent à
leur aise. Les Elzevier m'ont donné douze exemplaires du
Tite-Live et du Sénèque, et vingt des notes. C'est tout le
profit que j'ai tiré de mon travail. J'ai eu à payer en outre
cent cinquante florins pour des exemplaires que j'ai offerts en
(1) J. Fr. Gronovius Nie. Heinsio, 3 Kal. Jan. 163g. Burmafini Syllog,, t. III, p. 70.
(2) Gronovius Nie. Heinsio, 9 Kal. Dee. 1643. Ibid,j t. III, p. I2i.
BONAVENTURE ELZEVIER. CLXXIX
présent du premier et un peu moins pour Tautre. Telle est la
libéralité de ces gens-là ^'^ » Ce que Gronovius n'ajoute pas,
c'est que ces exemplaires lui avaient été remboursés avec
usure par les personnages à qui il les avait offerts ; il en fait
la confidence dans une autre lettre ^% et tel est le secret de
sa longanimité, mais le procédé des Elzevier n'en est pas
moins inexcusable.
Nicolas Heinsius, le fils de Daniel, témoin d'autant moins
suspect qu'il était ami de la famille, ne les traite pas plus
favorablement. Écrivant en leur nom à Gronovius pour le
presser de terminer la préface du Tite-Live, il ajoute : « Quant
à la dédicace, les avares- qu'ils sont veulent, paraît-il, se la
réserver^^^ » Pour saisir l'à-propos de cette boutade, il faut se
rappeler que dans l'usage du temps toute personne honorée
d'une épître dédicatoire était tenue d'y répondre par un don
d'argent plus ou moins considérable; ce qui faisait dire à
Furetière que le premier inventeur des dédicaces était un
mendiant^*^ L'hommage ne cessait d'être onéreux pour celui
qui en était l'objet, que lorsqu'il était le prix d'un service
rendu. Les Elzevier constatent quelque part, non sans malice,
que l'art qu'ils exercent leur confère un privilège, en leur
facilitant les moyens de se montrer reconnaissants envers
ceux qui les ont obligés : hoc proprium ars nostra habetj ut ex
occasione gratis esse liceat^ ac publiée id profiteri^^K Dans l'une et
l'autre hypothèse, soit qu'ils comptassent sur une rémunéra-
tion en espèces, soit qu'ils eussent à s'acquitter envers leurs
protecteurs, on suppose bien qu'avec leurs instincts de parci-
monie ils devaient se montrer peu disposés à se désister en
faveur d'autrui d'un si appréciable privilège. Cela pouvait ne
pas faire le compte de l'auteur ou de l'éditeur du livre, frustré
de la sorte d'un bénéfice légitime qui le plus souvent consti-
tuait tout son salaire. Or nous venons de voir que Gronovius
(') Gronovius Nie. Blancardo, ii Kal. Cet. 1654. Burmanni Syllog,, t. II, p. 630.
(2) Gronovius Nie. Heinsio, 5 Id. Maj. 1658. Ihid,, t. III, p. 391.
(3) Nie. Heinsius J. Fr. Gronovio, 13 nov. 1643. l^i^-y t. III, p. 119.
U) MéfMgiana. Paris, 1715, in-i2, t. II, p. 110.
<5) Epistola dedicat. Hieronymo de Bàckeri^ en tète des Erasmi CoUoquia de 1636.
CLXXX LES BIOGRAPHIES.
se trouvait précisément dans ce cas, et c'est ce qui provoque
l'indignation de son ami^'^
Heinsius eut bientôt une nouvelle occasion de manifester
les mêmes sentiments envers les Elzevier. Il s'agissait encore
du Tite-Live de Gronovius. Les frères Dupuy, qui avaient
coopéré à l'édition en fournissant un excellent manuscrit,
avaient été froissés à bon droit de ce qu'on ne leur eût pas
même offert l'ouvrage pour prix de leur complaisance. Un
jour que Heinsius, se trouvant de passage à Paris, était allé
les voir, en compagnie de Jean Elzevier, « ils demandèrent à
celui-ci, en souriant d'un certain air, si l'auteur n'avait pas
donné ordre de distribuer des exemplaires à ses amis. » La
réponse étant négative, ils qualifièrent ce procédé en termes
sévères, « Alors, ajoute Heinsius, je crus de mon devoir d'in-
tervenir; j'accusai nettement les Elzevier, dont l'avarice était
cause que l'auteur n'avait pu se montrer plus libéral. Jean se
mit à rougir et promit d'envoyer un exemplaires*^ » C'est un
ami, remarquez-le bien, qui s'exprime de la sorte; jugez de
ce que devaient dire les indifférents ou les adversaires. Aussi
perdrait-on sa peine à vouloir relever les épithètes peu flat-
teuses dont on a gratifié les Elzevier {homines avari, astutissimi
mortalesy etc.). En général, il faut le reconnaître, leur personne
inspirait peu de sympathie. Parmi toutes les lettres où leur
nom figure , on serait empêché de citer un seul passage où il
soit parlé d'eux en termes affectueux ou simplement bien-
veillants. Car l'expression de suavissimi Elzevirii dont se sert
(!) II n'était pas d'usage en effet de donner des honoraires aux auteurs. Le plus
souvent ceux-ci ne recevaient pour toute rétribution qu'un certain nombre d'exem-
plaires de leur livre. Les témoignages sont formels et unanimes sur ce point. Ainsi,
lorsque Reinesius pense à faire imprimer à Amsterdam son recueil d'inscriptions,
Gronovius s'étonne qu'il veuille faire un contrat avec le libraire : « nescio quid de
contractu loquitur, et scis horum Hbrariorum non esse, ut ab auctoribus quidquam
redimant, • (1652). De même Nie. Heinsius écrit à J. Schefifer, en 1668 : « Soient
scriptores apud nos cum typographis pacisci de nonnullis exemplaribus suijuris
faciendis horum operum, quae luci adornant. Atque hîc puto non iniquum Elze-
virium experiemur. An de aliis quibuscunque libris conditionem sit amplexurus
dubito; quod id aut nunquam, aut raro apud nosfieri soleat. » Cf. Burmanni SyUog.f
t. III, p. 290, et t. V, p. 112.
(2) Nie. Heinsius Gronovio, prid. Kal. Aprii, 1646. Burmanni Syllog,, t. III, p. 169.
BONAVENTURE ELZEVIER. CLXXXI
Vlitius, et qu'on a coutume d'interpréter en leur faveur,
s'applique, non à Bonaventure et Abraham, mais à Jean et
Daniel, leurs fils et leurs successeurs^*^
Nous ne voulons pas, en insistant plus que de raison sur
ces défauts, méconnaître ce qu'il y a eu d'estimable dans leur
caractère. Les deux Elzevier tenaient du vieux fonds hollan-
dais un ensemble de qualités sérieuses et pratiques, ordre,
ponctualité, activité, persévérance. Un savant les a nommés
les plus zélés des typographes, diligentissimi typographorum^^\
titre que nul ne songera à leur contester en présence de tant
de monuments qui le justifient. Leur zèle en cette matière
était d'autant plus méritoire qu'ils avaient à pourvoir en
outre à une administration des plus compliquées. Indépen-
damment de leur maison de Leyde, qui comprenait l'impri-
merie et la librairie, ils avaient à leur charge la succursale de
La Haye, qu'ils exploitaient pour leur compte depuis que
leur parent Jacob s'était retiré des affaires (1636); dans l'une
et l'autre officine ils avaient organisé des ventes publiques de
livres ^^^; ils possédaient à Copenhague une boutique réguliè-
rement pourvue de toutes les nouveautés^*^; à l'exemple de
leur père et aïeul, ils continuaient à se faire représenter régu-
lièrement aux foires de Francfort ; enfin ils entretenaient avec
rétranger une correspondance très étendue, dont malheureu-
sement il n'existe plus, à notre connaissance du moins, qu'un
spécimen unique ^^^
Un autre trait chez eux mérite d'être loué sans réserve : ils
ont voué à leur art un véritable culte. Dès le début ils se sont
proposé d'atteindre à la perfection typographique ; ce but, ils
ne le perdent jamais de vue, ils y concentrent leurs efforts,
ils s'y portent avec une ardeur persévérante et dégagée cette
fois de toute arrière-pensée mercantile. Jamais imprimeur n'a
(^) La lettre est du 10 août 1653. Cf. Burmanni Syllog,, tom. III, p. 749.
f>) L'expression est de S. Stephanius, dans la dédicace du de regno Daniœ^
de 1629.
(3> Voir pp. LVii et lx.
(4) Voir pp. Lxxv à lxxvii.
(5) C'est une lettre adressée au père Mersenne, le 8 mars 1638, et publiée par
H. Lenipert2. Cf. le no 609.
CLXXXII LES BIOGRAPHIES.
été pénétré comme eux de la dignité et de Texcellence de sa
profession. Ils reviennent volontiers sur ce thème dans les
avertissements placés en tête de leurs publications, et chaque
fois en des termes empreints d'une dignité grave et qui com-
mandent le respect. Ils sont fiers de leurs travaux et s'en font
gloire. Ils ont la conscience d'avoir bien mérité de leurs con-
temporains, mais ils attendent et invoquent le jugement de la
postérité : libenter^ quicquid ejus est , judicio doctorum ac posteri-
tatis maxime remittimus^'K Ceci mérite considération : l'homme
qui songe à la postérité peut être accessible à des vues inté-
ressées, mais à travers toutes ses défaillances un principe
supérieur dirige et règle sa conduite. Si donc Bonaventure
(car on aura compris qu'il est ici seul en cause et responsable),
si Bonaventure nous apparaît dans certaines circonstances de
sa vie comme une personnalité sans relief et vouée à un rôle
secondaire et presque passif; si le croyant, humblement
soumis à l'étroite discipline de l'orthodoxie calviniste ; si
l'éditeur, obligé par manque de culture à ne s'aventurer que
sur la foi d'autrui; si l'homme enfin, avec ses habitudes
mesquines, rebute l'intérêt et déconcerte la sympathie, l'im-
primeur du moins a fait preuve d'initiative, il a eu l'étincelle
sacrée, il s'est révélé artiste, et c'est par là qu'il est digne de
survivre.
Nous n'avons que peu de chose à ajouter pour compléter la
biographie de Bonaventure. Il n'y a guère d'événements dans
cette vie paisiblement consacrée à la pratique de la typo-
graphie. En 1638 son petit-neveu Jean, le fils de son associé,
alla s'établir pour quelques années à Paris, afin d'achever
son éducation. Les bibliophiles français, comme on pouvait
s'y attendre, se montrèrent pleins d'attentions et de préve-
nances envers l'héritier du nom déjà illustre des Elzevier.
Ceux-ci furent pénétrés de cet accueil, et leur reconnaissance
se traduisit, comme d'habitude, en une belle dédicace,
adressée au premier d'entre eux, le chancelier Seguier. Cette
épître, qui se lit en tête du Séneque de 1640, est curieuse en
(0 Epistola dôdU. M. Z. Boxhornio, en tète du Sallusic de 1634.
BON AVENTURE ELZEVIER. CLXXXIII
ce qu'elle montre combien ce grave magistrat, au milieu de
toutes les préoccupations de sa charge, prenait intérêt aux
travaux des Elzevier, et se tenait au courant de leurs progrès
dans Tart typographique : non dedignaris eo usque te demittere^
ut aliquando de nostris in re typographica progressibus inquiraSj etc.
En 1645 ce fut au tour de Daniel d'aller achever son
apprentissage à Paris. L'accueil qu'on lui fit ne fut pas moins
bienveillant. Cette fois ce fut aux frères Dupuy que les
Elzevier payèrent la dette de leur reconnaissance, en leur
dédiant les Grotii Epistolœ ad Gallos de 1648 : « ... Vestrum
istum beneficum animum^ nos quoque^ in filiis nostris^ sœpiuscule
experti sumus : qui, nuper e Gallia reversi, prolixam humanitatem
vestram^ et ex vestra auctoritate prœsidium^ prœdicare non contenti^
in cœlum efferre non desinunt. Accipe igitur, quod vobis debemus^
gratitudinis nostrce hoc testimonium , etc. » Réussirent-ils par
cette flatteuse épître à réparer le tort qu'ils s'étaient fait dans
l'esprit des frères Dupuy par l'affaire du Tite-Live? Il faudrait
peu connaître le caractère de ces dignes savants pour garder
le moindre doute.
Les dernières années de Bonaventure furent attristées par
des malheurs domestiques. En 1644, il perdit un fils âgé de
seize ans; en mars 1647, sa femme Sarah van Ceulen. Son
petit-neveu Jean s'étant marié en cette même année, il paraît
que depuis lors Bonaventure s'en remit en majeure partie à
lui de la direction des affaires.
Abraham, son associé, mourut le 14 août 1652; un mois
plus tard, le 17 septembre, lui-même le suivit dans la tombe.
Il fut inhumé le 21 dans l'église St-Pierre.
La veille de sa mort il avait fait un testament, dont on
connaît les principales clauses; indépendamment de plusieurs
legs pieux, il disposa en faveur de ses deux sœurs, Marie et
Elisabeth, de l'usufruit d'un capital de 6000 florins, destiné
après leur mort à l'érection d'une maison de charité; il y
ajouta le dixième du revenu des terres et propriétés endiguées,
situées en Flandre (entre Bruges et Gand), qu'il possédait
par indivis avec son beau-frère Daniel Colonius. Il légua à
son fils aîné Daniel sa maison située sur le Rapenburg, ainsi
CLXXXIV LES BIOGRAPHIES.
que la moitié de rimprimerie et de tout ce quMl possédait en
commun avec Abraham, « de la même manière qu*Abraham
en avait légué l'autre moitié à son fils Jean. » Enfin il nomma
comme exécuteurs testamentaires Daniel Colonius, professeur
en droit, Daniel de Dieu, son cousin, docteur en médecine,
Louis Elzevier, imprimeur à Amsterdam, et Daramontius,
pasteur à Leyde.
Bien que sur la fin de sa vie Bonaventure se fût à peu près
désintéressé des affaires, sa mort n'en fut pas moins une
perte sérieuse pour les lettres. Elle laissa en suspens ou fit
échouer bien d'utiles entreprises, dont on a peine aujourd'hui
à retrouver la trace. Les Elzevier avaient conçu le dessein,
vers 1637, d^ donner une édition complète de l'historien grec
Procope, d'après les manuscrits du Vatican; ils auraient
chargé volontiers Grotius d'y joindre une version latine^*';
en 1642 L. Holstenius leur envoyait de Rome un exemplaire
du texte d'Aleman, avec des corrections de la main de ce
savant^*\ Ils avaient songé également à publier les œuvres
complètes de Galilée dans le format in-folio ^^^ et à réunir en
un gros volume in-quarto les épîtres latines de Grotius'*^
Nous ignorons si à l'époque de leur décès ils étaient encore
décidés à donner suite à ces projets. Mais il en est d'autres
qu'ils caressaient depuis longtemps, et que la mort seule sans
doute les a empêchés d'exécuter. Ainsi ils avaient donné
commission à Chapelain, — le Chapelain d'avant la Pucelle^ et
encore dans tout l'éclat de sa renommée, — de leur préparer
une édition de Montaigne, qui devait faire suite au Commines
dans leur collection des classiques français. « Il manquait à
(I) Cl; Salmasius H. Grotio, 13 oct. 1637, Salmasii Epistola, Lugd. Bat., 1656,
in-4, p. 267; et la réponse de Grotius, 31 oct. 1637, H, Grotii Epistola, Amst., 1687,
in-fol., pp. 369 ou 375.
(3) La lettre de L. Holstenius aux Elzevier, datée de Rome le 28 janvier 1642, a
été publiée par M. Rammelman Elsevier, Uitkomsteny p. 44.
(3) « Nous faisons estât de le faire in-folio (il s'agit de Vieta) comme ferons
aussy aueque le temps toutes les œuvres de Galilaeius. • Extrait d'une lettre de
B. et A. Elzevier au P. Mersenne, du 8 mars 1638. Cf. les Bilder-Hefte zur Geschichtc
des BucherhandelSf ausgeg^ von H, Lempcrtz, Coin, 1853-65, in-fol.
(4) Lettre de Gui Patin du 8 octobre 1649. Lettres 1 1. 1, p. 486.
BONAVENTURE ELZEVIER. CLXXXV
un si élégant écrivain, disait à ce propos Roland Desmarets,
d'être imprimé en si élégants caractères ^*^ » Ils faisaient
instance auprès de Gronovius pour le décider à se charger
d'une recension nouvelle du texte de Tacite ^*\ Ils se propo-
saient de reproduire le Dictionnaire latin de Calepin, comme
pendant au Lexique grec de Scapula^^^ Enfin ils rassemblaient
avec un soin jaloux les matériaux d'une édition complète et
définitive du Corpus juriSj qui devait être en même temps un
monument typographique^*^; projet qui leur tenait spéciale-
ment au cœur et qui fut repris, comme on sait, et mis à fin
par les Elzevier d'Amsterdam.
(O Rolandi Maresii Bpistolarum philologicarutn libri duo, Parisiis, 1655, ^^'^t
p. 79. — La lettre n'est pas datée, mais elle doit être de 1644 ou 1645, puisqu'elle
est placée entre deux élégies sur la mort de Richelieu et celle de Nicolas Bourbon.
M Nie. Heinsius Gronovio, Non. Jun. 1651. Burmanni Syllog., t. III, p. 264.
(3) Voir l'avertissement, Typographi benigno lectori, du Scapula de 1652.
(4) Sarravius Cl. Salmasio, 4 dec« 1648. Marq. Gudii et CL Sarravii Epistola,
P- 195-
XXIII
ABRAHAM ELZEVIER,
PREMIER FILS DE MATTHIEU
Les détails dans lesquels nous sommes entré au sujet de
Bonaventure Elzevier nous permettent d'esquisser rapidement
la biographie d'Abraham, son associé. Non que nous soyons
disposé à sacrifier le neveu à l'oncle ; s'il fallait opter, nous
pencherions plutôt pour l'alternative contraire. Les Elzevier
s'étant rendus célèbres avant tout comme imprimeurs, nous
montrerons par le témoignage de ceux des contemporains
qui savaient le mieux à quoi s'en tenir, que la plus grande
part de cette illustration revient en toute justice à Abraham.
Mais c'est le seul point que nous ayons à mettre en lumière.
Par là même qu'Abraham s'est consacré exclusivement à la
pratique de son art, sa vie présente peu d'événements dignes
d'être notés et peut se résumer en quelques lignes.
Fils aîné de Matthieu Elzevier et de Barbara Lopes, Abra-
ham naquit à Leyde le 14 avril 1592, un an après le mariage
de son père. Il fit ses études à l'Université, et fut inscrit,
le II février 1604, dans les registres académiques comme
étudiant en lettres. On sait qu'après la mort de son grand-père
Louis, la librairie de Leyde fut reprise par Matthieu, son père,
et par son oncle Bonaventure. Comme Isaac, son frère, se
trouvait depuis 1616 à la tête d'une imprimerie, Abraham eut
donc l'occasion de s'initier à la fois au commerce des livres
et à la typographie. Mais il paraît s'être attaché surtout à
seconder Isaac dans ses travaux, ce qui s'explique d'autant
mieux que l'imprimerie était installée dans la maison pater-
nelle, au Rapenburg^'^
(ï) Voir p. LU.
ABRAHAM ELZEVIER. CLXXXVII
Abraham épousa, le 21 mai 1621, Catherine van Waes-
berghe, fille de Timprimeur de l'amirauté à Rotterdam. Son
mariage lui ayant procuré les ressources nécessaires pour se
créer une position indépendante, il ne tarda pas à s'établir
libraire. Au début il se borna à exploiter pour son compte
certains ouvrages précédemment publiés : un Buchanan im-
primé à Saumur (n^ 182), quelques traités de Meursius
exécutés sans doute aux frais de l'auteur, et qui n'avaient
pas trouvé d'éditeur (n~ 196 et 202); puis les Archontes
athenienses du même Meursius (n° 200), et un Virgile j pro-
bablement destiné aux écoles (208). Ces ouvrages, parus
en 162 1 et 1622, portent le nom d'Abraham seul. A partir
de cette date on ne le voit plus qu'associé à celui de
Bonaventure.
En effet, le 3 septembre 1622, Matthieu se retira définitive-
ment des affaires, cédant sa part d'association à Abraham.
Ce fut pour Bonaventure une bonne fortune de rencontrer en
son neveu un collaborateur actif et particulièrement versé
dans l'art typographique* Grâce à cette circonstance, lorsqu'en
1625 Isaac prit à son tour le parti de se retirer, les deux
associés se trouvèrent en mesure de lui succéder, et la maison
elzevirienne fut constituée sur ses bases définitives.
Du mariage d'Abraham avec Catherine van Waesberghe
naquirent cinq enfants, dont trois fils. Nous avons vu par le
testament de Bonaventure qu'Abraham disposa en faveur de
l'aîné, Jean, qui lui succéda, de la moitié de l'imprimerie et
de tout ce qu'il possédait en commun avec son oncle. Ses
deux fils puînés, Abraham et Isaac, embrassèrent d'autres
carrières. Lui-même mourut en 1652. « Le 14 août 1652,
lisons-nous dans le Mémorandum de Jean, est décédé mon
père Abraham Elzevier, le matin à sept heures, âgé de
60 ans; il est inhumé en l'église St-Pierre^'^ » Catherine van
Waesberghe mourut le 25 octobre 1659.
A la mort d'Abraham, l'Université de Leyde, voulant
(0 • Den 14 augusti 1652 is overleden myn vaeder Abraham Elsevier 's morgens
ten seven uyren, oudt sijnde 60 jaeren, ende begraeven in St. Pieters kerk. » Cité
par }. L. C. Jacob, Jaarboekje voor den boekhandel, *8 Grav., 1841.
CLXXXVIII LES BIOGRAPHIES.
témoigner sa haute considération pour ce célèbre typographe,
qui était, comme on sait, imprimeur de l'Académie, fit
frapper en son honneur une médaille que nous avons fait
reproduire. Elle est de forme ovale, et porte d'un côté la
Minerve académique avec cette légende : Acad. Lvqd. Bat.,
de l'autre l'inscription suivante : Abrahamvs Elsevirivs
Acad. Lvgd. Bat av. typographvs Anno mdclii*'^
Cet hommage rendu publiquement à la mémoire d'Abraham
par un corps qui n'était pas prodigue de pareilles distinctions,
confirme notre appréciation au sujet du mérite relatif des
deux associés. L'Université n'en fit pas autant pour Bonaven-
ture, lorsque celui-ci mourut un mois plus tard. C'est qu'en
effet, si Bonaventure en sa qualité d'aîné était plus en vue et
avait la haute main dans la maison, Abraham, dans sa sphère
modeste, s'était acquis des titres plus essentiels et plus
durables à l'estime du monde lettré. Confiné dans l'impri-
merie, et tout entier aux travaux de sa profession, il avait
borné son initiative à élever son art au degré de perfection
dont il était susceptible. Nous sommes convaincu de ne pas
nous tromper en le désignant comme l'auteur véritable de
ces merveilles typographiques, où le goût le plus ingénieux
s'allie à la plus grande délicatesse d'exécution. Sans lui
Bonaventure n'eût été qu'un éditeur ordinaire , et ses produc-
tions seraient depuis longtemps ensevelies dans l'oubli. Les
autres membres de la famille, Jean, Louis et Daniel, n'ont
eu qu'à suivre l'exemple d'Abraham. Mais, quoique venus
après lui, aucun d'eux ne l'a surpassé; de sorte qu'on peut
dire qu'il a été le premier, et qu'il est resté le plus habile des
quatre typographes qui ont illustré le nom des Elzevier.
(0 Elle a été publiée pour la première fois dans les Nederlandsche gedenkpenningen
verklaard, door Jeronimo de Vrics en Johannes Comelis de Jonge, *s Gravenhage en
Amsterdam, van Cleef, 1829, in-4, p. 4 et pi. Ill, puis par M. William Blades»
A list of medalSijettons, tokenst etc., in connexion with printers, London, 1869, in-8.
JEAN ELZEVIER,
FILS D'aBRAHAM.
L'aîné des trois fils d'Abraham Elzevier et de Catherine
van Waesberghe est le seul qui ait suivi la carrière de son
père. Jean Elzevier naquit à Leyde, sur la fin de février 1622,
et fut baptisé en l'église St-Pierre le 4 mars suivant.
En 1638, âgé de seize ans, il fut envoyé à Paris^'\ moins,
croyons-nous, pour se perfectionner dans la typographie, que
pour apprendre le frg,nçais et contracter d'utiles relations dans
le monde des lettres et de la librairie. J. Fr. Gronovius, qui
lui rendit visite en 163g, nous apprend qu'il habitait chez un
imprimeur; de certaines allusions contenues dans les lettres
de ce savant on peut induire que l'imprimeur en question était
Guillaume Pelé, le principal correspondant des Elzevier à
Paris ^*^
La réputation que son père s'était acquise comme typo-
graphe, et plus encore peut-être comme l'éditeur en titre des
(1) Épître dédie, du Sénèque de 1640, au chancelier Seguier : • Existimavimus
non fore Obi ingratum, si nova et commoda hujus editionis munnsculum, tibi nomine
nostro, ab Elsevirio nostro, qui jam biennium apud vos degit, dimisissime offcrretur. •
(2) La première lettre adressée de Paris à Saumaise, sous la date du 16 oct. 1639
(Burm. SylL, t. II, p. 598), contient le passage suivant : • de Ëlencho meo jam cum
typographo, pênes quem degit Elzevirius adolescens, locutus sum. » Ce typographe
doit être Guillaume Pelé, car il s*agit évidemment de l'opuscule, fort rare, intitulé :
loan, Freder, Gronovii Elenchvs antidiatribes Mercvrii Frondatoris ad P, Papinij Statij
Syluas... Parisiis, apvd Qvilelmvm Pelé, via lacobsÂ, sub signo Crucis aureœ,
CI3 IDC xxxx, in-8. Et en effet dans la lettre suivante, du 26 nov. 1639, Gronovius
écrit au même Saumaise : • Prsefatio mea jam parabatur, et folia omnia Pclsto tradi-
deram, qus tamen antequam excuderentur, visis tuis opus mihi erat. > D'après le
Catal. chronologique des libraires et des imprimeurs de Paris de Lottin {Paris, 1789, in-8),
G. Pelé fut libraire du 6 avril 1628 au 22 juin 1644. ^^ ^^^i^ 1^ correspondant ordinaire
des Elzevier à Paris; car c'est bien de lui qu'il est question dans la lettre des
EUevier au P. Mersenne (8 mars 1638) : • Quand aux livres que nous avons imprimez
depuys 4 ou 5 ans, les trouverez tous chez le S' Pellée qui vous poura dire le prix. •
CXC LES BIOGRAPHIES.
illustres professeurs de Leyde, lui servit d'introduction auprès
des savants et des bibliophiles français. Tel fut l'accueil que
lui firent certains d'entre eux, notamment les frères Dupuy
et le chancelier Seguier, que Bonaventure et Abraham se
crurent tenus, nous l'avons déjà dit, d'en témoigner publique-
ment leur reconnaissance.
Ce premier séjour à Paris se prolongea jusqu'en i640. Le
10 septembre de cette année, Jean se fit inscrire comme
étudiant en philosophie à l'Université de Leyde. Néanmoins
dès l'année suivante, en avril 1641, nous le retrouvons à
Paris, débitant des livres qu'il avait apportés de Hollande.
Le fait est consigné en ces termes dans le recueil des Règle-
ments des imprimeurs et libraires de Paris^ imprimé en 1652 :
« Les syndics et adjoints de la librairie ont obtenu sur leur
requeste une sentence du lieutenant civil, le 27 avril 1641,
par laquelle il est enjoint au nommé Elsevier de fermer son
magasin trois semaines après l'ouverture de ses balles, avec
défense de vendre ni débiter aucuns livres en blanc ou reliés,
sinon aux libraires : le tout conformément aux règlements, à
peine de cent livres d'amende et confiscation de sa marchan-
dise, sans autre forme ni figure de procès ^*^ »
En effet, tout en poursuivant ses études, Jean était revenu
en France avec une mission temporaire. Nous constatons
qu'il y est retourné fréquemment depuis, et à des intervalles
en quelque sorte réguliers. Ces nombreux déplacements sont
faciles à expliquer, car ils coïncident avec l'époque où Louis
Elzevier venait de quitter la maison de Leyde. Jean se trouvait
à Soroe en Danemark au mois de janvier 1643^'^; il était à
•Paris en février 1644 ^3^; il y est revenu au commencement
(i> La réimpression de 1687 porte que la sentence avait été rendue contre
• Daniel Elzevir libraire d'Hollande. » Voulant spécifier davantage, on a songé
naturellement à celui des Elzevier dont le nom avait le plus de relief; mais on ne
8* est pas aperçu que Daniel, né en août 1626, n'avait que quatorze ans à l'époque
de cette procédure.
(a) Vossii Epistolœ^ p. 343. Voir ci-dessus, p. lxxvii.
(3) • Adest quidem Ëlzevirius. Sed nondum ejus sarcinse advenere : hodie eas
Rothomago expectat. » Sarravius G. Salmasio, 8 Id. Febr. 1644 (p. 57). Voir aussi
p. CLXXIV.
JEAN ELZEVIER. CXCI
d'octobre i645^'\ pour repartir le lo février suivant^*^ Durant
ce dernier séjour il alla sans doute loger auprès de son cousin
Daniel, chez le libraire P. le Petit (G. Pelé était mort
Tannée précédente). Ce fut sur ses instances que Nicolas
Heinsius, qui était également à Paris, se décida à y faire
imprimer un recueil de ses poésies, et Jean se chargea de
choisir le typographe^^^ D'après Tépître dédicatoire des Grotii
Epistolœ ad Gallos, il paraît qu'il fit encore une excursion à
Paris vers la fin dé 1647^*^
Ce fut probablement la dernière. Le 9 juillet 1647, ]^^^
épousa Éva van Alphen, native comme lui de Leyde et âgée
de vingt-sept ans^'^ On a dit qu*à la suite de ce mariage, son
père, voulant l'initier complètement aux affaires, lui donna
une part d'intérêt dans l'association. Ce point n'est pas dé-
montré, mais paraît fort vraisemblable. En effet, au mois de
mai 1649, Jean va s'établir avec les siens dans la Houtstraat^
au domicile de son grand -oncle Bonaventure^^^ Dès ce
moment il cherche à entrer en relation avec les auteurs, et à
négocier avec eux pour son compte personnel. En mai 1651,
il propose à Nie. Heinsius de se charger de la publication
(X) « Exemplaria haud dubie secum adferet Elzevirius junior, qui quotdie hic
expectatur. > Heinsius Qronovio, Kal. Cet. 1645 (Burm. Syll,, t. III, p. 158).
(3) • Hodie sub noctem Johannes Elzevirius per dispositos equos Caletum cum
vestro tabellario, profecturus est. » Sarravius G. Salmasio, 10 febr. 1646.
<3) c Compellavit me ante abitum ex hac urbe suum junior Elzevirius, ut versus
meos ederem... Prospexit statim mihi de typographo, etc. » Heinsius Gronovio,
3 mart. 1646 {Burm, Syll.j t. III, p. 166). Cette édition des poésies de N. Heinsius
est intitulée : Nicolai Heinsiiy Dan, F. EUgiarum liber, Accedunt varia diuersi
argumcnii poêmatia codem auctore, Parisiis, apud viduam Joannis Camusat et Petrum
le Petit, via Jacobaeâ, ad insigne aurei Velleris, m.dc.xlvi, in-4, de 92 pp.
U) « Vestrum istum beneficum animum, nos quoque, in fîliis nostris, saepiuscule
experti sumus : qui nuper e Gallia reversi, prolixam humanitatem vestram, et ex
vestra auctoritate praesidium, praedicare non contenti, in cœlum efTerre non
desinunt. » Lugd. Bat., Kal. Mart. 1648.
(5) • Anne 1647, den 9 july, ben ick Johannes Elzevier, oudt synde ses en twin-
tich iaer, getrout met Eva van Alphen, sy oudt synde seven en twintigh iaer. Ende
heeft ons getrouwt D. Hendricus Fabricius inde Hogelandsche Kerck. » Note de
J. Elzevier dans le Mémorandum de famille (Jaavhockje voor den boekhandel, *s Grav.,
1839, p. 144)-
«6) « In mey 1649 zyn wy gaen woonen in de Houtstraet, in het huys van 00m
Bonaventura. > Mémorandum, (Rammelman Elsevier, UUkomsten, p. 28, not. 3.)
CXCII LES BIOGRAPHIES.
d'un Ovide variorum; par la même occasion il lui annonce
qu'il s'est entendu avec Hackius pour mettre au jour un
Horace augmenté des anciennes scholies et d'un choix de
commentaires ^'^ Ni l'un ni l'autre projet ne fut exécuté. Nous
verrons que c'était chez Jean un trait dominant de concevoir
des plans et ne pas y donner suite.
Ici se place un épisode dans lequel il joue un rôlt prépon-
dérant, et qui, futile en apparence, a eu peut-être pour son
avenir les plus sérieuses conséquences. Avant de partir pour
l'Italie, en 1651, N. Heinsius avait remis aux Elzevier le
manuscrit de ses poésies latines. Jean, à qui son père et son
oncle, vu leur grand âge, s'en remettaient volontiers de la
direction de leur officine, s'était engagé à les faire paraître
dans un bref délai. Elles contenaient bon nombre d'épi-
grammes à l'adresse de Saumaise , qui y était désigné sous le
nom d'Alastpr, Informé de cette circonstance lorsque déjà le
volume était sous presse, Jean fit immédiatement suspendre
le tirage. Heinsius fut outré de ce qu'il considérait à la
fois comme un manque d'égards et un acte d'ingratitude : de
Rome, où il se trouvait, il fit part de son indignation à un
parent de l'imprimeur qui habitait La Haye :
fl Mieux que personne vous savez tout ce que les Elzevier doivent à mon père;
la mémoire de ses bienfaits devrait leur être toujours présente; loin de là, ils n'ont
pas craint d'imprimer les odieux libelles où ce scélérat de Saumaise cherchait à
nous déshonorer, mon père et moi. Ils Pont fait, non pas une fois, mais fort
souvent. Sur les plaintes que nous en fîmes, ils répondirent qu'ils étaient de
simples typographes, cherchant leur gain, nullement au fait des lettres, et partant
irresponsables de ce qu'ils mettaient en lumière. Que si à notre tour nous
attaquions Saumaise, ils s'offraient volontiers comme éditeurs. Jugez maintenant
de leur bonne foi... Que les Elzevier sachent donc et qu'ils apprennent par vous
que, tant je leur ai voulu et fait de bien jusqu'ici, tant je leur ferai du tort à
l'avenir, si par leur lenteur ils laissent la priorité de l'attaque à mon adversaire.
Ils ont assez d'ennemis pour qu'il me soit aisé de trouver quelqu'un à élever à leurs
dépens. J'ai chargé un de mes parents de chercher un autre éditeur, si les Elzevier
ne veulent pas revenir à de meilleurs sentiments. Mon honneur m'est plus cher que
la vie, etc. («). •
'0 Burmanni SylL, t. III, p. 258.
(2) Cette lettre, datée du 15 mars 1652, se lit tout au long dans la SyUoge de
Burman, t. V, p. 810. Je ne sais comment Burman a pu s'imaginer qu'elle était
adressée à Isaac Vossius.
JEAN ELZEVIER. CXCIII
Jean se le tint-il pour dit? ou bien fit-il entendre raison à
l'auteur? On l'ignore; mais le volume ne parut qu'en 1653
(n*'724). Saumaise était mort dans l'intervalle, et Heinsius,
au témoignage de Gui Patin, eut le bon goût de retrancher
une élégie spécialement dirigée contre le grand érudit^'^
Seulement il n'en garda pas moins rancune à son éditeur, car
depuis lors il semble avoir cessé avec lui toute relation.
Abraham mourut le 14 août 1652, léguant à son fils aîné la
moitié de l'imprimerie et de tout ce qu'il possédait en commun
avec son associé. Bonaventure, qui ne survécut qu'un mois,
suivit cet exemple, et la veille de sa mort il légua à son fils
Daniel, indépendamment de sa maison, la moitié de l'impri-
merie et de tous les biens de la communauté, « de la même
manière, est-il stipulé, qu'Abraham avait légué l'autre moitié
à son fils Jean. » Une association entre les deux cousins
devait résulter de ce double legs. Elle fut contractée immé-
diatement.
C'était un rude fardeau à porter qu'une aussi brillante
renommée pour deux jeunes gens, dont l'aîné n'avait pas plus
de trente ans, et dont l'autre venait à peine d'entrer dans sa
vingt-septième année. Néanmoins ils se mirent à l'œuvre
résolument, et il est juste de reconnaître que l'établissement
de Leyde n'a pas déchu entre leurs mains : plusieurs de leurs
éditions, entre autres V Imitation sans date et le Psautier
de 1653, se rangent parmi les plus belles productions elzevi-
riennes.
Mais s'ils se sentaient à la hauteur de leur tâche aussi
longtemps qu'ils avaient à accomplir des desseins conçus en
partie par leurs habiles prédécesseurs, et qui peut-être avaient
reçu de leur vivant un commencement d'exécution, l'avenir
se présentait à eux sous de moins favorables auspices.
Presqu'en même temps que Bonaventure et Abraham, avait
disparu de la scène la glorieuse génération des Saumaise,
des Daniel Heinsius, des Rivet, des Fréd. Spanheim, des
Const. L'Empereur, dont la parole et les écrits avaient jeté
(») Lettres de Gui Patin^ t. II, p. 78.
XXIV
CXCIV LES BIOGRAPHIES.
tant d'éclat sur la première moitié du siècle. L'Université
traversait une période de crise. Le temps n'était plus où les
travaux de ses professeurs mettaient en émoi toute l'Europe
savante, et suffisaient seuls à alimenter et à illustrer une
officine typographique. La charge même d'imprimeur de
l'Académie était devenue onéreuse, au point que Jean et
Daniel avaient hésité à l'accepter. Déjà des difficultés s'étaient
élevées entre l'Université et leurs parents, difficultés qui
n'étaient pas encore aplanies à la mort de ces derniers; en
1655 les curateurs trouvèrent « exorbitant » un compte de
Jean et Daniel, et ne consentirent à le payer que moyennant
certaines restrictions.
Les jeunes éditeurs avaient donc à recommencer sur
nouveaux frais et avec bien moins de chances de succès que
leurs devanciers. Avant tout il s'agissait, tout en ménageant
les susceptibilités du corps académique, de se pourvoir en
dehors du monde universitaire; œuvre essentiellement déli-
cate, et qui réclamait une expérience et une autorité que ne
comportait pas leur âge. Or précisément Louis Elzevier, leur
parent établi à Amsterdam, réunissait ces deux conditions,
qui s'alliaient chez lui à une parfaite aménité de caractère.
Des savants éminents, que les procédés de Daniel Heinsius
avaient aliénés de Bonaventure et Abraham, Grotius, Vossius,
J. de Laet, avaient eu recours à ses presses. Petit à petit
il était parvenu à grouper autour de lui tout un noyau
d'hommes dont le nom était en faveur auprès du public :
même des professeurs de l'Université, comme A. Vinnius,
même N. Heinsius, mécontent, comme nous l'avons vu, de
Jean, lui accordaient leur confiance. De telle sorte qu'il avait
fini, sans le vouloir sans doute, par susciter à la maison de
Leyde une concurrence contre laquelle des jeunes gens si
près de leurs débuts n'étaient pas en état de lutter.
Il se peut que ces considérations se soient présentées à
l'esprit très clairvoyant de Daniel. Il est permis aussi de
supposer que celui-ci ne s'accommodait point de l'humeur
versatile de son associé, et que la différence des caractères
ait fait naître entre eux certains dissentiments. Toujours
JEAN ELZÊVIER. CXCV
est-il qu'au bout de deux ans Daniel quitta son cousin pour
conclure une nouvelle association avec Louis à Amsterdam.
Le prétexte, sinon le motif réel, de cette rupture fut le
mariage qu'il contracta, le 4 février 1655, avec Anna Beer-
ninck, nièce et pupille de Louis.
Le départ de Daniel fut une calamité pour la maison de
Leyde, qui depuis lors ne fit plus que décliner. Cependant
Jean ne perdit point courage. A défaut d'un associé, il
résolut de s'adjoindre un collaborateur actif et intelligent.
Le I' mai 1654, sans doute dès le moment où Daniel lui eut
fait part de ses projets, il passa un contrat pour le terme de
six ans avec un certain Charles Gerstecoren. Tout porte à
croire qu'il le plaça à la tête de sa librairie, se réservant plus
spécialement de surveiller et de diriger la typographie. Dans
le principe il sembla que cette combinaison dût produire
d'heureux résultats; car la période comprise entre les années
1655 à 1659 est encore marquée par bon nombre de belles
productions.
Mais les faits qui nous restent à rapporter prouvent que
cette prospérité était plus apparente que réelle. Pris isolément,
chacun de ces faits est susceptible, j'en conviens, d'interpré-
tations diverses; mais éclairés l'un par l'autre, je ne crois pas
qu'on puisse se méprendre sur leur véritable signification.
Le 18 septembre 1658, Jean adresse au conseil des cura-
teurs de l'Université une requête à l'effet d'obtenir l'autori-
sation d'agrandir son imprimerie, laquelle était construite, on
le sait, dans la cour même de l'Académie. Le conseil, accé-
dant à cette demande, décrivit les limites entre lesquelles le
bâtiment pourrait être agrandi du côté de l'est, c'est-à-dire
vers la rue; mais il s'opposa à la construction de nouvelles
dépendances du côté sud, sur le terrain resté libre entre ledit
bâtiment et l' Université ^'\
Quel sens faut-il attacher à cette requête ? Devons-nous en
déduire que Jean songeait à donner plus d'extension à ses
affaires? A première vue on serait tenté de le supposer,
(I) Rammelman Elsevier, Uitkomsteny p. 30 des Bijlagen.
CXCVI LES BIOGRAPHIES.
surtout si on la met en rapport avec une démarche qu'il fit
vers la même époque auprès de J. Fr. Gronovius. Cet érudit
habitait Deventer, et il était question de l'appeler à Leyde,
pour lui confier la chaire de grec devenue vacante par le
décès de L. Barlaeus; mais il était à craindre que la modicité
des appointements ne mît obstacle au succès de la négocia-
tion. Les choses en étaient là, lorsque Jean offrit à Gronovius
d'augmenter son traitement de cent philippes d'or par an,
mettant comme unique condition à cette libéralité que ce
savant l'aiderait de ses conseils et de son érudition dans la
publication qu'il projetait des classiques de l'antiquité^''.
Certes pareille proposition semble témoigner d'assez hautes
visées, et explique dans une certaine mesure la requête
adressée au conseil académique; encore qu'il puisse paraître
étrange que l'imprimerie qui avait suffi à l'activité de Bonaven-
ture et Abraham, fût devenue tout à coup trop exiguë au gré
de leur successeur. Cependant, à nos yeux, ces préoccupa-
tions sont plutôt l'indice d'une situation compromise. Toute
la conduite ultérieure de Jean prouve qu'en réalité il songeait
à restreindre ses entreprises. Dans sa pensée l'agrandisse-
ment de l'imprimerie devait avoir pour corollaire la vente de
la librairie. Son plan, si tant est qu'il en ait eu un, consistait
à renoncer au commerce de détail, pour se consacrer unique-
ment à la typographie. On remarquera qu'à partir de 165g
les produits de ses presses se composent en majeure partie,
soit d'écrits qu'il était tenu d'imprimer en vertu de sa charge,
soit d'ouvrages exécutés pour le compte des auteurs ou des
libraires; quant à ceux qui ne rentrent pas dans l'une ou
l'autre de ces catégories, il est permis de supposer que l'im-
pression en avait été commencée antérieurement.
Moins de cinq mois après la démarche dont nous venons
de parler, Jean exposait aux enchères les livres « l'eliés ou
(0 Nie. Heinsius J. Fr. Gronovio, 26 maji 1658 (Burmanni SylL, t. III, p. 395).
— Jean Blzevier paraît avoir réuni des matériaux en prévision de ce plan. Ainsi il
s* était procuré une collation exacte du texte de Suétone diaprés le Ms. de Mesmes.
Les héritiers de Jean la communiquèrent à Qrsevius. (Voir la préface de ce savant
au Suétone de 1672.)
JEAN ELZEVIER. CXCVII
brochés » de son officine. Cette première vente eut lieu le
lo février 1659 (voir le n° 8). Le i' avril suivant, son ancien
aide, Charles Gerstecoren, qui depuis le 31 janvier avait été
admis officiellement dans la corporation des libraires, solli-
citait auprès des curateurs l'autorisation de reprendre la bou-
tique de Jean, « construite sur le terrain de l'Université, » et
à l'occuper aux mêmes conditions que lui^'^ Cette requête ne
visait-elle que la boutique proprement dite, et Jean s'était-il
réservé les ateliers? ou bien s'agissait-il d'une cession totale?
Nous l'ignorons. Nous ignorons également comment le conseil
accueillit ces ouvertures. La seule chose certaine, c'est
qu'après la mort de Jean, sa veuve continua à occuper ce local.
Quoi qu'il en soit, Jean persévéra dans le dessein de se
défaire de sa librairie. Car le 31 mai 1660 il fit une nouvelle
vente publique, beaucoup plus importante que la première,
puisqu'elle comprenait « ses assortiments imprimés par lui,
ainsi qu'une grande quantité de paquets considérables de
livres complets. » (Voir le n° 9.) Cette vente eut lieu seule-
ment entre libraires. Le 12 juin suivant, il céda encore une
partie de livres à Jean Maire pour la somme de 600 florins^*^
Quant au projet d'agrandir son imprimerie et de publier la
série des classiques anciens, il ne paraît plus en être question.
Attendait-il pour l'effectuer des circonstances plus favorables?
Comptait-il réaliser d'abord des capitaux ? Etait-il décidé à se
retirer entièrement des affaires? Toutes ces hypothèses sont
admissibles, et peut-être chacune exprime-t-elle la situation
vraie à un moment donné. Nous avons cherché un enchaîne-
ment logique dans les faits qui le concernent, alors que rien
ne prouve que la logique entrât pour quelque chose dans ses
combinaisons. Nie. Heinsius, qui le connaissait de longue
date, nous le dépeint comme un homme irrésolu, sur lequel
il était imprudent de faire fond. Nous ne voyons pas qu'il y
ait lieu d'en appeler de ce jugement^^^
(>) Rammelman Elsevier, Uitkomsten, p. 30 des Bijlagen.
U) Renseignement communiqué à M. Pieters par M. Rammelman Elsevier.
(3) c Si persistet in proposito, recte sibi consulet : nam solebat fluctuare, nec
esse, cui tuto multo crederes. » N. Heinsius Gronovio. (Burm. SyU.y t. III, p. 393.)
CXCVm LES BIOGRAPHIES.
Quels que fussent ses projets, il n'eut pas le temps de les
mettre à exécution. Il mourut à Leyde, le 8 juin 1661, âgé
seulement de trente-neuf ans, après une carrière mêlée,
comme nous l'avons vu, de bien des mécomptes.
Sa veuve Éva van Alphen se décida à continuer les affaires,
sous la raison : la veuve et les héritiers de Jean Elzevier. Elle
fit immédiatement des démarches pour succéder à la charge
d'imprimeur de l'Université; ce privilège lui fut octroyé le
12 novembre 1661, à condition qu'elle achèverait les ouvrages
commencés par son mari, et notamment VAthenœ Batavœ^^K
Les raisons qui avaient porté Jean à liquider sa librairie
s'imposaient avec bien plus d'évidence à sa veuve. Aussi
s'occupa-t-elle sans retard à se défaire de ce qui subsistait
encore de cette librairie après les deux grandes ventes de 1659
et 1660. Avant la fin de 1661 elle livra aux enchères les livres
qui garnissaient la succursale de La Haye. (Voir le n° 10.)
Il appert par les registres de la corporation qu'elle fit encore
une vente en mai 1665 ^*^
Pour ce qui est de ses travaux typographiques, à part la
grande Bible néerlandaise, commencée du temps de l'associa-
tion avec Daniel, et dans laquelle celui-ci était resté intéressé,
elle semble avoir borné son activité à l'exploitation du privi-
lège de l'Université et à des impressions faites pour le compte
d'autrui. De là le nombre assez restreint de ses productions.
A celles. que nous énumérons dans le chapitre de nos Annales
qui lui est consacré, il convient pourtant d'ajouter une dizaine
de volumes qu'elle a exécutés pour les Elzevier d'Amsterdam.
(I) Rammelman Elsevier, Uithomsten^ p. 31 des Bijlagen. — On lit dans le
Mémorandum j de la main d'Ëva van Alphen : « Au mois de mai 1662, je suis allée
demeurer à l'Université, et j*ai été continuée, à la place de mon mari défunt,
typographe de l'Université de Leyde. »
(*) Rammelman Elsevier, Uitkomsten, p. 32. — Cette vente ne fut probablement
pas la dernière, car Daniel Elzevier écrit à Balth. Moretus, sous la date du
20 août i666 : « Wat de weduwe van Johan Elsevier belanght deselve heeft myn
versocht nochmaels aen UE. haer catalogue te senden twelck hier nevens gaet;
sy wenste UE. haer in korten UE. begeerte liet toekomen, dewyl sy daerom alleen
haer verkopinge uytstelt. Wenste oock te weten wat UE. voor de Augustini Confcs-
siones soudt willen geven, die sy anders mede soude moeten verkopen. • (Archives
de la Maison Plantin, à Anvers).
JEAN ELZEVIER. CXCIX
On conçoit sans peine que, livrée aux mains d'une femme,
et d'une femme aussi peu préparée par son éducation
première à une pareille tâche, Timprimerie de Leyde n'ait
pas tardé à dégénérer ; toutefois elle ne déchut pas si com-
plètement, qu'elle ne mît encore au jour de temps à autre
quelque production élégante et digne des meilleurs temps,
telle que le Tacite variorum de 1672 et les Confessions de
St Augustin de 1675.
Vers le milieu de l'année 1681, Éva van Alphen prit le
parti de se retirer et de transmettre l'imprimerie à son fils
Abraham^'\ Elle mourut en 1695, ainsi que le prouve l'anno-
tation suivante, de la main de son fils, dans le Mémorandum
de la famille :
« Le samedi, 18 mars 1695, entre cinq heures et demie et
six heures du matin, est décédée ma digne mère Éva van
Alphen, veuve de Jean Elzevier, mon père, âgée de 75 ans
moins 9 jours. Elle a été inhumée le 23 mars au soir en
l'église St-Pierre, dans le caveau de feu mon frère Daniel, en
son vivant capitaine sur mer. »
De son mariage avec Jean sont issus quatre enfants, dont
deux fils. Daniel, l'aîné, né le 14 avril 1648, ne suivit pas la
carrière paternelle. Il entra dans la marine, où il s'éleva
jusqu'au grade de vice-amiral. C'est à lui et à sa femme,
Emmerentia van Swaneveld, que Corneille Blessebois a dédié
en 1676 le Lion d*Angélie (n° 920). Il mourut à Leyde, le
26 février 1688.
Abraham, le second fils de Jean, fait l'objet de la notice
suivante.
(') La dernière thèse qui porte son nom est du 30 juin. Elle est intitulée :
DispuTATio philosophica inauguralis de systemate mundi quam... ex authoritate
Magnif. D. Rectoris D. Johannis Voet, J. U. D. publico examini subjicit Samuel
Koleseri, Ungarus. Ad diem 30 junii. Lugduni Batavorum, apud viduatn et haredes
Johannis Elsevirii, Acad. typogr,, 1681, iD-4, de 24 pp.
ABRAHAM ELZEVIER,
FILS DE JEAN.
Abraham n'est pas le dernier Elsevier dont nous ayons à
parler, mais dans Tordre chronologique il est le dernier de
tous qui ait exercé la profession d'imprimeur.
Second fils de Jean, et d'Éva van Alphen, il naquit à
Leyde, le 5 avril 1653, fit ses études à l'Université de sa ville
natale, et fut promu docteur en droit le 12 janvier 167g.
Dans le courant de 1681, il prit à son compté l'imprimerie,
que sa mère avait continué à gérer depuis la mort de Jean.
Par résolution du 17 mai de la même année les curateurs le
nommèrent typographe de l'Académie; toutefois ils stipulèrent
que sa mère continuerait à jouir sa vie durant des 300 florins
d'émoluments attachés à cette fonction. La première thèse
qui porte le nom d'Abraham est du 3 juillet suivant ^'^; maïs
ce ne fut que le 13 août qu'il se fit inscrire comme maître
imprimeur dans les registres de la corporation.
M. Pieters a donné place dans ses Annales à une traduction
néerlandaise de Minutius Félix, œuvre d'un « A. Elzevier,
jurisconsulte, » laquelle parut en i6g6 sous ce titre :
D'Octavius van Minutius Félix, handelende van d'ydelheid der afgoden. Ofte
het christendom tegen *t heidendom verdedigt. Uyt het latyn vertaelt door
H^ A. Elzevier, regtsgeleerde. 7 Amsterdam, by Joh. en GiL Janssonius van
Waesbergey 1696, pet. in-8, de 6 ff. limin. et 126 pp.
Cet Elzevier est-il bien celui dont nous nous occupons? La
chose nous a paru douteuse, et ne concorde guère avec la
(I) DisPUTATio medico-chirurgica inauguralis de spina ventosa, quaxn... ex autho-
ritate Magnif. D. Rectoris D. Johannis Voet, J. U. D... publico examini subjicit
Adrianus van Waard, Delpho-Batav. Ad diem 3 julii... Lugduni Batavorum^ apud
Abrahamum Elxevier, Acad. iyPogr,, 1681, in-4, de 16 pp.
ABRAHAM EL2EVIER. CCI
réputation d'ignorance dont on Ta gratifié. Le fait que le
volume a paru à Amsterdam, chez les Waesberge, alors qu'il
eût été si simple à Abraham de l'éditer lui-même, nous
semble également infirmer cette hypothèse. C'est pourquoi
nous nous sommes abstenu de reprendre cet article dans
notre catalogue.
Le 22 juin 1695, Abraham épousa Marie Vermeulen
d'Amsterdam. Le 6 août 1710, il prêta serment en qualité
d'échevin de la ville de Leyde**\
Rien ne peut donner une idée de sa négligence et de son
inaptitude. Entre ses mains l'imprimerie de Leyde tomba
dans une complète décadence. Nous avons cité ailleurs le
témoignage accablant d'un voyageur contemporain sur les
abus qui se pratiquaient dans l'établissement^'^ Ce fut sans
doute par considération pour le nom qu'il portait, peut-être
aussi pour les fonctions échevinales dont il était revêtu, qu'on
ne donna pas suite de son vivant aux plaintes formelles qui
s'élevèrent à ce sujet.
Il mourut à Leyde, le 30 juillet 17 12, laissant une fille
unique, qui épousa Pierre du Mee et mourut sans enfants. La
vente de son imprimerie, y compris les matrices, poinçons et
caractères d'Erpenius, eut lieu le 20 février 1713. (Voir
le n"* II.) Vu l'état de vétusté et de délabrement du matériel,
le tout ne produisit, paraît-il, que 2000 florins.
Huit jours s'étaient à peine écoulés depuis la mort
d'Abraham, que le conseil des curateurs était saisi d'un
rapport du sénat académique, dénonçant « le préjudice causé
à l'Université depuis nombre d'années par la mauvaise admi-
nistration de l'imprimerie académique. » On ne s'y servait
que de caractères vieux et usés, et de mauvais papier,
donnant lieu à de « grandes exactions; » il n'y avait pas le
moindre correcteur pour revoir les épreuves; on procédait
avec une telle lenteur que plus d'une fois les thèses inaugu-
rales avaient dû être réimprimées ailleurs. En un mot les
(0 Mémorandum, 6 août 1710 : « Hebbe ik M^ Abraham Ëlzevier den eed afgelegt
als regerend schepen der stad Leyden. »
U) Ci-dessus, p. xliv.
XXV
CCII LES BIOGRAPHIES.
choses en étaient arrivées à ce point que bon nombre d'étu-
diants préféraient aller prendre leurs grades à Utrecht.
« Quel contraste, dit M. Pieters, que ce long blâme acadé-
mique avec la médaille que soixante ans auparavant cette
même académie avait consacrée à la mémoire de son grand-
père Abraham! » Quel contraste, dirons-nous à notre tour,
entre ce dénoûment obscur et l'impression causée quelque
trente ans auparavant par la chute de la maison elzevirienne
d'Amsterdam ! Quoique fondée depuis quarante ans à peine,
cette maison, nous le verrons, s'était élevée si haiit, grâce à
l'activité et à l'intelligence de ses chefs, que la mort de
Daniel mit en émoi toute l'Europe savante, et prit, suivant le
mot de Locke, le caractère d'une calamité publique. Au
contraire, la mort d'Abraham, du dernier descendant de
trois générations d'éditeurs et d'imprimeurs illustres, passa
inaperçue. Ceux même qui lui avaient confié ses fonctions
officielles apprirent cette nouvelle avec indifférence, si tant est
qu'elle n'ait provoqué chez eux un sentiment de soulagement.
LOUIS ELZEVIER,
FILS DE JOSSE.
Le fondateur de rimprîmerie elzevirienne d'Amsterdam,
Louis Eizevier, était l'aîné des quatre enfants de Josse
Elzevier et de Marguerite vander Woert. Il naquit à Utrecht
en 1604. Son père l'ayant laissé orphelin en bas âge, il fut
envoyé à Leyde pour y faire ses études. Son inscription
comme étudiant en philosophie à l'Université date du
30 août 1621^'^; il était domicilié alors chez son oncle
Matthieu Elzevier.
Louis eut donc de bonne heure l'occasion de s'initier au
commerce des livres et à la pratique de la typographie. Il
paraît bien qu'il n'y demeura pas étranger. Car en 1625 nous
le voyons intervenir comme témoin dans le contrat de vente
de l'imprimerie d'Isaac Elzevier aux associés Bonaventure et
Abraham ; et la même année il signe un autre contrat, passé
entre Jacob Elzevier et les mêmes associés pour la vente de
leurs livres à La Haye.
Ses études terminées, Louis n'eut point à se préoccuper du
choix d'une carrière. Fils, petit-fils et neveu de libraires, sa
voie se trouvait toute tracée. Les affaires de la maison de
Leyde avaient pris dans les derniers temps une extension
considérable, et réclamaient le concours d'agents actifs et
dévoués. Bonaventure et Abraham venaient à peine l'un et
l'autre de contracter mariage, et leurs futurs héritiers étaient
encore au berceau. Leur proche parent Louis pouvait mieux
que personne les seconder utilement. En l'attachant à leur
service, ils avaient donc la double satisfaction de s'acquitter
(I) Elle est conçue de la sorte : « Ludovicus ElzeviriuS) Ultrajectinus, 17, P. •
CCIV LES BIOGRAPHIES.
d'un devoir de famille, tout en prenant le parti le plus
conforme à leurs intérêts.
Ses fonctions paraissent avoir consisté principalement à
représenter la maison à l'étranger. Tandis que ses patrons
demeuraient à Leyde et présidaient en personne à l'admi-
nistration et à la surveillance du magasin et des ateliers,
Louis Elzevier, comme autrefois son aïeul, parcourait
l'Europe en tous sens, s'abouchant en leur nom avec les
savants, les gens de lettres, les clients, et servant d'intermé-
diaire entre eux et leurs correspondants.
On peut, au moyen des indications éparses çà et là dans les
recueils épistolaires du temps, retrouver la trace de plusieurs
de ces voyages. En mai 1632, il fit une excursion en Dane-
mark; car le 27 avril de cette année, P. Cunaeus écrit à
Meursius, alors professeur à l'Université de Soroe : « Etsi
nihil habeam , quod ad te perscriberem , tamen cum ex Elzeviriis
nostris aliquis ad te iter pararet, Tiolui in suscepti semel officii
ratione videri cessavisse^^K » Et c'est bien de Louis qu'il est
question, car le 14 juin 1633, Ad. Vorstius écrit au même
Meursius : « Nescio utrum in manus tuas meœ illœ [epistolce]
pervenerinty quum prœter salutem ab Elzeviriorum nepote iam
dudum a vobis reduce acceperim a te nihil'\ »
Deux ans plus tard, Louis se dispose à faire le même
voyage, et se charge d'une nouvelle lettre de Cunaeus pour
Meursius, en même temps que d'une autre de G. Vossius^^*.
Ad. Vorstius se plaint de n'avoir pas été averti à temps, ce
qui l'a privé de l'occasion de donner de ses nouvelles^^^
En 1636, Louis Elzevier fait une tournée en Italie. Il y
rencontre le savant Lucas Holstenius, avec lequel il avait eu
sans doute des relations d'amitié à l'Université de Leyde, et
(») P. Cunai Bpistola. Leidae, 1725, in-8, p. 252. Voir aussi p. lxxvii.
(«) Meursii Opéra, t. XI, col. 560.
(s) c Ëx quo tempore literas meas ante biennium ad te pertulit idem hic ËIze-
virius noster, nullum a te responsum accepi. » Lettre de Cunaeus à Meursius, du
I' mai 1634, P. Cunai Epistola, p. 253, et la réponse datée du 26 oct., p. 254.
U) • Profectus nuper ad vos est Elzeviriorum nostrorum cognatus Ludovicus,
sed sine meis, idque eo evenit, quod, me non monito, hinc abierit. • Lettre de
Vorstius du 19 juin 1634. Meursii Opéra, t. XI, col. 576.
LOUIS ELZEVIER. CCV
qui, converti depuis au catholicisme, s'était fixé à Rome
comme bibliothécaire du cardinal Barberini. Lorsqu'il prit
congé d'Holstenius, celui-ci lui remit par écrit certaines
instructions, qui ont été publiées sous ce titre : Commonitorium
Ludovico Elzevirio in Belgium redeunti^ a Luca Holsteinio Romœ
commarantej datum. Cette pièce commence ainsi : « Memoriam
amicitiœ nostrcBj optime Ludovice^ impritnis tibi commendatam
velitn : atque ubi salvum te in Bataviam reduxerit Deus^ amicos
vetereSj viros prœstantissitnoSj Heinsium^ Scriveriutn^ Cunœum^
Vorstium^ et commorantes nunc Amsterodami^ Vossium^ atque
Barlœum officiose a me saintes^ etc.^'^ »
L'année suivante Louis retourne, pour la troisième fois au
moins, en Danemark. Il quitte Leyde vers la fin d'avril 1637'*^
et le 7 juin il est à Soroe, rendant visite à Meursius^^^ Celui-ci
mande à son ami G. Vossius que Louis lui a fait part du
projet qu'il a conçu de s'établir à Amsterdam, projet dont
Meursius s'applaudit, parce qu'il multipliera pour lui les
occasions de correspondance ^^^
Ce dessein Louis le mit à exécution peu de temps après son
retour. Le 3 décembre 1637, î^ f^t reçu bourgeois {poorter)
d'Amsterdam ; le 27 février suivant, il se fit inscrire dans les
registres de la corporation des libraires.
Il avait pour lors trente-quatre ans, c'est-à-dire qu'il avait
atteint l'âge où l'homme doué d'initiative se soustrait volon-
tiers à la tutelle d'autrui pour faire l'essai de ses propres
forces. Sa position à l'égard de ses patrons ne laissait pas que
d'être délicate. Le fils aîné de Bonaventure et celui d'Abraham
se mettaient au fait sous l'habile direction de leurs pères, et
allaient être sous peu en mesure de leur succéder. De ce côté
(<) L, HolsUnii Epistola, ed, Boissonade, Paris, 1817, in-8, pp. 262-67; ou Mcursii
Opera^ t. XI, col. 598-600.
U) Lettre de Cunaeus à Meursius, du 13 avril 1637, Cunai Epistola, p. 255, et de
Vorstius au même, du 15 avril. 1637, Meursii Opéra, t. XI, col. 608.
(3) Le 7 juin Meursius reçoit • hac ipsa hora » les lettres de G. Vossius. Meursii
opéra, t. XI, col. 610. Cf. aussi col. 684.
U) € Quem [Ludovicum Blzevirium] deinceps apud vos commoraturum, libens
sanè ex illo ipso intellexi. Ssepe nobis ejus opéra, ad curandas literas nostras, usui
erit. • Lettre datée de Soroe, 12 oct. 1637. Vossii Epistola, p. 228.
CCyi LES BIOGRAPHIES.
donc toute perspective d'avenir lui était interdite. D'autre
part il ne pouvait entrer dans ses vues de leur susciter une
concurrence préjudiciable en s'établissant à Leyde. Le choix
d'Amsterdam, au contraire, se justifiait sous tous les rapports.
Quoique adonnée au trafic, cette riche cité ne s'était jamais
désintéressée des choses de l'esprit; ses sociétés littéraires
comptaient parmi les plus actives et les plus puissantes du
pays; depuis qu'on l'avait dotée récemment d'une sorte d'uni-
versité, sous la dénomination d'Athénée illustre, elle renfer-
mait dans ses murs plusieurs professeurs que Leyde même
pouvait lui envier. Aussi, loin d'en prendre de l'ombrage,
Banaventure et Abraham durent-ils encourager une entreprise
qui , en leur procurant un dépôt fixe et un agent dévoué dans
la métropole hollandaise, allait ouvrir un nouveau débouché à
leur activité. Au surplus la preuve de leur acquiescement se
déduit de cette double circonstance, que quelques-uns des
premiers livres parus avec l'adresse de Louis Elzevier,
V Enchiridium de Corvinus et la Pietra del Paragone de 1640,
le Campanella de 1641, sortent de leurs propres presses, et en
second lieu que la plupart des publications de leur parent
imprimées avant 1644 sont confondues avec les leurs dans le
catalogue officinal qu'ils ont mis au jour en cette même année.
Nul n'était mieux préparé que Louis Elzevier pour aborder
les délicates fonctions d'éditeur. A d'heureuses dispositions
naturelles, il joignait l'instruction puisée sur les bancs de
l'Université de Leyde, et l'expérience acquise durant un long
apprentissage dans la principale maison de librairie de
l'Europe. Chose non moins précieuse, il s'était fait connaître
et agréer de tout un groupe de lettrés, dont quelques-uns des
plus considérés de son pays et de son temps. Nous avons vu
en quels termes il était avec Lucas Holstenius, avec Meursius
et Vossius. On peut citer aussi au nombre de ses amis le
diplomate Joachim deWicquefort, un bibliophile et un curieux,
à qui il dédia une de ses premières productions (le Campanella
de 1640); Jean Corvinus^'* et son fils Arnold Corvinus, deux
(0 II appelle L. Elzevier « vir amicissimus • dans Tavis au lecteur placé en tète
du Clapmarius de 1641.
LOUIS ELZEVIER. CCVII
juristes dont les travaux, très appréciés autrefois, ont presque
tous été imprimés par ses soins.
A peine établi à Amsterdam , L. Elzevier cherche à entrer
en relations avec l'illustre Grotius, qui demeurait à Paris en
qualité d'ambassadeur de Suède. Il lui demande la préférence
pour l'impression de divers écrits que Grotius avait en porte-
feuille*'^ et qu'il avait refusés naguère aux Elzevier de Leyde^'^
Sa requête est appuyée par J. Corvinus*^^ par Et. de Cour-
celles*^^ et probablement aussi par G. Vossius.
Ces noms sont significatifs et montrent de quel côté le
portaient ses sympathies. Évidemment l'homme qui cultivait
ou recherchait l'amitié de Corvinus, de Courcelles, de Grotius,
de Vossius, tous impliqués autrefois dans l'affaire des Remon-
trants, était lui-même en délicatesse avec l'église officielle.
C'est en quoi il différait de ses parents de Leyde, qui, par
conviction d'abord et aussi comme imprimeurs officiels de
l'Université, restaient strictement attachés aux doctrines
orthodoxes. Louis n'avait pas, comme ses oncles, recueilli la
tradition de la bouche des rigides protestants du seizième
siècle, dont le séparait l'intervalle d'une génération, et sans
doute ses nombreux voyages à l'étranger avaient contribué à
le prédisposer à la tolérance.
Il est même à remarquer que certains de ses amis, tels que
L. Holstenius, Samuel Sorbière et A. Corvinus, avaient
poussé l'indiscipline au point de se convertir au catholicisme.
D'autres, sans aller si loin, affectaient de professer pour
l'ancien culte une déférence qui allait jusqu'à la sympathie,
et rêvaient de réunir en une seule toutes les communions
chrétiennes; parmi ceux-ci noua pouvons citer, outre Grotius,
le théologien anglais Jean Forbes, dont L. Elzevier a édité
en 1645 l'œuvre capitale. Toutefois qu'on ne se hâte pas de
<i) Lettre de Grotius à son frère, du 19 nov. 1639 : c Elzevirius qui Amstelodami
est offert se meis omnibus edendis. Velim scire an sit bonse fîdei et an habeat quse
oportet. » H. Groiii Epistola, Âmst., 1687, in-fol., p. 888.
<«J Grotii Epistola, p. 859.
(3) Grotii Epistola, p. 890.
U) Grotii Epistola, p. 889.
CCVIII LES BIOGRAPHIES.
conclure qu'il y eût de sa part complicité morale ou conni-
vence. Bon nombre de ses publications témoignent qu'il ne
cherchait pas à ménager les catholiques. Surtout n'oublions
pas que de son officine est sorti le fameux livre des Préada-
mites j que les catholiques ont accueilli avec non moins de
colère que les protestants. Il n'avait donc point de préférence
exclusive, et sa publicité était acquise également aux dissi-
dents de l'un et de l'autre culte.
C'est ici le lieu de parler du commerce qu'il entretint avec
un autre personnage illustre. Descartes lui confia, à partir
de 1642, l'impression de tous ses ouvrages. Ce choix fait hon-
neur à Louis Elzevier et prouve la parfaite indépendance de
ses idées et de son caractère. On sait à quelles attaques pas-
sionnées la philosophie nouvelle était en butte de la part
des théologiens hollandais. Le contre-coup s'en était fait
sentir jusque dans les universités; les partisans d'Aristote y
faisaient cause commune avec les ministres réformés; à Leyde
il n'était pas permis de prononcer le nom de Descartes^'^
Louis Elzevier ne se laissa pas entamer par toutes ces
violences. Grâce au patronage du maître, il devint bientôt
l'éditeur en titre de Clauberg, Hogelande, Velthuysen, Tobie
André, Wittichius et des autres cartésiens hollandais.
Telle nous apparaît dans ses lignes principales la phy-
sionomie de l'intelligent éditeur. Si nous ajoutons qu'aucune
de ses publications ne froisse la morale ni le sentiment reli-
gieux, dans l'acception élevée du mot, qu'il n'en est point
d'apparence scabreuse ni même frivole, nous n'aurons rien
omis, croyons-nous, de ce qui sert à le caractériser. Porté
vers toutes les nobles idées de son siècle, acquis à toute
tentative sérieuse d'émancipation, libéral sans être un esprit
fort, Louis Elzevier était bien, fait pour grouper autour
de lui l'élite des esprits indépendants, qui cherchaient leur
voie en dehors des programmes imposés et des doctrines
officielles. L'on conçoit que les jansénistes français, lorsqu'ils
se virent forcés de chercher à l'étranger un éditeur digne de
(I) Voir la note du no 753.
LOUIS EL2EVIER. CCIX
confiance, aient arrêté leur choix sur la maison elzevirienne
d'Amsterdam.
Nous revenons à notre biographie. Louis Elzevier s'était
établi libraire, mais avec l'intention bien arrêtée dès le
principe de monter une imprimerie. Le 25 septembre 1639,
G. Vossius écrit à Meursius : « Elzevier se propose de fonder
sous peu de mois en cette ville un établissement typogra-
phique. Mais je ne pense pas qu'il ait les ressources néces-
saires pour faire face, lui seul, à une aussi vaste entreprise.
Peut-être ses oncles de Leyde sont-ils disposés à lui venir en
aide^'^ » On a objecté avec raison que Vossius oubliait, ou
ignorait peut-être, que la mère de Louis vivait encore et
jouissait d'une fortune suffisante pour pourvoir à l'installation
de son fils. En effet il paraît assez probable que ce fut au
moyen des fonds maternels que celui-ci fut mis en mesure de
réaliser son projet. Le testament de Marguerite vander Woert,
en date du 14 avril 1642, constate que chacun de ses enfants,
à l'exception de sa fille cadette, avait touché à l'époque de
son mariage une somme de 4000 florins^*^ Cependant tout
porte à croire que Louis est resté célibataire, au moins n'est-il
fait mention nulle part de sa femme, et il est bien établi
qu'il n'a pas eu d'enfants. Il est donc à présumer que ces
4000 florins lui auront été avancés par sa mère pour pourvoir
aux frais de son établissement.
La modicité de cette somme^^^ explique qu'il se soit contenté
dans le principe d'un matériel restreint, et qu'il ait eu recours
si souvent aux presses de ses confrères. Mais il est incon-
testable que Louis a possédé une imprimerie dès la fin de
l'année 1640. Ce n'est pas l'avis de M. Pieters, qui, en
l'absence de tout document précis, penche à admettre que
t Louis a continué à faire imprimer sous son nom et avec sa
(i) « Ëlzevirius existimat se intra menses non ita multos hac in urbe propriam
adornare velle typographiam. Sed non arbitror illi eas opes ut tam grande opus
aasit suis suscipere impensis. Portasse tamen patrueles Leidenses parati fuerint
in hoc adjutare. >
(>) Rammelman Elsevier, Uitkomsten, p. 40.
(3) Il est bon de rappeler ici qu*en 1625, Bonaventure et Abraham avaient payé
neuf mille florins le matériel typographique d'Isaac.
XXVI
CCX LES BIOGRAPHIES.
marque plusieurs années plus tard qu'on ne le croit com-
munément, » et conclut que peut-être il n'eut de presses à lui
que lorsqu'il signa typis Lud. Elzevirii (c'est-à-dire en 164g),
« car, ajoute-t-il, j'avoue que jusqu'ici le mot typis est pour
moi le seul indice certain de la possession d'une imprimerie. »
M. Pieters se serait sans doute ravisé, s'il avait jeté les yeux
sur l'épître dédicatoire placée en tête des Institutiones aulicœ
de 1642. L'auteur de cet épître, Eusèbe Meisnerus, s'applaudit
d'avoir confié son manuscrit à son ami Louis Elzevier, « tj^o-
graphe à Amsterdam et libraire des plus intelligents et des
plus intègres, » Ludovico Elzevirio^ typographe in Amsterodamo
et bibliopolœ solertissimo et integerrinto j amico meo faventissimo.
Correcteur de la maison elzevirienne de Leyde, Meisnerus
était mieux à même que personne d'être exactement ren-
seigné. On reconnaîtra que son témoignage fournit un
indice non moins certain que celui qui résulte de l'emploi
du mot typis. Nous y attachons d'autant plus de prix qu'il
remonte au mois de février 1642, c'est-à-dire à l'époque
où Louis ne faisait encore que débuter dans la carrière
d'éditeur.
Mais si décisif que soit cet argument, il Test moins à nos
yeux que celui qu'on tire de la confrontation matérielle
des lettres grises et autres ornements typographiques. Or
l'examen minutieux que nous avons fait de ce genre de
preuves nous a pleinement convaincu que, si les quelques
volumes publiés durant les années 1638, 1639 et 1640 ont été
exécutés par d'autres imprimeurs, \g Lapis lydius de Boccalini,
paru en 1640, est ce qu'on est convenu d'appeler un elzevier
véritable, et qu'à partir de l'année 1641 la plupart des ouvrages
qui portent le nom de Louis Elzevier sont sortis de ses propres
presses. C'est le cas notamment pour tous ceux qui sont ornés
de la vignette désignée par nous sous le nom de cul-de-Iampe
ML masque.
Les débuts de L. Elzevier comme imprimeur furent
modestes, beaucoup plus qu'on ne serait tenté de le supposer
d'après l'énorme quantité de livres qu'il a mis en circulation.
II suffit de comparer entre eux les fleurons, lettres grises,
LOUIS ELZEVIER. CCXI
signatures, etc., pour s'assurer de la diversité de leur prove-
nance. Ainsi que nous l'expliquions tout à Theure, son maté-
riel était loin d'être suffisant pour une moyenne de douze a
quatorze éditions qu'il publiait par an, et il était obligé
souvent de recourir à ses confrères.
Parmi ceux-ci il en est un auquel nous devons une mention
spéciale. Nous voulons parler de Fr. Hackius, l'imprimeur
de Leyde. De tout temps il a existé d'étroites relations
d'affaires entre les Hackius et les Elzevier d'Amsterdam.
Nous décrivons dans nos Annales bon nombre de livres
portant l'adresse de L. Elzevier, bien qu'imprimés par
Fr. Hackius (le Jacchœus de 1644, ^^ Pacius de 1647, le
Descartes et le Schedius de 1648, le Lucain de 1658, etc.). Cer-
tains autres, exécutés par Hackius, portent alternativement
l'adresse de ce dernier et celle d'Elzevier (le Cartwright de
1647, le Bacon de 1648, le Mercerus de 165 1, le Gôlnitz de
1655, V Homère de 1656 et le Lucain de 1669). D'autres
portent à la fois les deux noms réunis (le Conringius et le
Justinien de 1646, le Piso de 1648, le Cicéron in-quarto de 1661,
le Corpus juris de 1663 et de 1664, le Septime Sévère de 1665,
les Ciceronis Epistolœ ad familiares de 1677). Enfin il en est
qui, publiés une première fois par Hackius, ont été reproduits
ensuite par les presses elzeviriennes (les Lettres de Baudius
de 1654 et les divers volumes du Bacon, à l'exception des
Scripta in naturali et universali philosophia) . Une autre preuve
que les deux éditeurs agissaient souvent de concert, se tire
d'une lettre de J. Fr. Gronovius, du 25 janv. 1647 : ^ Nunc
reversas sum ad Senecam et spicilegium meum compono, quod
certiore spe Hackio et Ludovico Elzevirio promisi^^\ »
Une alliance de famille vint cimenter cet accord fondé sur
une communauté de vues et d'intérêts. Fr. Hackius avait
trois fils, Pierre, Jacob et Corneille^*\ Ce dernier épousa, le
15 avril 1666, Marguerite Elzevier, sœur de Pierre, le libraire
d'Utrecht, et nièce de Louis Elzevier ^^^ Les relations entre
u> Burmanni SylL, tom. II, p. 614.
(») Voir ci-après, p. 425.
(3> Rammelman Elsevier, UilkomsteH^ p. 33, not. 3.
CCXII LES BIOGRAPHIES.
les deux maisons subsistèrent jusqu'à la fin. En mai 1675, les
Hackius demandent et obtiennent l'autorisation de prendre
le texte du Virgile in- 12 de Heinsius pour base de leur Virgile
variorum^'K En 1680 ils impriment pour compte de Daniel le
Gradins j un des derniers volumes parus avec le nom des
Elzevier^'^
Ces faits sont, croyons-nous, de nature à être pris en consi-
dération. De tous les typographes hollandais, les Hackius
sont ceux qui soutiennent le mieux la comparaison avec les
Elzevier. Telle est la beauté de leurs impressions qu'une foule
de celles-ci ont passé jusqu'à ce jour pour des elzeviers
véritables. Nous tenons à en faire la remarque, parce qu'il
nous semble qu'on n'a pas rendu à ces habiles imprimeurs
la justice qu'ils méritent. Leur nom est à peine connu, alors
qu'on a fait à tant d'autres, qui ne les valent pas, l'honneur
d'une bibliographie spéciale.
Les affaires de L. Elzevier allèrent en prospérant, et bientôt
l'officine d'Amsterdam égala en importance celle de Leyde.
De 1640 à 1655 nous comptons 21g publications, total consi-
dérable, surtout si l'on songe que Louis était seul pour faire
face à toutes les difficultés de l'entreprise. Nicolas Heinsius
se plaint maintes fois de sa négligence, et recommande à
Gronovius de ne point se servir de lui comme intermé-
diaire ^^^ Nous ne nous exagérons pas la portée de ces
plaintes, qui, provenant d'une source unique, n'ont trait qu'à
des faits de médiocre importance. Néanmoins elles confir-
ment, ce qu'il était facile de présumer, que Louis devait
(0 Lettre inédite de Dan. Elzevier à Nie. Heinsius, du 9 mai 1675 (Bibliothèque
d*Utrecht).
^2) Enfin nous ne devons pas omettre de signaler dans le catal. offic. de 16S1 les
classiques suivants, cum notis variorum^ tous imprimés par les Hackius : AUxamUr
ab AUxandro, 1673, 2 vol. — Barclaii Argents, 1664-69, 2 vol. — Boctius, 1671. —
Martialis, 1670. — Ovidius, 1670, 3 vol. — Plautus, 1669. — Quintilianus, 1665, 2 vol.
Chacun de ces titres est précédé de l'astérisque, preuve que Daniel Elzevier en
avait acquis la propriété.
(31 • Id moneo, Ludovici EIzevirii opéra ut hîc parce utaris : nihil enim isto
homine negligentius : quod magno meo malo non semel sum expertus. i Lettre
datée du 22 nov. 1650, Burmanni SylL, t. III, p. 248. Cf. aussi une autre lettre au
même, du 12 août 1651, Ibid., t. III, p. 280.
LOUIS ELZEVIER. CCXIII
avoir peine à suffire seul à tant d'activité. C'est sans doute
ce qui le détermina à prendre pour associé son parent Daniel
Elzevier, qui venait d'épouser Anna Beerninck, nièce et
pupille de Louis. Cette association, sur laquelle nous revien-
drons dans la notice suivante, fut conclue le i' mai de
Tan 1655 ^'^ Entre autres avantages, elle conférait à la maison
d'Amsterdam la propriété d'une foule d'ouvrages que les
Elzevier de Leyde avaient exploités avec succès, et qui
étaient échus à Daniel lors de la liquidation survenue entre
lui et son ancien associé, Jean Elzevier. En effet c'est à
partir de cette date que les presses d'Amsterdam commen-
cèrent à reproduire les classiques latins in-douze, dont Leyde
avait eu jusqu'alors le monopole, ainsi que les écrits de
Balzac, Barclay, Charron, Du Refuge, etc.
Le nombre des publications parues sous la signature
sociale de Louis et Daniel s'élève, d'après nos listes, à 150.
En répartissant ce total sur une période de neuf années,
nous obtenons une moyenne plus considérable que celle de la
période antérieure. Mais en revanche, si nous déduisons de
part et d'autre les réimpressions pures et simples d'ouvrages
publiés précédemment soit à Amsterdam soit à Leyde, nous
voyons que la moyenne de la production a diminué d'une
manière notable. L'explication de ce fait se présente d'elle-
même. Après une carrière des plus laborieuses, on conçoit
que Louis Elzevier hésitât à se lancer dans de nouvelles
entreprises, et qu'il préférât s'en tenir à un genre d'opéra-
tions dont le succès pouvait être escompté d'avance. L'âge
avait refroidi quelque peu chez lui l'esprit d'initiative. Non
pas qu'il ne caressât encore certains projets d'une exécution
compliquée et difficile. La grande Bible dont il sera question
tout à l'heure a certainement été mise sous presse à cette
(O t Van Florus en Musaeum Wormianum hebbe de helfst van den druck met
myn cousin Daniel Elzevier, die op primo tnay met myn in compagnie treedt, als mede
van aile de andere sorteringe by de vrienden tôt Leyden gedruckt, soo UË. iets
van deselve van noode heeft versoeke van ons te ontbieden. » Lettre inédite de
L. Elzevier à Balthasar Moretus, du 19 avril 1655. (Archives de la Maison Plaatin
à Anvers.)
CCXIV LES BIOGRAPHIES.
époque, et le hasard nous a conservé une lettre de Maglia-
bechi d'où il résulte que Louis Elzevier avait conçu un
autre dessein non moins vaste : t Le sieur Elzevier, écrit le
grand érudit italien, offre de réimprimer le vocabulaire délia
Crusca ainsi que les suites qu'on lui enverra, avec le plus
grand luxe et la plus grande correction. Il s'engage à refaire
toutes les feuilles où se seront glissées des erreurs de quelque
importance. On attend le retour du prince Léopold, pour
prendre une décision ^'^ » Magnifique dessein, qui eût doté le
monde lettré d'un pendant unique aux grands lexiques de
Scapula et de Golius! Certes il est beau d'en avoir eu l'idée,
et nous admettons volontiers, d'après les termes mêmes de la
lettre, qu'il n'a pas tenu à l'auteur de la proposition qu'on n'y
donnât suite. Toutefois cela n'infirme point ce que nous avons
dit des dispositions habituelles de Louis Elzevier. Il est sûr
que la paresse de l'âge se faisait sentir, et qu'en prenant un
associé, il avait songé surtout à se décharger en partie sur
lui du poids des affaires.
L'association dura jusqu'en 1664, probablement jusqu'au
i**^ mai de cette année. Sur vingt-neuf ouvrages que nous
décrivons sous cette date, douze seulement portent les deux
noms réunis; les dix-sept autres sont au nom de Daniel seul.
Louis Elzevier, âgé d'environ soixante ans, prit le parti de
se retirer. Comme beaucoup de ses riches concitoyens, il
possédait une maison de campagne dans la riante contrée
connue sous le nom de Gooiland, et qui s'étendait du
Zuyderzée jusqu'aux confins de la province d'Utrecht. Ce
bien était situé au cœur même du pays, à 's Graveland,
gros bourg placé à peu près à égale distance d'Utrecht et
d'Amsterdam. Il y passa les dernières années de sa vie.
Depuis lors son nom ne figure plus que sur un seul ouvrage,
(x) • Il signor Elzevirio si offerisce di ristampare il vocabulario délia Crusca con le
giunte, che gli saranno mandate, superbissimamente e correttissimamente, conten-
tandosi di rifare tutti i fogli ne*quali fossero scorsi errori di qualche considerazzione.
Si aspetta che torni il Principe Leopoido per risolvere quello, che in questo parti-
colare si dovrà fare. » Lettre à Gudius, sans date, mais placée entre deux autres
lettres de 1662. Marquardi Gudii et doct, virorum ad cum epistola. Ultrajecti, 1697,
in-4, p. 66.
LOUIS EL2EVIER. CCXV
\2L Bible française de Desmarets, qui parut en 1669, en deux
volumes in-folio. Il est vrai que c'est une des plus somp-
tueuses publications des Elzevier. Entreprise avant 1664,
cette Bible avait nécessité une grande mise de fonds, et nous
savons qu'elle fut l'objet d'un décompte particulier lors de la
liquidation qui eut lieu entre les deux associés. Nous pouvons
donc dire, avec M. Pieters, que Louis termina sa carrière par
un chef-d'œuvre ; l'amour-propre qu'il a mis à y attacher son
nom est complètement justifié par la magnifique exécution de
l'ouvrage.
Louis mourut dans le courant de juin 1670, des suites d'une
fracture de la jambe. C'est à Leyde, où probablement il était
allé se faire traiter, dans la maison du professeur Daniel
van Ceulen^'\ qu'il rendit le dernier soupir. Le 12 juin, il avait
fait un testament, dont nous avons retrouvé aux archives de
La Haye une expédition délivrée le 27 du même mois^*\ Il y
institue en qualité d'héritiers sa sœur Marie pour un tiers de
ses biens, et pour les deux tiers restants les enfants et petits-
enfants de sa sœur Barbe Beerninck, les enfants de son frère
Pierre et son neveu Daniel Elzevier. Il nomme pour exécu-
teurs testamentaires et tuteurs spéciaux de ses héritiers
mineurs, J. de Bruyn, professeur à Utrecht, Daniel et
Guillaume Elzevier.
Une clause spéciale relative à son ancien associé porte :
« Je veux et ordonne que mes héritiers aient à ratifier pleine-
ment tous les comptes que j'aurai arrêtés avec mon neveu
Daniel Elzevier, et je m'oppose à toute révision de compte.
Tous les livres que nous avons imprimés ensemble à nous
deux, ou en compagnie avec d'autres, et qui nous appartiennent
en commun, je veux et désire que mondit neveu ait le droit de
les prendre et garder outre sa part, pour la somme qu'auront
coûtée l'impression et le papier, sans aucun intérêt ou autre
charge quelconque. Le montant de cette somme et de celles
dont il me sera redevable au moment de mon décès, il aura la
M) D. van Ceulen était l'oncle maternel de Daniel Elzevier. Voir p. clxvi, à
la note.
(2) Nous reproduisons ce testament à la suite de cette notice.
CCXVI LES BIOGRAPHIES.
faculté de les acquitter et solder, par à-compte de 5000 florins
Tan au moins, avec bonification des intérêts échus à raison
de quatre pour cent. »
La propriété de 's Graveland fut attribuée à titre d'usufruit
à Marie Elzevier. Il paraît que Louis s'était complu à l'orner
et à l'embellir. Graevius dit quelque part qu'il y avait consacré
plus de vingt-cinq mille florins. Marie, comme nous le ver-
rons, mourut veuve et sans enfants, en octobre 1680, quelques
jours après Daniel, et les deux successions se liquidèrent
presqu'en même temps. La campagne de 's Graveland fut
mise en vente, et telle était en ce moment la pénurie du
numéraire, qu'elle fut adjugée pour 7000 florins à Louis
Wolzogen, professeur à Amsterdam ^'^
Pour apprécier l'ensemble du caractère et de la conduite
de Louis Elzevier, il nous reste un détail à ajouter. Dans
toutes les circonstances où les plus graves intérêts de la
famille furent en jeu, on ne manqua jamais d'avoir recours à
son zèle et à son dévouement. Déjà nous l'avons vu dans
sa jeunesse intervenir comme témoin dans différents actes
concernant l'officine de Leyde. Plus tard, un testament de sa
mère, du 14 avril 1642, le désigne comme tuteur des quatre
enfants mineurs de sa sœur Barbe, épouse de Frédéric
Beerninck. Plus tard encore, lorsque mourut son frère Pierre,
on lui déféra la tutelle de ses trois enfants. Enfin son oncle
Bonaventure lui délégua en mourant la même autorité sur
ses héritiers mineurs.
On voit que ceux qui le touchaient de près et étaient le
mieux à même de le connaître, avaient foi dans sa probité et
dans ses lumières. Rien ne l'honore davantage à nos yeux
que d'avoir mérité, après la mort de Bonaventure, d'être
reconnu d'un sentiment spontané et unanime comme le chef
de la famille.
(') c ... Prastorium Elzevirianum agri Comitatensis ibi tura vendebatur, id emente
Wolzogio septies mille florenis, in quod condendum et instniendum Ludovicus
impendit plus vicies quinquies mille florenis. » Lettre de Grscvius à Nie. Heinsius,
du 14 janv. 1681. Burmanni SylL^ t. IV, p. 701.
LOUIS ELZEVIER. CCXVII
TESTAMENT DE LOUIS ELZEVIER,
Nous donnons ici le testament de Louis Elzevier, en date du 12 juin 1670, dont
nous avons retrouvé aux archives de La Haye (dans les papiers provenant de la
Chambre des Orphelins de Leyde) une copie authentique, délivrée par le notaire
Jean van Noort le 27 juin 1670. Cette pièce est inédite.
Ick Louis EIzevier acht nemende op de onseeckere uyre des doots,
hebbe goedgevonden, dewyle ick myn verstant ende memorie vol-
coomen machtich ben, te disponeren van myne tydelycke goederen,
verclare tselve te doen naar rype overlegginge, buyten inductie ende
seductie van yemandt. Alvooren beveele myne siele in de handen
myns Zalichmaackers, ende myn lichaam de aarde naar een eer-
lycke begraaflfenisse, ordonnerende dat tselve sal werden gelecht
soo het de gelegentheyt toelaat, in het grafF, dat ik van meeninge
ben te koopen in de kerck van *s Gravelant. Revocere voorts ende
doe te nîete aile testamenten ende andere wtterste willen, die ick
voor desen gemaact soude mogen hebben, ende sulcx van nieuws
disponerende , legatere aan den armen van 's Gravelandt eene
somma van ses hondert guldens , die ick wil dat onder goede ver-
seeckeringe sal werden beleyt, ende dat de interessen ofte renten,
daarvan procederende, jaarlycx sullen werden geemployeert, tsy
tôt incoop van cledinge, decksel om de voorz. armen te distri-
buèrent ofte oock in gelde, naar dat deiaconen oorbaarlycxst sullen
achten. Bespreeckende verders aan myne dienstmaachden, hovenier
en knechten, die ten tyde van myn overlyden in myn dienst sullen
syn, yeder een rouwkleet tôt discretie van de exécuteurs ende
voochden hiernaar genoemt. Ende aangaande Maartgen Daniels, die
soo lange by my heeft gediend, indien zy op myn sterfdach noch by
myn woont, maacke ick boven een rouwkleet, eene somma van
vier hondert guldens jaarlycx, soo lange als sy leeft, ingang nemende
van myn sterfdach afif, willende dat aan haar deselve somma jaarlycx
by de exécuteurs van mynen testamente sal werden uytgekeert ende
voldaan. Noch legatere aan deselve een goet bedde, peuluwe, bedde-
cleet, twee deeckens, twee oorcussens, drie paar slaaplaeckens ,
twaaliF servietten, ende eenigen huysraat van stoelen, potten en
pannen, ende van de slechtste schilderyen tôt discretie van de exécu-
teurs. Maacke aan Louis, soone van myn neef Daniel EIzevier, van
dewelcke ick peter ben, een silvere vergulde kop van Neurenburgh
gecoomen, ende daarenboven een somma van duysent guldens, die
ick wil dat tôt syn behoeve sal werden beleyt, ende capitaal en
XXVII
CCXVIII LES BIOGRAPHIES.
interessen aah hem uytgekeert, wanneer syn vader, ende by syn
overlyden de voochden tselve sullen oorbaar achten. In aile myne
verdere goederen, die ick sal coomen naar te laten, roerende ende
onroerende, actien ende crediten niets uytgesondert , hebbe îck
geinstitueert, gelyck ick institueere mits desen, in een gerecht
derdepart myne suster Maria Elzevier, ende in de twee resterende
derdeparten, de kinderen van myn suster Barbara zal', geprocreëert
by Frederick Beerninck, de kinderen van myn broeder Pieter zal%
mitsgaders mynen neve Daniel Elzevier, omme zonderlinge redenen
myn daertoe moverende, aile hooft voor hooft ende voorts in gelycke
gedeelten by rcpresentatie in plaatse van haar afgestorven vader ende
moeder respective, het kint ofte kinderen van Justus Beerninck mynen
neve ende Margarita Elzevier myne nichte beyde zaK ged : ende by
't overlyden van yemant van myn voors. erfgenamen, soo instituere
ick in desselfs plaatse hare kinderen ende wettige descendenten by
representatie. Is vorder myn begeeren dat myn hoffstede met het
land daaraan gelegen, by my gecoft van d'Heer Johan van Helmondt
zal', alsmede myn oopen ende toe-speelwagens, karretge, de twee
paarden, met aile tgunt tôt gebruyck van de voorz. wagens, karretge
ende paarden is behoorende, item aile den huysraat ende inboedel»
mitsgaders aile het ongemunt zilver zal bl)rven onverdeelt, ende dattet
vruchtgebruyck ende besittinge van deselve hofstede, lant ende tgunt
hiervoren is uytgedruckt sal genooten werden by myn suster Maria
voornoemt, haer leven lang geduyrende, des dat sy sal gehouden
wesen het huys, boogaart, tuynen ende 't voors. landt, selfs te
gebruycken sonder aan yemandt te verhueren, voorts behoorlyck te
onderhouden, te mesten ende cultiveren, gelyck een goet tochtenaar
naar rechten schuldich is, ende by gebreecke van dien, geve aan de
exécuteurs- van mynen testamente volcomen macht ende authoriteit
omme tselve tharen costen te laten doen naar behooren. — Is noch
myn willen ende begeeren dat naar het overlyden van myn suster de
voors. hofstede ende landen, item huysraet ende inboedel, ende sîlver-
werck, haar hiervoren gemaact, ter bequamer tyt sal werden vercoft,
ten meesten oorbaar van myn erfgenamen, ende wanneer de exécu-
teurs van mynen testamente tselve sullen geraden vinden, ende dat de
penningen daarvan procederende, onder myn voors. erfgenamen, in
manieren als vooren sullen werden verdeelt. Vorders soo wil ick ende
ordonnere mits desen wel expresselyck , dat de goederen die m3'ne
nichte Willemina Beernings,huysvrouwe van Jan de Bruyn, proffessor
tôt Uytrecht, item de kinderen ende descendenten van myn neve Justus
Beerninck, mitsgaders de kinderen van myn nichte Margrieta voor-
noemt, uyt crachte van de opgemelte institutie ofte substitutie van
LOUIS ELZEVIER. CCXIX
myn suUen erven, sullen syn erlde blyven subject fideicommis ende
restitutîe, ende sonder aftreck van trebellejanique portie, tselve wel
expresselyck verbiedende, intgeheel moeten coomen ende devolveren
op haar wettige kinderen ende descendenten , ende by gebreecke van
deselve op haar broeders ende susters, ende derselver descendenten ,
by representatie, ende aile deselve ontbreeckende op de kinderen en
descendenten van de andere staack, die int leven sullen syn, mede by
representatie, ende die aile deficierende op myn naaste bloedvrunden
ende erfgenamen ab intestato, aile deselve ende yegelyck van hun
daarinne substituerende by desen, wel vers taande dat den voorîï :
professor de Bruyn, soo hy syn huysvrouw mocbte overleven, van
de voors. fideicommissare goederen sal hebben ende gehieten het
vruchtgebruyck, hem hetselve in soodanigen gevalle maackende ende
bespreeckende by desen; wille en ordonnere noch, dat myn erfge-
namen volcomentlyck sullen hebben te acquiesceren aile de reecke-
ningen, die met myn voorn : neve Daniel Elzevier sal geslooten
hebbe, nîet willende dat eenige herreeckening sal geschieden. — Is
mede myn wil ende begeren, dat denselven mynen neve aile de
boucken, die wy te samen met ons beyden, of met andere in com-
paignie hebben gedruct, ons int gemeen competeerende, sal vermogen
aan te nemen ende beneffens syn gedeelte behouden, voor soodanigen
prys als deselve voor drucken en papier hebben gecost, sonder
eenigen interest, ofte yet meerder ofte verder, ende dat hy tgunt
deselve sullen coomen te bedragen mitsgaders tgeen ten tyde van
myn overlyden daarenboven schuldich sal syn, sal vermogen af te
leggen ende te betalen met een somma van vyf duysent guldens
jaarlyks, wel meer maar niet minder, met byvouginge van de ver-
loopen interessen tegen vier ten hondert int jaar; Eyntelyck hebbe
gestelt tôt exécuteurs van mynen testamente, mitsgaders tôt voochden
over myn minderjarige erfgenamen, en tôt curateurs over aile toesicht
behouvende, myne neven Johannes de Bruyn, Daniel en Willem
Elzevier ende totten doen van de scheydinge de heer Daniel van
Ceulen, professor in de rechten in de Universiteit tôt Leyden, mits-
gaders den voorn Willem Elzevier, gevende deselve soodanige macht
aïs voochden ende exécuteurs naar rechten toecomt, met macht
omme by t'afsterven off onwillicheyt van d'een, of d'ander, in des
afgestorvens of onwilligens plaatse, een ander te verkiesen, specia-
lyck van deselve versouckende, datse myne landen niet en vercoopen,
soolang deselve soo laagh van prys als tegen woordich syn, maar een
jaar drie of vier sullen insien, op hoope deselve meerder sullen
connen gelden, willende dat aile tgeene voors. is by de exécuteurs
eiide voochden voorn* sal werden gedaan buyten kennisse ende
CCXX LES BIOGRAPHIES.
moeyenisse van eenige magistraten, weeskameren ende aile anderen,
die naer recbten off coustumen opsicht over myn naar te laten
boedel ende myne geinstitueerde ofte gesubstitueerde erfgenamen,
soude mogen competeren, aile deselve excuserende mits desen;
Eyndelyck behoude aan my de macht omme desen mynen testa-
mente te veranderen, vermeerderen, ofte verminderen, willende dat
aile tgunt ick naar desen sal coomen te maacken, voor een ofte
meer getuygen» oock onder myne handteeckeninghe alleen, van
gelycke cracht ende waarde sal syn ende gehouden werden, alsof
het in desen ware ingelyft. — Aile tgeene voors. is, verclare te
wesen myne wtterste wille, begerende dat deselve sal valideren ende
effect sorteren, tsy als testament, codicille, gifte uyt saacke des
doods^ ende soo yemants wtterste wille best bestaan mach, desen
vermits myn accident, by een anders hant doen schryven, ende nadat
ick tselve hadde geleesen ende geexamineert, bevonden hebbende met
myn wille ende intentie volcoomentlyck te accorderen. In kennisse
der waarheid met myn gewoonlyck hantteecken bevesticht, binnen
de stadt Leyden op den 12"* Juny xvi*^ tseventich. Onder stond :
Louys Elzevier. In de rugge stont : In den name des Heeren Amen.
Op den xii*° Juny des jaars xvi*^ tseventig, des avonts de clocke
omtrent acht uyren, compareerde voor my Johan van Noort, notaris
publicq, by den Bd: Hove van Hollant geadmitteert, binnen de stadt
Leyden residerende, ende voor de nabeschreve getuygen d'heer Louis
Elsevier woonende op *s Gravelant, ende jegenwoordich synde binnen
deser stede, hebbende syn been gebroocken, doch syn verstant
redenen ende memorie wel machtich ende gebruyckende , sulcx
uytwendich bleeck, my vertoonende ende ter handen stellende, dit
jegenwoordich toegevouwen papier, 't welcke ick op syn versoeck, op
zeven distincte plaetsen met myn signet in rooden lacque toegesegelt
ende geslooten hebbe, verclarende hy comparant daarinne door cens
anders hant geschreven, ende met syn gewoonlycke onderteekeninge
bevesticht te syn, syn testateurs testament, laatste ende wtterste
wille, die hy begeerde ende expresselyck ordonneerde by desen, dat
naar syn comparants overlyden, in aile deelen naargecoomen, vali-
deren ende effect sorteren sal, tsy als testament, codicille, gifte ter
saacke des doots, ofte eenige andere gevinge off maackinge, ende soo
yemandts testament alderbest ende crachtichst can bestaan, al waren
aile solemniteyten naar rechten gerequireert, daarinne niet volcoomen
geobserveert, ende niet jegenstaande yets ter contrarie. Versochte
derhalven hy comparant hier van kennisse gedragen, ende by my
notaris dit opschrift gemaact te werden. Aldus geschiet binnen de
stadt Leyden, ten huyse van den heer proffessor van Ceulen in
LOUIS ELZEVIER. CCXXI
presentie van Sienolphus Moser, ende Cornelis Lepel, M' Stadts
chirurgins, dewelcke verclaarden den comparant seer wel te kennen,
ende deselve te syn, als hem hier vooren is noemende, zynde deselve
als getuygen hier over beneifens my notaris versocht. Onderstont
Louys Elzevier, Sienolphus Moser, Cornelis Lepel. Lager stond, twelck
ick getuyge, ende was geteeckent J. van Noort. Nots: pub. lôyo,
(Onder stond)
Vergeleecken ende gelyckmatich bevonden metten originelen
testamente met myns Notaris eygen hant geschreven. Alsmede mette
originele acte van subscribtie, respective, beyde gedateert ende ge-
teeckent als vooren, huyden den xxvii*"' Juny xvi^ tseventich. By my
(was geteekend) J. van Noort. Nots, pub. 1670.
DANIEL ELZEVIER,
FILS DE BON AVENTURE.
Daniel, Taîné des fils de Bonaventure Elzevier et de Sarah
van Ceulen, naquit à Leyde, et fut baptisé le 14 août 1626
en l'église Saint-Pierre. Il eut pour parrain, non pas Daniel
Heinsius, comme on Ta prétendu, mais Daniel Colonius, son
grand-père maternel.
Nous ne savons rien de son enfance ni de sa jeunesse,
jusqu'au jour où son père l'envoya à Paris pour achever son
éducation. Il y arriva en juillet 1645^'^, ^* ^l^^. s'installer chez
le libraire Pierre le Petit, dans la rue Jacob, à l'enseigne de
la Toison d'or^»\
Après un séjour d'environ deux ans et demi dans la capitale
de la France, il revint à Leyde en janvier 1648 ^^^ Le 2 mars
suivant il se fit inscrire comme étudiant en lettres à l'Univer-
sité ^*\ Tout en poursuivant ses études, il put mettre à profit
l'expérience qu'il avait acquise en France et commencer à
prendre part à la gestion des affaires. Car son cousin Jean
s'étant précisément marié sur ces entrefaites , ce fut au tour
de Daniel de représenter la maison à l'étranger. Nicolas
(<) Il avait pris une attestation ecclésiastique le 25 juin.
(» Nie. Heinsius J. Fr. Gronovio : c Si post discessum meum hue venient [literae
tus] mittet eas ad me Elzevirii filius, qui apud Petitum librarium hîc vivit. ■
Lettre datée de Paris, prid. Kal. Jan. 1646 (Burmanni SylL, t. III, p. 165). Ailleurs
il lui recommande d'envoyer ses lettres « ad sdes Pétri le Petit librarii in via
Jacobaea, sub insigni Velleris aurei. • {Ibid,, p. 162.)
(3) Sarravius Cl. Salmasio : « Quod [latinum scriptum] a te expetitum, cum hisce
meis literis ecce tibi reddet junior Elzevirius, qui istuc proficiscitur. » Lettre datée
de Paris le 18 janvier 1648. Sarravii Epistola, p. 182.
(4) L'inscription est conçue de la sorte : « Daniel Elsevier Leidensis, natus
an nos 2z. Litt. •
DANIEL ELZEVIER. CCXXIII
Heinsius parle dans une de ses lettres d'un Elzevier qui
l'accompagna à Stockholm, en 1650^'^: ce ne peut que celui
dont nous nous occupons.
On a vu que Bonaventure et Abraham moururent tous deux
en 1652, à un mois d'intervalle. Abraham avait légué à son
fils Jean la moitié de l'imprimerie et de tout ce qu'il possédait
en commun avec son collègue. Semblable disposition ayant
été prise par celui-ci en faveur de son fils Daniel, les deux
cousins s'associèrent après le décès de leurs pères, et le bel
établissement de Leyde ne perdit rien de sa splendeur. Toute-
fois cette association ne dura que deux ans et demi, et prit fin
en 1655.
Nous avons insisté dans un précédent chapitre sur les
motifs qui décidèrent Daniel à se retirer^'^ La circonstance
déterminante fut évidemment le mariage qu'il contracta, le
4 février 1655, avec sa cousine Anna Beerninck, petite-fille de
son oncle Josse, nièce et pupille de Louis Elzevier. Cette
union le mit en relations étroites avec ce dernier, qui, comme
on sait, était depuis plusieurs années à la tête d'une grande
maison de librairie à Amsterdam.
Louis venait d'atteindre la cinquantaine; il commençait
à trouver sa tâche bien lourde, et cette préoccupation le
dominait d'autant plus qu'il voyait s'accroître de jour en jour
le chiffre de ses affaires. Rien ne pouvait mieux entrer dans
ses vues que de s'adjoindre un parent plus jeune, dont il avait
pu apprécier le zèle et l'intelligence. Il est donc probable
qu'il fit les premières ouvertures. De son côté Daniel n'avait
qu'à se féliciter d'entrer à titre d'associé dans une maison en
pleine prospérité, et qui jouissait dans le monde savant d'une
considération égale, sinon supérieure à celle de la maison de
Leyde; en outre il ne pouvait manquer d'être frappé des
avantages qui pouvaient éventuellement résulter pour lui et
les siens d'une association avec un proche parent célibataire
(1) c Ait enim Elzevirius, qui hîc nobis adest, non obstituram editionem •
N. Heinsius Gronovio, lettre datée de Stockholm, Non. Octobr. 1650. Burmanni
SylL^ t. III, p. 245.
ia) Voir ci-dessus, p. cxciv.
CCXXIV LES BIOGRAPHIES.
et qui avait près du double de son âge. Il se rendit à ces
considérations, et passa contrat le i" mai 1655, trois mois
environ après son mariage. Le 10 juin suivant, il fut reçu
officiellement dans la corporation des imprimeurs. L'inscrip-
tion qui le concerne fait foi qu'il demeurait alors sur VEau
(op 't Water), c'est-à-dire au domicile de son associé.
Étant le plus jeune, il prit nécessairement le rôle actif. Ce
fut lui qui se chargea de voyager pour la maison. Nous
savons, par exemple, qu'il fit en 1658 une excursion en Alle-
magne, au retour de laquelle il eut pour compagnon de route
le docteur G. de Saint-Amour; qu'en mars et avril 1662 il fit
un assez long séjour à Paris^*^ N. Heinsius, qui naguère se
plaignait de l'incurie de Louis^*\ se plaît à rendre justice au
bon ordre et à la ponctualité qui régnent dans la maison :
« Explorata mihi multis argumentisy dit-il, Elzeviriorum fides ac
sedulitas^^\ » Tandis que l'officine de Leyde ne fait plus que
décliner entre les mains malhabiles de Jean, celle d'Amster-
dam au contraire devient de plus en plus florissante : pendant
les dix années que dure l'association de Louis et Daniel,
elle atteint le maximum de sa production. N'omettons pas un
détail caractéristique : le correcteur français Simon Moynet,
qui d'abord avait préféré demeurer à Leyde, se décida vers
1659 à rejoindre à Amsterdam son ancien patron, et vint
habiter chez lui en qualité de correcteur et de directeur de la
typographie.
En mai 1664 Louis se retira définitivement, et Daniel se vit
seul à la tête de l'entreprise.
La tâche était des plus rudes et réclamait une énergie peu
(») N. Heinsius J. Vlitio, lo april. 1662 : • Elzeviriorum alter, cui Danieli nomen,
in Gallias profectus est, unde tamen propedienn redux a suis exspectatur. Burmanni
Syllog.t tom. III, p. 770. Gui Patin se trompe, comme on voit, lorsqu'il écrit,
le 14 mars 1662, parlant de Simon Moynet, le correcteur des Elzevier : « .... qui
singulis septimanis scribit in hanc urbem ad Lud. illum Elsevirium, qui hîc degit
ab aliquot septimanis. • {Epist, celeb. virorum ex scriniis J. Brantii, p. 213.) C'est
bien Daniel, et non Louis, qui se trouvait à Paris en ce moment. Heinsius était,
mieux que Patin, en position de le savoir.
(a) Voir ci-dessus, p. ccxii.
(3) N. Heinsius J. van der Walle, Antverpiam, 27 jan. 1662. Burmanni Syllog.,
tom. II, p. 784-
DANIEL ELZEVIER. CCXXV
commune. A la fois éditeur, libraire, typographe et fondeur
de caractères, le chef de la maison était tenu de déployer
dans cette quadruple sphère une égale et incessante activité;
en outre il avait à pourvoir à tous les détails d'un commerce
réglé avec les principaux marchés de l'Europe, sans parler
d'une correspondance suivie avec les savants du pays et de
l'étranger. Aucun des Elzevier, à l'exception de Louis, ne
s'était trouvé dans le cas de présider seul à une administration
aussi compliquée ; encore Louis avait-il fini par y renoncer.
Cependant Daniel ne se rebuta point.
Les commencements furent peu favorables. A peine était-il
établi, que la guerre éclatait entre les Provinces-Unies et
l'Angleterre, et se prolongeait durant deux ans avec des for-
tunes diverses, au grand détriment de la prospérité publique
et des affaires (1665-67). Mais Daniel ne fit que redoubler de
zèle. Ce fut à cette époque, croyons-nous, qu'il prit à son
service ce Jacques de Zetter, — en latin Zetterus, — que cer-
tains bibliographes, à l'exemple d'Adry, ont transformé, nous
ne savons pourquoi, en correcteur d'imprimerie^'^ Zetterus
avait tenu lui-même une librairie sur la place du Dam, à
l'enseigne du Chien Vigilant (in den Wackeren Hondt). Il
s'était établi en 1665^*^, et les quelques publications parues
sous son nom datent toutes de cette année ^3^; sans doute que
(') Un Jacob de Zetter, probablement le père du nôtre, a été libraire à Francfort
de 1620 à 1624. Nous avons eu entre les mains divers volumes portant son nom :
Nebulo nebulonum, carminé iambico adorn. a. J. PlitnerOf Francofurti, apud Jacobum de
Zetter, 1620, pet. in-8; Us Catéchismes de Genève et du Palatinat, à Franckfourt, chez
laques de Zetter, 162 1, in-12; Pkilosophia practica^ varias inclinationes animorum etc.
artificiosis figuris exprimensy Francofurti, apud Jacobum de Zetter, 1624, in-8 obi.
(3) Il a été reçu membre de la corporation des libraires le 16 mars 1665. — Suivant
M. Ledeboer, Boekdrukkers, enx., p. 106, J. de Zetter fut élu en 1666 overman de la
corporation.
(3) Amitiez, amours et amourettes, par le "Pdîy s, Amsterdam, J'de Zetter, 1665. —
Portrait de l'autheur des Amitiez, etc. Ibid,, id,, 1665, p. in-12. (Voir le n® 1742.)
L'Esprit de cour, ou les conversations galantes, divisées en cent dialogues, par
René Bary, conseiller et historiographe de S. M. Suivant la copie de Paris, à Amster-
dam, Jacob de Zetter, 1665, P* in-12, de 52 if. limin., y compr. le front, gravé,
et 444 pp.
MATTHiEi Wbsenbbcii, J. G. Commcntafii in pandectas juris civilis et codicem
Justinianeum olim dicti paratitla, aucta subinde ab Arnoldo Vinnio, J. G. Cum
notis et observationibus Reinhardi Bachovii Echtii, J. G... (Marque : un navire,
XXVI II
CCXXVI LES BIOGRAPHIES.
les événements politiques le découragèrent et le mirent dans
l'obligation de liquider. Toujours est-il qu'il resta attaché
jusqu'à la fin à la maison, et qu'il justifia pleinement la con-
fiance de son patron. Adry prétend que « Carpzovîus fait de
lui le plus grand éloge dans une lettre à Heinsius, où il en
parle, non seulement comme d'un savant ^ mais comme d'un
excellent homme, de l'amitié duquel il paraît s'honorer. »
Carpzovius n'a rien écrit de semblable. Une première fois il
le qualifie de serviteur ou d'agent de Daniel^'^ (il s'agit d'un
paquet à remettre Elzevirio vel hujus ministro Zettero). Une
autre fois il écrit de Leipzig à Heinsius, et en datant sa lettre
de la foire même, e nundinis vernalibus : « Menagii Amœnitates
jurisjam typis hîc descriptœ sunt, sed Us optimum virum Zetterunij
Elzevirianum institorem, onerare non licuitj quod majorem sar-
cinam ferre secum non posset^^\ » Cela prouve qu'il tenait en
effet Zetterus pour un excellent homme, mais le terme
dHnstitor, dont il se sert, peut signifier gérant ou commis,
mais n'a jamais désigné, que nous sachions, un savant ni
même un correcteur. Faut-il ajouter qu'un savant n'est pas
précisément l'homme qu'on choisit pour débiter des mar-
chandises dans les foires ?
Un peu plus tard, vers 1669, Daniel fit une autre acquisi-
tion, bien plus précieuse, en attachant à son service le jeune
Wetstein, celui-là même qui devait tenir une place si considé-
rable dans l'histoire de la typographie néerlandaise. Ce point,
imparfaitement éclairci jusqu'à présent, mérite de fixer un
instant notre attention.
Henri Wetstein était né à Bâle, le 15 mars 1649, d'une
ancienne famille patricienne. Son père, qui occupait la chaire
de grec dans l'université de cette ville, n'avait rien négligé
pour lui donner une instruction solide et complète. Mais une
avec la devise : Duces este,) Amste!., apud Jacobum de Zetter, in vico, vulgo op den Dam^
in den Wackeren Hondt, 39 1665, gr. in-4, de 4 ff. lim., 854 pp. et 14 fF. d'index.
Volume très bien exécuté en petits caractères. Bien qu'il soit étranger aux
presses elzeviriennes, il est porté avec l'astérisque dans le catal. de 1681, preuve
que Daniel en avait acquis la propriété.
(0 Carpzovius N. Heinsio, 10 sept. 1679. Burmanni Syllog,, tom. V, p. 320.
(2) Carpzovius eidem, Kal. Maii 1680. Ibid,, p. 331; cf. aussi p. 33S.
DANIEL ELZEVIER. CCXXVII
vocation irrésistible poussait le jeune homme vers la typogra-
phie. Tandis que son frère aîné s'engageait dans la carrière
des lettres et devenait un helléniste consommé, lui-même, ses
études terminées, partit pour la Hollande, le pays d'Europe
où il pouvait s'initier le mieux à son art de prédilection, et à
l'âge de vingt ans il entrait en apprentissage chez Daniel.
On sait par son propre témoignage qu'il y demeura durant
sept années. En effet, dans une lettre qu'il écrivait à
Thoynard, le lo juillet 1681, pour demander d'être chargé
de l'impression de VHarmonia Evangeliorum j il s'exprime de
la sorte : « J'ai sçu depuis, que feu M*" Elsevier (que j'ai servi
par ci-devant pendant sept ans) le devoit avoir imprimé s'il
eût été en vie... Je serois bien aise de remplir sa place et
de faire cet ouvrage, vous assurant qu'il seroit fait pour le
moins avec autant de soin, d'exactitude et de beauté que
s'il avoit passé par les mains de feu mon dit maître ^'^ »
Or Wetstein avait contracté mariage en 1676^*^ et la même
année il s'était établi libraire ^3^; d'où il résulte que son entrée
dans la maison elzevirienne date, comme nous le disions,
de 1669.
Durant ces sept années Daniel trouva en Wetstein un col-
laborateur zélé et habile, un de ces employés modèles, tout
entiers à leur tâche, sachant au besoin descendre aux moin-
dres détails et mettre eux-mêmes la main à la besogne. C'est
ainsi du moins que nous nous expliquons le terme de Elzevirii
serons dont Graevius se sert en parlant de lui^*^ Certes, avec
son éducation et sa naissance, Wetstein ne devait pas occuper
(z) Renseignement communiqué par Brunet à M. Pieters. — Confirmé par une
lettre de Moilerus : c Is vero, uti a Wetstenio,^«r septcm olim annos ipsius domcstico,
edoceor... • J. A, Fabricii Bibliotheca latina, Hamburgi, 1721, t. II, dans les limi-
naires.
(2) Sa femme se nommait Agatha Brnsthuis; elle était fille d'un négociant
d'Amsterdam, Gerrit Brnsthuis.
(3) Son inscription dans les registres de la corporation des libraires date du
HZ juin 1676.
(4) lac. Gronovius ad Ant. Magliabechium , Cal. Jun. 1676 : t Ei [Patino]
signifiées, Vestinum, Elxevirii scrvutn, mihi negare exemplar Moriœ Erasmianse,
prsetexentem ad se nulla eius libri exempla venisse. » Clarorum Belgarum ad
Magliabcckium Epistolat t. II, p. 81.
CCXXVIII LES BIOGRAPHIES.
une fonction subalterne, mais c'est un honneur pour lui que
Graevius ait pu Tignorer.
Avec Zetterus et Wetstein la maison se trouvait constituée
sur ses bases définitives. A partir de ce moment la librairie ou
Tofficine proprement dite subit une transformation complète.
Naguère elle ne comprenait — les catalogues en font foi —
que les livres de fonds ou en nombre, quorum magna copia
suppetebat. Daniel se décide à y réunir un assortiment complet
d'ouvrages de tout genre et de toute provenance, l'équivalent
de ce qu'on nommerait aujourd'hui une librairie ancienne et
moderne.
Il met la même activité au service de son imprimerie.
Tandis qu'on y procède avec une lenteur de bon augure à
l'achèvement de la grande Bible française de Desmarets,
commencée du temps de l'association avec Louis, les presses
elzeviriennes mettent au jour en moins de six ans (1667-1672)
plus d'une centaine d'ouvrages. Demeuré le dernier, ou pour
mieux dire, le seul en vue des Elzevier, Daniel recueille le
fruit de la réputation acquise à sa famille par un demi-siècle
de travaux et de succès. Tout le monde s'adresse à lui comme
à un imprimeur majorum gentium, suivant l'expression de
Munckerus^'^ Son long séjour en France durant sa jeunesse
et les voyages qu'il y a faits depuis, l'ont mis en relations
personnelles avec une foule de personnages notables et con-
tribuent à le rendre célèbre. On se plaît à lui rendre hom-
mage, on se pique de le connaître personnellement, on
invoque son autorité.
Voici à ce propos une anecdote, que nous empruntons au
Port-Royal de Sainte-Beuve. En 1678 parut à Paris une
grammaire française écrite en latin par un M. Mauconduy.
En tête de cette grammaire se lit un avertissement composé
par le fameux docteur en Sorbonne G. de Saint-Amour et
conçu en ces termes :
« Je crois que M. Daniel Elzevier, libraire en Amsterdam, homme célèbre par
son mérite et par les belles impressions qui sortent de ses presses, ne sera pas
(') Burmanni SylL, tom. V, p. 403.
DANIEL ELZEVIER. CCXXIX
marri que Ton sache que c'est à lui originairement que le public est redevable de
cette Grammaire.
« Dans le cours d*un voyage que j*eus le bonheur de faire avec lui de Francfort
en Amsterdam dès Tannée de l'Élection de l'Empereur (1657-1658), entre plusieurs
agréables entretiens que nous eûmes ensemble, il me témoigna le grand besoin
qu'on avoit d'une bonne grammaire françoise, et en même temps son étonnement
et son déplaisir tout ensemble de ce que, n'y en ayant point qui fût aucunement
tolérable, et se trouvant en France des gens qui en avoient fait, il n'y avoit pas
longtemps, de si belles pour les langues Grecque et Latine...., on n'en avoit point
fait pour la Françoise. Je lui dis que je connoissois fort particulièrement l'Auteur
de ces autres Grammaires, qu'il étoit de mes intimes amis, et que, dès que je serois
de retour en France, je ne manquerois pas de lui représenter ce qu'il m'avoit dit....
J'assurai M. Elzevier de la grande bonté et de l'honnêteté singulière de cet Auteur,
et je lui témoignai que je ne doutois nullement qu'il ne l'entreprit et n'en vînt
bientôt à bout, dès que je lui aurois fait connoître le besoin qu'on en avoit, et le
service qu'il rendroit au public par cet ouvrage.
« Aussitôt que je fus de retour en France, un de mes premiers soins fut de voir
cet excellent Auteur et cordial ami, de lui faire un récit fidèle de tout ce que nous
avions dit sur ce sujet, M. Elzevier et moi, et de l'inviter de s'y appliquer le plus tôt
que ses autres engagements pourroient le lui permettre. Je le trouvai si fort
persuadé par lui-même de tout ce que j'avois à lui dire, que je n'eus besoin que de
lui en faire la première ouverture. Il me témoigna qu'il s'étoit plusieurs fois résolu
à ce travail, mais qu'il y avoit toujours trouvé tant de difficultés, et si peu
d'apparence de pouvoir les surmonter, qu'il avoit été obligé d'y renoncer. Quoique
ses premières excuses ne me fissent pas perdre toute espérance..., je ne laissai pas
de mander à M. Elzevier les difficultés qu'il m'en avoit faites. M. Elzevier
m'encouragea à ne m'en pas rebuter; j'en parlai encore au même Auteur deux ou
trois fois; mais ce fut toujours sans aucun succès, tant il avoit été rebuté lui-même
toutes les fois qu'il avoit voulu l'entreprendre.... (0 •
On aura remarqué que, non content de s'associer au vœu
de Daniel, Saint-Amour ne manque pas de lui écrire et de le
tenir au courant du résultat de ses démarches. Daniel avait
ainsi bon nombre de correspondants dans le monde des éru-
dits et des simples lettrés. Nous en parlerons avec quelque
détail, parce que, au défaut de données plus précises, c'est
encore le meilleur moyen d'apprendre à le connaître.
Parmi ces correspondants nous citerons Émeric Bigot, un
de ces érudits modestes et insoucieux de leur réputation, dont
le nom presqu'ignoré aujourd'hui était tenu en haute estime
parmi les maîtres^^^; Nicolas Thoynard, un esprit de même
race, mais dont la curiosité se partageait entre l'étude des
<*) Sainte-Beuve, Port-Royal^ tome III, p. 492, de l'édit. in-8.
t2) Lettre de Bigot à M. Gudius, du 15 févr. 1664. M. Gudii Epistolœ, p 7.
CCXXX LES BIOGRAPHIES.
lettres et celle des arts mécaniques. Il paraît que Thoynard
s'était ingénié à introduire certains perfectionnements dans
la typographie; il avait imaginé des poinçons à deux lettres;
il voulait faire tirer deux formes à la fois, et, chose moins
chimérique, il avait conçu l'idée, réalisée seulement de nos
jours, de ces formes solides qu'on nomme stéréotypes^'^
Brunet, qui avait acquis les papiers de Thoynard, a constaté
que la correspondance entre lui et Daniel remontait au moins
à l'année 1669. Mais il n'a retrouvé que deux lettres de Daniel,
l'une du 15 février, l'autre du 10 septembre 1680. Elles sont
relatives à l'impression du grand ouvrage de Thoynard,
VHarmonie des Évangiles. Daniel prie incidemment son corres-
pondant de voir M*" Varillas, afin d'avoir son histoire de
François P « pour être imprimée ici. » Il y est également
question des inventions typographiques de Thoynard, aux-
quelles Daniel oppose les objections de son fondeur « qui
est un homme habile en son état, » et il ajoute que « pour
imprimer deux formes à la fois, c'est une folie impossible de
pratiquer, au moins inutile ^*^ »
Un jour le P. Poisson écrit à Daniel pour lui demander des
renseignements sur Descartes et le genre de vie qu'il menait
durant son séjour en Hollande. Daniel lui adresse en retour
la lettre suivante, qui a été reproduite dans VIsographie des
hommes célebres^^^ :
d'Amsterdam, le 25™« febvrier 1677.
« Monsieur,
c L'honneur de la vostre du 25 du passé ne m'a esté rendue fort tard; ie ne scay
ou eir a tardé si longtemps.
c II sera fort difficile, Monsieur, de vous donner des mémoires pour la vie de
Monsr. Descartes pendant son séjour en ce pays; au moins des choses qui sont
dignes d'un si grand homme. J'en ay parlé à des personnes qui en font estime
comme d'un demy dieu : mais ils me disent que Monsieur Descartes a descrît luy
mesme le principal de sa vie dans son livre de la Méthode; que tout ce qu'on en
scait ici n'est qu'une mémoire confuse et au dessous de cet auteur. Quand ie feray
(0 Une notice sur Thoynard se lit en tète du Catalogue des autographes de Brunet^
Paris, Charavay, 1868.
(2) Communiqué à M. Pieters par Brunet. Cf. le Catalogue des autographes de
Brunet, n» 25.
(3) Paris, 1843, in-4, t. II.
DANIEL ELZEVIER. CCXXXI
un voyage à Leyde i'en parleray à un de ses anciens amis et vous manderay son
sentiment.
« Je vous baise très humblemeut les mains et suis de tout mon cœur
c Monsieur,
Vostre très humble et très ob. serviteur,
Daniel Elsevier. •
Une autre fois c'est la célèbre mystique Antoinette Bou-
rîgnon qui vient réclamer de lui un service, et la réponse de
Daniel nous révèle une particularité piquante. Nous lisons
dans Bayle qu'Ant. Bourignon eut, en 1668, des conférences
avec quelques cartésiens, entre autres avec Heydanus et
Burmannus, mais que ces conférences n'aboutirent qu'à lui
donner une « idée bien terrible de leurs principes. » Or la
lettre de Daniel a précisément pour but de mander à la
curieuse dévote que « le professeur Heydanus sera très
honoré de se rencontrer avec elle le lendemain dans sa
maison » à lui Elzevier. Comme Daniel, en sa qualité d'édi-
teur des œuvres de Descartes, était lié avec les principaux
cartésiens, et qu'il venait de mettre au jour diverses œuvres
de Jean de Labadie, un des sectateurs de la Bourignon, il est
naturel qu'il se soit prêté à être l'intermédiaire entre elle et
les disciples du philosophe^'^
Mais c'est avec Nicolas Heinsius que Daniel entretient la
correspondance la plus intime et la plus régulière. Nicolas
Heinsius a été pour la maison elzevirienne d'Amsterdam ce
que Daniel, son père, avait été pour celle de Leyde, un
(0 Voici cette lettre, dont l'original a figuré une première fois dans le catalogue
Van Voorst (M&nuscntSf Amsterdam , 1860, no 1195)) puis dans une vente d'auto-
graphes qui a eu lieu à Paris, en mai 1877, sous la direction de M. Charavay.
« Mejuifrou.
• d'Heer Heydanus sal voor groote eere reeckenen met UE. te spreecken ende
hceft aengenomen morgcn oechtent precys ten 10 uyren t'mynen huyse te syn. Sal
brengher deses morgen oechtent tydelyck senden om U£. myn huys te wysen;
soude myn selven de eere geven van UE. te koomen haelen : doch vermits ver-
scheyde affaires kan sulx niet by brenghen. Wensche UE. goeden avont ende
verblyve naer myne gantsdienstige gebiedenisse
c Mejuffrou
« Op dynsdach avont. UE. GdDienaer
Daniel Elsevier. »
Adresse : Mejuffrou Ântonetta Bourignon
Amsterdam.
CCXXXII LES BIOGRAPHIES.
conseil, un guide et presqu'un oracle. A ce titre il mérite que
nous parlions de lui avec quelque détail.
Élevé sous la forte discipline paternelle dans le culte et la
pratique des lettres anciennes, Heinsius ne connut jusqu'au
terme de sa vie d'autre passion que pour ces nobles études.
Il n'y a pas d'exemple d'une vocation plus directe et plus
impérieuse. Les circonstances n'y furent pour rien, ou plutôt
elles ne firent que la contrarier. A première vue il semble que
les universités de son pays dussent seules lui offrir un milieu
approprié à ses goûts, en lui donnant le loisir et le recueille-
ment nécessaires à ses travaux. Non seulement il resta
étranger à l'enseignement, mais la plus belle partie de sa vie
se passa, loin de ses collections et de ses livres, en missions
diplomatiques. Néanmoins, parmi le tracas des affaires,
l'étude demeura toujçurs pour lui l'affaire capitale. Aucune
distraction ne peut lui faire oublier un seul jour ses chers
classiques; il les porte partout avec lui; il les a sans cesse
sous la main et à la bouche ; il emploie à les éclaircir toutes
les ressources de l'érudition la plus consommée et la plus
ingénieuse. Les éditions qu'il a données des principaux poètes
latins sont des chefs-d'œuvre de tact et de pénétration. Certes
la critique des textes a fait des progrès depuis lors, mais
personne, que nous sachions, n'a fait preuve d'un sentiment
plus exquis et plus pur de la poésie latine.
L'homme n'est pas moins recommandable que le savant^'^
(I) Nous faisons nos réserves sur un seul point. Affable avec tout le monde,
Heinsius était dédaigneux et injuste envers son propre pays. Jeune encore, lorsqu'il
visita pour la première fois l'Italie (1646), il lui échappa d'écrire, mettant en
parallèle le radieux épanouissement de cette nature méridionale avec le ciel
inclément de sa patrie :
Di facerent, tractu nasci licuisset in illo!
Patria, da Tcniam, ruatica terra tua eat.
En Hollande on fut choqué de cette boutade, et on le lui fît sentir (Burmanni
SylLj t. III, p. 725). Mais Heinsius demeura incorrigible. Il ne comprit jamais, par
exemple, qu'un savant prît goût à la langue et aux antiquités nationales. C'était le
cas de Viitius, son ami et son émule en matière d'érudition classique. Aussi lui
prodigue-t-il les épigrammes. Bien mieux, il lui fait une affaire d'un simple bout
de lettre écrit en néerlandais (Ibid.j p. 761), langue propre tout au plus, suivant lui,
à rédiger les dépèches diplomatiques qu'il envoyait aux États. Une autre fois il
DANIEL ELZEVIER. CCXXXIII
Tous les témoignages concordent à le représenter comme
une nature excellente, d'un commerce sûr, d'une sincérité
parfaite, et cachant sous des dehors réservés et un peu froids
un grand fonds de bonté et d'indulgence. Une seule fois, au
début de sa carrière, il se départit de sa modération habi-
tuelle, lorsqu'il écrivit contre Saumaise, le rival de son père,
cette amère et violente satire, le Scazon in Alastorem. A part
cette unique agression, qui trouve sa justification et son
excuse dans un vif sentiment de piété filiale, il se montra
équitable envers tout le monde, et nous ne voyons pas qu'il
ait donné lieu au moindre soupçon de malveillance. Les
Elzevier trouvèrent en lui un conseiller scrupuleux, impartial
et étranger aux petits calculs de vanité et d'amour-propre.
Tel nous apparaît Nicolas Heinsius, et ce n'est pas un
médiocre honneur pour Daniel d'avoir inspiré de l'amitié à
un pareil homme.
Cette amitié ne s'est jamais démentie. Heinsius, né à
Leyde en 1620, était de six ans seulement l'aîné de Daniel,
et il mourut le 7 octobre 1681, un an presque jour pour jour
après son ami. On dirait que le sort, qui les a fait naître
presque en même temps, s'est complu à les mettre sans cesse
en présence et à entremêler leurs destinées. Pour ne rien dire
de leur enfance, qui s'est écoulée dans la même ville, et à
peu près dans le même milieu, il est à remarquer que lorsque
adresse ironiquement une de ses épîtres : Jano Vlitio, antiquilatis utriusque^ tam
harharœ quam erudita peritissimo (Ibid,, p. 769). Vlitius, payant en même monnaie,
intitule sa réponse : Nie, Heinsio^ virOy uti latiœ gracaque antiquitatis indagatari
stttdiosissimot itapatrii avitique sermonis incurioso (Ihid., p. 771).
Nous racontons ailleurs (n<> 1523) l'anecdote du Virgile que Heinsius projetait de
dédier à Louis XIV, au moment même où les armées françaises envahissaient la
Hollande, promenant sur leur passage la ruine et la dévastation. Tandis que les
compatriotes du savant prodiguaient leur sang pour la défense de leurs foyers,
lui-même, paisiblement retiré à Vianen, charmait ses loisirs en composant des vers
à la louange de l'oppresseur de son pays. Il y a de ces hommes chez qui la curiosité
de l'esprit a tari la source des mâles émotions. On se rappelle l'attitude de Gœthe
durant la guerre d'affranchissement de l'Allemagne. Heinsius était un esprit de
même trempe. Les angoisses de sa patrie le laissaient indifférent. Sa vraie patrie
était Rome, la Rome impériale. Louis XIV lui faisait l'effet d'un autre Auguste. En
se rangeant parmi les courtisans du roi, il croyait se faire honneur d'un trait de
ressemblance avec Horace et Virgile.
XXIX
CCXXXIV LES BIOGRAPHIES.
Heinsius, ses études terminées, se rendit à Paris pour y
explorer les bibliothèques, il s'y rencontra, pendant les sept
mois que dura son séjour, avec Daniel, qui faisait à Paris
son apprentissage de libraire. De même, en 1650, quand une
invitation de la reine Christine le détermina à partir pour la
Suède, Daniel fut encore son compagnon de voyage.
L'année suivante Heinsius se rendit en Italie avec une
mission confidentielle de la reine. Avant de partir, il remit
aux Elzevier le manuscrit de ses poésies latines, parmi
lesquelles se trouvait la fameuse pièce contre Saumaise.
Nous avons parlé ailleurs ^'* du refus qu'il essuya de la part
de ses éditeurs et du dépit qu'il en conçut. Mais, s'il paraît
s'être refroidi à l'égard de Jean, son amitié pour Daniel ne
subit aucune atteinte. Lorsque ce dernier, se séparant de son
associé, alla s'établir à Amsterdam, Heinsius lui demeura
fidèle, et continua à lui confier l'impression de ses ouvrages.
Bien plus, il lui donna une preuve spéciale d'affection en
tenant un de ses enfants sur les fonds de baptême ^*\
Nous n'avons pas à suivre Heinsius dans les phases très
diverses de sa carrière, tantôt à Stockholm, en qualité de
résident des Etats-Généraux à la cour de Suède, tantôt à
Amsterdam ou à La Haye, comme simple particulier, puis
encore en Suède et en Russie, comme ambassadeur de la
République. Mais nous constatons qu'au milieu de toutes ses
pérégrinations il a toujours l'œil sur ce qui se passe chez son
éditeur; le nom d'Elzevier revient sans cesse sous sa plume;
il se tient au courant des projets de Daniel; il y prend un
visible intérêt, qu'il cherche à faire partager à ses amis.
De son côté, Daniel ne demeure pas en reste et lui rend
toutes sortes de services : il est l'homme de confiance à qui
l'on adresse tous les paquets et missives destinés à Heinsius
et qui se charge de les lui transmettre^^)^ En un mot, si
grande que soit la distance, Heinsius et Daniel ne se perdent
jamais de vue, et l'accord entre eux est parfait.
(i) Ci-dessus p. cxcii.
(2) Burmanni Syllog., t. IV, p. 469.
<3) Ibid., t. III, p. 458; t. IV, p. 448, et passim.
DANIEL ELZEVIER. CCXXXV
Revenu à La Haye en 1671, Heinsius prit le parti de
renoncer aux affaires pour se consacrer uniquement à Tétude.
Il était âgé de cinquante ans, et à Tapogée de sa réputation
et de son crédit. L'Europe entière lui rendait hommage et le
considérait comme un des coryphées de la critique savante.
Plusieurs princes l'honoraient de leur amitié. Nous avons dit
un mot de ses rapports avec Christine de Suède. Il n'était
pas moins en faveur à la cour de France; depuis son premier
voyage à Paris, il avait acquis les bonnes grâces de deux des
personnages les plus influents de cette cour, le duc de
Montausier et Chapelain, et il avait été inscrit des premiers
sur la liste des pensionnaires étrangers du roi. En Italie, le
grand-duc de Toscane, en Allemagne, l'opulent évêque de
Paderborn, Ferdinand de Furstenberg, lui prodiguaient les
marques de leur affection. Le crédit dont il jouissait, il le
faisait tourner à l'avantage de ses amis, et Daniel ne fut pas
le dernier à en recueillir le profit.
En 1674 Heinsius se retira dans la petite ville de Vianen,
à deux lieues d'Utrecht. Il vécut sept ans encore dans cette
tranquille et studieuse retraite, partageant son temps entre
ses poëtes latins et le commerce qu'il entretenait avec les
hommes les plus éminents de son temps. A cette période de
sa vie se rattachent les soixante-douze lettres, conservées à
Utrecht, dont il a été question dans l'introduction. C'est tout
ce qui nous reste de la correspondance échangée entre Daniel
et lui. Mais bien plus que ces fragiles reliques, leur œuvre à
tous deux rend témoignage d'une intimité qui a duré trente-
cinq ans et qu'aucun nuage n'altéra jamais.
Il est temps de revenir à la biographie de Daniel. Mais
avant d'épuiser le chapitre de sa correspondance, il nous
reste à parler d'un document mis au jour depuis peu, et qui
a du prix pour l'histoire du temps non moins que pour
l'appréciation du caractère de l'auteur. C'est une pièce inti-
tulée : Mémoire de Daniel Elzevier, de ce qu^on a fait et de ce
qu^on pourra faire pour empêcher la vente des livres qui sont
injurieux à des personnes de qualité et contraires aux bonnes
tnœurs. Elle est datée de mars 1669.
CCXXXVI LES BIOGRAPHIES.
La vogue inouïe qu'avait obtenue dès son apparition
VHistoire amoureuse des Gaules de Bussy-Rabutin avait tenté
la cupidité de certains éditeurs hollandais. Ils s'étaient avisés
qu'il y avait là une veine nouvelle à exploiter : la matière
était abondante et prêtait à bien des broderies et des enjoli-
vements. Il en était résulté, vers 1667, une véritable épidémie
de libelles injurieux et infamants contre les personnages mar-
quants de la cour de Louis XIV. Le gouvernement français
s'en était ému, au point qu'il avait envoyé en Hollande des
délégués spéciaux pour découvrir et livrer à la justice les
auteurs et colporteurs de ces écrits scandaleux. On avait
promis de faire droit à ses réclamations; mais toutes les
mesures prises à cet effet étaient venues échouer contre
l'astuce des éditeurs et l'apathie des autorités locales.
C'est en ces circonstances que Daniel écrivit le mémoire
que M. Ravaisson vient de publier dans les Archives de la
Bastille y et que nous reproduisons à la suite de cette notice.
Nous avouons que la lecture de cette pièce a fait naître en
nous bien des scrupules et des hésitations. L'impression au
premier coup d'œil est peu favorable. Et d'abord était-ce bien
à un libraire qu'il convenait de montrer tant de zèle dans une
affaire qui pouvait avoir des conséquences fâcheuses pour la
liberté et l'indépendance de la presse? Devait-il s'associer à
des mesures dirigées contre une partie de ses confrères?
Ensuite pourquoi cet acte de complaisance envers un gou-
vernement étranger? La France n'entretenait-elle pas assez
d'agents salariés dont c'était le métier de lui fournir des
renseignements et avis de ce genre ?
Sans doute. Mais d'autre part il faut reconnaître que ce
mémoire n'a pas la portée qu'on serait tenté de lui attribuer.
Daniel n'y dénonce absolument personne; les mesures qu'il
propose n'ont rien d'excessif ni d'arbitraire, puisqu'il incline
à rembourser les délinquants et à n'user de rigueur qu'en
cas de récidive. Et à tout prendre, on conçoit l'indignation
de l'honnête homme à l'égard d'odieux libelles, dont les
auteurs, abrités sous le voile de l'anonyme, se livraient
impunément aux insinuations les plus perfides et outrageaient
DANIEL ELZEVIER. CCXXXVIl
à la fois la vérité et les bonnes mœurs. Plus que tout autre,
Daniel Elzevier, chef et gardien de la dignité de sa profession,
a pu se croire autorisé à flétrir le déplorable abus qu'on
faisait de la publicité.
Néanmoins il est à regretter pour lui que cette pièce ait
été découverte en pays étranger, et parmi des papiers de
police qui lui donnent un faux air de délation. Il est rare
qu'un homme qui a recours à cette voie n'ait pas quelque
dessein caché et peu avouable. Ce n'était point le cas ici, nous
le voulons bien, mais c'était trop déjà que de donner prise au
soupçon. Aussi ne peut-on s'empêcher de sourire en consta-
tant que Daniel lui-même avait été dénoncé secrètement,
quelque sept ans auparavant, comme le soi-disant imprimeur
des Mémoires de La Rochefoucauld^^\ et qu'au moment même où
il rédigeait son mémoire, son propre parent, Pierre Elzevier
d'Utrecht, était signalé au lieutenant de police La Reynie,
comme « l'un de ceux qui imprimaient la plupart des mani-
festes scandaleux^*^ »
Qui sait d'ailleurs si Daniel, en se mêlant à cette affaire,
ne cédait pas à un sentiment patriotique, s'il n'avait pas
conscience des périls auxquels l'impudence des pamphlétaires
menaçait d'exposer son pays? Les historiettes satiriques et
dénigrantes que les presses néerlandaises mettaient en circu-
lation avaient en effet le privilège d'irriter profondément le roi
Louis XIV. Ce fut un des prétextes dont il se servit en 1672
pour déclarer la guerre à la Hollande. Nous n'avons pas à
entrer ici dans le détail de cette guerre, qui dura jusqu'en 1678.
Au début des hostilités les Pays-Bas furent livrés pendant
plus d'un an à toutes les horreurs de l'invasion. Durant cette
période néfaste les manifestations de la vie intellectuelle et
artistique furent complètement suspendues, les transactions
commerciales cessèrent, et l'activité nationale se concentra
toute entière dans la défense du pays.
Les affaires de Daniel subirent le contre-coup des événe-
ments. Il suffit pour s'en convaincre de jeter un coup d'oeil
t»> Voir la note du n® 1997.
(^) Archives de la Bastille, tome VII, p. 2io et 221.
CCXXXVIII LES BIOGRAPHIES,
sur la liste fort succincte de ses publications durant les deux
années 1673 et 1674. Mais on aurait tort de supposer, avec le
P. Adry, que TefiFet de la crise fût tel que depuis lors il se soit
laissé aller au découragement. Jamais au contraire il ne
déploya plus d'activité que durant la dernière partie de sa
carrière.
Secondé par Wetstein, il put mener à fin, et publier dès
1674, l'immense catalogue de sa librairie. (Voir le n"" 15.) Cet
inventaire, composé d'environ vingt mille articles, dépassait
de loin le catalogue mis au jour par Blaeu en 1659, et mettait
la librairie elzevirienne tout à fait hors de pair.
Ce fut également vers cette époque qu'il acquit certains
ouvrages provenant du fonds de Blaeu : les uns, tels que le
Jardinier françois et les Délices de la campagne ^ sans préjudice
du droit de reproduction ; les autres en pleine propriété : par
exemple le Frossardus et Cominœus de 1656, les Ragguagli de
Boccalini de i66g, la Vita di Cesare Borgia de 1671, portés
avec l'astérisque dans le catalogue de 1681. Un grand
malheur était arrivé à Blaeu. Le 22 février 1672, son impri-
merie, réputée la plus belle de l'Europe, était devenue la proie
des flammes : on disait que tous les cuivres, y compris ceux
du grand atlas, avaient péri dans l'incendie, et le dommage
était évalué à 355,000 florins^'\ Mais la rumeur publique
exagérait. Les pertes étaient évidemment très considérables.
Le feu avait consumé le bâtiment, y compris les presses avec
leurs accessoires, quatre à cinq mille rames de papier,
40,000 livres de caractères, et quatre ou cinq opuscules à
peu près achevés d'imprimer. Mais les livres avaient été
heureusement préservés, et quant aux cuivres, un tiers à
peine avait été endommagé au point de ne pouvoir plus servir.
Tout le dégât pouvait monter à soixante ou soixante-dix
mille florins. Ces détails, inédits jusqu'ici, nous les emprun-
tons à une lettre que Daniel lui-même adressa quelques jours
après à l'imprimeur Balthasar Moretus, d'Anvers^*^
Blaeu ne survécut pas longtemps à cette catastrophe. Il
(0 Epistolœ claror, Belgarutn aSA. Magliabechium, t. I, p. 164.
<«' On la trouvera à la suite de cette notice.
DANIEL ELZEVIER. CCXXXIX
mourut en décembre 1673, laissant une situation fort compro-
mise. Heinsius parle quelque part des fractas tes Blavianas^'K
Ce fut dans cette occurrence que Daniel devint propriétaire
des ouvrages mentionnés ci-dessus^'^
Ce n'est pas le seul marché du même genre qu'ait conclu
ce même Daniel, qu'on nous montre livré au découragement.
Un peu plus tard les Hackius lui cédèrent toute une série de
classiques latins cum notis variorum. Car ces volumes, signés
Ltigduni Batavoruntj ex officina Hackiana, figurent avec l'asté-
risque dans l'inventaire de lôSi^^^
Depuis la retraite de son associé, Daniel ne s'éloignait plus
que rarement d'Amsterdam. Du moins n'est-il demeuré trace
que d'un séjour qu'il fit à Paris en 1669^*^ A partir de 1674
nous le voyons reprendre régulièrement ses excursions à
l'étranger. En février 1675, il fait un voyage en Angleterre^^^;
il y retourne en avril 1678^^^; l'année suivante, ses affaires
l'ayant appelé en France, il part dans les premiers jours de
septembre^'^ et revient à Amsterdam vers la mi-octobre^^^
On lui rendra donc cette justice, que si les circonstances
étaient peu favorables, sa vigilance et son énergie avaient crû
en proportion des difficultés. Comme éditeur, il fait preuve de
non moins de résolution. De 1675 à 1680 ses presses mettent
(0 Lettre du 8 octobre 1676. Burmanni Syllog», t. IV, p. 456.
(2) Ils sont déjà mentionnés dans le catal. officinal de 1675.
(3) Mais non dans le catal. officinal de 1675, ce qui prouve que Daniel les a
acquis postérieurement.
U) Graevius N. Heinsio, 20 feb. 1669 : t Elzevirium monere non cessabo, quam-
primum redierit Lutetia domum, expectatur autem in dies. » — N. Heinsius
}. Scheffero, 15 mart. 1669 : « De Elzevirio nil audivi prorsus, ex quo in Gallias ante
hasce sex hebdomadas est profectus. » Burmanni Syllog., i, IV, p. 80, et t. V, p. 118.
<5) N. Heinsius G. Cupero, 27 feb. 1675 • * Elzevirius noster in Britannias profectus,
vix videtur reversurus inde ante Apriles Kalendas. » Burmanni Syllog,, t. II, p. 681.
<^) N. Heinsius eidem, 18 apr. 1678 : « Subitanea Elzevirii profectio ii^ Britannos,
quae prseter expectationem intervenit.... » Burmanni Syllog,, t. II, p. 718, et t. IV,
P- 533 et p. 544-
■7) Graevius N. Heinsio, 7 sept. 1679 : c Daniel Elzevirius, Parisiis appulisse
litterae proximae significabant; cis quatuor hebdomades redibit, si fides uxori. »
Burmanni Syllog., t. IV, p. 613.
(^^ N. Heinsius Carpzovio, 23 oct. 1679 : « Has Bigotii litteras e Gallia ante
paucos dies redux misit ad me Elzevirius. » Burmanni Syllog., t. V, p. 323.
CCXL LES BIOGRAPHIES.
au jour, non une huitaine, comme le dit Adry, mais près de
quatre-vingt-dix ouvrages, et parmi ceux-ci quelques-uns des
spécimens les plus élégants et les plus soignés de la collection
elzevirienne.
On continue à s'adresser à lui de toutes parts. Le duc de
Montausier lui propose d'exécuter le Festus pour la collection
ad usum Delphini^ offre que Daniel décline en raison du format
qu'il désapprouve^'^ Ph. Munckerus fait instance pour qu'il
consente à publier son traité de Intercalatione variarum gen-
tiumj et cherche à appuyer sa requête de la toute puissante
intercession de Heinsius^*^ Graevius lui soumet un recueil de
lettres inédites de Morin, Aléandre, Pierre de la Valle,
Peiresc, Chapelain et Buxtorf, en faisapt valoir cette considé-
ration, assez inattendue sous sa plume, que plusieurs de ces
lettres sont écrites en français : Tanto plures invenient émtores.
Nam quot sunt, qui non Gallica nunc malintj quant latina^^l
Outre les ouvrages qu'il a édités et auxquels il a mis son
nom, nous savons que lorsqu'il mourut il était sur le point de
terminer les notes de L. Holstein sur Etienne de Byzance
(n"" 1598), ainsi que les Ciceronis Epistolœ ad Atticum^ avec les
notes des variorum (n^* 1597). Le hasard nous a conservé les
titres de bon nombre de livres qu'il avait dessein de mettre
au jour. En 1675 il avait acheté des héritiers de Gérard
Vossius les manuscrits de ce grand érudit, et projetait, de
concert avec Isaac Vossius, de donner au public ses œuvres
(0 t Hier nev^s een proef van Festus soo nnijn door duc de Montauzîer
gepresenteert wert te drucken : doch begeert die aïs de andere voor den Dauphijn
in-4<>, daer toe geen genegentheyt hebbe. » Lettre inédite de Daniel Elzevier à
N. Heinsius, du 21 mars 1679. (Bibliothèque d'Utrecht.)
(2) Ph. Munckerus N. Heinsio, 22 maji 1679 : « Typis describendum obtuli eum
[libellum de Intercalatione] nuper Danieli Elzevirio. Sed ille absque consilio tuo
Tiihil videtur tentaturus. » Burmanni Syllog., t. V, p. 426.
(3) Burmanni Syllog.^ t. IV, pp. 582 et 583. Graevius parlait de la sorte en 1679.
On peut mettre son témoignage en rapport avec ce que Bayle écrivait cinq ans
plus tard : • La langue Françoise est si connue en ce pays>ci que les livres françois
y ont plus de débit que tous les autres; il n'y a guère de gens de lettres qui
n'entendent le françois, quoiqu'ils ne le sachent pas parler. Le latin n'est pas si
connu; c'est pour cela que M. Jurieu fait à présent toutes ses leçons en françois,
afin d'avoir pour auditeurs les gens mêmes qui n'entendent pas le latin. » Nouvelles
lettres de Bayle, t. II, p. 20.
DANIEL ELZEVIER. CCXLI
complètes, entreprise considérable qu'il était réservé aux
héritiers de Blaeu de réaliser. Il s'était également entendu
avec la veuve d'Henri de Valois au sujet de l'Ammien Mar-
cellin, revu et enrichi de remarques par ce savant; avec
Vaillant pour ses Numismata Imperatorum^'\ avec Thoynard
pour son Harmonie des Évangiles. De son dernier voyage à
Paris il avait rapporté les MiscellanecF Observatioftes de Pierre
Petit et les commentaires d'Henri de Valois sur Harpo-
cration^'\ et il avait chargé Thoynard de faire des démarches
auprès de Varillas pour avoir VHistoire de François P'. Il
songeait à réimprimer Isocrate avec les notes de Wolf dans
le format in-S^^^ les Lettres familières de Cicéron dans le
format pet. in-12, l'Ovide de Heinsius, dont les deux éditions
in-i2 et in-24 étaient épuisées^*\ la Recherche de la Vérité de
Malebranche, bien qu'on en eût fait déjà une contrefaçon en
Hollande (n"" 1926) ^^^ Enfin il s'était engagé à éditer le
Suétone variorum de Graevius^®^ et le traité de Interpretatione
du savant évêque d'AvranChes Huet^^^
La mort vint déjouer tous ces projets. Le climat d'Amster-
dam était funeste à la santé de Daniel. La ville était périodi-
quement infestée par des fièvres d'un caractère pernicieux,
qui faisaient de nombreuses victimes. Daniel était sujet à cette
maladie; à diverses reprises, — entre autres en mai 1675, en
t») Burmanni Syllog., t. IV, p. 622.
(2) Ibid., t. V, p. 323.
(3) • Alsoo genegen ben Isocratis Epistolae et Orationes gr. lat. in-8<> te drucken,
hebbe daer over aende Heer Graevius geschreven die myn antwoort dat d'editie
in-fol. van Stephanus de beste is. Hy oordeelt dat ick de nooten van Wolfius daer
by behoorde te voeghen te Basel gedruct, hy sal sien of hy achter aen eenige
nooten kan b3rvoeghen. Versoecke hier over UEd. advys. > Lettre inédite de Daniel
à N. Heinsius, du 26 nov. 1678.
(4) Burmanni Syllog,,, t. V, p. 732.
f5) • Le P. Malebranche a fait imprimer le troisième volume de son ouvrage
intitulé la Recherche de la Vérité..,, On a imprimé tout Touvrage in-40; on l'imprime
aussi en Hollande, et M. Elzevir se dispose aussi à en faire une belle édition. »
Lettre du P. Quesnel à Magliabechi, datée de Paris 9 sept. 1678. Correspondance
inéd. de MahilUm et de Montfaucon avec Vltalie^ Paris, 1846, t. III, p. 261.
K^) Burmanni Syllog,, t. IV, p. 595.
(7) P. D. Huetius Ch. Sandio, 7 Cal. Âpr. 1680. Epistola celeber, virorum^ ex scriniis
J, Brantii, p. 277.
XXX
CCXLII LES BIOGRAPHIES.
septembre 1677^'^ en juillet 1679^**, — il en avait eu des accès
violents et prolongés. Son unique ressource en pareil cas
était d'aller chercher un air plus pur à 's Graveland, dans la
campagne qui avait appartenu autrefois à Louis Elzevier, son
ancien associé^^^
Durant l'automne de Tannée 1680, ces fièvres acquirent un
surcroît d'intensité. Daniel eut une rechute. Le 12 octobre
Grsevius écrit d'Utrecht à N. Heinsius : « Daniel Elzevier est
malade de la fièvre avec cinq personnes de sa maison^*^ » Cette
fois le dénoûment fut fatal. Daniel succomba le 13 octobre,
âgé d'un peu plus de cinquante-quatre ans. Le lendemain
Graevius faisait part à Heinsius de ce triste événement :
« Nous venons de recevoir une bien pénible nouvelle : notre
ancien ami commun Daniel Elzevier est décédé hier à midi ; »
et il ajoutait : « Les lettres font une grande perte; mais sa
famille qui, dit-on, est en majeure partie alitée, en fait une
bien plus grande ^5*. »
« La mort de Mr. Elsevier est une perte publique, » écrit
de son côté le philosophe Locke *^^ Telle dut être en effet
l'impression des contemporains, à la nouvelle de cette mort
qui ruinait tant de projets profitables à la science, qui privait
les lettres du plus intelligent des éditeurs, et enlevait à Tart
typographique son chef illustre et respecté.
Il paraît que la succession se trouva assez embrouillée. Un
nouvel incident vint encore compliquer les difficultés de la
liquidation. Marie Hellerùs, sœur de Louis Elzevier et tante
par alliance de Daniel, mourut quelques jours après lui
(18 octobre). Ses biens devaient échoir en partie aux enfants
de Daniel, bien qu'un autre neveu, Pierre Elzevier d'Utrecht,
eût jugé à propos de se mettre d'abord en possession de la
fortune, comme s'il eût été seul à hériter ^^*. La campagne de
(1) Correspondance inédite de Daniel. (Bibliotiièque d'Utrecht.)
i*i Burmanni Syllog., t. IV, p. 608.
(3) Voir pag. ccxiv et ccxvi.
U) Burmanni Syllog.f t. IV, p. 683.
(5) Ibid.y p. 683.
(6) Lettre à N.Thoynard, du 13 déc. 1680. CataL des autographes de Brunety 1868, p. 29.
<7) Burmanni Syllog,^ t. IV, p. 684.
DANIEL BLZEVIER. CCXLIII
'sGraveland, dont Marie Hellerus était usufruitière et qui
devait faire retour aux héritiers de Louis, fut mise en vente
en janvier 1681. Elle avait coûté plus de 25,000 florins; par
ce temps de crise elle fut adjugée un peu plus du quart.
Graevius, qui nous transmet ce détail, ajoute : « Tous les biens
de campagne des Elzevier sont mis en vente. Les affaires des
héritiers paraissent très embarrassées **\ »
Le mois suivant, il mande à Heinsius qu'on a été forcé,
pour se procurer des fonds, de faire sous main une vente
publique à Leyde d'une partie des livres du magasin ^'^
« Je crains, dit-il, que Daniel n'emporte avec lui la gloire des
Elzevier, cette gloire acquise par quantité de splendides
éditions, et qu'on a vu fleurir pendant tant d'années. »
La veuve de Daniel entreprit néanmoins de continuer les
affaires. Mais se sentant incapable, d'après sa propre décla-
ration, de pourvoir à une administration si complexe, elle
résolut de la simplifier^^^ D'abord elle prit le parti de se défaire
de la fonderie de caractères, avec les poinçons et matrices de
Christophe van Dyck. La vente en fut fixée au 5 mars (voir le
n** 19), et le catalogue-spécimen mis en distribution dès le mois
de janvier. Quant à l'imprimerie, elle décida de la maintenir
en activité jusqu'au jour où son fils serait en âge d'en prendre
la direction. Quatre ou cinq volumes, commencés il est vrai du
vivant de Daniel, parurent en 1681 sous le nom de sa veuve.
Un nouveau malheur vint rendre ces combinaisons illusoires.
Anna Beeminck mourut en mars 1681, et fut inhumée le 15
dans l'église Saint-Pierre à Leyde, où l'on avait transféré
moins de cinq mois auparavant (26 octobre 1680) la dépouille
mortelle de son époux.
Un moment le bruit courut que la situation était désespérée :
« Les affaires d'Elzevier, écrit Graevius sous la date du 14 avril,
<») Burmanni Syllog., t. IV, p. 701.
<>) € Catalogus, quem nuperius tibi misi, librorum, qui vendentur Lugduni,
partem complectitur librorum Elzeviriorum , quod statim subodoratus sum, cum
compactos maximse formae percurrerem ; sed post fama confirmavit. • Burmanni
Syllog., t. IV, p. 709.
(3) Voir sa lettre à la veuve de Balth. Moretus, en date du 3 janvier 1681,
cl-defl8U8 p. LXZXI.
CCXLIV LES BIOGRAPHIES,
sont compromises au dernier point. Les tuteurs n'ont consenti
à accepter la succession que sous l'autorité de la haute cour
de Hollande, de crainte que l'actif ne suffise pas pour acquitter
les dettes. Pour employer l'expression juridique, ils héritent
sous bénéfice d'inventaire. Les autres libraires sont exaspérés.
Ils prétendent que leur crédit sera ruiné par le fait de Daniel,
qui était le chef de leur corporation; et en conséquence ils ne
veulent plus faire d'entreprises considérables^'^ »
Graevius peut s'être mépris sur la portée de la mesure prise
par les tuteurs. M. Pieters fait à ce sujet quelques réflexions
judicieuses, auxquelles nous souscrivons complètement :
« Quand on considère, dit-il, qu'à la mort de ses parents le
fils de Daniel, né en 1662, avait tout au plus dix-neuf ans,
qu'ayant fait ses études à l'Université d'Oxford, en Angleterre,
études qui peut-être n'étaient pas encore achevées, il n'avait
pas été à même de pouvoir s'initier ni aux affaires, ni aux
détails matériels du vaste établissement de son père; qu'il
avait six sœurs, dont l'aînée, née en 1658, n'avait encore que
vingt -trois ans, et que par conséquent il ne lui revenait
qu'une septième part dans la succession de ses parents, on
est obligé de convenir qu'il était de toute impossibilité que
des tuteurs, des exécuteurs testamentaires ou un conseil de
famille fussent d'un autre avis ou donnassent un autre conseil
que celui de quitter le commerce et de liquider la maison :
tout concourait à l'exiger, et en agissant ainsi, l'excessive
prudence des liquidateurs, de n'avoir accepté la succession que
sous bénéfice d'inventaire, se justifie même par les craintes
que devaient leur inspirer, d'une part de très fâcheuses cir-
constances, et d'autre part peut-être trop peu de données sur
toutes les affaires et sur l'étendue des relations de Daniel. »
Quoi qu'il en soit, il ne paraît pas que le moindre obstacle
soit venu entraver la liquidation. Le 4 août 1681 commença
la vente du Bibliopoliiim^ ou des livres d'assortiment, et à en
juger par les prix inscrits en marge de certains exemplaires
du catalogue, le résultat fut satisfaisant. Cette vente avait été
(J^ Durmanni Syllog., t. IV, p. 715.
DANIEL ELZEVÏER. CCXLV
précédée, en juillet, par celle des livres de fonds. Les prin*
cipaux libraires du pays, qui depuis longtemps réservaient
leurs capitaux en vue de cette vente^*', et s'y étaient donné
rendez-vous, poussèrent vivement les enchères. Aussi, malgré
la rareté du numéraire, le succès dépassa-t-il toutes les
espérances. D'après le témoignage de Graevius, on retira
cent vingt mille florins (environ 254,000 frs. de notre mon-
naie) des livres que Daniel avait édités ^'^
A Tacquisitiçn de la plupart était attaché le droit de repro-
duction, de sorte qu'en se fondant, soit sur les réimpressions
subséquentes, soit sur les simples substitutions de titre, il
n'est pas impossible de retrouver les noms de quelques-uns
des acquéreurs. En combinant ces inductions avec celles que
Ton tire de catalogues postérieurs, nous nous sommes assuré
que Wetstein se rendit adjudicataire des divers volumes du
Bacon j du Moliere^^\ des Observationes medicœ de Tulp; les
Blaeu, de tous les ouvrages de Descartes, de ceux de Gérard
Vossius, du Poiret, du Tacite variorum; tous deux conjointe-
ment, des Epistolœ ad familiares de Cicéron. Moetjens de
La Haye fit l'achat des ouvrages suivants : VAlcoran de
Mahomet, la Ville et république de Venise de St-Disdier,
V Aimable Mère de Jésus, VArt de parler, les six tomes du
Balzac, il Cardinalismo di Roma, les Considérations politiques
de Naudé, les Essais de morale de Nicole, la Morale pratique
des Jésuites, le Traicté de la Cour de Du Refuge ^^^ Van Syl
d'Utrecht acquit l'Ovide de Heinsius et l'Hésiode variorum^^^;
la veuve de Jean van Someren d'Amsterdam, le Manuale de
Pasor; Henri et la veuve de Théod. Boom d'Amsterdam, le
(') Graevius N. Heînsio, 28 maii 1681 : i Dicunt [bibliopolx] se nummos, quos-
cunque corradere possunt, servare in auctionem Elzevirii, in qua Liviis, Senecis,
Tacitis, Justinis, Tulliis ejus insidiantur. » Burmanni SylL^ t. IV, p. 724.
(«) Burmanni Syllog.^ t. IV, p. 729.
(3) Cf. le privilège, du 29 mars 1691, en tête des Œuvres de Molière^ Amsterdam,
chez Henry Wetstein, 1691, 6 vol. pet. in-12.
(4) Voir le catalogue des livres du fonds de Moetjens, à la suite des Cérémonies et
coustumes des Juifs de Léon de Modène^ trad. par de Simonville (Richard Simon),
La Haye, A. Moetjens, 1682, in-12.
(5) Burmanni Syllog., t. IV, p. 729.
CCXLVI LES BIOGRAPHIES.
Hobbes de Cive; la veuve Cramoisy de Paris, les Défenses de
Fouquet.
Ainsi fut dispersée sous le marteau du crieur cette collection
unique de chefs-d'œuvre typographiques. De la célèbre maison
des Elzevier il ne resta plus qu'un souvenir.
Sans doute, parmi cette foule de libraires accourus de
tous côtés, et dont Taffluence à cette vente était un dernier
hommage rendu à la supériorité de leur confrère, il n'y eut
qu'une voix pour déplorer la fatalité qui l'avait enlevé dans
toute la vigueur de l'âge, sans lui donner le temps de trans-
mettre à son fils la glorieuse tradition qui était comme le
patrimoine de la famille.
Avec lui avait péri le dernier des Elzevier. Car les obscurs
rejetons qui végétaient à Leyde et bornaient leur ambition
à imprimer tant bien que mal les thèses de l'Université,
étaient tout à fait indignes de ce nom illustre.
Et ce n'était pas seulement la gloire des Elzevier, pour
emprunter le mot cité plus haut, c'était la gloire de la typo-
graphie néerlandaise que Daniel emportait dans la tombe.
Par une triste coïncidence, tous les grands imprimeurs qui
avaient illustré la seconde moitié du dix-septième siècle dis-
paraissaient presqu'en même temps de la scène : Jean Blaeu
en 1673, les Steucker et Jansson van Waesberghe en 1681,
Wolfgang en 1693, un peu plus tard le dernier des Hackius.
Après Daniel l'art typographique marcha rapidement à son
déclin. Sans doute plus d'un imprimeur, fornié par son
exemple, fera de louables efforts pour se maintenir dans la
voie qu'il avait tracée (et parmi ceux-ci Henri Wetstein, son
disciple immédiat, mérite une place d'honneur); mais il leur
manquera toujours ce cachet de perfection, ce je ne sais quoi
de délicat et d'achevé, qui est la marque distinctive des
impressions elzeviriennes. La chaîne est décidément rompue,
on ne parviendra plus à la renouer.
DANIEL ELZEVIER. CCXLVII
LETTRE DE D, ELZEVIER A BALTH. MORETUS.
(Voir p. ccxxxviii.)
Voîci la lettre inédite à Balthasar Moretus dont il est question dans la notice
précédente. Nous supprimons le premier alinéa, relatif à un débat de compte :
Myn Heer
• .,. Wat hr. Jan Janssen van Waesberghe belanght, het is waer dat
ick nevens hr. Ravesteyn arbiters syn in de diflferenten hem ende de
Erfgenaetnen van h' Weyerstraten sal. betrefifende : doch kan niet
sien dat UE. sulx int minste raect, ende dat daer naer soudt moeten
wachten om met hem te liquideren ende waerom sulx minder met UE.
als met een ieder soude konnen doen, daer hy wel mede geliquideert
heeft. In aile geval is hy compagnon ende diensvolgens sculdich : soo
UE. eenigen dienst kan doen ge heft maer te ordonneren. Wanneer
de saecke tusschen hem ende de erfgenaemen van Weyerstraten een
eynde sal hebben is weynich van te segghen.
Het verlies van de heer Blaw is groot, de platen waeren aile mede
in den brant ende syn seer beschadicht : daer koomen veele te recht
ende is hopeningh dat ryckelyck de twederde parten ofte Y4 van het
geheel sullen te recht koomen. Het gène hy verlooren heeft is het
gebou, aile de perssen met haer toebehooren, 4 à 5000 riemen wit
papier om te bedrucken, omtrent 100 bladen in Grotius in N. Test,
gedruct, 5 a 6 copytjens soo genoegsaem voldruct waeren ende
40000 Ib letters, daer omtrent 16000 !b stof weder van gevonden is,
ende by aldien het oopen waeter ware geweest souden aile syne
boecken mede daer by geweest syn, ende diensvolgens het verlies
naer mijn oordeel tweemael soo swaer. Vertrouwen dien goeden heer
wel 60 a 70 duysent guldens verlooren heeft. Godt wil syne schade
versetten, draeght sich uytermaeten wel, ende ons aile voor dier-
gelyck ongeluck bewaren. Naer myne dienstige gebiedenis aen myn
Heer UE. soon soo tôt myn leetwesen hier geen vrientschap hebbe
konnen bewysen mits uyt de stadt moest syn ende by myn weder-
komste al vertrocken was, verblyve
UE. GDw. Dienaer
Daniel Elsevier.
Amsterdam, 4 maert 1672.
(Archives du Musée Plantin à Anvers.)
CCXLVIII LES BIOGRAPHIES.
MÉMOIRE DE DANIEL ELZEVIR, DE CE QU'ON A FAIT ET DE CE
QU'ON POURRA FAIRE POUR EMPÊCHER LA VENTE DES LIVRES
QUI SONT INJURIEUX A DES PERSONNES DE QUALITÉ ET
CONTRAIRES AUX BONNES MŒURS.
(Voir p. ccxxxvi.)
Il y a environ deux ans qu'il parut, en Hollande, une Histoire du
comte de Guiche, dont on m'envoya trois cents exemplaires. Sitôt que
je les ai eu reçus» j'en donnai avis au bourguemestre qui avait le plus
de crédit alors, lui remontrant que, si on ne pourvoyait à cela, on en
ferait encore d'autres de cette nature-là. Le lendemain, les bourgue-
mestres firent venir devant eux les libraires que je leur avais marqués,
et leur ordonnèrent de faire porter à la maison de ville tous les exem-
plaires qu'ils en avaient. Peu après^'^ on m'envoya trois cents Histoires
du Palais royal, dont je fis la même chose, et les bourguemestres y
mirent le même ordre; et les uns et les autres de ces livres furent brûlés
à la maison de ville; de sorte que, pendant deux mois, on n'en vendit
point dans Amsterdam ; mais, comme dans les autres villes de la
Hollande et les lieux circonvoisins, il n'y eut personne qui prît garde
à cela, et que par conséquent ces livres s'y vendaient publiquement,
il y en eut, à Amsterdam, qui commencèrent à en vendre aussi; et,
depuis, la licence a été de mal en pis.
L'été passé, M. Joly, qui est avec M. Colbert en Angleterre**^ passa
par Amsterdam, où, la curiosité et Tamour qu'il a pour les bons livres
lui ayant donné la connaissance de plusieurs libraires et gens doctes
et curieux, il apprit de quelqu'un qu'on imprimait, dans Utrecht, une
Histoire de Madame; ayant su de quelle nature elle était, il se mit en
peine de la supprimer; et pour cela, il fit venir le libraire et acheta
toute l'impression, qui était de quinze cents, et eut le manuscrit et
toutes les épreuves, de sorte que personne n'en a vu aucune feuille;
il les fit emballer et enfermer dans une caisse devant lui, et me les
laissa en garde pour en faire ce qu'il m'ordonnerait. A cette occasion,
il me pria de trouver quelque expédient pour supprimer cette sorte de
livres, et pour empêcher qu'il ne s'en fît plus dans les Provinces-
Unies; qu'en faisant cela, je rendrais service au Roi et aux grands du
royaume. Je lui dis que j'y étais tout porté et prêt à le faire, pourvu
qu'on envoyât quelqu'un sur les lieux qui voulût suivre mes conseils,
(0 Le texte imprimé porte : peu à peu; c'est sans doute une faute de tranBcription.
^3) M. Joly était le secrétaire de Colbert de Croissy, alors ambassadeur en
Angleterre. (Note de M. Ravaizzon,)
DANIEL ELZEVIER. CCXLIX
et qui eût commission de la cour pour cela; qu'en attendant je
préparerais les choses à Amsterdam, Leyde, Utrecht et autres villes,
où j'ai des parents et amis qui sont dans le gouvernement; et que
j'entretiendrais de cela commerce avec lui de temps en temps, comme
nous avons fait depuis ; et il faut avouer qu'il ne se peut rien ajouter
aux soins pleins de prévoyance et d'application , qu'il a continuelle-
ment employés pour remédier à ce désordre.
Je pris, dans ce temps-là, occasion d'aller à Utrecht, où beaucoup
de cette sorte de livres ont été imprimés, et en parlai à quelques-uns
de mes amis qui ont du crédit, qui trouvèrent la chose raisonnable,
et s'offrirent de m'y servir, pourvu que je fisse en sorte que la même
chose se fît à Amsterdam, moyennant quoi ils s'obligèrent d'en faire
faire la défense à l'instant. Dans ce voyage, j'ai trouvé encore un
manuscrit de la Vie de Madame, que j'achetai. Étant de retour à
Amsterdam, j'en parlai à divers de la magistrature, qui me promirent
tous de m'aider à cela, pourvu que je leur pusse indiquer un moyen
qui fût capable de l'empêcher; en tout cela, j'ai toujours agi de
concert avec M. Joly, qui n'aura pas manqué d'en donner connais-
sance à la cour. Dans ce temps-là, M. Joly m'envoya Tordre de faire
des exemplaires de la Vie de Madame ce que M. Temple^'^ m'ordon-
nerait, qui envoya son secrétaire chez moi, et ordonna que tous les
exemplaires seraient brûlés en notre présence, ce qu'avons fait en
ma maison, sans qu'aucun ait été présent que nous, et n'en est
échappé aucune feuille.
La cour ayant envoyé en Hollande M. Praslard, pour y acheter
tous les méchants livres et en poursuivre la défense, selon le conseil
et les instructions que je lui en donnerais, il me vint voir et me
montra ses ordres. Sur quoi, je lui fis voir celui des bourguemestres
qui a le plus de crédit dans la ville d'Amsterdam ; pris avec moi tous
ces méchants livres, et lui fis remarquer les endroits les plus
méchants et abominables, lui dis les moyens que je croyais être
capables de réfréner cette grande licence, et lui fis si bien goûter mes
raisons, qu'il me promit qu'il en parlerait le lendemain à ses confrères,
et qu'il en procurerait la défense en peu de jours dans l'assemblée des
Etats qui se tenait alors.
Je reçus en ce temps-là une lettre de M. Joly à M. Van Beuningen,
par laquelle il le priait d'aider M. Praslard dans cette affaire ; et une
autre pour moi, où il me mandait que la cour d'Angleterre en avait
écrit à M. Temple pour assister ledit Praslard en tout. Je donnai la
<0 Sir Guillaume Temple, mort en 1699, âgé de soixante et onze ans; il était
alors ambassadeur de Charles II auprès des Provinces- Unies. {Note de M, Ravaisson,)
XXXI
CCL LES BIOGRAPHIES.
lettre à Praslard, comme aussi une de ma part à M* Temple, et un
mémoire de ce qu'il devait demander, et de quelle façon il devait s'y
prendre ; et n'ai manqué de lui écrire de jour en jour les incidents qui
sont arrivés dans cette affaire, dont je ne doute pas qu'il n'ait rendu
compte à la cour.
La résolution fut donc prise dans les États qu'on défendrait tous
ces méchants livres, et ordonnèrent à ceux de la cour de Hollande et
du conseil d'en haut de concevoir un projet d'arrêt, sur quoi il serait
résolu par ladite assemblée qui se devait tenir le 12 février suivant.
En attendant, pour ne point perdre de temps, M. Praslard obtint de
MM. les conseillers-députés, qui sont ceux en qui réside tout le
pouvoir quand les Etats ne sont pas assemblés, des lettres pour les
bourguemestres des villes, par lesquelles on leur ordonnait de faire
venir les imprimeurs et libraires devant eux, de leur commander de
porter les livres spécifiés dans les lettres, en tel lieu qui leur serait
indiqué, afin de leur être payés selon leur valeur, de leur bien faire
comprendre de ne plus vendre, ni imprimer aucuns livres semblables
sans de grandes peines, et de tenir la main que ci-après de semblables
livres ne soient plus imprimés ou vendus. M. Praslard étant venu
avec lesdites lettres à Amsterdam, par où nous devions commencer,
nous allâmes voir ensemble le président des bourguemestres, et lui
rendîmes la lettre qu'il lut, et m'ordonna de venir en la maison de
ville, où je fus et parlai avec quatre bourguemestres qui firent venir
leur secrétaire, et lui ordonnèrent de coucher la chose en la manière
que je lui dirais ; ce qu'il fît, et coucha un acte par écrit, lequel, par
trois huissiers de leur chambre fut signifié à tous les libraires et
imprimeurs de la ville, pour porter les livres à la chambre de la
communauté, pour être prisés par les syndics et leur être payés là;
ce qui se fit fort promptement, et la même chose s'est faite à Utrecht
et à Leyde, où j'avais adressé M. Praslard à mes amis et parents, qui
ont fait exécuter la chose avec beaucoup de promptitude, l'acte
d'Amsterdam servant de modèle à tout, duquel on trouvera ci-joint
une translation ; depuis mon départ, M. Praslard a fait faire la même
chose dans les autres villes de la Hollande, et a agi en tout avec
beaucoup d'industrie, de zèle et de diligence. Depuis mon départ^*^
l'arrêt a été donné par les États de Hollande, dont j'ai joint à ce
mémoire une copie; et, depuis peu déjà, Praslard a encore obtenu un
arrêt de MM. les généraux, dont je n'ai pas encore eu copie, de sorte
que l'affaire est terminée à souhait ; il n'y manque plus rien que de la
<0 Ceci prouve que ce mémoire a été rédigé à Paris, où Daniel se trouvait en
effet en mars i66g. (Voir la note 4 de la p. ccxxxix.)
DANIEL ELZEVIER. CCLI
faire bien exécuter et empêcher que semblables choses ne s'impriment
plus : pour ce faire, il est nécessaire que quelque libraire ait le soin
de découvrir les choses, et qu'il ait ordre de communiquer avec
M. l'ambassadeur ou quelques autres des gens du Roi, dans les
provinces, afin que le libraire n'y paraisse pas ; et que, néanmoins,
les empêchements nécessaires y soient mis ; et que, si l'arrêt obtenu
n'est pas assez fort, on en puisse toujours obtenir un autre : ce que je
ne doute pas d'obtenir, pourvu que j'aie quelqu'un qui m'assiste; et
en faisant quelque petite gratification par ci, par là, pour découvrir
s'il s'imprime quelque chose de semblable.
Comme ce n'est pas seulement dans les Provinces-Unies qu'on
imprime ou vend cette sorte de livres, il sera nécessaire que S. M.
donne ordre à ses résidents, agents ou commissaires, dans les villes
de Liège, Cologne, Hambourg, Francfort, dans et hors la foire,
Nuremberg, Strasbourg, Genève et Leipsick, où on imprime et vend
de semblables écrits, d'en parler aux princes et bourguemestres pour
faire faire la même chose que ceux de Hollande ont fait, dont je suis
assuré qu'ils ne feraient nulle difficulté, étant ennemis de semblables
écrits; je ne parle pas du Brabant et Flandre où on a, plus qu'en
aucun autre lieu, imprimé de semblables livres, sachant que
M. Praslard est parti pour y faire la même chose qu'en Hollande; car
je ne vois pas à quoi il servira qu'en Hollande seule on ne vende pas
ces livres, si on les trouve partout ailleurs ; mais je m'imagine que si
on s'y prend de cette sorte, on nettoiera bientôt le monde de cette
nature de libelles; et que, les auteurs ne trouvant plus d'imprimeurs
et libraires pour débiter leurs folies, les esprits s'adonneront à des
choses plus sérieuses; mais si, au contraire, on se montre négligent
en cette affaire et qu'on n'y tienne pas continuellement la main, il est
à craindre que, pendant que les esprits sont encore remplis de cette
liberté de médire de tout le monde, ils ne fassent pis que par ci-devant.
TRADUCTION DU HOLLANDAIS EN FRANÇAIS DE CERTAIN
PLACARD DONNÉ A LA HAYE.
Les États-Généraux des Provinces-Unies, etc., font savoir : d'autant
que nous reconnaissons par expérience, que, nonobstant nos précé-
dents placards sérieusement réitérés de temps en temps contre les
libres impressions, ventes, et de {sic) divulguer des libelles diffama-
teurs sales et scandaleux, écrits et livrets; néanmoins, quelques
personnes mal intentionnées et perturbateurs ont entrepris d'apporter
CCLII LES BIOGRAPHIES.
en ces provinces, faire imprimer et divulguer plusieurs diffamants et
déshonorants écrits par lesquels des personnes d'état de dehors le
pays, de haute et moindre condition, sont infâmement déduites et
déchirées, comme aussi d'autres vilains et impertinents livrets tendant
à la séduction de la jeunesse, la conduisant à toute licence et
dérèglement; c'est pourquoi nous y voulons pourvoir....
Voici la liste des livres condamnés par ce placard :
UHistoirô amoureuse des Gaules; ÏHistoire du Palais-Royal ; ÏHiS'
toire du comte de Guiche, tant en français qu'en flamand; Relation de
madame de Savoie; Vie de madame de Brancas; Lettre de madame ic
Vaujour; la Déroute des filles de joie; la Comédie galante de Bussy;
l'École des filles, sans et avec figures; la Putana errante; Parnasse
satyrique; Cabinet satyrique; la Lupanie; Mémoires des dames galantes
de Brantôme.
Mars 1669.
PIERRE ELZEVIER,
PETIT-FILS DE JOSSE.
Pierre Elzevier est le petit-fils de Josse Eizevier, libraire à
Utrecht, et par conséquent rarrière-petit-fils de Louis Elzevier
et de Marie Duverdyn. Il naquit à Rotterdam, et y fut baptisé
le 8 mars 1643.
Son père, qui s'appelait également Pierre, s'était marié
contre le gré de sa mère^'\ et était allé s'établir négociant
à Rotterdam, puis à Amsterdam. Il mourut, ainsi que sa
femme, avant l'année 1657. Resté orphelin, le jeune Pierre
fut placé sous la tutelle de ses oncles Louis Elzevier, l'impri-
meur d'Amsterdam, et André Hellerus, époux de Marie
Elzevier, qui lui firent étudier le droit, probablement à
Utrecht, et lui frayèrent ainsi le chemin aux emplois qu'il
occupa depuis dans l'administration de cette ville.
Le 30 octobre 1666, Pierre Elzevier épousa à Utrecht
Aletta van Benthem, fille de Jean van Benthem et de Clara
van Wyckersloot. Après deux ans de mariage il perdit sa
femme, qui l'avait rendu père de deux filles jumelles. Le
25 mars 1677, il épousa en secondes noces Sophie van
Luchtenburg, dont il eut deux fils qui moururent sans
postérité.
Six mois environ après son premier mariage, Pierre
Elzevier, décidé à suivre la même carrière que son grand-
père, adressa au magistrat d' Utrecht une demande d'autori-
sation, à laquelle le conseil fit droit par deux résolutions
(du 3 juin et du 22 juillet 1667) que nous avons transcrites
dans un précédent chapitre^^^
<') Rammelman Elsevier, Uitkomsten, p. 40.
<2* Ci-dessus, p. Lxvi.
CCLIV LES BIOGRAPHIES.
Du texte même de ces arrêtés il résulte que Pierre Elzevier
fut simplement libraire, et non pas imprimeur, comme l'ont
prétendu plusieurs bibliographes. Il suffit d'ailleurs de jeter
un coup d'œil sur les volumes publiés par lui de 1668 à 1675
pour se convaincre qu'ils sortent de différentes imprimeries.
Ces volumes sont en fort petit nombre. Jusqu'ici on n'en
connaît qu'une dizaine. Il en est encore un qu'on lui attribue
communément, mais auquel, comme nous allons le voir, il
n'a eu aucune part. Nicolas Heinsius avait trouvé dans la
bibliothèque du roi à Stockholm, en 1662, un travail inédit de
Meursius sur les antiquités des trois grandes îles grecques^'^
Il avait annoncé sa découverte à Graevius, professeur à
Utrecht, en le priant de se mettre en quête d'un éditeur.
Après bien des démarches infructueuses, Graevius avait fini,
en mars 1669, par s'entendre avec P. Elzevier^*^ Mais celui-ci,
qui d'abord avait témoigné beaucoup d'empressement, se
ravisa sur le conseil de son oncle Louis ^^\ Un libraire
d'Amsterdam, Waesberghe, se montra plus résolu, et mît
l'ouvrage sous presse en avril 1671^*^ Le 16 juin 1672,
Graevius écrit qu'il est sans nouvelles du livre de Meursius,
dont il a reçu onze feuilles trois mois auparavant ; les lettres
qu'il a adressées à Waesberghe sont restées sans réponse*^^
Le 22 du même mois, Heinsius mande à son ami qu'il a
rencontré l'imprimeur à Amsterdam, mais que rien ne peut
avancer dans les conjonctures présentes ^^^
En effet, Louis XIV, qui était en guerre avec la Répu-
blique, s'était emparé d'une partie des Pays-Bas. Le 23 juin
1672, les Français entrèrent à Utrecht sans coup férir. La
guerre dura plusieurs années, de sorte que l'ouvrage de
Meursius ne fut achevé d'imprimer que dans le courant de
juillet 1675. En transmettant cette nouvelle à son corres-
pondant, Heinsius ajoute qu'il ne manque plus que la préface,
(0 Burmanni Syllog»^ t. IV, p. 38.
(«) Ibid., p. 79.
(3) Ihid,^ p. 90.
(4) Ibid,^ p. 94.
<5) Ibid,^ p. 113.
(6) Ibid,^ p. 115.
PIERRE ELZEVIER. CCLV
dont Graevius s'est chargé ^'^ Dans Tintervalle, Waesberghe
(et non pas Elzevier, comme on l'a dit à tort) avait pris des
arrangements avec un autre libraire; le volume parut, non
sous son nom, mais sous celui d'Abraham Wolfgang^*^
Il en fut de même d'un autre ouvrage, le Panegyricus de
Pline, mis sous presse dès le commencement de 1671^^^ et qui
parut sous le nom des Hackius, imprimeurs à Leyde (n° 1608).
Les rares exemplaires qui portent l'adresse de P. Elzevier
sont probablement ceux qu'il s'était réservé de distribuer à
ses amis, en qualité non seulement d'éditeur, mais d'auteur
et de signataire de l'épitre dédicatoire. Nous savons, par un
passage de la correspondance de Graevius, que le volume fut
mis en vente vers le mois de juin i^7S^^\ et dès le mois de
mars Pierre Elzevier avait quitté les affaires.
Sont-ce les événements politiques qui lui inspirèrent cette
résolution? C'est probable. Mais rien ne prouve que, suivant
l'hypothèse d'Adry, l'occupation d'Utrecht par les Français
lui ait causé des pertes considérables, et que sa fortune en ait
été gravement compromise^^^ Les charges qu'il remplit plus
tard dans l'administration de la ville ne sont pas de celles
que l'on confie à des gens ruinés. Il est naturel d'ailleurs que
Pierre Elzevier se soit laissé aller au découragement- La
guerre durait depuis près de trois ans, et paraissait devoir se
prolonger indéfiniment. Dans cette incertitude continuelle, au
milieu de commotions sans cesse renaissantes, in hac fatalium
(') Burmanni Syllog., t. IV, p. 353.
(2) JoANNis Meursii Crcta, Cyprus, Rhodus, sive de nobilissimarum harum
insularum rébus et antiquitatibus commentarii postumi, nunc primum editi
(le Quarendo), AmsUl., apud Abrah. Wolfgangum, 1675, in-4, de 264 pp. et i f. pour
la Creta; 175 pp., non compr. un titre spécial, pour le Cyprus; 124 pp., titre n.
compr., et 34 ff. d'index pour le Rhodus.
Il est à constater que dans tous les exemplaires on a substitué de nouveaux titres
aux trois parties de Touvrage, sans doute parce que les titres primitifs portaient
l'adresse de Waesberghe. *
(3) Burmanni Syllog.y t. IV, p. 93.
U) Ibid., p. 354.
<3) Le P. Adry, qui aime décidément à s'apitoyer, nous montre « l'infortuné
Pierre obligé de vendre tous ses livres et toutes ses tablettes. » Cette vente fut tout
à fait volontaire. Rappelons ici qoe l'infortuné Pierre venait précisément d'hériter
d'une partie des biens de son oncle Louis. Voir p. ccxv.
CCLVI LES BIOGRAPHIES.
temporum perturbationCy dit-il lui-même ^'\ il ne pouvait guère
y avoir place pour les paisibles travaux de l'esprit. On
conçoit qu'un libraire établi depuis peu d'années et dont
les affaires devaient être faciles à liquider, ait pris le parti de
renoncer à une profession qui plus qu'aucune autre ne peut
prospérer qu'à l'abri de l'ordre et de la tranquillité.
Quoi qu'il en soit, le i' octobre 1674, Graevius annonce à
Heinsius que Pierre Elsevier a l'intention de vendre ses livres
ainsi que les rayons qui garnissent son magasin ^*^ Heinsius
ayant manifesté le désir d'acheter les rayons, Graevius lui
répond qu'il n'est pas nécessaire d'attendre la vente publique,
vu qu'on est disposé à traiter de gré à gré; « mais à cause
de la rareté de l'argent, il sera difficile de trouver un
acquéreur^3\ »
En février 1675, Graevius envoie à son ami deux catalogues,
l'un de la Bibliotheca Wyckerslotianay l'autre des livres de
P. Elzevier : « Ces derniers ne sont pas encore exposés, non
par la faute du vendeur, mais par ordre des magistrats, qui,
voyant qu'il y a contestation sur la date de la vente, se sont
prononcés en faveur des héritiers Wyckersloot. La vente
Wyckersloot aura donc lieu la semaine prochaine, la seconde
est remise au 8 mars^*^ »
La vente eut lieu au jour fixé, et paraît avoir été peu
importante : « In auctione bibliopolœ fere nihilfuit bonœ f rugis j »
écrit Graevius, sous la date du 25 mars, en rendant compte à
Heinsius de quelques acquisitions qu'il a faites pour son
compte^^^ Par le fait même de cette vente, Pierre renonçait
pour jamais à exercer la profession de libraire, car un article
spécial du règlement de la corporation disposait que « ceux
de la gilde ne pourront vendre leurs marchandises en vente
publique, si ce n'est après avoir prêté serment de quitter pour
toujours la corporation; et quiconque aura commencé ou
(0 Dans l'avertissement du Plinii Panegyricus,
(2) Burmanni Syllog,^ t. IV, p. 298.
(3) Ibid,, p. 301.
(4) Ibid., p. 325.
(5) Ihid,, p. 336.
PIERRE ELZEVIER. CCLVII
achevé une vente publique perdra par le fait même ses droits,
et ne sera plus jamais admis dans la gilde^'^ »
Depuis lors il n'est plus question de Pierre avant le
i8 décembre 1677. A cette date Graevius écrit d'Utrecht :
« Petrus Elzevirius albo senatorum est adscriptus^^K » En effet
les résolutions du conseil prouvent que le 17 septembre
P, Elzevier fut nommé membre du conseil communal ; le
17 octobre 1678 il fut élu échevih, et le 20 novembre il prêta
serment en qualité de trésorier de la ville. Le i' octobre 1684,
pour des raisons restées inexpliquées, on le révoqua de ses
fonctions^^^ Il mourut en septembre 1696, et fut inhumé, le
22 du même mois, en Téglise Sainte-Gertrude à Utrecht.
Nous ne pouvons clore cette biographie sans dire un mot
d'un paradoxe imaginé, croyons-nous, par M. Pieters et fidè-
lement reproduit dans tous les recueils biographiques.
De 1660 à 1670 florissait en Hollande un écrivain du nom
de P. Elzevier, auteur de quatre farces en vers, dont trois au
moins ont été représentées sur le théâtre d'Amsterdam. Elles
sont intitulées :
1. KLUCHT.van Scheele Griet of gestrafte wellust. Gespeelt op d*Amsterdamse
schouwburg. ^t Amsterdam , by Jacob LescailU, bockverkooper op dcn Middeldam, in
'tjaar 1662, in-4.
2. Klucht van de gestoorde vreucht. Gerijmt door P. E. H Amsterdam, by
Abraham van Lanckom, boeckverkooper in de nieuwe brugh'Steegh, anno 1664, in-4.
3. De sprinobndb Dokter. Kluchtspel. Gespeelt op d'Amsterdamsche schouw-
burg. H Amsterdam, by Jacob Lescaille, in Hjaar 1666, pet. in-8.
4. De broekdraobndb vrouw. Kluchtspel. Gespeelt op d'Amsterdamsche schouw-
burgh. H Amsterdam, by Jacob LescailU, 1666, pet. in-8.
La dédicace à Timprimeur de la seconde est signée en
toutes lettres : P. Elsevier; les trois autres portent à la fin les
initiales P. E. Quant au contenu de ces pièces, nous nous
bornerons à transcrire le jugement qu'en a porté Witsen
Geysbeek : « Ce sont des représentations au naturel des
<») Art. 6 du règlement du 2 février 1663. Cité par J. T. Bodel Nyenhuis,
De juribus typographorum et bibliopolarum in regno belgico, Lugd. Bat., 1819,
in-8, p. 387.
U) Burmanni Syllog., t. IV, p. 514.
(3) Rammelman Elsevier, Uitkomsten, pp. 36 et 37 des Bijlagen.
XXXII
CCLVIII LES BIOGRAPHIES.
lupanars et maisons de débauche d'Amsterdam; il y règne un
langage en parfaite conformité avec le lieu de l'action; nous
rougirions d'en citer ici une seule ligne^*^ »
Outre ces quatre pièces, le même P. Elzevîer a publié un
recueil de chansons, que M. Pieters n'a point connu :
Apolloos snaaren. Gestelt op de nîeuwste en aardigste voysen, zoo als die
hedendaags gezongen werden. Mitsgaders veelderhande lof en veijaardichten,
snakerijtjes, quickslagen, rondeeltjes, raatzeltjes, en andre vermakelijckheden, 200
frans, duyts, als latijn. Noyt voor desen in 't licht gezien. Amsterdam^ Abr. van
Lanckonit 1664, 12 obi., avec front, gravé.
Une seconde édition parut en 1667 sous un titre différent :
Dbn lacchbndbn ApoU, uytbarstende in droUige rymen. Lof en punt-dicbten,
aardige quink-slagen, nieuwe voysen, en vermakelîjke minne-zangen. Voor aile
zang-lievende juffers, en vrolijke geesten. Desen laetsten druk by na de helft ver-
meerdert. f Amsterdam^ by Baltes BoekhoU, boekverkooper in de Niesel^ anno 1667,
2 part, en i vol. in-i6 obi.
Enfin l'ouvrage fut réimprimé, à peu près sous le même
titre, '^ Amsterdam f by Baltes Boekholt^ 1670, 2 part, en i vol.
in-i6 obi. Les trois éditions sont anonymes, mais le nom de
l'auteur, P. Elzevier, se lit au bas de l'épître dédicatoire.
Cet Ekevier est-il le même que le libraire d'Utrecht?
M. Pieters répond sans hésiter par l'affirmative; mais il nous
sera facile de montrer le peu de fondement de cette assertion.
Rappelons d'abord que le neveu de Louis Elzevier est né
en 1643. A l'époque où l'on représentait à Amsterdam la
farce intitulée De Scheele Griet^ il n'avait que dix-neuf ans, et
poursuivait paisiblement ses études de droit à l'Université
d'Utrecht. Cet argument suffirait pour faire révoquer en doute
l'identité des deux personnages. On peut se demander en outre
pour quel motif Pierre Elzevier, qui à partir de 1667 était
devenu libraire, aurait confié à Baltes Boekholt à Amsterdam
le soin de débiter un recueil de chansons dont lui-même était
l'auteur. Mais le doute n'est plus même possible si l'on prend
la peine de parcourir ce chansonnier. Une des pièces du recueil
est datée de Rouen, 1664 (p. 28 de l'édit. de 1667); une autre
est adressée à Fr. Snellinx « sur mon départ de Harlem »
ti)
Biographisch woordenboek der nederd. dichters, t. II, p. 285.
PIERRE EL2EVIER, CCLIX
(p. 29); une troisième est datée « du vaisseau de TÉtat
(In 's Lands Schip) HoUandia » (p. 29) ; enfin une pièce de
vers dédiée à C. Huygens, « aen de heer van Znylichem^ » est
datée de Londres, 1664 (p. 37)^'^ Il résulte de là, ce semble,
que le P. Elzevier en question suivait une toute autre carrière
que celle de libraire, et avait probablement pris service dans
la marine. Le nom d'Elzevier n'est pas tellement rare dans
la littérature néerlandaise, que cette homonymie doive nous
surprendre.
(I) 11 existe de lui un poëme latin adressé au même Huygens et daté de Paris,
Oct. 1664 (CataL Van Voorst, t. IV, no 1196).
SECONDE PARTIE.
ANNALES TYPOGRAPHIQUES DES ELZEVIER.
CATALOGUES
DES LIVRES DE FONDS, DES LIVRES D'ASSORTIMENT
ET DU MATÉRIEL TYPOGRAPHIQUE DES ELZEVIER.
CATALOGUES DE l'oFFICINE DE LEYDE.
I. Catalogvs lîbrorvm officinse
ElzeviriansB , designans libros,
qui tàm eorum typis et impensis
prodierunt; quàm quorum aliàs
copia ipsis suppetit. Lvgdvni Ba-
tavorvtn, ex officinâ Elzeviriana,
1628, in-8.
Marque : U Solitaire.
8 ff. ch. en tout.
Premier catalogue officinal publié par
la maison de Leyde. Il comprend quatre
séries d'ouvrages, savoir : de la p. 3 à la
p. 12 le Catalogvs librorvm, qui se com-
pose de 195 articles, rangés par ordre
alphabétique, avec l'indication du for-
mat, mais sans date ni adresse; p. 13
les Respublica diversorum auctorum , au
nombre de 18; p. 14 le Catalogus librorum
oricntalium a Thoma Erpenio et Elzevi-
fiis editorum, 21 articles; enfin p. 15 les
Scholasticalia in usum scholarum Hollan-
dite et West'Frisia y 12 articles.
Une remarque à faire ici, et qui est
applicable à tous les autres catalogues
officinaux, c'est que les chiffires, tels
que nous les donnons ci-dessus, ne cor-
respondent pas exactement à celui des
ouvrages cités, certains articles étant
annoncés parfois sous deux rubriques
différentes.
Le catalogue de 1628 n'était connu
jusqu'ici que par la mention qui en était
faite dans le catal. Rothelin (Paris, 1746,
Ti° 4898). Nous en avons trouvé un
exemplaire, avec les prix ajoutés à la
main, au musée Plantin à Anvers.
2. Catalogus iibrorvm qvi in
bibliopolio Elseviriano vénales
exstant. Lvgdvni Batavorvm, tx
officinâ Elseviriana. A° 1634, in-4.
Marque : le Solitaire.
80 pp. — 30 pp. pour les ouvrages trançais, ita-
liens, espagnols, allemands et flamands.
Ce catalogue, imprimé sur deux co-
lonnes, ne renferme que des livres d'as-
CATALOGUES DE L'OFFICINE DE LEYDE.
sortiment, de sorte qu*il n'offre que peu
d'intérêt. Un exempl. non rogné, avec
les prix ajoutés à la main en marge des
80 premières pages, a été adjugé 18 frs.
Pieters.
La Bibliothèque Nationale à Paris
possède ce catalogue.
3. Catalogvs librorvm officinae
Elsevirianae, designans libros,
qui tàm eorum typis et impensis
prodierunt; quàm quorum aliàs
copia ipsis suppetit. Lvgdvni Ba-
tavorvm, ex officinâ Elseviriana,
1638, in-8.
Marque : U Solitaire.
26 pp. en tout.
Le catalogue de 1628 a servi de base
à celui-ci et au suivant : les mêmes arti-
cles, à une quinzaine d'exceptions près,
y sont reproduits dans le même ordre;
seulement on a ajouté, à la suite de
chaque division alphabétique, les ou-
vrages parus durant les dix dernières
années.
Ce catalogue comprend cinq séries :
de la p. 2 à la p. 12 le Catalogvs librorvm,
273 articles; p. 13 les RespvbliceBt 30 ar-
ticles; p. 14 les Auctores varii ex edit.
Elzeviriana, c'est-à-dire les classiques
latins de format pet. in-i2, au nombre
de 14; les pp. 15 et 16 renferment le
Catalogvs librorvtn orientalivm a Thoma
Erpenio et Elseviriis editorvniy 35 arti-
cles; la p. 16 se termine par les Scho-
lasticalia in usum scholarum Hollandia et
West'Frisia, 16 articles.
M. Ch. Fr. de Walther, bibliothécaire
à St. Pétersbourg, a fait réimprimer ce
livret sur l'exemplaire de la Bibliothèque
Impériale. Cette réimpression, exécutée
à Leipzig, par G. Drugulin, 1878, gr.
in-i6, de 3 ff. et 26 pages, a été tirée à
200 exemplaires.
4. Catalogvs librorvm officinae
Elsevirianae , designans libros,
qui tam eorum typis et impensis
prodierunt^ quam quorum alias
copia ipsis suppetit. Anno 1644,
in-4.
4 ff. en tout, imprimés sur 2 colonnes.
La disposition des matières est à peu
près conforme à celle du précédent cata-
logue. Le titre avec la date se trouve au
haut de la première page, en 7 lignes
longues. Cette page et la suivante, jusque
vers la fin de la 7«, contient 330 articles;
sans que rien ne l'indique, les impres-
sions de la maison elzevirienne d'Am-
sterdam sont confondues avec celles de
Leyde. La fin de la y^ page, et une partie
de la première colonne de la 8«, com-
prennent les Auctores varii ex edit, Else-
virianae 19 articles. Le reste de cette
colonne est occupé par les Respvblica,
au nombre de 33. Enfin la 2« col. de la
p. 8 contient le Catalogvs librorvm orien-
talivm a Thoma Erpenio et Elseviriis
editorum, 37 articles. Au bas de cette
dernière page se lit l'annonce suivante,
en une seule ligne longue : Libri omncs
in usum scholarum Holland. et West.-Fris,
Ce catalogue est particulièrement
intéressant, parce qu'il donne le prix
de chaque article en florins et sous de
Hollande.
M. Pieters en a fait faire une réim-
pression à Gand, par C. Annoot-Braeck-
man, 1854, pet. in-12, de 2 ff. et 24 pages,
tirée à cent exemplaires, dont un sur
vélin et huit sur papier porcelaine.
L'exemplaire de l'édition originale, sur
lequel cette réimpression a été faite,
s'est vendu 34 frs. Pieters.
5. Catalogus librorum officinae
Elsevirianœ , designans libros ,
qui tam eorum typis et impensis
prodierunt, quam quorum alias
copia ipsis suppetit. Lvgdvni Ba^
tavorvm, apud Elsevirtos^ Acad,
typograph. A° 1650, in-8.
Marque : le Solitaire.
24 pp. en tout.
M. Pieters, qui possédait de ce cata-
logue une copie fac-similé, qu'il devait
CATALOGUES DE L'OFFICINE DE LEYDE.
à Tobligeance de M. Steiner de Winter-
thur, nous apprend qu'il contient 477 ar-
ticles, divisés comme suit :
307 par ordre alphabétique.
31 Respuhlicœ,
40 livres en langues orientales.
16 articles sous le titre de Scholasti-
calia.
41 ouvrages en français.
21 comédies françaises dans Tordre
suivant : le Cid, Cinna^ les H or aces ^ la
Mort de Pompée ^ Polieucte martyr ^ Rodo-
gunCf le Menteur, la suite du Menteur^
Héraclius, Mirame, Jodelet ou le Maître
valet, y odekt souffleté y Virginie, V Intrigue
desfiloux, VArt de régner, Venceslas, Thé-
mistocle, le Mariage d'Oroondate, les Vi-
sionnaires, la Coiffeuse à la mode, le
Déniaisé.
9 ouvrages en italien.
12 id. en flamand.
6. Catalogus variorum et in-
signium in quavis facultate, ma-
teria, et lingua, librorvm Bona-
ventvrse et Abrahami Elsevir.
Quorum auctio habebitur Lug-
duni Batavorum in officina de-
functorum. Ad diem i6 aprillis
stilo novo, et sequentibus, 1653.
Lvgdvni Batavorum, ex iypographia
Elsevir, y 1653^ in-4.
Marque : le Solitaire,
t f. (titre). — 113 pp. impr. sur 2 colonnes.
C'est pour nous conformer à l'usage
que nous faisons figurer ici cet article,
qui n'est pas à proprement parler un
catalogue de librairie, mais un inven-
taire de tout ou partie des livres d'assor-
timent délaissés par Bonaventure et
Abraham Elzevier. Les deux associés
étant décédés dans le courant de l'année
1652, leurs héritiers prirent le parti de
vendre publiquement cette collection
considérable, soit pour éviter l'encom-
brement, soit pour faciliter le partage de
la succession.
Ce catalogue se trouve à la Biblio-
thèque Nationale à Paris.
7. Catalogus librorum officinae
Johannis Elsevirii, Acad. typo-
graph., designans libros qui tam
ipsius typis et impensis prodie-
runt, quam quorum aliàs ipsi
copia suppetit. Lvgd.Batav.^ex ty-
pographe Joh, Elsevir, y 1655, in-8.
Marque : le Solitaire,
az pp. (sign. A2-Ba). — z f. blanc.
Catalogue officinal, comprenant 151 ar-
ticles en latin ou en grec, 29 en français,
5 en flamand et 4 en italien.
Publié immédiatement après le départ
de Daniel Elzevier pour Amsterdam, ce
catalogue pourrait servir à constater
sur quelles bases s'était opérée la liqui-
dation, si nous ne savions positivement
que le fonds avait été partagé par moitié
entre les deux associés. Ainsi une partie
des articles signalés par M. Pieters
comme étant échus en partage à Jean
Elzevier, le Cluverius, le Cicéron, le Sca-
pula lexicon, VEschole de Salerne, etc.,
sont portés également dans le catalogue
officinal publié l'année suivante par
Louis et Daniel à Amsterdam. Toute-
fois, de la comparaison des deux docu-
ments il semble résulter que, pour
certains ouvrages qui n'existaient plus
qu'en petit nombre, et n'étaient point
susceptibles d'être divisés, les lots ont
été établis par voie de compensation.
Ce catalogue a figuré à la vente Re-
nouard, en 1829. M. Pieters en possédait
une copie fac-similé.
8. Catalogus variorum et rario-
rum in omni facultate et lingua,
librorvm, tam compactorum quam
non compactorum, officinae Johan-
nis Elsevirii, Acad. typographi,
quorum auctio habebitur ad diem
10 februarii 1659, stylo novo.
Lugduni Batavorum, ex typogr.
Johannis Elsevirii, 1659, in-4.
Marque : le Solitaire,
I f. (titre). — 207 pp. à longues lignes.
CATALOGUES DE L'OFFICINE DE LEYDE.
Catalogue d'une vente publique de
livres d'assortiment, provenant de la
librairie de Jean Elzevier. Nous expli-
quons dans la biographie de Jean en
quelles circonstances a eu lieu cette
vente.
La Bibliothèque Nationale à Paris
possède un exemplaire de ce catalogue.
9. Catalogus van verscheyden
boecken, die Johan. Elsevier van
méninge is te verkopen onder de
boeck-verkopers. Als mede syne
sorteringen van eygen druck ende
een goede quantiteyt considérable
packetten van complète boecken.
Tôt Leydeii, op den 3 1 . mey 1660.
Toi Leyden, by Johannes Elsevier,
1660, pet. in-i2.
Marque : le Solitaire.
54 pp. (ùgn. A2-C3). — 3 fr. blancs.
Catalogue d'une autre vente de livres,
faite cette fois entre libraires, pour
compte de Jean Elzevier. Il se compose
de 1371 articles (et non 1412, comme
l'indique M. Pieters), savoir :
P. 3-xx. Libri theologici 212 articles.
21-21.
—
juridici
261
21-26.
—
medici
139
26-40.
—
miscellanei
37»
40-48.
—
gallici
223
48.52.
■—
italici
"3
52.
—
hispanici
5
5^
—
anglici
2
53-54.
—
gernianici
35
54.
—
belgici
10
Ce catalogue ne comprend guère que
des livres d^assortiment. Les éditions
données par les Elzevier sont confon-
dues parmi toutes les autres; nous en
avons compté 87 des Elzevier de Leyde,
et 20 des Elzevier d'Amsterdam. Quant
aux « propres impressions » de Jean,
annoncées au titre, on n'a pas pris la
peine de les spécifier. De sorte que ce
catalogue, non plus que le précédent, ne
jette aucune lumière sur la bibliographie
eizevirienne.
Le seul exemplaire connu < recouvert
en vélin et d'une conservation parfaite •
a figuré au prix de 150 frs. dans le
14e Bulletin mensuel de la librairie T. J. I.
Arnold à Bruxelles (octobre 1861). Le
propriétaire actuel de ce petit volume,
M. le comte de Béhague, a bien voulu
nous permettre d'en prendre connais-
sance.
10. Catalogus librorum com-
pactorum et incompactorum offi-
cinae Joh. Elsevirii p. m. quam
liabuit Hagae Comitis. Lugd.
Batav.y ex officina Elseviriana,
1661, in-4.
L'existence de ce catalogue nous est
révélée par un article des Goettingische
gelehrte Anzeigen (1823, t. II) consacré à
VEssai de Bérard. L'auteur de l'article
avait la pièce même sous les yeux,
et nous la trouvons également citée,
mais d'une manière moins complète,
dans la Bihliotheca Duboisiana, t. II,
no 6488.
Après les deux grandes ventes de 1659
et i6to, il restait à livrer aux enchères
les livres provenant de la succursale
de La Haye. Comme Jean mourut dans
le courant de 1661, cette tâche fut dé-
volue à ses héritiers. Telle est l'origine
de ce catalogue, qui d'ailleurs n'offre
aucun intérêt au point de vue bibliogra-
phique.
11. Proeve der drukkerye van
M'. Abraham Elzevier, in sijn
leven drukker van de Universiteyt
tôt Leyden. Bestaande in vier
schoone druk-parssen, waar onder
drie met kopere dégels zijn, als
mede verscheyde soorten van
arabische, sirische, samaritaan-
sche , aethiopische , grieksche ,
hebreeuwsche , rabbijnsche , la-
tijnsche, cursij'fsche , hoog- en
neerduytsche, en* meer andere
letteren. Nog verscheyde ara-
CATALOGUES DE L*OFFICINE D'AMSTERDAM.
bische, sirische» hebreeuwsche,
latijnsche en cursijfsche matry-
sen, wyders arabische, sîrische,
hebreeuwsche ponçons, of stem-
pels, en verscheyde vormen om
in te gieten. Een schoone groote
kagchel, curieuse houte en loode
letteren, finaaltjes, ysere ramen,
Ietterkassen,nat-en spoelborden,
vijf korrigeer steenen, en verder
gereetschap tôt de drukkery be-
horende. Welke verkocht sal
werden tôt Leyden in de Aca-
demy, op maandag den 20. fe-
bruary 171 3- 's morgens ten
9. uuren preçys. Ailes sal daags
te vooren van de gegadingde kon-
nen gesien werden, en de cata-
logus is te bekomen by Françoys
Heeneman, op de Haarlem-straat
in de Vergulde Son, in-4.
38 ff. (sign. Aa-G), imprimés d'uo seul côté.
Notice détaillée du matériel typogra-
phique délaissé par Abraham EIzevier,
et dont la vente devait avoir lieu le
20 février 17 13, au local de T Université.
Cette notice est curieuse, en ce qu'elle
donne le spécimen de toutes les espèces
de caractères, fleurons et vignettes, avec
rindication de leur poids ou de leur
nombre. La vente devait comprendre
en outre, suivant Ténoncé du titre ci-
dessus, quatre grandes presses, ainsi
que les matrices et poinçons de Timpri-
merie orientale d'Erpenius, plus un
grand poêle, les châssis de fer, les
casses, les baquets à tremper et à les-
siver, cinq marbres à corrections, en un
mot tout ce qui subsistait encore à cette
époque de Tantique et glorieuse impri-
merie des EIzevier de Leyde.
CATALOGUES DE l'oFFICINE D^AMSTERDAM.
12. Catalogvs librorvm officinae
Lvdovici Elzevirii; designans li-
bros, qui tam ejus typis et im-
pensis prodierunt ; quàm quorum
aliàs copia ipsi suppetit. Amstelo-
dami, apud Ludovicum Elzeviriuniy
1649, in-i2.
Marque : la Minerve,
8 ff. en tout (sign. A- A4).
Premier catalogue de l'officine elzevi-
rienne d'Amsterdam. Il comprend en
tout 127 articles (dont 9 font double
emploi), rangés par ordre alphabétique.
Le seul exemplaire connu est celui de
la Bibliothèque publique de Hambourg.
Le Serapeum du 15 mai 1854 Ta repro-
duit en entier. C'est sur cette copie que
Jules Chenu a fait faire à Paris, en
1855, une réimpression dans le format
clzevirien, pet. in- 12, de 12 pages, tirée ,
à 100 exemplaires, dont 2 sur vélin et
4 sur papier de Chine.
Depuis lors, le D*" Fr. L. Hoffmann l'a
fait réimprimer plus exactement, à Ham-
bourg même, par A. G. Bartz, en dé-
cembre 1857, in-i2, de 10 ff. (dont le
dern. blanc); tiré à 50 exemplaires.
13. Catalogvs librorvm officinae
Lvdovici et Danielis Elzevirio-
rvm. Designans libros, qui tam
eorum typis et impensis prodie-
runt; quam quorum alias copia
ipsis suppetit. Amstelodami , ex
officina Elzevirianâ, 1656, gr. in-8.
Marque : la Minerve,
8 ff. en tout.
Catalogue officinal publié après l'ar-
rivée de Daniel EIzevier à Amsterdam,
et qu'il est intéressant de comparer avec
le précédent, parce qu'il indique le con-
tingent de livres fourni par Daniel à la
nouvelle association.
Il se compose de 304 articles rangés
8
CATALOGUES DE L'OFFICINE D'AMSTERDAM.
alphabétiquement, plus 23 comédies
françaises, dans Tordre suivant : le Cid,
Rodogunôy le Menteur, la suite du Menteur,
D. Sanche d'Arragon, Héraclius, Nico-
mède, Polyeucte, Horace, D, Bertran de
Cigarral, la Mort de Pompée, Cinna, VArt
de régner, la Coifeuse à la mode, la Vir-
ginie romaine, Vcnceslas, V Intrigue des
filous, Cosroës, V Héritier ridicule, Thémis-
tocle, le Mariage d'Oroondate, les Vision-
naires, Nitocris.
Un exemplaire de ce catalogue se
conserve à la Bibliothèque de l'Arsenal
à Paris, dans un recueil contenant quatre
autres catalogues, de Plantin (1642), de
Blaeu(i655 et 1659) et deJansson(i65o).
Nous devons à l'obligeance de M. Paul
Lacroix, l'éminent conservateur de ce
riche dépôt, une copie manuscrite de ce
document.
14. Catalogus librorum ofBcinae
Ludovici et Danielis Elzevirio-
rum, designans libros qui tam
eorum typis et impensis prodie-
runt; quam quorum aliàs copia
ipsis suppetit. Amstelodami, ex
officina Elzevirianâ, 1661, in-8.
Marque : la Minerve,
10 il. en tout (sign. A-Ba).
Ce catalogue, également rangé par
ordre alphabétique, comprend 350 arti-
cles. M. Pieters en possédait une copie
fac-similé.
15. Catalogus librorum qui in
bibliopolio Danielis Elsevirii vé-
nales extant. Amstelodami, ex offi^
cinâ Elseviriana, 1674, pet. in-12.
Marque : la Minerve.
176 pp., titre général compris, pour les lihri thtolc-
gici. — 86 pp., suiv. d* 1 f. blanc, pour les librijuri-
dici. — 60 pp. pour les libri medici. — soo pp., suiv.
de a ff. bl., pour les libri tniscellanei. — 120 pp. pour
les livres français. — 24 pp. pour les livres italiens^
espagnols et anglais, — 103 pp., suiv. de 2 ff. bl., pour
les livres allemands.
De tous les catalogues publiés par les
Ëlzevier, celui-ci est le seul qu'il soit
possible de se procurer assez facilement.
Toutefois il convient de coUationner les
exemplaires, parce qu'il s'en rencontre
parfois où manquent une ou plusieurs
des sept parties énumérées ci-dessus.
Un exempl. non rogné, mar, v. (Trautz-
Bauzonnet), figure au catal. Cigongne,
sous le no 2861.
En parcourant les vingt mille articles
dont se compose cet inventaire, on peut
se faire une idée de l'importance de la
librairie eizevirienne d'Amsterdam et de
l'étendue de ses relations. Mais là ne se
borne pas l'intérêt de ce document. Ce
qui lui donne une valeur exceptionnelle,
non tant pour la bibliographie eizevi-
rienne, puisqu'il comprend surtout des
livres d'assortiment, que pour la biblio-
graphie néerlandaise en général, c'est
que le rédacteur a pris la peine d'indi-
quer l'adresse véritable de la plupart
des ouvrages parus sans nom de ville ou
avec un nom supposé. Il est fâcheux
qu'on se soit départi parfois de cette
règle, soit en supprimant toute espèce
d'adresse , soit en transcrivant l'adresse
mentionnée sur le titre.
16. Catalogus librorum officinae
Danielis Elsevirii; designans li-
bros, qui ejus typis et impensis
prodierunt, aut quorum aliàs
magna ipsi copia suppetit. Am^
stelodamiy apud Danielem Elsevi-
rium, 1675, in-12.
Marque : la Minerve,
18 ff., de 45 lignes à la page (siga. .\2-B4).
Dans la plupart des exemplaires on a
remplacé le titre primitif, que déparait
une faute assez grave (l'omission du
mot aut), par un titre nouveau, où cette
faute a été corrigée.
Ce catalogue, qui paraît avoir été
destiné exclusivement aux libraires, est
le plus curieux, sinon le plus important,
de tous les catalogues officinaux donnés
par les Ëlzevier. Il se compose, suivant
M. Pieters, de 577 articles, suivis d'une
liste des • Comédies de Mollière et
autres comédies. » On lit à la fin de
la première liste : • Toutes les pièces
CATALOGUES DE L'OFFICINE D'AMSTERDAM.
cy-dessus sont dans les Œuvres de MoN
lière et se vendent aussi séparément. •
Selon l'usage, les titres sont transcrits
succinctement, sans lieu ni date; le for-
mat est exprimé par un simple chiffre.
Mais les renseignements qui suivent
sont particuliers à cet unique catalogue.
Ils font connaître :
lo la qualité du papier, pour 51 arti-
cles. Ces papiers sont le mediaen, le
grand mediaen, le schild^ le postruyter^ le
post-realf \t frans-real , le veluws-real et
VimperiaeL
29 l'espèce de caractères employés
pour 405 articles , savoir : paragon , textf
augusiytty mediaen^ descendiaen, garmoni^
joly, bourgeois, brevier, kleyn letter, nom-
pareil, lesquelles espèces se subdivisent
pour la plupart en groot, klein ou fijn
(grand, petit ou fin).
30 les titres gravés, portraits, planches
sur cuivre, figures sur bois ou cartes,
pour 156 articles : kopere tijtel, effigie,
kopere platen, houtefiguren ou kaerten.
40 le nombre de feuilles, bladen, ou
demi-feuilles, pour 437 articles, ordinai-
rement suivi du prix par feuille, en sols
et pennings de Hollande. Le total de
ce calcul, à tant la feuille, se trouve
consigné en florins et sous dans une
première colonne, intitulée prijs, pour
496 articles; une seconde colonne, inti-
tulée netto, indique le prix de 59 autres
articles, abstraction faite du nombre de
feuilles dont ils se composent.
De cet ensemble de renseignements
résulte un document unique en son
genre pour l'histoire de la typographie
elzevirienne. Il serait à souhaiter qu'un
elzeviriophile, s'inspirant de l'exemple
de Motteley, Pieters, Hoffmann et Wal-
ther, fit faire une réimpression de ce
catalogue, qui ne le cède point en intérêt
à ceux de 1638, 1644, 1649 et 1681. Un
exemplaire se conserve à la Bibliothèque
Nationale à Paris.
17. Catalogus librorum ofïicinae
Danielis Elsevirii; designans 11-
bros, qui ejus typis et impensis
prodierunty aut quorum aliàs
magna ipsi copia suppetit. Am^
stelodafni, apud Danielem Elsevi"
riumy 1675, pet. in-12.
Marque : la Minerve,
17 ff. — z f. bl. (sign. A2-B3).
Un exemplaire de ce catalogue, non
cité jusqu'ici, est en notre possession.
Il nous a été gracieusement offert par
M. le baron James de Rothschild; nous
n'en connaissons point d'autre.
Les articles, au nombre de 594, y sont
rangés par ordre alphabétique, sans
autre indication que celle du format.
On trouve également à la fin une liste
des « Comédies de Molliere » et de dix
• autres comédies ».
18. Catalogus librorum ofBcinae
Danielis Elsevirii, designans li-
bres, qui ejus typis et impensis
prodierunt, aut quorum aliàs
magna ipsi copia suppetit. Am"
stelodami, apud Danielem Elsevi»
riunty 1678, pet. in-i2.
Marque : la Minerve*
18 ff. en tout.
Ce catalogue comprend 688 articles,
par ordre alphabétique, avec indication
du format. Le seul exemplaire connu a
été adjugé 48 frs. en 1849, et revendu le
même prix à la vente Pieters.
19. Proeven van letteren, die
gesneden zijn door wylen Chris-
toffel van Dyck, soo aïs de selve
verkoft sullen werden ten huyse
van de weduwe wylen Daniel
Elsevier, op 't Water, by de
Papenbrugh, in den Olmboom,
op Woensdag, den 5 martii, 1681.
I feuille in-fol., imprimée d'un seul côté.
Ainsi que nous l'expliquons ailleurs,
la veuve de Daniel Elzevier avait ré-
solu, après la mort de son mari, de
vendre publiquement les poinçons et
matrices de Christophe van Dyck, dont
la maison d'Amsterdam avait la pro-
priété. C'est en vue de cette vente, fixée
2
10
CATALOGUES DE L'OFFICINE D'AMSTERDAM.
au 5 mars 1681, qu'elle fit imprimer
ce spécimen 4 contenant l'épreuve de
40 types de caractères et de 8 fleurons.
Nous possédions déjà le catalogue du
matériel typographique de l'officine de
Leyde (n^ 11). Sans être aussi détaillée,
la pièce ci-dessus a une bien autre
importance, puisqu'elle nous révèle le
nom et l'œuvre d'un des plus habiles
artistes qui aient illustré l'histoire de la
typographie. Imprimée sur une simple
feuille volante, elle avait subi le sort de
toutes les publications de ce genre. Par
un hasard qu'on pourrait nommer pro-
videntiel, un exemplaire s'en est re-
trouvé récemment dans les archives de
la maison Plantin à Anvers. Vu l'intérêt
exceptionnel de ce document, nous en
avons fait faire une reproduction exacte,
qu'on trouvera dans la première partie
de ce livre.
20. Catalogus librorum officinae
Danielis Elsevirii; designans li-
bros, qui ejus typis et impensis
prodierunt, aut quorum aliàs
copia ipsi suppetit, et quorum
auctio habebitur. Amstelodamiy
i68i, pet. in-i2.
Marque : la Minerve.
20 ff. en tout.
Catalogue des livres de fonds de la
librairie elzevirienne d'Amsterdam, im-
primé pour la vente qui en fut faite
après la mort de Daniel Elzevier. Cette
vente, qui précéda celle des livres d'as-
sortiment, dut avoir lieu en juillet,
puisque Graevius en transmet le résultat
à Nie. Heinsius, par une lettre datée
d'Utrecht, le 3 août 1681 (cf. la Sylloge
de Burman, t. IV, p. 729).
Composé de 925 articles, sans compter
les pièces de théâtre énumérées àla fin,
ce catalogue est le plus complet et le
plus précieux de tous ceux qu'ont donnés
les Elzevier. Bon nombre d'articles sont
précédés d'un astérisque. On sait au-
jourd'hui que ce signe sert à distinguer
les ouvrages dont la propriété apparte-
nait exclusivement à Daniel, et qui se
vendaient avec le droit de reproduc-
tion. En effet l'exemplaire conservé à la
Bibliothèque de Hambourg porte cette
note manuscrite : Qui asterisco notati
sunt, vendentur cum jure copia et privi-
legio. Nous avons consigné dans l'intro-
duction diverses remarques sur l'emploi
de ce signe, et le parti qu'on en peut
tirer pour la bibliographie elzevirienne.
Le petit catalogue de 1681 est extrê-
mement rare. L'exemplaire Motteley,
vendu 130 frs. en 1825, ^ ^^^ porté suc-
cessivement à 7 frs. 15 c. Bruyère Cha-
labre, 59 frs. Millot [juin 1 861), 52 frs.
Pieters. Un exemplaire, relié avec l'art,
suivant, a figuré à la 2® vente Van der
Willigen (Anisterdam, déc. 1875). Un
autre, dans le catal. Cigongne, n<» 2863.
Motteley en a fait faire une réim-
pression exacte, exécutée par P. Didot
en 1823, et tirée à 100 exerapL, plus
I exempl. sur vélin.
21. Catalogus librorum qui in
bibliopolio Danielis Elsevirii vé-
nales extant, et quorum auctio
habebitur in aedibus defuncti.
Amstelodamiy 1681, pet. in-12.
Marque : la Miwrve,
491 pp. pour les livres latins et français. — ii pp-
pour les livres italiens, espagnols et anglais. —
80 pp. pour les livres allemands. — i2 pp. pour les
livres hollandais.
Catalogue des livres d*assortiment de
Daniel Elzevier, dont la vente com-
mença le 4 août 1681. La plupart des
exemplaires portent sur le titre cette
date ajoutée à la main.
Ce copieux inventaire est encore inté-
ressant à consulter; mais il est beau-
coup moins exact que celui de 1674
(no 15)» qu'il reproduit en partie. Il est
rare d'en rencontrer un exemplaire
complet. La plupart ne contiennent que
la première partie, en 491 pages. Vend,
complet en 4 part, mar, r, (Bozérian)
22 frs. Pieters; mar. r, (Thibaron)
149 frs. L. de Montgermont.
L'OFFICINE DE LEYDE.
I
LOUIS ELZEVIER,
LIBRAIRE.
1583 — Février 1617.
1583.
22. 1. DRVSiiEbraicarvm quaes-
tionvm, sive, quaestionum ac res-
ponsionum libri duo, videlicet
secundus ac tertius. In Academia
Lugdunensiy M.D.LXXXiii, in-8.
Marque : une main réglant du papier
de musique, avec la devise iGqvabilitate.
Titre (i f.). — Dédicace datée Lugd. Bâta. prid.
Ctleod. lan. lxxxij (2 ff.). — Index (pp. 7-13). —
lohan Drvsivs Lectori S. (pp. 14-13). — Armes de la
ville de Leyde, avec le millésime 1375 et des attributs
allégoriques (p. 16). — Texte (pp. 17-105). — Index
loconun veteris ac novi Testamenti (pp. to6-ii8). —
Index verborum et rerum (pp. 119-123). — Admoni-
tiones (p. 126). — Errata (1 f. n. ch.), au bas duquel on
lit : Veueunt Lugditni BtUauorum^ apud Ludouicnm
Eluuirium, è regione schola nouae.
M. Pieters soupçonnait à tort que le
dernier feuillet, contenant l'adresse de
Louis Elzevier, avait été ajouté après
coup. Nous avons examiné avec soin
l'exemplaire de la Bibliothèque de
Leyde : le feuillet d'errata fait corps
avec le feuillet signé Hij; le papier est
de même qualité et a les mêmes pontu-
seaux que le reste du volume.
Cet écrit, comme l'indique le titre,
fait suite à l'opuscule intitulé : /. Drvsii
Qvastionvm ac responsionvm liber. In quo
varia Scripiurœ loca explicantur aui emen-
dantur. Indices ires (la même marque
typographique). In Academia Lugdu-
nensi, m.d.lxxxiii, in-8, de 72 pages. Les
deux sont reliés ensemble dans l'exem-
plaire de Leyde, à la buite d'autres traités
de Drusius.
Il existe une édition postérieure des
trois livres réunis, sous ce titre : I, Drvsii
Qvastionvm Ebraicarvm libri très. In qui-
bus innumera Scriptura loca explicantur
aut emendantur» Editio secunda melior
et auctior, Franekerae, apud iEgidium
Radseum, Ordinum Frisia typogra-
phum, 1599 (aussi, sans nom de ville :
[Amstclodami] in officina Zacharia
Hcynsii, 1599), in-8, de 8 ff. limin.,
192 pages, 14 ff. d'index et z ff. d'errata.
1592.
23. EvtropI V. C. Historiae
Romanse,libb. x. His additi PavUî
Diaconi libb. iix. Lvgdvni BatavO'*
12
L'OFFICINE DE LEYDE {1594-6).
rvm, Apud Ludovicum Elzevirium.
Anno cId.Id.xcii, in-8.
Marque : un ange tenant d'une main un
livre et de Vautre une faux.
2 ff. limin. — 169 pages. — i f . blanc.
La marque typographique est celle de
J. Paetsius. L'édition a été revue par
Paul Merula, qui l'a fait précéder d'un
avertissement : Omnibus hisioriarum in
Academia Lugdunensi studiosis,
L'Eutrope est en réalité le premier
ouvrage publié par Louis Elzevier. Ainsi
que nous l'avons expliqué dans la pre-
mière partie, le Drusius de 1583 a été
imprimé aux frais de l'auteur, et Louis
Elzevier n'est intervenu dans cette
publication qu'à titre de simple inter-
médiaire entre celui-ci et le public.
1594.
24. Oratio M. Antonîi Arnaldi,
advocati inParlamentoParisiensi,
et anteà consiliari ac procuratoris
gëneralis defunctae Reginae ma-
tris Regum : Pro Vniversitate
Parisiens! actrice, contra lesuitas
reos. Habita iiil et m. Idus Julias
cIoJo.xciv. Nunc primùm latina
facta, et missa ad Senatum Po-
pulumque Vilnensem. Lvgdvni
Batavorvm, ex officina loannis
Paeisij et Ludovici Elzevirij. Anno
clo.lo.xciv, in-4.
Marque : VAnge tenant d'une main un
livre et de Vautre une faux,
76 pages en tout.
Au verso du titre se trouve l'extrait du
privilège en faveur de Mamert Pâtisson,
daté de Paris, le 13 août 1594.
Le traducteur du discours d'Arnauld
contre les Jésuites, est François Junius.
Il dédia son travail au magistrat de
Wilna, pour le mettre en garde contre
la Société.
On trouve ordinairement joint à cet
écrit l'article suivant :
25. lo, Passeratii Prœfativn-
cvla in dispvtationem de ridi-
culisy quas est apud Ciceronem
in libro secundo de Oratore. Lvg"
dvni Batavorvm, ex officina loannis
Paeisij et Ludovici Elzevirij. Anno
clo.lo.xciv, in-4.
Marque : VAnge avec le livre et la faux,
15 PAges en tout.
Opuscule ordinairement relié à la
suite du précédent, auquel il a été réuni
dès l'année suivante.
1595-
26. Oratio M. Antonii Arnaldi,
advocati inParlamentoParisiensi,
et anteà consiliari ac procuratoris
gëneralis defunctae Reginse ma-
tris Regum : Pro Vniversitate
Parisiensi actrice; contra lesuitas
reos. Habita un. et m. Idus Iulias.
Arrestum contra loannem Cas-
tellvm scholasticum, ob parrici-
dium ab ipso tentatum in regem,
et lesvitas omnes pronunciatum
un. Kal. lanuar. clo.lo.xciv.
Latina facta et missa ad S. P. Q.
Vilnensem ab Cl. V. F. I. Acces-
serunt lo. Passeratii Praefatiun-
cula, in disputationem de ridi-
culis, quae apud Cic. 11. de Orat.
Et, quae hue faciunt, alia. Lugduni
Batavorum, ex officina Ludovici
Elzevirii. Anno clo.lo.xcv, in-4.
79 pages (76 pp. pour VOratio et l'emta, et 3 pp*
pour VArestum). — 15 pp. pour Topuscole de Pts-
aerat.
C'est la réunion des deux articles pré-
cédents. Il n'y a que le titre de réim-
primé ; la pièce de Passerat a consente
son ancien titre avec la date de 1594*
Seulement l'éditeur a ajouté à la suite
du premier traité un nouveau cahier,
LOUIS ELZEVIER.
13
signé E, contenant Tarrèt du Parlement
contre Jean Chastel.
27. Henrici Boxhornii licen-
tiati theologi Lovaniensis, Com-
mentariorum de Eucharisticà
Harmonià libri très, adversvs
transsubstantiationem pontiii-
ciam, missae idolomaniam et man-
ducationem carnis lesu Christi
corporalem, Additâ sub finem
iustitiâ reformationis, et unionis
ecclesiœ Wourdanae, cum alijs
illustribus Hollandiae ecclesijs,
et apologetico ad M. N. Hen-
ricum Cuyckium, cancellarium
Academiae Lovaniensis, de veris
causis deserendi papatus. Lvgdvni
Batavorvm^ ex officina loannis
Paetsij, et Ludovici Elzevirij , Anno
cId.Io.xcv, in-8.
Marque : VAngc avec le livre et la faux,
16 ff. limin. — 421 pp. — 13 pp. n. ch. pour Tindex.
— I f . d'errata.
Ce volume a reparu trois ans plus
tard avec quelques modifications. Voir
le no 35.
28. Q. ENNljpoetae cvm primis
censendi, Annalivm libb. xiix quse
apud varies auctores superant,
fragmenta : conlecta, composita,
inlustrata ab PavUo G. F. P. N.
Mervla qvi eadem fixit, dicavit,
sacravit S. F- Q. Dordraceno,
L« M. Lugduni Balavorum, ex
officina loannis Paetsij et Ludovici
Elzevirij. Anno clo.lo.xcv, in-4.
28 ff. limin. — 632 pp. — 12 ff. de table.
A la fin on lit : Lugduni Batavorum,
typis loannis Balduini, Anno clo.lo.xcv.
29. Favli Montant ivriscon-
svlti, et in senatv Vltraiectino
serenissimi Fhilippi Hispaniarvm
régis, qvondam consiliarii dignis-
simi, Tractatus nouus, de iure
tutelarum, et curationum, in quo
vniuersa tutelaris materia, et sta*
tu ta ciuitatis Vltraiectinae, cum
ampliationibus (vt dicitur) limî-
tationibus, quaestionibusque huic
cognatis, noué et plenè tam theo-
ricè quàm practicè declarantur,
et enucleantur. Opus omnibus
sanè doctoribus^ judicibus, cau-
sarum patronis, aliisq. in foro
versantibus, penitile ac necessa-
rium. Cvm svmmariis ac indice
rervm, ac materiarvm insignivm
locvpletissimo. Stvdio et opéra
Baithasaris Montani, curiae pro-
uincialis Vltraiectinae aduocati
recognitum, et nunc primùm in
lucem editum. Lvgdvni Batavorvm y
ex officina Ludouici Elzevirij . Anno
cIoJd.xcv, in-fol.
Marque : V Ange avec le livre et la faux.
4 ff. limin. - 212 ff. chiffrés d*un seul côté — 26 ff.
n.ch. d'index.
A la fin de l'index on lit : Lvgdvni
Batavorvmy typis loannis Balduini, Anno
clo.lo.xcv. L'ouvrage a reparu avec un
nouveau titre en 1597. Voir le n® 34.
1596.
30. Chroniqve et Histoire vni-
verselle, contenant les choses
plus mémorables auenues es
quatre souuerains empires, royau-
mes, reipubliques, et au gouuer-
nement de l'Eglise, depuis le
commencement du monde, ius-
ques à Tempereur Charles cin-
quiesme. Dressée premièrement
par lean Carion, puis augmentée,
14
L'OFFICINE^DE LEYDE (1597-8).
amplement exposée et enrichie de
diuerses histoires tant ecclésias-
tiques que politiques, anciennes
et modernes, par Ph. Melanch-
thon et Gaspar Pevcer, et réduite
en cinq liures, traduits de latin
en françois. Ensemble deux liures
adioustez de nouueau aux cinq
précédens, comprenans les choses
notables auenues en l'Europe sous
l'empire de Charles cinquiesme,
Ferdinand premier, Maximilian
second, et Rodolphe second. Pour
Louys Elzeuier, m.d.xcvi, 2 vol.
in-8.
Tome 1 : 3a if. limin. — 858 pages. — 34 ff. n. ch.
pour les Indices.
Tome II : 366 pp. (livre V). - 665 pp. (livres VI
et VII). — 103 pp. (pour la continuation).
C'est le premier livre en français qui
porte le nom des EIzevier. Les exem-
plaires en sont tellement rares qu'aucun
bibliographe n'en a fait mention.
Nous nous sommes assuré que cette
édition n'est autre que celle qui porte
sur le titre l'adresse suivante : Par lean
Bcrion, 157g, 2 vol. in-8 (on sait que
J. Berjon était libraire à Paris). Devenu
propriétaire d'une partie de cette édi-
tion, L. EIzevier la rajeunit au moyen
de nouveaux titres (le titre du tome I
faisant corps avec le feuillet correspon-
dant, nous présumons que le premier
cahier aura été réimprimé en entier). En
outre, comme la Chronique de Carion,
avec les suites de Melanchthon, Peucer
et S. Goulart, s'arrêtait à la mort de
Maximilien II, L. EIzevier y ajouta un
supplément de 103 pages, qui poursuit
le récit jusqu'à l'année 1595.
L'avis du « translateur aux lecteurs s
en tête du tome 1er, est signé S. G. S.
(Simon Goulart, Senlisien).
Nous avons trouvé à la Bibliothèque
de La Haye le premier volume de cet
ouvrage, dont la Bibliothèque de S. Pé-
tersbourg possède le tome II.
La Chronique de Carion ne porte pas
de nom de ville, ce qui prouve, selon
nous, que Louis EIzevier comptait sur-
tout la débiter aux foires de Francfort.
1597-
3 1 . Medicamentonim simpli-
cium et facile parabilium, ad
icterum et hydropem, catalogus :
et quomodo iis utendum. Authore
Henrico a Bra, Frisio, medico
Reipubl.Campensis.Lf^^^.jBtf/at;.,
ex officina Ludov. Blzevirii, 1597,
in-8.
Cité par Paquot, Mémoires pour servir
à r histoire littéraire des dix-sept provinces
des Pays-Bas^ t. IX, p. 89. La première
édition avait paru chez Paetsius en
1590. Suivant Paquot, il en existe une
troisième, datée de 1599, in-8.
■ 32. Lycophronis Chalcidensis
Alexandra. Poëma obscurum.
loannes Mevrsivs recensuit, et
libro commentario illustravit.
Accessit losephi Scaligeri Ivlii
Caes. F. versio centum locis
emendatior. Lvgdvni Batavorvm,
ex officina LudoviciElzeuirij.Anno
clo.lc.xcvii, in-8,
10 ff. limin. — 364 pp. — 10 ff. dUndez. A la fin on
lit : Bxcudcbat loannes Balduini Lngduni Batav.
Anno clo.Ia.xcvii. Prid. Bid. Februarias,
Le nom de Louis EIzevier ne figure
que sur une partie des exemplaires. Les
autres portent l'adresse suivante : Lugd,
Batav, ex officina loannis Balduini. L'ou-
vrage a été réimprimé en 1599. Voir
le no 39.
Ce fut par cette édition du poëte grec
réputé le plus obscur de tous, que le
jeune Meursius débuta dans la carrière
des lettres. Suivant un excellent juge
c le commentaire qui accompagne le
texte est prolixe, indigeste; mais quelle
richesse d'érudition, quelle précocité de
science dans cet éditeur de dix-sept
ans! • (La Cassandre de Lycophron^ tra-
LOUIS ELZEVIER.
15
duiUparF.'D. Dehèque, Paris 1853,111-8,
p. 2 de rintroduction).
33. loannis MevrsI ad Theo-
criti Syracvsani poetae Idyllia
spicilegivm. Eiusdem ad Epi-
grammata notae. Lvgdvni Bata^
vorvtn, ex officina Ludovici Elze^
uirij. Anno cId.Io.xcvii, in-8.
Marque : V Aigle sur un cippe, avec
un faisceau de sept flèches et la devise
Concordia res parva crescunt. A. 1595.
4 ff. limin. — 270 pp. — a ff. n. ch. — 6 ff. d'index.
— 3 if. Au verso dn dernier on lit : Lugd. Batav.
Excud. loannts Balduini XVI. Kal. Maiat. Anno
Cl3. I3. ZCVII.
Un des premiers volumes sur lesquels
figure la marque typographique de Louis
Elzevier. L'édition a été partagée entre
ce dernier et l'imprimeur Balduini. Car
une partie des exemplaires porte pour
adresse : Lugd. Batav.^ ex officinal. Bal-
duini; ils n'ont pas la vignette elzevi-
rienne.
34. Paulli MoNTANi ivrîscon-
svlti,.. Tractatus novus de iure
tutelarum et curationum, in quo
universa tutelaris materia, et
statuta civitatis Ultrajectinae cum
ampliationibus (ut dicitur), limi-
tationibus , quaestionibus huic
cognatis nove et plene tam theo-
rice quam practice declarantur et
enucleantur. Cum summariis et
indice rerum et materiarum in-
signium locupletissimo. Studio et
opéra Balthasaris Mon tani...reco-
gnitum et nunc primum in lucem
editum. Secunda editio. Lvgdvni
Batavorum, ex officina Ludouici
Elzeuirij . Anno clo.Io.xcvn. Cum
S. Cas. Maiestatis priuilegio ad
sexennium, in-fol.
Marque : VA igleavec la devise et la date.
4 ff. limin. — 2x2 ff. ch. d'un seul c6t6. — 26 ff. n.
ch. d'index.
C'est l'édition de 1595 (n^ 29) pourvue
d'un nouveau titre, au verso duquel se
lit le privilège octroyé par l'Empereur
Rodolphe à L. Elzevier, et daté de
Prague, le 30 juin 1596.
1598,
35. Anticvyckivs et Commen-
tariorvm de Evcharistica Harmo-
nia, libri très, adversvs Henrici
Cuyckij canceiiarij Academiae
Louaniensis orationem paraeneti-
cam» transsubstantiationem pon-
tificiam, missae idolomaniam, et
manducationem carnisIesuChristi
corporalem. Accessit iustitia re-
formationis, congregationisq. ec-
clesiae Wourdanae, ad christia-
nam communitatem, cum Hol-
landiae et aliarum prouinciarum
Belgicarum ecclesiis ex Dei verbe
reformatis. Henrico Boxhornio
theologo licentiato Louaniensi,
ministro Euangelij lesu Christi
auctore. Lvgdvni Batavorunt, ex
officina Ludouici Ehevirij. Anno
M.D.xcviii, in-8.
127 PP* pow VAnticuyckius. ~ 421 pp. pour VHar-
monia Eucharistica. — 13 pp. n. ch. d'index. — z f .
d'errata. — Entre les 2 premières pages de l'index,
une feuille pliée contenant une Tabula methodica.
Ce volume se compose en majeure
partie du traité de Eucharistica Har-
monia de l'édition de 1595 (r\^ 27). On
s'est contenté de retrancher les 16 feuil-
lets limin. et de les remplacer par
V Anticuyckius y lequel porte à la fin :
Wovrdœ. Apud Andream Schoutenum.
Anno M.D.xcix.
Au sujet de VAnticuyckius^ on peut
lire les Jugemens des savans de Baillet,
Paris, 1722, in-4, t. VII, pp. 73 et ss., et
les Mémoires de Paquot, 1. 1, pp. 410-414,
à l'article BocAorinc. Car tel est, paraît-il,
le véritable nom de l'auteur, qui se fai-
sait appeler Boxhorn • pour persuader
i6
VOFFICINE DE LEYDB (1598-1602).
qu'il était de la famille patricienne de
ce nom. » Henri Boxhorn fut le grand-
père maternel du célèbre Marc Zuerius
Boxhornius.
36. Poëmatum Hadrianî Ivnii
Hornani medici liber primvs, con-
tinens pia et moralia carmina,
quorum indicem post encomias-
tica carmina reperies. lampridem
in lucem prolata ab authçris ne-
pote. Lvgdvni^ ex officina Ludovici
Elzevirij. Anno clo.lo.xcviii, in-8.
8 ff. limin. — 198 pp., dont les 2 dernières n. ch. —
z f. blanc
Recueil posthume, publié par les soins
d'Albert Verlanius, petit-fils de l'auteur,
et dont il n'a paru que le premier livre.
Junius appartenait à la communion ro-
maine : voilà sans doute pourquoi le
titre porte Lugduni , au lieu de Lugduni
Batavorum,
37. loannîs MevrsI Criticvs
Arnobianvs tributus in libres sep-
tem. Item Hypocriticvs Minvtia-
nvs, et excerpta Ms. regii Pari-
siensis. In quîs Arnobius adversus
gentes et Minutius loc. amplius
locis, alii scriptores varié casti*-
gantur. Lvgdvni Batavorvniy ex
officina Ludouici Elzevirii. Anno
cId.Io.xcviii, in-8.
zo ff. limin. — 265 pp. — 13 ff. a. ch. pour l'Ap-
pendice. A la fin on lit : Lugd. Batav. Excudebat
loannesBalduini.Anno cIo. I3. xzyiii^mense martio.
Il y a des exemplaires qui, au lieu de
l'adresse de Louis Elzevier, portent :
Lugd, Batav. ex officina loannis Balduini,
aP 1598. Une seconde édition, beaucoup
moins ample, parut dès l'année sui-
vante. Voir le no 40.
1599-
38. Cento ethicvs ex varijs
poëtis hinc inde contextus perDa-
masvm Blyenbvrgivm Batavvm.
luuentutis maxime institutioni
accommodatus. Lvgdvni Batavo^
rvm, ex officina Ludovici Elzevirij,
clo.lo.ic, in-8.
8 ff. limin. — 260 pp. — 2 ff. d*erraU(L€ctori P. S.)
On lit & la fin : Lvgdvni Batavorum^ ex typograpkeio
Christophori Gujotij. Anno clo.lo.ic.
Recueil de préceptes moraux en vers
latins, extraits d'environ cent trente
poètes modernes. L'auteur a publié
l'année suivante une anthologie du
même genre, mais uniquement com-
posée de pièces erotiques :
Vbnbrbs Blyenbvrgicae, sive amorvm
hortvs : in qvinqve areolas dtvisus, et
fragrantissimis cxlviij. celeberrimonim
poetarum flosculis refertus, opéra Da-
masi Blyenbvrgy Batavi H. F,Dordraci^
ex typographia Isaaci Canini, cId.I3.c,
in-8.
Les deux volumes, semblables par
le format et l'impression en carac-
tères italiques, se rencontrent souvent
réunis.
Il a paru du Cento Ethicus une editio
altéra, auctior et castigatior, Dordraci,
ex officina Abrahami Canini ci3.i3.c,
in-8, de 11 ff. limin., 428 pp. et 10 If.
d'index. Cette édition est en effet beau-
coup plus ample que la précédente, car
on y trouve des extraits de deux cents
poëtes.
39. Lycophronis Chalcidensis
Alexandra. Poëma obscurum.
loannes Mevrsivs recensuit, et
libro commentario illustravit.
Altéra editio aucta et innovata.
Accessit losephi Scaligeri Ivll
Caes. F. versio centum locis
emendatior. Lugduni Batavorum
ex officina Ludovici Elzevirii. Anno
clo.lo.ic, in-8.
9 ff. limin. — 350 pp. (le texte commence ft^ec
la page 4 ). — 9 ff. pour l'index. An bas du dernier
feuillet on lit : Lugd. Batav. Excudebat loantus Bal*
duini VIII Kal. Maias. Anno cl3.l3.xcix.
La première édition avait paru en
1597. Voir le no 32. Un exemplaire en
LOUIS EL2EVIER.
17
mar. r. (Bozérian) a été payé ro2 frs.
Yemenîz; mais ce prix est excessif, et
ne doit pas servir de règle.
40. loannis MeursI Critîcvs
Arnobianvs tributus in libres
septem. Item Hypocriticvs Minv-
tianvs, et excerpta Ms. Regii Pa-
risiensis. Editio altéra, et melior.
Lugduni Batavorvm, ex officina
Ludovici Elzevirii. Anno clo.lo.ic,
in-8.
10 ff. limin. — 167 pp. — 13 fif. n. ch. pour l'Ap-
pendùc. A la fin on lit : Lvgdvni Batavorvm. Excu-
dtbat loannn Baldumi. Anno cXa.Io.xczx, Mense
lulio.
Melior, c'est probable; mais Tauteur
s*e8t bien gardé d'ajouter auctior. Car
cette seconde édition se distingue prin-
cipalement de la première (no 37) par de
nombreuses suppressions. Ainsi Ton a
retranché dans le premier livre les cha-
pitres 5, 6, 7, 18, 19 et 20; dans le livre II
les chap. i, 2 et 3; dans le livre III les
chap. 9, 10 et 11; dans le livre IV les
chap. I, 2, 3, 14 et 15; dans le livre V
les chap. 13, 14 et 15; dans le livre VI
les chap. 9, 10 et 11; enfin dans le
livre VII la fin du chap. 9 et les chap. 10
à 16; en tout trente et un chapitres,
ce qui fait à peu près le tiers de l'ou-
vrage.
Meursius n'avait que dix-neuf ans
lorsqu'il publia cet essai : Tépître dédi-
catoire aux États-Généraux est datée
Lugd, Batav, A^ 1598, naiali meo xxx. On
conçoit qu'une portion notable de ses
critiques et de ses conjectures, après
avoir subi l'épreuve de la publicité,
aient paru trop hasardeuses, et que l'au-
teur se soit résigné à les sacrifier.
41. loannis MevrsI Exercita-
tionvm criticarvm partes II. Qua-
rum prima curarum Plaùtinarum
commentarium. Secunda animad-
versionum miscellarum libros
quatuor complectitur. Lugduni
Batavarum, ex officina Ludovici El-
zevirii. Anno clo.lo.xcix, 2 part,
en I vol. in-8.
i« partie : 4 ff. limin. — 263 pp. — 5 ff. n. ch.
ae partie : 851 pp. (la dern. cotée par erreur 521).
— 4 ff. n. ch. pour l'errata et l'index.
I60I.
42. Wunsch Schrifft, Herrn
Simon Schultzen als er auflf der
bertihmten Hohen-Schuel in Lei-
den der Artzeney Doctor worden :
(iber-geben von Marcuss Queis-
SERN. Lvgd. Batavorvm, ex officina
Elseviriana, cIo lo ci, in-4.
Marque : rA igle et la devise,
4 ff. en tout.
• Cette congratulation rimée du sieur
Queisser, lorsque son ami Schultz fut
promu docteur en médecine , est en ter-
mes beaucoup plus libres que ceux que
l'on pourrait employer aujourd'hui, tant
pour l'énumération de différentes mala-
dies, que pour les conseils qu'on lui
donne pour devenir riche et célèbre.
L'opuscule, qui est fort rare, est peut-
être la première production allemande
avec le nom d'Elzevier. • (Note de
M. £m. Steiner.)
1602.
43. Ingenua et vera Oratio ad
Regem Christianissimum pres-
cripta, de eo quod postulatur»
ut lesuitse restituantur in regno
Galliae. Lvgdvni, 1602, in-4.
72 pp. en tout.
Traduction d'un écrit célèbre d'An-
toine Arnauld, le franc et véritable Dis-
cours au Roif sur h rétablissement qui lui
est demandé pour les Jésuites, Paris, 1602,
in-8.
Quoique le volume ne porte pas le
nom de L. Elzevier, nous nous croyons
autorisé à le lui attribuer : 1° parce que
3
id
L'OFFICINE DE LEYDE (1602.7).
les catalogues de Francfort le mettent
expressément sous son nom, et qu'il est
visible d'ailleurs que Tédition a été exé-
cutée à Leyde; 2° parce que le même
Elzevier avait publié antérieurement le
plaidoyer d'Arnauld pour l'Université
contre les jésuites (n<» 24 et 26)1 discours
dont celui-ci peut être considéré comme
le complément.
Quant à l'adresse Lugduni (Lyon), au
lieu de Lugduni Batavorum, elle a été
adoptée dans l'intention évidente de ne
pas éveiller les soupçons du lecteur à
l'égard d'un livre publié en pays protes-
tant. Cette fraude, dont Louis avait usé
une première fois en 1598 (voir le no 36),
a été pratiquée régulièrement par tous
ses successeurs, et est devenue chez
les Elzevier une sorte de tradition de
famille.
44. Specvlvm tragicvm. Re-
gvm, principvm, et magnatum
superioris sœculi celebriorum rui-
nas exitusque calamitosos bre-
viter complectens : in quo et
iudicia divina et imbecillitas hu-
mana insignibus exemplis decla-
rantur. Auctore L D. Editio
secunda, auctior et castigatior.
Ex officina Ludovici Elzevirij.
Anno 1602, in-8.
X36 pp. — 8 ff. n. ch. Au bas du dernier feuillet on
lit : Delphis Batavorvm, Excudcbat Jacobus FmicO'
lius. Anno m.dc.ii.
L'auteur, qui n'a signé que de ses
initiales I. D., est Johannes Dicken-
sonus. La première édition avait paru à
Delft, chez Vennecool, Delphis Bâta-
vorum, excud, Jac, Fanicolius, hP 1601,
in-8, de 3 ff. limin., 127 et 11 pp. L. Elze-
vier a donné trois autres éditions très
augmentées de cet ouvrage (no« 45, 47
et 69).
1603.
45. Specvlvm tragicvm. Re-
gvm, principvm, et magnatum
superioris sœculi celebriorum rui-
nas exitu^ue calamitosos breviter
complectens : in quo et iudicia
divina et imbecillitas humana
insignibus exemplis declarantur.
Tertio editum, et adauctum. Ac-
cessit etiam Bîronij exitus, et
alia. Auctore I. D. Lvgdvni Ba-
tavorvm, ex officina Ludovici ElzC'
virijy clo.lo.c.iii, in-8.
148 pp. — 13 ff. n. ch. (10 ff. de poésies latines, et
3 ff. d'index).
Édition augmentée de l'article pré-
cédent.
1604.
46. Fîdelis et svccincta rervm
adversvs Angelvm Mervlam tra-
gice ante xlvil annos, qvadrien-
nivm, et qvod excvrrit, ab inqvisi-
toribvs gestarvm commemoratio,
avctore Pavllo G. F. P. N.
Mervla I. C. Ordinvm Fœde-
ratarvm Provinciarvm historio-
grapho, qui omnia strictîm ex
autographis conlecta iixit, dicavit,
sacravit, S. P. Q. Brielensi L. M.
Lvgdvni Batavorvm, apud Lvdo-
vicvm Elzevirivm, bibliopolam ci
Academia Lugdunensis pedellum.
Typis loannis Nicolal F. DorpI,
cIo loc IV, in-4.
10 ff. limin. — xio pp. — Un feuillet représentant
le tableau généalogique de la famille Mernla.
Relation du martyre d'une des plus
intéressantes victimes de l'inquisition
dans les Pays-Bas. Ce volume, le seul
sur lequel L. Elzevier ait mis sa qualité
d'appariteur de l'Université, est rare.
Il en existe une version néerlandaise,
par Guillaume Merula, fîls de l'auteur :
Leyden, by Jan Claesz van Dorp, 1604,
in-8, plus rare encore que Toriginal.
LOUIS ELZEVIER.
19
1605.
47. Specvlvm tragicvm. Re-
gvm, principvm et magnatum
superioris sœculi celebriorum rui-
nas exitusquecalamitososbreviter
complectens : in quo et iudicia
divina et imbeciilitas humana in-
signibus exemplis declarantur.
Ëditio quarta, cùm aliàs, tum et
baronis Montinij historiolâ suo
loco insertâ, auctior. Accessit
etiam, memorabilium humilions
fortunae, intra speculi tempus,
calamitatum decas; et parallela
tragica, Auctore I. D. Lvgdvni
Batavorvm^ ex officina Ludovici
Elzcverii (sic), clo.lo.c.v, in-8.
263 pp. — 4 ff. n. ch. pour l'errau et l'index.
Troisième édition eizevirienne de cet
opuscule. Voir les n»» 44 et 45.
1606.
48. Miscellanea ex historiis
anglicanis concinnata, autore
J. D. Lvgdvni Batavorvm, ex offi^
cina Thoma Basson, sumpU Lud.
Elseviriif 1606, in-4.
Marque : P Aigle, la devise et la date,
72 pp. en tout.
Les initiales LD. désignent Johannes
Dickensonus, Tauteur du Spéculum ira-
gicum.
49. Les Pseaumes de David,
mis en rime françoise. Par Clé-
ment Marot et Théodore de Beze.
A I^yden, chez Lowi& Elsevier ,
1606, très pet. in-8^
Les feuillets ne sont pas chiffrés. Un
premier cahier, sans signatures, contient
le titre imprimé dans une bordure et un
calendrier pour les années 1605 à 161 1.
— Les cahiers suivants portent les
signatures A- Mm. — A la fin, 4 ff. con-
tenant une épître en vers de Théodore
de Bèze« et la table.
Le premier verset de chaque psaume
porte la note musicale. Cette petite
édition en caractères romains est très
rare. Vend, mar, noir (Duru) 52 frs.
Pieters; mar. br. (Cape) 155 frs. De la
Villestreux.
1607.
50. losephi ScAUGERi IvLCaes.
a Bvrden F. Elenchvs vtriusque
orationis chronologies D. Davi-
dis. Parei : quarum secunda operis
calci addita : prior vero commen-
tariis auctoris in Hoseam Heydel-
bergae excusis prostat. Lvgdvni
Batavorvm, ex officina Henrici
Ludovici ab Haesiens^ impensis
Ludovici Elzevierii, Anno 1607,
3 part, en i vol. in-4.
Marque : l'Aigle, la devise et la date,
103 pp., y compr. le titre rouge et noir. ~ 3 pp.
n. ch. — Entre les pp. 4 et 3 un tableau chronologique
plié. La seconde partie est précédée d'un titre
spécial :
losephi Scaligeri Ivl. Cses. a
Bvrden F. Elenchvs primas ora-
tionis chronologicae Davidis Parei.
Lvgdvni Batavorvm, ex officina
loannis Paiii. An. cIo.Io.c.viL
Impensis Ludovici Elzevierii.
Marque : PAnge (de Patius) dans un
cartouche, avec la devise Scrvtamini.
. 20 ff. n. ch. — Suivi d'une 3« partie intitulée :
Davidis Parei Oratio chrono-
logica altéra de qvaestione : vtrum
chronologia intégra ab Adamo ad
Christum ex sola historia sacra
haberi possit? Synopsin totius
chronologie sacrse exactissimam
20
L'OFFICINE DE LEYDE (1608-10).
complectens. In academia Pala-
tina habita et evulgata pro S. theo-
logiae et chronologiae studiosis.
Ad Petrvm Clignetvm, S. theo-
logiae doctorem, ecclesiae Otter-
burgicae pastorem. Lygâyni-Bata^
vorvm, ex officina Henrici Ludovici
ab Haestens, impensis Ludovici
Elzevierij. Ânno 1607.
20 ff. n. ch.
1608.
51. Pro Defensione tertia Fœ-
deratorum, contra appendicem
dispvtationis theologicae, de fide
haereticis seruanda, Martini Be-
cani Esavitae Moguntini, et eximii
SS. theologiae et fidei publicae
decoctoris, ad asserendam contra
Pontificum et Jesuitarum perfi-
diam, rebellionem et tyrannidem
sacram, regum et principum fidem
et majestatem : cvi accesservnt
Maximiliani II. Imperatoris, Ca-
roli IX. Galliarum, Philippi II.
Hispaniarum, aliorumq. regum,
principum, et rerumpubl. contra
Concilivm Tridentinvm vatidicae
et verissimae sententiae et protes-
tationes. Amstelrodami, sumtibus
Bonaucntura Elzeuirij, M DC viil,
in-8.
xiz pp. en tout.
Volume mal imprimé et sur mauvais
papier, servant de réponse à l'écrit sui-
vant du jésuite M. Becanus : Dissertatio
theologica de fide hareticis servanda, Cum
appendice in lihellum^ eut titulus : Fa-
deratorum Inferioris Germaniœ defensio
tertia contra calumn, Prœsidc R, P, Mar-
tine Becano e Soc. lesu. Moguntiae, ex
offic. S. Albini, 1607, in-8. Becanus
répliqua à son tour par un opuscule
intitulé : Quastiones miscellanea de fide
hareticis servanda, contra quemdam Cal-
vinistam Batavum qui se Pœdcratorum
Inferioris Germania defensorem appeUai,
Auth. M. Becano» Moguntise, ex offic.
Albini, 1609, in-8.
Bien que l'édition ait été publiée aux
frais de Bonaventure Elzevier, nous
l'avons classée parmi les publications
de son père, pour ne pas intervertir
l'ordre chronologique.
52. Livre de compte de prince
à la manière d'Italie, en domaine
et finance extraordinaire, estant
aux Mémoires mathématiques la
deuxiesme partie des Meslanges,
contenant ce en quoy s'est exercé
le très-illvstre, très -excellent
prince et seigneur Mavrice prince
d'Orange, &c...Descrit par Simon
Stevin de Bruges. A Leyde, chez
lan Paedts lacobsz., marchand
libraire et maisire imprimeur de
VVniversité de ladite ville. L'an
cIo lo cviii. On les trouve à vendre
chés Louys Elzevier, in-fol.
Marque : VAnge, avec le livre et la faux.
102 ff. très irrégulièrement chiffirés (aigu. A— R6,
à raison de 6 ff. par cahier).
Ce volume, comme le titre l'indique,
est un tirage à part de la dernière partie
des Mémoires mathématiques de S. Stevin,
Leyde, 1608, in-fol. D'après les cata-
logues de Francfort (1608, partie d'au-
tomne), le même ouvrage a paru égale-
ment en néerlandais chez L. Elzevier.
i6og.
53. Oratio fvnebris dicta honori
et memoriae maximi virorum
losephi Ivsti Scaligeri. Auctore
D. Bavdio I. C. et historiarum
in illustri Academia Lugdun.
LOUIS ELZEVIER.
21
Batavo. professore. Lvgdvni Bâta"
vorvm, Prostant apud Ludov. Elze»
virium et Andream Cloucquium,
Anno 1609, in-4.
Marque : PAigU, la devise et la date.
23 pages en tout.
54. Danielis Hbinsii in obitum
V. îllvstr. losephi Scaligeri IvL
Caes. a Bvrden F. eruditorum
principis, Orationes dvae. Acce-
dunt epicediaeîusdem et aliorum :
effigies item ac monumentum
Scaligeri, et principum Veronen-
sium aeri incisa. Ex officina
Plantiniana Raphelengij y m.d.c.ix.
Lugd. Bat. prostant apud Lud.
Elzcuirium et Andream Clouc^
quium, in-4.
Marque : un Aigle et des oiseaux, avec
la devise AUros sv v€<|>fXij(r<.
4 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
100 pp. (la pagination commence par erreur au milieu
de Tépttre dédicatoire). — Au recto du f. a des limin.
le portrait de Jos. J. Scaliger; page 99 celui de
J. C. Scaliger, son père. — Entre les pp. 40-41, trois
planches représentant les tombeaux des Scaliger à
Vérone. Dans quelques exemplaires la figure au vo de
la p. 2Q est tirée à part, auquel cas il faut 4 planches
entre les pp. 40-41. — Le dernier feuillet, contenant
une pièce de vers de Janns Dousa, manque dans
beaucoup d'exemplaires.
55. Consolatio christiana svb
crvce ex vivifico Dei verbo. Per
lohan. loNSTONVM SS. Theol.
professorem in AcademiaÂndreo-
politana in Scotia. Ejvsdem lambi
de felicitate hominis Deo recon-
ciliati, et alia poematia. Lvgdvni
Batavorvtn, apud Ludovicum Elze-
virium. Anno clo.loc.ix, in-8.
xxopp.entont.
56- Mare libervm, sive de ivre
qvod Batavis competit ad Indi-
cana commercia dissertatio. Lug-
duni Batauorvm, ex officina Ludo^
vici Elzevirij, Anno ciD.ioc.ix,
in-8.
Marque : VAigle, la devise et la date,
6 ff. limin. — 66 pp., dont la dern. est cotée par
erreur 42. — x f . n. ch.
Edition originale du célèbre traité de
Grotius, publiée sans son nom et à son
insu (voir la Sylloge Epistolarum de
P. Burman, t. II, p. 427). Il existe une
contrefaçon sous la même date, portant :
Impressa primum Lugd. Batav. in offic.
Lud, Elzeviriif a» 1609, in-8, de 4 fF. et
70 pp.
Isaac Elzevier a réimprimé cet ou-
vrage dans le même format en 1618.
Bonaventure et Abraham en ont donné
deux éditions in-24 sous la date de 1633.
57. Batavia illvstrata, seu de
Batavorvm insvla, Hollandia,
Zelandia, Frisia, territorio Tra-
iectensi et Gelria, scriptores varij
notas melioris, nunc primùm col-
lecti, simulque editi. Ex musseo
Pétri ScRiVERii. Lvgdvni Batavo^
rvm, apud Ludovicum Elzevirium,
clo.lo.c.ix, in-4.
Marque : VAigle^ la devise et la date,
4 ff. limin. — 4 parties de 232, 184, 56 et 40 pp.
La troisième partie de ce recueil, inti-
tulée Illustris, Hollandiœ Zelandiœque
comitum ac dominorum Frisia icônes et
historia, est enrichie de 39 portraits
gravés sur bois et contenus dans d'élé-
gants cartouches de style renaissance. —
Vend, mar, r. aux armes de De Thou,
80 frs. Solar.
Ce même volume, augmenté du traité
de Cluvier de tribus Rheni alveisj a reparu
en 161 1, avec un titre renouvelé (n® 68).
161O.
58. Aristotelis de Poetica
liber. Daniel Heinsivs recensuit,
ordini suo restituit, latine vertit,
notas addidit. Lvgdvni Batavorvm,
22
UOFFICINE DE LEYDE {1610-11).
typis loannis Balduini, impensis
BonaventurcB Elzevirij, cio lo c x,
in-8.
Marque : VAiglCy la devise et la date,
8 ff. limin. — 104. pp.
Cette édition de la Poétique d'Aristote,
imprimée à deux colonnes (texte et tra-
duction latine), a été remise en vente
en 161 1, avec une seconde partie, con-
tenant le traité de D. Heinsius sur la
tragédie (n© 61).
Ce volume, et un autre cité ci-dessus
(no 51), sont les seuls qui aient paru, du
vivant de L. Eizevier, sous le nom de
son fils Bonaventure.
59. Pétri CvNiEi Animadver-
sionvm liber in Non ni Diony-
siâca. In quo quid sit de hujus
autoris virtutibus et vitiis haben-
dum, ostenditur. Danielis Heinsii
dissertatio de Nonni Dionysiacis,
et ejusdem paraphrasi. Josephi
Scaligeri coniectanea. Ad editio-
nem Piantini et Wecheli. Lvgdvni
Batavorvm, ex officina Ludovici
Elzeviri (sic), clo.lo.cx, in-8.
8 ff. limin. — a 6 pp.
Publié pour servir de supplément' à
rédition de Nonnus, Hanovia, typis
Wechel,, 1605, in-8. On rencontre ce
volume, avec ou sans les S. limin., à la
suite de certains exemplaires de cette
dernière édition, dont le titre a été
modifié de la sorte : Nonni Panopiita
Dionysiaca, Pétri Cvnai animadversionvm
liber. Dan, Heinsii dissertatio, Jos, Scali-
geri coniectanea, Hanoviae, typis Weche-
lianis, apud Cl. Marnium, 1610.
60. loannis MEVRsIGlossarivm
Graecobarbarum. In qvo praeter
vocabvla amplius ter mille sex-
centa, officia atque dignitates
imperij Constantinop. tam in pa-
latio, quam ecclesia aut militia
explicantur, et illustrantur. Lvg-
dvni Batavorvm, ex officina Thotna
Basson, clo.lo.cx, in-4.
Marque : un Livre de musique ouvert ^
dans un cartouche, avec la devise Basis
actionum charitas.
8 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
808 pp. — 14 ff. n. ch. pour les deux index. A la fin du
second index on lit : Bxemplaria eiiam prosttmt apui
Ludovicum Elxevirium.
Première édition de ce glossaire, que
les travaux de Ducange ont fait oublier.
L. Eizevier en a donné une seconde
édition plus complète en 16x4 (n® 91).
i6ii.
61. Aristotelis de Poetica
liber. Daniel Heinsivs recensvit,
ordini suo restituit, latine vertit,
notas addidit. Accedit eiusdem de
tragica constitvtione liber. In
quo praeter caetera tota de hac
Aristotelis sententia dilucide ex-
plicatur. Lvgdvni Batavorvm, apud
loannem Balduinum. Prostat in
hibliopolio Ludouici Elzevirij. Anno
clo.lo.c.xi, 2 part, en i vol. in-S.
Marque : PA igUy la devise et la date.
m
xe psrt. : 8 ff. limin. et 104 pp. — a* part. : 233 pp.
(dont les deux dern. n. ch.) — x f . blanc
Cette édition est la même que celle
de 1610 (no 58), sauf que les liminaires
ont été réimprimés, et qu'on a ajouté à
la suite de la Poétique le traité de tra^
gœdia constitutione de Daniel Heinsius
(no 66).
62. Moralis et civilis sapientias
monita : libris IV. comprehensa.
Auctore Dominico Bavdio I. C.
ordinario historiarum professore
in Academia Leydensi. Leyda in
BataviSf typis loannis Balduini^
LOUIS ELZEVIER.
23
Prostat apud Ludovicum Elzevi'-
rium. Anno cIo.l3C.xi,pet. in-12.
Marque : une Cigogne, avec la devise
Vigilate.
ta ff. timin. — 177 pp. — 3 PP- »• ch. d'errata.
Ces préceptes sont en vers, et Tou-
vrage est imprimé en caractères itali-
ques. Dans le même volume on trouve
ordinairement Topuscule suivant :
Dominici BaudI I. C. Carmen
heroicvm dictum honori et maies-
tati lacobi L magni Magnae Bri-
tanniae régis. Sub nomine Vnita-
rum Belgii Provinciarum. Leyda
in Baiavis, M D cxi, pet. in-i2.
36 pp. en font.
Également imprimé en italiques.
Quoique cet opuscule ne porte point de
nom d'éditeur ni d'imprimeur, il sort
évidemment des mêmes presses que le
précédent.
63. Chronicon lohannis de
Beka canonici Vltraiectini. Con-
tinens res gestas episcoporvm
sedis Vltraiectinae et comitum
Hollandiae à Christo nato usque
ad annum 1345. Expletum porro
appendice, deducta ad annum
Christi 1574. Auctore Suffrido
Pétri Leovardiensi Frisio, V. IC.
et Frisiorum historico... Bernar-
dus Furmerius , Leovardiensis
Frisius, auctoritate publica histo-
ricus, recensuit et notîs illustra-
vit. FranequercB, excudebat Rom-
bertvs Doyema, 1 61 i.Prostant apud
Elsevirium in officina Lugdunensif
in-4.
Marque : les Armoiries de r Université
de Franeker, avec la devise Fvndamentvm
Deistatfirmvm.
4 ff- lifflin. — 191 pp., dont les t dem. n. ch.
Édition originale de cette célèbre
chronique, et la seule qui porte le nom
de L. Elzevier. L'édition datée 1612, qui
est la même, augmentée de VHistoria
episcoporum Ultrajectensium de G. Heda,
porte simplement Franekera, Excudebat
Rombertus Doyema,
64, Philippi CluverI Com-
mentarivs de tribvs Rheni aiveîs,
et ostiis; item de qvinqve po-
pviis qvondam accolis ; scilicet de
Toxandris, Batavis, Caninefati-
bvs, Prisiis ac Marsacis. Opus
novum, ex veteri historia ac geo-
graphia contra aliorum errores,
quibus antiquitas dictorum popu-
lorumperindignè hactenus obscu-
rata fuit, summo studio atque
diligentiâcollectum. Adjectaesunt
très tabulas geographicae. Lvgdvni
Batavorvm^ apud loannem Baldui^
num; itnpensis Ludovici Elzevirl,
Anno clo.loc.xi, in-4.
Marque (au verso du dern. f. de la
table) : r Aigle, la devise et la date.
8 ff. limin. — 23 a pp. — 5 ff. d'index. — z f. blanc. —
Trois cartes géographiques en regard de la page i.
• De tous ceux qui ont entrepris de
concilier les divers témoignages de
l'antiquité au sujet des embouchures
du Rhin, — dit un écrivain dont le
témoignage est décisif en matière de
géographie ancienne, — Cluvierest celui
qui nous parait, encore aujourd'hui,
avoir le plus d'autorité, d'abord à cause
de son savoir étendu comme humaniste,
et de son bon jugement comme géo-
graphe, ensuite parce qu'il connaissait
le pays pour l'avoir habité; enfin parce
qu'il était libre des préjugés ou des
intérêts locaux dont les savants qui y
étaient nés ne se sont pas toujours
montrés exempts. S'il n'a pas donné la
solution complète du problème, c'est lui
qui nous paraît avoir approché le plus
près de la vérité, ou tout au moins de
24
L'OFFICINE DE LEYDE (161112).
la vraisemblance. • (E. Desjardins. Géo-
graphie de la Gaule Romaine. Paris, 1876,
t. I, p. 118).
Voir ci-après le no 68.
65. CoNSTANTiNi Imperatoris
Porphyrogeniti,de admînistrando
imperio, ad Romanvm F. liber
nunquàm antehac editus. loannes
Mevrsivs priinus vulgavit, lati-
nam interpretationem, ac notas
adjecit. Lvgdvni Batavorvm, ex
offïcinâ typographicâ loannis Balr-
duini, impensis veto Ludovici Elze-
virly cId.Idc.xi, in-8.
Marque : VAigUy la devise et la date.
4 ff. limin. — 230 pp. ™ x f. blanc. — loannis
Meursii nota brèves, 45 pp. — z f . sur lequel on lit:
Lugduni Batavorum, typis Jokannis Balduini :
impensis vero Ludovici Bluvirij (l'Aigle). Anno
Cl3.l3C.XI.
Voir ci-après le n© 125.
66. DanielisHEiNsiideTragoe-
diae constitutione liber. In quo
inter caetera, tota de hac Aristo-
telis sententia dîlucide explicatur.
Lvgdvni Batavorvm, apud loan--
nem Balduinum : prostat in biblio"
polio Ludouici Elzevirij, Anno
cIo.Id.c.xi, in-8.
Marque : VA igle, la devise et la date,
253 pp. (dont les 3 dern. n. ch.). — x f. blanc.
Volume imprimé en gros caractères,
et qu'on trouve ordinairement à la suite
de la Poétique d'Aristote {n° 61). Bona-
venture et Abraham ont donné en 1643
une nouvelle édition des deux ouvrages
réunis, dans le format pet. in-12.
67. Arithmeticae et Geometriae
practica Adriani Metii Alcmar.
matheseos profess. in Academia
Frisiae Franeqverana ordin, Fra-
nequcra. Excudebat Rombertus
Dqyema, 161 1. Prostant in offïcinâ
Lugdunensi apud Elsevirium, in-4.
Marque : Us Armoiries de P Université
de Franeker.
8 ff. limin. — 71 pp. pour VArithmetica. — 164 pp.
pour la Geometria. — Deux tableaux plies en regard
des pp. X et a8 de l'Arithmétique.
Vend. mar. citr., aux armes de J. A. de
Thou, 30 frs. Potier.
68. Inferioris Germanise pro-
vinciarvm vnitarvm antiqvitates.
Scilicet; de Rheni tribus alveis
ostijsque, et deToxandris,Batavis,
Caninefatibvs,. Frisiis, Marsacis
alijsque populis. Adjectae tabule
geographicae. Item picturae ope-
rum ac monumentorum veterum,
nec non comitvm Hollandiae, Ze-
landise, et Frisiae eicones, eorum-
demque historia. Ex mus£0
Pétri ScRiVERii. Lvgdvni Baia-
vorvm, apud Ludovicum Elzevi"
rium, clo.lo.c.xi, in-4.
8 ff. limin. — 23a pp. (et 3 cartes pliées). — 5 ff-
d'index — 233, 184, 56 et 40 pp.
Ce volume est formé de la réunion
sous un nouveau titre de deux volumes
précédemment publiés : le Commentarius
de tribus Rheni alveis de Cluvier (no 64),
et la Batavia illustrata de Scriverius
(no 57). L'éditeur s'est contenté de
supprimer les 4 premiers ff. limin. du
premier (contenant le titre et la dédi-
cace), et les 4 ff. limin. de la Batavia, Il
a réimprimé ces derniers, qui renferment
la dédicace de Scriverius aux États de
Hollande, et a ajouté le portrait de
Scriverius et celui de Cluvier.
69. Spéculum tragicum : re-
gum, principum et magnatum
superioris sœculi celebriorum
ruinas exitusque calamitosos bre-
viter complectens : in quo et
iudicia divina et imbecillitas hu-
mana insignibus exemplis decla-
LOUIS EL2EVIER.
25
rantur. Accesserunt alla quasdam
opuscula. Auctore I. D. Editio
quinta : auctior. Leyda in Batavis,
apud Ludovicum Elzevirmm, t6ii,
in-i2.
305 pp. — Paradoxa historica, 80 pp. — Index,
8 pp. n. ch.
Quatrième et dernière édition elzevi-
rienne de cet ouvrage. Voir le n» 44.
1612.
70. Dialogues rustiques d'un
prestre de village, d'un berger,
le censîer et sa femme, très utile
pour ceux qui demeurent es pays
où ils n'ont le moyen d'estre
instruits par la prédication de la
parole de Dieu. A Leyden, chez
Loys Elzevier, 1612, in-12.
Marque : VA igle et la devise,
190 pp.
Nous avons fait pour découvrir ce
volume de longues recherches, qui mal-
heureusement n^ont pas abouti. Nous
Tavons demandé aux principales biblio-
thèques publiques et privées de Hollande
et de Belgique, aux bibliothèques pu-
bliques de Paris, au British Muséum, et
à bon nombre de dépôts de l'étranger.
Nous avons parcouru les catalogues des
ventes les plus célèbres, tant anciennes
que récentes. Toutes nos démarches
sont restées sans résultat.
Nous sommes convaincu pourtant que
le volume existe : 1^ parce que le cata-
logue de Francfort de 1612, partie d'au-
tomne, le cite avec l'adresse de LeyéLen^
chez Loys Elzevier; 2° parce que l'ouvrage
est porté dans le catalogue officinal
de 1628; enfin 30 parce que Adry doit
l'avoir eu entre les mains, vu que, par
une exception assez rare, il donne le
nombre des pages, et ajoute que le titre
porte la marque typographique de l'Aigle
avec la devise Concordia,
Les Dialogues rustiques ont eu beau-
coup de vogue, et c'est sans doute la
cause de leur extrême rareté. Il en existe
au moins une édition antérieure à celle
de L. Elzevier, et nous en connaissons
d'assez nombreuses réimpressions.
L'édition originale, dont un exem*
plaire se trouve à la Bibliothèque de
l'Arsenal, ne contient aucune indication
de lieu ni d'imprimeur, mais elle porte
les initiales de l'auteur : Par L D, M,
Anno olc.lc.c.i, pet. in-8, de 128 pp.
Une Seconde partie des Dialogues rusti-
ques.,, A la Haye, chez la vefue de Hil-
lebrand van Wovv. Anno dIc.Io.c.xlv,
pet. in-8, de 192 pp., se trouve également
à l'Arsenal. La date 1645 doit être une
faute d'impression, pour 1614. En effet,
les catal. de Francfort mentionnent
cette seconde partie au printemps de
1614, et nous avons eu entre les mains
une traduction néerlandaise parue en
cette même année, sous le titre suivant :
H ET TWEEDS deel van de Boersche
t'Samenspreeckinghen. Van een dorp-
pape, schaepherder, den pachter, zyn
huysvrouwe, den ghebure eenen dooch-
nitighen kammer, een out afdanckt sol-
daet, eenen schipper, eenen jonghen
jesuit, ende eenen vlaemschen boer...
Door L D. M. En nu uyt de fransoysche
in de nederl. spraecke overgheset, door
Giellis van Breen, dienaer des goddeK
woorts tôt Lispc. t' Amsterdam, hy Corn.
Lodewycksz van der Plasse^ 1614, in-8,
de 230 pp.
Parmi les éditions postérieures du
texte original complet, nous citerons
celles de
Charenton, 1645, in- 12.
Genève, Jean deBaptista, 1649, 2 part,
en I vol. pet. in-8.
Leyde, v^ de Jean du Prée, 1668, 2 part,
en I vol. pet. in-12; jolie édition, qui
rentre dans la collection elzevirienne,
et que nous décrirons dans la 3^ partie
de ces Annales.
Leyde, pour Jacques Mouque, 1683,
2 part, en i vol. pet. in-i2, de 193 et
358 pp.
Berlin, chez Samuel Prin, librairefran-
' çois, 1704, 2 part, en i vol. in-12. Cette
édition, au lieu de simples initiales,
porte un nom d'auteur purement fictif,
4
26
L'OFFICINE DE LEYDE (1612).
mais qui sonnait bien à des oreilles
protestantes : Par I, Du Moulin,
Rotterdam, Abraham A cher, I7ii,in-i2.
Enfin, sous le titre d'Entretiens eu-
rieux, Barbier cite une édition du même
livre, signée Amsterdam, Daniel du
Fresne, 1683, in- 18.
La première partie des Dialogues est
dédiée par l'auteur aux Bergers d'Artois
« ses bons amis; » Tépître est datée du
13 février i6o8. On lit dans l'avis aux
lecteurs : • Lorsque je commençay à
composer ces Dialogues, ce n'estoit mon
intention de les faire imprimer; mais
en les composant en mon eschole à
Tiel, j'en donnay quelques pièces à mes
escholiers, les exerçant à translater de
françoys en flaman. Peu de temps après,
je fus bien esmerveillé d'entendre que
ces pièces-là estoyent imprimées sans
m'en advertir, se servant de mon nom
duquel ils ne se sont guère soucié, car
pour mon surnom ils ont mis Monsieur.
Je ne suis ne Monsieur ne Seigneur.
Enfin j'ay esté induit par beaucoup de
gens de bien, à les faire imprimer en
telle langue qu'ils ont esté composés :
ce que j'ai fait tant plus volontiers,
voyant que ces pièces sont desjà impri-
mées en flaman pour la quatrième fois
pour le moins. »
Ce passage nous a donné la curiosité
de rechercher le véritable nom de l'au-
teur. Puisque de son propre aveu les
Dialogues rustiques avaient été impri-
mées en flamand au moins quatre fois,
il ne s'agissait que de retrouver un
exemplaire de cette traduction. Nous
n'avons pu réussir, il est vrai, à décou-
vrir une des quatre éditions antérieures
à l'année 1608, mais nous avons ren-
contré une réimpression de 1664, sous
ce titre :
BoERSCHE Théologie in forme van een
dialoge, door Jan Moncy, schoolmeester
tôt Tiel. Gouda, F. Hoola, 1664, pet.in-8;
et une autre, Amsterdam, erve wed, Gysb,
de Groot, 1735, pet. in-8.
Voilà donc un nom nouveau à ajouter
à la liste de Barbier. Il est désormais
acquis que l'auteur des Dialogues rusti-
ques s'appelait Jean Moncy, qu'il tirait
son origine de l'Artois, et était maître
d'école à Tiel.
71. Danielis Heinsii Ora-
tiones; nunc primum omnes
simul, nonnullae etiam nunc pri-
mum éditas. Lvgd. Baiavorvm,
apud Ludouicum Elzeuirium. Anno
cId.Idc XII, in-i2.
Marque : r Aigle et la devise simple.
12 flf. limin., y compris le titre rouge et noir. —
407 pp. -— I f . sur lequel on lit : Ex oj^icina Hatrûi
ab Haestens. Ao 16x2.
Première édition collective des Ora-
tiones de Heinsius. Elle ne contient que
seize pièces. Les Elzevier de Leyde ont
réimprimé ce recueil en 1615, 1620,
1627 c^ 1642, les Elzevier d'Amsterdam
en 1657. Chacune de ces éditions est
augmentée de pièces nouvelles, qui la
rendent préférable aux précédentes.
72. Q. HoratI Flacci Opéra.
Cum animaduersionibus et notis
Danielis HeinsI; longé auctio-
ribus. Item librum de Satyra
praefixit : in quo tota autoris
eruditio explicatur. Lvgdvni Bâta-
vorvm, apud Ludouicum Elzeui-
rium. Anno cIo.Idc.xii, in-8.
Marque : V Aigle et la devise simple,
16 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
317 pp. de texte. — i f. d'errata. — Z20 pp. de notes.
— 174 pp. pour le livre de Satyra Horatiana,
Le texte d'Horace est imprimé en
caractères italiques. Quoique beaucoup
plus complète que les précédentes, cette
édition de l'Horace de Heinsius est
inférieure à tous égards à celle qu'ont
donnée Bonaventure et Abraham en
1629, dans le format pet. in-i2.
73. Leonis Imp. Tactica : sive
de re militari liber. loannes Mevr-
sivs graece primus vulgauit et
notas adiecit. Lvgdvni BatavO"
rvm, apud loannem Baldvinvm :
LOUIS ELZEVIER.
27
impensis Ludauici Elzeuirij. Anno
cId.Idc.xii, in-4.
Marque : V Aigle, la devise et la date,
4 ff. limin. — 447 pp. — i f . sur lequel on lit :
Excvdebat loannes Baldvini^ impensis Lvdovici El-
xevirl. Lvgdvni Batavorvm, xii. raart. Anno
Cl3.l3C.XII.
A la suite de tous les exemplaires se
trouve un opuscule en 4 ff., qui n'est pas
mentionné sur le titre : Modesti libellus
de vocabulis rei militaris, ad Tacitum
Augustum,
Cette même édition a reparu sous la
date de 1613, augmentée de la Tactique
d'Elien (n» 77).
74. loannis Mevrsii Rervm
Belgicarvm liber vnvs. In quo
inducianim historia, et anni
noni reliqua. Lvgdvni Batavorvm,
apud Ludouicum Elzeuirium. Anno
M D c XII, in-4.
Marque : l'Aigle, la devise et la date,
4 ff. limia. — 87 pp. -> x p. d*eiTata.
Volume rare. L'ouvrage ayant soulevé
de vives réclamations, Tauteur se vit
forcé , dit-on , de le supprimer. Pour
désarmer ses ennemis, il le refondit
complètement, et le publia une seconde
fois, en 1614, à la suite de son Histoire
de l'administration du duc d'Albe(n0 92).
On peut consulter à ce sujet Foppens,
Biblioth. Belgica, t. II, p. 690, et S. de
Wind, Bibliotheek der nederl, geschied-
schrijverSf Middelburg, 1835, P« 3^7*
Il se peut que l'opposition qu'on fît
au livre de Meursius ait été motivée
spécialement par la dernière partie de
l'ouvrage, celle qui traite des événe-
ments de Tannée 1609 postérieurs à la
trêve. Toujours est-il qu'on rencontre
des exemplaires où cette partie a été
supprimée; on a réimprimé la p. 70, au
v^ de laquelle on a reproduit T errata de
la p. 88, et on a fait exécuter de nou-
veaux titres portant simplement :
loANNis Mevrsii Rervm belgicarvm
liber vnvs. In quo induciarum historia
(l'Aigle, la devise et la date). Lvgd.
Batav,y apud Lud, Elzeuirium, Anno
MDCXII.
L'ouvrage de Meursius mérite d'être
consulté. L'auteur vivait, comme on
sait, dans l'intimité du grand pension*
naire Oldenbarneveld, un des princi-
paux négociateurs de la trêve.
75. Poemata et effigies trium
fratrum Belgarum Nicolai Grvdii
Nie :Eq.&c.Hadrianî Marii Nie:
Eq.&e. loannis Seevndi Nie.Poë-
matum tituios auersa pagina indi-
cabit. Ad loannis Secundi Reginae
peeuniae Regiam aceessit Lvschi
Antonii Vieentini Domus pudi-
eitiae et Dominiei Lampsonii
Brvgensis Typus vit» humanae.
Vœneunt Lvgdvni Batavorvm apud
Lvdovicvm Elsevirivm, Amno (sic)
clo.loc.xii, pet, in-8.
9 ff. limin., titre compris. — 191 pp. pour les poésies
de N. Grudius. — 96 pp. pour celles de Hadr. Marius
— 37 pp. pour celles de J. Second. ~ i f. blanc. —
Trois portraits, finement gravés par J. MuUer, en
tète de chaque division.
L'éditeur de ce volume est Bonaven-
ture Vulcanius, et l'on voit par la pré-
face que l'édition a été entreprise à ses
frais.
Il ne faut pas prendre à la lettre la
promesse du titre. L'ouvrage ne con-
tient à vrai dire que les œuvres de deux
poëtes, Nie. Grudius et Hadr. Marius.
De Jean Second, le plus jeune et le
mieux doué des trois frères, il n'y a
qu'une petite pièce de 264 vers, intitulée
RegincB pecunia Regia, L'éditeur, qui
songeait d'abord à donner les poésies
de J. Second au complet, a été retenu
par la considération qu'elles existaient
encore dans le commerce, et s'est borné
à réimprimer le poëme en question,
omis mal à propos dans les deux éditions
précédentes. Pour tenir lieu du reste,
il offre aux lecteurs un poëme inédit
d'Antonio Lusco de Vicence, et un autre
de Dom. Lampsonius de Bruges.
Il y a des différences dans lea feuillets
28
L'OFFICINE DE LEYDE (1613).
iminaires. L^exemplaire que j*ai sous
les yeux comprend 9 if. limin., savoir :
ler f. titre (au vo la table). — 2« f. Dé-
dicace à Adr. a Mathenesse et Corn,
vander Myle, curateurs de 1* Université
(au v<> une pièce de 16 vers de B. Vul-
canius). — fF. 3 à 8. Préface, datée Lv^i.
Bat. An. mcdxii. — f. 9. Six épigrammes
de Vulcanius, suivies d*un errata de
5 lignes.
Dans certains exemplaires le 2^ f. a
été remplacé par un autre, avec une
dédicace aux mêmes, plus les quatre
bourgmestres et le secrétaire de la ville
de Leyde.
Dans d'autres le 9e f. manque. En ce
cas Terrata est rejeté à la suite de la
préface, dont les lignes finales ont égale-
ment subi quelques modifications. Cela
tient à ce qu'on s*était aperçu de la
nécessité de cet errata durant l'impres-
sion. Pour l'introduire dans les exem-
plaires déjà tirés, on a imaginé d'ajouter
un 9C f., qu'on a rempli au moyen de
quelques épigrammes.
En somme ces différences sont assez
insignifiantes. Mais il importe de véri-
fier si le volume contient les trois
portraits gravés, qui manquent très
souvent.
Le dernier éditeur des poésies de
Jean Second, P. Bosscha, possédait une
contrefaçon de cette édition , qu'il sup-
posait avoir été exécutée en Allemagne.
« Duo ego habeo exemplaria, eundem
in omnibus prse se titulum ferentia, at
omnino a se invicem diversa, et, ut
mihi quidem videtur, alterum horum
fraude in Germania recusum : neque
etiam in hoc apparent effigies trium
fratrum , quae in altero exstant sane ele-
gantissimx pro illo tempore » (J, Sccundi
Opéra omnia. Lugd. Bat., 1821, t. I,
p. XVIII, in not.)
1613.
76. Clavdii ^Eliani Tactica,
sive de instruendis aciebus; graece
et latine. Cum notis et animad-
uersionibus Sixti Arcerii. Acce-
dunt praeliofvm aliqvot descrîp-
tiones, et nonnulla alia; additis
tabvlis aeneis. Lvgdvni Batavo^
rvm, apud Ludovicum Elzeuiriutn.
Anno clo.lo c xiii, in-4.
Marque : l* Aigle et la devise simple,
4 ff. limin. — «14 pp. — Trois planches pliées,
en regard des pp. 173» 176 et 179*
La Tactique d'Elien et celle de l'empe-
reur Léon, parue précédemment, furent
réunies dès la même année sous un titre
commun conçu de la sorte :
77. Cl. iELiANi, et Leonis
Imp. Tactica, sive de instruendis
aciebus; graece et latine. Quorum
hic graece primum opéra lohannîs
Mevrsii, ille ex Sixti Arcerii noua
interpretatione latina : ambo au-
tem notis et animadversionibvs
illustriores in lucem exeunt. Ac-
ceduTit praeliorvm aliqvot descrip-
tiones, et nonnulla alia; additis
tabvlis aeneis» et Modesti libello
de vocabulis militaribus. Lvgdvni
Baiavorvm, apud Lvdovicvm Elze-
virium, Anno clo.lo cxiii, in-4-
Marque : V Aigle et la devise simple,
4 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
214 pp. pour la Tactique d'Ëlien. — 447 PP- pour
la Tactique de Léon. — i f . sur lequel on lit :
Excvd. I. Balduini, etc. — 4 ff- pour le Modestus.
— Dans le premier traité 3 planches, en regard des
pp. «73. 176 et '79-
Quoique les deux volumes dont celui-ci
se compose eussent vu le jour depuis
peu (voir les no» 73 et 76), L. Elzevier
prit le parti de les réunir immédiate-
ment en un seul corps d'ouvrage, en se
bornant à réimprimer les ff. limin. du
premier et à supprimer ceux du second.
78. Libri très de indvciis belli
Belgici avthore Dominico Bavdio,
I. C. primario historiarum profes-
sore in Academia Leidensi. Lvg--
dvni Baiavorvm, apud Ludovicvm
LOUIS ELZEVIER.
Elzevirivm. Anno clo.lo c xiii,
in-4.
Marque : V Aigle, la devise et la date.
29
14 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
318 pp. — zf. blanc.
Edition originale. Il existe deux réim-
pressions elzeviriennes de cet ouvrage :
Vune^apud Ludovicum, 1617, in-8, l'autre,
ex oficina Elseviriana, 1629, pet. in- 12.
Les Stances et le Sonnet Acrostiqve de
R. I. de Nerée, à la fin des liminaires,
n'ont pas été reproduits dans les réim-
pressions.
79. Nicolai de Clemangiis
Catalavnensis, archidiaconi Baio-
censis, Opéra omnia. Quae par-
tira ex antiquissimis editionibus,
partira ex MS. V. Cl. Theodori
Canteri, descripsit, coniecturis
notisque ornavit, et priraus edidit
lohannes Martini Lydivs, minister
verti Dei Veteraquini. Accessit
ejusdem glossarivm latinobarba-
rvm. Cura indice locupletissirao.
Lvgdvni Batavorvm, apud lohannem
Balduinum, impensts Lud, Elze--
uirij et Henr. Laurencij. Anno
cId Id c XIII. Cum priuilegio ad
sexennium, în-4.
x8 ff. lintin., y compr. le titre gravé. — 359 pp.
— 86 pp. pour les Analecta de J. Lydius et le
Gloasaire. — 7 ff. pour 'index et l'errata.
Nicolas de Clamanges, théologien
français contemporain de Gersqp, fut
un de ceux qui s'élevèrent le plus vive-
ment contre les vices du clergé et les
abus qui régnaient dans l'Église. Il n'est
donc pas étonnant que ses œuvres aient
été recueillies et mises en lumière par
des éditeurs protestants.
Certains exemplaires ont, à la place
du titre gravé, un titre imprimé, avec
cette adresse : apud Lud, Elzevirium et
Henr. Laurentium (cf. le cataL Motteley
de 1848, n«w39 et 40),
80. Danielis Heinsii in crven-
tvm Christi sacrificivra, siue
Doraini passionem, Horailia. Lvg^
dvni Batavorvm, apud Ludouicum
Elzevirium, Anno cio.ioc.xiii,
in-4.
Marque : V Aigle, la devise et la date.
36 pp. en tout, y compr. le titre rouge et noir.
L'exemplaire de la Biblioth. Dunca-
nienne à La Haye contient un carton
pour les pp. 7-8. — Ce discours figure
dans le recueil des Orationes de Heinsius
(c'est le 26e de l'édit. de 1657). Il a été
traduit en français, ainsi que le suivant :
81. Dan. Hbinsii in Theopha-
nia, siue Doraini natalera, Ho-
railia. Lvgdvni Batavorvm, apud
Ludouicum Elzevirium, Anno
ciD. IDC. XIII, in-4.
Marque : V Aigle, la devise et la date.
35 PP-iy compr. le titre rouge et noir. — i f. n.
ch. — z f. blanc.
Ordinairement relié avec le précédent.
Les deux discours ont été traduits en
français sous ce titre :
82. Devx horaéiies de Daniel
Heinsivs professeur es politiques
en rVniversité de Leyden. L'une
sur la naissance de nostre Seigneur
lésus Christ. Et l'autre sur sa
passion. Récitées publiqueraent
en l'auditoire théologie dudit lieu
et verties en françois par R. I. de
Nerée M. D. S. E. A Leyde, chez
Lvdovic Elzevirier (sic) .L'an 1 6 1 3 ,
in-4.
Marque : V Aigle et la devise simple,
6 ff. limin. — 57 pp. — 2 pp. n. ch.
A la suite de la dédicace aux cura-
teurs de l'Académie de Leyde, signée
De Nerée, on lit des stances du même
« A Monsieur de Heins, sur ses œuvres
poétiques et oratoires. 1» Ces stances
occupent 4 des ff. limin.
32
L'OFFICINE DE LEYDE (1614-15).
de 1615 (no loi). Le cinquième livre
avait paru séparément en 1612 (n© 74).
93. Dvae Orationes lohannis
PoLYANDRi SS* theologîae pro-
fessons, de SS* theologîae nobis
in verbo Dei revelatae praestantia
et certitudine. Habitae in audî-
torio thologico (sic) Academiae
Lugduno-Batavae, atque in gra-
tiam studiosae juventutis evul-
gatae. Lvgdvni-Batavorvm, apud
Ludovicum Elxevirium. Ânno
cIo Id cxiv, in-4.
Marque : V Aigle, la devise et la date»
23 ff. n. ch. ~ z f . blanc.
Les catalogues de Francfort (1614,
part, automn.) citent cette pièce, non
en latin, mais en français : Dcuxs orai-
sons de Motts, Polyander, Profess, ex théol.
eues et récitées en V auditoire théol. de
VAcadém, de Leyden, à Leyden, chez
Lovis Elsevier, in-4. Adry en a conclu
qu'elle avait paru simultanément dans
les deux langues. Mais les catalogues
de Francfort sont rédigés avec trop de
négligence pour qu'on puisse faire fond
sur les renseignements qu'ils contien-
nent. Voir la note du n^ 204.
94. Eryçl PvTEANi Historiae
Cisalpinae libri dvo : res potissi-
mùm circa lacvm Larivm à lo.
lacobo Medicaeo gestae. Accedit
Galeatii Capellae de bello Mus-
siano liber, hactenus non editus.
Lovanii, apud Ph. Dormalium et
lo. Sassenum, 16 14. Veneunt Fran-^
cofurti in bibliopolio Elzevirii^
in-4.
Marque : un Faisceau d'armes*
4 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
160 pp. — Entre le dern. f. des limin. et la p. i,
le portrait de Jean Jacques de Médicîs.
95. ErycI PvTEANi Historiae
Insvbricae libri VI. Qui irrvp-
tiones Barbarorvm in Italiam
continent : rerum ab origine
gentis ad Othonem M. epîtome.
Lovanii, typis lo. Christophe Flavii,
apud Lvd. Elzevirivm, cIo lo cxiv,
in-8.
Marque : un Caducée croisant une
massue couverte d'une peau de lion, avec la
devise Ingenio et labore.
16 ff. limin. — tzi pp. — x f . blanc. -— An vo du
dern. f. on lit : lo. Christophorvs Flavivs excudebat
Lovanii oo.i3c.xiv. mense septembri.
11 y a des exemplaires dont Tadresse
porte : Lovanii, typis lo^ Christopk.
Flavii, apud loan. Sassenvm, 1614. En
efifet, le privilège imprimé à la fin du
volume est octroyé aux deux libraires
J. Sassenus et L. Elzevier : i Ego...
potestatem facio loan ni Christophoro
Flavio, typographo jurato, Historiae
Insubricae libros sex, suis typis, sump-
tibusque loan. Sasseni et Lvd. Elzeviri
excudendi, alios quoscumque ab editione
et venditione arcens. Lovanii, prid. Eid.
Septemb. oo.idc.xiv. (Signé :) Eiycius
Puteanus Bamelrodius. »
1615.
96. Pétri Bertii Hymenaevs
desertor siue de sanctorvm perse-
verantia et apostasia libri duo.
Prior est dogmaticus, posterior,
prions hyperaspistes. Additae
sunt thèses de perseuerantia sanc-
torum ex epistola ad Hebraeos.
Lvgdvni Batavorvm,- apud Ludovi-
cum Elzeviriumi 16 15, in-4.
Marque : VA igle et la devise simple.
12 ff. limin. — 232 pp.
Cet ouvrage avait paru originairement
sous ce titre : Hymenaus desertor sive de
sanctorum apostasia problemata duo. j.An
fieri possit ut justus deserat justitiam
sua m? 2. An quce deseritur fuerit vem
justitia? Lvgd. Batav., ex offic. J. Patii,
1601, in-4. Cette date est fautive : lisez
16 10. L'épître dédicatoire Pastoribus et
doctoribus ecclesice Christi in Germaniâ,
LOUIS ELZEVIER.
33
Gallid^ Britanniâ, Hungariâ, Bohemiâ^
Daniâ, Poloniâ, Sueciâ, etc, fidcm J. C,
secundum Euang. profttentibtis, est datée
Z2 aug. 1610.
Il existe une seconde édition : Veneunt
Francofurtiy 161 2, in-4, de 8 ff. limin. et
108 pp. — L'édition de 1615, outre la
première dédicace, en contient une
seconde, du 20 mars 16 15.
97. P. Bertii Orationes dvae,
Prior habita in collegio theolo-
gico, quum se regentis munere
abdicaret. Altéra in Âcademia,
quum professionem ethicam in-
grederetur. Lvgdvni Batavorvm,
apud Lvdovicvm Elzevirivm. Ânno
cIo loc XV, in-4.
Marque : Minerve sur un piédestal,
tenant un drapeau aux armes de Leyde;
dans un cercle palissade.
46 pp. — X f . blanc.
98. Disputationes anniversariae
ad qvatvor libres Institvtionvm
Impérial, propositae in Academia
Franequerana a Timaeo Fabro
IC. professore ordinario. Editio
tertia : cui accessit diatyposis
annotationvm selectarum ad varia
iuris civilis ioca explicanda vel
illustranda. Lugduni Batavorum,
apvd Lvdovicvm Elzevirivm, Anno
1615, in-4.
Marque : VA igle, la devise et la date.
4 ff. limin. — Les ff. ne sont pas chififrés. Les
cahiers, de 4 ff., portent les sign. a-z, aa-hh4,
A-S4. — Suit une nouvelle série pour la Diaty-
posis, avec un titre spécial daté 16x5, A-G3. — z f .
blanc.
La dédicace est datée Franeq. Id.
IuL A. MDCXV. Le volume est mal
imprimé et sur de mauvais papier.
99. La nouvelle Troye ou mé-
morable histoire du siège d'Os-
tende, le plus signalé qu'on ait
veu en Europe. En laquelle sont
desçripts et naïfvement repré-
sentés en diverses figures, les
assauts, deffenses, inventions de
guerre, mines, contremines, re-
tranchemens, combats par terre
et par mer, et autres choses
remarcables , advenues de part et
d'autre, avec ce qui s'est passé
par chascun jour durant ledit
siège depuis le 5 iuing 1601 jus-
qu'au 20 septemb. 1604 qu'elle
fut rendue. Recœuillie des plus
asseurés mémoires par Henry
Haestens. a Leydc, chez Loys
Elzevier^ l'An cId Io c xv, in-4.
4 ff. limin. (titre, portrait de Maurice de Nassau,
épltre dédicatoire à Louis XIII). — 294 pp., dont la
dern.n.ch. — Quatorze planches en taille-douce, dont
le placement est indiqué au bas de la p. 293.
Dans l'exemplaire de M. Pieters, qui
sans doute était un exemplaire de dédi*
cace, le nom du traducteur est men-
tionné sur le titre, à la place de celui de
l'auteur : J. De le Heye, ministre de la
parole de Dieu.
L'ouvrage, originairement écrit en
néerlandais, avait paru sous ce titre :
De bloedige ende strenge belegheringhe
der stadt Oostende , in Vlaenderen. Tôt
Leyden, by Henrick van Haestens, 1613,
in-4. C^ ^^^^ ^^^ mêmes planches qui
ont servi pour les deux éditions.
Quant au ministre J. De le Heye, tout
ce qu'on sait de lui, c'est qu'il a traduit
également en français V Histoire des
Pays-Bas d'Em. van Meteren (La Haye,
1618, in-fol.), et en néerlandais la Repen-
tance de J. Haren (La Haye, L. Elze-
vier, 1610, in-4).
100. Danielis Heinsii Ora-
tiones; editio noua; altéra parte
auctior. Lvgd. Batavorvm, apud
Ludouicum Elzeuirium. Anno
cId Ioc XV. Typis Henrici ab
Haestens, in-8.
Marque : r Aigle et la devise simple,
12 ff. lim.,y compr. le titre rouge et noir. — 551 pp.
5
34
L'OFFICINE DE LEYDE (i.6i5-i6>.
Seconde édition de ce recueil ; elle
comprend vingt-quatre pièces, huit de
plus que la précédente de 1612 (no 71).
loi. loannis MeursI Ferdi-
nandvs Albanvs. Sive, de rébus
eius in Belgio per sexennium
gestis, libri IV. in quibus belli
Belgici principium, Additvr de
indvciis, liber singularis, antea
seorsim excusus, in quo eiusdem
belli finis. Lvgdvni Batavorvm,
apud Lvdovicvm Elzevirivm. Anno
cId Io c XV, in-4.
Marque : VA igle et la devise simple,
4 îi. limin. — 3x9 pp.
C'est l'ouvrage paru l'année précé-
dente, sous le titre de Rerum Belgicarum
libri quatuor (n^ 92). On s'est borné à
réimprimer les 4 ff. limin.
102. Erycl PvTEANi Svada
Attica, sive orationvm seiectarvm
syntagma. Item Palaestra bonae
mentis, prorsus innovata. Ope-
rum omnium tomvs I. LovanI,
typis Io. Christophe Flavl. Frati"
cofurti, apud Lvd, Elzevirivm^
M.D c XV. Cum privilegio Casaris^
et aliorum principum, 2 part, en
I vol. in-8.
Marque : le Caducée et la massue, avec
la devise Ingenio et labore.
16 ff. limin. — Orationes : 576 pp. — PaUtstra
honte mentis : 8 ff. limin., y compr. un titre spécial,
et x6o pp. (les deux dem. cotées par erreur 156-157).
Ce volume est le premier des œuvres
d*Henri de Put, plus connu sous le nom
d'Erycius Puteanus. D'après la division
indiquée au v» du titre, l'édition devait
comprendre quatre volumes, savoir : le
tome II, les Amœnitates humana;\et, III,
les Epistolarum centuriœ; le t. IV, Histo-
riarum et doctrinœ politica libri. Ce
plan n'a pas été suivi, du moins en ce
qui est du dernier volume (voir les
no« 103, 116 et 131).
Il paraît que cette collection des
œuvres de Puteanus avait été entreprise
exclusivement aux frais de L. Elzevîer.
Cela résulte d'une lettre du P. André
Schott à J. Meursius, oi^ il est parlé
incidemment de L. Elzevier c qui tam
multa hic Puteani suo sere curât edenda »
(datée d'Anvers, 3 Kal. Sept. 16 17.
Meursii Opéra, t. XI, c. 28$). Si, comme
tout porte à le croire, ce renseignement
est exact, il reste à expliquer pourquoi
L. Elzevier a jugé à propos de mettre
en vedette sur le titre le nom de l'impri-
meur louvaniste, alors qu'il désigne
pour sa propre adresse la ville de Franc-
fort, où il n'avait coutume de se rendre
qu'au temps des foires.
L. Elzevier en agissait de la sorte
toutes les fois qu'il avait intérêt à dissi-
muler sa qualité d'éditeur protestant.
Pour nous en tenir aux seuls écrits de
Puteanus, on constatera que VHistoria
cisalpina (no ^^),\ts Amœnitates humance
(no 103) et le de Symbolo (n© 104) sont
également datés de Francfort; les deux
volumes des Epistola (no» 116 et 131)
portent l'adresse fictive de Cologne; le
de Officio judicis (no 164) et VHistoria
Insubrica (no 95) n'ont point de nom de
ville; ou plutôt la souscription de ce
dernier volume est conçue en des ter-
mes qui pouvaient faire supposer que
L. Elzevier était domicilié à Louvain.
Et en effet il s'est trouvé des bibliogra-
phes assez naïfs pour prendre ces indi-
cations au pied de la lettre, et prétendre
que les Elzevier avaient réellement des
boutiques à Cologne, à Louvain, etc.
Il se peut que Puteanus, qui, en sa
qualité de professeur à l'Université de
Louvain, était tenu de ménager les
susceptibilités de ses coreligionnaires,
ait imposé cette condition à son éditeur.
Mais nous inclinons à croire que celui-ci
est seul responsable de cette innocente
supercherie, dont le but évident était de
faciliter le débit de l'ouvrage dans les
pays catholiques, oh tout livre de pro-
venance hollandaise était plus ou moins
suspect d'hérésie. Nous verrons qu'en
LOUIS ELZEVIER.
35
pareille occurrence ses successeurs ne se
sont pas fait faute de recourir au même
artifice. ^
103. Erycl PvTEANi Amœni-
tatvm hvmanarvm diatribae. XII.
Quae partim philologiam, partim
philosophiam spectant. Operum
omnium tomvs II. LovanI, typis.
Christoph.FlavI . Francofurti, apud
Lvd. Elzevir. m.d.c.xv. Cum pri^
vilegio Casaris aliorumque princi-
pum, in-8.
Marque : le Caducée et la massue,
z6 ff. limin. — 845 pp.
Voir la note précédente.
104. Erycius Puteanus de
Symbolo, Lovanii, typis lo. Chris^
ioph. Flavii. Francofurti, apud
Ltid. Elzevirium, 1615, în-12.
Cité par Paquot, Mémoires , t. XIII,
p. 400.
105. Adriani ScrieckI Ro-
dornl Monitorvm secvndorvm
libri V. QuibiLS origînum rerumq.
Celticarum et Belgicarum opus
suum nuper editum altiùs et auc-
tiùs è fontibus hebraicis, ipsâq^*
renim origine deducit, probat,
firmatq.y ad Teutones, Beigas,
Gallos, Italos, Iberos, Britannos,
Dajios et Aquilonares. Adml-
randae Celtarum antiquitatis et
hactenus inauditae et inanimad-
vers» observationes de vera et
falsa origine monimentum, sive
Europa rediviva. Ypris Flandro^
rvfn, ex officina typographica Fran^
cisci Bellettiy m.dc.xv. Cum prtui"
legio, in-fol.
14 ff. limin. — 63 pp. — 30 ff. n. ch. d'index. — Au
to du iTfi l. limin., à la suite de la préface, on lit :
Quod opus etiam exstat Antverpia... Bruxella...
lAfPomii... et Lugd. Batav. apud Lud. EUevirium.
Ouvrage servant de supplément aux
Originum, rerumque Celticarum et Belgi-
carum libri XXIII, du même auteur, Ypres,
F. Bellet, 16 14, in-fol. On sait que
Scrieckius s'est attaché à démontrer
que les Flamands ont une origine beau-
coup plus ancienne que les Grecs et les
Romains, et que leur langue ne diffère
point fondamentalement de Thébreu,
dont elle n'est qu'un dialecte.
1616^
106. Aristoxbnvs. Nicoma-
CHVS. Alypivs. Auctores musices
antiquissimi, hactenus non editi.
loannes Mevrsivs nunc primus
vuigavit, et notas addidit. Lug-
duni Batavorum, ex officina Lvdo^
vici Elzevirl, Typis Godefridi
Basson. Anno clo.loc.xvi, in-4.
Marque : un Livre de musique ouvert.
4 ff. limin. — 196 pp., dont la dernière est ch. par
erreur z6o<
107. Dominici Bavdii P^ma-
tvm nova editio, tertiâ pitrte nunc
locupletata» et in concinniorem
ordinem redacta. Accedit autoris
vita, et epitaphia* Lvgdvni Bata^
vorvm, apud Ludovicum Elzevi"
riumi cIo lo c xvi^2 part, en i vol.
in-8.
Marque : V Aigle et la devise simple.
z« part. : 14 ff. limin. et 614 pp. — 2« part. : 216 pp.
Imprimé en italiques. L'édition sort
des presses de God. Basson, et une
partie des exemplaires sont au nom de
cet imprimeur : (un Livre de musique
ouvert) Lvgd, Batav., ex officina Gode-
fridi Basson f 16 16.
io8, Philippi CluverI Germa-
nise antiqvae libri très. Opus post
omnium curas elaboratissimum,
tabulis geographicis^ et imagini-
bus,priscumGermanorum cultum
36
L'OFFICINE DE LEVDE (1616).
moresque referentibus,exornatum.
Adjectae sunt Vindelicia et Nori-
cum, ejusdem auctoris. Lugduni
BatavorutHy apud Ludovicum Elze^
virium. Anno cio loc xvi, in-fol.
22 fT. limin., y compr. le titre gravé. — i« part. :
400 pp., 2 cartes et 26 grandes planches. — 2« part.:
203 pp. et 4 cartes. — 3« part. : 230 pp., 4 cartes, i f.
blanc. — 4* part. : 36 pp. et une carte. — 9 ff. de table.
— I f . blanc.
Bonaventure et Abraham ont réim-
primé ce livre en 163 1.
109. Gvilielmi Dyèmeni V. I. D.
Caesarei regiiqve in suprema Ve-
teris Trajecti curia primarij quon-
dam consiliarij, minorum causa-
rum praesidis, &c. ad Regvlas
ivris Romanorvm antiqvi notas;
ab Arn. Dyemeno G. F. in lucem
editae. Summis atque indicibus
locupletatae. Lvgdvni Batavorvm,
ex officina Ludovici Elzevirij, Anno
M.DC.xvi, in-8.
Marque : V Aigle et la devise simple,
18 ff. limin. — 5.51 pp. — 59 pp. n. ch. d'index. —
X f. d'errata.
Le catalogue Motteley de 1848 cite,
sous le no 189, une édition de ce livre,
datée Lugduni Batav, Sumptibus Joh, et
Dan, Elzevier, 1654, in-8, et ajoute que
le titre seul est d^impression elzevi-
rienne et a été adapté à une édition
antérieure. Il y a tout lieu de croire
que Jean et Daniel se seront bornés à
rajeunir au moyen de nouveaux titres le
volume de 1616, comme ils Tont fait à
la même époque pour d'autres livres de
leur fonds (cf. les no» 150 et 153).
iio. Rervm Frisicarvm histo-
ria,autore Vbbone Emmio, Frisio;
distincta in décades sex. Quarum
postrema nunc primùm prodit,
prioribus ita recognitis et locu-
pletatis, ut novae prorsus videri
possint. Adjecto indice copioso.
Accedtint praeterea de Frisia, et
repvbl. Frisiorvm, inter Flevvm
et Visvrgim flvmina, libri aliqvot,
ab eodem avtore conscripti, Lvg-
dvni Batavorvm, apvd Ludovicvm
Elzevirivm, cIo loc xvi. Cumpri--
vilegio, 2 tom. en i vol. in-fol.
Marque : V Aigle et la devise simple 1
dans un cartouche,
16 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
962 pp. — 17 ff. pour Terrata et l'index. — i planche
(P- 331- — A la fin du texte, p. 962, on lit : Typis Hen-
rici ab HaesicnSt x6i6.
La seconde partie est intitulée :
De Frisia, et Frisiorvm repv-
blica, deqve civitatibus, foris, et
vicis inter Flevum et Visurgim
flumina, libri aliqvot , auctore
Vbbone Emmio, Frisio. Lvgdvni
Batavorvnty apvd Lvdovicvm Elze-
virivm, 1616. Cum privilegio.
Même marque.
4 ff. limin., y compr. le titre général. — 70 pp. —
I f. d'errata. — 92 pp. — 64 pp. — 60 pp. — 6 ff. de
table. — 12 plans et cartes (pp. 36, 48, 32, 54, 58, j9>
60, 62 et 64 du premier traité ; p. 14 du second ; pp. 2
et 6 du troisième).
Il y a, non pas deux éditions, mais
deux tirages bien distincts sous la même
date. Les exemplaires primitifs n'ont
que 8 ff. limin. (la dédicace aux États
de Frise en 7 ff., plus i f., portant au
T^ une pièce de vers de J. Dousa, et
au vo la table générale et le privilège),
c'est-à-dire qu'ils ne contiennent ni
l'avis au lecteur de Emmius, ni le
Schediasma de nominibus familiarum no-
bilium, ni la lettre critique sur Pontus
Heuterus et H. Hamelman. En outre la
première partie du tome II, en 70 pp.,
se termine par i f. blanc (au lieu du f.
d'errata). Enfin ces exemplaires ne con-
tiennent ni cartes ni plans, et n'ont pas
les 6 derniers ff., contenant les trois
index.
On voit que ces différences sont loin
d'être insignifiantes, et qu'il est impor-
tant de choisir un exemplaire du second
tirage.
Des six décades dont se compose
LOUIS ELZEVIER.
37
cette histoire, les cinq premières avaient
paru séparément de 1596 à 1607. La
sixième est imprimée ici pour la pre-
mière fois. Avant Emmius, les annales
de la Frise n'étaient qu*un tissu de
fables et de légendes, auxquelles Suffri-
dus Pétri, Thistoriographe officiel de la
province, venait de donner une nouvelle
consécration , dans un traité spécial de
Frisiorum antiquiiatc et origine^ paru en
1590. Emmius entreprit de reconstruire
rhistoire de son pays natal sur des bases
solides. Comme il arrive toujours en
pareil cas, ses idées rencontrèrent une
vive opposition. Suffridus Pétri des-
cendit dans r arène avec une Apologia
pro antiquitaie Frisiorum y que la mort
Tempècha de publier, mais qui fut mise
au jour, en 1603, par son successeur
B. Furmerius. Emmius répliqua incon-
tinent par une Refutatio apologciica^ sive,
de origine et antiquitaie Frisiorum veri-
tatis assertio, contra Suffridum Pétri et
BernardumFurmerium, hujus gentis histO'
ricos. Groning., 1603, in-i2, réimprimée
à la fin de son grand ouvrage.
Le tome II est consacré à la descrip-
tion chorographique de la Frise, et à
Texamen de sa constitution civile et
religieuse. Cette partie se subdivise en
trois sections : i» le pays compris entre
le Vlie (Zuiderzee) et le Lauwers, inter
Flevum ac Laricam; 20 le pays compris
entre le Lauwers et TEms, inter Amasum
et Laricam: 3° la Frise Orientale jus-
qu'au Weser (Visurgis),
111. Danielis Heinsii Oratio
funebris, in obitum generosi et
nobiiissimi iuvenis Ernesti Lvdo-
vici a Bvrckstorf. Lvgdvni Bata^
vorvtnyapud LudovicumElzevirium,
cIo lo cxvi, in-4.
Marque : VA iglcy la devise et la date.
18 pp. — I f. n. ch. de vers Utins.
112. Antonii Mercatoris, pro
lacobo Cviacio inclytae recorda-
tionis IC*°, operae gratvitae; de
condictione furtiva. Adversus ope-
ras Ant. Fabro, Sebvsiano, in-
clytae famae IC*°, et praesidi in
Senatu Sabaudiae primario, sub-
sidiarias. Lvgdvni Batavorvm, apud
Ludovicum Elzevirium, clolocxvi,
in-8.
Marque : VA igle et la devise simple.
8 fir.limin. — 190 pp. — z f . d'emUi.
Ant. Mercator est un masque sous
lequel se cache un juriste bien connu,
Marc Lyclama a Nyeholt.
113. loannis MeursI de popvlis
Atticae liber singularis. In qvo
antiquitates Atticae plurimae. Li;g^-
dvni Batavorvm, ex officinâ Lv-
dovici Elzevirl. Typis Godefridi
Basson. Anno clo.loc.xvi, in-4.
Marque : un Livre de musique ouvert.
6 ff. limin. — 149 pp. — 12 ff. de table.
114. Palladii Episcopi Hele-
nopoleosy Historia Lausiaca.
loannes Mevrsivs primus graecè
nunc vulgavit, et notas adjecit.
Lugduni Batavorum, ex officinâ
Lvdovici Elzevirly typis Godefridi
Basson. Anno clo.lo.c.xvi, in-4.
Marque : un Livre de musique ouvert.
4 ff. limin. — 208 pp.
Édition princeps de cet ouvrage, que
Ton ne connaissait jusqu'alors que par
des traductions latines.
115. Phtlostrati Lemnii so-
phistae Bpistolae quaedam, partim
nunquam, partim auctiores editae.
loannes Mevrsivs primus vul-
gavit, et adjunxit, de Philostratis
dissertatiunculam. Lugduni Bator'
vorum, ex officinâ Lvdovici Elze^
virii. Typis Godefridi Basson,
Anno clo.loc. XVI, in-4.
Marque : un Livre de musique ouvert.
24 pp. en fout.
38
L'OFFICINE DE LEYDE (1616-17).
116. Erycl PvTEANi Episto-
larvm Atticarvm promvlsis, in
centvrias très distributa. Operum
omnium tomvs III . Coloniœ, sutnp^
tibus Lud. Elzevirii 16 16. Cum
privilegio Régis christianissimi ,
in-8.
Marque : V Aigle et la devise simple,
16 AT. limin. — 632 pp. -- 8 ff. pour les index.
Ainsi que le titre l'indique, ce volume
est le troisième des œuvres d'Erycius
Puteanus (voir le n» 102). Mais on le
vendait aussi séparément, car les mots
Operum omnium tomus III ne se trouvent
pas sur tous les exemplaires.
117. EvsthatI SwartI Analec-
torvm libri III. In quibus innu-
mera auctorum, quà graecorum,
quà latinorum, loca emendantur,
dilucidantur, illustrantur, notan-
tur. Ad virum illustrem lacobum
van Diick consiliarium et lega-
tum regium. Lvgdvni Batavorvm,-
apud Lvdovicvm Elzevirivm, Anno
ClO lO C XVI, in-4.
Marque : V Aigle et la devise simple,
Z2 fT. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
144 pp. — 6 ff. d'index et d'errata.
I617.
118. Libri très de indvciis
belli Belgici. Avctore Dominico
Bavdio, J. C. olim primario his-
toriarum professore in Academia
Leidensi. Secvnda editio. Lvgdvni
Batavorvm, apud Ludovicum Elze-
virium, Anno clo.lo c xvii, in-8.
Marque : V Aigle et la devise simple,
20 S. limin., dont le dernier est blanc. — 343 pp.
Au vo de la dernière on lit : Lvgdvni Batavorvm.
Excudebat Isaacvs EUevirivs. Anno cl3 lo c xvii.
La première édition avait paru en
1613 (no 78). Ce volume est une des pre-
mières productions des presses d'Isaac
Elzevier.
119. Pétri CvNiBi de Repvblica
Hebraeorvm libri III. Hebraea et
graeca omnia verbo tenus reddita
latine sunt : aut, postquam relata
abunde sententia eorum est, ap-
ponuntur : ut tardare haec res
lectorem non possit. Lvgdvni Ba-
tavorvm, apud Ludovicum Elzevi"
rium, cIo lo c xvii, in-8.
Marque : V Aigle et la devise simple.
16 ff. limin. — 338 pp. — t f. d'errata, an ro duquel
on lit : Lugduni Batavorum» Typis Isaaci EUevirl^
M DC XVII.
120. Danielis Hbinsii Oratio
politica : habita in auditorio theo-
logico, cum secundum Taciti
Annalium absoluisset. Lvgdvni
Batavorvm, apud Ludovicum Elze-
virium. Anno 1617, in-fol.
Marque : VAigle^ la devise et la date.
3 ff. limin. (titre rouge et noir, et dédicace à
I. Rutgersius). — 24 pp.
121. lUustrium et clarorum
virorum Epistolse selectiores, su-
periore saeculo scriptae vel à Bel-
gis, vel ad Belgas. Tributs in
centvrias II. In qvibvs multa
theologica, politica, ecclesiastica,
historica, quaedam etiam iuridica,
et medica. Nomina autorum pro-
det index, qui praefationibus sub-
ijcitur (sic). Lvgdvni Batavorvm,
apud Lvdovicvm Elzevirivm. Anno
cIo loc XVII, in-8.
Marque : V Aigle et la devise simple,
24 ff. limin. — 98S pp. — 7 ff. dUndex et d'errata.
— I f . blanc. Au vo du dem. f. on lit : Lugduni BaUt-
vorufn, typis Isaaci Blzevirl. Anno cl3 la c xrii.
Les originaux de ces lettres apparte-
naient à Corn, vander Myle, un des
curateurs de 1* Université. Elles sont au
nombre de deux cents, et proviennent
LOUIS ELZEVIER.
39
d'une cinquantaine d'auteurs différents.
La plupart sont adressées, soit au théo-
logien Georges Cassandre, soit à Adrien
vander Myle, homme d'Etat hollandais,
père de Corneille. Elles roulent en ma-
jeure partie sur des matières théologi-
ques. Parmi ces lettres, on en remarque
vingt-sept de Mamix de Ste-Aldegonde.
C'est, à notre avis, ce que le recueil offre
de plus intéressant.
En tète du volume se trouve une
épitre de D. Heinsius à Corn, vander
Myle, et une préface signée P. Bertius.
122. De CL Psalmen Davids,
overgeset ende in dichte gestelt,
uyt den Hebreischen door Philips
van Marnix, heere van S*« Alde-
gonde; voor zijn doot van hem
selven overgesien, ende op ontal-
licke plaetsen verbetert : ende uyt
den françoischen in dichte gestelt
door Petrvs Dathenvs : bequame-
lîjck tegen malcanderen overge-
druckt, cm beyde de dichten te
mogen vergelijcken, ende singen
het een of het ander, nae een
ygelijcx behagen. Tôt Leyden, by
Lowijs Elzevier, 1617. Met privi-
legie voor ses iaeren, 2 part, en
I vol.in-8.
Marque : l'Aigle et la devise simple,
16 ff. limin. — Les fiT. oe sont pas chiffrés. Les
cahiers portent les signât. A-Fpf.iij. Le premier
venet de chaque psaume porte la note musicale. La
seconde partie est intitulée :
De Catechismvs ofte onderwij-
singe inde christelijcke reiigie,
die inde gereformeerde kercken
van Nederlandt geleert wort, met
clare Schriftuerplaetsen overvloe-
delijcker bevestigt : mitsgaders
de formulieren der ceremonien
ende gebeden inde selve kercken
gebruycklijck. Item de confessie
ende kercken-orden der selver
kercken, met den siecken troost.
Tôt Leyden, by Lowijs Elzevier,
Anno 1617.
Marque : V Aigle et la devise simple.
173 PP' ~ z f • blanc.
La première édition des Psaumes
de Marnix avait paru à Anvers, chez
G. vanden Rade, 1580, in-8; la seconde,
entièrement refondue, à Middelbourg,
chez R. SchilderSy 1591, in-8.
Le droit de propriété de ces psaumes
appartenait dès le principe à Bon. Vul-
canius, professeur à l'Université de
Leyde, et ancien secrétaire de Marnix.
Vulcanius avait compté que cette ver-
sion, faite directement sur l'hébreu,
supplanterait dans l'usage des églises
réformées des Pays-Bas la version de
Dathenus, composée d'après la traduc-
tion française de Clément Marot. Cette
espérance ne fut pas réalisée. Après la
mort de Vulcanius (1614), L. Elzevier
acquit de la veuve et des héritiers la
propriété de l'ouvrage, ainsi qu'il conste
d'une résolution des États-Généraux,
en date du 28 juillet 16 15. (Archief
voor kerkel, en wereld. geschied., uitgeg,
door J. J. Dodt van Flenshurg, t. VI,
p. 371.) Pour faire ressortir la supério-
rité de la version de Marnix, il plaça en
regard celle de Dathenus, • afin, dit le
titre, qu'on puisse les comparer entre
elles, et que chacun soit libre de chanter
l'une ou l'autre à son gré. > En outre il
eut soin de tenir compte des nom-
breuses améliorations que l'auteur avait
introduites dans son texte.
Cette édition est donc la meilleure,
ajoutons qu'elle est peut-être la plus
rare des trois. Le dernier éditeur de
Marnix, M. van Toorenenbergen l'a re-
produite textuellement dans les Ph, van
Marnix van St. Aldegonde godsdiensiige
en kerkelijke Geschriften, 's Gravenhage,
NyhofF, 1871-78, 3 vol. in-8.
123. Satyrae dvae Hercvles tvam
fidem sive Mvnstervs H)T)oboli-
maeus et Virgvla divina. Cum
brevioribus annotatiunculis, qui-
40
L'OFFICINE DE LEYDE (1617).
bus nonnulla in rudiorum gratiam
illustrantur. Accessit his accu-
rata Bvrdonvm Fabvlse confv-
tatio. Quibus alia nonnulla hac
editione accedunt. Lugduni Bâta-
vorum, apud Lvdovicvm Elzemrivm.
Anno cIo lo c xvii, pet. in-12.
12 fif. limin. — 619 pp. — 19 PP- n. ch. — i f . sur
lequel on lit : Lugd. Bat. typis Isaaci Elxev.
Anno 1617. — I f. blanc.
La pagination saute, sans qu'il man-
que rien à Touvrage, de la page 509 à la
page 603.
Ces deux satyres, d*un atticisme dé-
licat, sont Tœuvre de Daniel Heinsius,
et ont été faites en réponse à un odieux
libelle de G. Scioppius, imprimé à
Mayence, 1607, in-4, et intitulé Scaliger
hypobolimaus, c'est-à-dire le Faux Sca-
liger. « Ce Scioppius, dit à ce propos
P. de Lestoile, estoit un protestant
luthérien converti Tan 1600 à la religion
catholique romaine; pensionnaire au-
jhourd'hui du Pape à quatre cens escus
tous les ans, et protestant jésuitique,
hors les injures dont il attaque non
seulement Scaliger et sa race, qu'il y a
choisi pour le subject de sa plume, mais
aussi les premiers de la cour de parle-
ment et les plus doctes et illustres de
l'Europe. • Scioppius accusait Scaliger
d'abord d'avoir volé son nom, ensuite
d'être un athée et un débauché.
La réponse de Heinsius avait paru
d'abord sous ce titre :
Hercvles tvam fidem sive Mvnstervs
Hypobolimsevs. Id est, Satyra Menip-
pea, de vita, origine, moribus Gasperis
Schioppii Franci. Accessit vita ejusdem
à Germano quodam ejus familiari des-
cripta. Lvgd, Batav., ex offic, loan. Patii,
A Cad. typogr. An. 1608, in- 12,
• Le jeudi 4 [septembre 1608], dit
encore P. de Lestoile, A. Perier m'a
vendu, 6 sols, la response faite à Sciop-
pius pour Scaliger, par D. Heinsius,
imprimée nouvellement à Leyden, in-i6,
intitulée : Hercules tuam fidem sive Mun-
sterus hypobolimaus, réplique élégante et
en beau latin , mais non assez piquante
(dit-on) pourl'injurieus libelle de Sciop-
pius, qui méritoit d'estre traicté un peu
plus rudement. Sa vie, qui est ajoustée
au bout, est de Scaliger. »
Une seconde édition, sous le même
titre que la réimpression elzevirienne,
parut immédiatement après : Lugd.
Batav., ex offic. loannis Patii, Acad. typ.
An. 1609, in-12. L'édition était évidem-
ment postdatée, car Lestoile écrit, à la
date du 6 novembre 1608 : « Le jeudi 6
M. Du Pui... m'a fait acheter un nou-
veau Hercules tuam fidem, contre Sciop-
pius, réimprimé à Leyden, in-i6, où ils
ont ajousté un A ccurata fabula Burdonia
confuiatio, faite par Scaliger lui-mesme,
la plus jolie et élégante qui se puisse
voir au jugement de tous les gens
doctes, et de M. le président De Thou,
entre autres, et dans laquelle y a des
traits qui n'appartiennent qu'à un Sca-
liger. » (Journal de P. de Lestoile, 2« part.,
pp. 4^5, 472 et 481, de l'édit. de Michaud
et Poujoulat.)
L'édition de L. Elzevier est la troi-
sième; elle est exécutée avec beaucoup
de soin.
L'OFFICINE DE LEYDE.
II
MATTHIEU ET BONAVENTURE ELZEVIER,
LIBRAIRES. 1617 — 3 SEPTEMBRE 1622.
BONAVENTURE ET ABRAHAM ELZEVIER,
LIBRAIRES. 3 SEPT. 1622 — 24 DécEMBRB 1625.
ISAAC ELZEVIER,
IMPRIMEUR. 1617 — 24 DÉCEMBRE 1625.
I6I7.
124. Carmina epithalamia in
nuptias clarissimi et summi viri
Danielis Heinsii, et lectissimae
virginis,non minus suorum splen-
dore quam insigni forma ac
prseclara indole ornatissimae,
Ermgardis Rutgersiae, celebratas
Dordrechti xvi maîj. Scripta ab
amicis. Lugduni Batavorum, typis
Isaaci Elzevierl, 161 7, 2 part, en
I vol. in-4.
Marque : deux mains jointes tenant
une corne d'abondance, dans laquelle est un
cœur percé.
13 ff. — Suivis d'une seconde partie intitulée :
Epithalamivm in nvptias claris-
simi et summi viri Danielis
Heinsiiy et lectissimae virginis
Ermgardis Rutgersiae. Scriptum
à Jano Casperio Gevartio Antver-
piB.no. Lugduni Batavorum, typis
Isaaci Elzevierl, 16 17.
Même marque.
4 ff. en tout.
Ces deux pièces doivent être réunies,
car elles n*ont qu'une seule série de
signatures.
125. CoNSTANTiNi Porphyro-
gennetae Imperatoris Opéra. In
quibus tactica nunc primùm pro-
deunt. loannes Mevrsivs coUegit,
coniunxit, edidit. Lvgdvni Bata-
vorum, ex officinâ Elzeviriana.
Anno 1617, in-8.
Marque : V Aigle et la devise simple.
8 ff. limin. — De adtninistrando imperio, 230 pp. et
1 f. blanc. — Mevrsii nota brèves, 45 pp. — Tactica,
58 pp. et X f. blanc. — De thematibus et NoveUae,
4 ff. limin. et 307 pp. — Au vo du dernier f. on lit :
Lvgdvni Batavorvtn, typis Isaaci Elxevirii. Anno
Cl3 l3 c xvu.
6
42
L'OFFICINE DE LEYDE (1617).
La première partie du volume n*est
autre chose que le De administrando
imperiot imprimé par Balduini, et pu-
blié séparément en 1611 (n° 65); le
feuillet final, contenant l'adresse du
typographe, a été retranché. Pour com-
pléter la collection des œuvres de
l'empereur Constantin, on a ajouté la
Tactique^ qui parait ici pour la première
fois, ainsi que le traité de Thematihus et
les Novellœ,
Le recueil est dédié par l'éditeur à
son illustre patron Oldenbarnevelt. Mais
le grand pensionnaire ayant eu la tète
tranchée en cette même année, Meursius
eut la faiblesse de mutiler son œuvre. On
imprima de nouveaux titres, où le mot
d'Opuscula fut substitué à celui d'Opéra,
et on supprima les feuillets contenant
la dédicace.
126. Cvriae Hollandiae Zelandiae
et West-frisiae Dicisiones (sic).
Nec non aliquot decisiones su-
premi senatus, quibus sententijs
curiae rei iudicatae auctoritas tri-
buitur. Item "een Tractaet van
Avarien gemaeckt by Quintijn
Weytsen, raedt des Co : Ma** in
den Hove van Hollant. Lugduni
Batavorum, ex officinâ Elzeviriana.
Anno 1617, in-4.
Marque : rA igle, la devise et la date,
8 ff. limin. — 230 pp. — i f . blanc.
Le texte est mi-parti latin et néer-
landais. Les Decisiones vont jusque la
p. 199, au v» de laquelle on lit : Lugd.
Bat, Typis Isaaci Elzevierii, cId Io cxvii.
Puis suit, avec un faux titre spécial, le
traité de Q. Weytsen.
Le recueil des Decisiones est l'œuvre
de Corn, van Nieustadt, en latin Neos-
tadius. L'édition est anonyme. La dédi-
cace A ssessoribus senatus provincialis, est
signée Matthias Elzevirius.
Il existe de nombreuses réimpressions
de ce recueil, entre autres par Bonaven-
ture et Abraham, en 1627 et 1644. Il est
à remarquer que dans toutes ces réim-
pressions le n'ombre des décisions de la
cour de Hollande reste invariablement
fixé à soixante, tandis que celles de la
cour suprême de Hollande , Zélande et
Frise augmentent avec chaque édition.
La présente en renferme dix-neuf, celle
de 1627, 104; celle de 1644, 129. L'édi-
tion de la Haye, apudj, et D.SteuckerioSy
1667, in-4, ^^ contient également 129.
Le Traité des Avaries de Weytsen,
souvent réimprimé depuis, paraît ici
pour la première fois.
127. EVSEBII, POLYCHRONII,
PsELLi, in Canticvm Canticorvm
expositiones gra&cè.Ioannes Mevr-
sîvs primus nunc è tenebris eruit,
et publicavit. Lvgdvni Batavorvm,
ex officinâ Elzeviriana. Typis Gode--
fridi Basson* Anno 16 17, in-4.
Marque : un Livre de musique ouvert.
4 ff. limin. — 186 pp.
128. Illustris viri lac. Aug.
Thuani Apotheosis : auctore
Daniele Heinsio. Item alia quae-
dam eiusdem in eundem. S. L n. d.
in-foi.
16 pp. en tout.
Au vo du titre se lit une dédicace à
Benjamin Aubery du Maurier. UApo-
tlieosis est en vers latins. Elle est suivie
de deux pièces de vers grecs. Le tout
a été reproduit dans les Poemata de
D. Heinsius, édit. de 164Q.
L'édition paraît sortir des presses
d*Isaac Elzevier. Elle figure sous son
nom au catalogue de Francfort (1618,
vern.).
L'exemplaire que j*ai eu entre les
mains contenait en outre la pièce sui-
vante de P. Bertius sur le même sujet, et
sortant évidemment des mêmes presses :
P. Bertii Epicedium in obi-
tum inlustrissimi viri lac. Aug.
Thuani. Ad Cl. virum Petrum
Cl. F. Puteanum, in-fol.
4 ff., dont le dernier est blanc (sign. Aa, A3>.
MATTHIEU ET BONAV. EL2EVIER.
43
129. Marci a Lyclama in *
Nyeholt, prafecti et nobilis Stel-
linguervij, Frisij, I. C. Bene-
dictorvm libri IV. Aduersus
male-dicta et errores, cum prag-
maticorum, tum aliorum vario*
rum, circa actiones ex delicto
merè pœnales, mixtas^ merè rei
persecutorias, perpétuas , annales,
ady et aduersus heredes9.quatenus
transitorias, vel non transitorias,
aliaque varia^ opus varium et
novum.. Lvgdvni Batavorvm, ex
officinâ Elzeviriaud^ An. 1617,
in-8.
Marque : V Aigle et la devise simple»
12 ff. limin. -^ 720 pp.
130. loannis MevrsI Attica»-
rvm lectionvm libri VI. In quibus
antiquitates plurimae, nunc pri--
mùm in lucem erutae, proferuntur.
Lvgdvni Baiavorvm, ex officines
Elzeviriana. Anno 1617, in-4..
Marque : V Aigle et la devise simpie,^
4 ff. limin. » 376 pp. — z6 ff. de table. Au vo du:
dtni. f. on lit : Lvgdvni Bctavorvm, Typis Isaaci
Elxevirl. Anno claloc xvii.
13 !• Erycl PvTEANi Episto-
larvm Atticarvm missvs secvndi,
in centvrias très divisi. Operum
omnium tomvs IV. Colonice, Pros^
tant in officinâ Elzeviriana, 1617.
Cum privilégie Régis christianisa
simi, in-8.
Marque : VA igle et la devise simple.
14 ff. limin., dont le dernier est bUnc. — 43a pp.
pour les deux premières centuries. — 171 PP» pour la
troisième.
Quatrième et dernier volume des
œuvres de Puteanus (voir le n^ 102).
De même que pour le précédent (n© 116),
on rencontre des exemplaires dont le
titre ne porte point de tomaison.
132. Remonstrance treshvmble
de Pavl de la Ravoire, à très
illustres^ et puissants seigneurs,
Messeigneurs les Estats d'Hol-
lande et Westfrise &c. A Leyden,
chez Isaac Elzevtr, Van 1617, in-4.
Marque : VA igle et la devise simple.
52 pp. en tout.
Imprimé en caractères italiques. —
Sur le titre de l'exemplaire d'Is. Meul-
man, aujourd'hui à la Bibliothèque de
Gandi on lit la note suivante, écrite
d'une main contemporaine : < Ce moyne
desfroqué estant prisonnier en Italie,
comme on lui eut apporté à sa prière
ung des livres de St Augustin escript
en parchemin, il le deschira en lam-
beaux qu'il lia perensemble et en fit
une longue corde, et au long d'icelle se
laissa couler en bas, et ainsy il escapa
et s'enfuit en Hollande et de là en
Angleterre, et devint huguenot. •
A cette aifaire se rattachent encore
les pièces suivantes :
iP DÉCLARATION dv sievr de la Ravoire
contre l'Ordre des Chartreux : à très-ill.
et puiss. seigneurs, Mss. les Estats
d'Hollande et Westfrise, &c.A la Hayc^
ahez HUlebrani lacobssen, a9 1617, in-4,
deSff.
20 ËscLAiRCissBMBNT des fraudes et
tromperies dont les Chartreux usent,
pour surprendre sa Ma*, très-chres-
tienne, et sa cour de Parlement, aussi
bien que .... les Estats d'Hollande....
afin d'altérer la justice de leur estât, et
les privilèges d'iceluy, à la ruyne de
Paul de la Ravoire (5 janv.). La Haye,
Hill. JacobsseHy 161 8, in-4, <lc 20 pp.
Enfin 30 la Remonstrance de 161 8
(no 147).
133. Rudimenta linguae graecae,
in usum juventutis scholae Dor-
drechtanae. Lugd. Baiav., apud
Isaacum Ehevirium^ 1 6 1 7 , in-4 .
Article communiqué à M. Pieters par
M. Rammelman Elsevier.
44
L'OFFICINE DE LEYDE (1617-18).
134. Everardî Vorstii Med.
Prof. P. Oratio fvnebris dicta
honorî et memoriae V. Cl. D.
Pétri PavI, Med. Prof, in Acad,
Lugd. Batavor. primarij, anato-
mici et botanici eximij. Post
ductum funus prid. Non. August.
A° cIo loc XVII. Accesserunt in
ejusdem V. Cl. obitum varia epi-
cedia. Lvgdvni Baiavorvm, ex offi"
cinâ ElzâvirianUy 1 6 1 7 , in-4 .
Marque : r Aigle et la devise simple.
39 PP't dont la dern. n. ch.
I618.
135. Coronis ad collationem
Hagiensem , quà argumenta pas-
torum Hollandiae adversus Re-
monstrantivm quinque articulos
de divinâ praedestinatione , et
capitibus ei annexis, producta,
ab horum exceptionibus vindican-
tur. Auctore Guilielmo Amesio.
Lugduni Batavorum, ex officinâ
Elzeviriana. Anno 16 18, in-4.
Marque : V Aigle et la devise simple.
8 ff. liinin. ~ 368 pp. A la fin on Ut : Typis Isaaci
EUevirii,
136. Pétri Bertii ad Leonem
Batavum adlocutio, postquam de
priscâ Batavorum virtute dixisset
publiée nobilissimus juvenis Phi-
lippus de Gruthere. Lugd. Batav,^
typis Isaaci Elzevirii, i6i8, in-4.
Cité par Paquot, Mémoires, t. XIV,
p. 16. Voir le n» 141.
137. Theatri geographîae ve-
teris tomus prior. In quo Cl. Ptol.
Alexandrini geographiae libri VIII
graece et latine. Graeca ad codices
Palatinos coUata, aucta et emen-
data sunty latina infinitis locis
correcta, opéra P. Bertii chris-
tianissimi Galliarum régis cosmo-
graphi.
Theatri geographiae veteris to-
mvs posterior. In quo Itinerarivm
Antonini Imperatoris terrestre et
maritimum, Provinciarvm roma-
narvm libellus. Civitates provin-
ciarvm gallicarvm. Itinerarivm a
Burdigala Hierosolymam usque.
Tabvla Pevtingeriana cum notis
Marci Velseri. Parergi Orteliani
tabulas aliquot. EdenteP. Bbrtio.
Amsielodami, ex officinâ ludoci
Hondij. Anno 16 19, 2 tom. en
I vol. gr. in-fol.
Tom. 1. 1* part. : 8 ff. limin., savoir : le fiiux titre,
le titre gravé, la dédicace & Louis XIII (an vo de
laquelle le portrait de Bertius, qui maaqne paHbis),
la préface en 5 ff. — 253 pp. (y compris un laiu titre),
contenant le texte grec de Ptolémée avec la traduc-
tion latine, sur deux col.
2e part. : i f. pour le faux titre. — 27 grandes
cartes, savoir : x carte générale, 10 pour l'Europe,
4 pour l'Afrique (plus un Appendix III tabulée afr.),
12 pour l'Asie. — Gerardi Mercatoris Annotatioius,
28 pp., y compr. un fiaux titre, au vo duquel le portrait
de Mercator. — Index, en 20 ff., sign. AA-DDa.
Tome II : Titre gravé, daté 1619. — Itineraria
duo Antonini Pii^ 46 pp., non compris le faux titre. —
Tabvla itineraria ex iUustri Pevtingerùrvm bil^io-
thtca^ 8 ff., comprenant 8 cartes (plus une carte
séparée : 5cA«da^rû>r). — L'explication de ces cartes,
en 20 pp. -^ Abr. OrUlii geographùt veteris tabula
aliquot, 32 ff., contenant 14 cartes avec l'explication.
— X f., contenant un avis au lecteur, et au vo la
souscription : Lugd. Batav. Bxcudebat typis suis
Isaacvs Elsevirivs, sumptibus Ivdoci Hottdii, Anno
cic l3 c xvizi.
Recueil précieux et recherché, im-
primé avec beaucoup de luxe et de soin
par Isaac Elzevier, pour le compte du
libraire J. Hondius à Amsterdam. Il est
rare que les exemplaires soient confor-
mes à la description ci-dessus.
138. J. Rvtgeri a Boet^eler ab
Asperen de bono concordiae Ora-
tio, dicta in auditorio maximoAca-
demiae Lugduno-Bat. xxix maij,
anno cIo lo c xviii. Lvgdvni Ba-
MATTHIEU ET BONAV. EL2EVIER.
45
iavorvm, iypis Isaaci Ehevirl.
Anno 1618, in-foL
Marque : VAigU, la devise et la date,
a ff. lûBin. — 33 pp.
139. Bruylof-dicht, ter eeren
des eersamen ende godtsaligen
Henrici de Pvtter. Sich in den
echten staet verbindende met de
eerbaere ende deuchtrijcke Jonck-
vrou Digna Hvyghens. Den i8 no-
vembris, anno 161 8. Toi Leyden,
by Isaac Elzevier, in fiaer 1618^
in-4.
Marque : deux mains unies tenant un
cceur enflammé, avec la devise : Jn ailes
getrou.
13 pp. en tout.
La pièce est anonyme, mais elle est
suivie d*une chanson, en cinq couplets
de 7 vers, commençant Bruyd'gom ghy
htbt ghejaecht, et signée C. H. On aime-
rait à supposer que ces initiales dé-
signent le poëte Constantin Huygens,
âgé pour lors de vingt-deux ans. Mais
comme on ne connaît jusqu'ici aucune
personne de sa famille qui ait porté le
prénom de Digna, cette conjecture n*est
peut- être pas suffisamment justifiée.
140. Hvgonis GrotI Mare li-
bervm sive de iure quod Batavis
competit ad Indicana commercia
dissertatio. Vltima editio. Lvgdvni
Batavorvtn^ ex officinâ Elzeviriana.
Anno 1618, in-8.
Marque : l'Aigle et la devise simple,
108 pp. — 3 fF. n. ch.
Seconde édition elzevirienne. Voir le
n© 56.
141. Pbilippî Grvtheri a Di-
derixlant de prisca virtute Bata-
vorum Oratio. Habita in auditorio
theologico praesentibus magniiico .
rectore, nobilissimis Academiae
LfUgd. Batavae curatoribus^ con-
sulibus, professoribus, alijsque,
IX maij anno cIo loc xviii. Lvg^
dvni Batavorvm, iypis Isaaci Elze-
virii. A° 1618, in-foL
Marque : VAigle^ la devise et la date,
3 ff. limin. — 50 pp. — 1 f. d'emta.
Voir les n®» 136 et 144.
142* De legatione evangelica
ad Indos capessenda admonitio
Ivsti Hevrnii loan. fil. Lvgdvni
Batavorvm, ex officinâ Elzeviriana.
A? 1618, in-8.
Marque : V Aigle et la devise simple,
8 ff. lixnia. — 300 pp. — 3 ff. d'index. A la fia on lit:
Lugd. Bat.f iypis Is. ElMevirii. Anno clo.lo.cxviii.
Cette même édition a été remise en
vente par Bonaventure et Abraham,
avec un nouveau frontispice daté 1628.
143 .Spécimen controversiarvm
belgicarvm. Seu confessio eccle-
siarvm reformatarvm in Belgio,
cujus singulis articulis subjuncti
sunt articvli discrepantes , in
quibus nonnulli ecclesiarum bel-
gicarum doctores hodie à recepta
doctrinâ dissentire videntur. In
usum futurae synodi nationalis
latine edidit, et collegit, Festvs
HoMMivs. Addita est in eundem
usum harmonia synodorvm bel-
gicarvm. Lvgdvni Batavorvm, ex
officinâ Elzeviriana, Anno 1618,
in-4.
Marque : V Aigle et la^devise simple,
8 ff. limin. — i6a pp.
144. Honori nobilissimi, doc-
tissimiq. juvenis D. Philippi
Grutheri a Dirxlant quùm de
prisca Batavorum virtute publiée
orationem haberet. Lvgd, Batav,,
typis Isaaci Elzevirii, i6i8, in-fol.
X feuillet, avec encadrement typographique.
46
L'OFFICINE DE LEYDE (1618-19).
Contient deux pièces de vers, signées
Rvtgervs a Boetseler ab Asperen. Voir
le no 141.
145. Duae Orationes lohannis
PoLYANDRi s. literarum profes-
sons. I. De Christo Immanuele
summa cum veneratione exoscu-
lando. IL Dé cautione adhibenda
ad controversias ecclesiasticas
rectè dijudicandas ac dirimendas.
Lugduni Batavorum, ex officina
Elzeviriana* A° 16 18, in-4.
Marque : VAigle^ la devise et la date,
40 pp. en tout.
146. Erycl PvTEANi Martyre-
mata academica, sive doctrinae et
probitatis testimonia : a Ivsto et
Favsto Pvteanis E. filiis in librum
vnum collecta. Lvgdvni-Batavo-
rvm, Prostant in officina Elzevi"
riana. Anno i6i8, in-8.
Marque : V Aigle et la devise simple.
4 ff. limin. — 60 pp. — i f . d'index. — i f . pour
TapprobatioD.
• C'est le recueil des attestations que
Puteanus avoit données à ses élèves,
dont il supprime les noms. II ne vouloit
pas que le public perdît rien de ce qu'il
avoit écrit, quelque peu intéressant qu'il
fût. Au reste la plupart de ces attes-
tations jetteroient infailliblement du
ridicule sur les professeurs qui les copie-
roient aujourd'hui. • Paquot, Mémoires^
t. XIII, p. 403.
147. Remonstrance treshumble
de Pavl de la Ravoire, suyvant
rordenancedeMesseig"lesEstats
d'Hollande, et West-frise, &c.
A Messieurs de la Cour de Parle-
ment de Paris.... (A la fin) : A
Leyden, chez Isaac Elsevir, l'an
1618, in-4.
x6 pp. en tont. Il n'y a point de titre.
La pièce est datée En VHayej ce
6 mars 1618. Voir le n® 132.
148. lani RvTGERSii variarvm
lectionvm libri sex. Ad Gvsta-
vvm IL Svecorvm &c. regem.
Lvgdvni Baiavorvm, ex officina
Elzeviriana. Anno i6i8, gr. in-4®.
Marque : P Aigle, la devise et la date,
12 ff. limin. — 636 pp. — i f . d'errata, an ▼<> da-
quel on lit : Lvgdvni Batavmvm^ typis Isaaci Elu-
virl. Anno cla.Iac xviii.
Volume tiré sur un papier plus grand
que rin-4 ordinaire, ce qui fait que sou-
vent les catalogues annoncent comme
grand papier des exemplaires bien con-
servés.
Z49. La Castramétaticm y des-
crite par Symon Stevin deBruges ,
selon l'ordonnance et vsage de
très-illvstre, très-excellent prince
et seigneur Mavrice, par la grâce
de Dieu prince d'Orange, etc.
Seconde édition reueuë et cor-
rigée. A Leyden, chez Matthieu et
Bonaventure Elzeviety 1618, in-fol.
Marque : V Aigle, dans un cartouche,
4 ff. limin., y compris le portrait dn prince
d*Orange. — 54 pp. — i f . blanc. Suivi de :
Novvelle manière de fortifica-
tion par esclvses. Descrite par
Symon Stevin de Bruges. A Ley-
den, chez Matthieu et Bonaventure
Elzevier, Tan 1618, in-fol.
Marque : P Aigle, dans un cartouche,
3 ff. limin. — 6x pp.
Ces deux ouvrages ne forment qu'un
seul article dans les catalogues o£Bci-
naux de 1628 à 1644. Ce sont les seuls
qui portent les noms des frères Matthieu
et Bonaventure comme libraires asso-
ciés. Une édition du texte original néer-
landais parut en 1633 chez Bonaventure
et Abraham.
150. Gerardi TvningI IC.
prasstantissimi , in Academia
Lvgdvno-Batava legum quondam
professons, in qvatvor libros
MATTHIEU ET BONAV. ELZEVIER.
47
Institvtionvm ivris civilis Divi
lustiniani commentarîvs ; ex ad-
versarijs auctoris magna cura
collectus ac nunc primùm editus
ab Arnoldo Vînnio IC. Lvgdvni
Batavorvm, ex officinâ Elzeviriana.
Anno 1618, în-4.
Marque : V Aigle ci la devise simple,
lo ff. limin. — 928 pp. — 7 ff. d'index. — i f . blanc.
La même édition a reparu avec un
nouveau frontispice daté : Lugd. Batav,,
apud Joh. et Dan. Elxevier^ 1653.
1619.
151. Antigoni Carystii histo-
rianim mirabilium collectanea.
loannes Mevrsivs recensait, et
notas addidit. Lvgdvni Batavorvm,
apud Isaacvm Elzevirivm. Anno
1619, in-4.
Marque : l'Aigle et la devise simple,
4 ff. Ihnin. — aïo pp. — i f. d'errata.
Voir le n» 196.
152. Apologie ov déclaration
des raisons pour lesquelles les
trois Estats du royaume de Bo-
hème sub utraque ont esté con-
traints de prendre les armes pour
leur défence et conseruation.
Item, vn extrait d'vn Hure publié
à Pauie par Gaspard Scioppius
conseiller du roy d'Espagne,
soubs ce tiltre Classicvm belli sacri
traittant du deuoir de l'Empereur
enuers les princes qui se sont
distraits de l'obéissance de l'Église
romaine : et des vrais moyens pour
dompter les hérétiques. Le tout
traduit en françois par S. W.
Uan i6ig, in-4.
4 ff. Umln. — 245 pp.
Ce volume ne porte pas de nom de
ville ni dMmprimeur; mais nous avons
la preuve officielle qu'il est sorti des
presses d*Isaac Elzevier. En effet, les
États-Généraux, à qui Touvrage était
dédié, délibérèrent s'il n'y avait pas lieu
d'intenter des poursuites contre l'im-
primeur, pour avoir négligé, au mépris
des placards , de demander approbation
et de mettre son nom sur le titre. (Le
texte de cette délibération se lit dans le
recueil intitulé Archiefvoor kerkelijke en
wereldsche geschiedenissen, enz. Uitgeg,
door Dodt van FUnshurg, t. VII, pp. 84-
85.) Les magistrats de Leyde intervin-
rent en faveur d'Isaac, et écrivirent à
leur représentant aux États une lettre
qui a été publiée dans le Navorscher,
Amsterdam, 1863, p. 176.
Les initiales S. W. désignent Samuel
Weiss, de Berne. Quant à l'expression
sub utraque, l'auteur nous apprend (p. 4)
qu'elle s'applique à t ceux de la religion
réformée qui communient sous les deux
espèces. •
153. M/^^a^Xoi; Aroarokiov
iCdpoifA^icf^L Michaelis Apostolii
parcemiae : nunc demum, post
epitomen Basiliensem, integrse,
cum Pétri Pantini versione, ejus-
que et doctorum notis in lucem
editae. Lvgdvni Batavorum, ex
officinâ Elzeviriana. A^ 1619, in-4.
Marque : V Aigle, la devise et la date.
8 ff. limîn. - 387 pp. - 15 pp. n. ch. - i f. por-
tant : Lugd. Batav., typis /$. Elxevini, 1619.
La même édition a été remise en
vente avec un titre renouvelé portant :
Lugd. Batav., apud Joh. et Dan. Elzevier,
1653.
154- C. Ivlii CiESARis qvae
exstant : ex noua et accuratissima
viri docti recognitione. Lvgd.
Bat. Typis Isaaci Elzevirl, sump-
tibus Henrici Lavrentii, 1 6 1 9 , in-8 .
Marque : un Jardinier émondant un
arbre soutenu par un tuteur, avec la devise :
Non odit tamen.
4 ff. limin. — 480 pp. — 27 ff. d'index. — 2 cartes
pliées, en regard de la p. i.
48
L'OFFICINE DE LEYDE (1619).
Réimpression littérale de Tédition de
Leyde, apud Raphelengium, 1606, y com-
pris r avertissement Typogr, Lectori S. :
< Quod avo parentique p. m. nostris in
« voto semper fuit, ut Commentarios
« Cassaris quam emendatissimos habe-
« remus; quodque eo usque effecerunt,
c ut nulla correctiores editiones hacte-
« nus prodierint, quam quas ilii ex viri
t docti, cujus prsecessit epistola, recen-
c sione ediderunt; idipsum jam tandem
« féliciter perfectum, nobiscum bene-
« vole lector gaude.... » Cet avis, repro-
duit en tète de Tédition de 1635, &vait
induit Adry à supposer deux éditions
elzeviriennes de César, Tune apud Lu-
dovicum, 1606, in-8, l'autre ex officina
Elzev.f 1626, in-i2. Nous pouvons affir-
mer que ni l'une ni l'autre n'ont jamais
existé ailleurs que dans l'imagination
d'Adry, et que le César ci-dessus, d'ail-
leurs assez médiocre, est le premier qui
soit sorti des presses elzeviriennes.
155. Philippi ClvverI Sicilia
antiqva; cum minoribus insulis,
ei adjacentibus. Item, Sardinia et
Corsica. Opus post omnium curas
elaboratissimum; tabulis geogra-
phicis, aère expressis, illustratum.
Lvgdvni Batavorvm, ex officina
Elseviriana. Anno 161 g, in-fol.
8 fF. limin., y compris le faux titre et le frontispice
gravé. — 510 pp. — I f. n. ch. — 3 ff. n. ch. de table.
— z f . blanc. — Cinq cartes doubles, placées en regard
des p. I (2 cartes), 139, 42s et 477.
Cet ouvrage eut un débit assez res-
treint, car les EIzevier le joignirent sous
forme de supplément à Yltalia antiqua
du même auteur, parue en 1624 (no 221).
15 6, Opvs chronologîcvm no-
vvm, plvribvs partibvs constans;
elaboratum et concinnatum ab
Vbbone Emmio, Frisio Grethano,
historiarum ac graecas linguae
professore in Academiâ Gronin-
ganâ. Groninga, excud, loannes
SassivSy typographus ordinarius.
sumptibus Eheviriorum, 1 6 1 9. Cum
privilégia, in-fol.
Marque : V Aigle, la devise et la date,
12 tL limin., y compr. le titre ronge et noir. -
252 pp. — X f . d*errata. — Canon ehrom^gicus,
327 pp. — 1 f . blanc. — 8 fiF. d'index.
Chronologia rervm Romana-
rvm, cvm série consvlvm; prae-
missis prolegomenis prolixis :
eodem auctore Vbbone Emmio,
iucem non parvam historiae ro-
mande conferens. Groningœ, excud.
/. Sassivs, fypogr. ordin., sumptibus
Elseviriorum, 1619.
Marque : V Aigle, la devise et la date.
4 ff. limin. ~ 95 pp. -> 3 ff. d*indez. — x f. blanc
Appendix genealogica illas-
trando operi chronologico ad-
jecta, ad eundem nobilissimum
et amplissimum virum D. Abe-
lem Coendervm ab Helpen, avtore
eodem Vbbone Emmio. Groningœ,
excud. /. Sassius, typogr. ord.,
sumptibus Elseviriorum, 1620.
Marque : Daniel dans la fosse aux lions,
avec la devise : Spirando spero.
2 ff. limin. — i6g pp. — x f . blanc
Les trois parties sont ordinairement
réunies en un volume, h* Appendix a été
publié aussi séparément, sous le titre de
Genealogia universalis imperatorum &c.
Voir le n» 169.
157. Des kunstreichen vnd
weitberiimeten Fechtmeîsters Sal-
vatoris Fabri Italiânische Fecht-
kvnst. Das îst : Grûndelîche vnd
aussfùrliche vnterrîchtung von
dem fechten : Wie man diselbe
Kunst auss jren rechten Funda-
menten schôpifen, vnd zu einer
gewissen volkommenheit erlemen
solle. Erstlich in Italiânischer
sprache beschriben : letzet aber
MATTHIEU ET BONAV. ELZEVIER,
49
algemeyner Teutschen nation zu
gefallen vnd nutze in vnsere alge-
meyne Hochteutsche sprache ver-
tolmetschet, vnd in oflFenlichen
druck verfàrtîget. Leiden, bey
IsaqkElzevier. Anno 1619, in-fol.
4 flF. Ixmin., y compr. le titre rouge et noir. —
Z96pp.
Traduction allemande du traité de
Salvator Pabris De lo schermOy overo
seUnxa d*arme, imprimé pour la première
fois à Copenhague, 1606, in-fol. Elle
est précédée d'une épître dédicatoire
d'Isaac Elzevier au roi Gustave Adol-
phe. Le texte est orné de 190 figures
gravées sur bois.
158. Tijç 'OfJl/ljpOV ^IKidSoç 7]
(iKtfxx, 'poAl/cpSla, HoMERT IHados
liber I. Lugduni Batavorum, iypis
Isaaci Elzevirl. Sumptibus Henrici
Lavrentii, 16 19, pet. in-4.
Marque : le Jardinier émondant un
arbre, avec la devise : Non odit tamen.
31 pp. en tout.
159. loannisMevRsIElevsinia.
Sive, de Cereris Eleusinae sacro,
ac festo. Liber singularis. Lvg--
dvni Baiavorvm, ex officinâ Ehevi-
riana, Anno 16 19, in-4.
Marque : F Aigle et la devise simple.
8 ff. lirnin. — 204 pp.
160. loannis MbvrsI Graecia
feriata. Siue, defestis Grsecorum,
libri VI. Lvgdvni Batavorvm, ex
officinâ Elzeviriana. Anno 1619,
in-4.
Marque : V Aigle et la devise simple,
4 ff. limîn. — 341 pp. — I f . blanc. Au vo du dem.
f. on lit : Lugduni Batavorum^ iypis Isaaci Bljuvirl.
Anno en to c xix.
161. loannis MevrsI Pana-
thenaea. Sive, de Minervae illo
gemino festo, liber singularis.
Lvgdvni Batavorvm, ex officinâ
Elzeviriana. Anno 1619, in-4.
Marque : l'Aigle et la devise simple.
4 ff. limln. — 48 pp.
162. loannis MevrsI variorvm
divinorvm liber vnus. In quo
avctores theologi graeci varij,
antehac nunquam vulgati. Lvg"
dvni Baiavorvm, apud Isaacvm El-
zevirivm. Anno 161 9, in-4.
Marque : V Aigle et la devise simple,
' X48 pp., dont la dern. est cotée par erreur 128.
Recueil de sept morceaux inédits
des théologiens grecs Cyrille, évèque
d'Alexandrie, Anastase, archevêque
d' Antioche, André, archevêque de Crête,
Methodius, Timothée et Hilarion le
moine.
163. Anatome Arminianismi
seu, envcleatio controversiarvm
qvae in Belgio agitantur, super
doctrina de Prouidentia ; de prae-
destinatione, de morte Christi,
de natura et gratia. Authore
Petro MoLiN^o, pastore eccle-
siae Parisiensis. Lvgdvni^Batavo-
rvm, apud Bonavenivram Elzevir,
1619, in-4.
Marque : un écusson avec un chevron
accompagné en pointe d'un heaume, le tout
entouré d'une couronne avec une banderole
portant : Virtus armata.
10 ff. limîn. — 35a pp. — 75 PP- po«r 1« chapitre
de CoHversiotu, le supplément et l'errata.
11 y a des exemplaires qui portent :
Lvgdvni Batavorvm, sumptibus Abr,
Pacard, sans le nom d'Elzevier. D'autre
part le volume est annoncé au catalogue
de Francfort (1621, vern.) : Lugd. Batav.,
apud Jacobum Marcum,
Nous ignorons de qui sont les armoi-
ries qui figurent sur le titre ; mais nous
avons vérifié qu'il existait à cette
époque à Paris un libraire du nom
d'Abraham Pacard. Il est probable que
50
L'OFFICINE DE LEYDE (1619-ao).
rédition aura été imprimée à ses frais ,
et que, par suite d'arrangements spé-
ciaux, une partie des exemplaires au-
ront été mis au nom de Bon aventure
Elzevier.
164. Erycl PuTEANi de officio
judicis Dissertât io. Ex officinâ
Elzevirianay 16 19, in-8.
Marque : V Aigle et la devise simple.
^ pp* — 4 PP> D' ch.
J*ai indiqué ci-dessus (n^ 102) la raison
pour laquelle le lieu d'impression de ce
volume n'est pas mentionné sur le titre.
165. Willebrordi Snellii Des-
criptio cometae, qui anno 161 8
mense novembri primùm effulsit.
Hue accessit Christophori Rhot-
mannî 111. Princ. Wilhelmî Has-
siae Lantgravii mathematici des-
criptio accurata cometae anni
1585. Nunc primùm à Will. Sn.
R. F. in lucem édita. Lvgdvni
Batavorvm, ex officinâ Elzeviriana.
Anno 1619, in-4.
Marque : V Aigle et la devise simple,
4ff. limin. — 156 pp.
166. Terentivs, a Marco An-
tonio Mvreto emendatvs. Et argu-
mentis in singulas fabulas et
scenas illustrât us. Vvlgatae anno-
tatiunculae in margine adscriptae.
Index vocum antiquarum apud
Terentium. Lugduni Batauorum,
typis Isaaci Elzevirl. Sumptibus
Henrici LavrentI . Anno i6i9yin-8.
Marque : un Jardinier émondani un
arbre, avec la devise : Non odit tamen.
280 pp. — plus l'index, qui manque dans l'exem-
plaire que j'ai coUationné.
1620.
167. Acta Synodi Nationalis,
in nomine Domini nostri lesv
Christi, autoritate illvstr. et prœ-
potentvm DD. Ordinvm Genera-
livm Fœderati Belgii provincia-
rvm, Dordrechti ha1)itae anno
CIO 10 cxviii et cro 10 cxix. Ac-
cedunt plenîssima, de quinque
articulis, theologorum judicia.
Lvgdvni Batavorvtn, typis Isaaci
Elzevirl f Academice typographi,
Societatis Dordrechtana sumptibus,
1620. Cum privilégia IlL Ord.
Generalium, in-fol.
Marque : U Solitaire,
20 ff. limin-, y compr. le titre rouge et noir. —
360 pp. pour les Acta. — 252 pp. pour let Ivdids
theoîogorum exterorum. — 292 pp. pour les Ivdicia
thâologorum ptovincialium. - - i f. d'errata.
Il y a des exemplaires en grand pa-
pier, lesquels mesurent environ 377 mill.
de haut, sur 236 millim. en largeur. Le
papier ordinaire n'a que 345 mill. en-
viron, sur 2i8.
En même temps que cette édition in-
folio, cotée 8 florins au catal. offic. de
1644, il en a paru une autre, Dordrechti,
typis Isaaci loannidis Caninii, 1620, in-4,
cotée 4 flor. au même catalogue.
Voir à Tannée 1624 (no 218) pour
rédition en langue française.
168. Apollonii Dyscoli, Alex-
andrini, grammatici, Historiae
commentitiae liber. loannes Mevr-
sivs recensuit, syntagma de eius
nominis scriptoribus, et commen-
tarivm addidit. Lvgdvni Batavo^
rvm, apud Isaacvm Elzeoirivm.
Anno 1620, in-4.
Marque : V Aigle et la devise simple,
10 ff. limin. — 174 pp. — t f. blanc.
Voir ci-après le n«> 196.
169. Genealogia universalis
imperatorum, regum, principum,
aliorumq. illustr. virorum a dilu-
vio ad nostra usque tempera
MATTHIEU ET BON AV. ELZEVIER.
5)t-
luculenter diducta, auctore Ub-
bone Emm30. Opus ad lucem
chronolog. atque historiaruiu
pernecessarium. Lugduni Bata^
vorum^ sutnptibus Elseviriorutiu
Prostant apud Dcmdem Lopes de-
Haro^ in-foL
Marque : deux anges debout sous un.
palmier et tenant un livre ouvert, sur
lequel on lit la devise : ImmortaUtati.
2 ff. limin. — 169 pp. — i- f. blanc.
C'est VAppendix genealogica, formant
la troisième partie de VOpus chronologie
cum d'Emmius (no Z56)« Il n'y a de
changé que le titre.
170. Danielis Heinsii Ora-
tiones; editio nova, magna parte
auctior. Lvgdvni Batavorvnu, ex
officina Elzeviriana^ 1620» in-8.
Marque : le Solitaire.
13 ff. limin. — 558 pp., dont les 2 dern^ n. cfa. —
2 ff. blanos.
Troisième édition de ce recueil, plus
ample que la précédente de 161 5.
(no 100).
171. Mérita Principis AvraicaB*
in Belgas. Sive crudelitas His-
pana, quam Princeps ille à Fœde-
ratis Belgis avertit. Cum aliquot
aflfinibus huius argumenti versi-
bus. Lugduni Batavorum. Typis
Isaaci Elzcvirl. Sumptibus Henr,
LavrentI, 1620, in-4.
Marque : un Jardinier èmondant un
arbre, avec la devise : Non odit tamen.
Titre, portant au vo le portrait de Maurice de
Nassau, par Mich. Coliijn. — 2 ff. limin. — 139 pp.
Imprimé en caractères italiques.
L'ouvrage est anonyme; mais le nom
de l'auteur, loannes Forestus, se lit au
bas de la dédicace.
172. De fevdi ivris scripti,
HoUandici Westfrisiciqve, svc-
cessione. Nec non observationvm
fevdisticarvm decas prima ex
rebvs ivdicatis curiae feudalis^
Hoilandia&, Zelandiae, Frisiaeque
selecta. Auctore Cornelio Heo-
STADio, domino, in Seuenhouen-
Lvgdvni Batavorvm, ex qfficinâ
Elzeviriana, Anno 1620, in-4.
Marque : le Solitaire,
8 ff. limin. — ObstrvatitmeSf 20- pp. — Dt fmdi
ptns scripti, 44 pp.
Ce traité et le suivant , avec lequel il
est ordinairement relié, ont été réim-
primés en 1644 pAi* Bonaventure et
Abraham*
173. De pactis anten vptialib vs
rervm ivdicatarvm observationes :
avctore Cornelio Neostadio su-
premi in HoUandia auditorij sena-
tore, Academiaeque Lugdunensis
curatore. Lvgdvni Baiavorvtn,. ex
qfficinâ Elzeviriana. Anno 1620,
in-4.
Marque : le Solitaire.
2 ff. limin. — 64 pp.
Opuscule ordinairement joint au pré-
cédent, mais qui est coté séparément
dans les catalogues officinaux.
174. Lvdovici NoNNii Com-
mentarivs in Hvberti Goltzii
Grseciam, insvlas et Asiam Mi-
norem. Antverpia, apvd lacobvm
Bievm, 1620, in-fol.
12 ff. limin. — 326 pp. ~ 7 ff. pour l*errata et
l'index. A la fin on lit : Lvgdvni Batavorvm, typis
Isaaci Elxevirii, Academia typographi. cl3.l3.cxx.
Volume imprimé par Isaac Ëlzevier,
à l'exception des feuillets liminaires,
qui ne sortent pas des mêmes presses :
le filigrane du papier est différent, ainsi
que les fleurons et les lettres grises. On
le trouve habituellement à la suite de
l'ouvrage de Goltzius intitulé : Gracia
Univers, Asiaq, minoris et insul. Numis-
mata vet, Antverpiae (ex typographiâ
Henrici iErtssii), 1618, in-fol.
175. Phlegontis Tralliani,
quas exstanty opuscula. loannes
52
L'OFFICINE DE LEYDE (1620-21).
Mevrsîvs recensait, et notas ad-
didit. Lvgdvni Baiavorvm, apud
Isaacvm Elzevirivm. Ânno 1620,
in-4.
Marque : V Aigle et la devise simple.
4 ff. limin. — 190 pp. — z f . blanc.
Voir ci-après le n^ 196.
176. Procopii Gazaei in libros
Regvm et Paralipomenon , Scho-
lia. loannes Mevrsivs nunc pri-
mus grsece edidit, et latinam
interpretationem adiecit. Lvgdvni
Baiavorvm, apud Isaacvm ElsC"
virivm, Academia typographum.
Ânno 1620, in-4.
Marque : le Solitaire.
4 ff. limin. — 396 pp., dont Im dern. cotée par
erreur 346. — 5 ff. d'index. — i f . blanc. Au vo du
dem. f. de la table on lit : Lvgdvni Baiavorvm,
typis Jsaaci EUcvinif Academùe typographi. Anno
cl3 la G xz.
177. Oratio de bono pacis et
concordise in ecclesia. Habita ab
Andréa Riveto Pictone-Gallo,
SS. theologiae doctore et profes-
sore. In auditorio theologico, cum
professionem theologiae publiée
inchoaret, 12 octob. 1620. Lvg--
dvni Baiavorvm, apud Isaacum
Elzevirium, Academiœ iypogra^
phum, 1620, in-4.
Marque : le Solitaire.
46 pp. — X f. blanc.
178. C. Cornelii Taciti Opéra
qvae exstant, ex recensione I.
Lipsii. Lvgd. Baiavorvm^ ex offi-
cina Elseviriana, 1620, in- 16.
Marque : V Aigle et la devise simple.
789 pp. — 29 pp. n. ch. d'index.
Le texte se divise à la p. 443, où com-
mencent les Historiarum libri, ce qui
permet de partager l'ouvrage en deux
volumes.
Il y a des exemplaires qui, au lieu du
titre imprimé, ont un frontispice gravé
portant : Lvgd. Batavorvfn, ex'offima
Elzviriana (sic). Anno 1621. Plusieurs
autres publications elzeviriennes sont
dans le même cas. Cela avait lieu,
croyons-nous, lorsque le graveur n'avait
pas terminé sa planche à temps. Pour
éviter des retards, on mettait provi-
soirement l'ouvrage en vente avec un
titre imprimé, auquel on substituait
ensuite le frontispice définitif.
Certains exemplaires du Tacite ont
les deux titres. L'impression du volume
est médiocre. Vend, non rogné, 6 liv.
J. T. Payne.
179. Compendivm ethicae Aris-
totelicae ad normam veritatis
Christianae revocatum^ab Antonio
Wal^o, SS. theologiae, in Acade-
mia Lugdunensi, doctore ac pro-
f essore. Lugduni Baiavorum, apud
Isaacvm Elsevierivm, Academiœ iy-
pographum. Anno 1620, pet. in-12.
Marque : le Solitaire.
12 ff. limin. — 361 pp.
Bon aventure et Abraham ont réim-
primé quatre fois ce volume : i© en 1627;
20 en 1629, avec les lambi morales de
Th. Schrevelius ; 30 en 1636 ; et 40 en 1644.
Les deux dernières éditions méritent la
préférence, d'abord parce qu'elles sont
mieux exécutées, ensuite parce que, outre
les lambi morales, elles contiennent deux
discours de Walseus qui ne sont pas
dans les précédentes.
162I.
180. ^ApKTTùréXovç ^Kokirixânf
/8/^.ô. Aristotelis Politicorvm
libri Vin. Cum perpétua Danièlis
Heinsii in omnes libros para-
phrasi. Accedit accuratus rerum
index. Lvgdvni Baiavorvm, ex offi^
cinâ Elzeviriana. Anno 1621, in-8.
Marque : le Solitaire.
8 ff. limin. — 1045 pp. — 41 pp. n. cb. d'index. —
X f. portant : Lvgdvni Batavorvm, typii Isaaci Elxe-
virJ, iuraii Academict typographi, Anno clo la cxxi.
MATTHIEU ET BONAV. ELZEVIER.
53
i8f. Paraphrasis Psalmorvm
Davidis poetica, auctore Georgio
BvcHANANO, Scoto, poetarum nos-
tri saeculi facile principe. Adno-
tata vbique diligenter carminum
gênera. Eivsdem Buchanani tra-
gœdiae duae, lephthes, et Baptis-
tes. Lugduni Batavorum, typis
Isaaci Elzevirl, iurati Academiœ
fypographi. Sumptibus Henrici
Lavrenil. Anno 1621, in-i6.
Marque : le Solitaire,
42X pp. ~ X f . blanc
Imprimé en caractères italiques. —
Première édition elzevirienne d'un re-
cueil jadis célèbre, dont Nicolas Bourbon
disait qu'il aurait préféré être Tauteur
de la paraphrase de Buchanan sur les
Psaumes à Thonneur d'être archevêque
de Paris.
Ce volume est des plus rares, et se
vendait autrefois fort cher.
182. Georgii Bvchanani Scoti,
poetarvm svi saecvli facile prin-
cipis, Poëmata quse supersunt
omnia, in très partes divisa^ multo
quam ante hac emendatiora.
Lvgd. Batavorvm, apud Abraha--
mum Elzevirium. Ânno 1621,
in-24.
Marque : le Solitaire,
8 ff. limin. — 316 pp. ~ 376 pp.
Volume imprimé à Saumur. Abraham
Blzevier ayant acquis une partie de
l'édition, fit faire de nouveaux titres à
son nom. La Bibliothèque de La Haye
possède un exemplaire dont la deuxième
partie a conservé son titre primitif :
Saltnurii, ex typis Joannis Burelliy 1620.
Les Blzevier ont reproduit ce volume
deux fois sous la date de 1628, et une
autre fois en 1676.
183. Cras credo, hodie nihil,
siue, modus tandem sit ineptia-
rum. Satyra Menîppea. Lvgd.
Batavorvm, ex officinâ Elzeviriana,
1621, pet. in-i2.
Marque : le Solitaire.
8 ff. limin. — zoi pp. — t f. blanc. — A Im fin on
lit : Lvgd. Batavorvm^ typis Isaaci Elsevirl^ iurati
Academiœ typographi, cl3 cl cxxx.
Édition originale de cette satire de
D. Heinsius, réimprimée en 1629, parmi
les pièces qui suivent le Laus Asini,
184. Exercitationvm oratoria-
rvm, quae autoritate publica in
Academia Leydensi institutae
sunt, inavgvratio nobilissimorum
et amplissimorum Âcademiae cu-
ratorum et Vrbis consulum man-
data facta a Petro CvNiSO I. C.
10 novembris 1620. Lvgd. Bata^
vorvm^ ex officinâ Isaaci Elsevirii,
iurati Academia typogr., 1621,
in-4.
Marque : le Solitaire,
4 ff. limin. — 30 pp. — i f . blmnc.
185. Danielis Heinsii Gratv-
latio, ad serenissimum inuic-
tissimae Venetorum Reipublicae
Principem, ac Decem-virorum
concilium : cum ab eadem sere-
nissima Republica, fcedus cum
illustrissimis ac praepotentibus
Ordinibus Fœderatis, contractum
esset. Lvgd. Batavorvm, ex officinâ
Isaaci Elzevirl, iurati Academice
iypogr. A° 1621, in-4.
Marque : le Solitaire.
30 pp. — 1 f . blanc.
En récompense de ce discours, la
sérénissime République gratifia Hein-
sius d'un collier d'or, et le créa cheva-
lier de Tordre de Saint-Marc. Le diplôme
original a été reproduit par Collot d*Es-
cury. Hollandes Roem in kunsten en weten-
schappen, t. IV, 2^ part., en regard de
la p. 179.
54
L'OFFICINE DE LEYDE (1621-22).
Une lettre de P. Cunseus à Tambas-
sadeur Benj. Aubery du Maurier, en
date du 24 sept. 1621, contient une
piquante critique du discours de Hein-
sius (P. Cunai Epistola, Leidae, 1725,
p. 182 et ss.).
186. Danielis Heinsii de Con-
temptv mortis libri IV. Ad nobi-
lissimum amplissimumque virum
lanvm Rvtgersivm. LvgdvniBata-
vorvm, ex qfficinâElzevirianay 1 62 1 ,
in-4.
Marque : le Solitaire,
4 ff. limin., y oompr. le titre roage et noir. —
196 pp. — 12 ff. d'index. Au dem. f. on lit : Typii
Isaaci Blxetnriû
Il a été tiré de ce volume deux exem-
plaires sur vélin. Le premier a été vendu
successivement 3 fl. chez Nie. Hcinsius,
en 1683 (Bibliotheca Heinsiana, p. 79,
no 180, parmi les Poeta in quarto) ; 3 fl.
Biblioth. Hulsiana, La Haye, 1730;
291 frs. chez Mad. de Montesquiou, en
1793; de Paris il passa en Irlande chez
M. Quin, et figura à la vente Singer, à
Londres en 1818, où il fut adjugé 38 liv.
17 sh.; en 1825 il était en la possession
de M. Lloyd.
Le second exemplaire sur vélin a
appartenu d*abord à Rutgers, à qui le
poëme est dédié, et figure dans le cata-
logue de sa bibliothèque, vendue en
1630 (p. 119, no 8). Il a reparu en vente
à La Haye en 1798; devenu la propriété
d'un avocat de Leyde du nom de Roms-
winckel, il a été acquis avec toute la
bibliothèque de cet amateur par Louis
Bonaparte, roi de Hollande, et déposé
à la Bibliothèque de La Haye, où il se
trouve actuellement. Cet exemplaire est
malheureusement taché d'eau.
Le poëme de Contemptu mortis a joui en
son temps d'une très grande vogue. Il a
été traduit en néerlandais par Jacq. van
Zevecote, sous le titre de Verachtinge
des DootSt Tôt Leyden, by Andries
Clouck, 1625, in-4. Presqu'immédiate-
ment après la première édition elzevi-
rienne, il en a paru une seconde dans le
recueil suivant, dont elle forme la
deuxième partie :
187. Danielis Heinsii Poema-
tvm editio nova. Accedunt praeter
alia libri, de Contemptv mortis
antehac vna non editi. Lvgdvni
Batavorvm. Sumpiibus Elzeviriorvm
et Johannis Mairii, 1621, 2 part,
en 1 vol. pet. in-8.
Marque : le Solitaire.
4 ff. limin. — 474 pp. — i f. blanc. La icconde
partie est intitulée :
Danielis Heinsii de Contemptv
mortis lib. IV. Âd nobilissimum
amplissimumque virum lanvm
Rvtgersivm. Lvgd. Batavorvm^ ex
officind Elzeviriana, 1 6 2 1 .
Marque : le Solitaire,
4 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. -
167 pp. — 19 pp. n. ch. d*indez. On lit sur le dem. f. :
Lvgdvni Batavorvm, typis Isaaci Blxevirl, iuroH
Academiœ typographie cla cl c zzii.
Cette seconde partie, qui reproduit
textuellement l'édition in-4, P^urue sous
la même date (n^ 186), a été mise en
vente séparément. Les exemplaires sont
de grandeur différente, suivant que les
marges ont été plus ou moins respectées
(de 138 à 150 mill.), mais il n*a pas été
tiré de grand papier. Vend, non rogné,
mar, r, 85 frs. en juin 1876.
Il existe de cette seconde partie un
exemplaire sur vélin, qui a été vendu
z florins en 1683 (Bibliotheca Heinsiana,
p. 127, no 159, parmi les Poeta in duo-
dectTno), et qui appartient aujourd'hui
à la Bibliothèque royale de Berlin; il
mesure 137 mill. de haut, sur 88 mill.
de larg.
i88.PaulIi G.F.P.N.MBRULiB
Cosmographiae generalis libri
très : item geographiae particv-
laris libri qvatvor : quibus Evropa
in génère; speciatim Hispania,
Gallia, Italia, describuntur. Cum
tabulis geographicis aeneis multo
MATTHIEU ET BONAV. ELZEVIER.
55
quam antehac accuratioribus.
Amsterodami, apudHenricum Hon^
dium, 1621, in-fol.
8 ff. Iiœin.,y compr. un fmux titre et nn titre Rravé.
— T075 pp. — I f. blanc. Les cartes, en grand nombre,
sont répandues dans le texte. Au vo du dem. f. on
Ht : Lvgdvni Batavorvm, iypis Isaaei Bluevirl^ Aca-
demùt typographie cla.Ia.cxx. Sumptibus Ivdoci
HoMdii,
189. loannis MevrsI Gvliel-
mvs Avriacvs. Sive, de rébus toto
Belgio tam ab eo, quam ejus
tempore, gestis; ad excessum
LudouiciRequesensij.Pars prima.
Trîbuta in libres X. Lvgdvni Ba^
iavorvm, apud Isaacvm Elzevirivm,
AcademÙB typographuni; 1 62 1 , in-4.
Marque : U Solitaire.
4 ff. limin. (Au to du 4* le portrait de Ouillaunie
d*Orange). -- 4x8 pp. — xo ff. pour la Uble et l'errata.
— a ff. blancs. An vo du f. d*errata on lit : Lvgdvni
Batavctvm^ excudebat Isaacvs BlMevirivs^ iuratus A ea-
'ia typograpkfu. Anno à ChrisU> note cla la cxxi.
La même édition a reparu en 1622,
afud Abrahamum Bîzevirium^ avec un
titre renouvelé (n» 202).
190. Syntagma exercitatîonvm
theologficarvm Johannis Polyan-
DRi, SS. theologiae doctoris ac
professons, in Academia Ley-
densi. Varias orationes ac dispu-
tationes complectens, in quibus
praecipue quaestiones theologicae
breviter ac perspicue explicantur
Lvgdvni Baiavorvm, ex officina
Isaaei Elsevirl, iuraii Academia
typographie 1621» in-8.
Marque : le Solitaire.
la ff. limin. — 357 PP- poo*" 1» OraUotus. —
392 pp.. avec un titre spécial, pour les Disputationes.
191. Willebrordi Snellii R. F.
Cyclometricvs, de circuli di-
mensione secundum logistarum
abacos, et ad mechanicem accu-
ratissima, atque omnium para-
bilissima. Eiusdemque usus in
quarumlibet adscriptarum inven-
tione longe elegantissimus, et
quidem ex ratione diametri ad
suam peripheriam data. Lvgdvni
Baiavorvm^ ex officina Elzeviriana.
Anno 1621, in-4.
Marque : V Aigle et la devise simple.
lo ff. limin. — 102 pp. — i f . blanc.
1622.
192. Idea philosophiae natv-
ralisi collecta et consignata a
Francone Bvrgersdicio, lib. ar-
tium magistro, et in Academia
LugdunoBatavàlogices et ethices
professore ordinario. Lvgd. Bâta-
vorvm, apud BonavenU et Abraha^
mvm Elzevirium. Anno 1622, pet.
in-i2.
Marque : le Solitaire.
4 ff. limin. — ixo pp. — x f. de table et d'errata.
Les Elzevier de Leyde ont réimprimé
ce livre cinq fois : en 1627, en 1635
(suivant le Catalogue de la bibl. d'un
amateur de Renouard, t. I, p. 193), en
1640, en 1645 et en 1652.
193. Oratio de homine. In
aima Illustr. Ordinum HoUan-
diae et West-Frisiae Academia,
quae est Lugduni-Batavorum :
publiée habita et memoriter reci-
tata a lohanne Chiliano Ripa-
Danoy die aprilis, anno salu-
tiferae incarnationis rov Xéyov
M.D.C XXII. Lvgdvni Baiavorvm,
ex officina Isaaei Elzevirii, iurati
Academ. typograph., 1622, in-4.
Marque : le Solitaire.
75 pp. en tout.
194. Q. CuRTii Rufi Rerum
56
L'OFFICINE DE LEYDE (1622).
Alexandri Magni lib. VIII super-
stites. Accedunt Titi Popmse
notae. Lugd. Batavorum, ex offUina
Elseviriana, Anno 1622, in-i6.
14 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 353 pp. —
TitiPopma noUe^ 4 ff. n. ch. et 96 pp. ~ 12 ff. d^ndez.
Édition médiocre, tout à fait sem-
blable pour le format et Timpression au
Tacite de 1620; le frontispice gravé est
exécuté sur le même modèle. — Ce
Quinte-Curce, augmenté d'un supplé-
ment de 89 pp., contenant les notes de
J. Loccenius, a reparu en 1625 avec un
frontispice renouvelé.
195. Epicedia in obitvm révé-
rend! clarissimi doctissimiq. viri
D. Simeonis Rvtingii fîdelissimi
verbi divini dispensatoris in ec-
clesia Londinensi Belgica, diver-
sorum. Lvgd. Batav,, apud Isaacum
Elzevirium, turatiAcadem. typogr.,
1622, in-4.
Marque : le Solitaire,
39 pp. en tout. — Suit une autre partie intitulée :
Klacht-ghedichten over de doodt
van den eerweerdighen, hooch-
gheleerden en seer vroomen
M' Symeon Rvyting, ghetrouwen
dienaer des godtlijcken woordts
inde Nederlandtsche ghemeente
tôt Londen. Toi Leyden, by Isaac
Elzevier, ghesworen ordin, drucker
der UniversiUyt. A° 1622.
Marque : le Solitaire,
13 pp. en tout.
Parmi les pièces du recueil, on en
remarque une signée I. Catz. Middelb.
196. Historiarvm mirabilivm
avctores grseci. lohannes Mevr-
sivs recensuit; et partim com-
mentarios, partim notas adiecit.
Lvgdvni Batavorvm, apud Abra^
hamvm Elzevirivm. Anno 1622,
3 part, en i vol. în-4.
Marque : le Solitaire,
10 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
174 pp. — X f . blanc. — 2« part. : 4 ff. limin., 210 pp.
et I f . d*errata. — 3* part. : 4 ff- limin. et 190 pp.
Recueil formé par la réunion sous un
seul titre de trois volumes publiés précé-
demment, savoir : V Apollonius Dyscolus
de 1620 (no 168), VAntigonus Carystius
de 1619 (no 151), et le Phlegon Trallianus
de 1620 (no 175). On s'est borné à réim-
primer les quatre premiers ff. limin. du
premier traité ; les titres des deux autres
n'ont pas été changés.
197. Oratio panegyrica sere-
nissimo, potentissimo, invictis-
simo Principi Gustavo Secundo,
Suecorum, Gothorum, et Vanda-
lorum Régi, Magno Duci Finlan-
diae, Duci Esthoniae, Careliae,
Ingriaeque Domino, etc. a Carolo
HoRN scripta, publiceque habita
in Academia Lugduno-Batavâ.
Anno cIo lo c xxi. Lugduni Bata-^
vorum, ex officinâ Isaaci Elzevirl,
iurati Academia typographi, 1622,
in-fol.
Marque : le Solitaire,
4 ff. limin. — 42 pp. — x f. blanc.
1 98 . Korte onderrichtinghe
ende vermaeninge aen aile lief-
hebbers des Vaderlandts, cm libe-
ralijken in te teeckenen inde
West-Indische compagnie : in de
welcke kortelijck wort aenghe-
wesen , de nootsaeckelijckheyt ,
doenlijckheyt ende nutticheyt van
de selve. Door een liefhebber des
Vaderlandts inghestelt, ende tôt
ghemeyne onderrichtinghe in
druck vervoordert. Toi Leyden,
inde druckerye van Isaack Ëlzevicr,
BONAV. ET ABRAHAM ELZEVIER.
57
boeckdrucker vande UniversiUyt,
A** 1622, in-4.
Marque : V Aigle et la devise simple,
xo ff. en tout.
Imprimé en caractères gothiques. Des
exemplaires portent à la suite de Ta-
dresse : M en vintse te koop tôt Rotterdam ^
hy Jan van Waesberghe, op H Marctvelt,
200. loannis MbvrsI Archontes
Athenienses. Sive, de ijs, qui
Âthenis summum istum magis-
tratum obierunt, libri IV. Lvgdvni
Batavorvm, apitd Abrahamvm ElzC"
virivm. Anno 1622, in-4.
Marque : le Solitaire,
4 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
192 pp. — 14 ff. de table. — i f . sur lequel on lit :
Lvgdvni Baiavorvm^ typis Isaaci EhevirI, Acadêm.
typogr. Anno cl3 lo c xxii. — i f . blanc.
201. loannis MevrsI Cecropia.
Sîve de Athenarvm arce, et ejus-
dem antiquitatibus, liber singvla-
ris. Lvgdvni Batavorvm, ex officinâ
Elzeviriana. Anno 1622, in-4.
Marque : VA igle et la devise simple,
4 ff. limin. — 93 pp. — 14 pp. de table.
202. loannis MbvrsI Gvlielmvs
Avriacvs. Sive de rébus toto Belgio
tam ab eo, quam ejus tempore,
gestis; ad excessum Ludouici
Requesensij. Libri X. Lvgdvni
Batavorvm, apud Abrahamvm El-
zevirivm. Anno 1622, in-4.
Marque : le Solitaire»
4 ff. limin. — 418 pp. — 10 ff. pour la table et
rerrata. — a ff. blancs.
C'est la même édition que celle de
Tannée précédente (no 189). Il n'y a que
le titre de changé.
203. loannis MbvrsI de Lvdis
Graecorvm liber singularis. Ad
V. Cl. Petrvm Scriverivm. Lvgd.
Batav., apud Isaacum Elzevirium,
Acad. typogr. A** 1622, in-8.
Marque : le Solitaire,
4 ff. limin. — 70 pp. — 5 ff. pour l'index.
Voir le n» 238.
204. Tabacologia : hoc est, ta-
baci, seu nicotianae descriptio me-
dico-cheirurgico-pharmaceutica :
vel eius praeparatio et usus in
omnibus corporis humani incom-
modis; una cum varijs tabacum
adulterandi rationibus, et accu-
rata signorum, quibus eius boni-
tas dignosci potest, annotatione,
per lohannem Nbandrvm Brema-
num, philosophum, et medicum.
Lvgdvni Batavorvm, ex officinâ
Isaaci Elzevirl, iurati Academiœ
typographi, 1622, in-4.
Marque : U Solitaire,
20 ff. limin., y compr. le faux titre, le titre imprimé,
et les 2 prem. pp. du texte. — 256 pp. — a ff. n. ch.,
contenant des vers néerlandais, signés loost van
Ravelingen.— Le vol. est orné de 9 planches gravées,
comprises dans la pagination; les deux dem. sont
chiffrées par erreur 253 et 257, au lieu de 249 et 233.
Bonaventure et Abraham ont rajeuni
cette édition, en substituant au titre et
au faux titre un frontispice gravé daté
1626 (no 257).
Il est à remarquer que les catalogues
de Francfort (1622, vem.) ne citent point
ce volume sous son vrai titre, mais
qu'ils l'annoncent de la sorte, parmi
les Libri peregrini idiomatis (livres en
langue vulgaire) : Tahacologie^ c'est à
dire, description du tabac, ou nicotiane :
par Jean Neander de la ville de Brem,
A Leyden, chez Isaac Elzeuir. Ce doit
être de la part du rédacteur une méprise
analogue à celle que nous avons signalée
ci-dessus, au sujet d'un écrit de J. Po-
lyander (no 93). Il n'a point paru en
Hollande, que nous sachions, de traduc-
tion française du livre de Neander. Mais
on en a imprimé une à Lyon, sous ce
titre :
8
58
L'OFFICINE DE LEYDE (1622-23).
Traicté dv tabac ov nicotiane, pa-
nacée, petvn : avtretnent herbe à la
Reyne... Composé premièrement en latin
par lean Neander, médecin à Leyden,
et mis de nouueau en françois, par I. V.
[Jacques Veyras] . A Lyon, chez Barthé-
lémy Vincent, m.dc.xxx (pourxxv?), in-8.
On lit à la fin : Acheué d'imprimer pour
la première fois le 30 octobre 1625.
Les mots « mis de nouveau en François •
pourraient faire supposer qu'il existe
une version antérieure ; mais nous
croyons qu'il faut prendre cette expres-
sion dans son sens archaïque, comme les
Italiens disent di nuovo, et qu'elle équi-
vaut à : mis nouvellement en françois.
205, De ivre asylorvm, liber
singvlaris Pétri Sarpi I. C. Lvg-
dvni Batavorvm, ex officinâ Elze^
viriana. Anno 1622, in-4«
Marque : VAigU et la devise simple^
80 pp. en tout.
206. Pétri SvAVis Polani His-
toriae Concilii Tridentini. Libri
octo, ex italicis summa iide ac
cura latini facti. Editio nova;
ab ipso auctore multis locis
emendata et aucta. Anno 1622,
in-4.
Marque : le Solitaire.
6 AT. limin. — 964 pp. — la ff. d'index.
Petrus Suavis Polanus est le pseudo-
nyme du célèbre fra Paolo Sarpi. L'édi-
tion originale de cette version latine
avait paru à Londres, sous la rubrique
Augusta Trinobantum, 1620, in -fol. Adam
Newton a traduit les deux premiers
livres, Marc-Antoine de Dominis les
quatre suivants, et Guill. Bedell les
deux derniers.
L'édition ci-dessus ne porte pas de
nom de ville ni d'imprimeur; mais elle
sort incontestablement des presses
d'isaac Elzevier, dont la marque figure
sur le titre. Elle est imprimée avec les
mêmes caractères et les mêmes lettres
grises que l'article précédent.
207. Danielis SovterI Flan-
dro-Britanni, Palamedes; siuede
tabvla Ivsoria, aléa et variis Ivdis,
libri très. Quorum I, philologicus;
II, historicus; III, ethicus; seu
moralis. Lvgdvni Batavorvm, ex
officinâ Isaaci Elzevirl, Academiœ
typographi, 1622, in-8.
Marque : le Solitaire,
16 £P. limin. — 248 pp. An bas de Im p. 248 on lit:
Lvgdvni Batavorvm, Typis Elzexfirianis.
Voir ci-après le n© 238.
208. Pvb. ViRGiLii Maronis
Opéra e doct, virorum castiga-
tione. Accessit animadversionum
liber : cum indice locupletissimo.
Lugd. Bataoorum, apud Abraham.
Elsevirium. A° 1622, pet. in-12.
13 ff. limin., y compris le titre gravé. — 594 pp. *-
25 fif. pour l'index et les Animadversiones.
Édition fort médiocre, mais qui a
conservé quelque prix à cause de sa
rareté,
1623,
20g. Idea philosophiae moralis,
ex Aristotele maxima parte ex-
cerpta, et methodice disposita, a
M. Francone Bvrgersdicio, in
Academiâ Lugduno-Batavâ, lo-
gices et ethices professore ordî-
nario. Lvgd. Bafav., ex officinâ
Elzeviriana. A° 1623, pet. in-12.
Marque : le Solitaire,
6 ff. limin. — 348 pp.
Édition originale de ce livre, que
Bonaventure et Abraham ont réimprimé
en 1629, en 1635 (suivant M. Pieters),
en 1640, et deux fois sous la date de 1644.
210. Catalogus bibliothecs
publicae Lugduno-Batavae. Dan.
Heinsii oratio ad Academiae cura-
tores, pro bibliothecarii munere
BONAV. ET ABRAHAM ELZEVIER.
59
gratiarum actio. Lvgd. Batav., ex
officina Elzeviriana, 1623, in-4.
Cité par Paquot, MémoireSf t. XIV,
p. 12. Le discours de Heinsius a été
recueilli dans ses Orationes (c'est le
huitième dans l'édit. de 1657).
Bonaventure et Abraham ont donné
de nouvelles éditions de ce catalogue
en 1636 et 1640; la veuve et les héritiers
de Jean, en 1674.
211. Consilivm Gregorio XV.
Pontifici Maximo exhibitum per
Michaelem Lonigvm, sacro Vati-
can! palatio, et scripturarum
monumentis digerendis, tam in
archiuis ipsius Vatican! , quàm in
Castro Sancti Angeli, olim prae-
fectum : de adhortando serenis-
simum Maximilianvm Bauariae
Ducem ad petendam dignitatis
electoralis nuper obtentae confir-
mationem à Sede Apostolica.
luxta exemplar Arcenni editum,
oui nunc praefatio et censura ac-
cessit G. I. V. Lvgdvni Batavo^
rvm, ex officina Elzeviriana, 1623,
2 part, en i vol. in-4.
Marque : r Aigle et la devise simple,
28 pp. en tout. La seconde partie est intitulée :
Aphorismi de statv Ecclesiae
restavrando, ex decreto et adpro-
batione collegij cardinalitij, col-
lecti ex consilio Gregorio XV.
Pontifici Maximo exhibito per
Michaelem Lonigvm... Accessit
ijs hac editione praefatio et cen-
sura G. I. V. Lugdvni Batavorvm,
ex officina Elzeviriana. A^ 1623.
Marque : V Aigle et la devise simple.
23 pp. en tout.
Volume rare. Les initiales G. I. V.
désignent Gérard Jean Vossius. Voir le
Colomesiana (à la suite du Scaligerana,
Thuana, &c. Amst. 1740, in-12, t. I,
P* 583)» et le Catalogus van de tractaten,
pamfletten, enz, van Is, Meulman, Amst.
1866, in-4, *• h no 1850.
212. ^ExxkTjcriœv ttjç BfXy/-
(Tiç. Hoc est : Ecclesiarvm Bel-
gicarvm confessio , interprète
lacobo Revio; et catechesis quae
in ecclesiis et scholis Belgicarum
provinciarum traditur; interprète
Fr. Sylbvrgio. Lvgd. Batavorvm,
ex officina Elzeviriana, 1623, pet.
in-12.
2 ff. limin. -— 236 pp.
Bonaventure et Abraham ont réim-
primé ce volume en 1635; et il existe
une autre édition eizevirienne, Amstét.^
apud J, à Ravensteyny 1661, pet. in-12.
Le texte grec a paru aussi séparé-
ment sous ce titre :
213. 'ExxX^o"/(&v r^ç BfXy/-
yiTjç s^ofÂ^oXoyTjtriç xoÀ hotti^^
(Tiç. Lvgd. Batavorvm, ex officina
Elzeviriana. Anno 1623, pet. in-12.
Marque : le Solitaire.
2 ff. limin. — ii8 pp. — x f . d'emta.
La version latine doit avoir été pu-
bliée également à part, puisqu'elle est
mentionnée dans les catalogues offici-
naux de 1628 à 1644. Nous ne l'avons
point rencontrée.
214. Danielis HeinsI in obitum
clarissimi viri Philippi Clvveri
geographi celeberrimi, Oratio.
Habita ix maij, in auditorio theo-
logico. Lvgdvni Batavorvm, ex
officina Elzeviriana, 1623, in-4.
Marque : le Solitaire.
2 ff. limin. — 19 pp.
Oraison funèbre qui a été reproduite
à la suite de Vlntroductio in universam
6o
L'OFFICINE DE LEYDE (1623-25).
geographiam de 1624 (n^ 220), et dans le
recueil des Orationes de Heinsius.
215. Lavs Asini. Inquàpraeter
eius animalis laudes ac naturse
propria, cum politica non pauca,
tum nonnulla alla diuersse erudi-
tionis, asperguntur. Âd Senatum
Populumque eorum, qui, ignari
omnium, scientias ac literas hoc
tempore contemnunt. Lvgdvni
Batavorvm, ex officind Elzeviriana.
Anno 1623, in-4.
Marque : le Solitaire.
4 ff. limin. — 22a pp.
L*édition est anonyme. Mais chacun
sait que cette facétie est de Daniel
Heinsius. Bonaventure et Abraham
l'ont réimprimée en petit format en
1629.
216. loannis MevrsI Pisistra-
tvs. Sive, de ejus vita, et tyran-
nide, liber singvlaris. Lvgdvni
Batavorvm, ex officind Elzeviriana,
Anno 1623, in-4.
Marque : le Solitaire,
4 ff. limin. — 145 pp. — 7 ff. n. ch., sur le dernier
desquels on lit : Lvgdvni Batavorvm, typis Isaaci
Elxevirlfiurati Academia typographi,clii la c xxiii.
217. Erycl PvTEANi Svada At-
tica, sive orationvm selectarvm
syntagma. Item Palaestra bonse
mentis, prorsus innovata. Lvg^
dvni Batavorvm, ex officind Elzevi-
riana. Anno 1623, in-8.
Marque : r Aigle et la devise simple.
12 ff. limin. — 6ia pp. — i f. pour Im Ctnsura. —
z f. blanc.
Nous avons décrit, à Tannée 161 5, une
édition antérieure de ce recueil (n^ 102).
1624.
218. Actes dv Synode National,
tenu à Dordrecht, Tan cIo lo cxiix
et XIX. Ensemble les jugemens
tant des théologiens estrangers
que de ceux des Provinces Unies
des Pais Bas , sur les poincts de
doctrine y débattus et controverss
{sic). Mis en françois par Richard
lean de Nerée, ministre de la parole
de Dieu. Avec des tables et indices
des noms et des matières géné-
rales qui y sont contenues. A
Leyden, chez Isaac Elsevier,- impri^
meur juré de VAcad. Aux despens
de la compagnie de ceux de Dor-
drecht. L'an 1624, 3 part, en
I vol. in-4.
Marque : le Solitaire.
i« part. : 34 ff. limin. — 6x8 pp.
20 part, (datée 1622) : 4 ff. limin. — 333 pp.
3« part, (datée 1634) : 5 ff. limin. — 356 pp. —
2 pp. d'errata.
L'ouvrage est dédié par Rich. J. de
Nérée aux États-Généraux des Pro-
vinces Unies; le tome III est dédié à
Gaspart de Coligny.
Voir à Tannée 1620 le texte original
latin (no 167).
219. Everardi Bronchorst,
I. C. in titvlvm Digestorvm de
diversis regvlis ivris antiqui enar-
rationes. Editio postrema, ab
ipso authorerecognita, et multis
exemplis amplificata, et à pluri-
bus mendis repurgata. Lvgdvni
Batavorvm, ex officind Elzeviriana.
Anno 1624, pet. in-8.
Marque : le Solitaire.
x6 ff. limin. — 338 pp. — 6 ff. n. ch. dHndez.
Réimprimé deux fois, en 1641 et 1648,
par Bonaventure et Abraham, dans le
format pet. in- 12.
220. Philippi ClvverI Intro-
dvctionis in vniversam geogra-
phiam, tam veterem quàm novam,
libri VI. Ad lUustriss. et Ampliss.
BONAV. ET ABRAHAM ELZEVIER.
6i
Doxninicvm Molinvniy patritium
et senatorem Venetum. Cui ad-
juncta est Danielis HeinsI oratio
in obitum eiusdem Philippi Clv-
verl. Lvgdvni Batavorvm, ex officinâ
Elzeviriana. Anno 1624, in-4.
Marque : le Solitaire,
9 ff. n. ch. pour VOraiio
8 ff. limin.
de Heinsius.
«45 pp.
Les Elzevier ont donné de ce livre
jusqu'à neuf réimpressions différentes :
savoir six éditions in-24 (trois de Leyde,
1627, 1629, ^641» trois d'Amsterdam,
1659, 1670 et 1677), et trois éditions pet.
in-i2, toutes trois d'Amsterdam, 1651,
1661 et 1672.
221. Philippi ClvvbrI Italia
antiqva; opus post omnium curas
elaboratissimum; tabulis geogra-
phicis sere expressis illustratum.
Ad Ser"™ Venetiarum Principem
et ejusdem Reip. Senatum augus-
tissimum , cum indice locupletis-
simo. Lvgdvni Batavorvm, ex offi"
cina Elseviriana. Anno 1624,
2 tom. in-fol.
Tome 1 : 10 ff. liinln.,y compris le titre gravé et le
portrait au vo du faux titre. — 786 pp. — i f . blanc. —
Neuf cartes doubles, placées en regard des pp. i, 46,
III, laj, 316,419, 593, 641 et 7t2,
Tome II : 2 ff. limin. — pp. 787 à 1338. — xx ff.
d*ixidex. — Cinq cartes doubles, placées en regard des
pp. 787, 820, 1087, 120S et J282.
On trouve habituellement à la suite
de cet ouvrage la Sicilia aniiqua du
même auteur, parue en 1619 (n» 155).
222. Dan. Hbinsii Oratio, in
obitum clarissimi viri Reineri
Bontii. Lvgdvni Batavorvm, ex
officinâ Isaaci Elzevirii, jurati
Academ. iypogr. A** 1624, pet.
in-fol.
Marque : le Solitaire,
« ff. limin. — 22 pp..— 1 f. blanc.
223. loan. Slbidani deqvatvor
svmrois imperiis libri très. Lvgd.
Batavorvm, ex officinâ Elzeviriana.
Anno 1624, in-i2*
Marque : le Solitaire,
2 ff. limin. — 225 pp. — 33 pp. n. ch. d'index.
Bonaventure et Abraham ont donné
une réimpression plus estimée de ce
livre en 163 1; et il existe en outre plu-
sieurs éditions elzeviriennes que nous
citerons à l'occasion de cette dernière.
224. Willebrordi Snellii à
RoyenR. F. TiphysBataws, sive
Histiodromice, de navium cursi-
bus, et re navali. Lvgdvni Batavo^
rvm, ex officinâ Elzeviriana. Anno
1624, in-4.
Marque : le Solitaire,
30 ff. limin., y compris deux planches. — 109 pp. —
Tabvla canonica paralUlorum : i f. de titre, 62 pp. et
X f. d'errata.
225. 'H HCtiVTj ^/a^xoy.Novum
Testamentum, ex regijs alijsque
optimis editionibus cum cura ex-
pressum. Lugduni Batavorum, ex
officinâ Elzeviriana, 1624, pet.
in-i2.
Marque : le Solitaire,
6 ff. limin. — 863 pp.
Cette édition du Nouveau Testament
est réputée correcte, mais elle a été
effacée par celle de 1633. Il existe des
exemplaires, avec un titre en rouge et
en noir, qui portent pour nom de ville
Lugduni (qu'on pouvait prendre pour
Lyon) : ce sont les exemplaires destinés
aux pays catholiques ; les autres ont un
titre en noir seulement, et portent Lug-
duni Batavorum,
Vend, en véL haut. 119 mill. 4 liv.
4 sh. J. T. Payne.
1625.
226. Het chrîstelijck overlijden
van den doorluchtichsten ende
62
L'OFFICINE DE LEYDE {1625).
hooghgheboren Prince, Mavritivs
van Nassau, Prince van Oran-
gien, etc. hoogh-loflijcker ghe-
dachtenisse. Tôt troost ende
stichtinghe aller vroomen inghe-
setenen deser Nederlanden. Be-
schreven door lohannem Boger-
MANNVM, dienaer des godtlijcken
woordts tôt Leeuwarden. Tôt
Leyden, by Isaac Elzevier, ghe-
sworen ordinaris drucker der Vni--
versiteyt, A^ 1625. Met privilégie
der H. M. Heeren Staien Generael
voor 8 iaren, in-4.
Marque : le Solitaire,
14 ff. limin. — 35 pp.
Une seconde édition elzevirienne,
parue la même année, n*a que 4 if. limin.
et 14 pp. Il existe en outre une troisième
édition imprimée à Utrecht, avec l'a-
dresse suivante : tôt Vtrechtyby lan Ame-
lisZf boeckvercopcr int Ver guide ABC, Met
consent van Isaac Ehevier^ ordin. drucker
der Vniversiteyt tôt Leyden, ao 1625. ^^^
privilégie &*, in-4, de4ff. limin. et 19 pp.
Les trois éditions sont imprimées en
caractères gothiques , à l'exception des
ff. limin., et leur contenu est le même.
Le ministre Jean Bogerman avait été
mandé pour assister le prince Maurice
de Nassau dans sa dernière maladie. La
relation qu'il publia ne fut pas du goût
de tout le monde, mais elle eut un débit
fort considérable, si l'on en juge par les
trois éditions qui se sont succédé à
quelques mois d'intervalle. Elle parut
également en allemand sous ce titre :
Christlicher Abscheid Weiland des
Durchleuchtigen Printzen Moritzen von
Nassaw, Printzen von Uranien, etc.
Hochlôblichster gedechtnuss. Zu Trost
und Erbawung aller Eynwohnern der
Niderlanden : An tag gegeben durch
Johann Bogerman, Diener des Worts
Gottes zu Leuwarden. Auss dem Hollân-
disch und Frantzbsischen in Teutsche
Sprach ubersetzet, und gerichtet nach
dem Exemplar, so getruckt worden zu
Leyden, durch Isaac Elxevier, Bucktrucker
der Universitet daselbsten, Im Jahr 1625,
in-4, de 37 PP- e^ ^ PP« "• ch*
227. Annales rervm Anglica-
rvm, et Hibernicarvm régnante
Elizabetha. Au tore G vil. Cam-
DENO. Prima pars emendatior,
altéra nunc primum in lucem
édita. Lvg. Batavorvtn, ex officina
Elzevi'riana, 1625, in-8.
8 ff. limin., y compr. le titre gravé et le portrait
d'Elisabeth par Crisp. van Queboren. — xvi pp. ch.
pour VApparatus. — 855 pp. — 40 pp. pour les index.
Bonaventure et Abraham ont réim-
primé ce volume en 1639. Nous dé-
crirons dans la troisième partie une
contrefaçon médiocre, probablement
d'origine allemande, portant : Prostat
AmsteL, apud Dan, Elzevirium, 1677, ^'^'^-
228. Pétri CvN-Êi professons
iuris et magnifici Acad. rectoris
Lavdatio fvnebris recitata in exe-
quijs viri clarissimi D. Mlii Eve-
rardi Vorstii medicinae professons
primarij, ad diem xxv Octobr.
cIo lo c XXIV. Accesserunt alio-
rum Epicedia. Lvgd. Batavorvtn^
ex officina Elzeviriana. A? 1625,
in-4.
Marque Vie Solitaire.
40 pp. en tout.
229. Q. CuRTii Rufi Rerum
Alexandri Magni lib. VIII super-
stites. Accedunt Titi Popmae et
Joan. Loccenii notse. Lugd. Bâta-
vorum, ex officina Elseviriana.Anno
1625, in-i6.
14 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 353 pp. —
Titi Popma notte, 4 ff. n. ch. et 96 pp. — 12 ff. d*iadex.
— y. Loccenii noUe^ 8g pp.
Cette édition n*est autre que celle de
1622 (no 194), augmentée des notes de
Loccenius en 89 pages, et pourvue d'un
nouveau frontispice.
BONAV. ET ABRAHAM ELZEVIER.
63
230. Nieuwe Wereldt, ofte be-
schrijvinghe van West-Indien,
wt veelderhande schriften ende
aen-teeckeninghen van verschey-
den natien by een versameit door
loannes de Lâbt, ende met noo-
dighe kaerten ende tafels voor-
sien. Tôt Leyden, in de druckerye
van Isaack Elzevier. A° 1625. Met
privilégie der Ho, Mo. Heeren Sta-
ten Generael, voor 12 iaren, in-fol.
Marque : V Aigle et la d^ise simple,
dans un cartouche.
Z2 ff. limia. — 510 pp. — 8 ff. pour la table. — x f .
blanc— Dix grandes cartes, en regard des pp. i, 141,
249. 299, 357, 379. 395. 4«3. 455 et 491.
Imprimé en caractères gothiques.
Bonaventure et Abraham ont donné
en 1630 une seconde édition revue et
augmentée de cet ouvrage. En 1633 ils
en ont publié une traduction latine, en
1640 une traduction française.
La Biblioth. de Gand possède un
exemplaire en grand papier, mesurant
374millim. de haut. Le papier ordinaire
n'a que 340 mill. environ.
231. Historia Saracenica, qva
res gestae Mvslimorvm, inde a
Mvhammede primo imperij et re-
ligionis Muslimicae auctore, usque
ad initium imperii Atabacaei, per
XLix imperatorum successionem
fidelissimè explicantur. Insertis
etiam passim christianorum rébus
in Orientis potissimum ecclesijs
eodem tempore gestis. Arabicè
olim exarata à Georgio Elmacino
fil. Abvljaseri Elamidi f. Abvl-
macaremi f. Abvltibi. Et latine
reddita operâ ac studio Thomas
Erpenii. Accedit et Roderici Xi-
raenez, archiepiscopi Toletani,
Historia Ârabum, longé accura-
tius, quam antè, è manuscripto
codice expressa. Lugduni Bâta-
vorum, ex typographia Erpeniana
linguarum orientalium, 1625. Pro-
stant apud lohannem Maire, et El-
zevirios, in-fol.
Marque : un Palmier, avec la devise :
Assvrgo pressa.
6 ff. limin., y compr. le titre et le faux titre. —
300 pp. — 39 pp. pour l'Histoire de R. Ximenez. —
I f. d'errata.
Belle édition, sortie des presses de
Th. Erpenius, et offrant le texte arabe
en regard de la version latine, sur deux
colonnes. Il existe des exemplaires en
grand papier. Les catalogues officinaux
de 1628 à 1644 font mention d'une édi-
tion du texte arabe seul, in-8 (1625, ^^
38 ff., suivant Brunet). J'ignore si elle
porte l'adresse des Elzevier. Une édition
spéciale de l'Histoire d'Elmacin, en
latin seulement, a paru en même temps
sous ce titre :
232. Historia Saracenica, qva
res gestae Mvslimorvm inde a
Mvhammede Arabe, vsque ad ini-
tium imperij Atabacaei per xlix
imperatorum successionem fide-
lissimè explicantur... Arabicè
olim exarata à Georgio Elmacino
fil. Abvljaseri Elamidi f. Abvl-
macaremi f. Abvltibi. Et latine
reddita opéra et studio Thomae
Erpenii. Accedit et Roderici
Ximenez, Archiep.Tolet. Historia
Arabum,... Lvgdvni Batavorvm, ex
typographia Erpeniana linguarum
Orientalium, 1625. Prostant apud
lohannemMaire, et Elzevirios, in-4.
Marque : le Solitaire.
4 ff. limin. — 372 pp. — 75 pp. pour l'Histoire de
Ximenex.
233. Epicedia amicorum in obi-
tum M. Pétri Colonii Danielis
filii qui obijt Lugduni Batavorum
tertio die novembris 1624. Lugd.
64
L^OFFICINE DE LEYDE (1625).
Batavorum, ex officina Elzeviriana.
A° 1625, in-4.
Marque : le Solitaire,
36 pp. en tout.
234. Danielis Hbinsii Homilia
in locum Johannis cap. XVII,
vers. 9, in quâ, de electione, et
quae ab ea pendet quinque articu-
lorum doctrina, deque ejus quae
in ecclesiis recepta est, usu ac
aedificatione, agitur. Lugd. Bata^
vorum, sumpfibus Jacohi Elzevirl,
1625. Cum privilegioy pet. in-12.
Marque : le Solitaire.
95 pp. en tout.
Ce volume, et les diverses éditions des
Tables des Sinus de Girard, sont les seuls
qui portent le nom de Jacob Elzevier.
L'exemplaire de M. Pieters, annoncé
comme unique, en mar. r., non rogné,
ne s'est pourtant vendu que 22 frs.
L'Homélie de Heinsius fait partie des
opuscules recueillis à la suite des Ora-
tioneSf édit. de 1657,
235. Danielis Hbinsii Lavdatio
fvnebris, invicto et excelsae me-
moriae Principi Mavritio D. G.
Principi Avriaco, comiti Nasso-
viae, &c. Lugd. Bat. xix septemb.
publiée dicta. Lvgdvni Batavorvm,
ex officina Elzeviriana. Anno 1625.
Cum privilégia, in-fol.
Marque : le Solitaire,
2 ff. limin. (titre et x f., an vo duquel le tombeau
des princes d'Orange à Delft). — 76 pp., dont les
2 dern. n. ch.
L'exemplaire de la Biblioth. de Gand,
en grand papier, mesure 378 mill. de
haut, sur 238 de larg. Le papier ordi-
naire porte environ 326 sur 215 mill.
Cette oraison funèbre a paru égale-
ment en français, sous ce titre :
236. Harangve fvnèbre faite à
la mémoire du très-illustre et
invincible Prince Mavrice de
Nassav, par la grâce de Dieu
Prince d'Orange, etc. en TUni-
versité de Leiden en Hollande, le
XIX jour de septembre 1625. Du
latin de Dan. Heinsivs. A Lei-
den; chés Isaac Elzevir^ imprimeur
de rVniversité, Tan 1625, in-4.
Marque : le Solitaire.
4 ff. limin. — 83 pp. — En regard de la p. z une
planche pliée, représentant le tombeau des princes
d'Orange à Delft. .
Traduction française de T article pré-
cédent, augmentée d'une épitre de con-
doléance d'André Rivet à Emilie de
Solms, princesse d'Orange.
237. loannis MbvrsI Athena
Batavae. Sive, de vrbe Leidensi, et
Academiâ, virisque claris, qui
utramque ingenio suo, atque
scriptis, illustrarunt : libri dvo.
Lvgdvni Batavorvm, apudAndream
Cloucquium et Elsevirios. A® 1625,
in-4.
22 ff. limin., y compr. le titre gravé. ~ 33 1 pp. —
Neuf planches pliées, en regard des pp. x, 50, 5S
(trois pi.), 60» et 62 (trois pi.).
Nous empruntons à une intéressante
étude insérée dans les Geschiedkundige
Nasporingen de M. Chr. Sepp (Leiden,
1872, 1. 1, pp. 1-21) quelques détails cu-
rieux sur les diverses éditions de cet
ouvrage.
U^Athenœ Batavœ parut d'abord sous
ce titre : lUustris Academiâ Lugd, Ba-
tava, id est virorum clariss, icônes^ elogia
ac vita, qui eam scriptis suis illustrarunt,
Lugd. Bat., And. Cloucquius, 1613, in-4.
Cette première édition est anonyme,
et son unique mérite consiste en ce
qu'elle ofifre les premières épreuves des
portraits.
Dès Tannée suivante une contrefaçon,
également anonyme, fut mise au jour
sous un titre quelque peu différent :
Illu^trium Hollandiœ et Westfrisia Ordi-
num aima Academiâ LeydensiSy Lugd.
Bat.,Jac.Marci et J.aColster, 1614, in-4.
BONAV. ET ABRAHAM ELZEVIER.
65
Cette réimpression, à laquelle Meursius
est demeuré tout à fait étranger, omet
certains articles, mais contient par
contre plusieurs additions importantes.
On y compte en tout soixante biogra-
phies.
L'édition de 1625, qui n'en a que
cinquante-sept, ne peut pas tenir entiè-
rement lieu du recueil précédent. Cela
tient à deux raisons principales : lo dans
rintervalle écoulé entre 1614 et 1625
s'étaient produites les persécutions
contre les Remontrants, et Meursius,
qui ne se piquait pas d'une grande fer-
meté de caractère, a eu soin de modifier
en ce sens son plan et ses apprécia-
tions; 2° VAlma Academia de 161 4 ren-
ferme plusieurs biographies que Meur-
sius, en partie pour le motif que nous
venons d'énoncer, n'a pas jugé à propos
de reproduire. Ces biographies sont au
nombre de vingt : A. Almondius, J. Ban-
chemius, J. Beyma, Ger. Bontius, Reg.
Bontius, P. Busius, C. Coelhasius,
C. Coninck, S. Episcopius, Corn. Gro-
tius, Joh. Grotius, Guillaume d'Orange,
J. Holmannus, J. Lijnderhausen, A. Ma-
thenesius, Maurice de Nassau, C. van
der Mijle, C. Pynacker, C. Swanenburch
et Conr. Vorstius.
D'autre part VAihenœ Batavœ com-
prend les dix-sept articles suivants, qui
manquent dans la publication de 1614 :
J. Bastingius, P. Bertius, Fr. Burgers-
dyckius, L. Capellus, L. a Ceulen,
Ph. Cluverius, J. Dousa filius, Hugo
Grotius, F. Hommius, H. Junius,
J- Keuchlinus, A. Rivetus, Petr. Scrive-
rius, H. Sturmius, A. Thysius, G. Vos-
sius et A. Walseus.
On voit qu'il y a compensation. Si les
deux ouvrages se répètent en partie, ils
diffèrent en bien des points, et on
aurait tort de croire qu'ils font double
emploi.
238. loannis MevrsI Graecia
Ivdibvnda. Sive, de Ivdis Graeco-
rvm, liber singularis. Accedit
Danielis Sovterl Palamedes, sive,
de tabula lusorià, aleâ, et variis
ludis, libri très. Lvgd. Bat., ex
officind Elzeviriana. Anno 1625,
in-8.
Marque : le Solitaire,
4 ff. limin. — 70 pp. — 5 ff. d'index. — 16 ff. limin.
— 248 pp.
Les deux parties qui composent ce
volume avaient paru d'abord séparément
(no« 203 et 207). On s'est contenté de
réimprimer le titre et le feuillet corres-
pondant du traité de Meursius De ludis
Gracorum, et de remplacer par un faux
titre le titre primitif du Palamedes de
Soutenus.
23g. Pétri MoLiN-fii de cogni-
tione Dei tractât vs. Lvgd. Bat., ex
officinâ Elzeviriana, 1625, in-24.
Marque : le Solitaire.
3 ff. limin. — 144 pp. — z f . blanc.
240. Thomae Mori V. C. Dis-
sertatio epistolica, de aliquot sui
temporis theologastrorum inep-
tijs; deque correctione translatio-
nis vulgatae N. Testament! : ad
Martinum Dorpium theologum
luOVdimtTi^tm.LvgdvniBatavorvmy
ex officinâ Elzeviriana. Anno 1625,
pet. in- 12.
Marque : le Solitaire.
14 ff. limin. — 125 pp. ~ it. blanc.
Il y a des exemplaires dont le titre a
été renouvelé et porte l'adresse sui-
vante : Lugd. Bat., apud loh. Sambix,
1654. On sait que Jean Sambix est le
pseudonyme adopté par Jean et Daniel
Elzevier, durant leur association.
C'est Erycius Puteanus qui avait
envoyé de Louvain aux Elzevier cet
opuscule de Thomas Morus, que lui
avait confié un de ses amis. Celui-ci le
possédait par héritage, et en faisait cas
comme d'un trésor; de sorte que Pu-
teanus avait recommandé de prendre
immédiatement copie de la pièce, et de
lui renvoyer l'original. Mais les Elze-
vier, suivant leur habitude, avaient tenu
9
66
L'OFFICINE DE LEYDE (1625-26).
à prendre Tavis de Heinsius, et il en
était résulté quelque retard. C'est par
la lettre que Puteanus adresse à Hein-
sius, sous la date du 25 juin 1623, pour
le presser de prendre une décision, que
nous sommes informés de ces détails.
(£. Puteani ad C, Hugtnium et D. Hein-
sium epistola, Lugd. Bat., 1647, p. 109).
241. Psalmi Davidis régis et
prophetae, lingva syriaca. Nunc
primum, ex antiquissimis codi-
cibus manuscriptis in lucem editi,
à Thoma Erpenîo. Qui et versio-
nem iatinam adjecit. LugduniBa"
tavorum, ex typographia Erpeniana.
Prostant apud loh. Maire, et Elze^
virios, 1625, in-4.
Marque : le Palmier , avec la devise :
Assvrgo pressa.
4 ff. limin. — 346 pp. — i f. sur lequel on lit : (le
Palmier) Lugduni Batavorum, Ex typ. Brpeniana
linguarum Orientalium. Anno Dom. cio lo c.xxv.
242. Sermons sur la nativité et
la résurrection de lésus-Christ,
par André Rivet. A Leiden^ en
V imprimerie des Elzevier, 1625,
in-24.
Petit volume des plus rares, cité par
Brunet et par les catal. offic. de 1628 à
1644, mais dont nous n'avons pas réussi
à retrouver un exemplaire.
243. Thomae Smithi, Angli, de
Repvblica Anglorvm libri très.
Item varij aliorum discursus poli-
tici de regno Angliae eiusque
administratione. Lvg, Baiavorvm^
ex officina Eheviriana^ 1625^ in-24.
339 PPm y coinpr. le titre gravé.
Il y a deux éditions sous cette date.
La seconde, qui est la mieux exécutée,
porte à la dernière page le privilège, en
date du 15 mai 1626, qu'on ne trouve
pas dans l'autre.
C'est par le de Republica Anglorum que
s'ouvre la série des Républiques eizevi-
riennes. Bonaventure et Abraham l'ont
réimprimé encore trois fois, sous la date
de 1630 et 1641.
244. L'Arithmétiqve de Simon
Stevin de Brvges, reueuë, cor-
rigée et augmentée de plusieurs
traictez et annotations par Albert
Girard Samielois mathématicien.
A Leide, de Vimprimerie des Elze-
viers, 1625, in-8.
6 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 885 pp. —
7 pp. n. ch. pour la table.
Réimprimé textuellement, hormis
l'épître dédicatoire d'Albert Girard à
Maurice de Nassau, dans les Œuvres
mathématiques de Simon Stevin, de 1634.
245. Synopsis purioris theo-
logiœ, dispvtationibvs qvinqva-
ginta dvabvs comprehensa, ac
conscripta per Johannem Poly-
andrvm, Andream Rivetvm, An-
tonivm Walsevm et Antonivm
Thysivm, SS. theologiae doctores
et professores in Academia Lei-
densi. Lvgd, Batav.^ ex officina
Elzeviriana, 1625, in-8.
Marque : le Solitaire,
8 ff. limin. — 880 pp.
Les Elzevier de Leyde ont réimprimé
ce livre en 1632, 1642, 1652 et 1658.
246. Hymnvs Tabaci, autore
Raphaële Thorio. Lugd. Bat.
Typis Isaaci Elseuirij, 1625, in-4.
4 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 55 pp.
Imprimé en caractères italiques.
Comme le fait remarquer M. Pieters,
le 5 de la date du frontispice, par un
petit trait de burin échappé au graveur,
peut être pris, et l'a été parfois, pour
un 8 mal fait; mais l'année 1625 est
bien certainement celle de l'unique
impression de ce livre.
UOFFICINE DE LEYDE.
III
BONAVENTURE ET ABRAHAM ELZEVIER,
IMPRIMEURS ET LIBRAIRES.
24 DÉCEMBRE 1625 1652.
1626.
247. Censvra in confessionem
sive declarationem sententiae
eorum qui in Fœderato Belgio
Remonstrantes vocantur , super
praecipuis articulis christianœ
reiigionis, a SS. Theol. profes-
soribvs Âcademise Leidensis in-
stituta. Lvgdvni Batavorvm, ex
officina Bonaventurœ et Abrahami
Elzevir» Acad. typogr., 1626. Cum
privilégia, in-4.
Marque : U Solitaire.
44 ff. limin. — 333 pp. — 2 pp. d'index.
Censure de la faculté de théologie de
Leyde contre le manifeste des Remon-
trants, paru sous ce titre : Confcssio,
sive Declaratio, senteniia Pastorutn, qui
in Fœdcraio Belgio Remonstrantes vocan-
tur, super pracipuis articulis reiigionis
christiana, Herder-wiici, apud Theodo-
rum Danielis. A^ i622| in-4.
La même pièce a paru également en
néerlandais {n° 273).
248. M. Tvlil CiCERONis Epis-
tolarvm selectarvm libri très :
editi in usum scholarum Hol-
landiae et West-Frisiae : ex decreto
Iliustriss. D. D. Ordinum ejus-
dem provinciae. Lvgdvni Batavo^
fvnii ex officina Bonaventvra et
Abrahami Elzevir. Academiœ typO"
graph,^ 1626, in-8.
Marque : le Solitaire,
z6o pp. en tont.
Réimprimé textuellement par les Elze-
vier d'Amsterdam en 1657.
249. M. Tvlll CiCERONis Ora-
tionvm selectarvm liber : editus
in usum scholarum HoUandiae et
West-Frisiae : ex decreto Ilius-
triss. D. D. Ordinum ejusdem
provinciae. Lvgdvni Batavorvm, ex
68
L'OFFICINE DE LEYDE (1626).
officinâ Bonaventvrœ et Abrahami
Elzevir. Academiœ typograph.,
1626, in-8.
Marque : le Solitaire,
239 pp. en tout.
Réimprimé par Bonaventure et Abra-
ham en 1639, et par les Elzevier d'Am-
sterdam en 1657.
250. Casparis Contareni pa-
tricii Veneti, de Repvblica Vene-
tprvm librî quinque. Item synop-
sis Reip. Venetae, et alii de eadem
discursus politici. Lvgd: Batavo-
rvm, ex officinâ Elzeviriana, 1626,
in-24.
335 PPm y compr. le titre gravé. — 2 ff . blancs.
Reproduction d'un traité imprimé
d'abord à Paris, chez Mich. Vascosan,
1543, in-4, et souvent réimprimé depuis.
Bonaventure et Abraham ont donné,
sous la date de 1628, deux autres éditions
plus complètes de cette République.
251. Compendivm grammaticae
Hebraeae, breviter complectens
praecipva quae prsesertim tyro-
nibus mémorise sunt mandanda.
Item Dictionariolvm praecipvarvm
radicvm quae in S. Scriptura
Veteris Testamenti occurrunt.
Auctore Lvdovico de Dibv,
verbi divini apud Lugduno-Bata-
vos dispensatore. Lvgdvni Bata^
vorvm, ex officinâ Bonaventvra et
Abrahami Elzevir. Acad. iypO"
graph., 1626, in-4 oblong.
Marque : le Solitaire,
40 pp. en tout.
Une seconde édition, revue et aug-
mentée par le fils de l'auteur, a paru
chez les mêmes Elzevier en 1650.
252. Vetvs Graecia, illvstrata
studio et operâ Ubbonis Emmii
Frisii , historiarum et graecae lin-
guae professons in Academiâ Gro-
ninganâ senio fatiscentis. Opus
distinctum in tomos très : qvo-
rvm I descriptionem habet regio-
num à Graecis habitatarum, cum
adjunctis insulis : II complecti-
tur res gestas Graecorum : III re-
présentât statum ac formam
praecipuarum ejus gentis rerum-
publicarum : itemque iudicium
Amphictyonicum, et solemnes
ludos, statis temporibus apud
Graecos récurrentes. Lvgdvni Ba^
tavorvm, ex officinâ Bonavenivrœ et
Abrahami Elzevir. Acad, typo-
graph., 1626. Cum privilegio, 3 vol.
in-8.
Marque : le Solitaire.
T. I : la ff. limin. — 194 pp. — zi ff. n. ch. d'index.
T. II : 2 ff. limin. — 536 pp. — 16 ff. n. ch. d*index.
T. III : 2 ff. limin. — 520 pp. — 12 ff. n. ch. pour
rindex et l'errata.
L'auteur étant décédé durant l'im-
pression (9 décembre 1625), l'épître dé-
dicatoire en tète de l'ouvrage porte la
signature de son fils, Wesselus Emmius.
Dans une lettre écrite peu de jours avant
sa mort, Ëmmius se plaint de ce que les
Elzevier n'ont pas tenu la promesse
qu'ils lui avaient faite d'exécuter son
livre dans le format in-folio, ce qui lui
eût permis d'y insérer des tables choro-
graphiques, indispensables pour l'intel-
ligence du texte.
La Vêtus Gracia a été reproduite dans
le tome IV des Antiquités grecques de
Gronovius.
253. 'OfM^pov IkiASoç ^ipKoi
a, é L HoMERi Iliados libri pri*
mus, quintus et nonus. In usum
scholarum Hoilandiae West-Fri-
siaeque : ex decreto Iliustriss.
DD. Ordinum ejusdem provînciae.
Lvgdvni Batavorvm, ex officinâ
BONAV. ET ABRAHAM ELZEVIER.
69
Bonavenivra ei Abrahami Elzevir.
Academice iypograph., 1626, in-8.
Marque : k Solitaire.
60 pp. en tont.
Réimprimé par les mêmes EIzevier
en 1635 et en 1642. Ces deux éditions
sont enrichies d*un glossaire alphabé-
tique, qui n'est pas dans la première.
254- Q- HoRATii Flacci Sa-
pientia, sive odae selectse, quibus
satyrae quaedam et epistolae, in-
primis autem de arte poetica ac-
cedit, ex decreto lUustriss. DD.
Hollandiae West-Frisiaeque Ordi-
num in usum scholarum editse.
Lvgdvni Batavorvm, ex officinâ
Bonavenivra et Abrahami Elzevir.
Academiœ iypograph., 1626, in-8.
Marque : U Solitaire.
no pp. — I f. bUne.
Imprimé en caractères italiques. —
Volume rare, comme le sont en général
tous les livres d'école, compris dans le
catal. offic. de 1628, sous la rubrique
Scholasticalia (n<» 248, 249, 253, 258, 264,
265, 285 et 289).
Vend. vél. ly frs. Chenu.
255. Âdriani Mbtii Alcmariani
Arithmeticae libri dvo : et Geo-
metrias lib. VI. Huic adiungitur
Trigonometriae planorum metho-
dus succincta : altéra verô, praeter
alia, nova regulae proportionalis
inventa proponit; et quaecunque
loca adversus hostium insultus
iuxta hoc seculo praxin (quam
Fortificationem vocant) munire
solide docet. Lugd. Baiavorum,
ex officinâ Elzeviriana. Anno 1626,
3 part, en i vol. in-4.
8 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 308 pp. (avec
une figure plièe, en regard de la p. 296). — 118 pp.,
précédées d*on titre spécial. — 102 pp., avec titre
spécial. — 7 ff. d'index.
Les titres spéciaux de la deuxième et
de la troisième parties portent : Frane-
kera, ex offic, Uld, Dom, Balck, 1625; et il
existe des exemplaires de ce volume
avec un titre imprimé, daté : Franikerœ,
excud. Ulder. Balck^ Ord. Fris, typogr.,
1625.
Bonaventure et Abraham ont donné
en 1640 une édition plus complète de
ce livre, également imprimée par Uld.
Balck à Franeker.
256. Adriani MetI M.D. et ma-
theseos profess. ordinarii Maet-
constigh liniael, ofte propor-
tionalen ry ende platten passer.
Als mede de sterckten-bouwinghe,
ofte fortificatie. Onlanghs uyt het
latijn in onsen nederlandtschen
sprake overgheset, door Petrvm
Baardt, M. D. & matheseos stu-
diosum. By den autheur vêle ver-
meerdert, gelijck de volgende
pagina aenwijst. Ghedruct toi
Franeker, by Ulderick Balck, boeck-
dfucker ordinaris der E. E. Heeren
Siaien van Vrieslandi, 1626. Men
vinise te koop toi Leyden, by Bonav.
ende Abraham EIzevier, in-4.
6 ff. limin. — 95 pp. pour '< Gebruyck vande proport,
ry (en regard de la p. i une planche pliée portant :
hac ^ura insertnda pag. 23^). — 39 pp., y compr.
un titre spécial, pour la Fortificatie ofte sterckten-
bouwinghe (avec une planche pliée en regard de
la p. Si-
Imprimé en caractères gothiques.
C'est la traduction en néerlandais de la
partie de l'article précédent ayant trait
au compas de proportion et à la fortifi-
cation.
257. Tabacologia : hoc est
tabaci, seu nicotianœ descrip-
tio medico-cheirurgico-pharma-
ceutica vel ejus praeparatio et usus
in omnibus fermé corporis hu-
mani incommodis. Per Johannem
Ne.\ndrum Bremanum, philoso-
70
L'OFFICINE DE LEYDE (1626).
phum et medicum. Lugduni Bafa"
vorum, ex officinâ Isaaci Elzeviri,
jurait Acad, typogr. Anno 1626,
in-4.
23 ff. limin., y compr. le titre gmvé, le portrait,
deux ff. de vers néerlandais signés loost van Rave-
lingen, et le u feuillet du texte. — 256 pp.
C'est rédition de 1622 (n© 204), dont
on a réimprimé les 4 premiers ff. (titre,
faux titre et les 2 prem. ff. de Tépître
dédicatoire). On a remplacé le titre
imprimé et le faux titre par un fron-
tispice gravé et le portrait de J. Neander.
258. P. OviDii Nasonis Meta-
morphoseon liber I. IL VIII. et
XIII. In usum scholarum Hol-
landias et West-Frisiae recensiti
et seorsim editi. Ex decreto lUus-
triss. D. D. Ordinum ejusdem pro-
vinciae. Lvgdvni Batavorvm, ex
officinâ Bonaventvrœ et Abrahami
Elzevir. Academiœ fypograph.,
1626, in-8.
Marque : le Solitaire.
151 pp. en tout.
Imprimé en italiques.
259. Respublica, sive status
regni Galliae diuersorum auto-
rum. Lvgdvni Batavorvm, ex offi"
cina Elzeviriana. Anno 1626. Cutn
privilégia, in-24.
^^3 PPm 7 compr. le titre gravé. — xo pp. pour
rindex et le privilège.
Recueil composé de cinq traités diffé-
rents, savoir : Cl. Sesellii de republica
Gallia (traduction de la Grand monarchie
de France, de Cl. Seyssel) ; loannis Tilii
de rébus gallicis liber (trad. du Recueil des
roys de France, de J. Du Tillet); Vincentii
Lupani de magistratibus et prafecturis
Francorum (traité de V. de la Loupe,
publié séparément en 1551); Philippi
Honorii de regno Gallico relatio; loannis
Boteri de regno Gallico relatio (extrait des
Relazioni universali de J. Botero).
260. Sphaera lohannis deSACRO-
Bosco, decreto Illustr. et Potent.
DD. Ordinum HoUandiae et West-
Frisiae, in usum scholarum ejus-
dem provinciae, sic recensita, vt
et latinitas, et methodus emen-
data sit, multaque addita, quae
ad huius doctrinse illustrationem
requirebantur. Operà et studio
Franconis Bvrgersdicii. Lvgdvni
Batavorvm, ex officinâ Bonaventvrœ
et Abrahami Elzevir. Academiœ
fypograph., 1626, in-8.
Marque : la Sphère.
2x7 pp. — a pp. n. ch. dUndex.
Le premier volume elzevirien portant
rinsigne de la sphère. Les Elzevier de
Leyde Tont réimprimé ligne pour ligne
en 1639, 1647 et 1656.
' 261. Emblemata Florentiî
ScHOONHOVii I. C* Goudani, par-
tira moralia, partim etiam civilia.
Cum latiori eorundem ejusdetn
auctoris interpretatione. Accedunt
et alia quaedam poëmatia in alijs
poëmatum suorum libris non con-
tenta. Lvgdvni Batavorvm, ex offi-^
cina Elzeviriana. Anno 1626, in-4.
6 ff. limin., y compr. le titre gravé, et le portrait
de l'auteur, au v® du 6e. — 235 pp.
L'édition originale des Emblèmes de
Schoonhovius est de Gouda, apud An-
dream Burier, 161 8, in-4, de 6 fif. limin.
et 251 pp. Ce sont les mêmes cuivres
qui ont servi dans les deux éditions.
Celle de 1626 reproduit ligne pour ligne
la précédente, sauf pour les poésies de
Schoonhovius, qui sont imprimées ici
sur deux colonnes (de là la dififérence
dans la pagination). Les emblèmes oc-
cupent dans les deux éditions les pp. i
à 221.
Les Emblemata ont reparu une troi-
sième fois, sous le même titre, Amstelo-
dami, apud Joannem Janssonium, 1648.
BONAV. ET ABRAHAM ELZEVIER.
71
Ce n^est pas une réimpression. Jansson
ayant acquis ce qui restait de l'édition
elzevirienne, s'est borné à réimprimer
le titre et le feuillet correspondant.
De sorte que des trois éditions c'est
celle de Gouda qu'il faut préférer, parce
qu'elle est aussi complète que les autres,
et qu'elle contient le premier tirage des
gravures.
262. Th.ScHREVELl Palsemon,
sive diatribae scholasticse con-
tinentes tum quae ad laudem
et commendationem scholarum
spectant, tum quae ad evratJ^iot/u
earum, et œconomîam... His co-
ronidis loco accessit corona anni.
Lvgdvni Batavorvm, ex officinâ
Bonaventvra et Abrahami Elzevir.
A cademiœ iypograph . , 1626, in-8 .
Marque : le Solitaire.
X2 fL limin. — 228 pp. — 47 pp., y compris un titre
spécial, pour le Zodiacus sive corona anni. — Un
tableau plié à la suite du titre.
263. Respublica Romana. Ho-
nori vrbîs aeternae P. Scriverius
restitvit. Lvgd. Bat., ex officinâ
Elzeviriana, 1626, in-24.
480 pp., y compr. le titre gravé. -^ 95 pp. d*Ap-
pendix.
Réimprimé deux fois, mais sans chan-
gements, par les mêmes Elzevier sous
la date de 1629.
264. Svlpitii Severi Historia
sacra continvata ex lohannis Sley-
dani libro de quatuor summis
imperiis : édita in usum schola-
rum Hollandicarum et West-
Frisicarum : ex decreto illustrium
ac potentium D. D. Ordinum
Hollandiae et West-Frisiae. Lvg-
dvni Batavorvm^ ex officinâ Bona-
ventvrœ et Abrahami Elzevir. Aca^
denticBtypograph.^ 1626, in-8.
Marque : le Solitaire.
27 X pp- en tout.
Un certain nombre d'exemplaires ont
un titre quelque peu différent :
Svlpitii Severi sacra historia conti-
nvata ex lohannis Sleydani libro de
quatuor summis imperiis : cum optimis
primisque editionibus accuratè collata
et recognita. Lvgd, Batav., ex offic. Bon.
et Abr, Elzevir. Acad. typog.j 1626.
265. &éœvoç (ro(l)i(rrov icpo-
Tiy^vaflT^ara. Theonis Sophistae
Progymnasmata, accuratè emen-
data ac recensita. In usum schola-
rum Hollandiae West-Frisiaeque :
ex decreto Illustriss. DD. Ordi-
num ejusdem provinciae. Accedit
interpretatio latina, ita hac edi-
tione emendata, ut sit nova.
Lvgdvni Batavorvtn^ ex officinâ
Bonaventvrœ et Abrahami Elzevir.
Academ. typograph., 1626, in-8.
Marque : le Solitaire.
8 ff. limin. — X44 pp.
266. B€vo(l>œvTOç Aax£^a/^o-
vlœv 'jco'hreioi,. Xenophontis de
Repvblica Lacedaemoniorum li-
bellus, cum optimis exemplaribus
sedulô collatus. Lvgdvni Batavo-
rum, typis Bonaventvrœ et Abra^
hami Elzevir. Academiœ typograph.i
1626, in-4.
Marque : le Solitaire.
x6 pp. en tout.
267. lacobi Zevecotii Belegh
van Leyden, trevr-spel. Tôt Ley^
den, inde druckerije van de Elze^
viers. A° 1626, in-4.
Marque : le Solitaire.
4 ff. limin. — 56 pp.
Ce poëme dramatique, improprement
intitulé tragédie, a pour objet de célé-
brer, en une série de scènes dialoguées
et entremêlées de chœurs à la manière
antique, la conduite héroïque des habi-
72
L'OFFICINE DE LEYDE (1626-27).
tants de Leyde, durant le célèbre siège
de i574> Les historiens de la littérature
néerlandaise en font cas comme d'une
des productions les plus remarquables
de l'époque.
L'auteur, J. van Zevecote, né en 1596,
était gantois et parent de Heinsius. En
1624, il quitta sa ville natale et vint
s'établir à Leyde, où il embrassa la reli-
gion protestante. Le 17 juin 1627, Jl ^^t
nommé professeur à l'Université de
Harderwijk. Ce fut sans nul doute à la
considération de Heinsius que les Elze-
vicr se chargèrent de cette publication,
car c'est l'unique pièce de ce genre
qu'ils aient imprimée. La Bibliothèque
de Gand possède un exemplaire broché,
et que nous croyons en grand papier :
il mesure 248 millim. de haut, sur 186
de larg.
Zevecote publia en la même année
un recueil d'emblèmes intitulé :
268. Emblemata ofte sinne-
beelden met dichten verciert,
door Jacobus Zevecotius. Item
noch andere dichten van den
selven. Lvgd. Batav., ex officina
Elzeviriana, 1626, pet. in-12 obi.
301 pp., y compr. le titre gravé.
Première édition des Emblèmes de
J. van Zevecote, contenant 72 figures
gravées dans le texte. Il en existe une
réimpression, H Amsterdam, bij Janjans-
sen, Ao 1638, pet. in-12 obi., de 304 pp.
en tout, avec une dédicace datée de
Hardervyck, 2 ian. 1638.
L'édition originale est extrêmement
rare. Aucun des biographes de Zevecote,
pas même l'éditeur de ses poésies com-
plètes (Gand, 1840, in-8), n'en a eu con-
naissance.
1627.
269. Apocalypsis Sancti lohan-
nis, ex manuscripto exemplari è
bibliotheca clariss. viri losephi
Scaligeri deprompto, édita cha-
ractere Syro, et Ebraeo, cum
versione latina, et notis, opéra et
studio Lvdovici de Diev. Lvgdvni
Batavorum, ex typographia Elzem-
riana, 1627, in-4.
xo ff. Umin. —an pp. — Au vo du dernier fenillet :
(le Palmier, avec la devise Assurgo pressa) Lugduui
Batav.f ex typogr. EUemnana, cl3 lo c xxvii.
La version syriaque de l'Apocalypse
est reproduite sous deux formes diffé-
rentes, en caractères syriaques et en
caractères hébreux. Outre le texte ori-
ginal en grec, l'éditeur y a joint une
traduction latine, qu'on dit très littérale
et très fidèle.
270. lo. Barclaii Argenis.
Editio novissima cum clave, hoc
est : nominum propriorum eluci-
datione, hactenus nondum édita.
Lvgd. Bat., ex officina Elzeviriana.
Anno 1627, pet. in-12.
6 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 791 pp. —
II pp. n. ch. pour la clef et l'index.
Première des sept éditions que les
Eizevier ont données de ce roman allé-
gorique. Elle est fort rare, et se distingue
principalement des suivantes en ce
qu'elle n'a pas le Discursus de autore
scripti aux préliminaires.
Bonaventure et Abraham ont réim-
primé V Argenis trois fois, sous la date de
1630. Les Eizevier d'Amsterdam en ont
donné trois éditions, en 1655, i659eti67i.
271. Franconis Bvrgersdicii
Idea philosophiae natvralis : sive
methodus definitionum et con-
troversiarum physicarum. Editio
secunda, priore auctior et emen-
datior. Lvgd. Batav., ex officina
Bonaventura et Abrahami Elzevir.
Acad. typogr aph., 1627, pet. in-12.
Marque : le Solitaire.
i>5 PP'i dont les 8 premières n. ch.— 2 pp. d'index.
Seconde édition de ce traité (voir
le n® 192).
272. Hieronymi Cardani, Me-
diolanensis, Proxeneta seu de
BONAV. ET ABRAHAM ELZEVIER,
73
prudentia ciuili liber; recens in
lucem protractus : vel è tenebris
erutus. Lugd. Bat., ex officina
Elzeviriana. Anno 1627, pet.
in-i2.
12 ff. Umin., y compr. le titre gravé. — 767 pp.
Réimprimé deux fois par les Elzevier
de Leyde, sous le titre dt Arcana politicut
avec la date de 1635.
Vend. mat. r. (Le Gascon), au chiffre
de L. Habert de Montmort, 55 frs. Des-
barreaux-Bernard.
273. Censvre ofte oordeel vande
professoren der H. théologie,
in de Universiteyt tôt Leyden,
over de belijdenisse ofte vercla-
ringe van 'tgevoelen der gène,
die, inde Geunieerde Nederlan-
den, Remonstranten werden ghe-
naemt, etc. Door Antonivm
Walaevm, professor der H. théo-
logie inde selve Universiteyt, tôt
dienst ende waerschouwinghe der
ghemeynte, inde nederduytsche
sprake uytgegeven. Tôt Leyden,
voor Bonaventura ende Abraham
Elzevier,, boeckdruckers der Uni-
versiteyt, 1627. Met privilégie,
in-4.
Marque : V Aigle et la devise simple,
la ff. limin. — 432 pp.
Imprimé en majeure partie en carac-
tères gothiques. — C'est la pièce citée
sous le no 247, traduite en néerlandais
par Antoine Walaeus.
274. Philippi Clvverii Intro-
dvctionis in vniversam geogra-
phiam, tam veterem quàm novam,
libri VI. Editio ultima, prioribus
emendatior. Ad Illustriss. et Am-
pliss. Dominicvm Molinvm, pa-
tritium et senatorem Venetum.
Lvgd. Bat., ex officina Elzeviriana,
1627, in-24.
373 PPi y compr. le titre ^avé. — 9 pp. n. ch. de
table. — I f . blanc. — Trois planches pliées, en regard
des pp. z6, 32 et 34.
Nous avons décrit ci-dessus (no 220)
une édition in-4 ^^ ^^^ ouvrage. Celle-ci
est la première en petit format. Elle ne
contient ni fleurons ni lettres grises, et
c*est sans doute pour ce motif que Mot-
teley en attribue l'impression à Jean
Maire.
Les Elzevier de Leyde ont reproduit
ce traité dans le même format en 1629
et 1641; les Elzevier d'Amsterdam, en
1659, 1670 et 1677. Les quatre dernières
éditions sont augmentées du Breviarium
orbis terrarum de P. Bertius.
275. lohannis Gerhardi Medi-
tationes sacrse. Editio postrema,
prioribus emendatior. Lvgd. Ba-
tavorvm, ex officina Elzeviriana.
Anno 1627, in-24,
320 pp., y compr. le titre gravé. — 3 ff. d'index.
Petit volume de piété, imprimé sans
fleurons ni lettres grises, et dont les
Elzevier ont donné deux autres éditions
sous la date de 1629. ^1 ^^^t croire que
cet écrit n'est point sans mérite , car de
nos jours il a été réimprimé deux fois
en Allemagne : Giitetsloh, Bertelsmann,
1863, in-i6, et Nôrdlingen, BecK'sche
Buchh., 1864, in-i6.
276. Danielis Heinsii Aristar-
chvs Sacer, sive ad Nonni in
lohannem metaphrasin exercita-
tiones. Quarum priori parte inter-
pres examinatur, posteriori inter-
pretatio ejus cum sacro scriptore
confertur : in vtraque S. Euan-
gelistae plurimi illustrantur loci.
Accedit Nonni et S. Euangelistae
contextus : très item indices :
vnus Sylburgij in Nonnum gr»-
cus; duo récentes in Aristar-
chum; alter graecus, alter latinus.
10
74
L'OFFICINE DE LEYDE (1627).
Lvgdvni Batavorvm, ex officinâ
BonaventvrcB et Abrahami Elzcvir.
Academ. typograph., 1627, 2 part,
en I vol. în-8.
Marque : le Solitaire,
!• part. : 58 ff. limin. — 223 pp. — 39 pp. n. ch.
de notea et d'index.
2« part. : S5i PP* ~ 4^ pp. n. ch. d'index.
Édition savante de la Paraphrase en
vers de T Évangile de S. Jean par Non-
nus de Panopolîs. Une partie des exem-
plaires ont été mis en vente sous le titre
suivant :
NoNNi, antiquissimi scriptoris, S.
Evangelii secvndvm lohannem meta-
phrasis. Et in eam Danielis Heinsii
AristarchvSi siue exercitationes sacras :
quarum priori parte interpres examina-
tur, posteriori interpretatio ejus cum
sacro scriptore confertur : in vtraque
S. Euangelistse plurimi illustrantur loci.
Accedit S. Euangelistse contextus : très
item indices Lvgd. Bat., ex offic. Bon.
et Abr. Elzevir. Acad. typ., 1627»
Grotius reproche à D. Heinsius d*avoir
largement profité, sans le reconnaître,
des travaux antérieurs de la critique :
< Scripseram nuper ad te, frater optime,
de Heinsii libro. Repeto nunc multa
esse non spernenda, sed horum non
pauca sumta ex Scaligeri literis, ex
Deucero, Fullero et Seldnero, non no-
minatis his qui erant ut Philo loquitur
ifarépsç rov XÔyov. » (Guilielmo fratri,
22 Aug. 1627, P* 79^» cf* aussi p. 800).
UAristarchus saur a été reproduit à
la suite des Sacra exercitationes du même
auteur (no 481).
277. Danielis Heinsii Oratio-
nvm editio nova; tertia parte
auctior; caeteris sic recensitis, vt
alia viderî possit. Lvgdvni Bâta-
varvm, ex officinâ Bonaventvrœ et
Abrahami Elzevir. Acad. typogr.,
1627, in-8.
Marque : U Solitaire.
8 ff. limin. — 661 pp. — 3 pp. n. ch.
Quatrième édition de ce recueil; elle
se compose de trente-quatre pièces (voir
le no 71). Il a été fait deux cartons, pour
les pp. 277-278 et pour les pp. 419-420.
On les. trouve parfois insérés à la fin du
volume.
278. Helvetiorvm Respvblica
diversorum autorum , quorum
nonnuUi nunc primum in lucem
prodeunt. Lugd. Bat., ex officinâ
Elzeviriana. Anno 1627. Cum pri^
vilegio, in-24.
508 pp., y compr. le titre gravé, signé P. S. f. —
9 ff. pour l'index et le privilège.
Il y a trois éditions également com-
plètes sous cette date. On préfère la
dernière , celle de 508 pp., tant à cause
du papier que de sa plus grande correc-
tion. Les deux autres ont 535 pp. et
17 pp. pour l'index et le privilège.
Le de Helvetiorum Republica est la re-
production textuelle d'un ouvrage de
Josias Simler, imprimé à Zurich, 1576,
in-8. On s'est borné à y joindre trois ou
quatre opuscules sans importance.
279. Nova et accvrata Italiae
hodiernae descriptio. In qua om-
nium eius regionum, vrbiumy
pagorum, dominiorum, castello--
rum, montium, fluviorum, fon-
tium, lacuum et portuum historia
exhibetur. Geographicis tabulis
et vrbium precipuarum iconibus
illustrata a ludoco Hondio. Ad-
dita est Siciliae, Sardiniae, Cor-
sicae^ et itinerariorum per Italiam
brevis delineatio. Lugduni Bata^
vorum, apud Bonavonturam (sic) et
Abrahamum Elsevir. Academia
typograph., 1627, in-4 obi.
4 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 406 pp.
L'ouvrage est orné d'une quantité de
cartes et plans compris dans la pagi-
nation.
280. De ivre regni diascepsis :
auctore Alexandro Irvino, Scoto.
BONAV. ET ABRAHAM ELZEVIER.
75
Lvgd. BaU, ex officina Elzeuiriana.
Anno 1627, in-i8.
239 PP't y Gompr. le titre gravé. — 5 pp* n. cb.
pour rindex. — 2 ff. blancs.
281. Novacubi Hebraei tabella,
quae radiées omnes unà cum
punctis, et significationes suas
diversas exhibet. Operâ Samuelis
JoNSONi Angli. (Au bas de la
feuille :) Lvgdvni Batavorum, ex
officina Bonaventvrce et Abrahami
Elzevir, Academ. typographe, 1627,
in-4 obi.
Une simple feuille.
Tableau imprimé en caractères rouges
et noirs, et qui se termine par la dédi-
cace suivante : Venerando viro D^o Lau-
rentio Chadertono, SS. TheoL D", avo suo
piurimùm colendo , et un avis au lecteur.
Cette pièce est mentionnée dans le
catal. offic. de 1628. La Bibliothèque de
Lrcyde en possède un exemplaire tiré
sur vélin; il mesure 0^9 de haut, sur
0.63 de larg.
282. Oratio inavgvralis quam de
lîng^ae Hebraeae dignitate ac uti-
litate habuit Constantin vs l'Em-
PEREVR de Oppyck, S. S. théo-
logie doctor, et linguse sanctae
prof essor in Acad. Lugduno-
Batava. Lvgdvni Batavorvm^ ex
officina Bonaventvrce et Abrahami
Elzevir. Acad, typogr., 1627^ in-4.
Marque : le Solitaire»
44 pp. en tout.
283. Curiae Hollandise, Selan-
diae, et West-Frisiae Decisiones,
tam suprem», quam provincialis.
Qvarvm illae quidem à D. Cor-
nelio Neostadio, domino in Se-
venhoven, supremi in HoUandia
auditorii senatore primario : et
in Academia Leidensi curatore :
hae vero, à quibusdam provincialis
curiœ' senatoribus scripto pro-
jectae : jam denuô ab A. de H.
causarum patrono recognitae,
innumeris decisionibus auctae,
summariisque cuique decisioni
inscriptis, locupletatae. Lvgdvni
Batavorvm, typis Bonaventurce et
Abrahami Elzevir. Acad. fypO"
graph., 1627, in-4.
Marque : le Solitaire,
2 ff. limin. — 238 pp. — i f . blanc. -- Entre les
pp. 112 et 113, a ff. (faux titre et avertissement; non
compris dans la pagination.
Voir pour la première édition elzevi-
rîenne de ce recueil le n® 126. L'ouvrage
a paru également sous le titre suivant :
284. Decisien van den Hoogen
ende Provincialen Raade van Hol-
landt, Seelandt ende West-Vries-
landt : van M' Kornelis van NiEU-
STADT heer van Sevenhove, eerste
raadt in den Hoogen Raade; mits-
gaders noch van eenige voornaame
raads-heeren van den voors. Pro-
vincialen Raade, als rapporteurs
in de respectijve saken ontwor-
pen; vannieus over-sien endè ver-
betert door A. de H. advocaat,
vermeerdert met sommarien, ende
veel verscheyden nieuwe decisien.
Tôt Leydeny by Bonaventurà ende
Abraham Elzevier,- boeck^druckers
der Universiteyt. Anno 1627, in-4.
Marque : le Solitaire,
a ff. limin. — 238 pp. — x f . blanc. — Entre les
pp. XI2 et 113, deux ff. non compris dans la pagi-
nation.
Les soixante décisions de la cour de
Hollande sont mi-parti en latin et en
néerlandais. Les 104 décisions de la
cour suprême sont toutes en latin. Cest,
au titre près, le même ouvrage que le
précédent.
285. P. OviDii Nasonis de
Tristibvs libri V; nunc denuo ad
76
L'OFFICINE DE LEYDE (1627-28).
optimos codices recensiti, et
emendatius editi. In usum scho-
larum, ex decreto lUust. Hollan-
diae Ordinum. Lvgd. Baiavorvm,
ex officinâ Bonaventvrce eiAbrahami
Elzevir. Acad. typographe ^ 1627,
in-8.
Marque : le Solitaire.
132 pp. en tout.
Imprimé en italiques.
286. Respublica, sive status
regni Polonise, Lituaniae, Prus-
siae, Livoniae, etc. diuersorum
autorum. Lvgdvni Baiavorvm, ex
officinâ Elzeviriana. Anno 1627.
Cum privilegio, 111-24.
4 ff. limin., y compris le titre gravé. — 450 pp. —
6 ff. d'index. — i f . pour le privilège.
Il y a sous la même date une seconde
édition, augmentée et corrigée, comme
l'indique la préface. Elle a 467 pp.,
II pp. d'index et i f. pour le privilège.
Bonaventure et Abraham ont réim-
primé cette République en 1642. Cette
troisième édition est la mieux exécutée,
mais De la Faye y a signalé diverses
fautes d'impression , qui lui font donner
la préférence à la seconde.
287. Respublica, sive statvs
regni Scotiae et Hîberniae. Diver-
sorum autorum. Lugd. Bat., ex
officinâ Elzeuiriana. A° 1627. Cum
priuilegio, in-24.
280 pp., y compr. le titre gravé. — x f . pour le
privilège.
Il y a sous cette date une seconde
édition, moins jolie, de 282 pp. et i f.
pour le privilège. Elle a été imprimée
en 1630, ainsi qu'il résulte de la suscrip-
tion, au v^ du dern. feuillet : Lvgd. Bat.,,
ex officinâ Elzeviriana. Anno cIo loc xxx.
288. Illvstriss. viri losephi
ScALiGERi Ivlii Caes. a Bvrden F.
Epistolae omnes quae reperiri po-
tuerunt, nunc primum collectae
ac éditas. Caeteris praefixa est ea
quae est de gente Scaligera; in
qua de autoris vita, et sub finem
Danielis Heinsii de morte eius
altéra. Lvgdvni Baiavorvm, ex
officinâ Bonaventvrce et Abrahami
Elzevir, Academ. typograp., 1627.
Cum privilegio, in-8.
Marque : U Solitaire,
xa ff. limin. — 887 pp.
Cette édition a été grossièrement con-
trefaite dès l'année suivante : Franco-
furtiy sumptibus Aubriorum et Clementis
Sleichii, 1628, in-8, de 10 ff. limin. et
811 pp. La réimpression est strictement
conforme à l'original; les éditeurs alle-
mands ont poussé le scrupule jusqu'à
reproduire la dédicace aux curateurs de
l'Université de Leyde, signée Bon. et
A br. Elzevier,
Ces lettres de Scaliger sont purement
intimes. On a accusé D. Heinsius d'avoir
trahi les lois de l'amitié en les livrant
à la publicité (voir les lettres de P. Cu-
naeus, Epist. 179). On trouve la clef de
cette correspondance dans les P. Colo-
mesii Opuscula, Ultraj., P. Elzev., 1669,
pp. 145-158.
L'avertissement, et probablement
aussi l'épître dédicatoire, sont l'œuvre
de D. Heinsius. c Praefatio est ab
Heinsio, sed sub Elzevirianorum no-
mine, » écrit G. Vossius à Gomar, le
II mai 1627.
289. Compendivm ethîcae Aris-
totelicas ad normam veritatis
christianae revocatum, ab Antonio
WALiEO, SS. theologiae, in Aca-
demia Lugdunensi, doctore ac
professore. Editio postrema, prio-
ribus auctior et emendatior.Lv^d.
Baiavorvm, ex officinâ Bonavenivrœ
et Abrahami Elzevir. Acad. typ.,
1627, pet. in-i2.
Marque : le Solitaire.
6 ff. limin. — 240 pp. — 6 ff. pour un Hymue à Dieu
en vers latins, et Tindex.
BONAV. ET ABRAHAM ELZEVIER.
77
Seconde édition clzevirienne. Voir le
no 179, et ci-après le n» 323.
290. Bsvo(f>œvToç Kvpov xa/-
Selaç ^ipKi(x. à, yS', rj. Xeno-
PHONTis de Cyri institvtione libri
I, II, VIII. In usum scholarum,
ex decreto Illust. Hollandise Or-
dinum. Lvgdvni Batavorvm, ex
officinâ Bonavenivra et Abrahami
Elzevir. Academ. typograph., 1 627 ,
in-8.
Marque : le Solitaire.
XIX pp. en tout.
Réimprimé par les Elzevier en 1647.
1628.
291. Paraphrasis Psalmorvm
Davidis poetica multo quam ante-
hac castigatior. Auctore Georgio
BvcHANANO, Scoto , poctarum
nostri saeculi facile principe.
Lvgd. Batavorum, ex officinâ Elze-^
virianUy 1628, in-24.
Marque : le Solitaire,
I f., frontisp. gravé. ~ 561 pp., y compr. le titre
iinpr. — 15 pp. n. ch. de notes.
Il a paru sous la même date, et avec
le même frontispice gravé, une édition
intitulée :
292. Geor. BvcHANANi, Scoti,
Poemata quse extant. Editio pos-
trema. Lugduni Batav., ex officinâ
Elzeviriana, A® 1628, in-24.
311 pp., y compr. le titre gravé. — 14 pp. n. ch. de
notes. — 3 ff . blancs.
Édition postérieure à celle que nous
venons de décrire, et n'ayant qu'un titre
gravé. Le choix est indifférent. Daniel
Elzevier a reproduit ce petit volume
en 1676; mais cette réimpression est
moins recherchée.
Nous avons cité ci-dessus deux autres
éditions des poésies dç Buchanan (nos 181
et i«2).
293. Casparis Contareni pa-
tricii Veneti, de Repvblica Vene-
torvm libri quinque. Item synopsis
Reip. Venetae, et alii de eadem
discursus politici. Editio secunda
auctior. Lvgd : Batavorvm, ex offi-
cinâ Elzevirianay 1628. Cumprivi-
legio, in-24.
447 PPn y compr. le titre gravé.
Réimpression augmentée de l'édition
de 1626 (no 250). Il y a sous la même
date une autre édition, de 43 1 pp. Quoique
le contenu soit le même, on préfère celle
de 447 pp., parce que le caractère est
plus net et le papier plus beau.
294. Grammatica linguarum
orientalium, Hebraeorvm, Chal-
daeorvm, et Syrorvm, inter se col-
latarum. Avthore Lvdovico de
DiEV. Lvgdvni Batavorvm, ex offi-
cinâ Elseviriana, Anno 1628, in-4.
Marque : le Solitaire»
8 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
4*3 pp.
295. Thomae Erpenii Rvdi-
menta lingvae arabicae. Accedunt
ejusdem praxis grammatica; et
consilium de studio arabico insti-
tuendo. Editio altéra, priore
emendatior. Lvgdvni Batavorvm ^
ex officinâ Bonaventvrce et A brahami
Elzevir, Acad. typogr., 1628, in-8.
Marque : le Solitaire.
5 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
X72 pp. — 24 ff. n. ch. — X f. blanc.
296. Ivsti Hevrnii loan. fil. de
vocatione ethnicorum et ludaeo-
rum ultimâ ad fidem christianam
admonitio, seu de legatione evan-
gelica ad Indos. Lugduni Batavo-
rum, ex officinâ Elzeviriana, 1628,
in-8.
s ff. limin. — 300 pp. -^ 2 ff. d'index.
78
LOFFICINE DE LEYDE (i6a8).
• Au titre près, dit Motteley, c'est
identiquement le même ouvrage que le
De legatione cvangelica, paru en 1618 »
(no 142).
297. *licieoxpi/tovç &(f>opi(rfj(,oL
Aphorismi Hippocratis. Ex re-
cognitione A. Vorstii M. P. Lugd.
Baiavoruntf ex officina Elzeviriana,
1628, in-24.
3 ff. limin. (titre gravé et préface). — 231 pp.
Il existe deux éditions sous cette
date. Le v^ du f. de préface a 24 lignes
dans la première, 21 lignes dans la se-
conde. Un exemplaire de la première
édition, tiré sur papier jaune, et prove-
nant des ventes Mac-Carthy et Château-
giron a été adjugé 22 frs. à la vente de
M. Pieters.
Nous citerons à Tannée 1666 une
autre édition in-24 des Aphorismes
d'Hippocrate.
298. Lingvae latin» rvdimenta
in qvibus decreto Illustr. ac Po-
tentissim* DD. Ordinum Hollan-
diae et West-Frisiae in vsum
scholarum ejusdem provinciae,
declinationum et coniugationum
paradigmata, usitatiora vocabula»
et quaedam faciliora prsecepta,
pueris exhibentur. Secunda editio
priori castigatior. Lvgdvni Bâta"
vorvm, ex officina Bonaventvra et
Abrahami Elzevir. Acad, typogr,,
1628, in-8.
Marque : k Solitaire,
95 pp. en tout.
Ce rudiment est Tœuvre de G. J. Vos-
sius. Jean Elzevier Ta réimprimé en 1656.
299. Epigrammatum loannis
OwEN Cambro-Brittanni Oxo-
niensis, editio postrema. Lugd.
Bat., ex officina Elzeviriana. Anno
1628, in-24.
280 pp., y compr. le titre gravé. — s ff. blanca.
Édition moins jolie que celles que les
Eizevier d'Amsterdam ont publiées sous
la date de 1647.
Les Épigrammes d*Owen virent le
jour pour la première fois à Londres,
en z6o6. Dans l'édition elzevirienne de
1628, et dans toutes celles qui suivent,
on a inséré au milieu du volume
(pp. 141-160), et sans en avertir le lec-
teur, toute une série d' épigrammes qui
ne sont point d'Owen. Ces pièces, qui
peuvent compter parmi les meilleures
du recueil, sont au nombre de 128, et
portent ici le titre assez impropre de
Monosticha quadam ethica et politica veU-
rum sapientutn. Elles sont textuellement
tirées des Disticha de moribus d'un jeune
poëte italien, Michel Verino, mort en
15 14 à l'âge de dix-neuf ans (cf. la pré-
face de Renouard en tète de l'édition
qu'il a donnée à Paris, 1794, 2 vol. in- 12,
et un article de M. Suringar dans les
Bibliographische Adversariay La Haye,
Nijhoff, 1876, t. III, pp. 50-59).
Il convient d'ajouter qu'Owen .est
tout à fait innocent de ce plagiat. Car
je me suis assuré qu'aucune des cinq
éditions parues à Londres de son vivant,
ne contient ce supplément.
300. Manuale graecarum vocum
N. Testamenti, cui accessit trac-
tatus de graecis N. Testament!
accentibus. Auctore Georgio Pa-
SORB. Lvgd. Batavorvm, ex officina
Elzeviriana. Anno 1 628, pet. in-i 2.
4 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 583 pp.
Première édition elzevirienne de ce
volume, réimprimé par Bonay. et Abra-
ham en 1634, et deux fois sous la date
de 1640. Les Eizevier d'Amsterdam en
ont donné des éditions plus amples en
1654, 1664 et 1672.
301. De principatibvs Italiae
tractatus ysLn},Lvgd. Bat., ex offi^
cinâ Elzeviriana. A° 1628. Cum
privilegio, in-24.
318 pp., y compr. le titre gravé. — 7 ff. dindes. —
I f. d'errata. — 1 f . blanc.
BONAV. £T ABRAHAM EL2BVIER.
79
Réimprimé en 163 1, avec des addi-
tions.
302. Académie de Tespée de
Girard Thibault d'Anvers : où
se démonstrent par reigles mathé-
matiques sur le fondement d'un
cercle mystérieux la théorie et
pratique des vrais et iusqu'à pré-
sent incognus secrets du manie-
ment des armes à pied et à cheval.
M.ioc.xxviii. in-fol.
L'ouvrage est divisé en denz parties, précédées
de 13 ff. limio.» savoir :
z f. pour le titre gravé par Sch. a Bolsvert. — z f.,
portrait de G. Thibault d'après D. Bailly. — i f, dédi-
cace ; an vo une pièce de vers latins de D. Heinsius. —
9 ff., armoiries de chacun des princes auxquels l'ou-
vrage est dédié. — I f . pour les privilèges; an v« un
■ avertissement sur la considération des 6gures. »
La première partie se compose de 33 planches
doubles (sauf la x» qui est simple), accompagnées
d*utt texte :
zr ubl.
gravé par J. Gelle, suivi de
22 pp. ch.
a* >
anonyme,
8 »
3» «
gravé par Nie. Lasman,
6 >
4* •
> Crisp. de Pas,
ZO t
3« •
J. Gelle,
za •
6« >
1 N. Lastman,
6 •
7# .
» And. Stoddus,
12 »
8* •
> A. Maetham,
6 •
9* .
» E. van Panderen,
Z2 •
zo* •
> Rob. Beaudouz Brux.,
4 •
xz« ■
» Pet. Isselburg,
6 ■
la» t
1 Egb. van Paenderen,
4 •
i3« •
J.GeUe,
6 •
Z4« •
> WUh. Delff,
6' .
Z5« •
1 • ■
6 •
i6» •
» P. Sherwouter,
6 •
Z7« •
» P. Serwouter Antv.,
8 •
zS* »
1 J. Gelle Colon.,
6 >
Z9« .
i P. Serwouters,
6 •
3oa ■
> Sch. a Bolswert Brux.,
6 »
21» 1
t Crisp. Queborn Ultraj.,
6 •
22* •
» Boet. a Bolswert,
6 »
23» •
> Adr. Matham,
24» .
Sal. Saursius Amstel.,
25a »
Sal. Savry,
26« •
Sch. à Bolswaert,
27« •
» S. Saviy,
28« •
And. Stoddus Hag« Com
.,6 »
29» ■
• Sch. a Bolswert,
30« .
1 Egb. a Paenderen,
3i« •
i Crisp. Queborn Ultrsj.,
6 >
32a ■
> » t HagKCon
i.,6 •
33» »
» J. Gelle,
6 >
La seconde partie comprend 23 planches doubles,
savoir:
S«tab.
4« •
3» •
6* ■
7» »
8* >
9«
zoe
zie
Z2«
i3«
gravé par Boet.a Bolswaert Antv., suiv.de 4 pp
• Nie Lasman, • 6
• Jac. a Borcht, • 6
I Crisp. vanden Queborn, • 6
• J. Gelle, ■ 4
> Cr. Queborn, » 6
• Sch. a Bolswert, > 4
• Adr. Matham, • 6
• And. Stockius, > 4
B WUh. Jacobi Delff, • 4
> Ad. Matham, • 2
ir frontispice, gravé par Egb. a Paenderen Haerlem.
2a second frontisp., gravé par Petr. de Jode Antv.
suivi de 2 pages d'introduction.
Somptueuse publication, imprimée en
grands et beaux caractères sur un papier
très fort, et recherchée encore aujour-
d'hui à cause des magnifiques planches
dont elle est ornée. L'ouvrage a deux
privilèges, Tun du Roy de France,
en date du 21 décembre 1620, l'autre
des États-Généraux des Pays-Bas, du
5 juin 1627.
On a émis bien des suppositions au
sujet du lieu d'impression de ce volume.
Valère André le croyait exécuté par les
Elzevier. Le catalogue d'Estrées se pro-
nonçait pour Bruxelles, Brunet pour
Anvers. M. Pieters, tout en faisant re-
marquer que le catalogue de Bonaven-
ture et Abraham de 1634, in-4, l'indique
avec l'adresse de Leyde, ajoutées Cepen-
dant après l'avoir examiné, je le crois
effectivement imprimé en Hollande,
mais je ne pense pas que ce soit une
production elzevirienne. •
Une heureuse découverte nous met à
même de trancher la question d'une
manière définitive. L'exemplaire con-
servé à la Bibliothèque de Versailles
contient à la fin un feuillet supplémen-
taire, sur lequel on lit :
Advertiistment au lecteur:
< Le lecteur sera adverti, que l'Au-
« theur ayant eu le dessein de produire
« la science de l'exercice à cheval, avec
« celle à pied, comme il en est faict men-
« tion au frontispice de ce livre, la mort
« l'ayant prévenu , ne l'a peu mettre en
« effect, mesme l'impression du présent
« livre en a esté retardée iusques à
« présent. •
A Leyde,
Imprimé en la typographie des Elzeviers,
Au moys d'Aoust, Van cl3 lo c xxx.
8o
L'OFFICINE DE LEYDE (1628-29).
Cet avertissement, précédé d'une
grande lettre grise, qui se vérifie dans
ie corps du volume, ne laisse plus sub-
sister le moindre doute. Ce sont donc
bien les Elzevier de Leyde qui ont
imprimé ce splendide ouvrage. Au sur-
plus il est à constater que si les fleurons
et lettres grises dont le texte est orné
ne se rencontrent guère, à cause de
leurs dimensions, dans les clzeviers
in-i2, il n'en est pas de même pour les
publications de grand format, où ces
ornements se trouvent fréquemment
reproduits.
303. Commentarivs de rebvs
pace belloqve gestis Dom. Fabiani
senioris, burggravii à Dhona,
domini in Karwinden. Eiusdem
Fabiani à Dhona precationes et
suspiria. Editore Gerardo lohanne
Vossio : à quo quid praestitum
sit, ex praefatione cognosces.Lt;^-
dvni Baiavorvm, ex officina Elzevi"
riana. Anno 1628, in-4.
z6 ff. lùxiin., y compr. le titre gravé et un beau
portrait de Dhona. — 198 pp. — z f. n. ch.
Ce volume a été tiré sur différents
papiers. L'exemplaire de la Bibliothèque
de La Haye, en très grand papier, me-
sure 248 mill. de haut, sur 187 de larg.
Celui de la Bibl. Thysiana à Leyde a
219 mill. sur 155. Les exemplaires ordi-
naires mesurent environ 195 mill. sur 155.
304. Latina grammatica, ex de-
creto Illustr, DD. Holl. West-
Frisiseque Ordinum, in usum
scholarum adornata, multis qui-
dem in locis Lud. Lithocomi
verbis, quibus scholae adsueve-
rant, reservatis : sed erroribus,
quibus scatebat, emendatis; inu-
tilis resectis; pluribus, quae dé-
fièrent, suppletis; et omnibus
meliori ordine dispositis, studio
atque opéra Gerardi loannis
Vossii. Editio altéra, aiiquot in
locis castigatior priori; notis verà
longé auctior. LvgdvniBatavorvm,
ex officina BonaventvrcB etAbrahami
Elzevir. Academiœ iypograph.j
1628, in-8.
Marque : le Solitaire.
4 ff. limin. -~ 142 pp. — z f . blanc.
Latina syntaxis, in usum scho-
larum HoUandiae, et West-Frisiae,
Superiorum auctoritate, ador-
nata; passim quidem reservatis
fere praeceptis et exemplis Lu-
dolffi Lithocomi; sed plurimis
repurgata ab erroribus... opéra
Gerardi lo. Vossii. Qui et editîone
hac altéra ad oram notas adiecit.
Lvgdvni Batavorvm, ex officina
Bonaventvrœ et Abrahami Elzevir.
Acad. typog., 1628, in-8.
Marque : U Solitaire,
96 pp. en tout.
Latina prosodia et artis me-
tricae elementa, in usum schola-
rum HoUandiae, ac West-Frisiae,
conscripta ab Gerardo lo. Vossio.
Lvgdvni Batavorvm, ex officina
Bonaventurœ et Abrahami Elzevir.
Acad. typog., 1628, in-8.
Marque : U Solitaire.
56 pp. en tout.
Les trois parties sont habituellement
reliées ensemble. Bonaventure et Abra-
ham les ont réimprimées en un seul
volume, avec pagination continue, en
1644.
305. Dissertatio de Sabbatho;
sive de vero sensu atque usu
quarti pr«îcepti : autore Antonio
Wal-«;o, s. s. theologiae doctore
et professore in Academia Lug-
duno-Batava. Huic adiunctae sunt
duse Orationes eiusdem autoris,in
quarum prima describitur poli-
BONAV. ET ABRAHAM ELZEVIER.
8i
ticus christianus, in altéra, offi-
cium veri studiosi. Lugduni Bata^
vorum, ex officina Bonaventurœ et
Abrahatni Elzevir. Acad. typogr.,
1628, in-8.
Marque : U Solitaire.
8 ff. Uinin. — 243 pp.
162g.
306. Proverbîa quaedam Alis,
imperatoris Muslimici. Et carmen
Togra'ï, poët» doctiss. Nec non
dissertatio quaedam Aben Sinae.
Lvgdvni Batavorvm, ex officina
BonaventvrcB et Abrahami Elzevir.
Acad. typogr., 1629, in-8.
24 ff. II. ch. (signatt. A. B. C, complètes en 4 ff. —
D., a ff. ~ E., 4 ff. — A., 6 ff.)
Le texte est en arabe, sans traduction
latine.
307. Dominici BavdI Indvcia-
rvm belli Belgicj, libri très.
Editio tertia prioribus emenda-
tior. Lvgdvni Batavorvm, ex offi^
cinâ Elseviriana, Anno 1629, pet.
in-i2.
Marque : le Solitaire,
14 ff. limin. — 468 pp. — 4 ff. blancs.
Nous avons décrit ci-dessus les deux
premières éditions de cet ouvrage (n<» 78
et 118).
308. Franconis BvrgersdicI
Idea philosophiae moralis, sive
compendiosa institutio. Editio
secunda, plurimùm emendata et
magnâ accessione locupletata.
Lvgdvni Batavorvm, ex officina EU-
seviriana. Anno 1629, pet. in-i2.
Marque : le Solitaire,
8 ff. lindn. — 258 pp. — z f. n. ch. d'index.—
2 ff. blancs.
La première édition avait paru en
1623 (no 209).
309. Philippi Clvverii Intro-
dvctionis in vniversam geogra-
phiam, tam veterem quam novam,
libri VI. Lvgd. Bat.^ ex officina
Elzeviriana, 1629, in-24.
352 pp. (la dern. cotée par erreur 232). — 4 ff. de
table. — Trois tableaux plies, pp. 29, 30 et 31.
Deuxième édition elzevirienne de ce
format. Voir le no 274.
310. Danielis Colonii, Dan.
fil. Oratio panegyrica de illustri
Victoria, quam amplissimi rerum
Indiae Occidentalis administra-
tores, ductu magnanimi herois
Pétri Henrici, vi Idus Sept. Ann.
cIo lo c XXVIII. capta Hispano-
rum classe, retulerunt. Habita
XIII. Kal. Febr. m.d.cxxix. Lvg-^
dvni Batavorvm^ ex officina Bona^
ventvrce et Abrahami Elzevir. Acad.
fypogr., 1629, in-4.
Marque : le Solitaire,
23 pp. en tout.
311. Gallia, sive de Francorvm
régis dominiis et opibus commen-
tarius. Lvgdvni Batavorvm, ex offi"
cina Elzeviriana. Anno 1629. Cum
privilegio, in-24.
8 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 461 pp.
Il y a sous la même date une seconde
édition, où Ton a corrigé les fautes de
Terrata de la précédente; elle a 6 ff.
limin. et 443 pp.
Cet ouvrage est différent de la RespU'
blica sive status regni Gallia (n» 259).
Le rédacteur est Jean de Laet.
312. lohannis Gerhardi Medi-
tationes sacrae. Editio postrema,
prioribus emendatior. Lvgd. Ba^
tavorvm, ex officina Elzeviriana.
Anno 1629, in-24.
382 pp. — X f . d'index.
Nous avons cité une édition anté-
II
82
L'OFFICINE DE LEYDE (lôag).
rieure, parue en 1627 (n© 275). Il en
existe, sous ladatede i629,une troisième,
Isrquelle n'a que 380 pp. de texte et 2 ff.
d'index.
313, Hispania, sive de régis
Hîspaniae regnis et opibus com-
mQnta.Tius.Lvgd:Batav:ex officina
Elzeviriana. A° 1629. Cum privi"
legio, in-24.
8 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 498 pp. —
1 f. pour le privilège.
Il existe sous la même date une
seconde édition, de 520 pp., 3 fif. d'index
et I f. blanc. Elle est très augmentée,
et contient entre autres tout un chapitre,
de insulis Canariis (p. 176), qui n'est pas
dans la première. Les bibliographes
citent, mais à tort, une troisième édition,
de 1641 : si cette édition existait, nous
n'aurions pu manquer de la rencontrer.
314. Qvintvs HoRATivs Flac-
cvs. Âccedunt nunc Danielis
Heinsii de Satyra Horatiana libri
duo, in quibus totum poëtas insti-
tutum et genius expenditur. Cum
ejusdem in omnia poëtae animad-
versionibus, longe auctioribus.
Lvgd. Batav,, ex officina Elzevi-
riana. Anno 1629, 3 part, en
I vol. in-i6.
x« part. : ]6 ff. limÎD., y compr. un titre imprimé
ou un titre gravé. — 239 pp., y compr. un titre spécial
au Non Solus, portant la date de 1628.
2e part. : 286 pp. (la dernière cotée par erreur 296),
y compr. un faux titre. ^ i f. blanc.
se part. : 250 pp., y compr. un titre spécial au
Non Solus. — 3 ff. blancs.
Le titre général est imprimé dans
certains exemplaires, gravé dans d'au-
tres. Nous croyons avoir fourni l'expli-
cation de cette anomalie, à propos du
TaciU de 1620 {n© 178), qui se trouve
dans le même cas. Quelques exemplaires
de l'Horace ont les deux titres, ce qui
porte le nombre des ff. limin. à 17. En
revanche on en rencontre d'autres, où
le titre spécial de la première partie, à
la suite des liminaires, a été enlevé.
Cela tient à ce que les Poésies avaient
paru d'abord sans notes, en 1628, pour
l'usage des écoles. (Le catal. offic. de
1644 annonce l'Horace de Heinsius Wi»«
notisS) L'impression des deux parties
suivantes nécessita un titre général, et
pour cette raison le titre primitif, qui
faisait double emploi , a été enlevé dans
bon nombre d'exemplaires.
Cette édition d'Horace est jolie, et les
exemplaires bien conservés se vendent
assez cher. Vend, en 2 vol. tnar. r,
(Padeloup) 52 frs. Pîeters; en i vol.
mar. r, (anc. rel.) haut. 128 mil!. 130 frs.
Brunet; mar. r, (anc. reL) haut. 125 mill.
135 frs. J. Pichon. Un exemplaire en
2 vol. mar, r. (Padeloup) h. 12g mill.
i le plus beau que j'ai jamais vu • disait
Renouard en 18 19 (Catal, de la hiblioth.
d'un amateur^ t. II, p. 258), figure au
Catal. Cigongne, no 418.
Remarquons pour finir que la partie
comprenant le texte d'Horace doit avoir
été tirée à très grand nombre. Vingt-
quatre ans plus tard il en restait assez
d'exemplaires en magasin, pour que
Jean et Daniel les remissent en vente,
avec un nouveau titre daté de 1653.
315. Laus asini tertia parte
auctior : cum alijs festivis opus-
culis quorum seriem pagella se-
quens indicat. Lvgd. Batavorvm,
ex officina Elzeviriana. Anno 1629,
in-24.
10 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 438 pp. —
X f. blanc
Nous avons cité ci-dessus, à l'année
1623 (no 21 5), l'édition originale de cette
facétie de Dan. Heinsius. Celle-ci est
augmentée de six autres pièces du même
genre, savoir : Cras credo , hodie nihil
(voir le n® 183). — An, et qvalis viro
literato sit dvcenda uxor. — Lavs pedi-
cvli. — De poetarvm ineptiis et sceculi
vitio, — Argumentum Batrachomyoma-
chiœ, — Epistola, de commendatione Grœ-
culorum quorundam. A la fin de cette
énumération, on lit : Omnia hoc editione
ita aucta et interpolata, ut alia videri pos-
sint. Vend, mar, r, (Derome) 19 frs.
BONAV. ET ABRAHAM ELZEVIER.
83
Picters; mat, fauve (Le Gascon), exempl.
de Renouard, 50 frs. Turner.
316. Gode-lof-dicht in-gestelt
ter eeren des doorluchtîghen ende
hoochgheboren Fursts Frédéric
Henric de Nassav, prince van
Auraignen, grave van Nassau, etc.
heerlijcken triumpheerder, over
de voor-treffelijcke over-winnin-
ghe der gheweldighe, ende seer
stercke stadt 's Hertogen-bosch-
Door I. Lb Blev Med. Doct. Toi
L^den, in de druckerye van dû
Elzeviers. A** 1629, in-4.
Marque : le Solitaire.
44 pp> en tout.
Poëme néerlandais composé en Thon-
neur du prince Frédéric- Henri, à Tocca-
sion de la prise de Bois-le-Duc.
3 1 7. Pvb: OviDii Nasonis Opéra.
Daniel Heinsivs textum recen-
sait. Accedunt brèves notae ex
collatione codd. Scaligeri et Pa-
latinis lani Grvteri. Lvgd: Bata-^
vorvm, ex officina Elzeviriana.
Ânno 1629, 3 vol. in-i6.
T. 1: 12 ff. liinm.,y compr.le titre gravé.— 344pp.
T. II : 8 ff. limin., y compr. le titre ixnpr. — 444 pp.
— 3 ff. blancs.
T. III : 6 ff. limin., y compr. le titre impr. —
410 pp. (dont la dem. est cotée par erreur 420).
Édition jolie et assez rare, à laquelle
les amateurs, à tort suivant nous, accor-
dent la préférence sur celle de 1661,
quoique cette dernière soit non moins
bien exécutée et offre un texte beaucoup
plus satisfaisant. Vend. mar. r. (Duru)
72 frs. Giraud; mat, citr, (Lortic) 82 frs.
Solar; mar, hl, (Padeloup) h. 127 mill.
115 frs. Brunet; mar, r, (Duru) h.
126 mill. 67 frs. L. de Montgermont.
318. Pétri PicHERELLi, viri
doctissimi, Opvscvla theologica
quae reperiri potuerunt, partira
antea, partira nunc priraura édita.
Quorura catalogus infra sequitur.
Lvgdvni Batavorvm, ex officina El^
seviriana. Anno 1629, pet. in-12.
Marque : le Solitaire.
6 ff. limin. — 368 pp. — 2 ff. blancs.
Picherel, catholique très modéré, était
le contemporain de De Thou , qui parle
de lui en termes fort élogieux. La petite
préface Lectori^ en tète du volume, n'est
pas signée, mais on sait par Colomiès
qu'elle est du ministre protestant André
Rivet. Ch. Nodier a consacré à ce re-
cueil, qui est rare, un article spécial
dans ses Mélanges tirés d'une petite hihlio-
thèque, pp. 290 à 294. C'est, selon lui, le
premier volume où se trouve la tète de
bufile.
319. Miscellaneae tractationes
theologicae Johannis Polyandri
S. theologiae doctoris ac pro-
fessoris in Acaderaia Leidensi.
Quarum ordinem proxima post
epistolara dedicatoriara pagina
indicat. Lvgdvni Batavorvm, ex
officina Bonaventvra et Abrahami
Elzevir, Acad, typogr., 1629, in-8.
Marque : le Solitaire.
s ff. limin. — 284 pp. — 2 ff. blancs.
320. De regno Daniae et Nor-
wegise, insulisq. adjacentibus :
juxtà ac de Holsatia, dvcatv
Sleswicensi, et finitirais provincijs
tractatus varii. Lvgdvni Baiavo^
rvm^ ex officina Elzeviriana, 1629.
Cum privilegio, in-24.
8 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 5-0 pp. —
z f. n. ch. pour l'errata et le privilège.
L'épître dédicatoire est signée Ste-
phanvs lohannis Stephanivs Danus. Il
y a sous la même date une seconde
édition, de 8 ff. limin., 447 pp., 5 pp. de
table et 1 p. pour le privilège. Cette édi-
tion, plus correcte et plus complète
(elle renferme neuf traités, la première
n'en a que huit), doit être préférée.
84
L'OFFICINE DE LEYDE (1629.30).
321. Respublica Romana. Ho-
nori vrbis aeternae P. Scrivereus
restitvit. Cum privilégia, Lvgd.
Batavorvm, ex officina Elzeviriana,
1629, in-24.
575 PP-i y compr. le titre grmvé.
L*édition originale de ce livre avait
paru en 1626 (no 263). Il y en a deux, de
même pagination et de même contenu ,
sous la date de 1629 : la seconde se re-
connaît à la p. 63 cotée par erreur 36.
Quoique le choix soit à peu près indiffé-
rent, on préfère la première, qui est
plus jolie et imprimée sur un papier plus
fort.
322. loannis Seldeni I. C. de
Dis Syris syntagmata IL Adver-
saria nempe de numinibus com-
mentitijs in veteri instrvmento
memoratis. Âccedunt fere quae
sunt reliqua Syrorum. Prisca
porro Arabum, iEgyptiorum, Per-
sarum , Afrorum , Europaeorum
item theologia, subinde illus-
tratur. Editio altéra, emendatior
et tertia parte auctior. Ad virum
ampliss. Danielem Heinsivm.
Lvgdvni Batavorvm, ex officind
Bonaventvra et Abrahami Elzevir.
Acad. typograph. Anno i629,in-8.
Marque : le Solitaire,
zo ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
373 PP- — z '• blanc
L'ouvrage avait paru pour la première
fois à Londres en 1617. Il a été réim-
primé depuis à Leipzig en 1662, et à
Amsterdam en 1680. Cette dernière édi-
tion, qui contient les notes d*A. Beyer,
est la plus estimée.
323. Compendivm ethicae Aris-
totelicae ad normam veritatis
christianse revocatum,ab Antonio
Wal^o, SS. theologiae doct. et
professore. Accesserunt ejusdem
argumenti, Tbeodori Schrevelîî
lambi morales, continentes totius
philosophiae moralis summa ca-
pita, ac prascepta. Lvgd. Batavo^
rvm, ex officina Bonaventvra et
Abrahami Elzevir. Acad. typ^^
1629, pet. in-i2*
Marque : le Solitaire,
6 ff. limin. — 240 pp. — 6 ff. n. ch. pour VHymniu
ûd Deum et l'index. -- xo ff. n. ch., titre spécial com-
pris, pour les lambi.
C'est rédition de 1627 (^° 289), pour-
vue d'un nouveau titre et augmentée
des lambi morales de Schrevelius.
324, loannis Westerbvrgii
Epinicivm in Sylvam Dvcis ex-
pvgnatam , auspiciis potentissi-
morum Ordinum Fœderati Belgii,
magnanimitate et industria illus-
trissimi principis Auriaci, Frede-
rici Henriciy supremi exercitus
gubernatoris, xv KaL Octobris,
cIo lo cxxix. In libros IIL di-
gestum. Lvgdvni Batavorvm^ ex
officina Elzeviriana. Anno 1629,
in-fol.
Marque : le Solitaire,
60 pp. en tout.
Suivant Foppens, Biblioth. Belgica^
t. II, p. 754, Burman, Trajectum erud.^
p. 446, et Paquot, Mémoires, t. VII, p. 87,
il y aurait de ce poème une réimpres-
sion in-i2, sous la date de 1630. Nous
ne l'avons jamais rencontrée, et nous la
tenons pour apocryphe, vu que les catal.
offic. de 1638 et de 1644 ne font mention
que de l'édition in-folio.
1630.
325. lo. Barclaii Argenîs.
Editio novissima cvm clave, hoc
est : nominum propriorum eluci-
datione, hactenus non editaL.Lvgd.
BONAV. ET ABRAHAM ELZEVIER.
85
Bat., ex officina Elzeviriana. Anno
1630, pet. in-i2.
20 ff. llmin., y compr. le titre gravé. ~ 705 pp. —
zx pp. de tables.— i f.sur lequel on lit : Lvgd. Bat. ex
officina ElMevirûtna. Anno cIo loc xxx. — x f . blanc.
Il y a trois éditions sous cette date.
Celle que nous venons de décrire est
incontestablement la première : elle a
pour principal ornement le fleuron au
petit solitaire. La seconde qui, parait-il,
est la moins jolie, a 708 pp. plus les
liminaires et la table; nous ne l'ayons
point rencontrée, mais elle est citée par
Millot et par Brunet. La troisième édi-
tion a 690 pp. et 3 fif. pour l'index. C'est
celle qu'on préfère habituellement. Les
trois éditions n'ont qu'une valeur ordi-
naire. Vend, cependant, mar, v^W (Bradel-
Derome), exempl. de Renouard, 245 frs.
Turner; non rogné, 42 frs. La Bédoyère,
rev. 70 frs. Tufton; i liv. 9 sh. J. T.
Payne.
Nous avons cité ci-dessus une pre-
mière édition elzevirienne de ce roman
(no 270).
326. Belgii confœderati Respu-
blica : sev Gelrîae, Holland. Ze-
land. Traject. Fris. Transisal.
Groning. chorographica politi-
caque descriptio. Cum privilégia.
Lvgd. Batav., ex officina Elzevi^
riana, 1630, in-24.
4 CF. lixnin., y compr. le titre gravé. — 359 pp. —
7 pp. de table. — x 1 blanc.
Les Elzevier ont donné trois éditions
de cette République sous la date de 1630.
La première, celle que nous venons de
décrire, se distingue en ce que VApp&ndix
ad Geîdriam et YAppendix ad Hollandiam
sont rejetés à la fin du volume. La
deuxième édition a 8 ff . limin., 352 pp.,
5 fif. d'index et 3 ff. blancs. Les appen-
dices ont été fondus dans le corps de
l'ouvrage, et on a ajouté un chapitre
nouveau, Limbvrgvm Ducatus (le Lim-
bourg n'est entré dans la confédération
qu'en 1632). La troisième édition copie
ligne pour ligne la seconde; mais elle
est imprimée sur un papier plus beau,
et on lui donne la préférence.
Le rédacteur de l'ouvrage est J. de
Laet.
327. Beschrijvinghe van West-
Indien door loannes db Laet.
Tweede druck : in ontallijcke
plaetsen verbetert, vermeerdert,
met eenige nieuwe caerten, beel-
den van verscheyden dieren ende
planten verciert. Toi Leyden, bij
de Elzevier s. A° 1630. Met priui"
legiey in-foL
14 ff. Mmin., y compr. le titre gravé par C. CI.
Dutent. — 622 pp. -- 9 ff. pour l'index. — Le volume
eat orné de quatorze cartes, placées en regard de
l'introduction et des pp. x, 45, «9, i37i i69i 30X, 357i
435. 449. 477, 501, 55a et 597.
Imprimé en caractères gothiques.
Nous avons cité à l'année 1625 (no 230)
la première édition de cet ouvrage.
Celle-ci a été augmentée en plusieurs
endroits, et contient quatre cartes de
plus (la i«, la 3e, la 4e et la 5«).
328. Exercitivm pietatis qvo-
tidianvm quadripartitum , opéra
et studio Johannis Gerhardi,
S. Theol. doctoris, et in Acad.
lenens. ProfessI Lvgd. Bai., ex
officina Elzeviriana. Ânno 1630,
in-24.
Marque : le Solitaire,
200 pp. — 4 ff. d'index.
329. Een ghebedt der Israëliten
woonachtich in Hollandt, voor
syne vorstelijcke ghenaede Fré-
déric Hendrick, prince van Ora-
gnien, &c., derwijle hy 's Her-
toghen-Bosch , de voornaemste
stadt van Brabant, belegerde,
Leyden, ter druckerye van de Elze-
viers, 1630, in-4.
8 ff. en tout.
Texte hébreu, avec la traduction néer-
landaise en regard. La dédicace au
prince Frédéric-Henri est signée Joseph
Salom.
86
L'OFFICINE DE LEYDE (1630).
330. Gotfr. HegenitI Itinera-
rivm Frisio-Hollandicvm, et Abr.
Ortelii itineraxivm Gallo-Braban-
ticvm. In quibus quae visu, quae
lectu digna. Lvgd. Batavor., ex
officina Elzeviriana, 1630. Cum
privilegio, in-i8.
Marque : le Solitaire.
343 PP^i y compr. le titre rouge et noir. — 13 pp.
pour les deux index. — 2 ff. blanca.
Ce volume se joint aux Républiques.
Les presses elzeviriennes de Leyde ï*ont
reproduit avec des augmentations, dans
le format p. in-12, en 1661 et 1667.
331. Davidis régis et prophetae,
Psalmorum paraphrasis epica
nova. Autore Jeremia Hoelzlin.
Lvgdvni Baiavorvm, ex officina
Bonaventvrœ et A brahami Elzevir.
AcademÙB typograph., 1630, in-8.
Marque : 1$ Solitaire.
8 ff. limin. — 371 pp.
Imprimé en caractères italiques.
332. Monsterken van de ontrou-
wicheyt ende notoire leugenen
der genoemde Remonstranten ,
nu onlancx in seker schrift, ge-
noemd Antwoorde op de Extrac-
ten, etc. wtgestroyt tegens den
hoochgeleerden ende wijtberoem-
den Daniel Heinsivs. Tôt Leyden,
by Bonaveniura ende Abraham El^
zevier, ordinaris druckers der Uni-
versiteyt, 1630, in-4.
Marque : le Solitaire.
12 pp. — Plus le portrait de D. Heinsius.
Imprimé en caractères gothiques.
333. Lingvse hispanicae com-
pendiosa institvtio. Auctore Ca-
rolo Mvlerio. Ad Sereniss.
principem et dominum, Dn. Ro-
dericvm. Lvgdvni Batavorvm, ex
officina Bonavcntvra et Abrahami
Elzevir, Acad. typogr,, 1630, in-8.
Marque : le Solitaire.
60 pp. — X f. n. ch. — z f. blanc.
Réimprimé par Bonav. et Abraham
en 1636.
334. Epistolae quatuor, Pétri
secunda, Johannis secunda et
tertia, et Ivdae, fratris Jacobi,
una. Ex celeberrimae bibliothecae
Bodleianae Oxoniensis MS. exem-
plari nunc primum depromptse,
et charactere hebraeo, versione
latina, notisque quibusdam in-
signitae, operà et studio Edward!
PococKE, Angli-Oxoniensis.Lvg^-
dvni Batavorvm, ex officina Bona-^
ventvra et Abrahami Elzevir. Aca^
dem, typograph. Ânno 1630, in-4.
Marque : le Solitaire.
3 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. — 66 pp.
Par suite d*un accident survenu durant
rimpression, un bout de phrase, à la
2» av< dern. ligne de Tépître dédicatoire
à Gérard Vossius, était devenu inintel-
ligible. C*e8t pourquoi les Elzevier firent
réimprimer toute cette épitre (ff. sign.
hz et A3). Dans certains exemplaires
ces feuillets se trouvent à la fin, sous
forme de cartons.
335. Proeve van de lasteringen,
ende vreemde leer-stucken der
Remonstranten, ghetrocken ende
by een ghestelt uyt haere apolo-
gie, ende by forme van voor-
looper tôt waerschouwinghe van
aile ware christenen in 't licht
ghegeven; door de professoren
der H. théologie in de Universiteyt
tôt Leyden. Tôt Leyden^ by Bona-
ventuer ende Abraham Elzevier, or-'
BONAV. ET ABRAHAM ELZEVIER.
87
dinaris druckers der Universiieyt,
1630, in-4.
Marque : le Solitaire,
55 pages en tout.
Imprimé en caractères gothiques. Les
EIzevier ont donné sous la même date
une seconde édition de cette pièce, avec
l'indication : van nieuws oversicn^ ende
ghedruckt met un Antwoort op haren
Voor-looper. Elle a 56 pages, plus 32 pp.
pour VAntwoorde^ daté de 1631, et qui
n'est autre chose que l'article cité sous
le no 343.
Cet écrit a paru également en latin,
sous le titre de Spécimen calumniarum
(n° 338).
336. Rvssîa seu Moscovia,
itemque Tartaria, commentario
topographico atque politico illus-
tratae. Lvgd. Batavorvm, ex officina
Elzeviriana. Anno 1630. Cum
privilegiOf în-24.
327 PP-» y compr. le titre gravé. — 9 pp. n. cb.
d*mdex.
Une autre édition, sous la même date,
a 4 ff. limin., 345 pp., 19 pp. d'index et
2 fif. blancs.
337. Thomae Smithi Angli, de
Repvblica Anglorvm libri très.
Qvibvs accesservnt chorographica
illius descriptio, aliique politici
tractatus.Li;^. Baiavorvmy ex offi-
cina Elzeviriana. 1630. Cum pri"
vilegioy in-24«
6 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 404 pp. —
6 ff. d'index.
Réimpression augmentée de la se-
conde édition de 1625, niais moins ample
que les deux suivantes, parues sous la
date de 1641.
338, Spécimen calvmniarvm
atque heterodoxarum opinîonum
ex Remonstrantium apologia ex-
cerptarum : instar prodromi ad
prasmonendos omnes veros chris-
tianos in lucem emîssum, per
S. theologiae professores in Aca-
demia Leydensi. Lvgdvni Batavo-'
rvm, ex officina Bonavenivrœ et
Abrahami Elzevir, Academ. typO"
graph., 1630, in-4.
Marque : le Solitaire,
40 pp. en tout.
On attribue cet écrit à Ant. Walaeus.
Nous avons décrit ci-dessus le texte
néerlandais de cette pièce (n» 335).
339.Talmudis Babylonici codex
Middoth sive de ipensuris templi,
unà cum versione latina. Additis,
praeter accuratas figuras, com-
mentariis, quibus tota templi
Hierosolymitani structura cum
partibus suis, altari caeterisque
eô pertinentibus, e Talmudista-
rum aliorumque Judaeorum scrip-
tis distincte explicatur, variaque
Scripturae S. loca illustrantur.
Operâet studio Constantini l'Em-
pereur de Oppyck, SS. Theol.
Doct. et Ling. Heb. ac Chald. in
Academia Lugduno-Batava pro-
fessoris. Lvgdvni Batavorvm, ex
officina Bonavenivrœ et Abrahami
Elzevir. Academ. typographe, 1630,
in-4.
Marque : le Solitaire.
20 ff. limin. — 194 pp. -- 7 ff. n. ch. pour l'index.
— Deux planches pliées.
340. Tvrcici imperii statvs,
seu discursus varij de rébus Tur-
carum. Lvgdvni Batav., ex officina
Elzeviriana. A° 1630. Cum privi-
legio, in-24.
4 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 314 pp. —
3 ff. n. ch. de table.
Bon aventure et Abraham ont donné
en 1634 une seconde édition plus com-
plète de cette République.
88
L'OFFICINE DE LEYDE (1631).
163I.
341. D. Isaaci âbrabanielis
et R. Mosîs Alschechi Comment,
in Esaiae prophetiam 30. cum ad-
ditamento eorum quse R. Simeon
è veterum dictis collegit. Sub-
iuncta huiusmodi refutatione, et
textus nova versione ac para-
phrasi ; ut plena de Christi satis-
factione doctrina exhibeatur :
avthore Constantino TEmperevr
ab Oppyck, S. S. Th. Doct. et
S. L. in Acad. Lugd.-Bat. pro-
fessore. Lvgdvni Batavorvm, ex
officinâ Bonavenivrce et Abrahami
Elzevir. Academ. typograph,, 1631,
in-8.
8 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
391 pp. — 13 pp. de tablea.
Sur le titre, à la place de la marque
typographique, le fleuron au petit soli-
taire. M. Pieters, sur la foi d'Adry,
décrit une réimpression de ce livre sous
la date de 1645. Nous ne l'avons point
rencontrée, et nous sommes d'autant
plus porté à la croire apocryphe, que le
catalogue de Daniel Elzevier de 1674 ne
fait mention que de l'édition de 163 1.
342. Altéra appendix, seu Res-
ponsio S. theologiœ professorum
in Academia Leidensi, ad Prodro-
mum adversus ipsorum spécimen
à Remonstrantibus emissum : qua
Remonstrantium calumniae et
dogmata heterodoxa ad ulteriorem
cautionem lectori plenius expo'-
nentur. Lugduni Batavorum^ ex
officinâ Bonaventura et Abrahami
Elzevir, Academ. typograph., 163 1 ,
in-4.
Marque : le Solitaire»
ai pp. — z t. blanc.
La même pièce a paru en même temps
en néerlandais sous ce titre :
343. Antwoorde op den Voor-
looper der Remonstranten, teghen
de Proeve van hare lasteringhen
ende vremde leer-stucken; tôt
een naerder waerschouwinghe van
aile christenen in 't licht ghe-
gheven door de professoren der
H. théologie tôt Leyden. Tôt Ley^
den, by Bonaventuer ende Abraham
Elzevier^ ordinaris druckers der
Universiteyt, 1 631, in-4.
Marque : le Solitaire.
32 pp. en tout.
Imprimé en caractères gothiques. —
Le manifeste de la faculté de théo-
logie de Leyde contre les Remontrants
(nos 335 et 338) avait provoqué une
protestation, due à la plume féconde du
ministre Uytenbogaert: KorieVoorlooper
op de Proeve der Professoren tegen der
Remonstranten apologie ^ 1630, in-4« Le
présent écrit, publié également en deux
langues (voir le n^ précédent), contient
la réponse des professeurs de Leyde.
Uytenbogaert ne demeura pas en reste,
et fit paraître immédiatement une Re-
plyck der Remonstranten op ket Antwoord
der Professoren tegen den Voorlooper, 1631,
in-4.
344. Casparis BARLiSi Poema-
tvm editio nova, priore castiga-
tior et altéra parte auctior. Cum
privilegio. Lvgdv. Batav., ex offi^
cina Elzeviriana. Anno 1631, pet.
in-i2.
8 ff. limin., y compr. le titre gravé. ~ 5x1 pp.
Le principal mérite de ce recueil
consiste dans sa belle exécution tyjpo-
graphique. Car il y a diverses réimpres-
sions beaucoup plus complètes, parmi
lesquelles on recherche surtout celle
d'Amsterdam, 1645, 2 vol. pet. in-12.
345. Philippi CluverI Germa-
nise antiqvse libri très. Opus post
BONAV. ET ABRAHAM ELZEVIER.
89
omnium curas elaboratissimum,
tabulis geographicis, et imagi-
nibus, priscum Germanorum cul-
tum moresque referentibus exor-
natum. Editio secunda, aucta, et
recognita. Adjectae sunt Vindeli-
cia et Noricum, ejusdem auctoris.
Lugduni Batavorum; ex officina
Elzeviriana. Anno 1631, in-fol.
18 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 748 pp. —
8 ff. d'index.
Au verso du faux titre le portrait gravé
de Cluvier, le même qui avait servi à
Ylialia antiqua de 1624 (<^° 221)* L'ou-
vrage est orné des mêmes caries , plan-
ches et frontispice gravé que l'édition
de 1616 (no 108).
Brunet cite un exemplaire en grand
papier fort, vendu 100 frs. en 1824.
346. AnimadversioneSy sive
commentarivs in quatuor Euan-
gelia, in qvo coUatis, Syri inpri-
mis, Arabis, Euangelii Hebrœi,
Vulgati, Erasmi et Bezœ ver-
sionibus, difficiliora quaeque loca
illustrantur, et variae lectiones
conferuntur. Accessit appendix
in Matthaevm, in quo cum prseter-
missa quaedam, tum iSthiopicae
versionis nonnulia adduntur et
expenduntur. Avctore Lvdovico
DE DiEV. Lvgdvni Batavorvm, ex
officina Bonaventvrce et Abrahami
Elzevir, A codent, fypograph., 1 63 1 ,
in-4.
Marque : le Solitaire,
8 ff.limin.,y compr. le titre rouge et noir.~548 pp.
— 10 ff. d'index.
Les remarques sur les Évangiles ou-
vrent la série des travaux que Louis de
Dieu a consacrés aux interprètes de
r Écriture Sainte, et notamment aux
versions orientales. Réunies aux Anitn-
adversiones in Acia Apostolorum^ parues
en 1634, aux Animadversiones in Episto-
lam ad RomanoSj parues en 1646, enfin
aux A nimadversiones in Vêtus Testament
tum, ouvrage posthume, publié en 1648
par les fils de Fauteur, ils forment un
commentaire complet sur la Bible, com-
mentaire qui a été réimprimé en un seul
corps d'ouvrage sous ce titre : Critica
Sacra y sive animadversiones in loca qua-
dam difficiliora Veteris et Novi Testa-
menti, Editio nova, recognita, ac variis
in locis ex autoris manuscriptis aucta,
Amstel., G. Borstius, 1693, in-fol.
347. Epithalamia in nvptias
clarissimi ac reverendi domini,
Johannis Polyandri, S. S. Theo-
log. doctoris ac professons in
Academiâ Leydensi; et castis-
simae lectissimœque virginis, Ca-
tharinae Carolinae. Ab intimis
ipsius amicis ac coUegis theo-
logis conscripta. Lvgdvni Batavo--
rvm, ex officina Bonavenivrœ et
Abrahami Elzevir. Academ. typo^
graph., 1631, in-4.
Marque : VA igle et la devise Concordia.
7 pages en tout.
Poésies d'Andr. Rivet, Ant. Walseus
et Ant. Thysius.
348. Architectvramili taris nova
et aucta, oder newe vermehrte
Fortification, von regular Ves-
tungen, von irregular Vestungen
und Aussen wercken, von praxi
offensivâ und defensivâ : auff die
nevireste Niederlândische praxin
gerichtet und beschrieben, durch
Adamvm Freitag, der mathe-
matum liebhabern. Cum privi-
legio. Zu Leyden, bey Bonaventura
und Abraham Elzeviers. Anno
163 1, in-fol.
4 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 194 pp. —
z p. d'errata. — 35 planches doubles, cotées A- Mm ;
7 tableaux plies après la page 24, et un 8«.page 37.
12
90
L'OFFICINE DE LEYDE (1631).
Bonaventure et Abraham ont réim-
primé ce volume en 1635 ^^ 1642, Daniel
en 1665. C^s trois éditions reproduisent
la première sans changements.
En 1635 les EIzevier ont donné une
traduction française de cet ouvrage.
349. Abrah. Gôlnitzii Dantisc.
Vlysses Belgico-Gallicvs , fidus
tibi dux et Achates, per Belgivm
Hispan : regnvm Galliae, dvcat.
Sabavdia&y Tvrinvm usq; Pede-
montii metropolin. Cum privi-
legio. Lvgdvni Batav., ex officina
Elzeviriana, 1631, pet. in-12.
4 ff. limin., y compr. le titre gravé par C. Dusend.
— 672 pp., dont la dem. n. ch. — 20 ff. n. ch pour
rindex.
En 1655 P^nit de ce livre une nou-
velle édition, imprimée par Fr. Hackius
à Leyde, mais dont un certain nombre
d'exemplaires portent l'adresse des EIze-
vier d'Amsterdam.
350. Gratvlatoria ; ad doctissi-
mum juvenem, Johannem Wa-
lœvm, magni theologi Antonii
Walaei Fil. cùm abitum in Gal-
liam parans, pro gradu doctoris
in medicinâ de febribus disputa-
ret. Lvgdvni Batavorvm, ex officina
Bonaventvra et Abrahami Elzevir.
Academ. typograph,^ 1631, in-4.
Marque : les Armoiries de V Université,
\t pages en tout.
Poésies de Janus Bodecherus Bennin-
gius» Adr. Vettius, et Laur. à Nyendael.
351. Dan. Heinsii Rervm ad
Sylvam-Dvcis atqve alibi in Bel-
gio avt à Belgis anno cio loc xxix
gestarvm historia. Cum privi-
légie. Lvgd. Bat. Ex officina Elze--
viriorum. A° 1631, in-fol.
6 ff. limin., y compr. le titre gravé par Corn.
Duysend. — 143 pp. (la dem. ch. par erreur 141). —
34 PP* pou'' les tables. — Cinq grandes cartes, placées
en regard des pp. 27, 36, 38, 40 et 1x6.
Cet ouvrage parut en même temps en
français sous ce titre :
352. Histoire dv siège de Bol-
dvc et de ce qui s'est passé es
Paisbas Vnis Tan cio loc xxix.
Faicte françoise, du latin de
Daniel Heinsius. Avec privilège.
Lvgd. Bat. Ex officina Elzcvirio^
rum. h? 1631, in-fol.
4 ff. limin., y compr. le titre gravé. — aia pp. —
a ff. de table. — Cinq grandes cartes, pp. 4s, 48, 5a.
54 et 164.
Traduction de l'article précédent,
attribuée par Barbier à André Rivet.
Le frontispice gravé et les cartes sont
les mêmes que dans l'édition latine.
353. Donati Iannotii Floren-
tini Dialogi de Repvb. Veneto-
rvm. Cum notis et lib. singulari
de forma eiusdem Reip. Cum
privilegio. Lvgd. Batav., ex offi-
cina Elzeviriana. Anno 1631,
in-24.
^ ff. limin., y compr. le titre gravé par Com. Cl.
Duysend. — 4/67 pp. — 9 pp. d'index.
Une autre édition, sous la même date,
a 2 fF. limin., 506 pp. et 9 £F. d'index. Le
contenu est semblable; la différence
dans le nombre des pages ne provient
que de la différence des justifications.
Tous les elzeviriographes, depuis De
la Paye, mentionnent une troisième
édition de cette République sous la date
de 1642. Nous osons affirmer qu'elle
n'existe pas. Le catalogue de 1674 ne
cite que l'édition de 1631.
354. De imperio Magni Mogo-
lis, sive India vera commentarius.
£ varijs auctoribus congestus.
Cum privilegio. Lvgdvni Batavo^
rvm, ex officina Elzeviriana. Anno
1631, in-24.
4 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 285 pp. —
16 pp. d'index. — x f . blanc.
Une autre édition sous cette date a
BONAV. ET ABRAHAM ELZEVIER.
91
6 ff. limin., 299 pp., 17 pp. d'index et
2 ff. blancs. Le contenu est identique.
Le rédacteur du livre est J. de Laet.
355- Mosis KiMCHi oSoiTopia
ad scientiam, cum expositione
doctoris Eliae. Item introductio
D. Binjamin F. D. Judae. Omnia
à quamplurimis mendis expur-
gâta et annotationibus illustrata,
quibus multa Scripturae testi-
moBia explicantur : avtbore Con-
stantino l'Emperevr ab Oppyck,
SS. Th. Doct. et S. L. in Acad.
Lugd.-Bat. professore. Lvgdvni
Batavarvm, ex officind Bonaventvrce
et Abrahami Elzevir. Academ.
typograph., 1631, in-8.
Marque : le Solitaire.
8 ff. limin., y comp. le titre rouge et noir. — 336 pp.
— • 8 ff. pour l'index.
Grammaire chaldaïque écrite en hé-
breu. La Bibliothèque de La Haye pos-
sède un exemplaire en grand papier
fort, qui mesure 190 millim. Le papier
ordinaire mesure environ 156 millim.
356. De principatibvs Italise
tractatus varij. Editio secunda
priore longè auctior. Lvgd. BaL,
ex officind Elzeviriana. A° 1631.
Cum priuilegio, in-24.
372 pp., y compr. le titre gravé. — 4 ff. d'index. —
2 ff. blanc«.
L'édition originale de cette Républi-
que avait paru en 1628 (n^ 301). Il y a
sous la date de 1631 deux éditions bien
distinctes; elles contiennent Tune et
l'autre un traité De Pontifice Romano et
ecclesiastico dominio (pp. 59-89), qui man-
que dans celle de 1628.
La première des deux réimpressions
contient le privilège, qui n'est pas dans
l'autre, et les Nota Segheti (pp. 50-53) y
sont marquées par lettres, a-m. Dans la
seconde elles le sont par chiffres, 1-12;
les pp. 246, 248, 249 et 251 sont cotées
par erreur 146, 148, 149 et 151. Enfin il
y est question, pp. 206 et 207 de la
cession de Pignerol à la France en 1632.
357. Andr. Riveti Disputa-
tîones tredecim de justa et gra-
tiosa Dei dispensatione circa
salutem generis humani. Quibus
accessit ejusdem Collegium con-
traversiarum inter orthodoxos et
pontificîos. Lvgdvni Batavorvm,
ex officina Elzeviriana, 1631, in-8.
Marque : le Solitaire.
8 ff. limin. — 298 pp. — 64 pp«, titre compris, pour
le Collegium controversiarum. -* 3 pp. d'index.
358. I. Slbidani de qvatvor
svmmis imperiis libri très : pos-
trema editione hac accurate re-
cogniti. Lvgd. Batavorvm, ex offi-
cina Elzeviriana. A° 1631, in-24.
334 pp., y compr. le titre gravé. ~ 20 ff. d'index. —
3 ff. blancs.
Il existe deux éditions sous cette date.
L'une et l'autre peuvent se joindre aux
Républiques. On a inséré dans le corps
du texte les notes et citations margina-
les de la première édition elzevirienne,
parue en 1624 (^^ 223). La seconde
réimpression, un peu plus grande de
format, a 309 pp., y compr. le titre
gravé, 24 pp. d'index et i f. blanc.
J. Elzevier a réimprimé ce petit vo-
lume en 1655. Les Elzevier d'Amster-
dam l'ont reproduit, toujours dans le
même format, en 1654, 1667 et 1678.
Enfin nous décrirons ci-après une édi-
tion in-i2, imprimée en 1669 par la
veuve et les héritiers de J. Elzevier pour
le libraire F. Lopez de Haro. Cette édi-
tion, enrichie des notes de H. Meibom
et de G. Horn, est celle qui mérite la
préférence.
359. Svecia, siue de Suecorum
régis dominiis et opibus. Com-
mentarius politicus. Lvgd. Batav.,
ex officina Elzeviriana, 1631. Cum
privilegio, in-24.
319 pp., y compr. le titre gravé.
92
L'OFFICINE DE LEYDE (163132).
L'ouvrage est d*A ndreas Bureus, Sue-
eus, edente Henrico Sotero, Il en a paru
une seconde édition en 1633.
360. Wetten ende statuten van
de Vniversiteyt tôt Leyden. Gear-
resteertbyde ridderschap^eedelen
ende steden van Hollant ende
West-Frieslant representerende
de Staten van den selven lande.
Gedrvckt in Leyden, by Bonaventver
ende Abraham Elzevier, ordinaris
gesworen druckers der Universiteyt.
Anno 1631, în-4.
Marque : les Armoiries de V Université»
«3 ff. — 1 f. blanc.
En leur qualité d'imprimeurs jurés de
l'Université, les Elzevier ont réimprimé
ces Lois et Statuts différentes fois, entre
autres en 1653 et en 1699.
1632.
361. Relation! del cardinal
Bentivoglio. In Brvsselles, ap-
pressa Giovanni de Meerbeecq, 1632.
Con licenza de* Sîiperiori, in-8.
8 ff. limin. — 479 pp. — 7 ff. pour la table. — i f. bl.
Ce volume, dont le titre est orné d'un
portrait de Charles- Quint gravé sur
bois, sort positivement des presses elze-
viriennes de Leyde, et est porté dans
les deux catalogues officinaux de 1638
et 1644. Le nom de Jean Van Meerbeecq
de Bruxelles n'est nullement imagi-
naire; néanmoins il ne parait pas vrai-
semblable que l'édition ait été exécutée
pour le compte de ce libraire.
Une seconde édition elzevirienne, In
Colonia, 1646, porte sur le titre le Pal-
mier, avec la devise Assurgo pressa.
C'est la marque d'Erpenius, auquel
les Elzevier avaient succédé depuis
1625.
362. Petri CvNJBi de Repvblica
Hebraeorum libri III. Editio no-
vi^sixn^. Lvgd.Batavor,, exofficina
Elzeviriana. A° 1632, în-24.
12 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 30a pp. —
z f. d'errata.
Editio novissinM est mis par rapport
* à la grande édition de 1617 (no 119). Il
y a, sous la date de 1632, une édition
postérieure, qui doit être préférée, parce
qu'on y a corrigé les fautes de l'errata.
Elle a 16 ff. limin.y 372 pp. et 2 ff. blancs.
363. Decas epigrammatum sa-
crorum, de salutari adventu, nati-
vitate, circumcisione, et sacro no-
mine, Domini nostri lesv Christi,
devota mente conceptorum : ac
in novi anni felix auspicium, loco
strenae. Lugduni Batavarum. Ânno
1632, XII lanuar., in-4.
4 ff. en tout.
Très bien exécuté, avec les plus élé-
gants fleurons des Elzevier. La dédicace,
au vo du titre, est signée Stephanus Bor-
nemissa Vngarus S* Th, et Med. stud.
364. Graecorvm Respvblicae ab
Vbbone Emmio descriptse. Cum
privilegio. Lvgd. Batavorvm, ex
officina Elzeviriana, Anno 1632,
2 vol. in-24.
T. 1 : 426 pp., y compr. le titre gravé par C. C. D.
(Duysend). ~ 3 ff. d'index.
T. II : 333 pp. — 7 pp. pour l'index et le privilège.
Il existe une seconde édition, moins
belle, dont le premier volume est orné
du frontispice de la première édition
avec la date de 1632, tandis que le se-
cond volume porte la date véritable,
celle de 1644. Elle a 413 pp. et 3 pp.
d'index pour le premier volume, 300 pp.
et 2 ff. d'index pour le second.
Ces deux volumes sont la reproduc-
tion du t. III de la Vêtus Gracia d'Em-
mius {p9 252).
365. Vincentii Fabritii, Ham-
burgensis, Oratio de obsidione, et
liberatione civitatis Leidensis,
habita in Academiâ Lugduno-Ba-
BONAV. ET ABRAHAM ELZEVIER.
93
tavâ, in auditorio majori, iv Non.
Octobr. Lvgdvni Baiavorvm, ex
officina Bonaventvra et Abrahami
Elzevir. Academ, typograpk., 1632,
in-4.
Marque : le Solitaire,
4 ff. Umin. — 24 pp.
366. P. Gyllïi de Bosporo
Thracio lib. III. Lvgdvni BatavO"
rotn^ aptéd Elzevirios. Anno 1632,
in-24.
379 PP.i y compr. le titre gravé par C. C. Duysend.
— a ff . d'index.
Deux éditions sous cette date. La se-
conde, moins jolie mais plus correcte,
est celle qui porte à la dernière ligne de
TEpitaphe de Gyllius (p. 379) : vicit
annos LX, V. menses (la première a
LXV menses),
367. P. Gyllii de Constanti-
nopoleos topographia lib. IV,
Lngdvni Batavorvm, ex officina
Elzeviriana. Anno 1632, in-24.
428 pp^ y compr. le titre gravé. -- a ff. blancs.
Une seconde édition sous cette date,
mieux imprimée et plus correcte, a
422 pp., 3 ff. d'index et 2 ff. blancs. La
différence dans la pagination provient
de ce que la table, qui dans la première
précédait l'ouvrage, a été rejetée à la
fin du volume.
Ces deux traités curieux sont des
écrits posthumes du voyageur français
Pierre Gilles. Ils ont paru pour la pre-
mière fois à Lyon, 1561, in-4. Le de Bos-
poro Thracio est surtout précieux en ce
qu'il nous représente un ouvrage au-
jourd'hui perdu de Denys de Byzance,
V'AyàicXovs Boairopou, dont il est une
traduction abrégée.
368. Danielis Hbinsii Herodes
infanticida, tragœdia. Lvgd. Bata^
vorvm, ex officina Elzeviriana,
1632, in-8.
Marque : le Solitaire.
113 pp., y compr. le titre rouge et noir.
UHérode infanticide est suivi de poé-
sies diverses de Heinsius, précédées
d'un faux titre (p. 75) portant : Danielis
Heinsii poemaiia aliqvoiy qua in posteriori
poètnatum editione desiderantur,
369. Danielis Heinsii Panegy-
ricvs, Gvstavo Magno^Suecorum,
Gothonim, Vandalorum,etc. régi,
consecratus. Lvgdvni Batavorvm,
ex officina Bonaventvrœ et A brahami
Elzevir. Academ. typograph., 1632,
în-fol.
Marque : le Solitaire.
a tt. limin., y compr. le titre ronge et noir. •-
67 pp., dont la dern. n. ch.
370. De graecae linguœ prae-.
stantia, et quadam directiùs faci-
liusque percipiendae via Oratio
ab Jeremia Hoelzlin philosophiae
magistro et ejusdem linguae grascœ
professore sub primos praelec-
tionum aditus habita in Acad.
Lugdunensi Batava, iv Non. Sep-
temb. anno m d c xxxii. Lvgdvni
Batavorvm, ex officina Bonaventvrce
et Abrahami Elzevir. Academ. ty^
pograph., 1632, in-4.
Marque : le Solitaire.
4 ff. limin. — a^ pp.
371. loannis Leonis Africani
Africas descriptio IX. lib. abso-
luta. Lugd. Batav., apud Elzevir.
A^ 1632, 2 tom. en i vol. in-24.
800 pp., y compr. le titre gravé. — 8 ff. d'index. —
Un titre spécial, p. 385, permet de diviser Touvrage
en deux volumes.
L'ouvrage du géographe arabe Jean
Léon, surnommé l'Africain, parut pour
la première fois à Anvers, apud Joan.
Latium, 1556, in-8. La traduction latine
est de J. Florius.
372. Pétri MoLiNuEi, S. S. theo-
logise professoris, Bnodatio gra-
vissimarum quaestionum de provi-
94
L'OFFICINE DE LEYDE (163^-33).
dentia Dei, statv innocentiae,
peccato originali, libero arbitrio,
praedestinatione , perseverantia.
Quâ asseritur veritas, et excutitur
sententia Pontificiorum, et Armi-
nianorum. His inserti sunt duo
tractatus, unus de omniscientia
Dei, alter de ejus imagine. Lvg-
dvni Batavorvm, ex officind Elze^
viriana, 1632, in-8.
Marque : le Solitaire,
4 ff. limin. — 375 pp.
373. Ordonnantie van 't Col-
legium Théologie tôt Leyden.
Gearresteert by de ridderschap,
eedelen ende steden van HoUant
ende West-Frieslant. Represen-
terende de Staten van den selven
lande. Gedruckt in Leyden, by
Bonaveniuer ende Abraham Elze^
vier, ordinaris ghesworen druckers
der Universiteyt. Anno 1632, in-4.
Marque : Us Armoiries de V Université.
34 ff. (sign.a-h).
Les Elzevier ont reproduit cette Or-
donnance en 1658 et en 1699.
374. Exhortations àrepentance
et recognoissance : faites au sub-
jet du siège, et de la reddition de
Maestricht, l'onzième et xxiv ,
aoust, en l'église françoise de la
Haye. Item, à persévérance en la
profession de la vérité de Christ.
Par André Rivet, D. et Prof, en
Théol. et ministre de la parole de
Dieu. A Leyde, de Vimprimerie des
Elzevirs, 1632, in-24.
Marque : U Solitaire.
288 pp.
Petit volume extrêmement rare.
L'exemplaire de M. Pieters, mar, r,
(Muller) 54 frs., revendu 99 frs. De la
Villestreux.
375. Andreae Riveti, doctoris
theolog. Oratio, qua ab illustris-
simo Principe Aravsiorvm acci-
tus et educationi Principes filii
praefectus , public» professionis
theologicae exercitia intermissu-
rus, Academise valedixit , et gratias
egit. Habita die xi. maij, in audi-
torio solemni. LvgdvniBatavarvm,
ex officind BonavenivreB etAbrahami
Elzevir. Academ. fypograph., 1632,
in-4.
Marque : le Solitaire.
22 pp. en tout.
376. Synopsis purioris theo-
logiae, dispvtationibvs quinqua-
ginta duabus comprehensa, ac
conscripta per lohannem Polyan-
drvm, Andream Rivetvm, Anto-
nivm Walaevm, Antonivm Thy-
sivm, S. S. theologiae doctores et
professores in Academia Lei-
densi. Editio secunda, priori
emendatior. Lvgd. Baiav., ex offi--
cina Elzeviriana, 1632, in-8.
Marque : le Solitaire.
8 ff. limin. — 880 pp.
La première édition avait paru en
1625 (no 245).
1633-
377. Itinerarivm D. Bbnia-
MiNis cum versione et notis Con-
stantini L'Emperevr ab Oppyck,
S. T. D. et S. L. P. in Acad.
Lugd. Batava. Lvgd. BatavcH
rvm, ex officind Elzeviriana, 1633,
in-8.
Marque : le Solitaire.
24 ff. limio. — 234 pp- -* XI ff. d'index.
Le texte hébreu est accompagné
d'une version latine. Cet itinéraire est
BONAV. ET ABRAHAM ELSEVIER.
95
la relation d'un voyage fait dans le midi
de l'Europe et en Orient, pendant le
XI le siècle. Voir, entre autres, V. E. Car-
moly, Notice hist. sur Benjamin de Tudèïe,
nouv. édit,^ suivie de l'examen géogr, de
ses voyages par J. Lelewel, Brux., 1852,
in-8.
Le texte ainsi que la traduction ont
aussi paru séparément dans le format
des Républiques :
378. Itinerarium D. Benja-
MiNis f. m. Lugd. Batavarum,
apud Elzevirios, 1633, in-2 4 .
a03 pp. (ch. en hébreu).
C'est le texte seul. La version latine
a paru en même temps sous ce titre :
379. Itinerarivm Benjaminis,
latine redditum operâ Const.
l'Empereur. Lugd, Baiavorum, ex
officinâ Elzeviriana, 1633, in-24.
Marque : le Solitaire.
36 ff. limin. —333 pp. — 7 pp. n. ch. d'index.
380. A, Gislenii Bvsbeqvii
omniaquae extant.Cumprivilegio.
Lvgd. Batavorvm, ex officinâ Elze^
viriana. Anno 1633, in-24.
373 pp., y compr. le titre gravé par C. C. Duysend.
— - 23 pp. n. ch. d'index.
Première édition collective des lettres
et opuscules du célèbre diplomate et
voyageur Auger Ghisselin de Bousbec-
ques. — Il y a sous cette date deux
éditions également estimées : le titre
courant des lettres porte Epistole dans
la première, et dans l'autre Epistolœ.
Louis et Daniel ont reproduit ce vo-
lume ligne pour ligne en 1660. Mais
cette réimpression est moins jolie et
moins recherchée que les deux éditions
de Leyde.
381. Q. CvRTii Rvfi Historia-
rum libri, accuratissime editi.
Lvgd. Batavorvm, ex officinâ ElzC"
viriana. Anno 1633, pet. in-12.
6 flF. limin., y compr. le titre gravé. — 364 pp. —
12 ff. d'index. — En regard de la p. i, une carte de
Texpédition d'Alexandre.
Jolie édition, publiée par les soins de
Daniel Heinsius, et qui joint à la beauté
typographique le mérite d'une grande
correction. Au témoignage de Freinshe-
mius {Nota in Q, Curt. 1. III, c. 8), elle
est « certe nulli aliarum posthabenda,
forsan et anteferenda omnibus ». Les
beaux exemplaires de l'édition originale
doivent avoir de 126 à 128 mill. Vend.
mar. r, (Anguerran) h. 122 mill. 80 frs.
L. de Montgermont; mar, r» (anc. rel.)
h. 125 mill. 250 frs. Desbarreaux- Bernard.
Il y a sous la même date, non pas
deux, comme on le croyait jusqu'ici,
mais trois réimpressions, moins belles
et qui n'ont que 6 ff. limin., 338 pp.,
II ff. d'index et la carte. M. E. Steiner,
qui les possédait toutes trois, les décrit
de la manière suivante :
La première a la sirène en tête de
l'épître dédicatoire. Cette épître est
datée à la fin : Lugdun. Batav. mense
Angusto.k la page 339, lign. i et 2 de
l'index, on lit Alexâ-dro.
Dans la seconde réimpression, l'épître
dédicatoire est ornée de la tête grotes-
que, et se termine par les mots : Lugdun.
Batavor. mense Augusto. Index, lig. i
et 2 : Ale-xandro.
Enfin la troisième réimpression porte
en tête de la dédicace la tête de buffle;
l'épître finit de la sorte : Noblissime vir,
vale. Lugd. Batav. mense Augusto. Index,
lig. i et 2 : Alex-xandro.
Ce Quinte Curce a été reproduit par
Jean et Daniel en 1653 et par Jean en
1656. Ces deux éditions sont copiées
ligne pour ligne sur les réimpressions
de 1633, avec cette seule différence, que
la dédicace à Constantin Huygens est
signée Bon. et Abr. Elzev. dans les édi-
tions primitives, Elsevirii dans celle de
^^53*yoh. Elsevirius dans la dernière.
Les EIzevier d'Amsterdam ont donné
deux éditions de Quinte Curce dans le
format pet. in-12; la première, assez bien
exécutée, en 1660; la seconde, médiocre,
en 1670.
382. Novvs Orbis seu descrip-
tionis Indiae Occidentalis libri
XVIIL Authore loanne de Laet
96
L'OFFICINE DE LEYDE (1633).
Antverp. Novîs tabulis geogra-
phicîs et varîis animantîum, plan-
tarum fructuumque iconibus il-
lustrati. Cvm privilégie. Lvgd.
Batav.y apud Elzevirios. A® 1633,
in-fol.
16 ff. limin., y compr. le faux titre et le titre gravé.
— 690 pp. — 9 ff- d'index. — Quatorze cartes, placées
en regard de la préface et des pp. x, 31, 63, 95, aai,
347.397. 481, 501, 521. 541. 6*5 et 667.
C*est la traduction latine de l'ouvrage
cité sous les n<» 230 et 327. Voir pour la
traduction française à l'année 1640.
383. Dissertationes de indvciis
belli Belgici. In quibus I. Er.
Pvteani de induciis belgicis disser-
tatio politica. IL Ejusdem statera
belli et pacis. III. Ivsti Lipsii épis-
tola, qua suadet bellum, pacem,
inducias régi Hispano cum Gallo,
Anglo, Batavis. IV. In eam notae
seu stricturae politicae. Lvgd, Bo^
tavorvm, ex qfficina Elzeviriorum,
1633, pet. in-i2.
Marque : le Solitaire.
213 pp. — I f . blanc.
384. Vincentii Fabricii Ham-
burgensis, Poematvm juvenilium
libri III. Ad calcem adjectae sunt
epistolae aliquot serine, et jocosae.
Lvgd. Batavorvmi ex officina Elzô'»
viriorum, 1633, pet. in-12.
Marque : le Solitaire,
xa ff. limin. — io8 pp.
Il a paru de ces poésies une editio
secunda priori multo auctior et emendatior
ut plane sit alia, Âmstel., apud J. Jansso-
nium, 1638, pet. in-i2. L'auteur, qui,
suivant le mot de Heinsius, t semper
Elzeviriorum typis maxime delectatus
est, • avait fait de vaines démarches
auprès des EIzevier pour les décider à se
charger de cette nouvelle édition. Mais
les célèbres imprimeurs, auxquels il
restait bon nombre d'exemplaires de la
première, avaient rejeté formellement
cette proposition, malgré les pressantes
sollicitations de Heinsius (Sylloge epistol,
de Burman, t. III, pp. 30 et 43).
385. Hugo Grotius de mari
libero et P. Merula de maribus.
Lvgd. Batavorvm, ex officina Elze^
viriana. Anno 1633, in-24.
308 pp., y compr. le titre gravé.
Il y a sous cette date une édition
postérieure, de même contenu et égale-
ment belle; elle a 8 ff. limin., 267 pp. et
2 ff. blancs.
Outre les deux traités annoncés au
titre, l'une et l'autre contient l'Apologie
de M. 2. Boxhorn pro navigationibus
HoUandoruntf et le Tractatus pacis et
mutui commerça inter Henricum VIII,
regem Anglia, et Philippum, archid.
Austria, conclusus anno 1495.
Brunet cite une édition sous la date
de 1635. Cette édition, non portée dans
le catalogue de 1674, est restée inconnue
à l'auteur des H. Grotii mânes vindicati,
ainsi qu'aux autres bibliographes spé-.
ciaux, et nous osons affirmer qu'elle
n'existe point.
386. Persia, seu regni Persici
status, variaque itinera in atque
per Persiam : cum aliquot iconi-
bus incolarum. Cum privilegio.
Lvgd. Baiav., ex officina Elzem--
riana. Anno 1633, in-24.
374 PP-f y compr. le titre gravé par G. Cl. Dnaeod.
— 4 ff. n. ch. d'index. — x f . blanc.
L'auteur de ce traité est Jean de
Laet, qui a signé l'épître dédicatoire à
G. Boswel. Une seconde édition, plus
complète, sous cette date a 4 ff. limin.,
362 pp. et 7 ff. d'index. Elle a été réim-
primée littéralement en 1647.
387. Erycl Pvteani belli et
pacis statera qvaindvciae, auspicio
regio inter provincias regias et
fœderatas tractari cceptse, expen-
BONAV. ET ABRAHAM ELZEVIER.
97
duntUT. LvgdvniBatavorvm, ex offi^
cinâ Elseviriana, 1633, in-4.
Marque : le Solitaire.
24 pp. en tout.
On négociait une trêve entre Phi-
lippe IV et les Provinces Unies, lorsque
Puteanus fit paraître cet écrit, dans
lequel il expose franchement les avan-
tages que les ennemis du roi ont rem-
portés et ceux qu'ils peuvent se pro-
mettre de remporter encore, si la guerre
continue. Sur les désagréments que
cette dissertation, « docte magis quam
prudenter scripta, » faillit causer à l'au-
teur, on peut lire une lettre de J. van
Beverwyck à G. Vossius, dans les lettres
de ce dernier (pp. 155 et 156). Cf. aussi
Pet. CunaiEpistola, Leidae, 1725, p. 353.
Il y a sous la même date une contre-
façon, portant pour marque typographi-
que une épée sur laquelle s'enroulent
deux serpents : Primum ex officina Elze-
viriana, 1633, in-4, de 24 pp. Elle est
mal exécutée et sur mauvais papier.
388. Andréas Riveti Pictavi,
S. S. Theol. Doct. et Profess.
Theologicae et schoiasticae exer-
citationes cxc. in Genesin. Ex pu-
blicis ejus praelectionibus in cele-
berrima Batavorum Academia. In
quibus, praeter explicationem dif-
ficilium locorum , controversiae
multae adversus varies errores
agitantur : et quaestiones non
paucae ad praxin pertinentes,
ventilantur. Lvgdvni Batavorvm,
ex officina Bonaventvree et Abra-
hamiElzevir. Academiœ typograph,
Anno 1633. Cum privilegioi in-4.
Marque : le Solitaire,
4 ff. limÎD., y compr. le titre rouge et noir. —
916 pp. à 2 col. — 19 ff. d'index.
389. J. ScHLÔER Klag und
trawerpredigt iiber den Abgang
Gustavi Adolphi, kônigs zu
Schweden. Gedruckt zu Leiden, bey
Bonav. und Abr. Elzev., 1633,
in-4.
23 pp. en tout.
Cité par M. Pieters d'après son propre
exemplaire. Dans le catalogue de sa
bibliothèque, n0 305, l'auteur est nommé
Fréd. Schlôer.
390. losiae Simleri Vallesiae et
Àlpivm descriptio. Lvgdvni Bâta-
vorvm, ex officina Elzeviriana. Anno
ê
1633, in-24.
377 PPi y compr. le titre gravé par C.C. Duyaend.
— 7 pp. n. ch.
Quoique rien ne l'indique, cette des-
cription du Valais n'est que la réim-
pression textuelle d'un ouvrage paru
plus d'un demi-siècle auparavant, à
Zurich, 1574, in-8.
391. Adriani Spigblii Philos,
ac medici Patauini Isagoges in
rem herbariam libri duo. Lvgdvni
Batavorvm, ex officina Elzeviriana.
Anno 1633, in-24.
272 pp., y compr. le titre gravé. — 8 ff. n. ch. pour
l'index.
M. Pieters possédait de ce petit vo-
lume un exemplaire tiré sur papier bleu.
Vend, mar, bl. (Koehler), non rogné,
lo frs.
392. F. Sprecheri Rhetia, ubi
eius verus situs, politia, bella,
fœdera, et alia memorabilia accu-
ratissimè describuntur. Lvgd. Ba^
tavorvm, ex officina Elzeviriana.
Anno 1633, in-24.
424 PP-* y compr. le titre gravé. — 4 ff. pour l'index.
Histoire et description du pays des
Grisons, précédée d'une épître dédica-
toire à l'Unité des trois Ligues, datée de
Davos, 24 mars 16 17, et signée Fortu-
natus Sprecherus à Berneck, L'édition
originale, imprimée à Bâle, 1617, in-4,
est intitulée : Pallas Rhatica armata et
togata,
13
98
L^OFFICINE DE LEYDE (1633-34).
393. Castrametatio, dat is le-
germeting. Beschreven door Sy-
mon Stevin van Brugghe, na
d'oordening en 't ghebruyc van
den doorluchtichsten hooghghe-
boren Prince Maurits, door de
gratie Godts Prince van Oran-
gien &c. Tôt Leyden,- by Bonaven-
tuer ende Abraham Elzevier. Anno
i633,in-fol.
Marque : le Solitaire.
4 ff. limin. — 66 pp. Suivi de
Nievwe manière van sterctebov,
door spil-slvysen. Beschreven
doorSymon Stevin van Brugghe.
Tôt Leyden, by Bonaventuer ende
Abraham Elzevier, Anno 1633,
in-fol.
66 pp. — Avec figures dans le texte.
Une traduction française de ces deux
traités avait paru en 1618, chez Matthieu
et Bonaventure (n® 149).
394. Svecia, siue de Suecorum
régis dominiis et opibus. Com-
mentarius ^oMtiZM^. Lvgd.Batav.,
ex officinâ Elzeviriana, 1633. Cum
priuilegio, in-24.
3 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 306 pp.
Seconde édition. Voir le no 359.
395 . Bernhardi Svtholt I. V. D.
et professoris ordinarii Disserta-
tiones vndeviginti, quibus uni-
versum jus Institutionum ex prin-
cipiis explicatur, ea brevitate, ut
instar compendii, ea item perspi-
cuitate, ut in locis obscurioribus
vice commentarii esse possint.
Editio secvndapriore emendatior.
Lvgd. Baiavorvm, ex officinâ Elze^
viriorum, 1633, pet. in-12.
Marque : le Solitaire,
501 pp. en tout.
La première édition, attribuée mal à
propos aux Elzevier par M. Pieters, avait
paru Hardervici, apud viduam Thomœ
Henri, 1623, in-8.
396. 'H xa/3/^ Sia^xTj. No-
vum Testamentum. Ex regiis
aliisque optimis editionibus, hac
nova expressum : cui quid acces-
serit, praefatio docebit. Lvgd. Ba-
iavorvm, ex officinâ Elzeviriorum,
1633, pet. in-12.
Marque : le Solitaire.
8 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
86z pp. — 34 pp. n. ch.
Des trois éditions du Nouveau Testa-
ment grec données par les Elzevier de
Leyde, en 1624, 1633 et 1641, celle-ci
est la plus belle et la plus recherchée.
Vend. mar. r, (anc. rel.) h. 121 mill.
51 frs. Yemeniz; mar, r. (Bozénan)
100 frs. Brunet.
Nous trouvons dans le Catalogue de la
bibliothèque d'un amateur (t. I, p. 4) la
note suivante, dont nous laissons la
responsabilité à Renouard : < Cette édi-
tion de 1633 étoit réputée si parfaite que
presque toutes les réimpressions faites
en Hollande la copient scrupuleuse-
ment, et que Wetstein n'eut pas la
liberté de s'en écarter, dans son impor-
tante édition de 1751-52, 2 vol. in-fol.,
les magistrats ayant mis à leur autori-
sation la condition qu'il suivroit ce
' texte, pour ainsi dire, consacré; mais,
dit avec raison le savant Griesbach, une
édition qui reproduit un texte vicieux
ou interpolé, ne sera jamais une bonne
édition, quand même elle se trouveroit
exempte de toute faute typographique;
et selon cet excellent juge en pareilles
matières, le texte de l'édition elzevi-
rienne est, quoique vulgaris, sive ruep-
tuSf e Stephanico atque Bezœ textu ab
ignoto homine consarcinatus, »
397. Tijç xaii^ç Sia!^}C7]ç
aicavra. Novi Testament! libri
omnes, recens nunc editi : cum
notis et animaduersionibus doc-
BONAV. ET ABRAHAM ELZEVIER.
99
tîssimonim, praesertim verô, Ro-
berti Stephani, Josephi Scaligeri,
Isaaci Casavboni. Variae item
lectiones ex antiquissimis exem-
plaribus, et celeberrimis biblio-
theciSy desumptae. Londini, apud
Richardvm Whitiakervm, bibliopo^
lam, 1633, in-8.
Marque : le Solitaire,
4 ff. limin. — 459 pp. à 2 col. — 13 pp. n. ch.
Outre la marque Non Solus, les carac-
tères, fleurons et lettres grises de ce
beau volume appartiennent aux Elze-
vier de Leyde, qui ont imprimé cette
édition, au moins en partie, pour le
libraire Whittaker de Londres, et Tont
remise en vente, en 1641, avec de nou-
veaux titres à leur adresse.
1634.
398. Clavis Talmvdica. Com-
plectens formulas, loca dialectica
et rhetorica priscorum Judaeo-
rum. Latine reddita per Constan-
tinvm TEmperevr ab Oppyck,
S. T. D. et controversiarum ju-
daicarum professorem in Acade-
mia Lugdunensi. Cum indicibus
accuratissimis, et dissertatione,
qua operis usus, utilitasque osten-
duntur. Lvgdvni Batavorvm, ex
officina Elseviriorum, Anno 1634,
in 4.
Marque : le Solitaire.
20 ff. limin., y coitipr. le titre rouge et noir. —
232 pp. — 12 ff. pour les index.
Imprimé sur deux colonnes, en hé-
breu et en latin.
399. Historia délie guerre della
Germania inferiore. Di Jeronimo
CoNESTAGGio gentirhuomo Ge-
nouese, diuisa in dieci libri. Con
la tauola délie cose notabili. Anna
1634. Con licenza de' superiori,
in-8.
Marque : le Palmier avec la devise :
Assvrgo pressa.
5 ff. limin. — 532 pp. — 7 ff. n. ch. pour la table.
Véritable Elzevier, porté dans les
catalogues officinaux de 1638 et 1644.
La marque typographique, qui est celle
d'Erpenius, était depuis 1625 ^^ P^^'
priété des Elzevier de Leyde.
400. Corona virtutum principe
dignarum, cui adjuncta sunt de
vita et virtutibus duorum Anto-
ninorum Pii et Marci maxime
memorabilia. Editio tertia emen-
datior et auctior. Lvgd. Bat, ex
officina Elseviriana, 1634, in-24.
8 ff. limin. •— 242 pp.
L'épître dédicatoire est signée Gual-
terus QuinnuSf et ce nom est indiqué
comme celui de l'auteur du livre dans
le grand catalogue de 1674.
401. Caesar Cremoninvs Cen-
tensis de calido innato, et semine,
pro Aristotele ad versus Galenum.
Lvgd. Batavorvm, ex officina Else-
viriana, 1634, in-24.
Marque : le Solitaire.
384 pp. en tout.
Domenico Molino, à qui l'ouvrage est
dédié par Tauteur, est ce patricien et
sénateur vénitien , auquel Cluvier avait
fait hommage de sa Géographie (no 220).
Nous savons qu'il fut au nombre des
amis et protecteurs des Elzevier (cf.
Af. Gudii Epistola, Ultraj., 1697, in-4,
p. 131), et c'est ce qui explique que le
livre de Cremonini ait été confié à leurs
presses.
402. Animadversiones in Acta
Apostolorvm, vbi collatis Syri,
Arabis, iEthiopici, Vulgati, Eras-
mi et Beza& versionibus, diffici-
liora quaeque loca illustrantur^ et
lOO
L'OFFICINE DE LEYDE (1634).
variae lectiones conferuntur. Auc-
tore Lvdovico de Diev. Lvgdvni
Baiavorvm, ex officina Elsevirio-
rum. A° 1634, în-4.
Marque : U Solitaire,
4 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
221 pp. — 10 pp. n. ch. pour les iadex.
Voir ci-dessus le no 346.
403. lohan. loNSTONi Doct.
medici Bnchiridion ethicvm, ex
sententiosissimis dictis concin-
natum, et in libros très distinc-
tum. Lugd. Batavorum, ex officina
Elseviriana, 1634, in-24.
Marque : la Sphère,
a ff. limin. — 228 pp.
404. Lavdatio fvnebris Gustavi
Magni Svecorum , Gothorum ,
Vandalorumq; régis semper au-
gusti : quam in Academia Lug-
dunensi Batava xxii Junii, ipso
die exequiarum, anni m dc xxxiv.
publiée dixit lohannes lesperi
Kruus. Lugd. Batavorum, ex offi"
cina Elseviriorum, 1634, in-fol.
Marque : le Solitaire,
4 ff. limin. — 39 pp.
405. Titi Livii Historiarum
libri ex recensione Heinsiana.
Lvgd. Baiavorvm, ex officina Elze-
viriana. Anno 1634, 3 vol. pet,
in-i2.
T. 1 : 13 ff. limin., y compr. le titre gravé par C. Cl.
Duysendt.— 726 pp.— 8 ff. d'index. — i f . blanc.
T. II : 848 pp. — 8 ff. pour l'index.
T. III : 796 pp. — 7 ff. pour l'index. — 3 ff- blanc».
Les Elzevier ont donné trois éditions
de Tite-Live dans le format pet. in-12.
L'édition de 1634 est celle que les ama-
teurs préfèrent, parce qu'elle est la
mieux imprimée. On y joint parfois le
volume des notes de Gronovius, édi-
tion de 1645. Vend. 3 vol. mar. r. (Duru)
h. 124 mill. 79 frs. Chenu; mar. bl. (Boyet)
h. 121 '/2 niill. 80 frs. de Morante; mar.
r, (anc. rel.) h. 126 mill. x liv. 16 sh.
J. T. Payne. Un précieux exempl. rel.
en 6 vol. mar. r. doublé de mar., avec les
insignes de Longepierre, 2,020 frs. Ger-
meau, rev. 5,800 frs. L.de Montgermont.
La suivante, revue par J. Fr. Grono-
vius, parut en 1645. Elle est fort bien
exécutée, et a le mérite d'être plus cor-
recte et d'offrir un beaucoup meilleur
texte que celui de Heinsius.
La troisième édition, donnée par Jean
et Daniel en 1654 est une réimpression
exacte, mais moins belle, de la précé-
dente.
406. Lingvae gallicae compen-
diosa institvtio, authore Carolo
MvLERio. Ad generosissimum
nobilissimumque vinim D. Ber-
nardvm Coenders ab Helpen.
Lvgdvni Batavorvm, ex officina
Bonaventvra et Abrahami Elzevir.
Acad, typogr., 1634, in-8.
Marque : le Solitaire,
79 pp. en tout.
407. Manuale graecarum vocum
N. Testamenti, cui accessit index
anomalorum et difiiciliorum voca-
bulorum; item tractatus de graecis
N. Testamenti accentibus, auc-
tore Georgio Pasore. Lvgd. Ba-
iavorvm, ex officina Elzeviriana.
A° 1634, pet. in-12.
523 pp., y compr. le titre gravé. — 7g pp. n. ch.
pour l'index. — 44 pp. pour le Libellu$ de accentibus
— X f. n. ch. ~ I f. blanc.
Seconde édition elzevirienne. Voir ci-
dessus le no 300.
408. Respvblica et statvs Im-
perii Romano-Germanici. Lug-
duni Batav,, ex officina Elzevi-
riana, A^ Î634. Cum privilcgio,
2 vpl. in-24.
T. I : 8 ff. limin., y compr. le titre gravé par
C. C. D. (Duysend). — 4x4 pp. — i f . blanc.
T. Il : 382 pp. — X f. pour le privilège.
Il existe une seconde édition , dont le
BONAV. ET ABRAHAM ELZEVIER.
lOI
t. I a le frontispice gravé de Tédit. ci-
dessus, avec la date de 1634, tandis que
le t. II donne la vraie date, 1640. Elle a,
pour le I' vol., 8 fî. limin. et 408 pp.;
pour le 2« vol. 382 pp. et i f. pour le
privilège.
409. Respvblica et statvs regni
Hvngariae. Ex officina Elzeviriana,
1634. Cum privilegio, in-24.
330 pp., y compr. le titre gravé. — i f . pour le
privilège. — 2 ff. blancs.
Le volume ne porte pas de nom de
ville.
410. Instrvction préparatoire
à la Saincte Cène : avec cinq pré-
dications convenables à la ma-
tière. Par André Rivet, Doct. et
professeur en théologie, et mi-
nistre de la parole de Dieu. A
Leyde, de rimprimerie des Else--
viers. Tan 1634, in-24.
Marque : le Solitaire,
287 pp. — I p. d*errata.
Petit volume des plus rares, dédié par
l'auteur à la célèbre '• Madamoyselle
Anne Marie de Schvrraan. »
411. Sabavdiae Respvblica et
historia. Lvgd. Batav., ex officina
Elzeviriana, Anno 1634, in-24.
8 ff. limin., y compris le titre gravé. — 313 pp. —
2 pp. n. ch.— 2 ff. blancs.
Réimpression pure et simple d'un
traité de Lambert vander Burch
d'Utrecht, paru pour la première fois à
Leyde, 1599, in-4, sous ce titre : Sahau-
dorum ducum principumque historia gen-
tilitia lihri duo,
M. Pieters, sur la foi de Chenu, décrit
une édition antérieure de cette Répu-
blique, sous la date de 1627. La preuve
que cette édition n'existe pas se tire
des deux catalogues officinaux de 1638
et 1644, où les Républiques sont rangées
dans l'ordre de leur apparition; la Sa-
haudia y figure à la suite de la Persia,
du Busbequius, de la Valesia, de la Rhetia^
et du Mare liherum de Grotius , tous vo-
lumes parus en 1633.
412. C. Sallvstivs Crispvs,
cum veterum historicorum frag-
mentis. Lvgdvni Batavorvm, ex
officina Elzeviriana. Anno 1634,
pet. in-i2.
12 ff. limin., y compr. le titre gravé par C. C. Duy-
sent. — 310 pp. — 19 ff. pour lo/ioriUgium et l'index.
Marcus Zuerius Boxhornius a donné
ses soins à ce Salluste , et les Elzevier
par reconnaissance le lui ont dédié.
Il y a quatre éditions sous cette date.
La plus rare et la plus recherchée est
l'édition originale, que nous venons de
décrire. Les beaux exemplaires portent
de 126 à 128 mill. Vend, mar, r. (anc.
rel.) 50 frs. Double; mar, r, (Trautz-
Bauzonnet) h. 125 mill. 99 frs. L. de
Montgermont.
Les trois réimpressions ont égale-
ment 310 pp. de texte, mais seulement
8 fT. limin. et 17 ff. pour It florilegium et
l'index. Celle qu'il faut préférer a pour
fieuron, p. 2i6, une tète de Méduse, et
on lit au haut de la dernière page de
l'index : Index rerum memorabilium, sans
abréviations. Vend. mar. r, doubl, de mar,
56 frs. De Bure.
La seconde réimpression a aussi la
tète de Méduse, p. 216, mais le titre
courant de la dern. page de l'index
porte : Index rer, memorab.
Enfin dans la troisième réimpression,
qui est la moins belle, la tète de Méduse
est remplacée par un autre ornement
typographique.
Louis et Daniel ont réimprimé ce
Salluste ligne pour ligne en 1658, mais
cette édition est inférieure aux précé-
dentes.
413. Les Œuvres mathémati-
ques de Simon Stevin de Bruges,
où sont insérées les mémoires
mathématiqves, esquelles s*est
exercé le très-haut et très-illustre
Prince Maurice de Nassau, Prince
d*Aurenge, gouverneur des pro-
102
L'OFFICINE DE LEYDE (1634-35).
vinces des Païs-bas unis, général
par mer et par terre, &c. Le tout
reveu, corrigé et augmenté par
Albert Girard, Samielois, mathé-
maticien. A Leyde, chez Bonavett"
turc et Abraham Elsevier, impri-
meurs ordinaires de l* Université,
Anno 1634, 2 tom, en i vol.
in-fol.
Marque : U Solitaire.
le part. : 4 ff. limin. — 224 pp., dont les a dera.
n. ch.
2« part. : 678 pp. à 2 col. — X f. blanc. — A la fin,
sur I feuillet séparé, se lit un avis « au relieur » sur
un changement à faire dans les figures des pages 529
et 532.
Ce volume comprend six traités, sa-
voir: I. V Arithmétique, parue séparément
en 1625 ("° 244); II* ^^ Cosmographie;
m, laPractique de Géométrie ; IW . VArt
Pondéraire, ou la statique ; V. V Optique (les
traités II à V font partie des Mémoires
mathématiques du Prince Maurice de
Nassau); VI. la Castramétation, la fortifi-
cation par escluses , la fortification, impri-
més séparément en 1618 (no 149).
A. Girard, l'éditeur de ce recueil, était
mort Tannée précédente. L'épître dédi-
catoire « à Messeigneurs les Estats Géné-
raux de (sic) Païs Bas unis » commence
en ces termes : « Voici une pauvre vefve
avec onze enfans orphelins, ausquels le
mari et père, décédé il y a un an, n*a
laissé qu'une bonne réputation d'avoir
fidèlement servi, et employé tout son
temps à la recherche des plus beaux
secrets des mathématiques; ayant été
ravi lorsqu'il projettoit d'en laisser quel-
ques monuments, utiles à la postérité, et
de sa propre invention.... » Cette épître
est signée : « les très humbles et très
obéissans subjets serviteurs et servan-
tes, la vefve et les enfans orphelins de
feu Albert Girard. » Ce dernier nom,
imprimé en capitales sur une ligne spé-
ciale, a donné lieu à une méprise assez
singulière. On a cru que l'épître dédi-
catoire était signée par A. Girard, et que
la phrase que nous venons de transcrire
s'appliquait à Simon Stevin. Il en est
résulté que certains biographes, Mon-
tucla entre autres, ont fait mourir Stevin
en 1633.
414. Respvblica Bohemiae à
M. Paulo Stranskii descripta.
Lvgd. Batavorvm, ex officina Elze-
viriana. Anno 1634. Cum priv.,
in-24.
4 ff. limin., y comp. le titre gravé. — 507 pp. —
13 pp. d'index.
Une seconde édition, plus ample et
plus correcte, a paru en 1643.
415. C. Cornelivs Tacitvs ex
I. Lipsii accuratissima editione.
Lvgdvni Batavorvm, ex officina
Elzeviriana. Anno 1634, pet.
in-i2.
zo ff. limin., y compr. le titre gravé. — 786 pp. —
15 ff. d'index.
Le volume se partage à la page 433.
L'édition est fort belle et très recher-
chée. Vend. mar. r, (Cape) h. 125 mill.
60 frs. Chenu; mar. r. (Trautz-Bauzon-
net) h. 127 mill. 140 frs. Potier.
£n 1640, Bonaventure et Abraham
ont donné de ce Tacite une réimpres-
sion presque aussi belle, et augmentée
des notes de H. Grotius. Les deux édi-
tions sont également estimées.
416. Tvrcici imperii statvs.
Accedit de Regn. Algeriano atque
Tunetano commentarius. Lvgdvni
Batav., ex officina Elzeviriana.
A° 1634. Cum privilegio, in-24.
4 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 363 pp. •—
5 pp. d'index.
Réimpression augmentée de l'édition
de 1630 (n® 340).
1635-
417. Délia guerra di Fiandra,
descritta dal cardinal Bentivo-
GLio; con le aggiunte, fatteui
dall'avtore. In Colonia, 1635.
BONAV. ET ABRAHAM ELZEVIER.
103
Con licenza de* superiori, 3 vol.
in-8.
Marque : le Palmier, avec la devise :
Assvrgo pressa.
T. 1 : 4 ff. limin., y compr. le titre roage et noir.
— 598 pp. — 9 ff. de table.
T. II (daté 1636) : 396 pp. — 10 ff. de Uble.
T. III (daté Z640) : 565 pp. — 13 ff. de table.
Le tome II est intitulé : Dell^ historia
di Fiandra, descritta del cardinal Benti-
voglio. Parie seconda. Le titre du 30 vo-
lume est pareil à celui du premier.
Véritable Elzevier, porté dans les deux
catal. ofïîc. de 1638 et 1644.
418. Franconis Burgersdicii
Idea philosophiae naturalis; sive
methodus defînitionum et contro-
versiarum physicarum. Lvgd. Ba^
tavorvm, ex officinâ Bonaventurce et
A brahami Elzevir , 1635, pet •
in-i2.
Édition citée dans le Catalogue de la
bibliothèque d'un amateur de Renouard,
t. I, p. 193, et dont nous sommes d'au-
tant moins disposé à révoquer en doute
Texistence, qu'elle vient fort à propos
combler une inexplicable lacune de
treize ans entre les deux premières édi-
tions de 1622 et 1627 (^^^ 192 et 371) et
les deux suivantes de 1640 et 1645.
Sous la date de 1635, ^* Pieters cite
sans la décrire une édition de VIdea
philosophiœ moralis du même auteur,
édition que nous n'avons pas rencon-
trée, mais que nous considérons comme
probable en vertu du même argument.
419, C. Julii CiESARis quae
extant^ accuratè ex codicibus Mss.
antiquis emendata. Cum com-
mentariîs variorum. Ex musaeo
lacobi Stradae Mantuani. Acce-
dunt tabulae topographicae aeri
incisas, et imagines praecipuarum
machinarum bellicarum, quarum
apud Caesarem mentio est, cum
nova explicatione et recensione
Marci Zuerii Boxhornii. Lugduni
Batavorum, Prostant in officinâ
Elsevirianu; 1635, in-fol.
Marque : le Solitaire.
x6 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
«65 pp. de texte. — x f. blanc. — 12 ff. d'index. —
207 pp. de notes.
Au verso de la dernière page du texte,
avant l'index, on lit : Impressvm Fran-
cofvrti ad Mœnvm, apvd Georgivm Corvi-
fivm, impensis lac. Stradce Mantvani,
5. C. M, antiqvariiy civis Romani,
M. D. Lxxv. Boxhorn n'a fourni à cette
édition, rajeunie de soixante ans, que
les Tabula topographies et les Imagines
machinarum; c'est-à-dire que les £lze-
vier se sont contentés de réimprimer le
titre et le feuillet correspondant, plus le
cahier suivant (4 ff.), en tout 6 feuillets.
420. C. Ivlii CiESARis quae ex-
tant ex emendatione los. Scali-
geri. Lvgdvni Batavorvm, ex offi^
cina Elzeviriana. Anno 1635, pet,
in-i2.
12 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 561 pp. —
70 pp. n. ch. d'index. — Trois petites cartes, placées
ordinairement dansles limin., entre les signât * et **.
Il arrive assez souvent qu'on nous
demande quelle est à notre avis la plus
parfaite des productions elzeviriennes,
le principal chef-d'œuvre entre tous
ceux qui ont immortalisé le nom des
grands typographes néerlandais. Trois
ou quatre articles, le César et le Pline de
1635» le Virgile de 1636, V Imitation sans
date, méritent d'être classés hors de
pair et de se partager les suffrages.
Quant à nous, nous n'hésiterions pas à
décerner la palme au César. La beauté
de l'impression, en caractères neufs, la
netteté du tirage , le goût qui a présidé
au choix des ornements, la finesse et
la solidité du papier, l'heureuse dimen-
sion du volume, la pureté et la correc-
tion du texte, tout concourt à faire du
César de 1635 un des plus enviables
joyaux qui puissent orner l'écrin d'un
bibliophile. Ajoutez cette circonstance
qui a bien son prix, c'est que tous ces
104
L'OFFICINE DE LEYDE (1635).
soins ont été prodigués à une œuvre qui
est elle-même un modèle accompli en
son genre, et que tout homme qui aime
les lettres tient à honneur de posséder.
Ce qui précède s'applique bien en-
tendu à rédition originale, laquelle se
reconnaît à la tète de buffle en tète de
la dédicace et de la page i, et aux
pages 149, 335 et 475, cotées par erreur
153, 345 et 375. Le plus bel exemplaire
connu est celui de Gouttard, aujourd'hui
à la Bibliothèque Nationale; il mesure
130 millim. Un exempl. avec témoins,
h. 129 mill., figure au catal. Cigongne.
Vtnd,mar.fnarbr,h. 127 mill. ^/z, exempl.
de Renouard, 20 liv. 10 sh. chez J. T.
Payne; un second exempl. en mar, bl.
(anc. rel.), mais n'ayant que 124 mill.,
8 liv. 5 sh. même vente; mar. r. (Bau-
zonnet-Trautz) h. 128 mill., exempl. de
M. de Montesson, 560 frs. Potier; mar,
r. (Tr/iutz-Bauzonnet) h. 125 mill. '/a
190 frs. L. de Montgermont; mar, r.
(Trautz-Bauzonnet) h. 125 mill. 220 frs.
en juin iSyô; mar. r. (Trautz-Bauzonnet)
h. 126 mill. 330 frs. Turner.
Il y a deux réimpressions sous la
même date. La première, qui est admi-
rablement exécutée, copie ligne pour
ligne l'édition originale; elle se recon-
naît à la sirène qui est en tête de l'épître
dédicatoire, et à la page 238 cotée par
erreur 248.
La seconde réimpression, très infé-
rieure à la précédente, n'a que 4 ff.
limin., 526 pp., à 37 lignes à la page (au
li€u de 35, dans les deux premières
impressions), et 17 ff. d'index. La pagi-
nation, au lieu de partir du texte, com-
mence après le 4c f. limin.
Les Elzevier d'Amsterdam ont repro-
duit ce César en 166 1 et en 1675, d'après
la troisième édition de Leyde.
Nous avons déjà fait remarquer, à
propos d'une première édition de César
imprimée par Isaac Elzevier en 1619
(no 154), que l'avertissement Typogr,
lectori 5., en tête du César de 1635, est
emprunté à l'édition de Rapheleng, et
qu'Adry a eu tort d'en inférer l'exis-
tence de deux éditions elzeviriennes an-
térieures.
421. Hieronymî Cardani Ar-
cana politica, sive de prudentia
civili liber singularis. Lvgdvni
Batavor., ex officina Elzeviriana,
Anno 1635, în-24.
8 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 608 pp.
Ce volume est la reproduction de
l'ouvrage paru en 1627, sous le titre de
Proxeneta seu de prudentia civili (no 272).
Mais les pièces liminaires sont différen-
tes. L'édition de 1627 est dédiée par les
Elzevier 5 D. Carolo Fayo, baroni d'Es-
pesses; » celle-ci l'est • Adolpho Vorstio,
medico, » par une épître datée de Leyde,
le 15 oct. 1634.
Il y a une seconde édition sous la
même date. Elle est dédiée au même
Ad, Vorstius, par une épître signée Toh,
Elzevirius et datée Lugd, Bat. 1656,
15 oct.; c'est-à-dire qu'en réimprimant
le volume en 1656, Jean Elzevier n'a
pas jugé à propos de faire changer le
millésime sur le frontispice gravé. Cette
réimpression est moins bien exécutée
que l'édition de 1635, qu'elle copie ligne
pour ligne.
422. 'ExxXtjo-i&v rijç Behyi-
x^ç êl^of/^dkéy7j(riç xcù xari^Tj-
(Tiç. Hoc est : Ecclesiarvm Bel-
gicarum confessio , interprète
lacobo Revio : et catechesis quae
in ecciesiis et scholis Belgicarum
provincîarum traditur; interprète
Frid. Sylbvrgio. Lvgd. Batavo-
rvtn, ex officina Elzeviriana, 1635,
pet. in-i2.
Marque : le Solitaire.
2 ff. limin. (titre et avis de rimpriraenr). — i& pp.
à 2 col. — z f. blanc.
Nous avons cité à l'année 1623 (no2i2)
la première édition elzevirienne de cet
ouvrage. L'édition de 1635 est la mieux
exécutée et la plus recherchée.
423. De viribvs imaginationis
tractatvs, authore Thoma Fieno
BON AV. ET ABRAHAM ELZEVIER.
105
Antverpiano; serenissimorum Bel-
gii et Bavariae ducum quondam
medico cubiculario. Editio pos-
tremâ (sic), Lugd. Batavorum, ex
officind Blseviriana, 1 6 3 5 , i n- 2 4 .
Marque : le Solitaire*
377 PP* — 7 pp. d'index.
La première édition de ce traité cu-
rieux avait paru à Louvain, apud Gérard,
Rivium, 1608, in-12. Les Elzevier d'Am-
sterdam Tont réimprimé en 16571 dans
le format pet. in-12, pour le compte
d'un libraire dé Londres.
424. Architectvra militaris nova
et aucta, oder newe vermehrte
Fortification, von regular Vestun-
gen, von irregular Vestungen und
Aussen wercken, von praxi ofifen-
sivà und defensivâ : auff die
neweste Niederlândische praxin
gerichtet und beschrieben, durch
Adamvm Freitag, der mathe-
matum liebhabern. Andere Edi-
tion verbessert. Zu Leyden, bcy
Bonaventura und Abraham ElzC"
viers. A® 1635, in-fol.
4 ff. limin., y compr. le titre gravé. -- 194 pp. —
35 planches doubles, cotées A-Mm ; 7 tableaux plies
apfès la p. 24, et un &• p. 37.
Voir à Tannée 163 1 la première édi-
tion de cet ouvrage (no 348). Une tra-
duction française parut en même temps
que le texte allemand, sous ce titre :
425. L'Architectvre militaire
ou la fortification novvelle, aug-
mentée et enrichie de forteresses
régulières, irrégulières, et de
dehors; le tout à la practique
moderne, par Adam Fritach,
mathématicien. A Leide, chez les
Elzevier s, 1635, in-fol.
4 fl. limin., y compr. le titre gravé. — 179 pp. —
35 planches doubles et 8 tableaux.
Traduction de l'article précédent.
L'épître dédicatoire à Vladislaus IIII,
Roy de Pologne, est signée Freitag.
426. Systema cosmicvm, au-
thore GALiLiEO Galilaei Lynceo,
Academiae Pisanae mathematico
extraordinario, serenissimi Magni-
Dvcis Hetrvriae philosopho et
mathematico primario : in quo
qvatvor dialogis, de duobus maxi-
mis mundi systematibus, Ptole-
maico et Copernicano, vtriusq.
rationibus philosophicis ac natu-
ralibus indefinite propositis, dis-
seritur. Ex italica lingua latine
conuersum. Accessit appendix
gemina, qua SS. Scripturae dicta
cum terrae mobilitate concilian-
tur. Avgvstœ Treboc, Impensis El-'
zeviriorvm, typis Davidis Havtti.
Anno 163s, in-4.
8 ff. limin., y compr. les deux titres, gravé et
imprimé, et le portrait de Galilée, au verso du 4«. -~
493 PP' ~ 12 ff* °* ch. pour l'index et Terrata.
Le titre gravé porte simplement :
Dialogvs de systemate mvndi autore Gali-
lœo Galilai Lynceo, serenissitno Ferdi-
nando II, Hetrvr, Magno-Dvci dicaius,
Aug. Treboc. Impensis Bonav. et Abr.
Elzevir. bibliopolar. Leydens. Anno 1635.
Volume imprimé à Strasbourg, aux
frais des Elzevier, et qu'on trouve ordi-
nairement relié avec le Tractatvs de
proportionum instrvmento âcc. autore Ga-
lilao Galilai, Argentorati, typis Dav.
Hautti, 1635. L'impression et le papier
sont des plus médiocres. La préface du
traducteur, Matthias Berneggerus, nous
apprend que c'est aux pressantes solli-
citations des célèbres typographes de
Leyde, qu'il a entrepris son travail. —
Voir ci-après le n® 441.
d a i, HoMERi Iliados libri pri-
mvs, quintvs et nonvs. In usum
scholarum HoUandiœ West-Fri-
14
io6
L'OFFICINE DE LEYDE (1635).
siaeque : ex decreto Illustr. DD.
Ordinum ejusdem provîncise.Lî;^'-
dvni Baiavorvm, ex officina Bo-
naventvrœ et Abrahami Elsevir.
Academ. typograph., 1635, in-8.
Marque : le Solitaire.
80 pp. de texte. — m pp. pour un glossaire qui
n'est pas annoncé sur le titre.
Voir à Fannée 1626 (n© 253) la pre-
mière édition de ce livre.
428, C. Plinii Secvndî Histo-
riae naturalis libri XXXVII. Lvg-
dvni Batavorvm, ex officina Elze^
viriana. A° 1635, 3 vol. pet. in-12.
T. I : la ff. limin., y compr. le titre gravé. —
624 pp- — 9 ff. d'index.
T. II : 631 pp. — 16 pp. d'index.
T. III : 582 pp. — 9 ff. d'index.
Cette édition de Pline, la seule que
les Elzevier aient publiée, a été revue
par Jean de Laet. Elle passe à bon droit
pour un de leurs chefs-d'œuvre. Les
exemplaires bien conservés se trouvent
difficilement. Le plus grand connu, relié
en vélin et mesurant 132 millim., a été
acquis par Renouard à la vente Delatour
(1810), au prix de 250 frs. Il a figuré de-
puis à la vente de Chalabre, où s'étant
trouvé souillé de taches de cire, il n'at-
teignit que 128 frs., et récemment à la
vente J.T. Payne, où il fut adjugé 4 liv.
4 sh. Un exempl. en vélin, h. 130 millim.
72 frs. Brunet; mar. v. (Trautz-Bauzon-
net) h. 128 mill. 200 frs. L. de Mont-
germont.
Une note curieuse sur les corrections
que J. Racine ax^ait faites dans son
exemplaire, se lit dans le Bulletin du
Bibliophile, 1856, p. 939 (art. de M. Des-
barreaux-Bemard).
Il existe de ce Pline un exemplaire
unique en trois volumes in-folio, dont
les pages sont tirées d'un seul côté et
disposées par quatre sur chaque feuillet.
On a supposé qu'il était destiné à servir
de base à une édition in-4 que les Elze-
vier auraient projetée. Nous croyons
simplement que J. de Laet l'avait fait
disposer de la sorte pour y insérer ses
corrections, en vue d'une future réim-
pression. L'épître dédicatoire à Jérôme
Bigoon prouve qu'il songeait à se pré-
parer en prévision de cette éventualité :
i Si Deus plus otii largiatur, poterit opéra
paulo diligentius repeti; nec diffido amicos
sedulo auxiliaturos, » Ces trois volumes,
enrichis de note^ marginales très nom-
breuses, ont appartenu successivement
à l'abbé de Tersan (catal. 1767), à Huzard
(cat. 1842, t. I, no 1466), aux libraires
Payne et Foss de Londres, à Libri (cat.
1859, no 206), à M. Claudin, libraire à
Paris, à Chedeau (cat. 1865, n*» 285,
vendu 95 frs.). Ils font partie actuelle-
ment de la Bibliothèque de Winterthur,
en Suisse.
429. UpoxKov rov AiaS6j(fiv
To^pà^pa/riç êîç ttjv rov Tlro-
7\£[jt,oi,iov rerpA^i^ov, Procli
Diadochi Paraphrasis in Ptoie-
maei libros IV. de siderum efifec-
tionibus, a Leone Allatio è graeco
in latinum conversa. Lvgd, BaUi"
vorvm, ex officina Elzeviriana, 1635,
in-8.
Marque : le Solitaire.
4 ff. limin. — 294 pp. — X f. blanc.
Vend. V. /., exempl. De Thou, 40 frs.
Giraud. — Il paraît qu'il y a des exem-
plaires de cette édition, sous la date de
1654, avec l'adresse suivante : Lugd.
Batav.f ex officinaFranc, Moyardi, bibliop.
è regione Academiœ; les 4 ff. limin. sont
seuls réimprimés.
430. Svlpitii Severi Opéra
omnia quae extant, ex optimis
editionibus accuratè recognita.
Lugd, Batavorum, ex officina Elze-
viriana, 1635, pet. in-12.
Marque : le Solitaire,
34a pp. — 5 ff. n. ch.
Les Elzevier ont donné trois éditions
de Sulpice Sévère dans le format pet.
in-12, savoir : Bonaventure et Abraham
en 1635 et en 1643^ Louis et Daniel en
BONAV. ET ABRAHAM EL2EVIER.
107
1656. Toutes trois sont précédées d'une
épître dédicatoire des Elzeviec à Abra-
ham Heidanus. L'édition de 1635 est
la plus belle; mais comme les deux
suivantes, imprimées en plus petits
caractères, renferment en plus la con-
tinuation de Sleidan, quelques amateurs
donnent la préférence à la mieux exé-
cutée des deux, celle de 1643.
Un tirage spécial de THistoire Sacrée
a paru sous le titre suivant :
431. Svlpitl Severi Historia
Sacra. Cvm optimis primisque
' editionibus accuratè collata et
recognita. Lugd. Batavorum^ ex
officinâ Elseviriorum, 1635, pet,
in-i2.
Marque : le Solitaire.
306 pp. — 3 ff. blancs.
Ce volume contient l'Histoire Sacrée
avec la continuation de Sleidan, tandis
que les Œuvres citées ci-dessus (no 430)
n'ont pas cette continuation, mais ren-
ferment par contre tous ïes autres opus-
cules de Sulpice Sévère : la vie de St.
Martin, les épîtres, les dialogues, et le
Ttmporum ratio. L'épître dédicatoire des
Œuvres complètes est remplacée par'un
Avis au lecteur.
Une réimpression de ce volume parut
en 1643.
432. Benedicti Skyttb Oratio,
in excessum Gustavi Mdigni. Lugd.
BatavorutHi ex officinâ Bonaven^
turce et A brahami Elsevier, A® 1 63 5 ,
in-fol.
Marque : le Solitaire.
z ff. limin. — 64 pages.
Oraison funèbre de Gustave Adolphe ,
publiée par les soins de M. Z. Boxhor-
nius, et dédiée par lui à Jacques Skytte,
frère de l'auteur, le même à qui les
Elzevier avaient dédié leur César.
433. Pvb. Terbntii Comœdiae
sex ex recensione Heinsiana.
Lvgd. Batavorvm, ex officinâ Elze^
viriana. h? 1635, pet. in-12.
24 ff. limin., y compr. le titre gravé par C. C.
Dusend. — 304 pp. — 4 ff. d'index.
Suivant J. Chenu (Bulletin du BibliO'
phiky 1847, P* 77)» il "'y aurait de bien
constatées que trois éditions du Térence
de 1635. Mais il résulte des conscien-
cieuses recherches de Millot qu'il n'y a
pas moins de cinq éditions sous cette
date. Comme ces éditions, bien qu'im-
primées sur les mêmes presses, avec les
mêmes caractères, et ayant le même
nombre de pages, diffèrent notablement
entre elles au point de vue de l'exécution
typographique, nous tâcherons de dé-
crire le plus exactement possible à quels
signes on pourra les reconnaître.
La première et la plus belle offre les
particularités suivantes : la réclame au
bas du recto du 8» f. des limin. est
Danie- (dans les autres tbrbn-). P. 51
le mot Lâches est imprimé en rouge.
Fautes de pagination : p. 69 pour loi ;
108 pour 104; 254 pour 154; 173 pour
273. L'index est terminé par un masca-
ron représentant une tête de buffle à
laquelle est suspendu un crabe.
Seconde édition. P. 51, le mot Lâches
est imprimé en noir. Le titre courant de
la deuxième et de la troisième comédies
est orthographié evnvchvs et heavton-
TiMOR. Le fleuron final représente la
tète de Méduse.
La troisième édition, calquée sur la
seconde, a également la tête de Méduse
à la fin du volume , mais le mot Loches
est imprimé en noir, et le titre courant
de. la 2^ et de la 3® comédies se lit
EUNUCHUS et HBAUTONTiMOR. (avec des u
au lieu de v).
Quatrième édition : Fleuron en tête
de la dédicace, figure grotesque (au lieu
de la tète de buffle des trois précé-
dentes). Cul-de-Iampe à la fin de l'index,
fruits suspendus. P. 51 le mot Lâches^
noir. P. 54 le mot Prologus rouge (il est
noir dans les trois précédentes). La
page 104 est cotée 108.
La cinquième édition est calquée sur
la quatrième. Mêmes ornements typo-
io8
L'OFFICINE DE LEYDE (1636).
graphiques. Le Loches est rouge ainsi
que le ProloguSy et la p. 104 est réguliè-
rement cotée.
Les Elzevier d'Amsterdam ont réim-
primé ce Térence, avec la même pagina-
tion, en 1661.
De ces six éditions la plus belle et la
plus estimée est incontestablement la
première, qui est un chef-d'œuvre typo-
graphique. Vend. mar. r. (Derome)
h. 128 mill. 59 frs. Nodier; mar, bL
(anc. rel.) 85 frs. De Bure; mar. citr,
(Cape) h. 123 mill. 115 frs. Potier;
mar. v, (Anguerran) h. 126 mill. 70 frs.
L. de Montgermont.
La quatrième édition, qui est rare, le
cède peu en beauté à la première. Vien-
nent ensuite, par ordre de mérite, la
cinquième, puis celle de 1661, enfin la
seconde et la troisième, lesquelles,
quoique fort jolies, sont le moins bien
exécutées.
1636.
434. Ahmbdis Arabsiadae Vitae
et rerum gestarum Timuri, qui
vulgo Tamerlanes dicitur , histo-
ria. Lvgdvni Batavorvm^ ex typo^
graphia Blseviriana. 1636, pet.
in-4.
4 ff. limin. (faux titre, titre rouge et noir, préface
de Golius). — 224 ff., chiffrés en caractères arabes
(signât, a-kkk, i 4 ff. par cahier).
Volume imprimé entièrement en
arabe. — • L'éditeur annonce avoir con-
sulté et coUationné deux manuscrits
pour donner un texte pur et entier; mais
il n'a pas obtenu un succès digne de ses
laborieux efforts, car son édition est
défigurée par de nombreuses lacunes et
les erreurs typographiques les plus
graves. C'est sans doute ce motif qui a
empêché Golius de publier la traduction
qu'il avait annoncée dans sa préface. •
Bérard.
435. Deploratio pacis germa-
nicae sive dissertatio de pace
Pragensiy tam infaustè quam
injuste inita Pragae Bohemorum
1^ Maii M.Dc.xxxv.... Avthore
20
Jvsto AsTERio, J. C*°. luxta exem^
plar LvieticB Parisiorvm, sumptibus
Sebastiani Cramoisy^ typographi
régit ordinarii, vid lacobœâ, sub
Ciconiis, 1636. Cvm privilegio
régis, in-4.
4 ff. limin. — 56 pp.
Édition non citée par les bibliogra-
phes, bien qu'elle sorte incontestable-
ment des presses elzeviriennes. Les deux
fleurons, en tète des liminaires et du
texte, sont des ornements bien connus
des Elzevier de Leyde ; les grandes ma-
juscules O et P se vérifient sur VAca^
demie de VEspée de Thibault.
L'édition originale avait paru Lutetia
Parisiorum, Seb, Cramaisy, 1636, in-fol.
436. Theodori Bezje de Pestis
contagio et fuga dissertatio. Ac-
cessit Andreae Riveti ejusdem
argumenti epistola; in quâ et
mosy cadavera mortuorum in
templis sepeliendi, redarguitur.
Lvgd. Batav,, ex officina Elsevi--
riorum. A** 1636, pet. in-12.
Marque : le Solitaire.
6 ff. limin. — 154 pp. — x f. d*emta.
Imprimé en gros caractères. — Le
livre de Théod. de Bèze, paru d'abord à
Genève en 1579, in-8, était redevenu
d'une poignante actualité, depuis que la
peste s'était abattue à deux reprises sur
les Pays-Bas, en 1630 et en 1635. La
ville de Leyde avait eu le plus à souffrir
de ces deux invasions; la première fois
l'épidémie y avait fait seize mille victi-
mes; la seconde fois ses ravages avaient
été plus terribles encore, puisqu*au
témoignage de Vossius, elle avait enlevé
jusque quinze cents personnes en une
semaine (cf. G. J. Vossii Epistola^ 3 Non.
Jul. 1631, et 12 Kal. Dec. 1635).
En 1655, lorsque le fléau reparaîtra à
Leyde, J. Elzevier réimprimera le traité
BONAV. ET ABRAHAM ELZEVIER.
109
de de Bèze, avec plusieurs autres, dans
le recueil intitulé Variorum tractatus
theologici de peste.
437. Catalogus bibliothecae pu-
blicae Lugduno-Batavae. Lugd.
Batavorum, ex officina Elsevir.
Acad. iypograph., 1636, in-4.
Marque : le Solitaire.
2 ff. limin. — 216 pp. — ai pp.
Bonaventure et Abraham ont remis
ce volume en vente avec de nouveaux
titres datés de 1640. Nous avons cité à
Tannée 1623 (no 210) une première édi-
tion de ce catalogue.
438. Catalogvs plantarvm horti
academici Lvgdvno-Batavi . Qui bu s
instructus erat anno cio lo c xxxv.
Praefecto ejusdem horti D. Adolfo
Vorstio, medicinae et botanices
professore. Accessit index plan-
tarum indigenarum, quae prope
LfUgdunum in Batavis nascuntur,
Lugd. Batavorum, ex officina El--
seviriana, 1636, in-24.
Marque : le Solitaire.
66 pp. — 3 ff. blancs.
Le premier catalogue des plantes du
jardin botanique de Leyde fut rédigé
par P. Pawius et parut en 1603, Lugd.
Batav., ex offic. Joan, Patii, 1603, in-8.
Il s'en trouve un autre à la suite de
VIsagoge in rem hethariam de Spigelius
(no 391 ), de la p. 223 à la p. 272. L'édition
de 1636 est la première que les Elzevier *
aient donnée séparément. Ils ont réim-
primé ce catalogue, tenu au courant des
acquisitions nouvelles, en 1643, C" 1658
et en 1668.
439. Analysis paraphrastica
Institvtionvm theologicarum loh.
Calvini disputationibus XLI con-
texta, avctore Daniele Colonio.
Lvgd. Batavorvm, ex officina EU-
zeviriana. Anno 1636, Cum privi"
legio, pet. in-i2.
Marque : le Solitaire.
4 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
9S0 pp. — X f . blanc.
Édition fort jolie et imprimée avec
beaucoup de soin, ce qui s'explique d'au-
tant mieux que Daniel Colonius était
le beau-père de Bonaventure Elzevier.
L'ouvrage est dédié par Tauteur à
Daniel Heinsius.
440. Des. Erasmi Roterod. Col-
loqvia nunc emendatiora. Lvgd.
Batavorvm,- ex officina Elzeviriana.
Anno 1636, pet. in-12.
12 ff. limin., y compr. le titre gravé par C. C.
Dusend. — 672 pp. — 44 pp. pour une partie inti-
tulée : Caronis apologetica pro CoUoqviii Erasmi. —
2 ff. bl.
Cette édition est la première et la plus
belle des cinq que les Elzevier ont don-
nées de ces Colloques dans le format
pet. in-i2. Elle est dédiée par Bonaven-
ture et Abraham « Hieronymo de Bac-
kere, rébus pupillaribus praefecto. » Les
mêmes Elzevier l'ont réimprimée ligne
pour ligne, avec la même épître dédica-
toire, en 1643.
Les trois autres éditions de même
format imprimées à Amsterdam, par
Louis et Daniel en 1655 et 1662 et par
Daniel en 1679, sont très inférieures aux
deux précédentes.
Nous citerons en leur lieu les éditions
des Colloques d'Erasme dans le format
in-24.
441. Nov-antiqua sanctissi-
morum patrum, et probatorum
theologorum doctrina, de Sacrae
Scripturae testimoniis, in conclu-
sionibus mère naturalibus, quae
sensatâ experientiâ, et necessariis
demonstrationibus evinci pos-
sunt, temere non usurpandis : in
gratiam serenissimae Christinae
Lotharingae, Magnae-Ducis He-
truriae, privatim ante complures
IIO
L'OFFICINE DE LEYDE (1636).
annos,italico idiomate conscripta
à GALiLiEO Galilaeo, nobili Flo-
rentine, primario Serenitatis ejus
philosopho et mathematico : nunc
vero juris publici facta, cum
latina versione italico textui si-
mul adjunçta. Augusia Treboc.
Impensis Elzeviriorvm, typis Davù-
dis Havtti, 1636, in-4.
4 ff.limin. — 64 pp. (dont les 4 dern. non chiff.).
Pièce rare, imprimée à Strasbourg,
aux frais des Elzevier, dans la même
officine que le SystemaCosmicum (n0 426),
auquel elle fait suite. Elle contient la
fameuse lettre adressée en 1616 à ia
grande-duchesse de Toscane, lettre dans
laquelle Galilée cherche à établir par le
témoignage des Pères que les nouvelles
découvertes astronomiques ne sont pas
inconciliables avec les Écritures. On
conçoit l'effet que dut produire la publi-
cation de cette pièce, avec une version
latine qui la mettait à la portée de tous,
au moment même où le saint office
venait de prononcer la condamnation de
Galilée et de le forcer à une abjuration
solennelle.
442. Princeps ex C. Tacito cu-
ratâ operâ deformatus, ab Àbra-
hamo GÔLNITZ, Dantisc. Lvgd.
Baiavor.i ex officinâ Elseviriorum^
1636, pet. in-i2.
Marque : le Solitaire.
10 ÉF. limin. — 96 pp. — 12 ff. d'index.
Cet écrit, destiné à retracer l'image
d'un prince parfait, est un centon com-
posé uniquement de phrases tirées de
Tacite, avec renvois en marge aux pas-
sages correspondants de l'édition elze-
virienne de 1634.
443. Danielis Hëinsii Epistola,
qva Dissertation! D. Balsaci ad
Heroden Infanticidam, responde-
tur : multaque diuersae eruditionis
hac occasione excutiuntur. Edi-
tore Marco Zverio Boxhornio.
Lvgd. Batavorvm, ex officinâ Elze-
viriana, 1636, in-8.
Marque : le Solitaire^
4 ff. Umin., y compr. le titre ronge et noir. —
264 pp.
Nous avons cité à l'année 163a (n0 368)
l'édition originale de VHerodes Infanti-
cidd de D. Heinsius. Cette pièce donna
lieu à un écrit de Balzac intitulé : Dis-
covrs svr vne tragédie de Monsieur Hein-
sius y intitulée Herodes Infanticida. Dédie
à M, le Chancelier. A Paris, chez P. Roco-
let, 1636, in-8. Heinsius y est blâmé, avec
beaucoup de ménagements d'ailleurs,
d'avoir introduit la mythologie païenne
dans un sujet tout biblique. C'est à ce
discours, recueilli plus tard dans les
Œuvres diverses de Balzac, que la Lettre
ci-dessus sert de réponse.
444. Virgîlii Malvezzi mar-
chionis Princeps, eiusque arcana:
in vita Romvli reprsesentata. La-
tinitate donavit lohannes Krvvss
I. F. Lu g. Bat: apud Elzevirios,
1636, pet. in-i2,
14 à. limin., y compr. le titre gravé. — 139 PP«
Opuscule traduit de l'italien, ainsi que
le suivant, avec lequel on le trouve le
plus souvent réuni :
445, Virgilii Malvezzi mar-
chionis Tyrannvs, ejusque arcana
in vita Tarqvinii Svperbî reprae-
sentata. Latinitate donavit lohan-
nes Krvvss I. F. Lvgd, Batavorvm,
* apud Elzevirios. Anno 1636, pet.
in-i2.
a 6 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 183 pp.
Ordinairement relié à la suite du pré-
cédent, bien que les deux volumes se
vendissent séparément.
Ces deux biographies, entremêlées de
réflexions politiques, eurent longtemps
une assez grande vogue. Le poëte
Ch. Vion Dalibray traduisit le Tarquin
en français et fit proposer sa version
BONAV. ET ABRAHAM ELZEVIER.
m
aux Elzevier, qui la refusèrent. C'est ce
qui résulte du passage suivant d'une
lettre de Grotius à son frère (22 août
1643) : • D. Alibrseus vir nobilis et per-
quam eruditus misit, jam annus est, ad
Ëlzevirios version em accuratam Tar-
quinii ex Virgilio Malivezza. Is liber nec
editur, nec de eo Elzevirii quicquam
scripsere. Velim eos aliquis interpellet
ut norim quid D. Alibrso respondere
debeam. Quandoquidem res tam diu tra-
hitur, velit ad se remitti illud scriptum,
et sequum postulat. » (H. Grotii Epis-
toUgf Amst., 1687, p. 957.) La version de.
Dalibray vit le jour à Paris sous ce
titre : Tarquin U Superbe, avec des consi'
dérations politiques et morales sur les prin-
cipaux événemens de sa vie, traduit de
Vitalien du marquis de Malvezzi, Paris,
1644, in-8; 1650, in-12.
Il a été tiré du Tyr annus un exem-
plaire sur vélin. Cet exemplaire, annoncé
au catalogue de M. de Wlassoff (AfoscoM,
1819), a appartenu depuis au prince
Michel Galitzin.
Une troisième partie intitulée : Virg,
Malvezzi marchionis Persecutio Davidis
politice tractata, Lugd. Batav., apud Jus-
tum Livium, s. d. (1643, suiv. le catal.
de 1674), pet. in-12, de 7 ff. limin.,
136 pp. et II ff. de table, est parfois
jointe à ce volume; mais elle ne provient
pas des presses des Elzevier.
446. Lingvae hîspanicae com-
pendiosa institvtio. Auctore Ca-
rolo MvLERio. Ad nobilissimum
et amplissimum virum D. Gerar-
dvm Arnhem. Lvgd, Batavorvm,
ex qfficina Elseviriana,- Acad. ty-
pogr., 1636, în-8.
Marque : le Solitaire.
62 pp. — X f. n. ch.
Seconde édition elzevirienne. Voir le
no ZZZ-
447. Ordinantie van de Peste,
gemaeckt by den Hove van Hol-
landty inden jare m d lvii. Tôt
Leyden, in de druckerije van de
Elseviers. A° 1636, in-4.
Marque : le Solitaire.
26 pp. en tout.
Imprimé en caractères gothiques.
Voir ci-dessus le no 436.
448. Jo. POLYANDRI Theol. D.
et Prof. prim. Oratio de differen-
tia inter consolationes ethnicas
ac christianas amicis plaga mor-
tifera afflictis inculcandas. Habita
8 Feb. A. cIo loc xxxvi, cum
rectoratu suo academico defun-
geretur. Lvgdvni Batavorvm, ex
officina Bonaventvra et Abrahami
Elsevir, 1636, in-4.
Marque : le Solitaire.
s ff. limin. ~ 22 pp.
449. loannis Seldeni Mare
clavsvm sev de dominio maris
libri dvo. Quorum argumentum
pagina versa. luxta exemplar Lo»-
dinense, Will. Stanesbeii pro Ri-
chardo Meighen, 1636, pet.- iii-12.
Marque : le Solitaire.
^2 ff. limin., y compr. le titre rouge et noi . —
567 pp. — Deux petites cartes, en regard des pp. 276
et 448.
Véritable elzevier, portant sur le titre
la vignette Non Solus, et cité dans les
catal. officinaux de 1638 et 1644. On sait
que le Mare clausum est une réponse au
plaidoyer de Grotius en faveur de la
liberté des mers (Mare liherum).
450. P. ViRGiLii Maronis
Opéra ; nunc emendatiora. Lvgd,
Batavor., ex officina Elzeviriana.
A° 1636, pet. in-i2.
20 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 411 pp. —
43 pp. n. ch. pour llndex. — i £. blanc. — Une carte
de la navigation d'Enée, en regard de la p. 92.
Cette édition, dont le texte a été revu
par Dan. Heinsius, est un chef-d'œuvre
112
L'OFFICINE DE LEYDE (1636-37).
t3rpographîqne, mais laisse malheurca-
sèment beaucoup à désirer an point de
vue de la correction. Dans une lettre
écrite à J. Coccius, le 13 février 1665,
Nie. Heinsius, fils de Téditeur, essaie de
rejeter la faute sur les imprimeurs :
«J'ai collation né, écrit-il, l'édition don-
née par mon père; je la croyais la plus
parfaite, mais j'ai constaté malgré moi
que les typographes s'y sont tellement
éloignés du sens et du texte qui leur
avait été fourni, qu'il s'en faut de peu
qu'elle ne soit la plus défectueuse de
toutes. Il s'y est glissé quantité de
fautes, non seulement contre l'autorité
des manuscrits , mais aussi contre celle
des bonnes éditions. • (Burmanni Syllog.f
t. II, p. 814.) Le jugement de Heyne
n'est guères plus favorable. Après avoir
indiqué d'après De Bure à quels signes
on reconnaît le premier tirage, il ajoute :
< Referatur sane illa, si ita placet, inter
rariores ELzevirianas; interioris tamen
indolis bona habet nulla. •
Il y a deux réimpressions sous la
même date. L'édition originale se recon-
naît à deux passages imprimés en rouge,
tandis qu'ils sont en noir dans les réim-
pressions. Le premier est le fragment
de lettre à Auguste, avant les Bucoli-
ques : Ego vero fréquentes a te literas acci-
pio &c.; le second, qu'on trouve p. 92,
est la dédicace en vers de l'Enéide :
Si mihi susceptum &c.
Si incorrecte qu'elle soit, cette édition
n'en est pas moins recherchée, et les
exemplaires grands de marges et bien
conservés se maintiennent à des prix
fort élevés. L'exemplaire de M. de
Noailles, mesurant 133 millim., ce qui
est la plus haute taille connue, s'est
vendu 8 liv. 12 sh., à Londres, en 1835,
et vaudrait beaucoup plus cher aujour-
d'hui. Vend, mar.r, (Du Seuil) h. 129 mill.
250 frs. Brunet ; mar, r. doublé de mar,
(Boyet), mais n'ayant que 120 mill.
105 frs. Pichon; véU h. 128 mill. 11 liv.
II sh. J. T. Payne; mar, hl. (Derome)
h. 127 mill. 50 liv. même vente.
La première et la plus jolie des deux
réimpressions se distingue par un errata
à la p. 411, lequel n'est pas dans
l'autre. Vend, non rogné, i liv. 10 sh.
J. T. Paync.
451. Compendivm ethicae Aris-
totelicae ad normam veritatis
christianae revocatum, ab Antonio
WALiEO, SS. theologis doctore et
professore. Accesserunt ejusdem
orationes dvae cum hymno ad
Devm, et Theodori Schrevelii
lambi morales, continentes totius
philosophiae moralis summa ca-
pita ac prascepta. Lvgd. Baiavar.,
ex officine Ekeviriorum, 1636, pet.
in-i2.
Marque : U Solitaire.
190 pp. — 2 ff. n. ch. dindex. — 63 pp. pour les
Orationes. — 26 pp. n. ch. pour les lamài.
Édition la plus recherchée et la plus
complète de ce traité. Elle a été réim-
primée ligne pour ligne en 1644.
Pour la première édition voir à l'année
1620, nP 179.
1637-
452. Evphormionis Lusinini
sive loannis Barclaii Satyri-
con, partes quinque cum clavi.
Accessit conspiratio anglicana.
Lugd. Batavorum, apud Blzevirios.
A° 1637, pet. in-i2.
717 pp., y compr. le titre gravé. — i f . blanc.
Il y a sous cette date deux éditions
qui se correspondent ligne pour ligne.
Elles ne sortent pas de la classe des
elzeviers ordinaires, n*étant ni si mé-
diocres que le prétend M. Pieters, ni
d'une fort belle exécution, comme le dit
Millot. La première se reconnaît aux
pages 207 et 209, chiffrées par erreur
107 et 109. Vend, non rogné, mar. hl.
(Lefèbre) 79 frs. La Bédoyère. Un pré-
cieux exemplaire, dans une riche reliure
en mar. r. de Le Gascon, 380 frs. Brunet.
Jean et Daniel ont donné une édition
nouvelle du Satyricon en 1655, ^t les
BON AV. ET ABRAHAM ELZEVIER.
"3
ELzevier d'Amsterdam Tont réimprimé
en 1658. Ces deux éditions sont infé-
rieures à celles de 1637.
453. Idea medicinse vetervm.
loh. Beverovicivs concinnavit.
Lvgd. Batav., ex officina Elsevirio-
rum, 1637, in-8.
Marque : le Solitaire,
4 ff. limin., y compr. le titre roage et noir. —
390 pp. — 5 ff. d'index.
454. Collegium physicum, dis-
putationibus XXXII. absolutum;
totam natvralem philosophiam
compendiose proponens. Avtore
M. Francone Bvrgersdicio, phi-
losophiae professore. Cum syllabo
disputationum,respondentium no-
mina exprimente. Bditio secunda,
autoris manu aucta. Lvgd. Bâta-
vorvm, ex officina Elzeviriorum ,
1637, pet. in-i2.
Marque : le Solitaire.
2 ff. limin. — 353 pp. ~ 3 pp. pour le Syllabus.
Il y a, d'après Millot, deux éditions
sous cette date. Elles se distinguent par
les fleurons : Tune a la sirène, l'autre la
tète de buffle.
Suivant un avis de l'éditeur, daté de
février 1637, cette édition, qui est la
seconde, a vu le jour deux ans après la
mort de l'auteur. Ceci nous donne l'oc-
casion de rectifier une erreur de Paquot,
reproduite par la Biographie Michaud et
par tous les recueils du même genre.
Paquot prétend qu'une maladie emporta
Burgersdijk en 1629, et il ajoute que
Foppens se trompe en le faisant mourir
en 1635. On voit au contraire que Fop-
pens était bien renseigné. D'après la
liste des professeurs de Leyde, en tète
de ï Album Studiosorum^ Burgersdijk est
mort le 19 février 1635.
Les EIzevier ont réimprimé deux fois
ce volume, sous la date de 1642, avec la
même mention : Editio secunda, autoris
manu aucta.
455. loh. Cloppenbvrgii, Am-
stelredamensis, Sacrificiorvm pa-
triarchalivm schola sacra. In qua
examinatur sacriiiciorum anti-
quitas, usus, et antiquatio. Cum
spicilegio. Lvgd. Batav., ex offi--
cina Elseviriorum, 1637,^6!. in-i2.
Marque : le Solitaire.
4 ff. limin. — 240 pp. — 8 ff. n. ch. d'index.
456. Jani Nicii ERYTHRiEi Ev-
demiae libri VIII. Anno Christi
Salvatoris 1637, pet, in-12.
Marque : la Sphère, entourée de la de-
vise : Veritas odium parit.
311 pp., y compr. le titre rouge et noir.
Deux citoyens romains, FI. Vopiscus
Niger et P. iSmilius Verus, compromis
dans la conspiration de Séjan contre
Tibère, prennent le parti de se dérober
par un exil volontaire à la vengeance de
l'empereur. Une tempête pousse leur
vaisseau vers un île inconnue au reste
de la terre, et qui s'appelle Eudemia. La
relation de tout ce qu'ils ont eu lieu
d'observer dans l'île, relativement aux
mœurs et coutumes de ses habitants,
forme l'objet du présent volume.
Inutile d'ajouter que la terre d'Eude-
mia est située sous la même latitude
que l'Atlantide de Platon et l'Utopie
de Th. Morus ; il y a pourtant cette dif-
férence, qu'au lieu de réaliser l'idéal de
toutes les vertus, les citoyens d' Eude-
mia reproduisent d'une manière frap-
pante les mœurs corrompues, non de la
Rome impériale, mais de la Rome du
dix-septième siècle, de la Rome des
Papes. En d'autres termes, l'auteur s'est
donné le plaisir de démasquer, sous le
voile transparent d'une allégorie, les
vices de ses compatriotes, particulière-
ment des hauts dignitaires de l'Église
romaine.
J. Nicius Erythraeus est la traduction
grécisée du véritable nom de l'auteur,
Jean Victor Rossi. On trouvera la clef
de VEudemia dans VApparatus de scrip-
toribus historiam sec. X VII illustrantibus
15
114
L'OFFICINE DE LEYDE (1637-38).
de Chn Gryphius (Lips., 1710, in-8,
pp. 49I-495)-
Quoi qu'en dise M. Pieters, d'après
Adry, ce volume est incontestablement
imprimé à Leyde, par les Eizevier. La
sphère du titre, la tète de buffle, la sirène
et les lettres grises ne laissent aucun
doute à cet égard. En outre VEudemia
est portée dans les deux catal. ofHc. de
1638 et 1644.
Une seconde édition, augmentée de
deux livres, parut à Amsterdam, chez
J. Blaeu , sous la rubrique Coloniœ Ubio-
rum, 1645, in-8.
457. Gemmulae linguarum, la-
tinae, gallicae, italicae et germa-
nicae. Studio et operâ Philippi
Garnerii, Galli; et L. Donati,
Italî. Postrema editio, prioribus
omnibus emendatior et accuratior.
Lugd. Batavorum, ex officina Else-
viriorum, 1637, in-8.
Marque : le Solitaire.
8 ff. limin. — 287 pp.
La dédicace, signée Garnerius, est
datée e museo meo in aima Lipsiensi, 161^.
Bonaventure et Abraham ont réim-
primé ce volume en 1641 et 1648. Les
Eizevier d'Amsterdam en ont donné,
en 1656, trois éditions différentes où
respagnol et le flamand sont substitués
alternativement au latin et à l'allemand.
458. Nicolai Heinsii, Dan. fil.
Breda expvgnata. Âccedunt epi-
grammata aliquot, eodem autore.
Lvgd. Batavorvm, ex officina Elze^
viriana. Anno 1637, in-fol.
Marque : le Solitaire,
4 ff. limin. — 24 pp.
459. De Legibvs Ebraeorvm
forensibvs liber singvlaris. Ex
Ebraeorum pandectis versus et
commentariis illustratus perCon-
stantinvm rEmperevrabOpwyck.
Lvgd. Batavorvm, ex officina Elze-
viriorum. Anno 1637, in-4.
Marque : le Solitaire,
24 ff. limin. —306 pp. - xi ff. pour les trois index.
En hébreu et en latin.
460. Pétri MoLiNiEi, SS. Theol.
Doct. etProfess. Anatome missae;
docens authoritate Sacrae Scrip-
turae, et testimoniis veteris Ec-
clesiae, missam pugnare cum
verbo Dei, et avertere homines à
via salutis. Latino sermone do-
nata à Ludovico Molinaeo, au-
thoris filio. Lugd. Batavor., ex
officina Elzeviriorum, 1637, in-8.
Marque : le Solitaire,
4 ff. limin. — 248 pp.
L'ouvrage est précédé d'une lettre du
traducteur, Louis Du Moulin, à son père,
datée de Londres, 1637. L'année sui-
vante les Eizevier réimprimèrent égale-
ment le texte original français (no 466).
461. Statvs particularis regi-
minis S. C. Majestatis Ferdi-
nandi II. 1637, in-24.
8 ff limin., y compr. le titre gravé. — 365 pp. —
X f. blanc.
L'ouvrage est anonyme, et ne porte
pas de nom de ville ni d'imprimeur.
Dans un avis des typographes au lec-
teur, en tête du volume, il est dit qu'on
a eu des raisons particulières pour en
agir ainsi : « Nomini, seu éditons, seu
collectons, parcendum fuit. » Au haut de
la p. I se voit le fleuron au petit soli-
taire, que les Eizevier seuls ont employé,
et l'ouvrage est porté dans le catal. offic.
de 1644.
Suivant Chenu, il a été fait en Alle-
magne une contrefaçon de ce volume
sous la même date; mais on la reconnaît
facilement, en ce qu'elle ne contient
point VEremitœ Iter gertnanicum.
462. Statuta et leges Academias
Lvgdvno-Batavae : quae quotannis
BONAV. ET ABRAHAM ELZEVIER.
X15
in ipsa novi rectoris inaugura-
tione leguntur. Lvgdvni Batavo^
rvmi ^x qfficina Bonaventvra et
Abrahami Elsevir. Academ. typo-
graph., 1637, in-4.
Marque : la Minerve de r Université.
15 ff. n. ch. — 1 f. blanc.
Jean et Daniel ont réimprimé ces
Statuts en 1654. Le texte néerlandais
avait paru en 1631 (no 360).
1638.
463. loh. Bevbro vieil de Cal-
cvlo renum et vesicae liber singu-
larisa Cum epistolis et consul-
tationibus magnorum virorum.
Lvgd. Batav., ex officina Elsevi--
riorum, 1638, pet, in-i2.
Marque : le Solitaire.
8 fF. limin. — 306 pp., dont la dem. n. ch. — 7 fF.
d'index.
464. Le Cid. Tragi-comédie
nouvelle. Par le sieur Corneille.
louxie la copie imprimée à Paris,
1638, pet. in-8.
9S PP' en tout.
Véritable elzevier, imprimé en itali-
ques, avec les mêmes caractères que
VHerodesInfanticidaàe Heinsius (no 368).
Sur le titre, le fleuron bien connu à la
tète de Méduse; les lettres grises en tète
des trois premiers actes sont les mêmes
que celles de l'édition du Cid imprimée
par les Elzevier en 1644.
Ce volume est fort rare. Néanmoins
Texempl. de M. Pieters, annoncé à tort
comme unique, mar. r. (Duru), ne s'est
vendu que 13 frs.
On trouve habituellement dans le
même volume la pièce suivante :
465. Le Mariage dv Cid. Tragi-
comédie, louxte la copie imprimée
à Paris, 1638, pet. in-8.
88 pp. en tout.
Cette pièce est également imprimée
en italiques, avec les mêmes caractères
que la précédente; elle est ornée des
mêmes fleurons et en outre de la sirène.
Les deux vol. ensemble, mar, (Niedrée)
107 frs. Lambert {1848); cart., grand
de marges, 81 frs. Chedeau; mar. r.'
(Trautz-Bauzonnet) h. 144 mill. 250 frs.
L. de Montgermont.
Le Mariage du Cid est l'œuvre d'Ur-
bain Chevreau. L'épître dédicatoire à
Mad. la Duchesse de Lorraine est
signée C. M. Picot fait observer que
l'auteur, en signant seulement de son
initiale, espérait peut-être que le public
attribuerait sa pièce à Corneille. La
conjecture n'a rien que de vraisem-
blable. En imprimant le Cid avec la Suite
sous une même couverture, les Elzevier
ont dû contribuer à accréditer cette
méprise. Et qui nous dit qu'eux-mêmes
tous les premiers ne s'y sont pas laissé
prendre ?
L'édition originale avait paru la même
année sous ce titre : La Suite et le
Mariage du Cid, Paris,Tousbainct Quinet,
1638, in-4 et in-i2.
466. Anatomie de la messe. Où
est monstre par TEscritureSaincte
et par les tesmoignages de l'an-
cienne Église, que la messe est
contraire à la parole de Dieu, et
éloignée du chemin de salut^ par
Pierre Dv Movlin, ministre de
la parole de Dieu en l'église de
Sedan, et professeur en théologie.
Troisième édition reveuë et aug-
mentée.-^ Leyde, chez Bonaventure
et Abraham Elsevier, 1638, pet.
in-i2.
Marque : le Solitaire.
6 (T. limin. — 324 pp.
Nous avons cité ci-dessus (n» 460) la
traduction latine, due à Louis Du Moulin,
fils de l'auteur. L'édition française est
un des volumes rares de la collection
elzevirienne, et quoiqu'elle soit bien
Ii6
L'OFFICINE DE LEYDE (1638).
moins complète que les éditions de Sedan
et de Genève, elle se paie passable-
ment cher. Vend. mar. hr, (Bauzonnet)
h. 128 mill. 61 frs. Ch. Giraud; mar,
viol. (Thouvenin) 61 frs. Solar; mar. r.
(Bauzonnet) h. 126 mill. 150 frs. Potier;
mar. hr. (Cape) h. 125 mill. 40 frs. De la
Villestreux.
467. L. Annaevs Florvs. Cl.
Salmasivs addidit Lvcivm Am-
pelivm, e cod. MS. nunquam
antehac editum, Lvgd. Batav.,
apud Elzevirios. Anno 1638, pet.
in-i2.
4 ff. limin., y compr. le titre gravi par C. C. Duy-
send. — 336 pp. — 8 CF. d'index.
• Je suis en cholère contre les Elze-
virs, écrivait Saumaise à la date du
10 mai 1638, de ce qu'ils ont mis mon nom
au Florus à mon insceu et contre ma vo-
lonté. — Je suis meshui trop vieux pour
rechercher de la réputation par de si
petites rubriques, oultre que de tout
temps j'ai tousjours esté ennemi de la
vanité. Ces gens ne sont dévoués qu'à
leur proffit, et ne se soucient point aux
despens de qui. » (Lettre inéd., citée par
Eug. et Ém. Haag, dans la France pro-
testante, t. IX, p. 162.) — Ce Florus est
précédé d'une épître dédicatoire des
imprimeurs à Guillaume Boswel.
Il existe deux éditions sous cette date.
La plus jolie porte en tète de l'épître
dédicatoire la sirène noire. Vend. mar. r.
(Trautz-Bauzonnet) h. 129 mill. 78 frs.
L. de Montgermont. La réimpression se
reconnaît aux pp. 200 et 336, cotées par
erreur 220 et 536.
• Il parait, dit Brunet, que pour la
première édition de 1638 il a été fait,
pendant le tirage, une correction à la
planche servant de frontispice, car il se
trouve des exemplaires où les quatre
lettres placées près des pattes de devant
de la louve sont ainsi disposées avant
la correction : S. R. Q. R. et S. P. Q. R.
après cette correction. »
Il y a encore deux éditions elzevi-
riennes de même format, l'une de Jean,
en 1657, l'autre de Daniel, en 1664.
Elles reproduisent ligne pour ligne celle
de 1638, mais avec une autre épître dé-
dicatoire. Ces deux réimpressions sont
inférieures à l'édition originale.
468. Discorsi e dimostrazioni
matematiche, intorno à due nuoue
scienze attenenti alla mecanica &
i movimenti locali, del signor
Galileo Galilei Linceo, filosofo
e matematico primario del sere-
nissimo Grand Duca di Toscana.
Con una appendice del centro di
grauità d'alcuni solidi. In Leida,
appresso gli Ehevirii, 1638, in-4.
Marque : le Solitaire.
4 ff. limin. — 306 pp. — 2 ff. d'index. — x f. d'errata.
Édition originale, dédiée par l'auteur
au comte de Noailles. Galilée, qui de-
puis son procès n'osait plus rien publier
dans sa patrie, avait confié le manuscrit
de son ouvrage à M. de Noailles, am-
bassadeur de France. Celui-ci, en vertu
sans doute des instructions qu'il avait
reçues, transmit ce manuscrit aux Elze-
vier, envers lesquels Galilée avait con-
tracté une dette de reconnaissance , à
cause de la publicité qu'ils avaient don-
née à ses précédents écrits (voir les
n<» 426 et 441). Informé par ses éditeurs
de la publication prochaine du volume,
Galilée leur fît parvenir cette épître dédi-
catoire, datée d'Arcetri, le 6 mars 1638,
épître dans laquelle, pour le dire en
passant, il rend hommage à leur goût
et à leur habileté : « liquali, dit-il en par-
lant d'eux, habbiano voluto honorarmi
di mandarle alla luce, sotto le loro bel-
lissime, et ornatissime stampe. » A la
suite de la dédicace se trouve un avis de
• l'Imprimeur aux lecteurs, • où Ton
énumère tous les titres de Galilée à
l'admiration du monde savant.
469. Le Parfaict Capitaine. Av-
trement, l'abrégé des gverres de
la Gavle des Commentaires de
César. Dernière édition. louxU la
BONAV. ET ABRAHAM ELZEVIER.
117
copie imprimée à Paris, 1638, pet,
in«i2.
8 ff. lixnin. — 360 pp. (la dem. cotée par erreur 224).
— 2 ff. blancs. Entre les pp. 124 et 125 un tableau
plié.
L* ouvrage est du duc de Rohan, qui
a signé Tépître au Roy de ses initiales
H. D. R. A la suite de cette épître se
trouve un Advertissement en 5 pages,
signé Dan, Perreavx Parisien, aduocat en
parlement (voir le no 482).
Cette édition sort incontestablement
des presses des Elzevier, qui Font repro-
duite en 1639, en 1641, et en 1648, en y
joignant le traité de Vlntérest des Princes
et Estais de la chrestientL Elle est portée
dans les deux catal.ofHc. de 1638 et 1644.
Au sujet du Parfait Capitaine, voir un
article du marq. Du Roure, dans VA na-
lecta Biblion, t. II, pp. 185-193.
470. Perspicva dissertatio de
sîngvlaribvs et propriis juribus,
deque eminentia et prœrogativa
comitis Palatini ad Rhenum, sacri
Romani Imperii archidapiferi»
super alios principes Buropas.
Scripta anno 1638, in-4.
4 ff. limin. — 66 pp.
L'origine elzevirienne de cette pièce
n'est pas douteuse. J'ai vérifié exacte-
ment les lettres grises, le cul-de-lampe
aux satyres adossés et les fleurons, qui
sont les mêmes que dans la Deploratio
pacis de 1636 (n© 435). L'impression est
d'ailleurs très soignée.
471. De Vsvris liber, Clavdio
Salmasio dMctov t. Lvgd.Batavor.,
ex officina Elseviriorum, 1638, in-8.
Marque : le Solitaire,
28 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
686 pp. — 36 ff. pour les index et l'crrata. — i f . bl.
Traité curieux et savant, dont le but
est de justifier la légitimité du prêt à
intérêt : c Saumaise, écrit Paquot
(t. XV, p. 385), ayant été obligé de dé-
barquer à la Brielle en 1636, et de s'y
arrêter quelques jours, y fut consulté
par Jean Cloppenburch, ministre du
lieu, sur un ouvrage que celui-ci avoit
composé contre la pratique des bureaux
des Lombards établis en Hollande, dans
lesquels on tire des intérêts des prêts
simples, qu'on y fait sur de bons gages.
Saumaise ayant lu ce traité, fut d'un
avis différent de l'auteur, et promit de
lui envoyer ses raisons par écrit. Il le fit
par le livre dont il s'agit ici, et en
publia ensuite divers autres sur le même
sujet, qui lui attirèrent de grands démê-
lés, non seulement avec les théologiens,
mais encore avec les jurisconsultes. »
Voir les no> 488, 495.
472. loannis Seldeni de Svc-
cessidnibvs ad leges Ebraeorum
in bona defvnctorvm, liber singu-
laris : in pontificat vm, libri duo.
Editio ultima, ab auctore denuo
aucta & emendata. Lvgd. Batav.,
ex officina Elseviriorum, 1638, pet.
in-i2.
Marque : le Solitaire.
30 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
528 pp., dont la dernière est cotée par erreur 428.
473. Vindiciae Gallicœ, adver-
svs Alexandrvm Patricivm Arma-
canvm, theologum. luxta exem^
plar, Parisiis, 1638, pet. in-12.
Marque : la Sphère,
3 ff. limin. — 297 pp.
Ce livre, attribué à Daniel de Priezac,
a été traduit en français (par J. Baudoin)
sous ce titre : Défense des droits et préro-
gatives des Roy s de France contre A l, Patr,
Armacan théologien, Vdsx^, Rocolet, 1639,
in-8. Armacan, c'est l'évêque d'Ypres, le
fameux Corn. Jansénius, auteur d'un
ouvrage intitulé : Alex. Patr, Armacani,
theologi, Mars Gallicus seu de justitia
armorum, et fœderum régis Gallia libri
duo, 1635, in-fol., plusieurs fois réim-
primé.
L'édition sort des presses des Elze-
vier; la sphère du titre, la tête de buffle,
la sirène, &c. ne laissent pas le moindre
doute à cet égard.
lis
L^OFFICINE DE LEYDE (1639).
1639.
474. loh. Henr. Bisterfeldii,
Nassovii, philosophiae in Illustri
Schola Albensi Profess. de vno
Deo, Pâtre, Filio ac Spiritu
Sancto, mysterivm pietatis, con-
tra lohannis Crellii, Francî, de
vno Deo Pâtre, libros dvos, bre vi-
te r defensum. Lvgdvni Batavorvm,
ex officina Elseviriana. A^ 1639»
in-4.
Marque : le Solitaire,
20 ff. linûn. — 641 pp. — 7 pp. n. ch. pour l'index
et l'errata.
L*ou\Tage du ministre socinien Crel-
lius, dont Bisterfeld entreprend ici la
réfutation, avait paru en 1630. L'auteur
a donné un rare exemple de bonne foi
en réimprimant en entier le traité de son
adversaire. La dédicace est datée de
Carlsbourg (Albae Juliae) en Transyl-
vanie.
475. Rerum Anglicarvm et
Hibernicarvm annales, régnante
Elisabetha. Auctore Gvilielmo
Camdbno. Vltima editio. Lvgd.
Batavorvm, excudebantur typis Elsc-
viriorum, 163g, in-8.
Marque : le Solitaire.
8 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir et le
portrait d'Elisabeth. — xvi pp. d'apparatus. — 856 pp.
— 19 ff. d'index. — x f . blanc.
Cette édition est la reproduction de
celle de 1625 (no 227) ; mais elle est beau-
coup plus belle et imprimée sur meilleur
papier.
476. M. TvUI CiCERONie Ora-
tionvm selectarvm liber : editus
in usum schoiarum Hollandias et
West-Frisiae : ex decreto Illus-
triss. D. D. Ordinum ejusdem pro-
vinciae. Lvgdvni Batavorvm ^ ex
officina Bonaventvrœ et Abrahami
Elzevir, Academûe typograph.,
1639, in-8.
Marque : le Solitaire.
722 pp. en tout.
Réimpression textuelle du volume
paru en 1626 (n® 249).
477. Rvdimenta lingvae persi-
cae. Authore Ludovic© de Dieu.
Accedunt duo priora capita Gene-
seos, ex persica translatione lac.
Tawusi. Lvgdvni Batavorvm, ex
officina Elseviriana. A° 1639, in-4.
Marque : le Solitaire,
4 ff.limin., y compr. le titre rouge et noir. — 95 pp.
Ce petit volume est ordinairement
relié à la suite de VHistoria Christi et
S. Pétri (no 490). Il doit avoir été tiré
sur grand papier, puisque le catalogue
de Jean £lzevier de 1660 mentionne :
L. de Dieu^ Rudimenta persica, Charta
majori, 4. Leidae, 1639.
L. de Dieu croyait être le premier qui
eût entrepris de composer une gram-
maire persane. Il se trompait. Vingt-
cinq ans avant lui Torientaliste italien
J. B. Raimondi avait fait imprimer à
Rome des Rudimenta grammatices per-
sica, S. 1. [Romse, 1614], in-4. Mais
cette grammaire , faite pour Tusage des
missionnaires, était restée à peu près
inconnue en Occident, et il n'est pas
étonnant que L. de Dieu en ait ignoré
Texistence.
478. Le vray guidon de la lan-
gue françoise, accompagné de
quatre dialogues françois et alle-
mands; comme aussi d'un gentil
bouquet de sentences et prover-
bes, das ist : der rechte Wegwei-
ser zu der Frantzôsischen sprach.
Sampt vier Frantzôsischen vnndt
Teutschen gemeine Gespràch-
lein, vnd etlichen ausserlesenen
Sprich-wôrtern. Durch Nathanael
Dhvëz. a Leyde, chez Bonaventure
BONAV. ET ABRAHAM ELZEVIER.
119
et Abraham Elseviers. L'an 1639,
in-8.
Marque : le Solitaire.
«63 pp.
Édition originale d'un livre que les
Elzevier ont réimprimé plusieurs fois,
avec de notables additions, savoir :
Bonaventure et Abraham en 1643 (sui-
vant M. Pieters) et en 1646, Jean et
Daniel en 1653, Jean en 1657, les Elze-
vier d'Amsterdam en 1662 et en 1669. Il
existe en outre, sous cette dernière date,
une médiocre contrefaçon, que nous
décrivons dans la liste des faux elze-
viers.
479. Exeqviae luvenis nobilis-
simi Henrici Ploos ab Amstel.
Lvgdvni Batavorvm, ex officina
Elseviriorum. A° 1639, in-4.
Marque : le Solitaire.
4 ff. en tout.
Lettre latine adressée à Adrien Ploos
van Amstel, père du jeune homme
décédé, par Nicolas Heinsius (2 ff.),
suivie d'une élégie en vers du mème(if.).
480. Simonîs Gakelii Panegy-
ricus, celsissimo ac felicissimo
principi, Bernhardo, Saxoniae,
Vinariae, etc.dvci, dictus, post de-
victos alibi exercitus, et expugna-
tam nuper Brisacum. In illustri
Acad. Lugd. Batav. 14 Kalend.
Mart. cIo lo c xxxix. Lvgdvni
Batavorvm, ex officina Bonavenivrœ
et Abrahami Elsevir. Academ. ty-^
pograph., 1639, in-4.
Marque : V Aigle et la devise simple.
4 ff. limin. — 29 pp. — 3 pp. n. ch. de ver» latins.
481. Danielis Hetnsii Sacra-
.rvm Exercitationvm ad Novvm
Testamentvm libri XX. In qui-
bus contextus sacer illustratur,
SS. Patrum aliorumque sententiae
examinantur, interpretationes de-
nîque antiquae aliaeque ad eum
expenduntur. Qvibvs Aristarchvs
Sacer, emendatior nec paulo auc-
tior, indicesque aliquot vberrimi
accedunt. Lvgdvni Batavorvm, ex
officina Elseviriorum, 1639, in-fol.
Marque : le Solitaire.
6 ff. limin., y compr. le fanx titre et le titre rouge
et noir. -- 966 pp. >- 4a ff. pour les index. — x «.
blanc.
VAristarchus Sacer y qui forme la der-
nière partie du volume, avait paru sépa-
rément en 1627 ("° 276).
Le travail de Heinsius, annoncé depuis
longtemps, fut accueilli avec faveur.
Néanmoins l'accusation de plagiat, qui
s'était fait jour lors de la publication de
VAristarchus, îutr^mis^ en circulation.
Heinsius avait beaucoup d'ennemis.
Ceux-ci prétendirent, à tort ou à raison,
qu'il avait mis à contribution les notes
inédites de Scaliger et les papiers d'Er-
penius, mis à sa disposition par la veuve
de ce savant. (Cf. entre autres une lettre
de G. Vossius, Meursii Opéra, t. XI,
col. 625.)
482. De rintérest des Princes
et Estais de la chrestienté. A
Monsieur le cardinal de Richeliev.
Dernière édition. louxte la copie
imprimée à Paris, 1639, pet.
in-i2.
199 PP* — 2 pp- n. ch. pour la uble.
L'ouvrage est anonyme; mais l'auteur,
H. de Rohan, a signé l'épître dédicatoire
au cardinal de Richelieu. A la suite de
cette épître se trouve une longue pré-
face, qui occupe la moitié du volume (de
la page 7 à la page 103.) Cette préface
est attribuée par tous les bibliographes
à De Silhon; toutefois nous ferons re-
marquer que Tallemant des Réaux parle
dans ses Historiettes d'un « advocat hu-
guenot, nommé Perreaux, qui a fait
cette ridicule préface au-devant du livre
de M. de Rohan, des Intêrests des Prin-
ces. » (t. VII, p. 273.) Il est vrai que
120
L'OFFICINE DE LEYDE (1639).
Tallemant a peut-être confondu avec
rAdvertissement placé en tête du Par-
fait Capitaine (n© 469). En effet cet aver-
tissement, signé Dan. Perreaux, peut
être cité comme un modèle de pathos.
Sans être d'un goût aussi détestable, la
préface de Vlntérest des Princes est écrite
en un style ampoulé et déclamatoire, et
si elle est de Silhon, elle ne lui fait guère
honneur.
L'édition provient évidemment des
presses des Elzevier, qui, dès la même
année, ont joint ce traité à leurs éditions
du Parfait Capitaine (voir le n» suivant).
483. Le Parfait Capitaine, Av-
trement l'abrégé des gverres des
Commentaires de César. Aug-
menté d'vn traicté : de Tlntérest
des Princes, et Estât s de la chres-
tienté. Dernière édition. louxte la
copie imprimée à Paris, 1639, pet.
in-i2,
5 ff. limin. — 364 pp. — 3 ff. blancs. — Un tableau
plié entre les pp. 124 et 125.
Ce volume comprend, sous un titre
unique et avec pagination continue,
deux écrits du duc Henri de Rohan,
publiés d'abord séparément {n^ 469 et
482). Le Parfait Capitaine a 260 pp.,
comme dans rédition de 1638; maison
a supprimé dans les liminaires l'Adver-
tissement de D. Perreaux. Le traité de
Vlntérest des Princes n*en a que 104 (au
lieu de 199); la différence provient de
ce que la préface attribuée à De Silhon
n'a pas été reproduite.
484. M. Velleivs Patercvlvs.
Cum notis Gerardi Vossii G. F.
Lvgd. Batavorvm, ex officina Elze^
viriana. A® 1639, pet. in-12.
6 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 126 pp. —
14 ff. n. ch. d'index. — 128 pp. de notes. — z f . pour
les addenda et l'erratum. — i f . blanc.
Suivant Bérard, il existe sous cette
date deux éditions également estimées.
Il n*y a, croyons- nous, de différence que
dans la dédicace, qui seule a été réim-
primée. Les exemplaires primitifs con-
tiennent une épître dédicatoire à G. Ra-
taller Doublet, datée d'Amsterdam, 1639,
pridie Kal, Majas. Dans les autres la dé-
dicace au même porte la date de 1639,
X Kal. Junias. La femme de Doublet
étant décédée dans Tintervalle, Vossius
a ajouté quelques lignes pour témoigner
la part qu'il prend à TafiSiction de son
ami.
Ce Paterculus a été reproduit ligne
pour ligne par Jean et Daniel en 1654,
par Louis et Daniel en 1664. ^^^ deux
impressions sont moins belles et moins
recherchées que la précédente.
En 1678 parut chez Daniel une der-
nière édition de Thistorien latin. Cette
édition, revue par Nicolas Heinsius, ne
fait pas double emploi avec celles que
nous venons de citer, et au point de
vue de la pureté du texte elle mérite la
préférence.
485, Carolus Piso enucleatus,
sive observationes medicae Pi-
sonis, studio ac opéra Bernhardi
Langwedelii, Phil. et Med. Doct.
atque in Rep. patria Hambur-
gensi medici practici. Lvgd.
Batav,, ex officina Elzeviriorum,
1639, pet. in-12.
Marque : le Solitaire.
159 pp. — 9 pp. n. ch. d'index.
Recueil d^observations médicales ex-
traites de l'ouvrage, jadis classique, du
médecin français Charles Le Pois : SeUc-
tiorum observationum et consiliorum de
prœtervisis hactenus morbis affectibusque
prœter naturam ab aqua... ortis liber sin-
gularisy Ponte ad Monticulum, 1618,
in-4; plusieurs fois réimprimé.
486. Regni Chinensis descrip-
tio, ex varijs authoribus. Lvgd.
Batav., ex offic. Elzeviriana, 1639,
in-24.
4 ff. limin., y compr. le titre gravi. — 365 pp. —
g pp. d'index.
Cette République n*est qu'un extrait
BON AV. ET ABRAHAM ELZ EVIER.
121
de rouvmge du P. Nie. Trigaut, de
Christiana expeditionc apud Sinas, Elle
est dédiée par les Elzevier à Adrien
Pauw.
487 . Sphaera lohannis de Sacro-
Bosco, décrète Illustr. et Potent.
DD. Ordinum Hollandiae et West-
Frisiae, in usum scholarum ejus-
dem provinciae, sic recensita, ut
et latinitas, et methodus emen-
data sit, multaque addita, quas ad
hujus doctrinae illustrationem re-
quirebantur. Operâ et studio Fran-
conis Bvrgersdicii. Lvgdvni Ba-^
tavorvm, ex officinâ Bonavcntvrœ
et Abrahami Elsevir, Academia
typograph., 1639, in-8.
Marque : la Sphère,
117 pp. — 2 pp. n. ch. d'index.
Réimpression ligne pour ligne de Téidi-
tion de 1626 (n° 260).
488. De modo vsvrarvm liber,
Clavdio Salmasio auctore. Lvgd.
Batavor,, ex officinâ Elseviriorum,
1639, in-8.
Marque : le Solitaire.
28 ff. limin., y compris le titre rouge et noir. —
89X pp. — 92 pp. n. ch. pour les index.
489. Le Ministre d'Estat, avec
le véritable vsage de la politique
moderne. Par le sievr de Silhon.
Dernière édition. louxte la copie
imprimée à Paris, 1639, pet. in-12.
Marque : la Sphère,
12 ff. limin. — 402 pp. — 3 fiT. blancs.
Le Minisire d'Estat de De Silhon se
compose de trois parties, qui parurent
originairement à Paris, chez Toussaint
Du Drayy en 1631, 1643 ^^ 1661, dans le
format in-4. L*édition elzevirienne ne
comprend que les deux premières.
Le volume décrit ci-dessus renferme
la première partie, et ne porte pas de
tomaison. Les Elzevier de Leyde Tont
reproduit en 1641 et 1648.
Quant à la seconde partie, elle a été
imprimée une première fois à Amster-
dam par Louis Elzevier en 1643, une
seconde fois par les Elzevier de Leyde
en 165 I.
11 existe une autre réimpression assez
jolie, quoiqu*inférieure à celles des Elze-
vier : A Leyde, chez lacob Marci, 1643,
2 vol. pet. in-12; le premier de 7 ff. limin.,
y compr. le titre gravé, 313 pp., 5 pp.
de table et 2 ff. blancs; le second de
402 pp. et 3 ff. de table.
Aucune de ces éditions ne contient
la troisième partie, dont l'original n'avait
pas encore paru à cette époque. Aussi
rencontre-t-on des exemplaires auxquels
on a ajouté le t. III de l'édition publiée
par Foppens à Bruxelles, sous la rubri-
que : A A msterdam, chez A ntoine Michiels,
1661-62, 3 vol. pet. in-12, édition que
nous décrivons dans notre appendice.
Le Ministre d' Estât est porté dans le
catal. ofiic. de 1644. L'édition de 1639
est fort rare.
490. Historia Christi persice
conscripta, simulque multis mo-
dis contaminata a P. Hieronymo
Xavier, Soc. Jesu. Latine reddita
et animadversionibus notata a
Ludovico de Dieu. Lvgdvni Ba^
tavorvm, ex officinâ Elseviriana.
A° 1639, in-4.
Marque : le Solitaire.
12 ff; limin. — 636 pp. — 2 ff^ n. ch. d'index.
Cet ouvrage doit être réuni avec le
suivant, car les deux volumes ne for-
ment qu'un seul article dans le catal.
ofEc. de 1644 et dans tous les autres
catalogues du temps.
Historia S. Pétri persice con-
scripta, simulque multis modis
contaminata. Latine reddita, et
brevibus animadversionibus no-
tata a Ludovico de Dieu. Lvgdvni
16
122
L'OFFICINE DE LEYDE (1640).
BaiavoTvm, ex officina Elseviriana.
A° 1639, in-4.
Marque : le Solitaire»
4 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. ~
M4 pp.
En publiant ces deux ouvrages, écrits
en persan par le P. Jérôme Xavier,
Louis de Dieu a eu surtout en vue de
démontrer que les Jésuites, dans leurs
missions d'Orient, ne se faisaient pas
scrupule d'altérer le texte des livres
saints, et d'y entremêler des contes
puisés aux sources les moins canoni-
ques.
On trouve souvent à la suite de ces
deux volumes la Grammaire persane de
L. de Dieu, citée ci-dessus sous le no 477.
1640.
491. Idea philosophiae moralis,
sive compendiosa institutio, avc-
tore Francone Bvrgersdicio.
Editio postrema multis in locis
emendata. Lvgd. Batavorvm, ex
officina Elzeviriana. Anno 1640,
pet. in-i2.
Marque : le Solitaire,
261 pp. — 2 pp. pour l'index.
Voir pour la première édition à l'année
1623, ^^ ^09*
492. Franconis Bvrgersdicii
Idea philosophiae natvralis; sive
methodus definitionum et contro-
versiarum physicarum. Editio
postrema. Lvgd, Batavorvm, ex
officina Elseviriorum, 1640, pet.
in-i2.
Marque : le Solitaire,
86 pp. >- z f. d'index.
Voir pour la première édition à l'année
1622, no 192.
493. Catalogvs bibliothecae pv-
blicae Lugduno-BatavaB. Lvgd.
Batavorvm, ex officina Elsevir,
Acad. typograph., 1640, in-4.
Marque : le Solitaire,
2 ff. limin. — 2x6 pp. — 2X pp., plus nn fiiax-titre,
pour les Mss. arabes. — Entre les pp. 200 et 201, 2 ff.
d'appendix cotés par erreur 221-224.
Ce Catalogue n'est pas, comme on
pourrait le croire, une réimpression de
celui de 1636 (n» 437). C'est la même
édition, pourvue de nouveaux titres et
augmentée de deux feuillets d'appendix.
494. Arn. Clapmarii iuris-
consulti, nobile stvdiorvm trien-
nivm : itemque Christ. Coleri de
ordinando stvdio politico epistola.
Lugd. Batav., ex officina Elsevir.,
1640, in-24.
232 pp. — 4 ff. blancs.
495. loh. CloppenbvrgI de
fœnore et vsvris, brevis insti-
tvtio, cum ejusdem epistola ad
Cl. Salmasivm. Lvgd. Batav.^ ex
officina Elseviriorum, 1640, in-8.
Marque : le Solitaire,
8 ff. limin. — 176 pp.
L'auteur avait donné d'abord cet
ouvrage en néerlandais, sous ce titre :
Onderwy singe van woeker, interessen, coop
van renten, en aUerley winste van gelt met
gelt, Amst. 1637, in- 12. Il l'avait com-
posé à la prière du synode de la Hol-
lande Mérid., et s'était attiré une longue
et savante réfutation de Saumaise
(no 471).
Le volume ci-dessus contient la ré-
ponse de Cloppenburch à Saumaise,
sous forme de lettre. Saumaise répliqua
par une Responsio ad calumniatoriam
epistolam Johannis Cloppenburgiit Lugd.
Bat., J. Maire, 1640, in-12, de 44 pp.
496. I. A. CoMBNii lanva avrea
reserata qvatvor lingvarvm, sive
compendiosa methodus latinam,
germanicam, gallicam et italicam
linguam perdiscendi, sub titulis
BONAV. ET ABRAHAM ELZEVIER.
123
centum, periodis mille compre-
hensa, et vocabulis bis mille ad
minimum aucta; cum quadruplici
indice, a Nathanaele Dhvez, in
idioma gallicum et italicum tra-
ducta. Lvgd. Bat., ex qfficina Else^
viriorum, 1640. Cum privilegio,
in-8.
Marque : U Solitaire.
12 ff. limin., y compr. le titre rouge et .noir. —
341 pp. — 138 ff. n. ch. poar les index (signât. Xi à
PP' 3)* — z ^ blanc.
Cette édition est la première qui ait
été publiée par les Elzevier. La préface
de Comenius est datée • in exilio, 4 martii
a9 1631. » C'est en effet en 1631, à Lesna,
que l'ouvrage parut pour la première
fois. Il 8*en est fait depuis de très nom-
breuses réimpressions, qui embrassent
presque tous les idiomes de T Europe.
Peu de livres ont eu autant de succès
que cette méthode, qui offre beaucoup
d'analogies avec nos méthodes actuelles.
Pour nous en tenir aux éditions données
par les Elzevier, on peut les diviser en
cinq classes :
lo Le texte latin seulement. Lugd.
Bat., ex offic. elzev., 1641 et 1643, in-24.
20 Le latin, avec la version grecque
de Théod. Simonius. A mst.tapud Ludov,
Elzev., 1642, in- 12.
30 En latin, grec et français (la ver-
sion grecque de Simonius, revue par
Et. de Courcelles; la version française
par Et. d e Courcelles) . A mst., apud Ludov.
Elz,, 1643, 1649, apud Dan. Elz,, 1665,
in-8.
40 En latin, allemand, français et
italien (ces deux dernières langues par
Nath. Duez). Lugd. Bat., ex offic. elzev.,
1640 et 1644, i"~^*
50 En latin, français, italien, espa-
gnol et allemand. Amst., apud Lud. et
Dan. Elz.f 1661, in-8.
Cette dernière édition, qui reproduit
les deux précédentes de 1640 et 1644,
avec la version espagnole en plus, est la
plus complète de toutes.
On lira d'intéressants détails sur le
livre et sur l'auteur dans le Dictionnaire
de Bayle.
497. L'Histoire dv Nouveau
Monde, ou description des Indes
Occidentales, contenant dix-huict
Hures, par le sieur lean de Laet,
d'Anuers; enrichi de nouuelles
tables géographiques et figures
des animaux, plantes et fruicts. A
Leyde, chez Bonaventure et Abra-
ham Elseuiers, 1640, in-fol.
Marque : le Solitaire.
14 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
632 pp. — 6 ff. de table. — Quatorze cartes, placées
en regard de l'introduction et des pp. x, 33, 67, 103,
ijif 267. 3i9t 409> 43i> 45>. 473> 3^3 et 609.
Les cartes géographiques et les figures
insérées dans le texte sont celles de
l'édition flamande de 1630 (n0 327). Pour
la version latine voir à Tannée 1633,
no 382.
Il paraît que les Elzevier avaient
songé d'abord à dédier ce volume au
card. de Richelieu. Le recueil des Plai-
doyers et œuvres diverses de M. Patru, de
r Académie Françoise, Paris, S. Mabre-
Cramoisy, 1681, 2 part, en i vol. in-8,
contient (pp. 720-23) une Épistre dédica-
toire à M. le cardinal de Richelieu, au
nom des Elzeviers, pour la traduction
française du Nouveau Monde de Laet. On
n'imagine rien de plus emphatique ni de
plus outré que ce morceau, où se lit
entre autres ce passage : • Fasse le ciel,
qu'une vie si nécessaire à toute la terre, ne
finisse qu'avec les siècles; ou si la terre
n'est pas digne d'un bonheur si rare,
que du moins vostre Éminence ne re-
tourne que bien tard là haut recueillir
toutes les couronnes que mérite sa
vertu. »
Les Elzevier, qui avaient commandé
cette épître à Patru, ont renoncé ensuite
à en faire usage; du moins ne l'ai-je
rencontrée dans aucun des exemplaires
qui m'ont passé par les mains. Peut-être,
dans leur ferveur protestante, se sont-ils
fait un cas de conscience de rendre
publiquement hommage, non seulement
124
L'OFFICINE DE LEYDE (1640).
à un prince de T Église, mais au ministre
qui, en France du moins, avait porté le
coup mortel au parti de la Réforme.
498. De la charge des govver-
nevrs des places. Par Messîre
Anthoine de Ville, cheualier.
Dernière édition. louxte la copie
imprimée à Paris , 1640, pet.
in-i2.
Marque : la Sphère.
6 flf. limin. — 66i pp. — 1 1 ff. de table. — Figures
dans le texte.
Véritable elzevier de Leyde, porté
dans le catal. ofHc. de 1644. M. Pieters
et Brunet prétendent à tort que « vis-à-
vis du frontispice se trouve une gravure
qui représente des armes, probablement
celles de De Ville. » Cette erreur doit
évidemment son origine à quelque ex-
libris ancien qu'on aura pris pour une
gravure appartenant à Touvrage.
L'édition eizevirienne reproduit tex-
tuellement, au privilège près, Tédition
originale de Paris ^ chez Matthieu Guille-
mot, rue Si Jacques, 1639, avec privilège
du Roy, in-fol.
Une • dernière édition, » soi-disant
t revue, corrigée et mise en meilleur
ordre, » a été publiée à Amsterdam, chez
A. Wolfgang, 1674, in-12. Outre qu'elle
est inférieure d'exécution, son format
gr. in-12 la rend moins apte à entrer
dans la collection elzevirienne.
499. Nova nomenclatura qua-
tuor linguarum, gallico, germa-
nico, italico et latino idiomate
conscripta. Per Nathanaelem
Dhuesium. Lvgd. Batav.y ex offi^
cind Elzeviriorum, 1640, in-8.
Marque : le Solitaire,
4 ff. limin. — 212 pp. >- z f . de table.
Édition originale d'un livre que Bona-
venture et Abraham ont réimprimé en
1644 et 1652; Louis et Daniel en 1663.
500. Epithalamia in nuptias
nob. viri Wyboldi Douzae... Jani
Douzae nepotis; et dominée Annse
Kerchoviae, Joh. Polyandri à
Kerckhoven... filiae; celebratas
Hagae 22 Apr. A° 1640. Lugd.
Baiav.j ex officina Elzevir., 1640,
in-fol.
6 ff. en tout.
Cité par M. Pieters dans ses additions
manuscrites, et dans le catal. de sa
bibliothèque, n® 350.
501. Primae philosophise, sive
institvtionvm metaphysicarum li-
bri sex. Auctore Gilberto Jac-
CH^o. Editio postrema priore
correctior. Lugduni Batavorum,
Prostant apud Elsevirios. Anno
1640, pet. in-12.
Marque : le Solitaire,
6 ff. limin. — 391 pp.
Existe-t-il deux éditions sous cette
date ? Il faut le supposer, puisque M. Pie-
ters affirme que dans son exemplaire le
titre était orné d'une marque étrangère,
alors que le volume sur lequel a été
prise la description ci-dessus porte la
marque, bien authentique, du Non Solus.
La première édition avait paru sous
ce titre : Prima philosophia institvtiones,
avthore Gilberto lacchœo, Lugd. Batav.,
ex typogr. lac. Patii, A© 1616, in-8.
Suivant Brunet, il y en aurait une
autre : Lugd. Batav,, apud Elzevirios,
1621, pet. in-12. C'est positivement une
erreur, vu que : lo il n'existe à notre
connaissance aucun livre de cette épo-
que avec l'adresse apud Elzevirios; 2° le
titre de l'édition de 1640 porte priore
correctior, ce qui fait supposer qu'il n'y
en a qu'une antérieure; 30 les catal.
offic. de 1628, 1638, non plus que les ca-
talogues de Francfort pour 1621, ne font
mention de l'ouvrage de Jacchseus.
502. JvsTiNi historiarum ex
Trogo Pompeio lib. XLIV, cum
notis Isaaci Vossii. Lvgd. Batavo-
BONAV. ET ABRAHAM ELZEVIER.
125
rvm, ex officina Elzeviriana, Atino
1640, pet. in-i2.
8 ff. lixnin., y compr. le titre gravé par C. C. Dny-
sent. — 294 pp. — 39 pp. de notes. ~ 54 pp. n. ch.
d'index.
Il y a sous cette date deux éditions
également estimées. Celle que nous
avons décrite est incontestablement la
première et la plus belle. Elle contient
une épitre dédicatoire d'Is. Vossius à
Thur. Bielke, qui n*est pas dans Tautre.
Par contre celle-ci a en plus que la
précédente des sommaires en tète de
chaque livre. Elle a 6 ff. limin., y compr.
le titre gravé, 310 pp., 36 pp. de notes
et 49 pp. n. ch. d'index.
Vend. mar. r, (Duru) h. 126 mill. 40 frs.
Chenu. Un précieux exemplaire en mar.
rouge, avec les insignes de Longepierre,
a figuré à la vente Double, adjugé
410 frs.; revendu 1450 frs. L. de Mont-
germont.
503. Adr. MetI Alcmariani
Arithmeticae libri dvo : et Geome-
trîae libri VI, In quibus etiam
tractatur trigonometria plano-
rvm, geodaesia, vsvs circini et re-
gvlae proportionalis , architectvra
militaris , problemata astrono-
mica, sciaterica horologia. Editio
postrema priore multo auctior.
Lvgdvni Batavorvm , sumptibus
Bonaventura et Abrahami Elsevi^
riorum, 1640, in-4.
Marque : le Solitaire,
8 ff. limin., y compr. le titre ronge et noir. —
X 18 pp. (et une pi. pliée en regard de la p. x). — 426 pp.
(et 3 pi. pliées pp. 235, 296 et 426). — 15 ff. pour les
tables et Terrata.
Nous avons cité à Tannée 1626 (n^ 255)
lapremière édition, imprimée àPraneker
par Uld. Balck. Celle-ci, qui est très
augmentée, a été revue par D. B. FuUe-
nius, professeur de mathématiques à
l'Université de Franeker. Elle a été
imprimée Franekera, ex officina Ulderici
Balck, comme le portent les faux titres
placés devant les parties 3, 4, 5 et 6 de
la Géométrie.
504. loannis MbvrsI Theo-
phrastvs. Sive, de illius libris,
qui injuria temporis intercide-
runt, liber singvlaris. Accedit
Theophrastearvm lectionvm libel-
lus. Lugduni Batavorvm, ex offi^
cinâ Elsevirianây 1640, pet. in-12.
Marque : le Solitaire.
1 IX pp. — 5 pp. n. ch. d'index. — 7 ff. — i f. blanc.
Les 7 ff. placés à la suite de Tindex
contiennent un opuscule qui n'est pas
mentionné sur le titre : Adolfi Vorstii
Epistola de obitv V, CL loannis Mevrsii
adfilium ejus loannem, iuvenem prastan-
tissimum.
Vend. mar. r., aux armes de Fpuquet,
31 frs. L. Double.
505. Manuale graecarum vocum
N.Testamenti, cui accessit index
anomalorum et difficiliorum vo-
cabulorum; item tractatus de
graecis N. Testamenti accentibus.
Auctore Georgio Pasore. Lvgd.
BatavorvfHy ex officina Elzeviriana.
A° 1640, pet. in-12.
4 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 536 pp. —
xj ff. n. ch. povx l'index anomalorum. — 47 pp. pour le
Libellus de accentibus. — x f . blanc.
Troisième édition elzevirienne de cet
ouvrage (Voir le n® 300). Il y a sous
cette date deux éditions différentes. La
première se reconnaît aux fautes de pagi-
nation suivantes : iio pour 100, 081 pour
108, 227 pour 223. La seconde, qui
reproduit la précédente ligne pour ligne,
contient p. 536 un omissvm de 7 lignes,
qui ne se trouve pas dans la première.
506. C. Plinii Caecilii Secvndi
Epistolarvm libri X et Panegyri-
cvs.Accedunt variantes lectiones.
Lvgd. Batavorvm, ex officina Else-
viriorum, 1640, pet. in-12.
Marque : le Solitaire.
la ff. limin. — 4x4 pp. — 14 ff. d'index.
Le volume est dédié à Jean de Laet
126
L'OFFICINE DE LEYDE (1640-41).
par Bonaventure et Abraham ELzevier.
Il y a une lacune dans la pagination,
entre les pp. 289 et 300. Vend. mar. r.
(Bozérian) h. 128 mill. 28 frs. Pieters,
rcv. 50 fra. Potier; mar. v. (anc. rel.)
55 frs. Yemeniz; mar, vert (Trautz-
Bauzonnet) h. 127 '/a m. 89 frs. Turner.
En 1653 Jean et Daniel ont donné de
ce Pline une nouvelle édition, revue par
M. Z. Boxhomius. Elle est presqu'aussi
belle, et quoi qu'en dise Bérard, elle est
beaucoup plus correcte que la précé-
dente.
Le texte de Boxhorn a été reproduit
ligne pour ligne par Louis et Daniel
en 1659.
507. Vindiciae cavsas Palatinas;
sive assertio et deductio juris
inviolabilis légitimas successionis,
serenissimi et celsissimi princi-
pîs, Caroli Ludovici, comitis Pa-
latini ad Rhenum, sacri Romani
Imperii archidapiferi et electoris,
ducis Bavariae, &c. in Electora-
tvm et Comitatvm Palatinvm , in
ditiones, feuda, regalia, praeroga-
tivas et dignitates, in officia, mu-
nera et jura, in accessiones, et
pertinentias connexas et cohaeren-
tes : eadem operâ et occasione,
caeterorum etiam in orbe chris-
tiano Regum, Principum, Impe-
riorum, tum jura successionum,
tum formae regiminis delibantur
et declarantur. Autore loanne
loachimo à Rusdorf, nobili Ba-
varo, consiliario Archi-Palatino.
Anno Domini 1640, in-fol.
4 ff. limin. — 512 pp. — 7 ff . pour l'index. — i f .
bliuic.
Ce beau volume, d'une impression
très soignée, sort incontestablement des
presses des Elzevier de Leyde. Il suffit,
pour s*en convaincre, de comparer le
texte et les ornements typographiques
avec ceux de l'édition in-fol. àtXs^Defensio
rcgia de 1649. L'ouvrage figure d'ail-
leurs au catal. offic. de 1644, et il est
cité avec l'adresse de Leyde dans le
catal. de Blaeu de 1659 et dans celui de
Daniel Elzevier de 1674.
508. L. Annaei SENBCiB philo-
sophi Opéra omnia; ex ult. I.
Lipsii emendatione : et M, Annaei
Senecae rhetoris quae exstant; ex
And, Schotti recens. Lwgfd. Batav.,
apud Elzevirios, 1640, 3 voL pet.
in-i2.
T . I : M £f. limin., y compr. le titre emré. — SS» PP-
T. II (daté 1639) : 7*8 pp. — » f- blanc
T. III (daté 1639) : 442 pp.— 76 ff.n.ch. d'index.—
2 ff. blancs.
Les Elzevier ont donné trois éditions
de Sénèque, en 1640, 1649 et 1659. L'édi-
tion de 1640, qui est dédiée par Bona-
venture et Abraham au chancelier
Seguier, est la plus belle et la plus
recherchée. On y joint quelquefois le
quatrième volume de Tune des deux
éditions suivantes, renfermant les notes
de J. Fr. Gronovius. Vend, les 3 vol.
mar, bl. h. 130 mill. 65 frs. Double; les
4 vol. mar. bl. (Simier) h. 130 mill. 5a frs.
Pieters; mar. vert (Hardy) 75 frs. Chenu;
mar. r. (Trautz-Bauzonnet) h. 130 mill.
240 frs. L. de Montgermont.
Il existe de ce Sénèque un exemplaire
précieux, entièrement non rogné et de la
plus belle conservation. Il parut en vente
pour la première fois à la salle Sylvestre
en 1797 (adjugé 216 frs); puis, avec les
notes de Gronovius de Tédit. de 1658,
chez Firmin Didot (435 ^rs.). Il a figuré
ensuite aux ventes Bérard, Bruyères-
Chalabre et Sébastian! (déc. 1851). Il
fut acheté à cette dernière vente 999 frs.
par M. de Montesson. Le volume de
Gronovius, qui était de Tédit. de 1658,
fut remplacé par un exemplaire égale-
ment non rogné de Tédit. de 1649, et les
4 vol. furent reliés en mar. br. par
Trautz-Bauzonnet, qui laissa les marges
parfaitement intactes. Ainsi conditionné,
l'exemplaire parut à la vente de la li-
brairie de M. Potier (mars 1870), et
atteignit 2,600 frs.
BONAV. ET ABRAHAM ELZEVIER.
127
509. C. Corn. Tacitvs ex
I. Lipsii editione cum not. et
emend. H. Grotii. Lvgdvni Bata^
vorvm, ex qfficina Elzeviriana,
Anno 1640, 2 tom. en i vol. pet.
in-i2.
8 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 746 pp. —
8 ff. n. ch. d'index. — a ff. blancs.
Un faux titre pour les Historiarum
lihri quinque (avant la p. 403) permet de
diviser l'ouvrage en deux volumes. Il est
utile de vérifier si en regard de la p. 400
se trouve un tableau ayant pour titre
Stemma Augusta domus, qui manque
quelquefois. On rencontre des exem-
plaires dont le 8« f. limin. n*a point reçu
au recto, qui est resté blanc, la fin de
la liste des consuls, tandis que dans les
autres cette page est imprimée en pe-
tites capitales comme les précédentes.
Ce Tacite est un peu moins beau que
celui de 1634, mais il est recherché à
cause des notes de Grotius. Vend, mar» r,
(Trautz-Bauzonnet) h. 130 V« ^* 122 frs.
Solar; mar. r. (Duru) h. 133 mill. 151 frs.
Chenu; mar. br. (Niedrée) h. 129 mill.
141 frs. Tufton; mar, r. (Trautz-Bau-
zonnet) h. 129 milL 180 frs. Pasquier;
mar.r, (rel. anc. de Le Gascon) h. 133 mill.
240 frs. L. de Montgermont; mar» r, (Le
Gascon) h. 127 '/a niill. 205 frs. Desbar-
reaux-Bernard.
164I.
510. Apollonii Rhodii Argo-
navticorvm libri IV. Ab Jeremîa
Hœlzlino in latinum conversi;
commentario et notis illustrati,
emaculati; scholiis ad carmina
numerato additis concinnati.Com-
mentarius in verborum et rerum
indicem contractus. Lvgd. Bâta-
vorvm, ex officina Elzeviriana. Anno
1641, in-8.
Marque : le Solitaire,
8 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
44 pp. de prolégomènes. — 543 pp. de texte. — 368 pp.
de commentaires. ^ 8 ff. d'index.
Selon Brunck,cité par Renouard, cette
édition est c omnium pessima...Tenebri-
cosam versionem adjecit... putidoque
commentario exoneravit hominum futi-
lissimus. » Néanmoins ce volume, qui
est rare , était assez recherché autrefois
pour la collection des variorum. Vend,
en riche rel. anc. mar. r. 95 frs. Brunet.
511. loh. Beverovicii Exerci-
tatio in Hippocratis aphorismvm
de calcule, ad N. V. Clavdivm
Salmasivm equitem, et cons.
regium. Accedunt ejusdem argu-
menti doctorum epistolas. Lvgd.
Batavorvm, ex officinâ Elsevirio-
rum, 1641, pet. in-12.
Marque : le Solitaire.
285 pp. — X f. blanc.
512. Ever. Bronchorst L C.
in titvlvm Digestorum de diversis
regulis juris antiqui enarrationes.
Editio postrema, prioribus emen-
datior. Lvgd, Batavor., ex officinâ
Elseviriana, 1641, pet. in-12.
Marque : le Solitaire.
22 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
355 PP* ~ 5 PP' pour l'index.
Bonaventure et Abraham ont réim-
primé ce volume page pour page en 1648.
Nous avons cité à Tannée 1624 (^° ^^9)
une édition in-8 du même ouvrage.
513. Philippi Cluverii Intro-
dvctionis in vniversam geogra-
phiam, tam veterem quam novara
libri VI. Accessit P. Bertii bre-
viarium orbis terrarum. Lvgd.
Bat., apud Elzeuirios, 1641, in-24.
352 pp. — 70 pp. pour le Breviarium. — g pp. de
tables. En regard des pp. 32, 33 et 34, trois tableaux
plies.
Troisième édition elzevirienne, aug-
mentée du Breviarium orbis terrarum
de Bertius, qui n'est pas dans les précé-
dentes. Voir le n» 274.
128
L'OFFICINE DE LEYDE (1641).
Il y a sous la même date une contre-
façon in-i2 de l'édition elzevirienne;
nous la décrirons parmi les faux elze-
viers.
514. I. A. CoMENii lanua avrea
reserata linguae latinae. Cum in-
dice locupletissimo. Lvgd. Bat.,
ex officina Elseviriorum, 1641,
in-24.
Marque : le Solitaire,
4 ff. limin. — 191 pp. — 229 pp. n. ch. d'index. —
I f. bl.
Réimprimé en 1643. Voir le n<' 496.
515. Le Cid, tragi-comédie par
le sieur Corneille. Suivant la
copie imprimée à Paris, 1641, pet.
in-i2.
Marque : la Sphère.
87 pp. en tout.
Véritable elzevier de Leyde, réim-
primé deux fois sous la date de 1644,
puis en 1651 et en 1656.
Le Cid de Corneille est indiqué in-24
dans le catal. offic. de 1644. M. Pieters
s'est trop pressé d'en conclure que les
Elzevier ont donné de cette pièce une
petite édition « que jusqu'ici, dit-il, je n'ai
encore rencontrée ni vu citer que là. »
Personne, croyons-nous, ne pourra ja-
mais se flatter d'avoir meilleure chance,
pour l'excellent motif que cette prétendue
édition ne doit son existence qu'à une
simple faute typographique (in-24 pour
in- 12). Sinon il y aurait à expliquer pour-
quoi le catalogue de 1644, qui donne les
titres des quatre autres pièces de Cor-
neille comprises dans Vlllustre Théâtre,
aurait omis de citer l'édition in-12 du
Cidj que les Elzevier venaient précisé-
ment de réimprimer.
516. Horace, tragédie, par le
sieur Corneille. Jouxte la copie
imprimée à Paris, 1641, pet. in-12.
Marque : la Sphère.
4 ff. limin. — 75 pp.
Véritable elzevier de Leyde, réim-
primé en 1645, 1647 et 1654. L'édition
de 1641 fait partie de Vlllustre Théâtre
(no 570).
517. Décret vm nobilissimorum
ac praspotentum DD. Hollandiae
ac West-Frisiae Ordinvm, de stu-
diosorum Leidensium duellis ac
provocationibus ad pugnam. Lw^-
dvni Batavorvm, apud Bonaveniu-
ram et Abrahamum Elsevirios, ju^
ratas Académie typographos. Anno
1641, in-4.
Marque : la Minerve de P Université.
4 ff. n. ch.
Les étudiants de Leyde, comme de nos
jours les étudiants allemands, avaient
pris la coutume de se provoquer en duel
sur les moindres prétextes. Dans une
rencontre qui eut lieu à Oegstgeest, près
de Leyde, en 1640, un des deux combat-
tants fut tué (Cf. Siegenbeek, Gesch. der
Leidsche Hoogeschool, 1. 1, p. 153). Ce fut
à cette occasion, paraît-il, que les États
de Hollande rendirent le présent décret,
que les Elzevier, en leur qualité de
typographes jurés de l'Université, furent
chargés d'imprimer.
518. Le Gvidon de la langve
italienne, par Nathanael Dhvez.
Avec trois dialogues familiers,
italiens et françois. La comédie
de la Moresse. Les complimens
italiens. Et vne guirlande de pro-
uerbes, A Leyde, chez Bonauenture
et Abraham Elseuiers. Usji 1641,
in-8.
Marque : le Solitaire.
286 pp. en tout.
Bonaventure et Abraham ont donné
une seconde édition de ce volume en
1650. Les Elzevier d'Amsterdam l'ont
réimprimé en 165g et 1670. Il existe en
outre une contrefaçon signée :i4ms^,rA^z
L. et D. Elzevier, 1668, in-8; mais elle
est étrangère aux presses elzeviriennes,
et nous l'avons reléguée dans la liste
des faux elzeviers.
BONAV. ET ABRAHAM ELZEVIER.
129
519. Epithalamia in nvptias
illvstris viri lohannis Polyandri à
Kerckhoven, Heenvlieti domini,
magni Hollandiae venatoris, ad
serenissimum Magns Britanniaî
regem legati, etc. et illvstrissimae
Catharinae Wottoniae, baronis à
Wotton filiae majoris natu, ba-
ronis Stanhopii viduae. Lvgdvni
Batavarvnty iypis Elsevirianis.Apud
lacobum Lauwichiuniy mense ntar^
tio. A° 1641, in-fol.
Marque : U Solitaire,
6 (T. en tout.
Poésies de Dan. Heinsius, Pet. Scri-
verius, M. Z. Boxhornius et Nie. Hein-
sius.
520. Hymen Auriacus, sive
gratulatio, ad celsissimum prin-
cipemGuilielmum,Frederici Hen-
rici, principis Arausiorum, filium
unicum, imperii paterni designa-
tum successorem, super nuptiis
cum serenissima principe, Maria,
Caroli, Magnae Britanniae régis,
filia natu maxima, celebratis,
loannis Foresti. Lvgd. Batavor.,
ex officina Elsevirioriimy 1641,
in-fol.
Marque : U Solitaire,
36 pp. en tout, y compr. le titre rouge et noir.
521. Gemmulae linguarum, la-
tin», gallicae, italicae et germa-
nicae. Studio et operâ Philippi
Garnerii, Galli, et L. Donati,
Itali. Postrema editio, prioribus
omnibus emendatior et accuratior.
Lvgd. Batavorum, ex officina Else-
virioruntf 1641, in-8.
239 PP- c" tout.
Seconde édition elzevirienne de cet
ouvrage (Voir à l'année 163 , n© 457).
Elle est mieux imprimée et en carac-
tères plus Rns que la précédente.
522. Gebrvyck of ongebrvyck
van 't orgel inde kercken der Ver-
eenighde Nederlanden. Tôt Ley-
den, by Bonaventuer ende Abraham
Elsevier. Anno 1641, in-8.
Marque : le sSolitaire.
144 PPi y compr. le titre rouge et noir.
Cette dissertation sur l'emploi de
l'orgue dans les églises protestantes des
Pays-Bas, est du célèbre Constantin
Huygens, qui Ta dédiée au magistrat de
La Haye. Elle donna lieu à une réplique
que nous mentionnons sous le n^ 526.
523. LingusB italicae compen-
diosa institutio, authore Carolo
Mvlerio. Ad perillustrem, gene-
rosum et strenuum D. Ludovicum
de Nassau, Leccae satrapam, Be-
verwerdiae, Opdyckiae, etc. dy-
nastam. Lvgd. Batav., ex officina
Bonaventura et Abrahami Elzevir.
Academ. typograph., 1641, in-8.
Marque : le Solitaire.
63 pp. en tout.
Louis Elzevier a réimprimé cette
grammaire en 1653.
524. Le Parfait Capitaine. Au-
trement l'abrégé des gverres des
Commentaires de César. Aug-
menté d'un traicté : de Tlntérest
des Princes, et Estats de la chres-
tienté, auec la préface à Monsieur
le cardinal duc de Richtlieu. louxte
la copie imprimée à Paris, 1641,
pet. in-i2.
Marque : la Sphère.
5 ff. limin.— 260 pp. — 1 f. bl. — 19a pp., y compr.
un titre spécial, pour le traité de Vlntirest des Princes.
Seconde édition sous un titre com-
mun des deux écrits du duc de Rohan
(Voir à l'année 1639, no 483). Elle con-
17
130
L'OFFICINE DE LEYDE (1641-42).
tient de plus que la première la préface
(attribuée à De Silhon) en tète de Vin-
iérest des Princes.
Les Elzevier Tont reproduite textuel-
lement en 1648.
525. Portvgallia, sive de régis
Portvgalliae regnis et opibvs com-
mentarius. Lvgd. Batavor., ex offi-
ctna Elzeviriana, 1641, in-24.
8 £f. limin , y compr. le titre gravé. — 460 pp. —
5 ff. n. ch. d'index.
« Cette République ne pouvait pa-
raître à une époque plus intéressante.
La révolution de Portugal s'était faite
le i«r décembre de Tannée précédente
(1640), et on en parle dans la préface et
même dans le corps de l'ouvrage, t P.
526. Responsa prudentum ad
autorem dissertationis de organo
in ecclesiis Confœd. Belgii. Or-
dine quo missa fuere. Lvgd. Bâta-'
vor., ex officinâ Elseviriorum, 1 64 1 ,
în-8-
Marque : le Solitaire.
106 pp. — I f • d'errata.
L'ouvrage est anonyme. Mais l'épître
préliminaire est signée Casparus Streso.
C*est une réplique à la dissertation de
Huygens citée ci-dessus (n^ 522).
527. Nobiliss. virginis Annae
Mariae a Schvrman Dissertatio,
de ingenii muliebris ad doctrinam
et meliores litteras aptîtudine.
Accedunt quaedam epistolae, ejus-
dem argumenti. Lvgd. Batavor.,
ex officinâ Elseviriana, 1641, in-8.
Marque : le Solitaire.
X12 pp. en tout.
Réimprimé dans les Opuscula de l'au-
teur. Cette curieuse dissertation a été
traduite en français par Guill. Colletet,
sous ce titre :
Question célèbre, s'il est nécessaire
ou non que les filles soient savantes?
Agitée de part et d'autre par Mademoi-
selle Anne* Marie de Schurman, hollan-
doise, et le sieur André Rivet, Poitevin;
le tout mis en françois par le sieur Col-
letet, Paris, Rollet Le Duc, 1646, in-8.
528. Le Ministre d'Estat, avec
le véritable vsage de la politique
moderne. Par le sievr de Silhon.
Dernière édition. louxte la copie
imprimée à Paris ^ 1641, 2 vol.
pet. in-i2.
Marque : la Sphère.
T. 1 : 8 ff. limin. — 392 pp.
T. II (daté 1643) : 12 ff. limin., dont les 2 dern.
blancs. — 544 pp. — 5 ff. de table.
Seconde édition elzevirienne de cet
ouvrage (Voir à l'année 1639 le n© 489).
On trouve d'ordinaire le tome I» seul.
Cela tient en partie à ce que ce volume
ne porte pas de tomaison, mais plus
encore peut-être à une particularité
assez curieuse, et non signalée jusqu'ici,
à savoir que le tome II, paru deux ans
après le premier, sort, non de l'officine
de Leyde, mais de celle d'Amsterdam,
comme le prouvent la sphère du titre,
le cul-de-lampe au masque de la p. 544 et
les signatures en 7. Il est à remarquer
d'ailleurs' que la « seconde partie > du
Ministre d'Estat figure seule au catal.
offic. d'Amsterdam de 1649, tandis que
la première est portée dans le catal.
offic. de Leyde de 1644.
529. Thomas Smithi Angli, de
Repvblica Anglorvm libri très.
Qvibvs accesservnt chorographica
illius descriptio aliiq. politici
tractatus. Editio vltima prioribus
multo auctior. Lvg. Batavor., ex
officinâ Elzeviriana, 1 64 1 . Cum pri-
vilegio, in-24.
8 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 428 pp. —
6 ff. d'index.
Nous avons constaté l'existence de
deux éditions différentes sous cette date.
Dans la première le titre courant, au
verso de chaque page, est invariable-
BONAV. ET ABRAHAM ELZEVIER.
131
ment imprimé ANOLiiE, et la dédicace
est signée loannes de Laet Antwerpia-
nus. Dans l'autre , qui est en réalité la
cinquième de l'ouvrage , ce nom est im-
primé de la sorte : Antvverpianus, et la
ligne de tète, surtout à partir de la
p. 194, est orthographiée anoliab.
Ces deux éditions sont plus complètes
que les précédentes. Outre d'autres ad-
ditions moins importantes, elles contien-
nent trois chapitres nouveaux (le iic,
12^ et 13e), qui ne sont pas dans celles
de 1625 et 1630. De la Paye prétend
que la table est fautive, en ce que le
renvoi aux pages n'a pas été rectifié et
porte les mêmes chiffres que l'édition
de 1630 qui a servi de copie. C'est une
erreur. Dans l'un et l'autre tirage les
chiffres sont en parfaite concordance
avec le texte.
530. T^î XttlVlJÇ 8lOlf^:^X7JÇ
ttTraVTtt. Novi Testamenti libri
omneSy recens nunc editi : cum
notis et animaduersionibus doc-
tissimorum, praesertim vero, Ro-
berti Stephani, Josephi Scaligeri,
Isaaci Casavboni. Variae item lec-
tiones ex antiquissimis exempta-
ribus, et celeberrimis bibliothecis,
desumptse. Lugd. Batavorvm, ex
officina Elseviriana, 1641, in-8.
Marque : le Solitaire.
4 ff. limin. — 459 pp. — 13 pp. n. ch.
Cette édition , imprimée sur deux co-
lonnes, est fort rare. Elle avait déjà paru
en 1633, sous la rubrique Londinij apud
Richardum Whittakerum (voir le no 397).
Les Elzevier se sont bornés à mettre
de nouveaux titres aux exemplaires qui
leur restaient en magasin.
531. 'H H(tlV7J SlOt,%^X7}. No-
vum Testamentum. Ex regiis
aliisque optimis editionibus , hac
nova expressum : cui quid acces-
serit, praefatio docebit. Lvgd. Ba-
tavorutn, ex officina Elseviriorum,
1641, pet. in-i2.
Marque : le Solitaire.
8 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
746 pp. — zj ff. n. ch.
Réimpression de l'édition de 1633
(no 396).
1642.
532. Lambertî Barl^ei Oratio
inauguralis de graecarum littera-
rum praestantia ac utilitate, habita
in illustri Academia Luduno-
Batavâ {sic), cum graecae linguae
professionem auspicaturus esset,
die xxiiOctobris,anni cIo loc XLi.
Lvgdvni Batavorvm, ex officina Bo"
naventvrœ et Abrahami Elsevir.
Academ. typograph., 1642, in-4.
Marque : la Minerve dt V Université,
30 pp., dont la dern. n. ch. — x f . blanc.
533. CoUegium physicum, dis-
putationibus XXXII. absolutum;
totam natvralem philosophiam
compendiose proponens. Avtore
M. Francone Bvrgersdicio, phi-
losophie professore. Cum syllabo
disputationum,respondentium no-
mina exprimente. Editio secunda,
autoris manu aucta. Lvgd. Bata-
vorvm, ex officina Elzeviriorum,,
1642, pet. in-i2.
Marque : le Solitaire.
2 ff. limin. — 353 pp. — 3 pp. pour le Syllabus.
Réimpression page pour page de l'édi-
tion de 1637 (no 454). Il existe aussi,
sous la date de 1642, deux éditions éga-
lement belles. L'une porte en tète de
Tavis au lecteur la sirène, et le buffle
orné en tète de la p. i; Tautre a le petit
buffle au haut de Tavis au lecteur, et
p. I le grand buffle. On remarque dans
132
L*OFFICINE DE LEYDE (1642).
l'une et Tautre la même faute de pagi-
nation, 288 au lieu de 188.
534. Carmina gratvlatoria, in
honorem loannis Klenckii, cum
ipsi, in florentissima Batavorum
Academia, summi in philosophia
et artibus honores publiée daren-
tur a clarissimo viro,D. Francisco
du Ban, L. A. M. Philos. Doct.
et professoti in eadem Acade-
mia longe praestantissimo. v. Id.
Quintil. anno m.d.c.xlii. Lvgd.
Batavor., ex officina Elsevir,, 1642,
in-4.
Marque : le Solitaire.
8 ff. cû tout.
5 3 5 . M . Tvllii CicERONis Opéra.
Cum optimis exemplaribus accu-
rate collata. Lvgd. Batavorvm, ex
qfficina Elzeviriana. A° 1642,
10 vol. pet. in-i2.
T. I : Z2 ff. limin., y compr. le titre gravé et le
portrait de Cicéron, au vo du Z2« f. — 768 pp.
T. II : 614 pp. — I f . bl.
T. III : 550 pp. — I f. bl.
T. IV : 560 pp.
T. V : 8 ff. limin. — 506 pp. — i f. bl.
T. VI : 6 ff, limin. - 685 pp. - i f. bl.
T. VII : 486 pp. - i f. bl.
T. VIII :386 pp. -if.bl.
T. IX : 301 pp. — Le morceau intitulé Consolatio
Ciceroni asscripta^ coté pp. 229-301, vient à la suite
de la p. 238, de sorte que la pagination 229 à 238 est
répétée.
T. X : 318 pp.— 5 ff. n. ch. pour Vindex consuïum.
Cette édition, qui est dédiée par
Bonaventure et Abraham au diplomate
hollandais Guillaume Boreel, est très
jolie et fort recherchée. Les éditeurs
ont suivi le texte de J. Gruter {Ham-
bourgt 1618, 2 vol. in-fol.), le meilleur
qu'on eût à cette époque. Seulement on
ne s'explique pas pourquoi ils se sont
abstenus de reproduire les divisions par
chapitres, divisions que Gruter avait le
premier proposées et qui depuis lors ont
été généralement adoptées.
Le tome i comprend les ouvrages de
rhétorique; les t. 2, 3 et 4 les discours,
les t. 5 et 6 les lettres, les t. 7, 8 et 9 les
œuvres philosophiques, le t. 10 les frag-
ments et l'histoire de Cicéron par
Fr. Fabricius. Il y a un tirage spécial
du t. 9, qui diffère de celui que nous
avons décrit en ce que le Somnium
ScipioniSy chiffré 229-237, y remplace le
morceau intitulé Consolatio, et termine
le volume. Il faut préférer l'édition en
301 pp. Sinon le Somnium Scipionis, qui
se trouve dans le volume des Fragmenta
(pp. 56-65), ferait double emploi, et la
Consolatio, qui à la vérité est apocryphe,
manquerait, bien qu'elle soit annoncée
dans la table générale en tète du
premier volume.
Ce tome IX, qui contient le de Officiis
et les petits traités philosophiques, se
vendait séparément (voir le catal. offic.
de 1644.). Il a été réimprimé par les
Ëlzevier d'Amsterdam en 1656, 1664
et 1677.
Le Cicéron ëlzevier a été tiré sur deux
papiers de même dimension, dont l'un
est beaucoup plus fin que l'autre. Les
beaux exemplaires ont de 132 à 138 mill.
de hauteur. Vend, mar, r. (Derome)
h. 138 mill. 277 frs. Mac-Carthy, 599 frs.
La Bédoyère, 900 frs. Brunet; mar. bl,
(Derome), exempl. de Renouard (cat. de
1819), mesurant 138 mill. mais ayant
quelques défauts, 535 frs. Solar, 1250 frs.
Tufton ; mar. bl. doublé de mar. (Boyet),
exempl. de Gouttard, h. 138 mill. 52 liv.
10 sh. à Londres, en 1835; i^ ûgure au
catal. Cigongne sous le no 2282; mar. br.
(Closs) h. 133 mill. 202 frs. Pieters;
mar. r. (anc. rel.) h. 130 '/a mill. 270 frs.
Radziwill; mar. bl. (Bozérian) h. 133 mill.
300 frs. Brunet, rev. même prix Huil-
lard; mar. br. (Niedrée) h. 130 mill.
450 frs. Pasquier.
Le comte d'Hoym possédait deux
exemplaires de ce Cicéron; l'un, en mar.
r. doublé de mar. (Padeloup) h. 130 mill.,
a été vendu 5000 frs. Pichon; il avait
appartenu à Naigeon, qui l'avait payé
300 livres en 1793; l'autre, en mar.
citr. doublé de mar. (Duseuil), moins pur
et ne mesurant que 126 mill., 61 liv.
Libri en 1865, revendu 4910 frs. L. de
Montgermont.
BONAV. ET ABRAHAM ELZEVIER.
133
536. loannis DALLi&i de Ima-
ginibvs libri IV. Lvgd.Batavor., ex
officinâ Elzeviriana, 1642,111-8.
Marque : le Solitaire,
8 ff. limia. — 55a pp. — ziï. d*errata.
Traduction d*un traité de Jean Daillé,
théologien protestant français, De la
créance des Pères sur le fait des images^
Genève, pour Jean de Tournes, 1641,
in-8. C'est Tauteur lui-même qui a tra-
duit son livre en latin.
537.Architectvramili taris nova
et aucta, oder newe vermehrte
Fortification, von regular Vestun-
gen, von irregular Vestungen und
Aussen wercken, von praxi offen-
sivâ und defensivâ : auflf die ne-
vvreste Niederlàndische praxin ge-
richtet vnd beschrieben, durch
Adamvm Freitag, der mathema-
tum liebhabern. Letzte Edition
verbessert. Cum privilegio. Zu
Leyden, bey Bonaventura vnd Abra^
ham Elzeviers. A° 1642, in-fol.
4 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 194 pp. —
35 planches doubles, cotées A-Mm, 7 tableaux en
regard de la p. 24, et un 8« p. 37.
Troisième édition elzevirienne de cet
ouvrage. Voir à Tannée 1631, le n© 348.
538. Hvgonis Grotii in consvl-
tationem G. Cassandri annotata.
Cvm necessariis animadversioni-
bvs Andréas Riveti. Accessit trac-
tatus de christiana^ pacificationis
et Ecclesiae reformandae vera ra-
tione, ab eximio quodam theologo
ante annos lxxx editus. Lvgd.
Batavor,, ex officinâ Elsevirianâ,
1642, in-8.
Marque : le Solitaire.
12 ff. limin. — 272 pp. — 117 pp., titre spécial
compr., pour le De vera christ, pacifie, etc. ratione.
On trouve habituellement à la suite
de ce volume un autre écrit de Rivet
que nous citerons plus loin (no 547).
Ces deux pièces se rattachent à une
controverse assez vive, qui éclata entre
Hugo Grotius et le ministre André Rivet,
à l'occasion d'un livre intitulé : Via ad
pacem ecclesiasticam, luxta exemplar edi-
tum Lutetise Parisiorum, 1642, in-8.
Grotius, toujours préoccupé du désir de
réunir en une seule les diverses com-
munions chrétiennes, avait publié ce
recueil, dans lequel il remettait en lu-
mière et commentait la fameuse consul-
tation de Georges Cassandre, adressée à
l'empereur Ferdinand en 1564, sur les
points de doctrine qui séparaient les
protestants et les catholiques. Rivet,
qui avait des vues moins conciliantes,
protesta immédiatement par l'ouvrage
cité ci-dessus, et opposa à l'autorité de
Cassandre celle d'un théologien éminent
(eximius theologus, comme s'énonce le
titre), qui n'est autre que Calvin.
Grotius répliqua dans un écrit inti-
tulé : Hugonis Grotii Animadversiones
in animadversiones Andréa Riveti^ Lvte-
tiae Parisiorvm, 1642, in-8, de 60 pp.
Rivet répondit par un Examen animad-
versionum Hugonis Grotiit Lugd. Bat.,
ex oÉf. Elsev., 1642, in-8 (ci-après n» 547)*
Nouvelle réplique de Grotius : Hvgo-
nis Grotii votvm pro pace ecclesiastica,
contra examen A ndreœ Riveti et alios irre-
conciliabiles, S. 1., 1642, in-8, de 118 pp.
Réplique qui provoqua une nouvelle
réponse de Rivet : Apologeticus pro suo
de verœ et sincerœ pacis Ecclesia proposito,
Lugd. Bat., ex off. Elsev., 1643, in-8
(ci-dessous n© 557).
La polémique n'en resta pas là, et ne
prit pas même fin avec la mort de Gro-
tius. Car celui-ci ayant composé un
dernier factum intitulé : Rivetani apolo-
geticiy pro schismate contra votum pacis
facti discussio, Irenopoli, 1645, in-8,
lequel ne parut qu'après sa mort, son ad-
versaire opposa immédiatement : Andr.
Riveti Grotiana discussionis dialysis, sive
vindicia apologetici sui^ pro vera pace
Ecclesia, contra subdolos mediatores,
Roterod., 1646, in-8. Saumaise, qui
craignait que le prestige du nom de
Grotius n'ébranlât ses coreligionnaires,
descendit à son tour dans l'arène, sous
134
L'OFFICINE DE LEYDE (164a).
le masque de Simplicius Verinus, avec
les deux écrits suivants :
SiMPLicii Verini ad lustum Pacium
Epistola, sive judicium de libro post-
humo Hugonis Grotii. Hagiopoli, apud
Christianum Catharinum, a» 1646, in-8,
de 413 pp.
De Transsvbstantiatione liber. Sim-
plicio Verino auctore. Ad Ivstvm Pacivm
contra H. Grotivm. Hagiopoli, typis Théo-
dort Bvdoxi, bP 1646, in-8, de 551 pp. et
9 PP* pour l'index.
Nous citons ici ces deux volumes,
parce que M. Pieters, sur la foi d*Adry,
a cru pouvoir les attribuer aux presses
elzeviriennes. Cette attribution est er-
ronée. L*un et l'autre ouvrage a été
imprimé à Leyde, il est vrai, mais le
premier, savoir VEpistola ad J. Pacium^
a été exécuté par J. Maire, tandis que
le second, le De Transsubstantiatione^ sort
de l'officine de Fr. Hackius.
Nous ferons remarquer en termi-
nant que les divers écrits de Grotius
que nous avons cités, même celui qui
porte l'adresse Luteiiœ Parisiorum, ont
été imprimés par J. Blaeu, à Amster-
dam.
539. Danielis Heinsii Oratio-
nvm editio nova; auctior, atque
ita emendata, vt alia videri pos-
sît. Accedunt dissertationes ali-
quot, nec vnius argumenti. Lvgd.
Batav,, ex officinâ Elsevirianâ,
1642, pet. in-i2.
Marque : le Solitaire.
8 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
748 pp. (dont les 4 dern. sont ch. par erreur 729-732).
— I f. n. ch. — I f. blanc.
Cinquième édition de ce recueil, et
la dernière parue du vivant de l'auteur.
C'est la seule de ce format qu'aient
imprimée les Elzevier de Leyde. Elle
est beaucoup plus belle, mais moins
complète, que l'édition donnée par les
Elzevier d'Amsterdam en 1657.
540. 'Of/jijpov^TKioi^Soç ^i^Xoi
dy éj L HoMBRi Iliados libri I.
V. IX. Cvm indice omnium ferè
vocum graecarum, nec non the-
matum praecipuorum quae in Ho-
meri rhapsodiis, a. f. /. pro-
mîscuè continentur, è^erdtrei et
investigatione. In usum schola-
rum HoUandiae West-Frisiaeque :
ex decreto Illustriss. DD. Ordi-
num ejusdem provinciae. Lvgdvni
Batavorvm, ex officinâ Bonaventurce
et Abrahami Elsevir. Academ.
typographe, 1642, in-8.
Marque : le Solitaire,
175 pp. en tout.
Voir les no» 253 et 427.
541. Synopsis institvtionvm
hebraicarum, lohannis Meel-
FUHRERi, abbatis in monasterio
Heilbronnensi, prîncipalia prae-
cepta methodicè complectens.
Lvgd. Batavor., ex officinâ Elzevi"
rianâ, 1642, in-8.
Marque : U Solitaire.
58 pp. en tout.
Il y a sous cette date deux éditions
différentes. La seconde a 2 ff . limin.
(titre et épître dédie), 54 pp. et i f.
blanc. Le contenu est le même.
542. loannis MevrsI Fill Ar-
boretvm sacrvm, sive de arbo-
rum, fruticum et herbarum, con-
secratione, proprietate, usu ac
qualitate. Libri III. Lvgdvni Ba-
tavorvm, ex officinâ Elsevirianâ,
1642, in-8.
Marque : le Palmier, avec la devise :
Assvrgo pressa.
8 ff. limin. — 140 pp. — 2 ff. pour la table.
543. Ovverture du théâtre du
Palais Cardinal. Mirame. Tragi-
BONAV. ET ABRAHAM ELZEVIER.
135
comédie. louxU la copie imprimée
à Paris, 1642, pet. in-12.
Marque : la Sphère.
3 ff. limin. — 82 pp.
Très jolie édition, incontestablement
imprinoée parles Elzevier de Leyde, et
citée (sous le nom de Corneille) dans le
catal. offic. de 1644. Un exempl. de ce
rare petit volume, mar. bl, (Ginain), s*est
vendu 120 frs. chez Nodier, en 1830;
un autre mar. bl, (Bauzonnet) 280 frs.
Chedeau.
Mirante est attribuée à Desmarets de
Saint-Sorlin , mais on croit que le car-
dinal de Richelieu y a eu part. L'édition
originale parut à Paris, chez Le Grasy
1641, in-fol. et in-12.
544. Le Parfait Ambassadeur,
traduit de l*espagnol en françois,
par le sieur Lancelot. Divisé en
trois parties. Jouxte la copie im^
primée à Paris, 1642, pet. in-i2.
Marque : la Sphère.
3 ff. limin. — tea pp. (la dern. cotée par erreur 502).
— 6 ff. de table.
Véritable elzevier de Leyde, porté
dans le catal. offîc. de 1644. — Traduc-
tion du charmant traité El Embajador
de D. Juan de Vera y Figueroa.
. 545. Les Satyres, et autres
œuvres dv sieur Régnier. Der-
nière édition. Selon la copie im^
primée à Paris, 1642, pet. in-12.
Marque : la Sphère.
4 ff. limin. — x66 pp. — 2 ff. n. ch. de table. — 1 f.
blanc.
Cette jolie édition, imprimée par les
Elzevier de Leyde, et citée dans le
catal. offic. de 1644, marque une phase
importante dans la constitution du texte
de Régnier.
Guidés par des savants et des biblio-
philes français, les Elzevier ont sup-
primé d*abord les satires que Berthelot
avait jointes aux pièces de Régnier, et
de celles-ci mêmes ils ont écarté les
pièces douteuses ou répugnantes. En
même temps ils ont revisé, complété et
châtié le texte. Mais, comme le fait
remarquer le dernier éditeur du poëte,
« ces améliorations évidentes ont en-
traîné à leur suite des perfectionnements
douteux. Toutes les expressions suran-
nées furent rajeunies. Douloir et cuider
firent place à s'affliger et à penser; ici-bas
fut substitué à ça bas. Les qualificatifs
trop forts, hargneux par exemple, furent
adoucis. Par des raisons de méticuleuse
pudeur sade devint l'expression doucette;
plats trop familier dans le sens de propos,
fut considéré comme un synonyme de
faits. Tous ces changements condui-
sirent à des contre-sens. Parler libre fut
mis pour ^ar/^rWvr^; des arts tout nou-
veaux sembla convenablement rendu par
des airs tout nouveaux. Des vers, dont
la quantité ne satisfaisait pas Toreille,
furent allongés d'une syllabe, le tout en
dépit de la leçon de l'auteur et des tra-
ditions littéraires. » (Cf. la préface de
E. Courbet à l'édit. de Paris, Lemerre,
1875, in-8, pp. Lxxxv-vn.)
Régnier a été réimprimé en 1652 par
Jean et Daniel. Cette dernière édition
est la plus recherchée, parce qu'elle est
beaucoup plus complète que la précé-
dente. En revanche l'édition de 1642
est plus rare. Vend. vél. h. 130 mill.
200 frs. De la Villestreux; mar. r.
(Lortic) 210 frs. Benzon.
546. Respublica, sive status
regni Poloniae, Lituaniae, Prus-
siae, Livoniae, etc. diuersorum
autorum. Lvgd, Batavorvm, ex
officina Elzeviriana. A° 1642. Cum
privilegio, in-24.
2 ff. limin., y compr.- le titre gravé. — 417 pp. —
6 ff. n. ch.
Troisième édition de cette République
(cf. le no 286).
547. Andreaî Riveti Examen
animadversionvm Hvgonis Grotii,
pro suis notis ad consultationem
G. Cassandri. Accessit prodro-
mus,adversus calumnias Th. Bra-
136
L'OFFICINE DE LEYDE (1642-43).
cheti Milleterii. Lvgd. Bai., ex
officinâ Elsevirianâ, 1642, in-8.
Marque : le Solitaire.
4 ff. limin. — 167 pp.
Voir ci-dessus la note du 11° 538. Le
Prodromus est dirigé contre un opuscule
de Théoph. Brachet de la Milletière,
imprimé en 1637, sous le titre de Moyen
de la paix chrestienne en la réunion des
catholiques et évangéliques sur les différens
de la religion.
548. Synopsis purioris theo-
logiae, dispvtationibvs quinqua-
ginta duabus comprehensa, ac
conscripta per Johannem Polian-
drvm (sic), Andream Rivetvm,
Antonivm Walaevm, Antonivm
Tbysivm, S. S. theologiae docto-
res et professores in Academia
Leidensi. Editio tertia, prioribus
emendatior. Lvgd. Batav.i ex offi-
cina Elzeviriana, 1642, in-8.
Marque : le Solitaire,
6 ff. limin. — 822 pp.
Voir pour la première édition à Tan-
née 1625, no 245.
1643.
549. Catalogvs plantarvm horti
academiciLvgdvno-Batavi .Quibus
instructus erat anno cio loc xlii.
Praefecto ejusdem horti D. Adolfo
Vorstio, medicinsB et botanices
professore. Accedit index planta-
rum indigenarum, quae prope
Lugdunum in Batavis nascuntur.
Lugd. Bat., ex officinâ Elzeviriana,
1643, in-24.
Edition citée dans Y Aperçu de Mot-
teley, mais dont il ne nous a point passé
d'exemplaire sous les yeux. Voir pour
les autres éditions de ce catalogue, à
Tannée 1636, n® 438.
550. I. A. CoMENii Janua avrea
reserata linguae latinae. Cum in-
dice locupletissimo. Lvgd. Bat.,
ex officinâ Elseviriorum, 1643,
in-24.
Marque : le Solitaire.
8 ff. limin.— 193 pp. — 220 pp. n. ch. d*iiidex. —
X f. blanc.
Seconde édition elzevirienne de ce
format. La première est de 1641 (n0 5i4).
551. Tractaet teghen de gie-
righeyd, door Lud. de Dieu. Tôt
Leydeny by Bonaventuer ende Abra-
ham Elzeviety 1643, in-12.
Écrit posthume de Torientaliste Louis
de Dieu, lequel était, comme nous
l'avons montré ailleurs, parent par
alliance de Bonaventure Elzevier. Mal-
gré toutes nos recherches, nous n'avons
pu réussir à découvrir un exemplaire de
ce petit volume , dont les bibliographes
ne citent qu'une édition très postérieure
(Deventer, 1695, in-12). Néanmoins on
n'en peut révoquer en doute Texistence,
vu que : i© il est porté, au prix de 5 sous
de Holl., dans le catal. offic. de 1644;
20 dans le catalogue d'une vente pu-
blique de livres, faite par la v« de Jean
Elzevier, le 27 septembre 1662, il est cité
de la sorte, parmi les libri in duodecimo
(p. 62) : « Tractaet tegens de gierigheyt
door Lud. de Dieu. Elsev. 1643. »
552. Des. Erasmi Roterod. Col-
loqvia nunc emendatiora. Lvgd.
Batavorvm, ex officinâ Elzeviriana.
Anno 1643, pet. in-i2.
12 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 672 pp. —
44 pp. — 2 ff. blancs.
Seconde édition elzevirienne, repro-
duisant ligne pour ligne la précédente
de 1636, no 440.
553. Elementorvm architec-
tvrae militaris libri IV. Quorum
I. De delineationibus. 2. De or-
thographia et ichnographia. 3. De
BON AV. ET ABRAHAM ELZEVIER.
137
stereometria et sciagraphia. 4. De
mechanico modo, et deoffensione.
Ex conatu Nicolai Goldmanni
Vratislaviensis Silesii. Lvgd. Ba^
tavor., ex officinâ Elzevirianâ,
1^43» 3 tom. en 2 vol. m-8.
Marque : le Solitaire,
T. I : 14 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir.
— 3aa pp. — I f . d'errata.
T. II. Tabula supputata delineationum : a ff. limin.
— 33 tables.
T. III. Figura aneis typis expressa : 2 ff. limin. —
ao5 figares, cotées A-Z et aaa-ddd.
Une traduction française de ce livre
a paru chez les mêmes Elzevier, 1645,
in-fol.
554.Dan.H£jNSii deTragœdise
constitvtione liber. In qvo inter
caetera tota de hac Aristotelis
sententia dilucide explicatur.Edi-
tio auctior multo. Cui et Aris-
totelis de Poëtica libellus, cum
ejusdem notis et interpretatione
accedit. Lvgd. Batav., ex officinâ
Elsevirianâ, 1643, pet. in-12.
Marque : le Solitaire.
6 ff. limin. — 368 pp.
La première édition avait paru, en
161 1, à Leyde, chez Louis Elzevier,
dans le format in-8 (no 66).
555. loan. Henrici MeibomI,
de ilagrorum usu in re veneria,
et lumborum renumque officio,
epistola. Ad. V. C. Christianum
Cassium, episcopi Lubecensis et
Holsatiae ducis consiliaurium.
Lvgd. Batavorvm, ex officinâ Else--
virianâ, Academ. jur. typograph.,
1643, in-4.
Marque : le Palmier, avec la devise :
Assvrgo pressa.
48 pp.| y compr. le titre ronge et noir.
556. Oratio funebris in obitvm
viri reverendi ac celeberrimi D.
Ludovici de Dieu, pastoris Ley-
densis ecclesise belgicae iidelissi-
mi, collegii Gallo-Belgici regentis
prudentissimi, theologi omnigena
linguarum ac scientiarum pras-
stantissimarum scientia instruc-
tissimi. A. D. lohanne Polyandro
à Kerckhoven, S. S. theologiae
doctore, et professore primario in
Academiae Leydensis auditorio
theologico publiée habita, anno
Domini cIo loc xlii. mensis die
27. Decemb. Accedunt clarissimo-
rum aliquot virorum et amicorum
epicedia. Lvgdvni Batavorvm^ ex
officinâ Bonaventvrce et Abrahami
Elsevir.Academ. typograph., 1643,
in-4.
Marque : le Solitaire,
23 pp. — 3 ff. n. ch. pour les Epicedia.
557. Andreae Riveti Apologe-
ticvs pro suo de verae et sinceraî
pacis Ecclesise proposito. Contra
Hvgonis Grotii votvm, et id genus
conciliatorum artes, pro fucata
et fallaci pace ecclesiastica. Lvgd.
Batavor.y ex officinâ Elsevirianâ,
1643, in-8.
Marque : le Solitaire.
6 ff. limin. — 321 pp.
Voir ci-dessus la note du n» 538. — A
la fin du volume (pp. 312-321) il y a une
épître à Rivet, datée de Leydey Kal. Nov.
1642, et signée Cvthbertvs Highlandivs.
Cette lettre est de Samuel Sorbière.
(Cf. la vie de Sorbière par Graverol, en
tète du Sorberiana.)
558. Clavdii Salmasii de Hel-
lenistica commentarius, contro-
versiam de lingua hellenistica de-
cidens, et plenissimè pertractans
originem et dialectos graecae lin-
18
138
L'OFFICINE DE LEYDE (1643-44).
guae. Lvgd. Baiavor.^ ex officinâ
Elseviriorum, 1643, in-8.
Marque : U Solitaire.
54 pp. limio. (titre et ép!tre dédie. K— z f. blanc. —
464 pp. 'dont la dem. ch. par erreur 664). — 3 ff-
d'index.
On appelait Hellénistes les Juifs dis-
perses parmi les Grecs, surtout ceux qui
habitaient Alexandrie et parlaient habi-
tuellement le grec. Partant de là, cer-
tains savants, à Texemple de Daniel
Heinsius, dans son Arisiarchus socùt
(n<> 481), s^étaient crus autorisés à dé-
signer sous le nom d'hellénistique le lan-
gage, mêlé d'expressions et de tours de
phrases hébraïques, qui était usité parmi
ces mêmes Juifs, et dans lequel sont
écrits la version des Septante et le Nou-
veau Testament.
Saumaise, qui trouvait Texpression
impropre, composa ce gros volume
contre ceux qu*il appelle les Hellénisti-
caires, et notamment contre Daniel
Heinsius, quoique celui-ci ne soit pas
nominativement désigné. Il n'en resta
pas là; car dès la même année il donna
encore le Funus linguœ hellenistica, suivi
de VOssilegium helleuisticœy Lugd. Bat.^
J. Maire, 1643, in-12.
L'auteur a beau jeu pour démontrer
que le terme d'hellénistique est inconnu
à toute l'antiquité, que cette langue ne
constitue pas à proprement parler un
dialecte spécial, qu'il n'y a en grec que
quatre dialectes, ou cinq si l'on y com-
prend la langue commune, &c. A cet
égard son livre est plein de vues nou-
velles et ingénieuses, dont les gram-
mairiens ont fait leur profit. Mais le fait
que les livres saints sont écrits en un
idiome dont les mots sont grecs et la
phrase hébraïque, n'en subsiste pas
moins, et Saumaise en convient. Or,
comme le remarque le P. Simon, qui
expose parfaitement le débat dans son
Histoire critique du texte du Nouveau
Testament (chap. 27 et 28), « on peut luy
donner tel nom qu'on voudra, pourveu
que l'on convienne de la chose en elle-
même. »
Quoi qu'il en soit, le mot qui échauf-
fait si fort la bile de Saumaise a fait for-
tune, car les plus récents linguistes,
Matthix, Kîihner, &c. n'ont pas fait
difficulté de l'admettre.
L'ouvrage est dédié à Jean de Laet,
par une longue épître datée du château
de Tailly près de Beaune, ex casteUo
Taliaunsi prope Beinam,
559. De l'vsage des passions.
Par le R.P.L F. SENAVLT,prestre
de l'Oratoire. Dernière édition.
Suiuaht la copie imprimée à Paris^
1643, pet. in-12.
18 ff. limin., y compr. le titre enté. — 559 pp.
Véritable elzevier de Leyde, cité dans
le catal. offîc. de 1644. Jean Elzevier l'a
réimprimé en 1658, avec aine épître dédi-
catoire à Constantin Huygens.
L'édition originale est de Paris, Jean
Camusatf 1641, in-4.
560. Svlpitiî Severi Opéra om-
nia quae extant. Lvgd. Batavorvm,
ex officinâ Elzeviriana. A? 1643,
pet. in-12.
338 pp. (dont les 9 dem. n. ch.), y compr. le titre
gravé.
Seconde édition de Sulpice Sévère,
contenant les mêmes pièces que la
première, publiée en 1635 (^^ 43o)> plus
la continuation de l'Histoire Sacrée
par Sleidan. Elle est imprimée en pe-
tits caractères et d'une belle exécu-
tion. Vend. w. vert (Trautz-Bauzonnet)
h. 135 mill. 50 frs. Chenu; mar, r.
(Anguerran), aux armés de S, Bernard,
102 frs. Brunet; mar, bl, (Bozérian)
h. 135 mill. 27 frs. La Bédoyère, rev.
49 frs. Tufton; mar, bL (Derome)
h. 137 Va mill'» exempl. de Renouard,
310 frs. L. de Montgermont.
Il a été fait également un tirage spé-
cial de VHistoirû Sacrée sous le titre
suivant :
561. Svlpitl Severi Historia
Sacra. Cvm optimis primisque
editionibus accuratè collata et
BONAV. ET ABRAHAM ELZEVIER.
139
recognita. Lvgd. Bat,, ex officinâ
Elsevirianâ, 1643, pet, in- 12,
Marque : le Solitaire,
2x2 pp. — 2 ff. bliuics.
Reproduction textuelle du volume
paru sous le même titre en 1635 (no 431).
Un ayis au lecteur y remplace égale-
ment répitre dédicatoire à Abraham
Heydanus qu'on trouve dans les Œuvres
complètes.
562. Friderîci Spanhemii SS.
theologiae doctoris et professoris
Oratio inauguralis de officio theo-
logi, dicta in illustrissimo et
frequentissimo auditorio Lug-
duni-Batavorum y propridie Ka-
lend. Novembr. anni cIo loc xlii,
Lvgdvni Batavorvm,' ex officinâ
Bonaveniura et Abrahami Elsevir.
Academ. typographe, 1643, in-4.
Marque : le Solitaire,
4 ff. lixnin. ~ 70 pp. — z f . blanc
563. Respvblica Bojema à
M, Paulo Stransky, Z. descripta,
recognita, et aucta. Lvgd. Bata^
vorvm, ex officinâ Elzeviriana.
Anno i643, Cumpriv., in-24.
4 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 575 pp. —
6 ff. d'index. — 2 ff. blancs.
Seconde édition, préférable à la pre-
mière, parue en 1634 (n© 414). Outre
le 12® et le 20^ chapitres, qui sont nou-
veaux, il y a plusieurs autres additions.
564. La Vie de messire Gaspar
de Colligny seigneur de Chas-
tilion, admirai de France. A la-
qvelle sont adiovsté ses Mémoires
sur ce qui se passa au siège de
S. Qventin. A Lcydc, chez Bona-
venture et Abraham Elzevier. Anno
1643, pet. in-12.
4 ff. limin. — 143 pp. pour la Vie. — 88 pp., y
compr. un titre spécial, pour les Mémoires.
Cette vie est traduite du latin de Jean
de Serres. La dédicace au Mareschal de
Chastillon est signée D. L. H.
Ce petit volume, parfaitement exé-
cuté, est un des plus recherchés de la
collection elzevirienne. Vend, mar» bL
h. 135 mill. 162 frs. Solar; mar. r. (Cape)
h. 132 mill. 150 frs. Chenu; mar» r.
(Cape) h. 131 mill. 98 frs. Chedeau;
mar. r. (Derome) 145 frs. Brunet; mar. r.
(Cape) h. 132 mill. 156 frs. Potier; mar.
bl. (Simier) h. 134 '/a m. 161 frs. De la
Villestreux; mar. r. (Duru) h. 130 '/a m.
300 frs. Benzon; mar. r. (Trautz-Bau-
zonnet) h. 134 mill. 770 frs. L. de Mont-
germont; mar. r. (anc. rel.) h. 127 mill.
145 frs. Desbarreaux-Bernard.
Il existe des exemplaires de cette édi-
tion, avec un nouveau titre portant :
Pflfw, Th. JolLy, 1656.
1644.
565. Idea philosophiae moralis,
sive compendiosa institutio, avc-
tore Francone Bvrgersdicio.
Ëditio postrema, multis in locis
emendata. Lvgd. Batavor., ex offi-
cinâ Elzeviriand, 1644, pet. in-i2.
Marque : le Solitaire.
261 pp. — 2 pp. d'index.
Il y a deux éditions sous cette date.
L'une a la tète de buffle avant la pré-
face, laquelle est signée Bvrgersdicivs,
et la dernière page est bien chiffrée.
Dans Tautre le fleuron en tête de la pré-
face est la tête grotesque,. le mot Dur-
gersdicius est imprimé avec deux u, et la
page 261 est cotée 161.
Pour la première édition, voir à Tannée
1623, no 209.
566. Cinna ou la clémence
d'Auguste. Sniuant la copie im-
primée à Paris, 1644, pet. in- 12.
Marque : lu Sphère.
84 pp. — I f . blanc.
Tragédie de Corneille, citée dans le
catal. offic. de 1644, et qui fait partie de
140
L'OFFICINE DE LEYDE (1644).
V Illustre Théâtre (n© 570). Comme le fait
remarquer M. Picot, les pp. 71 et 72
sont doubles, en sorte que la dernière
page du texte devrait être chiffrée 86 au
lieu de 84.
Cinna a été reproduit par les Elzevier
de Leyde en 1648 et en 1656. Ces deux
réimpressions n'ont que 7a pp., parce
qu'on a supprimé dans les liminaires
l'extrait du de Clementia de Sénèque.
567. I. A. CoMENii lanva avrea
reserata qvatvor lingvarvm, sive
compendiosa methodus latinam,
germanicam, gallicam et italicam
linguam perdiscendi, sub titulis
centum, periodis mille compre-
hensa, et vocabuiis bis mille ad
minimum aucta; cum quadruplici
indice, a Nathanaele Dhvèz, in
idioma gallicum et italicum tra-
ducta. Editio secunda, emenda-
tior. Lvgd. Batav., ex qfficinâ El"
seviriorum, i644, Cum privilegio,
in-8.
Marque : le Solitaire»
12 ff. limin., y compr. le titre roage et noir. —
321 pp. — 137 ff. n. ch. pour les index.
Réimpression de la première édition
elzevirienne, parue en 1640 {n^ 496).
568. Le Cid, tragi-comédie par
Mons' Corneille. Suivant la
copie imprimée à Paris, 1644, pet,
in-i2.
Marque : la Sphère»
87 pp. en tout.
Réimpression textuelle de l'édition de
1641 (no 515) ; elle fait partie de V Illustre
Théâtre (no 570).
Dans son excellente Bibliographie Cor-
nélienne, M. Emile Picot constate qu'il y
a sous la date de 1644 deux éditions très
différentes du Cid, c Celle qui est évi>
demment la première est ornée au 2« f.,
au-dessus de la dédicace A Madame de
Combaletf du fleuron à la sirène; dans
l'édition B, on voit à la même place le
fleuron bien connu à la tète de buffle.
Au verso du 3^ f. prélim., on lit dans A :
ACTSVRS et dans B : acteurs. »
Vend, non rogné, mar. r. (Duru) 73 frs.
Nodier; un autre exempl. non rogné,
330 frs. en février 1878.
569. Polyeucte martyr, tragé-
die. De Mons^ Corneille. Sui-^
uant la copie imprimée à Paris,
1644, pet. in-i2.
Marque : la Sphère,
93 PP* — z f • blanc.
Édition citée dans le catal. offic. de
1644, et qui fait partie de V Illustre Théâtre
(no 570). Polyeucte a été réimprimé page
pour page, d'abord par Bonaventure et
Abraham en 1648, puis par Jean et Daniel
en 1655, et enfin par Jean en 1656.
570. L'IUvstre Théâtre de
Mons' Corneille. A Leyden^
1644, pet. in-i2.
Marque : la Sphère.
Au verso de ce titre général se lit la
table suivante :
Le Cid. Tragi-Comédie.
Les Horacbs. Tragédie,
Le Cinna, ou la clémence d* Auguste.
Tragédie,
La Mort de Pompée. Tragédie.
Le Polyeucte. Tragédie,
Ces cinq pièces, qui se vendaient aussi
séparément (no« 568, 516, 566, 575 et
569), ont chacune un titre particulier à
la sphère, avec la date de 1644, sauf
Horace qui est daté 1641.
Ce recueil est excessivement rare. Les
cinq pièces qui le composent se trouvent
parfois réunies en un volume; mais on ne
cite jusqu'ici que six ou sept exemplaires
avec le titre général (il est vrai qu'on
nous affirme qu'il en existe au moins
trois autres en Angleterre) : 1° l'exem-
plaire de Bourdillon, mar, r, (anc. rel.)
h. 122 mill., ayant appartenu depuis à
M. Pieters (vendu 360 frs.) et à M. de la
Villestreux (vendu 1795 frs.), acquis à
cette dernière vente par M. Caperon;
20 celui de Sensier, Pixerécourt, Bu-
BONAV. ET ABRAHAM ELZEVIER.
141
vignîer, de Clinchamp et de Montesson;
il mesure 127 mill. ; vend., mar, r. dou-
blé, riche reliure de Trautz-Bauzonnet,
4000 frs. Potier, rev. 6,600 frs. Benzon,
appartient à M. E. Paillet; 30 un exem-
plaire acheté dans une vente faite à
Bruxelles en nov. 1863, actuellement
chez M. de Lignerolles; 40 Texempl. du
marq. de Coislin, dont il sera question
ci-après; 50 celui de Huillard, mar, r.
(Trautz-Bauzonnet) haut 121 mill.,
acheté 900 frs. par M. Ratier; 60 celui
de feu M. Emile Steiner (voir le catal.
de la bibliothèque de cet amateur, Win-
UrthuTy 1864, no 255); 7^ l'exemplaire
de la seconde vente Millot (juin 1861,
n» 587), à moins que ce ne soit le même
qui a figuré depuis chez Huillard; il
n'avait que 120 mill. et le titre général
était collé contre celui du Cid.
Les Elzevier n'ont imprimé en tout
que douze pièces de Pierre Corneille,
savoir : Le Cid, Horace, Cinna, la Mort
de Pompée, Polyeucie, le Menteur, la Suite
du Menteur, Héraclius, Rodogune, Don
Sanche d* Aragon, Nicomède et Sertorius.
La réunion de ces douze pièces est fort
rare. Un exempl., en 2 vol. mar. bl.
(Trautz-Bauzonnet) h. 125 mill., avec un
titre général écrit de la main de Vigna
pour chacun des volumes, s'est vendu
1700 frs. Potier, rev. 1000 frs. Benzon.
Un autre exempl., provenant du marq.de
Coislin, divisé en 3 vol. mar. bl. (Bauzon-
net) h. 128 mill., comprenant i^^VIllustre
Théâtre (titre rem marge, Horace et
Pompée de seconde date) ; 2^ les autres
pièces de Corneille, excepté Sertorius;
30 deux pièces de Th. Corneille, a été
adjugé 1000 frs. Pasquier; acquis par la
Bibliothèque Nationale.
571. Historié ofte iaerlijck
verhael van de verrichtinghen
der geoctroyeerde West-Indische
Compagnie, zedert haer begin,
tôt het eynde van 't jaer sesthien-
hondert ses-en-dertich; begrepen
in derthien boecken, ende met
verscheyden koperen platen ver-
ciert : beschreven door loannes
DE Laet bewint-hebber der selver
Compagnie. Toi Leyden, by Bona-
veniuer ende Abraham Elsevier.
Anno 1644. Met privilégie, in-fol.
Marque : le Solitaire.
16 ff. limin., y compr. le titre roage et noir. —
544 PP* ~' 31 PP* de sommaires. — 6 fif. n. ch. de
tables. — Douze grandes cartes, en regard des pp. ii«
«7. 59. X85. 333, 355, 3«5. 383, 4X7, 433. 46» et 505.
Histoire de la compagnie des Indes
Occidentales, depuis sa fondation jus-
qu'à Tan 1636.
Il y a des exemplaires en grand papier,
qui mesurent environ 355 mill. Le
papier ordinaire porte environ 310 mill.
572. Nova nomenclatura qua-
tuor linguarum, gallico, ger-
manico, italico et latino idio-
mate conscripta. Per Nathanae-
lem Dhubsium. Editio secunda/
emendatior, Lvgd. Batavor., ex
officina Elzeviriorum^ 1644, in-S.
Marque : le Solitaire.
4 ff. limin. — 214 pp. — i f. de table.
Voir pour la première édition à Tan-
née 1640, no 499.
573. Theod. L F. Graswinc-
kelI, J. C** Delphensis, Disser-
tatio de jure prascedentis inter
serenissimam Venetam Rempubl.
et sereniss. Sabavdiae dvcem; op-
posita dissertationi jussu sere-
niss. Sabavdiae dvcis evulgatae.
Lvgd. Baiavorvm, ex officina Elze-
viriorum, 1644, in-8.
Marque : le Solitaire.
6 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
355 PP-
La Bibliothèque de La Haye possède
de ce livre un exemplaire en grand
papier, don de Tauteur à Const. Huy-
gens; il a 2 décim. de haut. Les exempl.
ordinaires mesurent environ 158 mill.
142
L'OFFICINE DE LEYDE (1644).
574. Constantini Hugenii,
Equit. toparchae Zulîchemîî etc.
principi Auriaco à Consil. et se-
cretis, Momenta desultoria. Poë-
matum libri XL Edente Caspare
• Barlaeo. Lvgd. Batavor.y typts Bo^
naventura et Abrahami Elzevirii,
1644, in-8.
Marque : U Solitaire.
15 ff. limia., y compr. le titre ronge et noir et le
frontispice gtavé. — 322 pp.
A la suite du titre doit se trouver un
frontispice gravé, représentant Mercure
avec le caducée. Ce frontispice manque
souvent. — L'ouvrage comprend neuf
livres d'épigrammes, au lieu de onze indi-
qués au titre; mais la Farragaet VAppen-
dix comptent chacune pour un livre.
Cette édition fut remise en vente en
1655, avec quelques additions et un titre
renouvelé portant : Hagœ-Comitum ^ ex
typogr, Adriani Vlacq. Nous y revien-
drons plus loin.
575. La Mort de Pompée. Tra-
gédie. Suiuant la copie imprimée à
Paris, 1644, pet. in-i2.
Marque : la Sphère,
8a pp. — I f . blanc.
Pièce de Corneille, citée au catal.
ofïic. de 1644, et qui fait partie de Vil-
lustre Théâtre (no 570). Elle a été réim-
primée textuellement en 1648.
576. Utriusque HoUandiae, Ze-
landiœ et Westfrisise, curiae Deci-
siones, a Cornelio Neostadio, do-
mino in Sevenhoven etc. coUectae.
Nunc vero hac novissima editione
non parum locupletatae. Accesse-
rvnt ejusdem tractatus de Fendis
et alter de Pactis ante-nuptîali-
bus. Lvgdvni Batavorvjn^ ex officinâ
Elzeviriana. Anno 1644, 3 part,
en I vol. in-4.
Marque : le Solitaire.
8 ff. limin. — 271 pp.
Voir à l'année 1617 le no 126. A la
suite de ce recueil doivent se trouver,
comme l'indique le titre, les deux traités
suivants :
577. De feudi juris scripti,
Hollandici Westfrisicique, succès-
sione.Nec non observationumfeu-
disticarum decas prima ex rébus
judicatis curiae feudalis HoUan-
diae, Zelandiae, Frisiaeque selecta.
Auctore Cornelio Neostadio ,
domino in Sevenhoven; supremae
HoUandiae, Zelandiae, Westfrisiae-
que curiae senatore primario;
Academiaeque Lugdunensis in Ba-
tavis curatore. Lvgdvni Batav(H
rvm, ex officinâ Elzeviriana. Anno
1644, in-4»
Marque : le Solitaire.
3 ff. limin. — 56 pp. — x f . blanc,
578. De Pactis antenuptialibus
rerum judicatarum observationes :
avctore Cornelio Neostadio su-
premi in HoUandia auditorii sena-
tore, Academiaeque Lugdunensis
curatore. Lvgdvni Batavorvm^ ex
officinâ Elzeviriana. Anno 1644,
in-4.
Marque : le Solitaire,
64 pp. en tout.
Ces deux traités font suite au recueil
précédent, mais on les vendait aussi
séparément, comme le prouve le catal.
offic. de 1644, et c*est pourquoi nous leur
avons assigné un n** d'ordre spécial.
Isaac Elzevier avait imprimé une pre-
mière fois Tun et Tautre en 1620
(no» 172 et 173).
579. Judicium et consilium de
comae et vestium usu et abusu,
deductum ex i ad Corint. cap. 11.
I ad Timoth. et Tit. c. 2. atque
I Petr. cap. 3. a lohanne Po-
BONAV. ET ABRAHAM ELZEVIER.
143
LYANDRO à Kerckhoven, S. S.
Theol. Doct. ejusdemque profes-
sore primario in Academ. Ley-
densi. A Clar. et Rev. ipsius col-
legis approbatum . Lvgd, Batavor. ,
ex officina Elzeviriorum, 1644,
in-8.
Marque : le Solitaire,
2 S. limin. — 76 pp.
Voir la note de Tarticle suivant.
580. Cl. Salmasii Epistola ad
Andream Colvium : super cap. XL
primae ad Corinth. Epist. de eae-
sarie virorum et mulierum coma.
Lvgd. Batavor,^ ex officina Ehevi-
riorum, 1644, in-8.
Marque : U Solitaire.
747 PPm y compr. le titre rouge et noir. — i p.
d*emita.
Imprimé en gros caractères. — Cet
écrit se rattache à une polémique bi-
zarre, qui passionna et tint divisés
durant des années les plus fameux doc-
teurs de l'église évangélique hollandaise.
Le roi Louis XIII, qui portait toute sa
chevelure, avait introduit et fait préva-
loir la mode des cheveux longs. Cette
innovation choqua bon nombre de mi-
nistres protestants. S'appuyant sur un
passage de la première épître de Paul
aux Corinthiens, ils tonnèrent en chaire
contre une pratique qui leur paraissait
entachée d'hérésie, et songèrent sérieu-
sement à exclure de leurs temples les
fauteurs du scandale. Un professeur
d'Utrecht, Charles de Maets, se mit à la
tète de cette croisade, et déduisit ses
raisons dans un copieux recueil intitulé
Sylva Quastionum insignium, Vltraj.,
1650, in-4. D'autres voix s'élevèrent en
faveur de la tolérance. Polyander écrivit
la consultation citée ci-dessus (n» 579), et
Revins composa un traité spécial sous
ce titre significatif : Libertas christiana
circa usum capillitii defcnsa^ Lugd. Bat.,
1647, pet. in-i2.
Saumaise n'était pas homme à laisser
passer une si belle occasion de déployer
son érudition. Tout d'abord il se déclara
le champion de la liberté des coiffures,
et descendit dans l'arène armé du formi-
dable factum dont nous avons transcrit
le titre. Non content de ce premier
essai, il en écrivit incontinent un autre,
qui parut dès l'année suivante, chez
J. Maire : ^KovhysXùioç de Coma, dialo-
gus pritnus : Casarius et Curtius interlo-
cutores, Lugd. Bat., 1645, in-12. Ces
écrits provoquèrent des répliques dont
nous faisons grâce au lecteur. Comme
le dit Paquot, c on discuta la matière
selon les principes du droit de la nature
et des gens, selon ceux du droit divin,
ecclésiastique et civil, selon les maximes
de la théologie et de la philosophie. »
Toute cette érudition fut dépensée en
pure perte. Le public resta indifférent.
En dépit des objurgations et des ana-
thèmes, la mode prévalut, et chacun
continua à se coiffer à sa guise.
581. Dissertatio de succes-
sionibus ascendentium tam in
allodialibus quam in feudis, auc-
tore Johanne Tilemanno, aliàs
Schenck J. U. D. consiliario
Schauwenburgico, etc. Lvgd. Ba^
tavor.^in officina Elzevirianâ, 1644,
pet. in-12.
Marque : le Solitaire.
4 & limin. — 226 pp. — x f . blanc. — Un tableau
plié en regard de la p. 24.
Édition originale, non citée jusqu'ici.
Il existe une réimpression, Lugd. Bat,^
ex offlc* Dav, Lopez de Haro, 1663, pet.
in-12, laquelle, suivant Motteley, pro-
vient également des presses elzevi-
riennes. Elle est ornée de l'Aigle aux
sept flèches, première marque typo-
graphique des Elzevier.
582. Ger. Joan. Vossii Gram-
matica latina, ex decreto Illustr.
DD. Holl. West-Frisiaeque Ordi-
num, in usum scholarum ador-
nata; multis quidem in locis
144
L'OFFICINE DE LEYDE {1644-45).
Lud. Lithocomi verbis, quibus
scholae adsueverant, reservatis :
sed erroribus, quibus scatebat,
emendatis; inutilibus resectis;
pluribus, quae défièrent, supple-
tis, et omnibus meliori ordine
dispositis. Editio quinta, aliquot
in locis castigatior prioribus;
notis verà longé auctior, Lvgd.
Batavor., ex officina Bonaventura
et Abrahami Elzevir, Academ. ty-
pograph., 1644, in-8.
Marque : le Solitaire.
4 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. — •
343 PP-
L* ouvrage est divisé en trois parties :
Grammaticaj Syntaxis, Prosodia. Les
deux dernières ont chacune un titre
spécial (pp. 177 et 279), daté de 1645.
Voir à Tannée 1628, le n» 304.
583. Compendivm ethicae Aris-
totelicae ad normam veritatis
christianae revocatum, ab Antonio
WALiEO, SS. theologiae doctore
et professore. Accesserunt ejus-
dem orationes dvs cum hymno
ad Devm, et Theodori Schrevelii
Jambi morales, continentes totius
philosophiae moralis summa ca-
pita ac praecepta. Lugd, Bdtavo^
rum, ex officina Elseviriana, 1644,
pet. in-i2.
Marque : le Solitaire.
Z90 pp. — 2 ff. n. ch. d'index. — 63 pp. pour les
Orationes, — 27 pp. n. ch. pour les lambi.
Réimpression ligne pour ligne de
Tédition de 1636, n» 451.
1645.
584. Franconis Bvrgersdicii
Idea philosophiae naturalis; sive
methodus definitionum et contro-
versiarum physicarum : editio
novissima. Lvgd. Batavorvm, ex
officina Elseviriorunii 1645, pet.
in-i2.
Marque : le Solitaire.
86 pp. — I f. de table.
Voir pour la première édition à l'année
1622, no 192.
585. Horace, tragédie, par le
sieur Corneille. Suivant la copie
imprimée à Paris, 1645, pet.
in-i2.
Marque : la Sphère»
3 ff. limin. *— 65 pp.
Deuxième édition elzevirienne de cette
pièce. Cf. le n® 516.
586. Entretien du sage ministre
d' Estât sur l'égalité de sa con-
duite en faveur et en disgrâce. A
Leyden, chez les Elzeviers, 1645,
pet. in-i2.
Marque : le Solitaire.
8 ff. limin. — 103 pp.
L'épître dédicatoire • a M. de Tente-
nier, receveur général des contributions
du paîs de Luxembourg, conseiller au
conseil de Maestricht , » est signée Er-
gaste. On sait aujourd'hui qu'Ergaste est
le pseudonyme d'Edm. Breuché de la
Croix, curé de Fiémaile, près de Liège.
(Voir le Bulletin du bibliophile belge, 1858,
pp. 298-317, art. de M. H. Helbig.)
L'édition originale avait paru, sous
un titre un peu différent, à Liège, chez
Jean Tournay, 1641, pet. in-4.
Les Elzevier ont réimprimé ce volume
ligne pour ligne en 1652.
587. La nouvelle fortification
de Nicolas Goldman. A Leide,
chez les Elseviers, 1645, in-fol.
8 ff. limin., y compr. le titre gravé par Adr.
Matham. - 224 pp. — Figures dans le texte.
Voir ci-dessus, n^ 553, une édition
latine de cet ouvrage.
BONAV. ET ABRAHAM EL2EVIER.
145
588. Joh. Fred. Gronovii ad
T. Livii Patavini libros svpersti-
tes notae. Accessit Ismaelis Bul-
lialdi epistola de solis defectu,
cujus Livius lib. xxxvii meminit.
Lvgd. Batav. , ex officinâ Elzevirio"
rum, 1645, pet. in-12.
Marque : le Solitaire,
14 ff. limin. — 808 pp. — 2 ff. d'errata.
Ce volume se joint au Tite-Live de
1645 (n<» 590), dont il forme le quatrième
tome. Vend, broché, non rogné, i liv.
10 sh. J. T. Payne.
589. La Virginie romaine. Tra-
gédie de M' LE Clerc. Suivant la
copie imprimée à Paris, 1645, pet.
in-12.
Marque : la Sphère,
63 pp. en tout.
Véritable elzevier de Leyde. Vend.
mar, r. (Bauzonnet) h. 126 mill. 38 frs.
Pieters, rev. 60 frs. L. de Montgermont.
L'édition originale est de Paris, Touss.
Quinett 1645, in-4.
590. Titi Livii Historiarum
libri ex recensione I. F. Gronovii.
Lvgd, Baiavorvm, ex officinâ Elze--
viriana. Anno 1645, 3 vol. pet.
in-12.
T. I : f2 AT. limin., y compr. le titre gravé. —
675 pp. — 16 pp. d'index. — 2 ff. blancs.
T. II (daté 1644) : 751 pp. — 14 pp. d'index. —
1 f. blanc.
T. III (daté 1644) : 774 pp. — 7 ff. d'index. —
2 ff. blancs.
Édition plus correcte, mais moins re-
cherchée que celle de 1634. Il parait,
d'après une lettre de Gronovius à Nie.
Heinsius, du 17 mars 1645, Q"'^^ ^ ^^^
fait un carton pour la préface (Sylloge
Epist, de Burman, t. III, p. 146).
On joint à ce Tite-Live le volume
de notes de Gronovius cité ci-dessus
(no 588). Vend, en 3 vol. tnar. r., aux ar-
mes deCaumartin St. Ange, h. 132 mill.
89 frs. de Chaponay; les 4 vol. mar, r,
(Duru) h. 131 mill. 140 frs. Bordes. Un
exemplaire en riche reliure ancienne,
mar. vert, a été adjugé 500 frs. J. Janin.
591. Le Mentevr, comédie. Sui-
vant la copie imprimée à Paris,
1645, pet. in-12.
Marque : la Sphère.
4 ff. limin. — 88 pp.
« Cette édition est curieuse et doit
être recherchée à cause des deux pièces
de vers, Tune en latin et l'autre en fran-
çais, que C. Huygens y a ajoutées. »
(É. Picot, Bibliogr. Cornél.) A la suite
de cette pièce se trouve ordinairement :
592. La Svite dv Mentevr, co-
médie. Suivant la copie imprimée à
Paris, 1645, pet. in-12.
Marque : la Sphère,
95 pp. en tout.
Ces deux comédies de P. Corneille
sont habituellement réunies. Elles sor-
tent des presses elzeviriennes de Leyde.
Bien qu'il ne puisse y avoir nul doute à
cet égard, il n'est pas hors de propos de
citer ici le témoignage de N. Heinsius,
qui dans une lettre à Gronovius du
20 mars 1645, s'exprime de la sorte :
« Habent nunc [Elzevirii] sub manu co-
mœdiam gallicam Cornelii, quam Men-
dacis titulo insignivit, > {Epist. Syll, de
Burman, t. III, p. 146.)
Bonaventure et Abraham ont réim-
primé le Menteur et la Suite du Menteur
en 1647.
593. Le Politique très-chrestien
ou discours politiques sur les
actions principales de la vie de
feu Mons' l'Éminentissime Car-
dinal Duc de Richelieu. A Paris,
1645, pet. in-12.
Marque : la Sphère.
14 ff. limin., y compr. le front, gravé et le titre
impr. — 308 pp.
Ce livre, traduit de l'espagnol, est une
apologie des principaux actes du car-
dinal de Richelieu et de l'antiquité de
19
146
L'OFFICINE DE LEYDE (1645-46).
sa maison, qu'il fait descendre des rois
de Castille et de Portugal, par le ma-
riage de Guyenne de Laval avec Fr. du
Plessis, l'un des ancêtres du premier
ministre. L'auteur était un portugais,
nommé Man. Fernandes-Villareal, con-
sul de sa nation à Rouen. Il périt à
Lisbonne en 1652, étranglé par ordre de
l'inquisition.
Le traducteur anonyme est De Gre-
naille, Si* de Chatounières. La première
édition est de Paris, T. Quineif 16^^, in-4.
L'édition citée ci-dessus est un véri-
table eUevier de Leyde, comme le prou-
vent la sphère, les deux sirènes et les
lettres grises. Il en a été fait , sous la
date de 1647, une contrefaçon moins
jolie, qui a exactement le même nombre
de pages, mais qui sort positivement des
presses de J. Jansson à Amsterdam.
594. Cl. Salmasii librorum de
primatu Papae pars prima. Cvm
apparatu. Accessere, de eodem
primatu, Nili et Barlaami tracta-
tus. Lvgd. Batavor,, ex officinâ
Elzeviriorum. Anno 1645, in-4.
Marque : le Solitaire,
6 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
307 pp. pour VApparatus. — 405 pp. pour le traité de
Saumaise. — 9 pp. n. ch. d'index. • • i f . d'errata. —
>34 PP- pour les deux traités de Nilus et de Barlaam.
— z f . blanc.
La dernière partie est précédée d'un
faux titre portant : Nili Archiepiscopi
Thessalonicensis de primatu Papœ Romani
lihri duo. Item Barlaami monachi cum
interprète utriusque latino. Cl. Salmasii
opéra et studio , cum ejusdem in utrumque
notis, Saumaise avait déjà donné une
édition de ces deux traités à Hanau,
1608, in-8, lorsqu'il était à peine âgé de
vingt ans.
595. Histoire de la gverre de
Flandre, tradvitte de Famianvs
Strada, par P. Dv-Ryer. Suiiiant
la copie imprimée à Paris, 1645,
2 vol. in-8.
Marque : U Solitaire,
T. 1 : 6 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir
et un portrait de Charles-Qoint, qni occupe ledem.f.
— 768 pp. — z8 ff. de Uble.
T. II (daté 1652) : 6 ff. limin. — 88z pp. — 32 ff. de
table. — z f . blanc.
Le tome l««" est un véritable elzevier
de Leyde, comme le prouvent la marque
du titre, les fleurons et les lettres grises«
Le tome II, comprenant la seconde
décade, a été positivement édité par les
Elzevier, mais il est étranger à leurs
presses. Ce volume n*a vu le jour qu^en
1652, et comme à cette date, la première
décade se trouvait épuisée, les £lzevier
Tout fait réimprimer en même temps.
Une troisième édition, que Motteley
(catal. de 1848, n^ 283) cite à tort comme
elzevirienne, a paru Suivant la copie im-
primée à Paris, 1665, 2 vol. in-8. Le
tome î^ n'a que 4 ff. limin., 722 pp. et
13 ff. de table; il ne porte pas le Soli-
taire. Dans les deux exemplaires que
nous avons vus, le tome II était de Tédi-
tion de 1652, dont le fonds avait passé
en d'autres mains après le décès de Jean
Elzevier.
596. Francisci Vavassevr e
Societate lesv Thevrgicon, sive
de miracvlis Christi libri IV.
Parisiis, sumptibus Pétri le Petit,
via lacobœa, sub signa Aurei Vel-
leris, 1645, pet. in-12.
Marque : la Sphère,
s ff. limin. — 152 pp.
Très jolie édition de ce poëme, incon-
testablement imprimée par les Elzevier
de Leyde, pour le libraire P. le Petit,
leur correspondant à Paris.
597. lani Vlitii Venatio novan-
tiqua celsissimo Arausionis prin-
cipi Guilhelmo dicata. Ex officinâ
Elzeviriana. A° 1645, pet. in-12.
12 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 491 pp. —
16 pp. n. ch. pour l'index, l'errata et les addenda.
Les auteurs compris dans ce recueil
sont Gratius, Nemesianus et Calpurnius.
Vend. mar. r, (Niedrée) h. 130 mill.
76 frs. Tufton; non rogné, mar. hl.
doublé, 56 frs. Renouard. La même édi-
tion a reparu en 1653 avec de nouvelles
BONAV. ET ABRAHAM ELZEVIER.
147
pièces liminaires et un supplément de
48 pages. Les exemplaires avec le titre
renouvelé étant plus complets, méritent
naturellement la préférence.
1646.
598. Raccolta di lettere scritte
del cardinal Bentivoglio in
tempo délie sue nuntiature de
Fiandra e di Francia. In Colonia,
1646. Con licenza de' superiori,
2 part, en i vol. în-8.
Marque : le Palmier ^ avec la devise :
Assvrgo pressa.
i« part : 233 pp.» y compr. le titre rouge et noir. —
3 pp. de table. — 2 ff . bl.
a« part : 8 ff. limin. — 479 pp. — 7 ff. de table. —
I f. bl.
Ce vohime sort incontestablement des
presses elzeviriennes. A défaut d'autres
preuves, la marque typographique, qui
depuis la mort d'Erpenius était devenue
la propriété des Elzevier de Leyde, suf-
firait à le démontrer.
599. Relationi del cardinal
Bentivoglio. In Colonia, 1646.
Con licenza de* superiori^ in-8.
Marque : le Palmier y avec la devise :
Assvrgo pressa.
8 ff. limin., y compr. le titre roogie et noir. —
479 PP* — 7 ff> de table. — i f . blanc.
Réimpression ligne pour ligne de
rédition parue en 1632 (n^ 361), avec
cette unique différence que Tépître au
cardinal Borghèse précède Tavis au lec-
teur, tandis que dans la précédente édi-
tion Tavis de Timprimeur précède la
dédicace.
600. Allocutio Marci Zuerii
BoxHORNii ad illustr. Dom. Tho-
mam Howardum, comitum Suf-
folcii filium ac fratrem etc., spon-
sum; cum domum duceret nobil.
eximiamque virginem Walburgam
à Kerckhove, sponsam. Lugd.
Baiav,, ex officina Elzevir.^ 1646,
in-fol.
4 ff. en tout.
Cité par M. Pieters, dans ses addi-
tions manuscrites, et dans le catal. de
sa bibliothèque, no 350.
601. De la Sagesse, trois livres
par Pierre Charron. A Leide, chez
les Elsevier s, 1646, pet. in-12.
12 ff. limin., y compr. le front, gravé et le faux
titre imprimé. — 663 pp. — 8 pp. de table.
Le faux titre imprimé, plus explicite
que le titre gravé, porte dans cette édi-
tion et dans les trois suivantes : De la
Sagesse y trois livres par Pierre Charron ^
Parisien y docteur es droicts. Suivant la
vraye copie de Bovrdeavx. A Leyde,
chez les Elzeviers, 1646.
Les Elzevier ont imprimé Charron
quatre fois. L'édition de 1646 est la
première; la seconde parut chez Jean
Elzevier, en 1656; la troisième, égale-
ment publiée par Jean, est sans date,
mais nous montrerons qu'elle a vu le jour
en 1659. Enfin les Elzevier d'Amsterdam
ont donné une dernière édition de la
Sagesse en 1662.
Les quatre éditions sont fort bien
exécutées. Celle de 1646 est incontes-
tablement la plus belle. Pourtant cer-
tains amateurs donnent la préférence
à rédition sans date, qui passe, à
tort peut-être, pour la plus rare des
quatre.
Il est à remarquer que les Elzevier
ont suivi le texte de l'édition originale
de Bordeaux, Millanges, 1601, in-8, bien
que l'auteur eût introduit postérieure-
ment dans son livre d'assez nombreuses
additions et corrections. Mais comme
la plupart de ces retouches avaient été
faites en vue de prévenir les censures
de la Sorbonne, il n'est pas étonnant que
des éditeurs protestants n*en aient point
fait compte, et qu'ils s'en soient tenus
à la rédaction primitive.
L'édition de 1646 a été vendue mar, v.
(Duru) h. 132 '/a mill. 87 frs. Solar;
mar, v, (anc. rel.) 95 frs. Double ; mar, bl,
(Thouvenin) h. 135 mill. 59 frs. Brunet,
i^H
LOFFICINE DE LEYDE (1646).
rcv.69 fr». Potier et 149 frs. De la Villes-
treux; mar. bl, (Niedrée) h. 131 mîll.
107 fr%, Tufton; mar, r. (rel. anc.) h.
132 miIL 100 frs. Turner.
602. Animadversiones in D.
Pauli Apostoli Epistolam ad Ro-
manos, in quibus, collatis Syri,
Arabis, Vulgati, Erasmi et Bezae
versionibus, difficiliora quaeque
loca, et maxime praeterita aliis
illustrantur. Accessit spicilegium
in reliquas ejusdem Apostoli, ut
et catholicas epistolas. Auctore
Ludovico DE Dieu. Lvgd. Bâta-
vor,, ex officinâ Blzeviriorum. A^
1646, in-4.
Marque : le Solitaire,
4 f(. Umin,, y compr. le titre rouge et noir. —
300 pp. — 8 ff. d'index.
Voir ci-dessus le n© 346. — Ce volume,
paru après la mort de l'auteur, est dédié
par ses deux fîls, Daniel et Louis de
Dieu, à J. Derramout et à Abr. Hey-
danus.
603, Le vray gvidon de la
langue françoise, avec quatre dia-
logues françois et allemans; et vn
bouquet de sentences. Das ist der
rechte Weg-weiser zu der Frant-
zôsischen sprach. Sampt vier
Frantzôsischen vnd Teutschen
gemeinen Gesprâchlein, vnd etli-
chen ausserlesenen Sprich-wôr-
tern. Durch Nathanael Dhuez.
Die dritte Edition, von dem Au-
thore seibsten wieder auflfs new
vbersehen vnd noch umb etwas
verbessert. A Leyde, chez Bona-
venture et Abraham Elseviers, Tan
1646, in-S.
Marque : U Solitaire,
8 ff. Umin. — 4^0 PP. — i f . d'errata.
Voir à Tannée 1639, no 478.
604. Hvberti Langveti Epîs-
tolae politicae et historicae ad
Philippvm Sydnaevm equitem An-
glum, illustrissimi Pro-Regis
Hybernise filium, Vlissingensem
gubernatorem. Lvgd. Batavorvm,
ex officinâ Elzeviriorumj 1646, pet.
in-i2.
Marque : le Solitaire,
8 ff. limin., y compr. le titre ronge et ooir. —
477 PP-
Les quatre-vingt-seize lettres adres-
sées par Hubert Languet à Phil. Sidney,
de 1573 à. 1580, avaient été imprimées
une première fois à Francfort en 1633.
Mais cette édition était déparée par un
grand nombre de fautes typographiques.
Un exemplaire corrigé avec soin fut
transmis aux Elzevier par Claude Sar-
rau. Ceux-ci en retour lui dédièrent leur
réimpression.
A la fin de l'épître ils annoncent qu*un
autre recueil de lettres de Languet est
sur le point de voir le jour : • Audivimus
aliam [collectionem] brevi sequuturam
non minorem ad... loach. Camerarium,
quam à digno tanto pâtre filio Philippo...
expectabunt promissam, viri docti. » Ce
recueil parut en effet sous ce titre :
Viri Cl. Huberti Langueti Burgundi,
ad Joachimum Camerarivm patrem, et
loachimvm Camerarivm, fîlium, medi-
cum, scriptae epistolse,... nunc primum
éditas à Lvdovico Joach. F. Joach. N.
Camerario, consiliario regio suecico et
exiegato. Groninga, typis lohannis Nice-
laiy ao 1646, pet. in-12, de 36 ff. lim. (dont
le dern. est blanc), 284 pp. et i f. d*errata.
On le trouve parfois joint au pré-
cédent.
605. Lavrvs Flandrica anni
cIo lo G XLVi auspiciis christia-
nissimi régis Lvdovici XIV, sere-
nissimi principis Gastonis ductu.
Lugduni Batavorum, ex officinâ
Ehevirianâ, 1646, in-fol.
Marque : U Solitaire.
33 pages en tout.
BONAV. ET ABRAHAM ELZEVIER.
149
Pièce en prose. Le nom de Tauteur,
P. Prataus, se lit au bas de l'épître dédi-
catoire au prince Guillaume d*Orange.
606. lacobi MiESTERTii, J. C.
illustrium materiarum prima rv-
dimenta, cxlv, disputationibus
comprehensa, publicoque examini
in aima Leydensi Academia sub-
jecta. Respondentibus nobilissi-
mis et spectatissimis jurîspru-
dentiae.candidatis, quorum nomina
unà cum materiâ quam singuli
defenderunt sequens pagina indi-
cat. Lvgdvni Baiavorvm^ ex qfficinâ
Bonaventvrœ et Abrahami Elsevir.
Academ. typograph, 1646, in-4.
Marque : h Solitaire.
Recueil de thèses juridiques, ce qu'on
appelait autrefois des exercices, soute-
nues publiquement par des étudiants de
r Université de Leyde, sous la prési-
dence de leur professeur J. Maestertius.
Le volume en contient cent quarante-
cinq, ayant chacune un titre spécial
daté de 1640 à 1643, ^^ plupart com-
prises en quatre feuillets. Il n'y a point
de pagination; mais les signatures se
suivent depuis A jusque 7 H, par cahiers
de 4 ff., ce qui fait, avec les 6 ff. de titre
et de table, 1 180 pages.
Ce recueil est curieux à feuilleter pour
les particularités généalogiques qu'il
renferme. On y rencontre quelques noms
bien connus, Huydecooper van Maarse-
veen, Hogendorp, de Sallengre, &c. Un
étudiant, Janus Vlitius, dédie sa thèse à
son oncle, le grand pensionnaire}. Cats.
Un autre petit-neveu de Cats se nomme
loannes de Schilder, Amstel-Bat., (&c.
607. Francisci à Schooten
Leydensis, deorganica conicarum
sectionum in piano descriptione,
tractatus. Geometris, opticis;
praesertim verô gnomonicis et
mechanicis utilis. Cui subnexa est
appendix, de cubicarum aequatio-
num resolutione. Lvgd. Batavor,,
ex officinâ Elzcviriorum. A** 1646,
in-4.
Marque : le Solitaire,
8 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
117 pp. — 1 f . blanc.
6o8.Friderici Spanhemii Oratio
funebris in excessum venerandi
nobilissimique theologi loannis
Polyandri a Kerckhoven, S. S.
theologise doctoris et professons
primarii, et pastoris ecclesiae
Gallo-Belgicae veterani, dicta in
illustrissimo auditorio Lugduni-
Bat. XVII. Febr. A** cIo loc xlvi.
Accedvnt allocvtio rectoris ma-
gnifici Acad. Leidensis ad celsiss.
principem Gulielmum, etc. Et
epicedia. Lugd. Batavor., ex qffi--
cina Elseviriana, 1646, in-fol.
Marque : le Solitaire.
6 ff. limin. — 79 pp. — 14 ff. pour les Epicedia,
Le portrait de Polyander, gravé par
A. Matham, forme le 5« f. des liminaires.
A la suite de quelques exemplaires on
trouve une pièce en 2 feuillets intitulée :
Elegia infunus nob. prœst, viri, D. Joan.
Polyandri à Kerckhoven dic. Lugd. Bat.,
ex offic. Elsevir., 1646.
609. Francisci Viet^e Opéra
mathematica, in unum volumen
congesta, ac recognita, operâ
atque studio Francisci à Schooten
Leydensis, matheseos professons»
Lvgdvni Batavorvm, ex officinâ
Bonaventurce et Abrahami Elzevi"
riortinii 1646, in-fol.
Marque : le Solitaire.
6 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
554 pp.
Les divers écrits de Viète, publiés de
1579 à 1615, étaient devenus extrême-
Ï50
L'OFFICINE DE LEYDE (1646-47).
ment rares, parce que 1* auteur en avait
fait imprimer un très petit nombre
d'exemplaires à distribuer entre ses
amis.
C'est le père Mersenne qui paraît avoir
conçu le projet de réunir en un seul
volume les œuvres du grand mathéma-
ticien français. Le hasard nous a con-
servé une lettre adressée à ce savant
par les Elzevier de Leyde, sous la date
du 8 mars 1638, lettre publiée en fac-
similé dans les Bilder-HcfU zur Gc-
schichte des Bûcherhandels de H. Lem-
pertz {CôlHt 1853-65, in-fol.), et dont
nous détachons le passage suivant :
• Quant aux œuvres de Vieta nous le
commencerons si tost que nous aurons
le tout complet. Pourtant il vous plaira
procurer par Monsr. du Vougrand tant
les corrections que aussi le manuscript
du dist aucteur que vous escrivez n'estre
jamais imprimé, et aussi Tordre que nous
avons à tenir quand nous le commen-
cerons, ascavoir comme les traictez doi-
vent suivre Tun l'autre, et nous faisons
estât de le faire in folio, comme ferons
aussi aueque le temps toutes les œuvres
de Galilaeius. >
Le volume contient tous les ouvrages
de Viète, à l'exception du Canon maihc-
maticus (publié à Paris, apud J, MeU
tayer, 1579, in-fol.) et de VHarmonicum
CaUste, encore inédit. Le Canon a été
omis, parce qu'il ne se rattachait pas
nécessairement aux autres traités, et que
le texte en était d'une incorrection telle,
qu'il eût fallu commencer par vérifier
chaque chiffre. Quant à VHarmonicum
Caleste, les éditeurs le réservent pour un
supplément qu'ils se proposent de pu-
blier ultérieurement.
Les Elzevier terminent leur avertis-
sement par un pressant appel adressé à
tous ceux qui posséderaient quelque
traité inédit, afin que rien ne manque au
supplément projeté. Ce supplément n'a
pas vu le jour. Un certain d'Espagnet,
président du parlement de Bordeaux,
conservait la plupart des écrits de
Viète, et avait promis de les envoyer
aux Elzevier ; mais ayant eu le malheur
d'encourir la disgrâce du roi, il fut exilé
de Bordeaux, et depuis lors on n'en-
tendit plus parler de lui ni de ses manu-
scrits. C'est du moins ce que raconte
Gronovius dans une lettre datée du
2 mars 1661 (Burmanni SyUogc^ t. III,
p. 452).
610. Amoldi ViNNii J. C. de
Pactis tractatus, edente Simone
Vinnio A. F. philologo. Lvgd.
Batavor.,- ex officinâ Elzeviriorum,
1646, pet. in-i2.
Marque : le Solitaire,
6 ff. limin., y compr. le titre roage et noir. —
313 pp. — 10 pp. n. ch. d'index.
1647.
611. Ad vis du gazetier de Co-
logne à celuy de Paris. Traduit
d'allemand en françois. 1647, in-4.
35 pp. en tout.
Cette pièce, d'une exécution très
soignée, sort positivement des presses
elzeviriennes de Leyde. Le grand fleuron
en tète de la page 3, ainsi que le grand M,
se vérifient sur V Académie de VEspée de
Thibault. Voy. ci-après le no 653.
Le fondateur de la Gazette en France,
Th. Renaudot, pris à parti dans cet
écrit, répliqua par une : Réponse de Théo-
pkraste Renaudot à l'auteur des libelles
intitulés Avis du Gazetier de Cologne &c,
Paris, du bureau d'adresse, 1648, in-4.
612. Amicorum congratulatio-
nes ad eruditum, humanum, in-
genii dexteritate prseditum D.
Abrahamum Knyff Vltraiecten-
sem, cum publicum post examen,
habita doctissima et intricatis-
sima disputatione ad L. Vn. C.
Ex deiict. defunct. in. quant, has-
red. conv. jure consultorum or-
dini inseretur. xi. aprilis anno
cIo lo c XLVii. Lvgd. Baiavar., ex
BONAV. ET ABRAHAM EL2EV1ER.
15Ï
officinâ Elzeviriorum, Anno 1647,
in-fol.
Marque : le Solitaire,
12 pp. en tout.
Contient neuf poésies en latin, en
français et en néerlandais.
613. Vîrî illvstris lacobi Bon-
GARsI Epistolae ad Joachimum
Camerarium, medicum ac philo-
sophum celeberrimum scriptae, et
historicis ac politicis documentis
instructae. Nunc primùm éditas.
Lvgd, Batav., ex officinâ Elzevi"
riorutn, 1647, pet. in-12.
Marque : le Solitaire,
6 ff. limin. — 444 pp.
Recueil de 183 lettres adressées par
J. Bongars à Joach. Camerarius, du
20 mai 1588 au 12 septembre 1598. Les
originaux appartenaient au petit-fils de
ce dernier, Louis Camerarius, le même
qui a mis au jour la correspondance
d'Hubert Languet (n» 604 note), et celle
de Melanchthon (n^ 620).
Frédéric Spanheim, chargé de la pu-
blication de ce recueil. Ta fait précéder
d'une épitre dédicatoire à L. Camerarius.
Bayle faisait grand cas des lettres de
Bongars. Nous lisons dans son Diction-
naire que « lorsque Mons. le Dauphin
commença d'apprendre la langue latine,
on jugea que rien ne serait plus propre
pour un écolier de qualité, que la lecture
de cet ouvrage. C'est parce qu'en le
lisant on peut apprendre tout à la fois,
et à s'exprimer en beaux termes sur les
affaires d'État, et à bien juger de la
conduite d'un ambassadeur. On peut
apprendre, non seulement des mots et
des phrases, mais aussi le cours des
affaires de ce temps-là, et plusieurs faits
particuliers qui ont encore quelque re-
lation au temps présent, et qui peuvent
être d'un plus grand usage que ce qu'on
trouve dans les lettres de Cicéron. ■
Une traduction française des lettres
de Bongars (par l'abbé de Brianville) a
paru èi Paris, Ch. Osmont, 1668, 2 vol.
in-12, réimprimée avec d'importantes
corrections à La Haye, A . Moetjens, 1695,
2 vol. in-8.
614. Héraclivs empereur d'O-
rient, tragédie. Par le sieur Cor-
neille. Suivant la copie imprimée
à Paris, 1647, pet. in-12.
Marque : la Sphlre,
84 pp. en tout.
Véritable elzevier de Leyde. Suivant
M. É. Picot, il existe des exemplaires
sous la date de 1648.
615. Horace tragédie. Par le
sieur Corneille. Suivant la copie
imprimée à Paris ^ 1647, pet. in-12.
Marque : la Sphère,
3 ff. limin. — 56 pp.
Troisième édition elzevirienne de
cette tragédie (cf. les n©» 516 et 585).
616. Rodogune princesse des
Parthes. Tragédie. De M' de Cor-
neille. Suivant la copie imprimée
à Paris, 1647, pet. in-12.
Marque : la Sphère,
84 pp. en toat.
Véritable elzevier de Leyde, réim-
primé en 1652.
617. Nathanaelis Duesii Com-
pendivm grammaticse gallicae, in
gratiam illorum editum, qui ger-
manicum idioma perfectè non
callent. Lvgd, Batavor., ex officinâ
Elzeviriorum, 1647, in-8.
Marque : le Solitaire,
96 pp. en tout.
Louis Elzevier a réimprimé cette
grammaire en 1650.
618. Eufrasia. Ooghen-troost,
aen Parthenine,bejaerde maeghd:
over de verduysteringh van haer
een ooghe. Tôt Leyden, ter drue-
152
L'OFI^ICINE DE LEYDE (1647).
kerije van de Elseviers* Anno 1 647,
in-8.
Marque : le Solitaire.
56 pp., y compr. le titre rouge et noir.
L'auteur de ce poëme est Constantin
Huygens. Parthénine désigne, non pas
la célèbre Marie Tesselschade Visscher,
comme on Ta cru longtemps, mais une
dame nommée Lucretia vanTrello. (Voir
la revue de Navorscher, t. IV, pp. 363
et ss.)
L'édition citée ci-dessus est l'origi-
nale; elle est tellement rare que le der-
nier biographe de Huygens, M.Jorissen
(t. I, p. 294), n'en a jamais vu d'exem-
plaire et la cite d'une manière dubi-
tative.
619, Histoire de la vie de mes-
sirePhilippes de Mornay seigneur
du Plessis Marly, etc. Contenant
outre la relation de plusieurs évé-
nemens notables en TEstat, en
rÉglise, es covrs, et es armées,
divers advis politiqs, ecclésias-
tiqs et militaires sur beaucoup de
mouvemens importans de l'Eu-
rope; sovbs Henry III. Henry IV.
et Lovys XIII. A Leyde, chez Bo^
naventure et Abraham Elsevier y
1647, in-4.
Marque : le Solitaire.
6 ff. limin. — 732 PP^ — 2 B. de Uble. — i f .
d*errata. — x f . blanc.
Cette biographie de Duplessis-Mornay
« dressée sur un journal de Charlotte
Arbalestre sa femme, depuis 1549 jus-
qu'en 1606, et continuée jusqu'en 1623
par David de Liques, a été publiée avec
une préface de Valentin Conrart, par
Jean Daillé. ■ (Catal. Rothelin, n» 4057.)
Ce volume se joint aux Mémoires de
Duplessis-Mornay, imprimés par Louis
Elzevier en 1652.
Un exempl. en riche reliure anc. à la
Du Seuil s'est vendu 350 frs. Brunet.
620.Ph.MELANCHTHONIS Epis-
tolarvm liber, continens praeclara
multa cvm ecclesiastica tvm po-
litica et historica, cognitione
dignissima, antehac nunquam
editus. Lvgdvni Batavorvm, ex
officinâ Bonaventvrœ et Abrahami
Elzevir. Academ. typographe, 1647,
in-8.
Marque : le Solitaire.
12 ff. limin., y compr. le titre roa^^e et noir. —
518 pp., dont la dern. n. ch. — x f . blanc.
D'où proviennent ces lettres et qui en
a été l'éditeur? Si nous consultons la
préface, nous ne trouvons à cet égard
qu'une indication des plus vagues :
« £as [epistolas] sive à majoribus suis,
sive ab amicis, acceptas vir, illustris
quidam ^iXiitito^iXoç nunquam antéa,
quod scire possimus, éditas nobis bé-
nigne credidit, ut publica communica-
tione omnium bonorum juris fièrent.
Asservat autem ille pleraque Philippi
autographa, pauca apographa, qux
tamen illo aevo à fidis descripta, sunt
d^iômcroi,. » Nous sommes en mesure de
résoudre ce petit problème, en fournis-
sant la preuve que l'éditeur du recueil
n'est autre que Louis Camerarius, petit-
fils du célèbre Joachim Camerarius,
l'ami, le biographe et l'éditeur du pre-
mier recueil des lettres de Melanchthon
(Leipzig, 1569).
En effet, dans la curieuse épitre qu'il
a mise en tète des lettres adressées par
H. Lan guet à son père et à son grand-
père (cf. no 604, note), L. Camerarius ex-
pose qu'il possède environ quatre cents
lettres inédites de Melanchthon; que s'il
ne les publie pas, c'est qu'il n'a pas
trouvé de libraire disposé à faire les frais
de l'édition : • Habeo pênes me inter
ejusmodi XEi/jci^xIa quadringentas, aut
forte .plures... Ph. Melanchthonis ad
varios tam theologos, quam politicos
scriptas epistolas, nondum in publicum
éditas. Illas ut in lucem producerem
saepiùs me et quidem vehementer adhor-
tatus es (il s'adresse au baron de Dona),
nec in me unquam mora fuit, quin
lubens gratificarer honestissimis tuis
BONAV. ET ABRAHAM ELZEVIER.
153
desideriîs. Sed vix reperîuntur nunc
typographi, qui ejusmodi scripta velint
excudere. » Il est évident que la lecture
de ce passage a déterminé les Elzevier
à entreprendre la publication de ces
lettres, et que par suite celui qu'ils dési-
gnent sous le nom de ^iXiirifô^i^oç est
bien Louis Camerarius.
621. Le Mentevr, comédie. Sui-
vant la copie imprimée à Paris,
1647, pet. in-i2.
Marque : la Sphère.
4 ff. limin. — 88 pp.
Seconde édition elzevirienne de cette
comédie de P. Corneille (voir le n© 591).
On trouve habituellement à la suite la
pièce suivante :
622. La Suite du Mentevr,
comédie. Suivant la copie imprimée
à Paris, 1647, pet. in-i2.
Marque : la Sphère.
95 pp. en tout.
Il existe des exemplaires de cette der-
nière pièce avec la date de 1648. Pour
la première édition cf. le n» 592.
623. Persia seu regni Persicî
status. Variaque itinera in atque
per Persiam : cum aliquot iconi-
bus incolarum. Secunda editio,
priori auctior. Cum privilegio.
Lvgd. Batav., ex officina Elzevi-
riana. Anno 1647, in-24.
4 flF. limin , y compr. le titre gravé. — 36a pp. —
7 ff. d'index.
Voir à Tannée 1633, n® 386.
624. Michaelis Pselli Com-
pendivm mathematicvm , alia-
qve tractatvs eodem pertinentes.
Lvgd. Batav,, ex officina Elzevi-
riorum, 1647, in-8.
Marque : le Solitaire.
8 ff. limin. — 252 pp.
Ce recueil, destiné dans la pensée des
éditeurs à faire suite au traité de J. de
Sacro-Bosco (no 625), renferme divers
opuscules relatifs aux mathématiques.
En voici la liste : I. Fed, Commandini
Urbin. de Scientiis mathematicis disser-
tatio, — II. Mich. Pselli Quadrivium, sive
de quatuor scientiis mathematicis^ arithme-
tica^ musica, astronomia et geometria. —
III. Aristotelis Quœstiones mechanicœ. —
IV. Compendium mathematices a Franc.
Maurolyco ex variis authoribus collectum,
— V. Ejusdem de Sphœra sermo, —
VI. Descriptio partium terra per Conr.
Dasypodium collecta, — VII. Wille-
brordi Snellii Typhus sive de arte navi-
gandi,
625. Sphœra Johannis de Sacro-
Bosco, decreto Illustr. et Potent.
DD. Ordinum Hollandiae etWest-
Prisiae, in usum scholarum ejus-
dem provinciae, sic recensita, ut
et latinitas, et methodus emen-
data sit, multaque addita, quae ad
hujus doctrine illustrationem
requirebantur. Operâ et studio
Franconis Bvrgersdicii. Lvgdvni
Batavorvm, ex officina Bonaventurœ
et Abrahami Elzevir, Academia
typograph,, 1647, in-8.
Marque : la Sphère.
X17 pp. — 2 pp. n. ch. d'index.
Troisième édition elzevirienne, repro-
duisant ligne pour ligne les deux précé-
dentes (no» 260 et 487).
626.FridericiSPANHEMii,Acad.
Lugd. Bat. p. t. rectoris Laudatio
funebris celsissimi herois Frede-
rici Henrici invictissimi Aravsio-
nensivm principis, Nassoviae co-
mitis, &c. Excelsae mémorise dicta
Leidseiv.Eid.Mai. cIo lo c XLVii.
Liigduni Batavor,, ex officina Elze-
viriana, Anno 1647. Decreto et
sumptibus Nobiliss. et Ampliss.
20
154
L'OFFICINE DE LEYDE (1647-48).
AcademÙB curaiorum et Coss. Reip.
Lugduno-BatavcB, in-fol.
Marque : le Solitaire.
2 ff. limin. (titre et figure représentant le tombeau
dei Nasuu à Delft). — 1 17 PP- — 3 PP- »• ch-
Les EIzevier ont donné sous la même
date une édition pet. in-i2 :
627. Friderici Spanhemii Acad.
Lugd. Bat. p. t. rectoris, Lavdatio
fvnebris celsissimi herois Frede-
rici Henrici invictissimi Aravsio-
nensivm principis, Nassoviae co-
mitis, etc. Excelsae memoriae dicta
Leidae iv. Eid. Mai. cIo lo cxLVir.
Lvgd. Batav., ex officina Elzevi^
riana. Pi? 1647, pet. in-12.
Marque : le Solitaire.
2 ff. limin. — 97 PP- — 3 PP- «• cb.
En outre ils ont publié la même orai-
son en français sous ce titre :
628. Oraison funèbre svr Son
Altesse Monseignevr le princeFré-
déric Henry, prince d'Orange etc.
Traduite de la latine faitte en
l'Université de Leyden, le 1 1 mars
1647.ParF.SPANHEiM.24 Leyic»,
chez les Elzeviers. L'an 1647, in-4.
Marque : le Solitaire.
6 ff. limin. — 232 pp.
Traduction de l'article précédent.
629. B6V0(f>&VTQÇ KvpoV Tftl"
Ssiot^ç ^i^Xlot, à, ^\ ij. Xeno-
PHONTis de Cyri institutione libri
I, II, VIII. In usum scholarum, ex
decreto Illust. Hollandiae Ordi-
num. LvgdvniBaiavorvm, ex officina
Bonaventuror et Abrahami Elzevir.
Academ. typograph.y 1647, in-8.
Marque : le Solitaire,
102 pp. — I f. blanc
Nous avons cité une première édition
à Tannée 1627, n» 290.
1648.
630. Lettres choisies du S' de
Balzac. Suivant la copie imprimée
à Paris y 1648, pet. in-12.
12 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 440 pp. —
X f. blanc.
Premier livre de Balzac publié par les
Elzevier, et le seul qu'ils aient donné
suivant la copie. C'est une réimpression
textuelle de l'édition originale de Paris.
Bonaventure et Abraham ont repro-
duit ce volume en 1652, avec une épître
nouvelle de Balzac • à Messieurs les
Elzeviers. > Les Elzevier d'Amsterdam
l'ont réimprimé à leur tour en 1656 et
en 1678.
631. Ever. Bronchorst I. C.
in titulum Digestorum de diversis
regulis juris antiqui enarrationes.
Editio postrema, prioribus emen-
datior. Lvgd. Batavor., ex officina
Elsevirianâ, 1648, pet. in-12.
Marque : le Solitaire.
12 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
355 PP- — 5 PP' d'index.
Réimpression page pour page de l'édi-
tion de 1641, no 512.
632. Cinna ou la clémence
d'Auguste. Suiuant la copie impri-
mée à Paris, 1648, pet. in-12.
Marque : la Sphère.
72 pp. en tout.
Deuxième édition elzevirienne de
cette pièce. Cf. le no 566.
633. La Cléopatre. Suivant la
copie imprimée à Paris, 1648,
12 tomes en 6 vol. in-8.
T. I : 304 pp., y compr. le faux titre et le titre
gravé.
T. II (daté 1654) : I f. de titre. — 3 12 pp.
T. III (daté X653) 1352 pp.
T. IV (daté 1654) : 368 pp.
T. V (daté 1654) : 336 pp.
T. VI (daté 1654) : 352 pp.
BONAV. ET ABRAHAM ELZEVIER.
155
T. VII (daté 1653) : 380 pp. — 8 ff. blancs.
T. VIII (daté 1653) : 360 pp.
T. IX (daté 1657) : 336 pp,
T. X (daté 1657) : 315 pp. — 2 £ blanca.
T. XI (daté 1658) : 362 pp.
T. XII (daté 1658) : 376 pp.
On sait que ce roman, dont Boileau
s'est moqué, est Tœuvre de Coste de La
Calprenède. Le titre transcrit ci-dessus
est celui du frontispice gravé, en tète du
tome premier. Les autres volumes, qui
n'ont pas ce frontispice, portent : (la
Sphère) A LeycU^ chez Jean Sambix, 11
est à remarquer que certains tomes ont
été réimprimés sous des dates diffé-
rentes de celles que nous indiquons.
Le catal. offic. de 1655 fait mention de
huit tomes de la CUopatrCy les seuls qui
eussent paru à cette date.
Vend. V. fauve (Niedrée) 60 frs.
Chedeau.
634. Les Mémoires de messire
Philippe de Commines, S' d'Ar-
genton. Dernière éàïtion. A Leidci,
chez les Elzeviers^ 1648, pet. in-12.
12 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 765 pp. —
19 pp. de table.
Édition admirablement exécutée, dont
les exemplaires grands de marges et
bien conservés se paient fort cher. Le
Commines t comme le Cicérone le Claudien^
et d'autres classiques du même format,
a été tiré sur deux papiers différents.
Le plus bel exemplaire connu, le même
probablement qui a figuré en vélin à la
vente Chalabre, est celui de M. de Mon-
tesson, adjugé en riche rel. mat, r. de
Trautz-Bauzonnet, 1200 frs. Potier; il
mesure 137 mill. D'autres beaux exem-
plaires ont été vendus : mar. v. (Thou-
venin) h. 134 mill., exempl. Sensier et
d'Essling, 145 frs. de Chaponay; vél,
h. 133 mill. 210 frs. Yemeniz; mar. r.
(Derome) h. 133 mill. 180 frs. Brunet,
rev. 265 frs. Potier; mar, r. (Bauzonnet)
h. 132 mill., tiré sur papier plus fort,
310 frs. Brunet; mar. r. (Trautz-Bau-
zonnet) h. 131 mill. 220 frs. Huillard;
mar, r, (Duru) h. 134 */a mill. 435 frs.
Bordes; mar, bl, (Niedrée) h. 130 mill.
230 frs. Tufton; mar, r. (Derome)
h. 134 mill. 1230 frs* Benzon; mar, v,
(Duru) h. 133 mill. 250 frs. même vente;
rel. en deux vol. mar, bl. (Derome)
h. 132 mill. 48 liv. 10 sh. J. T. Payne.
635. Polyeucte martyr, tragé-
die de Mons^ Cornbillb. Suiuant
la copie imprimée à Paris, 1648,
pet. in-12.
Marque : ta Sphère.
93 PP- ~ < f* blanc.
Deuxième édition elzevirienne de
cette pièce (cf. le n® 569). Vend, non
rogné, mar. r. (Duru) 49 frs. Nodier.
636. Animadversiones in Ve-
teris Testamenti libros omnes, in
quibus ex Chaldseorum targvmim,
et Syrorum et Arabum et aliorum
versionibus, ut et Hebrâeorum
commentariis et recentiorum ob-
servât ionibus, difBciliora quaeq;
loca illustrantur, et diligenti col-
latione habita explicantur. Avc-
tore Ludovico de Dieu. Lvgdvni
Batavorvm, ex officind Bonaventvra
et Abrahami Elzevir. Acad, typo-^
graph., 1648, in-4.
Marque : le Solitaire.
4 fT. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
745 PP> — 22 pp. n. ch. d'index.
Ouvrage posthume, publié par Daniel
et Louis de Dieu, fils de l'auteur, et
dédié par eux à leur parent Daniel Colo-
nius, beau-frère de Bonaventure Elze-
vier. Voir le no 346.
637. Tdiv èxHh^tn&v r^ç Bek-
yiycyjç ^lO'Tiot^vix^ xcù ôp^oSo^oç
SiSoi^O'XfûJoi, xfxà roJ^iç : i^yovVy
TQvprylœy xcù xdvovsç èxxkTj-
(Tio(,(rrixoL Eîç ttjv r&v ETiX^vwv
xoivrjv yk&TTrtv fj(^€ro(^(f>poi,a'fj(^év7i.
'Eri/Ttt)^ èv AovySovvy t&v
156
L'OFFICINE DE LEYDE (1648).
x(ù ^A^pa^Au^cp roïç 'EX^5^/-
pioiÇj TCO oj^pjy êrei Trjç Xpi(rrov
fyswijtrsύ, in-4.
Marque : le Solitaire.
6 ff. limin. — 500 pp.
Tout le volume est en grec, jusqu'au
nom et à l'adresse des imprimeurs. Voici
l'exact équivalent du titre en latin :
EccLESiARUM Belgicarum christiana
et orthodoxa doctrina et politia : vide-
licet, confessio, catechesis, liturgia et
canones ecclesiastici. In grxcum vul-
gare translata. Excudebaiur Lugduni
Batavorum, typis Bonav» et Abrahami
Elzeviriorum, 1648.
Celte traduction grecque de la confes-
sion de foi des églises réformées des
Pays-Bas, et des pièces qui s'y rappor-
tent, est attribuée à Hiérothée, abbé de
Céphalonie. Le nom de ce personnage
manque dans les biographies. II est
probable que son livre se rattache aux
tentatives faites par Cyrille Lucar, Mé-
trophane et autres théologiens grecs,
pour amener un rapprochement entre
l'Église d'Orient et les communautés
protestantes.
Le volume ayant été tiré sur un papier
plus grand que l'ordinaire, il arrive
souvent que les catalogues annoncent
comme grand papier des exemplaires
bien conservés de marges. Vend. mar. r.
(Cape) 50 frs. Giraud.
638. Gemmulae linguarum, la-
tinœ, gallicae, italicae et germa-
nicae. Studio et operâ Philippi
Garnerii, Galli, et L. Donati,
Itali. Postrema editio, prioribus
omnibus emendatior et accura-
tior. Lugd. Batavorum, ex officina
Elseviriorum, 1648, in-8.
Marque : le Solitaire»
239 pp. en tout.
Troisième édition elzevirienne, repro-
duisant littéralement la seconde de 1641
(no 521).
639. Hvgonis Grotii Epistolae
ad Gallos, nunc primum editae.
Lvgd, Batav,, ex officina Elzevi^
riorum, 1648, pet. in-12.
Marque : le Solitaire*
8 ff. limin., y coropr. le titre rouge et noir. ^
SOI pp. — I f . blanc.
Les exemplaires primitifs de ce vo-
lume ont 12 feuillets limin., savoir : i f.
titre. — 2 fif. épître dédicatoire des
Elzevier aux frères Pierre et Jacques
Dupuy. — 3 ff . préface. — 6 ff . table. Il
est à remarquer que l'épître dédicatoire
a été ajoutée après coup, et manque
dans quelques exemplaires.
Le volume paru, les Elzevier furent
avertis que leur texte fourmillait de
fautes. Cl. Sarrau, qui avait procuré
l'édition et écrit la préface (voir le Colo-
mesiana, dans le recueil de 1740, t^. I,
p. 570), réclama et obtint qu'on joignît
au volume un errata. Les imprimeurs
prirent le parti de supprimer les 6 ff. de
table, qu'ils remplacèrent par une autre
table, plus commode quoique beaucoup
plus sommaire, et par un copieux errata.
Cette sorte d'exemplaires n'a que 8 ff.
limin., savoir : i f. titre. — 3fiF. préface.
— I f . table. — I f . errata. — 2 ff. épître
dédicatoire.
Dans une lettre écrite à V. Fabricius,
le 17 décembre 1648, Sarrau se montre
outré du peu de soin qui a présidé à la
correction des épreuves : « Hactenus
me pœnituerat, petentibus Elzeviriis fa-
cilius concessisse, quas diligenter con-
quisitas mihi servabam, Grotii ad Gallos
epistolas. Tôt enim mendis deformts
edits sunt, ut si revivisceret suspicien-
dus post futuris sseculis omnibus auctor,
eas pro suis vix, saltem non sine vere-
cundia agnosceret. Verumtamen, quia
video qualemcumque conatum nostrum
tibi non improbari, habeo quod mihi
gaudeam , de secunda prxsertim , quam
apud eosdem procurare non cesso, edi-
tione auctiore et emendatiore. > (M. Gudii
et Cl. Sarravii Epistolœ, Ultraj., 1697,
p. 196.) Ce dernier souhait fut accompli :
les Elzevier remirent sous presse en
BONAV. ET ABRAHAM ELZEVIER.
ï57
1650 une seconde édition des Lettres de
Grotius, qui est non moins belle et beau-
coup plus correcte.
640. Abrahami Heidani S. S.
Theol, doctoris et professons Ora-
tio inauguralis de singularibus
Scripturae, habita in ceieberrimo
et frequentissimo auditorio Lug-
duni-Batavorum, die 19 octobris,
anni cId Id c XLViii.Lv^i. Balav.,
ex officina Bonaventvrce et Abrahami
Elsevir, Acad. iypogr,, 1648, in-4.
Marque : le Solitaire.
4 ff. limin. — 88 pp.
641. La Mort de Pompée. Tra-
gédie. Suivant la copie imprimée à
Paris, 1648, pet. in-i2.
Marque : la Sphère.
82 pp. ^ I f . blanc.
Seconde édition elzevirienne, calquée
sur la première de 1644 (no 575).
642. Le Parfait Capitaine. Au-
trement Tabrégé des guerres des
Commentaires de César. Aug-
menté d'un traîcté : de l'Intérest
des Princes, et Estats de la chres-
tienté. Avec la préface à Monsieur
le cardinal duc de Richelieu.
louxte la copie imprimée à Paris,
1648, pet. in-i2.
Marque : la Sphère.
5 ff. limin. — 250 pp. — 192 pp. pour le traité de
Vlntérest des Princes.
Troisième édition elzevirienne, repro-
duisant textuellement la seconde, parue
en 1641 (no 524).
643. Venceslas. Tragi-comédie
de M*" de Rotrou. Suivant la copie
imprimée à Paris, 1648, pet. in-12.
Marque : la Sphère.
81 pp. en tout.
Véritable elzevier de Leyde, cité dans
le catal. offic. de 1650. L'édition origi-
nale avait paru à Paris, chez Ant. de
Somtnaville, 1648, in-4.
644. Cl. Salmasii de annis cli-
mactericis et antiqua astrologia
diatribae. Lvgd, Batavor,, ex offi"
cinâ Elzeviriorumy 1648, in-8.
Marque : le Solitaire.
64 ff. limin. n. ch., y compr. le titre rouge et noir.
— 844 pp.— 7 ff. d'index. — 2 ff. d'addenda et d'errata.
— I f . blanc.
Un jour que Saumaise se trouvait en
visite chez Tambassadeur de France à
La Haye, la conversation tomba sur
l'action supposée ou réelle qu'exerce sur
la vie de Thomme Tannée climatérique.
On entendait par climatérique chaque
septièpie, ou suivant d'autres chaque
neuvième année de la vie, parce que
cette période était jugée nécessaire pour
le renouvellement intégral de toutes
les parties du corps. L'année climaté-
rique par excellence était la soixante-
troisième, 63 étant le produit de 7 mul-
tiplié par 9.
Saumaise disserta longuement sur ce
sujet. L'ambassadeur, qui était alors
Coignet de la Thuilerie, le convia à
mettre son opinion par écrit, et c'est
à cette invitation que nous devons le
gros volume édité par les Elzevier. Non
content de prouver, à grand renfort
d'érudition, l'inanité des spéculations
climatériques, Saumaise étendit ses re-
cherches aux influences planétaires qui
font l'objet de l'astrologie; en sorte qu'il
aurait pu tout aussi bien intituler son
livre : du rôle assigné aux causes oc-
cultes dans les choses humaines. Il s'at-
tache à démontrer que ces influences
sont nulles, que l'état sanitaire, chez
les nations et chez les individus, est
réglé par des lois naturelles; qu'il tient
à l'air, au climat, à la constitution, au
régime, et nullement aux astres; vérités
devenues banales aujourd'hui à force
d'avoir été rebattues, mais qui ne
l'étaient pas de ce temps-là, et que bien
des gens, même parmi les doctes, se
refusaient à reconnaître.
On peut sourire du pédantisme de
158
L'OFFICINE DE LEYDE (1648-49).
Saumaise, qui n'est après tout qu'une
incontinence d'érudition, mais on con-
viendra que chez lui le bon sens n'est
jamais en défaut. S'il a abusé quelque
peu du droit qu'a chaque homme de
défendre ses opinions, du moins ses ad-
versaires ne sont guère à plaindre; car
presque toujours c'est lui qui tient le
bon bout.
645. Spécimen confutationis
animadversionum Desiderii He-
raldi, sive tractatus de subscri-
bendis et signandis testamentis,
item de antiquorum et hodierno-
rum sigillorum dififerentia. Avc-
tore Cl. S. Lvgd. Batavar., ex offi--
cinâ Elseviriorum, 1648, in-8.
Marque : le Solitaire.
376 pp. — 4 ff. d'index.
Cet ouvrage de Saumaise a été remis
en vente en 1653, sous un titre un peu
différent et avec le nom de l'auteur; il
n'y a de réimprimé que les 16 premières
pages.
< C'est un traité utile et curieux, dit
Paquot (t. XV, p. 398), où l'on voit
toutes les formalités que les anciens
employoient pour rendre leurs actes au-
thentiques.Didier Hérault, que Saumaise
y attaque, étoit avocat au parlement de
Paris, où il mourut en 1649. Ce qu'il
avoit préparé contre Saumaise ne parut
qu'en 1650, sous le titre de Quastionum
quotidianarum tractatus, item observa-
tiones ad jus atticum et romanum, in quitus
et Salmasii miscella defensiones ejusque
spécimen defenduntur, Paris, 1650, in-fol. »
646. Le lodelet ou le M* valet.
Comédie de Scarron. Suivant la
copie imprimée à Paris, 1648, pet.
in-i2.
Marque : la Sphère.
90 pp. en tout.
Véritable elzevier de Leyde, porté
dans le catal. offic. de 1650. Vend. mar,r.
(Thibaron) h. 126 mill. 49 frs. L. de
Montgermont.
647. Les trois Dorotées. Ou
le Jodelet souffleté, comédie de
M. Scarron. Suivant la copie »m-
primée à Paris, 1648, pet. in-12.
Marque : la Sphère.
83 pp. en tout.
Véritable elzevier, également cité
dans le catal. offic. de 1650, et réimprimé
par Jean et Daniel en 1654. C'est la
pièce qui a été insérée plus tard dans
les œuvres de Scarron sous le titre de
Jodelet duelliste.
648. Le Virgile travesty en vers
burlesques, de monsieur Scarron-
Dédié à la Reyne. Suivant la copie
imprimée à Paris, 1648, pet. in-12.
Marque : la Sphère.
iSff. limin. ^ 170 ??•
Première édition elzevirienne, qui ne
contient que les deux premiers livres.
Les trois livres suivants parurent en
1650. Le troisième a 72 pp.; le qua-
trième, 91 pp.; le cinquième, 94 pp. et
I f. blanc.
Bonaventure et Abraham ont réim-
primé les deux premiers livres en 165 1,
et ils ont joint à cette édition les trois
livres parus l'année précédente.
La première partie, à la date de 1648,
est rare. Vend. mar. bl. (Niedrée) 52 frs.
Yemeniz; avec les trois livres suivants,
mar. r. (Cape) 50 frs. Solar; mar. br.
(Duru) h. 132 i/a mill. 72 frs. Huillard.
649. Nobiliss. virginis Annae
Mariae à Schurman Opuscula he-
braea, graeca, latina, gallica : pro-
saica et metrica. Lvgd, Batavor.,
ex officinâ Elseviriorum, 1 648, in-8.
Marque : le Solitaire,
4 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir et le
portrait de M«U« Schurman. — 374 PP- — * '• blanc.
Ce recueil, publié par Fr. Spanheim,
fut accueilli avec beaucoup de faveur;
car les Elzevier le réimprimèrent deux
ans plus tard, et en 1652 parut une Edi-
tio tertia, auctior et ertundatior, Traj. ad
Rhenum, ex offic. Joh. à Wacsberge,
BONAV. ET ABRAHAM ELZEVIER.
159
în-8, de 6 ff. limin., 364 pp. et 2 ff. blancs.
Le portrait de l'auteur a été dessiné
et gravé par elle-même; il manque sou-
vent, dans les trois éditions.
650. Le Ministre d'Estat, avec
le véritable vsage de la politique
moderne. Par le sievr de Silhon.
Dernière édition. louxU la copie
imprimée à Paris, 1648, 2 vol.
pet. in-i2.
Marque : la Sphère.
T. 1 : 8 ff. limin. — 392 pp.
T. II (daté 1651) : 520 pp. — 4 ff. de table.
Troisième édition elzevirienne de la
première partie de cet ouvrage, seconde
édition de la deuxième partie. L'un et
l'autre volume sort des presses des £lze-
vier de Leyde. Voir les no» 489 et 5^8.
651. Les Visionnaires comédie.
Dernière édition. Stiiuant la copie
imprimée à Paris, 1 648, pet. in-i 2.
Marque : la Sphère,
91 pp. — 2 ff. blancs.
Véritable elzevier de Leyde, cité au
catal. offic. de 1650. Vend, mat, r.
(Chambolle-Duru) 41 frs. Potier; mar.
citr, (Trautz-Bauzonnet) h. 125 mill.
56 frs. L. de Montgermont.
On lit dans le Ducatiana (Amsterdam,
1738, t. I, p. 99) : • Les Visionnaires^
comédie, dont l'auteur est Desmarets
St. Sorlin, fut imprimée pour la pre-
mière fois à Paris, chez Jean Camusat
1667 [lisez 1637] • ^® Cardinal de Riche-
lieu avoit donné le dessein de cette
comédie. M'^^ de Sablé est Mélisse,
amoureuse d'Alexandre le Grand; Ma-
dame de Chavigny est la coquette, et
Madame de Rambouillet la vertueuse. »
1649.
652. L'Art de régner, ou le
sage gouverneur. Tragi-comédie.
Suivant la copie imprimée à Paris,
1649, pet. in-i2.
Marque : la Sphère,
103 pp. en tout.
Véritable elzevier de Leyde, cité au
catal. offic. de 1650. L'auteur de la pièce
est Gillet de la Tessonnerie.
Vend., rel. avec le Desniaisé (n^ 659),
mar. r. (Duru) 60 frs. Solar.
653. Les Barricades de Paris,
en vers burlesques. A Paris ^
1649, in-4.
28 pp. en tout.
On ignorait jusqu'ici que les Elzevier
eussent imprimé des Mazarinades. En
compulsant à La Haye l'immense col-
lection de pamphlets, plaquettes et pièces
volantes connue sous le nom de Biblio-
thèque Duncanienne, nous avons eu la
bonne fortune d'en découvrir sept, en
même temps qu'une pièce antérieure du
même genre, VAdvis du gazetier de Co-
logne (no 611). Ces sept pièces sont les
suivantes : Les Barricades de Paris, la
Décision de la question du temps, la Lettre
à M. le Cardinal, burlesque, la Guerre
civile en vers burlesques, les Raisons ou les
motifs véritables de la deffense du Parle-
ment, le Récit de ce qui s'est passé à la
conférence de Ruel et le Passeport et V adieu
de Mazarin. Cinq de ces Mazarinades
sont en vers.
Les Elzevier ont fait preuve de goût
dans leur choix. Car parmi les innom-
brables pamphlets qu'a fait éclore la
Fronde, il en est peu de plus intéres-
sants et de plus spirituels.
Ces sept pièces doivent être des plus
rares. Nous ne les trouvons décrites
nulle part, et l'auteur de la Bibliographie
des Mazarinades (Paris, 1850, 3 vol. in-8),
M. Moreau, n'en a pas connu une seule.
Quant à leur provenance elzevirienne,
elle est absolument incontestable. Nous
avons vérifié un à un tous les fleurons,
culs-de-lampe et lettres grises. Le grand
fleuron figurant une chasse des n<» 667
et 611, les lignes calligraphiques à la
fin des n©» 611, 667 et 668, la tête de
Méduse des no» 655 et 665, etc., se vé-
rifient sur une foule d'elzeviers in-4
signés. Les majuscules M et L des
nos 656, 611 et 667 se retrouvent dans
V Académie de VEspée de Thibault; l'M'de
i6o
L'OFFICINE DE LEYDE (1649).
la Lettre au Cardinal^ dans VIrvinus de
1627; l'A du Passe-port, dans les Grotii
epistola de 1648, etc. Ajoutons que l'exé-
cution typographique est très soignée, et
que les Ëlzevier n'ont rien produit de
plus élégant dans ce format.
La pièce décrite ci-dessus, les Barri-
cades de Paris i est une réimpression,
sous un titre modifié, de V Agréable récit
de ce qui s*est passé aux dernières barri-
cades de Paris, décrites en vers burlesques,
Paris, Nicolas Bessin, 1649, ^^-4i de
23 pages, au jugement de M. Moreau,
• Tune des pièces les plus spirituelles et
les plus amusantes de la Fronde. > C'est
probablement une des contrefaçons dont
se plaint Bessin, dans VAvis au lecteur,
en tète de la seconde édition.
654. La Coifeuse à la mode,
comédie. Suivant la copie imprimée
à Paris, 1649, pet. in-12.
Marque : la Sphère»
80 pp. en tont.
Par Le Métel d'Ouville. — Véritable
ëlzevier de Leyde, cité au catal. offic. de
1650. Vend, mar, bl, 40 frs. Chedeau.
L'édition originale est de Paris, chez
Ant. de Sommaville, 1647, in-4.
655. Conciones et orationes ex
historicis latinis excerptae. Argv-
menta singvlis praeiixa sunt, quae
causam cujusque et summam ex
rei gestae occasione explicant.
Opus recognitum recensitumque
in usum scholarum Hoilandise et
West-frisiae. Ex decreto Illustr.
D. D. Ordinum ejusdem provin-
ciae. Lvgd. Batav,, ex officina Else-
viriana, 1649. Sumptibus socieiatis,
pet. in-12.
Marque : le Solitaire.
6 ff. limin , y compr. le front, gravé par S. Savry
et le titre impr. — 411 pp. — 8 pp. n. ch. d'index.
Première des quatre éditions que les
Ëlzevier ont données de ce recueil.
Quoiqu'elle soit fort jolie, on préfère
généralement les réimpressions faites
par les Ëlzevier d'Amsterdam en 1652,
1662 et 1672, parce qu'elles sont dispo-
sées dans un ordre plus rationnel et
qu'elles ont été revues sur de meilleurs
textes.
656. Décision de la question
du temps. A Paris, 1649, in-4.
20 pp. en tout.
« Lettre d'une éloquence grave et
triste, » adressée à la Reyne Régente.
Naudé, dans son Mascurat, met ce pam-
phlet au nombre des pièces soutenues et
raisonnées. Gui Patin le cite parmi les
meilleurs. L'édition originale est de
Paris, Cardin Besongne, 1649, in-4, de
15 pp. (Bibliogr, des Mazarinades, t. I,
p. 261). Cf. le no653.
657. Defensio regia, pro Ca-
rolo I. Ad serenissimum Magna?
Britanniae regem Caroium II,
fiiium natu majorera , heredem et
successorem iegitimum. Sumpti-
bus regiis. Anno 1649, in-foL
X f. (titre). — 338 pp. — I f. d'errata.
La Défense de Charles I» d'Angle-
terre par Claude Saumaise, publiée
l'année même de l'exécution du roi, eut
un immense retentissement, et fut réim-
primée neuf fois au moins en l'espace
de trois ans. Ceci est l'édition originale,
imprimée sumptibus regiis, aux frais du
trésor royal, ainsi que le titre l'indique.
Ce sont les Ëlzevier de Leyde qui l'ont
exécutée; les fleurons et lettres grises
suffiraient à le démontrer, si nous
n'avions pas sur ce point le témoignage
formel de Claude Sarrau.
Toute la correspondance échangée
entre Sarrau et Saumaise au sujet de ce
livre est des plus curieuses. Dès qu'il est
informé du dessein de son ami, Sarrau
lui écrit pour lui donner quelques con-
seils dictés par le bon sens et la pru-
dence, et pour lui rappeler fort à propos
quels sont les droits et les devoirs réci-
proques du souverain et des sujets
(lettres du 16 avril et du 6 mai 1649).
BONAV. ET ABRAHAM ELZEVIER.
i6i
Mais celui à qui ces conseils s'adres-
sent n'en veut point tenir compte et per-
siste à n'en faire qu'à sa guise : • de tuo
pro infelice rege apologetico solens facis,
qui facis quod libet, et amicorum consilia
spernis » (13 août 1649). Le 16 novembre,
Sarrau écrit qu'il a vu un spécimen de
l'ouvrage : « typi sunt élégantes; non
paucis tamen erroribus deformati. » Les
exemplaires ne sont distribués à Paris
qu'en février 1650. Immédiatement
Sarrau fait part à l'auteur des scrupules
qu'a fait naître en lui une première
lecture : • Pourquoi dites-vous que
l'épiscopat vous semble une institution
nécessaire dans l'Église anglicane, con-
trairement à l'opinion que vous émet-
tiez naguères sous le pseudonyme de
Wallo Messalinus? Pourquoi écrivez-
vous que l'exécution du roi est un fait
sans exemple dans l'histoire, alors
que vous avouez ailleurs que des rois
d'Ecosse ont été livrés publiquement
au supplice? Pourquoi accusez-vous les
presbytériens de complicité dans le
meurtre du roi, tandis que plus loin
vous en rejetez tout l'odieux sur les
indépendants? » (18 févr. et 5 mars
1650). Nous n'avons pas la réponse de
Saumaise, mais il est facile d'en deviner
le sens d'après la lettre suivante de
Sarrau : « Enfin vous voilà en aveu.
Que vous vous soyez accommodé aux
circonstances et aux nécessités de la
cause, que m'importe? Vous passiez
néanmoins pour être d'une fermeté de
caractère à ne point céder à Jupiter
même. Au surplus je ne crois pas qu'il
soit permis, même à l'avocat d'un roi,
dans la cause de son maître, de parler
autrement en public qu'il ne s'exprime
et ne pense en particulier, de même que
les lois ne deviennent pas autres en
passant du forum à l'usage domestique.
Mais, dites-vous, vous écriviez par ordre.
Vous avouez donc qu'on peut vous com-
mander de changer de sentiment. Pour-
tant votre cher Épictète (Saumaise
en avait donné une édition) enseigne
que nos opinions sont du domaine des
choses intérieures, qui sont en notre
pouvoir exclusif et échappent à l'empire
d'autrui, » (12 mars 1650. Sarravii Epis-
tola, pp. 203-226.) Ce sont là de dures
vérités, et qui venant d'un ami devaient
être d'autant plus pénibles à entendre.
Nous n'étonnerons personne en ajoutant
que depuis lors il y eut un sensible
refroidissement dans les rapports des
deux savants.
On sait que Milton s'est chargé de
relever le gant jeté par Saumaise à la
Révolution. Lsl Défense du peuple anglais,
dont il existe deux éditions imprimées
par Louis Elzevier à Amsterdam, est
écrite d'un bout à l'autre avec une
élévation de pensée et de style, qui
contraste absolument avec le ton irri-
tant et parfois grossier de son adver-
saire.
En même temps que l'édition in-folio,
les Elzevier en imprimaient une autre,
dont voici la description :
658. Defensio regia, pro Ca-
rolo I. Ad serenissimum Magnœ
Britanniee regem Carolvm II,
filium natu majorem, heredem et
successorem legitimum. Sumpti-
bus regiis. Anno 1649, pet. in-12.
1 f. (titre). — 720 pp.
Nous savons par les lettres de Sarrau
que cette édition vit le jour en même
temps que l'in-folio décrite ci- dessus
(Sarravii Epistolœ, p. 225). Le contenu
des deux volumes est tout à fait iden-
tique. Une troisième édition, ab auctore
aucta et recognita, fut publiée à Amster-
dam, par Louis Elzevier, en 1652.
659. Le Desniaisé, comédie.
Suivant la copie imprimée à Paris,
1649, pet. in-i2*
Marque : la Sphère,
96 pp. en tout.
Véritable elzevier de Leyde, cité au
catal. offic. de 1650. Cette pièce est de
Gillet de la Tessonnerie. On sait que
Molière lui a emprunté la scène du
pédant, au second acte du Dépit amou-
reux. L'édition originale avait paru
21
l62
L'OFFICINE DE LEYDE (1649).
à Paris, chez Toussainct Quinet, 1648,
in-4.
660. Traicté de la Cour, ou
instruction des courtisans. Par
monsieur Du Refuge. Dernière
édition. A Leide, chez les Elsevier s^
1649, pet. in-i2.
Marque : le Solitaire.
4 ff. limin. — 377 pp. — 23 pp. n. ch. de table.
Les Eizevier d'Amsterdam ont réim-
primé ce volume textuellement en 1656.
— On lit dans le catal. Millot (18461
no 189) : « Les éditions publiées en
France avant celle-ci sont anonymes^
comme on le remarque dans la préface ,
signée V. O. M. P. M. P. S. Ces initiales
doivent cacher le véritable nom de Fau-
teur : car celui de M. du Refuge est évi-
demment un pseudonyme. » Ces lignes
renferment une double inexactitude. Les
initiales mises au bas de la préface
constituent en efifet une énigme que nous
ne nous chargeons pas d'interpréter,
mais il suffit de lire deux lignes de cette
préface pour reconnaître qu'elle est de
l'éditeur, et non point de l'auteur du
livre. Quant au nom de du Refuge, rien
ne fait supposer que ce soit un pseudo- .
nyme. Tallemant parle quelque part
d'un • maistre des requestes, nommé
M. de Refuge » (t. VII, p. 442), et les
éditeurs mettent en note qu'il s'agit
d'Eustache de Refuge, S' de Précy et
Courcelles, conseiller au Parlement en
1592, maître des requêtes en 1600. Or
c'est précisément à Eustache de Refuge
que l'exact et consciencieux Barbier
attribue le Traicté de la Cour, imprimé
pour la première fois à Paris en 1617.
De sorte que les Eizevier auraient com-
mis une légère inadvertance en impri-
mant DU pour DE Refuge.
Nous ferons remarquer en terminant
que le P. Mersenne, sous le masque du
sieur de Sermes, a dédié son Traité de
Vharmonie universelle, Paris, 1627, « à
Monsieur de Refuge, conseiller du Roy
en sa cour de Parlement, » et qu'on peut
déduire des termes mêmes de l'épître que
la famille était originaire de Bretagne.
661. Thémistocle, tragi-comé-
die. De P. Dv-Ryer. Suiuant la
copie imprimée à Paris^ 1649, pet.
in-i2.
Marque : la Sphère.
78 pp. en tout.
Véritable eizevier de Leyde, cité an
catal. offic. de 1650. La même pièce
figure dans les catalogues Cailhava
(1862) et L. de Montgermont avec la
date de 1659. Je me suis assuré que d^ns
l'exemplaire Montgermont on avait fal-
sifié le millésime, en grattant habile-
ment le premier X; il en sera probable-
ment de même pour l'autre exemplaire.
L'édition originale de Thémistocle est
de Paris, chez Ant, de Sommaville, 1648^
in-4.
662. Estât de la France, comme
elle estoit gouvernée en Tan
MDCXLViii. Où sont contenues di-
verses remarques et particularités
de l'histoire de nostre temps.
1649, pet. in-i2«
Marque : la Sphère,
185 pp. — 3 ff. blancs.
• Ce livret, dit M. Pieters, n'appar-
tient pas aux presses elzeviriennes, » et
cela est exact pour l'édition en 188 pp.,
également à la sphère, qu'il avait sous
les yeux. Mais celle que nous venons de
décrire est bien due aux Eizevier de
Leyde; elle est ornée de leur sphère, de
leur tête de buffle, et les cahiers sont
signés en 5.
L'une et l'autre sont anonymes. Mais
la réimpression de Paris, M.Bobùi, 1650,
porte, au bas de l'épître dédicatoire à
Jacques Âmelot, le nom de l'auteur. De
la Marinière.
Ce petit ouvrage, dans sa forme mo-
deste, répondait à un besoin si essentiel,
qu'on ne cessa depuis lors en France de
le tenir au courant et de l'amplifier, et
que les éditions se succédèrent d'année
en année durant un siècle. Nous cite-
rons, comme rentrant dans notre cadre
BONAV. ET ABRAHAM ELZEVIER.
163
la jolie réimpression hollandaise parue
en 1653, 6<^us ce ^^t^e •
Estât et gouvernement de France :
comme il est depuis la majorité du
Roy Louis XIV. à présent régnant....
Septième édition .reveuë, corrigée et
augmentée. A Atnsteldatn, chez J. Rave-
stein, match, libraire sur VEau, 1653,
pet, in<i2, de 4 ff. limin. et 134 pp.
663. Genethliacum inaugurale
oblatum nobiiiss. et ampliss.
domino Quirino à Stroyen Ju-
risc*° etc. cum ejus filius, Joh. à
Stroyen, J. U. doctoris titulos
consequeretur, ultimo novembrîs
164g. Ex officina Elsevir., 164g,
in-fol.
3 ff. en tout.
Cité par M. Pieters dans ses addi-
tions manuscrites, et dans le catal.de sa
bibliothèque, n» 350.
664. Joh. Fred. Gronovii ad
L. et M. Annseos Senecas notse.
Lvgd. Baiav., ex officina Elsem-*
riana, 1649, pet. in-12.
Marque : le Solitaire.
z2 ff. limin. — 429 pp. — 23 pp. n. ch. pour l'index
et les corrigenda. — 3 ff. blancs.
Ce volume de notes se joint au Sénè-
que de 1649, dont il forme le quatrième
tome. Les Elzevier d'Amsterdam l'ont
réimprimé sous la date de 1658, pour
faire suite au Sénèque de 1659.
665.Abrahami Heidani Oratio
funebris in obitum reverendi ce-
leberrimique theologi Friderici
Spanhemiiy SS.Theol. doctoris et
professons in inciytâ Batavorum
Acad. et pastoris ecclesiae Gailo-
Belg. vigilantissimi , dicta in
frequentissimo auditorio Lug-
duni-Batavorum xxi maij anno
cId Io g xlix. Lvgd. Batavor., ex
officina Bonaventura et Abrahami
Elsevir, Academ. typograph.^ 1649»
in-4.
Marque : le Solitaire.
3 ff. limin. — 53 pp. — 13 ff. pour les Epicedia.
666. L'Intrigue des filous, co-
médie. Suiuant la copie imprimée
à Paris, 1649, pet. in-12.
Marque : ta Sphère,
83 pp. en tout.
Par Claude de TEstoile. — Véritable
elzevier de Leyde, cité au catal. ofïic. de
1655. Vend, mar, bl. (Bauzonnet) 80 frs.
Chedeau; tnar. r, (Cape) h. 128 mill.
64 frs. L. de Montgermont.
667. Lettre à Monsieur le Car-
dinaly bvrlesqve. Suiuant la copie
imprimée àParis, chez Arnold Co^
tinetf i6^g. Avec permission^ in-4.
30 pp. ^ z f. n. ch. (signât. Â-C).
La Guerre civile en vers burles-
ques. Suiuant la copie imprimée à
Paris y chez Claude Hvot, 1649, in-4.
14 pp. (signât. D-Es).
Chacune de ces deux pièces a une
pagination séparée, mais les signatures
se suivent. Elles sont toutes deux en
vers. La première est signée Nicolas le
DrVy pseudonyme de Tabbé de Laffemas.
• La Lettre au Cardinal , dit Tauteur de
la Bibliographie des Maxarinades (t. II»
p. 106), est placée dans le Mascurat au-
dessus des pièces burlesques de Scarron,
et ce n^est pas sans quelque fondement...
Elle eut un immense succès dès son
apparition. » Quant à la Guerre civile,
c'est, suivant le même écrivain, « une
boutade plus gaie que spirituelle. »
(t. II, p. 16.) Cf. le no 653.
668. Le Mariage d'Oroondate
et de Statira, ov la conclusion de
Cassandre. Tragi-comédie. Sui^
uant la copie imprimée à Paris,
164g, pet. in-12.
Marque : la Sphère,
88 pp. en tout.
164
L'OFFICINE DE LEYDE (1649-50).
Véritable elzevier de Leyde, cité au
catal. offic. de 1650. La pièce est de
Jean Magnon, et Tédition originale avait
paru à Paris, chez Toussaint Quinet, 1649,
in-4.
669. Les Raisons ou les motifs
véritables de la defFense du Parle-
ment et des habitans de Paris.
Contre les perturbateurs du repos
public, et les ennemis du Roy et
de l'Estat. Suiuant la copie impri^
met à Paris y chez François Pfeu"
vray, 1649, în-4.
Marque : la Sphère,
24 pp. — 14 pp. (7 compr. un faux titre : Tris
kmitMê rtmoHstrance du ParUmeut nu Roy et à la
Reyne régente). — x f . blanc.
• Exposé complet, mais très passionné,
de ce qui s'est passé en 1648 et 1649,
jusqu'à Tarrèt qui déclare le cardinal
Mazarin ennemi public. Naudé classe
ce pamphlet parmi les pièces soutenues
et raison nées. » Bibliogr, des Maxari'
nadeSf t. III, p. 3.
Les Elzevier ont joint à leur réim-
pression la Très humble Remonstrance ,
pièce qui avait paru séparément à Paris,
par les imprimeurs et libraires ordinaires
du Roif 1649, de 16 pp.
La sphère du titre se vérifie sur toutes
les pièces de théAtre parues en la même
année. La grande majuscule L, sur
V Académie de VBspée; TS, sur le Grono-
vius ad Livium de 1645. Voy. le no 653.
670, Récit de ce qui s'est passé
a la conférence de Rvel; où se
void le sujet du retardement de la
paix, causé par Mazarin. Avec la
plainte par luy faite à ses confi-
dens. En vers burlesques. Suiuant
la copie imprimée à Paris , chez
Clavde Hvot, 1649, in-4.
Z2 pp. (sign. A).
Le Passe-port et l'Adieu de
Mazarin. En vers burlesques. 5«t'-
uani la copie imprimée à Paris, chez
Clavde Hvot, 1649, in-4.
xa pp. (sign. B).
Ces deux pièces ont une pagination
distincte, mais une seule série de signa-
tures. L^édition originale de la première
avait paru, sans lieu ni date, in-4, àe
8 pages. Le Passe-Port est, au jugement
de M. Moreau, un • pamphlet assez spiri-
tuel pour être recherché. • Voy. ci-dessus
le no653.
67 1 . Cosroés, tragédie de M' de
RoTROU. A la Haye, 1649, pet.
in-i2.
Marque : la Sphère,
69 pp. en tont.
Véritable elzevier de Leyde, qu'on a
omis de citer dans le catal offîc. de
1650, mais qui est porté dans le catal.
offic. d'Amsterdam de 1656.
Vend. mar. r. (Duru) h. 126 mill.
40 frs. L. de Montgermont.
672. L. Annaei Senec-b philo-
sophi Opéra omnia; ex ult: LLîp-
sii et I. F. Gronovii emendat. et
M. Annœi Senecae rhetoris quae
exstant; ex And. Schotti recens.
Lvgd, Baiav,, apud Elzevirios,
1649, 3 vol. pet. in-i2.
T. 1 : 24 ff. limln», y compr. le titre gravé. — 55a pp.
T. II : 718 pp. — z f. blanc.
T. III : 442 pp. — 76 ff. n. ch. d'index.
Réimpression ligne pour ligne du
Sénèque de 1640 (no 508), à l'exception
des pièces liminaires du tome I^', qui
occupent 24 ff. au lieu de 12, à cause
d'une longue épître de Gronovius à la
reine de Suède. Il convient d'ajouter à
ce Sénèque le volume de notes de Gro-
novius cité ci-dessus, n^ 664.
Quoique fort belle, cette édition est
moins recherchée que la précédente.
673. L. Annaei Sbnec^ phîlo-
sophi Epistolse, quse exstant ex
recensione I. Lipsii et lo.Fr.Gro-
BONAV. ET ABRAHAM ELZEVIER.
165
novii. Lvgdun. Batavor., ex offi"
cinâ Elsevirianâ, 1649, pet. in-12.
Marque : le Solitaire.
5<n pp. en tout»
C'est un tirage spécial des Lettres de
Sénèque, qui font partie de Tédition de
ses CEuvres (voir le n® précédent), où
elles occupent une partie du tome II.
1650.
674. Spiritus Gorgonicus, vi
sua saxipara exutus; sive de
causis, signis et sanatione lithia-
sea>s, diatriba. Avctore Gvaltero
Charlbton, M« D. et augustis-
simse Caroii Magnse Britanniae
régis majestati medico. Lvgd,
Batav., ex officinâ Elseviriorum,
1650, in-8.
Marque : le Solitaire,
6 ff. Umin. — 242 pp. — s ff. blancs.
Ce titre ridicule sert d'enseigne à un
traité des affections calculeuses, contre
lesquelles Fauteur, imbu des doctrines
de Van Helmont, préconise l'emploi
de la carotte sauvage et du suc de
bouleau.
675 . Cl. Clavdiani qv» exstant.
Nie. Heinsivs, Dan. F. recensuit
ac notas addidit. Accedunt quae-
dam hactenus non édita. Lvgdvni
Batavorvm, ex officinâ Elzeviriana.
A® 1650, pet. in-i2.
12 ff. Umin., y compr. le titre gravé. — 270 pp. —
276 pp. de notes, y compr. an titre spécial. — i p.
d*errata.
Très jolie édition, la seule que les
Elzevier aient donnée de ce format. Il
y a des exemplaires tirés sur un papier
plus fin que le papier ordinaire. Vend.
mar. br, (Trautz-Bauzonnet) h. 135 mill.
5ifrs.Solar;war.W.(Simier) h. 136 min.,
exempt, en papier fin, 30 frs. Pieters;
mar, r, (Derome) h. 130 mill. 50 frs.
Potier; rel. en 2 vol. mar. bL (Pade-
loup) h. 128 1/2 mill., exempl. du comte
d*Hoym, 405 frs. Pichon.
676. Johannis Cocceji S.Theol.
doctoris et professons Oratio
inauguralis de causis increduli-
tatis Judaeorum. Habita Lugduni
Batavorum, in auditorio theo-
iogico die iv. octobris anni
cIo loc L. Lvgd. Batavor., ex (#-
cina Bonaventurce et Abrahatni El"
sévir. Academ. typograph., 1650,
in-4.
Marque : le Solitaire.
4 ff. limin. — 48 pp. — i f . blanc.
677. Ludovici DB Dieu Gram-
maticae hebrseas compendivm ,
breviter complectens praecipua,
quae praesertim tironibus mémo-
rise sunt mandanda. Item dictio-
nariolum praecipuarum radicum,
quae in S. Scriptura Veteris Tes-
tamenti occurrunt. Secunda edi-
tio, ex autographo authoris mul-
tum aucta et emendataàLudovico
de Dieu fil. Lvgdvni Batavorvm,
ex officinâ Bonaventvrce et Abra^
hami Elsevir. Acad. typograph.,
1650, in-4 oblong.
Marque : le Solitaire.
48 pp. en tout.
Nous avons décrit ci-dessus la pre-
mière édition, parue en 1626 (n» 251).
678. D. Sanche d'Arragon,
comédie héroïque. Suiuant la copie
imprimée à Paris, 1650, pet. in-12.
Marque : la Sphère.
90 pp. — 3 ff. blancs.
Comédie de P. Corneille, dédiée à
Constantin Huygens. — Véritable elze-
vier de Leyde, réimprimé par Jean Elze-
vier en 1656.
i66
L'OFFICINE DE LEYDE (1650).
67g. Le Guidon de la langue
italienne, de Nathanael DvËz.
Avec trois dialogues familiers,
italiens et françois. La comédie
de la Moresse. Les complimens
italiens et vne guirlande de pro-
verbes. Seconde édition, reveuë
et corrigée par rautheur.-4 Leyde^
chez Bonaueniure et Abraham El"
seuiers. L'an 1650, in-8.
Marque : le Solitaire.
26g pp. — z f . blmnc.
La première édition avait paru en
1641 (no 518).
680. Nitocris, reine deBabylone.
Tragi-comédie de P. Duryer.
Suiuant la copie imprimée à Paris,
1650, pet. in-i2.
Marque : la Sphère.
70 pp. en tout.
Véritable elzevier de Leyde. Vend.
mar. r. (Trautz-Bauzonnet) h. 125 mill.
75 frs. L. de Montgermont.
681. De duplici viventium terra
dissertatio paradoxica. Autore
Inl. Vir. Don. losepho Antonio
GoNÇALEZ de Salas eqvite Cala-
trabensi crvce purpurato, vetustae
admodum domus delos Gonçalez
de Vadiella domino, etc. Magni
operis, quoà inscribitur, Epitoma
geographico-historica, àTOO"Tao"-
[A,(X/tiQV. Lugduni Batavorum, apud
Elzevirios. An. 1650, in-4.
14 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 240 pp. —
5 £f. n. ch. d'index.
Volume exécuté avec beaucoup de
luxe. Il est orné d*un beau frontispice,
gravé par S. Savri, diaprés D. Sébast.
de Herrer. L'avant-dernier f. des limin.
représente les armoiries de 1* auteur, au
milieu d*une composition des mêmes
artistes. Évidemment Tédition a été
imprimée aux frais de Tauteiir, et on n'a
rien épargné de ce qui pouvait flatter sa
vanité. L'énoncé du titre indique claire-
ment quelle sorte de personnage c'était.
Le grand ouvrage géographico-histo-
rique dont celui-ci n'est qu'un extrait,
n'a jamais paru, que nous sachions.
Le 4 nov. 1650, Gui Patin écrivait à
Spon : c On imprime en Hollande, chez
MM. les Elzevirs, un livre curieux d'un
savant espagnol , sous le titre de Duplici
terra; l'auteur est Josephus Gonçalès de
Sala. Je ne sais si ce ne seroit point
le même qui a fait imprimer l'an 1629
un Pétrone avec des commentaires et
indice perpétue, in quarto, à Francfort. «
[Lettres, t. II, p. 57.) C'était le même en
effet, ainsi que le prouve le passage
suivant d'une lettre de Heinsius à Gro-
novius : c Elzevirii edunt librum Hispani
cujusdam mirum, de duplici terra. Nomen
scriptori Jos. Ant. Gonsales de Sala.
Scripsit adolescens in Petronium olina
commentarios. Vidi epistolas ejus ali-
quot, satis humanas ad Elzevirios
scriptas. » (Burmanni Sylloge, t. III,
p. 271.)
682. Hvgonis Grotii Epistolae
ad Galios. Secunda editio, priore
auctior et emendatior. Lvgd. Ba--
iav.; exofficindElseviriorum, 1650,
pet. in-i2.
Marque : le Solitaire,
473 pp. •— I f. n. ch. ~ 3 ff. blancs.
Réimpression soignée et correcte d'un
recueil que les Elzevier avaient publié
très fautivement en 1648 (n^ 639).
683. Histoire dv ministère
d'Armand Jean Du Plessis, car-
dinal duc de Richelieu, sous le
règne de Louys le Juste, XIII. du
nom, roy de France et de Navarre.
Avec des réflexions politiques, et
diverses lettres, contenants les
négociations des affaires de Pied-
mont et du Montferrat. Divisée
en IV. tomes. Corrigée en cette
BONAV. ET ABRAHAM ELZEVIER.
167
édition, et mise en meilleur ordre.
A Paris, 1650, 2 vol. pet. in-12.
T. I : 12 fT. limin., y compr. le front, gravé et le
titre impr. — 760 pp.
T. II : 645 pp. — 92 pp. pour les Affaires d'Italie
de Vannée ii.dc.xxxix. — 2 pp. de table.
Jolie édition, qui sort incontestable-
ment des presses des Elzevier de Leyde.
L'ouvrage est de Ch. Vialart, plus connu
sous le nom de Charles de Saint-Paul. Il
parut d'abord à Paris ^ chez G. Alliot,
1650, in-fol., et fut condamné au feu par
arrêt du Parlement du 11 mai 1650.
• On vend ici en cachette, écrivait
Gui Patin, sous la date du 6 mars 1650,
un livre in-fol. intitulé Histoire du mi-
nistère du cardinal de Richelieu : c'est un
méchant livre contenant une apologie
de la tyrannie de ce cardinal. Il y a un
chapitre contre MM. de Marillac; il y
en a aussi un contre M. de Chateauneuf ;
cela pourra le faire condamner et brûler
par la main du bourreau. Le bruit a voit
couru que l'auteur de ce livre étoit le
Père Joseph, le clerc capucin ; et étant
trouvé trop mal fait , il fut attribué à un
M. de Guron, qui fut employé par le
cardinal de Richelieu en Italie. Mais
enfin on a découvert que le vrai auteur
est un supérieur des feuillants, nommé
le P. Vialart, parent de M, le chancelier
Seguier, lequel barbouilloit ainsi le pa-
pier pour flatter le cardinal et attraper
un évèché, ce qu'il fit enfin, car il eut
l'évêché d'Avranches, et mourut au bout
de deux ans, ante annum atatis 50. Voilà
un moine que la mort a attrapé. »
Lettres, 1. 1, p. 168; voir aussi t. II, p. 9
et p. 13.
Nous soulignons dans ce passage un
détail qui risquerait de passer inaperçu :
Vialart était parent du chancelier Se-
guier, l'illustre et puissant protecteur
des Elzevier. C'est peut-être l'une des
raisons qui les ont décidés à reproduire
ce livre.
Une seconde édition elzevirienne de
V Histoire du ministère de Richelieu parut
en 1652. Bien qu'elle porte l'adresse de
Leide, chez Jean Sambix, il est positif
qu'elle a été imprimée à Amsterdam;
mais nous montrerons ailleurs qu'elle a
été exécutée par Louis Elzevier pour
compte de ses parents Jean et Daniel.
Abraham Wolfgang a réimprimé éga-
lement cet ouvrage en 1664. Cette der-
nière édition, qui comprend trois volu-
mes, est très inférieure aux deux précé-
dentes.
684. L'Héritier ridicule, ou la
dame intéressée. Comédie. Dédiée
au Prince d'Orange. Par monsieur
ScARRON. Suiuant la copie impri^
met à Paris, 1650, pet. in-12.
Marque : la Sphère.
88 pp. en toat.
Véritable elzevier de Leyde. Vend.
inar,r. (Chambolle-Duru) h. 123 i/a mill.
62 frs. Potier, rev. 60 frs. L. de Mont-
germon t.
685. Nobiliss. virginis Annae
Mariae à Schurmân Opuscula he-
braea, graeca, latina, gallica : pro-
saica et metrica. Editio secunda^
auctior et emendatior. Lvgd. Ba^
tavor., ex officinâ Elseviriorum,
1650, in-8.
Marque : le Solitaire.
4 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir et le
portrait. — 376 pp.
Reproduction ligne pour ligne de la
première édition, parue en 1648 (no 649),
à cela près qu'on a ajouté : 10 à la p. 369
une pièce de 28 vers « sur la bienvenue
de Mad. Utricia Ogle, dite Swaen, à
Utrecht, » et 20 à la fin une lettre de
remerciement en français à M. Span-
heim, datée d' Utrecht, 15 août 1648.
686. Systema disputationum
theologicarum in confessionem
et apologiam Remonstrantium
74 disputationibus absolutum. Au^
tore et praeside Jac. Triglandio.
Lugd. Batav,, ex officinâ Bonavett"
turce et Abrahami Elsevir.,, 1650,
in-4.
i68
L'OFFICINE DE LEYDE (1650-51).
Recueil de thèses théologiques rela-
tives à la doctrine des Remontrants,
soutenues publiquement à l'Université
de Leyde, de 1642 à 1650, sous la prési-
dence et avec la coopération de J. Trig-
land, professeur de théologie.
687. Vota nuptialia in honorem
conjugii reverendi viri-juvenis,
doctrina, pietate ac virtutibus
praestantissimi , domini Frîderici
Schwetgii, ecclesiae invariatae Au-
gustanae confessionis , quse est
Ultrajecti , pastoris fidelissimi ,
sponsi, et nobilissimae, lectissi-
maeque virginîs, Lucretiae à Met-
teren, nobilissimi excellentissimi-
que viri, D. Rudolphi à Metteren,
p. m. filiae, sponsae. Anno 1650,
die 3 may (sic) Lugduni Bat. cele-
brandi. Lugd. Batav., ex officina
Elseviriana, 1650, în-4*
8 pp. en tout.
Cinq poésies en latin, et deux en alle-
mand. — Cet article m'est communiqué
par M, Walther de St.-Pétersbourg.
165 1.
688. Les Œvvres diverses du
sieur de Balzac. Augmentées en
cette édition, de plusieurs pièces
nouvelles. A Leide^ chez les Elsc"
viers, 1651, pet. in-i2.
Marque : le Solitaire,
8 ff. limin. — 389 pp. — z f . blanc.
Le volume s'ouvre par une épître des
Elzevier à M. de Balzac : • Vous nous
avés donné un pouvoir si absolu sur
vostre livre, que depuis que vous nous
en avés mis l'inquarto et les nouvelles
pièces manuscrites entre les mains, vous
ne vous estes point voulu mesler de
r impression que nous en devions faire
en petit. » Après avoir déclaré qu'ils se
reconnaissent seuls coupables de toutes
les fautes qui peuvent avoir été com-
mises, ils ajoutent : t Téguillonnement
de Monsieur Conrart, qui nous a piqué
d'honneur en cette occasion, n*a pas peu
servy à nous rendre autant exacts quMl
s'est pu faire, et de donner un chef-
d'œuvre de nostre art en vostre ou-
vrage, pour vous contenter, bien que du
reste, nous n'en négligions aucun de
tous nos autres. » La réponse de Balzac
à cette épître se lit en tète des Lettres
choisies de 1652.
Le volume des Œuvres a été réim-
primé d'abord en 1658 à Leyde, chez
Jean Elzevier, puis en 1664, à Amster-
dam, chez Daniel. Ces deux éditions, qui
contiennent d'ailleurs les mêmes pièces
que la première, sont ornées d'un fron-
tispice gravé qui n'est pas dans celle-ci.
Les Elzevier ont imprimé six ouvrages
différents de Balzac, savoir :
Les Lettres choisies. Leyde, 1648 ou
ï^52; — Amsterdam, 1656 ou 1678.
Les Œuvres diverses. Leyde, 1651 ou
1658; — Amsterdam, 1664.
Les Lettres à Chapelain. Leyde, 1656;
— Amsterdam, 1661.
Aristippe. Leyde, 1658 (s édit.); —
Amsterdam, 1664.
Les Entretiens. Leyde, 1 659 ; — Amster-
dam, 1663.
Les Lettres à Conrart. Leyde, 1659;
— Amsterdam, 1664.
On en peut former deux collections
distinctes, suivant qu'elles se composent
de volumes imprimés à Leyde ou à
Amsterdam. Si l'on avait le choix entre
les deux collections, il faudrait accorder
la préférence à celle de Leyde, qui est
plus jolie et beaucoup plus difficile à
réunir. Mais il est rare qu'on ait égard
à cette classification. La plupart des
exemplaires renferment des volumes
pris indifféremment dans l'une et l'autre
série. On ajoute ordinairement le Socrate
ehrestien^ Amsterdam, 1662 (ou Arnhem,
1675), pet. in-i2, qui est étranger aux
presses elzeviriennes et que nous décri-
vons dans la troisième partie de ces
Annales.
BaNAV. ET ABRAHAM ELZEVIER.
169
Vend, les 7 vol. d'Amsterdam, mar, bL
(Duru) h. 130 mill. 232 frs. Millot, en
1846; de Leyde (sauf un vol. d'Amster-
dam) fnar. r.(Trautz-Bauzonnet) 252 frs.
Solar, rev. 350 frs. Double et 300 frs.
Chedeau; de Ley.de, sauf 2 vol., mar. bL
(Simier) 195 frs. Yemeniz; d'Amsterdam,
sauf 2 vol., mar, r. (Duru) h. 131 mill.
380 frs. Potier; les 6 vol. de Leyde, sauf
2 vol., mar. r. (Thibaron) h. 130 mill.
350 frs. Bordes, rev. 450 frs. Benzon;
les 7 vol. de Leyde, sauf 2 vol., mar. r.
(Hardy) h. 127 à 130 mill. 400 frSé Pas-
quier; d'Amsterdam (3 vol. de Leyde)
mar. r. (Trautz-Bauzonnet) h. 129 mill.
1030 frs. L. de Montgermont; d'Amster-
dam, sauf 1 vol., mar. r. (Trautz-Bau-
zonnet) 1000 frs. J. Janin.
Un exemplaire non rogné des 6 volu-
mes d'Amsterdam (sauf VAristippc^ qui
est de Leyde) mar. r. (Trautz-Bauzonnet)
751 frs. Giraud; rev., avec le Socrate
chrestien de même condition, 810 frs.
Solar et 1105 frs. De la Villestreux. Un
autre exemplaire non rogné des 7 volu-
mes d'Amsterdam (sauf les Entretiens^
qui sont de Leyde) mar, r, (Bauzonnet)
figure au catal. Cigongne sous le no 2289.
Nous ferons remarquer en terminant
que le Balzac elzevier, même en y com-
prenant le Socrate chrestien ^ est loin
d'être complet. Il y manque les trois
premiers recueils de Lettres t le Prince
ainsi que V Apologie pour M. de Balzac
par F. Ogier. Mais on peut se procurer
ces ouvrages en éditions de Paris, du
même format que les éditions elzevi-
riennes.
68g. Le Cid tragi-comédie. Par
Mons^ Corneille. Suiuant la
copie imprimée à Paris, 1651, pet.
in-i2.
Marque : la Sphère.
8( pp. (dont les deux dero. sont chiffrées par
erreur 62 et 63). — i f. blanc.
Quatrième édition elzevirienne de
cette pièce. Voir le n© 515,
690. L*Ovide en belle hv-
mevr, de M' Dassoucy. Suiuant
la copie imprimée à Paris, 1651,
pet. in-i2.
Marque : la Sphère.
92 pp. — I f. n. ch., contenant un madrigal et un
* triolet eo l'honneur de l'auteur.
Ce petit volume, imprimé par les Elze-
vier de Leyde, passe à bon droit pour
l'un des plus rares de la collection.
L'exemplaire de Cigongne, le plus beau
connu, mar. or. (Trautz-Bauzonnet)
mesure 135 mill. Vend. mar. ol. (Koehler)
140 frs. Van Gobbelschroy, rev. 135 frs.
Borluut; mar. bl. h. 126 mill. 405 frs.
De la Villestreux; mar. bl. (Trautz-
Bauzonnet) 650 frs. L. de Montger-
mont.
691 . Johannis Henrici Daubbri
JC** Oratio funebris in excessvm
summi viri, venerandi senis,
Andreae Riveti, theologi nobilis-
simi, celsissimi Ârausionensium
principis Gvilielmi gloriosissimae
memoriœ quondam praefecti, pro-
fessoris in inclyta Academia
Lugd. Bat. honorarii et primarii,
sacrorum antistitis disertissimi,
Illustris Scholae et Collegii Au-
riaci, quae Bredae sunt, dum
viveret, curatoris ampiissimi.
Habita in auditorio majori Illus-
tris Collegii , xviii januarii anno
MDCLi. Praefixum est programma,
valvis Illustris Collegii Âvriaci
afiixum. Accedunt et epicedia.
Lvgdvni Batavorvm, ex officinâ
Bonaveniurœ et Abrahami Elsevi^
riorvm, 1651, in-fol.
Marque : le Solitaire.
4 ff. lUnin. — lao pp.
Entre le dern. f. limin. et la p. i, il y
a deux planches, dont Tune représente
le monument funéraire d'André Rivet,
l'autre son portrait gravé par L van
Meurs.
22
170
L'OFFICINE DE LEYDE (1651).
692. Epitome dictionvm qua-
rundam aequivocarum et ambi-
guarum in lingua gallica. In usum
studiosae juventutis collecta, à
Nathanaele Duesio... Cum bre-
viusculis quibusdam formulis,
quae venustè in albis amicorum
adhiberi poterunt. Lvgd. Baiav,,
ex officina Elseviriorum, 1 65 1 , pet,
in-i2.
Marque : le Solitaire,
144 pp. en tout.
Volume rare. Il commence par un avis
ad Uctorem, signé JV. Dvés. Vient ensuite
(de la p. 5 à la p. 92) le recueil des
Équivoques y ou ce que nous appelons les
homonymes françois^ avec la traduction
allemande et latine. Les pp. 95 à 144
contiennent les Manières d'escrire es
livres d'amis^ à V imitation desquelles on
pourra facilement faire des antres de toute
sorte, en français et en italien.
Nous nous faisons un plaisir de trans-
crire ici une note piquante de Nodier,
dans les Nouveaux Mélanges de 1844,
p. 322 : « Ce livre est certainement un
des plus rares de la collection, et on
peut m'en croire sur ce point, car je
n'ai plus le bonheur de le posséder. Ce
singulier travail, le plus ancien que je
connoisse sur nos homonymes françois,
demande par-dessus toutes choses une
exquise délicatesse d'oreille qui man-
quoit absolument à notre philologue
germain, et dont l'absence produit sou-
vent les plus plaisantes bévues. C'est
ainsi qu'il donne pour homonyme à
Boudin un autre substantif qui a un />
pour initiale, et que les honnêtes gens
n'écrivent même que par son initiale,
quand ils sont forcés à l'écrire. »
Nous ajouterons, au sujet de l'auteur,
une particularité que Nodier devait
nécessairement ignorer. Depuis Paquet
(t. XIII, p. 252), tous les biographes qui
se sont occupés de Duez, ont avancé,
nous ne savons sur quel fondement,
qu'il était originaire de Genève. Grâce
à la publication récente de V Album
studiosorum de l'Université de Leydc,
il est établi aujourd'hui que le fécond
et laborieux linguiste était natif de
Metz. Si les deux inscriptions qui le
concernent sont dignes de <:rêance, il
doit avoir vu le jour en 1609 (entre la
mi*mars et la mi-juin). La première de
ces inscriptions est du 12 mars 1637; il
y est qualifié de la sorte : Nathanael
Dhuesius, Metensis Gallus, natus annos 27 ;
dans la seconde, du 14 juin 1639, on
le nomme Nathanael Duez, Metensis^
n. jt. 30.
693. L'Eschole de Salerne, en
vers burlesques. Et duo poemata
macaronica; de bello hugueno-
tico : et de gestis magnanimi et
prudentissimi Baldi. Suiuant la
copie imprimée à Paris, 1651, pet,
în-i2.
Marque : la Sphère.
'39 PP't dont les 24 premières, y compris i f. Uanc
qui précède ie titre, ne sont pas chiffrées.
Ce petit volume, une des plus élé-
gantes productions des presses elzevi-
riennes de Leyde, est précédé d*une
épître dédicatoire adressée à Gui Patin,
au nom des Elzevier, par leur correcteur
français Simon Moynet. « C'est, dit
Nodier, de tous les petits livres burles-
ques, authentiquement imprimés par
les Elzevier, celui qui mérite le mieux
le bon accueil des amateurs, sinon pour
le poëme auquel il doit son titre et qui
est fort peu de chose, au moins pour
l'excellent choix des poésies macaro-
niques qui ie suivent, et dont il n'existe
pas d'édition plus élégante. » {Nouv.
Mélanges, 1844, p. 236.)
La traduction burlesque de TEschole
de Salerne est l'œuvre d*un médecin
nommé Louis Martin. L'édition origi-
nale parut à Paris, chez I. Hesnault,
1649, in-4. Le poëme macaronique de
bello huguenotico est de R. Belleau; le
second, de gestis Baldi, est de Théophile
Folengo.
Les exemplaires de ce volume sont
rares et se paient fort cher en belle con-
BONAV. ET ABRAHAM ELZEVÏER.
171
dition. Un exemplaire non rogné» mar,
citr. (riche reliure de Trautz-Bauzonnet)
a été adjugé 775 frs. Solar, et vaudrait
davantage aujourd'hui. Un exempl. mar.
rouge (Bauzonnet) h. 135 mill. figure au
catal. Cigongne (no 1.180). Vend. véL
h. 132 Va niill. 250 frs. Brunet; mar. bL
(Niedrée) h. 132 mill. 216 frs. Nodier,
rev. 160 frs. Borluut, 400 frs. Double et
710 frs. De la Villestreux; mar. r,
(Trautz-Bauzonnet) h. 131 mill. 250 frs.
Huillard; mar. citr. (Trautz-Bauzonnet)
h. 126 mill. 980 frs. L. de Montgermont;
mar. r. (Thouvenin) h. 129 mill. 760 frs.
Turner; vêl. 133 mill. 32 liv. 10 sh.
J. T. Payne.
694. Placcaten^ ordonnantien
ende reglementen , op *t stuck
vande lijf-tocht, sulcx als de sdve
van outs tôt herwaerts toe op aile
voorvallen van hongers-noot en
dieren-tijdt beraemt zijn ende
ghedaen publiceerenjten meeren-
deels, door de E. E. Groot-Mog.
H. H. de Staten van Hollant ende
West-Frieslant. By een vergadert
ende met verscheyden ghelijck-
formighe ordonnantien ende re-
glementen, met verdere betrach-
tingen bevesticht ; door M*" Dirck
Graswinckel, advocaet-fiscael
van 's Graeflijckheyts domeynen
van Hollandt. Toi Leyden, ter drue-
kerije van de Elsevier s, a? 1651,
in-fol.
Marque : U Solitaire.
6 ff. limin. — Reglementen : 203 pp. (texte néer-
landais avec version latine en regard). — Aenmerc-
kinghen : 174 pp. — Register en tafel : i f.
Le même ouvrage parut aussi avec un
titre latin ainsi conçu :
695. Statutorum circa annonam
syllabus; quae jam tum à Bvrgvn-
dicis temporibus haberi potue-
runt, quaeq; exinde ab illustr. ac
praepotentibus D. D. Ord. Hol-
landiœ West-frisiaeqve potissi-
mum publicata sunt. Theodorus
I. F. Graswinckel, I. C. rei Hol-
landicae Comitatensis cognitor,
bono publico latinitate donata li-
berioribus excursibus illustrata,
vulgabat. Lugd. Batavorum, ex
officinâ Elseviriorvm. Anno 1651,
in-fol.
Marque : U Solitaire.
6 ff. Hmin^ y compr. le titre et le faux titre. —
Reglementen : 203 pp. (texte néerlandais et latin). —
Aenmerckinghen : 174 pp. — Les deux tables : i f.
C'est, au titre près, le même livre que
le précédent.
696. Christiani Hvqenii, Const,
F. Theoremata de quadratura
hyperboles, ellipsis et circuli,
ex dato portionum gravitatis
centro. Quibus subjuncta est
*El^éT(x,(riç cyclometriae Cl. viri
Gregorii à S. Vincentio, editae
anno cIo loc xlvii. Lvgd. Bâta-
vor.^ ex officinâ Elseviriana. Anno
165 I, in-4.
Marque : le Solitaire.
4 ff. limin. — 43 pp.
697. De la vérité de la religion
chrestienne : contre les athées,
épicuriens, payens, juifs, mahu-
médistes, et autres infidèles, par
Philippes de Mornay, sievr du
Plessis Marly. A Leyde, chez Bo--
naventure et ABraham Elsevier,
165 I, in-8.
Marque : le Solitaire.
12 ff. limin. — 805 pp.
Reproduction textuelle d'un livre paru
originairement à Anvers, chez Christofle
Plantin, 1581, in-4, et plusieurs fois réim-
primé depuis.
698. Le Virgile travesty en
vers burlesques, de monsieur
172
L'OFFICINE DE LEYDE (1651-52).
ScARRON. Suiuant la copie impri^
mée à Paris, 1651, 4 part, en
I vol. pet. in-i2.
Marque : la Sphère,
i« part, (contenant les s premiers livres) : 10 ff.
limin., 170 pp. et i f. blanc. — 3« livre (daté 1650) :
72 pp. — 4» livre (daté 1650) : 91 pp. — 5» livre
(daté 1650) : 94 pp. et 2 f. blanc.
Nous avons cité à Tannée 1648
(no 648) la première édition elzevirienne,
qui ne contient que les deux premiers
livres. Une note du catal. Millot (1846,
no 381) donne à supposer qu'il y a deux
éditions des trois livres suivants, sous la
date de 1650. « Il est aisé de voir, ainsi
s'exprime cette note, que dans les deux
éditions (de 1648 et de 1651) la première
partie est de deux impressions diffé-
rentes, quoique l'identité soit à peu près
complète; mais il est plus difficile de
constater que les trois autres parties,
datées également de 1650 dans les deux
exemplaires, sont aussi de deux éditions
distinctes. Cependant la p. 57 de la
3« partie est mal chiffrée 75 dans l'exem-
plaire dont la i^c partie porte la date
de 165 1, et cette faute ne se trouve pas
dans l'exemplaire où se trouve la pre-
mière partie datée de 1648; au verso de
cette même page, on lit pourtant dili-
gence dans les deux exemplaires. »
Vend, mar, bL (Duru) 68 frs. Potier;
mar. or, (ChamboUe-Duru) h. 124 mill.
100 frs. L. de Montgermont. Un exem-
plaire non rogné, mar, citr. (Trautz-
Bauzonnet) figure au catal. Cigongne,
no 1179.
699. Francisci à Schooten
Principia matheseos vniversalis,
sev introductio ad geometriae me-
thodum Renati Des Cartes, édita
ab Er. Bartholino, Casp. Fil. Lvgd.
Baiav,, ex qffioinâ Elseviriorum,
1651, in-4.
Marque : le Solitaire.
8 ff. limin. — 46 pp.
Une seconde édition de ce traité
parut dans le tome II de la Geometria
de Descartes, publiée par les Blzevier
d'Amsterdam en 1659.
700. Tractatus pacis inter
Hispaniam et unitum Beigium,
Monasterii ; ut et Germanicae ,
Osnabrugis initae. Cum aliis eô
pertinent ibus. Lvgd. Baiav., ex
officind Elseviriorum^ 1651, in-8.
Marque : le Solitaire.
4 ff. limin., y compr. le titre ronge et noir. —
^ PP- -~ 77 PP- et I f. blanc. ~- 251 pp. et 2 ff. blancs.
Recueil dédié à Adrien Pauw par
l'éditeur Léo ab Aitzema.
1652.
701. Franconis BuRGBRSDfcI
Idea philosophiae naturalis, sive
methodus definitionum et con-
troversiarum physicarum. Editio
novissima. Lvgd. Batavorum, ex
officina Elzeviriorum, 1652, pet.
in-i2.
Marque : le Solitaire.
86 pp. — I f. de table.
Sixième et dernière édition elzevi-
rienne de ce livret. Voir à Tannée 1622
le no 192.
702. Lettres choisies du S*" de
Balzac. A Leiden, chez les Else^
viers, 1652, pet. in-12.
la ff. limin., y compr. le titre gravé. — 43a pp.
Réimpression littérale de l'édition
suivant la copie de 1648 (no 630), avec
cette seule différence que l'épîtrc limi-
naire de Balzac au libraire Courbé a
été remplacée par une nouvelle épître
« à Messieurs les Elzeviers. »
En réimprimant en 165 1 les Œuvres
diverses de Balzac (n» 688), les Elzevier
avaient adressé au célèbre écrivain une
lettre que nous avons transcrite en
partie ci-dessus, lettre qu'ils terminaient
en exprimant le vœu que, satisfait de
leur ouvrage, l'auteur • leur ferait dcre-
BONAV. ET ABRAHAM ELZEVIER.
173
chef rhonneur de les employer. » C'est
pour répondre à cette invitation, et leur
témoigner combien il se sentait flatté
d'être reproduit par leurs presses, que
Bal2ac écrivit Tépître qui se trouve en
tète des Lettres choisies. Cette épttre, qui
est un titre d'honneur pour la maison
elzevirienne, a été reproduite en eptier
dans la première partie de ce livre.
703. Rodogvne princesse des
Parthes. Tragédie. Par M' de
Corneille. Suivant la copie im-*
primée à Paris , 1652, pet. in-12.
Marque : la Sphère,
84 pp. en tout.
Seconde édition elzevirienne, calquée
sur la première de 1647 (no 616). Comme
elle est suivant la copie , on peut tenir
pour certain qu'elle a été imprimée du
vivant de Bonaventure et Abraham. Le
Nicomède paru la même année porte le
pseudonyme spécial de Jean et Daniel :
à Leyde, chez Jean Sambix,
704. Nova nomenclatvra qua-
tuor linguarum, gallico, ger-
manico, italico, et latino idio-
mate conscripta, per Nathanaelem
DvESiVM. Postrema editio, emen-
datissima. Lvgd. Baiav., ex officina
Elzeviriana, 1652, in-8.
6 ff. limtn. — 242 pp. (la dem. chiffrée par erreur
342). — z f. de table.
Troisième édition elzevirienne. Voir
à l'année 1640 le no 499.
705. Entretien dvsage ministre
d'Estat, sur l'égalité de sa con-
duite en faueur et en disgrâce.
A Leyden, chez les Elzeviers, 1652,
pet. in-12.
Marque : le Solitaire.
8 ff. liroin. — 103 pp.
Seconde édition elzevirienne, repro-
duisant ligne pour ligne la première de
1645 (no 586).
706. loan. ScAPULiE Lexicon
graeco-latinum, è probatis aucto-
ribus locupletatum, cum indici-
bus, et grasco et latino, auctis, et
correctis. Additvm auctarium dia-
lectorum, in tabulas compendiose
redactarum. Accedunt lexicon
etymologicum , cum thematibus
investigatu diJBcilioribus et ano-
malis. Et loan. Meursii glossa-
rium contractum, hactenus desi-
deratum. Editio nova accurata.
Lugduni Batavorum, typis Bona^
Ventura etAbrahami Elzeviriorum,
et Francisci Hackii, 1652, in-fol.
Marque : le Solitaire,
4 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
Texte : 1790 colonnes. — Indes groecus : signatt.
F.f.f.f. 4 a P. p. p. p. 8. — Index latinus : sign. A
4X7. — Traités supplémentaires : 366 colonnes.
A la fin de la première partie, après
rindex latin, on lit : Lugduni Batav,,
typis Bonaventure^ et Abrahami Elsevi'
riorum, Academia typographorum, Anno
cIo loc LU. Sumptibus societatis.
II résulte de cette suscription que
plusieurs libraires s'étaient associés
pour faire les frais très considérables de
rimpression. En effet on trouve des
exemplaires portant : Amsteladami, apud
loannem Blaeuw et Ludovicutn Elzevi-
rium, d'autres portant : Londini, im-
pensis losua Kitton et Samuelis Thomson^
mais tous sont ornés de la marque au
Non Solus des Elzevier de Leyde.
On sait que le Lexique de Scapula est
un extrait soigneusement fait du Trésor
de la langue grecque d* Henri Estienne.
L'édition elzevirienne, publiée par les
soins de C. Schrevelius, a été longtemps
la meilleure que Ton eût de ce Diction-
naire, et se vendait fort cher, avant les
réimpressions qui en ont été faites. Elle
a été reproduite ligne pour ligne à
Oxford, e iypographeo Clarendoniano ,
1820, in-fol. Seulement l'index grec qui
suit le corps de l'ouvrage a été très am-
plifié, et on a ajouté à la fin divers
174
L'OFFICINE DE LEYDE (1652).
traités, entre autres celui des synonymes
et des homonymes grecs d'Ammonius.
707. Oculus hoc est : funda-
mentum opticum, in quo ex accu-
rata oculi anatome, abstrusarum
experientiarum sedula pervesti-
gatione radius visualis eruitur;
sua visioni in oculo sedes discer-
nitur; anguli visorii ingenium
aperitur, etc. Auctore Chris-
tophoro ScHEïNER, Soc. Jesu.
Londini, excudebat J. Flesher^ et
prostant apud Corn. Bee, 1652.
Prostant etiam Lugduni Batavorum
apud Elsevirios, in-4.
6 ff. limin. — 254 pp.
Comme le titre Tindique, ce livre,
imprimé à Londres, était simplement
en dépôt chez les Elzevier. Il paraît
que les mots Lugd. Bat, apud Elsevirios
ne se trouvent pas sur tous les exem-
plaires.
708. Histoire de la gverre de
Flandre, de Famianus Strada,
tradvite par P. Du-Ryer. Suiuant
la copie imprimée à Paris ^ 1652,
2 vol. in-8.
Marque : le Solitaire.
T. I : 6 ff. limin. ~ 768 pp. — l8 ff. a. ch. de table.
T. II : 6 ff. limin.» y compr. le titre roage et noir
et le portr. d* Alexandre Famèse. — 881 pp. — 32 ff-
n. ch. de Uble. — i £. blanc.
Seconde édition elzevirienne de la
première décade, reproduisant textuel-
lement l'édition parue en 1645 (n® 595).
Les feuillets liminaires des deux volumes
sont seuls imprimés par les Elzevier.
Le corps de Touvrage sort des presses
d'Abr. Verhoef ou plutôt de son prédé-
cesseur (car Verhoef n'était pas encore
établi à cette date) ; le fleuron principal,
représentant des enfants et des oiseaux,
se vérifie sur l'ouvrage de C. Paschalius
de CoroniSf 1671, in-8, lequel porte à
la fin : Lugd, Bat,^ excud, Abrahamus
Verhoef, typographus. Néanmoins l'édi-
tion a positivement été publiée par les
Elzevier. Outre l'induction qu'on tire de
la marque typographique, nous consta-
tons que l'ouvrage est cité de la sorte :
Blsev, 2 vol. 1652, dans le catalogue
d'une vente publique de livres faite par
la veuve de Jean, le 27 sept. 1662.
La seconde décade paraît ici pour la
première fois.
UOFFICINE DE LEYDE.
IV
JEAN ET DANIEL ELZEVIER,
IMPRIMEURS ET LIBRAIRES.
1652 — I' MAI 1655.
1652.
709. Nicomède, tragédie. Par
le sieur Corneille. A Leyde,
chez Jean Sambix, 1652, pet,
in-i2.
Marque : la Sphère.
88 pp. en tout.
Véritable elzevier de Leyde.
710. D. Bertran de Cigarral.
Comédie. Par le sieur Corneille.
A Leyde, chez Jean Sambix, 1652,
pet. in-i2.
Marque : la Sphère.
lis pp. en tout.
Cette pièce, qui est de Thomas Cor-
neille, appartient également aux presses
elzeviriennes de Leyde.
711. L'Imitation de Jésus
Christ. Traduite en vers françois
par P. Corneille. A Leyde, chez
Jean Sambix, 1652, pet. in-12.
Marque : la Sphère,
71 pp. en tout.
Livret des plus rares, très élégam-
ment imprimé par les Elzevier de Leyde.
Il renferme le premier fragment de la
traduction de Corneille, c*est-à-dire les
vingt premiers chapitres du livre 1^%
d'après l'édition originale, parue Tannée
précédente à Rouen, chez L. Maurry,
1651, in-12.
Seulement dans l'édition de Rouen le
texte latin est placé en regard de la
traduction, ce qui n'est pas le cas pour
celle de Leyde, sans doute parce que les
Elzevier s'étaient réservé d'imprimer ce
texte séparément. En effet Vlmitation
latine parut dès l'année suivante; dans
certains exemplaires on a ajouté sous
forme de complément la traduction de
Corneille, avec un frontispice daté 1653.
Vend, mar, br. (Duru) h. 124 '/« mill.
105 frs. Pieters, rev. 305 frs. De la
176
L'OFFICINE DE LEYDE (1652).
Villestreux; mar. r, (Cape) h. 127 mill.
365 frs. L. de Montgermont. Et sous la
date de 1653, rel. avec V Imitation sans
date, mar. n. h. 123 mill. 112 frs.
Huillard.
Quant à Tédition signée : A Leyde, chez
Ican SambiXy 1657, 2 vol. pet. in-i2, on
reconnaît à première vue qu'elle a été
exécutée en France : « les caractères ne
sont pas ceux de la Hollande, et l'on ne
trouve nulle part, pas même dans les
feuillets prélim., les réclames usitées par
les imprimeurs hollandais. » (É. Picot,
Bibliogr. Cornélienne, p. 274.)
712. Luc. de LiNDA Oratio de
virtute sagata^ sive sumendorum
quandoque contra vicinos armo-
rum justitia et aequitate, habita in
Âccad. (sic) Lugd. Bat. xiit mens.
Octobr. anni m.d.c.l.ii. Lugd.
Batav,, apud Johannem et DaniC"
lem Elsevier f 1652, in-fol.
Marque : le Solitaire»
8 ff. en tout.
Cité dans le Catal. des elzeviers de
St.'Pétersbourg de M. Minzloff.
7 1 3 . To SœSsxo(,'jrpO(ly)jrov sive
Prophetae duodecim minores ver-
sione latina et commentario illus-
trati a Johanne Coccejo, in Aca-
demia Lugdunensi S. theologiae
professore. Lvgdvni Batavorvm,
apud Johannem et Danielem Else^
vier, 1652, in-fol.
Marque : le Solitaire.
20 ff. limin.y y compr. le titre rouge et noir. —
634 pp. — 6 ff. d'index.
714. Recueil de
des plus célèbres
temps, contenant
La Belle Gueuse.
La Belle Atieugle.
La Muette Ingrate.
La Belle Sourde.
La Belle Voilée.
La Vieille Amoureuse.
diverses poésies
autheurs de ce
Métamorphose des yeux
de Philis changez en
Astres.
Métamorph. de Ceyx et
d'Alcyoné.
Le Temple de la Mort.
Et autres pièces curieuses.
A Leyde, chez Jean Sambix, 1652,
pet. in-i2.
Marque : la Sphère.
81 pp. — X f. blanc.
Recueil de diverses poésies des
plus célèbres autheurs de ce
temps, contenant.
La suite du Temple de
la Mort.
Le Temple de la Gloire.
Lettre héroïque.
La Souris.
Madrigaux sur diuerses
couleurs.
L'Indiscret.
Amaranthe au Cours.
Poësies de Monsieur de
Chandeuille.
La Dame fardée.
Requeste du Pont-
neuf.
Préambule des Insti-
tutes de lustinian.
La Belle Sourde.
La Belle enlenée.
La Riche laide.
L'Amant victorieux.
Et autres pièces cu-
rieuses.
Tome II. A Leyde, chez Jean
Sambix, 1653, P®t« in- 12.
Marque : la Sphère.
153 PP« — z f • blanc.
Recueil d'une excessive raroté, sur-
tout avec la seconde partie, et qui
manque à la plupart des collections
elzeviriennes, même à celles qui réunis-
sent le plus de curiosités de ce genre.
Notons en outre que presque tous les
exemplaires qui ont passé en vente pu-
blique étaient défectueux ou courts de
marges.
Vend. mar. r., les 2 vol. d'inégale
hauteur, 52 frs. Van Gobbelschroy et
66 frs. Pieters (c'est probablement
l'exemplaire Renouard, vendu 60 frs.
en 1829); en un vol. mar. r. (Niedrée)
h. 124 '/a mill. 100 frs. De la Villestreux;
vélin, avec la Mélite de Corneille de 1655,
219 frs. Soleil. Un exemplaire broché
de la première partie seulement a été
adjugé 78 frs. chez Millot en 1846, et
figure au catal. Cigongne, sous le n^ 940.
Les stances intitulées la Belle Sourde,
annoncées au titre des deux volumes, se
trouvent à la p. 125 du tome II.
L'édition originale avait paru à Paris,
chez Louis Chamoudry, 1652 et 1653,
2 part. pet. in-12.
JEAN ET DANIEL ELZEVIER.
177
715. Les Satyres et autres œu-
vres dv sievr Régnier. Augmentés
de diverses pièces cy-devant non
imprimées. A Leiden, chez Jean et
Daniel Elsevier, 1652, pet. in-12.
Marque : le Solitaire,
4 ff. limin. >- 202 pp. >- 2 ff. de table. — i f. blanc.
Depuis que les Elzevier avaient im-
primé Régnier en 1642 (pP 545), on leur
avait communiqué de divers côtés des
morceaux inédits, parmi lesquels il en
était de fort importants. C'est sans
doute ce qui les a décidés à publier cette
nouvelle édition. Jusque la p. 131 les
deux volumes de 1642 et de 1652 sont
absolument identiques, à part quelques
variantes purement orthographiques.
Mais à partir de la p. 132 on a intercalé
dans la réimpression quantité de pièces
nouvelles, entre autres deux satires
(la i8« et la 19^), des vers spirituels, etc.;
si bien que l'édition contient 36 pages
de plus, et que les articles mentionnés
à la table des matières sont au nombre
de 41, au lieu de 32 qu'on y comptait
précédemment. Il est vrai que parmi ces
morceaux figure à tort une ode apo-
cryphe, intitulée Louanges de Macetie.
Pendant plus d'un demi-siècle, l'édi-
tion de Jean et Daniel Elzevier a servi
de modèle aux réimpressions de Régnier.
C'est donc à bon droit qu'on recherche
ce joli volume, dont il est diiBcile d'ail-
leurs de rencontrer des exemplaires bien
conservés et grands de marges. Vend.
mar. r. (Niedrée) h. 131 Va mill. 155 frs.
A. Bertin; mar, r, (Trautz-Bauzonnet)
h. 127 mill. 155 frs. Pichon; mar, bl,
(Trautz-Bauzonnet) 260 frs. Potier;
fftar, r. (Bauzonnet) h. 128 mill., exempl.
de Ch. Nodier, 408 frs. Pasquier; mar, r.
(Trautz-Bauzonnet) h. 123 Va mill.
280 frs. L. de Montgermont.
Un exemplaire non rogné, ayant
appartenu successivement à Chalabre
(200 frs.) et à Pixerécourt (223 frs.),
figure au catal. Cigongne sous le n<* 1 142.
Un autre exemplaire non rogné avait
été offert à Jules Janin par la reine
Marie-Amélie, mais ne s'est pas retrouvé
au moment de la vente (voir le catal.
J. Janin, n^ 326).
716. Synopsis purioris theo-
logiae, disputationibus quinqua-
ginta duabus comprehensa ac
conscriptaper Johannem Polyan-
drvm, Andream Rivetvm, Anto-
nivm Walaevm, Antonivm Thy-
sivm, S. S. theologiae doctores et
professores in AcademiaLeidensi.
Editio quarta, prioribus emenda-
tioT. Lugd. Batav., apud Johannem
et Danielem Elsevier, A cad. typogr. ,
1652, in-8.
Marque : le Solitaire,
6 ff. limin. — 822 pp.
Voir pour la première édition à l'an-
née 1625, "° 245«
717. Richardi Zovchei Ele-
menta jurisprudentiae, definitio-
nibus, regulis et sententiis selec-
tioribus juris civilis, illustrata;
accesservnt descriptiones, juris et
judiciisacri,militaris,etmaritimi.
Lvgd. Batavorvm, apud Johannem
et Danielem Elsevirios, 1652, pet.
in-12.
Marque : le Solitaire,
6 ff. limin., dont le dera. est blanc. — 439 pp. —
2 ff. blancs.
Adry, qui est généralement sobre de
réflexions de ce genre, ajoute que • c'est
un des plus beaux elzeviers. > Voilà qui
s'appelle avoir la main peu heureuse.
Car précisément ce volume, bien qu'il
porte l'adresse des Elzevier de Leyde,
est du petit nombre de ceux qu'ils n'ont
pas imprimés eux-mêmes. Il sort de la
même officine que le Vems de 1644 et
les Grotii poemata. de 1645; la tète de
buffle ébréchée, en tête de l'épître dédi-
catoire, se vérifie sur ces deux ouvrages ;
les cahiers sont signés en 6. Suivant
Motteley, cette officine serait celle de
Vander Marse.
23
lyS
L'OFFICINE DE LEYDE (1653).
1653.
718. Mi^at/fj\ov * AncotrTokiov
TO^poif/^ict^i. Centvriae XXI pro-
verbiorum ex optimîs auctoribus
graecis collectae à M ichaele Apos-
TOLio, Byzantino.CumV. C. Pétri
Pantini, Tiletani, versione et notis
ipsius ac aliorum doctorum, qui-
bus adagia illustrantur et suis
auctoribus assignantur. Cum in-
dicibus locupletibus. Item patriar-
chae Gregorii Cyprii proverbia.
Lvgdvni Batavorvmi apud Johan^
nem et Danielem Elsevier, 1653,
in-4.
Marque : le Solitaire.
8 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
387 pp.— 13 pp. n. ch. pour les index.
C*est SOUS un titre nouveau Tédition
de 1619 (no 153), dont on a réimprimé
les 4 premiers If. limin., et retranché le
feuillet final contenant l'adresse d'Isaac.
719. Autores rei venaticae anti-
qui cum commentarijs Jani Vlitii ;
ad Christinam Augustam. Lugd:
Bat: apud Elsevirios. A° 1653,
pet. in-i2.
la ff. limin., y compr. le titre gravé. — 491 pp. —
13 pp. n. ch. pour l'index et l'errata. — 48 pp. pour
les Curœ Secundœ.
Cette édition est la même que celle
de 1645 (no 597). On a fait quelques
changements aux pièces liminaires : la
dédicace à Guillaume de Nassau a été
remplacée par une dédicace et une ode
à la reine Christine, suivies d'une épttre
de Vlitius à Nie. Heinsius; les Encomia
venationis, tirés des auteurs grecs, sont
cités textuellement, tandis qu'en 1645
on n'avait donné que la traduction. Un
changement plus important, c'est que
l'errata en 5 pp. de la première édition
est remplacé par un errata de 2 pp. seu-
lement, suivi d'un supplément de 48 pp.
intitulé Jani Vlitii J, C. ad rei venaticœ
autores antiquos cura secundœ.
Suivant M. Pieters, il y a des exem-
plaires datés de 1653 qui, au lieu de 12 ff.
limin., en ont 16, dont le 9^ est blanc.
Un exemplaire non rogné, mar. r.
3 liv. Vernon Utterson, rev. 145 frs.
R. Turner.
720. Q. CvRTii Rvfi Hîstoria-
rum libri, accuratissime editi.
Lvgd. Batavorvm, ex officina Elze"
viriana, Anno 1653, pet. in-12.
6 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 338 pp. —
II ff. pour la table. — Une carte de l'expédition
d'Alexandre en regard de la p. i.
Réimpression ligne pour ligne de la
dernière édition parue sous la date de
1633.
721. Le vray et parfait gvidon
de la langue françoise. Avec
quatre dialogues françois et alle-
mans, et un bouquet de senten-
ces. Der rechte vnd vollkommene
Weg-weiserzu derPrantzôsischen
sprach. Sampt vier Frantzôsi-
schen und Teutschen Gesprachen,
und etlichen ausserlesenen Sprû-
chen. Durch Nathanaël DuBZ.
Die letzte édition, au if das fleis-
sigste verbessert und vermehret.
Zu Leyden, bey Johann und Daniel
Elsevier. Im Jahr 1653, in-8.
Marque : le Solitaire,
8 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. -
91a pp.
Édition fort bien exécutée et beaucoup
plus ample que les précédentes (voir le
no 478).
722. Testament ou conseils
fidèles d'un bon père à ses enfans.
Où sont contenus plusieurs rai-
sonnemens chrestiens, moraux et
politiques. Par P. Fortin, S' de
la Hoguette. A Leide, chez Jean
Sambix, 1653, pet. in-12.
Marque : la Sphère.
16 ff. limin. — 320 pp.
JEAN ET DANIEL ELZEVIER.
179
Véritable eizevier de Leyde, que Jean
a réimprimé ligne pour ligne en 1655.
Ce petit traité de morale pratique était
très apprécié autrefois, comme le prou-
vent les nombreuses éditions qui en ont
été faites. Il parut originairement à
Paris, en 1649, ^^us le voile de T ano-
nyme. « Le testament politique du sieur
de la Hoguette, écrit Gui Patin, ne
porte point son nom. Cet auteur est
savant et grand ami de MM. Dupuy, qui
tiennent et gouvernent ici la biblio-
thèque du roi. Il porte les armes; il a
été capitaine sur mer, et gouverneur de
Blaye; il est beau-frère, en tant qu'il a
épousé la sœur de M. de Beaumont
Péréfixe, précepteur du roi, qui est
aujourd'hui évèque de Rodez. Ce livre
n*a pas été publié comme l'auteur Tavoit
fait; M. le chancelier Ta fait châtrer, et
en a tant fait retrancher lorsqu'on lui
en a demandé le privilège, que, poussé
d'une juste indignation pour cet effet,
je ne l'achetai point, et ne l'ai pas
encore. » (Lettres de G. Patina 1. 1, p. 446.)
723. Jacobi GoLii Lexicon
arabico-latinum , contextum ex
probatioribus Orientis lexico-
graphis. Accedit index latinvs
copiosissimuSy qvi lexici latino-
arabici vicem expiere possit. Lug-
duni Baiavorum, typis Bonaventura
et A brahami Elseviriorum. Prostant
Atnstelodami apud Johannem JanS'^
sonium, 1653, in-fol.
Marque : le Solitaire.
6 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
2922 colonnes chiffrées (à 2 par page, sauf les
16 prem. pages, qui sont régulièrement cotées). —
20 ff. n. ch. pour YEpilogus et l'index.
Le Lexique de Golius, a été long-
temps le meilleur qu'on eût de la
langue arabe. On le recherche moins
aujourd'hui, depuis qu'il a été refondu
dans le Lexicon arabico-latinum de
Freytag (Halis, 1830-37, 4 vol. in-4).
Par un louable sentiment de piété
filiale, les éditeurs ont tenu à ce que cet
ouvrage, véritable monument typogra-
phique, dont l'impression avait duré des
années et avait offert des difficultés
extraordinaires, parût sous le nom de
leurs parents décédés.
Suivant Bérard, beaucoup d'exem-
plaires n'ont pas le feuillet intitulé :
Ahbreviaturœ indices librorum,.. qui doit
se trouver entre la préface et le com-
mencement du texte.
724. Nicolai Heinsii Dan. Fil.
Poemata. Accedvnt Joannis Rvt-
gersii, quae quidem colligi potue-
nint. Lvgd. Batav., ex officinâ
Elseviriorvm, Academ. typograph,,
1653, pet. in-i2.
Marque : le Solitaire.
IX ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
256 pp.
Le volume est dédié par N. Heinsius
au duc de Montausier. Une édition plus
complète a été imprimée par Daniel
Eizevier en 1666, dans le format in-8.
J. Rutgers, dont les poésies ont été
recueillies à la fin de l'ouvrage, était
l'oncle maternel de Nicolas Heinsius.
725. Le corps politiqve ov les
éléments de la loy morale et civile.
Avec des réflections sur la loy de
nature, sur les serments, les pacts,
et les diverses sortes de gouver-
nemens; leurs changemens, et
leurs révolutions. Par Thomas
HoBBBS. A Leide^ chés Jean et
Daniel Elsevier, 1653, pet. in-12.
Marque : le Solitaire.
4 ff. limin., dont le dern. est blanc. — 231 pp.
La traduction est de Samuel Sorbière.
— Vend. mar. r. (anc. rel.) h. 133 mill.
150 frs. Brunet. Un exempl. non rogné,
mar. r. (Trautz-Bauzonnet), figure au
catal. Cigongne sous le n^ 229.
Il existe, sous la date de 1652, une
édition du même format, que l'on a
longtemps admis dans la collection elze-
virienne. Elle est ornée d'un frontispice
singulier, représentant le corps politique
i8o
L'OFFICINE DE LEYDE (1653).
sous la forme d'un géant composé d'une
multitude de petits hommes; mais elle
est mal imprimée, et loin d'être elzevi-
rienne, il est évident qu'elle n'a pas
même été exécutée en Hollande.
726. L'Odyssée d'HoMÈRB, ou
les Avantvres d'Vlysse, en vers
bvrlesqves. A Leyde, chez Jean
Sambix, 1653, pet. in-12.
Marque : la Sphère.
68 pp. — 2 ff. blancs.
Cette facétie, qu'on attribue à H. de
Picou, n'a d'autre mérite que son
extrême rareté. Elle se donnait autrefois
à vil prix : à la vente de M. Pieters
l'exemplaire de Bignon n'a atteint que
16 frs. Mais depuis que le genre bur-
lesque a repris faveur, les exemplaires
ont acquis une valeur considérable, et
pour le prix qu'on paie cette inepte pla*
quette, on se procurerait à peu près
toute la série des classiques latins impri-
més par les Elzevier. Un exemplaire en
mar. v., ne mesurant que 127 mill., s'est
élevé jusque 599 frs. chez De la Vil-
lestreux; un autre en tnar, ol. (Trautz-
Bauzonnet) h. 130 mill. a été adjugé
505 frs. Huillard et 600 frs. Benzon.
L'exemplaire Cigongne (no 1181 du
catal.) mesure 135 mill.
La parodie ne s'étend qu'aux deux
premiers chants de l'Odyssée. L'édition
originale avait paru en 1650, à Paris ^
chez Toussainci Quinel, de format in-4.
727. Les Odes d'HoRACE en
vers bvrlesqves. A Leyde, chez
Jean Sambix, 1653, pet. in-12.
Marque : la Sphère,
69 pp. — 3 pp. n. ch. de table.
Autre facétie du même genre, que la
plupart des catalogues, abusés par la
concordance des titres et des dates,
attribuent au même H. de Picou, mais
que Barbier, sur la foi de La M on noyé,
attribue à Charles de Beys, l'ami de
Scarron. Il s'en faut de beaucoup qu'elle
soit aussi rare que la précédente. On en
rencontre même assez fréquemment des
exemplaires non rognés. Renouard ra-
conte qu'au commencement de ce siècle
un amateur de Paris en découvrit trois
ou quatre dans un vieux magasin de
Lyon. Trois ou quatre nous semble bien
modeste, à juger par le nombre de ceux
qui depuis lors ont passé en vente pu-
blique. Pour ne citer que les ventes
importantes, on le trouve chez Haillet
de Couronne (adjugé 46 frs., en iSii)»
chez Renouard, chez Bérard, Pixeré-
court, Millot, A. Bertin, Pieters, Yeme-
niz, Cigongne, <&c. Le prix de V Horace
burlesque a suivi dans ces derniers temps
une progression plus rapide encore que
celui de V Odyssée ^ bien que cette fois on
ne puisse plus argumenter de l'extrême
rareté du volume. L'exemplaire Yeme-
niz, mar. bl. (Thouvenin) s'est vendu
210 frs. Celui de M. Pieters Piar. bL
(Koehler) 160 frs. revendu 500 frs. De la
Villestreux. Celui d'A. Bertin, mar, bL
(Bauzonnet-Trautz), vendu 140 frs., a
été revendu 450 frs. Morante et 1200 frs.
Benzon. Un exempl. mesurant 131 mill.
mar, bl. (Trautz-Bauzonnet) 340 frs.
Huillard, rev. 820 frs. L. de Montger-
mont.
L'édition originale est de Paris, chez
Toussainct Quinei, 1653, ii^'4*
728. Quintus HoRATius Flac-
eus. Daniel Heinsivs ex emenda-
tissimis editionibus expressit, et
repraesentavit. Editio nova,. Lvgd.
Batav,, ex officina Elseviriorvm,
Acad. typographe, 1653, in-i6.
Marque : le Solitaire,
^9 PPm y compr. le titre rouge et noir.
C'est le texte de l'édition de 1629,
avec un titre renouvelé. Voir le no3i4.
729. Thomse a Kempis canonici
regvlaris Ord. S. Avgvstini de
Imitatione Christi libri quatuor.
Lvgdvni, apud Joh: et Dan: Else^
virios, pet. in-12.
257 PP- ~ 3 ff* blancs.
Le faux titre, qui suit le titre gravé,
JEAN ET DANIEL EL2EVIER.
i8i
porte : Thoma à Kempis, can, reg..„ de
Imitations Christi libri qvatvotf reccnsiti
ad fidem autographi anni m.cccc.xli.
Cum vita ejusdem Thoma, per Heribertvm
Rosweydvm Societatis lesv.
Ce petit volume passe à bon droit
pour un des plus beaux et des plus
précieux de la collection elzevirienne.
La date n'est pas indiquée sur le titre,
mais elle n'est pas difficile à déterminer.
L'association de Jean et Daniel n'a duré
que deux ans et demi (fin 1652 à mai
1655). En outre on a constaté que les
exemplaires de V Imitation en vers fran^
çois de P. Corneille, à la date de 1653,
étaient reliés à la suite de Vlmitation
latine; Bérard affirme même qu'une de
ces reliures portait sur un des plats la
date de 1653. Il est donc probable, ainsi
que nous l'avons remarqué ci-dessus
(no 711), qu'en imprimant la version de
Corneille, l'idée sera venue aux Elzevier
de publier également le texte original.
Ce projet ils l'auront mis à exécution
dès l'année suivante, et en même temps
ils auront substitué dans quelques exem-
plaires de la paraphrase de Corneille un
nouveau frontispice, daté de 1653.
Quant à l'adresse Lugduni, au lieu de
Lugduni Batavorum, c'était, nous l'avons
constaté maintes fois, une sorte de tra-
dition chez les Elzevier, pour tous les
ouvrages qu'ils espéraient débiter dans
les pays catholiques.
Les Elzevier d'Amsterdam ont réim-
primé moins bien Vlmitation en 1658 et
en 1679. Nous aurons également à citer
une petite édition in-32, imprimée à
Amsterdam par Daniel Elzevier en 1669,
et signée : Leida et veneunt Parisiis, apud
CAngot,
Vend. mar. bl. (Bozérian) h. 128 mill.
210 frs. Brunet; mar» bl. (riche rel. de
Trautz-Bauzonnet) h. 131 mill., exempl.
de M. de Montesson, 1420 frs. Potier;
mar, bl. (riche rel. de Lortic) h. 131 mill.
1050 frs. Benzon; mar. bl. (Trautz-Bau-
zonnet) h. 128 mill. 320 frs. en juin 1876;
mar. bl. doublé de mar. citr. (Anguerran)
h. 132 mill. 28 liv. 10 sh. J. T. Payne.
Un des plus beaux exemplaires connus
de Vlmitation sans date est celui de
Mac-Carthy et de Renouard, rel. en
mar. r. par Derome et mesurant 134 mill.
Il figure au catal. Cigongne sous le
no 103.
730. Danielis Lipstorpii Lu-
becensis, Specimina philosophiae
Cartesianae. Quibus accedit ejus-
dem authoris Copernicvs redivi-
vvs. Lvgdvni Batavorvm, apud
Johannem et Danielem Elsevier,
1653, 2 tom. en i vol. in-4.
Marque : le Solitaire.
T. I : xo ff. limin., y compr. le titre ronge et noir.
— 220 pp.
T. II : 6 ff. limin. — 160 pp.
731. Joannis Henrici Meibomii
Mœcenas, sive de C. Cilnii Mae-
cenatis vîta, moribus et rébus
gestis, liber singularis. Accessit
C. Pedonis Albinovani Maecenati
scriptum epicedium, notis îUus-
tratum. Lvgdvni Batavorvm, apud
Johannem et Danielem Elsevier^
1653, in-4.
6 ff. limin. ^ 186 pp. — 4 ff. n. ch. et 11 pp. pour
VEpicedium. — 7 pp. n. ch. d'index. — 1 p, d'errata.
La page d'errata, qui semble avoir été
ajoutée après coup, manque dans beau-
coup d'exemplaires. Sur le titre, au Heu
de la marque typographique, un médail-
lon figurant Mécène.
732. C. Plinii Caecilii Secvndi
Epistolae et Panegyricus. Editio
nova. Marcvs Zverivs Boxhornivs
recensuity et passim emendavit.
Lvgd. Batav., apud Joan. et Da^
nielem Elsevier, 1653, pet. in-12.
Marque : le Solitaire.
Z3 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir.—
404 pp. — 14 ff. n. ch. d'index.
Réimpression ligne pour ligne de
l'édition de 1640 (n© 506). Il n'y a de
changements que dans le titre et les
5 premiers ff. limin. Les corrections de
Boxhorn ont trait principalement à la
182
L'OFFICINE DE LEYDE (1653-54).
ponctuation* La différence dans le
nombre des pages tient à l'erreur de
pagination que nous avons signalée dans
l'édition de 1640» et qui a été rectifiée
dans celle-ci.
Il paraît que ce Pline, comme d'autres
classiques imprimés par les Elzevier , a
été tiré sur deux papiers différents.
Vend. véL h. 135 mill. 40 frs. Pieters.
Un exemplaire non rogné, mar. hU
(Bauzonnet), figure au catal. Cigongne,
sous le no 2268.
733. Psalterivm Davidis, ad
exemplar Vaticanum anni 1592.
Lvgdvni, apud Joh: et Dan: Else"
virios. Anno 1653, pet. in-i2.
381 pp. — X f. blanc.
Le ftiux titre, qui suit le titre gravé,
porte : Psalterium Davidis et libri sapien-
taies, id est, Proverbia, Ecclesiastes, Sa-
pientia. EccUsiasticvs, luxta editionem
vulgaiam Sixti V jussu éditant. Il n'est
pas tout à fait exact de prétendre,
comme l'a fait Bérard, qu'il y a contra-
diction entre les deux titres, la Bible
vaticane de 1592 n'étant au fond que la
Bible de Sixte-Quint, révisée par ordre
de Clément VIII et purgée des nom-
breuses incorrections qui s'y étaient
glissées.
Il est évident que ce Psautier, où l'on
s'est attaché à suivre le texte de la
Vulgate, a été exécuté spécialement en
vue des pays catholiques. De là la sup-
pression du mot Batavorum , après Lug-
duni, dans l'adresse des imprimeurs.
L'édition est fort jolie, et les exem-
plaires bien conservés et grands de
marges (c. à. d. mesurant de 133 à
138 mill.) se paient fort cher. L'exem-
plaire Motteley, vendu 190 frs. mar. br,
(Thouvenin) en 1824, avait 138 mill. de
haut. Vend. mar. bl. ( Purgold) h. 135 mill.
71 frs. Solar, rev. 60 frs. Huillard; mar.
r. (Bauzonnet-Trautz) h. 131 mill. 57 frs.
Pieters, rev. 80 frs. Potier; mar. bl. h.
136 mill., exempl. du comte d'Hoym,
700 frs. Brunet; mar. v. (riche reliure
de Padeloup) 400 frs. Potier; mar. bl.
(Trautz-Bauzonnet) 525 frs. Benzon;
mar. citr. (rel. anc.) h. 131 mill. 11 liv.
II sh. J. T. Payne.
734. Clavdii Salmasii de sub-
scribendis et signandis testa-
mentis, item de antiquorum et
hodiernorum sigillorum dififeren-
tia^ tractatvs; contra Desid. He-
rald vm. Lvgd. Batav., ex officinâ
Elsêviriorum, 1653, in-8.
Marque : le Solitaire.
376 pp., y compr. le titre rouge et noir. — 4 ff .
d'index.
Ce n'est pas, comme on l'a dit, une
réimpression du livre de Saumaise paru
en 1643 (no 645) ; c'est la même édition,
dont on a réimprimé les 8 premiers
feuillets.
735. Gerardi Tvningii, J. C. în
quatuor libros Institutionum iuris
civilis Divi Justiniani commenta-
rivs; cvm indice rerum et verbo-
rum. Lvgd. Batav., apudjohannem
et Danielem Elsevier, 1653, in-4.
Marque : le Solitaire.
9 ff. limin., y compr. le titre rouge et ooir. —
928 pp. — 7 ff. d'index.
Cette édition n'est autre que celle de
1618 (no 150), avec d'autres prélimi-
naires et un titre renouvelé; métamor-
phose que Jean et Daniel ont fait subir,
vers la mime époque, au recueil de
Michel Apostolius (n© 718), à V Horace
de 1629 (11° 7*^^» ®* probablement aussi
au Dyemenus de 1616 (n© 109).
736. Arnoldi Vinnii, JC. selec-
tarum juris qvaestionvm libri duo.
Additae sunt Simonis Vinnii Arn.
Fil. orationes duae, et alia quae-
dam, Lvgd. Batav., apud Joh. et
Danielem Elsevier, A cademiœ typo^
graphes, 1653, in-8.
Marque : le Solitaire.
8 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
5" PP-
Une seconde édition^ dans le format
JEAN ET DANIEL ELZEVIER.
183
pet. in- 12, a été imprimée en 1660 par
Jean Elzevier, pour le compte du libraire
J. Voorn.
737. Wetten ende statvten
vande Universiteyt tôt Leyden,
Gearresteert by de ridderschap,
eedelen ende steden van Hollant
ende West-Frieslant. Represen-
terende de Staten van den selven
lande. Gedrvckt in Leyden, by Jo^
hannes ende Daniel Elsevier, ordi^-
naris druckers der Universiteyt,
Ânno 1653, in-4.
Marque : les Armoiries de V Université.
45 PP- (sign. A-Fa).
Voir ci-dessus à Tannée 1631, no 360.
738. Caspari Ziegleri Lip-
siensis circa regicidivm Anglo-
rum exercitationes. Accedit Jacobi
Schalleri dissertatio ad loca quae-
dam Miltoni. Lugd. Batavorum^
apud Johannem à Sambix, 1653,
pet. in- 12.
13 ff. limin. — 26a pp. — x f . blanc.
On reconnaît à première vue que ce
volume est étranger aux presses eUevi-
riennes. Néanmoins il est sûr que Jean
et Daniel Tont fait imprimer à leurs
frais. Le pseudonyme Jean Sambix avait
été créé par eux, et aussi longtemps que
dura leur association nul autre éditeur,
que je sache, n'en a fait usage. En outre
l'ouvrage est porté dans le catal. offic.
de 1656.
Ce n'est pas Tunique fois d'ailleurs
que Jean et Daniel ont eu recours aux
presses de leurs confrères (voir les no« 7 17
et 762). Motteley attribue cette édition
à Vander Marse. D'après le fleuron en
tète de la p. i, je crois plutôt qu'elle
sort de l'officine de Guil. Chrestien.
1654.
739. Leonis ab Aitzema Histo-
ria pacis, a Fœderatis Belgis ab
anno cIo loc xxi. ad hoc usque
tempus tractatse. Lugduni BatavO"
rum, ex officinâ Joannis et Danielis
Elsevier, Academicetypographorum,
1654, in-4.
Marque : le Solitaire,
2 ff. limin. (titre rouge et noir et avis au lecteur). —
872 pp. — 3 ff. d'index.
L'Histoire de Van Aitzema avait paru
d'abord en néerlandais , sous le titre de
Verhael van de Nederlandsche Vredehan-
deling, La Haye, 1650, in-4; op
nieuws gecorrigeert en met eenige stucken
vermeerderi, Amsterdam, 1653, 2 vol.
in-4.
740. La Semplicità ingannata
di Galerana Baratottl In Leida,
appresso Gio. Sambix, 1654, pet.
in-12.
Marque : la Sphère,
12 ff. limin. — 307 pp. — x f . blanc.
Véritable elzevier de Leyde, cité dans
les catal. offic. de 1656 et 1675.
Cet ouvrage, devenu peu commun, est
d'Angela Tarabotti, religieuse du cou-
vent de Ste-Anne à Venise. C'est une
satire contre les parents qui forcent
leurs filles à entrer en religion, en même
temps qu'une apologie du beau sexe. La
pensée principale du livre est résumée
dans ces deux vers, placés comme épi-
graphe en regard de la p. i :
La divotion forzata
Al signore non è grata.
741. Johannis Calvini, magni
theologi,Institvtionvm Christian»
religionis libri quatuor. Editio
postrema, innumeris mendis, qui-
bus priores omnes hactenus sca-
tuère, repurgata ac genuino nitori
restituta. Cum indicibus, longe
quam ante, auctioribus, accura-
tioribus. Praemissa est vita ejus-
dem Calvini, authore Théodore
i84
L'OFFICINE DE LEYDE (1654).
Beza. Lvgdvni Batavorvm, ex offi^
cinâ Johannis et Danielis Elsevier,
Acad. iypogr., 1654, in-fol.
Marque : le Solitaire.
22 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
544 PP- " 34 PP- ^^* Po^'' l'index.
Celte magnifique édition de Tœuvre
capitale de Calvin est dédiée par Jean
et Daniel Eizevier à Abraham Heidanus.
Il y a des exemplaires signés : Lugd.
Batav.y ex officina Francisci Moyardi,
d'autres : Lugd. Bat., ex offic. Davidis
Lopez de Haro, d'autres enfin : Lugd.
Bat:, ex offlc. Francisci Hackii, mais ils
ne contiennent pas l'épître dédicatoire
des Eizevier, de sorte qu'ils n'ont que
20 fT. limin.
742 . Svmmadoctrinae de Fœdere
et Testamento Dei. Expiicata a
Johanne Coccejo. Editîo secunda
auctior et emendatior. Lvgd. Bc^
tav., ex officina Elseviriorvm, Acad.
lypograph.y 1654, pet. in-12.
Marque : le Solitaire.
X2 ff. limin. — 544 PP*
Traité curieux, et le plus intéressant
peut-être des nombreux écrits de l'au-
teur, en ce qu'il contient l'exposé com-
plet de cet étrange système d'interpré-
tation des Écritures, connu sous le nom
de coccéianisme. Jean Eizevier l'a réim-
primé en 1660, en y ajoutant le Panegy-
ricus de regno Dei du même auteur.
743. Horace, tragédie. Par le
sieur Corneille. A Leyde, chez
Jean Sambix, 1654, pet. in-i2.
Marque : la Sphère.
3 ff. limin. — 65 pp.
Quatrième et dernière édition elzevi-
rienne de cette pièce. Cf. le tï9 516.
744. De usu et authoritate
iuris civilis Romanonim, in do-
miniis principum christianorum ,
libri duo. Authore Arthuro Duck,
LL. D. Lvgd. Batav., ex officina
Elseviriorum, Academ. typograph.,
1654, pet. in-12.
Marque : le Solitaire.
24 ff. limin., y compr. le titre ronge et noir. —
474 PP- — 27 ff. d'index.
745. Johannis Hoornbebk Ora-
tio inavgvralis de scholis theolo-
gicis. Dicta in Academiâ Lugd.
Bat. frequentissimo auditorio, die
IX. iunij A** cIo loc liv. Lvgd.
Batav., ex officina Johannis et Da^
nielis Elsevier , Acad. typograph.^
1654, in-4.
Marque : le Solitaire,
2 ff. limin. — 38 pp. — 1 f . blanc.
Ce discours a été reproduit à la suite
d'un recueil d'écrits posthumes de
Hoornbeek, intitulé : VeUra et nova sive
exercit, theolog. libri ///,Traj. ad Rhen.,
1672, in-4.
746.ChristianiHuGENii,Const.
Fil., de circuli magnitudine in-
venta. Accedvnt eiusdem pro-
blematum quorundam illustrium
constructiones. Lvgdvni Batavo-
rom^ apud Johannem et Danielem
Eizevier, Academ. typograph.^
1654, in-4.
Marque : le Solitaire.
4 ff. limin. — 71 pp.
747. Titi Livii Historiarum
libri ex recensione I. F. Gronovii.
Lvgd. Batavorum, ex officina Elze-
viriana. Anno 1654, 3 vol. pet.
in-12.
T. I : 12 ff. limin., y compr. le titre gravé. —
578 pp. — 7 ff. d'index.
T. II (daté 1653) : 651 pp. — 13 pp. d*indez.
T. ni (daté 1653) : 676, pp. — 6 ff. d*indcx.
Réimpression exacte, mais moins belle,
de rédition de 1645. Le volume des notes
de Gronovius n*a pas été reproduit, sans
doute parce que la première édition
n'était pas épuisée. Nie. Heinsius, qui en
parle à son aise, blâme sans ménagement
les imprimeurs pour n'avoir pris conseil
JEAN ET DANIEL ELZEVIER.
Ï85
en cela que de leur avarice : « Livius
ejus [Gronovii] iam prodiit, sed sine
notis : quod sordidissimae typographe-
mm avaritiae imputandum. » Car. Dato,
20 Febr. 1655. (Epist. ad Magliabechium,
t. I, p. 209.)
748. Lud. MoLiNEi Morum
exemplar, seu characteres. Lugd:
Batavorum, apud J, et D. Elsvi"
rios (sic) Accad: (sic) typog: 1654,
pet. in-i2.
6 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 351 pp.
Imprimé en gros caractères. Le li-
braire A. Vlacq, de La Haye, qui proba-
blement avait acquis le restant de l'édi-
tion à la vente de Jean Elzevier en 1660
(voir le no 9), y a ajouté d'autres limi-
naires et un titre imprimé portant
l'adresse suivante : Hagof Comitis, apud
Adrianum Vlacq, 1662. Mais il a main-
tenu le titre gravé, avec la faute Elsvi-
rios et la date de 1654.
749. S. Jacobi Apostoli Epis-
tolae catholicse versio arabica et
aethiopica, latinitate vtraqve do-
nata, nec non a mvltis mendis
repvrgata, punctis vocalibvs ac-
cvratè insignita, et notis philo-
logicis è probatissimorvm Ara-
bvm scriptis illvstrata. Cvi accedit
Harmonia variarum linguarum,
quà Orientalium quà Europaea-
rum typis genuinis adornata, et
juxta seriem alphabeticam voca-
bulorum in hac epistola conten-
torum digesta... Operâ, labore
ac studio indefesso Joh. Georg.
NissELii, et Theodori PETRiEi,
philologiae sacrse linguarumque
Oriental. i^CKof^aJ^œv. Lvgd. Ba-
iavor,, ex officinâ Johannis et Da-
nielis Elsevier, Academ. typographe
Sumptibus auctorum, 1654, in-4.
Marque : le Solitaire,
32 pp. en tout (titre rouge et noir).
750. S. Johannis Apostoli et
Evangelistae Epistolae catholicae
très, arabice et aethiopice. Omnes
ad verbum in latinum versae, cvm
vocalium figuris exacte appositis.
Qu6 studiosae juventuti accessus
ad hasce linguas expeditior, cul-
turaque earundem uberior conci-
liaretur. Cura ac industria Johan.
Georgii Nisselii et Theodori Pe-
TRiBi, philologiae sacrae lingua-
rumque Oriental. (j)ikof^O(,^&v.
Lvgd. Batavor., ex officinâ Joh. et
Dan. Elsevier ^ Acad. typogr. Sump^
tibus auctorum, 1654, in-4.
Marque : le Solitaire,
2 ff. lim., y compr. le titre rouge et noir. — 41 pp.
751. S. Judae Apostoli Epistolae
catholicae versio arabice et aethio-
pice, in latinitatem translata, et
punctis vocalibus animata, ad-
ditis quibusdam variae lectionis
notis, a Joh. Georgio Nisselio et
Theodoro PETRiEO, sacrae philo-
logiae linguarumque Oriental,
cultoribus. Lvgd. Batavor., ex offi^
cinâ Joh. et Dan. Elsevier, Acad.
typogr. Sumptibus auctorum, 1654,
in-4.
Marque : le Solitaire,
24 pp. en tout (titre rouge et noir).
L*éditeur de ces trois pièces, Jean
Georges Nisselius, était un allemand
établi à Leyde. Suivant V Album studio"
sorum, il était né à Haseloch dans le
Palatinat, en 1623 ou 1624. Très versé
dans rétude de Tarabe et de Téthiopien,
il avait fait graver pour son usage des
caractères orientaux qu'il confiait aux
typographes chargés d'imprimer ses
travaux. Nous décrirons encore ci-après
deux productions de ce savant, exécu-
tées par Jean Elzevier (n® 770). Il en
existe plusieurs autres, imprimées à ses
24
\
i86
L'OFFICINE DE LEYDE (1654-55).
frais de 1654 à 166 1, avec cette adresse :
Lugduni Batav., typis et impensis Nissc-
lianis.
Son collaborateur Théodore Petraeus
était ou devint ministre protestant à
Amsterdam. Après la mort de Golius, le
conseil académique le fit venir à Leyde,
pour travailler au catalogue des manu-
scrits orientaux. Est-ce le même Th. Pe-
trxus qui est inscrit dans les registres de
rUniversité, sous la date du 16 déc. 1650,
comme étudiant en lettres, originaire
du Holstein, âgé de 26 ans?
752. M- Velleivs Patercvlvs.
Cum notis Gerardi Vossii G. F.
Lvgd. Batavorvm, ex officina Elze^
viriana. A° 1654, pet. in-12.
6 ff. limin., y compr. le titre gravé. — ti6 pp. —
14 ff. n. ch. d'index. — 128 pp. de notes. — i f. pour
les addenda et rerratum.
Réimpression ligne pour ligne, mais
moins soignée, de l'édition de 1639
(no 484). Chose singulière, on a poussé
la fidélité jusqu'à reproduire les addenda
à la fin du volume ainsi que la faute
d'impression signalée dans Verratum,
753. Clavis philosophiae natu-
ralisa seu introductio ad naturae
contemplationem , Aristotelico-
Cartesiana : authore Joanne de
Raei, L. a. m. ac Med..Doct. et
in Acad. Lugd. Bat. Philos. Pro-
fess. Lvgd, Batavor., ex officina
Johannis et Danielis Elsevier,
Academ. typograph., 1654, in-4.
Marque : le Solitaire,
14 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
aig pp.
Les idées de Descartes avaient ren-
contré dès l'origine une vive opposition
de la part des ministres protestants hol-
landais, notamment au sein de la faculté
de théologie de Leyde. En revanche
elles comptaient plusieurs adeptes con-
vaincus parmi les professeurs des autres
facultés. Il était résulté de là des alter-
cations assez graves, auxquelles le con-
seil académique avait cru mettre un
terme en interdisant aux uns et aux
autres de se prononcer, soit pour, soit
contre les nouvelles doctrines.
Le cartésien J. de Raei essaya de
faire lever cette interdiction, en démon-
trant que le système d'Aristote et celui
de Descartes ne s'excluent pas mutuel-
lement. Il dédia son livre aux curateurs
de l'Université par une longue épître,
où il expose en termes mesurés que
l'autorité d'Aristote, si considérable
qu'elle soit, ne peut prétendre à l'infail-
libilité; qu'il y a lieu, non point de la
détruire, mais d'en élargir la base, en
tenant compte des progrès réalisés dans
toutes les branches des connaissances
humaines.
La tentative de Raei n'eut point le
succès qu'il en espérait. Les procès-
verbaux du conseil font foi que les cura-
teurs n'agréèrent point cette dédicace,
et refusèrent d'accorder à l'auteur la
gratification d'usage. Bien plus, ils
renouvelèrent en cette même année le
décret qui prescrivait aux professeurs
de s'en tenir à la philosophie de l'école,
et d* éviter toute mention de Descartes
et de ses opinions. (Voir Siegenbeek,
Geschied. der Leidsche Hoogeschool, t. I,
p. I74-)
Daniel Elzevier a donné, en 1677,
une seconde édition du livre de Raei,
augmentée de divers opuscules philoso-
phiques.
754. Moyse savvé, idyle hérol-
qve dv sievr de Saint Amant. A
la sérénissime Reyne de Pologne,
et de Suède. A Leyde, chez Jean
Sambix, 1654, pet. in-12.
Marque : la SplUre»
18 ff. limin., y compr. le frontispice gravé et le
titre impr. — i88 pp. ~ 6 ff. de table. — 2 ff. blancr.
Très jolie édition, qui sort positive-
ment des presses elzeviriennes de Leyde,
et qui est citée dans le catal. offic. de
1656. Vend, mar, r, (Hardy-Mennil)
h. 129 mill. 195 frs. Benzon; mar, hl,
(Lortic) h. 129 mill. 85 frs. L. de Mont-
germont.
JEAN ET DANIEL ELZEVIER.
187
Suivant Brunet, il y a sous la même
date une contrefaçon très mal imprimée.
Nous décrirons dans la troisième partie
une élégante réimpression de Wolfgang,
à Amsterdam, chez Pierre le Grand, 1664,
pet. in-i2.
L'édition originale avait paru ÀPan^,
chez Aug, Courbé, 1653, in-4.
755. Les trois Dorotées. Ov le
Jodelet SQuflkté, camédie de
M. ScARRON. A Leyde, chez Jean
Sambix, 1654, pet» in-i2^
Marque : la Sphère,
83 pp. en tout..
Seconde édition elzevirienne de cette
pièce (voir le n© 647) •
756. Statuta et leges Academiae
Lvgdvno-Batava&, qvae- quotannis
in ipsa novi rectoris inaugura.-
tione leguntur. Lvgd. Batavor,, ex
officinâ Johannis et Danielis Else^
vier, Academ. typograph.^ 1654^
in-4.
Marque i la Minerve de V Universités
20 ff. n. ch. en tout.
Voir ci-dessus à Tannée 1637, n» 462,
757. Adolfi VoRSTii Med^Prof.
Oratio in excessvm illvstris viri
Clavdii Salmasii principis ervdi-
torvm. Lvgd. Batavor., ex officinâ
Johannis et Danielis Elsevier^
Academ. typograph., 1654^ in-4.
Marque : le Solitaire,
40 pp. en tout.
1655-
758. Evphormionis Lusinini,
sive loannis Barclaii Satyricon
partes quinque, cum clavi.
Accessit conspiratio anglicana.
Lugd. Batavorum, apud Ehevirios,
A° 1655, pet. in-i2.
4 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 568 pp.
Troisième édition elzevirienne (voir
à Tannée 1637, le n^ 452). Certains
exemplaires contiennent, à la suite du
titre, une épître dédicatoire à D. Dau-
bray, en deux feuillets, laquelle n'est pas
réclamée par les signatures et semble
avoir été ajoutée après coup. Cette
épître, signée J.. et D. Elzevier, est
datée du 14 janvier 1655. L'association
des deux imprimeurs ayant été dissoute
trois mois plus tard, il est à présumer
que cette pièce ne se trouve que dans
les exemplaires mis en vente avant le
départ de Daniel.
759. PoLyevcte martyr, tra-
gédie. De Mons*' Corneille.
A Leyde, chez Jean Sambix, 1655,
pet. in-i2.
Marque : la Sphère.
93 pp* — « f . bl.
Troisième édition elzevirienne, cal-
quée sur les deux précédentes (voir le
no 569).
760^ L. Annaei Flori Hist:
Rom: lib. IV. Cum notis inte-
gris Cl. Salmasii, additus etiam
L. Ampelivs ex eiusdem biblio-
theca. Lvgdvni Batavorvm, ex offi-
cinâ Elzeviriana^r A® 1655, in-8.
8 ff. limin., y compr. le titre gravé par G. Win-
gendorp. — 330 pp. — 35 ff. n. ch. d'index — 45 pp.
pour TAmpelius. — z f . blanc.
Cette édition a servi de base au Florus
variorum, publié par C. Schrevelius,
chez les ELzevier d'Amsterdam, en 1660
et 1674.
761. Testament ou conseils
fidèles d'un bon père à ses enfans.
Où sont contenus plusieurs rai-
sonnemens chrestiens, moraux et
politiques. Par P. Fortin, S*^ de
la Hoguette. A Leide, chés Jean
Sambix, 1655, pet. in-12.
Marque : la Sphère.
16 ff. limin. — 320 pp.
Réimpression ligne pour ligne de
i88
L'OFFICINE DE LEYDE (1655).
l'édition de 1653 (no 722). Vend. mar. bl.
(Trautz-Bauzonnet) 60 frs. Potier; non
rogné, 72 frs. De la Villestreux.
762. Le Romant comique. Par
M' ScARRON. A Leiden, chez Jean
Sambix, 1655, pet. in- 12.
Marque : la Sphère,
4 ff. limin. — 400 pp.
Ce volume, qui est assez rare, ne
contient que la première partie du
Roman Comique.V end. véL 57 frs. Potier;
tnar. citr. (Trautz-Bauzonnet) 161 frs.
L. de Montgermont.
Il est positif que Jean et Daniel en
ont été les éditeurs. Aux inductions que
Ton tire de la sphère (qui est celle du
Virgile travesti de 1651), et du pseudo-
nyme Jean Sambix, dont Jean et Daniel
usaient seuls à cette époque, se joint un
témoignage bien plus décisif, celui du
catal. offic. de 1655. Mais il importe de
constater que dans ce volume, d'exécu-
tion médiocre, la feuille A seule est
elzevirienne et signée en 5; le reste, à
partir de la p. 25, a été imprimé ailleurs,
et les signatures sont en 6. Les fleurons
des deux feuillets limin., contenant
répître au coadjuteur et une autre au
lecteur, sont tout ce qu'on peut ima-
giner de moins elzevirien.
763. I. Sleidani de qvatvor
svmmis imperiis libri très : pos-
trema editione bac accurate re-
cogniti. Lvgd. Batavorvm, ex offi"
cina Elzeviriana. A^ 1655, in-24.
309 pp., y compr. le titre gravé. — X4 pp. dindex.
Les deux premières éditions elzevi-
riennes de ce format portent la date de
1631 (no 358). La troisième a paru à
Amsterdam, apud Ludovicum, en 1654.
Quoiqu'elle ait exactement la même
pagination que celle de Leyde, 1655, on
aurait tort d'en conclure avec M. Pieters
qu'elle ne forme avec celle-ci qu'une
seule et même édition, que se seraient
partagée les deux maisons de Leyde et
d'Amsterdam. J'ai constaté, en confron-
tant les deux volumes, que celui de
Leyde est bien une réimpression.
UOFFICINE DE LEYDE.
JEAN ELZEVIER,
IMPRIMEUR ET LIBRAIRE,
I' MAI 1655 — JUIN 1661.
1655.
764. Traitté de la Peste diuisé
en deux parties : par Lovis de
Beavport, Parisien, docteur en
médecine. A Leyden, chez Jean
Elsevier, 1655, 2 part, en i vol.
pet. in- 12.
Marque (au t. Ir) : le Solitaire,
i* part. : 6 ff. limin., dont le dern. est blanc. —
63 pp.
ae part. : 4 fiF. lixnln., dont le dern. eat blanc. —
87 pp.
La seconde partie, exécutée en plus
gros caractères, porte : Imprimé àLeiden,
chez Guiljaume Chrestien, Tan 1655.
L'a peste, qui avait exercé de si cruels
ravages à Leyde en 1635 (voir la note
du no 436), menaçait la ville d'une
nouvelle invasion, lorsque L. de Beau-
fort écrivit ce traité, qu'il dédia aux
bourgmestres et syndics. La première
partie t traitte de l'histoire de la peste,
c'est à dire le nom, définition, diffé-
rences, causes, signes, effets et accidens
d'icelle. » La seconde est consacrée aux
moyens préservatifs et à la méthode de
curât ion.
L. de Beaufort est auteur de quelques
autres ouvrages, qui sont cités dans la
Nouvelle Biographie Générale, Ajoutez-y
l'opuscule suivant, qu'on trouve parfois
relié à la suite du Traitté de la Peste :
Discours des opérations de l'âme et
du corps, par Louis de Beaufort, Pa-
risien, Doct. en médecine. (Marque :
le Pélican, avec la devise Vivimus ex
vno.) A Leyden, chez Philippe de Cro-Y,
ao 1655, pet. in-i2, de 46 pp. et i f. blanc.
765. Sanctae Scriptvrae potentia
demonstrata a Johanne Cocceio.
Lvgd, Batav. , apud Johannem Elze^
virium^ Acad. iypogr., 1655, pet.
in-i2.
Marque : le Solitaire.
12 ff. limin. — 828 pp. — 24 ff. n. ch. d'index.
766. Svenonis Franc Oratio
funebris in excessum illustris-
190
L'OFFICINE DE LEYDE (1655).
simi atque excellentissimi domini
D. Axelii Oxenstiernii , comitis
Moreae Australis, liberi baronis
in Kimitho et Ninaas, domini in
Fiholm et Tidoon, equitis aurati,
regni Sueciae senatoris ac can-
cellariiy atque judicis provincia-
lis Occidentalium Norlandiarum,
Herdaliae et Jemptiae. Lugduni
Batavarum 28. aprilis dicta. Lvg-
dvni Batavorvm, apud Johannem
Elsevirivfn,Acad. typograph.^ ^^55*
in-fol.
Marque : le SolUairc,
64 pp. en tout.
767. Georgîî HoRNir Historîa&
pbîlosophicae librî septem. Quibus
de origine, successione, sectis et
vita philosophorum ab orbe con-
dito ad nostram aetatem agitur.
Lvgdvni Batavorvm, apud Johan^
nem Elsevirium, Academ. typo^
graph., 1655, in-4.
Marque : le Solitaire,
4 S, limin. — 387 pp. — 21 pp. n. ch. d'index.
768. Constantini Hugenii, equi-
tis; ZuiichemI, Zeelheml, etc.
toparchae; principi Auriaco à
consiliis; Momenta desultoria;
Poëmatum libri XIV. Editio al-
téra, multô priore auctior, pro-
curante Ludovico Hugenio C. F.
Cùm praefatione Casparis Barlsei,
Hagœ - Comitum, ex typographia
Adriani Vlacq, 1655. Cum privi"
legioIlL Ord. Holl. ac West-Frisice,
in-i2.
Marque : la Sphère,
39 fT. limin., y compr. le titre rouge et noir et le
front, gravé. — 423 pp.
Cette édition contient trois livres
d'épigrammes (x à xii) de plus que la
précédente; mais ce n*est pas une réim-
pression. C'est cette même édition de
1644 (no 574), à laquelle on a fait subir
certaines modifications. Les ff. limin.
sont nouveaux ; du texte ancien on
n*a réimprimé que le dernier feuillet
(pp. 321 et 322), qui commence un nou-
veau cahier, et on a ajouté 100 pages
complémentaires (pp. 323 à 423). Ces
additions ont été exécutées par Vlacq
avec des types et des fleurons analogues
à ceux des Elzevier.
Le frontispice gravé, qui est celui de
rédition de 1644, manque souvent. Par
contre on trouve dans certains exem-
plaires, outre ce frontispice, un joli
portrait en médaillon de Tauteur, avec
quatre vers latins de sa façon, signés
Constanier, Ce portrait est rare.
L'édition de 1644 avait été imprimée
aux frais de Tauteur. Du moins existe-t-il
un acte sous seing privé, par lequel
Bonaventure et Abraham déclarent se
désister en faveur de Huygens du pri-
vilège à eux octroyé par les États de
Hollande pour l'impression du volume.
Cette pièce, reproduite en fac-similé
dans le Jaarhoekje van den boekhandel,
année 184 1, est conçue en ces termes :
f Wij onderschreuen verklaren hier-
mede ten versoecke van de Heer van
Zuijlichem geen recht te hebben tôt
het Pnuilegie byden seluen op onsen
name van Heeren Staten van Holland
geimpetreert ouer den druck van sijne
tegenwoordigh uijtgegeuene en naer
desen uijt te geuene wercken, maer
het selve Priuilegie hem H« van
Zuijlichem puerlich en alleen toe
te behooren. 's Grauenhaghe, den
17e mai 1644.
« Bonav: en Abraham Blseuier. t
Huygens restait donc maître de dis-
poser de son œuvre. Il est probable que
la liquidation survenue entre Jean et
Daniel fut la raison qui le détermina à
user de son droit en faveur d'Adr. Vlacq.
769. Lettres de monseiur (sic)
de Marigny. A la Hayc^ chez
JEAN ELZEVIER.
191
Antoine la Faille, dans la grande
salle de la Cour, 1655, pet. in-i^
Marque : la Sphère.
54 pp. '
Ch. Nodier {Mélanges de 1844, no 1093)
avait qualifié ce livret i d'elzevier véri-
table s'il en fut jamais. » L'auteur du
Manuel, qui reproduit ce jugement,
ajoute : « Nous ne sommes pas là-dessus
du même avis que le spirituel biblio-
phile. » M. Pieters n*est pas davantage
de cet avis, car il croit le volume im-
primé à Bruxelles, par Fr. Foppens,
c du moins, dit-il, c'est sa tète de buffle
et sa sphère. •
Eh bien, Tesprjt de Nodier Ta mieux
servi cette fois que les scrupules de ses
successeurs. L'édition sort positivement
des presses de Jean Elzevier. Consta-
tons d'abord que le fait sur lequel
M. Pieters assied son opinion est maté-
riellement faux. La sphère et la tète de
buffle du Marigny ne rappellent en rien
les mêmes fleurons employés par Fop-
pens. La sphère est celle du Virgile
travesti de 1651, de la Diane de 1656 et
de vingt autres volumes provenant de
l'officine de Leyde. La tète de buffle est
moins bien connue, parce 'qu'elle n'a
été créée que dans les derniers temps
de l'association de Jean et Daniel; mais
on peut la vérifier sur le Cocceius de 1655,
sur le Charron et les Lettres de Balzac à
Chapelain de 1656. En outre les cahiers
sont signés en 5, suivant la pratique
constante des Elzevier de Leyde.
Les Lettres de Marigny sont citées au
catal. de 1674 avec l'adresse de La
Haye. A première vue on serait tenté
de déduire de là qu'elles ont été exécu-
tées pour le compte d'un libraire de
cette ville. Mais comme ce nom d'Ant.
la Faille est purement fictif, il est plus
simple d'admettre que le catal. de 1674
s'est borné, comme il le fait assez fré-
quemment, à transcrire le titre. D'ail-
leurs le catal. de Blaeu de 1659 tranche
la question, car il mentionne le volume
avec l'adresse de Leyde, 1655, in- 12.
Il paraît qu'il y a des exemplaires qui,
au lieu de la tète de buffle, portent une
sirène absolument pareille à celle du
Régnier de 1652. Les fautes d'impression
sont les mêmes, sauf qu'à la page 12,
lig. 6, le mot maintenat est orthographié
de la sorte, avec tilde sur l'a, tandis
qu'on lit maintenant dans l'édition à la
tète de buffle. N'ayant pu confronter les
deux sortes d'exemplaires, il nous est
impossible de décider s'il y a eu deux
éditions ou simplement deux tirages
sous la même date.
Les Lettres de Marigny ont reparu
trois ans plus tard sous la même ru-
brique : A la Haye, chez Ant» la Faille^
1658, pet. in-i2 (voir le n^ 828). C'est
même à propos d'un exemplaire portant
cette dernière date, que Nodier a émis
son opinion.
Les deux éditions n'ont obtenu jus-
qu'ici dans les ventes que des prix fort
modérés. Vend. c. de Russie, h. 125 mill.
5 fr. 50 c. Pieters, rev. 18 frs. De la
Villestreux; mar, r, (Duru) h. 126 mill.
50 frs. De la Villestreux. Néanmoins
elles sont dignes, tant par leur rareté
que par l'intérêt qu'elles offrent, même
indépendamment de leur valeur typo-
graphique, d'occuper une place d'hon-
neur dans la série elzevirienne. Comme
le dit Nodier, t ces lettres d'un esprit fin,
enjoué, mais un peu trop libre, ne sont
à dédaigner sous aucun rapport, et mé-
ritent peut-être une place à côté du joli
poëme du Pain bénit dans la collection
des petits classiques. •
Sur Jacques Carpentier de Marigny,
voir le Ménagiana (t. I, pp. 17 et ss. de
l'édit. de Paris, 1715)* et la Bibliothèque
poétique de Viollet le Duc, p. 539.
770. Historia de Abrahamo et
de Gomorro-Sodomitica eversione
ex Alcorano, ejusque surata xiv**
et XV** arabicè. E probatiss. Cod.
Mss. fidelissime deprompta, cum
quamplurimis exemplaribus accu-
rate ac diligentissime collata, nec
non commodioris interpretationis
ergo triplici versione latina ves-
tita opéra et studio Jo. Georgii
192
L'OFFICINE DE LEYDE (165556).
NissBLii. Lvgd. Baiav., ex officina
Johannis Elsevier^ Acad. typogr.
Sumtibus authoris, 1655, in-4.
14 pp. _ Surata XV : 12 pp. — Dua adhuc latitut
vertionts : 16 pp. d. ch.
Dans le même volume on trouve d'or-
dinaire :
Testamentum inter Muhame-
dem et christianae relîgionis po-
pulos initum. Cujus textus au-
thenticus hic noviter recusus a
mendis quam plurimis probe casti-
gatus nunc primum figuris voca-
lium nobilitatus nec non e re-
gione versione latina adornatus.
Quo pariter editionis Parisiensis
multivaria hic inde, eaque grandia
errata deteguntur, loca corrupta
debitae integritati restituuntur,
totiusque hujus memorabilis facti
cognitio dilucida atque plana red-
ditur. Opéra et studio Joannis
Georgii Nissblii, LL. Oriental,
cultoris. Lvgd. Batav,,- ex officina
Joannis Elzevier, Acad. typogr.
Sumpiibus authoris. Anno 1655,
in-4.
1 £. (titre). — 16 pp.
Voir ci-dessus les n©» 749, 750 et 751.
771. Variorum tractatus theo-
logici, de Peste. Lvgd. Batav.,
apud Johannem Elseviriumy Aca^
dem. typograph., 1655, pet. in-12.
Marque : U Solitaire.
z £. (titre). — 380 pp.
Ce volume, imprimé en caractères
plus gros que Tordinaire, contient la
dissertation de Th. de Bèze, imprimée
une première fois par Bonaventure et
Abraham en 1636 (n» 436), plus trois
autres traités sur le même sujet, par
André Rivet, Gisb.Voet et Jean Hoorn-
beek. — Voir ci-dessus la note du n® 764.
772. Muséum Wormianum. Seu
historia rerum rariorum, tam na-
turalium, quam artificialium» tam
domesticanim, quam exoticarum,
quae Hafniae Danorum in aedibus
authoris servantur. Âdomata ab
Olao WoRM, Med. Doct. et, in
regiâ Hafniensi Academiâ, olim
professore publico. Variis et ac-
curatis iconibus illustrata. Lvg~
duni Batavorum, apud lokannefn
Elsevirivm,Acad. typograph. ,1655,
in-fol.
Marque : U Solitaire.
6 ff. limin. — 389 pp. — 3 pp. n. ch. poar Tindex. —
Entre les limin. et le texte, nn portrait d*01. Worm,
gravé par G. Wingendorp d'après C. Van Mander,
et nn frontispice double, gravé par Wingendorp :
Musei Wormiani Historia. Lvgd. Bat., ex offic. Elaev.
Acad. typ., 1655.
Description raisonnée du cabinet
d'histoire naturelle formé par le savant
danois Olaus Worm. L'ouvrage est édité
par son fils : l'épître dédicatoire à Fré-
déric III, roi de Danemark, est datée
de Leyde et signée W. Worm, Olaifil.
Des exemplaires portent pour adresse :
Amstelodamif apud Lvdovicvm et Dante-
lem ElzevirioSf 1655.
Nous savons en effet que l'impression
ayant été entreprise durant l'association
de Jean et de Daniel, ce dernier se ré-
serva la moitié de l'édition, lorsqu'il
s'associa avec son parent Louis £lze>
vier.
1656.
773. Lettres familières de M. de
Balzac à M. Chapelain. A Leiden^
chez Jean Elsevier, 1656, pet.
in-12.
Marque : le Solitaire.
333 PP« — I f . blanc.
Réimprimé par les Elzevier d'Amster-
dam en 1661.
774. lacobi Catsii Eq. etc.
Faces Avgvstse, a Casparo Barlseo
JEAN ELZEVIER.
193
et Cornelîo Boyo latino carminé
celebratae. Lvgdvni Baiavorvm,
apud Johannem Elsevirivm, Aca--
dem. typograpk. Ânno 1656, 2 tom.
en I vol, in-4.
Marque : le Solitaire.
zz ff. limin., y compr. le titre rouge et noir et le
portrait de la princesse Elisabeth, fille du roi de
Bohème Frédéric. — 302 pp. — i f . tfaux titre) et
64 pp. pour les Dialogi nvptiaUs de C. Barlnus. —
32 pp. pour les Faces sacra du même. Plus le traité
suivant :
lacobi Lydii Sermonum convi-
valivm libri duo. Ad nobiliss.
amplissîmumque virum, D. laco-
bvm Catsivm... Quibus variarum
gentium mores ac ritus in uxore
expetenda, sponsalibus contra-
hendis, nuptiisque faciendis ac
perficiendis enarrantur. Lvgd.
Batav., apud Johannem Elsevirivm,
Academ. typograph., 1656.
Marque : le Solitaire.
X f. (titre). — X19 pp. — a ff. d'index.
Quoique portant le nom de J. Elzevier,
ce volume ne sort pas de seà presses.
Il avait paru treize ans auparavant à
Dordrecht, sous ce titre : Faces Avgvsta
sive poematia, quibus illustriores nuptia,
à nobili et illustri viro, D, Jacobo Catsio,.,
antehac belgicis versibus conscripta, jant à
Caspare Barlœo et Cornelio Boyo latino
carminé ' celebrantury Dordraci , sumpt.
Matthise Havii et typis Henrici Essaei,
ao 1643.
Jean Elzevier s'est contenté de réim-
primer les deux premiers feuillets, et de
substituer au faux titre du traité de
J. Lydius un titre nouveau. Les exem-
plaires au nom de Havius doivent être
préférés, parce* qu'ils contiennent le
premier tirage du portrait.
Les Faces Augusta sont un recueil de
morceaux tirés du Trouringh de Cats
(Dordrecht, 1637), et traduits fort libre-
ment en vers latins par G. van Baerle
et C. Boey. Le premier des deux traduc-
teurs est suffisamment connu. L'autre,
Cornelis Boey, était avocat près la cour
de Hollande; entre autres ouvrages, il
a fait imprimer chez J. Elzevier, en 1659,
une traduction en vers néerlandais des
Psaumes de David (no 842).
775. De la Sagesse, trois livres
par Pierre Charron. A Leide,
chez lean Elsevier, 1656, pet.
in-i2.
12 if. limin.. y compr. le front, gravé suivi d'un
faux titre. — tzi pp. — 12 pp. n. ch. de table. —
3 ff. blancs.
Seconde édition elzevirienne de Char-
ron (voir à l'année 1646, le no 601).
C'est la plus commune et la moins re-
cherchée des quatre. Vend, mar» bl,
(Bozérian) h. 132 mill. 51 frs. Yemeniz,
rev. 58 frs. Huillard; mar r, (Trautz-
Bauzonnet) h. 132 mill. ii6 frs. L. de
Montgermont.
776. Cinna ou la clémence
d'Auguste. Suivant la copie impri-
mée à Paris, 1656, pet. in-12.
Marque : la Sphère,
72 pp. en tout.
Troisième et dernière édition elzevi-
rienne, calquée sur la précédente de
1648. Cf. le no 566.
777. De Ecclesia et Babylone
disquisitio Johannis Cocceji.
Lvgd. Batav. i apud Johannem El-
sevirium, 1656, pet. in*i2.
Édition citée par Brunet, et dont nous
n'osons révoquer en doute l'existence,
parce qu'elle est du nombre des ouvrages
de Cocceius que Millot (p. iio) affirme
connaître de science certaine; ensuite
parce que le De Ecclesia et Babylone est
porté dans le catal. de la librairie elze-
virienne de 1674 avec la date de 1656.
Nous décrirons ci-après une autre
édition de cet opuscule (n^ 819).
778. Eqvitis Poloni Apologia
adversus edictvm Illustr. et Prae-
potent. D. D. Ordinum HoUandiae
et West-Frisiae, de ig Sept. A. D.
25
194
L'OFFICINE DE LEYDE (1656).
cId Ioc lui. quo socinianae doc-
trinae propagatio coercetvr : exa-
minata a Johanne Coccejo, S. S.
Theol. in Acad. Lugd. Bat. pro-
fessore. Lvgdvni Batavorvm, apud
Johannem Elsevirivm, Academ.
typograph., 1656, in-4.
Marque : le Solitaire.
20 tt. limio., y compr. le titre rouge et noir. — 3 : 2 pp.
Les États de Hollande, sur les instan-
ces de la faculté de théologie de Leyde,
avaient pronnulgé en 1653 un édit contre
la propagation des doctrines socinien-
nés. Les Sociniens répondirent par une
apologie, qui parut l'année suivante sous
ce titre : Apologia pro veritate accusata,
ad illustrissimos et potentissiinos Hollan-
diœ et Westfrisia Ordines conscripta ah
équité Polono, Cette pièce, que Bayle
trouve modérée et bien écrite, est attri-
buée sans fondement par Adry et M. Pie-
ters à Jean Benoît Carpzovius. D'après
la Bibliotheca anti-trinitariorum^ l'auteur
caché sous le masque d'un chevalier
polonais serait Jonas Slichtingius. L'ou-
vrage de Cocceius, décrit ci-dessus, est
une réfutation de cette apologie, au
point de vue de l'orthodoxie calviniste.
Il parut également en néerlandais
sous ce titre :
779. Verantwoordînge van een
Poolsch ridder tegen het placcaet
van d'Edele Groot Mog. Heeren
Staten van Hollandt en West-
Vrieslandt, van den 19. sept.
A° 1653, waar by de voort-plan-
tinghe vande sociniaensche leere
wordt verboden : ondersocht van
Johannes Coccejus, professer
van de H. théologie in d'Aca-
démie tôt Leyden. Tôt Leyden, by
Johannes Elsevier, boeckdrucker van
d'Académie. Anno 1656, in-8.
Marque : le Solitaire.
14 ff. limin. — 496 pp.
Voir la note de l'article précédent.
780. Le Cîd, tragi-comédie par
Mons^ Corneille. Suiuant la
copie imprimée à Paris, 1656, pet.
in-i2.
Marque : la Sphère.
81 pp. — I f . blanc.
Dernière édition eizevirienne du Cid.
Cf. le no 515.
781 • Polyeucte martyr, tragé-
die. De Mons' Corneille. Sui-
uant la copie imprimée à Paris,
1656, pet. in-i2.
Marque : la Sphère.
93 PP* ~ I f • blanc.
Quatrième et dernière édition de Po-
lyeucte (Cf. le n^ 569). Nous nous som-
mes assuré, en la confrontant avec
la troisième, parue l'année précédente
(no 759), que c'est bien une réimpres-
sion, et nullement, comme on serait
tenté de le croire, cette même édition
avec un titre rajeuni.
782. Q. CvRTii Rvfi Historia-
rum libri, accuratissime editi.
Lvgd. Batavorvm, ex officina Elze-
viriana. Anno 1656, pet. in-12.
6 ff. limin , y compr. le titre gravé. — 338 pp.
— II ff. n. ch. d'index. — Une carte de Texpéditlon
d'Alexandre.
Réimpression ligne pour ligne du
Quinte Curce de 1653. Cf. le no.381.
783. D. Sanche d'Arragon, co-
médie héroïque. Suiuant la copie
imprimée à Paris, 1656, pet. in-12.
Marque : la Sphère.
90 pp. — 3 ff. blancs.
Seconde édition eizevirienne, calquée
sur celle de 1650 (n^ 678).
784. Andr. Gails Observantien
vande kayserlyke practyke, ra-
kende so wel de judiciele pro-
cessen (voornamentlijk der kay-
serlijke kamere) als der selver
JEAN ELZEVIER.
195
saken decisien. Item drie trac-
taten, I Vande land-vrede en
bandyten des ryx. II Vande pan-
dingen. III Vande arresten des
ryx. Vyt het latijn overgeset door
A. van Nispen. Toi Leydcn^ ter
druckerije van Johannes Elsevier,
1656, în-4.
Marque : h Solitaire.
I f. (titre). — 1072 pp. — 7 ff. d'index. — x f. blanc."
II y a des exemplaires signés : Tôt
Amsterdam, by Louwijs en Daniel Else-
vier, 1656, avec la marque du Solitaire;
d'autres, également avec le Non Solus,
portent : Tôt Rotterdam, by Pieter van
Waesbergen,boeck'Verkooper op hetSteyger,
785. Disputationes thealogicae
Anti-Socinianae de Christo, ejus
natura, officiis, beneficiis, habitue
in illustri Academia Lugduno-
Batava, auctore et praeside Johan.
HooRNBEEK. Lvgd. Batavor., apud
Johannem Elsevier, 1656, in-4.
Marque : la Minerve de V Université,
Recueil pareil à ceux de Maestertius
et de Trigland, que nous avons décrits
ci-dessus (n*» 606 et 686). Il contient
cinquante-trois thèses ou exercices, sou-
tenues par des étudiants en théologie
sous la présidence de J. Hoornbeek, et
rangées dans Tordre suivant : J. Hoorn-
beek, de Christo Deo, disput. 1-7. —
A. Raephorst, de fictitia Christi in cœlos
assumtione, — L. Cnollius, de Christo
etiam venturo quamvis homo non pec-
casset, — J. Hartenberg, de fœdere Dei,
disput. 1-8. — Eng. Sloot, de prœceptis
C^Ws/î, disput. 1-14. — L. Cnollius, de
Christo servatore, disput. 1-16. — Theod.
Beels, dejustificatione, disput. 1-6. Toutes
ces pièces se suivent chronologique-
ment, depuis le 12 sept. 1654 jusqu'en
juillet 1656.
786. Non-ens prae-adamiticum,
sive confutatio vani et socinizan-
tis cujusdam somnii, quo S. Scrip-
turae praetextu incautioribus nu-
per imponere conatus est quidam
anonymvs, fingens an te Adamum
primum homines fuisse in mundo*
Avtore Antonio HvLSio. Lvgd.
Batav., apud Johannem Elsevirivm,
1656, pet. in-i2.
Marque : le Solitaire.
6 ff. limin. — i<^ pp.
Réfutation du paradoxe d'Is. de La
Peyrère, souvent reliée àla suite de Tédit.
p. in- 12 des Prœadamitœ donnée par les
Elzevier d'Amsterdam , ou avec la Res-
ponsio. exetastica de J. Pythius, citée
ci-dessous (no 789).
787. Johannis Antonidae Van
DER LiNDEN, Doct. et professoîis
medicinae practicse ordinarii in
Academia Lugduno-Batava, Se-
lecta medica et ad ea exercita-
tiones hsXaysd.LvgdvniBatavorvm,
apud Johannem Elsevirivm, Aca--
demiœ iypographum, 1656, in-4.
Marque : le Solitaire,
6 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
77a pp. — 28 ff. d'index.
Il y a des exemplaires qui portent
Tadresse suivante : (le Non Solus)Amste-
lodami, apud Ludov, et Dxiniclem Elsevi-
rios, 1656.
On trouvera dans Paquot (t. X, p. 19)
la liste des pièces contenues dans ce
recueil, qui est curieux.
788. Linguae latinae rudimenta,
in quibus usitatiora aliquot voca-
bula, deinde declinationum, com-
parationum , ac conjugationum
paradigmata : denique etiam faci-
liora quaedam, tum etymologiae,
tum syntaxios {sic) praecepta pue-
ris exhibentur. Adjunctis pluribus
precibusy synopsi declinationum
et conjugationum, cum symbolo
196
L'OFFICINE DE LEYDE (1656-57).
Athanasii. In usum scholas Lugd.
Batavorum. Editio caeteris emen-
datior et plenior. Lugd. Batavo--
rum, apud Johannem Elsevirium,
Academ. typograph., 1656, in-8.
Marque : le Solitaire,
103 pp. en tout.
Voir à Tannée 1628, n© 298.
789. Responsio exetastica ad
tractatum, incerto autore, nuper
editum, cui titulus Prasadamitœ.
Libri duo. Avtore J. Pythio,
ministre Jesu Christi in Swarte-
wael.Lvgd. Batav,, apud Johannem
Elsevirivm, Academ. typographe,
1656, pet. in-i2.
Marque : le Solitaire,
8 ff. limin. — 414 pp. — i f . blanc.
Voir ci-dessus le n© 786.
790. Regvlae societatis lesv.
luxta exemplar impressumLvgdvni,
ex typographia lacobi Roussin^
1606. Superiorum permissu, pet.
in-i2.
Marque : la Sphère.
4 £F. limin. — 400 pp.
Jolie édition, que Brunet attribue aux
Elzevier d'Amsterdam, mais qui sort
incontestablement des presses de Jean.
La sphère est celle de Leyde; les cahiers
sont signés en 5; la sirène et la tète
de buffle se vérifient sur VAristippe de
Balzac de 1658. Le volume ne porte
point de date. Il n'est pas postérieur
à 1659, puisqu'il est mentionné dans le
grand catalogue de J. Blaeu paru en
cette même année (p. 74 de VAppendix
lihr, miscellan.). Une note manuscrite du
temps dans mon exemplaire de ce cata-
logue a ajouté : Lugd, Batav, 1656.
791. Sphaera Johannis de Sacro-
Bosco, decreto Illustr. et Potent.
DD. Ordinum HoUandiaeetWest-
Frisiae, in usum scholarum ejus-
dem provinciae, sic recensita, vt
et latinitas, et methodus emen-
data sit, multaque addita, qus
ad hujus doctrinae illustrationem
requirebantur. Operâ et studio
Franconis Bvrgersdicii. Lvgdvni
Batavorvm, apud Johannem Else^
virium, Academiœ iypographum,
1656, in-8.
Marque : le Solitaire.
ixy pp. — 2 pp. n. ch. d'index.
Quatrième édition elzevirienne, repro-
duisant ligne pour ligne les précédentes.
Cf. le no 260.
792. Le lodelet ou le M* valet.
Comédie de Scarron. Suivant la
copie imprimée à Paris, 1656, pet.
in-i2.
Marque : la Sphère.
go pp. en tout.
Seconde édition elzevirienne de cette
pièce. Voir le n© 646.
793. Le Marquis ridicvle, ou
la comtesse faite à la haste. Co-
médie. Par M' Scarron. Suiuant
la copie imprimée à Paris, 1656,
pet. in-i2.
Marque : la Sphère.
93 PP* — z f • blanc.
Véritable elzevier de Leyde. Vend.
mar. r, (Thibaron) h. 126 mill. 47 frs.
L. de Montgermont.
794. Frid. SCHERERTZENS Ma-
drigalen. Wie dieselbe nach der
Italiàner art in der Hochteutschen
sprache kônnen geschrieben wer-
den. Leyden, bei Johann Elzevier,
der Hohen Schule Buchdrukkern,
Im 1656 Jahre, in-4.
Marque : le Solitaire.
4 pp. en tout.
Recueil de vers allemands.
JEAN ELZEVIER.
197
795. Aminta, favolaboscareccîa
di Torquato Tasso/ In Leida,
pressa Giovanni Elsevier, 1656,
pet. în-i2.
Marque : le Solitaire,
Il fî. limin. — 84 pp.
Cette édition, fort bien imprimée, est
rare. Elle est précédée d'une épître dé-
dicatoire en italien , adressée par Jean
Elzevier à son parent « il signore Simone
di Alfen, senatore della città et repu-
blica di Leiden. »
796. Marci-Friderici Wende-
LiNiChristianaeTheologiaelibrilI.
Editio novissima, omnibus prio-
ribus emendatior; repositis etiam
qu£ erant omissa. Lvgd. Batav.,
apud Joannem Elsevirium, Acade^
miatypographum, 1656, pet.in-12.
Marque : le Solitaire.
28 ff. limin. — 875 pp. — En regard de la p. x, un
tableau : Typus theologia christiana.
L'édition est dédiée par Jean Elzevier
à J. Cocceius. — Ce volume, fort bien
exécuté, a reparu deux ans plus tard
avec un nouveau titre portant : Lugd,
Batav,, apud Abrahamum a Gerevliet,
1658 (no 839). Les exemplaires au nom
de Gerevliet contiennent un index, en
15 ff. n. ch., qui manque dans les autres.
1657.
797. A. Corn. Celsi de Medi-
cina libri octo, ex recognitione
Joh. Antonidae Vander Linden,
D. et Prof. Med. Pract. Ord.
Lvgdvni Batav., apud Johannem
Elsevirium, Academ. typograph.,
1657, pet. in-i2.
Marque : le Solitaire.
12 ff. limin., y compr. le front, gravé et le titre
impr. — 558 pp. — X f. de corrigenda.
Édition assez rare, mais dont le texte
a été défiguré en maint endroit par
réditeur. (Voir le CataL d'un amateur de
Renouard, t. I, p. 273.) Gui Patin y a
eu part, en fournissant à Vander Linden
des exemplaires corrigés de la main de
Fernel, Chapelain, et autres savants :
• M. Vander Linden, écrit-il le 15 oct.
1657, nous a donné une nouvelle édition
du A. Corn. Celsus, chez M. Elzevier à
Leyden, laquelle est fort nette, en
laquelle il a corrigé le texte en huit
cents endroits, en vertu de quelques
livres que je lui avois prêtés; à cause de
quoi il m'a dédié cette nouvelle édition. »
Lettres, 1. 1, p. 230 et t. III, p. 79.
Il paraît que la figure représentée sur
le titre gravé est le portrait de Fernel.
798. Les Charmes de Félicie,
tirés de la Diane de Montemaior.
Pastorale. Suiuant la copie impri-
mée à Paris, 1657, pet. in-12.
Marque : la Sphère.
93 PP- — ' ^* blanc.
Véritable elzevier de Leyde. — L'au-
teur est J. Pousset de Montauban,qui a
signé la dédicace à M^Uc de Montmo-
rency. L'ouvrage avait paru originaire-
ment à PariSy G. de Luynes, 1654, in-12.
799. Johannis Cocceji Ad-
monitio de principio ecclesiœ
reformatas, xxv. aphorismis com-
prehensa, ad D. Jacobum Mase-
nium, scholarum Dusseldorpien-
sium praefectum. Lvgd. Batav. y
apud Johannem Elsevirium, Aca-
dem. typograph., 1657, pet. in-12.
Marque : le Solitaire.
206 pp. — X f . d'errata.
Réponse à un opuscule du théologien
catholique). Masenius. Un autre écrit
de Cocceius sur le même sujet est men-
tionné dans le Catal, librorum J. Blaeu
de 1659 :
loH. Cocceji Masenii vermeinte
Schrift-probe. zu Leyden, 1656, in-12.
800. Lettres de M' Descartes
où sont traittées les plus belles
198
L'OFFICINE DE LEYDE (1657).
questions de la morale, physique,
médecine et des mathématiques.
A Paris, chez Charles Angot, 1657.
A vec privilège du Roy. Et se vendent
à Leyden, chez Jean Elsevier, in-4.
Marque : U Solitaire.
15 ff. limio. — 663 pp.
L'édition, imprimée en France, se
compose de trois volumes. Le tome II
parut en 1659, le tome III en 1667. Ils
portent Tadresse suivante : A Paris,
chez Charles Angot, rue St Jacques, à la
ville de Leyden, sans le nom de J. Ëlze-
vier.
80 1 • Le vray et parfait guidon
de la langue françoise. Avec
quatre dialogues françois et alle-
mans et un bouquet de sentences.
Der rechte vnd volkommene Wég-
weiser zm der Frantzôsischen
sprach... Durch Nathanaël DuËz,
von der authoor wider verbessert,
Zu Leyden, bey Johann Elsevier^
1657, in-8.
Marque : le Solitaire.
8 £F. limin. — 848 pp.
Voir ci-dessus le n© 478.
802. Jer. Felbinger Grie-
chisch-deutsch Xel^ixov darinnen
aile wôrter desz Neuen Tes-
taments, sampt dan gemeinen
grammatischen zufâllen, ordent-
lich vorgestellet werden. Denen
Deutschen, welche sonder vorher-
gehende mûhesame begreiffung
der Lateinischen sprache den
grundtext der bûcher desz Neuen
Testaments wollen verstehen 1er-
nen, zum besten aufgesetzt. Zu
Leyden, bey Johannes Elsevier. Im
Jahr 1657, pet. in-12.
Marque : le Solitaire.
5 ff. limin. — 180 pp.
803. L. Annaevs Florvs. Cl.
Salmasivs addidit Lvcivm Ampe-
livm, e cod. Ms. nunquam antehac
editum. Lvgd. Batav., apud I. £^
zevirivm. Anno 1657, pet. in-12.
4 ff. limin., y oompr. le titre gravé. — 336 pp. —
8 ff. d'index.
Réimpression ligne pour ligne du
Flonis de 1638 (no 467), dédiée par
J. EIzevfer à Ph. Otto ab Herzelles.
804. Le Geôlier de soy-mesme,
comédie. Suiuant la copie imprimée
à Paris, 1657, pet. in-i2.
Marque : la Sphère.
96 pp. en tout.
Véritable elzevier de Leyde. — La
pièce est de Thomas Corneille, qui a
signé la dédicace f à Son Altesse royale,
Mademoiselle. »
805. Les Amours de Diane et
d'Endimion. Tragédie. Par mon-
sieur Gilbert, secrétaire des
commandemens de la reyne de
Suède, et son résident en France.
Suiuant la copie imprimée à Paris^
1657, pet. in-12.
Marque : la Sphère.
80 pp. en tout.
Véritable elzevier de Leyde, dont il
existe une jolie réimpression de Wolf-
gang sous la date de 1662.
806. L'Amant indiscret, ov le
maistre estovrdi. Comédie. Par
le S' QviNAVLT. Suiuant la copie
imprimée à Paris, 1 657, pet. in-i 2.
Marque : la Sphère.
103 pp.
807. Les Rivalles, comédie. Par
le S' QviNAVLT- Suiuant la copie
imprimée à Paris, 1657, pet. in-12.
Marque : la Sphère.
9a pp.
JEAN ELZEVIBR.
199
Ces deux pièces sortent également des
presses elzeviriennes de Leyde. Nous
n'avons pas vu la seconde; si le titre
donné par Brunet est exact, elle ne
porte pas le nom de Fauteur.
808. Cl. Salmasii de Re Mili-
tari Romanorum liber. Opus post-
humum. Lvgd. Batavorvm, apud
Johannem Elsevirivm, Acadcm.
typograph., 1657, in-4.
Marque : le Solitaire,
6 ff. limin. ~ 24s pp.
Saumaise avait entrepris ce traité
vers 1634, à la demande du prince
d* Orange, qui désirait connaître « la
manière de camper des Romains et celle
de ranger en bataille. » Suivant le désir
du prince, il le rédigea d'abord en fran-
çais. En 1637 il se rendit à Paris pour
le faire imprimer, mais ne trouva pas
d'éditeur disposé à s'en charger (Sal-
ffMsii Epist,, p. 189). Les Elzevier se
montrèrent plus accommodants. L'im-
pression était déjà assez avancée en
1644 pour que l'ouvrage fût porté (sans
indication de prix) dans le catal. offi-
cinal publié en cette année. Nous
voyons par ce document que le traité
de Saumaise devait paraître simultané-
ment en latin et en français.
Malheureusement l'auteur, engagé
en d'incessantes controverses, n'avait
guère de temps à consacrer à son œuvre.
Non pas qu'il la perdît de vue : au con-
traire, il se promettait constamment d'y
revenir. Ainsi, en 1648, il déclarait qu'il
allait y travailler sans désemparer,
aussitôt qu'il aurait mis au jour son
écrit contre Didier Hérault (n^ 645);
c'est du moins ce que marquaient les
Elzevier à Cl. Sarrau, qui ne manqua
pas d'en féliciter Saumaise : « Scribit
Elzevirius junior te, post absolutum
librum contra Heraldum, totum jam
esse in adornanda militia romana. »
{Sarravii Epist.,p. 186.) Mais ces bonnes
résolutions ne tinrent pas. A peine dé-
barrassé de Hérault, Saumaise s'embar-
quait dans une nouvelle polémique à
propos de l'exécution de Charles 1er
d'Angleterre, tant et si bien qu'il mou-
rut, en 1653, avant d'avoir mis la der-
nière main à son livre.
Pris au dépourvu par cet événement,
les Elzevier résolurent d'en finir une
bonne fois, et de mettre en vente l'ou-
vrage tel quel : « Salmasii commenta-
rius de re militari iam ante decennium
edi cœptus est, » écrit N. Heinsius, le
18 avril 1654, « finem operi se iam impo-
situros Elzevirii minantur, quaquam
mutilo et imperfecto. » {Epist. ad Ma-
gliabechium, t. I, p. 197.) Mais ils se
ravisèrent par la suite , et le soin de la
publication fut confié à G. Horn. Celui-ci
accepta cette tâche, et le Traité de la
Milice romaine parut enfin en 1657,
avec une préface de l'éditeur. Le volume
est dédié par Jean Elzevier à J. Aug. de
Thou.
809. Dvplex antidotus contra
duplex venenum, quod ex fonte
Theophilino ebibit Leodegarius
Quintinus Haeduus, propvgnatore
D. Didaco Sanchbz del Aquila,
magistro theologo. Hispali, sump-
iibus Johannis de Ribera, 1657,
in-8.
Marque : la Sphère,
16 ff. limin. — 489 pp. — 3 pp. de tables. — 3 ff.
bUnc8.
Sanchez del Âquila est un masque,
sous lequel se cache un moine espagnol
nommé Thomas Hurtado. Le Duplex
antidotus est dirigé contre le P. Théo-
phile Raynaud, et sert de réponse aux
deux opuscules suivants, que le célèbre
jésuite avait publiés sous le pseudonyme
de Leodegarius Quintinus Hasduus :
Theologia antiqua de vert martyrii ada-
quatè sumpti notione, auctore Leodegario
Quintino, Lugduni, 1656; Thomas Hur-
tado, clericus regularis ntinor, vulgo
Peloso, in resolutione controversia de corn-
munione pro mortuis, vulsus ac depilatus
a Leodegario Quintino jEduo, Lugduni,
1656, in-8.
• Si jamais vous voyez le père Théo-*
200
L'OFFICINE DE LEYDE {1657-58).
phile, écrit Gui Patin, obligez-moi de
rassurer de mes services, et lui deman-
der quand ce sera que nous verrons sa
réponse à un livre imprimé contre lui à
Amsterdam, in-80, intitulé : Antidotus
duplex contra duplex venenum Sec, 8. His-
pali, 1657. L'imprimeur a caché ou
déguisé le nom de sa ville, car il a été
imprimé en Hollande, et non pas à
Séville : je lui en ai envoyé un, et il m*a
depuis mandé, en me remerciant, qu'il
lui répondrait bientôt. » Ce n'est pas à
Amsterdam , comme le croyait Gui
Patin, mais à Leyde, chez Jean Elze-
vier, que le volume a été imprimé. On
ne peut s'y méprendre. La sphère du
titre est celle du Virgile travesti de 165 1 ;
la tète de buffle, la sirène et les satyres
couchés se vérifient sur une foule d'el-
zeviers signés, entre autres sur le Gold-
manni architectura militaris de 1643.
L'édition, imprimée en petits carac-
tères, est fort jolie.
Sio.L'Escolier deSalamanqve,
ov les générevx ennemis. Tragi-
comédie de M' ScARRON. Dédiée
à Son Altesse royale Mademoi-
selle. Suiuant la copie imprimée à
PariSi 1657, pet. in-12.
Marque : la Sphère,
95 pp. en tout.
Véritable eizevier de Leyde. Vend.
mar, r. (Thibaron) h. 126 mill. 40 frs.
L. de Montgermont.
811. Francisci à Schooten
Leydensis in Academia Lugduno-
Batava matheseos professons,
Exercitationvm mathematicarum
liber primus. Continens proposi-
tionum arithmeticarvm et geome-
tricarvm centuriam. Lvgd.Batav.,
ex officina Johannis Elsevirii, Aca-^
demies typographie 1657, in-4.
Marque : le Solitaire,
6 ff. limin. — 534 pp. — x f . d'errata.
L'ouvrage est divisé en cinq livres.
pourvus chacun d'un titre spécial. Le
faux titre, plus explicite que le titre, est
conçu de la sorte : Fr, à Schooten Exer-
citationvm mathematicarum libri quin-
que, I. Propositionum arithmeticarum et
geometricarum centuria, II, Constructio
problematum simpiicium geomctricorum,
III. Apollonii Pergœi loca plana resti-
tuta, IV, Organica conicarum sectionum
in piano descriptio, V, Sectiones miscel-
laneœ triginta. Quitus accedit Christ,
Hugenii tractatus, de ratiociniis in aUa
ludo,
812. Bernardi Schotani Exa-
men jvridicvm, qvo fundamenta
jurisprudentiae secundum seriem
Digestorum^ subjectis suis locis
titulis Codicis, explicantur, reco-
gnitum, et altéra fere parte locu-
pletatum. Editio ultima. Lvgdvni
Batavorvm, apud Johannem Else-
virium, AcademÛB typographum,
1657, pet. in-12.
Marque : le Solitaire,
6 ff. limin., y compr. le front, gravé par J. Hackitta
et le titre impr. — 636 pp. — xx ff. n. ch. d'ixulez. —
X f. blanc.
1658.
813. Ârmetzar, ou les amis
ennemis. Tragi-comédie. A Leide,
chez Jean Elsevier, 1658, pet. in-12.
Marque : le Solitaire,
102 pp., y compr. le front, gravé par P. Philippe et
le titre impr.
Cette pièce est de Samuel Chappu-
zeau, qui se nomme au bas de i'épître
dédicatoire, et c*est ici Tédition origi-
nale.
814. Aristippe, ou de la covr.
Par monsieur de Balzac. A Leide,
chez Jean Elsevier, 1658, pet.
in-12.
Marque : le Solitaire,
6 ff. limin., y compr. le front, gravé et le titre
impr. — 272 pp. (la pagination commençant par le
chiffre 7). — xa ff. pour la table.
JEAN ELZEVIER.
20 X
Première édition de VAristippe^onnée
par Jean Elzevier. Le volume se compo-
sait primitivement de 272 pages, outre la
table. Dans ces 272 pp. étaient compris
le titre (i f.) et un avis du libraire au
lecteur en 2 ff. On a supprimé ensuite
le titre, qu'on a remplacé par 4 ff., com-
prenant un frontispice gravé, un titre
imprimé et une épître dédicatoire de
Jean aux bourgmestres de Leyde.
Jean Elzevier a publié sous la même
date une autre édition dofit voici la
description :
815. Aristippe, ou de la cour,
par M' de Balzac. A Leide, chez
lean Elsevier, 1658, pet. in-12.
259 PP I y compr. le titre gravé par P. Philippe.
— 24 pp. de table. — 2 ff. blancs.
Le contenu de cette édition et de la
précédente est identique, mais le fron-
tispice gravé est différent. Après le
décès de Jean, Daniel étant devenu
propriétaire de la planche du titre, a
reproduit cette édition, en 1664, ligne
pour ligne et avec le même frontispice.
Millot donne la priorité de date à
l'édition en 259 pp. Pour justifier son
opinion, il est obligé d'admettre que
l'autre édition n'a vu le jour qu'après la
mort de Jean ; hypothèse très invraisem-
blable, vu que : i» la veuve de Jean n'a
guère imprimé pour son propre compte;
29 il n'y a pas d'exemple qu'elle ait
cherché à susciter une concurrence à
son parent Daniel, avec lequel elle vivait
dans les meilleurs termes; 30 réimpri-
mant un livre paru du vivant de son
mari, elle se fût bornée, comme l'a fait
Daniel, à le reproduire page pour page
et ligne pour ligne; enfin 40 elle n'avait
point intérêt à faire graver un nouveau
frontispice et encore bien moins à y
inscrire le nom de son mari défunt au
lieu du sien propre.
Au contraire, tout s'explique si l'on
admet que l'édition en 272 pp. a vu le
jour la première. On conçoit les tâton-
nements qui se sont produits durant
l'impression du volume, tâtonnements
dont rendent témoignage les £f. limi-
naires, et qui n'avaient plus de raison
d'être dans le cas d'une réimpression.
Quant au double frontispice, voici, je
présume, ce qui a eu lieu. Le premier
aura été' livré quand l'ouvrage était
imprimé et prêt à paraître, puis on
l'aura sacrifié pour le remplacer par
l'autre, gravé par P. Philippe. Nous
verrons ci-après qu'un cas analogue
s'est présenté lors de la publication de
la Pharsale de Brébeuf (n© 827).
816. Les Œvvres diverses du
sieur de Balzac. Augmentées en
cette édition, de plusieurs pièces
nouuelles. A Leide, chez Jean
Elsevier. A° 1658, pet, in-12.
8 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 388 pp.
Réimpression textuelle de l'édition
donnée par Bonaventure et Abraham
en 1651 (no 688).
817. Casparis CALDERiE de
Heredia medici ac philosophi
Hispalensis Tribvnal medicvm,
magicvm et politicum. Lugduni
Batavorum, apud Johannem Else^
virium, Academ. typograph., 1658,
2 tom. en i vol. in-fol.
Marque : U Solitaire,
i« part. : 6 ff. limin., y compr. le titre rouge et
noir. - 534 pp. — II ff. d'index.
2e part. : 194 pp., y compr. un titre spécial. -
9 ff. de table. — 2 ff. de supplément.
Ouvrage peu estimé, auquel se joint
un autre tome, publié postérieurement
sous ce titre : Tribunalis medici illustra-
tiones et observationes practica, Antver-
piae, apud Jacob. Meursium, 1663, in-fol.
Voici le jugement qu'en porte Gui
Patin : « Pour le Tribunal medicufn/]c l'ai
céans... Je l'ai acheté six livres et six
blancs. — C'est un chétif ouvrage, mau-
vais style, mauvais latin, pauvre science,
vanité espagnole; c'est un auteur qui
est tout morguant et tout barbare dicto
et facto; il y a même bien des fautes
en l'édition. MM. Ëlzevirs font tantôt
aussi mal que les autres : je ne suis
«6
202
L'OFFICINE DE LEYDE (1658).
point d'avis de me charger de ce
méchant livre, j'en ai assez d'autres,
et n'ai point de place pour celui-là. »
(Lettres de G. PattUy t. I, p. 237; t. II,
P- 447-)
818. Catalogvs plantarvm horti
academici Lvgdvno-Batavi qui-
bus is instnictus erat anno
cIo Idc LVir. Praefecto ejusdem
horti D. Adolfo Vorstio medi-
cînse et botanices professore.
Accedit index plantarum indige-
narum, quae prope Lugdunum in
Batavis nascuntur. Lugd. Batav^
ex officina Elseviriana^ 1658^
in-24.
Marque : le Solitaire,
72 pp. en tout.
Voir à l'année 1636, n» 438.
819. De Ecclesia et Babylone
disqvisitio Johannis Cocceji. Ac-
cedunt responsiones ad quaestio-
nes de fundamento salutîs motas.
Lugd. Batav., apud Johannem
Elsevirium^ Academ. typograph.^
1658, pet. in-i2.
Marque : le Solitaire.
4 ff. limin. — 280 pp.
On cite une édition antérieure, parue
chez Jean Elzevier en 1656 (no 777).
820. Indagatio naturae sabbati
et quietis Novi Testamenti, auc-
tore Johanne CoccEjo : accedunt
veterum et recentiorum testimo-
nia. Lugduni Batavorum, apud
Johannem Elsevirmm, Academ.
typograph.i 1658, pet. in-12.
Marque : Je Solitaire,
6 ff. limin. — 269 pp. — z f . blanc.
La doctrine émise dans cet écrit, au
sujet du sabbat des Juifs et de la sanc-
tification du dimanche, souleva un débat
passionné, dans lequel Cocceius eut
pour principal antagoniste son collègue
Hoombeek, et pour champion un autre
de ses collègues, Abraham Heidanus.
(Voir ci-après les no« 823, 846, 850, 851.)
Une traduction néerlandaise du livre
de Cocceius parut l'année suivante,
chez Jean Elzevier -(n» 847).
821. Q. CuRTn Rufi Hîstoria
Alexandri Magni. Cum notis se-
lectiss.variorum, Raderi, Freins-
hemii, Loccenii, Blancardi, etc.
Editio accuratissima. Accurante
C. S. M. D. Lvgd^ Batav., apud
loh. Elsevirium, Acad. iypogr.,
1658, in-8..
2 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 751 pp. —
93 PP* pour le supplément de Freinahemius. — 46 pp.
n. ch. d'index. - Une carte en regard de la p. i.
Les Elzevier d'Amsterdam ont réim-
primé ce Quinte Curce ligne pour ligne
en 1664 et en 1673. ^^^ trois éditions
sont bien exécutées, mais peu estimées.
Les initiales du titre désignent Corn.
Schrevelius, Doct. en médecine»
822. Joh. Frederici Gronovii
Oratio de graecae historiae lin-
guaeque et omni literarum studio.
Habita Lugduni-Batavorum in
majore auditorio ante diem xiv.
Kalend. Octobr. A® cIo Idc lviii.
quum linguara graecam et graecas
historias docere aggrederetur.
Lvgd. Balavor., ex officina Joannis
Elsevier^ Acad. typ., 1658, in-4.
Marque : le Solitaire.
2 ff. limin. — 31 pp.
823. Abrahami Heidani SS.
Theol. Doct. et Profess. de Sab-
bato et die dominica disputatio II.
Quae est apologetica primas. Lugd,
Batav., apud Joh. Elsevirium,
Academ. typogr., 1658. Prostant
apud Fr. Moiardum, p. in-12.
Marque : U Solitaire.
57 pp. (la dem. cotée par erreur 37).
JEAN ELZEVIER.
203
Cette seconde dissertation est habi-
tuellement reliée à la suite de la pre-
mière, dont M. Pieters conteste Tori-
gine elzevirienne , bien que le Catal. des
eizeviers de St-Pétersbourg la. dise im-
primée avec les mêmes caractères et
les mêmes fleurons : Abr, Heyduni éU
Sahhato et die dominica disputatio.Acccdii
y oh. Prideaux... tract, de sabbatOt &c.
Editio secunda, Lugd. Batav., apud
Henr. Verbiest, 1658, p^ in-12, de
134 PP-
Une traduction néerlandaise de ce
traité parut en 1659 (n<» 850 et 851).
824. 'iTToxpArovç ncsfi àépœVy
vSArœVj roiccov. Hippocratis li-
ber de aeribus, aquis et locis. lano
Cornario interprète. Accedunt
Foësii notée. Lvgdvni Baiavorvm^
apud Johannem Elsevirivm, Aca^
dem, typograph., 1658, pet« in-12.
Marque : U Solitaire.
94 pp. — 1 f . d'errata.
Un exempL non rogné, d.-rel. (Cape)
15 frs. Desbarreaux-Bernard.
825. Joannis Hoornbbbk Ora-
tio funebris in obitum reverendî
et clarissimi viri D. Jacobi Revii,
S. theologiae doctoris et in illus-
trium D. D. Ordinum Hollandiae
West-Frisiaeque alumnorum col-
legio theologico regentis merîtis-
simi. Lvgd, Batav., ex typographiâ
Johannis Elsevirii, 1658, in-4.
Marque : le Solitaire*
2% pp.
826. Du droict usage de la
philosophie morale auec la doc-
trine chrestienne : par Pierre de
LA Place, premier président en la
cour des Aydes à Paris. A Leyde,
chez Jean Elsevier, 1658, pet.
in-12.
Marque : le Solitaire,
6 ff. Umin. — 206 pp. — 4 ff. de table.
Édition imprimée en caractères assez
gros, et dédiée par J. Elzevier à Messire
François de la Place, petit-fils de Fau-
teur. Là première édition avait paru
près d*un siècle auparavant, à PariSy
chez Frédéric Motel^ 15^2) in-8. Le pré-
sident de la Place fut une des victimes
de la St. Barthélémy.
Un exempl. non rogné, mar, r, (Duru)
40 frs. Chedeàu, rev. 100 frs. De la
Villestreux.
827» La Pharsale de Lvcain,
ou les guerres civiles de César et
de Pompée. En vers françois, par
M' de Brébœvf. A Leide^ chez
Jean Elsevier, 1658, pet» in- 12.
Marque : le Solitaire.
z f. pour le frontispice gravé. — 4x7 pp., y compr.
le titre impr. — i f . blanc.
Édition fort bien exécutée, et dont les
exemplaires grands de marges sont très
recherchés. Vend, mar, r. (Thouvenin)
h. 128 mill. 120 frs. Yemeniz; mar. r.
(Thouvenin) h. 131 mill. 100 frs. Pichon;
mar, bl, (Purgold) h. 129 '/« mill. 82 frs.
Huillard; mar, bl, (Niedrée) h. 131 mill.
100 frs. De la Villestreux; iHar, r, (Duru)
h. 127 mill. 175 frs. Benzon; mar, r,
(Trautz-Bauzonnet) h. 127 mill. 146 frs.
L. de Montgermont.
Un exempl. mar, r, (Dùru) h. 127 '/«
mill., vendu 95 frs. Bordes, contenait en
plus que les autres un second frontis-
pice gravé, portant aussi le nom de
J. Elsevier et la date de 1658. M. Potier,
à qui j'avais demandé des renseigne-
ments au «ujet de cette particularité, a
eu l'obligeance de me répondre : c Ce
frontispice est bien authentique. La
principale différence avec l'autre, c'est
que la Renommée tient suspendue à sa
trompette une espèce de drapeau, où se
lit le titre : La Pharsale de Lucain (sans
le nom de Brébeuf). Les deux groupes
de cavaliers marchant l'un contre l'autre
sont à peu près semblables. La gravure
est moins fine et ne paraît pas tout à
fait terminée. On l'aura sans doute
rejetée comme ne satisfaisant pas com-
plètement. Le frontispice avec la Re-
204
L'OFFICINE DE LEYDE (i658).
nommée devait appartenir à Tezemplaîre
même; l'autre a été évidemment ajouté,
car il est moins grand, et on a été obligé
de le remmarger. » Il reste à vérifier si
le frontispice rejeté n'a pas été employé
ensuite pour VArmetxar de Chappuzeau
(no 813). Je n'ai pas le volume sous les
yeux, mais je crois me souvenir que la
description qu'on vient de lire se rap-
porte assez bien au titre gravé de cette
pièce.
L'édition originale de la PharsaU de
Brébeuf avait paru à Paris, chez A . de
SommavilU, 1655, in-4.
828. Lettres de monsieur de
Marigny. a la Haye, chez Antoine
la Faille, dans la grande salle de la
Cour, 1658, pet. in-i2.
Marque : la Sphère.
84 pp. en tout.
Réimpression ligne pour ligne de l'édi-
tion parue en 1655 (n» 769). Mais elle
contient en plus (pp. 55-84) : Us Estreines
à Monseigneur U Dvc d'Angvicn,Van 1658
(suivies d'une Uitre au même, datée de
Francfort, le 25 may 1658) et une Lettre
à Mad^ la Princesse Sophie à Francfort^
le 2 juillet 1658.
Cette seconde édition sort également
des presses eizeviriennes de Leyde,
ainsi que le prouvent la sphère du titre,
la sirène de la p. 3, la tète de buffle de
la p. 55, et les signât, en 5. Comme elle
est plus complète que la précédente,
elle mérite la préférence.
829. Ludovici MoNTALTii Lit-
terae provinciales, de morali et
politica Jesvitarvm disciplina.
A Willelmo Wendrockio Salis-
burgensi theologo, e gallicâ in
latinam linguam translatas; et
theologicis notis illustratae, qui-
bus tum jesuitarum adversus
Montaltium criminationes repel-
luntur : tum praecipua theologiae
moralis capita à novorum casuis-
tarum corruptelis vindicantur*
Colonia, apud Nicolaum Schouten,
1658, in-8«
16 ff. limin. — 608 pp.
Motteley attribue avec raison cette
première édition de la traduction latine
des Provinciales par Nicole aux presses
eizeviriennes de Leyde. M. Pieters en
fait honneur aux Elzevier d'Amsterdam,
par l'unique motif qu'elle est citée dans
les catalogues officinaux de 1675 et de
1681. L'argument est peu décisif, et ne
tient pas devant les preuves directes
fournies par l'examen des fleurons,
lettres grises et culs-de-lampe, qui tous
appartiennent à l'officine de Leyde.
Nous admettons d'ailleurs que Jean
Elzevier a exécuté ce volume pour le
compte de ses parents d'Amsterdam,
qui étaient en relations suivies avec les
jansénistes et venaient précisément de
publier la première édition collective
des Provinciales de Pascal. Daniel Elze-
vier a imprimé à son tour une édition
des Provinciales latines, laquelle parut
en 1665. Il n'est pas sans intérêt de
comparer entre eux les fleurons près-
qu'identiques des deux éditions (notam-
ment les deux sirènes, le cul-de-lampe
aux deux clefs, p. 58 de la première
édition, et p. 646 de l'édit. de 1665), pour
constater en quoi les impressions in-8
d'Amsterdam se différencient de celles
de Leyde.
Nous ajouterons ici, puisque l'occa-
sion s'en présente, que Veditio secunda
auctior. Colonise, apud N. Schouten,
1660, in-8, de 24 ff. limin., 576 pp. et
4 ff. de table, sort incontestablement
des presses de Foppens à Br^elles.
Nous n'avons pas rencontré Veditio
tertia; d'après les pièces limin. de 1665,
elle doit avoir paru également en 1660.
h*editio quaria est celle des Elzevier
d'Amsterdam.
Enfin il existe une editio quinta, cmen-
data et atfc/a,Colonis, apud N. Schouten,
1679, in-8, laquelle n'est autre que celle
de Foppens (1660), dont on a renouvelé
le titre, et qu'on a augmentée des
pp. 577 à 648, et d'un supplément de
79 pages.
830. Novvelle allégoriqve, ov
histoire des derniers trovbles
arrivez av royavme d'Éloqvence.
Suivant la copie imprimée à Paris,
chez Gvillavme de Lvyne^ libraire
iuré, au Palais^ 1658, pet. in-12.
Marque : la Sphère.
152 pp. -> Une carte pliée, à la luite dea liminaires.
Par Ant. Furetière. — Joli volume,
cité avec Tadresse de Leyde au catal.
de z68i, et qui sort incontestablement
des presses de Jean Elzevier, comme
on le voit par la sirène, la tète gro-
tesque, etc. Ce livret est fort rare.
831. Ordonnantie van 't Col-
legium Théologie tôt Leyden.
Gearresteert by de ridderschap,
eedelen ende steden van'Hollant
ende West-Frieslant. Represen-
terende de Staten van den selven
lande. Gedrvckt in Leyden^ by
Johannes Elsevier ^ ordinaris druC"
ker der UniversiteyU Anno 1658,
in-4.
Marque : Us Armoiries de V Université.
62 pp. en tout (sign. a-hs).
Voir le n© 373.
832. La Politique de la maison
d'Avstriche. Suivant la copie impri-
mée à Paris f chez Antoine de Som-^
maville, au Palais, à VEscu de
France, 1658, avec privilège du
Roy y pet. in-i2.
233 pp- -— 3 ff* blancs.
La dédicace au duc d'Orléans est
signée Varillas. Le volume est incon-
testablement imprimé par Jean Elze-
vier. Il a paru sous la même date un
second tirage augmenté, dont voici la
description :
833. La Politique de la maison
d'Avstriche. Avec un discours
sur la conjoncture présente des
JEAN ELZEVIER. 205
affaires d'Allemagne. De l'élection
et couronnement des empereurs
et des roys des Romains. Par le
S' de Bonair. Suiuant la copie im^
primée à Paris ^ chez Antoine de
Sommaville, 1658, 2 part, en i vol.
pet. in-i2.
le part. : 233 pp. et 3 ff. blance. — »• part. : 4 ff.
limin., y compr. un titre epédal, 130 pp., 3 PP- Q« ch.
et I f. blanc.
C'est l'édition décrite ci -dessus
(no 832), augmentée d'une seconde par-
tie. Quoi qu'en dise M. Pieters, le volume
sort positivement des presses elzevi-
riennes de Leyde. Les deux sirènes, les
lettres grises et les signât, ne laissent
pas le moindre doute à cet égard.
Il existe, sous la même date, une
autre réimpression, suivant la copie etc,
z part, en i vol. pet. in-12; la première
de 6 fif. limin. et 175 pp.; l'autre de 4 ff.
limin., 145 pp. et 3 pp. n. ch. Elle est
positivement imprimée par J. Blaeu, et
le catal. de 1674 la cite avec l'adresse
d'Amsterdam.
Le S*" de Bonair est, on le sait, un
pseudonyme de l'historien Varillas.
834. Le Fantosme amovrevx,
tragi-comédie. De M' Qvinavlt.
Suiuant la copie imprimée à Paris y
1658, pet. in-i2.
Marque : la Sphère.
96 pp. en tout.
Véritable elzevier de Leyde. Le Catal.
des elzeviers de St - Pétersbourg cite,
sous la date de 1642, une première édi-
tion elzevirienne, « inconnue à M. Pie-
ters. • C'est une erreur manifeste, puisque
Quinault, né en 1635, n'avait que sept
ans à cette époque.
835. La générevse ingratitvde.
Tragi-comédie pastorale. Par le
S' Qvinavlt. Suiuant la copie im^
primée à Paris, 1658, pet. in-12.
Marque : la Sphère.
93 PP' ~~ ' ^' blanc.
Véritable elzevier de Leyde.
2o6
L'OFFICINE DE LEYDE (1658-59).
836. De Tvsage des passions,
par le R. P. I. F. Senavlt. Der-
nière édition. A Leide, chez Jean
Elsevier, 1658, pet.in-12.
18 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 559 pp.
Une première édition eizevirienne,
suivant la copie imprimée à Paris , avait
paru en 1643 (no 559). Celle-ci en est
la reproduction littérale. Il n*y a de
différence que dans les pièces limi-
naires : Jean Elzevier Ta fait précéder
d'une épitre dédicatoire à Constantin
Huygens.
Vend, mar, v. (Trautz-Bauzonnet)
h. 130 x/a mill. 71 frs. Solar; mar, veri
(Trautz-Bauzonnet) h. 132 '/a mill.
88 frs. L. de Montgermont.
837. Francisci De le BoeSYLVii,
in illustri Lugduno-Batavâ Aca-
demià medicinae practicae profes-
sionem auspicaturi, Oratio inau-
guralis de hominis cognitione.
Habita xv. Kalend. Octob. anno
àChristonatocIo loc LViiu Lugd.
Batavor., ex officind Johannis Else-*
vier, Acad. typ.,- 1658, in-4-
M arque : le Solitaire,
32 pp. en tout.
838. Synopsis purioris theo-
logise, dispvtationibvs quinqua-
ginta duabus comprehensa, ac
conscripta per Johannem Polyan-
drvm, Andream Rivetvm, Anto-
nivm Walaevm, Antonivm Thy-
sivm, S. S. theologiae doctores
et professores in Academia Lei-
densi. Bditio quinta, prioribus
emendatior. Lvgd. Batav.^ apud
Johannem Elsevirium, Acad. typo--
graph,, 1658, in-8.
Marque : le Solitaire,
6 ff. limin. — 822 pp.
Cinquième édition, non citée jusqu'ici
par les bibliographes, et la dernière que
les Elzevier aient donnée de ce recueil
(voir à Tannée 1625, le n» 245). Elle doit
avoir été entreprise en majeure partie
aux frais du libraire J. Ravesteyn à
Amsterdam, car nous avons rencontré
des exemplaires avec l'adresse suivante :
Amsteladamif sumptibus Joannis Rave*
steynii, 1658.
839. Marci-Friderici Wende-
UNiChristianasTheologiaelibri IL
Bditio novissima. Addito maxime
praecipuarum materiarum indice
locupletissimo et absolutissimo.
Lugd. Batav,,^ apud Abrahamum a
Gerevliet, 1658, pet. in-12.
Marque : le Solitaire,.
18 ff. limin. — 875 pp. — 25 ff. n. ch. pour Tindex.
C'est la' même édition, au titre près,
que celle de 1656 (n» 796). Mais elle est
augmentée d'un index de 30 pages, qui
la rend préférable à cette dernière.
1659.
840. Les Entretiens de feu
monsieur de Balzac. A Leide,
chez Jean Elseuier. Anno 1659,
pet. in-12.
396 pp., y compr. le titre fçn,vé par P. Philippe. —
5 ff. de table. — i f . blanc.
Ouvrage posthume, publié par les
soins de Girard, archidiacre d*Angou-
lème. Les Elzevier d'Amsterdam Tont
réimprimé en 1663.
841. Lettres de feu monsieur
de Balzac à monsieur Conrart.
A Leide, chez Jean Elseuier, 1659,
pet. in-12.
424 pp., y compr. le titre gravé par P. Philippe.—
2 ff. de table.
Brunet cite, d'après le Dictionnaire
bibliogr, d'Ebert, une édition eizevi-
rienne de ces lettres sous la date de
1656. C'est une méprise évidente, puisque
nous apprenons par Tépître dédicatoire
que l'archidiacre Girard, l'éditeur de
JEAN ELZEVIER,
207
cette œuvre posthume de Balzac, ne
termina son travail qu'en 1659.
Les Elzevier d'Amsterdam ont réim-
primé ce volume en 1664.
842. Het nieuwe werck der
Psalmen van den konîngh David,
volgende de nieuwe oversettinge
des H. Bibels, op de wijsen en
getal der sangh-verssen van de
gereformeerde kercken in Neder-
land. Met de lof-sangen en gebe-
den aldaer gebruyckt. Door Cor-
nelis BoBY, advocaet-fiscael en
procureur-generael over Holland,
Zeeland en Vriesland. Tôt Leyden,
by Johannes Elsevier, drucker der
Vniversiteyt, 1659, pet. in-12.
Marque : U Solitaire,
16 ff. limin., y compr. le front, gravé et le titre
impr. — 317 pp. — 3 pp. n. ch. pour la table et l'crrata.
Traduction en vers des psaumes de
David, avec la notation musicale. Une
première édition, ne comprenant pas les
cantiques, avait paru à Rotterdam y Mattk,
WagenSy 1648, in-8.
843. De la Sagesse, trois livres
par Pierre Charron. A Leide,
chez lean Elsevier, pet. in-12.
Z3 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 621 pp. —
X2 pp. pour la table. — 3 ff. blancs.
Cette édition sans date est moins belle
que celle de 1646 (n» 601), mais on la
dit plus rare, et à cause de cela on lui
donne la préférence. Elle copie ligne
pour ligne la précédente de 1656, à tel
point qu'elle reproduit jusqu'aux fautes
de pagination. Dans les deux éditions il
y a une lacune de 30 chiffres entre les
pp. 264 et 295, et une autre de 10 chif-
fres entre les pp. 366 et 377. La seule
différence, c'est que l'édition de 1656 est
dédiée, ainsi que la première, « au princç
Maximilian de Bourgongne, » tandis que
l'édition sans date contient une dédicace
nouvelle de Jean Elzevier « à Messieurs
du Conseil de la cour provinciale d'Hol-
lande &c. »
En quelle année le Charron sans date
a-t-il paru ? A première vue la question
semble assez épineuse. Nous avions
espéré la résoudre en recherchant à
quelle époque les douze magistrats,
auxquels le volume est collectivement
dédié, étaient en fonction. Les listes
existent, mais elles prouvent que ces
magistrats ont siégé ensemble durant
des années. En procédant par élimina-
tion, les dates les plus rapprochées que
nous ayons trouvées sont celles-ci :
Dedel fut président de 1653 à 1665,
Blocq mourut en 1661. Donc il n'y a
rien à tirer de là.
Une chose absolument sûre, c'est que
l'édition sans date est postérieure à celle
de 1656, puisque Jean n'était établi que
depuis un an lorsqu'il publiait cette der-
nière; remarquons en outre que le fron-
tispice gravé est nouveau, alors que le
frontispice de 1656 est le même que celui
de 1646. Comme les Elzevier d'Amster-
dam ont réimprimé Charron en 1662, et
qu'il faut bien admettre un intervalle de
deux ou trois ans entre les deux publica-
tions, nous nous sommes arrêté à 1659,
l'année moyenne entre l'édition de 1656,
et celle de i6(32. Cette supposition est
confirmée par le Catalogus librorum
J, Blaeu de 1659, où le volume est porté
avec la date de 1659.
Vend, mar, vert. (Duru) h. 134 mill.
180 frs. Chenu ; mar, v. (Simier) h. 136
mill. 77 frs. Brunet; mar. bl. (Bozérian)
h- 133 Va ^^^^' 50 ^""S' Huillard ; mar, r.
(Bauzonnet), exempl. de Pixerécourt,
Nodier et de Montesson, h. 135 z/2 mill.
274 frs. De la Viliestreux; mar. r,
(Trautz-Bauzonnet) h. 134 mill. 199 frs.
Bordes; mar. r. (Trautz-Bauzonnet)
h« ''^ZZ V« '"*^^' 3^^ ^'"s- Benzon; mar, n.
(Bauzonnet) h. 134 mill. 151 frs. L. de
Montgermont; mar, r. (Derome) h. 130
mill. 250 frs. Desbarreaux- Bernard.
844. Epistolae ad Hebraeos ex-
plicatio et veritatis ejvs demon-
strâtio, adornata à Johanne Coc-
CEjo, S. Theol. in Acad. Lugd.
Batavâ professore. Lvgdvni Bâta-
ao8
L'OFFICINE DE LEYDE (1659).
vorom, apud Johannem Ehevirivm,
Academ, typographe, 1659, în-4.
Marque ; U Solitaire,
6 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
655 pp. — 12 pp- d'index. — x P' d'errata.
845. Johannîs CoccEji S. theo-
logi^e Doct. et professons Acad.
Lugd. Batav. p. t. rectoris Indi-
gnatio adversus personatum Na-
thanaelem Johnsonum S. Theol.
lîcentiatura, Academîae ejusdem
ingratum dAMianum. Lugduni Ba^
tavarum, apud Johannem Elsevi^
rium, Academ. fypograph., 1659,
pet. in-i2.
Marque : U Solitaire»
260 pp. en tout.
846. Typus concordiae amico-
rum circa honorem dominicae,
propositus a Johanne Coccejo
S. Theol. in Acad. Lugd. Batavâ
professore. Lvgd. Batav., apud
Johannem Elsevirium, Academ.
typograph., 1659, pet. in-12.
Marque : U Solitaire.
J53 pp- — I f • blanc.
847. Ondersoeck van den aert
ende natuyre des sabbaths en der
ruste des Nieuwen Testaments,
door Joh. CoccEius. Waer by
komen getuygenissen van oude
en nieuwe leeraers. Tôt Leyden,
bij Johannes Elsevier, drucker der
Universiteyt, 1659, pet. in-12.
Marque : U Solitaire.
8 ff. limin. — 295 PP«
Traduction néerlandaise de VIndagatio
natura sabbati, citée à Tannée 1658,
no 820.
848. Timocrate, tragédie. Par
M' T. Corneille. Suiuant la
copie imprimée à Paris, 1659, pet.
in-i2.^
Marque : la Sphère.
95 pp. en tout.
Véritable elzevier de Leyde, orné de
la tète de buffle, de la tète grotesque, de
la sirène, etc.
849. Il Pastor fido del signor
cavalier Battista Guarini. In
Leyda, per Giovanni Elsevier, 1659,
pet. in-12.
263 pp., y compr. le titre gravé. — Six gravurei
médiocrea, d'après P. Philippe, sont comprises dans
la pagination, pp. 9, 16, 59, 99, 131 et 20S-
Quelques exemplaires contiennent à
la suite du titre une épître dédicatoire,
en 2 ff., de Jean Elzevier • al signore
Henrico Brouwer, schiavino et senatorc
délia città di Leida. » Cette épître n'est
pas réclamée par la signature de la
lettre Â, et doit avoir été ajoutée après
coup.
850. Abrahami Hbidani Consi-
deratien over de heyligingh van
den dagh des Heeren, tôt vrede
der kercken. Tôt Leyden, by Johan-
nes Elsevier y drucker der Universi-
teyt, 1659, pet. in-12.
Marque : le Solitaire.
168 pp. — I f. d'errata.
Traduction néerlandaise du livre de
Heidanus, de Sabbato et die dominicay
publié en 1658 (n© 823). Une seconde
édition plus complète parut la même
année sous ce titre :
851. Abrahami Heidani Con-
sideratien over de heyliging van
den sabbat ende den dagh des
Heeren tôt vrede der kercken.
Tôt Leyden, by Johannes Elsevier,
drucker der Universit^t; 165g, 2 t.
en I vol. pet. in-12.
Marque : le Solitaire.
ir vol. : 168 pp. — 2* vol. : 228 pp.
JEAN ELZEVIER.
209
Seconde édition du même traité,
augmentée d'une deuxième partie. Les
fautes signalées dans Terrata de la pre-
mière ont été corrigées.
852. Histoire des plus illustres
favoris anciens et modernes, re-
cueillie par feu monsieur P.D.P.
Auec vn iournal de ce qui s'est
passé à la mort du mareschal
d'Ancre. A Leide, chez Jean Else^
vier, imprimeur de V Académie,
1659, in-4.
Marque : le Solitaire,
10 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
340 pp. — 75 pp. pour la Relation.
Les initiales P. D. P. désignent Pierre
Dupuy. Le volume s'ouvre par une
longue épîtrc dédicatoire de J. Elzevier
« au comte Fabian, c^^ de Dona, &c. •
Cette édition est la seule qu'aient
imprimée les Elzevier. Mais l'ouvrage
ayant eu du succès, on ne tarda pas à le
contrefaire en France. Nous citerons
notamment les quatre éditions sui-
vantes :
i® à Paris, sur Vimprimé à Leyde, chez
Jean Elsevier, imprimeur de V Académie ^
1659, in-i2, de 8 fif. limin., 514 pp. de
texte, et 120 pp. pour le Journal de ce
gui s*est passé à la mort du mareschal
d* Ancre,
20 Sur V imprimé à Leyde. Chex lean
Elsevier, imprimeur de V Académie , 1660,
in-i2, de 8 ff. limin. et 624 pp.
30 A Paris, sur V imprimé à Leyde, chez
lean Elsevier, etc., 1661, in-12, de 8 ff.
limin., 514 pp. et m pp. pour le ^ourna/.
40 Sur V imprimé. A Leyde, chez lean
Elsevier, etc. 1662, in-12, de 6 ff. limin.
et 624 pp.
La première et la troisième de ces
contrefaçons ont été faites à Paris, la
seconde et la quatrième ont paru à
L/yon, comme l'indiquent les catal. de
1674 et de 1681. Nous n'avons pas cru
devoir les reléguer, à l'exemple de
M. Pieters, parmi les faux elzeviers.
L'énoncé du titre exclut toute ambi-
guité. Au surplus, en publiant leurs
éditions c sur l'imprimé à Leyde, » les
libraires français n'ont fait que suivre
une pratique dont les Elzevier leur don-
naient journellement l'exemple.
Le libraire Foppens de Bruxelles a pu-
blié un extrait de ce recueil sous le titre
de : Histoire d'aucuns favoris, Amster-
dam, A. Michiels, 1660, pet. in-12.
853.Georgii Hornii Dissertatio
de vera setate mundi : qua sen-
tentia illorum refellitur qui sta-
tuunt natale mundi tempus annis
minimum 1440 vulgarem aeram
anticipare. Lugduni Batavorum,
apud J-oannem Elsevirium et Pe-
trum Leffen, 1659, in-4.
8 ff. limin. — 72 pp.
854. Georgii Hornii Defen-
sio dissertationis de vera setate
mundi, contra castigationes Isaaci
Vossii : qua hebraea Biblia eorum-
que authentica et incorrupta Ve-
ritas contra objectiones, ex Lxx.
Interpr. Samarit. Josepho, Chal-
daeis, iEgyptiis, Sinensibus, asse-
runtur. Lugduni Batavorum, apud
Joannem Elsevirium et Petrum
Leffen, 1659, in-4.
8 ff. limin. — 64 pp.
855. Georgii Hornii Aucta-
rium defensionis pro vera setate
mundi. Lugduni Batavorum, apud
Johannem Elzevirium, Academ.
typograph., 1659, in-4.
6 ff. limin. — a8 pp.
Ces trois pièces se rapportent à une
polémique, aujourd'hui dénuée d'inté-
rêt, entre l'auteur et Is. Vossius. Il faut
y joindre les trois opuscules de ce der-
nier : De vera œtate mundi, Hagae-Comit.,
1659; Castigationes ad scriptum G. Hornii
de œtate mundi, Ibid., 1659; Auctarium
castigationum contra eundem, Ibid., 1659,
in-4. 11 est rare de rencontrer ces six
traités réunis.
27
210
L'OFFICINE DE LEYDE {1659-60).
856. Les Provinciales ou les
lettres escrites par Lovis de Mon-
TALTE, à vn Provincial de ses
amis, et avx RR. PP. lésvites :
avec la Théologie morale des
dits Pères et nouveaux casvistes :
représentée par leur prattique, et
par leurs livres : diuisée en cinq
parties. A Cologne, chez Nicolas
Schoute, 1659, in-8.
7 ff. limin. — 320 pp. pour let Provittcialts.
— Plut deux autres parties précédéet du titre
solvant :
La Théologie morale des Jésui-
tes, et nouveaux casvistes : repré-
sentée par leur prattique, et par
leurs liures : condamnée il y a
déjà long-temps par plusieurs
censures, décrets d'Vniuersitez,et
arrests de cours souveraines :
nouvellement combattue par les
curez de France ; et censurée par
vn grand nombre de prélats, et par
des facultez de théologie catoli-
ques : diuisée en cinq parties, qui
se peuvent voir en la page sui-
vante. A Cologne, chez Nicolas
Schoute, 1659, in-8.
3 ff. limin. (titre et table;. — 328 pp. — 493 pp. —
Au verso de la dern. page un décret d'Alexandre VII.
Cette édition du chef-d'œuvre de
Pascal et des pièces qui s'y rattachent
est fort belle, malheureusement elle
laisse beaucoup à désirer au point de
vue de la correction. C'est positivement
Jean Elzevier qui l'a imprimée, comme
on le voit par le fleuron du premier
titre, la Méduse du second, la grande
sirène, &c. Mais on peut tenir pour cer-
tain que ce volume, ainsi que celui des
Provinciale latiives (no 829), a été exé-
cuté pour compte des Elzevier d'Amster-
dam.
Certains exemplaires de la Théologie
jnorale n'ont que 415 (au lieu de 493)
pages pour la dernière partie. Le verso
de la p. 415 est resté blanc, et le cul-de-
lampe flnal, au lieu d'être la Méduse, est
pareil à celui du titre des Provinciales.
Ces exemplaires ne contiennent donc ni
la Censure de V apologie pour les casuistes^
ni V Ordonnance de Vévêque de Vence, ni
le huitième (et le neuvième) escrit des
curez de Paris, ni enfin le Décret du pape
Alexandre VII. (Voir une note, signée
Basse, dans le Bulletin du bibliophile,
1869, pp. 193-196.)
Motteley, dans son catal. de 1848,
no 294, cite une édition de la Théologie
morale datée de 1669, et ajoute qu'elle
sort des presses de la veuve de Jean
Elzevier, ce qui nous paraît très sujet à
caution.
857. Het Nieuwe Testament,
ofte aile boecken des Nieuvven
Verbondts on ses Heeren Jesu
Christi. Nu eerst, door last van
de Hoog: Moog: Heeren Staten
Generael der Vereenighde Neder-
landen, ende volgens 't besluyt
van de Synode Nationael, ge-
houden tôt Dordrecht, in de iaren
i6i8en 161 9. vyt de oorspronc-
kelicke griecxsche taie in onse
nederlandtsche getrouwelick over-
geset. Ende van de druckfauten
ende mis-stellingen, die in den
eersten druck gevonden werden,
door gemeene ordre der Neder-
landtsche kjBrcken, verbetert. Tôt
Leyden, by Johannes Elsevier,
drucker der Universiteyt ^ 1659,
in-i2.
Marque : le Solitaire,
8 ff. limin., y compr. le front, gravé (daté 1658) et
le titre impr. — 286 pp.
De CL. Psalmen des propheten
Davids, met eenige andere lof-
sangen; uyt den françoyschen in
nederlandtschen dichte overgeset
door Petrum Dathenum. Item, de
JEAN ELZEVIER.
211
liturgie der selve kercken, ofte
de formulieren van de bedieninge
der H. Sacramenten, bevestinge
der kercken-dienaren, oefifeninge
der kerckelijcke-tucht, christe-
lijcke gebeden, ende den siecken-
troost. Tôt Leyden, by Johannes
Elsevier ^ drucker der Universit^t,
1659, in-i2.
Marque : le Solitaire,
I f. (titre). — X48 pp., dont les 5 dern. n. ch. —
74 pp. pour le Catéchisme et les prières. — i f. de
table, au vo duquel on lit : Tôt Leyden, by Johannes
Elsevier, drucker der Universiteyt. cio i9c lxx.
Ces deux ouvrages ne forment qu'un
seul volume; car le titre du second est
imprimé, sur le dernier feuillet du ca-
hier M du premier. Au v» du titre prin-
cipal se trouve l'extrait du privilège,
daté de Leyden, 5 déc. 1658, avec la
signature autographe de Jacob van der
Wervè, comme dans la Bible in-fol. de
1663 (no 884). Le premier verset de
chaque psaume porte la note musicale.
II y a des exemplaires de cette même
édition dont le titre imprimé porte :
's Gravenhage, voor Carel Rogiers en
Hendrick deSwaef, 1659. Dans ces exem-
plaires le frontispice gravé au nom de
J. Elzevier manque quelquefois.
1660.
858. Capricciosi & piaceuoli
ragionamenti di M. Pietro Are-
TiNO, il veritiere e'I diuino, co-
gnominato il âagello de* principi.
Nuoua editione. Con certe pos-
tille, che spianano e dichiarano
euidentemente i luoghi et le pa-
role più oscure, et più difficili
deir opéra. Stampaii in Cosmopoli.
L'anno 1660, in-8«
541 pp. — X f . blanc.
La Pvttana errante overo dia-
logo, di Madelena è Giulia, di
M. P. AretinOy cognominato il
âagello de principi, il veritiro el
divino.
54 pp., y compr. deux faux titres. — x f . blanc.
Il existe sous cette date deux éditions
qui se correspondent page pour page et
presque ligne pour ligne. La première
et la plus belle se reconnaît à la forme
allongée des z employés dans les nom-
breuses notes marginales. C'est à cette
édition que se joint la Puttana errante
en 54 pages. Nous savons que nous noi)s
écartons ici de l'opinion reçue, qui con-
sidère la Puttana en 54 pages comme
une réimpression. Mais il suffit de com-
parer ce supplément aux pièces limi-
naires du volume, pour se convaincre
que cette édition est bien l'originale :
les caractères sont les mêmes que ceux
de l'avis au lecteur (pp. 9 à 12); les
pages comprennent également 31 lignes
(la réimpression a 36 lignés à la page,
tandis que le corps du volume en a 38),
et ce qui n'est pas. moins décisif, le
papier est identiquement pareil à celui
de l'ouvrage principal.
C'est Renouard qui le premier a
avancé que la Puttana errante en 38 pages
était l'originale. Il a été suivi en cela par
Bérard, Brunet, M. Pieters et les autres
bibliographes. Millot seul, croyons-nous,
s'est inscrit en faux contre cette asser-
tion, et un examen attentif des deux
sortes d'exemplaires nous a conduit au
même résultat. Avec Millot nous affir-
mons I que la Puttana aux 38 pages se
lie. aux Ragionamenti de la seconde édi-
tion, comme celle aux 54 pages se lie
à ceux de la première. On remarque à
l'une comme à l'autre identité parfaite
dans les caractères et dans les cadres
de l'impression, un choix de papier de
même grain et de même teinte; tout
annonce, pour l'une comme pour l'autre,
un tirage de même époque. • Si l'on
trouve assez souvent la réimpression de
la Puttana jointe aux Ragionamenti de
la première édition, c'est sans doute
parce que bon nombre d'exemplaires de
celle-ci n'avaient pas ce supplément,,
qui paraît avoir été tiré à plus petit
212
L'OFFICINE DE LEYDE (1660).
nombre, ou bien encore parce que des
amateurs, séduits par la ténuité des
caractères du second tirage, ont fait
eux-mêmes la substitution.
Sont-ce les Elzevier de Leyde, ou
ceux d'Amsterdam, qui ont imprimé
ce livre obscène? La première édition
sort incontestablement des presses de
Jean. C'est sa tète de Méduse, ce sont
ses lettres grises qui se vérifient toutes
sur des ouvrages sortis de ses presses;
et quant aux traits travaillés qui figu-
rent sur le titre ainsi qu'au commence-
ment et à la fin de chaque journée,
M. Pieters a déjà fait remarquer qu'on
les retrouve dans le catalogue spécimen
du matériel de Leyde, vendu en 1713
(feuill. F. 3.).
La seconde édition doit avoir été im-
primée par Daniel. Les lettres grises
sont bien celles des Elzevier d'Amster-
dam. Nous disons par Daniel, et non
par Louis et Daniel , parce que le cata-
logue de 1674 cite ce volume sous la
date de 1668, et que cette date est pro-
bablement la véritable.
Reste une dernière question à ré-
soudre. Pour qui les Elzevier ont-ils
exécuté cette réimpression? Car ce
serait bien mal les connaître que de les
supposer capables d'avoir édité eux-
mêmes un pareil livre; et de fait il n'en
est trace dans aucun de leurs catalogues
officinaux.
Commençons par écarter une hypo-
thèse toute gratuite de Brunet. L'auteur
du Manuel a cru trouver un trait de
lumière dans le passage suivant d'une
lettre de Gui Patin à Spon, en date du
21 juin 1655 : • Un de nos libraires,
nommé Joly, qui trafique d'ordinaire en
Hollande, y est allé pour une impres-
sion qu'il y a fait faire de la traduction
des Ragionamenti de l'Arétin, qu'il y
avoit envoyée d'ici. Un paquet qui en
étoit venu a été saisi, et le traducteur,
nommé Saint-Ange, fait prisonnier et
l'est encore. Pour Joly, je ne sais ce
qu'il deviendra, mais il a le bruit d'être
un mauvais garnement et dangereux
libraire. » (t. II, p. 186.) Nous avouons
ne pas bien saisir quel rapport on
peut découvrir entre cette anecdote et
l'édition elzevirienne des Ragionamenti.
Notez que Gui Patin parle d'une tra-
duction française de l'Arétin, nullement
du texte original. Dans une lettre sui-
vante, adressée au même Spon , il com-
plète et rectifie ses renseignements :
« On a ici pendu en effigie un nommé
Hélot, avéré auteur d*un infâme livre
intitulé V École desfilles, que Ton dit être
tirée de l'Arétin. • (Lettre du 26 juillet
^^55) t. II, p. 194.) C'est donc bien pour
faire réimprimer V École des filles, dont
l'édition originale venait d'être saisie à
Paris, que ce « mauvais garnement • de
Joly s'était rendu en Hollande.' S'il a
été empêché par l'intervention de la
police de poursuivre son dessein, ses
clients n'ont rien perdu pour attendre,
car on connaît deux ou trois réimpres-
sions hollandaises de ce mauvais livre,
parues dans la seconde moitié du dix-
septième siècle.
Le véritable éditeur des Ragionamenti y
nous croyons l'avoir découvert, grâce à
une addition manuscrite dans l'exem-
plaire du Catalogus librorum qfficin^g
loannis Blaeu de 1659, conservé à la
Bibliothèque de Bruxelles. L'ouvrage en
question y est annoncé de la sorte :
Ragionamenti di Aretino, putana errante^
8°. Amsterdam J. V, R, Or ces initiales
J. V. R. désignent constamment l'impri-
meur et libraire Jean van Ravesteyn.
Ainsi c'est pour Ravesteyn d'Amsterdam
que les Elzevier auraient réimprimé les
Ragionamenti, et ce qui vient confirmer
le fait, c'est que Jean Elzevier imprimait
à la même époque d'autres ouvrages
pour le compte de ce même libraire
(cf. les n08 838 et 873).
L'édition est fort bien exécutée , mais
elle nous a paru assez incorrecte. Vend.
mar. citr, (rel. anc.) 130 frs. Pieters;
mar. r. (Bauzonnet-Trautz) h. 158 mill.
140 frs. Potier; non rogné, cuir de Russie^
230 frs. même vente.
859. Panegyricus de regnoDei,
a Johanne Coccejo S. Theol. pro-
fessore habitus die 8 Febr- i66o.
Quum recturam deponeret. Lvgd.
JEAN ELZEVIER.
213
Batav., apudJohannemElsevirium,
Academ. typograpk., 1660, pet.
în-i2.
Marque : le Solitaire,
68 pp. — 2 ff. blancs.
Cet opuscule se trouve aussi joint, mais
sans titre spécial , à l'ouvrage suivant :
860. Summa doctrinae de Fo^
dere et Testamento Dei explicata
a Jo, CoccEjo. Editio tertia emen-
datior, etc. Accedit Panegyricus
de TegnoDci.Lvgd.Batav.,ex offic.
Jacobi Voorn, 1660, pet, in-12.
la ff. limin. -^ 460 pp. — 23 ff. n. ch. d'index. —
68 pp. pour le Panegyricus,
A la fin de l'index on lit : Lugd, Batav.^
typis Elsevirianis, Une édition anté-
rieure de ce livre avait paru chez Jean
et Daniel en 1654 (voir le n® 742).
861. Alexandri Deodati con-
siliariiy ac medici régis chris-
tianissimi Valetudinarium , seu
obsejvationum, curationum, et
consiliorum medicinalium satura.
Lvgdvni Batav., ex offic. Johan,
Elzevier, Academ. typograpk.,
1660, pet. in-i2.
Marque : le Solitaire.
8 ff. limin. — 402 pp. — x f . d'index.
862. Dittionario italiano et
francese. Dictionnaire italien et
françois. Bien curieusement re-
ueu, corrigé et augmenté. Par
Nathanael DuBZ, maistre de la
langue françoise, italienne et alle-
mande. Première partie, conte-
nant les mots italiens expliqués
en françois. A Leide, chez Jean
Elsevier, imprimeur de V Académie,
1660, in-8.
Marque : le Solitaire,
8 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
970 pp. — 2 ff. blancs.
Seconde partie de (sic) Diction-
naire italien et françois, bien
curieusement reueu, corrigé et
augmenté, par Nath. Duez, mais-
tre &c. Contenant les mots fran-
çois expliqués en italien. A Leide,
chez Jean Elsevier ^ impr. de VAca^
demie, 1659, in-8.
Marque : le Solitaire.
605 pp., y compr. le titre en noir. — i page d'errata
pour lee deux parties.
Dictionnaire parfaitement exécuté en
caractères ronds et italiques, sur deux
colonnes.
863. Alberti Kyperi Med. D. et
Prof, in Acad. Leyd. Anthropo-
logia corporis hvmani, contento-
rum, et animas naturam et virtutes
secundum circularem sanguinis
motum explicans. Cui accedit
ejusdem responsio ad psevd-apo-
logema V. F. Plempii. Lugduni
Batavorum, apud Johannem Else^
virium, Academ. typograph., 1660,
in-4.
Marque : le Solitaire.
2 s. limin. (titre et dédicace). — 665 pp., dont la
dern. est cotée par erreur 123. — 15 ff. POur la table
et l'errata. — 26 pp. pour la Responsio,
Nous avons sous les yeux un exem-
plaire portant Tadresse suivante : Lugd.
Batav, f ex officina Adriani Wijngaerden.
Il ne contient pas la réponse à Plem-
pius, laquelle n'est pas non plus men-
tionnée sur le titre. Par contre les
feuillets liminaires sont au nombre de
six, savoir : le titre, la dédicace, Tépître
dédicatoire (en 2 fif.) et la préface (2 ff.).
864. La Gallerie des femmes
fortes. Par le P. Pierre le Moyne,
de la compagnie de Jésvs. A Lei^
den, chez lean Elsevier, et à Paris,
chez Charles Angot, rué St Jacques,
214
L'OFFICINE DE LEYDE (1660).
• •
1660, avec priuilége du Roy, pet,
in-i2.
Marque : le Solitaire.
36 ff. limin., y compr. le front, gravé, le titre
impr. et la première gravure. — 452 pp. — x2 ff. n. ch.
de Uble. — 2 ff. blanca.
Jolie édition, ornée de 20 portraits et
d'un frontispice gravé, figurant le buste
de la Reyne régente, à qui le livre est
dédié.
11 y a des exemplaires qui, au lieu de
la marque Non Solus, portent le chiffre
de Charles Angot. On trouve à la fin de
ces exemplaires le privilège du roi, qui
n'est pas dans les autres.
Ce volume, quand il est grand de
marges et bien conservé, se vend fort
cher. Vend, mar» vert (Trautz-Bau2on-
net) h. 130 "/2 mill. 74 frs. Solar, rev.
121 frs.Tufton; v^/»ff,h.i34mil]., exempl.
de Ch. Nodier, 90 frs. Pieters, rev.
220 frs. De la Villestreux; tnar, br. (anc.
rel.) 176 frs. Double ; tnar. br. (Hardy)
h. 133 mill. 170 frs. Huillard; tnar. r.
(Duru) h. 130 mill. 175 frs. L. de Mont-
germont; vél. h. 133 mill. 299 frs.
Desbarreaux-Bernard.
L'édition originale est de Paris, chez
Ant.de Sommaville, 1647, in-fol.
865. Johannis Antonidae Van-
dbrLindbn de Hemicrania mens-
trua historia et consilium : ad
serenissimam principem, Lowi-
sam A vriacam , marchionissam
Brandenburgicam &c. Lvgdvni
Batavorvm, apud Johan. Elsevi"
rium, Acad, typographum, 1660,
in-4.
Marque : le Solitaire.
12 ff. limin. — 92 pp. — 2 ff . d*index.
Suivant Paquot (t. X, p. 21), il aurait
paru une seconde édition, Ibid., idem,
z668, in-4. C'est probablement une
erreur, résultant d'une faute d'impres-
sion. Le catal. de 1674 ne cite que l'édi-
tion de 1660.
866. Les Délices de la Hol-
lande. Avec un traité du gouver-
nement, et vn abrégé de ce qui
s'est passé de plus mémorable
jusques à l'an de grâce 1660.
Ouvrage reveu, corrigé, changé
et fort augmanté (sic) par J. db
Parival. a LeidCf chez Charles
Gerstecoren, 1660, pet. in-12.
4 ff. limin. ~ 419 pp. ~ 5 pp. de table.
Les Délices de la HollatuU parurent
pour la première fois à Leyden, chez
Pierre Leffen, 1651, pet. in-12, de 6 ff.
limin., 266 pp. et 3 fif. de table. Une
seconde édition, c reveue, corrigée et
continuée jusques à l'an 1655, • vit le
jour à Leyden, chez Abr.àGeervliet, 1655,
pet. in-12, de 4 ff. limin. et 362 pp. Celle
de 1660 est, croyons-nous, la troisième.
Elle sort positivement des presses de
Jean, comme on le voit par la sirène,
les culs-de-lampe et les lettres grises.
On sait que l'éditeur Ch. Gerstecoren,
admis dans la corporation des libraires
de Leyde depuis le 31 janvier 1659,
avait été, durant près de cinq ans, au
service de Jean Elzevier. Des exem-
plaires de ce volume portent pour
adresse : à Leide, chez Pierre de Dier,
1660.
La veuve et les héritiers de Jean ont
réimprimé l'ouvrage de Parival en 1662,
pour le compte du même Pierre de Dier
ou Didier (n» 882).
867 . Centum quinquaginta Psal-
mi et extrema verba Davidis, cum
commentario Johannis Cocceji S*
Theol. in Academia Lugdunensi
professons. Lvgdvni Batavorvm,
apud Johannem Elseviriutn, Aca^
demice typographutn, 1660, in-fol.
Marque : le Solitaire.
12 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
593 PP- ~ '9 PP* °- ch. pour lea index.
868. Recveil de diverses pièces,
servans à l'histoire de Henry III.
roy de France et de Pologne;
JEAN ELZEVIER.
215
dont les tiltres se trouvent en la
page suivante. A Cologne, chez
P. du Marteau, 1660, pet. in-12-
I f. (titre). — 474 pp.
Édition originale de ce recueil cu-
rieux, véritablement imprimée à Leyde
par Jean Elzevier, comme on le voit
par le fleuron du titre, la sirène, les
lettres grises et les signatures en 5.
Elle contient : i® le Journal du règne
de Henry III par M. S. A. G. A. P. D. P.
(M. Servin, avocat général au parlement
de Paris; extrait des Mémoires de P. de
Lestoile) ; 2^ VA Icandre^ par M. L. P. D. C.
(M« la princesse de Conti, attribution
qui a été à bon droit contestée); 30 le
Divorce satyrique (par Palma-Cayet);
40 la Confession de A/i* de Sancy (par
A. d'Aubigné).
II y a sous la même date une médiocre
contrefaçon hollandaise, sans fleurons
ni lettres grises, qui a 461 pp. et i f.
blanc. Cette contrefaçon reparut avec
un titre renouvelé sous la date de 1662.
On y joint le Discours merveilleux ^^àÀtioTi
de La Haye, Ulacq, 1660, de 180 pp., et
il est probable que c'est Vlacq qui aura
exécuté le volume entier.
La seconde édition originale, sous la
même rubrique : Cologne, chex Pierre du
Marteau, parut en 1663. Elle a 456 pp.,
plus une pièce supplémentaire, qui n'est
pas annoncée au v» du titre : le Discours
merveilleux de la vie &.c, de Catherine de
Médicis, Suivant la copie imprimée à la
Haie, 1663, de 156 pp. Quoi qu'en dise
M. Pieters, cette édition sort incon-
testablement des presses elzeviriennes
d'Amsterdam.
L'édition de 1666, en 474 pp., est la
même que la précédente, avec un titre
renouvelé. Seulement on a ajouté,
pp. 457 à 474, une partie nouvelle tl'i^^o-
logie pour le roy Henry quatre, par Ma-
dame la duchesse de Rohan» C'est donc la
plus complète de toutes, et celle qui
mérite la préférence.
Il ne faut pas la confondre avec une
autre, également datée de 1666, et qui
a 600 pp. en tout. Cette contrefaçon, qui
est assez jolie, contient exactement les
mêmes pièces que l'édition elzevirienne;
le titre est orné de la sphère, et nous en
attribuons l'impression à Wolfgang.
Enfin le catalogue Millot de 1846
(no 933) cite comme elzevirienne une
édition de ce recueil à la date de 1663,
dans le format in-4, de 367 et 104 pp.
Cette attribution est confirmée par le
catal. ofïic. de 1681, qui cite, mais sans
l'astérisque, le Recueil des pUces pour
servir à Vhistoire de Henry III, in-4 ©t
in-i2.
869. Arnoldi Vinnii, JC. selec-
tarum juris qvaestionvm libri duo.
Additae sunt Simonis Vinnii,
Arn. Fil. orationes dus, et alia
quaedam. Editio secunda priori
emendatior. Lvgd. Batav., ex offic.
JacobiVoorn, 1660, pet. in-12.
Marque : le Solitaire.
8 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
556 pp.
Nous avons cité à l'année 1653 (n» 736)
la première édition, qui est in-8. Celle-ci
a été imprimée par Jean pour le compte
du libraire J. Voorn, et elle porte sur le
titre la marque typographique des Elze-
vier de Leyde.
870. Les Lettres de M' de Voi-
TV RE. A Nimwège, chez André
Hogenhuyse. A® 1660, pet. in-12.
12 ff. limin., y compr. le titre gravé et le portrait
de Voiture par P. Philippe. — 622 pp. — 7 ff. de table.
— 3 ff. blancs.
M. Pieters attribue cette édition à
J. Elzevier, tandis que Nodier (Mélanges,
p. 18) la croit sortie de la même officine
que les Négociations de Jeannin de 1659.
L'une et l'autre opinion , il est singulier
qu'on ne s'en soit pas aperçu, est égale-
ment fondée; c'est-à-dire qu'il existe
sous la même date deux éditions très
distinctes, mais ayant le même fron-
tispice gravé et le même nombre de
pages.
La première et la plus belle a été
imprimée par Jean Elzevier. Elle se
reconnaît à la sirène, qui est répétée six
fois, en tète de l'épitre dédicatoire, de
2l6
L'OFFICINE DE LEYDE (1661).
ravcrtisscmcnt, des pp. i, 580, 647 et
de la table. Les culs-de-lampe et les
lettres grises ne laissent également
aucun doute sur son origine. Les cahiers
sont signés en 5, suivant Pusage con-
stant des Elzevier de Leyde.
L'autre édition sort des mêmes presses
que le Voiture de 1657 (décrit dans la
troisième partie), c'est-à-dire des presses
de J. de Jonge d'Amsterdam. Le fleuron
aux tètes de profll, qui diffère notable-
ment de celui des Elzevier, les lettres M
(p. 547) et D (p. 5»5) se vérifient sur le
Voiture de 1657, pp. 125, 9 et 53 de la
2« partie. Le petit fleuron de la p. 543
et la lettre M de la p. i, sur les Négocia-
tions de Jeannin. Il y a 6 signatures par
cahier, et la table des matières n'occupe
que 6 feuillets.
Le contenu des trois éditions est en
tout semblable, sauf que l'épitre dédica-
toire de Martin de Pinchesne au prince
de Condé, du Voiture de 1657, est rem-
placée ici par une autre épître d'A. de
Hoogenhuysen à Th. de Weldren.
Vend. mar. r. (Cape) h. 131 mill. 43 frs.
De la Villestreux, rev. 80 frs. R. S. Tur-
ner; vélin, h. 130 »/a mill. 33 frs. même
vente.
1661.
871. La Vie de François,
seignevr de la Nouô, dit Bras-de-
fer. Où sont contenues quantité
de choses mémorables, qui ser-
vent d'éclaircissement de celles
qui se sont passées en France et
au Pays-bas, depuis le commen-
cement des troubles survenus
pour la religion, jusques à Tan
1591. Par M' Moyse Amirault.
A Leyde, chez Jean Elsevier, 1661,
in-4.
Marque : le Solitaire.
4 ff. limin. — 368 pp. — Deux tabl. généalogiques
eo regard de la p. x.
872. L'Homme irréprochable
en sa conversation. Diuisé en
trois parties, en chacune des-
quelles est traitée la manière de
parler en sorte dans les com-
pagnies, que rintérest de Dieu
n'y soit point blessé, nôtre propre
conscience intéressée, ny enfin
nôtre prochain offençé. Par Char-
les BoNNBPiLLB, bachelier en
théologie. A Leide, chez yean Else-
vier^ 1661, pet. in-i2.
Marque : le Solitaire,
Z3 ff. limin. - 4x3 pp. — i f . blaoc.
Ce volume, fort bien exécuté, est cu-
rieux et rare. Vend. mar. vert (Ginain)
50 frs. De la Villestreux.
873. *^xxK7i(nâsv T%Bf X<y/x^f
Hoc est : Ecclesiarum Belgica-
rum confessio, interprète Jacobo
Revio : et catechesis quae in eccle-
siis et scholis Belgicarum provin-
ciarum traditur : interprète Frid.
Sylburgio. Amstelodatni, apud Jo-
hannem à Ravensteyn, civitaiis et
Illustris Schola typographum, 1 6 6 1 ,
pet. in-i2.
3 ff. limin. — 182 pp.
Véritable elzevier de Leyde, réim-
primé ligne pour ligne sur Tédition de
1635 (no 422).
874. Gotfr. Hegenitii Itinera-
rivm Frisio-HoUandicvm, et Abr.
Ortelii Itinerarivm Gallo-Bra-
banticvm. In quibus quse visu,
quae lectu digna. Accedit Georgii
Loysii C. V. Pervigilium Mer-
curii, in quo agitur de praestan-
tissimis peregrinantis virtvtibvs.
Lvgd, Batavor., apud Henricvm
Verbiest, 1661, pet. in-12.
4 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
251 pp. — s pp. d'index.
JEAN ELZEVIER.
217
Bonaventure et Abraham avaient
donné en 1630 une première édition de
ce livre, dans le format in-i8 (n^ 330).
Celle que nous venons de décrire sort
incontestablement des presses elzevi-
riennes. Elle a été réimprimée en 1667,
par la veuve et les héritiers de Jean,
pour le compte de la veuve d* Henri
Verbiest.
875. ^ÏTCTCCxpdTOvç ncsfi (jxtp-
[Âé&KCûV. HippocRATis de medica-
mentis purgantibus libeilus.Lvg^rf.
Batav., apud JohannemElzevirium,
Academ. iypograph., 1661, pet.
in-i2.
Marque : U Solitaire.
XI pp. en tout.
876. La Vie dv Père Pavl, de
Tordre des Serviteurs de la Vierge,
et théologien de la sérénissime Ré-
publique de Venize. Tradvitte de
l'italien. Par F. G. C. A. P. D. B.
A Leyde, chez Jean Elzevier^ 1661 ,
pet. in-i2.
Marque : U Solitaire,
za ff. limin., dont le premier est blanc. ~ 391 pp.
— 3 pp. pour le catalogue. — 1 f. blanc.
Ce volume a été exécuté dans deux
imprimeries différentes. Les caractères
des pp. I à 240 ne sont pas ceux qu'on
a employés pour les pp. 241 à 391. De
plus les cahiers A à K sont signés en 6,
tandis que les 'suivants le sont en 5,
selon Tusage constant de Jean. La se-
conde partie et les feuillets liminaires
sont seuls eizeviriens. Quant à la pre-
mière, elle sort des presses de Philippe
de Croï, comme on le voit par le fleuron
de la p. I, lequel se vérifie entre autres
sur le Bonnefons de 1655.
Il paraît bien établi aujourd'hui, en
dépit de toutes les objections, que cette
vie est Tœuvre du père Fulgence Mi-
canzio, plus connu sous le nom de Fra
Fulgenzio, le collaborateur et Tami du
père Paul. Les raisons données par
Bianchi Giovini, le dernier biographe
de Sarpi, sont tout à fait décisives sur
ce point. L'édition originale du texte
italien a paru à Leyde en 1646, et nous
la décrirons dans la troisième partie.
On ignore jusqu'ici le nom du traduc-
teur. Barbier interprète de la sorte les
initiales du titre : François Graverol,
conseiller au parlement de Bordeaux. Mais
on a objecté avec raison que Graverol,
auteur de plusieurs autres écrits, n'a
jamais siégé au parlement de Bordeaux.
Un exemplaire broché de la Vie du
Père Paul a été adjugé 92 frs. La Bé-
doyère; le même exempl., en mar. bl.
(Cape), a été revendu 71 frs. De la
Villestreux.
Une réimpression beaucoup moins
belle de ce volume a paru à Amsterdam^
chez Jean de Ravestein, 1663, pet. in- 12.
On y a reproduit jusqu'à la dédicace au
magistrat de Delft, datée de Leide, le
20 mars 1661, et signée Jean Elzevier.
28
UOFFICINE DE LEYDE.
VI
LA VEUVE ET LES HÉRITIERS DE JEAN ELZEVIER,
IMPRIMEURS.
JUIN 1661 — JUILLET 1681.
1661.
877. L. Annaei Senec^ Tragœ-
diae, I. F. Gronovius recensuit.
Accesserunt ejusdem et variorum
notae. Lugduni Batavorum,- ex offi-
cina Elzeviriana. A° 1661, in-8.
30 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 785 pp. —
16 pp. n. ch. d'index.
Gronovius avait promis au libraire
Moyard son Sénèque, que Louis Elze-
vier avait offert également de publier
(janv. 1658). Mais Moyard, ayant appris
que les Elzevier se proposaient de don-
ner un Sénèque variorum, renonça à
l'entreprise , et Gronovius s'entendit
avec Jean Ebevier. Le volume, mis sous
presse en juin 1660, était achevé d'im-
primer en juillet 1661 ; mais le frontispice
n'était pas terminé, de sorte que l'ou-
vrage ne fut mis en vente qu'en octobre
de la même année, quatre mois environ
après la mort de Jean. (Cf. Burmanni
Syllog., t. III, pp. 381, 382, 388, 410, 457
et 463.)
On rencontre des exemplaires du
Sénèque de Gronovius avec l'adresse
suivante : Amstclodami, apud Judocum
Pluymer, 1662, in-8; il n'y a probable-
ment que le titre de renouvelé.
1662.
878. Johannîs CoccEji, SS.
theologiPB professons, Judaicarum
responsionum et quaestionum con-
sideratio. Accedit prsefatio de fide
sacrorum codicum Hebraeoruin,
ac versionis LXX interpretum,
et oratio de causis incredulitatis
Judaeorum. Lugduni Batavorum,
ex officina Elseviriana, Academia
typograph., 1662, in-4.
Marque : le Solitaire.
24 ff. limin. — 348 pp. — 37 PP- poar VOratio (voir
le no 676). — 21 pp. d'index. — i f . pour rcrrata.
L'exemplaire de la Bibliothèque de
Leyde , qui paraît être en grand papier,
LA VEUVE ET LES HÉRITIERS DE JEAN ELZEVIER. 219
mesure 235 mill. de haut* sur 195 mill.
de larg.
879 . Summa theologiae ex Scrip-
tvris repetita a Johanne Coccbjo,
S. S. theologiae professore. Lugd.
Batav., apud viduam et haredes
Johannis Elsevirii, Academ. typo-
graph., 1662, in-4.
Marque : le Solitaire,
4ff. limin. —988 pp.
880. Johannis Frederici Gro-
Novii Observation vm libri très.
Editio secunda, priori emendatior
et altero tanto auctior. Lugd.
Batav., ex officina Danielis etAbra^
hami à Gaasbeeck, A° 1662, in-8.
s ff. limin., y compr. le titre gravé. — 690 pp. ->-
li ff. d'index.
Ce volume, très bien exécuté, sort des
presses elzeviriennes de Leyde. Nous
avons sur ce point le propre témoignage
de Gronovius : « Observationum mea-
rum, » écrit-il à N. Heinsius, le 29 oct.
1661, t prslo reddi cœptarum Elzevi-
rianis typis, sumptibus Gasbequii, folium
primum jam exstat. » (Burmanni SylL,
t. Ill, p. 463.)
881. L'Apocalypse de Meliton.
Ov révélation des mystères céno-
bitiqves par Meliton. A Saint
Léger, chez Noël et laques Chartier,
1662, pet. in-i2.
6 ff. limin., y compr. le front, gravé et le titre
impr. — «59 pp. — 3 pp. de table. — i f . blanc.
Ce petit livre, dont Voltaire a tiré
parti pour son Dictionnaire philosophique,
mais qu'il attribue à tort à Camus,
révèque de Belley, est de Claude Pithois,
religieux minime converti au protestan-
tisme. L'auteur assure avoir recueilli
ses sentiments et ses pensées de la
bouche même de Tévèque de Belley
(p. 4). En effet V Apocalypse est un
extrait des différents écrits de Camus
contre les moines, et particulièrement
de sa réponse aux Entretiens curieux
d'Hermodore (par le capucin J. de Che-
vanes). Le marquis Du Roure a consacré
un article à ce livre dans VAnalecta
Bibliony t. II, pp. 285 et ss.
L'édition de 1662, qui est l'originale,
sort incontestablement des presses de
la veuve de Jean. Mais il n'en est pas
de même des trois réimpressions que
nous allons décrire :
La première, qui est assez jolie, a
paru en 1665 ; elle a 4 ff. limin., y compr.
les deux titres, 230 pp. et i f. de table.
Elle a été exécutée à Amsterdam,
probablement par les Waesbeiige. Un
cxempl. non rogné, mar, r, (Muller),
provenant de Millot, a été vendu 35 frs.
Solar et 90 frs. De la Villestreux.
La seconde réimpression, datée de
1668, reproduit page pour page la précé-
dente. Le frontispice gravé est le même,
et a conservé la date de 1665.
La troisième, également de 1668, n'a
que 205 pp. et 3 pp. de table. C'est une
fort médiocre production de Ph. Vleu-
gart de Bruxelles. Le contrefacteur s'est
montré si peu intelligent, qu'en copiant
le frontispice gravé de l'édition hollan-
daise, il a laissé subsister la fausse date
de 1665.
882. Les Délices de la Hollande.
Avec un traité du gouvernement,
et un abrégé de ce qui s'est passé
de plus mémorable jusques à l'an
de grâce 1661. Ouvrage reveu,
corrigé, changé et fort augmenté
par J. DE Pari VAL. A Leide, chez
Pierre Didier, 1662, pet. in-12.
4 ff. limin. — 420 pp. — 2 ff. n.ch. pour la table.
Jolie édition, positivement imprimée
par la veuve et les héritiers de Jean.
Une première édition elzevirienne avait
paru en 1660 (n^ 866).
883. Frederici Schererzii Sa-
crarium Minervae, in quo de na-
tura, ordine et tractatione omnium
artium et scientiarum nova exer-
citatio. Cum notis philologicis et
a2o
L'OFFICINE DE LEYDE (1663-64).
moralîbus. Lugd. Batav., ex offi"
cina Elseviriana, 1662, pet. in-12.
Marque : le Solitaire.
x8 ff. limin. — 68 pp. — Une gravure double p. 44.
1663.
884. Biblia, dat is, de gantsche
Heylige Schrifture, vervattende
aile de canonijcke boecken des
Ouden en des Nieuwen Testa-
ments. Door last der Hoogh-Mog.
Heeren Staten Generael vande
Vereenighde Nederlanden, en vol-
gens het besluyt vande Synode
Natîonael, gehouden tôt Dor-
drecht, inde jaren 1618 ende
161 9. uyt de oorspronckelijcke
talen in de onse nederlandtsche
taie getrouwelijck over-geset. Met
nieuwe bygevoeghde verklaringen
op de duystere plaetsen, aen-
teeckeningen van de gelijck-luy-
dende texten , ende nieuwe regis-
ters over beyde de Testamenteni
Ende door gemeene ordre der
Nederlandsche kercken verbetert
van druck-fauten ende mis-stel-
lingen die in de voorgaende
drucken gevonden worden. Tôt
Lcyden, by de weduwe ende erffge'-
namen van jfohannes Elzevier^
boeckdruckers van de Académie. Met
privilégie. Zijn mede te bekomen tôt
Amsterdam by Louys ende Daniel
Elzevier, mitsgaders Abr. vander
Burgh, 1663, 3 part, en i vol.
in-fol.
Marque : le Solitaire.
i« part. : 22 ff. litnio., y compr. le titre rouge et
noir.— 468 ff.,chifiré8 d'un seul côté. -- Quatre cartes
géographiques doubles : xo à la suite des limin.;
«o entre les ff. i et 2 ; 30 entre les ff. 81 et 82 ; 40 entre
les ff. 228 et 230.
2* part. : 14 ff. limin. — x(S7 ff. — Deni oita
géograph. doubles : 10 i la suite des limin.; 20 entre
les ff. 60 et 61.
$• part. : a ff. limin. —77 ff. — i f. blanc.
Le Synode de Dordrecht, tenu en
1618 et 1619, avait institué une commis-
sion de six membres pour traduire en
langue vulgaire les livres de TAncien et
du Nouveau Testament. Cette traduc-
tion vit le jour en 1637 {LeyâcH, by
Paulus Aertsz van Ravestein, in-fol.),
avec un privilège des États-Généraux,
qui en prescrivait l'emploi dans les
églises et les écoles publiques dea
Pays-Bas.
Une révision attentive ayant fait dé-
couvrir dans cette première édition un
certain nombre d'inadvertances et de
fautes d'impression, notamment dans
les notes marginales, il en fut dressé un
catalogue officiel, qui parut en 1655
{Amsteldam, by Paulus Aertsz van Ravi-
stein^ in-fol.).
La première Bible où ces fautes ont
été corrigées, et qui contient par consé-
quent le texte définitif, fut imprimée à
Amsterdam, chez la v« de Paul de Rave-
stein, 1657, in-fol. L'édition des Elze-
vier est la réimpression pure et simple
de cette Bible, connue sous le nom de
Bible des États. Elle est fort bien exé-
cutée, mais elle n'a qu'un prix ordinaire.
Il y a des exemplaires en grand papier,
lesquels mesurent de 480 à 494 milUm.
Le papier ordinaire n'a que 405 mill.
environ.
Tous les exemplaires portent au verso
du titre les armes de Leyde, avec la
signature autographe de J. Vander-
werve, ainsi que le privilège octroyé à ia
veuve et aux héritiers de Jean Elzevier
pour un terme de vingt ans.
885. Johannis Cocceii Anim-
adversiones ad lxxxiii qusestiones
de Vetere Testamento et lege
Mosis, sumtas ex disputatione,
ipso prseside habita Lugd. Bat.
a. d. 9 Sept. 1662; missas ad
C. V. D. Samuelem Maresium et
ab eo publiée ventilatas a. d.
LA VEUVE ET LES HÉRITIERS DE JEAN ELZEVIER. 221
21 Jan. 1663. Lugd. Batav,, apud
Henricum Verbiest, 1663, pet.
in-i2.
6 ff. limin. — 163 pp.
Véritable eUevier de Leyde, orné de
la tète de buffle, de la sirène et de la
Méduse.
886. Hippocratis de circuitu
sanguinis exercitatio (1-27) pro
quà, sub Cl. V. Johannis Antonidae
VanderLinden, Doct.etProfess.
Medic. Pract. prim. , praesidio res-
pondebit&c... Lugd. Batav., apud
Joh. Elsevirium, ou apud viduam
et haredcs Joh. Elscvirii, 1659-
1663, in-4.
C'était assez la coutume des profes-
seurs de Leyde de choisir un point
controversé de doctrine, qu'ils faisaient
traiter à fond et débattre par leurs
élèves en une série de conférences, où
le public était admis. Ces thèses ou
exercices étaient ensuite réunis en vo-
lume.
On possède de pareils recueils de
Maestertius sur les principes de la juris-
prudence (no 606), de Trigland sur la
confession de foi des Remontrants
(no 686), de Hoornbeek sur le socinia-
nisme (no 785). Celui de Vander Linden
comprend vingt-sept dissertations, ayant
pour objet de démontrer qu'Hippocrate
connaissait la circulation du sang, que
« malheureusement, remarque malicieu-
sement Paquot, on n'avait sçu trouver
dans cet ancien avant que les modernes
l'eussent démontrée. »
Ces 27 dissertations, ayant chacune
de 8 à 16 pp. n. ch., forment 38 cahiers,
avec une seule série de signatures, de
A jusqu'à Oo. Le volume devrait être
précédé, suivant l'usage, d'un titre gé-
néral. Mais ce titre manque à l'exem-
plaire de M. Steiner, sur lequel est prise
la présente description. S'il existe, il
doit porter la date de 1663.
Paquot, qui n'avait pas l'ouvrage sous
les yeux, cite : Hippocrates^ de circuitu
sanguiniSt Lugd. Bat., ex offic. EUevir.,
1661, in-4.
1664.
887. Joh. Fredericî Gronovii
de centesimis usuris et fœnore
unciario ài/rfÇoy<yoyo"/j 11. Lugd,
Batav., ex offic. Dan. et Abr. à
Gaasbeeck, 1664, in-8.
1 f. (titre). — 172 pp.
Volume imprimé par les Elzevier de
Leyde pour le compte des Gaasbeeck.
La première partie de l'ouvrage avait
paru en 1661, sous ce titre : Jeh. Fr.
Gronovii de centesimis usuris et fœnore
unciario dyre^T^jyyjcnç adversus theologisto-
rico-philosophologum. Accessit mantissa
pecunice veteris, Lugd. Batav., ex offic.
Dan. et Abr. à Gaasbeeck, 1661, in-8,
de 8 S, limin. et 200 pp.; mais elle est
étrangère aux presses elzeviriennes,
comme le prouvent les fleurons et lettres
grises. C'est d'ailleurs ce que nous ap-
prend l'auteur du livre, dans une lettre
adressée à N. Heinsius, où après s'être
plaint de la lenteur de J. Elzevier dans
l'impression du Sénèque, il ajoute : « de
centesimis usuris et unciario fœnore
oivrs)^vjy7l(riv dedi alii typographe, et jam
tria folia sunt expressa. » (17 fév. 1661.
Burmanni Syll., t. III, p. 450.)
888. Kevren ende ordonnantien
van het Hooge-Heemraetschap
van Rhynlandt, gemaeckt by
dijckgrave ende hooge-heemraden
des selven landts. Tôt Leyden,
gedruckt ien beveele vande vooY"
noemde dijckgrave ende hoogeheem-'
raden, by de weduwe ende erfge-
namen van y ohannes Elsevier , 1664,
in-4.
Marque : le Solitaire.
2 ff. limin. (front, gravé et titre impr.). — 454 pp.
— 12 ff. de table. -•- x f . blanc.
Volume tiré sur un papier plus grand
que rin-4 ordinaire, et cité comme
22a
L'OFFICINE DE LEYDE (1664-65).
grand papier dans la plupart des cata-
logues.
889. Sentences et maximes de
morale. A la Haye, chez Jean et
Daniel Steucker, 1664, in-8.
Marque : le Solitaire,
79 PP- en tout.
Livret précieux et qui doit être fort
rare, puisqu'il a échappé jusqu'ici à
toutes les recherches. Il contient le texte
original et authentique des Maximes de
La Rochefoucauld.
L'édition est antérieure d'un an à la
première édition française. Imprimée
sans là participation de l'auteur et à
son insu, sur une copie envoyée de
Paris aux frères Steucker, elle détermina
La Rochefoucauld à publier lui-même
son œuvre. Ceci résulte de VA vis au
lecteur placé en tête du volume de 1665 :
« Il y a apparence que l'intention du
peintre n'a jamais été de faire paroître
cet ouvrage, et qu'il seroit encore
enfermé dans son cabinet, si une mé-
chante copie qui en a couru, et qui a
passé même, depuis quelque temps, en
Hollande, n'avoit obligé un de ses amis
de m'en donner une autre, qu'il dit être
tout à fait conforme à l'original. » L'his-
toire de cette copie n'avait jamais été
éclaircie; le dernier éditeur des Maximes^
M. Gilbert, supposait que l'auteur avait
imaginé ce prétexte pour donner son
livre au public. « Car, fait-il observer
avec raison, si une copie avait couru
jusqu'en Hollande, on n'eût pas manqué
de l'y imprimer immédiatement, comme
on s'était hâté de le faire, en 1662, pour
les Mémoires de notre auteur; or il ne
reste pas trace d'une édition hollandaise
antérieure à la première édition fran-
çaise. »
On voit que La Rochefoucauld n'a pas
cherché à donner le change à ses lec-
teurs, et que l'édition dont il parle existe
réellement. Une circonstance la rend
doublement précieuse : elle sort indubi-
tablement des presses el2eviriennes de
Leyde. Sur le titre se voit la marque du
Non Solus: en tête de la p. 3, le fleuron
de la sirène ; p. 79, un cul-de-lampe qui se
vérifie sur une foule d'elzeviers signés,
entre autres sur le Nouveau Testamtnl
hollandais de 1659.
Les maximes sont au nombre de 189,
formant chacune un alinéa spécial, sans
autres marques ni signes distinctifs. Dix
de ces maximes ont été dédoublées plus
tard, et ont fourni la matière de onze
maximes nouvelles. Par contre il en est
six autres qui n'en forment que trois
dans l'édition définitive; de sorte que le
volume de 1664 renferme en réalité
197 maximes, au lieu de 317 que contient
l'édition de 1665.
Ce n'est pas ici le lieu d'insister sur
l'importance du texte et le parti qu'on
en peut tirer pour de futures réimpres-
sions. Bornons-nous à constater qu'une
dizaine de maximes sont inédites, et
que la plupart des autres offrent des
variantes, parfois très intéressantes,
qui toutes méritent d'être recueillies.
Pour plus de détails nous renverrons i
la notice spéciale que nous avons pu-
bliée sous ce titre : La première édition
des Maximes de La Rochefoucauld impri-
mée par Us Elzevier en 1664, Bruxelles,
Van Trigt, 1879, in-8, de 16 pp.
890. Le Nouveau Testament,
c'est-à-dire, la nouvelle alliance
de nostre seigneur Jésus-Christ.
A La Haye, chez Jean et Daniel
Steucker, 1664, in- 12.
Marque : le Solitaire,
3 ff. limin., y compr. le liront, gravé et le titre
impr. — 272 pp. — Suivi de :
Les Pseaumes de David, mis
en rime françoise, par Clément
Marot et Théodore de Bèze. Ré-
duits nouuellement à vne briéue
et facile méthode pour apprendre
le chant ordinaire de l'Église.
A La Haye, chez Jean et Daniel
Steucker, 1664, in-12.
Marque : le Solitaire,
2 ff. limin. — 252 pp. — 26 ff. n. ch.
LA VEUVE ET LES HÉRITIERS DE JEAN ELZEVIER. 223
Ce volume, imprimé avec beaucoup
de soin, sort incontestablement des
presses de la veuve et des héritiers de
Jean Elzevier, et porte sur chacun des
deux titres la marque du Non Solus. Les
Pseaumes de David, qui forment la se-
conde partie, se rencontrent parfois
séparément; mais la réclame placée à
la fin du Nouveau Testament témoigne
qu'ils appartiennent nécessairement au
volume. Le texte des psaumes est
accompagné de la musique.
L'édition des Steucker est la repro-
duction textuelle d'un recueil paru en
France, sous le même titre, mais avec
l'adresse suivante : Se vend à Charenion,
par P. des Hayes et A. Cellier , 1656, 2 part,
en I voL in-i2.
1665.
891. Mémoires du mareschal de
Bassompibrrb, contenant l'his-
toire de sa vie et de ce qui s'est
fait de plus remarquable à la
cour de France pendant quelques
années. A Cologne, chez Pierre
du Marteau, 1665, 2 vol. pet.
in-i2.
T. 1 : 5 ff. limin. ~ 564 pp.
T. II : I f. (titre). - 824 pp.
Édition originale de ces Mémoires,
et la seule qui soit sortie des presses
elzeviriennes. Elle a été exécutée, non
à Amsterdam, comme l'a cru M. Pieters,
mais à Leyde, par la veuve et les héri-
tiers de Jean, ainsi que le prouvent les
vignettes, les lettres grises et les signa-
tures qui sont en 5. Le titre courant
porte : Journal de ma vie. Suivant la
Biographie Universelle, l'ouvrage a subi
à l'impression des retranchements con-
sidérables, à cause de quelques anec-
dotes sur des familles puissantes.
Il est de toute évidence que cette
édition a été imprimée aux frais des
frères Steucker de La Haye. La maison
de Leyde, il est superflu d'en faire la
remarque, n'imprimait plus pour son
propre compte. D'autre part les Steucker,
qui allaient bientôt devenir les émules
des Elzevier dans l'art typographique,
n'étaient encore que de simples éditeurs.
A peine établis à La Haye en 1664, ils
avaient trouvé moyen de se procurer le
texte inédit des Maximes de La Roche-
foucauld (no 88g), dont ils confiaient
l'exécution aux presses elzeviriennes de
Leyde. Presqu'en même temps ils pu-
bliaient l'édition originale de Brantôme,
qu'ils faisaient imprimer par les plus
habiles typographes du temps, entre
autres, et pour la partie principale, par
Daniel Elzevier à Amsterdam. Il leur
appartenait de mettre au jour dans les
mêmes conditions les Mémoires inédits
de Bassompierre. Ce sont eux d'ailleurs
qui ont publié par la suite les autres
écrits de l'auteur, savoir les Ambassades
en Espagne, en Suisse et en Angleterre.
Dès qu'ils eurent des presses à eux, leur
premier soin fut de réimprimer les Mé-
moires, reveus et corrigés en cette nouvelle
édition, sous la même rubrique : à Co-
logne, chez Pierre du Marteau, 1666, 2 vol.
pet. in-i2, le i' de 5 ff. limin. (y compr.
un joli portrait de Bassompierre) et
552 pp.; le 2^ de 813 pp. et i f. blanc.
Le titre porte leur sphère, les cahiers
sont signés en 6.
L'édition de 1666, copiée textuelle-
ment sur la précédente, est très estimée.
Sans être tout à fait aussi jolie que celle
de 1665, elle mérite à bon droit de figurer
dans la collection elzevirienne.
Vend, redit, de 1665, mar. r, (Bau-
zonnet-Trautz) h. 133 mill. 72 frs.
Giraud ; mar, r, doublé de mar. (anc. rel.),
exempl.de LaVallière, 985 frs. Pichon;
avec les Ambassades de 1668, 6 tom. en
4 vol. mar. vert, (Muller) h. 132 '/a mill.
95 frs. Pieters, rev. 200 frs. De la Vil-
lestreux. Un exempl. des Mémoires de
1666, mar. r. (Boyet) 395 frs. Brunet,
rev. 1200 frs. L. de Montgermont.
Il existe plusieurs contrefaçons hol-
landaises et étrangères des Mémoires de
Bassompierre, avec la même adresse et
sous la même date que l'édition origi-
nale. Suivant Millot, les frères Steucker
ont réimprimé les deux volumes en
1668.
224
L'OFFICINE DE LEYOE (1665-67).
892. Henrici Brouwbr, JC. de
Jure connvbiorvm apud Batavos
receptOy libri duo. In quibus jura
naturas, divinum, civile, canoni-
cum, prout de nuptiis agunt,
referuntur, expenduntur, expli-
cantur. Amstelodami, apud Casp,
Commelinum, 166^. Cum privi"
legio, in-'4.
Marque : la Vtritt tenant un livre et
un flambeau, av^ la devise : dk-rj^sta trav-
xo ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
718 pp. — 33 ff. d'index. — i f . d*errata.
Les fleurons et lettres grises qui
ornent ce volume prouvent qu*il a été
exécuté à Leyde par la veuve et les
héritiers de Jean.
893. Joh. CoccEji Cogitatîones
de Apocalypsi S. Johannis theo-
logî. Lugd. Batav., ex offic. Corn.
Driehuysen, 1665, in-4.
4 ff. limin. — 280 pp.
894. Joh. CoccEji Cogitationes
de Cantico Canticorum Salo-
monis, ut icône regni Christi.
Lugd. Batav., apud Corn. Drie-
huysen, 1665, in-4.
66 ff. limin. — 201 pp.
895. S. Pauli Apostoli Epis-
tola ad Galatas, cum commenta-
riis Johannis Cocceji, SS. Theol.
Prof. Lugd. Batav. y ex offic. GaaS"
beeck, 1665, in-4.
6 ff. limin. — 30a pp. — i f . d'errata.
896. Epistola s. Judas Apos-
toli, cum commentariis Joh. Coc-
CEji, SS. Theol. Prof. &c. Lugd.
Batav., ex offic. Gaasbeeck, 1665,
in-4.
4 ff. limin. — 63 pp.
Ces ouvrages de Cocceius sont signa-
lés, les deux premiers par Motteley
(Catal. de 1848, n« 43), les deux antres
par M. Ém. Steiner, comme de vérita-
bles elzeviers de Leyde.
897- Magni Hippocratis Coi
Opéra omnia. Graece et latine
édita, et ad omnes alias editiones
accommodata. Industrie et dili-
gentiâ Joan. Antonidas Vander
Linden. Lugduni Batavorum^apud
Danielem, Abrahamum et Adria-
numàGaasbeecky 1665, 2 vol. in-8.
T. I : 20 ff. limin., y compr. le front, gravé et k
titre impr. — 788 pp. ~ i f. (avis an lectenr). — 67 S.
pour la table.
T. II : 2 ff. limin. — 1034 pp.
Très belle édition, incontestablement
imprimée par la veuve de Jean pour le
compte des Gaasbeek. Il parait que
THippocrate de Vander Linden mérite
les mêmes reproches que son Celse
(no 797).
c Vander Linden a fait tout au re-
bours de son devoir d'éditeur; il s* est
donné carrière sur le texte de l'auteur
qu'il devoit respecter; il Ta corrigé,
c'est-à-dire corrompu et dénaturé toat
à son plaisir, tandis qu'il a réimprimé
dans son entière difformité la mauvaise
version de lano Comaro sur laquelle il
avoit bien droit de vie et de mort pour
les corrections, ou plutôt qu'il falloit ne
point préférer à la traduction bien meil-
leure de Foesius.
« Quoique sans notes, cette édition
est, faute d'autres, jointe à la collection
des Variorum, Le volume de notes que
promettoit Vander Linden, et que la
mort l'empêcha de publier, paroft ne
pas devoir être fort regrettable. ■ (Re-
nouard, Catal. d'un amateur , 1. 1, p. 267.)
Vend, vélin 18 frs. De Bure; vèL bî.
(Bozérian) 38 frs. Pieters, rev. 33 frs.
Desbarreaux- Bernard; non rogné, 25 frs.
La Bédoyère.
1666.
898. Joh. CoccEji Observata
ad Danielem. Accedit praefatio
LA VEUVE ET LES HÉRITIERS DE JEAN ELZEVIER.
225
exhibens or^ryj^owo'^ov prophé-
tise Mosis et Danielis. Lugd,
Batav., ex offic. Dan. Abrah. et
Adriani a Gaasbeeck, 1666, in-4.
16 ff. limin. — 171 pp.
Cité par M. Pieters, d'après Motteley.
899. 'Ixxoxpdrovç à,(l>opi(rf^oL
Aphorismi Hippocratis ex reco-
gnitione Adolfi Vorstii, Med. et
Botan. Prof. Accedunt huic édi-
tion! loca parallela ex ipso Hip-
pocrate, ut ex Celso, petita et
index luculentus. Lvgd, Baiav.,
apud Gaesbekios, in-24.
12 ff. limin., y compr. le front, gravé et le titre
impr. — 2y7 pp. — 24 pp. d'index. — i f . blanc.
Le volume ne porte point de date;
mais on voit par la préface qu'il a paru
peu de temps après l'édition des œuvres
d'Hippocrate citée ci-dessus (n^ 897) :
t Prodierunt non ita pridem e typo-
grapheo nostro magni Hippocratis Coi
opéra omnia etc. studiosa industria cele-
berrimi viri D. J. A. Vander Linden. » Et
en effet le catal. de 1674 le cite avec la
date de 1666. On reconnaît à première
vue dans cette jolie édition le type et les
fleurons des Elzevier de Leyde. Un
exemplaire unique, tiré sur vélin, a
figuré aux ventes Gaignat, La Vallière
et Mac-Carthy.
goo. Vita Gerardi iEmilii van
Hoogeveen, loci cognominis do-
mini Academix, quae est Leidae,
curatoris et ejusdem urbis syndici.
Lugduni Batavorum, apud viduam
ei hœredes Johannis Elsevirii, Aca^
dem. typograph,, 1666, gr. in-fol.
Marque : le Solitaire.
12 ff. n. ch. en tout.
Au verso du 4e f. un très beau portrait,
gravé par Matham. L'auteur de cette
biographie, Daniel Colonius, était un
parent des Elzevier. Son nom se lit au
bas de la dédicace.
1667.
901. Adriani Beeckerts à
Thienen Panegyricus, auctoritate
nobilissimorum Academiae, quae
Lugduni in Batavis est, curato-
rum, et amplissimorum civitatis
consulum, dictus , illvstri et
strenvo viro, Cornelio Wittio,
consuli Dordraceno, Academiae
curât ori... vu Idus Novembres
a<* cIo loc Lxvii. in auditorio
theologico. Lvgdvni Batavorvm,
apud viduam et hœredes Johannis
Elsevirii, 1667, in-fol.
Marque : le Solitaire.
12 il., dont le dem. est blanc.
Discours de félicitation, adressé au
célèbre Corn, de Witt, au nom de l'Uni-
versité dont il était curateur, à l'occa-
sion de la victoire remportée sur la flotte
anglaise près de Chatham.
902. S. Pauli Apostoli Epistola
ad Ephesios, cum comment. Joh.
CoccEji. Lugd, Batav., ex offic.
Dan. Abr. et Adriani a Gaasbeeck,
1667, in-4.
366 pp.
Cité par M. Pieters, d'après le catal.
Motteley de 1848, no m.
903. Repetitio iliustrium loco-
rum Veteris et Novi Testamenti
qui de Antechristo agunt : attextis
aliis ejusdem argumenti, occa-
sionecommentarii editi à Johanne
CoccEio etc. nunc recognita.
Lugd. Batav., apud Felicem Lopez
de Haro. A? 1667, pet. in-12.
333 pp.
Véritable elzevier de Leyde, suivant
M. Pieters. Hous n'avons pas vu le
volume, mais nous constatons qu'il est
cité sous la date de 1666 par M. de
Nédonchel, de 1667 par le catal. de
St-Pétersbourg, de 1668 par M. Pieters
29
226
L'OFFICINE DE LEYDE (1667.70).
et de 1669 parle catal. de 1674. Cela n*a
rien d'insolite. En matière de biblio-
graphie il en va presque toujours ainsi,
quand on est obligé de s'en rapporter à
l'autorité d'autrui.
904. Gotfr. Hegenitii Itinera-
rivm Frîsio-Hollandicum, et Abr.
Ortelii Itinerarium Gallo-Braban-
ticum. In quibus quae visu, quae
lectu digna. Âccedît Georgii
LoysiiC. V.Pervigilium Mercùrii,
in quo agitur de praestantissimis
peregrinantis virtvtibvs. Editio
ultima, auctior et emendatior.
Lvgd. Batav., apud viduam Heti"
rici Verbiest, 1667, pet. in-i2,
4 ff. limin. — 283 pp. — s pp; d'index.
Troisième et dernière édition elzevi-
rienne de cet ouvrage , ornée de la tète
grotesque, de la sirène, de la tète de buf-
fle, &c. Voir ci-dessus les n^ 330 et 874.
1668.
905. Catalogus plantarvm horti
academici Lugduno-Batavi qui-
bus is instructus erat anno
cId Ioc lxviii. Florentio Schuyl,
praefecto ejusdem horti, medicinae
et botanices professore. Accedit
index plantarum indigenarum,
quae prope Lugdunum in Batavis
nascuntur. Lugd. Batav. y apud vi-^
duam et hceredes Johannis Elsevirii,
AcademicB typographe, 166S, in-8.
Marque : U Solitaire.
74 pp. en tout.
Voir pour les précédentes éditions de
ce catalogue à Tannée 1636, no 438.
906. Allocvtio ad serenissimvm
principem Cosmum, magnum
Etruriae principem. Cum Acade-
miam visitaret, facta publiée per
Johannem Fredericum Grono-
viUM. A. D. IV. Idus lanuar. Lug-
duni Batavorum, apud viduam et
hœredes Johannis Elsevirii, Acade-
mice typographe, 1668, in-fol.
Marque : U Solitaire,
24 pp., dont lea 7 dern. non chiffrées.
907. Ratio status Barbarorvm
duabus orationibus, ante diem
tertium Calendas Junias et a. d.
pridiè Idus Junias in Universitatis
Lugdunensis Batavae, auditorio
majore, splendidissimo omnium
ordinum ac dignationum soiemni
conventu, publiée et memoriter
exhibita a Gustavo Helmfeld,
anno cIo Ioc lxviii. Lugduni Ba-
tavorum, apud viduam et haredes
Johannis Elsevirii ^ Acad. typogr,,
1668, in-fol.
Marque : le Solitaire,
52 pp. — 2 ff. n. ch. de vers.
908. Georgl HornI Orbis iin-
perans. Lugduni Batavorum, apud
Felicem Lopes de Haro, A^ 1668,
pet. in-i2.
2 ff limin. (titre gravé et épttre dédie, au comte
Guillaume de Horn). — 341 pp. — 31 pp. de table. -
2 ff. blanci.
La tète de buffle au haut de Tépître
dédicatoire, le cul-de-lampe de la p. 341,
les lettres grises et les signatures en 5,
attestent avec une pleine évidence que
ce volume a été imprimé par la veuve
et les héritiers de J. Elzevier.
909. Joannis van Horne Anat.
et Chir. professons M/x^orivvîy.
Seu methodica ad chirurgiam in-
troductio. Editio altéra. Lugd.
Batav,, apud Gaasbekios, i66S,
pet. in-i2.
8 ff. limin., y compr. le front, gravé et le titre
impr. — 264 pp. — 6 ff. n. ch. dUndex.
L*impression de ce volume, en gros
caractères, n'est rien moins qu*élégante.
Néanmoins le fleuron du titre, les deux
sirènes et le cul-de-lampe aux clefs
LA VEUVE ET LES HÉRITIERS DE JEAN ELZEVIER. 227
croisées, qui se voit à la fin de l'ouvrage,
prouvent qu'il a été exécuté à Leyde,
dans Tofficine elzevirienne.
La première édition avait paru Lugd,
Batav,f apud Jacohum Chovët, 1663, pet.
in-i2, de z S. limin. et 104 pp.
910. Jacobi Palmerh a Gren-
temesnil Exercitationes in opti-
mos fere auctores graecos, velut
Herodotum, Thucydidem, Xeno-
phontem, Polybium, Diodorum
Siculum, Appianum, Memnonis
fragmentum, Plutarchum, Arria-
num, &c. ut et in antiques poetas,
Aristophanem, Theocritum, Mos-
chi idyliia. Cum gemino indice,
grœco et latino. Lvgdvni BatavO"
rvm, ex officina Danielis, Abrahami
etAdrianiàGaasbeeck, 1668, in-4.
10 ff. iimin., y compr. le front, gravé par Jan de
Visscher, et le titre rouge et noir. — 819 pp.— 31 pp.
d'index. — Oeuxff. intercalés p. 680, pour les marbres
d'Anindel.
Belle édition, exécutée par la veuve
et les héritiers de Jean, qui paraissent
avoir été à cette époque les imprimeurs
ordinaires des Gaasbeeck. Le manuscrit
de l'ouvrage de Le Paulmier avait été
envoyé par Bigot à Gronovius, qui
s'était chargé d'en surveiller l'impres-
sion (Burmanni SylL t. III, p. 524).
Des exemplaires de cette même édi-
tion ont été remis en vente plus tard
avec un titre renouvelé portant : Ultra-
jectif apud Guilielmum Broedelety 1694.
1669.
911. MuHAMMBDis FiL Kctîri
Ferganensis, qui vulgo Alfra-
ganvs dicitur, Elementa astrono-
mica, arabicè et latine. Cum notis
ad res exoticas sive orientales,
quae in iis occurrunt. Opéra Jacobi
Golii. ^ mstelodami, apudjohannem
yansonivm à Waesberge et viduam
Rlizei Weyerstraet, 1669, in-4.
6 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
109 pp. pour le texte arabe. — 109 pp. pour la version
latine. ~ z f . blanc. — 306 pp. pour les notes de
Golius. — 10 ff. de table. — x f . blanc.
Comme le fait remarquer Bérard, il
est aisé de reconnaître, tant aux carac-
tères qu'aux vignettes, que ce volume
sort des presses elzeviriennes de Leyde.
Le caractère arabe est celui d'Erpenius.
912. I. Slbidani de quatuor
monarchiis libri très, cvm notis
H. MeibomI et G. Hornl. Lugd:
Batav: apud Felicem Lopez de
Haro, 1669, pet. in-12.
6 ff. limin., y compr. un premier f. blanc et le
titre gravé. — 340 pp. — 10 ff. d'index.
Véritable elzevier de Leyde, comme
on le voit par les diverses sirènes et par
les lettres grises. De toutes les éditions
de Sleidan, c'est celle qui se prête le
mieux par son format à entrer dans la
collecition elzevirienne (cf. le n» 358).
1670.
913. Evangelium secundum
Joannem, cum commentario Joh.
CoccEji. Lugd. Batav., apud FeL
Lopez de Haro, 1670, in-4.
69X pp.
Cité par M. Pieters, d'après le catal.
Motteley de 1848, no 63.
914. Johannis Coccii Orationes
duae, altéra inauguralis, de elo-
qventiae lavdibvs, altéra, cum
Ciceronis orationem pro Milone
auspicaretur interpretari. Lugd.
Batavorum, apud viduam et hœredes
Johannis Elsevirii, Acad. typogr.,
1670, in-4.
Marque : le Solitaire.
26 ff. n. ch. en tout.
Jean Coccius, qu'il faut se garder de
confondre avec son presque homonyme
Jean Cocceius, était professeur d'histoire
et d'éloquence à l'Université de Leyde.
915. Abrahami H eidani S . theo-
logise professons senioris Oratio
de Ivctvosa calamitate, quse anno
228
L'OFFICINE DE LEYDE (1672-81).
Domîni cio loc lxix civitatem
Leidensem, curiam, ecclesiam et
academiam graviter afflixît, et
praecipuis suis columnis et orna-
mentis destituit, et orbavit. Habita
in auditorio theologico, xx die
Novembris, in iectionum exordio.
Lugduni Batavorum, ex officina
Felicis Lopez, 1670, in-4.
Marque : deux anges tenant un livre
ouvert f avec la devise : Immortalitati.
2 f. (titre). — 38 ff. D. ch. (sign. : A à Ki).
Véritable elzevier de Leyde. — Il
s'agit de la terrible peste de 1669, qui fit
tant de ravages à Leyde, et enleva coup
sur coup six professeurs de 1* Université,
parmi lesquels Tillustre Cocceius.
1672.
916. Frederîci Spanhemii F.
Historia lobi. sive de obscvris
historiae commentatio. Editio al-
téra, ut opusculum hocce novum
videri possit. Lugd. Batav., apud
Fclicem Lopez de Haro, 1672, in-8.
Marque : deux anges tenant un livre
ouvert j avec la devise : Immortalitati.
2oflr. limin. — 56a pp. — 11 fF. d'index. -- A la
suite dea limin. une carte géographique pliée, signëe
G. Wingendorp sculp.
La sirène, la tète de Méduse et les
autres fleurons qui ornent ce volume ne
laissent aucun doute sur son origine
elzevirienne. La première édition est
de Genève, 1670, in-4.
917. Johannis Stiphoutii, FiL
Oratio de virtute Batavica, allocu-
tio ad milites Batavos, cum Gallis,
et Britannis, pro aris, et libertate
bellaturos. Lugduni'Batavonim^
sub scuio Academia, 1672, in-4.
40 pp., dont les 5 dern. n. ch.
Signalé à M. Pieters par M. Rammel-
man Elsevier comme un véritable elze-
vier; et en efFet, vu le caractère semi-
officiel de cette pièce, il est probable
qu'elle a été exécutée dans l'imprimerie
de l'Université. C'est une harangue pro-
noncée par un étudiant nommé Van
Stiphout, en présence des autorités aca-
démiques, pour engager ses compatriotes
à prendre les armes. La vignette du titre
représente l'Université de Leyde.
1674.
918. Catalogus bibliothecs pu-
biicas Lvgdvno-Batavae noviter
recognitus. Accessit incompara-
bilis thésaurus librorum orienta-
lium, praecipue Mss. Lugduni Ba-
tavorum, apud viduam et heredcs
Johannis Elsevirii, Academia typo-
graph., 1674, in-4.
Marque : le Solitaire,
12 ff. limin. — 424 pp. — 2 ff. n. ch.
A la tète du volume, se trouve en ma-
nière de préface le discours suivant:
Friderici Spanhemii fil., in Acad. Bataid
S, Liter, Prof, et bibliothecarii, Biblio-
theca Lvgdvno-BatavcB nova auspicia,
tnense saculari ah urbe liber ata, Sermo
academicus dictus in frequentiss, auditor.
A . D, XXIX Octob, If .D.c.LXXiv.
Pour les précédentes éditions de ce
catalogue, voir à Tannée 1623, ^^ 2^^*
1675-
919. Institutiones juris civilis
scripti et non scripti collectae
partim ex textu Justiniani. Lugd,
Batav. y ex offic. Elsevir.^ 1675,
in-i2.
Marque : le Solitaire,
282 pp. en tout.
c Elzevier douteux, dit M. Pieters;
mais comme livre à l'usage de l'Univer-
sité, la veuve et les héritiers de Jean
Elzevier peuvent fort bien l'avoir im-
primé à cette date. »
1676.
920. Le Lion d'Angélie. His-
toire amoureuse et tragique. Par
LA VEUVE ET LES HÉRITIERS DE JEAN ELZEVIER. 229
Corneille Blessebois. A Cologne,
chez Simon VAfricainy 1676, pet.
in-i2.
z68 pp., y compr. le front, gravé et le titre impr.—
Suivi de :
Le Temple de Marsias. Par
Pierre Corneille Blessebois. A Co"
logne, chés Simon r Africain, 1 676.
44 pp. en tout.
Il n*y a qu'une seule série de signa-
tures pour les deux ouvrages.
Ce petit roman est des plus rares, et
la triste célébrité attachée au nom de
Tauteur est cause qu'il se vend fort cher.
Pourtant la lecture n'en est guère ré-
créative, et, dussions-nous lui faire tort
auprès de certains amateurs, nous ajou-
terons qu'il ne blesse en rien l'honnêteté.
L'origine elzevirienne du volume
n'est point contestable. On reconnaît à
première vue les presses de Leyde au
fleuron du titre, à la sirène, aux deux
lettres grises et aux signatures en 5.
Le Lion d'Angélie est dédié « à M. El-
zevier, capitaine ordinaire de mer pour
le service de la république de Hollande,
montant aujourd'hui un vaisseau de
70 pièces, appelé le Chêne; » le Temple
de Marsias l'est « à très discrète, très
pudique et très vertueuse demoiselle
Emerentia van Swanevelt, épouse de
M. Elzevir. » C'est sans doute cette
circonstance qui a déterminé la veuve
de Jean à entreprendre l'impression de
l'ouvrage. En effet le capitaine, plus
tard vice-amiral, Daniel Elzevier, né le
14 avril 1648, était le propre fils de Jean
et d'Eva van Alphen. Il avait épousé, en
mars 1675, une veuve du nom d'Eme-
rentia van Swaneveld.
Vend, mar, r. (anc. rel.) h. 130 mill.
108 frs. Millot (quoique piqué] ; mar. r.
(Trautz-Bauzonnet) 265 frs. H. de Cha-
ponay.
1677.
92 1 . J. B. RocoLES J. C. Oratio
inauguralis etc. sub hoc lemmate :
Lugdunum Deo carum, in publico
Academiae auditorio pronunciata
die XVII Sept. 1677. Lugd. Batav.,
apud viduam et hceredes Joh, Else^
virii, 1677, in-4.
Marque : le Solitaire.
30 ff. n. ch.
Cité dans le CataL des elzeviers de
St-Pétersbourg dQ M. Minzloff.
1678.
922. Stephani le Moynb, SS.
theologiae D. et professons ordi-
narii in inclita Academia Lug-
duno-Batava, Oratio, de Jesu,
aeterno ecclesiae rectore. Habita
cum fasces rectorales et supre-
mum in Academia magistratum
deponeret. Lugd. Batav., apud
viduam et heredes Joh. Elsevirii^
Acad. typogr., 1678, în-4.
Marque : le Solitaire.
2 ff. limin. — 46 pp. — 1 f . blanc.
923. Provisionele Keure, ge-
maeckt op 't stuck van het reden
van turcxe greynen, ten bevele
van de gerechte der stadt Leyden.
Gedruckt by de wedue ende er/ge--
namen vanjohannes Elsevier^ drue-
kers van de Académie, 1678, in-4*
Pièce citée par M. Pieters.
1681.
924. Friderici Spanhemii Fil.
S. Literar. et Antiquitat. Prof.
Oratio praecipuè de cometarum et
naturae totius admirandis. Reci-
tata Lugd. Bat. cùm secundo abi-
ret academico magistratu, A. d.
VIII. Febr. cio loc lxxxi. Lugd.
Batav,, apud viduam et hœredes
Joannis Elzevirii, Acad. typogr.,
1681, in-4.
Marque : le Solitaire.
3 ff. limin. — 30 pp.
UOFFICINE DE LEYDE.
VII
ABRAHAM ELZEVIER,
IMPRIMEUR.
JUILLET 1681 — JUILLET IJIZ
1682.
925. Bibliotheca Heinsiana,
sive catalogus librorum quos
magno studio et sumptu, dum
viveret, collegit vir illustris Nico-
laus Heinsius, Dan. fil., in duas
partes divisus. Cujus bibliothecae
publicam faciet auctionem Lug-
duni Batavorum, Johannes de
Vivie, bibliopola, ad diem lunae
15. Martii, anni 1683. stylo novo
et sequentes. Lvgd. Batav., apud
Johannem de Vive(sic), 1 682,in-i 2.
Marque : le Solitaire,
X f. (titre). — 374 pp. et i f. blanc. — a86 pp. et i f.
blanc.
Le titre que nous venons de transcrire
est celui des exemplaires primitifs. Plus
tard on a réimprimé de nouveaux titres,
où se trouve omise la mention relative
à la vente (c. à. d. les mots Cujus biblio-
theca publicam, &c.) ; lesquels titres sont
suivis d*un second feuillet limin., intitulé
Typographus lectori salutem, et parfois
d*un troisième pour le portrait de
N. Heinsius. Les exemplaires de cette
sorte portent indifféremment la marque
elzevirienne du Non Solus avec la date
de 1682, ou bien la marque de De Vivie,
avec la devise Ab Ufto vita, sans la date.
La bibliothèque de Heinsius conte-
nait la plus riche collection de livres
qu'un particulier eût formée jusqu'alors
en Europe pour Tétude de Tantiquité
classique. La vente produisit 23,833 flo-
rins, somme énorme pour le temps. V oir
Hofman Peerlkamp, de Vita NederL qui
carmina latina composuerunt , Harlemî,
1838, in-8, p. 426.
1683.
926. Carmen consecratum sem-
piterno honori praestantissimo-
rum virorum, qui strenue, nec
sine gloria, pro conservanda pa-
tria, urbe, Academia studiosi
ABRAHAM ELZ£VI£R.
231
Lugd. Bat. botiorum gaudio mili-
taverunt a° 1672. Ex mandate
Ampl. D. D. praedict» urbis con-
sulum publiée recitatum in au-
ditorio theologico, cum eorum
nomine debitum bene meritis
numisma erogaretur à Joanne van
Groenendijcksecretario. 1 1 Octob.
1683. Lugduni-'Batavorufn, apud
Abrahamum Elzevier^ Academia
typograph., 1683, in-fol.
Marque : les armes de Leyde, avec la
devise : haec libertatis ergo.
19 PPm titre compris. — 5 pp. n. ch.
927. Epicteti Enchiridium
una cum Cebetis Thebani tabula,
graec. et lat. Cum notis Wolfii,
Casauboni, Caselii et aliorum :
Abr. Berkelius textum recensuit,
et suas quoque addidit. Accedit
graeca enchiridii paraphrasis, la-
cunis omnibus, codicis Medicei
ope, à Jacobo Gronovio repletis.
Delphis Batavorum, apud viduam
Gerardi de Jager. A° 1683, in-8.
Marque : le Solitaire.
16 ff. limin., y conîpr. le front, (fravé et le titre
impr. — 280 pp. - A Ift suite des limin., une grande
gravure allégorique pliée.
Belle édition, que Ton classe parmi
les Variorum. C'est positivement Abra-
ham Elzevier qui Ta imprimée pour
compte de la veuve de Jager à Delft. Le
titre porte la marque Non Solus; la
sirène et les lettres grises se vérifient
sur le catalogue spécimen de 1713.
1684.
928, Guntheri Christophori
SCHELHAMMERI Mcd. Doct. et
ejusdem facultatis in Academia
Juliaprofessor.P. nec non naturae
curiosor. collèges de Auditu liber
unus. Quo plerorumque omnium
doctorum sententiae examinantur,
et auditus ratio nova methodo, ex
ipsus {sic) naturae legibus , expli-
catur. Lugduni-Batavarum, apud
Petrum de Graaf, 1684, in-8.
20 ff. limin., y compr. le front, gravé et le titre
impr. — 274 pp. — 2 ff. d'errata. — Cinq tableaux
plies, contenant 26 figures.
Volume imprimé par A. Elzevier pour
le libraire P. de Graaf. Les lettres grises
sont bien elzeviriennes. Le cul-de-lampe
aux clefs croisées, sur le titre, et le grand
buffle se vérifient exactement sur le
catal. de 1713.
L'impression est des plus médiocres ;
en outre elle est si incorrecte, que
l'errata à la fin de l'ouvrage n'occupe
pas moins de quatre pages pleines.
1686.
929. Extract uyt het Keur-boeck
der stadt Leyden, van de achten-
tachtigste keure. Gemaeckt by
die van de gerechte der voorsz.
stede, op aile de gebuyrten,
sulcks die jegenwoordelijck zijn,
ofte metter tijdt, by goed-duncken
van de voorsz. gerechte, na de
gelegentheyt van saecken ende
tijden, suUen werden verandert,
vergroot ofte verkleynt. Ten be-
vêle van die van de gerechte der
siadt Leyden. Gedruckt by Abraham
Elzevier, drucker van de Académie,
1686, in-4.
Marque : Vécusson de Leyde,
zo ff. n. cb., en caractères gothiques.
1687.
930. Encomium serenissimi ac
celsissimi herois Guillelmi Hen-
rici, Arausionensis principis,
XIV Novembris mdclxxxvii, natali
232
L'OFFICINE DE LEYDE (1688-98):
ejus die, in Academia Lugduno
Batava peractum ab Arnoldo,
barone de Wassenaer. Lvgdvni"
Baiavorvm, apud Abrahamum El"
zevier, Academia iypograph., 1687,
în-4.
Marque : le Solitaire,
32 fF. n. ch. en tout.
1688.
931. Friderici Spanhemii, F- F.
in Acad. Lugd.-Bat. Prof, pri-
mariiy de dégénère christianismo
Oratio, recitata quum se annuo
Academiae Lugd. Bat. regimîne
tertium abdicaret, a. d. ix Febr.
A. cioiocLXXXViii. Lugd. Batav.,
apud Abrahamum Elzevier^ Acad.
typogr.i 1688, in-8.
if. (titre). — 116 pp.
Dans certains exemplaires le titre
offre cette variante : de corrupta ci dégé-
nère ecclesia Oratio,
1689.
932. Ad augustissîmum Magnae
Britanniae Franciae Hyberniaeque
regem Guilielmum una cum Maria
Aug. consecratum 5^ April. ae.
vulg. ciD loc Lxxxix. Adlocutio,
qua pro imperii aeternitate et sa-
inte regnorum vota nuncupat Fri-
dericus Spanhemius F. F. Acad.
Lugd. Batavse professor prima-
rius. Lugduni Batavorum, apud
Abrahamum Elzevier, Academ.
typograph.y i68g, in-fol.
28 pp. en tout.
1693.
933- Jacobi Perizonii, Ant. F.
Oratio de usu atque utiiitate
graecae romanaeque linguae, elo-
quentiae, historiae, et antiquita-
tis, in gravioribus disciplinis.
Dicta publiée Nonis Quinctilibus
CI3 13 cxciii. Quum historiarum,
eloquentiae, et graecœ linguae in
Academia Lugduno -Batava do-
cendae professionem susciperet.
Lugduni Batavorum, apud Abra--
hamum Elzevier, Acad, iypogr.,
1693, in-4.
Marque : le Solitaire.
3 ff. limin. — 51 pp. — 7 pp. n. ch.
934. Friderici Spanhemii F. F.
de corruptis emendandisque stu-
diis Oratio, recitata in Acad.
L. Bat. solenni ritu A. d. m Kal.
Mart. Greg. mdcxciii. Cum abi-
ret IV. rector ejusdem academiae
magistratu. Lugduni Batavorum,
apud Abrahamum Elzevier, Acad.
iypogr., 1693, in-4.
Marque : le Solitaire.
50 pp. en tout.
1694.
935. Godefridi Bidloo, Med.
Doct. Profess. Anatom. Ordin. ut
et Praesid. CoUeg. Cheirurg. Ci vit.
Lugdunens., Dissertatio de an-
tiquitate anatomes, habita in
auditorio magno, cum anatomî-
cam professurus, in aima Acade-
mia Batava inauguraretur anno
M DC xciv. octavo Iduum Martij.
Lugduni Batavorum, apud Abra-
hamum Elzevier. Anno 1694,
in-fol.
Marque : le Solitaire.
3 ff. limin. — a5 pp. — 5 ff. n. ch. de vers latins. —
X f. blanc.
ABRAHAM ELZEVIER.
«33
1695.
936. Memoria Namvrci, quam
serenissimo et potentissimo ejus
expugnatori Wilhelmo III Magnae
Britanniae régi &c, consecrans
ex auctoritate 111. curatorum et
consulum pro concione dixit Ja-
cobus Gronovius, pridie Kalen-
das Octobr. Lugduni Batavorum^
apud Abrahamum Elzevier, Acad.
iypogr., 1695, in-fol.
Marque : le Solitaire,
1 f. (titre). — 38 ff;, dont les 5 dem. n. ch.
937. Pétri HoTTON Amsteloda-
mensis Sermo academicus quo rei
herbarise historia et fata adum-
brantur. Publiée habitus vu. Id.
Maji CIO loc xcv. Quum inaugu-
raretur ad medicinae et botanices
professionem in Academiâ Lug-
duno-Batavâ iteratô capessendam.
Lugduni Batavorum, apud A braha--
mum Elzevier, Academiœ typogra^
phum, 1695, in-4.
Marque : le Solitaire,
2 ff. limin. — 67 pp., dont les 2 dern. n. ch.
938. Laudatio funebris Ma-
riae IL Angliae, Franciae, Scotiae,
Hiberniaeque reginae augustis-
sima&9 ex auctoritate nobilissi-
morum Lugdunensis Academiae
curatorum, amplissimorumqve cî-
vitatis consulum, dicta a Jacobo
Perizonio eloquentiae, historia-
rum, et graecae linguae professore.
Lugduni Batavorum^ apud A braha--
mum Elzevier, Academiœ iypogr a^
phum, 1695, in-fol.
Marque : le Solitaire,
2 fit. limin. — 96 pp., dont les 2 dern. n. ch.
939. Laudatio funebris serenis-
simae et potentissimse Mariae IL
Magnae Britanniae, Franciae, et
Hiberniae reginae , sanctissimae
memoriae. Fridericus Spanhb-
Mius F. Acad. Lugd. Bat. profes-
sor primarius dixit ex autoritate
publica in illustriss. Batavor.
Athenaeo, ipso regalium exequia-
rum die, Idib. Mart. Greg. A.
013 loc xcv. Lugduni Batavorum ^
apud Abrahamum Elzevier, Acade^
mia typographum, 1695, in-fol.
Marque : le Solitaire,
2 ff. limin. ~ 93 pp.
Le fait de ce double éloge funèbre de
la reine Marie, femme de Guillaume III
d'Angleterre, peut paraître assez singu-
lier. En voici l'explication. Perizoniusj
en sa qualité de professeur d'éloquence,
avait été désigné officiellement par le
conseil académique. Mais déjà l'un des
membres les plus influents du conseil,
le président Rosenboom s'était entendu
avec Frédéric Spanheim. Pour éviter
toute contestation, on décida de les
nommer tous deux. L'Université paya
naturellement les frais de ce malen-
tendu. Le montant des dépenses s'éleva
à 2.1 10 florins, dont 500 florins de
gratiflcation aux deux professeurs, et
934 florins à Abraham Elzevier pour
frais d'impression.
1698.
940. Paradisus Batavus, conti-
nens plus centum plantas affabrè
aère incisas et descriptionibus
illustratas. Cui accessit catalogus
plantarum, quas pro tomis non-
dum editis, delineandas curaverat
Paulus Hermannus, M. D. in
Academiâ Lugduno-Batava nuper
medicinae ac botanices professor.
Opus posthumum. Lugduni BatU"
30
334
L'OFFICINE DE LEYDE (16981702).
vorum. Impensis vidua, Apud AbrO"
hamum Elzevier, Acad. iypogr.,
i6g8, in-4.
Marque : U Solitaire.
10 ff. limîa. — 247 PP- — 8 ff. pour le Catalogns.
941. Burcheri de Voldbr Ora-
tio de rationis viribus, et usu in
scientiis, dicta publiée cum recto-
ris Academiae Lugd. Bat. munere
abiret. A. d. vi Idus Februarii,
anni cio loc xcviii. Lugduni Ba^
iavorum, apud Abrahamum Elze^
vier, Acad. typogr,, 1698, in-4.
Marque : U Solitaire.
2 fl. Hmin. — 35 pp.
11 y a des exemplaires dont le titre a
pour fleuron la Minerve de TUniversité,
avec l'adresse suivante : Lugduni in Ba-
tavis, apud Fredericum Haringium, 1698.
942. Hermanni WiTSii Theo-
logus modestus, deiineatus ora-
tione inaugurali, qua publicam
theologiae professîonem in Acade-
mia Lugduno-Batava auspicatus
est. Die sexto decimo Octobris
cIo loc xcviii. Lugduni Batavo--
rum, apud Abrahamum Elzevier,
Acad. typogr., i6gS. et vénales apud
Fred. Haaring^ in-4.
Marque : le Solitaire.
34 PP- — 1 f. n. ch.
1699.
943. Règlement geformeert ten
behoeven van de dorpen van Soe-
terwoude eti Stompwyck. TotLey-
den, by Abraham Elzevier, 1699,
in-4.
Marque : Vécusson de Leyde.
X f. (titre). — 30 pp.
944. Wetten ende statuten
van de Universiteyt tôt Leyden.
Gearresteert by de ridderschap,
edelen ende stec^n van HoUand
ende West-Vriesland. Represen-
terende de Staten van den selven
lande. Toi Leyden^ gedruckt by
Abraham Elzevier^ drucker dcr
UniversiUytj 1699, in-4.
Marque : la Minerve de F Université.
43 ff. n. cb.
Ordonnantie van 't Collegium
Théologie tôt Leyden, gearres-
teert by de ridderschap, eedelen
ende steden van HoUand ende
West-Friesland. Representerende
de Staten van den selven lande.
Gedruckt in Leyden, by Abraham
Elzevier, drucker... Anno 1699,
in-4.
Marque : la Minerve de V Université.
37 ff. n. ch.
Extract uyt de ordonnantie
van 't Collegium Théologie tôt
Leyden. Gearresteert by de rid-
derschap, eedelen ende steden van
Holland ende West-Friesland.
RepresentQrende de Staten van
den selven lande. Gedruckt in
Leyden, by Abraham Elzevier,
drucker Anno 1699, in-4.
Marque : la Minerve de V Université.
19 ff. n. ch.
Les trois pièces sont réunies en un
seul volume. Pour les éditions anté-
rieures, voir les nos ^60 et 373,
1700.
945. Matthise Lamberti Sin-
GENDONCii Oratio de bello in pace
cavendo. In majori Academise
Lugdunensis auditorio publiée
habita A. D. v. Eidus Junias
ABRAHAM ELZEVIER.
235
CIO îocc. LugduniBatavorum, apud
Abrahamum Elzevier, Acad. ty-^
pogr., 1700, in-4.
Marque : le Solitaire,
6 ff. limin. — 31 pp.
I7OI.
946. Hermanni Boerhaaven
Oratio de commendando studio
Hippocratico, habita cum publi-
cum institutiones medicas praele-
gendi munus in Academiâ Lug-
duno-Batavâ inchoaret. Lugduni
Batavorum, apud Abrahamum El--
zevier^ Acad. typogr., 1701. Pro-
stant apud Jordanum Luchimans,
in-4.
Marque : le Solitaire.
2 ff. limin. — 31 pp.
1702.
947. Pietas ultima Academiae
Lugduno-Batavae circa serenissi-
mum et potentissimum Magnae
Britanniae regem Wilhelmum III,
Bataviae gubernatorem, immature
defunctum, quam ex auctoritate
publica exsequutus fuit A. d.
IV Idus Majas cio loccii. Jacobus
Gronovius. Lugduni Batavorum,
apud Abrahamum Elzevier, Aca-^
dem. typographum, 1702, in-fol.
Marque : le Solitaire.
2 ff. limin. — 72 pp , dont les 7 dern. n. ch.
Il y a des exemplaires qui portent
l'adresse suivante : (le Non Solus) Lugd.
Batav. Prostant apud Henricum Teering,
bibliop. è regione Acad.
948. Laudatio funebris Guil-
helmi III, Angliae, Scotiae, Fran-
ciae et Hiberniae régis optimi et
invictissimi, ex decreto illustrium
Academiae cvratorvm et urbis
Lugdunensis consvlvm dicta à
Jacobo Triglandio I. F. I.N. A.
diem viii Idus Maj: aerae vulg.
MDCCii. Lugduni Batavorum, apud
Abrahamum Elzevier, Académies
typographum, 1702, in-fol.
Marque : le Solitaire.
2 ff. limin. — 58 pp. — a ff. n. ch.
Il existe également des exemplaires
portant, avec le Non Solus, l'adresse
indiquée dans la note précédente.
UOFFICINE DE LA HAYE.
LOUIS ELZEVIER,
LIBRAIRE. 1590-1621.
(GILLES ELZEVIER, 1599).
JACOB ELZEVIER,
LIBRAIRE. 1621-1636.
1594.
949. Antwoorde van de Heeren
Staten Generael der vereenichde
Nederlandtsche Provintien/ opten
Brief vanden Eertshertoghe van
Oostenrijck/ hier achter by-ghe-
voeght. Midtsgaders de propositie
van weghen desselfs Eerts-her-
tochs/ gedaen aende voornoemde
Heeren Staten/ by Ottho Hartius/
ende Jeronimus Coomans/ rechts-
gheleerden. Ghedruckt tôt Delff/
By Jan Andriessz. woonende aent
Marckt'veli/ Int Gulden A/ B/ C.
Men vindtse te coop by Lowijs El'
sevierj Boeckvercooper op de Saelj
inden Haghe, in-4.
Marque : Vécusson de Hollande ^ dans
un cercle palissade,
8 ff. non chiffrés en tout.
Le titre ne porte point de date. Mais
la pièce elle-même est datée de 1594, et
il n'est pas admissible qu'un pareil do-
cument, tout de circonstance, ait été
imprimé ou réimprimé postérieurement
à Tannée qui l'avait vu naître.
Il existe au moins trois autres édi-
tions de cette même pièce : lo une édi-
tion signée : in s' Gravenhaghe, by A elb.
HeyndricksXf 1594» in-4, de 4 fif.; 2^ une
autre avec la même adresse, mais en
10 ff.; 30 une édition sans date, signée
comme celle qui fait l'objet de cette
note : tôt Delff, by Jan Andriessz, in-4,
de 4 ff., mais sans le nom de Louis
Elzevier.
Une traduction française du texte
officiel a paru sous ce titre :
Responcb des Seigneurs Estais géné-
raux des Provinces Vnies; à la lettre
d'Erneste archiduc d'Austrice icy ad-
joincte. donnée à la Haye le xxvij de
may, l'an M.D.xciiii. Auec la proposi-
tion faicte de la part dudict archiduc
à l'assemblée desdicts S^ Estats par
L'OFFICINE DE LA HAYE (1594-1610).
237
O. Hartius, et I. Comans, A la Haye,
chez Albert Henry, impr. ord, des Sgn
Estais d'Hollande, 1594, in-4, de 8 £f.
1599-
950. Navîgatio ac itinerarivm
lohannis Hvgonis Linscotani
in Orientalem sive Lvsitanorvm
Indiam. Descriptiones eivsdem
terrae ac tract vvm littoralium ,
praecipuorum portuum,fluminum,
capitum, locorumque, Lusitano-
rum hactenus navigationibus de-
tectorum, signa et notae. Ima-
gines habitus gestusque Indorum
ac Lusitanorum per Indiam vi-
ventium, templorum, idolorum,
aedium, arborum, fructuum, her-
barum^aromatum &*. Mores gen-
tium circa sacrificia, politiam ac
rem familiarem. Enarratio mer-
caturae, quomodo et ubi ea exer-
ceatur. Memorabilia gesta suo
tempore iis in partibus. Collecta
omnia ac descripta per eundem
belgicè, nunc vero latine reddita,
in vsum commodum ac volupta-
tem studiosi lectoris novarum
memoriaque dignarum rerum, di-
ligenti studio ac operâ. Hagcs-
ComitiSy ex offic. Alberti Henrici.
Impensis authoris et Cornelii Ni-
colai, prostantque apud Mgidium
Elsevirum. Anno 1599, in-fol.
4 ff. limin. (titre dans un encadrement gravé figu-
rant des vaisseaux et aux quatre coins des vues
d^Anvers, Amsterdam, Middelbourg et Enkhuixen. —
Fra/atio ad lectorem; au vo portrait de J. van Lin-
schoten. — Epitre dédicatoire à Maurice, landgrave
de Hesse. — Armoiries du landgrave de Hesse). —
J24 pp. — 45 pp., dont la !• porte le titre suivant :
Descriptio totivs Gvinea tracivs, Congi^ Angola^ et
Monomotapa^ eorvmque locorvm, qua e regiom C. 5.
Augvstiniin Brasilia jacent.... Accedit noviter His-
toria navigatonvm (sic) Batavotvm in Septentrionales
oras, polique Arctici iractns... Hagae-Comitis, ex
offic. Alberti Henrici,anno 1599- - 3 PP- poo' l*îndcx
et la table des planches.
La relation du voyage de Jan Huygen
van Linschoten avait paru originaire-
ment en néerlandais, f Amstelredam , by
Comelis Claesz, 1596, 3 tom. en i vol.
in-fol. L'édition latine contient l'itiné-
raire complet de Linschoten, quelqyes
fragments de la 2* et 3* parties hollan-
daises, plus un court narré des trois expé-
ditions hollandaises au Nord, extrait
du Diarium nauticum de G. de Veer.
Les planches, au nombre de 35, et les
7 cartes sont les mêmes dans les deux
éditions, sauf que la mappemonde de
J. B. Vrient a été remplacée par une
autre de Plancius, et que la carte du
voyage au Nord, dessinée par W. Ba-
rentsz, a été ajoutée. Pour plus de dé-
tails on peut consulter le savant Mémoire
bibliographique sur les journaux des na-
vigateurs hollandais, par P. A. Tiele,
Amsterdam, 1867, in-8, pp. 91-93-
161O.
951. La Repentance de lean
Hârbn et son retovr en l'Église
de Diev, pvbliqvement par luy
récitée en l'église walonne à
Wezel, en la présence du magni-
fique et sage sénat, des ministres
et du peuple, assemblez le 7 jour
de mars 1610. A la Haye, pour
Louis Elsevier. Anno 16 10. Avec
privilège, in-4.
12 £f. en tout.
Il existe une autre édition de cet
opuscule, avec cette variante dans
l'énoncé du titre : ... en présence du
magnifique et sage magistrat dudit lieu, le
VII. iour de mars 1610. A Hanaw, par
Daniel Avbri, 1610, in-8, de 24 pp.
Sur Jean Haren, cf. Paquot (t. IV,
pp. 186-188), qui n*a point connu cette
pièce, non plus qu'une autre qui figure
au catal. de 1674 : Admonition chrétienne
contre Jean Haren, 1586, in-8.
238
L'OFFICINE DE LA HAYE (1610-27).
952. De bekeeringhe van lan
Harbn, ende syn weder-komen
tôt de ghemeynte Godts : door
hem openbaerlijc wtghesproken
inde Walsche kercke tôt Wezel,
inde teghenwoordicheyt vanden
hoochweerdighen ende wijsen
raedt, vande predîkanten ende
het vole, vergadert den 7 dach
martij 16 10. Wt het fransoys
int nederduytsch overghezet door
I. de la Haye, bedienaer des hey-
lighen Evangelij. In 'sGraven-
Haghe, voorLowijs Elsevier, Anno
1 6 1 o . Met privilégie, in-4 .
18 ff. en tout.
Imprimé en caractères gothiques. —
Traduction de l'article précédent, par
le ministre J. de la Haye, le même qui
a traduit en français VHistoire du siège
d'OsUnde de H. van Haestens (nogg).
Malgré le privilège octroyé à Louis
Elzevier par les États -Généraux, le
29 avril 16 10, une autre traduction de
l'opuscule de Jean Haren, parut la même
année, sous ce titre :
Het berouw ende leedtwesen van
lan Haren ende syne wedercomste inde
kercke Godes : openbaerlick van hem
betoont ende verhaelt inde waelsche
kercke tôt Wesel... den 7 martii 1610.
Wt het fransche ghetrouwelick in onse
taele overgheset. Gkedruckt nae de copye
van Hanau, by Daniel Aueri (sic), 1610,
ende nu tôt Amstelredam by Dirck Pietersz
inde Witte-Persse opt Water, in-4, de
16 pp.
1619.
953. Arrest donné et prononcé
et exécuté contre lehan d'Ol-
denbarnevelt, n'a guères aduocat
d'Hollande et Westfrise : le trei-
zième de may, l'an mil six cent
dix-neuf, en la cour du chasteau
deuant la grande Salle à la Haye.
A la Haye, chez Loys Elzemr,
marchant libraire à la Salle. An.
i6ig. Avecq priuilége. On ne tient
pour copies autenticques celles ne qui
sont (sic) imprimées chez le dict
Loys Elzevir, in-4.
Marque : V Aigle, la devise Concordia
et la date.
16 pp. en tout.
La fauté ne qui sont pour qui ne sont a
été corrigée dans une partie des exem-
plaires du même tirage.
Il y a sous la même date deux édi-
tions différentes, qui se correspondent
page pour page. La plus jolie est impri-
mée en italiques; l'autre est en carac-
tères ronds, et porte, au lieu de l'Aigle
des £lzevier, la marque de Hillebrant
Jacobssz, qui l'aura sans doute exécutée
pour compte de son collègue. Nous con-
naissons en outre une contrefaçon în-8,
faite à Paris, louxte la copie imprimée
A la Haye y chez Loys Elzevir, marchand
libraire, à la Salle, an, 16 19. Auec privi-
lège. On ne tient pour copies autenti-
ques SiC„, de 24 pages.
Les trois éditions ont au verso du
titre le privilège accordé à L. Elzevier,
à la date du 14 mai 1619, et contresigné
C. Aerssens,
L* arrêt contre J. d'Oldenbarnevelt, et
les trois suivants, ont été publiés en
trois langues. A cet efifet les États-Géné-
raux avaient octroyé trois privilèges :
le premier à Hillebrant Jacobssz, leur
imprimeur juré ordinaire, pour le texte
officiel en néerlandais; le second à
Louis Elzevier pour la traduction fran-
çaise; le troisième à Amould Meuris,
à La Haye, pour la traduction latine.
On trouve d'ordinaire à la suite des
deux éditions données par Louis Elze-
vier une pièce intitulée :
954. Extraict de la lettre en-
voyée aux Provinces confédé-
rées, par les hauts et puissants
Seigneurs Mess, les Estats Gréné-
raulx.-4 la Haye, chez Loys Elzevir,
L'OFFICINE DE LA HAYE (1610.27).
239
marchant libraire à la Salle, anno
161 9, Auecq privilège, in-4.
2 ff. en tout.
955. Arrest donné, prononcé
et exécuté contre Gilles Leden-
berg, n'a guères secrétaire de
M" les Estats d'Vtrect : le 19. de
may Tan mil six cens dîx-neuf,
en la cour du chasteau deuant la
grande Salle à la Haye. A la
Haye, chez Loys Elzevir, marchand
libraire à la Salle ^ anno 1 6 1 9 . ^4 vecq
privilège. On ne tient pour copies
auienticques celles y qui ne sont im-'
primées chez le dict Loys Elzevir,
in-4.
Marque : l'AigU, la devise et la date.
14 pp. en tout.
956. Arrest donné, et exécuté
contre Rombault Hoguerbets, par
cy deuant pensionnaire de Leyden
le xviii. de may 161 9. Selon le
vieil stile. Translaté du flaman.
A la Haye^ chez Loys Elzevir y mar^
chand libraire à la Salle y anno 1 6 1 9 .
A vecq privilège. On ne tient pour
copies autenticques, celles qui ne
sont imprimées chez le dict Loys
Elzevir, in-4.
Marque : V Aigle, la devise et la date.
12 pp. en tout.
957. Arrest donné, et exécuté
contre Huges de Grot, naguères
pensionnaire de Roterdam le 18
de may 161 9. Selon le vieil stile.
Translaté du flaman. A la Haye,
chez Loys Elzevir, marchand li^
braire à la Salle, anno 1619. A vecq
privilège. On ne tient pour copies
autenticques que celles, qui sont im~
primées chez le dict Loys Elzeuire
(sic), in-4.
Marque : VA igle, la devise et la date.
x6 pp. en tout.
Les noa 955 à 957 sont imprimés en
caractères italiques. Au vo du titre se
trouve le privilège, signé C. Aerssen.
1626.
958. Tables des sinvs tan-
gentes et sécantes, selon le raid
de 1 00000 parties. Avec un traicté
succinct de la trigonométrie tant
des triangles plans, que sphéric-
ques. Où sont plusieurs opéra-
tions nouvelles, non auparavant
mises en lumière, très-utiles et
nécessaires, non seulement aux
apprentifs; mais aussi aux plus
doctes practîciens des mathéma-
tiques. Par Albert Girard, Samie-
lois. A la Haye, chez lacob Elzevir,
l'an 1626, pet. in-12.
Marque : le Solitaire.
zao ff. n. ch. en tont.
Le volume n'est point paginé. Il se
compose de dix cahiers, signés A à K, à
raison de i^ feuillets par cahier. Cette
édition est la première et la moins com-
plète. Vend. mar. r. (Thompson) 21 frs.
Chedeau. Elle a reparu en 1627 avec un
titre renouvelé, et a été réimprimée en
1629 (voir les 2 n*» suivants). L*une et
Tautre édition proviennent des presses
elzeviriennes de Leyde.
1627.
959. Tables des sinvs tan-
gentes et sécantes selon le raid
de 1 00000 parties. Avec la trigo-
nométrie tant plane que sphé-
rique, contenant succinctement
plusieurs opérations non veuës
240
L'OFFICINE DE LA HAYE (1629).
auparavant, et ornée de quelques
autres tables nécessaires à la
practique. Le tout reveu, corrigé
et augmenté d'une appendice à la
fin, par l'autheur mesme, où se
voit une nouvelle et tresfacile
invention des réciproques, les-
quels avec les consorts, compre-
nent brièvement une bonne partie
de la trigonométrie sphérique,
incogneuë jusques à présent. Par
Albert Girard, Mathém. A la
Haye, chez lacob Elzevir, 1627.
Avec privilège, pet. in-12.
Marque : le Solitaire,
124 ff. n. ch. en tout.
Cest rédition de 1626 (no 958), à
laquelle on a ajouté un appendice de
4 feuillets. Il n*y a de réimprimé que le
titre et le feuillet correspondant. Au
verso du titre se lit le privilège, qui
n*est pas dans les exemplaires à la date
de 1626.
162g.
960. Tables des sinvs, tan-
gentes» et sécantes selon le raid
de 1 00000 parties. Avec la trigo-
nométrie tant plane que sphéri-
que d'une méthode plus succincte,
et d'une manière plus facile que
jamais auparavant : Où se trou-
vent aussi plusieurs autres tables
et règles nécessaires, et nouvelles
de la mesme matière, et finale-
ment des opérations arithméti-
ques secrètes, incogneues jusques
à présent. Par Albert GiraïU),
mathématicien. Seconde édition.
A la Haye, chez lacob Elsevir,
1629. Avec privilège^ pet. în-12.
Marque : le Solitaire,
iS2 ff. n. ch. en tout.
Le volume comprend les signât. A à L
complètes, à raison de 12 ff. par cahier.
Le dern. feuillet est occupé par ud
errata.
Cette édition mérite la préférence sur
celles de 1626 et 1627. Vend, mar, U.
(Simier) 30 frs. Giraud, rev. 30 frs.
Pieters (porté par erreur dans le catal.
avec la date de 1626) et 64 frs. De la
Villestreux.
Il existe des exemplaires de cette
même édition avec le texte en flamand.
Ils sont intitulés :
Tabula sinwm,tangentivni et secan-
tivm ad radium 1 00000. Met eene nieuwe
beschrijvinghe van de Trigonométrie....
Ailes door Albert Girard. In *s Graven-
hage, hy lacob Elzevier, anno 1629. Met
privilégie.
UOFFICINE D'AMSTERDAM.
I
LOUIS ELZEVIER,
IMPRIMEUR ET LIBRAIRE.
1638 — I' MAI 1655.
1638.
961. Dominici Bavdii Amores,
edente Petro Scriverio, inscripti
Th. Graswinckelio, equiti. Am-
stelodami, apud Ludovicum Ehevi-
rium, 1638, in-i2.
Marque : deux plumes croisées dans une
couronne^ avec la devise : i^ternitas.
6 ff. limia., dont le dern. porte au vo le portrait
de Baudius. — 518 pp. — 1 f . sur lequel on lit : Lvg'
dvni-Batavorvm, Typis Georgii Abrahami vander
Marse. cl3 lo c xxxviii.
Ce recueil est plus curieux que le
titre ne le fait supposer. Le volume
s'ouvre, il est vrai, par une série de
lettres et de poésies, dans lesquelles
Baudius raconte ingénument ses mésa-
ventures amoureuses. Ces confidences,
qui pouvaient amuser les contempo-
rains, n'offrent plus guère d'intérêt
aujourd'hui; d'ailleurs Bayle en a ex-
primé tout le sel dans un piquant article
de son Dictionnaire, Heureusement ce
fatras n'occupe qu'une centaine de
pages. Le reste offre un choix fort bien
fait de petites pièces relatives à l'amour
et au mariage, entre autres le Cento in
fœminas de L. Capilupi, le Centon nup-
tial et le Cupido cruci affixus d'Ausone,
le Pervigilium Veneris (deux textes
différents), la dissertation (en vers) de
Th. Morus Qualis uxor deligenda, et celle
de D. Heinsius^n, et qualis vira literato
sit ducenda uxor.
Il y a des exemplaires dont le titre
porte : Lugduni-Batavorum, apud Fran-
ciscos Hegerum et Hackium^ 1638. Ce qui
prouve que Vander Marse a imprimé
cette édition en partie pour ces li-
braires, en partie pour Louis Elzevier,
qui venait de s'établir à Amsterdam.
D'autres exemplaires portent simple-
ment : Lugd. Batav.t excudebat Georgius
vander Marse,
Le portrait gravé de Baudius, au v®
du 6e f. des limin., est le même qui avait
paru dans les Episiolarvm centuriœ très,
Lugd. Batav., excud. Georgius vander
31
24a
L»OFFICINE D'AMSTERDAM (1638-40).
Marse, 1636, in-12, jolie édition, de
12 flF. limin., 887 pp. et 4 flf. supplém.,
qu'on peut joindre aux Amores.
Le volume des Amores est bien exé-
cuté, et les beaux exemplaires sont
assez recherchés. Vend. mar. bl, h. 138
mill. 27 frs. Pieters; mar, r, (Niedrée)
h. 141 mill., exempl. de Ch. Nodier,
100 frs. Turner. Il était déjà rare en
I7i2,puisqu'à cette date Ménage charge
un de ses amis, qui était à Rome, de
tâcher de le lui procurer. « Le livre,
comme vous savez, est originaire de
Hollande, où il fut imprimé en 1638, et
où il n'en reste plus d'exemplaires il y
a long tems. » (MênagiatM, édit. de 17 15,
t. IV, p. 58.)
962. Reghel van de vijf ordens
der architecture. Door I. B. van
ViGNOLA. Oversien, vermeerdert,
ende uyt het groot int cleyn ghe-
bracht door M' Muet. fAmster'-
dam, by Lotiys Elzevier, boeck-
verkooper op H Water inden Olm-
boom, 1638, in-8.
Ce titre est précédé d'un frontispice
gravé, avec le titre suivant, en français :
Rbioies (sic) des cinq ordres d'archi-
tectvre de Vignolle. Reueues augmen-
tées et réduittes de grand en petit, par
Le Muet. 1638. A Amsterdam, chez Louys
Elzeuier, libraire demeurant sur l'Eau.
I f. pour le frontispice gravé. ~ 16 pp. ch. pour
le titre impr. et le texte. — 50 planches d'architec-
ture, cotées I à L.
Le texte est en néerlandais ainsi que
le titre. Le reste du volume est entière-
ment gravé. Il y a des exemplaires de
ce recueil, ayant le même frontispice
au nom de L. Elzevier, mais dont le
titre imprimé porte : t* Amsterdam, voor
Cornelis Danckersz, boeck -verkooper inde
Kalver-straet, 1650; d'autres, où l'adresse
de L. Elzevier a été grattée et remplacée
par la suivante : H Amsterdam, by Nico-
laus Visscher inde Calverstraet inde Vis-
scher. Mais ce sont des tirages posté-
rieurs, et le texte a été réimprimé en
entier.
Les exemplaires avec le titre imprimé
au nom de L. Elzevier sont extrême-
ment rares.
1639.
963. Pétri Baptistae Bvrgi Ge-
nvensis de Bello Svecico com-
mentarii, quibus Gvstavi Adolphi,
Suecorum régis, in Germaniam
expeditio usq. ad ipsius mortem
comprehenditur. Editio ultima
castigatior. Leodii, apud Henri-
cum Edelmannum, Ânno 1639.
Superiorum permissu, pet. in-12.
3 ff. limin. — 416 pp. — i f . blanc.
Réimpression textuelle, jusqu'à Ta-
dresse inclusivement, d'un ouvrage pu-
blié à Liège, en 1633, dans le format
in-4. L'édition elzevirienne fut contre-
faite à son tour, sous le titre de : P. B.
Bvrgi Gen. Mars Sueco-Germanicus, sive
rerum a Gustavo Adolpho Suecûe rege
gestarum libri tris. Colonise Âgrippinz,
ex ofiic. Andréas Binghij, ao 1641, pet.
in-12.
Ces trois éditions n'avaient point
épuisé le succès du livre, car en 1643
L. Elzevier en donna une quatrième,
ornée de portraits, la seule qu'on re-
cherche encore aujourd'hui. Enfin une
cinquième édition parut encore Colonie
Agrippinœ, apud Andream Binghium,in
Laureto, a® 1644, pet. in-12.
Les éditions de 1639 et de 1643 ont
été positivement publiées par Louis
Elzevier, mais la première n'est point
imprimée par lui. Elles sont citées toutes
deux (c. a. d. avec ou sans figures) dans
le catal. officinal de 1649.
L'ouvrage de P. B. Borgo est dédié
au cardinal Fr. Barberini. C'est assez
dire dans quel sens il est écrit. L'auteur
était un des bons amis de N. Heinsius.
Il mourut en 1649, détail que ne donnent
point les biographies. (Cf. Burvtanni
Syllog., t. III, p. 215.)
964. Johannis Cluveri, Hîsto-
riarum totius mundi epitome, a
LOUIS ELZEVIER.
^43
prima rerum origine usque ad
annum Christi mdcxxx, e sex-
centis amplius authorîbus sacris
profanisque, ad marginem ad-
scriptis, deducta... Accessit per
ipsum authorem continuatio his-
toriae ad anniim mdcxxxiii. Editio
tertia correctior, cum uberrimo
indice. Lugduni Batavorum, apud
Jacobum Mat ci, 1639. Cumprivi^
legio, in-4.
Marque : V Arbre (de J. Marci).
2 ff. limin. (titre et préface). — 852 pp. à 2 col.
— x6 ff. n. ch. poar l'index.
Au verso du dern. f. on lit : Lvgd,
Bat, Anno mdcxli. Imprimebat suis typis
ac sumptibus lacobvs Marci. Prostatetiam
venum Amsterodami apud Lvdovicvm
Elzevirivm,
On voit d'après cette suscriptîon que
le volume, bien qu'il porte la date de
16391 n'a paru en réalité qu'en 1641.
1640.
965. Pietra del paragone poli-
tico, di Traiano Boccalini. Con
una nuoua aggiunta dell' istesso.
Itnpresso in Cosmopoli, per Giorgio
Teler, 1640, in-24.
268 pp. — 20 pp. pour la Nuova aggivnta.
Réimpression de l'édition originale,
parue à Venise, en 1615, in'4, sous la
même rubrique : Cosmopoli, per G. Teler.
Cette satire contre les Espagnols est
citée au catal. offic. de 1649, ^^ ^* Elze-
vier a publié, en même temps que le
texte italien, la version latine de Creutz
(cf. l'article suivant). Mais si L. Elze-
vier a été l'éditeur de ce livret, ce sont
positivement les Elzevier de Leyde qui
l'ont imprimé; les lignes calligraphiques
du titre, le cul-de-lampe final aux fruits
suspendus, et le petit fleuron aux tètes
de profil se vérifient sur une foule de
publications in-24; le dernier entre au-
tres sur VHispania de 1629.
La Pietra del paragone a été repro-
duite plusieurs fois dans le même for-
mat. Nous avons eu sous les yeux les
réimpressions suivantes :
10 Impresso in Cosmopoli, per Giorgio
Teler, 1642, de 287 pp. en tout. Édition
médiocre.
2° Impresso in Cosmopoli per Cornelio
Last, 1652, de 268 pp., non compris le
premier titre gravé, et 20 pp. n. ch.
30 Impresso in Cosmopoli, per la Corn-
pagnia, 1653, de 268 pp. (la dern. ch.
par erreur 22) et 10 ff. n. ch. Édition
imprimée à Leyde par Sever. Matthaei,
et citée avec l'adresse de Leyde dans le
catal. de la librairie de Jean Elzevier,
de 1660.
40 Impresso in Cosmopoli per Cornelio
Last, 1664, de 268 pp. et 22 pp.; sans
fleurons ni lettres grises.
50 Cosmopoli, i6yi, de 262 pp., y compr.
les titres gravé et impr., et 23 pp. n. ch.
On trouve habituellement dans les
éditions de 1652, 1664 et 1671 une
suite de huit vignettes d'après Rom. de
Hooghe. Aucune de ces réimpressions
n'est elzevirienne.
966. Traiani Boccalini Lapis
Lydivs politicus. Latinitate do-
nauit Ern. loan. Creutz. Amstero^
damiy apud Ludouicum Elzeuirium.
A^ 1640, pet. in-i2.
4 ff. limin., y compr. le titre gravé par C. C. Duy-
•cnt. — 196 pp.
Traduction latine de l'article précé-
dent. Les deux lettres grises Q et E, et
le cul-de-lampe final au masque, sont
bien elzeviriens. C'est en quoi ce volume
se distingue des autres parus dans le
courant de la même année, lesquels
proviennent à coup sûr d'imprimeries
différentes. Nous tenons donc le Lapis
Lydius pour le premier ouvrage qui soit
sorti des presses de Louis Elzevier.
967. Th. CAMPANELLiE de
Monarchia Hispanica discursus.
Amstelodami, apud Ludovicum El^
zevirium, 1640, pet. in-12.
Marque : la Sphère,
6 ff. limin. — 560 pp.
244
L'OFFICINE D'AMSTERDAM (1640-41).
Louis Elzevier n'a été que l'éditeur
de ce volume qu'il a dédié à Joach. de
Wicquefort. Les deux lettres grises et
les caractères n'ont rien d'elzevirien.
Il est utile d'en faire la remarque, parce
que d'un passage des liminaires on pour-
rait inférer le contraire. A la suite de
l'épître dédicatoire, signée L. Elzevier,
on trouve un avertissement, intitulé
Typographus lectori^ qui débute en ces
termes : « Exhibemus tibi amice lector,
tractatum Th. Campanellse de Mon.
Hisp., hac forma nostris typis adorna-
tum. • On ne se rend pas compte du
motif pour lequel L. Elzevier cherche
à donner le change à ses lecteurs, en
leur faisant accroire qu'il a imprimé
lui-même ce volume.
La sphère qui figure sur le titre
est celle des Elzevier de Leyde. Cela
prouve, ce semble, que le choix de ce
fleuron comme marque typographique
n'était pas indi£férent. N'est-il pas sin-
gulier que Louis se soit adressé pour
cet unique objet à ses parents de Leyde,
alors qu'il n'a pas jugé à propos de leur
confier l'impression du livre?
Il existe des exemplaires de cette
même édition qui ne portent pas de
nom de libraire, mais simplement : (la
Sphère) Amstelodami^ anno Domini 1640.
L'édition elzevirienne a été contre-
faite dès la même année à Harderwijk,
Hardervicif anno Domini 1640, pet.
in-i2, de 6 £f. limin., 415 pp. et i f. blanc.
L'année suivante, et aussi en 1653,
L. Elzevier l'a réimprimée avec des
corrections, dans le format in-24.
968. loh. Ar. CoRViNi, JC. En-
chiridivm : seu Institvtiones Impé-
riales, insertis latioribus materijs,
theoricè ac practicè digestae, et
explicatae per erotemata. Amstero-
dami, apud Ludovicum Elzeviriutn,
A° 1640, pet. in-i2.
6 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 732 pp.
Bien que ce volume ait été publié aux
frais de L. Elzevier et qu'il porte son
adresse, il est incontestable qu'il a été
exécuté à Leyde, dans l'officine de
Bonaventure et Abraham. Les cahiers
sont signés en 5, la tète de buffle et la
sirène se vérifient sur une foule de publi-
cations, entre autres sur les Orationes de
Heinsius de 1642. Nous aurons l'occa-
sion dé constater dans le courant de ces
Annales que les Elzevier de Leyde ont
rendu mainte fois cet office à leurs
parents d'Amsterdam.
UEnchiridium de Corvinus a été réim-
primé quatre fois par les Elzevier d'Am-
sterdam, en 1644, 1649, 1657 et 1664.
969. Il Pastor fido, tragicom-
media pastorale, del Sig. cavalier
Battista Gvarini. Ora in questa
nuoua impressione di bellissime
figure in rame ornato. In Amster"
damo, appresso Lodovico Elzevier,
1640, in-24.
285 pp., y compr. le titre gravé par C. C. Daaend.
— 2 ff. bl. — Le volume est orné dé cinq figures com-
prises dans la pagination, et d'une autre intercalée
entre les pp. 6 et 7.
Petit volume rare, imprimé en carac-
tères italiques. Motteley le dit avec
raison bien certainement exécuté par
J. Blaeu pour L. Elzevrer.
970. Briève relation de Testât
de Phernambvcq . Dédié à l'assem-
blée de (sic) XIX. pour la très-
noble compagnie d'West-Inde.
Par Avgvste db Gvelen. A Am-
sterdam, chez Louys Elzevier, 1 640,
in-4.
22 ff. n. ch.
La dédicace est datée : En Amsterdam,
le ^^ d'Auril 1640.
Cette pièce est fort rare. Elle a été
traduite en néerlandais sous ce titre :
KoRT VERHABL vandcu staet van Fer-
nanbvc toe-ge-eygent de E. Heeren ge-
committeerde ter vergaederînghe vande
Negenthiene, inde geoctroyeerde West-
Indische Compagnie, ter camere van Ani-
stelredam. Door Augustus van Quelen.
Wt het François int nederduytsch ver-
LOUIS ELZEVIER.
245
taelt. V Amsterdam^ ghcdruckt in *t jaer
ons Heeretty 1640, in-4, de 16 ff., dont le
dern. est blanc.
164I.
971. Th. Campanella de Mo-
narchia Hispanica. Editio no-
uissima, aucta et emendata ut
praefatio ad lectorem indicat. Am^
sUrodami, apud Ludouicum Elzeui"
rium. h? 1641, in-24.
4 ff. limin., y compr.Ie titre gravé.— 376 pp. (dont
la dern. ch. par erreur 37g).
Réimpression plus correcte de Tédi-
tion parue Tannée précédente (n^gôy).
Ce sont encore les Elzevier de Leyde
qui Tont exécutée pour leur parent
d'Amsterdam : il suffit de faire remar-
quer que répître ' dédicatoire à J. de
Wicquefort porte en tête le fleuron au
petit solitaire, dont la maison de Leyde
a seule fait usage.
Ce petit volume a été reproduit tex-
tuellement en 1653.
972. Arn. Clapmarii de arcanis
rervmpvblicarvm libri sex, illus-
trati a loan. Corvino IC. Accessit
Chr. Besoldi de eadem materia
discursus. Nec non Arnoidi Clap-
marii et aliorum conclusiones de
ivre pvblico. Amsterodami, apud
Ludovicum Elzevirium, 1 641, pet.
in-i2.
Marque : la Sphère,
20 ff. limin., y compr. le front, gravé par Cor. Cl.
Duysend, le titre impr. et un faux titre. — 51 pp. —
2 ff blancs. — 340 pp. — Suit le traité de Besoldus :
z f. faux titre), 53 pp., 29 pp. n. ch. d'index, et 4 ff.
blancs. — Enfin la dernière partie, avec un titre
spécial conçu de la sorte :
Arnoidi Clapmarii, Francisci
Roselli et Wolfgangi Heinrici
Rvprechti Conclusiones de ivre
pvblico. Amsterodami, apud Ludo^
vicum Elzeviriiim, 1 64 1 .
120 pp. en tout.
L. Elzevier a réimprimé ce recueil
en 1644.
973. Le Conseiller d*Estat; ou
recveil des plus générales consi-
dérationç servant au maniment
des affaires publiques. Divisé en
devx parties. En la première est
traicté de l'establissement d'un
Estât. En la seconde, des moyens
de le conserver et l'accroistre.
Jouxte la copie imprimée à Paris,
1641, pet. in-i2.
Marque : la Sphère,
20 ff. limin., dont le dern. est blanc. — 501 pp.
C'est à tort que M. Pieters range ce
volume parmi les productions des Elze-
vier de Leyde. On voit par la sphère du
titre que L. Elzevier Ta édité, s'il ne Ta
pas imprimé lui-même, et il en a donné
une reproduction textuelle en 1645.
L'édition de 1641 est portée, avec
d'autres publications de L. Elzevier,
dans le catal. offic. de Leyde de 1644,
et de là provient la méprise de M. Pie-
ters. La suivante est citée dans le catal.
offic. d'Amsterdam de 1649. Ni l'une ni
l'autre ne proviennent des presses elze-
viriennes. Les lettres grises et orne-
ments typographiques attestent qu'elles
ont été exécutées à Leyde, par l'impri-
meur à qui nous devons les Heinsii
Poemata de 1640 et les Plaisirs des dames
de Grenaille, c'est-à-dire par Fr. He-
gerus.
Le Conseiller d'Estat est l'œuvre de
Philippe de Béthune, frère puîné du cé-
lèbre Sully.
974. Les Élégances françoises
accommodées au langage dv
temps. Par N. N. Cy deuant non
imprimées. A Amsterdam, chez
Louys Elzevier, 1641, pet. in-12.
72 pp.
Tirage à part de la troisième partie
du Secrétaire à la mode de La Serre
(ci-après n® 976). Une seconde édition,
246
L'OFFICINE D'AMSTERDAM (1641).
souB le titre de : Les Complimens de la
langue françoise, a paru en 1644 (n» 1004).
975.Ioannis Ionstoni Historia
ciuilis et ecclesiastica. Ab orbe
condito ad annum 1633. Editio
postrema ^mtnàsïdi.Amsterodamii
apud Ludouic. Elzeuirium, 1641,
in-24.
8 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 309 pp. —
4 £f. bl.
Ce précis de l'histoire universelle
avait paru pour la première fois à Leyde,
en 1633, in-24. Une editio secunda, aucta
et emendata avait vu le jour également
à Leyde : Lugd, Batav., apud Georgivs
(sic) vander Marse, ao 1638, pet. in- 12,
de 6 ff. limin. et 228 pp. L'édition de 1641
est la troisième.
Il y a deux éditions sous cette date.
La première a 8 fif. limin. et 310 pp. La
seconde est plus estimée. L. Elzevier
l'a réimprimée page pour page en 1644.
976. Le Secrétaire à la mode,
ou méthode facile d'escrire selon
le temps diuerses letres (sic) de
compliment, amoureuses et mo-
rales. Par le sieur de la Serre,
historiographe de France. Aug-
menté des complimens et des
élégances françoises accommo-
dées au langage du temps. Cy
deuant non imprimées^ louxte la
copie imprimée à Paris, 1641,
3 part, en i vol. pet. in-12.
La première partie a 195 pp., y compr. le front,
gravé et le titre impr., et 4 ff. de table. — La seconde
partie porte le titre suivant :
Les Complimens de la langve fran-
çoise. Œuvre très-vtil (sic) et nécessaire
à ceux qui sont à la cour des grands, et
qui font profession de hanter les com-
pagnies, louxte la copie imprimée à Paris,
1641.
a ff. limin. (titre et avis au lecteur). — 106 pp. — La
troisième partie, la seule qui porte le nom de L. El-
zevier, est intitulée :
Les Élégances françoises accommo-
dées au langage dv temps. Par N. N. Cy
deuant non imprimées. A Amsterdam^
chez Louys Elzevier, 1641.
72 pp. — Au verso du titre un avertissement signé
De CouTceiles.
Première édition elzevirienne d'un
livre souvent reproduit par les Elzevier
d'Amsterdam. Ces réimpressions ont
paru, sous un titre un peu modifié, en
1645, 1646, 1650, 1655 et 1662.
M. Pieters, parlant des éditions du
Secrétaire à la mode postérieures à l'an-
née 1641, fait observer qu'elles ne con-
tiennent plus la dernière partie intitulée
les Élégances françoises. C'est une erreur.
Les Élégances françoises figurent à la
suite de toutes les réimpressions, sous
le titre de : les Complimens de la langue
françoise. C'est au contraire l'opuscule
intitulé les Complimens de la langue
françoise dans l'édition de 1641 qui, en
dépit de la similitude des titres, n'a
plus été reproduit dans les éditions sub-
séquentes, où il a fait place à une série
de dialogues intitulés : Devis d'un cava-
lier et d'une demoiselle, divisé en sept
journées.
Le succès de l'ouvrage de La Serre
doit avoir été considérable, puisque,
outre une médiocre édition à Leyde,ckez
lacoh Marci, 1643, in-24, ^^ 37^ PPm y
compr. les deux titres, et 3 ff. pour la
table, et une autre à Bruxelles, chez lean
Mommart, 1650, pet. in- 12, de 235 pp.,
les deux titres compris, et 5 pp. pour
la table, il n'existe pas moins de trois
contrefaçons, que nous décrirons parmi
les faux eizeviers (cf. aux années 1645,
1653 et 1665).
Un exempl. de l'édit. elzev. de 1641,
mar, hL (Cape) h. 122 mill., a été vendu
50 frs. De la Villestreux.
977. Pomi Palaestini evaporatio
hoc est : enodatio responsonim
et rescriptorum in causa Palatina
nuper datorum. Cum annexa brevi
demonstratione nullitatum, qui-
bus clandestinae de translatione
LOUIS ELZEVIER.
247
electoralis Palatinae dignitatis et
ditionum in Bavaricam gentem
dispositionesy laborare ostendun-
tur. Juxta exemplar impressum,
Londini, 1641, in-4.
4 ff. limin. — 55 pp.
Véritable elzevier d* Amsterdam, porté
dans les deux catal. offic. de 1644 et 1649,
et cité avec Tadresse d'Amsterdam dans
le catal. de 1674. La lettre historiée Q,
en tète de Tavis au lecteur, se vérifie
sur le Deusingius de 1643, p. z.
L'épître dédicatoire à Charles-Louis,
électeur palatin, est signée Volradus à
Frubach, L'édition originale avait paru
Londini, typis A. G. sumpt, J.N,ctR. W,
A. 1637, '^"4» ^^ 97 ff* ^' ^^*
978. Relation de Testât de la
religion, et par qvels desseins et
artifices elle a esté forgée et gou-
uernée en divers Bstats de ces
parties occidentales du monde.
Tirée de Tanglois du chevalier
Edwin Sandis, avec des additions
notables. A Amsterdam, chez Louys
Elzevier, 1641, pet. in-12.
3 ff. limin. — 419 pp. — ' 6 ff. n. ch. de table.
— Snivi de :
La saincte Chorographie , ov
description des lievx ov réside
l'Église chrestienne par tout
Tvniuers, par P. Geslin. A Am^
sierdam, chez Louys Elzevier, 1641.
loi pp. — 3 ff. blancs.
La Relation de Sandis est la repro-
duction textuelle d'un volume imprimé
pour la première fois à Genève^ par Pierre
Aubertf 1626, in-8. La traduction est
due à Jean Deodati, les additions sont
de fra Paolo Sarpi.
Il est probable que Tidée de rééditer
cet ouvrage a été suggérée à Louis
Elzevier par Grotius ou par un ami de
ce dernier. Grotius faisait grand cas de
cette Relation qui concordait parfaite-
ment avec ses propres vues. Il y avait
surtout un certain chapitre XXXVIII :
de r Union en la religion, soit par consen-
tement de vérité, soit par charité, soit par
autkorité, par P entremise et accord des
Princes, qui devait aller au cœur d*un
homme qui avait passé sa vie à pour-
suivre la chimère de la réunion de toutes
les communions chrétiennes. Grotius
cherchait à propager cet écrit parmi ses
compatriotes, et souhaitait qu'on le tra-
duisît en néerlandais : « Est liber anglicè
prjdem editus equitis Edwini Sandis
versus in italicum cum additamentis a
Fratre Paulo, non addito nomine : Inde
translatus gallicè ab Adeodato Genevœ
hoc titulo. Relation de VEstat &c. Hune
ego librum quia ad purgandos à pravis
judiciis homines plurimum valet, velim
ab homine linguarum gnaro verti in
batavicum sermonem, utile id publico
nec inutile typographe fore spondens. »
(Guilielmo fratri, 30 Jan. 1637. Grotii
Epistolœ, 1687, in-fol., p. 865.)
A la Relation se trouve jointe la Saincte
Chorographie de P. Geslin, autre réim-
pression d'un livre édité à Saumur, 1629,
in-8. Les bibliographes ont coutume de
faire de cet opuscule un article distinct.
Mais nous avons pour nous l'autorité des
catalogues officinaux de 1649, 1656, etc.,
qui citent en un seul Article La relation
de V estât de la religion de Sandis, item la
S te Chorographie, par P. Geslin, 12®. Et
de fait nous n'avons jamais rencontré
d'exemplaire de la Relation, dans sa re-
liure primitive, qui ne contint cette
suite*
L'une et l'autre partie porte sur le
titre, en guise de marque typographique,
le cul-de-lampe au masque. Il existe des
exemplaires de la Relation, sans nom de
libraire, avec la date de 1641 au bas du
titre.
979. Simonis StarovolscI In-
stitutorum rei mili taris, libri VIIL
Quorum I. Generalem belli de-
scriptionem continet. IL Ducis
qualitates, et officia compraehen-
dit (sic). III. Delcctum militum,
243
L'OFFICINE D'AMSTERDAM (1641-42).
disciplinamque eorum edocet.
IV. Classicum sonat, et acies
instruit. V. Navale praelium de-
scribit. VI. Solertia ducum facta
ostendit. VII. Subruendarum,
atque defendendarum urbium ra-
tiones monstrat. VIII. Dubia non
nuUa ad militarem prildentiam
spectantia resolvit. Prostant Am-
sterodami, apud Ludovicum Elze~
virium, 1641, in-fol. *
Marque : un chien assis, la patte
gauche posée sur une double sphère, avec la
devise : Utor. Describo. Orno. Vitupero
et opto fideliter.
9 ff. limin., dont le dem. est blanc. —524 pp., dont
la dern. non ch.
Bien qu'elle porte l'adresse de L. El-
zevier, il est visible que cette édition
des Institutions militaires de Staro-
wolski est étrangère, non seulement aux
presses elzeviriennes, mais à toute autre
officine des Pays-Bas. On cite de ce livre
une édition de Cracovie, 1640, in-fol. Il
est probable que c'est la même, rajeunie
au moyen d'un nouveau titre.
Le catal. de 1674 ne mentionne qu'une
édition de FloreQce, 1646, in-12.
980. Nicolai Tvlpii Amstelre*-
damensis Observationvm medi-
carvm libri très. Cum seneis
figuris. Amsterodami, apud Lvdo-
vicvm Elzevirivm, 1641, in-8»
Marque : la Sphère.
7 ff. limin. — 279 pp. — Quatorze figures com-
prises dans la pagination.
Ce recueil d'observations, presque
toutes relatives à des cas exceptionnels
ou monstrueux, a été longtemps en
faveur parmi les médecins, puisqu'on le
réimprimait encore en 1716. La présente
édition, qui est l'originale, ne comprend
que trois livres. Les deux suivantes,
données par Louis en 1652 et par Daniel
en 1672, sont plus amples, et contien-
nent un quatrième livre.
1642.
98 1 . Aphthonii Progymnas-
mata, partira à Rodolphe Agri-
cola, partira à Johanne Maria
Catanseo, latinitate donata, cum
scholiis R. Lorichii. Novissima
editio, superioribus emendatior,
et concinnior : adjecto indice uti-
lissirao. Amsterodami, apud Ludo-
vicum Elzevirium, i642ypet.in'i2.
Marque : la Minerve.
2 ff. limin. (front, gravé et titre impr.) — 400 pp.
— 5 ff . d'index. — x f . blanc.
Les £lzevier d'Amsterdam ont donné,
quatre éditions d'Aphthonius, en 1642,
1645, 1649 et 1655. L'édition de 1645
est la reproduction ligne pour ligne de
la précédente. Celle de 1649 a une pagi-
nation différente et est mieux exécutée
que les deux premières. L'édition de
1655, qui la copie ligne pour ligne avec
une égale perfection typographique, est
celle qui mérite la préférence, quand
elle contient VAuctarium en 57 pages,
qui n'est pas dans tous les exemplaires.
Brunet mentionne une cinquième édi-
tion elzevirienne, sous la date de 1665.
Mais ce n'est qu'une médiocre contre-
façon, exécutée à Paris par Cl. Thiboust,
et nous la décrirons parmi les faux
elzeviers.
Une appréciation substantielle de cet
aride recueil d'exercices de rhétorique,
qui fut longtemps en usage dans les
écoles, se lit dans VAnalecta Biblion du
marq. Du Roure (t. I, pp. 47-48).
982. Zangh-bloemzel van loan
Albert Ban Haerlemmer dat is,
staeltjes van den zinroerenden
zangh; met dry stemmen, en den
gemeene-grondstem. Neffens een
kort zangh-bericht, ten dienste
van aile vaderlandtsche zangh-lie-
vers. Hooghstem. f Amsterdam,
by Paulus Matthijsz. Voor Louys
LOUIS ELZEVIER.
249
Elzevier op *t Waier, inden OlftP-
Boom, 1642, in-4.
8 fr. Hmin. (Titre. — Dédicace à C. Haygens. —
Avis BU lecteur). — 3a ÉF. n. ch. (aign. A-IJ, à 4 ff . par
cahier).
L*existence de ce volume m'était ré-
vélée lo par les catal. offic. de 1649 et
1656; 2° par celui de 1681, où il est
marqué de l'astérisque; 3® par une lettre
de Ban à Huygens, où il lui annonce
qu'à la sollicitation du grand Descartes,
il s'est décidé à confier l'impression de
son livre à L. Elzevier (cf. P. C. Hoofts
brieven, Leiden, 1855-57, t. IV, pp. 258
et ss.).
Après de vaines recherches dans les
principales bibliothèques de Hollande
et de Belgique, je désespérais de le ren-
contrer, quand un hasard heureux me
l'a fait tomber entre les mains. L'exem-
plaire ne contient que la partie Hoogh-
stem (dessus). J'ignore si les deux autres
voix ainsi que la basse ont été impri-
mées.
Le volume renferme trente-huit poé-
sies mises en musique : dix-huit de
P. C. Hooft, treize de Marie Tessel-
schade, deux de C. Huygens, et cinq de
Ban lui-même.
Le Kori zangh-bericht , mentionné au
titre, occupe les 4 derniers feuillets
(sign. H).
983. J. A. CoMENii lanua aurea
linguarum, et auctior et emacu-
latior quam unquam antehac, cum
adjuncta graeca versione. Autore
Theodoro Simonio Holsato. /Iw-
sterodami, apud Ludovicum Elzevi"
rium, 1642. Cum privilegiOi in-12.
Marque : la Minerve,
2 ff. limin. — 232 pp. — 266 pp. pour l'index latin. —
98 pp. pour l'index grec.
Nous avons énuméré dans le cata-
logue de l'officine de Leyde (n® 496) les
diverses éditions de la Janua linguarum
données par les Elzevier. Celle-ci se
borne à deux langues, le latin et le grec.
Louis l'a reproduite dès l'année sui-
vante, en y ajoutant la version française
d'Ét. de Courcelles.
984. Arnoldi, Joh. F. Corvini
I. V. D. Digesta per aphorismos
strictim explicata. Amsterodami,
apud Ludov. Elzevirium, 1642, pet.
in-12.
12 ff. limin , y compr. le titre gravé (le dern.f. eit
blanc). — 666 pp. «la dern. n.ch.) — i f . blanc.
Les Elzevier d'Amsterdam ont réim-
primé ce volume en 1649, ^^5^ ^^ 1664.
985. Renati Des-Cartes Medi-
tationes de prima philosophia, in
qui bus Dei existentia, et animas
humanae à corpore distinctio, de-
monstrantur. His adjunctae sunt
varias objectiones doctorum viro-
rum in istas de Deo et anima
demonstrationes; cum responsio-
nibus authoris. Secunda edit.
septimis objectionibus antehac
non visis aucta. Amstelodami,
apud Ludovicum Elzevirium^ 1642,
2 vol. pet. in-12.
Marque : la Minerve,
T. 1 : 10 ff. limin. — 496 pp.
T. II : 212 pp. — 2 ff. blancs.
Au bas du titre du second volume on
lit : cum authoris consensu. Quoique cet
ouvrage soit l'un des premiers où figure
la Minerve avec la devise N^ extra oleas,
il est positivement étranger aux presses
elzeviriennes. On remarquera d'ailleurs
que le titre primitif a été remplacé par
un titre nouveau, collé sur un onglet.
986. P. C. Hoofts Needer-
landsche Histoorien, sedert de
ooverdraght der heerschappye van
kaizar Karel den Vyfden op koo-
ning Philips zynen zoon. Tôt
Amsterdam, by Louys Elzevier.
A° 1642. Met privilégie, in-fol.
2z ff. limin., y compr. le ùiuz titre et le titre gravé
par Th. Matham. — 899 pp.
32
250
L'OFFICINE D'AMSTERDAM (1642-43).
Édition originale d'un livre célèbre,
qui a valu à l'auteur le premier rang
parmi les historiens hollandais. Elle ne
renferme que vingt livres, et embrasse
l'époque comprise entre l'abdication de
Charles-Quint et la mort de Guillaume
le Taciturne (1555-1584). La suite en
sept livres parut seulement en 1654,
après la mort de Hooft (Amsterdam,
Blcuu, in-fol.). Les éditions postérieures
à cette date sont donc seules complètes.
Le .volume est bien exécuté, mais ce
n'est pas L. Elzevier qui l'a imprimé.
La tâche eût été lourde pour un typo-
graphe qui n'en était encore qu'à son
début et ne disposait que d'un matériel
restreint. Les grandes lettres historiées
qui ornent l'ouvrage nous font présumer
qu'il est sorti des presses de J. Blaeu,
lequel était uni à l'auteur par des liens
de parenté : la mère de Hooft était
une Anna Blaeu, cousine germaine du
fondateur de la maison, Willem Jansz
Blaeu.
987. Institvtiones aulicae, nun-
quam editae; ex C. Tacîto cum
primis, sed et alijs historicis, ab
authore incerto privatim traditae;
et jam ab Evsebio Meisnero, edi-
tore, publico donatse. Amstero''
dami, apudLud. Elzevirium. Anno
1642, in-i8.
16 ff. limin., y compr. le titre gravé par C. V. Dalen,
et 5 pp. blanches. — 196 pp. — 35 pp. d'index.
Traduction de la seconde partie du
Traicté de la Cour de Du Refuge (no 660)
par Joach. Pastorius. Eusèbe Meisnerus,
correcteur de l'imprimerie des Elzevier
à Leyde, s'en étant procuré une copie
fautive, la mit au jour, avec une pom-
peuse dédicace aux curateurs de l'Uni-
versité. Informé de ce fait, J. Pastorius
fit imprimer par L. Elzevier, en 1644,
le texte authentique de sa traduction,
sous le titre de Aulicus inculpatus (voir
ci-après le n^ looi). Dans sa préface il
se plaint amèrement du procédé de
Meisner, et lui reproche notamment
d'avoir en plusieurs endroits dénaturé
le sens par des corrections arbitraires.
Il existe des exemplaires de ce volume,
où le frontispice gravé est remplacé par
un titre imprimé, portant : Institutioncs
atiîicœ, prœcipuè ex Tacito, sed ex aîiU
optimis historicis ab anonymo authore
concinnata et nunc ab Eusebio Meisnero
primum donata publico, Amst., apud
Lud. Elzev., 1642.
988. Pascasii IvsTi de Aléa
libri duo. Amsterodami, apud Lu-
dovic. Elzevirium. A® 1642, in-i8.
30 ff. limin., y compr. le titre gravé par C. V.
Dalen. — a 13 pp. — 42 pp. n. ch. d'index. — i page
d'errata.
J'ai constaté l'existence de deux édi-
tions distinctes sous la même date. La
première a, au verso du dern. feuillet, un
errata de quelques lignes; l'autre, impri-
mée sur un papier un peu plus fort, n'a
pas cet errata.
Ce petit ouvrage, dont J.-B. Thiers
reconnaît avoir beaucoup profité pour
son Traité des jeux, parut pour la pre-
mière fois en 1561, sous le titre de Aléa,
sive de curandâ ludendi in pecuniatn cupi-
ditate libri duo, Basileae, J. Oporinus,
1561, in-4. L'auteur, qui se nommait en
réalité Paschier Joostens, était un mé-
decin, natif d'Eecloo en Flandre.
La réimpression elzevirienne est due
à M. Z. Boxhornius, qui y a joint la vie
de l'auteur. Elle est dédiée au petit-fils
de ce dernier, Justus Turcq, bourg-
mestre de Berg-op-Zoom.
989. Georgii Schonborneri
Politicorvm libri septem. Editio
ad ipsius authoris emendatum
exemplar nunc primum vulgata.
Amsterodami, apud Ludovicutn El-
zevirium. Anno 1642, pet, in- 12.
38 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 542 pp. —
16 ff. n. cb.— I f. blanc. — Entre les pp. iio et m qo
tableau plié.
Il y a également deux éditions sous
cette date. La seconde n'a que 36 if.
limin.; la page 129 est cotée par erreur
126; et l'épître dédicatoire est signée
Georgius Schonborn: IC. (dans la pre-
mière Georgius Schonborner, IC.)
LOUIS ELZEVIER.
251
Les Elzevier ont réimprimé ce volume
en 1650 et en 1660; mais l'édition origi-
nale de 1642 mérite la préférence.
990. L. Annaei SENECiE philo-
sophi Flores, siue sententiae în-
signiores, excerptae per D. Eras-
mvm Roterod. Item L. Annaei
Senecae tragici sententiae. Amste-
rodami, apud Ludoutcum Elzeui"
rium, h? 1642, pet. in-12.
336 pp., y compr. le titre gravé par Cor. Cl. Duy-
send.
Reproduction pure et simple d*un
recueil paru dans la première moitié du
siècle précédent et souvent réimprimé
depuis.
Il y a sous la date de 1642 deux édi-
tions bien distinctes. La première offre
cette particularité que les cahiers A à F
sont signés en 7 et le reste en 6; le
fleuron final est semblable à celui de la
p. 305; l'autre se termine par le cul-de-
lampe au masque, et les cahiers sont
régulièrement signés en 7. La première
édition est imprimée sur meilleur papier
et mérite la préférence.
991. Commentarius locupletis-
simus academicus et forensis in
quatuor libros Institutionum Im-
perialium, auctore Arnoldo Vin-
nid I. C. et professore batavo.
Amst., apud Lud, Elzevir., 1642,
in-4.
6 ff. limin. — 1474 pp. — 15 ff. d'index.
Article communiqué à M. Pieters par
M. V. Tilliard, avec la note suivante :
« Cette édition paraît avoir été exécutée
par Maire de compte à demi avec Louis
Elzevier dont le nom se trouve sur une
partie des exemplaires. » Nous n'avons
jamais rencontré d'exemplaire de cette
sorte; ceux qui nous ont passé par les
mains portaient : (le Laboureur, avec la
devise Pac et spe) Lugduni Batavorum,
ex officina Joannis Maire, 1642. £n outre
nous ferons remarquer que le Vinnius
n'est point cité dans le catal. ofHc.
de 1649.
Quoi qu'il en soit, les Elzevier d'Am-
sterdam l'ont reproduit en 1655, 1659 et
deux fois sous la date de 1665.
1643.
992. Doctrina politica in ge-
nuinam methodum, quae est Aris-
totelisy reducta et ex proba-
tissimis quibusque philosophis,
oratoribus, jurisconsultis, histo-
ricis, etc. breviter comportata et
explicata, ab Henningo ARNis-fiO,
Halberstad. Cum succincto quse-
stionum et materiarum indice.
Amsterodami, apud Ludovicum El''
zevirium, 1643, pet. in-12.
Marque : la Minerve.
6 ff. limin., y compr. le front, gravé et le titre
impr. — 610 pp. — 19 ff. d'index.
Une seconde édition, augmentée
d'amples index, a paru chez Louis El-
zevier en 1651.
993. Rerum Scoticarvm histo-
ria, auctore Georgio Buchanano,
Scoto. Ad Jacobum VI, Scotorum
regem. Accessit de jure regni
apud Scotos dialogus eodem Bu-
chanano auclore. Amsterodami,
apud Ludovicum Elzevirium y 1643,
in-8.
Marque : la Minerve,
4 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
68 pp. pour le Dialogus. — 750 pp. — ig ff. d'index.
Il y a des exemplaires qui portent :
(la Minerve) 1643. ad exemplar Alexandri
A rbuthneti, editum Edimburgi,
Nous décrirons ci-après une édition
publiée à Utrecht, par Pierre Elzevier
en 1668.
994. Pétri Baptistae Burgi
Genuensis de Bello Suecico com-
mentarii^quibus Gustavi Adolphi,
Suecorum régis, in Germaniam
1
252
L'OFFICINE D'AMSTERDAM (1643-44).
expeditio, usque ad ipsius mortem
comprehenditur. Editio ultima
fîguris aeneis adornata. Leodii,
apud Henricum Edelmannum, Anno
1643. Superiorum permissu, pet.
in-i2.
Marque : la Sphère.
4 ff. limin., y compr. le front, gravé et le titre
impr. — 424 pp.
Belle édition en gros caractères, ornée
de 25 portraits gravés. Voir ce que nous
avons dit ci-dessus de la première édi-
tion elzevirienne, parue en 1639 (no 963).
995- J« A. CoMENii lanua lîn-
guarum reserata, cum graeca ver-
sione Theodori Simonii Holsati,
secunda hac editione recognita,
et innumeris in locis emendata :
et gallica nova Stephani Curcel-
laei. Amstelodami, apud Ludovicum
Elzevirium, 1643. Cum privilégia,
in-8.
Marque : la Minerve,
12 ff. limin., y coropr. le titre rouge et noir. —
256 pp. — 240 pp. pour les index.
Seconde édition de la Janua lingua-
rum avec la version grecque (n© 983),
augmentée d'une traduction française
par Etienne de Courcelles. Ce volume a
été reproduit textuellement par Louis
en 1649 c^ pstr Daniel en 1665. (Voir le
no 496.)
996. loan. Arn. Corvini IC.
Posthvmvs Pacianvs; sev, defini-
tiones juris utriusq; viri Cl. Julii
Pacii à Beriga IC. posthumae,
insigni auctu ; et divisionum, inte-
grorum titulorum, aliaque acces-
sione plané novatae. Amsielodami,
apud Ludovicum Elzeviriumy 1 643 ,
pet. in-i2.
Marque : la Minerve.
s ff. limin. — 499 pp. — 78 pp. n. ch. pour l'index.
Louis et Daniel ont donné en 1659
une seconde édition, revue et augmentée
par le fils de Tauteur.
997. Joannis de Laet Antwer-
piani Notae ad dissertationem
Hugonis Grotii de origine gen-
tium Americanarum : et obser-
vationes aliquot ad meliorem
indaginem difficillimae illius qu£-
stionis. Amsielodami, apud Ludo-
vicum Elzevirium, 1643, in-8.
Marque : la Minerve,
223 PP* d tout.
Grotius avait publié à Paris en 1642
une dissertation, où il cherchait à prou-
ver que les populations primitives de
l'Amérique tiraient leur origine de gens
venus de la Norwége, de TÉthiopie et
de la Chine. Cet opuscule était intitulé :
Hvg, Grotii de origine gentivm America-
narum dissertation S. 1., 1642, in-4, de
15 pp. (réimpr. à Amsterdam^ 1642, in-8).
J. de Laet le réimprima avec un com-
mentaire fort judicieux, dans lequel il
faisait ressortir Tinanité des arguments
invoqués à Tappui de cette thèse
étrange.
Cette réfutation blessa Tamour-propre
de Grotius, qui écrivit immédiatement
une Dissertatio altéra de origine gentium
Americanarum^ adversus obtrectatorcm ,
opaca quem honum facit barba , Paris,
Cramoisy, 1643, in-8 (aussi S, L in-8, de
30 pp.)* Les mots opaca quem bonum
facit barba sont empruntés à Catulle et
font allusion à la barbe de J. de Laet,
qui était, parait-il, fort longue. Pareilles
aménités étaient, comme on sait, dans
le goût du temps.
A son tour le savant anversois riposta
par une Responsio ad dissertationem se-
cundam Hvg. Grotii^ qui parut également
chez Louis Elzevier, en 1644 (ci-après
no 1007). Lra polémique en resta là, non
toutefois sans que Grotius, battu sur le
fond, n*eût essayé de prendre sa re-
vanche sur la latinité de son adversaire,
en décochant cette épigramme :
LatiuB haud Latins satis est, nec scribere cessât
Latins. Ut sileas Latins, est satins.
LOUIS ELZEVIER.
253
998. Epistola Renati Des-
Cartbs ad celeberrimum virum
D. Gisbertum Voetium. In qua
examinantur duo libri» nuper pro
Voetio Vltrajecti simul editi, unus
de confraternitate Marianâ, alter
de philosophiâCartesianâ.i4fn5^^-
rodami, apud Ludovicum Ehevi-
rium, 1643, pet. in-12.
Marque : la Minerve,
6 ff. llmin. — 282 pp. -> 3 ff. blancs.
Édition originale de cette fameuse
lettre, que depuis lors les Ëlzevier ont
réimprimée à la suite de chacune des
éditions des Meditationes de Descartes
dans le format in-4. Le catal. offic. de
1649 mentionne également une traduc-
tion néerlandaise de cet ouvrage. Elle
existe sous ce titre :
Briep van René Des Cartes, aen
D. Gisbertus Voetius. Inden welcken
overwoghen worden twee boecken, on-
langs voor den selven Voetius tôt
Utrecht uyt-gegeeven, den eenen geinti-
tuleert Confraternitas Mariana, ende
het ander, Philosophia Cartesiana.
t'A msterdavif by Rieuwerdt Dircksz, van
Baardt, ao 1643, in-4, ^^ 8 fif. limin. et
160 pp.
999. Ântonii Dbusingii Med.
ac Philos, de vero systemate
mundi dissertatio mathematica.
Quâ Copernici systema mundi re-
formatur : sublatis intérim inii-
nitis penè orbibus, quibus in
systemate Ptolemaico humana
mens distrahitur. Amstelodami,
apud Ludovicum Elzevirium, 1643,
in-4.
Marque : la Minerve.
4 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
173 PP- — if. blanc .
1000. Compendivm geographi-
cvm, succinctâ methodo ador-
natum. Operâ et studio Abrah.
GôLNiTZ. Amstelodami^ apud Lu-
dovicum Elzevirium, 1643. Cum
privilegio, pet. in-12.
xo ff. limin., y compr. le titre gravé. — 278 pp. —
54 ff. d'index. — Cinq tableaux.
Le privilège, du 26 mars 1643, est
imprimé au verso du titre; il manque,
on ne sait pourquoi, dans une partie des
exemplaires. Louis Ëlzevier a réimprimé
cette Géographie en 164g.
1644.
looi. Avlicvs incvlpatvs ex gal-
lico auctoris anonymi traductus
a loach. Pastorio, Med: D. Am^
sterodami, apud Lud. Elzevirium,
1644, in-i8.
6 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 204 pp. —
28 ff. n. ch. d'index.
C'est l'opuscule qu'Eusèbe Meisnerus
avait mis au jour en 1642, sous le titre
de Institutiones aulica (n» 987). Il con-
tient la traduction de la seconde partie
du Traicté de la Cour, ouvrage d'un ano-
nyme, que les Ëlzevier de Leyde ont
réimprimé depuis avec le nom de l'au-
teur, le S' Du Refuge (voir le n© 660).
Barbier nous apprend qu'Abraham
Marconnet, professeur de droit, fit réim-
primer VAulicus inculpatus à Halle, 1664,
in-i8, en y joignant la traduction de la
première partie. De là sans doute pro-
vient la singulière méprise de De la
Faye, Brunet et Pieters, qui ont pris
l'éditeur Marconnet pour l'écrivain fran-
çais anonyme mentionné sur le titre
comme l'auteur du livre.
Louis Ëlzevier a donné en 164g une
nouvelle édition de ce livret dans le
même format.
1002. Le. céleste divorce, ou la
séparation de Jésus Christ d'avec
rÉglise romaine son espouse, à
cause de ses dissolutions. Traduit
de ritalien en françois. Anno
1644, pet. in-12.
165 pp. — 2 pp. de table.
«54
L'OFFICINE D'AMSTERDAM (1644).
Réimpression d'un petit volume qui
avait paru la même année, sans nom
de ville ni de libraire, in-i6, de 150 pp.
et 2 ff. de table, et qui contient la tra-
duction d'un écrit bien connu de Fer-
rante Pallavicino.
Voici ce que dit Motteley au sujet de
l'édition elzevirienne : « Si, comme nous
le croyons, Louis Elzevier n'a point
lui-même imprimé ce livre, du moins
l'a-t-il fait exécuter pour son compte
par d'autres presses (qui pourraient bien
être celles de Vander Marse) en y faisant
entrer un fleuron qui lui était spécial. »
Pourquoi par Vander Marse? Le fait
seul que l'ouvrage est orné du cul-de-
lampe au masque (car c'est là le fleuron
spécial en question) prouve que c'est
bien Louis qui l'a imprimé. Une note
de M. Walther (CataL des elzev, de
St'Pétersbourgt P« 180) indique que cette
attribution est confirmée par un docu-
ment du temps , le Catalogus universalis,
hoc est designatio librorum qui infœderatis
hisce Belgii provinciis a^ 1644 in lucem
prodierunt, Amst., by Broer Jansz, 1645,
in-4.
Nous décrirons, dans la troisième
partie, une autre traduction du même
livre, imprimée par Philippe de Croï
en 1649.
1003. Arn. Clapmarii de arca-
nis rerumpublicarum libri sex
iteratô illustrât! a Joan. Arn.Cor-
vino JC. Accessit V. Cl. Chr. Be-
soldi de eadem materia discursus,
necnon Arnoldi Clapmarii et alio-
rum conclusiones de ivre pvblico.
Amsterodami, apud Ludovicum EU-
zevirium^ 1644, pet. in-12.
Marque : la Sphère,
64 ff. limin., y compr. le front, gravé et le titre
impr. — 323 pp. — Suit le traité de Besoldus : i f.
(faux titre), 51 pp., 29 pp. n. ch. d'index, et i f. blanc.
— Le volume le termine par une troisième partie,
intitulée :
Arnoldi Clapmarii, Francisci
Roselli et Wolfgangi Heinrici
Ruprechti Conclusiones de ivre
publico. Amsterodami, apud Lm-
dovicum Elzevirium, 1644.
Marque : la Sphère.
xx4pp. — 3 ff. blanc.
Seconde édition d*un recueil paru
en 1641 (no 972).
1004. Les Complimens de la
langue françoise, par N. N. Se-
conde édition reveuë et corrigée.
A Amsterdam, chez Louys Elze-
vier, 1644, pet. in-12.
Marque : la Sphère,
68 pp. (la dem. cotée par erreur 86).
Tirage spécial de la troisième partie
du Secrétaire à la mode de La Serre,
édition de 1645 (no 1029). Dans l'ou-
vrage complet cette partie commence
au milieu du cahier signé O. Ici, pour
régulariser les signatures, on a repris à
partir de O, de sorte que la page 3 est
signée O2.
Une première édition de cet opuscule
avait paru en 1641 (n» 974), sous le titre
de Les Élégances françoises. Nous nous
sommes expliqué au sujet de ce change-
ment de titre dans la note du no 976.
1005. Johannis Arn. Corvini
JC. Enchiridivm seu Institutiones
Impériales, insertis latioribus ma-
teriis, theoricè et practicè dîgests
et explicatae per erotemata. Editio
altéra; emendatior, et uberioribus
additionibus auctior. Amstelro-
dami, apud Ludovicum Elzevirium^
1644, pet. in-12.
Marque : la Minerve,
Z2 ff. limin (dont le dem. est blanc), y compr. le
front, gravé et le titre impr. — 714 pp. — i f . blanc
Seconde édition de ce traité. Voir à
l'année 1640, n^ 968.
1006. loh. Corvini IC. Ivris-
prvdentia romana H. Vulteii con-
tracta. A^ 1644. Amsterodami^
LOUIS ELZEVIER.
255
apud Ludovicum Elzevirium^ pet.
în-i2.
6 AT. limin., y compr.Ie titre gravé par C.V. Dalen.
— 360 pp.
Louis et Daniel ont réimprimé ce
volume dans le même format en 1658.
1007. loannis de Labt Antwer-
piani Responsio ad dissertatio-
nem secundam Hvgonîs Grotiî, de
origine gentium Americanarum.
Cum indice ad utrumque libellum.
Amstelrodami, apud Ludovicum EU
sevirium, 1644, in-8.
Marque : la Minerve.
2 ff. limin. — zx6 pp. — 4 ff. de tables et d'errata.
Cette réponse se trouve ordinairement
reliée à la suite du volume mentionné
ci-dessus sous le n» 997.
L'une et Tautre pièce ont été impri-
mées à Leyde,probablementparJ. Maire,
pour compte de L. Elzevier.
1008. RenatiDES-CARTEsPrin-
cipia philosophiae. Amsielodami,
apud Ludovicum Elzevirium. Anno
1644. Cum privilegiis, in-4.
Marque : la Minerve.
12 ff. limin., dont le dem. est blanc. — 3x0 pp. >-
I f. blanc.
Renati Des Cartes Specimina
philosophiae : sev dissertatio de
methodo rectè regendse rationis,
et veritatis in scientiis investi-
gandae : dioptrice et meteora. Ex
gallico translata, et ab auctore
perlecta, variisque in locis emen-
data. Amsielodami, apud Ludovi-
cum Elzevirium, 1644. Cumprivi-
legiis, in-4.
Marque : la Minerve.
8 ff. limin. — 331 pp.
Ces deux parties sont ordinairement
réunies en un seul volume, bien que le*
catal. ofïic. de 1649 les cite séparément.
Au verso du titre se trouve le privi-
lège, qui est, suivant Nodier, « le plus
mémorable monument de la protection
que les rois de France ont accordée aux
lettres. » Ce document, daté du 4 may
1637, offre ces considérants remarqua-
bles : • L'invention des sciences et des
arts accompagnez de leurs démonstra-
tions, et des moyens de les mettre à
exécution, estant une production des
esprits qui sont plus excellens que le
commun, a fait que les Princes et les
Estats en ont tousiours reçeu les inven-
teurs avec toutes sortes de gratifica-
tions, afin que, ces choses introduites
es lieux de leur obéissance, ils en de-
viennent plus florissans. » Permission y
est octroyée à l-auteur de faire impri-
mer ses ouvrages « en telle part que bon
luy semblera, dedans et dehors nostre
obéissance, par telles personnes qu'il
voudra choisir de nos sujets ou autres. »
Les Œuvres philosophiques de Des-
cartes ont été imprimées six fois par les
Elzevier d'Amsterdam dans le format
în-4. Comme chacune de ces éditions se
compose de diverses parties qui se
vendaient séparément, et qu'on réunis-
sait, ensemble ou partiellement, soit en
un soit en plusieurs volumes, les biblio-
graphes ont commis à ce propos les plus
étranges confusions, de sorte que nous
devons mettre le lecteur en garde contre
les classifications présentées jusqu'ici,
et qui sont toutes entachées d'inexac-
titude.
L'édition de 1644 est la première. Elle
ne renferme que les Principia, qui sont
ici de l'édition originale, et les Specimina
philosophia. On a vu que sous ce dernier
titre sont compris le Discours de la
méthode, la Dioptrique et les Météores.
La seconde édition est de 1650. Elle
contient : i® les Principia, 2° les Speci-
mina, 30 les Passiones anima, que Des-
cartes venait de mettre au jour. On y
ajoute le volume des Meditationes paru
durant la même année. Il existe des
exemplaires avec un titre général por-
tant : Editio secunda ab auctore recognita.
La troisième édition parut en 1656.
Elle renferme également les Principia,
les specimina et les Passiones, le tout
256
L'OFFICINE D'AMSTERDAM (16^^).
précédé d'un titre généra] : Renaii Des*
Cartes opéra philosopkica. Editio tertia,
nunc dcmum hoc editione diligtnier rue-
gnita, et mendis expurgata. Le volume
des MeditationeSy annoncé au verso de
ce titre, est de Tédition parue en 1654.
La quatrième édition, publiée en 1664,
est copiée sur la précédente, dont elle
ne diffère que par le titre général, qui
porte : Editio quarta, nunc dcmum hoc
editione diligenter recognita et mendis
expurgata. On y joint les Meditationes
imprimées en 1663.
La cinquième édition est datée de
1672. Elle comprend les mêmes pièces
que les deux précédentes. Le titre gé-
néral est conçu de la sorte : Editio
quinta, nunc demum hac editione diligenter
recognita et mendis expurgata. Les Medi-
tationes qu'on ajoute à cette édition,
avaient paru en 1670.
La sixième et dernière édition vit le
jour en 1677. Le contenu est le même
que dans les trois précédentes. Titre
général : Editio ultima, Nunc demum hac
editione diligenter recognita^ et mendis
expurgata. Le volume des Meditationes
porte la date de 1678. Cette dernière
édition est celle que l'on fait entrer
communément dans la collection des
Œuvres de Descartes.
Il est à remarquer que les quatre
dernières éditions n'offrent entre elles
aucune différence. Elles se composent
uniformément de trois parties (ou de six,
avec les Meditationes), Elles ont la même
pagination : 2 ff. limin. (titre général et
portrait par Fr. à Schooten); 18 ff. et
222 pp. pour le premier traité ; 8 ff. et
248 pp. pour le second; 12 ff., 92 pp. et
2 ff. pour le troisième. La pagination des
deux premières éditions est différente.
Les cinq éditions in-4 des Meditationes
se reproduisent page pour page. Elles
renferment également trois parties :
lo les Meditationes, 6 ff. et 191 pp.;
20 VAppendix, 164 pp.; 30 VEpistola ad
Voetium, 88 pp.
Pour compléter la liste des ouvrages
de Descartes imprimés par les Elze-
vier dans le format in-4, il nous reste à
citer les trois suivants :
10 GEOifBTUA à R. des Cartes, a<» 1637,
gallice édita, postea autem unà cum
notis FI. de Beavne ... in latinam lin-
guam versa. Amst,^ apud Lud. et Dan.
Elzev.y 1659, 2 tom. ordinairement en
I vol. in-4.
20 R. Descartbs Epistolae partim ab
anctore latino sermone conscriptae, par-
tira ex gallico translatas. Amst,, apud
Dan, Elzevir,, 1668, 2 vol. in-4-
30 R. Dbs-Cartbs Tractatus de ho-
mine et de formatione fœtus. Amst.,
apud Dan. Elsevir., 1677, in-4,
11 faut y joindre : i© le tome III des
Epistolœ, qui ne parut qu'en 1683, Amst,,
ex typogr, Blaviana, in-4; 2» le Musica
compendium, Ultraj., 1656, ou Amst,^ ex
typogr, Blaviana^ 1683, in-4; et 30 les
Opuscula posthumay Amstel., 1701. On
rencontre parfois des collections com-
posées de la sorte; mais d'ordinaire les
Œuvres de Descartes comprennent des
réimpressions postérieures à la mort de
Daniel Elzevier.
1009. Joannis Baptistae Van
Helmont, toparchae in Royen-
borch, Pellines, etc. Opuscula
medica inaudita. I. De iithiasi.
IL De febribus. III. De humoribus
Galeni. IV. De peste. Colonûs
Agrippinœ, apud Jodocum Kalca-
vcn, 1644, 3 tom. en i vol. in-8.
Marque : la Sphère,
1* part. : 4 ff. limin. (titre général, titre spécial, et
a ff. de dédicace). — 230 pp. — i f . d'errata.
a» part. : 119 pp. (titre compris). — i f. d*appn>-
bation. — I f . blanc. — 20 pp. d'appendiz. — i {.
d'errata, au vo duquel la même approbation est
répétée.
3e part. : 180 pp. (titre compris). — i f. d'appro-
bation. — I £. d'errata. — 1 f. blanc.
Première édition elzevirienne de ces
quatre opuscules. Louis Elzevier les a
réimprimés deux fois, en 1648 et en
1652, dans le format in-4, en même
temps que les autres œuvres du fameux
médecin bruxellois.
Le volume, imprimé avec soin, porte
en plusieurs endroits la sphère et le
cul-de-lampe au masque des Elzevier
' d'Amsterdam.
LOUIS ELZEVIER.
257
loio. Gilberti jACCHiEi Insti-
tutiones physicae. Editio pos-
trema, emendatissima. Amstelro^
dami, apud Ludovicum Elzevirium,
1644, pet. in-i2.
Marque : la Minerve,
12 ff. limin. — 356 pp. -- 3 ff. blancs.
Volume imprimé à Leyde par Fr. Hac-
kius, ainsi que le prouvent la tète de
buffle et les signatures en 5. La pre-
mière édition avait paru à Leyde, 1614,
dans le format in-8.
loii. loannis Ionstoni Histo-
ria ciuilis et ecclesiastica. Âb orbe
condito ad annum 1633. Editio
postrcmsL tmendaXsi. Amsterodami,
apud Ludovic. Elzeuirium, 1644,
in-24.
8 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 309 pp. —
5 ff. blancs.
Réimpression page pour page de la
seconde des deux éditions parues en
1641 (no 975)-
1012. Idea vni versas medicinae
practicae libris VIII. absoluta.
loh. loNSTONVS Med. D. concin-
nauit. Amsterodami, apud Ludovic
cum Elzevirium, 1644, pet. in-12.
6 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 759 pp. —
I f. d'errata. — x f . blanc. — 6 ff . d'index.
Louis Elzevier a réimprimé cet ou-
vrage, dans le format in-8, en 1648 et
en 1652. L*une et l'autre reproduction
comprend douze livres, au lieu de huit
que compte l'édition originale.
I o 1 3 . Liebes-besçhreibung Ly-
sanders und Kalisten. Amsteldam,
bey Ludwig Elsevier en, 1644, pet.
in-i2.
4 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 437 PP>
Traduction allemande de V Histoire
des amours de *Ly sandre et de Caliste,
roman de Daudiguier que les Elzevier
ont également imprimé en 1663. Elle
est l'œuvre de Phil. Zaesien, ainsi que
le prouve l'épître dédicatoire an die
ûberirdische Rosemundy signée Bîaeu Rit-
ter^ pseudonyme bien connu de cet écri-
vain (no i02i).
Le volume, orné de seize jolies gra-
vures, comprises dans la pagination, est
fort rare, comme le sont au reste toutes
les impressions allemandes des Elzevier.
Louis Elzevier l'a réimprimé textuelle-
ment en 1650.
1014. Principvm et ilivstrivm
vîrorvm epistolae, ex praecipuis
scriptoribus, tam antiquis, quam
recentioribus collectae. AmsterO'
dami, apud Ludouicum Elzeuirium.
A° 1644, pet. in-12.
4 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 432 pp. —
8 ff. n. ch. d'index.
Le volume est précédé d'une épître
dédicatoire de Louis Elzevier au jeune
Eric Oxenstierna, fils du célèbre chan-
celier Axel Oxenstierna. On y apprend
que ces lettres furent imprimées pour
la première fois à Venise. Les biblio-
graphes indiquent comme éditeur de ce
recueil le médecin Jérôme Donzellini.
L'édition est fort jolie, mais elle est
étrangère aux presses elzeviriennes.
Motteley l'attribue à Vander Marse.
1015. Erycii Puteani Suada
attica, sive orationvm selectarum
syntagma. Item Palaestra bonae
mentis, prorsus innovata. Editio
ultima, emendatissima. AmstcrO"
dami, apud Ludovicum Elzevirium.
Anno 1644, pet. in-12.
Marque : la Minerve,
12 ff. limin. — 620 pp., dont la dem. n. ch. — 2 ff.
blancs.
Nous avons cité, dans le catalogue
des Elzevier de Leyde, deux éditions
in-8 de ce recueil parues en 1615 et en
1623 (n°" 102 et 217). Celle-ci est fort
bien exécutée, mais ce n'est pas Louis
Elzevier qui l'a imprimée. Motteley
l'attribue à Vander Marse, sans doute
33
258
L'OFFICINE D'AMSTERDAM (1644-45).
à cause de la tète de buffle, qui se vérifie
sur les Daudii Atnores de 1638. Mais le
même fleuron faisait également partie
du matériel de Hackius, et les lettres
grises nous semblent appartenir plutôt
à ce dernier imprimeur.
1016. Les Mémoires du duc de
RoHAN. 1644, pet. in-i2.
Marque : la Sphère,
2 fif. limin. (dont le it est blancK — «g pp. — i f.
blanc. — Sait une seconde partie, composée de
quatre pièces : le Véritable Discours, le Réf^lcment
général, le Cayer de V Assemblée de Savmvr, et la
Response, en tout 135 pp., y compris les quatre faux
titres.
Édition originale de ces Mémoires,
publiée par les soins de Sam. Sorbière.
Elle ne contient que les trois premiers
livres. Vend, mar, r, (Chambolle-Duru)
60 frs. L. de Montgermont.
Dès Tannée 1646, Louis Elzevier pu-
bliait une seconde édition, augmentée
d'un quatrième livre et de « divers dis-
cours politiques du mesme auteur. •
1017. loan. Baptistae Veri Re-
rum Venetarum libri quatuor.
Ad illustrissimum virum Petrum
Contarenum, Francise! F. AmsiC"
rodamif apud Ludovicum Elzevi"
rium, 1644, pet. in-i2.
Marque : la Minerve.
8 ff. limin., y compr. le front, gravé et le titre
impr. — 458 pp. — I f . blanc.
Jolie édition, mais qui ne sort pas des
presses elzeviriennes. Motteley la croit
imprimée par Vander Marse.
1645.
1018. Aphthonii Progymnas-
mata, partim à Rodolpho Agri-
cola, partim à Johanne Maria
CatanaeOy latinitate donata. Cum
scholiis R. Lorichii. Novissima
editio, superioribus emendatior,
et concinnior. Adjecto indice
utilissimo. Atnsterodami, apud Lu-
dovicum Elzevirium, 1645 , pet.
in-i2.
Marque : la Minerve,
2 ff. limin. — 400 pp. — 5 ff. pour i*index. — z f.
blanc.
Réimpression ligne pour ligne de la
première édition elzevirienne d'Aphtho-
nius, parue en 1642 (no 9^1). Le fron-
tispice gravé porte cette dernière date.
1019. Jacobi Balde è societate
Jesu Lyricorum libri IV, et Epo-
don lib. unus. Editio secunda,
auctior et emendatior. Colonite
Ubiorum, apud Jodocum Kalko-
vium, 1645. Cum privilegio Cœsa^
reo, pet. in- 12.
Marque : la Sphère,
8 ff. limin., y compr. le front, gravé par G. V.
Dalen et le titre impr. — 330 pp. — 1 f. blanc.
La plupart des exemplaires portent
la date de 1646, sans doute pour être
joints aux Sylva lyrica du même auteur,
mis au jour Tannée suivante (voir le
no 1035).
1020. Sermons de piété, pour
réveiller Tâme à son salut. Par
Fabrice de la B.^ssecour, ministre
en l'église françoise recueillie à
Amsterdam. A Amsterdam, chez
Louys Elzevier, 1645, pet. in-12.
Marque : la Minerve,
8 ff. limin. — 3x2 pp.
Un des volumes rares delà collection
elzevirienne. Il est dédié par Fauteur
« à Mess, les bourgmaistres et échevîns
de la ville d'Amsterdam. » Vend, mar, bl,
(Hardy) 130 frs.. Potier.
Le catal. de 1674 cite une édition du
même livre sous la date de 1652. Cest
probablement une faute d'impression;
les erreurs de ce genre sont fréquentes
dans ce catalogue.
Fabrice de la Bassecour, né à Mons
le 21 sept. 1578, est auteur d*un autre
volume qu'on peut joindre au précé-
dent : La piété de Vâme fidèle dans dî
LOUIS ELZEVIER.
259
pieuses méditations, notamment pour V ac-
tion de la sainte Cène, A Amsterdam,
chez Jacques Boursse, 1649, pet. in-12,
de 216 pp.
Il existe une notice, tirée à 50 exem-
plaires : Fabrice de la Bassecourt, pas-
teur de l'Église Wallonne d'Amsterdam,
Quelques recherches, par Rénier Chalon,
Bruxelles, Decq, 1857, in-8. M. Chalon
n*a pas connu les Sermons de piété, aux-
quels le marq. Du Roure a consacré un
article dans VAnalecta Biblion, t. II,
p. 222.
102 1. Ritterhold's vonBlauen
AdriatischeRosemund. Lust bâgt
Lus t. Amsteldam, bei Ludwig
Elzevieren, 1645, pet. in-12.
8 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 368 pp. —
Le volume est orné de douze figures.
Roman allemand devenu fort rare.
L^auteur, caché sous un nom supposé,
est Philippe Zssien (en latin Casius,
d'où le pseudonyme von Blauen).
Suivant Millot, Daniel Elzevier au-
rait réimpriiné ce volume en 1666; et
en effet le catal. de 1674 cite une édition
d'Amsterdam, 1666, in-12. Nous ne
Tavons pas rencontrée, mais nous en
connaissons une autre (peut-être est-ce
celle de 1645, avec un titre renouvelé) :
Amsteldam,beiHeinrich VanAken, 1664,
pet. in-12.
1022. Ludovici Cappelu Dia-
triba, de veris et antiquis Ebraeo-
rum literis. Opposita D. Joh.
Bvxtorfii, de eodem argumento,
dissertation!. Item Jos. Scaligeri,
adversus ejusdem reprehensiones,
defensio et ad obscurum Zoharis
locum illustrandum brevis exer-
citatio. Amstelodamii apud Lu"
dovtcum Elzeviriwn, 1645, pet.
în-i2.
Marque : la Minerve,
336 pp. en tout.
Louis Cappel, qu'on a surnommé le
père de la critique sacrée, a dédié ce
curieux traité à Claude Sarrau, par une
épître datée de Saumur, le 8 sept. 1644.
Le volume est imprimé en gros carac-
tères.
1023. J. A. CoMENii Panso-
phiae diatyposis, ichnographica et
ortographicâ delineatione totius
futuri operis amplitudinem, di-
mensionem » usus , adumbrans.
A msicrodami , apud Ludovicum
Elzôvirium, 1645, pet. in-12.
Marque : la Minerve,
2i2 pp. en tout.
Cette Esquisse de la science universelle,
succédant au Pansophiœ prodromus, pu-
blié à Londres en 1639, devait servir
d'introduction à une sorte d'encyclo-
pédie dont Comenius avait conçu le
plan, et qui fut la chimère de sa vie.
1024. Le Conseiller d'Estat;
ou recueil des plus générales con-
sidérations servant au maniment
des affaires publiques. Divisé en
devx parties. En la première est
traicté de Testablissement d'un
Estât. En la seconde, des moyens
de le conserver et Taccroistre.
Suivant la copie imprimée à Paris,
1645, pet. in-12.
Marque : la Sphère,
20 fT. limin., dont ledcrn. est blanc. — 539 pp.
Seconde édition elzevirienne, plus
belle mais moins rare que la première,
parue en 1641 (n© 973).
1025. Joannis Arn. Corvini IC.
Elementa juris civilis juxta ordi-
nem Institutionum Imperialium
erotematicèexposita; additisGer-
mani Cousinii IC. receptarum
utriusque juris regularum parti-
tionib vs. A msterodami^ apud Ludo"
200
L'OFFICINE D'AMSTERDAM (1645-46).
vicum Elzevirium. Anno 1645, pet.
in-i2.
Marque : la Minerve,
6 ff. lixnin. n. ch., y compr. le front, gravé et le
titre impr. — 248 pp. — 34 pp. pour les Regularum
partitionet. — s ff. d'index.
Il y a sous la même date une autre
édition ayant le même titre et le même
nombre de pages; dans celle-ci les ^,
limin. sont chiffrés et la dern. page du
traité de Cousin est cotée par erreur 53.
Daniel Elzevier a réimprimé ce vo-
lume sans changements en 1664.
1026. Eversio electoratus bava-
rici, opposita assertioni Johannis
Adelzreiteri J. U. L. et consiliariî
bavarici : quam ad turbandos
pacis generalis tractatus emisit.
1645, in-4.
72 pp> en tout.
Opuscule publié sans nom de ville ni
de libraire, mais qui a paru positive-
ment chez Louis Elzevier. Le volume
ne contient pas de fleurons, et n'a qu'une
seule lettre grise; mais il est porté dans
le catal. oflic. de 1649, et cité dans celui
de 1674 avec l'adresse d'Amsterdam.
L'impression est fort soignée.
1027. Instructiones historico-
theologicae, de doctrina christiana
et vario rerum statu, ortisque
erroribus et controversiis, jam
inde à temporibus apostolicis,
ad tempora usque seculi decimi-
septimi priora. Prece et studio
loannis Forbesii, à Corse, pres-
byieri, et S. S. theologiae doctoris,
ejusdemque professons in Acade-
mia Aberdoniensi. Cum indicibus
n^ct^s2inis,Afnstelodaini, apudLu-
dovicum Elzevirium, 1645, in-foL
Marque : la Minerve,
22 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
789 pp. — 51 pp. n. ch. pour les index et l'errata.
Travail considérable, où sont expo-
sées avec textes à T appui toutes les
questions controversées dans TÉglise
chrétienne depuis les temps apostoli-
ques jusqu*au dix-septième siècle. Jean
Forbes avait professé la théologie et
r histoire ecclésiastique à TU Diversité
d'Aberdeen. Il a dédié son livre à
Charles Is roi d'Angleterre, par une
épître datée d* Amsterdam, où il s'était
retiré à la suite de dissentiments avec
ses coreligionnaires.
Le volume est imprimé en petits ca-
ractères et d'une exécution très soignée.
1028. H. Grotii et alionim
dissertationes de studiis insti-
tuendis. Amsicrodami, apudLudiH
vicum Elzevirium. A° 1645, pet*
in-i2.
4 ff. limin., y compr. le titre graré. — 688 pp. —
I f. blanc.
Recueil intéressant, comprenant vingt-
quatre dissertations sur la meilleure
méthode à suivre dans Tétude des lettres
et des sciences. Composées par des
juges aussi compétents dans la matière
que les Grotius, les Naudé, les Érasme,
les Barlaeus, les Campanella, &c., ces
dissertations renferment quantité de
vues ingénieuses et pratiques, et méri-
tent encore d'être lues. Le volume est
dédié par Louis Elzevier • Gabrielî de
la Gardie, comiti in Leckôô, lib. baroni
in Eckholmen. »
Une autre édition, sous la même date
et avec le même titre gravé, a 6 ff.
limin., 687 pp. et i f. blanc. D'après les
ornements typographiques nous l'attri-
buons aux presses de Blaeu.
1029. Le Secrétaire à la mode,
par le sieur de la Serre, Aug-
menté d'une instruction d'escrirc
des lettres; cy devant non impri-
mée. Plus d'un recueil de lettres
morales des plus beaux esprits de
ce temps. Et des complimens de
la langue françoise. ^ ^ms^iam^
LOUIS ELZEVIER.
261
chez Louys Elzevier, 1645, pet.
in-i2.
Marque : la Minerve,
48 pp., y compr. le front, gravé et le titre impr.,
pour VItutruction a escrire des lettres. — 323 pp. —
68 pp. (dont la dern. est cotée par erreur 86) pour les
Complimens de la langue françoise. — 4 ff. de table.
Seconde édition elzevirienne de ce
recueil (voir ci-dessus le n» 976). Les
Compiimens de la langue française ont une
pagination séparée, avec un titre à la
Sphère qui porte la date de 1644 (voir le
no 1004).
1030. Cyriacî Lentuli Augus-
tus, sive de convertenda in mo-
narchiam republicâ; iuxta ductum
et mentem Taciti. Amstelodami,
apud Ludovicum Elzevirium, 1645,
pet. in-i2.
Marque : la Minerve,
12 ff. limin., y compr. le front, gravé et le titre
impr. — 366 pp. — I p. d'errata.
C. Lentulus traite ici des moyens de
changer le gouvernement populaire en
monarchie. Il s'appuie principalement
sur Tacite, et a pris pour thème la fon-
dation de Tempire par Octave Auguste.
C'est, croyons-nous, le premier écrit
de ce fécond écrivain. Peu de temps
après il se déchaina violemment contre
la doctrine de Descartes. Il s'ensuivit
sans doute une rupture avec Louis
Elzevier, qui depuis lors n'a plus rien
imprimé de lui.
1031. Historia Âlexandri Ma--
gni, sive prodromus quatuor mo-
narchiarum. In lucem emissus à
Christiano Matthia, SS. theo-
logiae doctore. Amstelodami y apud
Ludovicum Elzevirium, 1645, pet.
in-i2.
Marque : la Minerve.
168 pp. en tout.
Un exempl. non rogné, d.-rel. mar. bl.
20 frs. Desbarreaux-Bernard.
1032. Legatus. Opvs Caroli
Paschalii, régis in sacro consis-
torio consiliarii, et apud Rhaetos
legati. Amstelodami^ apud Ludovi-
cum Elzevirium, 1645, pet. in-12.
Marque : la Minerve.
8 ff. limin. (dont le dern. est blanc), y compr. le
front, gravé et le titre impr. — 543 pp. — 18 pp. n.
ch. d'index. — 1 f. blanc.
Réimpression d'un traité de C. Pas-
quali, paru pour la première fois à
Rouen, 1598, in-8, puis à Paris, ex offic,
Plantiniana, 1613, in-4.
1033. Gerardi Joannis Vossii
de vitiis sermonis, et glossema-
tis latino-barbaris, libri quatuor,
partim utiles ad pure loquendum,
partim ad melius intelligendgs
posteriorum seculoruni scripto-
res. Amstelodami, apud Ludovicum
Elzevirium, 1645, in-4.
Marque : la Minerve.
16 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
8a4 pp. — 41 ff. n. ch. pour l'index et l'errata.
1034. Ibrahims oder des durch-
leuchtigen Bassa, und der be-
stândigen Isabellen Wunder-Ge-
schichte : durch FiL ZiESiBN von
Fûrstenau. Amsteldam^ bey Lud-
wig Elzevieren, 1645, 4 tom. en
2 vol. pet. in-12.
T. I : la ff. limin., y compr. le titre gravé et j f.
blanc. — Une planche double. — 316 pp.
T. II : pp. 317 à 6x8. — 3 ff. blancs.
T. III : 369 pp.
T. IV : pp. 371 A 666 (la dern. n. ch.).
Traduction allemande d'Ibrahim ou
Villustre Bassa de Georges de Scudéry.
Les quatre tomes sont ornés de figures
comprises dans la pagination.
L'ouvrage complet est des plus rares;
le plus souvent on ne rencontre que les
deux premières parties.
1646.
1035. lacobi Balde è societate
lesv Syivae lyricae. Editio secunda,
202
L'OFFICINE D'AMSTERDAM (1646).
auctior et emendatior. Colonies
Vbiorvm, apud lodocum Kalco"
vium, 1646. Cum privilégia Casa^
reo, pet. in-12.
Marque : la Sphère.
4 ff. limin., y compr. le titre gravé (le dern. est
blanc). — 390 pp. — I f . pour le privilège et Terrata.
— 4 ff. blancs.
On trouve habituellement ce recueil
à la suite des Lyrica du même auteur,
parues l'année précédente (n® 1019).
L'origine elzevirienne des deux volumes
n'est pas contestable. La sphère du titre
est bien celle de L. Elzevier; lés lettres
grises se vérifient sur le Grotius (n® 1028)
et sur d'autres éditions de la même
époque; en outre les deux ouvrages sont
portés dans les catal. offic. de 1649 et
de 1656. Suivant Millot, il a été fait un
tirage spécial sur papier fort.
Le nom du libraire Kalcovius n'est
pas, comme on pourrait le croire, un
nom imaginaire. Le privilège est ac-
cordé « Jodoco Kalcovio, civi ac biblio-
polse Coloniensi, » et Grsvius parle dans
une de ses lettres de l'imprimerie bien
connue de Kalcovius, à Cologne, près
de la Pfaffenport (Burmanni SylL, t. IV,
p. 161).
Le jésuite Balde naquit en Alsace en
1603 et mourut en 1668. Herder faisait
le plus grand cas de ses poésies et en a
traduit bon nombre en allemand. Il est
vrai que Hallam, juge non moins com-
pétent, prétend que les Sylva ont été
vantées bien plus qu'elles ne le méri-
tent : « les odes de Balde, dit-il, ont de
l'enflure et ne respirent pas un goût
classique; cependant quelques critiques
ont mis ce poëte sur la même ligne
qu'Horace. » (Hist, de la litt, de V Europe,
t. ni, p. 375.)
1036. Hermannvs Conringius,
Frisivs medicinae Profess. in
Acad. Iulia, de Sangvinis genera-
tione, et motv natvrali. Accedunt
ejusdem, et Antonii Gvntheri Bil-
lichii, de fermentatione, libri duo.
Lvgd.-Bat., apud Franciscum Hoc-
kium. Amsierod., apud Ludovicum
Elzevirium. Anno 1646, in-8.
Marque : V Aigle, avec la devise : Mo-
vendo.
8 ff. limin. — 626 pp.
Édition exécutée par Hackius, et por-
tant sa marque typographique.
1037. Commentarius in Apo-
calypsin, cum appendice, in qua
sunt, tractatus apologeticus, de
légitima vocatione ministrorum
Eùangelii in ecclesiis reformatis.
Et epistola ad recusantem, ejus-
dem argumenti. Et Steliteuticus;
ubi de origine Romanae à/TCOG^Or-
triaç, et antiquitate doctrinae re-
formatarum ecclesiarum. Autore
Patricio Forbesio^ domino à
Corse, barone de Oneil, episcopo
Aberdoniensi. Latine vertit, et
annotationibus illustravit Johan-
nes Forbesius, à Corse, ejusdem
Patriciî filius et haeres. Amstelo-
dami, apud Ludovicum Elzevirium,
1646, in-4.
Marque : la Minerve,
t6 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
402 pp. — xz ff. d'index.
Ce Commentaire sur l'Apocalypse par
révêque d'Aberdeen Patrice Forbes
avait paru d'abord en anglais : A Corn-
mentary upon tke révélation of St. John,
London, 1613, in-4. Il a été traduit en
latin et enrichi de notes par le ûls de
l'auteur, Jean Forbes, le même qui a écrit
les Instructiones historico-theologica que
Louis Elzevier avait publiées Tannée
précédente (n© 1027).
1038. Corn, ab Hogelande
Cogitationes, quibus Deî exis-
tentia; item animas spiritalitas,
et possibilis cum corpore unio,
LOUIS ELZEVIER.
263
demonstrantur : nec non, brevis
historia œconomiae corporis ani-
malis, proponitur, atque mecha-
nice explicatuT. Amstelodami, apud
Ludovtcum Elzevirium, 1646, pet,
in-i2.
Marque : la Minerve.
14 ff. limln. — 296 pp. — zi ff. n. ch. pour l'index
et l'crrata. — i f. blanc. .
Édition en gros caractères, dont Louis
Elzevier a été Téditeur, mais qu'il n*a
pas imprimée lui-même.
Les Cogitationes sont dédiées à Des-
cartes ; mais, comme on Ta fort bien dit,
il n'y a de cartésien dans tout le volume
que la dédicace. L'auteur croyait inter-
préter fidèlement la doctrine du maître,
tandis que celui-ci écrivait à la princesse
Elisabeth : « Je ne crois pas même qu'il
ait bien lu mes ouvrages. »
C. van Hogelande a publié en 1653
une dissertation complémentaire : de
divina pradestinatione liberaque hominis
agendi potestate, en 44 pages. Cet opus-
cule, paru sept ans après l'ouvrage prin-
cipal, ne se rencontre que dans de rares
exemplaires.
1039. D. IvsTiNiANi sacratis-
simi prîncipis Institvtionvm, sive
elementorvm Hbri qvatvor, notis
perpetuis multo, quam hucusque,
diligentius illustrât! , cura et stu-
dio Arnoldi Vinnii I. C. Lvgd.
Batav., ex officina Fr. Hackii.
A° 1646, in-i2.
Marque : V Aigle et la devise : Movendo.
17 ff. limin., y compr. le front, gravé et le titre
impr. — 637 pp.
Le nom du typographe, Fr. Hackius,
figure seul sur le titre imprimé. Le fron-
tispice gravé porte : Lvgdvni Bat.^ apud
Franciscum Hackium, Amsterodami^ apud
Ludovicum Elzevirium.
Les Elzevier d'Amsterdam ont réim-
primé ce volume cinq fois dans le format
pet. in-i2, en 1652, 1658, 1663, 1669 et
1679 (cette dernière datée par erreur
1669 sur le titre imprimé). La pagination
de ces cinq réimpressions est uniformé-
ment de 12 ff. limin., y compr. les deux
titres, et 643 pp.
1040. Le Secrétaire à la mode
par le sieur de la Serre. Aug-
menté d'une instruction d'escrire
des lettres; cy devant non impri-
mée. Plus d'un recueil de lettres
morales des plus beaux esprits
de ce temps. Et des complimens
de la langue françoise. A Amster-
dam, chez Louys Elzevier^ 1646,
pet. in-i2.
Marque : la Sphère.
48 pp., y compr. le front, gravé et le titre impr.,
pour VlKstructioH. — 323 pp. — 68 pp. (la dern. cotée
par erreur 86) pour lea Complimens. — 4 ff. de table.
Troisième édition elzevirienne de cet
ouvrage. (Voir ci-dessus le n» 976.)
1041. Ambrosii Lobwassers,
D. Psalmen Davids, mit vier
(bisweilen funf) anmutigen stim-
men des hoch-beriihmten Clau-
dins le Jeune, bei eines ieden
anfang; folgends durch-aus mit
noten, nach der gemeinen weise :
samt andern geistlichen Liedern,
Katechismo, Kyrchen-gebrauch
und Gebàten, nie also gesehen.
Amsterdam, bei Ludwich Elzeviern,
im Jahr 1646, gr. in-12.
Marque : la Minerve,
4 ff. limin., y compr. le front, gravé et le titre
impr. — 580 pp. et 2 ff. d'index pour les Psaumes. —
156 pp., y compr. un titre spécial, pour les Cantiques.
— 58 pp., titre compris, pour le Catéchisme,
Le titre gravé porte : Ambr. Lobwas-
sers Psalmen Davids mit 4 oder 5 stimmen
des kunst-reichen Claudin le Jeune, und
durch aus mit noten. Nie also gesehen. Ce
volume est rare.
1042. Spéculum boni principis
Alphpnsus rex Aragoniae.Hocest,
1
204
L'OFFICINE D'AMSTERDAM (1646-47).
dicta et facta Alphonsi régis Ara-
goniae. Primum IV libris confuse
descripta ab Antonio Panormita :
sed nunc in certos titulos et ca-
nones, maxime ethicos et poli-
ticos, digesta; similibus quoque
quibusdam, et dissimilibus, ex
iEneae Sylvii commentariis, nec
non chronologiâ vitae et rerum ges-
tarum ejusdem Alphonsi, aucta.
Sic digessit et auxit Johannes
Sstntes, cognomento Santenus.
AmsUlodami, apud Ludovicum El-'
xevirium, 1646, pet. in-12.
13 ff. limin., y compr. le front, gravé et le titre
impr. — 270 pp. — 26 ff. n. ch. d'index. — x p.
d*errata. — i f . blanc.
Le recueil des faits et dits d'Alphonse
d* Aragon par Antoine de Palerme, aug-
menté d'un commentaire d'iCneas Syl-
vius (depuis pape, sous le nom de Pie II),
avait paru d'abord à Bâle, ex offic. Her-
vagiana, 1538, in-4. La présente édition
a été refondue et augmentée par Jean
Santés.
1043. Henrici Rbgii Ultrajec-
tini,Fundamentaphysices. Amste-
lodami, apud Ludovicum Elzevt^
rium. A° 1646, in-8.
Marque : la Minerve.
8 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. ~
306 pp. — I f . d'errata. — N ombreuses figures dans
le texte.
1044. Mémoires dv dvc de
RoHAN, sur les choses advenues
en France depuis la mort de Henry
le Grand, jusques à la paix faite
avec les Réformez au mois de
iuin 1629. Seconde édition, aug-
mentée d'un quatriesme livre, et
de divers discours politiques du
mesme auteur, cy-devant non
imprimez. 1646, pet. in-12.
Marque : la Sphère,
4 ff. limin. — 496 pp.
Discours politiques dv duc de
Rohan, faits en divers temps sur
les affaires qui se passoient. Cy-
devant non imprimez. 1646.
Marque : la Sphère,
T46 pp. — z f . blanc.
Véritable Discours de ce qui
s'est passé en l'assemblée poli-
tique des églises réformées de
France, tenue à Saumur par la
permission du Roy, l'an 1611.
Servant de supplément aux mé-
moires du duc de Rohan.
Marque : la Sphère^
X35 pp-
L'ouvrage, pour être complet, doit
contenir ces trois parties, qui sont
annoncées dans la table placée au vodu
4« f. des limin.
Il y a sous la même date une aatre
édition tout à fait identique pour le titre
et le contenu, mais dont la pagination
est différente. Elle a 4 if . limin., 466 pp.
et I f. bl. pour la première partie;
135 pp. pour la seconde; i«6 pp. et i f.
bl. pour la troisième. L'une et Tautre
édition sortent positivement des presses
elzeviriennes et sont' également esti-
mées.
Le Véritable Discours^ qui forme U
3e partie du volume, se rencontre parfois
séparément.
La première édition des Métnoircs dt
Rohant parue en 1644 (n» 1016), ne com-
prenait que trois livres et le récit
n'allait pas au-delà de mars 1626. Dans
celles-ci le récit s*étend jusqu'au mois
de juin 1629, et on y trouve en outre
les Discours politiques de l'auteur. Vend.
mar, r. (Thibaron) 125 frs. L. de Mont-
germont.
En même temps que les Mémoira,
L. Elzevier publiait l'ouvrage sui^'ar.t
du duc de Rohan :
1045. Voyage dv dvc de Rohas
faict en Tan 1600, en Italie, Aile-
maigne. Pays-bas Vni, Angleterre
LOUIS ELZEVIER.
265
et Bscosse. A Amsterdam, chez
Louys Elzevier, 1646, pet. in-12.
Marque : la Sphère.
2 S. limin. (titre ot f. blanc). — 256 pp.
Bien qu'il porte le nom de L. Elsevier,
ce volume ne sort pas de ses presses. Il
est d'ailleurs fort bien exécuté, et figure
sans désavantage à côté des Mémoites,
auxquels on le trouve parfois joint.
1647.
1046. Thomae Cartwrighti,
S. S. Theol. in Academia Canta-
brigiensi quondam professons ,
Harmonia evangelica, commenta-
rio analytico, metaphrastico, prac-
ticoy illustrata : antehac diversis
voluminibus édita, nunc summa
industria in unum corpus redacta,
summariis aucta, et à mendis,
quibus scatebat, repurgata. ylw-
stelodami, apud Ludovicum Elzevi-
rium. A° 1647, in-4.
Marque : la Minerve.
4ff. limin. (Titre rouge et noir. — Dédicace A Heere-
boord. — Avis de l'imprimeur. — Index teztuum.) —
1142 pp. — 18 £f. d'index.
Cet énorme volume, imprimé sur deux
colonnes, sort positivement des presses
de Hackius. L'exemplaire que nous
avons sous les yeux porte : (l'Aigle et la
devise Movendo.) Lugd. Batav., ex offlcina
Fr. Hackii, a® 1647. L'épître dédicatoire
à Heereboord est signée Fr. Hackius.
1047. Matthiae Dôgen Dram-
burgensis Marchici Architectvra
militaris moderna. Varijs histo-
rijs, tam veteribus quam novis
confirmata; et praecipuis totius
Europae munimentis, ad exem-
plum adductis exornata. Amste^
lodami, apud Ludovicum Elzevi"
rium. Anno 1647, in-fol.
4 fr. limin., y compr. le faux titre et le titre gravé.
— 504 pp. — 12 If. n. ch. d'index.
Magnifique publication, ornée de
29 figures de fortifications et de 41 plans
de villes, en tout 70 grandes planches
hors texte. L. Elzevier a tiré parti de
ces planches en publiant dès l'année
suivante des traductions de l'ouvrage
en français et en allemand (n^s 1063
et 1064).
1048. Elementa philosophica
de cive, auctore Thom. Hobbes,
Malmesburiensi. Amsterodami,
apud Ludovicum Elzevirium. Anno
1647, pet. in-12.
2o fif. limin., y compr. le titre gravé. — 408 pp.
Volume publié par les soins de Sam.
Sorbière. — Il y a sous la date de 1647
au moins deux éditions distinctes. La
première a 20 ff. limin., savoir : le titre
gravé, au v^ duquel se lisent des vers
in effigicm Thom. Hobbii et in librum de
Cive; ces vers occupent encore le recto
du f. suiv., dont le vo représente, le
portrait de Hobbes; suivent 6 if. de
dédicace et 12 ff. pour la préface,
l'index et l'errata, et 408 pp. de texte.
L'édition suivante a 24 if. limin. et
403 pp.
Elles ont le même frontispice gravé :
trois figures allégoriques, qui correspon-
dent aux trois divisions de l'ouvrage (la
liberté, l'empire et la religion). L'une et
l'autre édition sont étrangères aux pres-
ses elzeviriennes; la seconde est positi-
vement imprimée par Blaeu.
M. Pieters cite, d'après Adry, une
première édition, sous la date de 1647,
dont le frontispice gravé représente la
vertu recompensée et le crime puni; il
lui donne 19 ff. limin. et 408 pp.
Louis et Daniel ont réimprimé ce
volume en 1657, et Daniel l'a reproduit
en i66g. L'édition de 1657 ^^^ ^^ mieux
exécutée et mérite la préférence.
1049. Johannis Hoornbebck
Apologia pro ecclesia christiana
hodiernâ non apostaticâ; opposita
libellOy cui tit. Ad legem et ad
testimonium &c. Amstelodami,
34
266
L'OFFICINE D'AMSTERDAM (1647).
apud Ludovicum Elzevirium, 1647,
în-8.
Marque : la Minerve,
4 ff. limin. — 135 pp.
Cet écrit sert de réponse à un opus-
cule anonyme d'Adam Boreel, intitulé :
Ad le^em et testimonium, sive crotematica
propositio et deductio quorundam conscien-
tiœ casuum; prcecipuè de publico Novi
Testamenti cultu, aliisque christianisme
vel necessariis vel utilibus : exhibita chrtS'
tianorum ecclesiis et cœtibus illis, qui
solatn Veteris et Novi Testamenti scriptu-
ram pro unicofidei et morum canone profi-
tentur. (S. 1.) 1645, in-8, 72 pages.
1050. Dissertatio de ratione
status in imperio nostro Romano-
Germanico. In qua, tum, qualis-
nam reverà in eo status sit;
tum, quas ratio status observanda
quidem» sed magno cum patriae
libertatis detrimento, neglecta
hucusque fuerit; tum denique,
quibusnam mediis antiquus status
restaurari ac firmarî possit, delu-
cidè explicatur. Autore Hippo-
litho à Lapide. Freistadii. Anno
1647, pet. in-i2.
12 ff. limin., y compr. le front, grave et le titre
impr. — 583 pp.
On s'accorde généralement à attri-
buer cet ouvrage au conseiller et histo-
riographe suédois Bogislas Phil. de
Chemnitz. Il en existe deux traductions
françaises, la première par Bourgeois
de Chastenet, sous le titre de Intérêts
des princes d'Alemagne (sic), A Freistade
(Paris), 1712, 2 vol. in-12; la seconde
par Formey, sous ce titre : Les vrais inté-
rêts de r Allemagne, La Haye, 1762,
3 part. in-8.
Il existe au moins quatre éditions
bien distinctes sous la date de 1647.
L'édition elzevirienne a 12 ff. limin. et
583 pp. On la reconnaîtra aux pages 167,
353 et 413, cotées par erreur 168, 253
et 417. Les ornements typographiques.
lettres grises, fleuron aux traits calli-
graphiques, sont bien ceux que Louis
Elzevier employait à cette époque; les
cahiers sont signés en 7, et l'ouvrage
est porté dans ie catal. offic. de 1649.
Une autre édition, également 12 £
limin. et 583 pp., mais très inférieure à
la précédente, a été imprimée à Amster-
dam, par Jean Jansson. La première
majuscule est une F historiée repré-
sentant le Christ avec ses apôtres. La
page 229 est cotée par erreur 329.
Bru net cite une troisième édition,
ayant le même nombre de pages, mais
dont la dernière page (583) n*est pas
chiffrée.
Enfin une quatrième édition, assez
soignée d'exécution, 'n*a que 576 pp.
en tout.
1 05 1 • Epigrammatum loan.
OwENii, Cambro-Britannî Oxo-
niensis, editio postrema, correc-
tissima et posthumis quibusdam
adaucta. Amsterodami, apud Lud.
Elzevirium. A** 1647, in- 18.
2 ff. limin. (titre gravé et portrait d'OwenK -
212 pp.
Il y a trois éditions distinctes sous
cette date, t Je considère comme la
première, dit M. Pieters, celle qui n'a
pas en tète de la première page le fleuron
elzevirien où se trouve un X dans un
triangle; comme la seconde, celle qui
a ce fleuron à la i» page, et comme la
troisième celle, avec le même fleuron
à la ice page, qui a de plus un cul-de-
lampe à la p. 204; en outre dans celle-ci
le portrait a été retouché, sinon refait.
Il faut choisir de ces éditions, celle dont
la dernière ligne de la p. i finit par le
mot sales, parce qu'on a employé pour
son impression un caractère plus neuf
et qu'on y a corrigé quelques fautes. •
Nous ayons cité une première édition
de ce recueil à Tannée 1628 (n® 299).
Il en existe une autre, Amst,, apud Elu-
virium, 1679, pet. in-12, que nous décri-
rons parmi les faux eizeviers.
Les 128 épigrammes de M. Verino,
attribuées mal à propos à Owen, ont été
LOUIS ELZEVIER.
267
reproduites également dans les éditions
de 1647 (pp. 107-120); mais Tancien
titre, qui était fautif, a été remplacé par
le suivant : Disticha quadam cthica et
poliiica veterum sapienium.
1052. Julii Pacii a Berîga I. C.
Isagogicorvm in Institvtiones Im-
périales libri IV. Digesta seu
Pandectas, libri L. Codicem,
libri XII. Decretales, libri V.
Quibus in fine accessit copiosus
rerum, et verborum index. Editio
postrema, prioribus castigatior.
Amsterodami, ex officina Ludovici
Elzevirii. Anno 1647, in-8.
Marque : la Minerve»
22 ff. limin. — 67» pp. — 11 ff. d'index. •— i f .
blanc. — Un tableau plié en regard de la p. 649.
Réimpression pure et simple d'un
manuel de droit civil et canonique paru
au commencement du siècle; Tépître
dédicatoire est datée de Montpellier,
Nonis Novembris 1605.
Quoiqu'elle porte l'adresse de Louis
Elzevier, l'édition a été imprimée à
Leyde par Fr. Hackius, comme on le
reconnaît aux fleurons et aux lettres
grises ; à la fin le cul-de-lampe aux clefs
croisées de Leyde.
1053. AntonI PerezI J. C. in
Academia Lovaniensi iuris civilis
antecessoris, Institutiones Impé-
riales, erotematibus distinctse,
atque ex ipsis principiis regulis-
que juris, passim insertis, expli-
catae. Editio sexta. Amsterodami,
apud Ludovicum Elzevirium, 1 647 ,
pet. in-i2.
Marque : la Minerve,
8 Cf. limin., y compr. le front, gravé et le titre
impr. — 603 pp. — 5 pp. d'index. •
Cette édition, la sixième du livre
d'Ant. Ferez, est la première des cinq
éditions données parles Elzevier. Uedi-
tio septima parut en 1652, Voctava en
1657, la notia en 1662, la décima en 166^
Quant aux deux éditions portant editio
undecima, et signées Amst.t apud Dan,
Elzevirium, 1673, nous les avons relé-
guées parmi les faux eizeviers.
1054. Gerardi Joannis Vossii
Poeticarum institutionum, libri
t res . .^ mstelodami, apud Ludovicum
Elzevirium, 1647, in-4.
Marque : la Minerve.
10 if. limin., y compr. le titre rouge et noir. -
80 pp. — 192 pp. — 119 pp. -- 30 ff. n. ch. pour les
addenda et l'index.
Gerardi Joannis Vossii de artis
poeticse n^tura ac constitutione
liber. Amstelodami, apud Ludovic
cum Elzevirium, 1647, in-4.
Marque : la Minerve,
4 ff. limin.— 86 pp. — 7 ff.tl'index et d'emendanda.
Gerardi Joannis Vossii de imi-
tatione, cùm oratoriâ, tum prae-
cipuè poeticâ; deqve recitatione
veterum, liber. Amstelodami, apud
Ludovicum Elzevirium, 1647, in-4.
Marque : la Minerve.
4 ff. limin. - 62 pp. — 4 ff. d'index. — z f . blanc.
Ces trois parties, citées séparément
dans le catal. offîc. de 1649, se trouvent
ordinairement réunies en un seul vo-
lume.
1055. Der erneuwerte Teutsche
Florus, Eberhard Wassenbergs,
mit animadversionen, additionen
und correçtionen deren in vorigen
eingeruckten, ungleichen histo-
rien widerum in vilen durch-auss
verbessert, der wahrheit resti-
tuirt, und bis anno 1647 conti-
nuirt. Mit mehrern kupferstûcken
als in der Franckfurtischen, ge-
zieret. Amsteldam, bey Ludwig
Elzevier, im Jahr 1647, pet. in-12.
Marque : la Minerve.
4 ff. limin., y compr. le front, gravé et le titre
impr. — 729 pp. — 2 pp. de table.
268
L'OFFICINE D'AMSTERDAM (1647-48).
Traduction du Florus Germanicus de
Wassenberg, imprimée en caractères
allemands, et ornée de 62 jolis portraits.
Vend. mar. bL (Niedrée) 16 frs. Pieters,
rev. 40 frs. De la Villestreux.
• Cet ouvrage, dsins lequel Tauteur
affecte les formes de style de Florus, est
écrit avec une partialité qui huit à
Teffet qu'il voulait obtenir. Il y parle
des protestants avec tant d'aigreur,
qu'on est porté malgré soi à prendre
leur défense contre un historien si pas-
sionné. Les inexactitudes et les erreurs
de Wassenberg ont été relevées dans les
notes qui accompagnent la version alle-
mande de son ouvrage, Atnst,, L, Elze-
v^r, i647,in-i2. Ces notes sont attribuées
au comte de Furstemberg, et par d'autres
auteurs au comte de Grônsfeld, premier
chambellan de l'électeur de Bavière.
Vogt les croit de différentes mains.
L'édition qu'on vient d'indiquer de
la version allemande est très rare.
Chr. Gryphe {Apparatus de scriptor.
histor,, p. 66) la regarde comme un
trésor. • {Biographie Universelle.)
Il existe sous la date de 1647 une
autre édition de même format, dont le
titre imprimé porte l'adresse de Franc-
fort, tandis que le frontispice gravé
porte : Dantxigk, bey Anthoni Rittern;
elle a 8 ff . limin., y compr. les deux
titres et 3 ff. blancs, 718 pp. et i f.
blanc. C'est évidemment une contre-
façon, et nous l'attribuons à J. Jansson
d'Amsterdam.
1056. Der afrikanischen Sofo-
nisbe drei Theile, von Fil. Zesen.
Amsteldam, bey Ludwig Elzevier,
1647, pet. in-i2.
T. 1 : 425 pp.
T. Il : 587 pp.
T. m : 880 pp.
Cité par Brunet. C'est l'ouvrage qui
figure au catal. offic. de 1649 sous ce
titre : Afrikanische Liebes-geschichte von
Kleomedes und Sofonisbe^ in-12.
Nous n'avons pas vu ce roman, mais
nous sommes sûr de ne pas nous
tromper en affirmant qu'il ne peut être
qu'une traduction de VHistoire afri-
quaine de Clêomède et deSophonisbe,parU
sieur de Gerzan, A Paris, chez P. Rocolet,
1630, 3 vol. pet. in-8. (Une édition anté-
rieure, Paris, Moclot (?), 1627-28, 2 tom.
en 4 vol. in-8, est portée dans le catal.
de La Vallière, par Nyon.)
1648.
1057. Les Affaires qui sont
aujourd*huy entre les maisons de
France et d'Avstriche. 1648, pet.
in-12.
Marque : la Sphère.
384 pp. en tout.
Édition portée dans le catal. de 164c.
La sphère du titre est bien celle de
Louis Elzevier. L'auteur du livre est
demeuré inconnu.
Le Catalogue des elzeviers de St-Pétcrs-
bourg de M. Minzloff cite sous la même
date une contrefaçon, également à la
sphère (même format et même pagina-
tion), mais « dont la préface est imprimée
en une espèce de caractères de civilité,
imitant la ronde, tandis qu'elle est en
italiques dans Tédition elzevîrienne. >
Les Elzevier d'Amsterdam ont réim-
primé cet opuscule en 1649 et en 1662.
Nous connaissons en outre une édition:
Sur la copie imprimée es Pays Bas, A Paris,
chez Estienne Mavcroy, rue duFoing, 1662,
pet. in-12, de 384 pp.
1058. Fr. Baconis de Verula-
mio Sylva sylvarum, sive hist.
naturalis, et novus atlas. Amste-
lodamiy apud Ludovicum Elzevi-
rium. A® 1648, pet. in-12.
18 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 612 pp. -
24 ff. pour l'index et l'errata. — 87 pp. pour le Ncv^
Atlas.
Le faux titre qui suit le titre gravé
est plus explicite. Il porte : Sylva syhû-
rvm , sive historia naturalis in decem cen-
iurias distributa, anglicè olim conscripii
a Fr. Bacono... nunc Latio transscripti
à lacobo Grvtero, P. F.
Cette édition de la Sylva sylvarum a
été exécutée à Leyde par Fr. Hackius,
LOUIS ELZEVIER.
269
comme on le voit par les fleurons et les
lettres grises. Une partie des exem-
plaires porte Tadresse : Lugd. Batav,,
apud Franc, Hackium, 1648. Louis et
Daniel ont réimprimé ce volume dans
le même format en 1661.
1059. Ewige Gnaden-quelle des
Lebens : worin den kindern Got-
tes trost und erquickung in Triib-
sal, stârke im Glauben, gedult in
Hoflfnung, freudigkeit im Geist,
und endlich das ewige selige
Leben, mildiglich zuâeuszt; die
Gott-losen aber durch ihr lieb-
reiches sausen vom schlaf der
sûnden erwâkt, und zur busze
und bâsserung ihres lebens ge-
leitet werden.... Durch Heinrich
Besseln, dero Kôn. M. zu Schwe-
den im Stift Minden verordneten
Canzlern; Probsten des Ftirst:
Thum-stifts S. Blasii inBraunsch-
weig und Hoch-gr. Oldenbur-
gischen Raht. Amsterdam, ge^
drucktbey Ludwig Elzevier, 1648,
pet, in-i2.
4 ff. limin., y compr. le front, gravé et le titre
impr. — 244 pp.
Le frontispice gravé porte : Bwig
fiiessendc Gnaden-quelle des Lebens : den
Glàubigen zum trost, den Sûndern zur
busz-fertigen aufmunterung, gezeigt durch
Henrich Besseln, der K, M, in Sweden
Mindischen Canzlern etc. Amsterdam,
bey Ludwig Elzevieren, im Jahre Christi
1648.
La Ewige Gnadenquelle est le seul des
ouvrages de Bessel qui ait été publié
en Hollande. Voir Adelung, Fortsetzung
und Ergànzungen zu Jôcher's allgemeinen
Gelehrten-lexicon, t. I, col. 1800.
1060. Jac. Cats Selbst-streit
d. i. krâftige Bewegung des Fleis-
ches und Geistes, poetischer weise
erklàret in der Person und aus
der Gelegenheit Josephs zur Zeit
aïs er von Potiphars Hausfrau
ward versuchet zum Ehebruch;
in 's Hochdeutsche iibersetzet
durch Joh. Biirger Gura-Silesium
Dienern am Worte Gottes zur
Lûbau in Churland. Zu Amster-
dam, bei Ludwig Elzevier. Ânno
1648, in-i6 obi.
12 ff. limin., y compr. le front, gravé et le titre
impr. — 203 pp.
Ce petit volume, qui est extrêmement
rare, contient la traduction d'un poëme
néerlandais de J. Cats, intitulé iS^Z/s^ry/.
Il existe une autre traduction de ce
poëme, qui paraît avoir été très apprécié
en Allemagne, par Ernest Christoph
Homburg (1605-1681). Voir Gervinus,
Gesch, der Nat, Litter, der Deutschen,
t. II, p. 270.
1061. Arnoldi CoRVlNi à Bel-
deren J. U. D. Ivs canonicvm
per aphorismos strictim expli-
catum. Amstelodami, apud Lu-
dovic. Elzevirium. h? 1648, pet.
in-i2,
6 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 380 pp. —
6 ff. d'index.
Édition imprimée par J. Blaeu pour
le compte de L. Elzevier, comme en
font foi les deux culs-de-lampe et les
lettres grises. Les Elzevier d'Amster-
dam ont reproduit trois fois ce traité,
en 165 1, 1663 et 1672.
1062. Renati des Cartes Notae
in programma quoddam, sub
finem anni 1647. in Beigio edi-
tum, cum hoc titulo : Explicatio
mentis humanae, sive animae ra-
tionalis, ubi explicatur quid sit,
et quid esse possit. Amstelodami,
ex officina Lvdovici Elzeviriiy 1 648,
pet. in-i2.
63 pp. en tout.
Opuscule des plus rares, dont L. Elze-
270
L'OFFICINE D'AMSTERDAM (1648).
vier a été Téditeur, mais qai sort des
presses de Fr« Hackius à Leyde.
L'auteur du programme, auquel ces
notes servent de réponse, est Henri Re-
gius, professeur de médecine à Utrecht.
Il développa ensuite sa manière de voir
dans deux écrits intitulés : Explicaiio
mentis humanœ etc, contra Cartesium^ Ul-
traj., 1648, in-4. — Brevis explicatio men-
tis humanœ, sive anima rationalis, antea
Puhlico examini proposita, et deinde operâ
H. Regii Ultraj, nonnihil dilucidata, et à
notis Cartesii vindicata, Editio postrema.,.
Traj. ad Rhen., typ. Th. ab Ackersdijck
et G. à Zijll, ao 1657, in-4, de 36 pp. en
tout.
Cinq ans plus tard (1653) un ami et
disciple de Descartes, Tob. Andres, re-
leva le gant pour son maître, et publia
une Brevis replicatio, que L. Elzevier a
également éditée, et dont le titre cou-
rant porte : Replicatio pro notis Cartesii,
1063. L*Architectvre militaire
moderne, ou fortification : confir-
mée par diverses histoires tant
anciennes que nouvelles, et en-
richie de figures des principales
forteresses qui sont en l'Europe,
par Matthias Dôgen, natif de
Drambourg en la Marche. Mise
en françois par Hélie Poirier,
Parisien. Amsterdam, chez Louys
Elzevier, 1648, in-fol.
4 ff. limin., y coropr. le titre gravé. — 347 pp. —
70 planches et plana hors texte.
L'original latin avait paru en 1647
(no 1047). En même temps que la tra-
duction française, Louis Elzevier met-
tait au jour une version allemande sous
ce titre :
1064. Matthiae Dôgens heuti-
ges tages tibliche kriges Bau-
kunst, mit vilen ausserlâsenen,
so wol alten als neuen, geschich-
ten bewàhret : und mit den vor-
nâmsten Fâstungen der Christen-
heitlehr-bilds-weise aussgezieret.
A msieldam, bey Ludwich Elzeviern.
A^ 1648, in-fol.
4 ff. Umin., y compr. le titre gravé. — ^5 pp. —
ag planches doubles, cotées A-F^ et 41 plans de ville.
Même ouvrage que le précédent, mais
en allemand.
1065. Philosophorvm sententix
de fato, et de eo quod in nostra
est potestate, collectas partim, et
de graeco versae per Hvgonem
Grotivm. Amstcrodami, apud Lur
dovicum Elzevirium. Ânno 1648,
pet. in-i2.
Marque : la Minerve.
4 ff. Umin., y compr. le titre rouge et ncûr. —
384 pp.
Réimpression d'un ouvrage posthume
de Grotius, paru la même année à Paris,
chez J. Camusat, dans le format în-4. Il
est précédé d'une épître dédicatoire de
la veuve de Grotius, Marie de Reigers-
bergen, au cardinal Mazarin.
L'édition sort des presses de Blaeu,
ainsi que le prouvent les culs-de-lampe
de la p. 384 et à la fin des liminaires.
1066. Ortvs medicinse. Id est,
initia physicae inavdita. Progres-
sus medicinae novus, in morbo-
rum uitionem, ad vitam longam.
Avthore loanne Baptista vak
Helmont, toparchâ in Merode,
Royenborch , Oorschot , Pelli-
nes, etc. Edente authoris filio,
Francisco Mercvrio van Helmont,
cum ejus prtefatione ex Belgico
translata. Amsterodami, apud Lu-
dovicum Elzevirium, 1648, in-4.
Marque : la Minerve.
18 ff. limin. — 800 pp.
Le quatrième f. des limin. représente
les portraits des deux Van Helmont,
père et fils, dans un encadrement formé
par huit écussons. Ce volume est ordi-
nairement réuni avec le suivant :
LOUIS ELZEVIER.
271
1067. Joannîs Baptistae van
Helmont, toparchse in Royen-
borch, Pellines, etc. Opvscvla
medica inavdita. I. De lithiasî.
IL Defebribus. III. De humoribus
Galeni. IV. De peste. Editio se-
cunda multô emendatior. Amste-'
rodami, apud Ludovicum Elzevi"
rium, 1648, in-4.
Marque : la Minerve,
I* part. Doctrina inaudita de causis... litkiasis :
4 ff. iimin., y compr. le titre général du recueil et le
titre spécial du traité. — 1 10 pp. — i f. blanc.
2fi part. Febrium doctrina inaudita : 1x5 pp., y
compr. le titre.
3e part. Tumulus pestis : 88 pp., titre compris.
Voir à Tannée 1644 la première édi-
tion de ce recueil (n® 1009). UOrtus
mcdiùinœ et les Opuscula medica inaudita
forment les œuvres du célèbre Van Hel-
mont, et sont ordinairement reliés en-
semble. Le volume des Opuscula et les
18 ff» Iimin. de VOrtus sont d'impression
elzevirienne. Le reste a été exécuté dans
une autre officine.
En 1652 Louis Elzevier a réimprimé
le tout en un seul volume avec pagina-
tion continue.
1068. Historia natvralis Bra-
siliae, auspicio et beneficio Illus-
triss. I. Mavritii Corn. Nassav.
illius provinciae et maris summi
prsefecti adornata : in qua non
tantum plantse et animalia, sed
et indigenarum morbi, ingénia et
mores describuntur et iconibus
supra quingentas illustrantur.
Lvgdvn. Batavorvm, apud Francis^
cumHackium, et Amstelodami, apud
Lud, Elzevirium, 1648, in-fol.
6 if. Iimin., y compr. le titre gravé. — 10 part.
G. Pisonis de medicina brasHiensi lib. IV : 122 pp.
et I f. n. ch. d'index. — 2« part. G. Marcgravii de
Liebstad Historia rerum naturalium Brasilia : 4 ff.
Iimin. n.ch., 293 pp. et 7 pp. n. ch. d'index.
Ce volume, qui comprend plus de
cinq cents figures gravées sur bois, se
compose : lo d'un traité de G. Pison,
médecin hollandais, de medicina brasi-
liensi, en quatre livres ; 2© d*un ouvrage
posthume de G. Marcgraf, jeune savant
allemand qui avait accompagné Pison
dans son voyage au Brésil, Historia
rerum naturalium Brasilia^ en huit livres.
Ce dernier ouvrage a été mis en ordre
et publié par J. de Laet, qui y a ajouté
un appendice sur les populations indi-
gènes du Brésil et du Chili.
Les deux parties, refondues en un seul
corps d'ouvrage, ont été rééditées par
les Elzevier en 1658, sous le titre de
G. Pisonis de India utriusque re naturali
et medica libri quatuordecim.
Il existe de Tédition de 1648 des
exemplaires en grand papier, mesurant
environ. 412 mill.^ le papier ordinaire
ne porte qu'environ 39a mill.
1069. Idea vnîversae medicinae
practicae libris XII. absoluta.
Editione bac quatuor accessere.
loh. loNSTONVS Med. D. concin-
nauit. Amsielodami, apud Ludo-
vicum Elzevirium. A° 1648, in-8.
x6 ff. Iimin. (dont le dern. est blanc), y compr. le
titre gravé. — 756 pp.
La première édition avait paru en
1644, dans le format pet. in-12 (n® 1012).
Celle-ci a été augmentée de quatre livres,
comme le titre l'indique. Louis Elzevier
Ta réimprimée en 1652.
1070. Theatrvm historicvm
theoretico-practîcvm in quo qua-
tuor monarchiae, nempe prima
quae est Babyloniorvm et Assy-
riorvm, secunda Medorvm et Per-
sarvm, tertia Graecorvm, quarta
Romanorvm, omnesque reges et
imperatores, qui in illis regnâ-
runt, nova et artificiosâ methodo
describuntur, omniaque ad usum
œconomicum, politicum et eccle-
siasticum accommodantur. Av-
thore Christiano Matthia, S. S.
272
L'OFFICINE D'AMSTERDAM {1648-49).
theologîae doctore, anteà in illustri
Noricorum Academia Altorphinâ,
et posteâ in Regiâ Sorana pro-
fessore primario. Opus apprimè
utile, exhibens perfectum histo-
riae, quà theorian, quà praxin
exemplar. Amstelodami, apud Lu"
dovicum Elzevirium. Ânno 1648,
in-4.
Marque : la Minerve.
22 ff. limin., y compr. le front, gravé et le titre
impr. — 340 pp. pour les deux premiers livres. —
105 pp. pour le troisième. — 842 pp. ponr le quatrième.
— 34 fif. pour l'index. — z f . blanc.
On voit que le quatrième et dernier
livre est de beaucoup le plus considé-
rable. En effet il renferme Thistoire de
la monarchie romaine et s'étend jusque
Tan 1608 (règne de Rodolphe II).
Les Elzevier d'Amsterdam ont réédité
ce volumineux ouvrage en 1656 et en
1668. La dernière édition est augmentée
d'un supplément exposant la suite des
événements jusqu'à l'année i668.
1 07 1 . Alexandri MoRi Calvinvs.
Oratio Genevae habita pro more
academise ac rectoris munere, in
qua vir amplissimus H. Grotivs
refeliitur. Accessit Calvini ad
Lvthervm epistola nundum édita;
cum aiiis nonnullis. luxta exem"
plar Genevense apud Pkilippvm Ga^
monetvm, Anno 1648, in-4.
4 ff. limin. — 80 pp.
Ce volume sort positivement des
presses de Louis Elzevier. Les fleurons
et lettres grises se vérifient sur le Mat-
thiœ theatrum historicum de 1648 et sur
d'autres éditions elzeviriennes de même
format. L'ouvrage est cité dans les
catal. offic. de 1649 et de 1656.
1072. EliaeScHEDiideDIsGer-
manis, sive veteri Germanorvm,
Gallorvm, Britannorvm, Vandalo-
rvm religione syngrammata qua-
tuor. Amsierodamii apud Ludovic
cum Elzevirium. Anno 1648, in-8.
26 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 505 pp. —
22 pp. d'index.
Ouvrage posthume d'un jeune érudit
allemand, mort à l'âge de 26 ans. L'épître
dédicatoire est l'œuvre de son père. Le
volume, d'une exécution qui rivalise
avec celle des Elzevier, est dû à
Fr. Hackius de Leyde, ainsi que le
prouvent les fleurons en tète de Fépître
dédicatoire et de Vauthorum syllabus^ et
la petite console, au vo du I2« f. limin.,
laquelle se vérifie sur le Baco de VetUis
de Hackius, 1648. A la fin le cul-de-
lampe avec l'écusson aux deux clefs de
la ville de Leyde.
Michault, dans ses Mélanges histori-
ques et philologiques (Paris, 1770, t. II,
p. 63), porte un jugement très sévère sur
cet ouvrage; selon lui, « Schedius ne dit
presque rien qui ait rapport à son sujet,
et ce qu'il en dit ne vaut rien. Le reste
consiste en digressions vagues, et en
observations triviales : l'érudition y est
déplacée, et cependant Schedius ne
l'épargne pas; aussi n'a-t-elle pas dû lui
coûter beaucoup. L'auteur n'étoit point
en état de traiter cette matière : je ne
sais même s'il auroit jamais pu faire un
livre supportable, tant il a l'esprit peu
juste, et tant il a peu d'idée de la mé-
thode. » Cependant l'ouvrage a été
réimprimé à Halle, 1728, in-8, avec les
notes de J. Jarkius et une préface de
J.-A. Fabricius.
1073. Doctrinae Jesv Christi
Domini nos tri ^Axdkov^ia juxta
eorum sententiam qui ejus minis-
terio in his terris visibili annum
tantum integrum, et quod excur-
rit, tribuunt. Concinnata per
Eliam Taddel, publiée illam in
ecclesia August. Conf. invariata
addictâ, Amsterdami profitentem.
Amsterodami, apud Ludovicufn El-
zevirium. Anno 1648, pet. in-12.
215 pp. — II pp. n. ch. pour la table et Terrata.
LOUIS ELZEVIER.
273
1074. Gerardi Joannis Vossii
de Baptismo disputationes XX,
etuna de sacramentorum vi, atque
efBcaciâ. Amstelodami, apud Lu-^
dovicum Elzevirium^ 1648, in-4.
Marque : la Minerve,
g ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
259 PP* ~ 13 ^' II* ch. de table.
1649.
1075. Les Affaires qui sont
aujourd'huy entre les maisons de
France et d'Avstriche. 1649, pet.
in-i2.
Marque : la Sphère,
384 PP-
Seconde édition elzevirienne, un peu
plus jolie que la première, parue Tannée
précédente (no 1057).
1076. Aphthonii Progymnas-
mata, partim à Rodolpho Agri-
cola, partim à Johanne Maria
Catanaeo, latinitate donata, cum
scholiis R. Lorichii. Novissima
editio, superioribus emendatior,
et concinnior : adjecto indice uti-
li^simo. Amsterodami^ apudLudo-
vicum Elzevirium, i649,pet.in-i2.
Marque : la Minerve»
38^ pp., y compr. le front, gravé et le titre impr.
— 12 pp. n. ch. d*index.
Troisième édition elzevirienne d'Aph-
thonius. Voir à l'année 1642, no 981.
1077. Avlicvs incvlpatvs ex
gallico auctoris anonymi traduc-
tus a loach. Pastorio, Med:D.
Amsterodami, apud Lud. Elzevi^
rium, 1649, in-i8.
6 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 204 pp. —
x8 ff. n. ch d'index.
Réimpression textuelle du volume
paru en 1644 (n» looi).
1078. Philosophise natvralis
adversus Aristotelem libri XII.
In quibus abstrusa veterum phy-
siologia restauratur, et Aristo-
teiis errores solidis rationibus
refelluntur a Sebastiano Bassone,
doctore medico, cum indice locu-
pletissimo. Amsterodami, apud Lu-
dovicum Elzevirium. Anno 1649,
in-8.
Marque : la Minerve.
j6 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
631 pp. — 40 pp. pour la table.
Réimpression pure et simple d*un
volume paru à Genève en 1621. Sur le
titre se lit cette épigraphe lAmicus Plato,
amicus Socrates; sed magis arnica veritas.
1079. Graeco-Barbara Novi Tes-
tamenti quae Orienti originem
debent. Selegit, congessit, notis
illustravit Mart. Petr. Cheito-
MiEUS. Amstelodami y apud Ludovi-
cum Elzevirium, 1649, pet. in-i2.
Marque : la Minerve.
'73 PP* — z f • blanc.
Imprimé en gros caractères.
1080. J. A. CoMENii lanva lin-
gvarvm reserata, cum graeca ver-
sione Theodori Simonii Holsati,
innumeris in locis emendata à
Stephano Curcellaso : qui etiam
gallicam novam adjunxit. Amste-
lodami, apud Ludovicum Elzevi-
rium, 1649. Cum privilegio, in-8.
Marque : la Minerve.
12 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
266 pp. — 238 pp. pour les index.
Réimpression de l'édition de 1643
(no 995).
1081. Arnoldi, Joh. F. Corvini
I. V. D. Digesta per aphorismos
strictim explicata.Editio secunda
35
274
L'OFFICINE D'AMSTERDAM (1649).
auctior. A msierodami, apud Ludov.
Elzevirhim, 1649, pet. in-12.
10 ff. Umin., y compr. le titre gravé. — 651 pp.
Seconde édition de cet ouvrage. Voir
à l'année 1642, n^ 984.
1082. Johannis Arn. Corvini
JC. Enchîridivm; seu Institv-
tiones Impériales insertis latio-
ribus materiis, theoricè, et prac-
ticè digestae, et explicatse per
erotemata. Editio tertia, duabus
prioribus ex nova recognitione
emendatior, et auctior. Amstelo-
dami, apud Ludovicum Elzevirium,
1649, pet. in-i2.
Marque : la Minerve,
12 ff. limin., y compr. le front, gravé et le titre
impr. — 696 pp.
Troisième édition de ce traité. Voir à
Tannée 1640, n» 968.
1083. Les Passions de Tâme.
Par René Des Cartes. A Amster-
dam, chez Louys Elzevier, 1649.
Avec privilège du Roy, pet. in-8.
Marque : la Minerve,
24 ff. limin. — 286 pp. — z f . blanc.
Édition originale de cet ouvrage célè-
bre, imprimée par Louis Elzevier, de
compte à demi avec un libraire de Paris
nommé Le Gras. En eifet une partie des
exemplaires portent : à Paris, chez Henry
Le Gras^ 1649, avec cette unique diffé-
rence que la Minerve est remplacée par
les armes de France et de Navarre,
avec les colliers des ordres de S. Michel
et du S. Esprit.
Le volume a subi par la suite diverses
transformations. Car on rencontre des
exemplaires avec les adresses suivantes :
A Amsterdam, par Lovis Elzevier, et se
vendent à Paris chez Henry Le Gras, 1650 ;
ou bien : Amsterdam, par Lovis Elzevier,
1650; ou bien : Amsterdam, et se vendent
à Paris, chez Thomas Joly, 1651; ou
enfin, sans date : à Paris, chez GuilL
Angot, Mais tandis que les titres de 1649
au nom de L. Elzevier et de Le Gras,
sont d'impression elzevirienne, les au-
tres titres que nous venons de citer ont
été exécutés à Paris.
Il résulte clairement de là que Le
Gras a cédé successivement des parties
de l'édition à quelques-uns de ses con-
frères. C'est même lui qui a fait imprimer
en 1650 des titres au nom de L. Elzevier,
soit par suite d'un arrangement avec
l'imprimeur, soit plutôt qu'il ait cherché
à tirer parti de la vogue qui s'attachait
aux produits des presses elzeviriennes.
Quoi qu'il en soit, il est sûr que cette
substitution de titres a été faite à Paris.
D'abord les exemplaires signés L. Elze-
vier, à la date de 1650, portent au lieu
de sa marque un simple fleuron typo-
graphique. En outre le titre fait corps
avec un feuillet blanc qui précède,
tandis que le 8^ f. limin. n'a pas de cor-
respondant. Enfin l'édition était déjà
épuisée à Amsterdam, puisqu'en cette
même année 1650 L. Elzevier se décida
à en publier une seconde dans le format
pet. in-12.
L'édition de 1649 est assez rare, sur-
tout avec l'adresse primitive. Vend. mar.
la Vall, (Cape) loi frs. De la Villestreux,
rev. 131 frs. L. de Montgermont; mar.r.
(Trautz-Bauzonnet) iio frs. J. Janin.
1084. Trivmphvs Crvcis sive
fîdes catholica de satisfactione
Domini nostri lesu Christi, as-
serta, et vindicata ab exceptioni-
bus atque objectionibus Socinia-
nis : nominatim verô ab illis, quas
lohannes Crellivs Francvs in re-
sponsione suâ ad librum celeber-
rimi viri Hvgonis Grotii de eodem
argumento, protuiit. Avctore An-
dréa EssENio S. S. Theolog. doc-
tore et pastore ecclesiae, quse est
in Neder-Langhbroeck. Amsie-
lodamiy apud Ludovicum Elzevi^
rium, 1649, in-4.
Marque : la Minerve»
10 ff. limin., y compr. le titre roaee et noir ^
560 pp. — 28 ff. n. ch. poor les index et renata.
LOUIS ELZEVIER.
275
1085. Exercitationes paradoxi-
cae adversvs Aristoteleos. In qui-
bus praecipua totius peripateticas
doctrinae fundaraenta excutiun-
tur : opiniones verô aut novae,
aut ex vetustioribus obsoietae sta-
biliuntur, avctore Petro Gas-
SENDO, S. theologiae doctore, et
cathedralis Diniensis ecclesiae ca-
nonico theologo. Amstelodami,
apud Ludovicum Elzevirium, 1649,
in-8.
Marque : la Minerve.
16 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
20S pp.
La première édition de ce traité de
Gassendi contre la doctrine d*Aristote
avait paru à Grenoble, 1624, in-8.
1086. Compendivm geographi-
cvm, succinctâ methodo adorna-
tum. Operâ et studio Abrah.
GôLNiTZ. Amsielodami, apud Lu-
dovicum Elzevirium, 1649. Cum
privilégia, pet. in- 12.
12 ff. limin., y compr. le titre gravé. ~ 278 pp —
59 ff d'index. — 1 f. blanc.
Réimpression de l'édition de 1643
(no 1000). Comme d'autres volumes pu-
bliés vers la même époque par Louis
Elzevier, celui-ci sort incontestablement
des presses de J. Blaeu.
1087. L*Alcoran de Mahomet,
translaté d'arabe en françois, par
le sievr Dv Ryer, sieur de la
Garde Malezair. Suivant la copie
imprimée à Paris, chez Antoine de
Sommaville, 1649. Avec privilège
du Roy, pet. in-12.
Marque : la Sphère.
s ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
6S6 pp. — 3 ff. 11. ch.
« Les premiers exemplaires, copiant
rédition de Paris (chez Antoine de Som-
maville, 1647, in-4), contiennent la dédi-
cace au chancelier, comprenant 4 pages.
Louis, qui ne la réitérait pas, la fit sup-
primer après quelques tirages; voilà
pourquoi le plus grand nombre des
exemplaires de cette édition ne renfer-
ment que 12 pp. aux pièces prélim.;
mais, avec ou sans dédicace, les exem-
plaires sont très complets d'après le
témoignage des signatures. • (Millot.)
Brunet et M. Pieters se sont trompés
en attribuant ce volume aux Elzevier
de Leyde. Sphère, fleurons, lettres
grises, signatures, toutes les preuves
concordent d'une manière absolument
décisive en faveur des presses elzevi-
riennes d'Amsterdam. UAlcoran de Ma-
homet figure avec l'adresse d'Amsterdam
dans le catal. de Blaeu de 1659; il est
cité dans le catal. ofïic. de 1656, et avec
l'astérisque dans celui de 1681. Daniel
Elzevier l'a réimprimé textuellement,
quoiqu'avec une pagination différente,
en 1672.
Vend. mar. hl, 34 frs. Pieters ; mar, r.
(anc. rel.) 105 frs. Brunet, rev. même
prix Huillard; vélin^ 52 frs. Potier.
Il faut se garder de confondre cette
édition avec une autre parue sous la
même date et avec la même adresse
(ssiuf louxte la copie, au lieu de Suivant
la copie), mais qui n'a que 6 ff. limin., y
compr. le titre rouge et noir, 416 pp. et
2 ff. n. ch. Cette contrefaçon, imprimée
par J. Jansson et portée dans le Catal.
librorum offic. Janssoniana (Amst., apud
J. Janss., 1650, in-8, p. 24), est exécutée
en plus petits caractères, et il s'en faut
de beaucoup qu'elle soit aussi jolie ni
aussi rare que l'édition elzevirienne.
Vend, cependant mar. r. (Duru) h. 131 i/a
mill. 165 frs. Benzon; mar. r. (Thibaron)
h. 132 mill. 105 frs. L. de Montgermont;
un exempl. non rogné, 21 frs. La Bé-
doyère, rev. 455 frs. De la Villestreux. Ce
sont là des prix exorbitants et que rien
ne justifie.
1088. Observationes politicae
super nuperis Galliae motibus.
1649, pet. in-i2.
iio pp. — I f. blanc.
Cet opuscule, imprimé en italiques,
276
L»OFFICINE D'AMSTERDAM (1649).
sort positivement des presses elzevi-
riennes d'Amsterdam : sur le titre le
cul-de-lampe au masque. Il existe une
réimpression hollandaise copiée ligne
pour ligne sur cette édition; mais elle
est moins belle.
L'auteur a gardé l'anonyme; « Gallus
non sum, nec Italus, • dit-il dans la pré-
face. Suivant Placcius {Theatrum Ano-
nym.f t. I, p. 341), ce serait un noble
poméranien, nommé Charles de Grotniz.
1089. naXa/(^ar 01/ rspi ànciG--
rtov. Paljephati de Incredibi-
libvs. Cornelivs ToUivs in latinum
sermonem vertit, et notis illus-
travit. Amstelodami, apud Ludovic
cum Elzevirium, 1649, pet. in- 12.
Marque : la Minerve.
18 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
353 PP* ~ 9 PP* pour l'clencliua, l'index et l'errata. —
I f. blanc.
1090. Samvelis Petiti Diatriba
de jure, principum edictis, eccle-
sise quaesitOy nec armis adversus
temerantes aut antiquantes vin-
dicato. Amstelodami, apud Lu"
dovicum Elzevirium, 1649, pet.
in-8.
Marque : la Minerve,
20 ff. limin. — 88 pp.
Dissertation posthume de Samuel
Petit, mise au jour par S. Sorbière, qui
l'a dédiée à Cl. Saumaise, par une
épître datée de La Haye, x Kal. Mart,
(20 févr.) 1649. ^^ même volume doit
contenir un autre écrit du même auteur,
intitulé :
De sacrorvm dissidiorvm cav-
sis, effectis et remediis. Amstelo^
dami, apud Ludovicum Elzevirium,
1649.
Marque : la Minerve,
40 pp. en tout.
Cet opuscule, qui a été réimprimé en
tète de la Veritas pacifica de 1651
(no 1137), ne se rencontre pas séparé-
ment et n^est point cité dans le catal.
o£Bc. de 1649, ni dans aucun autre.
Dans certains exemplaires du traité de
S. Petit, on l'a intercalé, en supprimant
le titre, entre la dern. page des limin.
et la première page du texte.
1091. H. Savilivs în Taciti
Histor., Agricolae vitam, et com-
mentarivs de militia romana.
Amstelodami, apud Ludovicum Elze-
virium. A^ 1649, pet. in-i2.
10 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 472 pp. ~
3 pp. n. ch. — 2 ff. blancs. — En regard de la
p. 388, un tableau plié de la castramétation romaine
Recueil de notes sur les Histoires de
Tacite et la Vie d'Agricola, suivi d'un
traité de la milice romaine, le tout
extrait d'une traduction anglaise de
Tacite par Henri Savile, et traduit en
latin par Isaac Gruter. Vend, non rogné,
34 frs. La Bédoyère.
1092. Friderici Spanhemii Vîn-
diciarvm pro exercitationibvs
suis, de gratia vniversali, partes
duae posthumae, adversus spéci-
men animadversionvm Mosis
Amyraldi. Cum praefatione An-
dréas Riveti. Accessit appendix
Ezechielis Spanhemii Frid, Fil.
ad criticen Salmuriensem , et
grammaticas tricas. Amstelodami,
apud Ludovicum Elzevirium, 1649,
in-4.
Marque : la Minerve.
8 ff. limin. — 400 pp. — Appendix : 4 ff. limin. et
68 pp.
1093. Sylloge variorum tracta-
tvvm, anglico quidem idiomate et
ab auctoribus Anglis conscripto-
rum sed in linguam latinam trans-
latorum; quibus Caroli, Magn-e
Britan. Francise et Hibernia
régis, innocentia illustratur et
parricidium injustissimè etimma-
LOUIS ELZEVIER.
277
nissimè in illum perpetratum a
Pseudo-Parlamento et perduelli
exercitu luce clarius declaratur.
Accessit responsvm pernecessa-
rivm ad declamationem seu pro-
vocationem M' loannes Cooke.
Auctore I. V. A. R. Anno Dotnini
1649, in-4.
4 ff. liinin., y compr. le titre général. — 46 pp. et
I f. blanc. — 40 pp. — 56 pp. — 55 pp. — 94 pp. et
X f. blanc. — 4 ff. lixnln. et 148 pp. — 24 pp. — 64 pp.
Recueil composé de seize pièces, en
huit parties, ayant chacune un faux
titre et une pagination distincte. Il sort
des presses elzeviriennes d'Amsterdam,
mais n'est cité dans aucun des catal.
offic. de la maison, sans doute parce que
L. Elzevier l'avait exécuté pour compte
d'un autre libraire, probablement an-
glais. Les lettres grises et l'unique
fleuron sont bien elzeviriens. L'impres-
sion est en tout pareille à celle des
Praadamiia in-4 ("° 11 88).
1094. C. Cornelivs Tacitvs
cum optimis exemplaribus col-
latus. Adiecti sunt capitulorum
numeri. Amstelodami, typis Ludo-
vici Elzevirii, 1649. Sumptibus
socictatis, in-24.
624 pp., y compr. le titre gravé. — Z2 ff. pour
l'index.
Ce Tacite à l'usage des écoles a été
réimprimé deux fois par les Elzevier
d'Amsterdam dans le même format et
avec la même pagination, en 1665 et
en 1678. Les trois éditions sont égale-
ment médiocres.
1095. Descriptio regni laponiae
cum quibusdam affinis materiae,
ex variis auctoribus collecta et in
ordinem redacta per Bernhardum
Varenivm, Med. D, Amstelodami,
apud Ludovicum Elzevirium, Anno
1649, 2 part, in-24.
!• part. : 24 ff. limin., y compr. le titre gravé. —
2»7 PP-
2« part. : 4 ff. limin. — 320 pp., dont les deux dern.
cotées par erreur X19 et xao. — En regard de la p. 30
un tableau plié.
Cette description du Japon est, sinon
la dernière des République^, comme on
l'a dit par erreur, du moins la dernière
de celles qu'ont publiées les Elzevier.
Varenius déclare l'avoir composée pour
se délasser de ses travaux mathémati-
ques, et il ajoute que presque toutes les
nations « omnes fere respublicas » ont
été l'objet d'un semblable travail.
1096. P. ViRGiLius Maro nunc
emendatior. Amstelodami, typis
Ludovici Elzevirii. h? 1649, Sump-
tibus societatis, in-24.
359 PP* en tout.
Il y a de ce petit Virgile plusieurs
réimpressions à peu près pareilles, faites
en 1664, 1668, 1670 et 1676. Bien que
tout aussi médiocres d'exécution, elles
méritent la préférence, parce qu'elles
ont été revues par Nie. Heinsius. Nous
citons dans la liste des faux elzeviers
une contrefaçon parue sous la date de
1658, en 336 pp.
1097. M. ViTRUVii PoUionis
de Architectvra libri decem. Am-
stelodami, apud Ludovicum Elzevi-
rium. Anno 1649, in-fol.
Le faux titre qui suit le titre gravé
porte :
M. ViTRWii Pollionis de Architectvra
libri decem. Cum notis, castigationibus
et observationibus Gvilielmi Philandri
integris; Danielis Barbari excerptis, et
Clavdii Salmasii passim insertis. Prae-
mittuntur Elementa architectvrœ col-
lecta ab illustri viro Henrico Wottono
équité Anglo. Accedunt Lexicon Vitry-
vianvm Bernardini Baldi Vrbinatis
Guastellae abbatis; et ejusdem Scamilli
impares Vitrvviani. De pictvra libri
très absolutissimi Leonis Baptistœ de
Albertis. De scvlptvra excerpta maxime
animadvertenda ex dialogo Pomponii
Gavrici Neapolit. Lvdovici Demontiosii
commentarivs de scvlptvra et pictvra.
Cum variis indicibvs copiosissimis. Om-
278
L'OFFICINE D'AMSTERDAM (1650).
nia in unum collecta, digesta et illus-
trata a loanne de Laet, Antwerpiano.
4 ff. limin., y compr. le titre gravé et le faux
titre. — 30 pp. pour les Elem. architecturœ de
H. Wotton. — I f. n. ch. Vitruvii vita. — 272 pp. et
14 ff. d'index pour l'ouvrage de Vitruvc. - 164 pp.
pour les deux traités de Balde. — 69 pp. et 3 pp.
d'index pour les petits traités de L. Baptista, Pomp.
Gauricus et L. Demontiositts.
Magnifique édition, ornée de nom-
breuses figures sur bois dans le texte,
mais que l'on dit peu correcte. Elle a
été imprimée à Leyde, par Fr. Hackius.
On ne la recherche plus guère aujour-
d'hui, quoique les exemplaires en soient
assez rares.
1650.
1098. Georgl Beckheri, Eibin-
gensis, Orator extemporanevs,
sev artis oratoriae breviarium
bipartitum, cujus pars prior prae-
cepta continet generalia, poste-
rior praxin in specie ostendit.
Amstelodami , apud Ludovicum
Elzevirium, 1650, pet. in-12.
Marque : la Minerve,
8 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
473 pp. — 27 PP- pour l'Elenchus. — i p. d'erraU. —
I f. blanc.
1099. Samvelis Bocharti Epis-
tola, qva respondetvr ad très
qvaestiones : I. De presbyteratu
et episcopatu. IL De provocatione
à iudiciis ecclesiasticis, III. De
iure ac potestate regum. luxta
exemplar impressum Parisiis, 1650,
pet. in-12.
Marque : la Sphère,
160 pp. en tout.
Véritable elzevier d'Amsterdam, cité
au catal. offic. de 1656. Sur le titre, la
première sphère des Elzevier d'Amster-
dam; p.3,lefieuron aux entrelacs; p. 160,
le cul-de-lampe au masque. L'unique
lettre grise L se vérifie sur les Lettres
choisies de Balzac de 1656.
iioo. C. Iviii Cssaris quae
extant ex emendatione los. Sca-
ligeri. Amstelodami, typis Lvdo-
vici Elzevirii. SumpUbtis societatis.
1650, in-24.
45S pp., y compr. le titre gravé. — 28 ff. dlndex.
— Trois petites cartes pliées en regard de la p. 3.
Cette édition a été reproduite dans le
même format et avec la même pagina-
tion, typis Danielis Elzevirii, en 1664
(aussi en 1675, suivant M. Pieters).
L'une et l'autre édition sont également
médiocres.
iioi. Cl. Clavdiani quae ex-
stant : ex emendatione virorum
doctorum. Amstelodami, typis Lu^
dovici Elzevirii, 1650. Sumptibus
societatis, in-24.
256 pp., y compr. le titre gravé.
Édition peu estimée, mais plus jolie,
sinon aussi correcte, que celle qui a paru
postérieurement sous la même date avec
le titre suivant :
1102. Cl. Clavduni quae ex-
stant : ex emendatione Nicolai
Heinsy, Dan. F. Amstelodami^
typis Ludovici Elzevirii, 1650.
Sumptibus societatis, in-24.
260 pp., y compr. le même titre gravé.— 2 ff. blancs.
Daniel Elzevier a réimprimé cette
édition ligne pour ligne en 1677.
1103. Q. CvRTii Rvfi Historia-
rum libri, accuratissime editi.
Amstelodami, typis Ludovici Elze-
virii. A° 1 650. Sumptibus societatis,
in-24.
234 pp., y compr. le titre gravé. — 9 ff. d'index.
Deux éditions sous cette date. Dans
la première on lit, p. 3, 5, 20 et 256,
cvRTivs, et les deux premiers mots de
l'index sont Abasares, Abdolonymus;
dans la seconde le nom de l'auteur est
orthographié curtius et les premiers
mots de la table sont Abdolonymus,
A bisares.
LOUIS ELZEVIER.
279
Ce Quinte Curce a été reproduit dans
le même format et avec la même pagi-
nation, typis Dan, Elzev., en 1665, 1670
et 1677. Les cinq éditions sont peu
estimées.
1104. Les Passions de Tâme,
par René Des Cartes. A Amstet"
dam, chez Louys Elzevier, 1650.
Avec privilège du Roy^ pet. în-i2.
Marque : la Minerve,
34 ff. limin. — 272 pp. — 7 ff. de table. — i f . blanc
Cette édition, en assez gros carac-
tères, est celle qu'à cause de son format
on fait entrer dans la collection elzevi-
rienne, de préférence à rin-8 publiée
Tannée précédente (n» 1083). Le privi-
lège, souvent cité, qui se trouve à la
suite du titre dans Tune et l'autre édi-
tion, est la reproduction de celui qui
figure en tête des Principia philosophiœ
de 1644 (^^ 1008). Vend. mar. v. (Bau-
zonnet-Trautz) 58 frs. A. Bertin; mar, hl.
(Duru) h. 131 mill. 63 frs. Chenu.
1105. Passiones animas per Re-
natvm Des Cartes : gallicè ab
ipso conscriptae, nunc autem in
exterorum gratiam latina civitate
donatae ab H. D. M. i. v. l. -4m-
stelodami, apud Ludovicum Elzevi"
rium, 1650, pet. in-i2.
Marque : la Minerve.
a8 ff. limin. — 242 pp. — 13 pp. n. ch. d'index.
Mêmes caractères que l'édition fran-
çaise citée ci-dessus. Vend, non rogné,
mar. hr. (Thibaron) 30 frs. Potier.
1 106. Renati Des-Cartes Prin-
cipia philosophiae. Amstelodami,
apud Ludovicum Elzevirium. Anno
1650. Cum privilegiis, in-4.
Marque : la Minerve.
2o ff. limin. — 302 pp.
Réimpression de l'édition de 1644
(no 1008), augmentée d'une Epistola
avthoris ad Principiorum philosophiœ in-
terprètent gallicum quœ hîc prœfationis
loco esse potest^ qui occupe 9 des ff. limin.
Renati Des Cartes Specimina
philosophiae : sev dissertatio de
methodo rectè regendae rationis,
et veritatis in scientiis investi-
gandae : dioptrice et meteora. Ex
gallico translata, et ab auctore
perlecta, variisque in locis emen-
data. Amstelodami y apud Ludovic
cum Elzevirium. Anno 1650. Cum
privilegiis, in-4.
Marque : la Minerve,
8 ff. limin. — 316 pp.
Passiones animas per Renatum
Des Cartes : gallicè ab ipso
conscriptae, nunc autem in exte-
rorum gratiam latina civitate
donatae ab H. D. M. i. v. L. Am-
stelodamiy apud Ludovicum Elzevi^-
rium. Anno 1650, in-4.
Marque : la Minerve.
12 ff. limin. — 98 pp. — 3 ff. d'index.
Ces trois tomes, qui forment avec
l'article suivant la collection des œuvres
philosophiques de Descartes (voir ci-
dessus le no 1008), sont ordinairement
réunis en un volume. Dans ce cas ils
sont précédés d'un titre général portant :
Renati Des-Cartes Opéra philosophica.
Editio secvnda ah auctore recognita.
1107. Renati Des Cartes Me-
ditationes de prima philosophia,
in quibus Dei existentia, et animae
humanae à corpore distinctio, de-
monstrantur. His adjunctae sunt
variae objectiones doctorum viro-
rum in istas de Deo et anima
demonstrationes; cvm respon-
sionibvs avthoris. Tertia editio
prioribus auctior et emendatior.
Amstelodami, apud Ludovicum Elze-
virium, 1650, in-4.
Marque : la Minerve.
6 s. limin. — 191 pp. pour la i« partie. — 164 pp.
28o
L'OFFICINE D'AMSTERDAM (1650).
pour YAppendix (daté 16491. — 88 pp. poar VEpistola
ad Voetium.
Première édition elzevirienne publiée
dans le format in-4.
1108. Nathanaelis DuESiiCom-
pendium grammaticae gallicae, in
gratiam iiiorum editum, qui ger-
manicum idioma perfectè non
callent. Amstelodami, apud Ludo-
vicum Elzevirium, 1650, pet. in-8.
Marque : la Minerve.
2 ff. Umin. — 44 pp.
Les EIzevier de Leyde avaient donné
une première édition de cette grammaire
en 1647 (no 617). Celle-ci est imprimée
en petits caractères.
1109. Adagiorum Des. Erasmi
Roterodami epitome. Editio no-
vissima; ab infinitis fere mendis,
quibus caeterae scatebant, re-
purgata; nonnullisque in locis
adaucta, uti praefatio ad lectorem
îndicat. Cum triplici indice, au-
thorura, locorum et proverbiorum
locuplttissimo, Amstelodami, apud
Ludovicum Elzevirium, sumptibus
societatis. Anno 1650, pet. in-12.
Marque : la Minerve.
12 ff. limin,, y compr. le titre rouge et noir. —
622 pp. — 36 ff. d'index. — x f . blanc.
Cette première édition elzevirienne
de l'abrégé des Adages d'Érasme est
très bien imprimée. Vend, non rogné,
mar, r. (Trautz-Bauzonnet) 195 frs.
Tufton. Un autre exempl. non rogné,
mar, oL (Thouvenin) figure au catal.
Cigongne, sous le no 2235.
La réimpression de ce volume, faite
en 1663, est encore assez jolie, quoique
inférieure à la première édition qu'elle
reproduit ligne pour ligne.
mo. Desid. Erasmi Rotero-
dami Colloqvia nunc emendatiora,
cum omnium notis. Amstelodami^
typis Ludùvici Elzevirii, 1650.
Sumptibus societatis, in-24.
4 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 589 pp. »
2 pp. n. ch. d'index.
Il y a deux éditions différentes sous
cette date. On reconnaîtra la plus jolie
des deux à la p. 269 cotée par erreur
169; dans la seconde la p. 285 est chif-
frée 185.
Les EIzevier d'Amsterdam ont donné
trois autres éditions de ces Colloques,
même format et même pagination, en
1662, 1668 et 1677. Comme le titre
l'indique, elles ont été exécutées aux
frais d'une association de libraires, et
nous doutons qu'elles sortent des presses
elzeviriennes.
Nous citerons plus loin, à Tannée
1655, trois éditions du même ouvrage
dans le format pet. in- 12.
iiii. Annae Ovenae Hoyers
Geistliche und weltliche poemata.
Amsteldam, beij Ludwig Elzevie-'
ren. A° 1650, pet. in-12.
2 ff. limin. (titre gravé et table). — 304 pp.
Jolie édition imprimée en caractères
allemands.
11 12. IvsTiNi Historiarvm ex
Trogo Pompeio lib. XLIV. Bx
recensione Isaaci Vossii. Afnstelo-
dami, typis Ludovici Elzevirii.
A° 1650. Sumptibus societatis,
in-24.
260 pp., y compr. le titre gravé. — 2 ff. blancs.
Édition médiocre, reproduite dans le
même format et avec la même pagina-
tion en 1671.
11 13. Le Secrétaire à la mode,
par le sieur de la Serre. Aug-
menté d'une instruction d'escrire
des lettres; cy devant non impri-
mée. Plus d'un recueil de lettres
morales des plus beaux esprits de
ce temps. Et des complimens de
la langue françoise. A Amsterdam,
LOUIS ELZEVIER.
281
chez Louys Elzevier, 1650, pet.
in-i2.
Marque : la Minerve,
412 pp., y compr. le front. grav£ et le titre impr. —
4 ff. de table.
Quatrième édition elzevirienne de cet
ouvrage. Voir le n» 976.
1 1 14. Liébes-beschreibung Ly-
sanders und Kalisten. Amsteldam,
bey Ludwig Elsevieren, 1650, pet.
in-i2.
6 ff. limin., y compr. le titre grave. - 437 pp. —
Seize gravures comprises dans la pagination.
Seconde édition elzevirienne de la
traduction allemande du roman de
Daudiguier. Voir à Tannée 1644 le
no 1013.
Le catal. Mac-Carthy (n® 3428) cite
une traduction hollandaise, donnée sous
la même date par L. Elzevier. Mais il
se peut que le rédacteur ait confondu
avec rédition que nous venons de dé-
crire. Cette dernière seule est citée dans
le catal. ofïic. de 1656. Le catal. Mac-
Carthy cite également une version hol-
landaise de V Ariane de Desmarets, qui
jusqu'ici ne s'est pas retrouvée (voir à
Tannée 1659).
11 15. M. Val. Martialis ex
musîeo Pétri Scriverii. Amstelo"
dami, iypis Ludovici Elzevirii.
A** 1650. Sumptibus socieiatis,
in-24.
310 pp., y compr. le titre gravé. — z f . blanc.
Médiocre édition, reproduite dans le
même format et avec la même pagina-
tion en 1664.
11 16. And. RvTcovii Cteticae,
id est, de modis acquirendi libri
dvo. Amsielodami, apud Ludovicum ^
Elzevirium, 1650, pet. in-12.
Marque : la Minerve.
204 pp. — 3 pp. d'index.
1 1 1 7. Georgii Schonborneri
Politicorvm libri septem. Editio
ad ipsius authoris emendatum
exemplar nunc primum vulgata.
Amsterodami, apud Ludovicum
Elzevirium. Anno 1650, pet. in-i2.
36 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 324 pp. —
13 ff. n. ch. — I f . blanc.
Troisième édition elzevirienne, moins
belle que la première de 1642 (n^ 989).
11 18. Caivs SvETONivs Tran-
qvillvs.Cum annotationibusdiver-
sorum. Amsterodami, typis Lvdo"
vici Elzevirii. Sumptibus socieiatis,
1650, in-24.
36g pp., y compr. le titre gravé. — 13 pp. n. ch.
d'index. — i f . blanc.
Édition médiocre, dont un exempl. non
rogné, mar, gr., s'est pourtant vendu
75 frs. Yemeniz. Il en existe une réim-
pression, même format et même nombre
de pages, sous la date de 1671.
11 19. Valerii Maximi dicto-
rum factorumque memorabilium
libri IX. Amstelodami, typis Ludo-
vici Elzevirii, A° 1650. Sumptibus
societatis, in-24.
4 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 328 pp.
Il y a deux éditions sous cette date :
dans la première les 3 dern. pp. sont
cotées par erreur 226, 227 et 228; dans
l'autre cette erreur a été rectifiée.
Ce Valère Maxime a été reproduit
deux fois, dans le même format et avec
la même pagination, sous la date de
1671 . Les quatre éditions sont également
médiocres.
1120. Geographia generalis, in
qua afTectiones générales telluris
explicantur autore Bernh. Vare-
Nio, Med : D. Amstelodami, apud
Ludovicum Elzevirium, 1650, pet.
in-12.
22 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 786 pp.—
3 ff. blancs. — Cinq feuilles pliées en regard des pp. 8,
9, X32, 133 (ces deux dern. cotées par erreur 32 et 33)
et 180.
Les Elzevier d*Amsterdam ont réim-
primé ce volume dans le même format
en 1664 et en 1671.
36
2-2
L'^rPîCINE D AMSTERDAM
Î65I1.
165I.
1121. Doctrina politica in
jjcnuinam methodum, qu^e est
Aristotclis, reducta, et ex proba-
tissimis quibu^que philosophis,
oratoribus, iuris-consultis, histo-
ricis, etc. brevîter comportata
et explicata, ab Henningo Ar-
Nis^iiO, Halberstad. Kditio nova,
correctior, et triplici indice, auto-
rum, capîtum ac rerum verbo-
rumque memorabilium locuple-
tissimo aucta. Amsielodami, apud
Ludovicum Elzevirium, 1651, pet.
in-i2.
Marque : la Minerve.
584 pp., y compr. le front, gravé et le titre impr. —
73 ff. n. ch. pour le% index. — i f . blanc.
Seconde édition elzevirienne, aug-
mentée de tables fort amples qui ne
sont pas dans la première (n» 992).
11 22. Catvllvs, Tibvllvs,
Propertivs, cum C. Galli frag-
mentis quae extant. Amsielodami,
typis Ludovici Elzevirii. Sumptibus
societatis, 1651, in-24.
260 pp , y compr. le titre gravé.
Édition médiocre.
1123. Institvtiones lingvaegrae-
cae, olim quidem scriptae à Nicolao
Clenardo, nunc autem ab erro-
ribus multis expurgatae, meliori
ordine digesta;, atque ita locuple-
tatae, ut altéra parte prodeant
auctiores, studio atque operâ
Gerardi lo. Vossii. Editio novis-
sima; multa accessione ab ultima
authoris manu locupletior red-
dita; indiceque duplici piurimis
modis adaucta. AtnsUlodami, apud
Ludovicum Elzmrium , 1651,
in-S.
Marque : la Minerre.
i ff h-rrs . y c^mpr. le titre rocge et n-ir. —
402 FP — X f blADC.
Les Elzevicr d'Amsterdam ont réim-
primé cette grammaire en 1660 et en
1672.
1 124. Philippi Cluverii Intro-
duction i s in universam geogra-
phiam tam veterem quam novam
libri VI. Accessit P. Bertii bre-
viarium orbis terranim. Amsielo-
dami, apud Ludovicum Elzevirium,
1651, pet. in-i2.
4 ff. limin., y compris le thre gravé. — 794 pp. —
5 ff. n. ch. — Trois tableaux plies en regard des pp. 20,
21 et 2j.
Indépendamment des trois éditions
in-24 que nous citerons à Tannée 165g,
les Elzevier d'Amsterdam ont réim-
primé deux fois la Géographie de Cluvier
dans le format pet. in- 12. Ces réimpres-
sions, datées 1661 et 1672, sont enrichies
de cartes géographiques qui ne sont pas
dans celle de 1651.
1125. Arnoldi Corvini Ivs ca-
nonicvm, per aphorismos strictim
explicatum. Amsielodami, apud
Ludovic. Elzevirium. A^ 1 65 1 , pet.
in-i2.
6 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 380 pp. — 6 •! .
pour la table.
Réimpression page pour page de ;a
première édition parue en 1648 (n® 1061).
11 26. Dispvtatio de finito et
infinito, in qua defenditur sen-
tentia clarissimi Cartesii , de
motu, spatio, et corpore. Afnsic--
lodami, apud Ludovicum Elzevi-
rium, 1651, pet. in-12.
Marque : la Minerve.
4 ff. limin. — 80 pp. — Suivi d'un antre écrit
intitulé:
LOUIS ELZEVIER.
283
Epistolica dissertatio de prin-
cipiis ivsti, et decori, continens
apologiam pro tractatu claris-
simi Hobbaei de Cive. Amstelo^
damt, apud Ludovicum Elzcvirium,
1651.
Marque : la Minerve,
8 ff. limin. — 26g pp. — 2 pp. de table.
Bien que la pagination et les signa-
tures recommencent, ces deux opuscules
ne doivent pas être séparés. Ils sont
cités ensemble, comme ne formant qu'un
seul volume, dans les trois catal. offic.
de 1656, 1675 et 1681. L'auteur, Lamb.
Velthuysen,les a recueillisplus tard dans
l'édition qu'il a donnée lui-même de ses
œuvres, à Rotterdam, 1680, 2 tom. in-4.
1127. Avli Gellii Noctes At-
ticae. Editio nova et prioribus om-
nibus docti hominis cura multo
castigatior. Amsiclodami , apud
Ludovicum Elzcvirium, 1651, pet.
in-i2.
24 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 498 pp. —
62 ff. n. ch. pour les index. — 2 ff. blancs.
Édition fort jolie et qui passe pour
très correcte. C'est J. Fr. Gronovius
qui en a été l'éditeur. « Gellium etiam,
écrit-il à Nie. Heinsius, passim correc-
tum L. EIzevîrio precanti dedi : sed nihil
accedet notarum, nec nomen meum prae-
ponetur. » (Lettre datée du 30 Dec. 1650
(m KaL Januar. 165 1), Burmanni SylL^
t. III, p. 252.)
Les beaux exemplaires de cet Âulu-
Gelle sont rares et recherchés. Vend.
niar. vert (Trautz-Bauzonnet) 62 frs.
Chenu; mar. r. (anc. rel.) h. 134 mill.
120 frs. Brunet; mar, r, (Boyet) 150 frs.
L. de Montgermont.
Une réimpression beaucoup moins
belle a été donnée par Daniel Blzevier
en 1665.
1 128. Gvilielmi Gilberti, Col-
cestrensis, medici regii, de mundo
nostro sublunari philosophia no-
va. Opus posthumum,ab authoris
fratre collectum pridem et dispo-
situm, nvnc ex duobus MSS.
codicibus editum. Ex museio viri
perillustris Gvilielmi Boswelli
equitis aurati &c. et oratoris
apud Fœderatos Belgas Angli.
Atnstelodami, apud Ludovicum El-
zcvirium, 1651, in-4.
Marque : la Minerve,
7 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
316 pp. — 2 ff. d'index. — Une planche pliée en
regard de la p. 173.
Ouvrage posthume du médecin anglais
Gilbert de Colchester, à qui l'on doit les
premières découvertes sur les phéno-
mènes électriques.
112g. Exercitationes de gene-
ratione animalivm. Quibus accé-
dant quaedam de partu : de mem-
branis ac humoribus uteri : et de
conceptione. Avtore Guilielmo
Harveo Anglo, in collegio medi-
corum Londinensium anatomes
et chirurgiae professore. Amstelo-
dami, apud Ludovicum Elzcvirium,
1651, pet. in-i2.
Marque : la Minerve.
568 pp., y compr. le front, gravé et le titre impr.
— 3 ff. d'index. — 1 f . blanc.
Il y a des exemplaires dont le frontis-
pice gravé porte l'adresse suivante :
Londini, apud Octavianum Pulleyn, 1651.
Une contrefaçon peu élégante de cette
édition a paru sous la même date,
Amstelodamif apudjo, Janssonium, 1651,
pet. in-i2, de 18 ff. limin., y compr. les
deux titres, 415 pp. et 2 ff. d'index.
1130. D. Jvn. Jvvenalis et
Avli Persii Flacci Satyrae, ex
doct. virorum emendatione. Am-
stcrodami, typis Lvdovici Elzevirii.
Sumptibus socictatis, 1651, in-24.
I ig pp., y compr. le titre gravé.
Édition médiocre, médiocrement re-
284
L'OFFICINE D'AMSTERDAM (1651-52).
produite dans le même format et avec
la même pagination en 1671.
1131. Clavis et fvndamenta
graecae lingvae, duabus partibus
distincta : quarum L Vocabula
latinograeca. II. Omnes totius
linguae graecae voces primoge-
niae, in vulgari lexico occurrentes
alphabeticèdisponuntur; nec non
earundem derivata praecipua sub-
junguntur. Opusculum apprimè
utile, et maxime accommodum
iis, qui graecae linguae studio ca-
piuntur. Authore Eilardo Lvbino.
Editio nova; prae caeteris omnibus
multam partem correctior in lu-
cem édita. Operâ et studio I. K.
Afnsielodami, apud Ludovicum El-
zevirium, 1651, pet. in- 12.
4 ff. limin., y compr. le front, gravé et le titre
impr. — 448 pp.
Une première édition dans le genre
elzevirien avait paru à Leyde sous ce
titre : Clavis graca lingva... Editio no-
vissima operâ et cura I. H., Lugduni
Batavorum, apud Franciscum Hegerum,
1644, pet. in-i2, de 474 pp. en tout.
L'édition de L. Elzevier la reproduit
textuellement, sauf qu'elle contient en
plus un frontispice gravé et un premier
avis au lecteur, signé I. K.
Daniel a réimprimé ce volume ligne
pour ligne en 1664.
1132. M. Annaei Lvcani Phar-
salia, sive de bello civili Caesaris
et Pompeii iibri X. Ex emenda-
tione V. C. Hvg. Grotii, cum
eiusdem notis. Amsterodami, typis
Lvdovici Elzevirii, Sumptibus socie-
tatis, 1651, in-24.
6 ff. iimîn., y compr. le titre gravé. — 273 pp. —
I f. blanc.
Édition médiocre, réimprimée dans
le même format et avec la même pagi-
nation en 1671.
Brunet et M. Pieters citent, sous la
date de 1657, une autre réimpression
que nous n'avons pas rencontrée et que
nous croyons apocryphe. Cette prétendue
édition doit probablement son origine à
une faute d'impression du catal. Mot-
teley de 1824, no 808. Elle y est citée
avec l'adresse suivante : Atnst., typis
Lud, Elzev.f 1657, ce qui ne se conçoit
guères,puisqu'à cette époque Louis était
associé avec Daniel.
H33, Joannis Merceri, regii
quondam in Academia Parisiensi
litterarum ebraicarum professo-
ns, Commentarii, in lobura, et
Salomonis Proverbia, Ecclesias-
ten, Canticum Canticorum. Opus
antehac duobus voluminibus edi-
tum; nunc in unum corpus redac-
tum, et à mendis ebraicis, quibus
scatebat, purgatum. Amsterodami,
ex officina Ludovici Elscvirii. Anno
1651, in-fol.
Marque : la Minerve.
6 ff. limin-, y compr. le titre ronge et noir. —
650 pp. — II ff. n. ch. d'index.
Très belle édition. Le texte est en
italiques et les notes sont imprimées
sur deux colonnes. Ce volume a été
publié à frais communs par Louis Elze-
vier et Fr. Hackius. Certains exem-
plaires portent : (l'Aigle et la devise
Movendo.) Lvgd, Batav., ex offic. Franc,
Hackii, ao 1651; ils contiennent une
épître dédicatoire, en 3 pages, Arnoldo
Wittens, signée Francisons Hackius.
Dans les autres cette épître est rem-
placée par un avis de l'imprimeur,
Typographus lectori, signé : Tuus ex assc
Ludovicus Elsevirius.
1134. loannis MiltonI, Angli,
pro popvlo Anglicano defensio,
contra Clavdii anonymi, aliàs
Salmasii, defensionem regîam.
Londini, typis Dv Gardianis, Anno
Domini 1651, pet. in-12.
283 pp. — 2 ff. blancs.
LOUIS ELZEVIER.
285
Cette édition , ordinairement jointe à
la Defensio regia de Saumaise (ci-après
no 1154), est la première qu'ait imprimée
L. Elzevier. Dès la même année il en
donna une seconde, augmentée d'une
table des matières, Cum indice, ainsi que
l'indique le titre; elle a 260 pp. et 6 if.
d'index.
Il existe, sous la date de 1651, plusieurs
autres éditions de même format, mais
étrangères aux presses elzeviriennes.
Nous citerons notamment une édition,
sans fleurons ni lettres grises, de 20 ffé
limin. et 330 pp.; une autre, de 10 if.
limin. et 244 pp.; une troisième, de
285 pp. L'extrait suivant d'une lettre de
Nie. Heinsius à Is. Vossius, nous donne
à cet égard quelques détails curieux :
« Est is liber in omnium hîc manibus ob
argumenti nobilitatem, et jam quatuor,
praeter anglicanam , editiones vidimus :
unam in quarta, ut vocant, forma Goudse
editam, très in duodecima, quarum pri-
mam Ludovicus Elzevirius, secundam
Johannes Jansonius, tertiam Trajecten-
sis nescio quis edidit : quinta in octava
forma editio Hagse sub prslo sudat, ut
monet Elzevirius. » Ce qui suit au sujet
de Milton n'est pas moins piquant : « Mil-
tonus ille quis sit non satis constat. Vidi
qui adfirmarint infîmo loco natum , eru-
ditum tamen, et plebeiorum factione ad
maximam dignitatem promotum. Ludo-
vicus Elzevirius adfîrmat, certo sibi
constare, hominem esse et nobili loco
natum et opulentum, a reipublicae muniis
negotiisque omnibus remotum,ac sibi in
ruresuoviventem.ii(i5i'Ca/.y«». (i8mai)
1651. Burmanni SylL, t. III, p. 603.)
H35. Recveil des traictés de
confédération et d'alliance entre
la couronne de France, et les
princes et Estats estrangers, de-
puis Tan M DC XXI jusques à pré-
sent, avec quelques autres pièces
appartenantes à l'histoire. Anno
1651, in-8.
Marque : la Sphère.
8 fT. limin., dont le zr et le dern. sont blancs, —
497 pp.
Véritable elzevier d'Amsterdam, cité
dans le catal. offîc. de 1656.
1 136. Pvb. Terentii Comœdiae
sex. Ex recensione Heinsiana.
Amstelodamiy typis Ludovici Elze-
virii. A° 1651. Sumptibus socic"
tatis, in-24.
236 pp , y compr. le titre gravé. — 2 ff. blancs.
Édition peu estimée, reproduite par
Daniel dans le même format et avec la
même pagination en 1665.
1137. Veritas pacifica : sev
articulorum fidei christianœ deli-
neatio, haustam de verbo Dei ve-
ritatem salutiferam, solidse pacis
coagulum, complexa. Praemissa
est dissertatio de sacrorvm dissi-
diorvm causis, effectis, et reme-
diis, Amsielodami, apud Ltidovicum
Elzevirium, 1651, pet. in-12.
19 1 pp. en tout.
On a fait honneur de cet écrit à
Etienne de Courcelles. Mais Placcius
(Theatrum Anonym., t. II, p. 568) l'at-
tribue de préférence à Timannus Gesse-
lius d'Utrecht, le même qui a composé,
sous le masque de Simplicius Christiano-
Catholicus, une Syfwpsis locorum Sacra
Scripturœ, que nous décrivons dans la
troisième partie.
Quant à la dissertation De sacrorum
dissidiorum causis^ etc., imprimée à la fin
du volume, elle est de S. Petit, et avait
paru antérieurement (Voir le n» 1090).
1652.
1138. Joh. Clavbergii, in pu-
blico Teutoburgensi ad Rhenum
Athenaeo professons, Defensio
Cartesiana, adversus lacobvm
Revivm theologum Leidensem, et
Cyriacvm Lentvlvm, professorem
Herbornensem : pars prior exote-
rica, in qua Renati Cartesii dis-
286
L'OFFICINE D'AMSTERDAM (1652).
sertatio de methodo vindicatur,
simul illustria Cartesianae logicae
et philosophiae specimina exhiben-
tur. AmsUlodami, apud Ludovicum
Blzeviriunt, 1652, pet, in-12.
6 ff. limin. — 631 pp.
Réponse aux attaques dont la philo-
sophie de Descartes avait été l'objet de
la part de Cyr. Lentulus, professeur à
Herborn (voir la note du no 1030), et
du théologien Revius. Le premier avait
composé une Nova Rcn, Des Cartes
sapientia^ faciliori quam antehac methodo
détecta f Herbornae, 1651, in -12. Quant à
Revius, il avait publié successivement :
Methodi Cartesianœ consideratio theologica,
Lugd. Bat. 1648, in-12; Statera philo-
sophie Cartesianœ qua principiorum ejus
falsitaSf et dogmatum impuritas expenditur
ac castigatur^ Lugd. Bat., ex offic. Pétri
Leffen, s. d., pet. in-12, de 2 ff. limin. et
326 pp.
Clauberg avait divisé sa réfutation
en deux parties. La pTQmièTt, pars exote-
rica, que nous décrivons ci-dessus, est
point par point une explication et une
justification du Discours de la méthode,
La seconde partie, qu'il intitule acroa-
viatique, devait être un commentaire
apologétique sur les Méditations et les
Principes; mais l'auteur n'a pas jugé à
propos de la publier.
1 139. Conciones et orationes ex
historicis latinis excerpta;. Argu-
menta singulis pra&fixa sunt, quae
causam cujusque et summam ex
rei gestae occasione explicant.
Opus recognitum recensitumque
in usum scholarum HoUandiae et
Westfrisiae. Ex decreto Illustr.
D. D. Ordinum ejusdem provin-
cias. Amsielodami, apud Ludovicum
Elzeviriunt, 1652, pet. in-12.
Marque : la Minerve.
6 fT. limin., y compr. le front, gravé par S. Savry
et le titr. inipr. —420 pp. — 6 ff. d'index.
Le frontispice gravé porte la date de
1653. — Il résulte d'un avis de l'impri-
meur, placé au vo du 6« f. lim., et repro-
duit dans les deux réimpressions de 1662
et de 1672, que ces trois éditions méri-
tent la préférence sur celle de Leyde,
1649 (no655). En effet, indépendamment
de quelques additions et de certains
changements dans l'ordre des discours,
on y a suivi de meilleurs textes que pour
la précédente.
Les éditions de 1652 et de 1662 sont
les plus recherchées.
1 140. Hugonis Grotii quaedam
hactenus inedita, aliaque ex bel-
gicè editis latine versa, argument!
theologici, juridici, politici. Elen-
cbum tituiorum vide pag, post
praefationem. Amsielodami y apud
Ludovicum Elzevirium, 1652, pet.
in-12.
Marque : la Minerve.
6 ff. limin. — 556 pp., dont la dem. n. ch,
d'errata. — 1 f . blanc.
- I f .
Recueil posthume, publié par les soins
d'Is. Gruter, et qui contient principale-
ment les pièces suivantes : Concilium
iuridicum super iis qua Nassavii in lulia-
cum et Geldriam competere sibi dicunt, —
F, Th, Campanellœ politica in aphorismos
digesta, — Conciliatio dissidentium de rc
prœdestinaria et gratia opinionum, — De
summo sacerdotio dissertatio historica et
politica, — De dogmatis utilibus et guber-
natione Ecclesia christianœ. — De dog-
matis qua Reipubl. noxia sunt, — De pace
Germania epistola (1640). — Responsio^
ad quœdam ab utroque iudicum concessu
objecta, — Oratio habita olim in Senatu
AtHstelodamensi [nono Cal. Mai. 1616].
Ces deux dernières pièces sont traduites
du néerlandais. Gruter s'excuse dans une
postface de n'avoir pas su à temps que le
discours final avait été mis une première
fois en latin, avec l'assentiment de Gro-
tius. En effet une traduction, qu'on
attribue à Théod. Schrevelius, avait
paru 5. /., 1616, in-4, de 62 pp.
Quoiqu'il porte l'adresse de L. Elze-
vier, ce volume a été imprimé à Leyde,
LOUIS ELZEVIER.
287
dans la même officine que le Bonnefons
de 1659.
1141. Ortvs medicinae. Id est
initia physicae inavdita. Progres-
sus medicinae novus, in morbo-
rvm vltionem, ad vitam longam.
Avthore loanne Baptista van
Helmont, toparchâ in Merode.,.
Edente avthoris filio, Francisco
Mercvrio van Helmont, cum ejus
praefatione ex belgico translata.
Editio nova cumque locupletiori
rerum et verborum indice, pro
illa Venetiis nuper excusa, multam
partem adauctior reddita et exor-
natior. Amstelodami, ai>ud Ludo'-
vicum Elzevirium, 1652, in-4.
Marque : la Minerve,
]8 ff. limin., y compr. une planche de portraits et
blasons. — 894 pp. — 24 ff. de table.
Seconde édition elzevirienne de ce
format (voir à Tannée 1648, n^ 1067).
Après la p. 636 se trouve le titre suivant
compris dans la pagination : loannis
Baptista van Helmont,,. Opvscvla medica
inavdita, I. De lithiasi. II. De febribvs.
III. De hvmoribvs Galeni. IV. De peste.
(la Minerve.) Amst., apud Ludov. Elze-
vir., 1652.
1142. Histoire dv ministère
d'Armand lean Dv Plessis car-
dinal dvc de Richeliev, sovs le
règne de Lovys le Ivste, XHI dv
nom, roy de France et de Navarre.
Avec des réflexions politiques, et
diverses lettres, contenants les
négociations des affaires du Pied-
mont et du Mont-Ferrat. Divisé
en IV tomes. Corrigée en cette
édition, et mise en meilleur ordre.
A Leide, chez lean SambiXy 1652,
2 vol. pet. in-i2.
T. 1 : 12 ff. limin., y compr. le front, gravé et le
litre impr. — 708 pp.
T. II : 606 pp. (dont la dern. cotée par erreur 544 1.
— Les Affaires de Piedmont : i f. de titre, 86 pp. et
3 pp. de table.
Seconde édition elzevirienne de cet
ouvrage, moins jolie que la première
parue deux ans auparavant (voir le
no 683).
Elle sort positivement des presses de
L. Elzevier, mais il est évident que
celui-ci l'a exécutée pour le compte de
ses parents de Leyde. En effet : i^ c'est
à Leyde qu'avait paru la précédente
édition; 2» Louis n'a jamais usé du
pseudonyme Jean Sambix, particulier
à Jean et Daniel, qui n'en ont point
employé d'autre ; 30 en cette même année
les EUevier de Leyde, pour des motifs
que nous ignorons, ont fait imprimer
également ailleurs d'autres ouvrages de
leur fonds, le Zoucheus et le Strada;
40 enfin VHistoire du ministère de Riche-
lieu n'est portée ni dans le catal. de 1656,
ni dans aucun autre catal. offic. de la
maison d'Amsterdam.
1143. Idea vniversae medicinae
practicfe libris XII absoluta. loh.
loNSTONVS Med. D. concinnavit.
Editio praeter Venetam tertia,
multô auctior et emendatior.
Amstelodami i apud Ludovicum El-
zevirium, 1652, in-8.
Marque : la Minerve,
16 ff. limin., y compr. le front, gravé et le titre
impr. — 75* PP-
Les deux premières éditions avaient
paru en 1644 et 1648 (no» 1012 et 1069).
1144. Jûngst-erbawete Schâf-
ferey, oder keusche Liebes-be-
schreibung von der verliebten
Nimfen Amoena, und dem lob-
wiirdigen Schàffer Amandus, be-
sagten beyden Amanten, so wol
zu bezeigung hôchstthulicher
Dienstfertigkeit, als zu versiche-
rung geneigter Gunstgewogen-
heit, iibersetzet durch A. S. D. D.
288
L*OFFICINE D'AMSTERDAM (1652).
Amsterdam j bey Ludwich Elzeviern,
1652, pet. in-i2.
Marque : la Minerve,
2x4 pp., y compr. le front, gravé et le titre impr.—
z f. blanc.
11 existe de ce roman une édition
signée : Gedruckt zu Leyden bey Frantz
Hegeren, 1645, pet. in- 12, de 5 flF. limin.
et 205 pp. (Le front, gravé est daté
1642, ce qui fait supposer une édit. anté-
rieure.) Elle doit avoir été publiée à
frais communs avec Louis Elzevier,
puisqu'elle figure au catal. offic. de
1649. Le frontispice gravé est le même.
Louis et Daniel ont réimprimé ce
volume avec la même pagination en
1659.
H45. D, IvsTiNiANi sacratis-
simi priricipis Institvtionvm sive
elementorvm libri qvatvor, notis
perpetuis multo, quam hucusque,
diligentius illustrât!, cura et stu-
dio Arnoldi Vinnii I. C. Editio
secunda ab auctore recognita.
Amstelodami, apud Ludovicum El-*
zevirium, 1652, pet. in-i2.
Marque : la Minerve.
12 ff. limin., y compr. le front, gravé et le titre
impr. — 643 pp. — a ff. blancs.
Le frontispice gravé de cette édition
est le même que celui de la première,
parue en 1646 (n^ 1039). Comme celle-ci
était d'un format plus grand, on a été
obligé de le raccourcir par le bas.
1 146. Ivsti Lipsii de Constantia
libri duo, qui alloquium praecipue
continent in publicis malis. Editio
ultima, et optimè correcta. Amste-
lodatni, typis Ludovici Ëlzevirii.
Sumptibus societatis, 1652, in-24.
5 ff. limin., y compr. le titre gravé. — lai pp. —
13 pp. n. ch. de pièces complémentaires.
De la Faye cite cette édition comme
fort exacte, et préférable à celles qui ont
été données dans le même format par
Blaeu en 1633 et par J. Maire en 1652.
Il y a sous la même date une mau-
vaise contrefaçon, imprimée à Louvain
dans le format pet. in- 12, avec l'adresse :
Amstel., typis Lud. Ëlzevirii, Nous la
décrirons parmi les faux elzeviers.
1147. Analysis logica in evan-
gelistam Matthsevm in tabellas
redacta. A vthore Christiano Mat-
THIA, SS. theologiae doctore, antea
in illustri Noricorum Academia
Altorphina, et postea in regia
Sorana professore primario. Am-
stelodami, apud Ludovicum Elze-
virium, 1652, în-fol.
Marque : la Minerve.
i f. (titre). — 130 pp. — I f. blanc.
1 148. Antiqvae mvsicae avctores
septem. Graece et latine. Marcvs
Meibomivs restituit ac notis ex-
plicavit. Amstelodami, apudLudo^
vicum Elzevirium^ 1652, 2 tom.
in-4.
Marque : la Minerve.
T. I : 24 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir.
— A ristoxenus : 2 ff., un tableau et 132 pp. — Euclidcs:
2 ff.fUn tableau et 68pp. — NUomachus: 2 ff. et 60 pp.
— Alypius : 4 ff., 3 tableaux et 80 pp. — Gaudentius :
2 ff. et 40 pp. — Bacckius : 2 ff. et 36 pp.
T. II : 4 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir.
— A ristidcs : 363 pp.
Collection très estimée, et que Ton
rencontre difficilement. Vend. mar. r.
(Thompson) 70 frs. Pieters; vél. 105 frs.
Yemeniz. On prétend qu'il existe des
exemplaires en grand papier. Mais à
notre connaissance il ne s'en est jamais
présenté dans les ventes. Ceux que nous
avons vus mesuraient de 214 à 222
millim.
1149. Mémoires de messire
Philippes de Mornay, seignevr dv
Plessis Marly, baron de la Forest
sur Sèvre etc., conseiller du Roy
en ses conseils d'Estat, et privé,
capitaine de cent hommes d'armes
de ses ordonnances, gouverneur
LOUIS EL2EVIER.
289
et lieutenant général pour Sa Ma-
jesté en la séneschaussée, ville, et
chasteau de Saumur, etc. Conte-
nans divers discours, instructions,
lettres et dépesches par luy adres-
sées ou escrites aux roys, reines,
princes, princesses, seigneurs et
plusieurs grands personnages de
la chrestienté, depuis Tan cId Idc
jusques à Tan cIo locxxiii. En-
semble quelques lettres des des-
susdits, audit sieur du Plessis.
A la fin est adjousté un supplé-
ment des pièces qui ont esté
omises dans les deux volumes
des mémoires cy-devant impri-
més. A Amsterdam, chez Louys
Elzevier, 1652, 2 vol. inr4.
Marque : la Minerve.
T. I : 4 fr. limin. - 1207 pp. — 15 pp. de tables.
T. II (daté 1651) : 903 pp. — 10 pp. de tables. —
Supplément aux deux prcmien tomes : 275 pp. — 3 pp.
de table. — i f . blanc.
Les « deux volumes des Mémoires cy-
devant imprimés, » auxquels ceux-ci font
suite, avaient vu le jour à La Forest de
1624 à 1628, 2 vol. in-4. Bonaventure et
Abraham s'étaient rendus acquéreurs
de tout ou partie de l'édition, puisqu'elle
est citée dans le catal. offic. de 1638.
On joint habituellement aux quatre
volumes des Mémoires, VHistoire de la
vie dePhilippes de Mornay, imprimée par
les Elzevier de Leyde, en 1647, in-4
(no 619). Vend. rel. en 6 vol. v, ant,
80 frs. Pieters.
1150. Operum P. Ovidii Naso-
nis editio nova, accurante Nicolao
Heinsio, Dan. fil. Amstelodami,
iypis Ludovici Elzevirii, 1652.
Smnptibus societatis, 3 vol. in-24.
T. I : 2S2 pp., y compr. un titre général gravé
et un titre impr. avec la Minerve. Entre ces deux
titres il y a 4 if . limin. (épitre dédicatoire, testimonia
et table), dont le dern. est blanc.
T. II : 292 pp. en tout. — T. III : 335 pp. en
tout.
Édition médiocre, que Daniel a réim-
primée avec une pagination différente
en 1664 et 1676. Ces deux derniers
tirages méritent la préférence, parce
qu'ils reproduisent le texte de l'édition
in-i2 de 1661. — Les trois tomes sont
ordinairement réunis en un volume.
1 15 1 . AntonI PerezI J. C. S. C.
et R. Majest. consiliarii in Aca-
demia Lovaniensi iuris civilis
antecessoris, Institvtiones Impé-
riales, erotematibus distincts,
atque ex ipsis principiis regulis-
que iuris, passim insertis, expli-
catae. Editio septima. Amstelo-
dami, apud Ludovicum Elzevirium,
1652, pet. in-i2.
Marque : la Minerve.
8 ff. limin., y compr. le front, p'avé et le tit,re
impr. — 601 pp. — 4 pp. d'index.
Seconde édition elzevirienne. Voir à
l'année 1647, "° ^053.
1152. M. AccI Plavti Comœ-
diae superstites XX. accuratissimè
editae. Amstelodami, typis Ludo-
vici Elzevirii. A° 1652. Sumptibus
socieiatis, in-24.
715 pp , y compr. le titre gravé.
Il existe sous cette date deux éditions,
ayant le même nombre de pages. La
première se reconnaît au fleuron dit
Delta, en tête de la p. 3. La seconde n'a
pas cet ornement; à en juger par la
vignette finale, il est fort douteux qu'elle
sorte des presses elzeviriennes.
L'une et l'autre sont médiocres, et
leur valeur ne devrait pas être supé-
rieure à celle des autres classiques
latins de ce format imprimés par les
Elzevier. Le prix relativement élevé
qu'ont atteint quelques exemplaires
brochés n'est donc pas justifiable, d'au-
tant plus que les exemplaires de cette
sorte, surtout du second tirage, ne sont
rien moins que rares. Vend, non rogné,
37
2go
L'OFFICINE D'AMSTERDAM (1652-53).
mar, r, (Duru), exempl. de 2^ tirage,
48 frs. L. de Montgermont,
ii53.Pro rege et populo Angli-
cano apologia, contra Joannis Po-
lypragmatici (aliàs Miltoni Angli)
defensionem destructivam régis
et populi Anglicani. Aniverpiœ,
apîidHteronytmimVerdussen, 1652,
pet. in-i2.
8 ff. limin. — 175 pp.
Écrit servant de réponse à la Defensio
de Milton (n® 1134), avec laquelle on le
trouve habituellement relié. L'auteur,
qui signt A lienigena et extorris Anglus,
l'a dédié à l'Université de Leyde, dont
il avait autrefois suivi les cours : « Ego,
dit-il, quondam Academiaealumnus, hoc
encheiridion quicquid est, Academicis
dedicandum sentio. » Barbier, sur la foi
de Lenglet Dufresnoy, désigne le théo-
logien Jean Bramhall. Mais on peut
objecter que le nom de ce personnage
ne figure pas dans V Album studiosorum
de Leyde.
Le volume, portant sur le titre les
armes d'Angletçrre, est positivement
imprimé par Louis EIzevier. Il est cité
dans les catal. offic. de 1656, 1675 et
1681; dans ce dernier sans l'astérisque,
ce qui permet de supposer qu'il a été
exécuté en effet aux frais du libraire
Verdussen. Les trois lettres grises Q, N
et O se vérifient sur VAulu-Gelle de 1651
et sur VOvide de 1661.
1154. Cl. Salmasii Defensio
regia pro Carolo L Ad serenissî-
mum Magnae Britanniœ regem
Carolvm II, filium natu majorem,
hseredem et successorem legiti-
mum. Editio nova, ab auctore
aucta et recognita. Sumptibus
regiis. Anno 1652, pet. in-12.
499 pp. en tout.
Volume sortant des mêmes presses
que le précédent, et portant également
sur le titre les armes d'Angleterre.
Nous avons cité à Tannée 1649 (nos 657
et 658) les deux premières éditions de
ce livre, imprimées à Leyde par Bona-
venture et Abraham EIzevier. Dans le
courant de Tannée 1650, Saumaise
s'était brouillé avec ses éditeurs de
Leyde (cf. une lettre de Cl. Sarrau, du
9 avril 1650). Voilà pourquoi il a confié
cette nouvelle édition à leur parent
d'Amsterdam. Outre qu'il a consenti à
y mettre son nom (les deux premières
étaient anonymes), il paraît qu'il a intro-
duit dans le texte certaines modifica-
tions, ainsi que le titre Tindique : « Bene
est, lui écrit Sarrau, quod ex editione
Defensionis tu«, quam adornat Ludo-
vicus Elzevirius, ea tollantur, quae prae-
bent offensionis materiam ; quod eam
reddet exquisitiorem. » '{Ct. Sarravii
Epist. 23 Apr. 1650, p. 234.)
I i55.Nicolai Tvlpii Amstelre-
damensîs Observationes medicae.
Editio nova, libro quarto auctior,
et sparsim multis in locîs emen-
datior. Amstelrodami, apud Ludo--
vicinn Elzevirium, A** 1652, p.
in-8.
8 ff. limin., y compr. le titre gravé, — - 403 pp. ~
2 ff. blancs.
Seconde édition, augmentée d'un
quatrième livre. Voir à Tannée 1641,
no 980.
1653.
1156, Brevis replicatio reposita
brevi explicationi mentis hv-
manae, sive animae rationalis
D. Henrici Regii, medici ac philo-
sopha Vltrajectini , notis Cartesii
in programma ejusdem argumenti
firraandis, veritatique magis illus-
trandae. àTobiaANDREJS,A.L.M.
Hist. et L. Gr. Profess. Ord. in
almâ Groningae Omlandiaeque
Academiâ. Amstelodami, typis
LOUIS ELZEVIER.
2g I
Ludovici Elzevirii, 1653 , pet. tandis qu'on en compte 29 dans le reste
in-i2. ^^ volume.
Marque : la Minerve.
6 flf. lirain. — 320 pp. — x f . d'erraU. — i f.
blanc.
On a vu ci-dessus (n® 1062) à quel
propos cet écrit a été publié. Loin d'être
une réponse aux Nota de Descartes,
comme le dit Brunet, ce livre a été
composé précisément en vue de les
défendre et de les confirmer.
1157. Francisci Baconi de Ve-
rulamio Scripta in natvrali et
vniversali philosophia. Afnstelo-'
dami, apud Ludovicum Elzevirium,
1653, pet* in-i2.
Marque : la Minerve,
6 £f. limin., y compr. le front, ^avé et le titre
impr. — 495 pp. — Entre les pp. 336 et 337 un
tableau plié.
Recueil de divers opuscules et frag-
ments latins trouvés dans les papiers
de Bacon, et publiés ici pour la pre-
mière fois par les soins d'Isaac Gruter.
Vend, non rogné, mar. r, (Duru) 60 frs.
Tuf ton.
Ce volume offre une particularité qui
lui est commune avec quelques autres
impressions hollandaises de l'époque.
Louis Elzevier n'a imprimé que la
feuille finale, signée X, et les 6 feuillets
liminaires. En effet les lettres V de la
p. 485, A et Q d€s limin. sont seules
elzeviriennes. Les deux dernières se
vérifient sur les D. Heinsii Orationes de
1657, le V sur VAulu-Gelle de 1651. Les
lignes calligraphiques de la fin et le
fleuron au delta en tète de l'épître dédi-
catoire ont également une origine elze-
virienne incontestable. Le corps de
l'ouvrage provient d'une autre ofiicine,
que nous croyons être celle de J. de
Jonge. Les cahiers sont signés en 6,
tandis que les Elzevier d'Amsterdam
signaient en 7. On remarquera en outre
que les pp. 481-495, pour lesquelles on
a fait usage d'interlignes un peu plus
épaisses, n'ont que 28 lignes à la page.
Les Elzevier ont imprimé cinq volu-
mes des œuvres de Bacon , savoir :
lo Sermones fidèles, Amst., 1662; 2<^ His-
toria Henrici Septimi, Amst., 1662;
30 Historia de ventis, Amst., 1662;
40 Sylva Sylvarum, Amst., 1648 ou 1661 ;
50 Scripta in natur, et univ, philosophia^
Amst., 1653.
Il faut y joindre les articles suivants,
que nous décrivons dans l'appendice :
6° De augmentis scientiarum, Amst.,
Ravesteyn, 1662 (aussi Lm^(/. Bal., 1645).
70 De sapientia veterum, Amst., 1657.
80 Novum organum scientiarum, Amst.,
Ravesteyn, 1660 (aussi Lugd, Bat,,
1645).
90 Historia vita et inortist Amst., rd.,
1663.
io<^ Opuscula varia posthuma, Amst.,
id., 1663.
Après la mort de Daniel Elzevier, le
libraire Wetstein, réalisant sans doute
un projet de son défunt patron (car le
De augmentis et VHistoria vitœ et mortis,
bien qu'étrangers aux presses elzevi-
riennes, figurent avec l'astérisque au
catal. de 1681), réunit en six volumes
les œuvres complètes de Bacon, sous ce
titre général :
Francisci Baconi baronis de Veru-
lamio, vice-comitis S. Albani, et summi
Anglise cancellarii Opéra quse extant
omnia; in unum corpus collecta, et sex
voluminibus comprehensa. Cum indici-
bus necessariis. Amstelodami, apud Henr.
Wetstenium, 1685, 6 vol. pet. in-12.
Ces six volumes, qui se recommandent
à l'attention des amateurs, comprennent
les divers ouvrages imprimés par les
Elzevier, et dont Wetstein avait acquis
la propriété lors de la vente du fonds de
Daniel, plus les cinq volumes complé-
mentaires; le tout rangé dans l'ordre
suivant : t. L De Augmentis; t. IL Novum
Organum; Historia ventorum; t. IIL
Scripta in philosophia; de Sapientia vête-
rum; t. IV. Sylva sylvarum; t. V. Histo-
ria Henrici VII ; Historia vitœ et mortis;
292
L'OFFICINE D^AMSTERDAM (1653).
t. VI. Sernwncs fidèles; Opuscula varia
posthuma.
Chacune de ces dix parties est de
rédition originale, à l'exception des
Scripta^ des Sermones et du De sapientia,
les seules que Wetstein ait réimpri-
mées.
Pour compléter la collection des
ouvrages de Bacon, le même Wetstein
a publié plus tard un dernier volume
intitulé :
Opuscula historico-politica, anglice
olim conscripta, et nuper latinitate
donata a S. J. Arnoldo. Amst., apud
H. Wetstcnium, 1695, pet. in- 12.
1158. Avgvstini Alsteni Bloe-
MERTli singvlaris liber de nobilis
et studiosae juventutis institv-
tione, ad Theodoricvm De Was-
senaer, academicae iuventutis
principem. Amstelodami, apud Lu-
dovicum Elzevirium, 1653, pet.
in-i2.
Marque : la Minerve.
6 if. Itmin. — 344 pp. — i f . d'errata. — i f . blanc.
L'unique mérite de ce volume consiste
dans sa belle exécution typographique.
Le traité d'éducation n'est qu'un ra-
massis de lieux communs, et on per-
drait son temps à y chercher autre
chose. L'auteur y a joint, en manière
de supplément, un drame en trois actes,
qu'il a retrouvé, dit-il, dans ses papiers,
et dont voici en quelques mots le
sujet.
Le premier acte est consacré tout
entier à un dialogue entre l'Impiété
et Machiavel. L'Impiété engage Ma-
chiavel a déverser sur l'Italie le poison
de ses doctrines. Elle prend pour le
convaincre une peine fort inutile, car le
plus impie des deux n'est pas celui qu'on
pense, et le drôle est de force à rendre
des points à son interlocutrice.
Après ce prologue s'ouvre la pièce,
qui prend deux autres actes. Un athée,
qui n'est pas autrement désigné, se pro-
mène à la campagne avec un ami; en
chemin il rencontre un crâne qu'il
écarte du pied. Remontrances de l'ami.
« Qu'importe! répond l'athée, si j'ai
offensé le mort, je l'invite à dîner pour
ce soir. » Suit un intermède tout à fait
étranger à l'action, et dont les héros
sont deux voleurs. Ici l'auteur s'efforce
d'être plaisant, car ses visées ne vont
pas au-delà de la tragi-comédie.
Au dernier acte, des convives sont
réunis autour de la table de l'athée. Le
mort, qui a pris au sérieux l'invitation
qu'on lui a faite, entre dans la salle et
vient s'asseoir au festin. Les convives
partis, il force l'amphitryon à se coucher
avec lui. Les domestiques prennent la
fuite, non sans avoir débité au préa-
lable une tirade de soixante-dix vers, et
l'athée reste au pouvoir du mort, qui
profite de la circonstance pour lui ôter
la vie.
Avouez qu'après une telle démon-
stration on aurait mauvaise grâce à ne
point reconnaître avec l'auteur qu'il y a
une Providence et que le châtiment suit
de près le crime. Ajoutons que la pièce
est écrite en un latin archaïque, souvent
peu intelligible, dont Ennius et Plaute
ont fait presque tous les frais.
La préface nous apprend que cette
tragédie a été représentée avec succès,
« publiée exhibitam cum frequentissima
concionis applausu. » Nous voulons le
croire puisque l'auteur l'affirme; cela
prouve qu'en ce temps-là le public n'était
guère difficile ou qu'il y mettait beau-
coup de bonne volonté.
1 159. Th. Campanella de Mo-
narchia Hispanica. Editio no-
uissima, aucta et emendata ut
prsfatio ad lectorem indicat.
Amsterodami, apud Ludouicum
Elzeuirium. A** 1653, in-24.
4 ff. limin., y compr. le titre gravi. — 376 pp.
Réimpression ligne pour ligne de
l'édition parue en 1641 (n» 971).
11 60. Historiarvm Gallise ab
excessv Henrici IV. libri XVIII,
LOUIS ELZEVIER.
293
quibus rerum per Gallos totâ
Europâ gestarum accurata nar-
ratio continetur. Avtore Gabr.
Bartholomaeo Gramondo in sacro
régis consistorio senatore, et in
Parlamento Tolosano praeside.
Amstelodami, apud Ludovicum El-*
zevirium, 1653, in-8.
Marque : la Minerve,
14 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
798 pp. — 43 ff. pour rindex.
L'ouvrage de Gramond est une conti-
nuation de la grande Histoire de De
Thou, mais inférieure de tout point à
son modèle. L'édition elzevirienne est
la reproduction textuelle et sans aucun
changement de celle de Toulouse, To-
losœ, apud Arnald Colomeriumy 1643,
in -fol.
Gui Patin écrivait à Falconet, le
15 sept. 1654 : « J'ai l'histoire de
M. B. Gramond, président de Tou-
louse, dont vous me parlez. Je l'ai
souvent entretenu pendant qu'il étoit
en cette ville. C'étoit un bon vieillard,
mais d'une âme foible et bigote. Il se
faisoit de fête pour obtenir des mé-
moires, et pousser son histoire jusqu'à
la mort du feu roi; mais le cardinal
Mazarin ne lui a pas voulu donner cet
emploi. Il est mort depuis peu à Tou-
louse. Son livre est peu de chose, et
infiniment au-dessous de l'histoire du
président de Thou. Il est rempli de
faussetés et de flatteries indignes d'un
homme d'honneur. Quand il fut achevé
d'imprimer, et prêt d'être mis en vente,
M. de Gramond fît refaire quinze demi-
feuilles pour y flatter plus fortement le
cardinal de Richelieu, qui étoit alors
au plus haut point de sa faveur. Ce bon-
homme crut qu'il n'y avoit point de
termes assez forts pour le louer; mais il
n'y gagna rien, car le cardinal vint à
mourir. » (Lettres de Gui Patin, t. III,
p. 39; voir aussi t. I, p. 290.)
1161. Corn, ab Hogelande de
divina prsedestinatione liberaque
hominis agendi potestate disser-
tatio. Inserendum post Cogitatio-
num pag. 20. Amstelodami, apud
Ludovicum Blzevirium, 1653, pet.
in-i2.
Marque : la Minerve.
44 pp-
Opuscule des plus rares, faisant suite
SiUxCogitationes parues en 1 646 (no 1038).
1162. lohannis Maccovii SS.
Theol. D. et professons Distinc-
tiones et regulae theologicae ac
philosophicae. Editae operâ ac
studio Nicolai Arnoldi. Amstelo-
dami, apud Ludovicum Elzevi-
rium, 1653. Cum privilegio, pet.
in-i2.
Marque : la Minerve.
8 ff. limin. — igS pp. — i f. blanc.
Petit volume qui doit être fort rare,
puisqu'il a échappé jusqu'à présent
aux recherches de tous les elzevirio-
graphes.
11 63. Linguae italicae compen-
diosa institutio, authore Carolo
MvLERio. Ad perillustrem, gene-
rosum et strenuum D. Ludovi-
cum de Nassau, etc. Amstelodami,
apud Ludovicum Blzevirium, 1 653 ,
in-8.
Marque : la Minerve.
62 pp. en tout.
Une édition antérieure de cette gram-
maire avait paru à Leyde en 1641
(no 523).
1164. Ant. PerezI J.C.S.C.
& R. Majestatis consiiiarii, in
AcademiaLovaniensi legvm ante-
cessoris, Praelectiones in dvode-
cim libros Codicis Justiniani Imp.
Quibus leges omnes &authenticae
294
L'OFFICINE D'AMSTERDAM (1653-54).
perpétua série explicantur, mores
hodierni inseruntur, &" quid sit
iuris antiquiy novi, et novissimi,
enodatur, ac breviter exponitur.
Editio tertia ab auctore recognita
et aucta, summariis indicibusque
locupletata. Amstelodami, apud
Ludovicum Elzevirium. Anno 1653,
in-fol.
Marque : la Minerve,
6 fif. Hmin., y compr. le titre rouge et noir. —
968 pp. ^ 22 ff. de tables.
Première édition elzevirienne d'un
ouvrage très apprécié jadis, et que les
Elzevier ont réimprimé deux fois dans
le format in-4. (Voir aux années 1661
et 1671.)
1 165. Recveil de maximes véri-
tables et importantes povr Tinstî-
tvtion dv rov. Contre la fausse et
pernicieuse politique du cardinal
Mazarin, prétendu sur-intendant
de l'éducation de Sa Majesté.
A Parisi 1653, pet. in-12.
is ff. limin. — 584 pp. — i f. pour la table. — x f .
blanc.
Quoique portant Tadresse de Paris,
ce volume sort positivement des presses
elzeviriennes d'Amsterdam ; les deux
uniques lettres grises Q et I se vérifient
sur VAulu-GelU de 1651. Il doit avoir
été exécuté aux frais de l'auteur ou
d'un libraire français, car il n'est porté
dans aucun des catal. officinaux des
Elzevier.
Ce livre, écrit avec beaucoup de viva-
cité et de hardiesse, est l'œuvre de
Claude Joly, chanoine de Notre-Dame
de Paris. L'auteur, qui avait visité, en
août 1646, l'établissement des Elzevier
à Leyde (voir la Première partie), était
resté en relations avec la maison, et
nous verrons que par la suite il lui a
confié l'impression de deux autres de
ses ouvrages. Le Recueil de maximes fut
condamné à être brûlé par la main du
bourreau. En réponse à cette sentence,
Joly écrivit deux lettres apologétiques,
qui furent également imprimées par les
Elzevier, pour faire suite à son livre. Le
volume, enrichi de ce supplément, repa-
rut en 1663, avec un titre renouvelé.
L'ouvrage renferme entre autres piè-
ces la traduction en vers du Discours de
messire Michel de VHospital sur U sacre
de François II, contenant une instruction
excellente, comme un roy doit gouuemer
son Estât, discours que Motteley a fait
réimprimer à petit nombre en 1825, à
l'instar des éditions elzeviriennes.
1166. P. Papinii Statu Opéra
ex recensione et cum notis I.
Frederici Gronovii. Amsterodami,
typis Lvdovici Elzevirii, Sumptibus
societatis, 1653, in-24.
4 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 434 pp.
Édition médiocre. — C'est à la de-
mande de L. Elzevier que Gronovius
s'était chargé de revoir le texte de
Stace : « Ego rogatus a Ludovico Elze-
virio perpaucos dies impendi P. Papinio
Statio ; correxi nonnuUa in contextu :
et reliqua in Silvis, gustumque notarum
ad Thebaida et Achilleida addidi. ■
(Burmanni SylL, t.III,p.303.)
1167. Dissertationes dvae, qva-
rvm prior de S. Scripturae in
rébus philosophicis abusu, exa-
minât..., altéra dispositionem et
ordinem totius universi et prin-
cipalium ejus corporum tradit...
conscriptae à Christophoro WiT-
TiCHio S. S. Theol. Profess. ordi-
nario in illustri Duisburgensi
Lyceo, ibidemque Ecclesiae pas-
tore. Amstelodami, apud Ludo-
vicum Elzevirium, 1653, pet.
in-12.
Marque : la Minerve,
8 ff. limin. — 306 pp. — i f. blanc.
Le théologien Wittichius, que Baylc
appelle « un pilier du parti cartésien, •
LOUIS ELZEVIER.
295
avait pris pour sujet de ces deux disser-
tations les deux points sur lesquels por-
tait tout le désaccord entre les parti-
sans de la révélation et ceux de la
nouvelle doctrine : Tautorité des Écri-
tures en matière philosophique, et le
mouvement de la terre. La solution
purement rationnelle qu'il donne à ces
deux questions ne manqua pas de lu
susciter de nombreux et ardents adver
saires. Ce fut pour repousser les atta
ques dont son livre avait été l'objet, qu'il
publia plus tard son grand ouvrage
Consensus veritatis in Scriptura divina et
infallibili revelata cum veritatc philo-
sophica a Renato Descartes détecta, Neo-
magi, 1659, in-8.
Wittichius n'en fut pas moins nommé,
en 1671, professeur de théologie à l'Uni-
versité de Leyde ; ce qui, mis en rapport
avec ce qui s'était passé en 1654 au sein
de la même Université (voir la note du
no 753), montre quel revirement s'était
produit dans les esprits en faveur de la
philosophie de Descartes.
1168. Teutscher Nation klug-
aussgesprochene Weisheit, das
ist : Deren aussTeutschen Landen
erwehlten und erbohrnen Pàpste,
Bischoffe, Keyser, Kônige, Chur-
und Fiirsten, Grafen und Herren,
Edlen, Gelehrten, und iedes
standes wolbenahmtcr Personen
lehrreiche Sprûche, geschwiride
Anschlàg,artige Hoffreden,denck-
wûrdige Schertsfragen , Antwor-
ten, Gleichniisse, und was dem
allen gleichformig, von Grie-
chen Apophthegmata genandt ist,
sampt einem Anhang weiser
Spruchreden der uhralten Teut-
schen, und deren zugewandten
Vôlcker, Teuthonen, Cimbern,
Scythen, Gothen, Wandelen oder
Wenden, etc. Auss allerhand
schrifften zusammen getragen,
durch Ivlivm Wilhelmvm Zinc-
GREFEN, der Rechten Doctoren.
Gedruckt zu Amsterdafn, bey Lud-
wig Elzeviern, 1653, 5 tom. en
4 vol. pet. in-i2.
Marque : la Minerve,
T. I ; la ff. limin., y compr. le front, gravé et le
titre impr. — ^22 pp. — 19 ff. de table.
T. II : 96 ff., y compr. un faux titre.
T. III : 449 pp. — 31 pp. n. ch. pour la table.
T. IV (date 1655) : 3 ff. limin., non compr. le titre
qui compte dans la pagination. — 520 pp.
T. V (daté 1055; : 236 pp. — a ff . blancs.
Le titre gravé porte : Teutsche Apoph-
thegmata, das ist der Teutschcn schar/sin-
nige kluge Spriiche in zwei teil zusammen
getragen durch Itilium Wilhelnh Zink-
grâfen, Anitzo noch mit dem dritten Teill
vermehret durch lohan Leonhard IVeid-
nern. Amsteldam, bey Ludwig Elze-
vieren. A^ 1653. Comme on le voit par
ce titre, le recueil ne se composait pri-
mitivement que de trois parties, dont
les deux premières seules sont l'œuvre
de Zinkgrâfen. Une édition antérieure,
également en trois tomes, avait paru à
Leyde, chez Fr. de Heger : Gedruckt zu
Leyden, bey Frantz Hegern, 1644, 3 part,
pet. in-i2 : t. I, 14 ff. limin., y compr.
le front, gravé (le même que dans l'édi-
tion elzevirienne) et le titre impr.,
392 pp. et 24 ff. de table; t. II, 120 pp.,
y compr. le faux titre ; t. III, 4 ff. limin.,
536 pp. et 22 ff. de table.
L. Ëlzevier se proposait simplement
de réimprimer l'édition de Leyde. Mais
à peine les trois tomes furent-ils mis
en vente, que l'auteur du troisième,
Weidner, qui habitait Nimègue, se dé-
cida à en publier deux nouveaux, qui
virent le jour en 1655. ^^ plupart des
exemplaires n*ont pas ce supplément,
qui est fort rare, et que Brunet ne con-
naît que par la mention qui en est faite
dans le catal. offîc. de 1675.
1654.
1169. Dominici Bavdii Epis-
tolae semicenturia auctae; lacunis
296
L^OFFICINE D'AMSTERDAM (1654).
aliquot suppletis. Accedunt eius-
dem orationes et libellvs de
fœnore. Amstelodami, typis Ludo^
vici Elzevirii, Sumptibus societatis,
1654, pet. in-i2.
X2 ff. limin., y compr. le titre graré. — 659 pp.
Plusieurs éditions de ces lettres
s'étaient succédé depuis la première,
parue à Leyde, chez G. Basson, 1615,
in-8, peu de temps après la mort de
Baudius (entre autres celle que nous
citons dans la note du n^ 961). Bonaven-
ture et Abraham avaient eu l'intention
de les réimprimer en 1649 (Burmanni
SylL, t. III, p. 220). Mais ils avaient été
devancés par leur confrère Fr. Hackius,
qui en donna, en 1650, une jolie édition
pet. in-i2, dont celle de L. Elzevier est
la reproduction textuelle.
L'édition de Hackius porte également
la mention : Sumptibus societatis. En
outre, le frontispice gravé et le portrait
de Baudius (au v» du dern. f. limin.)
sont les mêmes dans les deux éditions.
L'épître dédicatoire à Cl. Sarrau est
signée Hackius dans la première,
L. Elzevirius dans la seconde. Évidem-
ment les deux libraires s'étaient en-
tendus pour faire en commun les frais
de l'une et de l'autre.
« Il ne se peut rien de mieux écrit
dans le genre épistolaîre, dit Paquot
(t. VIII, p. 400); les phrases poétiques,
qui y servent d'ornement, n'en font pas
la moindre beauté : mais la plupart des
lettres roulent sur des sujets peu inté-
ressants; on n'y voit guères que des
vétilles domestiques, et des lamenta-
tions éternelles sur l'indigence où l'au-
teur croupissoit par sa faute. »
Louis et Daniel ont reproduit ce
volume en 1662; et il existe une mé-
diocre réimpression signée : Amstelo-
damif typis loannis lanssonii, 1660, pet.
in-i2, de 12 ff. limin. et 732 pp.
1170, Minos. rex. sapientissi-
mus. bellator. maximus. terrarum.
domitor. potentissimus. nauta.
prudentiss. maris, dominus. jus-
tissimus. saeculi et regni. sui.
gloria. Qvem. serenissimo. ac
potentissimo. domino, domino
Friderico III. Daniae. Norwegiae.
Vandalorum Gothorumque régi...
hero suo clementissimo oratione
solenni. in Academia Argentora-
tensi humillimi cultus et obsequii
ergo exhibet ac dedicat Ericus
BiLDB eques Danus il. Martii
anno cIo.Ioc.Liv. Amstelodami,
apud Ludovicum Elzevirium, 1654,
in-fol.
2 ff. limin. (titre et dédicace). — lo pp.
1171. loh. Clavbergii Logica
vetvs et nova, qvadripartita, mo-
dum inveniendae ac tradendae veri-
tatis, in genesî simul et analysi
facili methodo exhibens. Amstelo-
dami, apud Ludovicum Blzevirium,
1654, pet. in-i2.
Marque : la Minerve.
12 ff. limin. — 413 pp. — x8 pp. d'index.
Édition originale de cette Logique,
dans laquelle le cartésien Clauberg s'est
proposé de concilier la doctrine des
anciens avec celle de son maître. C'est,
suivant M. Bouillier, « un des meil-
leurs antécédents de VArt de penser de
Port -Royal, qui l'a mise à profit. »
(Hist. de la philosophie cartésienne, t. I,
p. 279.)
Nous ne savons à quelle cause il faut
attribuer l'excessive rareté de ce vo-
lume, que nous avons cherché vaine-
ment dans les bibliothèques publiques
de Hollande, de Belgique et de Paris.
Parmi les amateurs connus, Duriez seul
à notre connaissance était parvenu à se
le procurer (Cai, Duriez, no 668).
Une seconde édition amplifiée a paru
chez Louis et Daniel en 1658. On la
rencontre facilement.
LOUIS ELZEVIER,
297
1 172. Déclarât io Ordinum Hol-
landiae West-Frisîaeque, ex ipsis
fundamentis regiminis Belgici
desumpta, qua jus et potestas
singularum provinciarum cum
externis principibus contrahendi,
et de quibuscunque negotiis con*
stituendi proponitur, nisi quid
fœdere Unionis 1579 Ultrajecti
composito, aut speciatim fœdera-
torum procerum conventui dela-
tum fuerit. Qua légitima et justa
esse ostenditur concessio instru-
ment! seclusionis principis Au-
riaci, sicut à Nobil. et Potent.
Ordin. Hollandiae West-Frisiae-
que anno cIo Io cliv , iv maii
decretum fuit, nec non relatio
eorum negotiorum, quae circa
instrumentum seclusionis se ob-
tulerunt, cum firma refutatione
eorum omnium, quae a nonnuUis
provinciis vel nomine illarum in
médium adducta sunt. Versum
exemplar ex Belgico, quod im-
pressum est Hagae-Comitis à ty-
pographo Nob. et Potent. Ord.
Hollandiae West-Frisiaeque, cum
privilegio. Lugduni Batavorum,
apud Joannem Maire, etAmstelrO"
dami, apud Ludovicum Elzevirium,
1654, in-4.
Marque : le Laboureur, avec la devise :
Fac et spera.
196 pp. en tout.
Volume imprimé parj. Maire à Leyde,
et portant sa marque typographique.
Une édition pet. in-12 parut en même
temps sous ce titre :
1173. Deductio, sive declaratio
Ord. Hollandiae West-Frisiaeque,
ex ipsis fundamentis regiminis
Belgici desumpta, quâ.... légi-
tima et justa esse ostenditur con-
cessio instrument! seclusionis
principis Âuriaci.... Lugduni Ba-
tavorum, apud loannem Maire, et
Amstelrodami, apud Ludovicum
Blzevirium, 1654, pet in-12.
Marque : le Laboureur, avec la devise :
Fac et spera.
309 pp. — I f . blanc.
Cette édition, qui reproduit textuelle-
ment la précédente, est également im-
primée par J. Maire.
1174. Renati Des Cartes Me-
ditationes de prima philosophia,
in quibus Dei existentia, et animae
humanae à corpore distinctio, de-
monstrantur. His adjunctae sunt
variae objectiones doctorum viro-
rum in istas de Deo et anima
demonstrationes; cum respon-
sionibus authoris. Editio ultima
prioribus auctior et emendatior.
Amsielodami, apud Ludovicum Bl-
zevirium, 1654, in-4.
Marque : la Minerve.
6 ff. limin. — 191 pp. pour la !• partie. — 164 pp.,
titre spécial compris, pour VAppendix. — 88 pp., y
compr. un faux titre, pour VBpiatola ad Voetium.
Seconde édition elzevirienne de ce
format. Voir le n© 1008.
1175. Institvtiones D. IvsTi-
NiANi SS. Princ. typis variae;
rubris nucleum exhibentibus. Ac-
cesserunt ex Digestis tituli de
verb. signif. et reg. juris. Amsie-
lodami, apud Ludovicum Blzevi-
rium. A° 1654, in-24.
1 f. (titre gravé). — 393 pp. — 32 pp. n. ch. d'index.
— I f. blanc.
Ce volume, comme le titre l'indique,
est imprimé en rouge et en noir. Daniel
38
298
L'OFFICINE D'AMSTERDAM (1654-55).
dovicum Elzevirium, 1654, pet.
in-i2.
Eizevier l'a reproduit de la même ma-
nière en 1664 et 1676. Sous cette der-
nière date il y a un tirage spécial, en
noir seulement.
L'édition de 1654 est mieux exécutée
que les deux autres. Elle n'a qu'un titre
gravé, tandis que les suivantes ont en
outre un titre imprimé.
1176. Johannes Maccovius re-
divivus sev manvscripta ejus typis
exscripta operâ Nicolai Arnoldi
S. S. Th. D. & professoris in
Academia Franekerana. Editio
altéra, priore multô locupletîor
et correctior, ut praefatio ad lec-
torem docebit. Franequerœ, typis
Idzardi Alberii. Sumptibus Ludo-'
vici Elzevirii bibliopolœ Amsielo-
damensis. Anno 1654. Cum privi-
légia, in-4.
Marque : la Minerve.
14 ff. Hmin. — Theologia polemica : 204 pp. et
4 ff. d'index. — Fragmenta praleciionum contra Ar-
minium ; 42 pp. — Theologia gturstionum : 131 pp. —
VLpwTCL \|/£y<5lj : 2 ff. limin. et 143 pp. — Casvs
conscitntia ad normam doctrina Socinianœ : 26 pp.
— Fragmenta pralectionum contra cdiechesin Socini:
19 pp. — Anti-Socinus, 170 pp. et i f. d'index.
La première édition des opuscules
théologiques de J. Makowski avait paru
à Franeker, typis Idzardi Albertif ejus-
demque et Johannis Arcerii impensis,
1647, cum privilégia f in-4. Louis et
Daniel en ont donné une troisième en
1659, également in-4.
1 177. Georgii Pasoris Manvale
Novi Testamenti, auctum vocibus
quae occurrunt in versionibus an-
tiquis graecis Veteris Testamenti.
Sic ut habeatur plenissimum lexi-
con sermonis graeci medîi aevi,
quem Alexandrinum possis appel-
lare. Auctore Christiano Scho-
tano, Frisio, Sacr. Literar. pro-
fessore. Amsielodami, aptid Lu-
8 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 686 pp. —
13 ff. n. cb. d'index. — 38 pp., y compr. un faax titre,
pour le Libellus de gretcis aceentibus.
Les éditions du Manuel de Pasor
données par les Eizevier d'Amsterdam
diffèrent de celles des Eizevier de Leyde,
en ce que l'éditeur Ch. Schotanus a
enrichi le vocabulaire du Nouveau Tes-
tament de tous les mots qui se rencon-
trent dans les versions grecques de la
Bible.
D'après le catal. Duriez (n» 1762)
il y aurait deux éditions elzeviriennes
différentes de ce livre sous la date de
1654.
Il existe en outre deux réimpressions
textuelles, datées de 1664 et de 1672.
1178. Henrici Regii, Ultrajec-
tini, Philosophia naturalis. Editio
secunda, priore multô locuple-
tior, et emendatior. Amsielodami,
apud Liidovicum Elzevirium, 1654,
in-4.
Marque : la Minerve.
24 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
442 pp. — Au vo du 4» L limin., le portrait de Regius
gravé par T. M&tham.
L'édition originale avait paru à Am-
sterdam, en 1651, in-4. Louis et Daniel
en ont donné une troisième, dans le
même format, en 1661.
1179. I- Sleidani de qvatvor
svmmis imperiis libri très : pos-
trema editione hac accurate re-
cogniti. Amsielodami, apud Lu-
dovicum Elzevirium. A° 1654,
in-24.
30g pp., y compr. le titre gravé. — 24 pp. d'index.
— I f . blanc.
Réimpression ligne pour ligne de la
seconde édition donnée par les Eizevier
de Leyde sous la date de 1631 (n0 358).
Daniel Eizevier a réimprimé ce volume
en 1667 et en 1678.
LOUIS ELZEVIER.
299
1655-
1180. lo. Barclaii Argenis.
Editio novissiraa. Cum clave,
hoc est, nominum propriorum
elucidatione hactenus nondum
édita. Amstelodami, apud Ludovi-
cum Elzevirium, Anno 1655, pet.
in-i2.
569 pp., y compr. le titre gravé. — 7 pp. n. ch.
pour la clef et l'index.
Nous avons décrit quatre éditions de
ce roman données par les Elzevier de
Leyde, sous la date de 1627 et de 1630.
Celle-ci est la première des trois édi-
tions elzeviriennes d'Amsterdam. Elle
a été reproduite page pour page, et
avec le même frontispice, en 1659 et
en 1671.
1181. HistoriaGotthorvm,Van-
dalorvm et Langobardorvm : ab
Hvgone Grotio partim versa,
partim in ordinem digesta. Prae-
missa ejusdem prolegomena. Vbi
regum Gotthorum ordo et chro-
nologia, cum elogiis. Accedunt
nomina appellativa et verba Got-
thica, Vandalica, Langobardica
cum explicatione. Amstelodami,
apud Ludovicum Elzevirium, 1655,
in-8.
Marque : la Minerve.
4 ff. limin., y compr. le front, gravé et le titre
impr. — 932 pp. — 49 ff. n. ch. dlndex. - x f. blanc.
L'OFFICINE D'AMSTERDAM.
II
LOUIS ET DANIEL ELZEVIER,
IMPRIMEURS ET LIBRAIRES.
I' MAI 1655 — I' MAI 1664.
1655-
1182. Aphthonii Progymnas-
mata, partim à Rodolphe Agri-
cola, partim à lohanne Maria
Catanaeo, latinitate donata. Cum
scholiis R, Lorichii. Novissima
editio, superioribus emendatior,
et concinnior. Adjecto indice uti-
lissimo. Amsterodamiy apudLudo"
vicutn et DanielemElzevirios, 1655,
pet. in-i2.
Marque : la Minerve,
3S3 pp., y compr. le front, gravé et le titre impr.—
12 pp. n. ch. d'index.
Quatrième et dernière édition elzevi-
rienne d'Aphthonius, reproduisant ligne
pour ligne la précédente, parue en 164g.
Le frontispice gravé porte cette dernière
date.
II existe des exemplaires dans les-
quels on a remplacé les 12 ff. d'index
par un A vctarivmy continms variationem
tractationis fahvlarvm et chreiarvm, qui
avec son faux titre occupe les pp. 385
à 441. Cet Auctarium est suivi d'un
index nouveau en 14 pp., plus ample que
celui qui a été supprimé.
1183. Arnoldi CoRviNi à Belde-
ren I. C. Ivrisprvdentiae Romanae
svmmarivm; sev codicis Ivstinia-
nei methodica enarratio. Cum
iuris civilis antiqui, novissimi nec
non pontificii et municipalis, pro
varietate materiarum, diversis et
congruis locis, inserta brevi dé-
clarât ione. Amstelodami, apud Lu^
dovicum et Danielem Elzevirios,
^^559 2 vol. in-4.
Marque : la Minerve,
T. 1 : 4 fif. limin., y compr. le titre rouge et noir.—
792 pp. à 2 col. — 4 ff. de table.
T. U (daté 1660) : 4 ff. lirain. — 303 pp. — 4 ff.
d'index.
LOUIS ET DANIEL ELZEVIER.
301
mente d'une instruction d'escrire
des lettres; cy devant non impri-
mée. Plvs d'un recueil des lettres
morales des plus beaux esprits de
ce temps. Et des complimens de
lalanguefrançoise.i4 Amsterdam,
chez Louys et Daniel Blzevier, 1655,
pet. in-i2.
Marque : la Minerve.
412 pp., y compr. le front, gravé et le titre impr. —
4 ff. de Uble.
Cinquième édition elzevirienne. Voir
le no 976.
1 1 87 . Le Pastissier f rançois . Où
est enseigné la manière de faire
toute sorte de pastisserie, très-
utile à toute sorte de personnes.
Ensemble le moyen d'aprester
toutes sortes d'œufs pour les jours
maigres, et autres, en plus de
soixante façons. A Amsterdam,
chez Louys et Daniel Elzevier.
A. 165s, pet. in-i2.
Marque : la Minerve.
6 ff. limin., y compr. le front, gravé et le titre
impr. — 25a pp.
Réimpression pure et simple d'un
livre paru à Parisy chez Jean Gaillard^
1653, in-8.
Le Pastissier français a passé long-
temps pour le volume le plus rare de la
collection elzevirienne. Bérard, le pre-
mier qui ait fait courir ce bruit, n'en
connaissait que deux exemplaires. En
1843, M. Pieters n'en citait encore que
cinq (voir son Analyse des matériaux les
plus utiles pour de futures Annales de
Vimprimerie des Elsevier). Dans ses
Annales il en signale cinq autres. Mais
ce chiffre est très au-dessous de la réa-
lité. Car nous avons constaté l'existence
d'une trentaine d'exemplaires au moins,
sans compter celui de Motteley, brûlé
par la Commune avec la Bibliothèque
du Louvre.
Par le sieur de la Serre. Aug- 10 L'exemplaire Sensier, h. 128 mill..
La seconde partie porte sur le titre :
Pars altéra y très posteriores lihros conti-
nens. Elle renferme, à partir de la p. 251,
un ample Index rerum et verborum pour
les deux volumes. Comme cette suite n'a
vu le jour que cinq ans après l'ouvrage
principal, et que celui-ci ne porte point
de tomaison, elle manque dans beaucoup
d'exemplaires.
1184. Des. Erasmi Roterod.
Colloqvia nunc emendatiora. Am^
stelodami, ex officina Elzeviriana.
Anno 1655, pet. in-12.
10 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 67a pp.
Les Elzevîer d'Amsterdam ont repro-
duit ce volume page pour page en 1662
et en 1679. Ces trois éditions copient
intégralement celles qu'ont données
Bonaventure et Abraham en 1636 et en
1643, à l'exception de l'épître dédica-
toire, qui n'a pas été reproduite. Elles
sont d'ailleurs beaucoup moins belles et
moins recherchées.
1185. Abrah. Gôlnitzii Dan-
tisc. Vlysses Belgico-Gallicvs,
fidus tibi dux et Achates, per Bel-
givm Hispan : regnvm Galliae,
dvcat. Sabavdiae, Tvrinvm usq;
Pedemontii metropolin. Cum pri-
vilegio. Amsterodami, ex officina
Elzeviriana, 1655, pet. in-12.
4 ff. limin., y compr. le titre gravé. — O05 pp. —
27 pp. d'index.
Édition imprimée à Leyde par
Fr. Hackius; une partie des exem-
plaires, au lieu de l'adresse des Elze-
vier, porte ; Lvgdvni Batavorvm, apud
Franciscum Hackium, 1655. Elle repro-
duit littéralement, et sans autres modifi-
cations que celles qui tiennent à l'ab-
sence d'errata, l'édition donnée par les
Elzevier de Leyde en 1631 (n^ 349). Le
titre gravé est celui qui avait servi pour
cette dernière édition.
1186. Le Secrétaire à la mode.
302
L'OFFICINE D'AMSTERDAM (1655).
véliny 128 frs. (avril 1828). — J. Bignon
(avril 1837), 201 frs. — De Coislin. —
De Montesson, — Revêtu d'une riche
reliure de Trautz-Bauzonnet, il a figuré
à la vente de la librairie L. Potier
(mars 1870), où il a atteint le prix de
2910 frs.; puis à la vente Benzon (avril
^875), 3255 frs. Revendu 2200 frs. à
Paris, en mars 1877.
2° L'exemplaire Lammens (Gand,
1839), h. 130 »/j mill., vélin, 220 frs. —
Van Gobbeischroy (Gand, 1851), mar. br.
(Bauzonnet), 235 frs. Appartient à
M. E. Dutuit, à Rouen.
30 L'exemplaire Barrois, avec le front,
gravé refait à la plume par le graveur
gantois Ch. Onghena. Exempl. cité par
M. Pieters.
4^ L'exemplaire Pîxerécourt (1839),
mar, bl. (Bauzonnet), 221 frs. Appartient
à M. Beaupré de Nancy.
50 L'exemplaire Pieters, h. 125 mill.,
mar. r, (Niedrée), 350 frs. — De la Vil-
lestreux (avril 1872), 1200 frs. Coté
3000 frs. au catal. Fontaine de 1874.
Aujourd'hui chez M. le duc de Chartres.
60 Un exemplaire vendu à Gand en
1853, h. 131 mill., vélin. Actuellement
chez M. de Lignerolles.
70 Un autre vendu à Paris, en avril
1847, h. 127 mil!., 325 frs. Rich. rel. en
mar. bl. (Trautz-Bauzonnet), 1050 frs.
Yemeniz. Acquis par M. Boone, libraire
anglais.
8° L'exemplaire Montaran (mars 1849),
h. 129 mill., mar. r., 100 frs. Relié depuis
en mar. r. par Duru, 275 frs. Ch. Giraud,
425 frs. Chedeau.
90 L'exempl. Guillaume (Lyon, 1850),
h. 128 mill., vélin.
iqo L'exempl. Du Roure (1848), sans
titre gravé, vélin j 171 frs. Acquis par
M. Sobolewski, qui a fait refaire le titre,
et cédé par voie d'échange à M. Riva.
Acheté 280 frs. à la vente de cet ama-
teur (1857), P^r lord HoUand.
iio L'exempl. A. Zaluski, aujourd'hui
à la Biblioth. Impér. de St-Pétcrsbourg.
12° L'exemplaire du prince Labanoff.
13*^-15° Trois exemplaires vendus par
M. Gancia, à Brighton (voir une lettre
adressée par ce libraire au Bulletin du
Bibliophile, 1853, p. 353) : le premier à
lord Gosford, provenant d'un achat de
livres fait à M. Utterson; le second
acquis dans une vente, à Belfast; le
troisième, avec le titre gravé refait à
la plume, acheté à Vienne, aujourd'hui
chez lord Vernon.
16° L'exempl. A. Trentesaux (Bruxel-
les, déc. 1857), ^^^M 380 frs. Acheté par
M. Ém. Steiner, de Winterthur.
170 L'exempl. A. Van den Bogaerde
(Bruges, oct. 1866), h. 128 mill., vclin.
Acquis par M. J. Capron d'Ypres et
revendu chez cet amateur (avril 1875)
3200 frs., pour M. de Sauvage, à
Bruxelles.
180 L'exempl. Aerts de Metz (Paris,
Bachelin, 1864), annoncé rempli de
témoins, vélin, 212 frs. à M. le comte de
Béhague.
190 Un exempl. qui a figuré à la vente
du marq. de R*** (Paris, mars 1873),
h. 131 mill., mal lavé et rempli de taches,
non vendu.
200 Un exempl. chez M. le baron
James de Rothschild, h. 128 mill., ntar.
vert (Trautz-Bauzonnet), venant d'Alle-
magne.
21° Chez M. le baron Jules de Vinck,
à Anvers, h. 127 mill., vélin; venant de
Hollande.
220 Chez M. E. Quentin- Bauchaxt,
h. 127 mill., vélin, venant de Belgique
(cédé à l'amiable 4600 frs. Cf. Mes
Livres, n© 21).
230 Chez M. Chartener, de Metz,
h. 128 mill., riche rel. en htar, à la Du
Seuil (Bauzonnet), provenant d'une
vente faite à Colmar. C'est peut-être
l'exemplaire vendu 4 frs. à la vente
Picard, en 1780, attendu qu'il était relié
avec le Cuisinier français, La Haye,
A. Vlacq, 1656, particularité que Brunet
a relevée à propos de l'exempl. Picard.
240 L'exempl. qui a figuré au catal.
de la librairie d'Aug. Fontaine de 1875,
acheté.en Angleterre, revêtu d'une riche
rel. mar. bl. doublé de mar. or. (Trautz-
Bauzonnet), coté 4500 frs. Appartient
à M. de Lacarelle.
250 Un exempl. dans un recueil, vélin,
avec le Jardinier et le Parfumeur, acquis
LOUIS ET DANIEL ELZEVIER.
303
par M. Rouquette, libraire, et vendu à
M. Bancel.
260 Un exempl. découvert en Bel-
gique par M. Van Trigt, libraire à
Bruxelles (juillet 1873), h. 130 '/a mill.,
vélin. Recouvert d'une riche reliure en
mar, r, doubU de mar, bL (Trautz-
Bauzonnet), adjugé 4550 frs. L, de
Montgermont, pour M.Gonzalès. Depuis
il a figuré, au prix de 6000 frs., dans un
catal. de la maison Bachelin-Deflorenne
(nov. 1876) et a été revendu à Tamiable
5500 frs.
270 M. le comte de Lagondie possède
également un Pastissier en vélin, mais
incomplet de quelques feuillets.
28° Les libraires Morgand et Fatout
ont eu tout récemment la bonne fortune
de découvrir, en Italie, un exemplaire
broché, non rogné, dont ils ont demandé
et obtenu 10,000 frs. {Bulletin de la
librairie Morgand et Fatout, livraison
d*oct. 1878, no 4294.)
290 Un autre exemplaire broché non
rogné a figuré dans une vente faite à
Paris le 22 février 1879, et a été retiré
d^s enchères sur la mise à prix de
5000 frs. Comme le précédent il venait
d*Italie, et avait fait partie de la biblio-
thèque communale d'une petite ville de
la province de Venise. La rencontre
simultanée de deux exemplaires brochés
avait paru suspecte, et de mauvais
bruits avaient circulé sur leur authen-
ticité. Ces soupçons étaient mal fondés.
M. L. Potier et un autre bibliophile
désignés comme experts pour examiner
les deux volumes, les ont comparés avec
plusieurs autres reliés et rognés. De
leur rapport, qui sera inséré dans le
prochain Bulletin de la librairie Morgand
et Fatout, il résulte que les deux Pastis-
sier brochés sont parfaitement authen-
tiques. Les filigranes du papier sont les
mêmes que dans les autres, ainsi que
les petites imperfections typographi-
ques, lettres cassées, faute de pé%ina-
tion, etc. Il n'y a de différence que dans
le fleuron placé en tête de VA vis au
lecteur (les roses trémières substituées
pendant le tirage au fleuron aux entre-
lacs), différence qui aux yeux de tout
juge non prévenu constitue une preuve
de plus d'authenticité.
Nous nous en tenons, comme on voit,
aux exemplaires dont l'existence est
bien avérée. Car on nous en signale, non
pas deux ou trois, mais une dizaine
d'autres, à Mons, à Tournay, chez feu
M. Van de Weyer, ministre de Belgique
à Londres, &c., sur lesquels nous avons
renoncé à recueillir des renseignements
précis. En tous cas il reste établi que ce
liVre a une réputation de rareté tout à
fait usurpée. Que d'elzeviers précieux par
leur exécution et leur contenu, et qui sont
autrement difficiles à rencontrer! Chose
bizarre, alors que le Pastissier passait
pour à peu près introuvable, il se vendait
à peine de 200 à 400 frs. Bérard, qui cite
deux adjudications, l'une de 120 frs.,
l'autre de 60 frs., a soin d'ajouter que
ces prix ne se soutiendraient pas si les
exemplaires se multipliaient. C'est le
contraire qui est arrivé. Aujourd'hui
qu'on a pu se convaincre qu'il est rela-
tivement commun, ce bouquin insigni-
fiant et médiocrement imprimé s'est
élevé à 1050 frs. Yemeniz, 2910 frs.
Potier, 3255 frs. Benzon, 4500 frs. catal.
Fontaine, 4550 frs. L. de Montgermont
et 4600 frs. Quentin-Bauchart, pour ne
rien dire des deux exemplaires, excep-
tionnels de condition et de prix, cités
sous les nos 28 et 29.
Il est vrai qu'une adjudicatfon récente
(celle de l'exemplaire cité sous le no i)
semble indiquer que l'engouement tire
à sa fin. Deux mille deux cents francs,
c'est encore dix fois trop pour un mé-
chant volume, dépourvu de tout mérite
et qui le cède en rareté à V Illustre théâtre
de Corneille, au Recueil de diverses pièces
de 1653, à V Aimable mère de Jésus et à
vingt autres elzeviers d'une exécution
parfaite. Mais ce n'est que le commen-
cement de la réaction, et il y a lieu de
croire qu'elle ne s'arrêtera pas là.
1188. Praeadamitae. Sive exer-
citatio super versibus duode-
cimo, decimotertio, et decimo-
quarto, capitis quinti Epistolœ
304
L'OFFICINE D'AMSTERDAM (1655-56).
D. Pauli ad Romanos. Qvibvs
indvcvntvr primi homines ante
Adamum conditi. Anno Salutis
1655, in-4.
2 ff. limia. et 52 pp. — Systema theologicum ex
Pret-adamitarum hypotkesi. Pars prima : 8 ff. lùnin.
et 297 pp.i plus une carte de la terre sainte. —
Synagogis Ivdaorum vniversis : 8 pp.
Livre singulier, et autrefois fort re-
recherché, dans lequel Tauteur (qui n*a
garde de se nommer, mais qu'on sait
être Isaac La Peyrère) prétend démon-
trer, par l'autorité de S. Paul, qu'il a
existé des hommes avant Adam. On lit
dans le Ménagiana que Ménage, pré-
voyant le sort réservé à cet ouvrage,
pria l'auteur de le lui faire parvenir
avant qu'il fût mis c en lumière. » La
Peyrère, qui comprit le mot, lui envoya
son œuvre avec ce vers latin parodié
d'Ovide :
Parve, nec invideo, sine me, liber, ibis in ignem.
En effet le volume fut condamné
dès son apparition à être brûlé par la
main du bourreau. L'auteur lui-même,
quoiqu' attaché à la maison du prince
de Condé, n*échappa aux persécutions
qu'en allant à Rome se jeter aux pieds
du Pape, et abjurer la foi protestante.
Le scandale que produisit ce livre est
cause sans doute qu'il n'est porté dans
aucun catalogue du temps, pas même
dans le grand catalogue elzevirien de
1674. Néanmoins nous affirmons sans
hésiter que Tédition décrite ci-dessus a
été imprimée, non pas à Paris, comme
le prétend Brunet, ni à Leyde, comme
le suppose M. Pieters, mais à Amster-
dam, par Louis et Daniel Elzevier.
Le cul-de-lampe au masque, à la fin
de la première et de la troisième partie,
le grand fleuron aux deux écureuils et
celui qui se voit à la fin du proœmium,
sont des ornements typiques des Elze-
vier d'Amsterdam. Quant à la vignette
placée sur les deux titres, un ange qui
souffie dans un double cornet, elle se
vérifie entre autres sur le Bloemertius
de 1653, p. 344.
Cette édition est l'originale; elle a été
suivie en la même année d'une réim-
pression pet. in-i2, dont voici le titre et
la description :
1 189. Praeadamitae, sive exerci-
tatio super versibus duodecimo,
decimotertio et decimoquarto,
capitis quinti Epistolas D. Pauli
ad RomanoSy qvibvs indvcvntvr
primi homines ante Adamum con-
diti. Anno Salvtis, 1655, pet.
in-i2.
70 pp., en italiques, y compr. le titre et 2 ff. d'index.
— Systema theologicum : 8 ff. limin., y compr. on
titre spécial, 317 pp. et 7 pp. n. ch. — Entre les pp.68
et 69 une carte pliée de la terre sainte.
Quoi qu'en dise Brunet, cette seconde
édition sort également des presses elze-
viri'ennes d'Amsterdam. L'exécution
typographique est assez ordinaire, mais
le fleuron aux entrelacs, les lettres
grises et les signatures en 7 ne laissent
aucun doute sur son origine elzevi-
rien ne. La carte pliée est la même dans
les deux éditions.
Le paradoxe de La Peyrère a donné
lieu à de nombreuses réfutations. Nous
en avons mentionné deux dans le cata-
logue de l'officine de Leyde (nos 786
et 789), et nous en décrivons ci-après
une troisième (n© 1206). Bayle,dans son
Dictionnaire^ en cite plusieurs autres.
1190. Arnoldi Vinnii I. C. in
qvatvor libros Institvtionvm Im-
perialivm commentarivs acade-
micus et forensis. Editio secvnda,
ab auctore recognita, novaque et
largiore cum florum, tum rerum
forensium aspersione exornata
atque adaucta. Amstelodami, apud
Ludovicum et Danielem Elzevirios,
1655, in-4.
Marque : la Minerve.
5 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
888 pp. à a col. — 10 ff. n. ch. d'index.
Première des quatre éditions de ce
livre imprimées par les Elzevier, car
LOUIS ET DANIEL ELZEVIER.
305
l'édition originale provient des presses
de J. Maire, à Leyde (no 991).
1191. Gerardi loannis Vossii
Historiae de controversiis, quas
Pelagivs eivsque reliquise move-
runt, libri septem. Secunda editio
emendatissima, et ultra quartam
partem ad autoris apographum
sparsim locupletata. Amstelodami^
apud Ludovicum et Danielem Elze-
virios, 1655, in-4.
Marque : la Minerve,
12 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
830 pp. — I f' blanc.
La première édition avait paru à
Leyde, chez J. Patius, i6i8, in-4. Celle-
ci, qui est la seconde, est précédée d'une
épître dédicatoire d'Isaac Vossius, fils
de l'auteur, à Sam. Bochart, datée de
La Haye, KaL Aug, 1655.
1656.
1192. Sixtini Amama FrisI li-
terarum ebraïcarum in Acad.
Franekerana professons, Anti-
Barbarvs Biblicvs. Libro quarto
auctus. Quorum primus ostendit
VIL fontes omnis barbarie! quae
superioribus seculis sacras literas
fœdavit : reliqui non solum exhi-
bent centurias aliquot crassissi-
morum errorum qui circa particu-
larium locorum interpretationem
ex istis fontibus emanarunt, sed
et compluribus locis Scripturae
facem allucent. Accesserunt va-
riae dissertationes et orationes,
nec non responsio ad censuras
D. Martini Marsenni, theologi
Parisiensis. Accessit et huic edi-
tioni ejusdem commentariolus de
decimis mosaicis. Franequera,
typis Isdardi (sic) Alberti. Sump-
tibus Ludovici et Danielis Elzevi-
riorum. Anno 1656, in-4.
Marque : la Minerve.
44 ff. limin. — 784 pp.
La première édition est d'Amsterdam,
1628, in-8. — « Dans le premier des
quatre livres qui composent cet Anti-
Barbare, l'auteur a prétendu découvrir
les sept sources de toute la barbarie
qu'il croit être venue fondre sur l'Écri-
ture Sainte dans les siècles précédens.
Les trois autres sont employés à pro-
duire les erreurs qu'il prétend s'être
glissées sur les mots en particulier.
L'ouvrage est farci de diverses petites
dissertations et discours qui ne rendent
pas son œconomie fort agréable. » Juge-
mens des savans, par Ad. Baillet, t. VII,
p. 353. de l'édit. in-4.
Une analyse très détaillée de VAnti-
Barbarus se lit dans les Mémoires de
Paquot, t. IX, pp. 130 à 137.
11 93. Lettres choisies du S' de
Balzac. A Amsterdam, chez les
Elseviers, 1656, pet. in-12,
12 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 404 pp. —
2 ff. blancs.
Suivant Bérard, il y aurait eu deux
tirages différents sous cette date, ce que
pour ma part je n'ai pas été dans le cas
de constater. Vend, non rogné, mar. r.
(Trautz-Bauzonnet) 56 frs. Potier.
Les Elzevier de Leyde avaient déjà
imprimé ces lettres en 1648 et 1652.
Daniel les a reproduites, mais moins
bien, en 1678.
1194. M. T. CicERONis de Offi-
ciis libri très. Cato major, vel de
senectute. Laelius, vel de amici-
tia. Paradoxa Stoicorum sex.
Somnium Scipionis. Cum optimis
ac postremis exemplaribus accu-
ratè collati. Amstelodami, ex off-
cinâ Elzevirianâ, 1656, pet. in-12.
234 pp., y compr. le titre gravé. — 3 ff. blancs.
On a vu que les Elzevier de Leyde,
en publiant leur Cicéron en 1642 (n» 535),
39
3o6
L'OFFICINE D'AMSTERDAM (1656).
avaient fait du tome IX un tirage
spécial, où le Somnium Scipionis rem-
plaçait le morceau apocryphe intitulé
Consolatio. C'est cette édition que les
Eizevier d'Amsterdam ont copiée exac-
tement en 1656 et qu'ils ont reproduite
en 1664 et en 1677. ^^^ trois réimpres-
sions ont le même titre et la même
pagination.
1195. Arnoldi Corvini à Bel-
deren I. C. Digesta per aphoris-
mos strictim explicata. Editio
postrema multo auctior et emen-
datior. Amsterodami, ex officina
Elzeviriana, 1656, pet. in-i2«
8 ff. limin., y compr. le titre grtcvé. — 631 pp.
Troisième édition elzevirienne. Voir
le no 984.
1196. Renati DES-CARTEsPrîn-
cipia philosophîae. Nunc demum
hac editione diligenter recognita
et mendis expurgata. Amstelo-
dami, apud Ludovicum et Danielem
Elzevirios. A° 1656. Cum privi^
legiis, in-4.
Marque : la Minerve,
18 ff. limin. — 22s pp.
Renati Des Cartes Specimina
philosophiae : seu dissertatio de
methodo recte regendse rationis,
et veritatis in scientiis investi-
gandae : dioptrice et meteora. Ex
gallico translata, et ab auctore
perlecta, variisque in locis emen-
data. Nunc denuo hac editione
diligenter recognita, et mendis
expurgata. Amstelodami, apud Lu-
dovicum et Danielem Elzevirios.
A? 1656. Cum privilegiis, in-4.
Marque : la Minerve,
8 ff. limin. — 248 pp.
Passiones animas per Renatum
Des Cartes : gallicè ab ipso
conscriptœ, nunc autem in exte-
rorum gratiam . latina civitate
donatae. Ab H. D. M. i. v. l.
Amstelodami^ apud Ludovicum et
Danielem Elzevirios. A® 1 656, in-4.
Marque : la Minerve.
12 ff. limin. — 92 pp. — 2 ff. pour I*indcx.
Troisième édition des Œuvres philo-
sophiques de Descartes. (Voir à l'année
1644, le no 1008.) Les trois tomes sont
ordinairement réunis en un seul volume,
auquel cas ils sont précédés de deux
feuillets. Le premier est un titre gé-
néral : Renati Des-Cartes Opera phitoso-
phica, Editio tertia, nunc demum hac edi-
tione diligenter recognita, et mendis expur-
gata. Le second contient au recto un
avis au lecteur, au vo le portrait de
Descartes par Fr. à Schooten.
On joint à ce volume les Meditationes
parues en 1654 (n» 1174).
1197* Traicté de la covr, ou
instruction des courtisans. Par
monsieur Du Refuge. Dernière
édition. A Amsterdam, chez les
Elzeviers, 1656, pet. in-12.
Marque : la Minerve.
4 ff. limin. — 350 pp. (la deni. cotée par erreur 303 .
— 13 ff. de table.
Reproduction textuelle de Tédition
donnée par les Eizevier de Leyde en
1649 (voir le n» 660). Vend, non rogné,
mar. v. (Thouvenin) 20 frs. Pixerécourt,
40 frs. Solar et 151 frs. De la Villes-
treux. Un autre exempl. non rogné,
mar, r. (Trautz-Bauzonnet), vendu 41 frs.
Ch. Giraud, figure au catal. Cigongne,
no 246.
1 198. Gemmule lingvarvmy la-
tinae, gallicae, italicse et hispa-
nicae. Studio et opera Philippi
Garnerii, Galli, Lucas Donati,
Itali et M. Fernandez, Hispani.
Amstelodami, apud Ludovicum et
LOUIS ET DANIEL ELZEVIER.
307
Danielem Blzevirios. Anno 1656,
in-8.
Marque : la Minerve,
231 pp. en tout.
Il existe sous la même date une édi-
tion où la langue allemande est substi-
tuée à la langue latine :
X 199. Dialogues en quatre lan-
gues, françoise, espagnole, ita-
lienne et allemande. Par P. Gar-
NiER, François. M. Fernandez,
Espanol. Et L. Donati, Italien.
Gemein Gesprach in vier spraa-
chen, franzôsisch, spanisch, ita-
liânisch, und hooch deutsch.
Durch P. Garnier, in franzôsisch,
M. Fernandez, in spanisch, und
L. Donati in italiânisch, verdol-
metscht.-4 Amsterdam, chez Louy s
et Daniel Elzevier, Anno 1656,
in-8.
Marque : la Minerve.
231 pp. en tout.
Une autre édition où le latin est rem-
placé par le flamand, parut en même
temps sous ce titre :
1200. Dialogues en quatre lan-
gues, françoise, espagnole, ita-
lienne et flamende. Par P. Gar-
nier, François. M. Fernandez,
Espanol. Et L. Donati, Italien.
t'Samen spreekingen in vier talen,
frans, spaens, italiaens en neer-
lants. Door P. Garnier, in 't frans.
M. Fernandez, in 't spaens. L. Do-
nati, in 't italiaens, en L H. Gla-
semaker in 't neerlants, vertaalt.
A Amsterdam, chez Louys et Daniel
Elzevier, Tan 1656, in-8.
Marque : la Minerve,
231 pp. en tout.
Bonaventure et Abraham avaient déjà
publié le même livre en latin , français}
italien et allemand (voir à Tannée 1637
le no 457) ; en sorte que de compte fait
les Elsevier ont donné quatre textes
différents de ces Dialogues.
1201. loh. Frederici Gronovii
de Sestertiis, sev svbsecivorvm
pecvnise veteris graecae et romanœ
libri IV. Accesserunt L. Volvsivs
Maecianvs IC. et Balbvs Mensor
de asse; item Pascasii Grosippi
tabulas nummariae. Amstelodami,
apud Ludovicum et Danielem Elze-
virios, 1656, in-8.
Marque : la Minerve.
la ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
9x5 pp. — 40 pp. n. ch. pour les deux index et les
corrigenda.
Entre les deux 1^ ff. limin. on a inter-
calé après coup une pièce de vers d'Al.
Morus (2 fif., dont un blanc), ce qui porte
le nombre des ff. limin. à 14. L'ouvrage
est dédié par Gronovius au surintendant
Fouquet.
1202. 'Of//i^pov 'I}uàj xcù
*08v(ra-€i(t, xaà eîg aîràf tr/fl-
'KicL^ 7j è^TJyrjtriç Ai8vfj(,ov. Ho-
MERi Ilias et Odyssea, et in easdem
scholia sive interpretatioDidymi.
Cum latina versione accuratis-
sima, indiceque graeco locupletis-
simo rerum ac variantium lection.
Accurante Corn. Schrevelio. Am-
stelodami, ex officinâ Elzevirianâ.
Anno 1656, 2 vol. in-4.
T. 1 : 8 ff. limin., y compr. le titre gravé.— 716 pp.
T. II (daté 1635) : 536 pp. — 22 ff. n. ch. d'index.
L* Homère de Schrevelius a joui long-
temps d'une réputation qu'il ne méritait
pas. Les fautes typographiques y abon-
dent, et les scholies du pseudo-Didyme
ont été particulièrement mutilées par
l'éditeur.
Les fleurons et lettres grises qui or-
nent ces deux volumes sont étrangers
3o8
L'OFFICINE D'AMSTERDAM (1656-57).
au matériel typographique des Elzevier.
L^édition a été exécutée par Fr. Hackius,
et une partie des exemplaires portent
son adresse : Lugduni Batav,^ apudFran-
ciscum Hackium. Au surplus nous avons
sur ce point le témoignage précis d'un
contemporain en mesure d'être bien
informé. Dans une lettre datée de Leyde,
le 28 oct. 1654, G. Anslaer écrit à Nie.
Blancard: « Propediem ex ofBcina Hackii
prodibit Homerus, cum scholiastegrxco,
sive is Didymus sit, sive alius; pau-
cula quaedam adhuc tantum restant
folia imprimenda. » (Burmanni Syll.,
t. Il, p. 644.) Et Nie. Heinsius écrit à
Ch. Dati, le 20 févr. 1655 : « Leidae etiam
mox est proditurus Homerus typis ele-
gantibus : accedunt Didymi et aliorum
scholia. » (Clar. Belgarum ad Ant.
Magliaheckium Epistolœ, t. I. p. 209.)
L'ouvrage est cité avec l'adresse de
Leyde dans le catal. de Blaeu de 1659.
Cet Homère se donne habituellement
à vil prix. L'exempl. de M. Pieters,
annoncé en papier fin, v, fauve^ s'est
vendu 12 frs. Néanmoins un exempt.
mar, r. (Trautz-Bauzonnet) a été adjugé
250 frs. Pasquier.
Il existe de très rares exemplaires
tirés sur grand papier, dont la hauteur
diffère peu du papier ordinaire. Celui
de Caillard mesurait, suivant Brunet,
243 mill. de haut, sur 191 mill. de lar-
geur.
1203. JvsTiNi historiarum ex
Trogo Pompeio lib. XLIV, cum
notis Isaacî Vossii. Amstelodami,
ex officina Elzeviriana, Annoi656,
pet. in-i2.
6 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 330 pp. —
19 ff. n. ch. d'index.
Nous avons décrit les deux éditions de
Justin imprimées par les Elzevier de
Leyde sous la date de 1640 (n© 502).
Celle-ci est la première des quatre
qu'ont données les Elzevier d'Amster-
dam. Les trois autres parurent en 1664,
1673 et 1675, avec le même titre gravé
et le même nombre de pages. Ces
quatre réimpressions sont beaucoup
moins recherchées que les éditions de
Leyde.
1204. Theatrvra historicura
theoretico practicum in quo qva-
tvor monarchiae, nempe prima
quae est Babyloniorum et Assy-
riorum, secunda Medorum et Per-
sarum, tertia Graecorum, quarta
Romanorum, omnesque reges et
imperatores, qui in illis regnâ-
runt, nova et artificiosa methodo
describuntur, omniaque ad usum
oeconomicum, politicum et eccle-
siasticum accommodantur. Au-
thore Christiano Matthi^ S. S.
theologiae doctore, antea in il-
lustri Noricorum Academia Al-
torphina, et postea in Regia So-
rana professore primario. Opus
apprime utile, exhibens perfec-
tum.... Editio secunda ab ipso
authore aucta et emendata. A mste-
lodami, apud Ludovicum et DaniC"
Uni Elzevirios. Anno 1656, in-4.
Marque : la Minerve,
16 ff. limin., y corapr. le front, gravé et le titre
impr. — 1144 pp. — 56 pp. d'index.
Seconde édition de cet ouvrage. Voir
à Tannée 1648 le no 1070.
1205. Meduila oratoria, conti-
nens omnium transitionum for-
mulas, quibus ornari possit oratio
rhetorica. In gratiam studioso-
rum eloquentiae, ex variis orato-
ribus collecta ab Ivaro Petr-
Adolpho Norvego. Amstelodami,
ex officina Elzeviriana^ 1656, pet.
in-i2.
Marque : la Minerve,
12 ff. limin., y compr. le front, gravé et le titre
impr. — 280 pp.
1206. Animadversiones in li-
brvm Prœadamitarvm. In quibus
LOUIS ET DANIEL ELZEVIER.
309
confutatur nuperus scriptor, et,
primum omnium hominum fuisse
Adamum, defenditur. Authore
Eusebio Romand. Anno 1656,
pet. in-i2.
Marque : la Sphère.
10 ff. limin. — 123 pp.
L* auteur de ce petit livre, dirigé contre
rhypothèse des Préadamites (voir les
n<» 1188-89), est Philippe Le Prieur.
L'édition originale parut à Paris, 1656,
in-8. Elle est précédée d'une épître dédi-
catoire de Timprimeur L. Billaine au
surintendant Fouquet, laquelle a été
reproduite dans la réimpression hol-
landaise.
Celle-ci sort positivement des presses
elzeviriennes d'Amsterdam, comme on
le constate par la sphère du titre, les
lettres grises et les signatures en 7.
Néanmoins elle ne figure que dans un
seul catalogue de la maison, celui de
1674, où elle est citée avec l'adresse
d'Amsterdam.
1207. Svlpitii Severi Opéra
omnia quae extant. Amstelodami,
ex officina Elzeviriana. A° 1656,
pet. in-i2.
336 PP> (dont les 8 dern. n. ch.), y compr. le titre
gravé.
Réimpression ligne pour ligne de l'édi-
tion donnée par les Elzevier de Leyde
en 1643 (n° 560). La différence dans le
nombre des pages tient uniquement à
ce que dans cette dernière la pagination
saute par erreur de la p. 312 à la p. 315.
Il n'y a pas jusqu'à la dédicace à
Ab. Heydanus qui n'ait été reproduite
textuellement, à cela près qu'elle est
signée ici L. et D, Elzcvirii.
Quoique fort jolie, cette édition est
moins recherchée que celle de Leyde.
1208. 'H xMVTj Si(x,%^xi^. No-
vum Testamentvm, ex regiis
aliisque optimis editionibus cum
cura expressum. Amstelodami,
ex officina Elzeviriana, 1656,
in-24.
Marque : la Minerve.
8 ff. limin. — 703 pp.
Les Elzevier d'Amsterdam ont réim-
primé ce Nouveau Testament page pour
page et ligne pour ligne en 1662, 1670
et 1678.
1209. Cjerardi loannis Vossii
Harmoniae evangelicae de pas-
sione, morte, resurrectione ac
adscensione lesu Christi, serva-
toris nostri libri très. Amstelo-
datni, apud Ludùvicum et Danielem
Elzevirios, 1656, in-4.
Marque : la Minerve,
4 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. -
43a pp.
1657-
12 10. lacobi Cappelli, S. theo-
logise in Acad. Sedanensi olim
professons, Observationes in No-
vvra Testamentvm, exceptis Ac-
tibus Apostolorum, et Apoca-
lypsi D. loannis. Nunc demum,
XXXIII post authoris obitum annis,
in lucem editae : procvrante Lvdo-
vico Cappello, authoris fratre,
S. TheoL et linguae hebraïcae in
Acad. Salmuriensi professore.
Vna cum ejusdem Lvdovici Cap-
pelli spicilegio, ante annos xxv
primum edito, nunc denuo ab
autore aucto, castigato, et emen-
dato. Amstelodami, apud Ludovic
cum et Danielem Elzevirios, 1657,
in-4.
Marque : la Minerve,
2 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
3T5 pp. — 187 pp, pour le Spicilegium.
1 2 11 . M. TvlII CicERONis Epis-
tolarvm selectarvm libri très :
3IO
L'OFFICINE D'AMSTERDAM (1657).
editi in usum scholarum Hollan-
diae et West-Frisiae : ex decreto
Illustriss. D. D. Ordinum ejus-
dem proyincia&, Amsteladami,apud
Ludovicum et Danielem Elzevi"
rios, 1657, in-8.
Marque : la Minerve,
160 pp. en tout.
Livre de classe, réimprimé d'après
l'édition donnée par Bonaventure et
Abraham en 1626 (no 248).
12 12. M. Tvlll CicERONis Ora-
tionum selectarum liber : editus
in usum scholarum HoUandiae et
West-Frisiae : ex decreto Illus-
triss. D. D. Ordinum ejusdem
provinciae. Afnsteladami, apud Lu^
dovicum et Danielem Elzevirios,
1657, in-8.
Marque : la Minerve,
239 pp. en tout.
Réimprimé, comme le précédent, sur
l'édition de Leyde (no 249).
121 3. Johannis Arn. Corvini
JC. Enchiridivm; seu Institv-
tiones Impériales, insertis latio-
ribus materiis^ theorice, et prac-
tice digestae, et explicatae per
erotemata. Editio quarta, priori-
bus ex nova recognitione emenda-
tior, et auctior. Amsielodami, apuà
Ludovicum et Danielem Elzevirios,
1657, pet. in-i2.
Marque : la Minerve,
12 ff. limin., y compr. le front, gravé et le titre
impr. — 644 pp. — 2 ff. blancs.
Quatrième édition eizevirienne. Voir
à Tannée 1640 le n» 968.
121 4. De viribus imaginationis
tractatus. Authore Thom. Fieno
Antverpiano, serenissimorumBel-
gii et Bavariae ducum quondam
medico cubiculario. Editio nova.
Londini, ex officina RogerzDanielis,
1657, pet. in-i2.
Marque : la Minerve.
324 pp. — XX pp. d'index.
Véritable Elzevier d* Amsterdam, réim-
primé sur rédition in-24 de Leyde
(no 423) pour le compte d'un libraire de
Londres. Sur le titre la marque typo-
graphique de la maison d'Amsterdam.
1215. Danielis Hbinsii Ora-
tionum editio nova, prioribus
auctior. Accedunt dissertationes
aliquot, cum nonnullis praefatio-
nibus, editore Nicolao Heinsio,
Dan. F. Amsielodami, ex officina
Elzevirianay 1657, pet. in-12.
Marque : la Minerve,
10 ff. limin., y compr. le titre rouge et ooir. —
578 pp. (dont les deux dem. cotées par erreitr STS
et 576). - X f. n. cb.
L*édition eizevirienne de 1642 (n® 539),
la dernière qu'ait revue l'auteur, sem-
blait devoir être l'édition définitive de
ce recueil. Cependant un petit volume
complémentaire , renfermant quelques
pièces de circonstance, avait paru posté-
rieurement, sous ce titre :
Danielis Heinsii Orationes aliqvot,
nuperrime ab eo scriptse, quse in magno
Orationum volumine non extant. Lugd,
Batav,, apud Dav, Lopez de Haro, 1652,
pet. in-12, de 4 ff. limin. et 62 pp.
Chargé de procurer une édition nou-
velle des Discours de son père, Nicolas
Heinsius eut boin d'y insérer ce supplé-
ment, qui occupe les pp. 451 à 468; en
outre il y fit entrer VHomilia in locum
JohanniSf publiée séparément à Leyde
en 1625 (no 234).
L'édition de 1657 mérite donc la pré-
férence sur celle de Leyde, bien qu'elle
soit inférieure à cette dernière au point
de vue typographique.
12 16. 'HtriaSov 'AtrxfKhiov rà
evpitrxofjijevot,. Hesiodi Ascrsei
LOUIS ET DANIEL ELZEVIER.
3"
qvse extant cum notis » ex proba-
tissimis quibusdam autoribus,
brevissimiSy selectissimisque. Âc-
cedit insuper Pasoris index, auc-
tior multo hac novissiraa editione,
et muito correctior. Opéra et stu-
dio Cornelii Schrevelii. AmsUlo^
dami, typis Ludovici et Danielis
Elzeviriorum. i6s7 • Sumptibus so-
cieiatis, pet. in-8.
Marque : la Minerve,
8 ff. limin., y compf. le titre rouge et noir. —
34 1 pp. — I f . blanc.
Dès Tannée suivante Louis et Daniel
ont réimprimé de nouveaux titres pour
cette édition, qu'ils ont remise en vente,
augmentée du commentaire de Lamb.
Barlsus.
1217. Elementa philosophica
de cive, auctore Thom. Hobbes,
Malmesburiensi. A msterodami,-
apud Ltédovicum et Danielem Elze-
virios. A** 1657, pet. in-12.
x8 ff. limin«, y compr. le titre gravé. — 403 pp. —
2 ff. blancs.
Réimpression textuelle de la dernière
édition donnée par Louis Elzevier sous
la date de 1647 (n<» 1048). C*est incon-
testablement la plus jolie de celles que
les Elzevier ont données de ce livre.
1218. Les Provinciales ou les
lettres escrites par Louis de
MoNTALTE, à un provincial de
ses amis, et aux RR. PP. Jé-
suites : sur le sujet de la morale,
et de la politique de ces Pères.
A Cologne, chés Pierre de la Vallée,
1657, pet. in-12.
12 ff. limin. — 398 pp. — i f . blanc. — m pp. pour
VAdvis de Messieurs les Cvrez de Paris.
On sait que les Provinciales de Pascal
parurent d'abord par feuilles volantes,
du 23 janvier 1656 au 24 mars 1657.
Lr*édition elzevirienne, la première qui
ait une pagination continue, suivit de
près l'édition originale. Tellement que
la dix-huitième lettre, survenue lorsque
l'impression du volume était achevée,
forme une partie distincte (pp. 3^9 ^ 39^)
et doit avoir été ajoutée après coup.
Le pseudonyme Pierre de la Vallée
n'est pas de l'invention des Elzevier.
Les éditeurs français avaient songé
avant eux à réunir en volume les lettres
publiées séparément, et avaient fait im-
primer un titre portant l'adresse fictive
de Cologne, chex Pierre de la Vallée. C'est
ce titre que les Elzevier se sont bornés
à reproduire.
Une seconde édition, également elze-
virienne, des Provinciales vit le jour
sous la même date et avec le même
titre. La dix-huitième lettre y suit
immédiatement la précédente ; le volume
ne compte que 396 pp., et VA vis des Curés
n'en a que 108.
Cette réimpression se recommande
par des additions au texte et des correc-
tions. Ainsi dès le titre on lit Lettres
écrites^ au lieu de escrites; à la i^ page,
13® avt-dern. ligne, on trouve la faculté
de Théologie de Paris, au lieu de la faculté
de Paris; au haut de la p. 3, quarante
religieux mefidiants, au lieu de quarante
moines mandiants que porte l'édition ori-
ginale. C'est en un mot le texte définitif,
tel qu'il a été revu par Pascal lui-même
et adopté dans toutes les éditions posté-
rieures.
A ce titre cette seconde édition de-
vrait mériter la préférence. Néanmoins
les bibliophiles attachent beaucoup plus
de prix à la première, qui en effet est
mieux exécutée. Vend, mar, bl, (Muller)
h. 133 mill. 70 frs. Chedeau; mar. r,
(Bauzonnet-Trautz) h. 128 mill. 70 frs.
Yemeniz ; mar. bl, (Bozérian) h. 134 mill.
140 frs. Brunet; mar, r, (Duru) 133 mill.
145 frs. Huillard; mar. br. (Cape) h.
129 mill. 135 frs. De la Villestreux (tandis
qu'un exemplaire de la seconde édition,
pareil de condition, ne s'est vendu que
62 frs. même vente) ; mar. bl. doublé de
mar. r. (Bauzonnet-Trautz) 400 frs. Po-
tier, rev. 1000 frs. Benzon; mar. bl.
(Bauzonnet-Trautz) h. 133 mill. 410 frs.
312
L'OFFICINE D'AMSTERDAM (1657-58).
L. de Montgermont, rev. 440 frs. en
mars 1S77.
Daniel Elzevier a réimprimé les Pro-
vinciales avec certaines modifications
en 1666 et en 1669.
1219. AntonI PerezI IC. S. C.
& R. Majest. consiliarii, in Acad.
Lovaniensi iuris civilis anteces-
soris Institutiones Impériales,
erotematibus distinctae, atque ex
ipsis principiis regulisque iuris,
passim insertis, explicatae. Editio
octava. Amsterodami, apud Ludo-^
vicum et Danielem Elzevirios,
1657, pet. in-i2.
Marque : la Minerve.
8 ff. limin., y compr. le front, gravé et le titre
impr. — 603 pp. — 4 PP' d'index.
Troisième édition elzevirienne. Voir
à Tannée 1647 ^^ "° ^^SS»
1229- AntonI PerezI I.C. S.
C. & R. Majestatis consiliarii, in
Academia Lovaniensi legum ante-
cessoris, Ivs pvblicvm, quo ar-
cana et iura principis exponun-
tur. Amstelodami, apud Ludovicum
et Danielem Elzevirios, 1657, pet.
in-i2.
Marque : la Minerve,
8 ff. limin. — 338 pp.
I22I. Ars concionandi regulis
perspicuis, et exemplis palmariis,
et multifariis, concinnata et in-
structa; cvm indice triplici....
Per Gvlielmvm Price, Anglum,
S. T. B. et pastorem Amstelo-
damensem. Amstelodami, apud
Ludovicum et Danielem Elzevirios,
1657, in-8.
Marque : la Minerve,
4 ff. limin. — 320 pp.
l'errata.
3 ff. pour l'index et
1222. loannis Strangii SS.
theologiae doctoris, et in Aca-
demia Glasguensi professons pri-
marii de Volvntate et actionibus
Dei circa peccatum, libri qva-
tvor : ecclesiarum reformata-
rum, inprimis Scoticanae, judicio
humiliter oblati, et lubentissime
submissi. Amstelodami, apud Lu-
dovicum et Danielem Elzevirios,
1657, in-4.
Marque : la Minerve,
14 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
886 pp. — 37 ff. n. ch. pour les tables.
Ouvrage posthume, publié par les
soins de Guill. Spangius.
1223. Exercitationvm rhetori-
carvm libri VIII. Quorum primi
quinque analytici sunt... Reliqui
très synthetici sunt... Avctore
loanne Tesmaro, pâtre, è Pome-
ranis Gryphis-waldensi , et in
illustri schola Bremensi rheto-
rices professore denato. Editore
vero Daniele Stephani, Bremensi.
Amstelodami, apud Ludovicum et
Danielem Elzevirios, 1657, '^^•'^'
Marque : la Minerve,
8 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
1065 pp. -r 31 pp. n. ch. pour l'index.
1224. Roma illvstrata, sive
antiqvitatvm romanarvm brevia-
rivm. Accessit Georgii Fabricii
Chemnicensis veteris Romae cum
nova collatio. Ex nova recensione
Antonii Thysii JC. Postrema edi-
tio. Amstelodami, apud Ludovicum
et Danielem Elzevirios, 1657, pet.
in-i2.
Marque : la Minerve,
4 ff. limin., y compr. le front, gravé et le titre
impr. — 524 pp. — 9 ff. d'index. — i f . blanc.
LOUIS ET DANIEL ELZEVIER.
313
1658.
1225. Evphormionis Lusinini
sive loannis Barclaii Satyricon
partes quinque cum clavi. Acces-
sit conspiratio anglicana. Amste^
lodami, ex officina Elzeviriana,
1658, pet. in-i2.
6 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 373 pp. —
z f. blanc.
Quatrième et dernière édition elzevi-
rienne du Satyricon. Voir à Tannée 1637,
no 452. Un exempl. non rogné, mar, r.
(Duru) 36 frs. La Bédoyère.
1226. Joh. Claubergii Logica
vêtus et nova, modum inveniendae
ac tradendfle veritatis, in genesi
simul et analysi, facili methodo
exhibens. Editio secunda mille
locis emendata novisque prolego-
menis aucta. Amstelœdami, ex offi-
cina Elzeviriana, 1658, pet. in-12.
Marque : la Minerve,
4 ff. limin., y compr. le titre roUge et noir. —
463 pp. — %i pp. d'index.
Voir ci-dessus à Tannée 1654, n» 1171,
la première édition, plus rare, mais
moins complète que celle-ci.
1227. loh. CoRViNi IC. Ivris-
prvdentia romana H. Vulteii con-
tracta. Amsterodami, ex officina
Elzeviriana, A° 1658, pet. in-12.
6 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 358 pp. —
I f. blanc.
Cest la seconde édition, comme Tin-
dique le faux titre. La première avait
paru en 1644, {n<* ioo6).
1228. Joh. Fred. Gronovii ad
L. et M. Annaeos Senecas notae.
Amstelodami, apud Ludovicum et
Danielem Elzevirios, 1658, pet.
in-12.
Marque : la Minerve,
12 ff. limin. — 490 pp. — z5 ff. n. ch. pour les deux
index.
Réimpression de Tédition donnée par
les Elzevier de Leyde en 1649 (no 664).
On la joint au Sénèque de 1659 (voir
ci-après le n© 1251).
1229. 'Ho'/oïof 'A(rxpoi,iov rà
eùpifTHOf/^eva,. Hbsiodi Ascraei
quae exstant. Cum notis, ex pro-
batissimis quibusdam autoribus
brevissîmis, selectissimisque. Ac-
cessit viri clarissimi Lamberti
Barlaei ... in ejusdem Theogo-
niam commentarius. Opéra et
studio Cornelii Schrevelii. Amste-
lodami, typis Ludovici et Danielis
Elzeviriorum, 1658. Sumptibus so-
cietatis, pet. in-8*
Marque : la Minerve.
II ff. limin. — 341 pp. — i f. blanc. — a ff. (titre
et avertissement) et ajg pp. pour le commentaire de
L. Barlieus.
C'est, sous un titre renouvelé, Tédition
de 1657 ("° 1216), à laquelle on a ajouté
3 ff. de dédicace dans les liminaires, et le
travail de L. Barlaeus sur la Théogonie.
1230. De commvnione veteris
ecclesiae, syntagma. Ex biblio-
theca lohannis Ionstoni, Doct.
medici. Amstelœdami, ex officina
Elzeviriana. A? 1658, pet. in-12.
Marque : la Minerve,
235 PP« — 2 ff. blancs.
1231. D. IvsTiNiANi, sacratis-
simi principis, Institvtionvm, sive
elementorvm, libri qvatvor, notîs
perpetuis multo, quam hucusque,
diligentius illustrati, cura et stu-
dio Arnoldi Vinnii I. C. Editio
postrema ab auctore recognita.
Amstelœdami^ ex officina Elzevi-
riana, 1658, pet. in-12.
Marque : la Minerve.
12 ff. limin., y compr. le front, gravé et le titre
impr. — 643 pp.
40
314
L'OFFICINE D'AMSTERDAM (1658).
Troisième édition eizevirienne. Voir
le no 1039.
1232. Th: À Kempis canonici
regularis Ordin: S. August: de
Imitatione Christi libri quatuor.
Lugduni, ex officina Elzeviriana,
1658, pet. in-i2.
261 pp., y compr. le titre gravé et le faux titre. —
1 f. blanc.
Le fleuron aux roses trémières,le delta,
les lettres grises et les signatures en 7,
prouvent que ce volume sort des presses
elzeviriennes d'Amsterdam, et non de
celles de Leyde, comme on Ta supposé
à tort. Le frontispice gravé est différent
de celui de l'édition sans date (no 729).
Quant à l'adresse Lugduni ^ on sait
qu'elle était traditionnelle chez les
Elzevier pour les livres de piété des-
tinés à être vendus en pays catholi-
ques.
Au surplus cette Imitation est citée
avec l'adresse d'Amsterdam dans le
catal. de 1674. Daniel l'a reproduite avec
la même pagination et le même fron-
tispice, mais avec l'adresse, non dé-
guisée cette fois : A mstclodami, ex officina
Elzeviriana, 1679.
1233. Les Charactères des pas-
sions. Par le S' de la Chambre,
médecin de Monseigneur le Chan-
celier. A Amsterdam, chez Antoine
Michel, Tan 1658, 3 tom. en 4 vol.
pet. in- 12.
T. I : 12 ff. limin., y compr. le titre gravé. —
236 pp.
T. II : pp. 237 à 599, y compr. un faux titre et
2 ff. limin.
T. III (daté i66z) : 4 ff. limin. — 397 pp. — i f. blanc.
T. IV (daté 1663) : 323 pp. en tout.
Cet ouvrage, très bien imprimé, sort
incontestablement des presses elzevi-
riennes d'Amsterdam, et figure avec
l'astérisque au catal. de 1681.
Il existe, sous la date de 1658, deux
éditions différentes des t. I et IL La
première est ornée du fleuron aux mains
de justice, et le titre courant du cha-
pitre II est imprimé de la sorte : les
CHARACTÈRES DE l'amovr. La secc^de
se reconnaît aux roses trémières et la
ligne de tète du chapitre II porte : les
CHARACTÈRES DE l'AMOUR.
Cette double édition s'explique si l'on
tient compte du mode de publication du
texte original. De la Chambre ne donna
d'abord que la première partie, qui parut
à Paris y chez P. Rocolet^ 1640, dans le
format in-4, et que les Elzevier réimpri-
mèrent en 1658. Lorsque parut la conti-
nuation de Touvrage en 1662, cette pre-
mière partie se trouvait épuisée, et les
imprimeurs hollandais la reproduisirent
en même temps que la suite; mais ils
négligèrent de changer la date au fron-
tispice gravé.
' On joint ordinairement aux Charac-
tères des passions un autre ouvrage du
même auteur : VArt de connoistre Us
hommes, Amst., lacques le Jeune, 1660
(ci -après le no iz6o). Les 5 vol. mar. r.
(Cape) 70 frs. Giraud ; mar, bL (Simier)
h. 132 mill. 55 frs. Yemeniz; mar, bL
(Cape) h. 129 mîll. 140 frs. De la
Villestreux, rev. 155 frs. L. de Mont-
germont; vél, h. 131 mill. 70 frs. Pas-
quier.
Millot fait au sujet de cette publica-
tion une remarque fort judicieuse : t On
comprend très bien, dit-il, pourquoi les
Elzevier ont donné tant de soins à Tim-
pression de ces deux ouvrages de De la
Chambre : c'est que l'auteur était le
médecin du chancelier, auquel il dédiait
les Caractères des passions, et que le
chancelier était le protecteur des Elze-
vier et un grand amateur de leurs édi-
tions. • Il est moins bien inspiré quand
il ajoute : « Mais ce qu'on ne comprend
point, c'est que Louis et Daniel n'aient
pas mis leurs noms à ces deux éditions si
jolies, en si beaux caractères, et incon-
testablement sorties de leurs presses. •
La raison en est fort simple. La Chambre
était connu pour l'adversaire déclaré du
cartésianisme. Les simples convenances
devaient empêcher les Elzevier, éditeurs
en titre de Descartes, d'adopter ouverte-
ment, en y mettant leur nom, un livre
écrit dans des vues opposées et même
hostiles.
LOUIS ET DANIEL ELZEVIER.
315
1234. M. Annaeus Lucanus de
bello civili, cum Hug. Grotii,
Farnabîi notis integris et vario-
rum selectiss. Accurante Corn.
Schrevelio. Amsielodami, ex offi^
cina Elzeviriana. A° 1658, in-S.
12 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 614 pp. —
73 ff. pour les variantes et l'index. — En regard de la
p. z une carte pliée.
Cette édition, imprimée en caractères
italiques, est fort bien exécutée. Mais
c*est son principal mérite, et Thonneur en
revient à Fr. Hackius de Leyde, qui l'a
imprimée pour le compte des Elzevier.
Elle a été reproduite avec le même
frontispice et la même pagination en
1669.
1235. loannis Maccovii SS.
TheoL Doct. ac Profess. Locî
Commvnes theologici : ex omni-
bus ejus, quae extant, collegiis,
thesibus per locos comm. dispu-
tatis, manuscriptis antiquis, re-
centioribus, undiquaque solicite
conquisitis, collecti, digesti, auc-
ti, indice capitum, rerumquelocu-
pletati; operâ et studio Nicolai
Arnoldi, SS. TheoL Doct. et pro-
fessons in Academia Franeque-
rana. Editio postrema, ab innu-
meris pêne mendis, quibuspriores
scatebant, repurgata. Amsielo-
dami, apud Ludovicum et Danielem
Elzevirios. Anno 1658. Cum pri-
vilégia, in-4.
Marque : la Minerve,
6 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
812 pp. — 7 ff. pour l'index.
La première édition des Loci communes
theologici de J. Makowski avait paru à
Franeker, 1650, in-4.
1236. Gulielmi PisoNis medici
Amstelaedamensis de Indiae utrius-
que re naturali et medica libri
quatuordecim. Quorum contenta
pagina sequens exhibet. Amstelœ-
dami, apud Ludovicum et Danielem
Elzevirios. A^ 1658, in-fol.
12 ff. limin., y compr. le titre gravé. — i« part."
G. Pisonis hisi. natur. et medica India Occid. libri
quinque : 327 pp. et 5 pp. d'index. — 2® part. G. Marc-
gravit de Liebstad tractatus topograph. et meteor.
Brasilia: 39 pp. — 3» part. Jac. Bontix hist. natur, et
medica Ind. Orient, libri ux : 226 pp. et i f. d'index.
Ce recueil, divisé en trois parties, est
une refonte de celui que Louis Elzevier
avait publié dix ans auparavant, sous
le titre de Historia natur alis Brasilia
(no 1068). Il comprend : 1° le traité de
G. Pison, Historia naturalis et medica
India Occid. y en six livres, dans lequel
Tauteur a intercalé en grande partie les
figures de Touvrage de Marcgraf, tout
en modifiant le texte; 2«> deux opuscules
de Marcgraf, Tractatus topographicus et
meteorologicus Brasilia; Commentarius de
Brasiliensium et Chilensium indole et
lingua, lesquels formaient le huitième
livre du traité de Marcgraf dans l'édi-
tion de 1648; 30 l'ouvrage posthume de
J.Bontius, médecin hollandais, Historia
naturalis et medica India Orientalis libri
sexy publié, revu et complété par Pison.
« Il faut ici dire un mot de la question
de plagiat, relativement à l'emploi fait
par Pison, dans sa deuxième édition, de
beaucoup de dessins de Marcgraf. Ils
avaient travaillé de concert ; et Pison a
pu croire, en raison de leur ancienne
liaison, avoir le droit dont il a usé. Il
n'en a rien dit, et c'est sans doute un
tort : mais il n'avait probablement pas
l'espoir de pouvoir cacher son emprunt,
le travail de Marcgraf ayant été inséré
séparément dans la première édition. »
(Biographie Univers,)
1237. C. Sallvstivs Crispvs,
cum veterum historicorum frag-
mentis. Amsielodami, ex officina
Elzeviriana, Anno 1658, pet.
in-i2.
8 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 310 PP.
— 17 ff. pour les index.
Réimpression textuelle du Salluste de
3i6
L'OFFICINE D'AMSTERDAM (1658-59).
1634 (no 412), mais très inférieure au
point de vue de l'exécution.
1238. L. Annaei Senbc^ philo-
sophi Epistolae, quae exstant. Ex
recensione I. Lipsii et lo. Fr.
Gronovii. Amstelodami, apud Lu-
dovicum et Danielem Elzevirios,
1658, pet. in-i2.
Marque : la Minerve,
480 pp. en tout.
Tirage spécial d'une partie du tome II
du Sénèque complet de 1659 (ci-après
no 125 1). Les Elzevier de Leyde avaient
fait la même chose pour le Sénèque de
1649 (no 673).
1239. 'H XttlVTJ SlO(,^H7J. No-
vum Testamentum. Editio nova :
in qua diligentius quàm unquam
antea variantes lectiones tam ex
manuscriptis quàm impressis co-
dicibus collectas, et parallela
Scripturae loca annotata sunt,
studio et labore Stephani Cur-
cellaei. Amstelœdami ^ ex officinâ
Elzevirianâ, 1658, in- 12.
Marque : la Minerve.
6 ff. limia , y compr. le titre rouge et noir. —
!• part. : 53a pp. et 6 ff. n. ch. de variantes. — 2» part.:
377 PP (y corapr. un faux titre) et 23 pp. de variantes.
— I f . blanc.
Cette édition, d*un format un peu plus
grand que rin-12 elzevirien ordinaire,
est fort belle et réputée très correcte.
Daniel Elzevier l'a réimprimée dans le
même format en 1675.
1659.
1240. lo. Barclaii Argenis.
Editio novissima. Cum clave, hoc
est, nominum propriorum eluci-
datione hactenus nondum édita.
Amstelodami, ex officinâ Elzevi-
riana. Anno 1659, pet. in-12.
569 pp., y compr. le titre gravé. — 7 pp. n. ch.
pour la clef et l'index.
Seconde édition de V Argenis publiée
par les Elzevier d'Amsterdam. Voir à
l'année 1655 le n© 1180.
1241. Œconomia animalis, no-
vis in medicina hypothesibus su-
perstructaet mechanicè explicata.
Auctore Gualtero Charletox.
Londini, typis R. Danielis ei
J. Redman, 1659, pet. in-i2.
Marque : la Minerve,
8 ff. limin. — 392 pp.
D'après M. Pieters, les caractères de
cette édition sont ceux des Elzevier, et
outre la Minerve, on y trouve la tête de
buffle, etc.
La même année vit paraître une
seconde édition de ce volume, sous ce
titre : Exercitaiiones physico-anatomica,
de œconomia animali^ etc. Editio secunda,
priori multo correctior, Amst., apud
J. Ravesteynium, 1659, pet. in-i2, de
10 ff. limin. et 243 pp.
1242. Philippi Cluverii Intro-
dvctionis in vniversam geogra-
phiam, tam veterem quam novam
libri VI. Accessit P. Bertii brevia-
rium orbis terrarum. Amstelo-
dami, apud Elzeuirios, 1659, in-24.
352 pp., y compr. le titre gravé. — 70 pp. j)onr le
Breviarium de Bertius. — 5 ff. de table. Trois
tableaux plies en regard des pp. 9, 33 et 34.
Édition que Daniel a reproduite avec
le même frontispice et la même pagina-
tion en 1670 et en 1677. Voir le no 274.
1243. loan. Arn. Corvini IC.
Posthvmvs Pacianvs; sev defini-
tiones iuris utriusque, viri Cl.
lulii Pacii à Beriga, IC. post-
humae, insigni auctu, et divisio-
num, integrorum titulorum, alia-
que accessione plané novatae.
Editio altéra recognita et amplis-
sima dote locupletata ab Arnoido
Corvino à Belderen, I. fil., IC.
LOUIS ET DANIEL ELZEVIER.
317
Amsteladami, apud Ludovicum ci
Danielem Elzevirios, 1659, pet.
in-i2.
Marque : la Minerve,
6 ff. ]imin., y compr. le titre rouge et noir. —
440 pp. — 30 ff. n. ch. pour Tindex. — 2 ff. blancs.
Seconde édition de ce livre. La pre-
mière, moins complète, avait paru en
1643 (no 996).
1244. Geometria, à Renato des
Cartes anno 1637 gallicè édita;
postea autem unà cum notis Flo-
rimondi de Beavne, in curia Ble-
sensi consiliarii regiî, gallicè
conscriptis in latinam linguam
versa, et commentariis illustrata,
operâ atque studio Francisci à
Schooten, in Acad. Lugd. Batava
matheseos professorîs. Nunc de-
mum ab eodem diligenter reco-
gnita, locupletioribus commenta-
riis instructa, multisque egregiis
accessionibus... exornata. AmstC"
lœdami, apud Ludovicum et Dante-
lem Elzevirios, 1659, 2 vol, in-4.
Marque : la Minerve,
T. I : 8 ff. lirain. (au vo du faux titre le portrait
de Descartes par Fr. à Schooten). — 520 pp.
T. II : 9 ff. limin. — 420 pp. — 2 ff. n. ch.
Ces deux volumes appartiennent au
même ouvrage, et ne doivent pas être
séparés. La table placée au vo du titre
du t. I mentionne expressément le se-
cond volume, lequel est précédé d'ail-
leurs d'un faux titre portant : Renati
DeS'Cartes geometria pars secunda. Enfin
il est à remarquer que dans le catal.
de 1681 la Géométrie de Descartes est
annoncée en z part. in-4.
Le second volume se compose des
traités suivants, pourvus chacun d'un
titre spécial, bien que la pagination soit
ininterrompue :
10 PRINCIPIA matheseos vniversalis,
sev introductio ad geometri» methodvm
Renati Des Cartes, conscripta ab Er.
Bartholino, Casp. Fil. Editio secunda,
priore correction Amst., apud Lud, et
Dan, Elzevirios^ 1661 (pp. 1-48).
La première édition de ce traité,
imprimée par les Elzevier de Leyde en
1651 (no 699), avait paru sous le nom
de Fr. à Schooten. Er. Bartholinus y
était indiqué, non comme l'auteur, mais
comme l'éditeur du livre.
2^ De iGQUATiONUM natura,... incœpta
à FI. de Beavne, absoluta ab Er. Bartho-
lino. Amst,t apud Lud, et Dan, Elzev.,
1659 (pp. 49-152)-
30 JoHANNis de Witt Elementa cur-
varum linearum. Edita operâ Fr. à
Schooten. Amst.f apud Lud. et Dan.
Elzev.f 1659 (pp. 153-340).
40 Francisci à Schooten, Leidensis,
dum viveret in Academia Lugduno-
Batava matheseos professons, Tractatus
de concinnandis demonstrationibus geo-
metricis ex calculo algebraïco. In lucem
editus à Petro à Schooten, Francisci
fratre. Amst., apud Lud, et Dan, Elzev,,
1661 (pp. 341-420).
L'intervalle entre la date de ce der-
nier traité et celle des précédents s'ex-
plique par la mort de l'éditeur Fr. à
Schooten, survenue durant l'impression.
On s'aperçoit que le titre du premier
opuscule a été enlevé et remplacé par
un autre, sur lequel on aura tenu proba-
blement à rétablir la date de la publica-
tion du volume.
Ce recueil, qu'on serait tenté de re-
léguer parmi les bouquins, mérite pour-
tant quelque égard à cause des Elementa
curvarum linearum, qui sont de l'illustre
Jean de Witt. Cet homme d'État qui
supportait tout le poids des affaires de
son pays, et qui trouvait moyen, entre
une déclaration de guerre et un acte
d'alliance, de composer un traité de
géométrie, le cas n'est-il pas assez rare
pour qu'on prenne la peine d'en con-
server le souvenir ?
1245. Âriana vom Herren Des
Marets Kôniglichem Rath. In
Frantzôsischer Spraach beschrie-
ben, und auss derselben Teutsch
3i8
L'OFFICINE D'AMSTERDAM (1659-60).
gegeben durch G. A. R. G. L.
Auch mit schônen kupfferstûcken
gezieret, in gewisse capittel ge-
theiletjund mit einen verzeugnûss
der fiirnembsten namen, deren in
diesem werck gedacht, vermehret.
Zu Amsterdam, bey Ludwich und
Daniel Elzevierny 1659, 2 part,
en I vol. pet. in-12.
Marque : la Minerve,
T. I : zo fT. limin., y compr. le front, gravé et le
titre impr. — 472 pp.
T. II : 49Z pp. en tout.
Une édition antérieure, citée dans
le catal. offic. de 164g, avait vu le
jour à Leyde, sous ce titre : Ariana
des herren Des Marets. Verteutschet durch
G. L. G, A. R. Gedruckt zu Leyden,
bei Frantz Hegern, 1644, 2 part, en
I vol. pet. in-i2 (même frontispice et
même nombre de pages).
En même temps que cette traduction,
F. de Heger donnait une édition du
texte original français, que nous dé-
crirons dans la troisième partie. Les
mêmes cuivres (frontispice gravé et
figures) ont servi pour les trois éditions.
Brunet cite, d'après le catal. Mac-
Carthy (n» 3360), une traduction du
même roman en néerlandais, Amst.f
L, et D, Elzevier^ 1658, 2 part. pet. in-12.
Nous craignons qu'il n'en soit de cette
traduction comme de celle de Lysandrc
et Caliste (n» 11 14), c'est-à-dire que l'on
n'ait confondu avec la version alle-
mande.
Il existe, en efTet, une traduction du
roman de Des Marets : De onvergelyke-
lyke Ariane uyt het francoysch vertaelt
door I, I, Schipper^ parue d'abord à
Amsterdam, 1640, in-8, et plusieurs fois
réimprimée; mais nous n'avons trouvé
trace nulle part d'une édition elzevi-
rienne, et aucun des catal. offic. de la
maison n'en fait mention.
1246. Le Gvidon de la langve
italienne, par Nathanael DvËz.
Avec trois dialogues familiers,
italiens et françois. La comédie
de la Moresse. Les complimens
italiens. Et vne guirlande de pro-
verbes. Reveu et corrigé par Tau-
theur. A Amsterdam, chez Louysei
Daniel Elzevier, Tan 1659, in-8.
Marque : la Minerve,
4 fT. limin. — 263 pp.
Troisième édition elzevirienne de cet
ouvrage. Voir le n» 518.
1247. Jtingst-erbawete Schàf-
ferey, oder keusche Liebes-be-
schreibung von der verliebten
Nimfen Amœna, und dem lob-
wûrdigen SchàfFer Amandvs,
besagten beyden Âmanten, so
wol zu bezeigung hôchstthulicher
Dienstfertigkeit , als zu versiche-
rung geneigter Gunstgevvogen-
heit, ûbersetzet durch A. S. D. D.
Amsterdam, bey Ludwich und Da-^
niel Elzeviern, 165g, pet. in-12.
Marque : la Minerve,
2x4 PP-i y compr. le front, gravé et le titre impr.
— X f . blanc.
Réimpression textuelle de l'édition
donnée par Louis Elzevier en 1652
(no 1144). C'est ce qui explique que le
nom de ce dernier figure seul sur le
frontispice gravé.
1248. JusTiNUS, cum notis se-
lectissimis variorum, Berneggeri,
Bongarsij, Vossij, Thysij, etc.
Editio accuratissima. Accurante
S. D. M. C. Amsielodami, aptd
Ludovicum et Danielem Elzevirios,
Anno 165g, in-8.
2 ff. limin , y compr. le titre gravé. - 547 pp. -
73 pp. n. ch. d'index.
Cette même édition a reparu sous la
date de 1669, sans changements, si ce
n'est qu'on a intercalé à la suite des
liminaires lo ff. de notes de Graevius.
LOUIS ET DANIEL ELZEVIER.
319
Les initiales du titre désignent
C. Schrevelius, D' en médecine. L*édi-
tion, comme toutes celles qu'a signées
ce trop confiant érudit, est fort peu
estimée.
124g. Johannes Maccovius re-
divivus, seu manuscripta ejus ter-
tîum jam typis exscripta operâ
Nicolai Arnoldi, SS. Th. D. et
professons in Academia Franeke-
rana. Amsielodami, apud Ludovic
cum et Danielem Elzevirios, 1659,
in-4.
Cité dans le catal. Motteley de 1848,
no 89, avec cette note : • Volume de
près de mille pages. » Une édition anté-
rieure avait paru chez Louis Elzevier,
en 1654 (no 1176).
1250. C. Plinii Caecilii Secvndi
Epistolae et Panegyricvs. Editio
nova. Marcvs Zverivs Boxhornivs
recensuit, et passim emendavit,
Amsteladami, ex officina Ehevi-
riana, 1659, pet. in-12.
Marque : la Minerve,
12 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
404 pp. — 14 ff. d'index .
Cette édition de Pline est moins belle
que celles qu*ont données les Elzevier
de Leyde en 1640 et 1653. Elle est copiée
ligne pour ligne sur cette dernière.
1251. L. Annaei Senec^ phi-
losophi Opéra omnia; ex ult :
I. Lipsii et I. F. Gronovii emeu-
dat. et M. Annaei Senecae rhetoris
quae exstant; ex And. Schotti re-
cens. Amsielodami, apud Elzevi"
rios, 1659, 3 vol. pet. in-12.
T. I : 24 ff. limin., y compr. le titre gravé. —
535 pp.
T. II (daté 1658) : 694 pp. -• x f- blanc.
T. III (daté 1658) : 440 pp. — 74 ff- »• ch. d'index.
C'est la moins recherchée des trois
éditions de Sénèque imprimées par les
Elzevier (voir les no» 508 et 672). On y
joint le volume de notes de Gronovius
paru Tannée précédente (no 1228).
Un exempl. non rogné des 3 vol. est
coté 400 frs. dans le Bulletin du biblio-
phile, 1869, p. 132. Vend, les 4 vol. mar»
br, (Duru) h. 136 mill. 80 frs. H. Bordes.
Un précieux exempl., mar, r. doubl, de
mar. vert^ aux armes de Philippe V, roi
d'Espagne, 181 frs. Cailhava (1862), rev.
500 frs. Huillard.
1252. Arnoldi Vinnii I. C. in
qvatvor libros Institvtionvm Im-
perialivm commentarivs acade-
micus et forensis. Editio tertia,
ab auctore recognita, novaque et
largiore cum florum, tum rerum
forensium aspersione exornata
atque adaucta. Amstelœdami, apud
Ludovicum et Danielem Elzevirios,
1659. Cum gratia et privilégia
Sacra CcBsareœ Majestatis, in- 4.
Marque : la Minerve,
6 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
888 pp. — 10 ff. pour la table.
Troisième édition, calquée page pour
page sur la précédente de 1655 (n^ 1 190).
1660.
1253. A. Gislenii Bvsbeqvii
omnia quae extant. Cum privi-
legio. Amstelodami, ex officina
Elzeviriana. Anno 1660, in-24.
575 PPi y compr. le titre gravé. — 23 pp. n. ch.
d'index.
Édition inférieure pour le papier et
l'impression à celles de Leyde, 1633
(no 380), qu'elle reproduit ligne pour
ligne.
1 254.Phiiippi Cesii àZesenLeo
Belgicvs, hoc est,, succinta, ac
dilucida narratio exordii, pro-
gressus, ac denique ad summam
perfectionem redacti stabiliminis,
et interioris formae, ac status,
Reipublicae fœderatarum Belgii
320
L'OFFICINE D'AMSTERDAM (i66o-6i).
regionum. Cui accesserunt et ad-
ditamenta. AmstelcBdami, apud Lu-
dovicum et Danielem Elzevirios,
i66o, pet. in-i2.
Marque : la Minerve.
12 ff. limin , y compr. le front, gravé et le titre
impr. — 346 pp. — 17 £f. de table. - 1 f. d'eraendanda.
— I f . blanc.
i255.Institutiones linguae grae-
cae, olim quidem scriptaeàNicolao
Clenardo, nunc autem ab erro-
ribus multis expurgatae, meliori
ordine digestae, atque ita locu-
pletatae, ut altéra parte prodeant
auctiores, studio atque operâ
Gerardi Jo. Vossii. Editio novis-
sima; multa accessione, etiam
post ultiraam autoris manum,
locupletior reddîta; indexque du-
plex plurimis modis adauctus,
Amstelodami, apud Ludovicum et
Danielem Elzevirios, 1660, in-8.
Marque : la Minerve.
4 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
298 pp. — 55 ff. n. ch. d'index.
Seconde édition elzevirienne. Voir à
Tannée 1651, n© 1123.
1256. Arnoldi Corvini à Bel-
deren, J. C. Jus feudale, per
aphorismos strictim explicatum.
Editio altéra, priori emendatior.
AmstelcBdami, ex officinâ Elzevi"
rianâ, 1660, pet. in-12.
Marque : la Minerve.
6 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
216 pp.
Daniel Elzevier a réimprimé ce vo-
lume avec la même pagination en 1680.
1257. Q. CvRTii RvFi Histo-
riarum libri, accuratissime editi.
Amstelodami, ex officinâ Elzevi^
riana. Anno 1660, pet. in-12.
6 ff, limin., y compr. le titre gravé. — 338 pp. —
10 ff. n. ch. d'index. — z f . blanc.
Première des deux réimpressions de
Quinte Curce données par les Elzevier
d'Amsterdam (cf. le n© 381).
1258. L. A. Florus, cum
notis integris Cl. Salmasii et
selectissimis variorum, accurante
S. M. D. C. Additus etiam L. Am-
pelius, ex bibliotheca Cl. Sal-
masii. Amstelodami, ex officinâ
Elzeviriana. A® 1660, in-8.
8 ff. limin., y compr. le titre gravé par C. V. Daleo.
— 588 pp. — 54 ff. n. ch. d'index. — 46 pp. pour
Ampelius. — z f . blanc.
Édition peu estimée, publiée par
C. Schrevelius. Elle a été reproduite
avec la même pagination en 1674.
1259. Magnî HippocRATis Coi,
medicorum principis, Coacae prae-
notiones, graecè et latine. Opus
divinum. Cum versione D. Anutii
Fœsii, Mediomatricis; et notis
Joh. Jonstoni, Med. Doct. Amste-
lœdami, ex officinâ Elzeviriana,
1660, pet. in-12.
Marque : la Minerve.
6 ff. liznin., y compria le titre rouge et noir. —
577 pp. — 107 pp. n. ch. d'index.
Suivant le catalogue Chenu, n» 236,
le volume doit contenir deux planches
f qui se réfèrent aux pages 348 et 350, et
qui manquent dans presque tous les
exemplaires. • Elles doivent être rares
en effet , car elles ne se trouvaient pas
dans ceux que nous avons collationnés.
1260. L'Art de connoistre les
hommes. Par le S' de la Chambre,
conseiller du Roy en ses conseils,
et son médecin ordinaire. A Am-
sterdam, chez lacques le Jeune,
1660, pet. in-12.
6 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 278 pp. —
4 ff. de Ubie. — 1 f. blanc.
Il y a sous cette date deux éditions,
également bien imprimées. La première
est terminée par un errata de 4 lignes,
LOUIS ET DANIEL ELZEVIER.
321
et il y a un feuillet blanc entre le titre
gravé et la première page de l'épître au
surintendant' Fouquet. Dans l'autre cet
errata est remplacé par un fleuron, et
le titre est suivi de 5 S. d'impression.
L'ouvrage se joint habituellement aux
Charactères des passionSf décrits ci-dessus,
no 1233.
1261. Johannis Maccovii S. S.
Theol. Doct. et Profess. Opuscula
philosophica omnia. Metaphysica,
prioribus editionibus altéra parte
auctior, Logica et Rhetorica cum
vsibus, Physica, tractatus de
anima separata, Bthica, Politica,
Œconomica, denique methodus
historias iegendi ac locos com-
munes colligendi. Edition! ador-
nata per Nicoiaum Arnoldum SS.
Th. D. Profess. et concionatorem
in Acad. Franekerana. Amstelo--
datni, sumptibus Ludovici et Da^
nielis Elzeviriorum. A° 1660, in-4.
Marque : la Minerve.
8 fT.limin. — Log'tca, 44 pp.— Usus logica, zzi pp.,
précédées d'un faux titre. — Dictata rhetorica, pp. 47
à 63 ! la pagin. faisant suite à celle de la Logica). —
De usu rhetorica. Systema physicutn. De anima sepa-
rata, ens. 122 pp. et i f. n. ch. — Metaphysica, 245 pp.,
précédées d'un faux titre et suivies de 6 ff. d'index.—
Tractatus philosophia practica^ 75 pp.
Au verso du dernier feuillet on lit :
Franekerœ, typis Joh, Arcerii bibîiopola,
Anno 1660.
1262. Éclaircissement du fait
et du sens de Jansénius où Ton
montre.... contre les livres écrits
et extraits de MM. Pereyret, Mo-
rel, Chamillard, Annat, Amelote,
et autres, par Denis Raimond,
licentié en théologie. A Cologne,
1660, in-4.
Marque : la Sphère.
8 ff. limin., dont le 40 est blanc. — 366 pp. — i f .
d'errata.
Ce volume, divisé en trois parties.
sort des presses elzeviriennes d'Amster-
dam, comme on le voit par la sphère et
les lettres grises. Il existe une quatrième
partie : Contre les Rév. P. Amelote prestre
de V Oratoire et Dom Pierre de S. Joseph
religieux feuillant» A Cologne, 1662, de
6 ff. limin. et 156 pp. Cette suite, parue
deux ans après l'ouvrage principal,
manque habituellement.
1263. Georgii Schonborneri
Poiiticorvm libri septem. Bditio
ad ipsius authoris emendatum
exemplar nunc primum vulgata.
Amsterodami, ex officinâ Ehevi-
rianâ. Anno 1660, pet. in-12.
12 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 524 pp. —
13 ff. n. ch. — I f . blanc.
Quatrième édition elzevirienne, exac-
tement copiée sur la précédente de 1650
(no H17).
ï66i.
1264. Fr. Baconis de Verula-
mio Sylva sylvarvm, sive hist.
natvralis, et nova atlantis. Amste-
lodami, ex officinâ Elzeviriana.
A° 1661, pet. in-12.
16 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 54g pp. —
39 pp. n. ch. d'index. — 86 pp. pour la Nova Atlantis.
Une première édition pet. in-12, im-
primée par Fr. Hackius, avait paru en
1648 (no 1058). Celle-ci sort positive-
ment des presses elzeviriennes, et à ce
titre elle mérite la préférence.
1265. Lettres familières de
M. de Balzac à M. Chapelain.
A Amsterdam, chez Louis et Daniel
Elzevier, 1661, pet. in-12.
Marque : la Minerve,
332 pp. — 2 ff. blancs.
Réimpression de Tédition donnée par
Jean Elzevier en 1656 (no 773).
1266. C. Ivlii CiESARis quae
exstant, cum selectis variorum
41
322
L'OFFICINE D'AMSTERDAM (1661).
commentariis, quorum plerique
novi, operâ et studio Arnoldi
Montani. Accedunt notitia Galliaî
et notae auctiores ex autographo
losephi Scaligeri. Amstelodami,
ex officina Elzeviriana. A® 1661,
in-8.
8 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 918 pp. —
16 ff. d'index. — 1 f. blanc. — Une carte pliée en regard
de la page i.
Volume bien exécuté, mais que l'on
ne recherche plus guère. Daniel Elzevier
Ta réimprimé ligne pour ligne en 1670.
1267. C. Iviii C-£SARis quae
extant ex emendatione los. S^czr'
Wgtvi. Amstelodami, ex officina El-
zevirtana. Anno 1661, pet. in-12.
4 ff. limin , y compr. le titre gravé. — 526 pp. -
33 ff. n. cb. pour l'index. — 2 ff. blancs. — Trois cartes.
Réimpression littérale de la troisième
édition publiée à Leyde avec la date de
1635 (no 420). Daniel a reproduit ce
César, moins bien, en 1675.
1 268. M. TulliiCiCERONisOpera
omnia : cum Grvteri et selectis
variorum notis et indicibus locu-
pletissimis, accurante C. Schre-
velio. Amstelodamiy apud Ludovi-
cum et Danielem Elzevirios. Lugd.
Bafavorvm, apud Franciscum Hac-
kium. A° 1661, 4 tom. en i vol.
in-4.
4 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 31 pp. pour
l'Histoire de Cicéron. — 5 pp. n. ch. — 1339 pp. —
53 PP* d'index. — Trois faux titres, placés après les
pp. 188, 636 et 968, sont compris dans la pagination.
Toutes les œuvres de Cicéron sont
comprises dans ces quatre tomes, qui se
relient indifféremment en deux ou en
un seul volume. L'éditeur y a joint
un choix de variantes et de notes, ainsi
que l'histoire de Cicéron par Fr. Fa-
bricius.
L'exécution typographique est très
soignée. Mais ce n'est pas aux Elzevier
qu'en revient l'honneur. Comme l'Ho-
mère in-4 de 1656 (n<> 1202), ce Cicéron
sort incontestablement des presses de
Fr. Hackius à Leyde.
Très recherché autrefois, ce volume
se donne actuellement à bas prix, à
moins qu'il ne soit dans une condition
exceptionnelle de reliure. Vend. mat. r.
(Bozérian) 61 frs. Pieters; mat. vert.
(rel. anc.) 29 frs. Desbarreaux-Bernard.
Un très bel exempl. en 2 vol. mat, r.
douhl, de mar. (Du Seuil) 210 frs. De
Bure, 275 frs. Giraud, 270 frs. Solar et
3020 frs. Pasquier, acquis par M. James
de Rothschild. Un autre exemplaire,
pareil de reliure, a été adjugé 3900 frs.
Turner.
1269. Philippi Clvverii Intro-
dvctîonis in unîversam geogra-
phiam tam veterem quam novam
libri VI. Tabulis aeneis illustrati.
Accessit P. Bertii breviarium
orbis terrarum. Atnstelodami, ex
officina Elzeviriana, 1661, pet.
in-12.
6 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 388 pp. —
38 ff. pour la Séries Rom. Imp. et deux index. —
38 cartes et tabl. sont répartis dans le volume.
Édition enrichie de cartes qui ne sont
pas dans la précédente (no 1124).
1270. J. A. CoMENii Janua lin-
guarum reserata quinque linguis.
Sive compendiosa methodus lati-
nam, gàliicam, italicam, hispani-
cam et germanicam linguam per-
discendi, sub tituiis centum,
periodis mille comprehensa; et
vocabulis bis mille ad minimum
aucta. Cum quintuplici indice.
A Nathanaele Duesio, in idioma
gallicum et italicum translata, et
in hac tertia editione accuraté
emendata atque correcta. Cum
interpretatione hispanica G. R.
Atnstelodami, apud Ludovicum et
Danielem Elzevirios^ 1661. Cum
LOUIS ET DANIEL ELZEVIER.
3^3
gratta et privilégia Sacra Casarea
MajestatiSy in-8.
Marque : la Minerve.
lo ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
863 pp.
Édition la plus complète de toutes
celles que les Elzevier ont données de
ce livre (voir à l'année 1640, n^ 496).
1271. Operum P. Ovidii Naso-
nis editio nova. Nie, Heinsius
Dan. F. recensuit ac notas addi-
dit. Amstelodami, ex officina Elze^
viriana.A^ 1661, 3 vol. pet.in-12.
T. I : 12 ff. limin., y compr. le titre gravé. —
334 PP- (les 24 dern. ch. par erreur 21 1-234), y compr.
un titre spécial daté 1658. — 537 pp. de notea. —
I f. blanc.
T. II (daté 163g) : 356 pp. — 5 ff. n. ch. d'index. —
1 f. bl. - 465 pp. de notes. — j f. bl.
T. III (daté 1661) : 8 ff. limin. — 365 pp. — 432 pp.
de notea.
Les notes, qui sont fort étendues,
peuvent être placées à la fin de chaque
volume du texte, ou former trois volu-
mes séparés.
Cet Ovide a été revu par Nicolas Hein-
sius. On recherche davantage pour la
collection elzevirienne l'édition donnée
par son père, Daniel Heinsius, en 1629
(no 317). Pourtant l'édition de i66i,
sans être moins jolie, est beaucoup plus
correcte, et nous paraît mériter la préfé-
rence.
1272. Histoire du roy Henry le
Grand, composée par messire
Hardouin de Perefixe, évesque
de Rodez, cy-devant précepteur
du roy. A Amsterdam, chez Louys
et Daniel Elzevier, 1661, pet.
in-12.
Marque : la Minerve,
6 ff. limin., y compr. le front, gravé et le titre
impr. — 522 pp. — I f. blanc.
Il y a deux éditions également jolies
de ce livre sous la date de 1661. Elles se
reproduisent page pour page et presque
mot pour mot; elles ont les mêmes
fleurons, et, qui plus est, on y retrouve
les mêmes fautes de pagination : dans
Tune comme dans l'autre les chiffres 95
et 96 sont répétés et la pagination saute
de 430 à 441. Néanmoins il est facile de
se convaincre, en les confrontant en-
semble, qu'elles constituent deux impres-
sions bien distinctes. Nous nous borne-
rons à noter au hasard quelques diffé-
rences.
Dans rédition que nous considérons
comme la première, la dern. ligne du
z^ alinéa de la p. 95 ne comprend que
le mot
Dans la réimpression:
d'A ngoumois vernement d'A ngoumois.
P. 1 94, ir aI. guerre gens de guerre.
222, ir • Jean Ckastel le de Jean Ckastel.
294, ir • rien ray rien.
384,20 • perfection amené à sa perfection.
473i 2* ■ pour luy ni un seul village pour luy.
5»9-
des Fleurs de lis Fleurs de lis.
Nous reproduisons, d'après Adry, l'ex-
trait suivant d'une lettre inédite de
S. Sorbière au baron J.-Ch. de Boineburg,
datée de Paris, l'sept* 1661 : « Historia
Henrici IV édita est apud Elzevirios,
sed inscio auctore, qui permulta corri-
genda habet, ut noluerit mihi concedere
exemplar veteris editionis tibi transmit-
tendum, dum cogitât de alia, quam
procul dubio maturabit ista recentior
in Hollandia temerè suscepta. » Le vœu
exprimé par l'auteur, de voir paraître de
son livre un texte moins imparfait, ne
tarda pas à se réaliser.
En 1664 Daniel Elzevier donna de
VHistoire du roy Henry le Grand une
édition nouvelle, « reveue, corrigée et
augmentée par l'auteur. » Cette réim-
pression est enrichie de deux morceaux
supplémentaires : un recueil des actions
et bons mots de Henri IV, et un poème
de l'abbé Cassagnes.
Une troisième édition, presqu'aussi
belle que la précédente, qu'elle repro-
duit ligne pour ligne, parut encore chez
Daniel en 1678.
Il résulte de là qu'on devrait recher-
cher uniquement les deux éditions de
1664 et de 1678, qui d'ailleurs ne le
cèdent ni en beauté ni en rareté aux
deux premières. Néanmoins celles-ci
sont presqu'aussi recherchées et se ven-
324
L'OFFICINE D'AMSTERDAM (1661-62).
dent à peu près le même prix. Vend,
mar. bl, (Niedrée) h. 133 mill. 55 frs.
Giraud; mar, r, (Bozérian) h. 133 mill.
106 frs. H. de Chaponay; tnar, r, (Duru)
h. 134 mill. 60 frs. Potier; mar, r, (Hardy)
h. 131 V2 n^ill» 7* frs. Huillard; mar, bl.
(Thouvenin) h. 131 mill. 48 frs. Tufton;
mat, r. (Trautz-Bauzonnet) h. 135 mill.
399 frs. en juin 1876; vél. h. 135 */a mill.
50 frs. Desbarreaux- Bernard.
Il ne faut pas confondre ces quatre
productions elzeviriennes avec la réim-
pression faite à Bruxelles par Fr. Fop-
pens, sous la rubrique Amsterdam^ chez
Antoine Michiels, 1661 (aussi 1662), ni
avec une contrefaçon signée : Amster-
dam, chez Louys et Daniel Elzevier, 166 1
(aussi 1662). Nous décrirons Tune et
Tautre dans la troisième partie.
1273. Ant. PerezI, J.C.S.C.
et R. Majestatis consiliarii, in
AcademiaLovaniensi legum ante-
cessoris, Praelectiones in duode-
cim libros codicis Justiniani Imp.
Ëditio nova, ab auctore recognita
et aucta, summariis indicibusque
locupietata. Amstelœdami, apud
Ludovicum et Danielem Elzevirios,
A° 1661, 2 vol. in-4.
Marque : la Minerve,
T. 1 : 8 ff. limin., y compr.le titre rouge et noir.—
694 pp.
T. II : 665 pp. — 59 pp. n. ch. pour l'index.
Louis Elzevier avait donné en 1653
une édition in-folio de cet ouvrage
(no 1164). Celle-ci est plus belle et plus
commode, ainsi que Tauteur le fait
remarquer lui-même dans un avertisse-
ment imprimé au verso du titre : « Pau-
lisper hîc siste, lector. Hsc editio Ëlze-
viriana, quam unicam semper agnovero,
caeterisque praetulero, ut aspecta statim
placeat, haud voveo : magis ut inspecta.
Castigatissimam deprehendes; delecta-
bit mira typi elegantia, et melioris notse
charta. Quod autem hâc forma prodierit,
scito id commodi tui caussâ factum. Tu
féliciter fruere» mihique fave et vale; et
hoc opus, si Deus pauxillum vitae dat,
notis in folio illustratum, ex typogra-
pheio Elzeviriano expecta. Lovanii^ Id.
Martii 166 1. Ant. Perezius, >
Ni Paquot ni Brunet n*ont connu cette
édition, et en effet elle est rare. Daniel
Ta reproduite ligne pour ligne en 1671.
1274. Henrici Regii Ultrajec-
tini Philosophia naturaiis; inqua
tota rerum universitas, per clara
et facilia principia, explanatur.
Amsieladami, apud Ludovicum et
Danielem Elzevirios, 1 66 1 , in-4.
Marque : la Minerve,
22 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
523 pp. — Deux petites planches pliées en regard
des pp. 156 et 193.
Au verso du 4^ f. limin., le portrait de
Regius, gravé par T. Matham, d'après
H. Bloemaert.
Bien que le titre ne Tindique pas,
cette édition est la troisième de Tou-
vrage de Regius. Les deux premières
avaient paru en 1651 et 1654 (^^ ii?^)*
Elle est dédiée par l'auteur au roi d'An-
gleterre Charles II.
1275. Pvb. Terentii Comœdiae
sex ex recensione Heinsiana.
Amstelodami, ex officina Elzevi"
riana,'A° 1661, pet. in-12.
24 ff. limin.i y compr. le titre gravé. — 304 pp. —
4 ff. d'index.
Cette édition, fort jolie, est, suivant
Millot, plus belle que la deuxième et la
troisième parues sous la date de 1635,
mais moins belle que la première et les
deux dernières. Vend, non rogné, 44 frs.
Pieters; mar, r, doubl, de mar. (Du Seuil)
h. 130 mill. 7 liv. J. T. Payne.
1662.
1276. Les Affaires qui sont au-
jourd'huy entre les maisons de
France et d'Austriche. 1662, pet.
in-12.
Marque : la Sphère.
384 pp. en tout.
LOUIS ET DANIEL ELZEVIER.
325
Troisième édition elzevirienne repro-
duisant ligne pour ligne les précédentes
de 1648 et 164g (n«» 1057 et 1075).
1277. Fr. Baconi de Vervlamio
Historia naturalis et experimen-
talis de ventis, etc. AmsUlodami,
ex qfficina Elzeviriana. Anno 1 662,
pet. in-i2.
8 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 232 pp. —
8 ff. d'index.
Volume exécuté à Leyde, par la veuve
et lès héritiers de Jean Elzevier, ainsi
que le prouvent les trois sirènes, la tête
de buffle et les signatures en 5.
Comme tous les ouvrages de Bacon,
sauf un (le n® 1157), publiés par les
Elzevier d'Amsterdam, celui-ci avait été
imprimé antérieurement par Hackius,
dans le même format et avec le même
frontispice : Lugd, Batavorum, apud
Franciscum Hackium, hP 1648, égale-
ment de 8 £f. limin., 232 pp. et 8 ff.
d'index.
1278. Franc. Baconi de Veru-
lamio Historia regni Henrici
Septimi Angliae régis. Opus vere
politicum. AmsUlodami, ex offi--
cina Elzeviriana, Anno 1662, pet.
in-i2.
403 PP'i y compr. le titre gravé. — 5 pp. d'index.
L'Histoire de Henri VII de Bacon
avait déjà paru dans le même format et
avec le même frontispice : Lug, Batavor.f
apud Franc, Hackium. A° 1642 (aussi
1647), de 406 pp. et 5 ff. d'index.
1279. Fr. Baconi de Verulamio
Sermones fidèles, ethici, politici,
œconomici : sive interiorarerum.
Accedunt Faber fortunae. Colores
boni et mali, etc. Amstelodami, ex
qfficina Elzeviriana, 1662, pet.
in-i2.
404 pp., y compr. le titre gravé. — 2 ff . pour
l'index.
Fr. Hackius avait publié antérieure-
ment trois éditions de cet écrit de
Bacon ; la première, Lug, Batavorum,
apud Franciscum Hackium, A^ 1641, pet.
in- 12, de 439 pp., y compr. le titre gravé,
et 3 pp. n. ch. d'index, ne contenait que
61 chapitres; la seconde, renfermant en
plus les Colores boni et mali, est datée
de 1644, pet. in-i2, de 416 pp., y compr.
le titre gravé, et 2 ff. pour l'index; la
troisième, de même contenu, également
sous la date de 1644, pet. in-i2, de
404 pp., titre compris, et 2 ff. pour
l'index. C'est sur cette dernière qu'est
copiée page pour page l'édition elzevi-
rienne.
1280. Dominici Bavdii Epis-
tolse semicenturia auctœ; lacunis
aliquot suppletis. Accedunt eius-
dem orationes et libellvs de fœ-
nore. Amstelodami, typis Ludovici
Elzevirii. Sumptibus societatis,
1662, pet. in-i2.
12 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 66g pp.
Réimpression littérale de l'édition de
1654 (n° 1 169), mais dans un format plus
petit. Le frontispice gravé est le même,
jusqu'à l'adresse inclusivement, qu'on a
oublié de modifier, de sorte que le nom
de Louis Elzevier y figure seul.
1281. De la Sagesse, trois
livres. Par Pierre Charron Pari-
sien, docteur es droicts : suivant
la vraye copie de Bourdeaux.
Amsterdam, chez Louis et Daniel
Elzevier, 1662, pet. in-12.
Marque : la Minerve,
8 ff. limin., y compr. le front, gravé et le titre
impr. — 622 pp. — 4 ff. de table. — i f . blanc.
Dernière des quatre éditions elzevi-
riennes, et la seule que les Elzevier
d'Amsterdam aient donnée de ce livre.
Elle est fort bien exécutée, et, comme
l'a dit Millot, « on la trouverait admi-
rable si les autres éditions n'existaient
pas. » (Voir à Tannée 1646, no 601.)
Vend, mar, r. (rel. anc.) h. 133 mill.
60 frs. Pichon; mar, r, (Du Seuil) h.
135 mill., exempl. de Nodier et Double,
326
L'OFFICINE D'AMSTERDAM (1662).
251 fra. De la Villestreux. Un exempl.
non rogné, 131 frs. Chedeau; un autre,
provenant de M. de Montesson, 501 frs.
De la Villestreux; un troisième exempl.
non rogné, mar. r. (Bauzonnet) figure au
catal. Cigongne, sous le no 187.
1282. Conciones et orationes
ex historicis iatinis excerptae.
Argumenta singulis praefixa sunt,
quae causam cujusque et SHmmam
ex rei gestae occasione expiicant.
Opus recognitum recensitumque
in usum scholarum Hollandiae et
Westfrisiae. Ex decreto lilustriss.
D. D. Ordînum ejusdem provin-
ciae. AmsUlodami, ex officina Elze^
viriana, 1662, pet. în-12.
Marque : la Minerve.
6 ff. lixnin., y compr. le front, gravé et le titre
impr. — 38a pp. — 7 ff. d'index.
Fort jolie réimpression de l'édition de
1652 (no 1139). Vend. fnar. bl, (Hardy)
h. 135 mill. 29 frs. Chenu ; non rogné,
mar, bl, (Bozérian) 39 frs. Giraud; non
rogné, mar. bl. (Héring) 4 liv. 14 sh.
J. T. Payne.
1283. 'Sertorius, tragédie. Par
M. Corneille. Suivant la copie
imprimée à Paris, 1662, pet. in- 12.
Marque : la Sphère.
84 pp. en tout.
Des douze pièces de P. Corneille pu-
bliées par les Elzevier (voir le no 570),
celle-ci est la seule qui ait été imprimée
à Amsterdam. Elle figure dans les catal.
offîc. de 1675, 2678 et 1681, en tète de la
liste des « Comédies > du fonds des
Elzevier.
1284. Le vray et parfait guidon
de la langue françoise. Avec quatre
dialogues françois et allemands
et un bouquet de sentences. Der
rechte und voilkommene Weg-
weiser zu der Frantzôsischen
sprach. Sampt vier Frantzôsi-
schen und Teutschen Gespràchen,
und etiichen ausserlesenen Sprû-
chen.Durch Nathanaei DuEZ. Von
dem authore wieder verbessert.
. Zu Amsterdam, bey Ludwig und
Daniel Elzevier^ 1662. Mit Rom.
Keyserlicher Majestaet privilegiOy
in-8.
Marque : la Minerve.
8 ff. limin. — 834 pp.
Les Elzevier de Leyde ont donné de
ce Guidon plusieurs éditions que nous
avons décrites ci-dessus (Cf. à l'année
1639, no 478). Celle-ci a été reproduite
par Daniel en 1669. ^^ catal. Motteley
de 1824, ^^ ^9^9 cite une réimpression
de 1664, dont l'existence nous paraît
douteuse, vu le peu d'intervalle qu'il y
aurait entre cette édition et la précé-
dente.
1285. Des. Erasmi Roterod.
Colloqvia nunc emendatiora. Am-
stelodami, ex officina Elzeviriana.
Anno 1662, pet. in-12.
10 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 67a pp.
Réimpression ligne pour ligne de l'édi-
tion donnée par les mêmes Elzevier en
1655 (no 1184). Il ne faut pas la con-
fondre, comme on l'a fait jusqu'ici, avec
la suivante parue sous la même date :
1286. Desid. Erasmi Rotero-
dami Colloqvia nunc emenda-
tiora, cum omnium notis. Amste-
lodami, ex officina Elzeviriana,
1662. Sumptibus socieiatis, in-24.
4 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 589 pp. —
2 pp. n. ch. d'index.
Troisième édition eizevirienne de ce
format. Voir à l'année 1650 le n» 11 10.
1287. Escrit du pape Clé-
ment VIII, et conformité de la
doctrine soutenue par les disci-
ples de S. Augustin sur les con-
LOUIS ET DANIEL ELZEVIER.
327
troverses présentes de la grâce,
avec la doctrine contenue dans
récrit de ce pape et confirmée
par plusieurs témoignages de
S. Augustin qui y sont rapportez.
A ColognCy 1662, in-4.
Marque : la Sphère,
68 pp. en tout.
Cet opuscule, cité dans les catal. oiïic.
de 1675 et de 168 1» sort des presses
elzeviriennes d'Amsterdam, comme on
le voit par la sphère, les lettres grises et
le cul-de-lampe au masque. On le trouve
souvent à la suite de V Éclaircissement du
fait et du sens de Jansènius (n^ 1262),
auquel il est en tout semblable pour
l'impression.
1288, Hugo Grotius de veri-
tate religionis christianse. Editio
novissima, in qua ejusdem anno-
tationes suis quseque paragraphis
ad faciliorem usum subjectae sunt.
Amstelodami, ex officina Elzevi^
riana, 1662, pet. in-12.
Marque : la Minerve.
6 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
408 pp.
Cette édition est la première et la
plus recherchée des cinq que les Elze-
vier ont données de ce livre. Daniel l'a
réimprimée ligne pour ligne en 1669, en
1674 et en 1675, puis avec une pagina-
tion différente en 1680.
Bérard, et après lui M. Pieters et
Brunet, citent sans la décrire une édi-
tion qui aurait paru à Amsterdam, chez
Louis Elzevier en 1640. C'est positive-
ment une erreur. Il existe en effet une
édition sous cette date, mais elle a été
publiée à Leyde par J. Maire. La preuve
que Louis Elzevier y est demeuré étran-
ger, c'est que le De verilate religionis
christiana ne figure pas dans les catal.
ofhc. de 1649 et 1656.
1289. Le Secrétaire à la mode.
Par le sieur de la Serre.
Augmenté d'une instruction d'es-
crire des lettres; cy devant non
imprimée. Plus d'un recueil des
lettres morales des plus beaux
esprits de ce temps et des com-
plimens de la langue françoise.
A Amsterdam, chez Louys et Daniel
Elzevier, 1662, pet. in-12.
Marque : la Minerve.
412 pp., y compr. le front, gravé et le titre impr. —
4 ff. de table.
Sixième édition elzevirienne de ce
recueil. (Voir le no 976.) Le frontispice
gravé porte la date de 1663. Vend, non
rogné, mar. r. 30 frs. La Bédoyère, rev.
81 frs. De la Villestreux.
1290. Mémorial présenté au
roy d'Espagne, pour la defifense
de la réputation, de la dignité, et
de la personne de l'illustrissime
et révérendissime Dom Bernar-
dino de Cardenas évesque de
Paraguay dans les Indes, con-
seiller du conseil de sa Majesté,
et religieux de Tordre de S. Fran-
çois. Contre les religieux de la
compagnie de Jésus. Et pour ré-
pondre aux mémoriaux présentés
à sa dite Majesté, par le P. Julien
de Pedraça procureur général
des Jésuites dans les Indes. Tra-
duit fidellement sur Timprimé
espagnol. 1662, pet. in-12.
Marque : la Sphère.
322 pp. — X f . blanc.
Véritable elzevier d'Amsterdam, com-
me on le voit par la sphère, les lettres
grises et les signatures en 7. — Ouvrage
curieux, relatif aux démêlés de Car-
denas, évèque de TAssomption dans le
Paraguay, et ami du célèbre Palafox,
avec les Jésuites, querelle dont on peut
voir les détails dans VHistoire du Para-
guay du P. Charleyoix.
328
L'OFFfCINE D'AMSTERDAM (1662.63).
1291. Les Fascheux. Comédie
de J.B.P. Molière. Réprésentée
sur le théâtre du Palais Royal.
Suivant la copie imprimée à Paris y
1662, pet. in-i2.
Marque : la Sphère,
8 ff. limin. — 43 pp.
Cette pièce, parue la même année que
rédition originale de Paris, est, croyons-
nous, la première comédie de Molière
réimprimée par les Elzevier. La sphère,
les fleurons et les lettres grises se véri-
fient sur le Molière de 1675.
Daniel Ta reproduite en 1674 et en
1679, pet. in-i2, de 60 pp. en tout.
1292. AntonI PerezI IC. S. C.
et R. Majest. consiliarii, in Aca-
demia Lovaniensi iuris civilis
antecessoris, Institutiones Impé-
riales, erotematibus distinct»,
atque ex ipsis principiis regulis-
que juris, passim insertis, expli-
catae. Bditio nona. Amstelodami,
apud Ludovicum et Danielem Elze^
virios, 1662, pet. in-12.
Marque : la Minerve.
8 ff. limin., y compr. le front, gravé et le titre
impr. — 520 pp. — 2 ff. de table.
Quatrième édition elzevirienne. Le
frontispice gravé est celui de 1657
(no 1219), et porte : Editio octava,
1293. Journal de M^ de Saint
Amour, docteur de Sorbonne, de
ce qui s'est fait à Rome dans
Taffaire des cinq propositions.
Imprimé par les soins dudit sieur
de Saint Amour, en la présente
année 1662, in-fol.
4 ff. Hmin. — 57S pp. — Plus une partie intitulée :
Recauil de diverses pièces dont il est parlé dans ce
Journal ou gui en regardent la matière : 286 pp., pré-
cédées d'un faux titre.
Volume rare. Un arrêt du Conseil
d'État, du 4 janvier 1664, rendu sur les
mémoires de plusieurs prélats et doc-
teurs, qui y avaient trouvé les cinq pro-
positions de Jansénius, le condamna à
être brûlé par la main du bourreau.
Mais on n'avait pas attendu jusque
là pour le poursuivre, comme en fait foi
le passage suivant d'une lettre de Gui
Patin à Ch. Spon, en date du 5 juin 1663:
« Je m'enquerrai de votre M. Langier
pour le Journal des Jansénistes, qui est un
fort bon livre : ceux qui en ont ici quel-
ques exemplaires de reste les vendront
22 livres en blanc, sans marchander
ni rien rabattre : c'est le prix qui a été
fait dès le commencement... Cela ne se
vend qu'en cachette. C'est M. de Saint-
Amour, docteur de Sorbonne, qui l'a
composé et l'a fait imprimer à ses dé-
pens, et qui y a mis son soin, et qui est
sorti du royaume propter metum judao-
rum vel potius propter tnetum paganorum
baptisatorum, qui se disent chrétiens et
qui sont pires que des juifs. Vous savez
quels sont ces bonnes gens dont j'en-
tends parler... » Et dans la lettre sui-
vante : « Le commissaire Picard a saisi
divers exemplaires du Journal de M. de
Saint-Amour chez des relieurs, qui ont
été perdus, et que l'on n'a pu recouvrer,
et c'est la raison pour laquelle le mien
est encore céans en blanc, n'ayant osé
le délivrer encore à personne pour le
relier... Ce journal est ici fort rare au-
jourd'hui; on cherche des moyens d'en
faire entrer d'autres sans qu'ils puissent
être saisis. » (Lettres de G. Patin, t. II,
pp. 4S7-91» et t. III, p. 459.)
L'édition, très bien exécutée, sort
positivement des presses elzeviriennes
d'Amsterdam. £lle est citée avec l'asté-
risque dans le catal. de 1681. Nous
avons parlé, dans la biographie de
Daniel Elzevier, d'un voyage que le
Dr de Saint- Amour fit avec lui en 1657.
1294. 'H xcx^iVTj Sia^^^xT/. No-
vum Testamentvm, ex regiis aliis-
que optimis editionibus cum cura
expressum. Amstelodami, ex offi-
cina Elzeviriana, 1662, in-24.
Marque : la Minerve,
8 ff. limin. — 703 pp.
LOUIS ET DANIEL ELZEVIER.
329
Réimpression ligne pour ligne de l'édi-
tion de 1656 (no 1208).
1295. Gerardi Joannis Vossii
Etymologicon linguae latinae. Prae-
figitur ejusdem de literarum per-
mutatione tTSiCtatus. Amstelodami,
apud Ludovicum et Danielem Elze^
virios, 1662. Cum S. C. Majes-
taiis, Ordinumque Hollandice et
Wesi-'Frisiœ, privilegiis, in-fol.
Marque : la Minerve.
34 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. -
606 pp. — I f . blanc.
1 296. De lucis natura et proprie-
tate. Auctore Is. Vossio. Amstelo-
datni, apud Ludovicum et Danielem
Elzevirios, 1662, in-4.
Marque : la Minerve,
4 ff. limin. — 85 pp. — 2 pp. n. ch. d'index.
Cet opuscule, dirigé contre la théorie
cartésienne, provoqua une réponse de
J. de Bruyn, professeur à l'Université
d'Utrecht. (Voir ci-après le no 1303.)
Vossius répliqua par : Isaaci Vossii Res-
ponsum ad objecta Joh, de Bruyn prof es-
sorts Trajectini : et Pétri Petiti medici
ParisiensiSi Hagae Comitis, ex officina
Adr. Vlacq, 1663, in-4. On trouve souvent
les trois pièces réunies en un volume.
1663.
1297. Les Entretiens de feu
monsieur de Balzac. A Amster-
dam, chez Louys et Daniel Elzevier,
Anno 1663, pet. in-i2.
388 pp., y compr. le titre gravé. — g ff. de table.
— I f . blanc.
Jean Elzevier avait donné, en 1659,
une édition plus jolie de ces Entretiens
(no 840).
1298. Le Portrait du peintre,
ou la contre-critique de TEscole
des femmes. Comédie représentée
sur le théâtre royal de THostel
de Bourgogne. Par le sieur BouR-
SAULT. Suivant la copie imprimée
à Paris, 1663, P^*- in-12.
Marque : la Sphère.
45 PP- ~ ' f> blanc.
Véritable elzevier d'Amsterdam, cité
parmi les comédies du fonds de Daniel,
à la fin des catal. offic. de 1675, 167S ^^
1681. Vend. mar. r, (Duru) h. 131 mill.
155 frs. L. de Montgermont.
L'édition originale avait paru à Paris,
chez Ch. de Sercy, 1663, in-i2.
1299. Corpus juris civilis, Pan-
dectis ad Florentinum archety-
pum expressis, Institutionibus,
Codice et Noveliis, addito textu
graeco, ut et in Digestis et Co-
dice, legibus et constitutionibus
graecis, cum optimis quibusque
editionibus collatis. Cum notis in-
tegris, repetitae quintum praelec-
tionis, Dionysii Gothofredi, JC.
Praeter Justiniani edicta, Leonis
et aliorum imperatorum Novellas,
ac Canones Apostolorum, graecè
et latine, Feudorumiibros, Leges
XII Tabul. et alios ad jus per-
tinentes tractatus, fastos consu-
lares, indicesque titulorum ac
legum : et quaecunque in ultimis
Parîsiensi vel Lugdunensi edi-
tionibus continentur, huic edi-
tioni novè accesserunt Pauli re-
ceptae sententiae cum selectis
notis J. Cujacii et sparsim ad
universum Corpus Antonii An-
selmo, A. F. A. N. JC. Antwerp.
Observationes singulares, remis-
siones et notas juris civilis, cano-
nici et novissimi ac in praxi
recepti differentiam continentes;
denique, lectiones variae et notas
selectae Augustini, Bellonii, Go-
42
330
L'OFFICINE D'AMSTERDAM (1663).
veani, Cujacii, Duareni,Russardi,
Hottomanni, Contii, Roberti, Rae-
vardi, Charondae, Grotii, Sal-
masii et aliorum. Opéra et studio
Simonis van Leeuwen, JC. Lugd.
Bat. Amsielodami, apud Joannem
Blaeu. Ludovicum et Danielem
Elzevirios. Lugd, Batavorum, apud
Franciscum Hackium, 1663. Cum
privilegio S. C. Majestatis. 4 part,
en 2 vol. in-fol.
Marque : Soleil levant j avec la devise :
Caetera cédant.
x« part. : 10 ff. limin. ly compr. le front, gravé par
C. Tan Dalen, et le titre impr.) et 796 pp. —
2* part. : 6 ff. limin. et 38S pp.
3e part. : 6 ff. limin et 300 pp. — 4« part. : 92 pp.
— 20 ff. de table.
A la fin de la première partie on lit :
AmsUlodamit typis Ludovici et Daniel is
Elzeviriorum. cId Idc lxiii.
L'idée première de cette publication
remonte aux Elzevier de Leyde. Quelque
seize ans antérieurement, Bonaventure
et Abraham s'étaient mis en rapport
avec le fils de Denys Godefroy, pour le
prier de revoir et compléter le commen-
taire de son père. Cl. Sarrau, chargé par
eux de cette négociation, leur faisait
part, en décembre 1648, de l'insuccès
final de ses démarches; en même temps
il insistait auprès de son ami Saumaise
pour qu'il consentît à orner l'édition
projetée des fleurs de son érudition :
« Post anni integri moram recensere
jam récusât Gothofredus parentis notas
in Corpus juris civilis. Significavi itaque
Elzeviriis se posse quandocumque in-
choari praeclaram illius operis editionem,
quam jamdudum meditantur. Sed com-
moda illis exemplum tuum, ut ex eo
flores colligant, per jurisprudentiae lati-
fundia spargendos. » (Cl, Sarravii Epis-
tola, p. 195.)
Les Elzevier de Leyde ne donnèrent
pas suite à leur dessein. Il n'y a pas trop
lieu de le regretter; car le Corpus juris
publié par Louis et Daniel, avec le con-
cours des deux principaux éditeurs du
temps, J. Blaeu et Fr. Hackius, est
peut-être le plus beau livre qui soit sorti
des presses elzeviriennes d'Amsterdam.
Comme l'a fort bien remarqué Bérard,
« la disposition des matières contenues
dans chaque page offrait des obstacles
qui ont été habilement vaincus. Ce
n'était pas une chose aisée de combiner,
sans confusion, des caractères romains
de plusieurs dimensions, des italiques,
des capitales, des caractères grecs, et
d'en couvrir des pages imprimées à deux
colonnes, et entourées, pour ainsi dire,
de notes marginales et autres. Toutes
ces difficultés ont été surmontées. Mal-
gré la petitesse des caractères, malgré
la grandeur de la justification, et malgré
l'abondance des matières, ce livre se lit
avec une grande facilité, et sans em-
barras ni fatigue pour les yeux. Cette
édition enfin est restée la plus belle...
de cet ouvrage. »
Vend, en i vol. vél. cordé, 51 frs.
Chedeau; en 2 vol. v, fauve, avec fer-
moirs,'80 frs. Giraud; mar» r. (rel. anc.)
185 frs. même vente; mar, r. (Duru)
195 frs. Solar.
1300. Relation de la cour de
Rome, faite Tan 1661 au conseil
du Pregadi, par rexcellentissime
seigneur Angelo Corraro, ambas-
sadeur de la sérénissime Répu-
blique de Venise auprès du pape
Alexandre VII. A Leide, chez
Almarigo Lorens,i66^ypet, in-12.
Marque : la Sphère.
4 ff limin. — 136 pp.
Angelo Corraro est un pseudonyme,
qui cache, suivant Barbier, Ch. de
Ferrare du Tôt, conseiller au parlement
de Rouen.
Le volume est positivement imprimé
par les Elzevier d'Amsterdam, comme
on le voit par la sphère, les lettres grises
et les signât, en 7. Il existe sous la
même date une autre édition, médiocre-
ment imprimée, dont le titre, au lieu de
la sphère, porte un simple fleuron. Elle
sort des presses de L. Maurry de Rouen,
LOUIS ET DANIEL ELZEVIER.
331
et c'est évidemment Toriginale, car le
pseudonyme ^/mflW^o Lorens dissimule
à peine lé véritable nom de l'imprimeur
Laurent Maurry. On cite une troisième
édition, datée 1664, ayant la même pagi-
nation que celle que nous décrivons ci-
dessus.
Le prétendu original italien, signé
également in Leyda, appresso Almarigo
LorenSj 1663, est étranger aux presses
elzeviriennes et trouvera place dans la
troisième partie.
1301. Arnoldi Corvini à Bel-
deren J. U. D. Jus canonicum,
per aphorismos strictim explica-
tum. Amstelodami, ex officina El--
zeviriana, 1663. Cum privilégia
Sacr. Cas. Majest., pet. in-12.
Marque : la Minerve.
6 ff. limin., y compr. le front, gravé et le titre
irapr. — 362 pp. — 10 ff. de table.
Troisième édition elzevirienne. Voir
le no 1061.
1302. Histoire des amours de
Lysandre et de Caliste. Par
M' Daudiguier. De treurige doch
bly-eyndigende historié van Ly-
sander en Caliste. Geschiedt in
Vranckrijck, meest binnen en
omtrent Parijs, in *t jaer 1606.
Ten tijde van koninck Hendrick
de Groot. Vertaelt door J. Heer-
man. f Amstelredam, by Joannes
van Ravesieyn, boeckverkooper en
ordinaris drucker, op H Water, in
't Schrijf-boeck, 1663, pet. in-12.
Marque : Deux corbeaux apportant du
pain à Hélie, avec la devise : Exspectando.
8 ff. limin., y compr. le front, gravé et le titre
impr. — 606 pp. — I f . blanc. — Seize figures, en
regard des pp. ii, 27, 75. >o^. "8, 155, 205, 230,243,
297. 3 «7, 368, 423, 446, 4851 coté par erreur 585) et 601.
Ce volume, imprimé sur deux colonnes,
sort des presses de Louis et Daniel à
Amsterdam. Toutes les lettres grises
sont elzeviriennes; le cul-de-lampe des
pp. 48, 12g, &c., se vérifie sur le Corvini
enchiridium de 1664; celui des pp. 462
et 606, sur le catal. de 1674; les cahiers
sont signés en 7. Il est cité dans le
catal. de 1681, mais sans Tastérisque,
parce que les Elzevier ne l'avaient pas
exécuté pour leur propre compte.
Sept ans plus tard J. van Kavesteyn
mettait au jour une autre édition de
Lysandre et Caliste, accompagnée d'une
traduction allemande, la même sans
doute qui avait paru chez L. Elzevier
en 1644 (no 1013). Elle est signée :
Amst., chez Jean de Ravesteyn-j 1670, pet.
in-12, de 6 ff. limin., y compr. les deux
titres, et 672 pp. à 2 coL Millot la croit
également elzevirienne. Il nous est im-
possible, ne l'ayant pas vue, de nous
prononcer à cet égard. Comme la précé-
dente elle figure sans l'astérisque au
catal. de 1681.
1303. Epistola ad clariss. vi-
rum D. D. Isaacum Vossium, ubi
judicium fertur super ipsius libro
de natura et proprietate lucis, et
simul Cartesii doctrina defendi-
tur. Auctore Johanne de Bruyn,
Phys. et Math, in Acad. Ultra-
jectinâ Prof. Ord. Amstelodami,
apud Ludovicum et Danielem Elze-
virios, 1663, in-4.
Marque : la Minerve.
63 pp. en tout.
Voir ci-dessus, n® 1296, l'écrit d'Is.
Vossius, auquel celui-ci sert de réponse.
1304. Renati Des Cartes Me-
ditationes de prima philosophia,
in quibus Dei existentia, et ani-
mae humanae à corpore distinctio,
demonstrantur. His adjunctae sunt
varias objectiones doctorum viro-
rum in istas de Deo et anima
demonstrationes; cum respon-
sionibus authoris. Editio ultima
prioribus auctior et emendatior.
332
L'OFFICINE D'AMSTERDAM (1663).
Amstelodami, aptid Ludovicum et
Danielem Elzevirios, 1663, in-4.
Marque : la Minerve.
6 ff. liroin. — igr pp. pour la le partie. — 164 pp.
pour l'Appendu. — 88 pp. pour VEpistola ad Voetium.
Troisième édition des Meditatiottes
dans le format in-4. Voir le no 1008.
1305. Discours merveilleux de
la vie, actions et déportemens de
la reyne Catherine de Médicis,
mère de François II, Charles IX,
Henry HI, rois de France. Sui-
vant la copie imprimée à La Hai'é,
1663, pet. in-i2.
156 pp. en tout.
Cette satire, qui parut pour la pre-
mière fois en 1575, est attribuée non
sans raison à H. Estienne. L'édition est
fort jolie, et sort incontestablement des
presses elzeviriennes d'Amsterdam. On
la trouve à la suite du Recueil de diverses
pièces servant à V histoire de Henry III
(ci-après no 1317), et il est douteux qu'elle
se vendît séparément. Vend, non rogné,
86 frs. La Bedoyère.
1306. Nova nomenclatura qua-
tuor linguarum, gallico, germa-
nico, italico, et latino idiomate
conscripta,per NathanaelemDuE-
siUM. Postrema editio, emenda-
tissima. Amstelodami, ex officina
Elzeviriana, 1663, in-8.
Marque : la Minerve.
258 pp. — 2 pp. n. ch. de table.
Quatrième et dernière édition elzevi-
rienne de cet ouvrage (Voir le no 499).
Elle reproduit textuellement la troisième,
y compris la dédicace à M. Renaud
Kelmer, signée N. Duez, et datée de
Leyde, 20 mars 1652.
1307. Adagiorum D. Erasmi
Roterodami epitome. Editio no-
vissima; ab infinitis fere men-
dis, quibus cœterae scatebant, re-
purgata; nonnullisque in locis
adaucta, uti praefatio ad iectorem
indicat. Cum triplici indice, au-
thorum, locorum et proverbiorum
locupletissimo. Amstelodami, ex
officina Elzeviriana. Sumptibus so-
cietatis, 1663, pet. in-12.
Marque : la Minerve.
12 ff. limio., y compr. le titre rouge et noir. —
622 pp. — 36 ff. d'index. — i f . blanc.
Cette édition, réimprimée ligne pour
ligne sur celle de 1650 (no 1109), est
jolie, quoiqu'inférieure à cette dernière.
1308. Les amours d'Ovide. Pas-
torale héroïque. Par monsieurGiL-
BERT, secrétaire des commande-
mens de la reine de Suède, et son
résident en Y T?JïOt, Suivant la copie
imprimée à Paris^ 1663, pet. in-12.
Marque : la Sphère.
83 pp. en tout.
Joli volume, resté inconnu jusqu'ici
aux elzeviriographes, quoique positive-
ment imprimé par les Elzevier d'Am-
sterdam, comme on le voit par la sphère,
le fleuron aux roses trémières et les
lettres grises. Il est cité d'ailleurs dans
les catal. offic. de 1675, 1678 et 1681,
parmi les comédies du fonds des Ebe-
vier.
L'édition originale est de Paris,
Et. Loyson, 1663, in-12.
1309. Histoire des amovrs de
Lysandre et deCaliste. A Amstel-
dam, chez lean de Ravestein.
A° 1663, pet. in-12.
408 pp., y compr. le titre gravé.
Cette édition du roman de H. Dau-
diguier est très jolie et se rencontre
rarement. Millot a démontré qu'elle sort
des presses elzeviriennes d'Amsterdam:
le fleuron de la p. 7 se voit au Pastissier
français, celui de la p. 10 aux Instit.
Imper, de Ferez, édit. de 1662; et les
lettres grises se vérifient de même sur
des elzeviers signés.
J. de Ravesteyn avait donné une pre-
mière édition de ce roman en 1657,
LOUIS ET DANIEL ELZEVIER.
333
même format et même pagination. Il en
existe une autre fort jolie, signée : Leyde^
chez Pierre Leffen, 1650, pet. in- 12, de
499 PP' en tout. C*est une des plus
élégantes productions de Ph. de Croy,
dont le nom se lit dans un cul-de-Iampe
à la fin du volume. Quant à l'édition
à' Amsterdam, chez Henry et Th, Boom,
1679, pet. in-i2, elle est très inférieure
aux deux précédentes et nous ne la
citons ici que pour mémoire.
Louis et Daniel ont imprimé pour le
même J. de Ravesteyn une édition en
français et en flamand que nous avons
décrite ci-dessus (n© 1302).
13 10. D. IvsTiNiANi, sacratis-
simi principis, Institvtîonvm, sive
elementorvm, libri quatuor, notis
perpetuis multo, quam hucusque,
diligentius illustrati, cura et stu-
dio Arnoldi Vinnii L C. Editio
postrema ab auctore recognita.
Amstelodami, ex officina Elzevi-
riana, 1663, pet. in-12.
Marque : la Minerve.
12 flF. limin., y compr. le front, gravé et le titre
impr. — 643 pp. — 2 ff. blancs.
Quatrième édition elzevirienne. Voir
le no 1039.
131 1. Mgidii Menagii Poë-
mata. Qvarta editio auctior et
emendatior. Amstelodami ^ ex offi^
cina Elzeviriana, 1663, pet. in-12.
Marque : la Minerve,
4 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
327 pp., dont les 2 dern. n. ch.
Quoique le titre soit en latin, ce re-
cueil contient, avec les poésies latines
de Ménage, ses poésies grecques, fran-
çaises et italiennes. La ii2<: épigramme
latine est en l'honneur de Daniel
Elzevier.
Quelques exemplaires contiennent à
la fin 3 pages de plus pour une Elegia
ad Julium Mazarinum, Ces trois pages
ont été ajoutées après coup, car le
cahier signé O, auquel elles font suite,
est complet en 8 feuillets. Ménage avait
composé en 1660 cette élégie, dans
laquelle, après s'être plaint de la tourbe
des courtisans qui l'empêchait de péné-
trer jusqu'au cardinal, il ajoutait ce
vers :
Et puto, tam viles despicia ipse togas.
Les ennemis de Ménage firent en-
tendre que ce vers s'appliquait à la
députation envoyée cette année par le
Parlement à Mazarin, et gagnèrent
quelques conseillers qui firent leurs
plaintes à la Grand'chambre. Ménage,
fort inquiet, protesta solennellement que
son élégie avait été composée et impri-
mée trois mois avant cette députation,
et que par le mot togas il n'avait point
voulu désigner « Nosseigneurs du Parle-
ment, » mais « les lâches courtisans qui
suivaient à pied la chaise du cardinal; »
il se justifia auprès du président de
Lamoignon, et celui-ci finit par étouffer
l'affaire.
En réimprimant ses poésies en 1663,
Ménage, partagé entre la crainte de
voir renaître cette querelle et le dé-
plaisir de devoir sacrifier ses vers, prit
un terme moyen. Il fit imprimer son
élégie sur un double feuillet, qu'on pou-
vait à volonté ajouter ou retrancher.
Mais il n'abusa point de ce supplément,
car les exemplaires qui le contiennent
sont assez rares.
Suivant Brunet, « il s'est conservé
jusqu'à nos jours, dans de vieux maga-
sins, des exemplaires en feuilles de l'édi-
tion des £lzevier. » Néanmoins il ne s'en
présente pas souvent dans les ventes
en pareille condition. Vend, non rogné,
mar, bl. (Trautz-Bauzonnet) 200 frs.
Yemeniz. Un autre, mar, r. (Thouvenin),
figure au catal. Cigongne, sous le
no 465.
1312. Dépit amoureux. Comé-
die, représentée sur le théâtre du
PaiaisRoyal. De J. B.P.Molière.
Suivant la copie imprimée à Paris,
1663, pet. in-12.
Marque : la Sphère.
91 pp. en tout.
334
L'OFFICINE D'AMSTERDAM (1663).
Édition elzevirienne imprimée sous la
même date que l'originale de Paris.
Daniel Ta reproduite, en 84 pp., en 1674
et en 1679.
13 13. L'Escole des femmes.
Comédie. Par I. B. P. Molière.
Suivant la copie imprimée à Paris,
1663, pet. in-i2.
Marque : la Sphère,
88 pp. — 4 ff. blancs.
Dans cette édition, parue la même
année que l'originale, se trouve une
dédicace à Madame, signée Molière, que
n'ont pas les deux réimpressions elzevi-
riennes de la même pièce, faites en 1674
et 1679, en 84 pp.
13 14. La Critique de TEs-
cole des femmes. Comédie. Par
I. B. P. MoLiBRB. Suivant la copie
imprimée à Paris, 1663, pet. in- 1 2 .
Marque : la Sphère,
68 pp. — 2 ff. blancs.
Cette comédie, réimprimée sous la
même date que l'édition originale, a été
reproduite par Daniel en 1674, 1679 et
1680, en 48 pages.
13 15. L'Estourdy ou les con-
tretemps. Comédie représentée
sur le théâtre du Palais Royal.
Par J. B. P. Molière. Suivant la
copie imprimée à Paris, 1663, pet.
in-i2.
Marque : la Sphère,
104 pp. en tout.
Comédie imprimée la même année que
rédition originale, et reproduite par
Daniel en 1674 et 1679, en 96 pp.
1316. Les Œuvres de M. Fran-
çois Rabelais, docteur en méde-
cine. Dont le contenu se voit à la
page suivante. Augmentées de la
vie de l'auteur et de quelques
remarques sur sa vie et sur
l'histoire. Avec lexplication de
tous les mots difficiles. 1663,
2 vol. pet. în-i2.
Marque : la Sphère,
T. 1 : 12 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir.
— 488 pp. — 5 ff. de table. — 2 ff.blaocs.
T. II : 1 f. (titre noir). — pp. 489 i 946. — 4 ff. de
table.
« Voilà sans nul doute, dit M. Brunet,
une édition fort jolie, mais malheureuse-
ment c*est là son seul mérite, car elle
fourmille de fautes d'impression, le
troisième livre n*y est pas entier, et les
courts éclaircissements qu'on a ajoutés
au texte sont remplis de traits d'igno-
rance, ainsi que l'a prouvé Bernier, dans
son Véritable Rabelais reformé^ imprimé
à Paris, en i697,in-i2. Malgré cela c'est
un livre fort recherché et dont les beaux
exemplaires sont rares. » Que rédition
soit incorrecte, nous n'avons garde de
le contester; elle a cela de commun avec
presque toutes les réimpressions parues
jusqu'en ces dernières années. Mais à
l'époque où elle a vu le jour, elle pouvait
passer pour très satisfaisante, puisqu'elle
a trouvé grâce auprès d'un juge aussi
ferré en matière de rabelaiserie que Gui
Patin : « Le Rabelais, écrit-il en février
1664, est achevé à Amsterdam en deux
tomes in-douze qui se vendent ici 4 livres
10 sous en blanc; l'impression en est
fort belle; il y a à la fin une explication
de plusieurs mots dudit auteur, laquelle
est bonne. » (Lettres, t. III, p. 461.)
En outre il ne nous paraît pas exact
de prétendre que le troisième livre n'est
pas complet. Sans doute ce livre ne
comprend que 49 chapitres (ou même 48,
puisque par une erreur de numérotage
le chiffre xxvii a été passé), tandis que
l'édition définitive du même livre, im-
primée en 155^ en compte 52. Mais il
faut remarquer que les quatre chapitres
soi-disant omis se trouvent à leur place,
sans titres spéciaux, il est vrai, parfois
même sans alinéa. Ainsi
Le chap. 27 commence p. 400 par les mots : ParSaini
Rigomé.
Le chap. 34 commence p. 426 par les mots: Au temps,
dit Carpalim.
Le cbap. 38 commence p. 43S par les mots : Par mon
âme, rcspondit.
Le chap. 52 commence p. 4S4 par les mots : Ce qw jf
vous ay dict.
LOUIS ET DANIEL ELZEVIER.
335
Cette division en 49 chapitres est celle
qu'ont adoptée toutes les éditions de
Rabelais publiées au 17e et au i8e siècle.
Ainsi nous nous sommes assuré que le
troisième livre de celle de Le Duchat, à
laquelle Brunet ne fait pas le même
reproche, ne contient pas une ligne de
plus que rédition elzevirienne. Nous
pouvons conclure de là que le jugement
de Brunet sur le Rabelais elzevier, pour
n*ètre pas tout à fait injuste, est exprimé
en termes trop sévères» et qu'il est per-
mis d'en rabattre.
Vend. mar. r. (anc. rel.) h. 131 mill.
360 frs. Brunet; mar. r, (Thouvenin)
h. 132 mill. 405 frs. Solar, rev. 300 frs.
Huillard; mar, v, (Derome) h. 133 mill.
400 frs. Potier; l'exempl. de Coislin et
Montesson, en papier fort, mar. r,
(Trautz-Bauzonnet) h. 133 mill. 400 frs.
même vente, rev. 700 frs. Benzon; un
autre exempl. également en papier fort,
mar. r. (Hardy-Mennil) h. 133 mill.
419 frs. De la Villestreux; mar. citr.
(Du Seuil) h. 129 mill. 525 frs. en juin
1876. L'exemplaire Renouard, en pa-
pier fort, mar, r. (Trautz-Bauzonnet)
h. 135 mill. figure au catal. Cigongne
sous le no 1901. Un autre exempl. très
grand de marges (135 '/a mill.) en mar, r.
doublé de mar. citr, (Trautz-Bauzonnet)
fait partie du cabinet du marq. de Ganay
(no 169 du catalogue).
Daniel Elzevier a réimprimé ce Rabe-
lais ligne pour ligne en 1666. Il existe
une autre réimpression, également ligne
pour ligne, sous la date de 1675, mais
elle est étrangère aux presses elzevi-
riennes.
1 3 1 7 . Recueil de diverses pièces
servant à Thistoire de Henry III,
roy de France et de Pologne;
dont les titres se trouvent à la
page suivante. A Cologne, chez
Pierre du Marteau, 1663, pet.
in-i2.
456 pp. — 156 pp. pour le Discours merveilleux.
Seconde édition elzevirienne, conte-
nant les mêmes pièces que la première,
imprimée à Leyde par Jean Elzevier»
en 1660 (no 868), plus le Discours mer-
veilleux de la viCt actions et déportemens de
la reyne Catherine de Medicis, décrit
ci-dessus (n® 1305).
La même édition, augmentée d'une
pièce supplémentaire en 18 pages, a re-
paru en 1666, avec un titre renouvelé.
13 18. Recueil de maximes véri-
tables et importantes pour l'insti-
tution dv Roy. Contre la fausse
et pernicieuse politique du car-
dinal Mazarin, prétendu sur-in-
tendant de réducation de sa
Majesté. Avec deux letres apolo-
gétiques pour ledit recueil contre
l'extrait du S. N. avocat du Roy
au Chastelet. A Paris, 1663, pet.
in-i2.
12 ff. limin. — 584 pp. — x f . pour la table. ~
X f. blanc. - 65 pp. pour les deux Lettres.
C'est la même édition que celle qui
porte la date de 1653 (voir ci-dessus
le no 1165). On a réimprimé le titre et
ajouté les deux lettres apologétiques,
qui occupent les 65 pp. finales, cotées
séparément.
13 19. Recueil de quelques piè-
ces nouvelles et galantes, tant en
prose qu'en vers; dont les .titres
se trouveront après la préface.
A Cologne, chez Pierre du Marteau,
1663, pet. in-i2.
Marque : la Sphère.
4 fiP. limin., dont le i*" est blanc. — 182 pp. —
X f. blanc.
Ce volume, cité avec l'adresse d'Am-
sterdam dans le catal. de 1674, sort
incontestablement des presses elzevi-
riennes, et est marqué de l'astérisque
au catal. de 1681. C'est le plus intéres-
sant peut-être de tous les recueils du
même genre. Parmi les trente-quatre
pièces fort bien choisies qui le compo-
sent, on distingue : le Voyage de Vlsle
d'Amour^ à Lycidas (par l'abbé Paul
336
L'OFFICINE D'AMSTERDAM (1664).
Talleraant); le Voyage de Bachaumont et
la Chapelle; la Lettre de l'abbé de M. con-
tenant le voyage de la cour vers la frontière
d'Espagne (par Montreuil); la Relation
du voyage du Roy à Nantes (par le c*« de
St. Aignan); la Plainte de la France à
Rome, signée Corneille (mais qui est de
Fléchier) ; la Lettre de Scarron à Foucquet
(sur ses démêlés avec Boileau), etc.
Dès Tannée suivante ce recueil fut
réimprimé textuellement, quoiqu'avec
une pagination différente. En 1667 parut
une dernière édition, augmentée d'une
seconde partie (que nous décrirons ci-
après), et par ce motif préférée aux deux
précédentes. Toutefois le catal. offic.
de 1675 nous apprend que cette seconde
partie, tirée à plus grand nombre, se
vendait séparément; de sorte qu'il n'est
pas rare de rencontrer le recueil de
1663 ou de 1664, avec le second volume
daté 1667. Dans ce cas il n'y a pas de
raison pour accorder la préférence à
l'édition parue sous cette dernière date.
1664.
1320. Adversus novos pro
xcLivoSo^ia, conatus nova queri-
monia. 1664, pet. in-12.
Marque : la Sphère,
189 pp. en tout.
Volume cité par M. Pieters comme un
véritable elzevier d'Amsterdam, et en
effet, il est porté dans le catal. oific.
de 1675.
132 1. Lettres de feu monsieur
de Balzac à monsieur Conrart.
A Amsterdam, chez les Elzeviers,
1664, pet. in-12.
424 PP I y compr. le titre gravé par P. Philippe.—
2 fF. pour la table. — a flF. blancs.
Réimpression textuelle de l'édition de
Leyde, J. Elzevier, 1659 (no 841). Vend,
non rogné, 50 frs. La Bédoyère.
1322. M. T. CiCERONis de Offi-
ciis libri très. Cato major, vel
de senectute. Lœlius, vel de ami-
citia. Paradoxa Stoicorum sex.
Somnium Scipionis.Cum optimis
ac postremis exemplaribus accu-
ratè collati. Amstelodami, ex offi-
cinâ Elzevirianâ, 1664, pet. in-12.
234 PP-i y compr. le titre gravé. — 3 ff. blancs.
Deuxième édition reproduisant ligne
pour ligne la précédente de 1656
(no 1194).
1323. Corpus juris civilis. Edi-
tio nova, prioribus correctior.
M DC LXiv. Amsteladami, apud
loannem Blaeu. Ludov. et Dan.
Elzevirios, et Lugduni Batavorufn,
apud Franciscum Hackium. 2 vol.
in-8.
T. I : 12 ff. limin., y compr. le titre gravé et le
titre spécial du ir vol. — 1037 pp. — i f . blanc.
T. II (daté 1663): 820 pp., titre compris. — i f . snr
lequel on lit : A msUlœdami, ex typographia loannis
Blaev. M DC lxiv. — z f . blanc.
Édition recherchée à cause de sa belle
exécution typographique, mais que Ton
dit peu correcte. Elle doit principale-
ment sa réputation au nom des Elzevier
qui figure sur le frontispice. Mais ce ne
sont pas les Elzevier qui Tont imprimée :
la souscription placée à la fin du second
volume indique expressément qu'elle a
été exécutée par Jean Blaeu, à Amster-
dam.
Ce Corpus juris est la reproduction
textuelle sans les notes de l'édition in-
folio parue Tannée précédente (n» 1299).
Il a été réimprimé, mais moins bien, en
168 1 : A mstelodamiy apud viduam Danieïis
Elsevirii. « J'ai vu, dit Bérard, un exem-
plaire de l'édition de 1681 dans lequel
on avait substitué à ses titres et à son
frontispice le frontispice et les titres de
l'édition de 1664, et qu'au moyen de
cette fraude on avait fait passer comme
étant de l'édition originale. Une re-
marque bien simple mettra à l'abri de
cette tromperie. Dans l'édition de 1664,
à la p. 150, on lit Digestorvm sev Pandtc-
tarvm pars secundus; tandis que dans
LOUIS ET DANIEL ELZEVIER.
337
rédition suivante on lit... pars secunda,
C*est encore ici le cas de dire, assez
raisonnablement : la bonne édition est
celle qui a la faute. »
Vend. c. de Russie (Schavye) 140 frs.
Pieters; mar, r. doublé de mar. (Boy et)
240 frs. Giraud, rev. 560 frs. L. de Mont-
germont. Un précieux exempl. en mar.r,
(Boyet), provenant du comte d'Hoym,
1300 frs. Brunet.
1324. Arnoldi Corvini à Bel-
deren I. C. Batavi Digesta per
aphorismos strictim explicata.
Editio postrema multô auctior
et emendatior. Amsierodami, ex
officina Elzeviriana. Cum priviL
S. Cas. Maiest. 1664, pet. in-12.
8 ff. limin., y compr. le titre gravé. ~ 631 pp.
Quatrième édition elzevirienne, copiée
ligne pour ligne sur la précédente de
1656 (n° ii95)t sauf qu'elle contient en
plus le privilège, imprimé dans les limi-
naires.
1325. Q. CuRTii Rufi, Historia
Alexandri Magni. Cum notis se-
lectiss. variorum, Raderi, Freins-
hemii, Loccenii, Blancardi, etc.
Editio accuratissima. Accurante
C. S. M. D. Amstelodami, ex offi^
cina Elzeviriana, 1664, in-8.
2 CF. limin. (titre gravé et dédicace). — 751 pp. —
93 PP pour le supplément de Freinshemius. — 46 pp.
n. ch. pour l'index. — Une carte pliée en regard de la
p. I, et une planche en reg. de la p. 184.
L'édition est dédiée par Louis et
Daniel Mgidio Valckenier J* U, D. Rei-
publ. Amstelœdamensis senatori, et elle a
été réimprimée par Daniel en 1673. L'une
et l'autre reproduisent ligne pour ligne
celle qu'avait donnée Jean Elzevier en
1658 (no 821). Malgré sa belle exécu-
tion ce Quinte Curce est peu estimé.
L'exempl. de Longepierre, divisé en
2 vol. et rel. en mar. bleu, avec les in-
signes de la Toison d'or sur le dos et les
angles des plats, a été adjugé 1120 frs.
Potier.
1326. Dictionarium gallico-
germanico-latinum. Dictionnaire
françois-allemand-latin. Soigneu-
sement reveu, corrigé, et augmenté
de beaucoup en cette troisiesme
édition : en laquelle ont aussi esté
ajoustés les noms propres des
principales régions, villes, et ri-
vières d'Europe. Par Nathanael
DuEZ, maistre de la langue fran-
çoise, italienne, et allemande.
A Amsterdam, chez Louys et Daniel
Elzevier, 1664. Avec privilèges de
S, M. Impériale et des Estais de
Hollande et Westfrise, in-4.
Marque : la Minerve,
8 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. — 11 15 pp.
' Dictionarium germanico-gal-
lico-latinum. Teutsch, Frantzô-
sisch, und Lateinisch Dictiona-
rium. In diesem dritten Truck
fleissig widerumb ubersehen, ver-
bessert, und weit vermehrt :
darbey auch die nomina propria
der vornemstenLàndern, Stàtten,
und Fliissen in Europa seind ge-
fiiget worden. Durch Nathanael
Dvez,Frantz: Ital: undTeutschen
Sprachmeister. Zu Amsterdam,
bey Ludwig und Daniel Elzevier. Im
Jahr 1664. Mit privilegien, in-4.
Marque : la Minerve,
744 PP-i y compr. le titre. — i f . d'errata.
La première édition avait paru en
1642, sous ce titre : Dictionnaire français
allemand latin et allemand françois latin,
avec un petit abrège de grammaire fran-
çaise, revu, corrigé et augmenté en cette
édition, par Nathanael I>hvez. (Marque :
le Pélican, avec la devise : Vivimus ex
uno,) A Leyden, chez François de
Hegher, 1642, in-8.
Le même Dictionnaire, « reveu, cor-
rigé et augmenté pour le moins d'un tiers
43
33»
L'OFFICINE D'AMSTERDAM (1664).
en cette seconde édition, » avait reparu
à Leyde, chez François Hackes, 1650, avec
privilège, 2 tom. in-8. Cette seconde
édition, très bien imprimée par Pr. Hac-
kius, porte au verso du titre un extrait
du privilège, duquel il résulte que ledit
privilège, en date du 29 juillet et 2 août
1642, avait été octroyé à Fr. de Heger
et transporté par celui-ci à Louys Elze-
vier et Frans Hackes, par acte du
i^ mai 1649.
L'édition des Elzevier est la troisième.
1327. JvsTiNi historîarum ex
Trogo Pompeio lib. XLIV, cum
notis Isaaci Vossii. Amstelodami,
ex officina Elzeviriana, Anno 1664,
pet. in-i2.
6 ff. limin.,y compr.le titre gravé parC.Duytent.
— 330 pp.— 19 ff. n. ch. d'index.
Réimpression ligne pour ligne de
rédition donnée par les mêmes Elzevier
en 1656 (no 1203).
1328. Georgii Pasoris Ma-
nvale Novi Testamenti, auctum
vocibus quae occurrunt in versio-
nibus antiquis graecis Veteris
Testament!. Sic ut habeatur ple-
nissimum lexicon sermonis grseci
medii aevi, quera Alexandrinum
possis appellare. Auctore Chris-
tiano Schotano, Frisio, Sacr.
Literar. professore. Amstelodami,
ex officina Elzeviriana. A*' 1664,
pet. in-i2.
8 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 686 pp. —
13 ff. n. ch. d'index. — 38 pp., y compr. un faux titre,
pour le Libellus de gnrcis accrntibus. — i f . bl.
Réimpression ligne pour ligne de
l'édition donnée par L. Elzevier en 1654
(no 1 177). Vend, non rogné, c. de Russie^
3 liv. 3 sh. J. T. Payne.
1329. M. VelleivsPATERCVLVS.
Cum notis Gerardi Vossii G. F.
Amstelodami, ex officina Elzevi-
riana. A** 1664, pet. in-i2.
6 ff. Umin., y compr. le titre gravé. — xi6 pp. —
14 ff. n. ch. d'index. — 123 PP*de notes (la dern. cotée
par erreur 182). — 1 t. blanc.
Réimpression ligne pour ligne du Pa>
terculus de Leyde, 1639 (n© 484). Vend.
mar. bl, (Duru) h. 131 mill. 29 frs.
Chenu; non rogné, mar. v. (Bauzonnet-
Trautz) 100 frs. Brunet.
1330. Geographia generalis, in
qua affectiones générales telluris
explicantur autore Bernh. Vare-
Nio, Med: D. Amstelodami, ex
officina Elzeviriana ^ 1664, pet.
in-i2.
20 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 748 pp. -
Cinq feuilles pliées, en regard des pp. 8 (deux ff.), 66,
126 et lyz.
Réimpression textuelle, quoiqu'avec
une pagination différente, de Tédition
donnée par Louis Elzevier en 1650
(no II 20).
I33I* P- ViRGiuus Maro accu-
rante Nie. Heinsio Dan. Fil.
Amstelodami, ex officina Elzevi-
riana, 1664. Sumptibus societatis,
in-24.
359 PP-i y compr. le titre gravé.
Voir ci-dessus à l'année 1649 le
no 1096.
UOFFICINE D'AMSTERDAM.
III
DANIEL ELZEVIER,
IMPRIMEUR ET LIBRAIRE.
I' MAI 1664 13 OCTOBRE 1680.
1664.
1332. Aristippe, ou de la cour,
par M' de Balzac. A Amsterdam,
chez Daniel Elzevier, 1664, pet.
in-i2.
259 PPi y compr. le titre gravé par P. Philippe. —
24 pp. n. ch. de table. — 2 if . blancs.
Réimpression textuelle, y compr. Tépî-
tre dédicatoire de Jean Elzevier • aux
bourguemaistres de la ville de Leide, »
de la seconde des deux éditions parues
à Leyde sous la date de 1658 (no 815).
Elle est assez médiocrement exécutée,
en gros caractères. L'exempl. d'A. Ber-
tin, non rogné, mar, r, (Trautz-Bau-
zonnet) 46 frs., rev. 115 frs. Potier.
1333. Les Œvvres diverses du
sieur de Balzac. Augmentées en
cette édition, de plusieurs pièces
nouuelles. A Amsterdam, chez
Daniel Elzevier, 1664, pet. in-12.
8 fT. limin., y corapr. le titre gravé. — 388 pp.
Jolie édition, qui reproduit ligne pour
ligne celle de Leyde, 1658 (n© 816).
L'exempl. d*A. Bertin, non rogné, mar, r.
(Trautz-Bauzonnet) 60 frs., rev. 91 frs.
Potier.
1334. C* Ivlii CfiSARis quae
extant ex em^ndatione los. Sca-
ligeri. Amsielodami, typis Danielis
Blzevirii, sumptibus socieiatis ,
1664, in-24.
4S6 pp., y compr. le titr« gravé. — 28 fT. n. ch. poor
Pindez.
Réimpression littérale de l'édition
donnée par Louis en 1650 (n^ iioo).
1335. Johannis Claubergii
Physica, quibus rerum corporea-
rum vis et natura, mentis ad cor-
pus relatas proprietates, denique
corporis ac mentis arcta et ad-
mirabilis in homine conj'unctio
explicantur. Amstelodami, apud
Danielem Elzevirium^ 1664, in-4.
Marque : la Minerve,
8 ff. limin., titre et £aux titre compris. — 470 pp.
340
L'OFFICINE D'AMSTERDAM (1664).
Johannis Claubergii Metaphy-
sica de ente, quae rectiùs Onto-
sophia, aliarum disciplinarum,
ipsius quoque iurisprudentise et
literarum , studiosis accommo-
data. Edit. tertia, multis locis
emendata, aucta et notis ilius-
trata. Amstelodami, apud Danielem
Elzevirium. A^ 1664, in-4.
Marque : la Minerve,
4 ff. limin. — x z i pp.
Ces deux parties doivent être réunies
en un seul volume, ainsi que l'indique
le faux titre placé en tête de l'ouvrage :
Johannis Claubergii Opéra physica^ id
est, Physica contracta, Disputationes phy-
sica, Theoria viventium, et conjunctionis
anima cum corpore descriptio, Accedunt
ejusdem Metaphysica de ente,
1336. Conclave nel quale fû
eletto Fabio Chiggi, detto Ales-
sandro VII. 1664, pet. in-i2.
Marque : la Sphère,
162 pp. — 3 ff . blancs.
Véritable elzevier d'Amsterdam, porté
dans les catal. offic. de 1675 ^^ 1681.
Preuves elzeviriennes : la sphère du
titre, qui est la première d'Amsterdam,
le cul-de-lampe au masque, pp. 6 et 162,
et les signât, en 7.
Le volume intitulé : Le Conclave
d'Alexandre VIL ou relation véritable de
tout ce qui s'est passé et négocié au conclave
tenu à Rome depuis le ly janvier jusqu'au
7 avril 1655 au sujet de l'élection du Car-
dinal Fabio Chigi Siennois depuis appelle
Alexandre VIL Pape,.. Le tout fidèlement
décrit par un conclaviste, 1666, pet. in-12,
de 133 pp., non compr. le titre, n'est
pas, comme on pourrait le croire, une
traduction du précédent.
Il existe de la relation française une
édition dans le genre elzevirien : A Co-
logne, 1667, pet. in-12, de 133 pp., titre
non compris. Loin d'être, comme on
l'a dit, une production des Elzevier, il
ne paraît même pas qu'elle ait vu le jour
en Hollande. Elle a des réclames, mais
non à toutes les pages; les cahiers sont
irrégulièrement signés, en 2, en 3 ou
en 4.
On lit dans le catal. Chenu, à propos
de ce dernier opuscule : c Quoique les
bibliographes ne le mentionnent pas, il
fut l'œuvre de Levin-Nicolas Moltke, et
parut d'abord en latin {SUsvigi, 1656,
in-8). • Il existe en effet un volume sous
ce titre : Conclave reseratum in quo Fabius
Chisius summus pontifex creatus est,
Slesvici, 1656, in-8, mais je n'ai pu véri-
fier s'il a servi réellement d'onginal à
la relation française.
i337« Joannîs Arn. Corvini
J. C. Elementa juris civilis, iuxta
ordinem Institutionum Imperia-
lium erotematice exposita; additis
Germani Cousinii J. C. recepta-
rum utriusque juris regularum
partitionibus. Amstelodami, apud
Danielem Elzevirium, 1664, pet.
in-12.
Marque : la Minerve.
6 ff. limin., y compr. le front, gravé et le titre
impr. — 238 pp. — 52 pp., titre compris, pour les
Regularum partitiones. — 5 ff. d'index.
Troisième édition elzevirienne. Les
deux premières ont paru sous la date de
1645 (n° 1025).
^33^- Johannis Arn. Corvini
JC. Batavi Enchiridium; seu In-
stitutiones Impériales, insertis
latioribus materiis, theorice, et
practice digestae, et explicatae per
erotemata. Editio quinta, priori-
bus ex nova recognitione emen-
datior, et auctior. Amstelodafnî,
apud Danielem Ehevirium, 1664,
pet. in-12.
Marque : la Minerve,
6 ff. limin., y compr. le front, gravé et le titre
impr. — 644 pp. — 2 ff. blancs.
Cinquième édition elzevirienne, copiée
ligne pour ligne sur la précédente de
DANIEL ELZEVIER.
341
1657 (no 1213), à Texception des limi-
naires.
1339. Renati DES-CARTEsPrin-
cipia philosophiae. Ultima editio
cum optimis collata, diligenter
recognita et mendis expurgata.
Amstelodami, apud Danielem Elze-
virium. A^ 1664. Cum privilegiis,
in-4.
Marque : la Minerve,
18 ff. llmin. — 222 pp.
Renati Des Cartes Specimina
philosophiae, seu dissertatio de
methodo rectè regendae rationis,
et veritatis in scientiis investi-
gandae : dioptrice et meteora. Ex
gallico translata et ab auctore
perlecta, variisque in locis emen-
data. Ultima editio, cum optima
collata... Amstelodami, apud Da-
nielem Elzevirium. A^ 1664. Cum
privilegiis, in-4.
Marque : la Minerve,
8 ff. limin. — 248 pp.
Passiones animae per Renatum
Des Cartes, gallicè ab ipso con-
scriptse, nunc autem in exterorum
gratiam latina civitate donatae ab
H. D. M. I. V. L. Amstelodami,
apud Ludovicum et Danielem Elze-
virtos. A° 1664, in-4.
Marque : la Minerve,
12 ff. limin. — 92 pp. ■— 2 ff. d'index.
Ces trois parties, ordinairement réu-
nies en un volume, sont précédées de 2 ff.
(faux titre et portrait de Descartes.)
Le faux titre porte : Renati Des-Cartes
Opéra philosophica. Editio quarta^ nunc
demum hac editione diligenter recognita,
et mendis expurgata, C*est la quatrième
édition des œuvres philosophiques de
Descartes. (Voir le no 1008.) On y joint
le volume des Meditationes paru Tannée
précédente (no 1304).
1340. L. Annaevs Florvs. Cl.
Salmasivs addidit Lvcivm Ampe-
livm, e cod. MS. nunquam ante-
bac editum. Amstelodami, apud
Danielem Elzevirium, 1664, pet.
in-i2.
4 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 336 pp. —
8 ff. d'index.
Réimpression ligne pour ligne de
rédition de Leyde, 1657 (n^ 803), sauf
que Tépître à Ph. Ott. ab Herzelles est
signée dans Tune Jean, dans l'autre
Daniel Elzevier.
1341. Le Fou raisonnable. Co-
médie. Dédiée à M' le marquis
d'Angely. Et représentée sur le
théâtre royal de THostel de Bour-
gogne. Suivant la copie imprimée
à Paris, 1664, pet. in-12.
Marque : la Sphère.
44 pp. ~ 2 ff. blancs.
Cette pièce, non citée jusqu'ici, est un
véritable elzevier d'Amsterdam, comme
le prouvent la sphère, le fleuron aux
roses trémières, les lettres grises, &c.
Elle est portée dans les catal. ofiic. de
1675 et 1681, parmi les comédies impri-
mées par les Elzevier.
Le nom de l'auteur, R. Poisson, se
lit au bas de l'épître dédicatoire.
1342. Institutiones D. JusTi-
NiANi SS. Princ. typis varias;
rubris nucleum exhibentibus. Ac-
cesserunt ex Digestis tituli de
verborum significatione et regul.
juris. Amstelodami, apud Danielem
Elzevirium, 1664. Cum privilegio
C césar eo, in-24.
Marque : la Minerve,
4 ff. limin., y compr. le front, gravé et le titre
impr. — 391 pp. — 102 pp. n. ch. pour les index. —
X f. blanc.
Seconde édition elzevirienne de ce
format, imprimée en rouge et en noir.
(Voir le no 1175.)
24i
première de 165* (n» 1130
une pagicadon diâeivctc
L OFFICINE D AMSTERDAM ,i^^^<.
^43- Clavi, et fundamenta
gr*c« lingu*. dttabus partibus
d«stincta : quarum I. vocabula
atino.gr*ca; II. omnes totius
lin^'ua gr*caî voces primoge-
nia in vulgari lexico occurrentes
alphabetice disponuntur; nec non
earundcm derivaU praecipua sub-
junguntur. Opusculum apprimè
utile, et maxime accommodum
"f, qui grscae iingua; studio ca-
piuntur. Authore Eilardo Lubino.
Lditio nova; pra: «eteris omni-
bus multam partem corrcctior in
luccm édita, operâ et studio I. K
AmsUlodami, apud DanUUm Elze-
»w«w, 1664, pet.in-i2.
«Tt;
Réimpression ligne pour ligne (et nul-
«ment amplifiée, comme le supp^e
B "net, de l'édition donnée par LoX
IiUev,ercni65i(noii3i,.
Ï344- M. Val. Martialis ex
museo Pétri Scriverii. AmsUlo-
dam, typis Danielis Elzevirii.
A" 1664, Sumptibus societatis.
in-24.
3'0 pp.. )• compr. le titre gravé. - , f. bUnc
Seconde édition eizevirienne, copiée
l.«ne^^pour ligne sur celle de x'50
^345. Operum P. Ovidii Naso-
nis editio nova, accurante Nicolao
Heinsio Dan. fil. Amstelodami,
typts Danielis Elzevirii. 1664.
i^umptibus societatis, 3 vol. in.24.
.iTrimpr' fvectwf.r'"- 1L'"""- "'^^ " '«
titre .p.ci.l. - , ff. w^nTr ~ '"'•• " """"• "°
T. II : agj pp.
T. lU : 309 pp.
Seconde édition eizevirienne de ce
format, reproduisant textuellement la
134^- Histoire du roy Hcnrv
le Grand. Composée par messie
de Hardouin de Perefixe arche-
vesque de Paris, cy^evant pré-
cepteur du Roy. Reveuê, corrigée,
et augmentée par l'auteur. A Ani
sUrdam, chez Daniel Elzevier,
1664, pet. in-i2.
Marque : la Minerve,
imL'' '^^ ^ """*- le front. g„^ « le «rt
impr. - 5« pp. - .0 C ». dL po«r le poéae
<oe Casttgnes-. — i £ bL t-~«.
La meilleure et la plus complète des
quatre éditions de ce livre données par
les Elzcvier d'Amsterdam. Elle contient
de plus que celles de 1661 (n«> 1272) un
Recueil de quelques belles mctions et pa-
rôles mémorables du roy Henry le Grand
(pp. 525 à 566), et un poëme de Cas-
sagncs, intitulé : Henry le Grand au Roy
Vend. vél. h. 133 mil!. 42 frs. Pieters:
fnar- r. (Hardy) h. 129 mill. 50 fns.
Potier.
1347- Persius enucleatus, sive
commentarius exactissimus et
maxime perspicuus in Persium
poetarum omnium difficillimum.
Studio Davidis Wedderburni ,
Scoti, Abredonensis. Opus post-
humum, Amstelodami, apiut Da-
nielem Elzevirium, 1664, pet.
in-i2.
Marque : la Minerve,
106 pp. — I f. blanc.
La justification est plus grande que
dans les impressions ordinaires des
Elzevier. Le texte, encadré en quelque
sorte dans les notes, est en italiques.
Un exempl. non rogné, v. fauve, a été
vendu 2 liv. J. T. Payne; un autre
exempl. non rogné, mar, r. (Bauzonnet)
figure au catal. Cigongne sous le no 443,
1348. Recueil de quelques piè-
ces nouvelles et galantes, tant en
DANIEL ELZEVIER.
343
prose qu'en vers; dont les titres
se trouveront après la préface.
A Cologne, chez Pierre du Marteau,
1664, pet. in-i2.
Marque : la Sphère.
180 pp. en tout.
Seconde édition de ce recueil. Quoi-
que la pagination diffère, elle contient
exactement les mêmes pièces que la
première, parue Tannée précédente
(no 1319).
1665.
1349. Il Decameron dî messer
Giovanni Boccacci cittadino Fio-
rentino. Si corne lo diedero aile
stampe gli SS" Giunti Tanno
i ^2y. In Amsterdamo, i665,in-i2.
Marque : la Sphère,
13 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
744 PP-
Brunet a été mal inspiré en attribuant
ce volume à Blaeu, car il est peu de
livres dont Torigine elzevirienne soit
mieux établie. La sphère du titre, le
fleuron aux mains de justice, les let-
tres grises très nombreuses et d'une
vérification facile, en un mot tous les
témoignages concordent en faveur de
Daniel Elzevier.
La préface de Timprimeur au lecteur
n'est pas la même dans tous les exem-
plaires. Dans ceux du premier tirage
elle commence en ces termes : Eccoviy
gentilissimi signori Uttori^ il vosiro Deca-
meron di messer Giovanni Boccaccio tal
quai fu messo aile stampe da' signori
Giunti, 1527. Dans les autres elle com-
mence : GVamatori délia lingua toscana,
che tanti sono, quanti intendono quelgentile
idioma, non potevano aver più pazienza,
che con una nuova, e perfetta edizione si
restituisse oramai alla sua vera lettura il
Decamerone di messer Boccacci. Voici com-
ment il est possible de se rendre compte
de cette anomalie : après un certain
laps de temps Daniel Elzevier aura cédé
le fonds de son édition à quelqu'un de
ses confrères, plus à même peut-être
par ses relations d'en tirer parti; ce
serait pour ce motif que le Boccace ne
figure plus au catal. offic. de 1681, alors
qu'il est encore porté dans celui de 1675.
Le nouvel acquéreur aura jugé à propos,
pour faire valoir l'ouvrage, de l'enrichir
d'une préface nouvelle, œuvre, paraît- il,
de l'abbé J. Ph. Marucelli, résident du
grand-duc de Toscane à la cour de
France. (Voir les Mélanges de Michault,
1. 1, p. 213.) L'édition épuisée, le libraire
l'aura fait réimprimer, avec moins de
luxe et par d'autres presses, sous la date
de 1679. En effet il est à constater que
cette dernière édition, signée i4w5^«rrfaw,
167g, 2 vol. in-i2, à la sphère, est cal-
quée sur la précédente et renferme le
même avant- propos.
Le Boccace elzevier passe pour correct,
et les beaux exemplaires, c'est-à-dire
ceux qui mesurent au moins 150 millim.,
sont très recherchés. Vend. mar. hr,
(Thouvenin) h. 150 mill. 105 frs. Solar;
mar, citr, (anc. rel.) h. 150 mill. 106 frs.
même vente; mar, v, (Bauzonnet) h.
150 mill. 155 frs. Brunet, rev. 135 frs.
en juin 1876; mar, r. (Thompson) h.
151 mill. 75 frs. Huillard; mar, r,
(Bisiaux) h. 146 '/a mill. 130 frs. Tufton;
mar, citr, (Cape) h. 144 mill. 220 frs.
Benzon.
Il existe de ce Boccace un précieux
exempl. non rogné, mesurant 167 mill.,
qui après avoir appartenu à l'avocat
Reina, de Milan, a figuré à la vente
J. T. Payne, où il a été porté à 47 livres.
Il est demeuré en Angleterre.
1350. Cl. Claudiani quse ex-
stant; Nie. Heinsius Dan. fil. re-
censuit ac notas addidit, post
primam editionem altéra fere
parte nunc auctiores. Accedunt
selecta variorum commentaria,ac-
curante C. S. M. D. Amstelodami,
ex officina Elzeviriana, 1665, in-8.
14 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 917 pp. —
15 pp. pour les index.
Ce Claudien est fort bien imprimé. Oa
344
L'OFFICINE D'AMSTERDAM (1665).
en faisait grand cas autrefois, parce
qu'il passait pour l'un des volumes rares
de la collection des Variorum, Mais c'est
son principal mérite : Mercenariam edi-
tionis curam temere suscipicns Cornélius
Schrevelius, a dit Burman dans la préface
du Claudien de 1760.
1 35 1 . J. A. CoMENii Janua lin-
guarum reserata, cum graeca ver-
sione Theodori Simonii Holsati,
innumeris in locis emendata à
Stephano Curcellaeo : qui etiam
gallicam novam adjunxit. AmsU"
lodami, apud Danielem Elzevirium,
1665. Cum privilégia, in-8.
Marque : la Minerve,
XI ff. Hmin., y compr. le titre rouge et noir. —
266 pp. — 238 pp. pour les index.
Réimpression ligne pour ligne de
l'édition de 1649 (no 1080).
1352. La Conjuration du comte
Jean-Louïs de Fiesque. A Cologne,
1665, pet. in-i2.
Marque : la Sphère,
136 pp. en tout.
Véritable elzevier d'Amsterdam, orné
de la seconde sphère et du fleuron aux
roses trémières. hsiConjuraiionde Fiesque
est cotée 7 sous au catal. offic. de 1675,
et figure sans l'astérisque dans celui de
1681. On sait que ce brillant récit est
l'œuvre du cardinal de Retz. Vend.
mar, r. (Trautz-Bauzonnet) h. 135 mill.
135 frs. Potier; mar. hl. (Trautz-Bau-
zonnet) h. 131 mill. 360 frs. Benzon;
mar, r, (Chambolle-Duru) h. 131 mill.
1 10 frs. L. de Montgermont.
L'édition originale avait paru sous la
même date à Paris, chez Claude Barbin,
1665, in-12.
1353. Les Constitutions du
monastère de Port Royal du
S. Sacrement. A Mons, chez Gas-
pard Migeot, en la rue de la Chaiis-
sée, à l'enseigne des trois Vertus,
1 665 . A vec privilège et approbation,
pet. in-12.
Marque : la Sphère.
8 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
528 pp. — I f. d'errata.
M. Pieters a eu tort de reléguer ce
volume dans l'appendice, parmi les
ouvrages qu'on annexe à la collection
elzevirienne. C'est positivement un elze-
vier d'Amsterdam, comme on le recon-
naît à la sphère du titre, à la lettre I,
qui se vérifie entre autres sur le BoyU
Tentamina de 1667, au fleuron bien
connu de la p. 394, aux signatures en 7,
enfin à l'impression qui est fort soignée.
Si les Constitutions de Port Royal ne
figurent pas au catal. de 1681, c'est que
Daniel les a exécutées pour le compte
du libraire montois Gaspard Migeot, le
même pour lequel il a imprimé plus
tard les diverses éditions du Nouveau
Testament de Mons.
Vend, mar, br. (Trautz-Bauzonnet)
67 frs. L. de Montgermont.
Une c seconde édition » des Constitu-
tions a paru à Bruxelles, chez Lambert
Marchant, 1674, pet. in- 12, de 10 ff.
limin. et 494 pp.
1354. Q. CvRTii Rvfi Historia-
rum libri, accuratissime editi.
Amstelodami, typis Danielis Elze-
virii. A^ 1 665 . Sumptibus societatis,
in-24.
284 pp., y compr. le titre gravé. — 9 ff. d'index.
Réimpression ligne pour ligne de
l'édition de 1650 (no 1103).
1355- Codicille d*or, ou petit
recueil tiré de l'Institution du
prince chrestien, composé par
Erasme. Mis premièrement en
François sous le roy François P^•
et à présent pour la seconde fois.
Avec d'autres pièces énoncées en
la page suivante. 1665, pet. in-12.
Marque : la Sphère,
187 pp. — 2 pp. n. ch. de corrections et d*additioD&
DANIEL ELZEVIER.
345
Ce petit ouvrage est de Claude Joly,
et fait suite au Recueil de maximes véri-
tables et importantes pour l'institution
du Roy (no» 1165 et 1318). L'édition
que nous décrivons sort positivement
des presses elzeviriennes d'Amsterdam.
Vend, non rogné, 35 frs. La Bédoyère,
30 frs. Chedeau; non rogné, mar. br,
(Thibaron) 40 frs. Potier; mar, r, (Cape)
50 frs. De la Villestreux.
Il en existe une autre sous la même
date, de 189 pp., sans corrections et
additions; nous ne l'avons pas vue, mais
M. Pieters donne à entendre qu'elle
n'est pas elzevirienne.
Quant à la réimpression de 1666,
187 pp. et 3 pp. de corrections, elle ne
nous parait pas même exécutée en Hol-
lande; et il en sera de même sans doute
pour celle qui porte la date de 1667.
1356. Architectvra militaris
nova et aucta, oder newe ver-
mehrte Fortification von regular
Vestungen, von irregular Ves-
tungen und Aussenwercken, von
praxî offensivâ und defensîvâ :
auflf die neweste Niederlândische
praxin gerichtet und beschrieben,
durch Adamvm Freitag, der
mathematum liebhabern. Letzte
édition verbessert. Amsterdam,
bey Daniel Elzevier, 1665, in-fol.
4 ff. Hmin., y compr. le titre gravé. — 194 pp. —
I f. d'index. — 33 planches doubles, cotées A-Mm ;
y tableaux plies après la p. 24, et un 8« p. 37.
Quatrième et dernière édition elzevi-
rienne, conforme aux trois précédentes.
(Voir le no 348.)
1357. Avli Gellii Noctes At-
ticae. Editio nova et prioribus
omnibus docti hominis curamulto
castigatior. Amstelodami, apud
Danielem Elzevirium, 1665, pet.
in-i2.
24 flF. limin., y compr. le titre gravé. — 482 pp. —
59 if. n. ch. d'index.
Seconde édition d'AuIu-Gelle publiée
par les Elzevier d'Amsterdam. Elle est
très inférieure en beauté à la précédente
(no 1127), qu'elle reproduit textuelle-
ment.
1358. Titi Livii Historiarum
quod exstat, cum perpetuis Gro-
novii et variorum notis. Amsie-
lodami, apud Ludovicum et Da-
nielem Elzevirios, 1665, 3 vol.
in-8.
T. I : 24 ff. Hmin., y compr. le titre gravé. —
820 pp. — 38 ff. n. ch.
T. II (daté 1664) : 842 pp. — 35 ff. n. ch.
T. III (daté 1664) : 997 pp. — 90 pp. n. ch.
Cette édition a été entreprise durant
l'association de Louis et Daniel. Le
tome II, imprimé en 1664, porte encore
les deux noms, tandis que le t. III, exé-
cuté la même année, est au nom de
Daniel seul. Cette dernière circonstance
ferait supposer que Louis Elzevier ne
figure sur le titre général que par une
méprise du graveur, à moins qu'on n'ait
voulu indiquer que le premier volume
était imprimé avant la rupture de l'asso-
ciation.
Ce Tite-Live variorum a été dédié par
Gronovius à Ferd. de Furstenberg,
évêque de Paderborn, contre l'avis de
Nie. Heinsius, qui, voulant faire parti-
ciper son ami aux munificences du grand
roi, l'engageait vivement à dédier son
livre à Louis XIV, ou tout au moins à
Colbert. (Cf. Burmanni SylL, t. III,
PP- 495» 498» etc.)
Daniel Elzevier a donné en 1679 une
réimpression de ce Tite-Live, revue par
le iîls de Gronovius, et beaucoup plus
estimée.
135g. Ludovici MoNTALTii Lit-
terae provinciales, de morali et
politica Jesuitarum disciplina.
A Willelmo Wendrockio Salis-
burgensi theologo, e gallica in
latinam linguam translatas; et
theologicis notis illustratae, qui-
bus tum jesuitarum adversus
44
346
L'OFFICINE D'AMSTERDAM (1665).
Montaltium criminationes repel-
luntur : tum prsecîpua theologiae
moralis capita à novorum casuis-
tarum corruptelis vindicantur.
Editio quarta, auctior. Coloniœ,
apud Nicolaum SchotUen, 1665,
in-8.
40 ff. limin. n. ch. — 646 pp. — i f. blanc.
Nous avons décrit la première édition
de ce livre, imprimée par Jean EIzevier
en 1658 (no 829). Celle-ci, qui est la
quatrième, sort positivement des presses
Elzeviriennes d'Amsterdam; elle est
portée avec l'astérisque dans le catal.
de 1681.
1360. Johannis Prevotii artem
componendi medicamenta genui-
nae restitutam integritati exhibet
Adolphus Storck. AmsUlodami ,
apud Danielem Elzevirium, 16659
pet. in-i2.
Marque : la Minerve,
4 ff. limin. — 184 pp.
L'épître dédicatoire « D. Bernhardo
Rottendorfîo , comiti Palatino, • datée
Lemgoviafprid. KaLDec, 1664, est signée:
Ad, Storck y Illustr, Comit. in Lippe me-
dicus.
1361. Recueil des défenses de
M' Fouquet. 1665, 5 vol. pet.
in-i2.
Marque : la Sphère.
T. 1 : 4 ff. limin. (dont le x«r est blanc). — 270 pp.
— I f. blanc.
T. II : I f. (titre). — 406 pp.
T. III : 1 f. (titre). — 432 pp.
T. IV : I f. (titre). — 396 pp.
T. V : I f. (titre). — 304 pp.
Suite du Recueil des défenses
de M' Fouquet. 1667, 7 vol. pet.
in-i2.
T. 1 : 4 ff. limin. (dont le z«r est blanc). — 240 pp.
T. II : I f. (titre). — 379 pp.
T. III (daté 1666) : 350 pp. — x f blanc.
T. IV : 1 f. (titre) — 3" PP-
T. V : X f. (titre). — 268 pp.
T. VI : I f. (titre). — 480 pp.
T. VII : I f. (titre). — 270 pp. — i f . blanc.
Conclusion des défenses de
M' Fouquet contenant son inter-
rogatoire, le journal de ce qui
s'est passé en son affaire depuis
le jour de sa capture, ses remar-
ques sur le procédé qu'on a tenu
contre luy, les avis de ses juges,
les conclusions des procureurs
du Roy, et sa sentence de bannis-
sement. 1668, pet. in-i2.
2 ff. limin. — 356 pp.
C^est Daniel EIzevier qui a imprimé
ces treize volumes, portés dans le catal.
oific. de 1675, au prix de I2 florins g sous
de Holl., et dans celui de i68x, avec
l'astérisque. Il est inutile de supposer
avec M. Pieters que Daniel a eu recours
pour se déguiser à des fleurons em-
pruntés. La sphère et les rares orne-
ments typographiques disséminés dans
ce recueil, sont bien ceux de Tofficine
d'Amsterdam et se vérifient sur bon
nombre d'elzeviers signés. Seule la
vignette qui figure sur le titre de la
Conclusion a été gravée pour la cir-
constance. C'est l'emblème adopté par
Fouquet, un ver à soie renfermé dans sa
coque, avec la devise : Inclusum labor
illustrai,
La précaution qu'on prête à Daniel
eût été d'ailleurs bien superflue, puisque
longtemps avant que l'ouvrage ne parût,
on connaissait en France l'imprimeur
véritable : c On m'a dit, écrivait Gui
Patin le 29 août 1664, que l'on avoit
imprimé chez Elzevir, à Amsterdam f
plusieurs tomes de Factums^ Requiia,
Apologies et Défenses pour M. Fouquet,
mais on n'en a encore point vu ici. »
{Lettres, t. III, p. 481.)
On joint parfois au Recueil des défenses
deux autres volumes de même format,
imprimés à Bruxelles par Foppens, et
que nous décrirons dans l'appendice : le
Factum de M. Fouquet, S. 1., 1666, et les
Observations sur un manuscrit iniituU
Traitté du Péculat, S. 1., 1666.
Un exempl. des 15 vol., veau bUu, aux
armes du marq. de Coislin, a été retire
DANIEL ELZEVIER.
347
des enchères à 250 frs., Vente Pieters.
Mais d'ordinaire on les vend beaucoup
moins cher.
Après la mort de Daniel, la veuve
Cramoisy de Paris se rendit adjudica-
taire du fonds de Tédition, et la remit en
vente sous le titre suivant : Les Œuvres
de M' Fouquet, ministre d' Estât. Contenant
son accusation, son procez et ses défenses,
contre Louis XIV roy de France, A Paris,
chez la veuve de Cramoisy, 1696, avec
privilège du Roy, 16 tom. en 8 vol. pet.
in-i2. J'ai vérifié que ces 16 tomes sont
ceux de l'édition elzevirienne, dont on a
renouvelé les titres, et auxquels on a
joint le Traité du péculat et le Factum
(ce dernier divisé en 2 parties).
1362. Relation de la conduite
présente de la cour de France.
Adressée à un cardinal à Rome,
par un seigneur romain, de la suite
de son Éminence Monseigneur le
cardinal Flavio Ghigi (sic), légat
du saint siège vers le roy très-
chrestien. Traduite d'italien en
françois. A Leyde, chez Antoine du
Val, à la Bible, 1665, pet. in-12.
Marque : la Sphère.
9S pp. en tout.
Véritable elzevier d'Amsterdam, d'une
exécution très soignée, resté inconnu
jusqu'ici aux bibliographes. Preuves
elzeviriennes : la sphère du titre, qui est
la seconde d'Amsterdam, le fleuron final,
qui se vérifie sur VAristippe de Balzac
de 1664, les signatures en 7 et l'unique
lettre grise M.
Il importe de ne pas confondre cette
édition avec une autre parue la même
année, sous la même rubrique, mais avec
une pagination différente : (la Sphère.)
A Leyde, chez A ntoine du Val, à la Bible,
1665, pet. in-12, de I f. (titre) et 106 pp.
Cette dernière a été imprimée à Bruxelles
par Fr. Foppens, et a reparu l'année
suivante avec de nouveaux titres por-.
tant : Édition la plus correcte, A Fribourg,
chez Simon le Franc, rue perdue, à la
Fronde, 1666. Brunet se trompe lorsqu'il
affirme que le volume signé Fribourg
n'est pas sorti des mêmes presses, puis-
qu'en réalité les deux éditions n'en font
qu'une et ne diffèrent entre elles que
par le titre.
Dans notre conviction l'édition de
Bruxelles est l'originale, et c'est Daniel
qui cette fois a été le contrefacteur
(mais non pour son propre compte,
puisque la Relation n'est citée dans aucun
de ses catal. ofHc). Nous nous fondons
principalement : lo sur le pseudonyme
Ant. du Val qui est familier à Foppens
et dont les Elzevier n'ont usé que cette
unique fois; 2^ sur ce que le catal. de
1674 cite la Relation de la cour de France
avec l'adresse de Bruxelles, ce qui de la
part de Daniel nous semble impliquer
une sorte d'aveu ; 3° sur ce que la sub-
stitution de titres faite par Foppens,
avec la variante : Edition la plus correcte,
nous parait avoir été imaginée exprès
pour parer au préjudice que devait lui
causer une entreprise rivale.
1363. SulpicI Severi presby-
teri Opéra omnia. Cum lectis-
simis commentarijs. Accurante
Georgio Hornio. Editio tertia
auctior et emendatior. Amstelo--
dami, apud Elzevirios. Lugd: Bat:
et Roterod : apud Hackios. A° 1665,
in-8.
16 ff. lirain.^y compr. le titre gravé. — 578 pp. —
15 ff. n. ch. pour la Chronologia et Vindex.
Les deux premières éditions du Sul-
pice Sévère variorum avaient paru à
Leyde, chez Fr. Hackius, en 1647 et
1654, in-8. Celle-ci, bien qu'elle porte
l'adresse des Elzevier (par erreur, au
lieu de celle de Daniel seul), sort égale-
ment des presses de Hackius, comme le
prouvent surabondamment les fleurons
et les lettres grises. Le frontispice gravé
est le même que dans les deux précé-
dentes.
1364. C. Cornelivs Tacitvs,
cum optimis exemplaribus col-
348
L'OFFICINE D'AMSTERDAM (i665«66).
latus. Adiecti sunt capitulorum
numeri. Amsielodami, iypis Da^
nielis Elzevirii, 1665. Sumpiibus
societatis, in-24.
624 pp., y compr. le titre gravé. — 13 ff. pour
l'index.
Seconde édition de ce format» calquée
ligne pour ligne sur la première de 1649
(no 1094).
1365. Pvb. Terentii Comœdiae
sex. Ex recensione Heinsiana.
Amsielodami, iypis Danielis Ehe-
virii, A° 1665. Sumpiibus socie-
iaiis, in-24.
236 pp., y compr. le titre gravé.
Réimpression textuelle de l'édition de
1651 (no 1136).
1366. Traité des restitutions
des grands, précédé d'une lettre
touchant quelques points de la
morale chrestienne. 1665, pet.
in-i2.
Marque : la Sphère.
I f. (titre). — 96 pp. — 228 pp.
II y a sous cette date trois éditions
différentes, ayant chacune le même
nombre de pages. L'originale sort des
presses elzeviriennes d'Amsterdam et
se reconnaît à première vue à la sphère
du titre. La page 225 y est cotée par
erreur 125, et à l'avant-dernière ligne
de la dernière page le mot obéissant est
orthographié avec un ï tréma.
Les deux contrefaçons sont dues à
Fr. Foppens de Bruxelles. Le mot obéys-
sant s'y lit avec un y grec. La première
des deux est remarquablement bien exé-
cutée, et rivalise avec celle de Daniel
Elzevier. La seconde est moins belle et
imprimée sur un papier de qualité infé-
rieure.
On sait que le Traité des restitutions des
grands est du chanoine Claude Joly.
(Voir au sujet de ce livre V Histoire des
confesseurs de Grégoire, Pans, 1824, in-8,
p. 46 et s.)
1367. Ariioldi Vinnii J. C. in
quatuor libros Institutionum Im-
perialium commentarius acade-
micus et forensis. Editio quarta,
ab auctore recognita, novaque et
largiore cum florum, tum rerum
forensium aspersione exornata
atque adaucta. Amsielodami, apud
Danielem Elzevirium, 1665. Cum
graiia ei privilegio Sacra Cœsareœ
Majesiaiis, in-4.
Marque : la Minerve,
6 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
888 pp. — 10 ff. n. ch. d*index.
Cette quatrième édition, désignée par
Paquot et par Brunet comme la plus
belle de cet ouvrage, est calquée ligne
pour ligne sur la troisième parue en
1659 (no 1252).
Nous avons constaté l'existence de
deux éditions distinctes et également
bien exécutées de ce gros volume sous
la date de 1665. L'une et l'autre portent
la mention : Editio quarta, ab auctore
recognita, &c. La première se reconnaît
à la p. 539 cotée par erreur 43g; le nom
de l'imprimeur dans l'adresse est ortho-
graphié Elzevirium. Dans l'autre, qui
est en réalité la cinquième, ce nom est
écrit avec une 5 : Elsevirium, et la p. 267
est cotée 167.
1666.
1368. L'Histoire du cardinal-
duc de Richelieu. Par le sieur
AuBERY, avocat au parlement et
aux conseils du Roy. A Cologne,
chez Pierre du Marieau, 1666,
2 vol. pet. in-i2.
Marque : la Sphère.
T. 1 : 12 ff. limin. ~r 644 pp. pour le texte, preccc;
du portrait de Richelieu. — 25 ff. n. ch. de table.
T. II : 4 ff. limin. — 482 pp. (la dcm. ch. par
erreur 842). — 13 ff. n. ch. de table.
Mémoires pour l'Histoire dv
cardinal duc de Richelieu, re-
DANIEL ELZEVIER.
349
cueillis par le sieur Aubery, ad-
vocat au parlement et aux con-
seils du Roy. A Cologne, chez
Pierre Marteau, 1667, 5 vol. pet.
în-i2.
Marque : la Sphère,
T. 1 : 3 ff. (titre et table). - 624 pp.
T. II : a ff. — 5a8 pp.
T. III : 4 ff. ^ 790 pp.
T. IV : I f. — 773 pp. — 4 ff. de Uble.
T. V : 6 ff. — 395 pp. — 27 pp. n. ch. pour la table
des noms propres.
Le catal. de 1674 ^^^^ 1^^ ^^^^ ou'
vrages en un seul article, avec l'adresse
d'Amsterdam. Les sept volumes sont la
reproduction intégrale de l'édition de
PariSf Bertiett 1660, 3 vol. in-fol.
Il est incontestable que les deux tomes
de V Histoire ont été imprimés par Daniel
Elzevier. La sphère usée, la première
des Elzevier d'Amsterdam, est pareille
à celle du t. II du Rabelais de 1666; les
têtes de profil sont celles de Vlmitation
de 1679. Quant aux Mémoires ^ si bien
exécutés qu'ils soient, ils sont pour sûr
étrangers aux presses elzeviriennes. Il
se peut qu'ils sortent de deux officines
différentes, les sphères et fleurons étant
autres dans les deux premiers tomes que
dans les trois derniers.
Nous n'attachons aucune importance
à une particularité sur laquelle M. Pie-
ters a jugé à propos d'insister. Il est
vrai que les Mémoires sont signés Pierre
Martean, tandis que V Histoire porte
l'adresse de Pierre du Marteau, pseu-
donyme dont les Elzevier d'Amster-
dam ont usé en d'autres circonstances
(voir les n»» 13 17 et 1319). Mais cette
variante nous paraît toute fortuite.
Daniel n'avait pas à faire choix d'un
pseudonyme, par la raison qu'il impri-
mait pour le compte d'autrui (probable-
ment pour A. Wolfgang) cette Histoire
dont aucun de ses catalogues officinaux
ne fait mention.
On s'explique fort bien que l'éditeur,
quel qu'il soit, de ce volumineux ou-
vrage, se soit adressé pour accélérer la
besogne à divers imprimeurs. Nous ver-
rons à l'article suivant qu'en pareil cas
l'éditeur du Brantôme s'y est pris de la
même façon.
1369. Mémoires de messire
Pierre de Bourdeille, seigneur de
Brantôme. Contenans les vies
des hommes illustres et grands
capitaines françois de son temps.
A Leyde, chez Jean Sambix le Jeune,
à la Sphère, 1666, 4Vol.pet.in-i2.
Marque : la Sphère,
T. 1 : 4 ff. limÎD. — 4x7 pp. — 3 ff. blancs.
T. II : 2 ff. Utnin. — 404 pp.
T. III : 2 ff. limin. — 442 pp. — t f . blanc.
T. IV : I f. (titre). — 352 pp., dont la dern. n. ch.
Pour peu qu'on soit familiarisé avec
le matériel et les procédés typographi-
ques des Elzevier, on reconnaît au pre-
mier coup d'œil que ces quatre vo-
lumes sortent de l'officine d'Amsterdam.
Sphères des titres, fleurons aux mains
de justice, tête de buffle, têtes de profil,
culs-de-lampe et lettres grises, tant de
témoignages, dont le moindre serait
décisif, établissent cette origine, que
l'on conçoit à peine que tous les elzevi-
riographes, à l'exception de Millot,
aient pu s'y tromper.
Les Vies des hommes illustres et grands
capitaines françois sont les seuls volumes
de Brantôme qu'ait imprimés Daniel.
Pour compléter la collection il faut y
joindre : i^ les Vies des dames illustres
de France, Leyde, 1665, imprimées à
Bruxelles par Foppens; 2© les Vies des
hommes illustres et grands capitaines
estrangers, Leyde, 1665, imprimées par
Fr. Hackius à Leyde, ou bien l'édition
de Leyde, 1666, 2 vol. imprimés par
Foppens; 3° les Vies des dames galantes,
Leyde, 1666, 2 vol. imprimés à Amster-
dam, probablement par A. Wolfgang.
Tous ces volumes portent la sphère,
avec la même adresse : A Leyde, chez
Jean Sambix le Jeune, à la Sphère, Nous
les décrirons chacun en son lieu.
On peut ajouter un neuvième volume
(ou 10*, si les Capitaines estrangers sont
de Foppens), contenant les Anecdotes de
la cour de France sous les rois Henry II,
350
L'OFFICINE D'AMSTERDAM (1666).
François II, Henri III et IV, touchant Us
duels, A Leyde, chez Jean Sambix le
Jeune, à la Sphère, 1722, pet. in-12, de
2 ff. et 331 pp.
Cette édition des Œuvres de Bran-
tôme, qui est Toriginale, a été exécutée
aux frais des frères Jean et Daniel
Steucker à la Haye. C'est du moins ce
que nous apprend un bibliographe érudit
et consciencieux, Prosper Marchand,
auteur de l'avertissement placé en tète
du Brantôme de 1740; et il n'y a pas de
raison pour récuser ce témoignage, qui
cadre parfaitement avec ce que Ton sait
de ces intelligents et actifs éditeurs. En
1665 les Steucker n'étaient encore que
libraires. Ils se sont adressés pour im-
primer leur Brantôme aux premiers typo-
graphes du temps, D. Elzevier, Fr. Hac-
kius et Foppens, de même qu'ils avaient
eu recours aux presses elzeviriennes de
Leyde pour les Maximes de La Roche-
foucauld (no 889) et les Mémoires de Bas-
sompierre (no 8g i).
Bien que ce Brantôme soit très incor-
rect et qu'on y ait omis quantité de
passages importants, il n'en est pas
moins recherché. Vend, en 10 vol. v. ant,
(Purgold) 131 frs. Chedeau; en 10 vol.
mat, r, (Simier) h. 128 mill., exempl. de
Sensier, 190 frs. Pieters, rev. 260 frs.
De la Villestreux. Les quatre vol. non
rognés des Grands capitaines françois,
imprimés par D. Elzevier, 51 frs. De
la Villestreux.
Nous avons sous les yeux un exem-
plaire des Grands capitaines françois et
des Dames illustres de France, dont le
titre porte : Sur l'imprimé à Leyde chez
lean Sambix le leune, à la Sphère. C'est
une réimpression ligne pour ligne et
très bien exécutée de l'édition hollan-
daise; elle sort incontestablement des
presses de Laurent Maurry à Rouen.
1370. Nicolai Heinsii Dan. Fil.
Poematum nova editio, prioribus
longe auctior. Accedunt Johannis
Rutgersii postuma, et adoptivo-
rum carminum libri IL Ad illus-
trissimum et excellentissimum
virum Carolum Sancta-Mauraeum,
ducem Montozerium, AmsteUh
damiy apud Danielem Elzevirium,
1666, in-8.
Marque : la Minerve,
4 ff. limin., y compr. le titre ronge et noir. -
3S2 pp. — 150 pp. pour les Carmina adoptiva. — i i
d'errata.
L'édition est en effet prioribus longe
auctior. Car, sans parler du recueil des
Carmina adoptiva, elle contient de plus
que celle de 1653 (no 724) deux livres
d'Élégies (le 3« et le 4e) et deux livres de
Silves (le 2« et le 3e).
Carmina adoptiva était le terme con-
sacré pour désigner les pièces de vers
composées à la louange de l'auteur du
livre. Grâce à la haute position de Nie.
Heinsius, ces poésies forment ici un
ensemble des plus imposants. II arrivait
souvent en pareil cas que l'écrivain,
dont la modestie était ainsi mise à
l'épreuve, hésitait à se faire lui-même
l'éditeur des éloges qu'on lui avait dé-
cernés. Un ami survenait à point nommé,
qui, employant l'éloquence et la persua-
sion, finissait par triompher de tous les
scrupules. Heinsius, lui, a trouvé un
biais beaucoup plus ingénieux. C'est
l'imprimeur en personne qui a insisté,
disons mieux, qui l'a obsédé pour qu'il
daignât mettre le public dans la confi-
dence des politesses que lui avaient
faites presque tous les savants de l'Eu-
rope; et voilà pourquoi il s'est résigné
à rechercher parmi ses vieux papiers
toutes ces bagatelles, auxquelles pour sa
part il attache assez peu de prix, et qu'il
eût volontiers laissé tomber dans l'oubli.
Cela se lit tout au long dans une lettre
de Nie. Heinsius à Ch. Dati : « ... Signiâ-
cavit typographus, desiderare se summo
opère, ut libellum aliquanto maiorem
facerem, sive mei, sive alieni foetus
qualicumque accessione : maxime vcro
congruam, atque opportunam rem sibi
videri fore, si meis musis subiungerero
illa carmina, qus ab amicis mihi essent
dicata. Non potui negare, quod pxne
cum convitio flagitabatur, quamquaro
disiectis, ac dispersis mirum in modum
DANIEL ELZEVIER.
351
scriniis meis, multo labore, multoque
tempore opus erat ad colligendos hinc
inde amiçonim lusus, quorum non pauca
irrito conatu investigavi. » (Lettre du
17 févr. 1666, dans les Clarorum Belga-
rum ad Ant. Magliabcchium epistola,
Florentiae, 1745, t. I, p. 269. Voir aussi
une lettre du même à Gronovius, du
23 déc. 1665, Burmanni SylLt t. III,
p. 520).
1371. Intérêts et maximes des
Princes et des Estats souverains.
A Cologne, chés Jean du Pats,
1666, pet, in-i2.
Marque : la Sphère,
4 ff. limin. — 248 pp.
Maximes des Princes et Estats
souverains. A Cologne, 1665, pet.
in-i2.
Marque : la Sphère.
245 pp. en tout.
Ces deux parties sont ordinairement
réunies en un volume. Dans un avertis-
sement de l'imprimeur, en tète de la
seconde, on lit : « J'avois déjà mis sous
la presse les Intérests des Princes, lors
que par hazard cette pièce me tomba
entre les mains; et parce que celle-là
traite des intérests des puissances sou-
veraines, et que celle-ci montre leurs
véritables maximes; j'ai voulu mettre
au jour ce traité et le joindre au précé-
dent, afin qu'on puisse voir en même
temps les prétentions que les princes
ont les uns sur les autres.... et puis
quelles sont les maximes qu'ils doivent
tenir pour l'accroissement et la conser-
vation de leurs Estats. »
« Les Intérêts des Princes, dit Bérard,
sont composés sur l'ouvrage du duc de
Rohan, qui porte le même titre. Les
sujets traités par lui ne contiennent
presqu'aucun changement; mais on a
ajouté un grand nombre de chapitres à
ceux auxquels il s'était borné. » Le
volume sort positivement des presses
elzeviriennes d'Amsterdam, et figure
avec l'astérisque au catal. de 1681.
Il existe une réimpression , également
elzevirienne, qui se distingue en ce que
les deux parties sont datées 1666. Une
contrefaçon exacte, mais beaucoup moins
belle, porte : Sur Vimprimé à Cologne,
1666; la page 248 y est cotée par erreur
284; c'est l'imprimeur L. Maurry de
Rouen qui Ta exécutée, et elle porte sa
sphère. Une autre contrefaçon fort
médiocre porte également : Sur V im-
primé à Cologne, 1666; on la reconnaît à
la page 176 cotée par erreur 167.
Daniel Elzevier a réimprimé ces deux
parties page pour page en 1670, en
ajoutant simplement sur les deux titres :
Seconde édition. Enfin il existe une troi-
sième édition, parue après la mort de
Daniel, Cologne, Jaques le Jeune, 1683,
2 part. pet. in-i2, avec la même pagi-
nation.
1372. Les Provinciales ou les
lettres écrites par Louis de Mon-
TALTE, à un provincial de ses
amis, et aux RR. PP. Jésuites.
Sixième édition dans laquelle on
a ajouté la lettre d'un avocat du
parlement à un de ses amis.
A Cologne, chez Nicolas Schoute,
1666, pet. in-i2.
12 fiF. limin. — 476 pp. — 2 ff. blancs.
Troisième édition des Provinciales im-
primée par les Elzevier d'Amsterdam
(voir le n© 1218). Elle diffère des deux
précédentes en ce qu'on a supprimé la
fin de l'avertissement (à partir des mots :
Ceux qui en voudront prendre la peine, ttz.,
ne avt-dern. ligne au vo du lo* f. limin.
de l'édit. de 1657), ainsi que VAdvis de
Mess, les Curez de Paris. Par contre, elle
contient en plus une pièce intitulée :
Lettre d'un avocat au parlement à un
de ses amis. Cette pièce, qui figure ici
comme dix-neuvième lettre, n'est point
de Pascal. On l'a attribuée à divers
auteurs, mais il parait bien établi qu'elle
est de l'avocat Antoine Le Maître.
Daniel Elzevier a reproduit ce volume
ligne pour ligne en 1669. L'une et l'autre
352
L'OFFICINE D'AMSTERDAM (1666-67).
édition a été attribuée parfois, soit aux
Elzevier de Leyde, soit même à Fr. Fop-
pens de Bruxelles. Mais elles sortent
incontestablement des presses elzevi-
riennes d'Amsterdam, ainsi que le prou-
vent le petit cul-de-lampe du titre, le
fleuron aux mains de justice, en tète des
liminaires, et les signatures en 7.
Vend, mar, br. (Trautz-Bauzonnet)
50 frs. Potier.
1373. Opère scelte di Ferrante
Pallavicino, cioè, il Divortio
céleste. Il Corriero sualiggiato.
La Bacinata. Dialogo trà due
soldati del Duca di Parma. La
rete di Vulcano. L'anima. Di
nuouo ristampato, corretto, et
aggiuntoui la vita delFautore, e
la continuatione del Corriero.
In Villafranca, 1666, pet. in-12.
Marque : la Sphère.
6 ff. lirain. — // Divortio : 6 S. limin., titre spécial
compris, 70 pp. et i f. de table. — 588 pp. pour les
autres traités.
Ce volume est la réimpression élégante
d'une fort médiocre édition italienne
portant exactement le même titre et la
même adresse : In Villafranca, 1660,
in-12. Daniel Elzevier l'a reproduit deux
fois, sous la date de 1671 et de 1673.
L'édition de 1666 est la plus belle, mais
elle est moins complète et partant moins
estimée que celle de 1673.
1374. Les Œuvres de M. Fran-
çois Rabelais, docteur en méde-
cine. Dont le contenu se voit à la
page suivante. Augmentées de la
vie de l'auteur et de quelques
remarques sur la vie et sur l'his-
toire. Avec l'explication de tous
les mots difficiles. 1666, 2 vol.
pet. in-12.
Marque : la Sphère»
T. I : 12 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir.
— 488 pp. — 5 ff. de table. — 2 ff . blancs.
T. II : I f. (titre). - - pp. 489 à 946. — 4 ff. de table.
Seconde édition elzevirienne de Rabe-
lais, moins jolie et moins estimée que
la première (n® 1316) qu'elle reproduit
ligne pour ligne. Vend. mar. v. (Duru)
h. 130 mill. 98 frs. Techener (1865^;
mar. r. (rel. anc.) 205 frs. De la Vil-
lestreux.
1375. Recueil de diverses pièces
servant à l'histoire de Henry III,
roy de France et de Pologne;
augmenté en cette nouvelle édi-
tion suivant les titres qui se trou-
vent à la page suivante. A Co-
logne, chez Pierre du Marteau,
1666, 2 part, en i vol. pet. in-12.
Marque : la Sphère.
i« part. : 474 pp. et x f. blanc. — Tfi part. : 156 pp.
La plus complète des trois éditions
elzeviriennes de ce recueil. (Voir le
no 868.) Le corps du volume n'a pas
été réimprimé. C'est l'édition de 1663
(no 13 17), à laquelle on a adapté de nou-
veaux titres, et qu'on a augmentée de
deux pièces, savoir : V Apologie pour le
roy Henry quatre, par madame la duchesse
de Rohan, qui occupe les pp. 457 à 474,
et le Discours merveilleux (daté 1663), qui
forme une partie séparée.
M. Pieters conteste à tort l'origine
elzevirienne de ce volume. La sphère
est la première des Elzevier d'Amster-
dam, la vignette qui orne le titre du
Discours merveilleux ^^Siinsi que les deux A
(pp. 292 et 300], se vérifient sur le catal.
de 1674, L (p. 3) et V (p. 272), sur VAris-
tippe de 1664, M (p. 313), sur le Sénèque
in-8. Les cahiers sont signés en 7.
1667.
1376. Tentamina quaedam phy-
siologica diversis temporibus et
occasionibus conscriptaàRoberto
BoYLE, nobili Anglo, cum ejus-
dem historia fluiditatis et firmi-
tatis. Ex anglico in latinum ser-
monem translata. Amstelodami,
DANIEL ELZEVIER.
353
apud Danielem Elzevirium, 1667,
pet. în-i2.
Marque : la Minerve.
m
4 flf. Hmin. — 424 pp.
1377. Les Imaginaires, ou let-
tres sur l'hérésie imaginaire.
Volume I. Contenant les dix
premières. Par le S' de Damvil-
LiERS. A Liège f chez Adolphe
Beyers, 1667, pet. in- 12.
Marque : la Sphère.
14 ff. limin. — 430 pp. — 1 f . blanc.
Les Visionnaires, ou seconde
partie des lettres sur T hérésie
imaginaire, contenant les huit
dernières. A Liège, chez Adolphe
Beyers, 1667, pet. in-i2.
Marque : la Sphère.
495 PP* c° tout.
Rien de moins douteux que la prove-
nance de ces deux volumes, quoi qu'en
dise Brunet. On y reconnaît à première
vue les types, la sphère et les fleurons
de Daniel Elzevier, et Touvrage est cité
avec Tastérisque dans le catal. de 1681.
Ce recueil se compose de dix-huit
« petites lettres » dans le goût des Pro-
vinciales , • et assez dignes de les suivre
à distance, » a dit Sainte-Beuve (Port-
Royal, t. IV, p. 322). Les huit dernières,
intitulées les Visionnaires^ sont particu-
lièrement dirigées contre Desmarets de
St-Sorlin, auteur d'une comédie de ce
nom (voir le n© 651). On sait que le
S' de Damvilliers est le masque de
P. Nicole.
Ces deux volumes ne sont pas rares,
et à moins qu'ils ne soient exceptionnels
de condition, le prix en est peu élevé.
Vend. mat. r. (Du Seuil) h. 136 mill.
105 frs. De Bure, rev. 200 frs. Brunet;
mar. bl. (Lefebvre) h. 137 mill. 60 frs.
De la Villestreux; mar. noir (Derome)
h. 137 mill. 105 frs. L. de Montgermont;
mar. r. (anc. rel.) h. 133 mill. 60 frs.
Desbarreaux-Bernard.
1378. 'Ho'ioSov 'AfTHpaiov rà
svpKTHOf^evoi,. Hesiodi Ascraei
quae extant. Ex recensione Johan-
nis Georgii Graevii, cum ejusdem
animadversionibus et notis. Acce-
dunt notas ineditas Josephi Scali-
geri et Francisci Guieti. AmsUlO"
damii apud Danielem Elzevirium,
1667. Sumptibus societatis, in-8.
Marque : la Minerve.
16 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. -
163 pp. — Fragmenta^ g pp. — jf. G. Gravii lectiones
Hesiodea. Ut et nota J. Scaligeri, et Fr. Guieti; aff.
(titre et dédicace), 183 pp., 7 PP- d'index. — i f .
d'errata.
Nous avons cité ci-dessus (no» 121 6 et
1229) deux éditions d'Hésiode, données
par Schrevelius. Celle-ci présente un
texte différent, revu par Graevius et
enrichi de nouveaux commentaires. Au-
cune des trois n'est estimée.
137g. Le Héraut du grand roy
Jésus, ou éclaircissement de la
doctrine de Jean de Labadib, pas-
teur, sur le règne glorieux de
Jésus Christ, et de ses saints, et
par ses saints en la terre, aux
derniers temps. A Amsterdam,
chez Daniel Elzevier, 1667, in-8.
Marque : la Minerve.
4 ff. limin. - 382 pp.
1380. Le véritable exorcisme,
ou l'unique effectif moyen de
cTiasser le diable du monde chres-
tien. Donné par Jésus Christ
nôtre Seigneur au chap. 9. de
S. Marc, et réduit en méditation
un jour de jûne, par Jean de La-
BADiE, pasteur. Pour acheminer
les choses à une réformation gé-
nérale du christianisme, sur ces
paroles : Cette espèce de diables
ne peut aucunement sortir que
45
354
L'OFFICINE D'AMSTERDAM (1667).
par oraison et par jûne, v. 29.
A Amsterdam, chez Daniel Elze-
vier, 1667, in-8.
Marque : la Minerve.
4 ff. limin. — 146 pp. — 3 ff. blancs.
1381. Les divins hérauts de la
pénitence au monde. Ou avis de
saison par forme de remonstrance
et d'exhortation, adressé à toute
sorte de personnes, pour s'amen-
der en ce temps. Suivant les
paroles des patriarches, des pro-
phètes, des apôtres et de Jésus
même. Et pour servir à la grande
œuvre d'une réformation univer-
selle et d'un général renouvelle-
ment. Par Jean de Labadie, pas-
teur. A Amsterdam, chez Daniel
Elzevier, 1667, in-8.
Marque : la Minerve,
4 ff. limia. — 208 pp.
Ces trois écrits, composés par le
fameux sectaire Jean de Labadie peu de
temps après son arrivée en Hollande,
sont devenus fort rares.
1382. Le Médecin malgré-luy,
comédie. Par I. B. P. de Molière.
Suivant la copie imprimée à Paris,
1667, pet. in-i2.
Marque : la Sphère,
60 pp. en tout.
Imprimé la même année que Téditiop
originale de Paris, et reproduit par
Daniel avec la même pagination en 1674
et 1679.
1383- Considérations politiques
sur les coups d'Estat. Par Gabriel
Naudé, Parisien. Sur la copie de
Rome, 1667, pet. in-12.
Marque : la Sphère,
a ff. limin. — 343 pp. — i p. de table.
Véritable elzevier d'Amsterdam, cité
avec l'astérisque dans le catal. de 1681,
et reproduisant textuellement l'édition
originale de Paris, publiée sous la ru-
brique de Romey 1639, in-4. Vend, mar, t.
h. 132 mill. 30 frs. Yemeniz; mar, bl.
(Duru) 39 frs. Pieters.
Daniel a réimprimé ce volume avec
une pagination différente en 1679.
1384. Il Nipotismo dî Roma,
o vero relatione délie raggioni che
muovono i Pontefici, all'aggran-
dimento de'nipoti. Del bene, e
maie che hanno portato alla
chiesa doppo Sisto IV. sino al
présente. Délie difficoltà che in-
contrano i ministri de'prencipi nel
trattare con loro, et insieme col
rimedio opportuno per liberarsi
da tali difficoltà. E délia causa
perche le famiglie de' Pontefici
non sono durate lungo tempo in
grandezza. 1667, 2 part. pet.
in-12.
lepart. : la ff. limin. — 208 pp.
2« part. : 248 pp. ~ 12 ff. de tables.
Édition bien imprimée et qui sort des
presses de Daniel Elzevier. Elle est citée
dans le catal. offic. de 1675 et marquée
de Tastérisque dans celui de 1681.
L'ouvrage est de Gregorio Leti; la
dédicace à Jacques de Popta, gentil-
homme hollandais, est signée L. G.
Quant à la traduction française, inti-
tulée Le Népotisme de Rome, 1669, 2 part,
pet. in-12, elle est étrangère aux presses
elzeviriennes, et nous la décrirons dans
l'appendice.
1385. Introduction à la con-
noissance des médailles, par
M' Charles Patin, docteur régent
en la faculté de médecine de
Paris. Seconde édition, reveuë et
augmentée. De Vimpression tT El-
zevier, et se vend à Paris, chez
Jean du Bray, rue S* Jacques aux
DANIEL ELZEVIER.
355
Espics meurs, 1667. Avec privi-^
lége du Roy, in- 12.
12 fl. limin., y compr. le front, gravé par F. Chau-
veau, et le titre irapr. — 261 pp. — if. blanc.
Ce volume offre cette particularité
qu'il est imprimé sans réclames au bas
des pages; mais son origine elzevirienne
est incontestable.
1386. Aurelii Prudentii dé-
mentis quae exstant. Nicolaus
Heinsius Dan. Fil. ex vetustissi-
mis exemplaribus recensuit, et
animadversiones adjecit. Amste-
lodami, apud Danielem Elzevirium,
1667, pet. in-i2.
Marque : la Minerve.
12 AT. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
327 pp. — I p. d'errata. - Nie. Heinsii in Pruden-
tium adnotata : 167 pp., titre compris. — 17 pp. n. ch.
d'index.
Cette édition, qui peut se diviser en
deux volumes, est jolie et assez peu
commune.Vend.mar. ctVr.h. 134 '/a mill.
35 frs. Desbarreaux-Bernard; mar, v,
(Du Seuil) h. 131 '/a ^i^l* ^'^ f^^*
Pichon, rev. 145 frs. L. de Montgermont.
Des exemplaires non rognés, mar. r.
(Bauzonnet) 81 frs. Giraud, rev. 78 frs.
Solar et 80 frs. Huillard; en 2 vol.
mar. bl. (Koehler) 86 frs. De Bure, rev.
150 frs. en févr. 1873; mar. citr., 7 liv.
10 sh. J. T. Payne. Un exempl. non
rogné, mar. bl. (Bauzonnet), figure égale-
ment au catal. Cigongne, sous le n^ 459.
1387. Recueil de quelques piè-
ces nouvelles et galantes, tant en
prose qu'en vers; dont les titres
se trouveront après la préface.
A Cologne, chez Pierre du Marteau^
1667, 2 vol. pet. in-i2.
Marque : la Sphère.
!• part.: i8o pp. en tout.
a« part. : 4 ff. limin. — 232 pp.
Troisième édition elzevirienne de ce
recueil, et la plus recherchée, parce
qu'elle est augmentée d'une seconde
partie. Nous avons donné ci-dessus
(à l'année 1663, no 1319) un aperçu de
ce que renferme le premier volume.
Le second n'est pas moins intéressant.
Il contient 88 pièces, parmi lesquelles
nous citerons : le secofid Voyage de Vlsle
d'Amour^ à Lycidas (par l'abbé Paul Tal-
lemant); deux Lettres de Mademoiselle
à M« de Motteville, avec les Réponses;
le Discours au Roy contre les mauvais
poètes (par Boileau); Satyre contre les
sages incommodes (4® sat. de Boileau);
A la louange de M. Molière , contre les
autres poètes (2« sat.) ; Sur le même sujet
(7e sat.); Contre les mœurs de la ville de
Paris (le sat.) ; y4 monsieur le marquis N.
(5e sat.) ; Élégie pour le malheureux Oronte
(c'est l'élégie pour Fouquet, aux nym-
phes de Vaux, par La Fontaine); outre
diverses pièces de M^^^ de Scudery, Pel*
lisson, etc. et un sonnet Pour monsieur
Colbert, signé Boisleau. Il est à remar-
quer que l'Élégie de M^ de La Suse :
Tristesse, ennuy, chagrin, langueur, mélan-
colie (p. 191) se lit déjà dans le premier
recueil.
Vend. mar. r., exempl. de Colbert,
250 frs. De Bure; mar. bl. (Duru) h.
131 mill. 90 frs. Huillard; mar. r. (De-
rome) h. 134 mill. 150 frs. Potier; mar. r.
(anc. rel.) h. 129 mill. 23 frs. C. Nodier,
rev. 157 frs. De la Villestreux; mar. r.
(Trautz- Bauzonnet) h. 132 mill. 290 frs.
L. de Montgermont. Un exempl. non
rogné, mar. bl, (Bauzonnet), figure au
catal. Cigongne, sous le no 942.
1388. I. Sleidani de qvatvor
svmmis imperiis libri très : pos-
trema editione hac accurate re-
cogniti. Amstelodami, apud Dante-
lent Elzevirium. A** 1667, in-24.
337 PP-i y compr. le titre gravé. — 25 ff. n.. cb.
d'index. — i f. blanc.
Seconde édition de ce format donnée
par les Elzevier d'Amsterdam. (Voir
le no 1179.)
138g. Le Nouveau Testament
de Nostre Seigneur Jésus Christ,
traduit en françois selon l'édition
vulgate, avec les différences du
35^
L'OFFICINE D'AMSTERDAM (1667)
grec. -4 Mons, chez Gaspard Migeoi,
en la rue de la Chaussée, à V enseigne
des trois Vertus, 1667. Avec privi-
lége et approbation y 2 vol. pet. in-8.
Marque : la Foi^ avec la devise : Ardet
amans spe nixa fîdes.
T. I : 22 ff. limin. (non compr. la vignette qui
précède le titre imprimé en rouge et noir, vignette
qui ne se trouve pas dans tous les exemplaires). —
538 pp. — 4 ff. de table.
T. II : 463 pp. — 8 ff. pour la table et les errata.
Édition originale de cette célèbre
traduction, connue sous le nom de
Nouveau Testament de Mons; elle est
fort belle et sort positivement des
presses de Daniel Elzevier.
Ce dernier point a été, sinon positive-
ment nié, du moins révoqué en doute
par un docte et spirituel bibliophile
montois, M. R. Chalon. Dans un article
inséré dans le Bulletin du bibliophile
belge, tome I, et publié en brochure sous
ce titre : Recherches sur Us éditions du
Nouveau Testament de Mons, Bruxelles,
1844, in-8, M. Chalon s'est attaché à
démontrer que l'éditeur Gaspard Migeot,
qui au dire des Jésuites n'était qu'un
simple libraire, pouvait avoir imprimé
lui-même la version qui porte son nom,
vu qu'à la profession de libraire il
joignait celle d'imprimeur, en vertu de
lettres patentes à lui délivrées le 7 dé-
cembre 1663. Ces lettres, que M. Chalon
a reproduites, d'après l'original déposé
aux archives de Mons, prouvent que
Migeot, natif de cette ville, f s'estant
addonné aux estudes des bonnes lettres
dez sa jeunesse, se seroit du depuis
applicqué à l'art d'imprimerie et stil
mercantil de libraire, sy bien qu'il auroit
achevé six années d'apprentissage en la
ville de Paris, soubs le maître et mar-
chand libraire Charles Savreux. »
Migeot était donc imprimeur, et les
Jésuites, qui d'ailleurs n'en étaient pas
à un mensonge près, ont eu tort de
le contester. Mais s'ensuit-il qu'il ait
exécuté lui-même le Nouveau Testament ?
En aucune manière. Rien n'empêchait
Migeot, en admettant que ce soin le
concernât, de s'entendre avec Daniel
Elzevier. Les Wolfgang, les Steuckcr,
les Ravesteyn et vingt autres impri-
meurs, sans compter les Elzevier eux-
mêmes, ne se sont pas fait faute à
l'occasion de recourir aux presses de
leurs confrères : quiconque aura par-
couru ces Annales nous tiendra quitte
de la démonstration. D'ailleurs,, même
en l'absence de tout ornement t3rpogra-
phique, l'aspect seul du livre suffiit à
mettre hors de cause le typographe
montois : ni lui, ni aucun de ses con-
frères de Belgique, sans en excepter
Poppens, n'étaient en état de produire
un pareil chef-d'œuvre.
Voici comment, à notre sens, les
choses se seront passées. La traduction
terminée, on résolut de l'imprimer avec
tout le luxe dont un ouvrage de ce genre
était susceptible. Tout d'abord on songea
à Daniel Elzevier, qui était lié d'amitié
avec plusieurs de ces messieurs de Port-
Royal, et leur avait rendu déjà plus
d'une fois cet office. (Voir les n*» 121 S,
1262, 1287, 1293, 1359, 1377, et notam-
ment les Constitutions de Port Royal de
1665.) Il n'y avait qu'une difficulté.
Daniel était hollandais et protestant,
double raison pour qu'un livre imprimé
par lui dût paraître suspect. Restait
donc à trouver un libraire qui se char-
geât du débit et assumât la responsa-
bilité. Comme le chancelier Seguier,
circonvenu par les Jésuites, avait refusé
son autorisation, il ne pouvait être ques-
tion de Ch. Savreux, l'éditeur ordinaire
de Port-Royal, d'autant plus que Savreux
savait par expérience ce qu'il en coûtaii
de se commettre avec les autorités (il
avait été mis à la Bastille lors de la
publication des Provinciales), Tout porte
à croire que ce fut Savreux qui proposa
son ancien apprenti Migeot, établi li-
braire à Mons depuis trois ans. Cette
proposition dut être d'autant mieux
accueillie, qu'on était sûr d'obtenir les
permissions nécessaires, vu qu'une
grande partie du clergé belge était,
comme on disait alors, • infecté de la
contagion du jansénisme. • Grâce à ce
concours de circonstances, Migeot eut
l'honneur d'attacher son nom à la célèbre
DANIEL ELZEVIEK.
357
version de Port-Royal, et Touvrage
parut, muni des approbations d'un doc-
teur de Louvain, de deux évèques du
pays et avec privilège du roi d'Espagne.
La publication, après- les lenteurs
d'un circuit si compliqué, n'eut lieu à
Paris que vers avril 1667. « On a peine
aujourd'hui à se le figurer, dit à ce
propos Ste-Beuve (Port-Royal ^ t. IV,
p. 272), ce fut non seulement alors chez
les personnes de piété, mais dans le
monde et auprès des dames, un prodi-
gieux succès. Avoir sur sa table et dans
sa ruelle le Nouveau Testament élégam-
ment traduit, élégamment imprimé,
était en 1667 le genre spirituel suprême. »
Le Jésuite Maimbourg assure que, pour
ménager à cette traduction une entrée
favorable dans le monde, on en donna
un grand nombre d'exemplaires bien
reliés. « Le volume est commode et
facile à porter, dit-il, le meilleur papier
n'y a pas esté épargné, l'impression en
est si correcte et les caractères si beaux
qu'ils font envie de le lire. » {Lettre
d'un docteur en théologie sur la traduction
du Nouveau Testament imprimée à Mons
(1667) in-4.)
M. Potier, à qui nous empruntons ce
curieux renseignement (CataL L. de
Af***, Paris, 1876, p. 3), ajoute : « L'éloge
que le P. Maimbourg fait de la beauté
de la première édition du Nouveau
Testament de Mons, n'est que l'exacte
justice, et ce qu'il nous apprend, qu'un
grand nombre d'exemplaires bien reliés
de ce livre avaient été donnés, nous
explique comment il se fait qu'encore
maintenant on en rencontre assez sou-
vent de beaux exemplaires. » Les exem-
plaires de ce genre sont les seuls que
l'on recherche aujourd'hui. Vend, mar»
V. douhl. de mar. v. (rel. anc.) 82 frs.
Chedeau; mar. r. douhl. de mar. r. (Boyet)
505 frs. Pichon; mar. r., aux armes de
Du Fresnoy, 405 frs. Soleil; mar. r,
(Boyet) 200 frs. Pieters, rev. 400 frs.
De la Villestreux; mar, r. douhl. de
mar. r. (Boyet) 510 frs. Brunet, rev.
1780 frs. L. de Montgermont; mar. hl.
douhl. de mar. r. (Boyet) 1430 frs. Turner.
Suivant Brunet, il aurait été fait sous
la même date une réimpression, qui se
reconnaît au bas de la p. 538 du premier
volume, où il y a : 6 1. ils ont oui dur de
leurs oreilles; le mot leurs est rejeté à la
seconde ligne; tandis que dans l'édition
originale il tient dans la première.
M. Pieters fait remarquer qu'on a fait
deux tirages des six premières pages du
tome II de l'édition originale. La diffé-
rence consiste principalement dans le
titre, qui est complet, et avec marque et
date, dans les exemplaires reliés en deux
volumes, tandis qu'il n'y a qu'un faux
titre dans les exemplaires réunis en un
seul volume.
Daniel a réimprimé quatre fois le
Nouveau Testament de Mons : trois fois
dans le format in-12, en 1667, 1668 et
1672, une fois in-24, en 1668.
La Seconde édition (n» 1390) a paru
sous la même date que la première; la
Troisième édition ^ 1667, 2 vol. in-12
(le i«r de 20 ff. limLn. et 528 pp.; le 2^ de
5 £f. limin. 443 pp. et 10 fT. de table), est
étrangère aux presses elzeviriennes; la
Quatrième édition^ 1668, 2 vol. in-12, et
la Cinquième édition^ 1668, 2 vol. in-24,
seront décrites sous leurs dates respec-
tives ; la Sixième édition, 1668, 2 part, en
I vol. in-4, n'est pas eizevirienne. Nous
n'avons pas à faire le catalogue des
nombreuses réimpressions qui ont paru
depuis. Parmi celles-ci il n'en est plus
qu'une que Daniel ait exécutée, celle qui
porte : Nouvelle édition, revue et corrigée,
1672, in-12. En 1673, à l'expiration du
privilège accordé à Gaspard Migeot, le
libraire Eugène Henry Fricx de Bruxel-
les obtint le même privilège pour un
nouveau terme de six années.
Le catal. offic. de 1675 comprend le
Nouveau Testament de Mons, et cote
séparément le prix des trois formats :
rin-8 à 5 florins; rin-12 à 2 fl. 4 s., et
rin-24 à I fi. A la mort de Daniel les
exemplaires de format in-8 et in-24 étant
épuisés, le catal. de 1681 cite seulement
le Nouveau Testament in- 12, avec l'asté-
risque.
1390. Le Nouveau Testament
de Nostre Seigneur Jésus Christ,
558
L'OFFICINE D'AMSTERDAM (1667-68).
traduit en françois selon l'édition
vulgate, avec les différences du
grec. Seconde édition. A lions,
chez Gaspard Migeot à V enseigne
des trois Vertus, 1667. Avec privp-
lége et approbation, in-12.
Marque : la Foi^ avec la devise : Ardet
amans spe nixa fides.
10 ff. limin, — 413 pp.
Imprimée sur deux colonnes et en
petits caractères, cette seconde édition,
quoique in-12, a la même taille que
l'édition in-8 parue sous la même date.
Vend. mar. bl, doublé de mar, r,
(rel. anc.) 32 frs. Yemeniz; mar. r, doubl,
de mar. r. (Boyet) 76 frs. Pieters, rev.
245 frs. De la Villestreux; mar. bl. (Du
Seuil), exempl. de Pixerécourt, 120 frs.
Solar, rev. 260 frs. Tufton, et 400 frs.
Benzon.
1 39 1 . De controversiis tractatus
générales contracti. Per Adr. et
Petr. de Walenburch, Batavos :
illum episcopum Adrianopolita-
num, Suffrag. Colon. Metrop.
Canon. Sen. Hune episcopum
Mys. Suffrag. Mogunt. et Pro-
Vicar. Gêner. Colonies, apud
Wilheltnum Friessem, 1667, pet.
in-12.
434 pp. — 80 pp., y compr. un faux titre portant :
Professio fidei catholUa, ex Sacra Scriptura et anti-
quitate illustrata.
Jolie édition, évidemment exécutée
par Daniel Elzevier, et qui est portée,
mais sans l'astérisque, dans le catal.
offic. de 1681. Le cul-de-lampe du titre
se vérifie sur VAristippe de 1664; les
lettres S, I, T, sur la Sylva Sylvarum de
Bacon de 166 1, P et E sur le Prudence
de 1667. En tête des limin., le fleuron
aux mains de justice.
Les exemplaires portant : Colonial et
veneunt Bruxellis apud Eug: Henricum
Fricx, 1682, sont de cette même édition;
il n'y a de réimprimé que le titre.
1668.
1392. Il Cardinalismo di Santa
Chiesa, diviso in trè parti. 166S,
3 vol. pet. în-i2.
Marque : la Sphère.
T. 1 : 392 pp. — 2 ff. de table.
T. II : 394 pp. — 5 ff. de table. — a ff. blancs.
T. III : 391 pp. — La table en 6 pp. n. ch. est
placée à la suite du titre.
Véritable elzevier d'Amsterdam, cité
dans le catal. offic. de 1675 et marqué
de l'astérisque dans celui de 16S1. Cet
ouvrage offre une particularité assez
curieuse : les deux premiers volumes
sortent des presses de Daniel; mais le
troisième a été imprimé à Leyde par la
veuve et les héritiers de Jean, comme
en font foi les fleurons, les lettres grises
et les signatures en 5.
Le Cardinalismo est de Gregorio Leti.
Il était destiné dans la pensée de Tau-
teur à faire suite au Nipotismo di Roma,
paru l'année précédente (n<* 1384). En
effet, dans Tavertissement de ce dernier
ouvrage on lit : t Ti prometto un'altra
operetta, molto più curiosa, e degna
d'ogni sorte di persona, che maneggia
affari publici» sopra tutto, e questa sarà.
Il Cardinalismo, opéra générale, senza
toccare il particolare, in ci6 che appar-
tiene il générale. In somma io chiamo
♦/ Cardinalismo, e il Nepotismo, fratelli,
carnali, e spirituali, cioè di spirito, ma
il Cardinalismo il primo genito, perche
da me è stato infantado prima dell' altro.
Trà un mese sarà stampato.... »
Ces trois volumes, d'une impression
très soignée, étaient recherchés autre-
fois. Vend. mar. r. 60 frs. Mac-Carthy, et
non rognés, 62 frs. de Chalabre, 43 frs.
Saint-Mauris. Mais ces prix ne se sont
pas maintenus. L'exempl. Pieters, mar.
bl. (Muller), a été adjugé 12 frs., et un
autre, non rogné, ne s'est pas élevé au-
dessus de 12 frs. à la vente Chedeau.
1393. Renati Descartes Epis-
tolae, partira ab auctore latino
sermone conscriptae, partim ex
DANIEL ELZEVIER.
359
gallico translatée. In quibus omnis
generis qusestiones philosophicae
tractuntur, et explicantur pluri-
m» difficultates quae in reliquis
ejus operibus occurrunt. Amste^
lodami, apud Danielem Elzevirium,
1668, 2 vol. in-4.
Marque : la Minerve,
T. 1 : 4 ff limin. — 383 PP.
T. II : 2 flF. limin. — 404 pp. — 2 ff. d'index.
La collection des lettres de Descartes
devait se composer de trois volumes,
ainsi que l'annonce la Prafatiuncula ad
lectarem, en tète du tome I : Habes hicy
amice lector, epistolarum nobilissimi Car-
tesii duos priores tomosy quos tertius prope-
dietn sequetur^ etc. Daniel Elzevier n*a
publié que les deux premiers. Après sa
mort Blaeu les remit en vente, avec de
nouveaux titres portant : Amstelodami^
ex typographia Blaviana, 1682. Sumptibus
societatis: et en 1683 parut enfin le
tome III, in-4, de 8 if. limin. et 427 pp.
Il est à remarquer que le titre de ce
volume porte seul la marque des Blaeu,
tandis que les deux autres ont conservé
la vignette elzevirienne iV^ extra oleas.
1394. Compendium grammati-
caegermanicseNathanaelisDuESii,
Gall. Ital. et Germ. glossodidas-
cali. Amstelodami, ex officina Da-
nielis Ehevirii, 1668, pet. in-8.
Marque : la Minerve.
155 PP- — ï f • blanc.
1395. Desid. E)rasmi Rotero-
dami Colloqvia nunc emenda-
tiora, cum omnium notis. Amste-
lodami, ex officina Elzeviriana,
i668. Sumptibus societatis, in-24.
4 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 589 pp. —
2 pp. n. ch d'index.
Quatrième édition elzevirienne de ce
format. Voir le n© 11 10.
1396. Aovxicn^vov \psvSoa'0(f>i(r''
TTjÇy Tj (TOkOlTiirTTTjÇ. LVCIANI
Psevdosophista, sev solœcista,
cum notis et animadversionibus
Johannis Georgii Graevii. Amste-
lodami, apud Danielem Elzevirium,
1668, in-8.
Marque : la Minerve.
10 ff. limin. ~ 130 pp. — 7 ff. n. ch.
11 y a des exemplaires en grand papier,
qui mesurent environ 216 mill. Le pa-
pier ordinaire n*a que 175 à 180 mill.
1397- Theatrum historicvm
theoretico-practicvm. In que qua-
tuor monarchiae. Nempe prima,
quae est Babyloniorum et Assy-
riorum; secunda, Medorum et
Persarum ; tertia , Graecorum ;
quarta, Romanorum. Omnesque
reges et imperatores, qui in illis
regnarunt, nova et artificîosa
methodo describuntur, omniaque
ad usum œconomicum, politicum
et ecclesiasticum accommodan-
tur. Avthore Christiano Mat-
THiiE, SS. theologiae doctore,
antea in illustri Noricorum Aca-
demia Altorfina, et postea in
Regia Sorana, professore prima-
rio. Nunc primum accessit sup-
plementum insigne earura rerum,
quae desiderari poterant usque ad
annum Christi cIo loc lxviii.
Opus apprime utile, exhibens
perfectum omnis historiée com-
pendium. Amstelodami, apud Da-
nielem Elzevirium, A° 1668, in-4.
Marque : la Minerve.
36 ff. limin., y compr. le front, gravé et le titre
impr. — 1144 pp. — 18 pp. pour la continuation. -
I f. d'index.
C'est la dernière et la plus complète
des trois éditions de cet ouvrage. Voir
à l'année 1648 le n© 1070.
360
L'OFFICINE D'AMSTERDAM (1668-69).
1398. Le Nouveau Testament
de Nostre Seigneur Jésus Christ,
traduit en françois selon l'édition
vulgate, avec les différences du
grec. Quatrième édition revue et
corrigée. A Mons, chez Gaspard
Migeoti à renseigne des trois Vertus,
iÇib^.Avec privilège et approbation,
2 vol. in-i2.
Marque : la Foi, avec la devise : Ardet
amans spe nixa fides.
T. 1 : 28 ff. lim. (ch. en chiffres romains), y compr.
le titre rouge et noir. — 336 PP- — 4 ff^ de table.
T. 11 : 283 pp., titre compris. — 9 pp. de table et
d'errata.
Troisième édition elzevirienne du
Nouveau Testament de Mons (voir le
no 1389). Vend. mar. n, doubl. de mar. r,
(anc. rel.) 92 frs. Brunet, rev. T05 frs.
Potier.
1399. Le Nouveau Testament
de Nostre Seigneur Jésus Christ,
traduit en françois selon l'édition
vulgate, avec les différences du
grec. Cinquième édition revue et
corrigée. A Mons, chez Gaspard
Migeot, à renseigne des trois
Vertus, 1668. Avec privilège et
approbation, 2 vol. in-24.
Marque : la Foi, avec la devise : Ardet
amans spe nixa iîdes.
T. I .: 32 ff. limin., ch. en chiffres romains. —
382 pp. — 14 ff. n. ch. pour les notes.
T. II : 313 pp. (dont la dern. ch. par erreur 2T5). —
13'pp. n. ch. de table et notes.
La moins jolie, mais la plus rare des
cinq éditions du Nouveau Testament
de Mons imprimées par D. Elzevier
(cf. no 1389).
1400. P. ViRGiLius Maro accu-
rante Nie. Heinsio Dan. Fil. Am-
stelodami, ex officina Elzeviriana,
1668. Sumptibus societatis, in-24.
359 PPm y compr. le titre gravé.
Voir à Tannée 1649 le n® Ï096.
1401. Pathologiae cerebri et
nervosi generis spécimen. In quo
agitur de morbis convulsivis et de
scorbuto. Studio Thomae Willis
ex aede Christi Oxon. M. D. et in
ista celeberrima Academia natu-
ralis philosophiae professons Sid-
leiani, nec non incl3rti Med. Coll.
Londini, et societatis regiae ibidem
socii. Amstelodami, apud Danielem
Eheviriunt; 1668, pet. in-i2.
Marque : la Minerve.
6 ff. limin., y compr. le portrait de Taotccr. —
338 pp. — 19 pp. n. ch. pour VEletuhus rerum.
Au verso du titre on lit : Imprimatur.
Johannes Fell. vice-cancellarius Oxon.
Septemb. 25, 1667. Il y a des exemplaires
qui portent l'adresse suivante : Londini,
apud Jacobum A llestry, Regalis Societatis
typographum, 1668.
L'édition originale avait paru à Ox-
ford, 1667, ^'^'4* l^&niel a réimprimé ce
volume page pour paçe sous la date
de 1670.
1669.
1402. La Sainte Bible, qui con-
tient le Vieux et le Nouveau Testa-
ment. Édition nouvelle, faite sur
la version de Genève, reveu€ et
corrigée; enrichie, outre les an-
ciennes notes, de toutes celles de
la Bible flamande, de la plus-part
de celles de M. Diodati» et de
beaucoup d'autres; de plusieurs
cartes curieuses et de tables fort
amples, pour le soulagement de
ceux qui lisent TÉcriture Sainte.
Le tout disposé en cet ordre, par
les soins de Samuel des Marets,
docteur et premier professeur en
théologie, en l'Université provin-
ciale de Groningue et d'Omme-
lande, et de Henry des Marets
DANIEL ELZEVIER.
361
son fils, ministre du S. Évangile,
en l'église françoise de Delft.
A Amsterdam, chez Louys et Daniel
Elzevier, 1669, avec privilège,
4 part, en 2 vol. in-fol.
Marque : la Minerve.
!• part. : 42 flf. limin. n. ch., y compr. les deux
titres. — 366 flF. pour V Ancien Testament. — Deux
grandes cartes, en regard du f. 2 et du f. 86.
2« part. : 2 S. limin. — 162 ff. pour les Prophéties
ou prédictions des Prophètes.
3e part. : 2 ff. limin. — 202 ff. pour le Nouveau
Testament. — Deux grandes cartes, en regard du f. i
et du f. 68.
4« part. : 70 ff. pour les Livres apocryphes.
Édition exécutée avec un grand luxe
typographique, mais que l'on dit peu
correcte. D'après le catal. offic. de 1675
elle a été tirée sur quatre papiers diffé-
rents, savoir : Imperiael, coté iio flo-
rins; Fra«s Real, 56 florins; Veluws Real,
50 florins; grand Mediaen, 44 florins. Les
trois derniers ne présentent entre eux
que des différences peu sensibles; ils
ont de 430 à 440 mill. de hauteur. Quant
au papier dit Imperiael, il mesure un
demi-mètre de hauteur. Certains exem-
plaires tirés sur ce papier sont revêtus
de somptueuses reliures en maroquin.
Ce sont les seuls que Ton recherche
encore aujourd'hui.
Cette Bible, entreprise depuis plu-
sieurs années, pouvait passer à bon droit
pour un des plus beaux monuments de la
typographie elzevirienne. C'est à cause
de cela sans doute que Daniel aura tenu
à faire figurer sur le titre le nom de son
ex-associé Louis à côté du sien. La même
chose avait eu lieu pour le Lexique arabe
de Golius(no 723), qui porte l'adresse de
Bonaventure et Abraham, bien qu'il ait
vu le jour un an après leur décès.
Au surplus il est prouvé aujourd'hui
que Louis était effectivement intéressé
dans l'affaire. Lors de la liquidation
entre Daniel et lui, cet article avait été
réservé, et il donna lieu, après le décès
de Louis, à un décompte particulier
« pour les Bibles. » C'est ce qui résulte,
au témoignage de M. Rammelman Else-
vier, d'un acte relatif à la succession,
en date du i juin 1671.
1403. Le vray et parfait guidon
de la langue françoise. Avec quatre
dialogues françois et allemands,
et un bouquet de sentences. Der
rechte und vollkommene Weg-
weyser zu der Frantzôsischen
sprach. Sampt vier Frantzôsischen
und Teutschen Gespràchen, und
etlichen ausserlesenen Sprilchen.
Durch Nathanael Duez. Von dem
authore wider verbessert. Zu
Amsterdam, bey Daniel Elsevier.
1669. Mit Rom, KeyserL Majestàt
privilégia i pet. in-8.
Marque : la Minerve,
6 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. --
834 pp.
Voir à l'année 1662 le n^ 1284. Il existe
sous la même date une contrefaçon dont
la pagination est différente; elle sera
décrite dans la liste des faux elzeviers.
1404. Hugo Grotius de veri-
tate religionis christianse. Editio
novissima, in qua ejusdem anno-
tationes suis quœque paragraphis
ad faciliorem usum subjectae sunt.
Amstelodami, ex officina Elzevi"
riana, 1669, pet. in-12.
Marque ; la Minerve.
6 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
408 pp.
Seconde édition elzevirienne repro-
duisant ligne pour ligne la première
parue en 1662 (n» 1288).
1405. Histoire de TEucharistie,
divisée en trois parties, dont la
première (sic) traitte de la forme
de la célébration, la seconde de
la doctrine, et la troisième du
culte. A Amsterdam, chez Daniel
Elzevier, 1669, in-4.
Marque : la Minerve.
8 ff. limin. — 585 pp. — 9 pp. d'index. — i f .
d*errata.
46
302
L'OFFICINE D'AMSTERDAM (1669).
Cet ouvrage, dont Bayle faisait beau- •
coup de cas, est de Matthieu de Lar-
roque, ministre de Vitré. Le nom de
Tauteur se lit en tète de la seconde
édition, qui parut en 1671, dans le for-
mat în-8 (no 1446).
Il existe des exemplaires de ce même
volume avec de nouveaux titres portant
l'adresse suivante : A Amsterdam, ci se
vend à Charenton, par Olivier de Varennes,
demeurant au Palais , en la Gallerie des
prisonniers, au Vase d'or, 1670.
1406. Elementa philosophica
de cive, auctore Thom. Hobbbs
Malmesburiensi. Amsierodami,
apui Danielem Elzevirium. Anno
1669, pet. in-i2.
18 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 403 pp. —
2 ff. blancs.
Quatrième édition elzevirienne, repro-
duisant textuellement la précédente de
1657 (no 12 17). Vend, non rogné, mar. r,
(Duru) 50 frs. Tufton.
1407. Le Journal des Sçavans
de l'an m.dc.lxv. Par le sieur de
Hedouville. A Amsterdam^ chez
Pierre le Grand, 1669-80, 7 vol.
pet. in-i2.
Marque : la Sphère.
T. I (daté 1669, conten. les années 1665 et 1666) :
5 ff. limin. — 611 pp. — 10 ff. de table.
T. II(conten. les années 1667 à 1671): x f.(titre.) —
289 pp. — 4 ff. de table. — 218 pp., (non compr. un
second titre). — 4 ff. de table. — 66 pp., y compr. nn
trois, titre. — 2 ff. de table.
T. III (daté 1678, • où sont contenues ^es années
1672, 1673 et 1674 • : 2 ff. limin. (titre et avis). — 145 pp.
— 3 pp. de table.
Recauil des mémoires et conférences sur les arts et
les sciences de J, B. Denis : 332 pp. — 2 ff. de table. —
116 pp. (pour les confér. 8 à 14). — x f . : Avis relatif
à une i5« confér., qui n*a pas paru, d'où une lacune de
30 pp. dans la pagination.
1 f. titre (daté 1677). — pp. 151-183.
T. IV (conten. les années 1675 et 1676) : i f. (faux
titre). — 315 pp. — 13 pp. de table. -- 307 pp. — 12 pp.
de table.
T. V (daté 1678, conten. l'année 1677) : 2 ff. limin.
(faux titre et avertissement). — 368 pp. — 8 ff. pour
la table.
Catalogue des livres nouveaux imprimes depuis
Van 1665 jusques à Pan 1677 : 70 ff. n. ch. L'avertisse-
ment placé en tête du volume dit que • la plupart des
livres qu'il annonce se trouvent chez Daniel Elsevier,
marchand libraire à Amsterdam. •
T. VI (daté 1679, conten. l'année 1678) : 5x1 pp. —
IS pp. de table.
T. VU (daté 1680, conten. l'année 1679) : 379 pp.
(Les pp. 360 à 379 sont cotées par erreur 560-579;.
Tous les volumes contiennent des planches.
Le Journal des Savants fut fondé' à
Paris, au commencement de 1665, par
Denis de Sallo, sous le nom de Hedou-
ville. Supprimé le 30 mars de la même
année sur les instances du nonce du
pape, il fut continué par Tabbé Gallois,
de 1666 à 1674, et par Tabbé de la
Roque, de 1675 à 1686. Nous n'avons
pas à nous occuper des suites de cette
publication, qui dans la réimpression
hollandaise ne compte pas moins de
172 volumes.
Les sept premiers volumes ont une
origine elzevirienne incontestable. Le
catal. offic. de 1675 cite le Journal des
Sçavans, Nouvelle impression, compi, jus-
ques à Van 1671, et cote les deux premiers
volumes 6 florins; celui de 1678 ajoute :
Continué jusqu'à Van là'j'j, inclus^ et
annonce 5 volumes; enfin le catal. de
1681 : Continué jusques à Van 1679,
inclus, 7 volumes, et Tarticle est marqué
de Tastérisque.
J'ai décrit les tomes I et II de Fédi-
tion originale (1669) d'après le catal.
Millot (1846, no 680). Ces deux volumes
étaient épuisés en 1678. Une lettre
inédite de Dan. Elzevier à Nie. Hein-
sius, du 23 déc. 1678, contient le passage
suivant : • Je tâcherai de vous procurer
les Journaux des Sçavans de Tannée 166S,
ce qui me sera facile, puisque je suis
occupé à réimprimer les premiers vo-
lumes. • £n effet il existe sous la date
de 1679 une réimpression du tome I :
780 pp. et 6 fT. de tables, et du tome II :
638 pp. et I f. de table. Il se peut qu'il
y ait eu d'autres tirages encore de ces
volumes et des suivants; car l'ouvrage
paraît avoir eu beaucoup de débit.
Après la mort de Daniel, l'association
de libraires qui avait repris la publica-
tion du journal, fut forcée de réimprimer
en partie les 7 premiers volumes. Du
moins nous est-il tombé entre les mains
un exemplaire sous la même rubrique :
DANIEL ELZEVIER.
363
A Amsterdam, chez Pierre le Grand, dont
les tomes i et 2 sont datés 1685, ^^
tome 3, 1683; le tome 4, de 1677, est du
premier tirage; le tome 5 est daté 1683;
le tome 6, quoique portant la date de
1679, ^st une réimpression et n'a que
458 pp. (le catal. Millot cite une troisième
édition sous cette date, de 315 pp. et
6 ff. n. ch., 307 pp. et 6 ff. n. ch.); le
tome 7, daté 1694, a 372 pp. Il porte le
nom des libraires Waesberge, Boom, van
Someren et Goethah; les tomes 8, 9 et 10
ont paru en 1682.
1408. D. IvsTiNiANi SS. prin-
cipis Institvtionvm sive elemen-
torum libri quatuor. Notis per-
petuis multo, quam hucusque
diligentius illustrât! , cura et stu-
dio Arnoldi Vinnii LC. Editio
postrema ab auctore recognita.
Amstelodami y ex officina Elzevi^
riana^ 1669* Cum privilégia Sacr.
Cas. Majest., pet. in-12.
Marque : la Minerve»
12 ff. limin., y compr. le front, gravé et le titre
impr. — 643 pp. — 2 ff. blancs*
Cinquième édition elzevirierine (voir le
no 1039). Il y a sous cette date deux
éditions distinctes. Le titre gravé de la
première est celui de l'édition précé-
dente, c'est-à-dire qu'il porte la date
de 1663. Dans la seconde au contraire
le frontispice gravé est daté de 1679. Il
est évident que cette dernière date est
la véritable, et que le millésime du titre
imprimé est le résultat d'une faute d'im-
pression.
Bien que les deux éditions aient le
même nombre de pages, elles présentent
entre elles d'assez nombreuses diffé-
rences. Je me bornerai à signaler la
suivante : dans la première le titre
porte : ex offic. Elzeviriana; dans celle
de 1679 : ex offic, Elscviriana,
1409. JusTiNUs. Cum notis se-
lectissimis variorum, Berneggeri,
Bongarsij, Vossij, Thysij, etc.
Editio accuratissima. Accurante
S. D. M. C. Amstelodami , apud
Ludovicum et Danielem Elzevirios.
Anno 1669, in-8.
2 ff. limin. (titre gravé et dédicace). — 10 ff. n. ch.
pour les notes de Graevins. — 547 pp. -- 73 pp.
dUndex.
Cette édition n'est autre que celle de
1659 (no 1248), dans laquelle on a inter-
calé les 20 pp. de notes de Graevius. La
date du frontispice a été modifiée, mais
on a laissé subsister dans l'adresse le
nom de Louis, à côté de celui de Daniel.
1410. Th: a Kbmpis de Imita-
tione Christi libri quatuor. Leidœ
et veneunt Parisiis, apud C. Angoi,
via lacobea, in-32.
4S4 PP'> y compr. le titre gravé.
C'est Motteley qui, dans son Aperçu,
a le premier signalé ce curieux petit
volume, imprimé, selon lui, par Bona-
venture et Abraham vers 1630 ou 1640.
Néanmoins, sur l'observation qui lui fut
faite qu'Angot n'avait été reçu libraire
qu'en 1655 , il reconnut dans un carton
de corrections, que cette Imitation ne
pouvait pas avoir paru avant cette der-
nière date.
Brunet, qui avait eu entre les mains
l'exemplaire de Motteley, écrivait le
12 mars 185 1 à M. Pieters : f J'ai com-
paré cet in-32 (Motteley dit pet. in-24)
avec l'édition du même livre signée :
Lugduni, ex offic. elzev., 1658, pet. in-12,
et j'ai trouvé entre les deux éditions
identité parfaite de caractères et de
fleurons. Celle d'Angot doit être de la
même époque que la Gallerie des femmes
fortes, imprimée par Jean Elzevier en
1660. > Nous voilà édifiés sur un premier
point : l'identité parfaite de fleurons et
de caractères entre l'Imitation qui porte
le nom d'Angot et celle de 1658. Comme
Brunet était convaincu que V Imitation
de 1658 sortait des presses de Jean Elze-
vier à Leyde, on conçoit qu'il ait songé
tout d'abord à la Gallerie des femmes
fortes, une des dernières productions de
Jean, d'autant plus qu'elle porte égale-
ment la double adresse de Leyde et de
364
L'OFFICINE D'AMSTERDAM (1669).
Paris, chez Ch. Angot. Mais aujourd'hui
qu'il est démontré que Vlmitation de
1658 est due aux presses elzeviriennes
d'Amsterdam, on est autorisé à conclure
que la petite édition a été exécutée
pareillement, non à Leyde, mais à
Amsterdam.
Quant à la date, nous croyons pou-
voir la fixer avec plus de certitude
encore. Il était à présumer qu'un livre
imprimé par les Ëlzevier, fût-ce pour un
libraire étranger, serait porté dans les
catalogues de leur librairie. En eifet le
catal. de 1674, après avoir énuméré
diverses autres éditions in-24 ou in-12,
soit de Blaeu, soit de Jansson, soit
des Ëlzevier eux-mêmes, cite : Kempis
(Th, a) de imitaiione Christi. Amst. 1669,
in-32; — Paris. 1669, in-32. Il n'y a
point de doute, c'est bien là notre
volume; la preuve en est que la Biblio-
graphie spéciale de l'Imitation, par le
P. Aug. de Backer (Liège, 1864), ne
cite sous la date de 1669 aucune autre
édition de ce format.
Nous croyons donc pouvoir conclure
que la petite Imitation qui fait l'objet
de cette note, a été imprimée à Amster-
dam, par Daniel Ëlzevier, et qu'elle a
vu le jour en 1669.
Il se peut que la planche du titre ait
été utilisée ensuite pour d'autres réim-
pressions. Car j'ai vu deux exemplaires,
celui de Luzarches (Paris, 1869) et celui
de M. L. Veydt (Brux,, 1879), ayant l'un
et l'autre 573 pp. (au lieu de 454 pp.), et
tout à fait étrangers aux presses elze-
viriennes.
141 1. Tractatus de mente hu-
mana, ejus facultatibus et func-
tionibus, nec non de ejusdem
unione cum corpore; secundum
principia Renati Descartes, autore
Ludovico de la Forge medicinae
apud Salmurienses doctore. Am^
stelodami, apud Danielem Elzevi"
rium, 1669, in-4.
Marque : la Minerve,
18 s. limin. — 224 pp.
Ce traité est ordinairement joint à
l'édition des Meditationes de Descartes
de 1670, ou au Tractatus de komine du
même, édition de 1677.
Une traduction française, sous le titre
de Traitté de Vesprit de Pkomme, parut
à Amsterdam, chez A. Wolfgang, vers
1670, pet. in-12. Nous la décrivons dans
la troisième partie.
141 2. Tractatus de Corde.
Item de motu et colore sanguinis,
et chyli in eum transitu. Âuthore
Richardo Lower, M. D. Afnsfe^
lodami, apud Danielem Elzevirium,
1669, in-8.
Marque : la Minerve.
8 ff. limin. — 232 pp. — Sept planches pliées, à U
fin du volume.
Daniel a donné en 1671, une édition
augmentée de cet ouvrage (n© 1447).
1413. M. Annaeus Lucanus de
bello civili, cum Hug. Grotii,
Farnabii notis integris et vario-
rum selectiss. Accurante Com.
Schrevtlio. Amstelodami, ex officina
Elzeviriana. A° 1669, in-8.
8 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 614 pp. —
73 ff. n. ch. pour les variantes et l'index. — A la suit s
des limin. une carte pli6e.
Seconde édition, reproduisant textuel-
lement celle de 1658 (n® 1234). Une
partie des exemplaires porte : L.ugd.
Batav,, ex officina Hackiana. En effet on
reconnaît à première vue, par les fleu-
rons et lettres grises, que le volume a
été imprimé à Leyde par les Hackius.
14 14. Illustrissimi atque re-
verendissimi Pétri de Marca,
Parisiensis archiepiscopi Disser-
tationes posthumae, sacras et
ecclesiasticae, quarum qusedam
gallica lingua : nunc ex ipso
authoris autographo primum in
lucem editae opéra et studio Pauli
de Faget presbyteri,... qui vitam
DANIEL ELZEVIER.
365
authoris etiam scripsit, et ad-
junxit. Accesserunt très epistolae
D. Balusii, occasione harum dis-
sertationum scrîptae, cum res-
ponsis D. Faget ad easdem.
Editio nova non mutilata, juxta
primam editionem Parisiensem,
1669, pet. in-i2.
12 ff. lirain. — Vita P. de Marca, 120 pp. — Dis-
sertationeSf 240 pp. — Index ^ 34 ff. n. ch. — Traitti dU
sacrement de PEucharistie, 83 pp. et 11 pp. n. ch. de
table. — Lettres de Baluse et Réponse, 60 pp. — x f.
blanc.
Véritable elzevier d'Amsterdam, mar-
qué de l'astérisque dans le catal. de
1681.
La première édition est de Paris,
1668, in-4; « Les ouvrages contenus
dans ce recueil, sont trois traitez latins :
le premier sur le sacrement de 1* Eucha-
ristie : le second sur le sacrifice de la
Messe : le troisième sur l'institution du
Patriarchat de Constantinople, et trois
autres françois sur les sacremens de
l'Eucharistie, de la Pénitence et du
Mariage. Ce livre n'eut pas plutôt été
imprimé à Paris, que la Sorbonne y
trouva plusieurs propositions fâcheuses,
principalement au sujet de l'Eucharistie,
et ordonna que le traité françois seroit
entièrement supprimé, et qu'on feroit
des cartons pour changer diverses choses
dans les autres. Mais un exemplaire
entier et sans cartons ayant été envoyé
en Hollande, on l'y réimprima tel qu'il
étoit d'abord, et on y joignit les lettres
que M. Baluze avoit écrites contre
M. Faget à l'occasion de la publication
de ces traitez et de la vie qu'il avoit
mise à la tète, avec les réponses de cet
abbé, qui étoit cousin germain de
M. de Marca. » Niceron, Mémoires ,
t. XII, p. 341.
141 5. Amphitryon, comédie.
Par L B. P. de Molière. Suivant
la copie imprimée à Paris, 1669,
pet. in-i2.
Marque : la Sphère.
84 pp. en tout.
Édition imprimée par Daniel Elzevier,
et reproduite en 1675 et en 1679.
141 6. L'Avare, comédie. Par
I. B. P. de Molière. Suivant la
copie imprimée à Paris, 1669, pet.
in-i2.
Marque : la Sphère.
108 pp. en tout.
Édition parue la même année que
l'édition originale de Paris, et qui nous
a été signalée par M. P. Hahn, libraire
à Bruxelles. Daniel l'a reproduite en
1674 et en 1679.
14 17. George Dandin, ou le
mary confondu. Comédie. Par
I. B.P. de Molière. Suivant la
copie imprimée à Paris, 1669, pet.
in-i2.
Marque : la Sphère.
60 pp. en tout.
Cette comédie, imprimée sous la
même date que l'édition originale, a
été reproduite par Daniel en 1675, et
par sa veuve en 1681.
141 8. L'Imposteur ou le Tar-
tuffe, comédie. Par J. B. P. de
Molière. Suivant la copie im^
primée à Paris, 1669, pet. in-12.
Marque : la Sphère,
84 pp. en tout.
Édition elzevirienne, parue la même
année que l'édition originale, et qu'il ne
faut pas confondre avec, une autre,
Suivant la copie imprimée pour Vauteur, à
PariSf 1669, pet. in-12, également de
84 pp., laquelle paraît avoir été exécutée
en France.
Daniel Elzevier a réimprimé le Tar-
tuffe avec une préface (96 pp., dont les 12
prem. ne sont pas chiffrées) en 1674 et
en 1679.
14 19. Les Provinciales ou let-
tres écrites par Louis de MoN-
TALTE, à un provincial de ses
amis, et aux RR. PP. Jésuites.
L'OFFICINE D'AMSTERDAM (1669-70).
366
Septième édition, dans laquelle
on a ajouté la lettre d'un avocat
du parlement à un de ses amis.
A Cologne, chez Nicolas Schoute,
1669, pet. in-i2.
12 if. limin. — 476 pp. — 2 ff . blancs.
Cette « septième » édition est réim-
primée ligne pour ligne sur la sixième,
parue en 1666 (n» 1372). Vend. mar. bl.
(Trautz-Bauzonnet) 40 frs. Potier.
1420. La Morale des Jésuites,
extraite fidèlement de leurs livres,
imprimez avec la permission et
l'approbation des supérieurs de
leur Compagnie. Par un docteur
de Sorbonne. Suivant.la copie im-
primée à Mons, chez la veuve Wau-
dret, à la Bible XOr, 1669, 3 vol.
pet. in-12.
T. 1 : 26 ff. limin. (le 2© est blanc). — 44^ PP- —
4 ff. n. ch. de table. — i f . blanc.
T. II : I f. (titre). — 540 pp. — 5 ff- n- «*• de Uble.
- I f . blanc.
T. III : 1 f. (titre). — 410 PP- - 3 ff- »• ch- d*
table. — 2 ff. blancs.
Ces trois volumes, d'une exécution
parfaite, sortent positivement des pres-
ses elzeviriennes d'Amsterdam. L'édi-
tion originale avait paru sous la ru-
brique : A Mons, chez la vefvc Waudret,
à la Bible d'Or, 1667, in-4, de 20 ff.
limin., 755 pp. et i f. d'errata. Comme
elle est fort bien imprimée, on en a fait
honneur également à Daniel Elzevier.
Cette attribution semble de prime abord
d'autant plus vraisemblable, que rin-4
seul figure avec l'astérisque au catal. de
1681, à l'exclusion de rin-12 qui n'est
pas même cité. Pourtant il est aisé de
reconnaître que l'imprimeur est Fop-
pens, de Bruxelles, ne fût-ce qu'au
fleuron du titre, qui se vérifie sur le
Montaigne et sur vingt autres volumes
signés. D'où il résulte, ou bien que
Foppens a exécuté cet in-quarto pour le
compte de Daniel (comme il avait im-
primé les Dames illustres de Brantôme
pour les Steucker de La Haye); ou bien
que Daniel, sa propre édition épuisée,
aura acquis la propriété de la précédente,
dont le débit avait été moins rapide.
On sait que le Docteur en Sorbonne,
auteur du livre, est Nicolas Perrault,
frère de Charles et de Claude Perrault.
1421. La Morale pratique des
Jésuites, représentée en plusieurs
histoires arrivées dans toutes les
parties du monde. Extraitte ou
de livres très-autorisez et fidelle-
ment traduits; ou de mémoires
très-seurs et indubitables. A Co-
logne, chez Gervinus Quentel, 1669,
pet. in-12.
1 1 fi. limin. — 44 pp. — 287 pp.
Véritable elzevier d'Amsterdam, porté
avec l'astérisque dans le catal. de 168 1.
Il existe sous la même date deux édi-
tions qui n'offrent entre elles aucune
différence. L'une des deux a reparu sous
la même rubrique : A Cologne , chez Ger-
vinus Quentel, avec la date de 16S4; il
n'y a que le titre de renouvelé.
Ce volume est de J. S. du Cambout
de Pontchâteau. Il a été suivi de sept
autres, imprimés postérieurement à U
mort de Daniel Elzevier. Le marq. Du
Roure a consacré à cet ouvrage un ar-
ticle de son Analecta Biblion^ t. II,
pp. 298 et ss.
Vend, non rogné, mar, or. (Lewi^l
50 frs. Potier, rev. 150 frs. L. de Moni-
germont; mar. r.,aux armes de J . B. Col-
bert, h. 138 mill. 200 frs. Desbarrcaui-
Bernard.
1422. AntonI PerezI J.C.S.C.
et R- M. consiliarii, et in Aca-
demia Lovaniensi legum anteces-
soris, Commentarius in quinque
et viginti Digestorum libros.
Amstelodami, apud Danielem Elzi-
virium, 1669, in-4-
Marque : la Minerve.
4 fif. limin. - 442 pp. - i *• d'errata.
DANIEL ELZEVIER.
367
1423. AntonI PerezI JC.S.C.
et R. Majest. consiliarii, in Aca-
demia Lovaniensi iuris civilis
antecessoris, Institutiones Impé-
riales , erotematibus distinctae ,
atque ex ipsis principiis regu-
lisque juris, passim insertis, expli-
catae. Editio decimsi. Amstelodami,
apud Danielem Elzevirium, 1669,
pet. in-i2.
Marque : la Minerve.
8 ff. limin., y compr. le frout. gravé et le titre
impr. — 520 pp. — a ff. de table.
Cinquième et dernière édition elzevi-
rienne (Voir le n^ 1053). Dans certains
exemplaires le frontispice gravé porte :
Editio nona. Amsterodami, apud Ludov.
et Danielem Elzev. A© 1669 ; c'est-à-dire
qu'en appropriant le frontispice de l'édi-
tion précédente (no 1292) on s'était borné
à changer la date, et à remplacer le mot
octdva par le mot nona. Mais on s'est
aperçu plus tard que cette correction
était insuffisante, et dans le restant des
exemplaires ce frontispice a été modifié
de la sorte : Editio nova. Amstelodami,
apud Danielem Elzevirium, 1669.
1670.
1424. Opus epistolarum Pétri
Martyris Anglerii Mediolanen-
sis, protonotarii apostolici, prio-
ns archiepiscopatus Granatensis,
atque à consiliis rerum Indicarum
hispanicis, tanta cura excusum,
utpraeterstyli venustatem quoque
fungi possit vice luminis historiae
superiorum temporum. Cui acces-
serunt EpistolflB Ferdinandi de
Pulgar Co8e.tanei latinae pariter
atque hispanicae, cum tractatu
hispanico de viris Castellae illus-
tribus. Editio postrema. Amstelo"
dami, iypis Elzevirianis. Veneunt
Parisiis, apud Fredericum Leo^
nard, typographum regium, 1670,
in-fol.
Marque : la Minerve.
Z4 ff. limin. — 486 pp. — 3a pp., non compris un
titre signé Amstel., apud Dan. EIxev., 1670, pour les
Ferd, de Pulgar EpistoUe. — 6a pp., y compr. un faux
titre, pour Los clans varones de EspaKa. — i f .
d'index.
Ce recueil, qui est peu commun, ren-
ferme une série de lettres écrites par
Pierre Martyr d'Anghiera à plusieurs
de ses amis, entre les années 1488
et 1522. f Elles sont remplies de faits
intéressants, dit Hallam, et elles au-
raient encore plus de prix si Ton pouvait
ajouter foi à leur authenticité comme
documents réellement contemporains. •
(Hist. de la littér. de VEurope pend, les
15e, i6« et 17e silcles, t. I, p. 320.)
L'édition elzevirienne, à laquelle
Ch. Patin a donné ses soins, reproduit
celle d* Alcala, Compluti, apud MichaeUm
de E^uia, 1530, in-fol., et contient en
outre les lettres de Ferd. de Pulgar,
ainsi que son traité des hommes illustres
de l'Espagne. Elle est dédiée par Dan.
Elzevier au président de Lamoignon.
1425. C. Ivlii CiESARis quae
exstant, cum selectis variorum
commentariis , quorum plerique
novi, operâ et studio Arnoldi
Montani. Accedunt notitia Gallise
et notae auctiores ex autographo
losephi Scaligeri. Amstelodami,
ex officina Elzeviriana. A° 1670,
in-8.
8 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 918 pp. —
16 ff. d'index. — z f . biftnc. — Une carte pliée en
regard de la p. i.
Réimpression ligne pour ligne de
l'édition donnée par Louis et Daniel
en 1661 (no 1266).
1426. Philippi CLUVERii.Intro-
dvctionis in vniversam geogra-
pbiam, tam veterem quam novam
libri VI. Accessit P. Bertii bre-
368
L'OFFICINE D'AMSTERDAM {1670).
viarium orbis terrarum. Amstelo-
dami, apud Elzetiirios, in*24.
352 pp , y compr. le titre gravé. — 70 pp. pour le
traité de Bertius. — 5 ff. de table. — Trois tableaux
plies en regard des pp. 9, 33 et 34.
Seconde édition elzevirienne d'Am-
sterdam. Voir le n» 1242.
1427. Q. CvRTii Rvfi Historia-
rum libri, accuratissime editi.
AmsUlodami, ex officina Elzevi"
riana. Anno 1670, pet. in-12.
6 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 335 pp. —
17 pp.n. ch. d'index. — Une carte en reg. de la p. z.
Seconde édition de Quinte Curce
donnée par les Elzevier d'Amsterdam
(voir le n» 1257). ^^^^ ^^^ ornée des fleu-
rons aux roses trémières, au delta, etc.
' Il importe de s'en assurer : car il existe
sous la même date une méchante con-
trefaçon qui n'a rien d'elzevirien, quoi-
qu'elle soit signée également : Amst.f ex
offic. Elzeviriana, a<» 1670.
1428. Q. CvRTii Rvfi Historia-
rum libri, accuratissime editi.
Amstelodami, typis Danielis ElzC"
virii. A° 1670. Sumpiibus socic'^
tatis, in-24.
284 pp., y compr. le titre gravé. — 9 ff. d'index.
Quatrième édition de ce format
donnée par les Elzevier d'Amsterdam
(voir le n^ 1103). Il y a sous la même
date trois contrefaçons médiocres, por-
tant pour adresse : AmsteL, ex officina
Elzeviriana, z9 1670. Nous les décrirons
parmi les faux elzeviers.
1429. Johannis de Bruyn De-
fensio doctrinas Cartesianae, de
dubitatione et dubitandi modo, ut
et de idea Dei in nobis, deque exis-
tentiae ejus demonstratione ex ea
idea. Ad versus objectionesReineri
Vogelsangii, insertas indignationi
justae, &c. Amstelodami, apud Da-
nielem Elzevirium, 1670, in-4 .
Marque : la Minerve.
1 f. (titre). — 134 pp.
1430. Renati Des Cartes Medi-
tationes de prima philosophia, in
quibus Dei existentia, et animas
humanae à corpore distinctio, de-
monstrantur. His adjunctas sunt
variae objectiones doctorum viro-
rum in istas de Deo et anima
demonstrationes; cum respon-
sionibus auctoris. Editio ultima
prioribus auctior et emendatior.
Amstelodami, apud Danielem Elze-
virium, 1670, in-4.
Marque : la Minerve.
6 S. limin. — 191 pp. pour la x« partie. — 164 pp.
pour VAppendix. - 88 pp. poar VBpistola ad Voetium.
Quatrième édition des Mcditationes
dans le format in-4. Voir le n^ 1008.
1431. Le Guidon de la langue
italienne, par Nathanaêl DuËz.
Avec trois dialogues familiers,
italiens et françois. La comédie
de la Moresse. Les complimens
italiens. Et une guirlande de pro-
verbes. Reveu et corrigé par
Tautheur. A Amsterdam, chez
Daniel Elzevier, Tan 1670, in-S.
Marque : la Minerve,
4 ff. limin. — 256 pp.
Quatrième édition elzevirienne de cet
ouvrage. (Voir le no 518.)
1432. Intérêts et maximes des
Princes et des Estats souverains.
Seconde édition. A Cologne, chê^
Jean du Pats, 1670. — Maximes
des Princes et Estats souverains.
Seconde édition. A Cologne, 1670,
2 part, en i vol. pet. in-12.
Marque : la Sphère,
4 ff. limin. — 248 pp. pour la x« partie. — 245 r?
pour la seconde.
Réimpression ligne pour ligne dr
l'édition de 1666 (no 1371)-
DANIEL ELZEVIER.
369
1433. Monsieur de Pour-
ceaugnac, comédie. Faite à Cham-
bord, pour le divertissement du
Roy. Par I. B. P. Molière. Sut"
vaut la copie imprimée à Paris,
1670, pet. in-i2.
Marque : la Sphère.
7t pp. en tout.
Comédie imprimée la même année
que l'édition originale de Paris, et que
Daniel a reproduite en 1674 et en 1679.
1434. *H XttlV^ ^/a^x^. No-
vum Testamentum, ex regiis aliis-
que optimis editionibus cum cura
expressum. Amstelodami, ex offi^
cina Elzeviriana, 1670, in-24.
Marque : la Minerve,
8 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. ~
703 pp.
Troisième édition eizevirienne de ce
format, reproduisant ligne pour ligne
les deux précédentes de 1656 et de 1662.
1435. P. ViRGiLius Maro accu-
rante Nie. Heinsio Dan. Fil.
Amstelodami, ex officina Elzevi-
riana, 1670. Sumptibus societatis,
in-24.
359 PPi y compr. le titre gravé.
Voir à l'année 1649, le n© 1096.
1436. Pathologiae cerebri, et
nervosi generis spécimen. In quo
agitur de morbis convulsivis, et
de scorbuto. Studio Thomae
WiLLis ex aede Christi Oxon.
M. D... Amstelodami, apud Da-
nielem Elzevirium, 1670, pet.
in-i2.
Marque : la Minerve.
6 ff. lirain., y compr. le portrait de l'auteur. —
338 pp. — 19 pp. n. ch. pour VElenchus rerum.
Réimpression textuelle de Tédition de
1668 (no 1401).
167I.
1437. La vie du roy Almansor,
écrite par le vertueux capitaine
Aly Abençufian, viceroy, et gou-
verneur des provinces de Deuque,
en Arabie. A Amsterdam, chez
Daniel Elsevier, 1671, avec privi--
lége du Roy, pet. in-12.
Marque : la Minerve.
6 S. limin. ~ ao2 pp. — x f. n. ch. contenant
l'extrait du priTilége.
Ouvrage traduit de Tespagnol, par le
P. Fr. d'Obeilh, qui a signé la dédicace
au duc de Montausier. Le privilège du
roi est cédé et transporté à Daniel
Elzevier, pour en jouir suivant accord
fait entre lui et Tauteur. On lit à la fin :
Achevé d'imprimer pour la première fois
le I. février 1671.
L'édition, imprimée en gros carac-
tères, est assez recherchée. Vend. mar. v.
(Bauzonnet) h. 133 ^a m. 70 frs. Brunet.
Des exempl. non rognés, mar. oL 41 frs.
Giraud; véL 30 frs. La Bédoyère; d.rel.
mar. v. 30 frs. De la Villestreux. Un
exempl. non rogné, mar. r. (Bauzonnet),
figure également au catal. Cigongne,
no 2763.
1438. lo. Barclaii Argenis.
Editio novissima. Cum clave,
hoc est, nominum propriorum
elucidatione hactenus nondum
édita. Amstelodami, ex officina
Elzeviriana. Anno 1671, pet.
in-12.
569 pp., y compr. le titre gravé. — 7 pp. n. ch.
poar la clef et l'index.
Des sept éditions de V Argenis don-
nées par les Elzevier, celle-ci est la
dernière et la moins estimée.
1439. Le Comte de Gabalis, ou
entretiens sur les sciences se-
crètes. A Amsterdam, chez Jaques
47
370
L'OFFICINE D'AMSTERDAM (1671).
le Jeune, 1671. Sur la copie im-
primée à Paris, pet. in-12.
Marque : la Sphère,
228 pp. en tout.
Par l'abbé Montfaucon de Villars. —
Véritable elzevier d'Amsterdam, cité au
catal. offic. de 1675 et marqué de l'asté-
risque dans celui de 1681. • L'ouvrage
de l'abbé de Villars, dit Nodier, est un
badinage d'un excellent goût, écrit avec
beaucoup de délicatesse et d'agrément,
et qui mérite de garder une place parmi
les petits classiques du dix -septième
siècle. » Une analyse de ce livre se lit
dans VAnalecta Bibliotif t. II, p. 304.
L'édition originale est de Paris, Cl.
Barbin, 1670, in-i«. La réimpression
elzevirienne, imprimée en gros carac-
tères, est assez rare. Vend, non rogné,
mar. br, (Bauzonnet) 49 frs. Pieters,
rev. 71 frs. De la Villestreux.
1440. Les Entretiens d'Ariste
et d'Eugène. Dernière édition.
A Amsterdam, chez Jaques le
Jeunci 1 67 1 . Sur la copie imprimée
à Paris, pet. in-12.
Marque : la Sphère,
5 ff. limin., y compr. le front, gravé par R. de
Hooghe, et le titre impr. — 438 pp. — 5 S. pour la
table.
Jolie édition, incontestablement impri-
mée par Daniel Elzevier, bien qu'elle
ne soit pas portée dans le catal. de 1681.
Vend. mar. r. (Trautz-Bauzonnet) 47 frs.
Solar; mar, r. (Duru) 50 frs. Pichon;
mar. v. (Cape) h. 131 m. 35 frs. De la
Villestreux; mar. r. (Trautz-Bauzonnet)
h. 132 mill. 75 frs. L. de Montgermont.
Lr'ouvrage est du P. Bouhours, et avait
paru originairement à Paris, chez Séb,
Mabre-Cramoisy, 1671, in-4. On y joint
parfois les deux volumes suivants : Sen-
timens de Clêante sur les Entretiens d'A ristc
et d'Eugène, Suiv. la copie, 1672, pet.
in-12, et De la Délicatesse, Amst., J. le
Jeune, 1672, pet. in-12. L'un et l'autre
sont imprimés à Bruxelles, et nous les
décrirons dans la troisième partie.
1441. L'Escole des princes, ou
Alexandre le Grand comblé de
gloire et de malheurs. A Amster-
dam, chez Jaques le Jeune, 1671,
pet. in-12.
Marque : la Sphère.
8 if. limin. — 223 pp.
Ce volume, imprimé en gros carac-
tères, sort des presses de Daniel Elzevier.
Il est porté dans le catal. ofiic. de 1675
et marqué de l'astérisque dans celui de
x68i. L'auteur est resté inconnu : la
dédicace est signée D. Vend. mar. v.
h. 133 mill. 26 frs. (et non 160 frs.,
comme le dit Brunet) Pieters. Un
exempl. mar. bl. (Bauzonnet) est indiqué
comme grand papier au catal. Cigongne,
no 241, ce qui me semble fort douteux.
1442. Poemata Ferdinandi lib.
baronis de Furstenberg. Acce-
dunt adoptivorum carminum li-
bri IL Editio altéra priori auctior.
Amstelodami, apud Danielem Ehc-
virium, 167 1, in-8.
12 ff. limin., y compr. an faux titre et le tiîit
gravé par Th. Matham. — 343 pp. — i p. d'etrata.
1443. Hexaméron rustique, ou
les six journées passées à la cam-
pagne entre des personnes stu-
dieuses. A Amsterdam, chez Jaques
le Jeune, 1671, pet. in-12.
Marque : la Sphère.
176 pp. — I f . pour la table.
Ce volume, bien imprimé, sort positi-
vement des presses elzeviriennes d Ara-
sterdam, et figure dans le catal. offic. de
1675. L*ouvrage est de L,a Mothc le
Vayer. Certains exemplaires contiennen:
la clef manuscrite suivante :
Égisthe, Chevreau. Ménalqu^^ Mena<:e.
Marulle, l'abbé de Nfa- Simonidcs, Tabbc Le Ca-
rolles. mus.
Racemiusy Bautru . Tubtrtus Ocella, La M .^ '^
le Vayer.
En effet ces six doctes personna^
président tour à tour Tentretien. Ce qw
DANIEL ELZEVIER.
371
rend la chose piquante, c'est que ces
conversations, enjouées pour le fond
mais sérieuses dans la forme, roulent le
plus souvent sur des matières tellement
scabreuses qu'il est difficile d'en donner
une idée. Le marq. Du Roure l'a pour-
tant essayé dans une notice de son
Analecta Biblion, t. II, p. 312.
Ce volume n'est pas commun. Vend.
mar. v. h. 130 mill., exempl. de Ch. No-
dier, loi frs. De la Villestreux.
1444. IvsTiNi Historiarum ex
Trogo Pompeio lib. XLIV. Ex
recensione Isaaci Vossii. AmstC"
lodami, typis Danielis Elzevirii.
A° 1671, Sumptibus societatis,
in*-24.
260 pp., y compr. le titre gravé.
Réimpression médiocre d'une mé-
diocre édition donnée par L. Elzevier
en 1650 (no 11 12). Un exempl. non
rogné, mar, gr., s'est pourtant vendu
75 frs. Yemeniz.
1445. I). Ivn. IVVENALIS et
Avli Persii Flacci Satyrae, ex
doct. virorum emendatione. Am-
sterodami, typis Danielis Elzevirii.
Sumptibus societatis^ 1671, in-24.
'19 PP« y compr. le titre gravé.
Réimpression ligne pour ligne de l'édi-
tion elzevirienne de 1651 (n® 1130).
Vend, non rogné, mat, v, % liv. 8 sh.
J.T. Payne.
Il existe sous la même date une édition
pet. in-i2, signée également ^ms/., typis
Dan, Elzevirii, C'est un faux elzevier;
nous le décrivons dans notre supplé-
ment.
1446. Histoire de rEucharistie,
divisée en trois parties, dont la
première traitte de la forme de la
célébration, la seconde de la doc-
trine, et la troisième du culte.
Par Matthieu Larrogue, ministre
de Vitré. Seconde édition, reveUe
et corrigée. A Amsterdam, chez
Daniel Elsevier, 1671, in-8.
Marque : la Minerve,
12 S. limin. — 900 pp. — 6 ff. n. ch. de table.
Une première édition anonyme avait
paru en 1669, dans le format in-4
(no 1405). Le nom de l'auteur doit se
Hre Larroque, et non Larrogue, Cette
faute, comme l'a remarqué Bayle, est
du fait de l'imprimeur, • qui prit sans
doute un q pour un g dans la signature
manuscrite de l'auteur. De là est venu
que plusieurs controversistes de la com-
munion romaine l'ont nommé Larrogue
au lieu de Larroque. » (Dict, hist, et crit,,
in voc.)
Vend, veau /., aux armes du prince
Eugène de Savoie, 30 frs. Giraud, rev.
54 frs. de Morante.
1447. Tractatus de Corde, item
de motu et colore sanguinis, et
chyli in eum transitu. Cui acces-
sit dissertatio de origine catarrhi,
in qua ostenditur illum non prove-
nire à cerebro. Authore Richardo
LowER, M. D. Editio tertia, et
ultima. Amsielodami, apud Danie"
lem Elsevirium, 1671, in-8.
Marque : la Minerve,
8 ff. limin. — 237 pp. — x f . blanc. — Six planches
pliées à la fin du volume.
Une première édition, divisée en cinq
livres, avait paru en 1669 (no 1412).
Celle-ci est augmentée d'un sixième
livre, de caiarrhis,
1448. M. Annaei Lvcani Phar-
salia, sive de bello civili Caesaris
et Pompeii libri X. Ex emenda-
tione V. C. Hvg. Grotii, cum
eiusdem notis. Amsterodamiy typis
Danielis Elzevirii, Sumptibus socie-
tatis, 1671, in-24.
6 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 273 pp.
^ I f. blanc.
Deuxième édition elzevirienne, copiée
ligne pour ligne sur la précédente
372
L'OFFICINE D'AMSTERDAM (1671).
(no 1132). Vend, non rogné, i liv. 12 sb.
J. T. Payne.
1449. Le Bourgeois gentil-
homme. Comédie-ballet. Faite à
Chambort, pour le divertissement
du Roy. Par J. B. P. Molière.
Suivant la copie imprimée à Paris,
1671, pet. in-i2.
Marque : la Sphère,
108 pp. en toat.
Édition imprimée sous la même date
que l'originale de Paris. Daniel l'a re-
produite avec la même pagination en
1674 et en 1680.
1450. Les Fourberies de Scapin,
Comédie. Par L B. P. Molière.
Suivant la copie imprimée à Paris,
1671, pet. in-i2.
Marque : la Sphère,
82 pp. en tout.
Comédie parue sous la même date
que l'édition originale. Réimprimée par
Daniel en 1675 et en 1680, en 84 pp.
1451. Psiché, tragédie-ballet.
Par L B. P. Molière. Suivant la
copie imprimée à Paris, 1671, pet.
in-i2.
Marque : la Sphère,
82 pp. en tout.
Imprimée sous la même date que
l'édition originale de Paris , et repro-
duite par Daniel en 1675 et en 1680,
en 84 pp.
1452. Nouveau traité de la civi-
lité qui se pratique en France
parmi les honnestes gens. A Am-
sterdam, chez Jaques le Jeune,
1671. Sur la copie imprimée à
Paris, pet. in-12.
Marque : la Sphère,
6 ff. Umin. — 128 pp.
Édition non citée jusqu'ici de ce
traité, que Barbier attribue à Ant. de
Courtin; la sphère, les lettres grises et
le cul-de-lampe final prouvent qu'elle
sort des presses de Daniel Blzevier; elle
est citée, sous le titre de Civilité de
France, dans le catal. offic. de 1675 et
marquée de Tastérisque dans celui de
1681. Daniel Ta réimprimée avec des
modifications en 1672 et en 1679.
Ph. Vleugart de Bruxelles en a donné
également, en 1671 et en 1675, ^^^^
contrefaçons assez jolies, quoique très
inférieures aux réimpressions elzevi-
riennes.
1453. L'aimable mère de Jésus.
Traité contenant les divers motifs
qui peuvent nous inspirer du res-
pect, de la dévotion et de Tamour
pour la très-sainte Vierge. Tra-
duit de l'espagnol par le R. Père
D'Obeilh, de la Compagnie de
Jésus. A Amiens, pour la Veuve
du (sic) Robert Hubant, rttè de
Beaupuis, 1671. Avec privilège du
Roy, pet. in-12.
6 0" limin. — 270 pp. — x f . d'errata. — x f- p^
l'extrait du privilège.
Ce volume, imprimé par Daniel Else-
vier, est un des plus rares et des plus
recherchés de la collection elzevirienne.
Il est cité avec Tastérisque au catal.
de 1681. Tous les bibliographes ont
répété qu^une partie de l'édition porte
l'adresse àî* Amsterdam, chez Daniel Elu-
vier. Je n'ai jamais rencontré d'exeir-
plaires de cette sorte, et je serais tenu
d'en contester l'existence, si Brunct
n'affirmait expressément que Texeicpl.
vendu chez Renouard en 1829 é^^>^ *^"
nom de Daniel.
L'original espagnol est l'œuvre di
jésuite Juan Eusebio Nieremberg, né-
Madrid, de parents allemands, en 15Ç5
et mort en 1658.
Quoique ce livret n'ait d*autre mérite
que sa rareté et sa belle exécution Xy^-
graphique, il a acquis dans ces dernier^
temps une valeur considérable. Ven:
mar, bl. (Bauzonnet-Trautz) h. 133 mi. •
76 frs. Pieters; mar. r. (Niedréc; h.
DANIEL ELZEVIER.
373
133 mill. 340 frs. Yemeniz; mar. bl,
(Bauzonnet) h. 132 mill. 595 frs. De la
Villestreux; mar. bl. (Trautz-Bauzonnet)
h. 133 mill. 810 frs. Potier.
La publication de ce volume a causé
à Daniel Elzevier bien des déboires,
dont on retrouve la trace dans un docu-
ment du temps, VÉdit du Roy pour le
règlement des imprimeurs et libraires de
Paris, Paris, D. Thierry, 1687, in-4.
L'article 5 du règlement portait défense
« à tous libraires et imprimeurs, de
supposer aucun nom de libraire, (&c. »
A Tappui de cette prohibition se lit
une sentence, rendue le 2 octobre 1671,
« contre E. M. qui avoit reçeu une balle
venant d'Hollande, dans laquelle il se
trouva grand nombre d'un livre qui
avoit pour titre V Aimable mère de Jésus;
Et au bas imprimé à Amiens chez la
veuve Hubault avec privilège, et ledit
livre estoit imprimé à Amsterdam chez
le sieur Elzevir : Laquelle balle fut
confisquée au profit de la communauté,
et vendue le 7 ensuivant en la chambre
syndicale. »
Si, ce que nous ignorons, Daniel a
fait indûment usage du nom de la veuve
Hubant, il faut avouer qu'en spécifiant
le délit on en a singulièrement aggravé
la portée. En effet , suivant le texte de
la sentence, l'adresse serait conçue de
la sorte : Imprimé àAmiens, chez la veuve
Hubaulty alors qu'en réalité le livre
porte : A Amiens, pour la veuve R, Hu-
bant, ce qui est bien différent.
Quoiqu'il en soit, il est probable que
la mesure prise par les syndics parisiens
est une des principales causes de l'ex-
trême rareté de l'ouvrage. On admettra
difficilement que l'acquéreur des exem-
plaires saisis ait été autorisé à les
remettre en vente; sans doute l'adjudi-
cation fut faite sous la clause expresse
qu'ils seraient mis immédiatement au
pilon.
Après cette condamnation, qui le
frappait à la fois dans sa considération
et dans ses intérêts, Daniel dut songer
à se mettre en règle avec les statuts.
Voilà, croyons-nous, pourquoi l'on ren-
contre des exemplaires du même livre
portant l'indication de Seconde édition,
et pour adresse : A Cologne, et se vend
à Paris chez Thomas Joly, avec la date
de 1677. Daniel se sera concerté avec
Th. Joly, pour qui il imprimait à cette
époque une collection de petits classi-
ques italiens, et aura trouvé moyen
d'écouler de la sorte ce qui lui restait
de l'édition.
1454. Réflexions prudentes.
Pensées morales. Maximes stoï-
ciennes. Traduites de l'espagnol
par le R. Père D'Obeilh, de la
Compagnie de Jésus. A Amster-^
dam, chez Daniel Elsevier, 1671,
pet. in-i2.
Marque : la Minerve.
6 ff. limin. — 200 pp. - z f . d'errata. ~ i f . blanc.
Vend. mar. v. (Duru) h. 132 mill.
37 frs. Chenu. — Ce volume est souvent
relié avec le suivant :
1455. Réflexions, sentences, ou
maximes royales et politiques.
Traduites de l'espagnol par le
Révérend Père D'Obeilh, de la
Compagnie de Jésus. A Amster-
dam, chez Daniel Elsevier, 1671,
pet. in-i2.
Marque : la Minerve.
6 ff. limin. -> 156 pp.
Vend. mar. v. (Duru) h. 132 mill.
34 frs. Chenu.
1456. Opère scelte di Ferrante
Pallavicino, cioè, Il Divortio
céleste. Il Corriero sualiggiato.
La Baccinata. Dialogo trà due
soldati del Duca di Parma. La
Rete di Vulcano. L'Anima. Di
nuovo ristampato, corretto, et
aggiuntovi la vita dell* autore,
e la continuatione del Corriero.
In Villafranca, 1671, pet. in-12.
Marque : la Sphère.
6 ff. limin. — 6 ff. limin. (titre compris), 70 pp. et
374
L'OFFICINE D'AMSTERDAM (1671-72).
I f. de table pour le Divortio. — 588 pp. pour les
autres traités.
Seconde édition eizevirienne des
œuvres de Pallavicino; elle est moins
jolie que la première, de 1666, qu'elle
reproduit ligne pour ligne, et moins
complète que la troisième, qui porte la
date de 1673.
1457. Ant. PerezI J. C. S. C.
et R. Majestatis consiliarii, in
Academia Lovaniensi legum ante-
cessoris, Praelectiones in duode-
cim libros codicis Justiniani Imp,
Quibus leges omnes et authen-
ticae perpétua série explicantur,
mores hodierni inseruntur,etquîd
sit juris antiqui, novi et novis-
simi, enodatur, ac breviter expo-
nitur. Editio nova, ab auctore
recognita et aucta, summariis
indicibusque locupletata. Amste-
ladami, apud Danielem Elsevirium,
1671, 2 vol. in-4.
Marque : la Minerve.
T. I ; 8 ff. liinin.,ycompr.Ietitre rouge et noir. —
694 pp.
T. II : 665 pp. — 59 pp. n. ch. pour l'index.
Reproduction ligne pour ligne de
l'édition donnée par Louis et Daniel en
1661 (no 1273). L'avertissement placé
au verso du titre est le même, sauf qu'on
a retranché la phrase finale, dans la-
quelle l'auteur promet une nouvelle
édition de son œuvre, enrichie de notes.
La réimpression est textuelle, au
point qu'on a reproduit une faute de
pagination (les chiffres 231 et 232 ré-
pétés) qui s'était glissée dans le t. I.
1458. Les Pipeurs, ou les fem-
mes coquettes. Comédie. Par
R. Poisson. Suivant la copie impri-
mée à Paris, 1671, pet. in-i2.
Marque : la Sphère,
84 pp. en tout.
Le second catal. Millot (1861) cite
cette pièce comme un véritable eizevier.
En effet la sphère du titre et les lettres
grises prouvent qu'elle sort de l'officine
eizevirienne d'Amsterdam. Mais comme
elle n'est portée dans aucun catal. offic,
il est à croire que Daniel l'a exécutée
pour le compte d'un de ses confrères.
1459. Nobiliss. atque illustriss.
viri Rab. Herm. Schelii domini
Venebruggae et Welbergii, Isel-
mudani Salaniae agri praesidis De
Jure imperii liber posthumus.
Editus cura Theophîli Hogersii.
Amstelodamif apud Danielem Else-
virium, 1671, pet. în-i2.
Marque : la Minerve.
34 ff. limin. — 359 pp. — i p- pour l'errata.
1 460. Ezechielis Spanhemii Dis-
sertationes de praestantia et usu
numismatum antiquorum. Editio
secunda, priori longe auctior, et
variorum numismatum iconibus
illustrata. Amstelodami, apud Da-
nielem Elsevirium, 1671, in-4.
Marque : la Minerve.
24 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. -
9x7 pp. — 51 pp. n. ch. pour les addenda, les index et
l'errata.
Le second f« limin. est occupé par le
portrait d'Éz. Spanheim. Une lettre de
l'auteur à Nie. Heinsius nous apprend
qu'il a été tiré des exemplaires en grand
papier : « Scripsi continuo ad eundem
[typographum], ut duo exemplaria ma-
joris, quam vocant, chartae ad te cura-
ret. • (Burmanni SylLt t. III, p. 841.]
1461. Caivs SvETONivs Tran-
qvillvs. Cum annotationibus diver-
sorum. Amsterodami, iypis Dante-
lis Elzevirii. Sumptibus societaiis,
1671, in-24.
369 pp., y compr. le titre gravé. — 13 pp. n. ch.
d'index. -> i f . blanc.
Seconde édition, reproduisant page
DANIEL ELZEVIER.
375
pour page la première, donnée par
Louis Elzevier en 1650 (n° 11 18).
1462. Valerii Maximi Dicto-
rum factorumque memorabilium
libri IX. Amstelodami, typis Da^
nielis Elzevirii. A^ 1671. Sump^
tibus societatis, in-24.
4 ff, limin., y compr. le titre gravé. — 328 pp.
Édition copiée page pour page sur
celles de 1650 (no 11 19). Il existe égale-
ment deux éditions sous la date de 1671,
l'une ayant un fleuron au haut de la
p. I des limin., l'autre n*en ayant point.
Il y a une trentaine d'années, qu'en
liquidant un vieux magasin de librairie
en Hollande, on retrouva tout un fonds
d'exemplaires en feuilles de ce Valère
Maxime (second tirage). Grâce à l'éti-
quette elzevirienne, on réussit à écouler
le tout moyennant vingt sous le volume.
Il s'ensuivit que les plus modestes col-
lectionneurs purent se donner à peu de
frais le luxe d'un elzevier non rogné. Le
piquant de l'histoire, c'est que bon
nombre de ceux à qui cette fortune
échut, s'imaginèrent avoir fait une
trouvaille et croient de bonne foi pos-
séder un trésor. J'en ai fait souvent
l'expérience, car je n'exagère point en
évaluant à une cinquantaine le nombre
des exemplaires brochés qui m'ont passé
par les mains.
1463. Geographia generalis, in
qua affectiones générales telluris
explicantur autore Bernh. Varb-
Nio, Med : D. Amstelodami, ex offi-
cina Elzeviriana, 1 67 1 , pet. in- 1 2 .
20 ff. limin., y compr. le titre gravé. ~ 748 pp ,
dont la dern. cotée par erreur 784. — Cinq feuilles
pliées en regard des pp. 8 (2 ff.), 66, 126, 172.
Troisième édition elzevirienne, copiée
ligne pour ligne sur la précédente de
1664 (no 1330).
1464. Polydori Vergilii Vrbi-
natis de Inventoribvs rerum li-
bri VIII. Et de prodigiis libri III.
Cum indicibus locupletissimis.
Amstelodami, apud Danielem Elze- -
virium, 1671, pet. in-12.
Marque : la Minerve,
20 ff. limin.t y compr. le front, gravé et le titre
impr. — 5x1 pp. — 100 pp., plus un faux titre, pour
le traité de Prodigiis. — 46 ff. n. ch. pour les index.
Ce volume est un de ceux que Daniel
a fait exécuter à Leyde, par la veuve et
les héritiers de Jean Elzevier. Les fleu-
rons, lettres grises, et particulièrement
les signatures en 5, ne laissent subsister
aucun doute à cet égard. Quelques
exemplaires renferment à la suite du
titre un avant-propos, en 4 pages,
adressé ad Franciscum Mariant Urbini
ducetUf et daté Londini xiii Calend, Aug»
M.D.xxvi. Dans ce cas le nombre des ff.
limin. est de 22.
L'ouvrage est assez peu recherché, et
n'a qu'une valeur médiocre. Des exempl.
non rognés ont été vendus, vél, 10 frs.
La Bédoyère; mar. ol, (Lewis) 79 frs.
Brunet; véL 6 liv. J. T. Payne.
Une édition antérieure, dans le genre
elzevirien, a été imprimée à Leyde par
Fr. de Heger : Lvgd. Bai,, apud Fran-
ciscum Hegervm, 1644, pet. in-12, de
20 ff. limin., y compr. les deux titres,
565 pp., 209 pp., pour le de Prodigiis, et
47 ff. de table.
1672.
1465. Beralde prince de Sa-
voy e. A Leide, chez Simon Schou-
ien, 1672. Sur la copie imprimée à
Paris, 2 part, en i vol. pet. in-12.
Marque : la Sphère,
227 pp. en tout. — Après la p. io8, un faux titre
compr. dans la pagination.
Ce volume, dont le titre a été estropié
à l'envi par les bibliographes, sort
incontestablement des presses elzevi-
riennes d'Amsterdam. Il figure au catal.
ofBc. de 1675, et est cité dans celui
de 1681, mais sans l'astérisque, vu que
Daniel ne l'avait pas exécuté pour son
propre compte.
Béralde, dont l'auteur est resté in-
connu, est un petit roman fort rare, et
376
L'OFFICINE D'AMSTERDAM (1672).
qui n'est pas dépourvu d'intérêt. Vend.
mar. r, (Trautz-Bauzonnet) 25 frs. Solar.
1466. Institutiones Hnguae grae-
cae, olim quidem scriptae à Ni-
colao Clenardo, nunc autem ab
erroribus multis expurgatae, me-
liori ordine digestae, atque ita
locupletatae, ut altéra parte pro-
deant auctiores, studio atque
operâ Gerardi Jo. Vossii. Editio
novissima ; multa accessione ,
etiam post ultimam autoris ma-
num, locupletior reddîta; index-
que duplex plurimis modis adauc-
tus. Amstelodamii apud Danielem
Elsevirium, 1672, in-8.
Marque : la Minerve,
4 fif. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
400 pp.
Troisième édition elzevirienne de
cette grammaire. Voir le n» 1123.
1467. Philippi Clvverii Intro-
dvctionis in universam geogra-
phîam tam veterem quam novam
libri VI. Tabulis aeneis illustrati.
Accessit P. Bertii breviarium
orbis terrarum. Amstelodami, ex
officina Elzeviriana. A° 1672, pet,
in-i2.
6 fif. limin., y compr. le titre gravé. — 388 pp. —
38 ff. pour la Serùs Rom. Imp. et deux index. —
Cartes.
Réimpression textuelle de l'édition de
1661 (no 1269).
1468. Arnoldi Corvini à Bel-
deren J. U. D. Jus canonicum,
per aphorismos strictim explica-
tum. Amstelodami, ex officina Else--
viriana, 1672. Cum privilegio Sacr,
Cas. Majest,, pet. in-ii2.
Marque : la Minerve,
6 ff. limin., y compr. le front, gravé (daté 1663) et
le titre impr. — 36a pp. — xo ff. de table. — z f . blanc.
Quatrième et dernière édition elzevi-
rienne. Voir le no 1061-
1469. Renati Des-Cartes Prîn-
cipia philosophiae. Ultima editio
cum optimis collata, diligenter
recognita, et mendis expurgata.
Amstelodami, apud Danielem Elze-
virium. A° 1672. Cum privilegiis,
in-4.
Marque : la Minerve.
18 ff. limin. ~ 222 pp.
Renati Des Cartes Specimina
philosophiae : seu dissertatio de
methodo rectè regendae rationis,
et veritatis in scientiis investi-
gandae : dioptrice et meteora. Ex
gallico translata, et ab auctore
perlecta, variisque in locis emen-
data. Ultima editio, cum optima
collata... Amstelodami^ apud Da-
nielem Elzevirium. A^ 1672. Cum
privilegiis, in-4.
Marque : la Minerve,
8 ff. limin. — 248 pp.
Passiones animas, per Renatum
Des Cartes : gallicè ab ipso con-
scriptae, nunc autem in exterorum
gratiam latina civitate donatae ab
H.D.M.i.v.L. Amstelodami, apud
Danielem Elzevirium. A^ 1672,
in-4.
Marque : la Minerve,
12 ff. limin. — 92 pp. — 2 ff. d'index.
Ces trois parties, ordinairement réu-
nies en un volume, sont précédées de
2 ff. (faux titre et portrait de Descartes).
Le faux titre porte : Renati Des-Cartes
Opéra philosophica, Editio quinta, nunc
demum hac editione diligenter recognita^ tt
mendis expurgata. C'est la cinquième
édition des Œuvres philosophiques de
Descartes (voir le n® 1008). On y joint
le volume des Meditationes paru en 1670.
DANIEL ELZEVIER.
377
1470. Essais de morale, con-
tenus en divers traitiez sur plu-
sieurs devoirs importans. Nou-
velle édition, revue et corrigée.
Suivant la copie imprimée à Paris,
chez la veuve Charles Savreux,
1672, 4 vol. pet. in-i2.
Marque : la Sphère.
T. 1 : la ff. limin. — 329 pp. — i f . blanc.
T. II (daté 1677) : 6 ff. limin. — 324 pp.
T. III (daté 1676) : 4 ff. limin. — 352 pp.
T. IV (daté 1678) : 10 ff. limin. — 364 pp.
Les tomes II, III et IV portent : Sui-
vant la copie imprimée à Paris, chez Guil-
laume Desprcz.
Je décris cet ouvrage d'après Texem-
plaire que j'ai sous les yeux. On remar-
quera que le tome III porte la date de
1676, tandis que le tome II est daté
1677. ^^^^ tient à ce qu'on réimprimait
les volumes au fur et à mesure qu'ils
venaient à manquer. Le catal. Millot
(1846, no 148) décrit un tome I, daté
1672, de 12 ff. limin. et 314 pp. M. Pie-
ters cite une réimpression du même vo-
lume, sous la date de 1678, n'ayant que
322 pp. de texte. Le tome II existe éga-
lement, suivant M. Pieters, en 4 ff.
limin. et 332 pp. Enfin j'ai eu entre les
mains une réimpression du t. III, datée
1680, ayant la même pagination que
rédition originale.
Les Essais de morale sont de Pierre
Nicole. Ces quatre volumes ont été
suivis de plusieurs autres, mais ce sont
les seuls qu'aient reproduits les presses
elzeviriennes. Ils renferment d'ailleurs
les traités les plus estimés de Nicole,
ceux que Daguesseau recommandait
particulièrement à son fils. Les suivants
traitent plutôt de matières théologiques.
Les 4 vol. sont cités avec l'astérisque
au catal. de 1681. Ils sont fort bien
exécutés et se rencontrent assez rare-
ment. Vend. vél. 53 frs. Chedeau, 30 frs.
De la Villestreux.
1471. Theophili Hogersii Poe-
mata juvenilia. Accedunt Johan-
nis Hogersii posthuma, et P. D.
Huetii V. Cl. Funus Cl. Salmasiî
et Iter Suecicum. Amstelodami,
apud Danielem Elsevirium, 1672,
pet. in-i2.
Marque : la Minerve,
z ff. limin. — 9a pp. — 2 ff. blancs.
Theophili Hogersii Orationes
très : de tyrannide lulii Caesaris,
de patria fortiter defendenda, de
pace Batavorum et Britannorum.
Amstelodami, apud Danielem Else-^
virium, 1672, pet. in-12.
Marque : la Minerve,
84 pp. — I f . d'errata. — i f . blanc.
Ces deux opuscules ne doivent pas
être séparés; ils ne forment qu'un seul
article dans le catal. de 1681.
1472. L'Alcoran de Mahomet.
Translaté d'arabe en françois, par
le sieur Du Ryer, sieur de la
Garde Malezair. Suivant la copie
imprimée à Paris, chez Antoine de
Sommaville, 1672. Avec privilège
du Roy, pet. in-12.
6 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
486 pp. — 2 ff. n. ch. — I f . blanc.
Seconde édition elzevirienne de cet
ouvrage. Nous ne partageons point l'avis
de Brunet, qui la déclare inférieure en
beauté à la première, de 1649 (^^ 1087).
Elle nous paraît tout aussi jolie, et
Millot n'hésite pas à lui donner la préfé-
rence.
Il existe une réimpression de l'Alco-
ran, à La Haye, chez Adrian Moetjens,
1683 (aussi 1685), pet. in-12, laquelle
correspond exactement à la description
ci-dessus. Mais on aurait tort d'en
conclure, avec M. Walther {Catal, des
elzeviers de St-Pétersbourg, p. 70), que ce
volume est de ceux que Moetjens a
acquis à la vente du fonds de Daniel et
qu'il a remis en circulation avec un
titre renouvelé. L'édition de 1683 est
une copie exacte et ligne pour ligne de
celle de 1672, dont en effet Moetjens
48
378
4,X)FFICINE D'AMSTERDAM (1672).
s'était rendu adjudicataire, mais c'est
positivement une réimpression.
1473. Monumenta Paderbor-
nensia, ex historia Romana,
Francica, Saxonica eruta, et novis
inscriptionibus, iiguris, tabulis
geographicis et notis illustrata.
Accedunt Caroli M. capitulatio
de partibus Saxoniae, ex antiquis-
simo Ms. Palatino Bibliothecse
Vaticanae, et Panegyricus Pader-
bornensis. Editio altéra, priori
auctior. Amstelodami^ apud Da-
nielem Elsevirium, 1672, in-4.
Marque : la Minerve,
a8 ff. limin., y compr. le front, gravé par L. Vis-
scher, le titre impr., le portrait de Ferd. de Fursten-
berg, et une vue de Elsen. — 337 pp. — 15 pp. d'index.
— Suit le Panegyricus : 8 ff. limin , y compr. le front,
gravé et le portrait de Théod. de Furstenberg, 134 pp.
et 3 ff. n. ch. d*index.
Ce volume, splendidement exécuté
aux frais de Tévèque de Paderborn,
Ferd. de Furstenberg, est orné, outre
le frontispice et les portraits : lo de
3 cartes géogr. placées entre les 2 dern.
ff. limin., entre les pp. 2 et 3, et entre
les pp. 82 et 83; 20 de 29 planches
gravées d'après I. G. Rudolphi par
Rom. de Hooghe et L de Ram. Toutes
ces planches sont comprises dans la
pagination, sauf les deux planches dou-
bles: Eresburgum (p. 102) et Padera fontes
(p. 168). L'index des figures, au r® du
dern. f. limin., n'indique que 24 plan-
ches. Mais on y a omis par erreur les
Picarum rupes (p. 72) ; les 2 figures, p. 147
et 148; Neuhaus (p. 255) et la pi. du
Panegyricus (p. 121).
L'ouvrage est dédié par Dan. Elze-
vier Dioecesis Paderbornensis Ordinibiis^
collegio cathedrali, nobilitati equestri et
civitatibus, La préface est l'œuvre de
Nicolas Heinsius. Lui-même le recon-
naît dans une lettre à Oct. Faiconieri,
du 22 mars 1672 : « Voluit princeps op-
timus, ut Elzevirii typographi nomine
praefationem de me huic operi adjun-
gerem. » {Burmanni SylL, t. V, p. 551.)
Il y a des exemplaires en grand pa-
pier, cités séparément dans le catal. de
1681.
On rencontre parfois le recueil des
planches, tirées à part, sans le texte. En
ce cas le volume doit contenir les fron-
tispices des deux parties, les deux por-
traits, les trois cartes et les vingt-neuf
planches; en tout 36 pièces.
1474. Nouveau traité de la
civilité qui se pratique en France,
parmi les honnestes gens. Se-
conde édition, corrigée et aug-
mentée. A Amsterdam, chez Jaques
le Jeuney 1672, pet. in-12.
Marque : la Sphère,
6 CF. limin. — 274 pp. — i f. de table.
Nous avons cité à Tannée 1671
(no 1452) la première édition elzevi-
rienne de ce traité. Celle-ci peut à bon
droit s'intituler « corrigée et augmen-
tée. » On lit dans Tavertissement : « PIq*
sieurs honnestes gens pour satisfaire à
la prière que l'imprimeur leur avoit faite»
ont envoyé un grand nombre d'observa-
tions nouvelles, qui sont toutes très-
utiles et très-judicieuses... C'est pour-
quoi, l'auteur voulant aussi contribuer
de sa part à perfectionner ce livre, que
Ton pourroit appeler maintenant Vou-
vrage de tout le monde, il l'a revu et
corrigé, retranchant ce qui estoit su-
perflu pour luy donner une meilleure
forme, et étendant plusieurs préceptes
qui sembloient trop concis pour leur
importance. » En effet l'édition contient
22 chapitres, au lieu de 19 qu'avait la
précédente. Les chap. 8, 18 et 19 sont
ajoutés, les autres très amplifiés. £^
outre le volume est précédé d'une déd:-
cace nouvelle au duc de Chevreusc.
1475. Georgii Pasoris Manvale
Novi Testamenti, auctum vocibus
qufie occurrunt in versionibus
antiquis graecis Veteris Testa-
menti. Sic ut habeatur plenissi-
mum lexicon sermonis graci
DANIEL ELZEVIER.
379
medii aevi, quem Âlexandrinum
possis appellare. Auctore Chris-
tiano Schotano, Frisio, Sacr.
Literar. professore. Atnstelodami,
ex officina Elzeviriana, 1672, pet.
in-i2.
8 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 686 pp. —
13 ff. n. ch. dHndex. — 38 pp. pour le Libellus de
grtecis accentibus. — i f . blanc.
Dernière édition de ce volume; elle
reproduit textuellement celles de 1654 et
de 1664.
1476. Traité de physique. Par
Jaques Rohault. A Amsterdam,
chez Jaques le Jeuney 1672. Sur la
copie imprimée à Paris, 2 vol. pet.
in-i2.
Marque : la Sphère,
T. 1 : 30 ff. limin. — 491 pp. — Onze planches en
regard des pp. 65, "8, 130, 384, 381, 4»9. 4^9. 457i 459f
467 et 478.
T. II : 492 pp. — 2 ff. pour la table. — Cinq
planches en regard des pp. 64, 98, 139, 284 et 388.
Très jolie production des presses elze-
viriennes d*Âmsterdam. Elle est citée
dans le catal. oific. de 1675, et marquée
de Tastérisque dans celui de 1681.
1477. L. Annaei Senecs Opéra,
quae exstant, integris Justi Lipsii,
J. Fred. Gronovii, et selectis va-
riorum commentariis illustrata.
Accedunt Liberti Fromondi in
Quasstionum naturalium libros et
â/TCOKoXoxvvrœeriv notae et emen-
dationes. Tomus I (et II).
M. Annaei Senecae rhetoris
Opéra, quoe exstant, integris
Nicolai Fabri, Andr. Schotti,
Joh. Fred. Gronovii, et selectis
variorum commentariis illustrata,
et praeterea indice accuratissimo
aucta. Accedunt Johannis Schul-
tingii in eundem notae et emen-
dationes, hactenus ineditae. To-
mus III. Amstelodami, apud Da-
nielem Elsevirium, 1672, 3 vol.
in-8.
Marque : la Minerve,
T. 1 : 28 ff. limin., y compr. le front, gravé et le
titre impr. — 86g pp. — i f. blanc.
T. II : 2 ff. limin. — 998 pp. — 43 ff. n. ch. d'index.
T. III : 12 ff. limin. — 750 pp. — 316 pp., non
compr. un faux titre, pour les notes de J . Schulting.
— 14 ff. n. ch. d'index.
Ce Sénèque, qui fait partie de la col-
lection des variorum, est très estimé, et
on le recherche d'autant plus qu'il n'a
jamais été réimprimé.
Il est dédié par D. Elzevier à Simon
Arnauld, marquis de Pomponne, fils
d'Arnauld d'Andilly. L'épître dédicatoire
est curieuse, en ce que Daniel s'y ap-
plaudit en termes couverts de la part
qu'il a prise comme éditeur à la croi-
sade de Port-Royal contre les Jésuites.
Vend, mar, bl. (Bozérian) 150 frs.
Brunet; mar. r., aux armes de Colbert,
390 frs. S. de Sacy; en 5 vol. mar. r.
(Derome) 160 frs. Giraud, 130 frs. Solar
et 250 frs. L. de Montgermont. Un
exempl. non rogné, mar. vert (Bau-
zonnet-Trautz) 255 frs. A. Bertin.
Il y a des exemplaires dont le titre
imprimé porte la date de 1673, avec
la mention suivante : Cum S. Casar.
Majest. privilégia. Ils contiennent au vo
du titre le privilège délivré à Vienne le
23 mars 1673.
1478. Septem illustrium viro-
rum poemata. Editio altéra, priori
auctior et emendatior. Amstelo^
dami, apud Danielem Elsevirium,
1672, in-8.
Marque : la Minerve,
la ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
504 PP-
Les sept poëtes, que l'on désigne par-
fois sous le nom de Pleias Alexandrina,
parce que leurs poésies ont paru sous
les auspices du pape Alexandre VII,
sont : Alex. Pollinus Florentinus, Augus-
tinus Pavoritus, Ferdinandus Lib. Bar.
de Furstenberg, Joannes Rotgerus Tore-
38o
L'OFFICINE D'AMSTERDAM (1672-73).
kius, Natalis Rondininus, Stephanus
Gradius et Virginius Cassarinus.
La première édition avait pauru Antver-
piat ex offic, Plantiniana Balthasaris
Moretif t66o, in-8 (des exemplaires por-
tent la date de 1662, mais il n'y a que
le titre de changé). Celle de 1672 est
dédiée par Dan. Elzevier à Ferd. de
Furstenberg, évêque de Paderborn, l'un
des auteurs du recueil.
Il existe des exemplaires en grand
papier, qui sont fort rares.
1479. C. Cornelii Taciti Opéra,
quae exstant, integris J. Lipsii,
Rhenani, Ursinî, Mureti, Piche-
nae, Merceri, Gruteri, Acidalii,
Grotii, Freinshemii, et selectis
aliorum commentariis illustrata.
Joh. Fred. Gronovius recensuit,
et suas notas passim adjecit. Ac-
cedunt Jacobi Gronovii excerpta
ex variis lectionibus MS. Oxo-
niensis. Amstelodami, apud Da^
nielem Elsevirium, 1672, 2 vol.
in-8.
Marque : la Minerve,
T. 1 : 16 ff. limin., y compr. le front, gravé et le
titre impr. — 1224 PP-
T. II : I f. (titre). — 899 pp. — 11 pp. n. ch. —
lia ff. de table.
Édition correcte, bien exécutée, et
très recherchée autrefois pour la collec-
tion des variorum, £Ile a été imprimée
à Leyde, ainsi que le prouve la souscrip-
tion, à la fin du second volume : Lvgd,
Batav,, apud viduam et haredes Johan,
Elsevirii, Academ. typograph, 1672.
De même que pour le Sénèque
(no 1477), Daniel avait obtenu immédia-
tement après la publication de Touvrage
un privilège de l'empereur d'Allemagne.
De sorte qu'il existe des exemplaires de
ce Tacite dont le frontispice gravé, daté
1673, porte au vo ce privilège, daté du
13 mars 1673; le titre imprimé a été
également renouvelé, et porte le millé-
sime 1673, Cum S. Casar, Majest, privi-
legio.
Vend., rel. en 4 vol., mar. r. (anc. rel.)
180 frs. De Bure. Un exempl. en mar. r.
douhl. de tnar. r. (Boyet), avec les in-
signes de Longepierre, 1860 frs. Pichon.
1480. Le Nouveau Testament
de Nostre Seigneur Jésus Christ,
traduit en françois selon l'édition
vulgate, avec les différences du
grec. Nouvelle édition, revuC et
corrigée. A Mons, chez Gaspard
Migcot, à renseigne des trois Vertus,
1672. Avec privilège et approba-
tion, 2 vol. in-i2.
Marque : la Foi y avec la devise : Ardet
amans spe nixa fides.
T. 1 : 364 pp., y compr. le titre rouge et noir. —
4ff.n. ch.de table.
T. II : 280 pp. — 4 ff. n. ch. de table.
Dernière édition qu'ait imprimée Da-
niel Elzevier, et la seule qui figure avec
l'astérisque au catal. de 1681. (Voir
ci-dessus le n® 1389.) Vend, mar, bl,
douhl, de mar, r., avec les insignes de
Longepierre, 1 10 frs. Chedeau.
1481. Nicolai Tulpii, Amstel-
redamensis, Observationes me-
dicse. Editio nova, libre quarto
auctior,et sparsim multis in locis
emendatior. Amstelodami, apud
Danielem Elsevirium, 1672, in-S.
Marque : la Minerve.
8 ff. limin., y compr. le front, gravé et le titre
impr. — 39a pp.
Troisième et dernière édition elzcvi-
rienne (voir le nogSo). Le texte est orné
de figures, et le dern. f. des limin. est
occupé par le portrait de N. Tulp, gravé
par L. Visscher.
Ce volume a été réimprimé après la
mort de Daniel, Amstel,, apud Henr.
Weistenium, 1685, in-8. C'est une repro-
duction ligne pour ligne de Tédit. de
1672, avec le même frontispice et les
mêmes figures. La seule différence, c'est
que les monita medica^ qui occupaient
les pp. 383-392, ont été transférés dans
les liminaires.
DANIEL ELZEVIER.
381
1673.
1482. Q. CuRTii Rufi, Historia
Âlexandri Magni. Cum notis se-
lectiss. variorum, Raderi, Freins-
hemii, Loccenii, Blancardi, etc.
Editio accuratissima. Accurante
C. S. M. D. Amsielodami, ex offi"
cina Elzeviriana, 1673, in-8.
2 ff. limin. (titre gravé et dédicace). — 751 pp. —
93 PP- pour le supplément de Freinshemius. — 46 pp.
n. ch. d'index. — Une carte pliée en regard de la p. i,
et une planche en reg. de la p. 184.
Troisième édition du Quinte Curce de
Schrevelius, réimprimée ligne pour ligne
sur la précédente de 1664 (n^ 1325).
1483. Recœuil des mémoires et
des conférences sur les arts et
les sciences, présentées à Mon-
seigneur le Dauphin pendant
Tannée 1672 par Jean Baptiste
Denis, médecin. A Amsterdam,
chez Pierre le Grand, 1673, pet.
in-i2.
332 pp. et 2 ff.de table pour les 8 premièreB confé-
rences. — ii6 pp. pour les y dernières. — i f . d'avis.
Ce volume fait partie de la collection
du Journal des Sçavans, imprimée par
Dan. Elzevier (voir le no 1407) ; mais il
se vendait aussi séparément : le catal.
offic. de 1674 le cote i fl. 4 sous.
Le catal. Chenu (n^ 144) cite une
autre édition : Jouxte la copie imprinUe
à Paris, Bruxelles, 1672, pet. in-i2.
1484. IvsTiNi historiarum ex
Trogo Pompeio lib. XLIV. Cum
notis Isaaci Vossii. Amsielodami,
ex officina Elzeviriana. Ânno 1673,
pet. in-i2.
6 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 330 pp. —
19 ff. n. ch. d'index.
Troisième édition elzevirienne d'Am-
sterdam, reproduisant ligne pour ligne
la précédente de 1664 (no 1327).
1485. L'Amour médecin, co-
médie, par I. B. P. Molière.
Sur Vimprimé à Paris, se vend à
Amsterdam, 1673, pet. in-12.
Marque : la Sphère.
48 pp. en tout.
La souscription de cette pièce diffère
de celle des autres comédies de Molière
imprimées par les Elzevier, et les ca-
ractères sont un peu plus gros. Cela
tient à ce qu'au lieu d'avoir été faite
directement c sur la copie de Paris, »
cette édition a été exactement calquée,
y compris l'adresse, sur une autre
donnée par Wolfgang en 1666. (Voir la
3« partie.)
Daniel a reproduit V Amour Médecin,
suivant la copie imprimée à Paris, en
1675, 1679 et 1680, en 36 pages.
Z486. Le Malade imaginaire,
comédie mesiée de musique, et
de dance (sic). Représentée sur
le théâtre du Palais Royal. Par
feu de Molière. Suivant la copie
imprimée à Paris, 1673, pet.
in-12.
Marque : la Sphère,
36 pp. en tout.
Ce livret, imprimé avec les mêmes
caractères que le précédent, ne contient
que le prologue et les trois intermèdes
de la pièce de Molière, laquelle ne fut
imprimée qu'en 1674 (n© 1496).
1487. Opère scelte di Ferrante
Pallavicino, cioè, La Pudicitia
schernita. La Rettorica délie
Puttane. Il Diuortio céleste. Il
Corriero sualigiato. La Bacci-
nata. Dialogo trà due soldati del
Duca di Parma. La Disgratia del
conte d'Oliuarez. La Rete di Vul-
cano. L'Anima. Vigilia i et 2*.
Di nuovo ristampato, corretto, et
aggiuntoui la vita dell'autore, e la
382
L'OFFICINE D'AMSTERDAM (1673-74).
continuatione del Corriero. In
Villafranca, 1673, pet. in-12.
Marque : la Sphère.
6 ff. limin. — 76 pp., titre compris, pour la Ptuii-
ciiia. — 124 pp., titre compris, pour la Rettorica. —
6 fl. limin., 70 pp. et i f. de table pour // Divortio
(daté 1671). — 588 pp., y compr. un titre spécial
daté 1671, pour les autres opuscules.
Des trois éditions de Pallavicino
données par les Elzevier, celle-ci est la
plus complète et la plus estimée. Pour-
tant elle n'est nouvelle qu'en partie.
C'est celle de 1671 (n© 1456) pourvue
d'un titre nouveau, et augmentée de
deux pièces, la Pudicitia schernita et la
Rettorica délie puttane. Quant à la troi-
sième pièce indiquée au titre, la Dis-
gratta del conte d'Olivarez, on la trouve
également dans les deux éditions précé-
dentes, bien que les titres n'en fassent
pas mention.
Vend. mar. r, (Trautz-Bauzonnet)
h. 131 mill. 55 frs. Potier; v. br, 40 frs.
De la Villestreux.
Il a été fait de la Rettorica délie puttane
un tirage spécial sous ce titre :
1488. La Rettorica délie Pvt-
tane composta conforme li pre-
cetti di Cipriano. Dedicata alla
vniversità délie cortegiane più
celebri. In Villafranca, 1673, pet.
in-12.
Marque : la Sphère,
124 PP> en tout.
C'est la seconde pièce des Opère scelte
di Ferrante Pallavicino décrites ci-dessus.
Elle est citée séparément dans le catal.
de i6bi. Vend, mar, bl. (Duru) 40 frs.
Solar.
1674.
1489. Détention de Guillaume,
prince de Furstenberg, nécessaire
pour maintenir l'autorité de l'Em-
pereur, la tranquillité de l'Empire
et pour procurer une paix juste,
utile et nécessaire. Traduit du
latin. 1674, pet. in-12.
Marque : la Sphère.
105 pp.
Opuscule cité par M. Pieters comme
un véritable elzevier, attribution confir-
mée par le catal. de 1681, où il figure
avec l'astérisque.
Le titre du texte latin, publié sous la
même date (pet. in-12, de 79 pp.), donne
comme auteur Christophe Wolfgang,
pseudonyme, à ce qu'on croit, du baron
de Lisola.
1490. L. A. Florus, cum notis
integris Cl. Salmasii et selectis-
simis variorum, accurante S. M.
D. C. Âdditus etiam L. Ampelius,
ex bibliotheca Cl. Salmasii. Am^
stelodami, ex qfficina Elzeviriana.
AP 1674, in-8.
8 ff. limin., y compr. le titre gravé par C. V. Dalen.
— 588 pp. — 54 ff. n. ch. d'index. — 46 pp. pour
Ampelius. — i f . blanc.
Réimpression ligne pour ligne de l'édi-
tion de 1660 (no 1258).
1491. Hugo Grotius de veri-
tate religionis christianae. Eklitio
novissima, in qua ejusdem anno-
tationes suis quaeque paragraphis
adfaciliorem usum subjectse sunt.
Amstclodami, ex officina Elsevi-
riana, 1674, pet. in-i2.
Marque : la Minerve.
6 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. — 408 pp.
Troisième édition elzevirienne, non
citée par les bibliographes, qui sars
doute l'auront confondue avec la sui-
vante, datée de 1675. Bien qu*exécnté à
une année d'intervalle et avec la mèccc
pagination, le volume de 1675 est posi-
tivement une réimpression.
1492. Theophili Hogersii Aléa
belli Belgici. Amstelodami, apud
Danielem Elsevtrium, 1674, in-fol .
Marque : la Minerve.
2 ff. limin. — 16 pp.
DANIEL ELZEVIER.
383
La Bibliothèque Royale de La Haye
possède de ce poëme, non cité jusqu'ici
par les elzeviriographes , un exemplaire
de dédicace relié en vélin, et portant en
caractères dorés sur le plat supérieur
les mots : Serenissimo Arausionensium
Principi. Il mesure un demi-mètre en
hauteur.
1493. L'Escole des Maris. Co-
médie de J. B. P. Molière. Re-
présentée sur le théâtre du Palais
Royal. Suivant la copie imprimée
à Paris, 1674, pet. in- 12.
Marque : la Sphère,
60 pp.
M. Jacob, libraire à La Haye, a signalé
une édition antérieure de cette comédie,
à Paris, chez Claude Barbin, 1662, pet.
in-i2, de 69 pp., qu'il dit appartenir aux
presses elzeviriennes. M. Pieters re-
marque avec raison que cette attribu-
tion paraît douteuse, à cause de l'adresse
à Paris, chez Claude Barbin. Ce serait
Tunique fois en effet que les Elzevier
auraient usé de ce genre de supercherie,
très familier au contraire aux éditeurs
belges.
Daniel a réimprimé cette pièce en
1679.
1494. Les Femmes sçavantes.
Comédie. Par J. B. P. Molière.
Suivant la copie imprimée à Paris,
1674, pet. in-i2.
Marque : la Sphère,
84 pp. en tout.
Cette comédie a été réimprimée par
Daniel en 1678.
1495. Le Festin de Pierre, ou
Tathée foudroyé, tragi-comédie
par J. B. P. Molière. Suivant la
copie imprimée à Paris, 1674, pet.
in-i2.
Marque : la Sphère,
84 pp. en tout.
Cette pièce n'est pas de Molière, mais
d'un auteur obscur nommé Dorimond.
Le Don Juan de Molière, représenté
dès 1665, ne fut imprimé qu'en 1682. Ne
pouvant s'en procurer copie, Daniel
imagina de donner sous le nom du grand
comique la pièce de Dorimond, d'après
l'édition publiée à Paris, chez J, B, Loy-
son, 1665, in-i2.
Il renouvela cette supercherie en 1679,
lorsqu'il mit sous presse la seconde édi-
tion de Molière.
1496. Le Malade imaginaire,
comédie en trois actes, meslés de
danses et de musique. Suivant la
copie imprimée à Paris, 1674, pet.
in-i2.
Marque : la Sphère.
72 pp. en tout.
Cette édition, dans laquelle le texte
est fort altéré, ne contient pas le pro-
logue et les intermèdes, que Daniel
avait publiés séparément Tannée précé-
dente (no i486). Dans le Molière de 1675,
les deux pièces se suivent, ainsi que
l'indique la table du 5^ volume.
Un meilleur texte parut la même
année que l'édition elzevirienne, sous la
rubrique de Cologne, Jean Sambix, 1674,
in-i2, volume qui, selon toute apparence,
a été imprimé en France. C'est en
France également qu'ont vu le jour les
deux contrefaçons du Malade imaginaire,
signées : Amsterdam, chez Daniel Elze-
vier, 1674, in-i2, dont nous donnons la
description dans la liste des faux elze-
viers.
Pour le Molière de 1679 Daniel im-
prima une nouvelle édition du Malade
imaginaire, dans laquelle le prologue et
les intermèdes sont remis à leur place
respective. Un avis au lecteur annonce
un texte plus correct, avec de notables
différences, et au lieu de la formule
Suivant la copie &c., le titre porte :
Suivant qu'elle a esté représentée à Paris,
1679.
1497. Le Mariage forcé, comé-
die. Par J. B. P. Molière. Sui-
304
L'OFFICINE D'AMSTERDAM (1674-75).
vani la copie imprimée à Paris,
1674, pet. in-i2.
Marque : la Sphère.
36 pp. en tout.
Comédie réimprimée par Daniel en
1679.
1498. Le Misantrope^ comédie
par I. B. P. de Molière. Suivant
la copie imprimée à Paris, 1674,
pet. in-i2.
Marque : la Spfière.
96 pp. en tout.
On n'a pas retrouvé jusqu'ici d'édition
elzevirienne du Misanthrope antérieure
à celle-ci. Il est sûr pourtant qu'il doit
en exister une sous la date de 1667.
Depuis 1662, Daniel avait coutume de
réimprimer les pièces de Molière, à
mesure qu'elles paraissaient à Paris. Il
n'est guère probable qu'il ait omis pré-
cisément l'une de celles qui avaient eu
le plus de succès.
Le Misantrope a été réimprimé par
Daniel en 167g.
1499. Les Précieuses ridicules,
comédie. Par J. B. P. de Molière.
Suivant la copie imprimée à Paris,
1674, pet. in-i2.
Marque : la Sphère.
48 pp. en tout.
Une première contrefaçon hollandaise
de cette pièce avait paru à Leyde en
1660, pet. in-i2, de 63 pp. Nous la
décrirons dans la troisième partie.
Daniel a réimprimé les Précieuses
ridicules en 1679.
1500. La Princesse d'Élide,
comédie du sieur Mollièrb {sic).
Ensemble les Plaisirs de Tisle
enchantée, course de bague, col-
lation ornée de machines, meslée
de danse et de musique, ballet du
palais d'Alcine, feu d'artifice : et
autres festes galantes de Ver-
sailles. Suivant la copie imprimée
à Paris, 1674, pet. in-i2.
Marque : la Sphère,
108 pp. en tout.
Daniel a reproduit ce volume en 1679,
avec la même faute : Mollièrej pour
Molière.
1501. Le Sicilien, ou l'Amour
peintre, comédie. Par J.B. P. Mo-
lière. Suivant la copie imprimée
à Paris, 1674, pet. in-i2.
Marque : la Sphère.
36 pp. en tout.
Réimprimé par Daniel en 1679 et en
1680.
1502. L'Ombre de Molière, co-
médie. Suivant la copie imprimée
à Paris, 1674, pet. în-12.
Marque : la Sphère,
36 pp. en tout.
Cette pièce, qui est de Brécourt, a été
imprimée par Daniel pour être jointe au
Molière de 1675. L'édition originale est
de Paris, Cl. Barbin (ou P. Promé), 1674,
in-i2.
Les Œuvres de Molière, Paris ^ Barbin^
1674, contiennent également cette co-
médie, à la fin du t. VII, daté 1675.
Reste à savoir lequel des deux, de Barbin
ou d*EIzevier, a eu le premier l'idée de
cette sorte de complément, que repro-
duisent la plupart des éditions anciennes
de Molière.
Daniel a réimprimé la pièce de Bré-
court en 1678.
i503.Ludovici Wolzogen Ora-
tio funebris in decessum illustris
et amplissimi viri Nicolai Tulpii
consulis, dum viveret, Amstelo-
damensis, Âthenaei curatoris :
habita Amstelodami in choro
Templi Novi cum dedicaretur a. d.
XI Kal. Novemb. cIo Toc lxxiv.
Accedunt Pétri Francii ejusdem
DANIEL ELZEVIER.
385
argument! elegiae duae. AmsUlo--
dami, apud Danielem Blsevirium,
1674, in-fol.
Marque : la Minerve.
40 pp. — 4 ff. n. ch. pour les deux élégies de
P. Francius.
1675.
1504. D. Aurelii Augustini
Hippon. Episcopi libri XIII Con-
fessionum ad 3 M. SS. exemp.
emendati. Opéra et studio R. P.
H. Sommaliî e Soc. lesv. Lug-
duni, apud Danielem Elzevirium,
1675, pet. în-i2.
334 PP-i y compr. le titre gravé. — 9 ff. n. ch.
d'index.
Ce volume, ainsi que quelques autres
décrits ci-dessus (le Bacon de ventis
de 1662, le tome III du Cardinalismo
de 1668, le Polydore Vergiîe de 1671),
a été imprimé à Leyde par la veuve et
les héritiers de Jean Elzevier. La sirène,
les lettres grises, et surtout les signatt.
en 5, ne laissent pas l'ombre d*un doute
à cet égard.
Quant au motif purement mercantile
qui a fait adopter pour l'adresse le mot
Lugdunit au lieu de Lugduni Batavorum,
nous nous sommes expliqué trop sou-
vent sur ce point pour qu'il soit né-
cessaire d'y revenir. (Voir notamment
les nos 43, 225, 72g et 1232.)
Cette édition des Confessions de S^ Au-
gustin, la seule que les Elzevier aient
donnée de ce livre, est jolie et très re-
cherchée. Vend. mar. v. (Niedrée) h.
135 1/2 mill. 12g frs. Nodier, m frs.
Giraud, 130 frs. Solar; mar. r, (Bau-
zonnet) h. 134 mill. 90 frs. Huillard;
mar, r. (Duru) h. 131 mill. 135 frs. L. de
Montgermont. Un exemplaire, annoncé
comme le plus grand connu, mar, bl,
(Boyet), avec les insignes de Longe-
pierre, h. 137 mill. 495 frs. Renouard,
rev. 1530 frs. Potier.
J. Blaeu avait imprimé antérieure-
ment les Confessions sous ce titre :
S. AvRBL. AvavsTiNi Confessionvm
libri X cum notis R. P. Henrici Wangne-
reck, Soc. lesu. Coloniœ^ apud lodocum
Kalcovium et socios^ a^ 1646, pet. in-12,
de 18 ff. limin., 439 pp., 17 pp. n. ch.
d'index, et 69 pp. de supplément.
L'édition est assez jolie, mais ne con-
tient point les trois derniers livres. Elle
est citée avec l'adresse de Blaeu dans
le grand catal. de 1674.
1505. C. Ivlii CiESARis quae
extant ex emendatione los. Sca-
ligeri. Amstelodami, ex officina
Elzeviriana. Ânno 1675, pet.
in-i2,
4 ff. limin. f y compr. le titre gravé. — 536 pp. —
23 ff. pour l'index. — 2 ff. blancs. — Trois cartes.
Réimpression ligne pour ligne du
César de 1661 (no 1267). C'est la moins
recherchée des cinq éditions de ce for-
mat données par les Elzevier.
1 506. StephaniCuRCELLiEi Opé-
ra theologica, quorum pars prae-
cipua Institutio religionis chris-
tianae. Cum indicibus necessariis.
Amstelodamij apud Danielem Else-^
virium, 1675, in-fol.
Marque : la Minerve.
18 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. -
1028 pp. — 17 ff. n. ch. d'index. — i f . blanc.
Belle édition, publiée par les soins de
Phil. à Limborch. Elle est précédée de
l'éloge funèbre d'Ét. de Courcelles par
Arn. Poelenburg. Il existe des exem-
plaires en grand papier, chartâ majori^
mentionnés séparément au catal. offic.
de 1675. Ils mesurent environ 376 sur
234 mill.
1 507 . lo. Georgii GRiEVii Oratio
fvnebris in obitvm viri ciarissimi
et doctissimi loannis de Brvyn,
physices et matheseos professons
in Academia Trajectina celeber-
rimi. Habita in acroaterio majore
Nonis Novembribus cIo Idc lxxv.
49
386
L'OFFICINE D'AMSTERDAM (1675).
AmsUlodami, apud Danielem Else-
virivm, 1675, in-4.
Marque : la Minerve.
2o pp. en tout.
Il n*entrait point dans les attributions
de Daniel Elzevier de publier les orai-
sons funèbres des professeurs décédés,
tâche spécialement réservée aux impri-
meurs académiques. Mais il est naturel
qu'on ait dérogé pour cette fois à la
règle, le défunt, J. de Bruyn, étant,
comme nous Tavons dit ailleurs, le
neveu par alliance de Louis Elzevier et
le propre beau-frère de Daniel.
1508. Hugo Grotius de veritate
religionis christianae. Bditio no-
vissima, in qua ejusdem annota-
tiones suis quaeque paragraphis
ad faciliorem usum subjectae sunt.
Amstelodami, ex officina Elsevi^
riana, 1675, pet.-i2.
Marque : la Minerve.
6 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
408 pp.
Quatrième édition elzevirienne, repro-
duisant ligne pour ligne la troisième,
parue Tannée précédente (no 1491).
1509. IvsTiNi historiarum ex
Trogo Pompeio lib. XLIV. Cum
notis Isaaci Vossii. Amstelodami,
ex officina Elzeviriana, Anno 1675,
pet. in-i2.
6 ff. limin , y comf»-. le titre gravé. — 330 pp. —
19 ff. n. cb. d'index.
Quatrième et dernière édition elzevi-
rienne d'Amsterdam, reproduisant page
pour page et presque ligne pour ligne la
précédente de 1673 (n" 1484). Elle est
fort rare, et jusqu'ici aucun bibliographe
ne Ta citée. La Bibliothèque de Winter-
thur en possède un exemplaire.
15 10. La Logique ou Tart de
penser, contenant, outre les rè-
gles communes, plusieurs obser-
vations nouvelles , propres à for-
mer le jugement. Dernière édition.
A Amsterdam, chez Abraham^ Wclj-
gank, 1675, pet. in-12.
Marque : la Sphère.
556 pp. » 4 ff. de table.
Fort jolie édition, imprimée par Daniel
Elzevier pour son confrère A. Wolfgang.
Preuves elzeviriennes : la sphère du
titre, le fleuron aux roses trémières, les
lettres grises et les signatures en 7.
Cette Logique, connue sous le nom
de Logique de Port-Royal, est, comme
on sait, l'œuvre d'Ant. Amauld et de
Nicole ; elle parut originairement k Paris.
Savreux, 1662, in-i2. Suivant Barbier,
la réimpression elzevirienne serait con-
forme à la quatrième édition, parue en
1674; d'après Brunet,elle est moins com-
plète. Vend. mar. bl. h. 133 milL 35 frs.
Pieters; mar. citr. (Duru) h. \zg mill.
69 frs. L. de Montgermont.
1 5 1 1 . Les Œuvres de monsieur
Molière. A Amsterdam^ chez Jac-
ques le Jeune, 1675, 5 vol. pet.
in-12.
Marque : la Sphère.
. T. I : 4 ff. limin. (front, gravé, titre imprimé,
Renurcûnunt au Roy). — L'Estourdy. — Le DépU
amoureux. — Les Préciettses ridicules. — SçanarclU.
— Les Foicheux,
T. II : X f. ititrc). — Le Festin de Pierre. — L'EsccU
des maris. — L'Bscoîe des femmes. — La critique dt
VEscole des femmes. — La Princesse iTÉlide.
T. III : I f. (titre). — L* Amour médecin. — Le
Misanthrope. — Le Médecin malgré-luy. — Le Sici-
lien. — A mphitryon. — Le Mariage forcé. — George
Dandin.
T. IV : I f . (titre). — L*A vare. — L*Imposteur cm
le Tartufe. — M. de Pourceaugnac. — Le Bomrgems
gentilhomme.
T. V : I f. (titre). — Les Fourberies de Scapin. —
Psiché. — Les Femmes sçavantes. — Le Malade imta-
ginaire (2 pièces). — L'Ombre de Molière.
Cette première édition du Molière
elzevier est formée de la réunion des
vingt-sept pièces imprimées séparément
par Daniel, et décrites par nous sous
leurs dates respectives. Deux de ces
pièces ne sont pas de Molière, savoir le
Festin de Pierre, qui est de Dorimocd
(no 1495), et V Ombre de Molière^ qui est
de Brécourt (no 1502). Il y a deux pièces
pour le Malade imaginairey Tune conte-
DANIEL EL2EVIER.
387
nant les intermèdes, l'autre la comédie
en trois actes (no« i486 et 1496).
Toutes les comédies qui composent ce
recueil portent la date de 1674, à l'excep-
tion des suivantes : Sganarelle, 1662;
l'Amour médecin, 1673; Amphitryon,
1669; George Dandin, 1669; les Four-
beries de Scapin, 1671; Psiché, 1671, et
le Malade imaginaire (prologue et inter-
mèdes), 1673. Ces dates sont celles des
exemplaires livrés les premiers au pu-
blic. Mais comme il ne restait du premier
tirage de ces pièces qu'un nombre insuf-
fisant, Daniel les réimprima en 1675
(hormis le Malade imaginaire)', de sorte
que la plupart des exemplaires renfer-
ment une ou plusieurs de ces six comé-
dies avec la date de 1675. Il est essentiel
de vérifier s'ils n'en contiennent point
d'autres, postérieures à cette dernière
date.
Cette édition n'étant pas complète, on
y joint habituellement le volume des
Œuvres posthumes, édition à* Amsterdam,
Jacques le Jeune (Wetstein), 1684 ou
1689, contenant les Amans magnifiques,
la Comtesse d'Escarbagnas, l'Impromptu
de Versailles, Dom Garde de Navarre et
Mélicerte, En outre, comme le Festin de
Pierre, placé dans le tome II, n'est pas
de Molière, on peut ajouter également
Le Festin de Pierre, comédie de J.B.P.de
Molière, édition nouvelle et toute différente
de celle qui a paru jusqu'à présent, Amster-
dam, 1683, pet. in-i2, édition qui contient
dans toute leur intégrité la scène du
pauvre et celle qui précède. Enfin nous
avons constaté que les exemplaires qui
ont le Sganarelle de 1662, renferment
aussi la Cocue imaginaire (de Donneau de
Visé), que l'éditeur avait fait imprimer
à la suite de cette pièce.
Le Molière de 1675 ®st un des ouvrages
les plus recherchés de la collection elze-
virienne. Vend. d.-reU v. /. h. 13^» milL
(avec la Cocue de Donneau et Elomire
par le Boulanger de Chalussay), exempl.
De Bure, 405 frs, Chedeau; mar. r. (Cape)
h. 133 mill. (avec la Cocue) 1305 frs.
Huillard; mar. r. (Trautz-Bauzonnet)
h. 131 mill. (avec les Œuvres posthumes
de 1689 et le Festin de Pierre de 1683)
2500 frs. Potier, rev. 2700 frs. Benzon ;
mar. bL (Trautz-Bauzonnet) h. 131 mill.
(six vol.; deux des pièces sont de l'édi-
tion suivante) 2520 frs. L. de Montger-
mont; mar. r. (Trautz-Bauzonnet) h.
132 mill. (avec la Cocue) 2400 frs., en
juin 1876.
Citons encore Texempl. de Caillard,
6 vol., mar. r. (Derome) h. 134 mill.,
lequel fait partie de la collection du
marq. de Ganay (n» 159 du catal.).
L' exempl. de M. Pieters, en 5 volumes,
revêtus d'une riche reliure en mar. r.
de Niedrée et absolument non rognés
(148 mill. de haut.) a été adjugé 4700 frs.,
plus 10 0/0 de frais. Il avait été acquis
en 1845 chez le libraire J. L. C. Jacob,
de La Haye.
Les Comédies de Molière sont citées
dans le catal. offic. de 1675, et mar-
quées de l'astérisque dans celui de 1681.
Daniel en a donné une seconde édi-
tion moins recherchée sous la date de
1679.
15 12. Sganarelle, ou le cocu
imaginaire, comédie. Avec les
argumens de chaque scène. Sui-
vant .la copie imprimée à Paris,
1675, pet. in-i2.
Marque : la Sphère.
60 pp. en tout.
Nous décrirons dans la 3« partie une
édition de cette pièce imprimée par
Wolfgang. en 1662, et Brunet en cite
une autre. Suivant la copie imprimée à
Paris, i66o« pet. in-12, que nous n'avons
point rencontrée.
15 13. 'H xa/3/^ Sta,%ijx7]. No-
vum Testamentum. Editio nova,
denuo récusa : in qua diiigentius
quàm unquam antea variantes
lectiones tam ex manuscriptis
quàm impressis codicibus col-
lectas, et parallela Scripturae loca
annotata sunt, studio et labore
Stephani Curcellaei. Amstelodamiy
388
L'OFFICINE D'AMSTERDAM (1675-76).
apud Danielem Blsevirium, 1675,
2 part, en i vol. in-12.
Marque : la Minerve,
6 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
420 pp. — 312 PP-
Seconde édition elzevirienne du Nou-
veau Testament d'Ét, de Courcelles (voir
le no 1239).
15 14. Vitae privatae commoda.
Ad V. Cl. Henricum Solingium
Trajectinum, medicum ac philo-
sophum insignem. Amstelodami,
apud Danielem Elsevirium, 1675,
in-4.
Marque : la Minerve.
x8 pp. en tout.
Cette pièce est imprimée en italiques.
Elle est signée à la fin : Petrus Francius.
1676.
15 15. De l'Art de parler. Sui"
vaut la copie imprimée à Paris,
chez André Pralard, 1676, pet.
in-12.
Marque : la Sphère,
6 ff. limin. — 336 pp. — 5 ff. de table. — 1 f . blanc.
Véritable elzevier d'Amsterdam, com-
me on le voit par la sphère, le fleuron
aux sceptres croisés et les lettres grises.
Cette édition est plus belle et plus rare
que la réimpression textuelle faite par
Daniel en 167g.
UArt de parler est cité avec l'asté-
risque au catal. de 168 1. On sait que
l'auteur est le P. Lamy, prêtre de l'Ora-
toire. L'édition originale a paru à Paris,
chez André Pralard, rue S, Jacques, à
r Occasion, 1675, in-12.
15 16. Geor. BvcHANANi Scoti
Poemata quae extant. Editio pos-
trema. Amstelodami, apud Danie^
lem Elsevirium, 1676, in-24.
531 pp. — 5 ff. n. ch. — I f . blanc.
Réimpression textuelle de l'édition
donnée par les Elzevier de Léyde en
1628, mais moins estimée que cette
dernière.
15 17. Qvinti HoRATii Flacci
Poëmata, scholiis sive annota-
tîonibus instar commentarii illus-
trata, à loanne Bond. Editio
nova. Amstelodami, apud Danielem
Elzevirium; 1676, pet. in-12.
234 pp., y compr. le titre gravé. — - 2 ff. pour la vie
d'Horace et les Testimonia.
Cette édition d'Horace est fort jolie,
mais on dit qu'elle laisse à désirer au
point de vue de la correction. Millotfait
remarquer qu'il y a un choix à faire
entre les exemplaires, les uns ayant été
tirés sur un bon et beau papier, les
autres sur un papier fort inférieur. Ces
derniers n'ont qu'une valeur très ordi-
naire, alors même qu'ils seraient bro-
chés.
Bien conservé et grand de marges,
cet Horace est assez rare et se vend
cher; vend, chagr, noir et agrafes^ h.
135 mill. 135 frs. Brunet; mar, r, (Cape)
h. 135 mill.' 80 frs. Huillard; mar. r.
(anc. rel.) h. 135 mill. 125 frs. Potier;
mar. r. (anc. rel.) h. 137 mill., exempl.
de Caillard, Du Roure et Montesson,
400 frs. Potier; mar. r. (Duru) h. 138 mill.
300 frs. Bordes; mar, v, (Trautz-Bau-
zonnet) h. 135 mill. 350 frs. Benzon;
mar. r. (Duru) h. 136 mill. 205 frs. L. de
Montgermont.
Un exemplaire non rogné, mar. bl.
(Bauzonnet) figure au catal. Cîgongne,
sous le no 420.
15 18. Qvintus HoRATius Flac-
cus. Daniel Heinsius ex emenda-
tissimis editionibus expressit, et
repraesentavit. Amstelodami, apud
Danielem Elzevirium, 1676, in-24.
3X3 PP'i y compr. le titre gravé. ^ i f . blanc.
Petite édition, passablement imprimée
et dont on trouve difficilement des exem-
plaires bien conservés. Vend, vél, 24 frs.
Pieters; mar, r, (Duru) h. 115 mill. 40 fns.
DANIEL ELZEVIER.
389
Chenu. On connaît quelques exemplaires
brochés.
15 19. Institutiones D. JusTi-
NiANi SS. Princ. typis variae;
rubris nucleum exhibentibus. Ac-
cesserunt ex Digestis tituli de
verborum signiiicatione ef regulis
juris. Amstelodami, apudDanielem
Elsevirium, 1676. Cum privilégia
CcBsareo, in-24.
Marque : la Minerve,
4 ff. limin., y compr. le front, gravé et le titre
impr. — 391 pp. (la dern. ch. par erreur 291). —
X02 pp. n. cb. pour les index. — i f . blanc.
Troisième édition de ce format. Comme
les deux précédentes, de 1654 et 1664,
elle est imprimée en rouge et en noir.
Un tirage en noir seulement parut en
même temps, sous ce titre :
1520. Imperatoris Iustiniani
Institutionum libri IIII. Adjecti
sunt ex Digestis tituli de verbo-
rum signiiicatione et de regulis
iuris : cum indice ad eosdem.
Amstelodami, apudDanielem Elze-
virium, 1676, in-24.
I f. (titre gravé). — 391 pp. — loa pp. n. ch.
d'index. — x f . blanc.
Le contenu des deux éditions est le
même, à cela près que dans celle-ci les
liminaires ont été retranchés.
152 1. Les nouvelles lumières
politiques pour le gouvernement
de l'Église, ou TÉvangile nouveau
du cardinal Palavicin, révélé par
luy dans son Histoire du concile
de Trente. Suivant la copie impri^
mée à Paris, chez Jean Martel,
1676, pet. in-i2.
Marque : la Sphère,
6 ff. limin. — 264 pp.
Très jolie édition, incontestablement
imprimée par Daniel Elzevier, et mar-
quée de l'astérisque dans le catal. de
1 681, au mot Évangile,
Ce pamphlet théologique, qui, au
jugement de Du Roure, n'est dépourvu
ni d'esprit, ni de science, ni de sincérité,
est de Tabbé J. Le Noir, théologal de
Séez, et empêcha, dit-on, la publication
d'une traduction française de VHistoire
du concile de Trente du jésuite cardinal
Palavicino. Voir VAnalecta Biblion, t. II,
p. 248 et 88.
Renouard (Catalogue de la hibl, d'un
amateur y t. I, p. 115) fait observer que
les exemplaires datés de Cologne, 1687,
sont de cette même édition, avec les
douze premières pages réimprimées.
1522. Operum P. Ovidii Na-
sonis editio nova, accurante Ni-
colao Heinsio Dan. fil. Amste-
lodami, typis Danielis Elzevirii,
1676. Sumptibus societatis, 3 vol.
in-24.
T. 1 : 6 ff. limin , y compr. le front, gravé et le titre
impr. — 268 pp., y compr. un titre spécial. — 2 ff. bl.
T. II : 292 pp.
T. III : 309 pp.
Troisième édition elzevirienne de ce
format, reproduisant page pour page la
précédente de 1664.
1523. P. ViRGiLii Maronis
Opéra; Nie. Heins. Dan. F. e
membranis compluribus iisque
antiquissimis recensuit. Amste"
lodami, ex officina Elzeviriana.
Pi? 1676, pet. in-i2.
24 ff. limin., y compr. le titre gravé. - - 387 pp. —
29 pp. n. ch. pour la table. — x f . blanc. — En regard
de la p. 84 une carte de la navigation d'Ênée.
La correspondance inédite échangée
entre Daniel Elzevier et Nie. Heinsius
de 1675 à 167g (cf. l'Introduction), nous
révèle au sujet de ce Virgile quelques
particularités piquantes, et qui ne sont
pas sans intérêt pour la bibliographie.
L'édition a été tirée sur deux papiers.
Le papier ordinaire est de la grandeur
moyenne des elzevierspet.in-i2; broché,
il mesure 148 mill. environ. Vend, mar,
bl, (Simier) h. 135 mill. 75 frs. Brunet;
390
L'OFFICINE D'AMSTERDAM (1676).
mar. r. (Duru) h. 138 mill. 99 frs. L. de
Montgermont; mar, r. doublé (Du Seuil)
8 liv. 8 sh. J. T. Payne.
Le grand papier, qui est beaucoup
plus beau, mesure de 170 à 184 mill.,
suivant que les marges ont été plus ou
moins respectées. Les exemplaires de
ce format sont très rares, et valent un
prix très élevé. Celui de F. Didot, qui
avait 183 mill., a été vendu 31 liv. 10 sh.
à Londres en 1835.
Bérard, et après lui MM. Pieters et
Brunet, admettent trois formats : le
petit, le moyen et le grand in-12, ce
dernier sur papier fort. Millot rejette
cette division, qu'il trouve tout arbi-
traire. La vérité est que certains exem-
plaires ont été tirés sur un papier plus
fort, mais il n'a pas été fait de nouvelle
imposition, et les dimensions sont res-
tées les mêmes. La correspondance de
Daniel fait foi que le tirage du grand
papier a été limité à 48 exemplaires.
Pendant que cette édition s'imprimait,
la guerre sévissait entre la France et les
Provinces Unies. Nie. Heinsius, qui
avait formé le projet de dédier son Virgile
à Louis XIV, ne cessait d'insister auprès
de Daniel pour qu'il différât la mise en
vente du volume jusqu'à la conclusion
de la paix. Comme les hostilités mena-
çaient de se prolonger indéfiniment, il
fut décidé d'un commun accord qu'on
mettrait en vente les exemplaires ordi-
naires, et qu'on réserverait les 48 exem-
plaires en grand papier, jusqu'à ce que
les circonstances permissent décem-
ment à Heinsius d'en faire hommage au
grand Roi.
Le Virgile vit donc le jour en sep-
tembre 1676. Le grand papier, et ce qui
restait de l'édition, ne parut qu'en mars
1679, avec la dédicace en vers latins et
quelques modifications dans les pièces
liminaires. Seulement on oublia, au
grand regret de l'éditeur, de renouveler
la date sur le frontispice gravé.
Il résulte de là que les exemplaires
présentent entre eux certaines différen-
ces. Il y a : lo les exemplaires primitifs,
tels que nous les avons décrits ci-dessus,
ayant 24 ff. limin.; 20 les mêmes, dans
lesquels on a intercalé, entre le titre et
l'avertissement, 2 If. ayant en tête le
fleuron aux roses trémière8,et contenant
l'épître à Louis XIV; ^° les exemplaires
dont on a réimprimé les 2 If. d'avertis-
sement, en les faisant précéder de la
dédicace, également en 2 ff., mais ornés
cette fois du fleuron à la tête de buffle.
Dans l'avertissement on a introduit cer-
taines variantes dont il est aisé de péné-
trer le motif :
Texte primitif de 1676 :
Lbctori.
Erant in promtu complura de quibus
actum nunc tecum oportebat fortasse,
ni satius ego consultiusque arbitrarer,
paulisper ea differri in magis opportuna
iemporuy dum mese in Maronem obser-
vationes, jam quodammodo in scriniis
paratae, luce publica donantur. Auguror
quippe, dissipata nube bellica, quœ fade-
ratos Belgas atrox ac per quam infesta
dirum eqttidem nunc in modum pcrceUit^
Pacatiora multo ac tranquilliora mox ap-
paritura omnia, et cum Musis solidam
in gratiam postliminio reditura; unde
nobis quoque lucubrandi impetus, haud
modice nunc suffiaminatus, excitetur
denuo, minus certe frigeat ac senescat.
Intérim...
Texte modifié de 1679 :
Erant in promtu complura, lector,
de quibus agi tecum hoc loco oportebat,
ni satius ego consultiusque essem arbi-
tratus paulisper ea dififerri, atque adeo in
commodam magis reservari opporiunita-
tem, dum meae in Maronem hune obser-
vationes, praelo typographico tantum
non paratae, luce publica donantur. Dis-
sipata quippe vix tandem tempestatc bcllica^
quœ faderatos Belgas atrocem atque exitio-
sum in modum percellebat nuper, pacatiora
imminere nuncomnia, quaeque cum Musis
nostris, post octenne divortium» solidam
aliquando in gratiam sint reditura augu-
rari datur; unde nobis quoque lucu-
brandi impetus, calamitate temporum
pridem suffiaminatus, accendaturdenuô,
minus certe frigeat quam ante aut conse-
nescat. Intérim....
Un autre détail curieux que nous
LE VIRGILE DE 1676.
Relié pir Mignui . i Amatcrdan
fil> d< Louia
DANIEL ELZEVIER.
391
empruntons à la même correspondance.
Nie. Heinsius voulait offrir un exem-
plaire de son Virgile au Roi, et un autre
au Dauphin. D'après Tavis de Daniel
Elzevier, il fut décidé que la reliure des
deux exemplaires serait absolument pa-
reille. On les fit donc recouvrir « en
maroquin du Levant, à petits fers, » par
les soins d'un artiste d'Amsterdam,
nommé Magnus, dont Daniel appréciait
beaucoup l'habileté.
On ignore ce qu'est devenu l'exem-
plaire du roi. Quant à l'autre, il faisait
partie, en 1819, de la riche collection de
Renouard (CaiaL de la bibl. d'un amateur,
t. II, p. 241), d'où il est entré dans celle
du libraire J. T. Payne, à Londres. Il est
tiré sur papier fort, et mesure 184 mill.,
ce qui est la plus haute taille connue.
Je ne sais pourquoi ces deux amateurs
se sont imaginé que ce Virgile était
celui qui avait été présenté au roi, car
il porte sur le feuillet de garde une
dédicace en six vers latins, adressés
Serenissimo Delphino, et signés Nie.
Heinsius. Cet exemplaire est aujour-
d'hui en notre possession.
Comme la reliure peut servir à en
déterminer d'autres du même artiste,
auquel Daniel semble avoir eu recours
toutes les fois qu'il avait à offrir quelque
présent de luxe à des princes ou ama-
teurs étrangers, nous avons pris le parti
de la faire reproduire en fac-similé.
Il nous reste à dire quelques mots sur
ce qui fait le principal mérite de cette
édition de Virgile. Sans être aussi belle
que la précédente de 1636, elle a sur
celle-ci l'avantage d'une extrême cor-
rection. Le texte en est si pur, qu'il a
servi de base à celui de Burman, et à la
plupart de ceux qui ont paru depuis.
M. J. Chenu s'est donné la peine de
faire le relevé des fautes qu'il avait
notées dans son exemplaire (cf. le Bul-
letin du Bibliophile f 1847, p. 32); mais
cet errata est loin d'être satisfaisant.
D'abord bon nombre de ces fautes n'ont
aucune importance, et doivent être im-
putées au prote bien plus qu'à l'éditeur.
De ce nombre sont les suivantes :
P. 66. On a sauté un vers dans la nu-
mération. Le V. 471 est marqué 470, ce
qui produit un mécompte dans le nom-
bre des vers du livre III des Géorgiques.
P. 67, titre cour., au lieu de Georgicon
lib, /, lisez Georgicon lib, III,
P. 119, 1. 14 au lieu de 445 lisez 545.
P. 143, 1. 9 » » » 652 » 625.
P. 163, 1. 16 » • • 135 » 635.
P. 183, titre cour., au lieu de ^Eneidos
lib. II, lisez Mneidos lib. V,
On peut y ajouter :
P. 242, 1. 27 au lieu de 440 lisez 240.
P. 258, 1. 22 » » » 95 » 85.
P. 300, 1. 34 » » » 135 » 835.
P« 303. ï- 34 » » » 33 » 30-
P. 311,1. 29 » » » 515 • 315.
P- 367, l. 37 » » » 55 » 65.
La p. 369 est cotée par erreur 323.
Nous ne tenons pas compte non plus
de la correction Diomedem, proposée par
M. Chenu, jEn. XI, v. 243. Diomede,
loin d'être une faute, est la bonne leçon,
adoptée par les meilleurs éditeurs.
Transscribi, JEn. VII, v. 422, au lieu de
transcribiy peut également se justifier.
Voici donc les seules fautes sérieuses
qu'ait signalées M. Chenu :
P. 282, V. 166, au lieu de tigri, lisez
Tigri.
P. 296, V. 691, au lieu de omibus, lisez
omnibus,
P. 352, V. 920, au lieu dtfotunam, lisez
fortunam.
Ajoutez-y les trois suivantes, qu'une
lecture rapide nous a fait découvrir :
Dans l'Avertissement (i^r tirage) 9* lig.
il y a e-equidem.
Georg, lib. I, v. 13, enlevez le point
après Fudit equum,
y£n. IV, V. 260, au lieu de tela, lisez
tecta (faute d'impression reproduite de
l'édition de 1636).
On voit qu'en somme ces corrections
peu nombreuses ne sont pas de nature
à nuire à la réputation du livre. Six ou
sept fautes, ce n'est guêres pour un
volume de plus de 400 pages. Combien
y a-t-il d'éditions de Virgile qui n'en
comptent pas davantage ?
1524. P. ViRGiLius Maro ac-
curante Nie. Heinsio Dan. Fil.
'
392
L'OFFICINE D*AMSTERDAM (1677).
Amstelodami , ex qfficina Elxtvù-
riana, 1676, in-24.
359 PP 1 y compr le front, gravé.
C'est la dernière et la meilleure des
éditions de ce format données par les
Elzevier d'Amsterdam. (Voir le n® 1096.)
Vend, mar, r., exempl. du prince de
Conti, 30 frs. Soleil.
1677.
1525. M. Tvllii CiCERONis
Epistolarvm libri XVI ad fami-
liares ut vulgo vocantur, ex re-
censione loannis Georgii Graevii
cum ejusdem animadversionibus,
et notis integris Pétri Victorii,
Pavlli Manvtii, Hier. Ragazonii,
D. Lambini, F. Vrsini, nec non
selectis lo. Fr. Gronovii et alio-
rum. Atnstelodamiy apud Danielem
Elsevirium. Lvgdun. Baiav., apud
Hackios, 1677, 2 vol. in-8.
Marque : la Minerve.
T. I : II ff. limin., y compr. le front, gravé, le
titre impr. et un portrait. — 506 pp. — 434 pp. pour
le Commentaire de Paul Manuce. — 78 pp. de Varia
Uctiones. — i f . blanc.
T. II : 468 pp. — 416 pp. de commentaires. —
53 ff. pour les index.
La marque qui figure sur le titre du
t. Il est celle des Hackius : l'Aigle, avec
la devise : Movendo. Mais on aurait tort
d'en inférer avec M. Pieters que ceux-ci
aient eu quelque part à l'impression du
volume.
Le même ouvrage a reparu : A mstela-
dami, sumptibus Blaviorum et Henrici
Wetsteniif 1684. Il n'y a que le titre de
changé.
1526. M. T. CiCERONis de Offi-
ciis libri très. Cato major, vel de
senectute. Laelius, vel de ami-
citia. Paradcxa Stoicorum sex.
Somnium Scipionis.Cum optimis
ac postremis exemplaribus accu-
ratè collati. Amstelodami, ex offi-
cinâ Elzevirianâ, 1677, pet. in-12.
234 PP . y compr. le titre gravé. — 3 ff. blancs.
Troisième édition elzevirienne, re-
produisant ligne pour ligne les deux
précédentes de 1656 et 1664.
1527. Ci. Clavdiani quae cx-
stant : ex emendatione Nicolai
Heinsy Dan. F. Amstelodami, apud
Danielem Elzevirium, 1677, in-24.
260 pp., y compr. le titre gravé. — a fi. Uancs.
Réimpression littérale de l'édition de
1650 (no II02).
1528. Philippi Cluverii Intro-
dvctionis in vniversam geogra-
phiam, tam veterem quam novam
libri VI. Accessit P. Bertii bre-
viarium orbis terrarum. Amstelo-
dami, apud Elzeuirios, 1677, in-24.
35a PPi y compr. le titre gravé. — 70 pp. pour le
traité de Bertios. — s ff. de table. — Troia taUeaai
plies, en regard des pp. 9, 33 et 34.
Troisième et dernière édition clzcvi-
rienne, copiée sur les deux précédentes
de 1659 et 1670.
1529. Q. CvRTii Rvfi Historia-
rum libri y accuratissime editi.
Amstelodami, typis Danielis Ekc-
virii, A° 1 677. Sumptibus societatis,
in-24.
284 pp., y compr. le titre gravé. — 9 ff. d'indei.
Cinquième et dernière édition ebevi-
rienne de ce format. Voir le n© 1103.
1530. Renati Des-Cartbs Prin-
cipia philosophias. Ultima editio
cum optima collata, diligenter
recognita, et mendis expurgata.
Amstelodami, apud Danielem Elsc-
virium, 16 y y, cum privilegio S. Ca-
sarece Majestatis, in-4.
Marque : la Minerve,
18 ff. limin. — 222 pp.
DANIEL ELZEVIER.
393
Renati Des Cartes Specimina
philosophiae seu dissertatio de
methodo rectè regendae rationis,
et veritatis in scientiis investi-
gandae : dioptrice et meteora. Ex
gallico translata, et ab auctore
perlecta, variisque in locis emen-
data. Ultima editio cum optima
collata, diligenter recognita, et
mendis expurgata. Amstclodami,
apud Danielem Elsevirium, iSjy,
in-4.
Marque : la Minerve.
8 ff. limin. — 348 pp.
Passiones animae, per Ren,
Descartes : gallice ab ipso con->
scriptae, nunc autem in exterorum
gratiam latina civitate donatae ab
H.D.M.i.v.L. Amstelodami, apud
Danielem Elsevirium, 1677, in-4.
Marque : la Minerve,
12 ff. limin. — 92 pp. — 2 ff. d'index.
Ces trois parties, ordinairement réu-
nies en un seul volume, sont précédées
de 2 ff. (faux titre et portrait de Des-
cartes). Le faux titre porte : Renati Des-
Cartes Opéra philosophica, Editio ultima^
nunc demum hac editione diligenter reco-
gnitaj et mendis expurgata. C*est la
sixième et dernière édition elzevirienne
des Œuvres de Descartes. (Voir le
ro 1008.) On y joint les Meditationes
de 1678.
1 53 1 . Renati Des-Cartes Trac-
tatus de homine et de formatione
fœtus, quorum prior notis perpe-
tuis Ludovici de La Forge, M. D.
illustratur. Amstelodami, apud
Danielem Elsevirium, 1677. Cum
privilégia S. Casarea Majestatis,
in-4.
Marque : la Minerve.
38 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
239 PP-
1532. Discours sur la crèche de
Nostre Seigneur. Seconde édition
reveuë et augmentée* A Cologne^
1677, in-'i2.
Marque : la Sphère.
17 ff. limin. (titre et avertissement). — 330 pp. ->
3 ff. pour la table et Terrata.
Édition non citée jusqu^ici, bien
qu'elle sorte positivement des presses
de Daniel Elzevier. La sphère du titre
est la seconde d'Amsterdam, et l'ou-
vrage est porté avec Tastérisque dans
le catal. de 168 1.
Ce discours est d'Ézéchiel Spanheim,
et parut originairement à Genève, chez
P. Chouetf 1655, in-8.
1533. Desid. Erasmi Rotero-
dami Colloqvia nunc emendatiora,
cum omnium notis. Amstelodami,
iypis Danielis Elzevirii, 1677.
Sumptibus societatis, in-24.
4 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 59a pp., dont
les 3 dern. n. ch.
Cinquième et dernière édition elzevi-
rienne de ce format. (Voir le no 11 10.)
1534. Caesarini Furstbnbrii
de Jure suprematus ac legationis
principum Germaniae. 1677, in-8.
8 ff. limin. - 245 PP- — i '• blanc.
• Quand on commença à traiter de la
paix de Nimègue, dit Fontenelle {Éloge
de Leibniz), il y eut des difficultés sur le
cérémonial à Tégard des princes libres
de l'empire qui n'étaient pas électeurs :
on ne voulait pas accorder à leurs mi-
nistres les mêmes titres et les mêmes
traitements qu'à ceux des princes d'Ita-
lie, tels que sont les ducs de Modène ou
de Mantoue. M. Leibniz publia en leur
faveur un livre intitulé : Casarini Furste-
nerii, de jure suprematus ac legationis
principum Germania, qui parut en 1677.
Le faux nom qu'il se donne signifie
qu'il était et dans les intérêts de l'empe-
reur et dans ceux des princes, et qu'en
soutenant leur dignité il ne nuisait point
à celle de l'empire... Le livre du faux
50
394
L'OFFICINE D'AMSTERDAM (1677).
Caesarinas Furstenerius contient non
seulement une infinité de faits remar-
quables, mais encore quantité de petits
faits qui ne regardent que les titres et
les cérémonies, assez souvent négligés
par les plus savants en histoire... Mais
on sent que M. Leibniz se tient presque
à regret dans des détails où son sujet
Tenchaîne, et que son esprit prend son
vol dès qu'il le peut, et s'élève aux vues
générales. Ce livre fut fait et imprimé
en Hollande, et réimprimé d'abord en
Allemagne jusqu'à quatre fois, i
L'édition originale de cet écrit cé-
lèbre, qui fixa les bases du droit public
européen, est rare et mérite d'autant
plus d'être recherchée qu'elle sort posi-
tivement des presses de Daniel Elzevier.
Les elzeviriographes l'ont omise, bien
qu'elle figure avec l'astérisque au catal.
de 168 1. Le volume est fort bien exécuté,
et porte sur le titre le cul-de-lampe au
masque. Le Q initial se vérifie sur le
Sénèque de 1672 ^t. III, 4^ f. des limin.).
Leibniz lui-même a fait paraître une
sorte de résumé de son livre, sous ce
titre :
Entretien de Philarète et d'Eugène
sur la question du temps, agitée à Nim-
wègue, touchant le droit d'ambassade
des électeurs et princes de l'Empire.
Duisbourg, 1677, in- 18, de 65 pp.
1535. Tractatus de ven triculo et
intestinis« Cui praemittitur alius,
de partibus continentibus in gé-
nère; et in specie de iis abdo-
minis. Auctore Francisco Glis-
soNio, Med. doctore, et regio in
florentissima Cantabrigiae Acad.
professore, &z. Amstelodami, apud
Jacobum Junior em, 1677, pet*
in-i2.
x6 ff. limin.— S9I pp. — Le portrait de Glissonius,
en tête du volume, et 3 grav. anatomiques, en regard
despp. 3, 99etio«.
Bien que cette édition, imprimée en
petits caractères, figure sans l'astérisque
au catal. de 1681, il n'est pas douteux
qu'elle n 'ait été exécutée par Daniel Elze-
vier. Le fleuron du titre se vérifie sur le
catal. de 1674, les lettres grises sont
elzeviriennes, et l'on sait que Jacobia
Junior (Jaques le Jeune) est le pseudo-
nyme habituel de Daniel.
15 36. L'Héroïne mousquetaire,
histoire véritable. A Atnsierdam,
chez Jaques le Jeune, 1 677, 4 part,
en I voL pet. in-12.
Marque : la Sphère.
i« part. : iio pp. et x f. blanc. — a« part. : 2 f.
limin. et 99 pp. — 3« part, (datée 1678) : 96 pp. —
4* part, (datée 1678) : 95 pp.
. Elzevier véritable, marqué de l'asté-
risque au catal. de 1681. L'ouvrage est
anonyme, mais l'épître dédicatoire au
comte de Louvigny porte la signature
de l'auteur, Préchac.
M. Pieters, qui décrit ce volume
d'après son propre exemplaire (n9 470
de son catal.), donne le titre comme
suit : U Héroïne mousquetaire^ histoire
véritable de la vie de Christine^ comtesse de
Meyrac. Je ne trouve d'explication à
cette anomalie, que de supposer qu'il a
été fait un second tirage de la première
partie sous la même date.
J'ai sous les yeux une contrefaçon :
(la Sphère.) Suivant la copie imprimée à
Paris, chez Théodore Girard ^ dans U
grand' salle du Palais, 1678, 4 part, en
I vol. pet. in-12, de 119, 119, iso et
120 pp. Elle me paraît sortir des presses
belges.
1537- Pétri PoiRET, P. Cogita-
tionum rationaliumdeDeo, anima,
et malo libri quatuor. In quibus
quid de hisce Cartesius, ejusque
sequaces, boni aut secus sensé-
rint, omnisque philosophias cer-
tiora fundamenta, atque in primis
tota metaphysica verior,continen-
tur. Amstelodami, apud Danielem
Elsevirium, 1677, in-4.
Marque : la Minerve,
4 ff. limin. — 309 pp. — 6 pp. n. ch. d'index.
DANIEL ELZEVIER.
395
Il existe deux réimpressions augmen-
tées de cet ouvrage : la première d'Am-
sterdam, Blacuj 1685, in-4; la seconde
àiAmsi.y J. Pauli, 171 5, in-4. P. Poiret
était un cartésien converti aux idées
mystiques par la célèbre Antoinette
Bourignon, dont il fut Téditeur et le
biographe.
1538. Interpretatio numeri 666
qui tum modus unicus quo nu->
merus hic interpretandus est...
Authore Francisco Pottero. An-
glicè primum édita, Oxonias 1642,
et summa cum approbatione re-
cepta, nunc primum in exterorum
gratiam latine reddita. Amstclo^
dami, apud Jacobum Juniorem,
1677, in-8.
12 ff. limin. — 218 pp.
Véritable elzevier d*Amsterdam, mar-
qué de Tastérisque dans le catal. de 1681.
1539. Mémoires de Pierre Fran-
çois Prodez, de Beragrem, mar-
quis d*Almacheu, contenant ses
voyages et tout ce qui luy est
arrivé de plus remarquable dans
sa vie. Le tout fait par luy-même.
A Amsterdam, chez Léonard le
Jeune, 1677, 2 vol. pet. in-i2.
Marque : la Sphère,
T. 1 : 4 ff. limin. — 266 pp. — x f . blanc.
T. II : 264 pp.
Ch. Nodier, dans son catalogue de
1827, signale ce livre comme • mal écrit
mais piquant. » Mal écrit, c^est incon-
testable, mais piquant nous paraît dilE-
cile à justifier. Il est impossible en effet
d'imaginer rien de moins récréatif que
cette interminable série d'aventures,
plus insignifiantes les unes que les au-
tres, et dont on ne saisit ni T enchaîne-
ment ni le mobile. L'auteur se complaît,
sans motif ni prétexte, à promener son
lecteur d'un bout à l'autre de l'Europe,
en passant par Rutny, séjour des^rois
d*A usoye (Turin en Savoie), Landredoff
sur la Semiia (Londres sur la Tamise),
Jennuë (Vienne), Socoum (Moscou), Ar-
Puge en Mohlhe (Prague en Bohème),
Boghamur (Hambourg), Remeb (Brème),
Birouars sur la SUvitu (Varsovie sur la
Vistule), Klosom en Wesde (Stockholm
en Suède), Penghavencop (Copenhague),
Arsip (Paris), Panlcs (Naples), et cent
autres lieux déguisés sous des anagram-
mes tout aussi transparents. Les noms
des personnages, la plupart obscurs,
sont travestis de la même manière.
Ainsi Jcbouttahh paraît être Boutteville;
Zigue, Guise; la duchesse de Canavellc,
la duchesse de Cleveland. Beragrem est
pour sûr le masque d'Aremberg. Ce n'est
pas là un roman, comme on l'a dit, car
un roman implique une intrigue, un
héros principal, un dénoûment, toutes
choses qui font défaut dans ce fastidieux
récit. C'est tout simplement le produit
d'un cerveau dérangé, à moins que ce
ne soit la gageure d'un plaisant qui aura
voulu mystifier son public. Nous en ap-
pelons à Nodier lui-même, qui dans une
autre circonstance s'est exprimé ainsi :
« L'ouvrage entier ne mérite certaine-
ment pas trois minutes d'attention. Il
ne faut pas lui en donner davantage. »
Dans un long article, signé W. Old-
book, du Bulletin du BibliophiU (1867,
pp. 181-204), on cherche à établir que
le Beragrem des Mémoires était un aven-
turier, du nom de Du Plessis, se disant
Pierre-Françoi» d'Aremberg,
C'est certainement Daniel Elzevier
qui a imprimé ces deux volumes : la
sphère du titre, le fleuron aux roses tré-
mières, les lettres grises, toutes les
preuves y sont. Si l'ouvrage figure sans
l'astérisque au catal. de 1681, c'est que
Daniel l'avait exécuté sans doute pour
le compte de l'auteur. Voilà aussi pour-
quoi il aura modifié son pseudonyme
habituel Jaques le Jeune en celui de
Léonard le Jeune*
1540. Clavis philosophiae natu-
ralisAristotelico-Cartesiana.Edi-
tio secunda, aucta opusculis phi-
losophicis varii argumenti^quibus
396
L'OFFICINE D'AMSTERDAM (1678).
errores scholarum passim dete-
guntufy ac Veritas philosophie^
quam Cartesianam vocant, confir-
matur. Authore Joanne de Raei,
Philos. in illustri Athenaeo Amstel.
Prof. Prim. Amstelodami , apud
Danielem Elsevirium, 1677, în-4.
Marque : la Minerve.
12 ff. limio., y compr. le titre rouge et noir. —
75^ pp.
Les Elzevîer de Leyde avaient donné
une première édition de ce livre en 1654.
Voir le n® 753.
1678.
1541. Lettres choisies du S*" de
Balzac. A Amsterdam, chez les
Blseviers, 1678, pet. in-12.
12 ff. limin., y corapr. le titre grftvé. — 404 pp. - -
2 ff. blancs.
Réimpression littérale du volume paru
en 1656, chez Louis et Daniel. C'est la
moins recherchée des quatre éditions
que les Elzevier ont données de ces let-
tres. L'exempl. A. Bertin, non rogné,
mar, (Trautz-Bauzonnet) 55 frs. Potier.
J'ai 80US les yeux un exemplaire dans
lequel on a intercalé, à la suite du titre
gravé, un autre titre imprimé, avec
l'adresse suivante : A Amsterdam j aux
dépens d'Estienne Roger, chez qui Von
trouve un assortiment général de toute sorte
de musique, 1712.
1542. Filli di Sciro, favola
pastorale dei conte Guidubaldo
de* BoNARELLi. Detto Taggivnto,
accademico intrepido. Da essa
Accademia dedicata al sereniss.
signor, don Francesco Maria
Feltrio dalla Rovere Duca VI
d'Urbino. In Amsterdam, nella
stamperia del S. D. Elsevier, Et in
Parigi si vende appresso Thomaso
Jollyy nel Palazzo, 1678, in-24.
168 pp., y compr. le front, gravé et le titre impr. —
6 gravures de Séb. Leclerc.
1543. Traîtté admirable de la
solide vertu. Deuxiesme partie.
Qui enseigne le chemin assuré de
paradis à tous ceux qui le voudront
suivre sans feinte, sans fard et
sans hypocrisie : meinant les
hommes droit à Dieu sans l'entre-
mise des hommes trompeurs qui
n'ont plus que des vertus appa-
rentes, qui trompent par malice
ou par ignorance. Par Anthoinette
BouRiGNON. Escrite en xviii let-
tres à diverses personnes aspi-
rantes après la véritable vertu :
leur monstrant, qu'icelle consiste
au renoncement de la propre vo-
lonté, et en la mortification de
leur nature corrompue; et com-
ment il faut passer trois ponts
pour arriver à la Jérusalem cé-
leste. A Amsterdam, chez Pieter
Arentz, marchant libraire, aux irais
navaux, rué de la Bourse, 167S,
in-8.
Marque : Une vignette gravée sur cuivre,
représentant une fleur de lis, entourée de
V inscription suivante : Les armoiries àt
la ville de Lisle sur la rivière de la Lis
en iPlandre.
12 ff. limin. — 324 pp. — 2 ff. n.
sommaire.
ch. poor îe
La liste des œuvres d'Antoinette
Bourignon, en tète de la traduction
néerlandaise de cet ouvrage, se termine
par l'avis suivant :
« H et eerste deel der Waare I>euc;t
« vint men by Michiel Pietersz.
t Het tweede deel is nu onder de pcri.
« in de Fransche tael, by Daniel HIzc-
« vier, boekverkooper, op het Water.
« Den 23 october anno 1677. »
Ce qui signifie qu'en octobre 1677 la
seconde partie de la Solide Vertu ^ e?
langue française, était sous presse chc>
Daniel Elzevier. Ce texte nous ayant
DANIEL EL2EVIER.
397
été signalé par Téminent bibliothécaire
de La Haye, M. Campbell, il nous a été
facile de nous assurer que le volume
sort en effet des presses de Daniel. Il ne
contient, à la vérité, ni fleurons ni culs-
de*lampe, mais les caractères sont bien
ceux des Elzevier d* Amsterdam et les
deux lettres grises I et M se vérifient, la
première sur l'Ovide de 1661 (t. II, p. 13),
la seconde sur le Sénèque de 1672 (t. III,
limin.).
Le catal. de 1681 cite, sans l'asté-
risque, puisque l'ouvrage appartenait en
propriété au libraire P. Arentz :
Bourignon (Ant.) de la solide vertu. 8.
2 parties.
première partie séparée.
Ce qui fait supposer que la première
partie provient également des presses
elzeviriennes.
Nous avons parlé, dans la biographie
de Daniel, des rapports qui ont existé
entre notre imprimeur et la célèbre
mystique.
1544. Matthaei Campani de Ali-
menis Spoletini, ecclesise paro-
chialis S. Thomae ûi Parione apud
urbem rectoris, Horologium solo
naturae motu, atque ingenio, dime-
tiens, et numerans momenta tem-
poris, constantissime aequalia.
Accedit circinus sphaericus, pro
lentibus telescopiorum tornandis,
et poliendis. Ad Ludovicum XIV,
regem Galliarum christianissi-
mum. AmsUlodami, apud Danielem
Elsevirium, 1678, pet. in-12.
Marque : la Minerve,
65 PP> — 3 ff* blancs.
Imprimé en gros caractères. On cite
de ce livre une édition antérieure, parue
à Rome, 1678, in-4.
1545. Renati Des Cartes Me-
ditationes de prima philosophia,
in quibus Dei existentia, et animas
humanae a corpore distinctio, dé-
mon strantur. His adjunctae sunt
variae objectiones doctorum viro-
rum in istas de Deo et anima
demonstrationes ; cum respon-
sionibus auctoris. Editio ultima
prioribus auctior et emendatior.
Amstelodami, apud Danielem Else^
virium, 1678, in-4.
Marque : la Minerve.
6 ff. limin. — 191 pp. pour la !• partie. — 164 pp.
pour VApptndix. — 88 pp. pour VEpùtcla ad Voetium,
Cinquième et dernière édition elzevi-
rienne des Meditationes dans le format
in-4. Voir le n® 1008.
1546. Jacobi, Joh. Fr. F. Gro-
Novii Epistolae, in quibus multa
Titi Livii loca geographica emen-
dantur et illustrantur. Amsielo^
dami, apud Danielem Elsevirium,
1678, in-8.
Marque : la Minerve.
58 pp. — I f . d'errata.
Tirage à part des lettres de Jacques
Gronovius qui font partie du Tite-Live
variorum de 1679 (^^ 1568), o^ elles se
trouvent placées à la fin du tome II.
Dans une lettre à Magliabechi, J. Gro-
novius se plaint vivement de ce que
rédition ait été imprimée en si petits
caractères. Il en a été si outré,qu'il a
proposé d*en faire exécuter ailleurs une
autre à ses frais, ce à quoi Elzevier s* est
refusé : « Epistolarum mearum ad Titi
Livii loca geographica editio in paucis
diebus fiet. Literarum forma, quas huic
rei destinavit typographus, est iusto
minor, et pertenuis; ut paene tasdeat me
Elzevirio istas commisisse : et id cum eo
questus iam sum, petens ab eo veniam,
ut mihi liceret aliis literis, meo sumptu
alibi vulgare : sed non concedit. Profecto
admodum eegre me res illa commovit. i
(21 jan. 1678. Clar. Belgarum ad A. Ma-
gliabechium Epistola, t. II, p. 109.)
1547. Il Pastor fido, tragico-
media pastorale, del signor cava-
1
398
L'OFFICINE D'AMSTERDAM (1678).
lier Battista Guarini, con una
nuova aggiunta. In Amsterdam,
nella stamperia del S. D. Elsevier.
Et in Parigi si vende appresso
Thomasojolly, nel Palazzo, 1678,
in-24.
I f. pour le front, gravé. — 256 pp., y compr. le
titre impr. — 6 prav. de Séb. Lederc.
• J'ai vu, dit Bérard, deux éditions du
Pastor fido sous la même date de 1678,
entre lesquelles je n'ai remarqué aucune
diflférence sensible. » Le Pastor fido est
le seul des petits classiques italiens dont
il soit fait mention dans le catal. de 1681
(voir le no 969). Les autres que nous
décrivons sous les no» 1542, 1549, 1556
®t 1557» n'y figurent pas, preuve que
Daniel les a exécutés exclusivement
pour le compte du libraire parisien
Thomas Jolly.
1548. Titi Livii Historiarum
quod extat ex recensione I. F. Gro-
novii. Amstelodami, apud Danielem
Elzevirium. A^ 1678, in-12.
I f. (titre gravé). — 788 pp.
Cette édition, qui renferme en un seul
volume toute l'histoire de Tite-Live,
est imprimée sur deux colonnes, avec
des caractères d'une extrême finesse et
d'une grande netteté.
Les premières épreuves du frontispice
gravé portaient : Historiarum libri quoi
extant, et le bouclier qui soutient le
bras de la figure de Rome était vide de
toute inscription. Pour le tirage définitif,
l'éditeur fit remplacer les mots libri
quoi extant par quod extat , et graver sur
le bouclier les quatre lettres consacrées
S. P. Q. R. Le motif de ce changement
est facile à deviner. On a voulu simple-
ment rendre le frontispice plus conforme
à celui du Tite-Live variorum (no 1568),
dont il est la reproduction exacte. Mot-
teley a fait grand bruit de cette diffé-
rence, qui mérite à peine d'être notée,
et dont le Florus de 1638 (n® 467) nous
fournit un exemple à peu près identique.
Ce Tite-Live est assez commun, ce
qui le maintient à un prix peu élevé.
Mais on rencontre rarement des exem-
plaires grands de marges, c'est-à-dire
ayant environ 150 mill. de hauteur. Vend.
mar, bl. h. 152 mill. 270 frs. Renouard;
tnar.br, (Thouvenin) h. 150 V> mill- coté
210 frs. Bull, du Bibliopk»^ 1853, p. 313;
mar. bl. (Simier) h. 150 ^a mill. 98 fn.
Brunet, rev. 80 frs. Huillard; vcL L
152 Va mill. 151 frs. Tufton; mar. r.
(Trautz-Bauzonnet) h. 149 mill. 195 frs.
L. de Montgermont.
Un précieux exempl. broché non rogné,
le seul connu en cette condition, a été
adjugé 22 liv. 10 sh. vente J. T. Payne,
à Londres; il mesurait 162 milL
1549. L'Adone, poema heroico
del C. Marino, con gli argomenti
del conte Sanvitale, e rallegorie
di don Lorenzo Scoto. Aggiuntovi
la tavola délie cose notabili. Di
nuovo ricorreto, e di figure or-
natto. In Amsterdam, nella stam-
peria del S. D. Elsevier. Et in
Parigi si vende appresso Thomaso
Jolly, nel Palazzo,- 1678, 4 vol.
in-24.
T. I : 373 pp^ y compr. le front, gravé et le thie
impr. — 7 gravures de Séb. Lederc.
T. II : 301 pp. — 5 gravures.
T. III : 357 pp. — 5 gravures.
T. IV : 3x0 pp. — 3 gravures. — 13 ff. n. ch. de
table.
1550. C. Velleii Paterculi
quae supersunt. Nicolaus Hein-
sius Dan. F. recensuit, et casti-
gationum libellum addidit. Amsie^
lodamiy ex officina Elzeviriana.
Pi? 1678, pet. in-12.
23 ff. limin., y compr. le titre gravé. — xxj pp. —
29 pp. d'index. — 108 pp., faux titre compris, poor le
liber castigationum. — 6 ff. n. ch. pour les addccrda.
l'index et les corrigenda.
Des cinq éditions de Paterculus don-
nées par les Ëlzevier, celle-ci est la
plus estimée. Elle présente un texte
nouveau revu par N. Heinsius.
Vend, non rogné, mar. bl. (Bauzonnet)
90 frs. Brunet.
DANIEL ELZEVIER.
399
1551. Histoire du roy Henry
le Grand, composée par messire
Hardouin de Perefixe archeves-
que de Paris, cy-devant précep-
teur du Roy. A Amsterdam, chez
Daniel Elsevier, 1678, pet. in-i2.
Marque : la Minerve.
6 ff. limin., y compr. le front, gravé (daté 1679) et
le titre impr. — 566 pp. — lo ff. pour le Poime de
Cassagnes.
Réimpression ligne pour ligne de
rédition de 1664 (n® 1346).
1552. Enarratio methodica
trium Gebri medicinarum , in
quibus continetur lapidis philo-
sophie! vera confectio. Autore
anonymo sub nomine iEyrensei
Philalethes, natu Angli, habita-
tione cosmopolitae. Amstelodami,
apud Danielem Elsevirium, 1678,
in-8.
Marque : la Minerve.
232 pp. en tout.
Il y a des exemplaires de cette édition
dont l'adresse porte : Sumptibus Guil-
Ulmi Cooper, hihliopolœ Londinensis, ad
insigne Pelicani, in vico vulgo dicto LitU
Britain, 1678.
1553. L. et M. Annaei Senec^e
Tragœdise, cum notis Th. Far-
nRhii. Amstelodami, apud Danielem
Elsevirium. A** 1678, in-24.
428 pp., y compr. le titre gravé. — 2 ff. blancs.
1554. I. Sleidani de qvatvor
svmmis imperiis libri très : pos-
trema editione hac accurate re-
cogniti. Amstelodami; apud Dante"
lem Elzevirium. A® 1678, in-24.
237 PPm y compr. le titre gravé. — 25 ff. n. ch.
dUndez. — I f . blanc.
Troisième et dernière édition donnée
par les Elzevier d'Amsterdam.
^555' C. Cornelivs Tacitvs
cum optimis exemplaribus colla-
tus. Adiecti sunt capitulorum
numeri. Amstelodami, typis Da-
nielis Elzevirii, 1678. Sumptibus
societatis, in-24.
6^4 PP'i y compr. le titre gravé. — za ff. pour
l'index.
Troisième et dernière édition el^evi-
rienne de ce format, réimprimée ligne
pour ligne sur la précédente de 1665
(no 1364).
1556- Aminta, favola bosca-
reccia di Torquato Tasso. In
Amsterdam, nella stamperia del
S. D. Elsevier. Et in Parigt si
vende appresso Thomaso Jolly, nel
Palazzo, 1678, in-24.
85 pp., y compr. le front, gravé et le titre impr. —
6 grav. de Séb. Lederc.
1557. Il Goifredo, overo Gieru-
salemme Liberata, poema heroico
del Sig. Torquato Tasso, con
Tallegoria universale dell istesso,
et con gli argomenti del Sig, Ho-
ratio Ariosti, et di bellissime
figure adornato. In Amsterdam,
nella stamperia del S. D. Elsevier.
Et in Parigi si vende appresso
Thomaso Jolly, nel Palazzo, 1678,
2 vol. in-24.
T. 1 : 271 pp., y compr. le front, gravé et le titre
iropr. — T. II : 285 pp.
L'ouvrage est orné du portrait du
Tasse, et de 20 figures de Séb. Leclerc.
1558. 'H XOl^lVTJ 8l(t^>i7j. No-
vum Testamentum, ex regiis
aliisque optimis editiohibus cum
cura expressum. Amstelodami, ex
officina Elseviriana, 1678, in-24.
Marque : la Minerve.
8 ff. limin. — 703 pp.
Quatrième édition de ce format, repro-
duisant ligne pour ligne la précédente
400
L'OFFICINE D'AMSTERDAM (1678-79).
de 1670. Un exempt, non rogné, d.-^el.,
a été adjugé au prix exorbitant de 95 frs.
Yemeniz.
1559- Posteritati. J. Aug.
Thuani Poematium, in quo argu-
tias quorundam importunorum
criticorum in ipsius historias pro-
palatas refellit. Opus hue usque
fere sepultum, nunc redivivum
notisque perpetuis illustratum
operâ atque studio I. Melanch-
thonis. Amstelodami, apud Da^-
nielem Elsevirium, 1678, pet.
in-i2.
Marque : la Minerve.
6 ff. limin. - 74 PP-
Ce petit poëme de J. Aug. de Thou
était resté enfoui (sepultus^ comme s'ex-
prime le titre) parmi les pièces com-
plémentaires de son Histoire, édit. de
Genève, 1620. La présente édition a été
publiée par les soins de Jac. Pineton de
Chambrun, qui a grécisé son nom en
celui de Melanchthon. Elle est précédée
d'une dédicace à Const. Huygens.
1679.
1560. De l'Art de parler. Sui-
vant la copie imprimée à Paris,
chez André Pralard, 1679, pet.
in-i2.
Marque : la Sphère,
6 ff. limin. — 336 pp. — 5 ff. de table. — z f . blanc.
Seconde édition elzevirienne, réim-
primée page pour page sur celle de 1676
(no 1515). Le libraire A. Moetjens, de La
Haye, ayant acquis, après la mort de
Daniel, ce qui restait de l'édition, fit
réimprimer les feuillets limin. et la fin
de la table, et remit l'ouvrage en vente
avec de nouveaux titres, datés de 1685.
1561. Décret de N. S. P. le
pape Innocent XI. contre plu-
sieurs propositions de morale.
Suivant les exemplaires de Rome,
de V imprimerie de la révérendissime
Chambre apostolique, 1679, pet.
in-i2.
Marque : la Sphère.
140 pp. — 2 ff. blancs.
C'est le décret, en date du z mars 1679,
contre les maximes des casuistes. Le
texte, en latin et en français, est accom-
pagné d*un commentaire assez étendu,
qui trahit Térudition précise et la piété
austère d*un controversîste de l'école
de Port- Royal.
Bien que le volume ne contienne ni
fleurons, ni lettres grises, on reconnaît
facilement, tant à la beauté de Timpra-
sion qu*à la sphère du titre, qu*il sort
des presses elzeviriennes d'Amsterdam.
Il est porté d'ailleurs avec l'astérisque
dans le catal. de 1681.
1562. De l'Éducation des en-
fans, et particulièrement de celle
des princes. Où il est montré de
quelle importance sont les sept
premières années de la vie.
A Amsterdam^ chez Daniel Else-
vier, 1679, in-8.
Marque : la Sphère.
4 ff. limin. — 262 pp. — i f . blanc.
Quoique le titre ne l'indique pas, ce
traité est une seconde édition remaniée
de l'ouvrage intitulé : De la première édu-
cation d^un prince, depuis sa naissance jus-
qu'à rage de sept ans, Rotterdam, Amout
Leers, 1654, in-8. Le style a été rajennit
et l'on a ajouté plusieurs chapitres dans
le corps de l'ouvrage.
Suivant Barbier, l'auteur de ce der-
nier écrit serait Frédéric Rivet, gentil-
homme domestique du prince d'Orange.
Ce qui donne du poids à cette opinion.
c'est que l'auteur dit dans sa préface
que la conversation des honnêtes gens
est le seul livre où il a étudié, et que
ses remarques viennent plus de pratique
que de théorie. Or on sait qu'André
Rivet, le père de Frédéric, avait été
DANIEL ELZBVIER.
401
appelé en 1632 à la cour du stadhouder
pour diriger Téducation du petit prince
Guillaume d'Orange, et Ton a même con-
servé le discours qu*il prononça à cette
occasion (no 375). Frédéric Rivet était
donc fondé à dire qu'il connaissait par
la pratique en quoi consistait T éducation
d*un prince.
Barbier ajoute : c L'abbé Le Blanc,
dans la préface qu'il a mise en tète des
Lettres de M. de Fontenay sur l'éduca-
tion des princes (p. xxv), dit qu'un des
meilleurs ouvrages en ce genre est celui
qui a pour titre, De VÉducation des en-
fanSf etc., et il en cite un chapitre afin
d'en faire sentir le mérite. »
1563. Des. Erasmi Roterod.
Colloqvia nunc emendatiora. Anh-
sUlodami, ex officina Elzeviriana.
Anno 1679, pet. in-12.
xo ff. limin., y compr. le titre gnvë. — 67a pp.
Troisième édition elzevirienne d'Am-
sterdam, reproduisant ligne pour ligne
les deux précédentes de 1655 et de
1662.
1564. L'Illustre Parisienne,
histoire galante et véritable. Dé-
diée à la reyne d'Espagne. Suivant
la copie imprimée à Paris, 1679,
2 vol. pet. in-i2.
Marque : la Sphère.
I* put. : 132 pp. — 2« part, (daté 1680) : 133 pp.
Ouvrage porté avec l'astérisque dans
le catal. de 1 681. Je décris la première
partie d'après une note qui m'est trans-
mise par le D^* Hafner, bibliothécaire à
Winterthur. — Dans l'exemplaire que
j'ai sous les yeux, la seconde partie, à la
sphère, est la seule qui ait été imprimée
par Daniel Blzevier. La première partie
n'a pas la sphère, et porte le nom de
l'auteur :
l'illustrb Parisienne, histoire ga-
lante et véritable. Dédiée à la nouvelle
reyne d'Espagne. Par le S*" Prechac.
Suivant la copie imprimée à Paris, chez
la veuve Olivier de Varennes, au Palais,
dans la salle royale, au Vase d^or, 1679,
pet. in-i2, de 113 pp. et 3 ff. blancs.
Les cahiers sont signés en 6; en tète
de l'épitre dédicatoire les tètes de profil
d'Ab. Wolfgang.
1565. D. JvsTiNiANi, sacratîs-
simi principis Institutionura sive
elementorum, libri quatuor, notis
perpetuis multo, quam hucusque,
diligentius illustrati, cura et stu-
dio Arnoldi Vinnii J. C. Editio
postrema ab auctore recognita.
Amstelodami, ex officina Elsevi"
riana, 1669. Cum privilegio Sacr.
Cas. Afajest., pet. in-i2.
Marque : la Minerve.
13 ff. limin., y coxnpr. le front, gravé (daté 1679) et
le titre impr. — 643 pp. — 3 ff. blancs.
Cinquième et dernière édition elzevi-
rienne de cet ouvrage. Nous avons fait
remarquer ci-dessus (n» 1408) que le
millésime du titre est fautif, et que la
véritable date est celle du frontispice
gravé.
1566. Th: À Kbmpis canonici
regularis Ordin: S. August: de
Imitatione Christi libri quatuor.
Amstelodami, ex officina Elzevi-
riana^ 1679, pet. in-i2.
. 361 pp., y compr. le titre gravé et le faux titre. —
X f. bUac.
Réimpression ligne pour ligne de l'édi-
tion donnée par Louis et Daniel en 1658
(no 1232). Elle est très inférieure aux deux
précédentes. Néanmoins un exempl., ne
mesurant que 127 milK, mais revêtu
d'une riche reliure de Padeloup, s'est
vendu successivement 100 frs. Pixeré-
court, 210 frs. Millot et 1400 frs. Potier;
un autre, mar. r, (Du Seuil) h. 131 mil!.
370 frs. L. de Montgermont.
1567. Lettre à un amy où l'on
rend compte d'un livre, qui a pour
titre, Histoire critique du Vieux
Testament y publié à Paris en
51
402
L'OFFICINE D'AMSTERDAM (1679-80).
1678. Amsterdam, chez Daniel
Elsevier, 1679, in-12.
Marque : la Minerve.
I f. (titre).— 213 pp. — 3 pp. n. ch. pour les addi-
tions et Terrata.
Cette lettre sur T Histoire du Vieux
Testament du P. Simon, est d'Ézéchiel
Spanheim. (Cf. Burmanni SylL, t. IV,
p. 591.) On y joint la Réponse, imprimée
en 1680, avec la fausse adresse d^Amst.,
Dan, Elsevier, et que nous décrivons dans
la troisième partie.
1568. Titi Livn Historiarum
quod extat, cum perpetuis Car.
Sigonii et J. F. Gronovii notis.
Jac. Gronovius probavit, suasque
et aliorum notas eidjecit. Amstelo"
dami, apud Danielem Elsevirium,
An® 1679, 3 vol. in-8.
T. I : 24 ff. limin., y coxnpr. le titre gravé, le
portrait de l'évêque F. de Furstenberg et celui de
J. F. Gronovius. — 922 pp. — 35 ff. n. ch. pour l'index
et l'errata. — 62 pp. pour la chronologie de Sigonius.
T. II (daté Z678) : 973 pp. — 61 pp. n. ch. pour
l'index et l'errata. — 58 pp. pour les lettres de Jacq.
Gronovius.
T. III (daté 1678) : 1080 pp. — 42 ff. n. ch. {BuUialdi
episMUf index et errata). — i f . blanc.
Édition que l'on recherchait beaucoup
autrefois pour la collection des variorum.
Elle est très supérieure à celle de 1665
(no 1358) et se rencontre beaucoup plus
rarement.
1569. Les Œuvres de monsieur
MoLiBRB. A Amsterdam, chez Ja^
ques le Jeune, 1679, 5 vol. pet.
in-i2.
Marque : la Sphère.
T. 1 : 4 ff. limin. (front, gravé, titre irapr., Remer-
ciement au Roy). — UEstourdy. — Le Dipit amou-
reux. — Les Précieuses ridicules. — Sganarelle. —
Les Fascheux.
T. II : 1 f. (titre). — Le Festin de Pierre (de Dori-
mond). — U Escale des maris. — VEscolc des femmes.
— La critique de PEscole des femmes. — La Princesse
d:Élide.
T. III : I f. (titre). — UAmour médecin. — Le
Misantrope.— Le Médecin malgré luy. — Le Sicilien.
— Amphitryon. — Le Mariage forcé. — George
Dandin.
T. IV : X f. (titre). — L* Avare. — VImposteurou
le Tartufe. — Monsieur de Pourceaugnac, — Le
Bourgeois gentilhomme.
T. V : 1 f. (titre). — Les Fourberies tU Scapiu. -
Psiché. — Les Femmes sçavantes. — Le Malade sma-
ginaire. — L'Ombre de Molière (de Bréconrt).
Réimpression textuelle du Molière de
1675 (no 1511)1 avec cette seule difié-
rence que le Malade imaginaire ne forme
qu'une seule pièce.
Toutes les comédies comprises dans
ces cinq volumes doivent être datées de
1679, à l'exception des Femmes sçavantes,
qui sont de 1678, et des pièces suivantes,
qui souvent (mais non toujours) sont de
la réimpression faite par Daniel ou sa
veuve en 1680 et 1681 : Sganarelle, 1680;
la Critique de VEscole des femmes^ 16S0;
V Amour médecin, 1680; U Sicilien, 1680;
G. Dandin, 1680 ou 1681;/^ Bourgeois
gentilhomme, 1680; les Fourberies de
Scapin, 1680; Psiché, 1680; r Ombre de
Molière, 1681.
On joint également à ce Molière le
volume des Œuvres posthumes, Amst.,
J. le Jeune, 1684 ou 1689.
Quoique moins recherchée que la pré-
cédente, cette édition conserve encore
une assez grande valeur, lorsque toutes
les pièces sont de bonne date. Vend.
V. fauve, h. 131 mill. (avec les Œuvres
posthumes de 1689) 151 frs. Bérard,i25 ^
de Soleinnje, 160 frs. Pieters, mo fis. De
la Villestreux; mar. r. (Bauzonnet)
h. 131 mill. (avec les Œuvres posthumes
de 1684) 510 frs. Yemeniz; mar. r.
(Lortic) h. 129 mill. (avec le vol. de
1684) 355 frs. Soleil; mar. bl. (Duru)
h. 130 mill. (avec le vol. de 1689) 295 frs.
Pasquier.
1570. Considérations politiques
sur les coups d'Estat. Par Gabriel
Naudé, Parisien. Sur la copie de
Rome, 1679, pet. in-12.
Marque : la Sphère,
358 pp. >- z f. de table.
Seconde édition elzevirienne, moins
jolie que celle de 1667, qu'elle reproduit
textuellement, quoiqu'avec une pa^na-
tion différente. Vend, non rogné, mar, r.
(Duru) 34 frs. Giraud.
1571. Nouveau traité de la civi-
lité qui se pratique en France
DANIEL ELZEVIER.
403
parmi les honnestes gens. Troi-
sième édition, corrigée et aug-
mentée.-4 Amsterdam, chez Jaques
le Jeune, 1679. Sur la copie impri-
mée à Paris, pet. in-i2.
Marque : la Spkère.
6 ff. Hmin. — 274 pp. — x f . pour la table.
Réimpression ligne pour ligne de la
seconde édition, parue en 1672 (n» 1474).
i572.FrancisciDeIeboe,SYLVH
Opéra medica, tam hactenus ine-
dita, quàm variis locis et formis
édita; nunc verô certo ordine dis-
posita, et in unum volumen re-
dacta, cum duplici indice, uno
librorum et capitum, operi prae-
misso, altero rerum, ad calcem
adjecto. Amstelodami, apud Da-
nielem Elsevirium et Abrahamum
Wolfgang, 1679. Cum privilegiis
Sacra Cœsareœ Majestatis, Ordd,
Belgii Fœd, et Ordd. Hollandia
Westfrisiœque, in-4.
Marque : la Minerve.
4 fi. limin. — 934 pp. — 13 ff. d'indtx. — x f . bkmc
— A la Bttite des limin. un grand portrait plié de
Sylvius, par C. Van Dalen.
Fr. Deleboe, qui avait traduit ou cru
traduire son nom en celui de Sylvius
(De le boe, Du bois\, était professeur de
médecine pratique à l'Université de
Leyde. Il naquit en 1614 et mourut en
1672. On trouvera une analyse détaillée
de ce volume dans les Mémoires de
Paquot, t. I, p. 196 et ss* Une seconde
édition parut chez les mêmes éditeurs
dès Tannée suivante (no 1590).
1680.
1573. Adélaïde de Champagne»
Suivant la copie imprimée à Paris,
1680, 4 part, en 2 vol. pet»in-i2.
Marque : la Sphère.
le et 2« part. : 165 pp. — i f . blanc. ~ Le titre de
la 20 part., p. 87.
3* et 4e part. : 176 pp. — 2 ff. blancs. — Le titre de
la 4« part. p. 93.
Véritable elzevier d* Amsterdam, cité
avec l'astérisque dans le catal. de
1681.
Vend, en i vol. mar. r. (Duru) 30 frs.
Solar; mar. r. (Koehler) 26 frs. Pieters.
L'auteur de ce roman est P. Dortigue
de Vaumorière. L'édition originale parut
à Paris, chez Claude Barbin, 1680, 4 part.,
in-i2.
1574. Les Amours de Catulle.
Par le S' D. L. C. Suivant la
copie à Paris, chez Claude Barbin^
1680 y 2 tom. en z vol. pet.
in-i2.
12 ff. limin. — 240 pp. (le titre de la 2* part. p. 103 ).
Les A mours de Catulle sont portés avec
l'astérisque dans le catal. de 168 1.
L^édition hollandaise que nous venons
de décrire est assez bien exécutée, mais
elle est étrangère aux presses elzevi-
riennes. On la reconnaîtra aux pp. 196
et 224, cotées par erreur 169 et 124.
Daniel l'avait-il fait imprimer pour son
compte par un de ses confrères, ou bien
en existe-t-il une autre, véritablement
elzevirienne? Nous l'ignorons, mais la
seconde hypothèse parait plus vraisem-
blable.
Les initiales D. L. C. désignent le
S' de la Chapelle.
Il existe sous la même date et avec le
même nombre de pages une contrefaçon
très grossièrement exécutée»
1575. Vestitus sacerdotum He-
brsBorum, sive commentarius am-
plissimus in Exodi cap. XXVIII,
ac XXIX. et Levit. cap. XVI.
aliaque loca S. Scripturae quam-
plurima. Auctore Johanne Brau-
Nio, Palatino. Cum indicibus lo-
cupletissimis et tabulis aeneis
elegantissimis. Amstelodami, ve-
neunt apud Janssonio-Waesbergios,
Danielem Elsevirium, viduam J. à
404
L'OFFICINE D'AMSTERDAM (1680).
Someren et Henr. et Theod. Boom,
1680, 2 tom. en i vol. in-4.
Marque : la Minerve.
T. 1 : 30 ff. limin., y compr. le front, gravé et le
titre inpr. — 430 pp. — 18 ff. n. ch. pour les iodes. —
Deux planches en regard des pp. 360 et 361.
T. II : a ff. limin. (titre et table des cha|Htrcs). -<-
pp. 431 à 940. — 24 ff- poor les index et l'errata. —
Trois planches en regard des pp. 534, 822 et 823*
Outre les cinq planches hors texte»
Touvrage est orné d'un frontispice et de
plusieurs figures très finement gravées
par B. Stoopendaal, et comprises dans
la pagination.
Dans l'exemplaire de la Bibliothèque
de La Haye, le titre du t. II porte la
marque du Solitaire, avec l'adresse
Lugd. Bat.f apud Amoldum Doudium. En
effet l'ouvrage a été imprimé à Leyde,
par la veuve et les héritiers de Jean
Elzevier, comme on le voit par les orne-
ments typographiques. Il existe au moins
deux éditions postérieures.
J. Braunius, l'auteur de ce livre, est
le même qui a donné, sous le nom de
Jean Brun , la Véritable religion des HoU
landoiSy Amst., 1675, P^^* in-i2»
1576. Clitie, nouvelle. Suivant
la copie imprimée à Paris chez
Claude Barbin, 1680, pet. in-12.
Marque : la Sphère,
1 f. poar le titre. — 206 pp.
Petit volume imprimé par Daniel Eize-
vier, et cité avec l'astérisque dans le
catal. de 1681.
1577. Arnoldi Corvini à Bel-
deren, J. C. Jus feudale, per apho-
rismos strictim explicatum. Editio
tertia, priori emendatior.i4ms/£/o-
dami, ex officinâ Elsevirianâ, 1 680,
pet. in-i2.
Marque : la Minerve.
6 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. ~
216 pp.
Réimpression textuelle de la seconde
édition, donnée par Louis et Daniel, en
1660 (no 1256).
1578. La Devineresse, ou les
faux enchantemens. Comédie re-
présentée par la troupe du Roy.
Suivant la copie imprimée à Paris,
1680, pet. in-i2.
Marque : la Sphère,
190 pp. en toot.
Édition imprimée par Daniel ELzevicr,
et marquée de l'astérisque au catal. de
1681. La pièce est de Th. Corneille et
Donneau de Visé; elle parut originaire-
ment à Paris, Blageart^ 1680, in-12. On
sait que les auteurs en peignant la devi-
neresse ont eu en vue la fameuse Voisin,
brûlée en place de Grève.
Vend.ffiar.&/.(Chambolle-Dani) 32frs.
Potier; mar. bU (Cape) 60 frs. L. de
Montgermont.
1579. Dissertation sur les prin-
cipes des mixtes naturels, faite
en Tan 1677. Par le S' Du Clos,
conseiller et médecin ordinaire du
Roy et l'un des physiciens de
l'Académie Royale des sciences.
A Amsterdam, chez Daniel Elsevier,
i68oy in-i2.
Marque : la Minerve.
X03 pp. en tout.
Opuscule imprimé en gros caractères,
et devenu rare.
1580'. Pétri Prancii Ferdinan-
dus : seu carmen panegyricum re-
verendissimo celsissimoque prin-
cipi Perdinando Paderbornensi ac
Monasteriensi episcopo, burggra-
vio Strombergensi, S. R. I. prîn-
cipi, comiti Pyrmontano, domino
in Borklohe, et libero baroni de
Furstenberg scriptum ac conse-
cratum. Amstelodami, apud Danie-
lem Elsevirium, 1680, in-fol.
Marque : la Minerve,
36 pp. en tout.
Voir ci-après le n® 1593.
DANIEL ELZEVIER.
405
1581. Stephani Gradii biblio-
thecae Vaticanae praefecti Disserta-
tiones pbysico-mathematicae qua-
tuor. Prima agit de directione
navis ope gubernaculi. Secunda,
de causa naturali motus accélérât!
et aequalibus ejus in descensu
corporum gravium ad aequalia
momenta temporum incrementis,
Tertia, de loco Galilœi, quo punc-
tum lineae sequale pronuntiat.
Quarta, de stellae polaris diversa
ad oculum ac in se ipsa est a
puncto verticali et horizonte dis-
tantia. Afnstelodami, apud Dante-
lem Elsevirium. A® 1680, in-12.
Marque : la Minerve,
15 ff. limin. — 63 pp. — z f . blanc.
Cet Opuscule a été publié par D. Elze-
vier à la recommandation de Nie. Hein-
sius. Etienne Gradi était conservateur
de la bibliothèque du Vatican. Ses poé-
sies ont été recueillies dans les Septem
virorum poematu (n® 1478). M. Weiss,
dans la Biographie Univ., doute que
ce soit le même personnage qui a écrit
les Dissertationes phystco-mathematica.
L*énoncé du titre ne laisse pas Tombre
d'un doute à cet égard. Voici, au surplus,
quelques lignes de Grœvius qui complè-
tent la démonstration : « Gradii epistolas
aveo videre, nec non hujus disserta-
tiones. Si Elzevirius gravatur harum
editionem, me vide, aut hic, aut Amste-
rodami inveniam, qui illas in lucem
emittat suis typis descriptas. Nam Gra-
dium magni facio. Legi nuperrime ora-
tionem de eligendo summo Pontifice
post obitum Alexandri VII. ab ipso ha-
bitam in basilica Principis Apostolorum,
summa cum voluptate. Nihil enim illa
cultius... » (N. Heinsio, 27 jan. 1679,
Burmanni Syll,^ t. IV, p. 603.)
D'après le fleuron de la p. i, nous
croyons que ce volume, d'ailleurs mé-
diocrement exécuté) sort des presses des
Hackius, à Leyde.
1582. Hugo Grotius de veri-
tate religionis christianse. Editio
novissima, in qua ejusdem anno-
tationes suis quaeque paragraphis
ad faciliorem usum subjectae sunt.
Afnstelodami, ex officina Ekevi"
riana, 1680, pet. in-12.
6 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
3d6pp.
Cinquième édition elzevirienne. Voir
à l'année 1662, le no 1288.
1583. Traité de la nature et de
la grâce, par M' Malebranche,
de rOratoire. A Amsterdam, chez
Daniel Elsevier, 1680, in- 12.
Marque : la Minerve,
3 ff. limin. — s68 pp.
Édition imprimée en gros caractères,
dans un format un peu plus grand que
le pet. in-12 ordinaire. On y trouve ordi-
nairement joint VEsclairçissemeni qui
parut Tannée suivante (no 1595). Vend.
mar, viol. (Hardy) 42 frs. Huillard; v.f.
(Simier) h. 140 mill. 71 frs. Tufton;
mar. br. (Duni) 129 frs. L. de Montger-
mont. Un exempl. non rogné, mar. bl.
(Duru) 80 frs. Pieters, rev. 195 frs. De
la Villestreux.
1584. Mémoires de la guerre de
Transilvanie et de Hongrie, entre
l'empereur Léopold I. et le grand
seigneur Mehemet IV, Georges
Ragotski et les autres succes-
seurs princes de Transilvanie.
A Amsterdam, chez Daniel Else-
vier, 1680, 2 tom. en i vol. pet.
in-12.
Marque : la Minerve.
T. 1 : 2 ff. limin. — 130 pp. •
T. II : X50 pp. — I f . blanc.
j f . blanc.
Ces Mémoires, traduits de Titalien,
sont d'Ascagne Centorio degli Ortensi.
Vend, non rogné, 92 frs. La Bédoyère,
rev. 62 frs. De la Villestreux.
1
4o6
L'OFFICINE D'AMSTERDAM (1680).
1585. Nouvelles d'Elisabeth
reyne d'Angleterre. Suivant la
copie imprimée à Paris, chez Claude
Barbin, 1680, 2 tom. en i vol.
pet. in-i2.
Marque : la Sphère.
T. I : X20 pp. — T. II : i f. (titre). — 114 pp.
Véritable elzevier d'Amsterdam, mar-
qué de l'astérisque dans le catal. de 1681.
L'ouvrage est attribué à M"^ d'Aulnoy.
1586. Historia conciliorum ge-
neralium, in quatuor libros distri-
buta. Auctore magistro Edmundo
RiCHBRio doctore ac socio Sorbo-
nico. ColonicB, apud Bernardum
Hetsingh, 1680, 3 vol. in-4.
T. 1 : 4 ff. limin. — 437 pp. — S pp. d'index.
T. II (daté z68i) : 3 parties, la i« de 146 pp. —
la 2* de sia pp., titre compris, 6 ff. de taMe. — z f .
blanc.
T. III (daté z68i). i« part. : a88 pp. — 2« part. :
>33 PP* '" 3 PP* d'index.
Il n'est pas douteux que ces trois vo-
lumes n'aient été exécutés par Daniel
Elzevier. L'impression est très soignée;
les lettres grises sont elzeviriennes, et la
vignette du titre se vérifie sur le Furste-
nerius de 1677, p. 245. Si l'ouvrage ne
figure pas au catal.de 1681, c'est évidem-
ment parce que Daniel l'avait exécuté
pour le compte d'un autre libraire. Au
surplus, voici un texte qui tranche la
question; nous l'empruntons à une lettre
de Nie. Heinsius à Carpzovius, en date
du 22 janv. 1680: • Elzevirius partem pri-
mam publico nuper dédit operis postumi,
quo Edmundus Richerius, doctor qui-
dam Sorbonicus, adversus communem
Pontificiorum sententiam, quod mirere,
contendit auctoritatem Pape conciliis
obnoxiam semper fuisse. » (Burmanni
SylL, t. V, p. 329.)
UHistoria conciliorum generalium re-
parut en 1683, sous la même rubrique :
Coloniœ^ apud Bernardum Hetsingh. Le
tome I seul est réimprimé; les deux
autres sont de l'édition précédente. En
même temps paraissait chez le même
libraire une autre édition, également en
3 volumes, de format in-8.
1587. La ville et la répu-
blique de Venise. Par le sieur
T.L.E. D.M. S. de S* Disdier.
Troisième édition reveu€ et cor-
rigée par Tautheur. A Atnsterdam,
chez Daniel Elsevier, 1680, pet.
in-i2.
Marque : la Minerve.
10 ff. limin. — 4x8 pp. — 15 ff. poar la talile et
Terrata.
Cet ouvrage, imprimé peu de mois
avant la mort de Daniel, fut acquis à sa
vente par le libraire Adrien Moetjens
de La Haye, de sorte que les exemplaires
en sont assez rares. « Moetjens crut
augmenter la valeur de l'édition, en la
donnant pour quatrième; il se contenta
pour cela de réimprimer les 10 ff. limi-
naires, en annonçant une quatrième édi-
tion au frontispice, et en jetant quelques
variantes dans l'avertissement et la pré-
face. Il n'en falloit pas davantage, quant
au texte, pour dissimuler sa supercherie.
Cependant, comme l'indication â*êditic^
quatrième ne se seroit pas conciliée avec
Verrata placé à la suite de la table,
et où sont corrigées les fautes de cette
troisième édition, Moetjens réimprima
aussi le carton de deux feuillets signés V,
et supprima Verrata, dont il ne s'étoit
pas servi, comme on le pense bien, pour
une correction impraticable; de sorte
qu'on peut, cet errata à la main, retrou-
ver dans la quatrième édition toutes les
fautes de la troisième, ce qui constate-
roit l'identité la plus manifeste, si la
comparaison des deux volumes ne sur-
soit pas pour la constater au premier
coup d'oeil. » (Ch. Nodier, Mélanges tirés
d^ une petite bibliothèque, p. 25.) M. J.Cheni:
a fait imprimer en 1850 deux feuiUets.
qui reproduisent le titre au nom de
Daniel et la page d'errata, pour être
joints à cette • quatrième édition » de
La Haye, Ad. Moetjens, 1685.
L'édit. de 1680 a été vendue, vêt. h.
139 mill. 55 frs. Pieters; mar. r. (anc
DANIEL ELZEVIER.
407
rel.) 60 frs. Chedeau. Celle de 1685,
mar. bl. (Duru) 31 frs. Nodier, rev.
49frs.Pieters; war.t;.(Duru) h. i42inill.
(avec le titre de 1680 réimpr.) 100 frs.
Chenu. Un exempl. non rogné, v. ol,
(Simier) 126 frs. Nodier, 40 frs. Pixeré-
court, 53 frs. La Bédoyère, 50 frs. De la
Villestreux.
1588. Histoire des négotiations
de Nimègue. Par le sieur De
S* DiSDiER, Suivant la copie^ im^
primée à Paris, chez Claude Bar-
bin, 1680, in-i2.
Marque : la Sphère*
10 ff. limin. — 330 pp. — xo ff. n. ch. pour la Uble.
Quoique Timpression de ce volume
ne soit qu'ordinaire, on l'attribue avec
raison à Daniel Elzevier. Le fleuron
aux tètes de profil et la lettre M de
répître dédicatoire se vérifient sur la
Ville et la république de Venise (no 1587).
Celui qui se voit en tète de l'avis au
lecteur, sur le Malebranche de 1680.
L'ouvrage figure, sans l'astérisque, au
catal. de 1681.
11 existe sous la même date une con-
trefaçon médiocre, qui a 10 ff. limin.,
328 pp. et 6 ff. n. ch. de table. Elle a été
exécutée à La Haye, dans la même offi-
cine que VHist. de la dernière révolution
des Estais du grand Mogol, de F. Bernier,
1671, pet. in-i2. Ad. Moetjens, de La
Haye, a publié une c quatrième édition,
revue, corrigée et augmentée, » sous la
date de 1697. C'est une réimpression
ligne pour ligne, mais moine soignée,
de l'édition elzevirienne.
158g. Histoire critique du
Vieux Testament, par le R. P.
Richard Simon, prestre de la con-
grégation de rOratoire. Suivant
la copie imprimée à Paris, 1680,
in-4.
25 ff. limio. — 6x2 pp.
Il y a deux sortes d'exemplaires de ce
livre. Dans les uns, après le titre que
nous venons de transcrire, les pièces
liminaires se suivent de la sorte : Taver-
tissement au lecteur, la préface et la
table. Le 5«f. limin., signé *i, manque.
Dans les autres cet ordre est in-
terverti. Le titre général est ainsi
conçu :
Histoire de la religion des Juifs et
de leur établissement en Espagne et
autres parties de l'Europe, 01^ ils se
sont retirés après la destruction de
Jérusalem, par Rabbi Moses Levi.
A Amsterdam^ chez Pierre de la Faille^
1680.
Ce titre précède la préface et la table.
Le titre véritable vient après, suivi de
l'avertissement au lecteur.
L'édition originale de VHisioire du
Vieux Testament ^ imprimée à Paris, chex
la veuve Billaine, 1678, in-4, ftvait été
saisie par ordre du chancelier. Pour
éviter pareille mésaventure, Daniel mit
en tète des exemplaires qu'il comptait
introduire en France un frontispice
postiche, subterfuge dont l'éditeur de la
Clef du sanctuaire lui avait donné récem-
ment l'exemple. L'édition est bien im-
primée, mais très incorrecte. Voici ce
qu'on lit à cet égard dans la préface de
la réimpression faite à Rotterdam en
1685 : « Quoique M. Elzevier ait fait
imprimer un très-grand nombre d'exem-
plaires de l'édition françoise de VHis-
toire critique du Vieux Testament, il ne
s'en trouve plus aucun présentement;
et c'est ce qui nous a obligé d'en donner
une nouvelle édition plus correcte que
la précédente, qui est remplie d'une
infinité de fautes, parce qu'elle n'a pas
été tirée de la copie qui avoit été tirée
à Paris, mais d'une copie écrite à la
main sur l'imprimé au même lieu. » Ces
détails sont confirmés par une lettre de
l'auteur lui-même, datée de Bolleville,
févr. 1679 : c Quelque tems avant qu'on
parlât de ce livre dans Paris, M. Justel
en prit de ma part deux exemplaires
chez l'imprimeur... Madame la duchesse
Mazarin emprunta un de ces exem-
plaires qu'elle donna à son chapelain
pour le copier, c'est sur cette copie
qu'Elzevir doit faire son édition, comme
je l'ai appris de M. Justel et de M. Bigot,
4o8
L*OPPICINE D'AMSTERDAM (i68o-8z).
imrce qu'il n'a pu recouvrer l'édition de
Paris. > {Lettres choisies de M, Siman,
Amst., 1730, t. IV, pp. 52-60.) Une lettre
inédite de Daniel à Heinsius, écrite vers
la même époque (2 févr. 1679), contient
le passage suivant : • J'ai écrit à Paris
pour le livre du P. Simon, et j'ai l'espoir
de l'obtenir. »
Une traduction latine de cet ouvrage
fut également imprimée par Daniel,
mais ne parut qu'après sa mort (no 1596).
1590. Francise! Deleboe, Syl-
vn Opéra medica, tam hactenus
inedita, quàm variis locis et for-
mis édita; nunc verô certo ordine
disposita, et in unum volumen
redacta, cum duplici indice, uno
librorum et capitum, operi prse-
misso, aitero rerum, ad calcem
adjecto. Bditio altéra correctior
et emendatior. Amsielodami, apud
Danielem Elsevirium et Abraha^
mum Wolfgang, 16S0. Cumprivi"
legiis Sacra Cœsarea Majesiatis,
Ordd. Belgii Fœi. et Ordd. Bol-
landice Westfrisùeque, in-4.
Marque : la Minerve»
4 ff. limin., y compr. le titre roofe et odr. -
934 PP* — 13 ff- de table. — z f . blanc. — A la sâb
dei limin. an grand portrait plié de Syhrios.
On serait tenté de croire avec M. Pie-
ters que cette édition est la même, an
titre près, que celle qui avait para Tan-
née précédente (n° 1572), vu que le con-
tenu et la pagination sont absolument
identiques. Mais on se tromperait : si
invraisemblable que la chose paraisse,
cet énorme volume a été imprimé deoi
fois à une année d'intervalle, et Tédition
de 1680 est positivement une réim-
pression.
1591. Les Amours d'AIcibiade,
par madame de Villbdibu. Sui-
vant la copie imprimée à Paris,
1680, 2 tom. en i vol. pet. in-12.
Ce volume, cité dans le catal. de U
librairie Potier (1855, n^ 2424), parai:
avoir été imprimé par Daniel EUevier,
vu qu'il est porté avec l'astérisque dans
le catal. de 1681.
UOFFICINE D'AMSTERDAM.
IV
LA VEUVE DE DANIEL ELZEVIER,
IMPRIMEUR ET LIBRAIRE.
13 OCTOBRE 1680. — MARS 1681
1681.
1592. Corpus juris civilis. Edi-
tio nova. Prioribus correctior.
Amsielodami, sumptibus societatis,
1681, 2 tom. en i vol. in-8.
T. 1 : 10 ff. limin., y compr. le titre général gravé
par G. Vander Gouwen, et le titre spécial da i«r vo-
lume. — 904 pp.
T. II : 754 pp., y compr. uo faux titre.
Le titre spécial du t. I porte Tadresse
suivante : Amsielodami, apud viduam
Dan. Elsevirii, Janssonio- IVaesbergios,
viduam Johannis à Someren, Abr. IVolf-
gang, Henricum et viduam Theodori
Boom, 1681.
Cette édition, parue immédiatement
après la mort de Daniel, sort incontes-
tablement des presses elzeviriennes
d'Amsterdam, mais elle est moins belle
et moins recherchée que celle de 1664,
imprimée par J. Blaeu (n» 1323), et
elle passe pour tout aussi incorrecte.
Vend, mar, f. (Du Seuil) 295 frs. Tumer.
Un exemplaire tiré sur papier vert a
figuré successivement aux ventes Cre-
venna, Mac-Carthy et Duriez.
1593. Pétri Francii ad cel-
sissimum ac rçverendissimum
principem Ferdinandum Pader-
bornensem et Monasteriensem
episcopum, burggravîum Strom-
bergensem, S. R. I. principem,
comitem Pyrmontanum,dominum
de Borklohe et liberum baronem
de Furstenberg, fautorem musa-
rum liberalissimum Gratiarum
actio. Amsielodami f apud viduam
Danielis Elsevirii, 1681, in-fol.
Marque : la Minerve,
38 pp. en toat.
Ordinairement relié à la suite du Fer-
dinandus du même auteur (n» 1580).
52
410
L'OFFICINE D'AMSTERDAM (1681).
1594. Histoire du Luthéra-
nisme. Par le P. Louïs Maim-
BOURG, de la compagnie de Jésus.
Seconde édition. Suivant la copie
imprimée à Paris, 1681,2 vol. pet.
in-i2.
T. 1 : 304 pp., y compr. le front, gravé et le titre
mpr.
T, II : 268 pp. — 14 ff. de table.
M. Pieters admet ces deux volumes au
nombre des productions des presses
elzeviriennes d'Amsterdam, et en effet
les ornements typographiques justifient
cette attribution : sur les deux titres
se voit le cul-de-lampe bien connu au
livre ouvert ; le fleuron en tête de Tépître
dédicatoire, — une tète de femme flan-
quée de deux cornes d'abondance autour
desquelles sont enroulés des serpents, —
se vérifie exactement sur le MaUhranchc
de 1680. Il se peut donc qu'ils aient été
exécutés avant la vente du matériel de
Daniel Elzevier. S'ils ne sont pas portés
dans le catal. de 1681, c'est sans doute
parce qu'ils avaient été imprimés pour
le compte d'un autre libraire.
Il ne faut pas confondre l'édition que
nous venons de décrire avec une autre
parue sous la même date, et ayant la
même adresse et le même nombre de
pages. Cette dernière porte sur le titre
un écureuil; en tête de l'Épître au Roy,
le fleuron aux roses trémières; sur le
titre du t. II, les palmes croisées. Quoi-
que l'impression soit fort soignée, on
donnera nécessairement la préférence à
l'édition elzevirienne.
Nous ferons remarquer que les divers
écrits du P. Maimbourg ont été réimpri-
més successivement en Hollande sur le
modèle de VHistoire du Luthéranisme^
et avec des fleurons analogues, par l'un
des successeurs de Daniel Elzevier, pro-
bablement Wetstein. Ainsi VHistoire
de l^ décadence de Vempire après Charte-
magne, Suiv. la copie à Paris, 1686, pet.
in-i2, contient centre autres ornements
le cul-de-lampe aux lettres EID, dont
jusqu'en 1681 les Elzevier ont seuls fait
usage.
1595. Esclaircissement, ou la
suite du Traité de la nature et de
la grâce, par M' Malbbranche, de
l'Oratoire. A Amsterdam, chez k
veuve Daniel Elsevier, 1681, in- 12.
Marque : la Minerve,
68 pp. en tout.
Nodier a beaucoup exagéré la rareté
de cet opuscule, qu'on trouve habituel-
lement relié à la suite du Traité de là
nature et de la grâce, paru Tannée précé-
dente (no 1583).
1596. Historia critica Veteris
Testamenti. Sive historia textus
hebraîci à Mose ad nostra usque
tempora. Authore R. P. Richardo
Simone, presbiteroCongreg. Ora-
torias. £ gallico in latinum versa
a Natali Alberto de Versé, S. Th.
et Med. Doct. Juxta exemplair
impressum Parisiis, 1681, 3 part,
en I vol. in-4.
13 ff. limin. — 164 pp. pour le premier livre. -
142 pp. et I f. blanc pour le second. — 1^4 pp. pocr ^
troisième.
Traduction de l'ouvrage du P, Simcs
(no 1589), imprimée avec les mêmes
caractères, les mêmes lettres grises, et
portant sur le titre le même fleuron
(une guirlande de fruits et de fleurs).
Pour faciliter l'introduction du volume
en France, on l'a fait précéder égale-
ment d'un frontispice postiche, analogue
à celui de l'édition française :
Historia religionis Judaeorum eoniiD-
que demigrationis in Hispaniam alias-
que Europse partes, in quas sese post
destructionem Hierosolyms receperunt.
Per Rabbinum Mosen Levi conscriptâL
Amstelodami, apud Petrum de la FailU,
1681.
Ce titre ne se trouve pas dans tous les
exemplaires.
LA VEUVE DE DANIEL ELZEVIER. 411
Nous ne pouvons nous dispenser de donner place dans ces
Annales aux deux publications suivantes, parues longtemps
après la mort de Daniel et de sa veuve, mais qui ont été
exécutées, du moins en majeure partie, dans l'officine elzevi-
rienne d'Amsterdam :
1597. M. Tvllii CiCERONis
Epistolarvm libri XVI ad T. Pom-
ponivm Atticvm ex recensione
loannis Georgii Graevii cum ejus-
dem animadversionibus, et notis
integris Pétri Victorii, Paulli
Manutii, Leonardi Malhespinae,
D. Lambini, Fulvii Vrsini, Sim.
Bosii, Fr. lunii, Aus. Popmae,
nec non selectis Sebast. Corradi^
Is. Casauboni, loan. Fred. Gro-
novii, et aliorum. Amsielœdamiy
sumptibus Blaviorvm et Henrici
Wetstenii, 1684, 2 vol. in-8.
Marque : la Sphère (de Blaeu) avec la
devise : Indefessus agendo.
T. I : 8 ff. limin., y compr. le front, gravé et le
titre împr. en rouge et noir. — 822 pp. — 284 pp.
pour les notes.
T. II : 802 pp., titre compris. — 344 pp. pour les
notes» variantes, etc. — 48 ff. n. ch. pour les index.
La correspondance inédite de Daniel
Elzevier, conservée à Utrecht, fait foi
que cette édition a été mise sous presse
dès le commencement de Tannée 1678.
Le 26 févr., Daniel envoie à Nie. Hein-
sius, à titre de spécimen une double
épreuve des Lettres à A tticus de Cicéron
et des Notes de L. Holstein sur Etienne de
Byzance. Le 26 novembre, il lui annonce
que l'impression se poursuit réguliè-
rement.
Les Epistola ad Atticum sont exécu-
tées sur le modèle des Epistolœ ad f ami-
liares de 1677 ("** ^5^5), auxquelles elles
font suite. La sirène en tète des deux
premiers livres se vérifie sur ce dernier
ouvrage. A la p. 822 du t. I se voit le
cul-de-lampe au monogramme £ID.
Tout porte à croire qu*après la mort de
Daniel, l'impression aura été achevée,
avec les mêmes types, par son élève et
continuateur H, Wetstein. On peut
s'assurer d'ailleurs que les titres primi-
tifs des deux volumes ont été enlevés et
remplacés par d'autres au nom des
Blaeu et de Wetstein.
1598. Lucae Holstenii notas et
castigationes postumae in Ste-
phani Byzantii iàv/xa, quae vulgo
icepi icoKsœv inscribuntur : post
longam doctorum exspectationem
editse a Théodore Ryckio. Qui
Scymni Chii fragmenta hactenus
non édita : iteni dissertationem
de primis Italiae colonis et iËneae
adventu : et alia nonnulla addidit.
Lugd. Batavorumi apud Jacobum
Hackium. A. C. 1684, in-fol.
Marque : V Aigle et la devise : Movendo,
8 ff. Ilmin. — 497 pp. — 17 ff. n. ch. pour l'index.
Il en est de cette publication comme
de la précédente. Les deux ouvrages
ont été mis sous presse à la même épo-
que. Le 1' juillet 1679 Daniel mande à
Nie. Heinsius que les 46 premières
feuilles sont tirées. Si l'impression ne
marche pas plus vite, la faute en est à
Ryckius, qui ne fournit pas assez de
copie. Voir aussi Burmanni SylL, t. V,
p. 329-
Comme le volume ne comprend en
tout que 68 feuilles, il est assez probable
qu'à la mort d'Anna Beerninck, veuve
de Daniel, l'ouvrage était à peu près
achevé d'imprimer. Sans doute que les
difficultés de la liquidation, peut-être
aussi les lenteurs de Ryckius, auront
retardé la publication jusqu'en 1684.
La même édition a reparu avec de
nouveaux titres : Lugd, Batav,, apud
Petr. Vander AUf 1692.
L'OFFICINE D'UTRECHT.
PIERRE ELZEVIER,
LIBRAIRE.
1667 — 1675-
1668.
1599. Rerum Scoticarum histo-
rîa, auctore Georgio Buchanano,
Scoto. Ad Jacobum VI, Scotorum
regem. Accessit de jure regni apud
Scotos dialogus, eodem Bucha-
nano auctore. Ultrajecti, apud
Petrum Elzevirium, 1668, in-8.
4 ff. limin. — 68 pp. pour le Diahgus. ^ 750 pp.
— 19 ff. n. ch. d'index.
Édition calquée sur celle d'Amster-
dam, apitd Ludov, Elzevirium, 1643
(no 993), mais qui en diffère par les fleu-
rons et les lettres grises.
i66g.
1600. Pauli CoLOMESii Opus-
cula. Uliraiecti, apud Petrum ElzC"
virium, 1669, pet. in-12.
6 ff. limin. — 276 pp.
Volume positivement imprimé par
Daniel Elzevier, et le seul, à notre
connaissance, dont Pierre £lzevier ait
confié l'exécution à son parent d'Am-
sterdam.
Le fleuron du titre se vérifie sur
VAristippe de 1664; le cul-de-lampe à la
fin de l'index général, sur le Corvint
enchiridium de 1664; celui du dem. f.
des limin., sur le catal. de 1674. ^Q tète
de la p. I, le fleuron bien connu aux
tètes de profil; les lettres grises sont
toutes elzeviriennes; les cahiers sont
signés en 7.
i6oi. Benj: Prioli ab excessu
Ludovici XIII. de rébus gaJIicis,
historîarum libri XII. Ad serenis-
simum principem, et augustum
senatum Reipublica; Venetorum.
Ultrajecii, apud Petrum Elzcvi-
rium, 1569, pet. în-12.
16 ff. limin., y compr. le front, gravé, le titre âmpr.
et un f. blanc. — 508 pp. — 5 ff. n. ch. — x f . blaac.
Le titre imprimé porte par erreur U
date de 1569. Après que P. Elzevier s>c
fut retiré de la librairie, la même édition
fut remise en vente, avec un titre nou-
veau portant : Nova editio, Amstelodamu
apud Joh. Max. Lucas, 1677.
Bayle a décerné de grands éloges à
l'Histoire de Priolo : c Je suis sûr» dit-il,
que si cet ouvrage eût été composé e.*!
PIERRE ELZEVIER,
413
François avec tout le feu et avec toute la
force qui paroît dans le latin, il eût été
imprimé plus de dix fois. Il plairoit infi-
niment à ceux qui donnent dans le goût
moderne, né depuis la mort de Tauteur;
car il est tout plein de ces caractères et
de ces portraits qui sont à présent si à
la mode : les phrases de Tacite en four-
nissent presque toutes les couleurs, et
semblent s'être placées d'elles-mêmes.
Je ne dis rien de plusieurs intrigues
cachées que l'auteur expose, et qu'il
connoissoit d'original. »
L'édition originale est de Carolopoli,
typis Gedeonis Ponceleti, 1665, in-4.
1602. Traitté de la politique de
France, par monsieur P. H. mar-
quis de C. i4 Cologne, chez Pierre
du Marteau, 1669, pet. in-12.
Marque : la Sphère.
264 pp. en tout.
Édition originale de cet écrit curieux,
qui valut, dit-on, à l'auteur, Paul Hay
du Chastelet, quinze jours de prison à la
Bastille.
M. Pieters la signale comme un véri-
table elzevier d'Amsterdam ; en effet la
sphère du titre est l'une de celles dont
Daniel a fait usage ; mais l'unique lettre
grise (p. 5) ne nous a pas semblé elzevi-
rienne. Quoi qu'il en soit, ce volume a
été incontestablement imprimé pour le
compte de Pierre Elzevier, et il est cité
avec l'adresse à*Utrecht, 1669, in-12,
dans le catal. de 1674.
Nous connaissons sous la même date
et avec la même adresse : 1° une gros-
sière contrefaçon ayant le même nombre
de pages et portant une sphère difforme;
2° une édition de 4 ff. limin., 166 pp. et
I f. blanc, imprimée à Bruxelles par
Foppens ; elle est ornée de sa première
sphère et de la tête de buffle (en tête de
rÉpistre au Roy); 30 une médiocre édi-
tion, ayant également 4 ff. limin., 166 pp.
et I f. blanc, mais qui provient des
presses de Ph. Vleugart à Bruxelles,
comme on le voit par la sphère, et par
la sirène en tête de l'épître dédicatoire.
Dès l'année suivante, Pierre Elze-
vier donna, cette fois sous son nom,
une seconde édition, augmentée d'une
deuxième partie (n° 1606).
1670.
1 603 . Gisberti Cuperi Observa-
tionum libri très. In quibus multi
auctorum loci, qua explicantur,
qua emendantur, varii ritus eruun-
tur, et nummi elegantissimi illus-
trantur. Ulirajecii, apud Petrum
Elzevirium, 1670, in-8.
x6 ff. limin., y compr. le front, gravé et le titre
impr. — 355 pp. — 5 pp. n. ch. d*index et d'errata.
Le frontispice gravé porte : Trajecti ad
Rhenum, ex officina Elzeviriana, Il parut
plus tard un quatrième livre, sous ce titre :
GisBBRTi CupBRi Observatiouum liber
quartus. Daventria, apud Alh, Fronten,
1678, in-8, de 198 pp. et 3 ff. n. ch.
On le trouve souvent relié à la suite
des précédents.
1604. Journal du Journal, ou
censure de la censure. A Utrech
(sic), chez Pierre Elzevier, 1670,
pet. in-12.
Marque : la Sphère.
75 pp. en tout.
Ce livret se compose de deux lettres
adressées par T. Lefèvrc, père de M* Da-
cier, à M. Baudry à Rouen : la première
se termine à la page 39; la seconde a
un titre particulier portant : Seconde
Journaline de M.-Lefèvre. Elles avaient
paru séparément à Saumur, en 1666,
in-4, ^^ servent de réponse à un article
de critique que l'abbé Gallois avait fait
insérer dans le Journal des Sçavans à
propos des deux volumes des Lettres
latines de T. Lefèvre. Vend. v. /. 24 frs.
Pieters.
1605. Prima Scaligerana, nus-
quam antehac édita, cum praefa-
tione T. Fabri. Ultrajecii, apud
Petrum Elzevirium, i67o,pet,in-8.
5 ff. limin. — zoz pp.
414
L'OFFICINE D'UTRECHT. (1670-75).
Vend, non rogné, v. bl. 15 frs. Chenu.
— Il existe une editio altéra, priore emen-
datior, portant également l'adresse :
UUrajecti, apud Petrum Elzevirium, 1671,
pet. in- 12. C'est une contrefaçon exé-
cutée en France, et nous la décrivons
parmi les faux eizeviers.
i6o6. Traitté de la politique de
France, par monsieur P. H. mar-
quis de C. Reveù, corrigé, et
augmenté d*une seconde partie.
A Utrecht, chez Pierre Elzevier,
1670, 2 part, en i vol. pet. in-i2.
Marque : la Sphère.
]• part. : 396 pp. en tout.
2* part. : 65 pp., y compr. un titre portant :*(la
Sphère.) A Amsterdam, chez Pierre du Marteau, 1670.
Le volume a été imprimé à Amster-
dam. La sphère du titre est une de
celles de Wolfgang. La seconde partie,
qui a un titre spécial, se trouve quelque-
fois réunie au volume de 1669 (n° 1602).
On joint également à cette édition ou
à celle de 1670 Topuscule suivant de
P. du Moulin, caché sous le masque du
S' de rOrmegrigny :
RÉFLEXIONS sur le II. et III. chapi-
tres de la Politique de France de mon-
sieur P. H. marquis de C. où il censure
le clergé de Rome, et les Huguenots.
Par le sieur de l'Ormegrigny (la Sphère).
A Cologne, chez Pierre de la Place, 1671,
pet. in- 12, de 164 pp., i f. d'errata et i f.
blanc.
Enfin le Traitté de la politique de
France, en deux parties, et les Réflexions
ont été réunis en un seul volume, avec
r adresse : A Cologne, chez Piere (sic) du
Marteau, i^Tj, pet. in '12, de 360 pp.,
plus 165 pp. et 2 pp. n. ch. pour les
Réflexions.
1672.
1607. Antonii Matth-£I A. F.
A. N. Commentarius ad Institu-
tiones SS. principis Justiniani.
In quo illustratur etiam ius ho-
diernum quo utimur. Trajecii ad
Rhenum, apud Petrum Elzevirium,
1672^ in-4.
Marque : Minerve assise sous un olivier ,
avec la devise : Pallas Trajectina semper
augusta.
9 ff. limin., y compr. le titre rooge et aâr. -
653 PP' — 13 PP- Q- cb. d'index. — 14 pp. de snppk-
ment {Sequuntur cousilia dic).
1675-
1608. C. Plinii Panegyricvs
liber Trajano dictvs, cvm anno-
tationibus antehac ineditis Domi-
nici Baudii.lis accedunt commen-
tarius Justi Lipsiiy intégras nots
Joannis Livinaei, Jani Gruteri,
Conradi Rittershusii, ac selectse
variorum. Traiecti ad Rhenvm^ ex
officina Peiri Elzevirii^ 1675,' i^"^-
Marque : le Solitaire.
ao ff. limin. I y compr. le front, gravé et le titre
impr. — 427 pp. — 42 pp. n. ch. d'index.
Ce volume, qui fait partie de la col-
lection des variorum, a été imprimé i
Leyde chez les Hackius (on sait que
l'un des Hackius avait épousé la sœar
de P. Ëlzevier). Il est précédé d*ure
épître dédicatoire àOaspar Pagel, signée
Petrus Ëlzevier J. C, et commençant en
ces termes : « Incomparabilis Paoeg}-
ricus incomparabili Principi dictus, meis
sumtibus in lucem emissus denuo &c. •
Comme il a été mis en vente au moment
même où P. Ëlzevier liquidait ses affai-
res, il n'existe que fort peu d'exem-
plaires avec l'adresse Trajecti ad Rlu-
num, apud Petr. Elzevirium, La plupait
portent la marque de l'Aigle avec li
devise Movendo et la signature : Lugd^
Batavorum, ex officina Hackiana, bP 1675.
n
TROISIÈME PARTIE.
ANNEXES DE LA COLLECTION ELZEVIRIENNE.
Rien ne montre mieux la vogue obtenue par les éditions en
petit format des Elzevier que la quantité d'imitations dont
elles ont été l'objet. Dix ans ne s'étaient pas écoulés depuis
que la maison de Leyde avait mis au jour ses premiers chefs-
d'œuvre, que les principales officines des Pays-Bas se met-
taient en devoir de publier à leur tour des éditions imprimées
avec des caractères et des ornements analogues, dans ce
format pet. in-12 qui depuis lors est demeuré typique.
A deux ou trois exceptions près, tous les fleurons et culs-
de-lampe des Elzevier, tête de buffle, sirène, tête grotesque,
roses trémières, sceptres croisés, sphère, etc., servirent de
modèle à des contrefaçons plus ou moins heureuses, parfois
tellement serviles qu'elles déroutent l'œil le plus exercé. La
plupart des imprimeurs y ajoutèrent, il est vrai, certains
ornements de leur invention (d'ordinaire ce ne sont pas les
mieux réussis) ; mais le fond de l'ornementation est invaria-
blement emprunté aux Elzevier. Si c'est là un hommage
rendu à leur goût, il est impossible de l'imaginer plus com-
plet et plus unanime.
Cette similitude est cause que pendant longtemps on a
attribué aux Elzevier jusqu'aux moindres productions de
53
4i8 ANNEXES AUX ELZEVIERS.
leurs émules. Le temps n'est pas si éloigné de nous, où il
suffisait qu'un volume se présentât sous la recommandation
d'une sphère ou d'une tête de buffle pour qu'on le^ classât
d'emblée parmi les elzeviers véritables. D'habiles biblio-
graphes ont fait justice de ce préjugé. Les plus insignifiants
et les plus médiocres d'entre ces pseudo-elzeviers ont été
définitivement écartés. Quant à ceux que distingue leur
mérite typographique ou littéraire, ils ont continué, sans
perdre de leur prix, à faire partie de la collection ; seulement
la bibliographie a été forcée pour les admettre d'instituer
une subdivision spéciale. C'est à cette catégorie d'ouvrages
qu'est consacré ce supplément.
L'ordre chronologique que nous avons adopté nous obli-
geait de fixer une limite précise à ce catalogue. Après d'assez
longues hésitations, nous avons pris le parti, à l'exemple de
M. Pieters, de ne pas dépasser la date du décès de Daniel
Elzevier. On pourra nous objecter que nous nous privons par
là d'un contingent notable de volumes très dignes de figurer
dans la collection. En effet la mort de Daniel n'a pas modifié
d'un jour à l'autre les conditions de la typographie néerlan-
daise : les publications de Wolfgang, pour nous borner à ce
seul exemple, ont le même mérite, qu'elles aient paru avant
ou après cet événement. Si spécieuse que soit cette objection,
nous ne pouvons nous y arrêter. Supposé que nous adoptions
comme terme extrême l'année 1693, où Schelte succède à
Wolfgang, on ne manquera pas de réclamer en faveur de
Moetjens, et du joli Marot de 1700, qui rivalise d'élégance
avec les plus beaux elzeviers. Après le Marot, on nous oppo-
sera le Regnard de 1729, si bien qu'à nous obstiner sur cette
piste nous risquerions de nous égarer en plein dix-huitième
siècle, sans échapper davantage au reproche d'inconsé-
quence.
Puisque de toute manière il fallait se déterminer pour une
date arbitraire, nous avons donné la préférence à celle qui
l'était le moins. Au surplus, l'objet principal de notre livre
étant de fournir la liste complète des éditions données par
les Elzevier, ce supplément n'a de raison d'être que parce que
INTRODUCTION. 419
ron a confondu à tort les productions de ces imprimeurs avec
celles de leurs rivaux. A partir de 1681 la confusion devient
impossible. Ce qui est postérieur à cette date n'a donc pour
nous, au point de vue spécial où nous nous plaçons, qu'un
intérêt fort secondaire.
Ce n'est pas que nous nous proposions de décrire tout ce
qui, avant 1681, rentre de près ou de loin dans notre cadre. A
la rigueur tout volume pet. in-12 imprimé dans les Pays-Bas
durant les trois derniers quarts du dix-septième siècle, peut
s'annexer à la collection elzevirienne. Il n'y a de règle à cet
égard que le caprice du collectionneur : tel livre, apprécié
par l'un, sera relégué par l'autre parmi les bouquins. Une des
difficultés de notre travail a été précisément de le restreindre
à de justes proportions. S'il eût dépendu de nous, notre choix
eût été beaucoup plus sévère. Mais nous avions à compter
avec les errements de nos devanciers. Sous peine de passer
pour moins complet ou moins bien informé, il nous a fallu
accueillir bien des articles qui à notre sens ne méritaient pas
cet honneur. Bien plus, nous n'avons pas hésité en certains
cas à paraître moins restrictif encore que Bérard, Brunet ou
M. Pieters. Du moment, par exemple, que l'on passe condam-
nation sur des volumes si mal imprimés que les Mémoires de
VHospital et autres productions du typographe bruxellois
Ph. Vleugart, il n'y avait pas de raison, suivant nous, pour
donner l'exclusion aux Fantaisies de Bruscambille^ au Désert
des MuseSy à VHistoire lamentable du Z)' Fatcsty pareils d'exécu-
tion, mais très supérieurs au point de vue littéraire.
Est-ce à dire que nous nous soyons accommodé dç tous
les articles admis par nos devanciers? En aucune manière.
Notre déférence pour l'avis de Motteley et M. Pieters ne va
pas jusqu'à admettre une traduction latine de Strabon, assez
pauvrement exécutée par Jansson à Amsterdam, 1652, 2 vol.
pet. in-12, sous le prétexte que « les Elzevier n'ayant point
imprimé Strabon, ces deux volumes peuvent se joindre à leur
collection. » D'abord les Elzevier n'ont point imprimé les
classiques grecs. L'eussent-ils fait, la raison qu'on invoque
n'en serait pas moins insuffisante. Pour nous en tenir aux
420 ANNEXES AUX ELZEVIERS.
auteurs latins, les Elzevier n'ont donné ni Cornélius Nepos,
ni Végèce, ni Ammien Marcellin, ni Valerius Flaccus,m
Minucius Félix; est-ce un motif pour décrire les éditions pet.
in-i2 de ces auteurs, parues à Leyde et à Amsterdam? Peut-
être : aux yeux de quelques bibliophiles qui tiennent surtout à
compléter cette série. Mais, les goûts étant très divers, nous
aurions dû, pour contenter tout le monde, modifier Téco-
nomie de notre plan, faire de l'appendice la partie princi-
pale, noyer les éditions authentiques des Elzevier dans ue
fatras de productions assez peu recommandables sous le
rapport typographique et sans intérêt aucun pour l'immense
majorité des amateurs.
On a signalé avec raison comme une des causes de la
faveur qui s'est attachée de tout temps à la collection elze-
virienne la latitude qu'elle laisse à chacun de l'étendre ou de
la restreindre à son gré. Nous n'envions à personne le plaisir
de faire des découvertes, et nous nous résignons sans peine i
rencontrer dans les moindres catalogues des articles « incon-
nus à l'auteur des Annales. » Nous tenons cependant à pré-
venir les bibliophiles, plus nombreux qu'on ne pense, qui
apprécient surtout un livre à proportion du peu de cas qu'on
en faisait avant eux, que nous tenons à leur disposition les
titres et descriptions de plusieurs centaines de curiosités de ce
genre.
Il ne sera pas hors de propos de donner ici quelques ren-
seignements sur les imprimeurs dont les productions nou^
ont fourni principalement la matière de cet appendice.
Les typographes hollandais n'étaient pas dans l'usage d:
mettre leur nom aux livres sortis de leurs presses, sans que
la bibliographie elzevirienne ne serait qu'un jeu. Le pi-î
souvent le nom de l'éditeur figure seul sur le titre, et conin:e
ce nom n'est suivi d'aucune qualification, il est difficile de se
rendre compte si celui qui le portait était imprimeur ou sim-
plement libraire; distinction très secondaire dans les c:^
ordinaires, mais qui devient essentielle dès qu'il s'agit (1^
livres dont l'exécution fait le principal, parfois même l'uniç-
mérite.
INTRODUCTION. 421
Nous avions donc à déterminer quels sont les imprimeurs
qui se sont appliqués avec le plus de succès à imiter les édi-
tions elzeviriennes, et subsidiairement à essayer de reconsti-
tuer, comme pour les Elzevier, le matériel usité dans chaque
officine.
Pour se faire une idée des difficultés de ce travail, il faut
avoir égard aux considérations suivantes :
i"" Il n'existe point de liste, officielle ou autre, des impri-
meurs hollandais du temps; 2° certains typographes sont
connus comme tels, mais aucune donnée biographique ne
nous permet de reconnaître, s'il y a lieu, leur parenté mu-
tuelle, ni de circonscrire entre des dates précises la période
de leur activité; 3° plusieurs d'entre eux n'étaient point édi-
teurs et travaillaient pour différents libraires, de sorte qu'on
est en peine de rencontrer des impressions qui puissent
leur être attribuées avec une entière certitude; 4° d'autres,
ainsi que les Elzevier, tout en se chargeant à l'occasion
d'imprimer pour le compte d'autrui, ne faisaient pas diffi-
culté de confier à des confrères l'exécution d'ouvrages dont
ils étaient eux-mêmes éditeurs; 5° bon nombre de fleurons
et culs-de-lampe étaient communs à plusieurs officines et
présentent entre eux une telle conformité qu'on ne peut se
fonder sur leur témoignage pour déterminer la provenance du
livre où on les rencontre.
Ce n'est qu'au prix de longues recherches et de compa-
raisons minutieuses que l'on peut espérer débrouiller quelque
peu ce chaos. Si nous ne nous flattons pas d'y avoir réussi, du
moins n'avons-nous rien épargné pour frayer la voie à ceux
qui après nous seraient tentés de poursuivre ces recherches.
Les officines typographiques que nous allons passer en
revue étaient réparties presqu'exclusivement entre les quatre
principales villes des Pays-Bas : Leyde, Amsterdam, La
Haye et Bruxelles.
LEYDE. Pour ce qui est des typographes de Leyde, qui,
pris en masse, étaient incontestablement les plus habiles,
nous avons tiré un grand parti de deux documents inédits
422
ANNEXES AUX ELZEVIERS.
qui nous ont été communiqués par M. Rammelman Elsevier.
Le premier comprend une liste officielle des imprimeurs et
libraires de Leyde en 1626, dressée par la régence à l'occasion
d'un libelle séditieux, den Hollandsche Apocalypsis^ dont on
recherchait le véritable imprimeur :
Le 19 janvier 1626 ont comparu devant le magistrat :
1 Andries Cloucq.
2 David Janss. van Ilpendam.
3 Jan le Maire.
4 Abraham et Isaac Commelijn.
5 Abraham Elsevier.
6 Adriaan vande Velde.
7 Thomas Horn.
8 Jan de la QueuUeire.
9 Asing Ellerts.
xo Jan Diephorst.
1 1 Harmen van Westerhuyscn.
12 Cornelis Janss. van Buyten.
13 François de Hegere.
14 Pieter Hercules.
15 Jacob et Daniel Roets.
16 Hendrik Cloucq.
17 Claes Claess.
18 La v^ de Jacob Arentss.
19 La v« de Jan Paets.
Govert Basson a présenté X2 exemplaires qu'il avait reçus d*un batelier d* Am-
sterdam. Bon aventure Elsevier déclare avoir reçu un exemplaire de Hondius, sur
le Dam y à Amsterdam. Le D' Colonius [beau-père de Bonaventure] déclare qu*il a
reçu un exemplaire du fils de Casparus vander Heyde.
La seconde pièce , postérieure de vingt-cinq ans, est par
là même beaucoup plus importante; mais elle est surtout
précieuse en ce qu'elle distingue expressément les impri-
meurs des libraires, et qu'elle nous renseigne sur le nombre
de presses que possédait chaque officine :
Le 27 janvier 1651, en vertu du placard des États-Généraux en date du
4 janvier 1651, ont comparu à Thôtel de ville :
IMPRIMEURS :
1 Bonaventure Elsevier, 4 presses, prh de V Académie,
2 Johan Maire, 4 presses, Pieters choorsteeg,
3 Abraham Commelyn, 4 presses, Rapenburg,
4 Frans Hacke, 2 presses, Pieters choorsteeg,
5 Severyn Mathys, 2 presses, Nonnensteeg,
6 Philip le Croy, 2 presses, Langebrug,
7 Joris Abrahams, 2 presses, Ketelboersieeg,
8 Willem Christiaens, i presse, Boissenstraai,
9 Les héritiers de Van Dorp, 2 presses, HaarUmmerstraat.
Ceux-là étaient imprimeurs et libraires.
LIBRAIRES :
10 David Lopez de Haro, Rapenburg,
11 Wouter de Haes, Ho»^5/faa^.
INTRODUCTION. 423
12 Dirk Frans Quint, Cloksteeg.
13 Thomas Horn, Diefsieeg,
14 Pieter Hercules, opt Sant,
15 Frans de Heger, Plein van Gravcstcin,
16 Claes Byckhout, Rapenburg,
17 Jacob Lauwycks, Khksteeg.
18 Mathys Pieterss van Duyren, in de Camp.
19 Johan du Pré, Haarlemmerstraat,
20 Claes van Nés, Breedstraat,
21 David van Lodensteyn, Lokhorsistraat,
22 Adriaan van Wingaerde, Rapenburg,
23 Pieter Leifen, Khksteeg.
24 Jacob Roelofs, Nieuwstraai,
25 Frans Moyaert, Khksteeg.
26 Michiel Engelvaert, Breestraat,
27 Gerrit Stallenburg, Pieters choorsteeg.
28 Frans Beauvois, op de Vliet.
29 Corn élis Banheyningen, Breestraat.
30 Jacobus Muylendonck, Lokhorststraat.
31 Nicolaas Rose, Maarsmansteeg,
32 Abraham van Geervliet, Lokhorststraat.
33 Aldert Fings, Khksteeg.
34 Daniel Burchom, op den Rhyn.
35 Johannes van Santbeeck.
Parmi les vingt-cinq libraires mentionnés dans ce docu-
ment, on aura remarqué plus d'un nom familier aux amateurs
d'éditions elzeviriennes. Mais nous n'avons à nous occuper
ici que des imprimeurs, et seulement de ceux d'entre eux qui
ont essayé de rivaliser avec les Elzevier.
Jean Maire (1617-1656) ne mérite à ce point de vue qu'une
simple mention, bien qu'on le cite comme l'un des principaux
éditeurs de l'époque. En général il attachait plus de prix au
fond qu'à la forme de ses productions. Quelques-unes pourtant
ont trouvé grâce auprès de certains collectionneurs, entre
autres une édition des œuvres choisies d'Erasme parue
de 1641 à 1652, en 15 vol. pet. in-12, dont on trouvera le
détail dans Brunet (T. II, col. 1036).
On peut dire la même chose d'ABRAHAM Commelin, d'abord
associé avec son frère Isaac. La famille des Commelin,
issue du célèbre Jérôme Commelin, a donné à la Hollande
plusieurs savants de mérite, et aurait droit à une notice spé-
ciale. Mais elle n'a guère fourni à la collection elzevirienne
que deux ouvrages, VObsopœns de 1648 et le Lemnius de 1651.
424 ANNEXES AUX ELZEVIERS.
Frans de Heger ou Hegerus, né à Leyde vers 1602 ^'^ est
porté comme libraire dans les deux listes, mais il a exercé
la profession d'imprimeur depuis 1639 environ jusque 1644.
Nous avons déjà cité de lui plusieurs volumes très élégam-
ment exécutés (voir les n~ii3i, 1144, 1168, 1245, 1464, etc.).
Il avait adopté pour marque typographique le Pélican nour-
rissant ses petits, avec la devise Vivimus ex uno. Si Ton peut
ajouter foi à une note publiée par De Reume (p. 65) , L. Elze-
vier aurait engagé Fr. Hegerus à son service, en 1653, en
qualité de voyageur, moyennant 4 florins par journée d'ab-
sence. De Heger céda son établissement à Phil. de Croy.
C'est un fait que nous ne trouvons consigné nulle part, mais
qui ressort avec une pleine évidence de la confrontation du
matériel employé par l'un et l'autre imprimeur.
Philippe de Croy, né à Arnhem en Gueldre (n** 1640), épousa
le 27 avril 1644, étant encore simple ouvrier tjrpographe {letUr-
setter)^ Marie StofFels van Anckerneys^*^ Ce mariage lui fournit
sans doute de quoi s'établir pour son propre compte, car peu
de temps après il reprit l'imprimerie de Fr. Hegerus. Ph. de
Croy a exécuté, notamment de 1645 à 1650, bon nombre de
volumes dans le genre elzevirien. Son adresse à Leyde était :
au Pont longj à Venseigne du Pellican (on a vu que le Pélican
était la marque de Hegerus). Les registres de la corporation
des libraires font foi qu'en 1679 Ph. de Croy fut élu doyen.
Il vivait encore en 1687.
Severyn Mathys (en latin Severinus MATTHiEi) succéda
vers 1646 à un imprimeur bien connu, Jacob Marci (n"" 964).
C'est également la comparaison du matériel des deux officines
qui nous révèle cette particularité. Son fils Adrianus Severi-
nus, connu par divers écrits, lui succéda en 1670.
Frans Hacke ou Hackius était déjà établi libraire à Leyde
en 1638 (n'^gôi). Mais il serait difficile de préciser à quelle
époque il commença à imprimer. Ses publications le cèdent
peu en élégance à celles de ses illustres rivaux. Cette
<0 C'est évidemment lui qui est inscrit de la sorte dans les registres de rUn-
versité, sous la date du I2 févr. 1615 : Franciscus a Heger, Leidensis, a, n, 13.
(2) Archives communales de Leyde.
INTRODUCTION. 425
justice lui était déjà rendue par ses contemporains. Ainsi
Th. Munckerus l'appelle, conjointement avec les Elzevier, un
typographe majorum gentium^^^\ et Cl. Sarrau, écrivant à Sau-
maise, le cite avec les Elzevier et Blaeu, comme l'un des trois
plus habiles imprimeurs de répoque^*^ Hackius avait adopté
pour marque l'Aigle avec la devise Movendo. Il est à présumer
qu'il mourut ou se retira des affaires en 1664, car à partir de
cette date l'adresse apud Fr. Hackium fait place à celle-ci :
apud Hackios, ou ex officina Hackiana.
Fr. Hackius laissa trois fils qui lui succédèrent : Pierre,
Jacob et Corneille^^^ Nous avons vu que le dernier épousa en
1666 la nièce de Louis Elzevier. Les presses des Hackius
continuèrent à fonctionner jusqu'à la fin du siècle. Pour
apprécier leur importance et leur mérite, il faut faire entrer
en ligne de compte les nombreuses et splendides impressions
que les Hackius ont exécutées pour Louis Elzevier (voir la
biographie de ce dernier) .
JoRis Abrahams, plus connu sous le nom de J. Abr. van
DER Marse, avait pour marque deux plumes croisées dans une
couronne, avec la devise ^ternitas. Nous avons cité de cet
imprimeur une très jolie édition des A mores de Baudius
(n° 961). Motteley lui attribue, peut-être à tort, plusieurs
ouvrages parus sous le nom de Louis Elzevier (n°* 1002, 1014,
1015 et 1017).
Willem Christiaens, qui signe en français Guillaume
Chrestien (n° 764), débuta en l'année 163 1 : une édition
de J. Second, parue sous cette date, porte à la fin : Impressa
in nova officina typographica Wilhelmi Christiani (n° 1669).
Nous démontrerons que cet imprimeur est le même qui
signait parfois : W. Christiaens vander Boxe ou W. Chris-
tianus Boxius. Il mourut en 1658. Son fils Daniel lui succéda
de 1659 à 1668. Après cette dernière date on rencontre le
(») Burmanni Syll.f t. V, p. 403.
(') « Albertinus amicus noster tandem absolvit magnum opus de Eucharistia...
Genevenses sese offenint editioni. Sed facit elegantia typorum vestrorum ut auctor
nrialit id istic excudi. Vide ergo num EUevirii aut Blawius aut Hackius velint hanc
spartam ornare, » (18 sept. 1648, Epist,, p. 186.)
<3) Voir la préface de Veenhuysen au Stace variorum^ 16711 in -8.
54
426 ANNEXES AUX ELZEVIERS.
nom de la veuve de Daniel van der Boxe, ou la veuve de
Daniel Boxe, comme le porte la Relation du voyage de Brm
de 1676.
AMSTERDAM. Les typographes d'Amsterdam étaient plus
nombreux que ceux de Leyde, mais, à quelques exceptions
près, il s'en faut qu'ils aient fait preuve d'autant d'habileté.
La plupart sont demeurés dans l'oubli. Cependant il n'en est
peut-être pas un seul qui n'ait imprimé quelques volumes dans
ce format elzevirien, qu'un emploi de plus en plus fréquent
avait fini par rendre banal. Ce serait peine perdue que de
vouloir faire à chacun sa part. Nous nous bornerons donc
aux principaux d'entre eux, à ceux dont les productions ont
pu à une certaine époque être confondues avec celles des
Elzevier.
Jean Blaeu, né en 1596, était fils du célèbre géographe et
imprimeur Guillaume Blaeu. A la mort de ce dernier {1638)
il lui succéda, d'abord en société avec son frère Corneille,
puis seul, à partir de 1641. Le chanoine Joly, qui visita
son officine en 1646, nous en a laissé la description
suivante : « Le mesme jour, 27 [aoust] j'allay voir l'imprime-
rie de Blaeu, que l'on tient pour la plus belle de toute l'Europe.
En effet il y avoit dix presses qui travailloient incessamment
dans une longue salle basse, à un des bouts de laquelle ilya
un cabinet pour les hommes de lettres et les correcteurs; et
à l'autre sont serrées toutes sortes de caractères, et même des
langues orientales, lesquels il fait fondre chez lui. Sur cette
salle est son magasin de pareille grandeur^'^ » Ces détails sont
exacts, sauf peut-être en un seul point : Hélie Poirier nous
apprend que les presses de Blaeu étaient au nombre de neuf,
à chacune desquelles présidait l'une des Muses (n° 1643). On
jugera par là de l'importance de cet établissement, puisqu'il
est officiellement établi, nous venons de le voir, que les prin-
cipaux imprimeurs de Leyde ne possédaient que quatre
(I) Voyage fait à Munster en IVesiphaUe, etc^^par M« Joiy, chanoine de Paris, PariSi
Promé, 1670, p. ii6.
INTRODUCTION. 427
presses. Un autre contemporain assure que la maison don-
nait à vivre journellement à plus de quarante personnes^'^
Blaeu excellait surtout à exécuter les livres en grand
format, ornés de cartes et de figures. Pour les publications de
ce genre on s'adressait de préférence à lui, et il justifiait le
jugement de Sarrau, qui l'appelle typographorum princeps^^K
Ce n'est que par exception qu'il s'est posé en émule des
Elzevier, et chaque fois, il faut le dire, avec un plein succès.
Le 22 février 1672, un terrible incendie dévora l'imprimerie
de Blaeu. On lira dans la notice de Daniel Elzevier un relevé
exact des pertes occasionnées par ce sinistre. Les fanatiques
d'entre les protestants prétendirent que c'était un châtiment
que lui envoyait le ciel, fatigué de ses complaisances pour
les papistes^^^ Il paraît en effet que Blaeu imprimait quantité
de missels et de bréviaires. Grég. Leti parle quelque part de
ces presses fameuses « di dove escon le opère a lettere rosse
che sono di maggiore stima tr^ catolici^^^ »
Blaeu ne survécut pas longtemps à cette catastrophe; il
mourut le 28 décembre 1673. Ses fils Pierre et Jean lui suc-
cédèrent.
Jean Jansson, que plusieurs bibliographes ont confondu
à tort avec Blaeu, a exercé la profession de typographe à
Amsterdam de 1618 à 1664. Il s'est adonné surtout à la
contrefaçon, non seulement d'ouvrages parus à l'étranger,
mais encore et surtout de ceux de ses confrères hollandais.
Un livre avait-il du succès, Jansson s'empressait de le réim-
primer. Nous l'avons constaté pour le Politique tres-chrestien
(n°593), pour VAlcoran de Du Ryer (n° 1087), pour le Harvey,
de Generatione (n° 1129), pour la Defensio de Milton (n** 1134),
pour les Lettres de Baudius (n^ 1169), et il serait facile de citer
ici vingt autres exemples parmi les livres édités par les seuls
Elzevier. Il existe un Catalogus librorum officinœ Janssonianœ^
(1) Lettre de Vossius à H. Grotius, du 17 juin 1642 : « Ut mittam caetera, typo-
graphiae ergo, alit [Blawius] quotidie supra homines XL. » Vossii Bpisi., p. 328.
(2) Cl. Sarravius D. Blondello, 5 nov. 1650. Epist.t p. 144.
(3) Foppens, Bibliotheca Belgica, t. IL p. 582.
U) Tcatro belgico, t. II, p. 414.
428 ANNEXES AUX EL2EVIERS.
Amstel., 1650, in-8. Jansson acquit par la contrefaçon une
fortune considérable. Nous avons montré dans la première
partie qu'il établit une succursale de sa maison à Copenhague
et une imprimerie à Stockholm. Il mourut en 1664, laissant
trois filles, dont deux mariées avec les libraires Jean van
Waesberge et Élizée Weyerstraeten.
Jean van Waesberge, issu, comme les Elzevier, d'une
famille de typographes flamands réfugiés en Hollande, fut
d'abord libraire à Utrecht; mais ayant épousé en 1660 une
fille de J. Jansson, il vint se fixer à Amsterdam, et joignit à
son nom celui de son beau-père : J. Jansson a Waesberge.
Après la mort de Jansson il s'associa avec son beau -frère
Elizée Weyerstraeten (1664-67), puis avec la veuve de ce
dernier. A partir de 1669 il demeura seul à la tête de l'établis-
sement, jusqu'à sa mort, en 1681. La Bibliothèque de Ham-
bourg possède un Catalogus librorum Joannis Janssonii à
Waesberge^ Amstel., 1669, in-8, que nous regrettons de n'avoir
pu consulter^''. Waesberge était positivement imprimeur : le
catalogue que nous venons de citer fait mention de livres
qui ejus typis et impensis prodierunt, et un avis au lecteur à la
fin de la China illustrata de Kircher {Amst.y 1667, in-fol.),
dit qu'on pourra se procurer les autres ouvrages du même
auteur en s^adressant « J. Janssonio à Waesberge et Elisaeo
Weyerstraet, Amstelodami magnificis librorum Kirclierianorum
impressoribus et bibliopolis. » Mais ses impressions sont difficiles
à discerner de celles de quelques-uns de ses confrères, entre
autres de Wolfgang. On ne trouve aucun renseignement à cet
égard dans le travail spécial que M. A. M. Ledeboer a publié
sous ce titre : Het geslacht van Waesberghe, eene bijdrage tôt de
geschied. der boekdrukkunst en van den boekhandel in Nederlandy
2* uitgavey 's Gravenhage, 1869, in-8.
Abraham Wolfgang est celui de tous les rivaux des Elzevier
dont le nom est le plus connu des bibliophiles. Cette réputa-
tion il la doit en grande partie à un paradoxe de Bérard.
Ainsi que nous l'avons dit dans l'introduction, Bérard s'était
CJ Bulletin du bibliophile belge, t. XIX, pp. 335.
INTRODUCTION. 42g
imaginé que tous les volumes portant le nom de Wolfgang
avaient été imprimés par les Elzevier. Brunet se donna beau-
coup de mal pour réfuter cette assertion qui ne valait pas la
peine d'être discutée; et cependant, comme si lui-même eût
conservé quelques doutes, Brunet (et ensuite M. Pieters)
persista à faire un catalogue spécial des productions de cet
éditeur. Nous n'avons eu garde de suivre cet exemple. C'eût
été d'ailleurs chose impraticable, faute d'indications suffi-
santes. Que Wolfgang ait imprimé lui-même une partie des
livres qui portent son nom, il n'y a pas moyen d'en douter,
quand bien même on ne pourrait se prévaloir d'un volume
signé : typis Abr. Wolfgang (le Schraderus de 1674). Nous
admettons que les fleurons représentant l'oiseau perché au
pied d'un mât à banderoles, la rose sucée par deux abeilles,
l'écureuil accroupi, le renard, le chat, le chien qui fiente
dans un violon, les anges adorant le sacré cœur, etc., lui
appartiennent, vu qu'on ne les rencontre dans aucun ouvrage
publié par d'autres libraires. Mais ces ornements n'ont été
employés qu'assez rarement ; dès qu'ils font défaut l'incer-
titude recommence. Pour notre part nous sommes persuadé
qu'une partie des éditions de Wolfgang ont été exécutées
en différentes officines, surtout, à. ce qu'il semble, chez les
Waesberge; il en est une au moins, la Logique de Port-Royal
(n** 15 10), qui provient des presses elzeviriennes.
Tantôt Wolfgang signait de son nom; tantôt il faisait
usage de divers pseudonymes (P. du Bois, P. Marteau, Le
Blanc, P. le Grand, ce dernier étant le plus usité), à moins
qu'il ne se contentât de la formule banale : Suivant la copie.
En fait de marques typographiques, il se sert tantôt du
Sphinx (avec ou sans la devise : Inextricabilis error), tantôt du
Quœrendo, tantôt de la sphère. Mais, tandis que les autres im-
primeurs, les Elzevier, les Hackius, les Steucker, &c., avaient
une sphère spéciale, Wolfgang en a employé au moins six,
sans qu'on puisse certifier qu'aucune lui appartienne exclusi-
vement. Il n'y a qu'à comparer la Ménagerie de Cotin de 1666,
\e R. Boy le de 1671, la Logique de 1675, le Voyage en Espagne
de 1667, la Princesse de Montf errât de 1676, et le Triomfe de
430 ANNEXES AUX ELZEVIERS,
l'Amour de 1677, pour s'assurer combien peu il est permis de
faire fond sur les sphères et autres ornements pour déterminer
la part de cet éditeur. En somme il n'en est pas un dont les
productions présentent si peu d'uniformité. Nous défions le
bibliographe le plus expérimenté d'en faire le catalogue.
Il est évident pour nous qu'une très notable partie des
ouvrages français publiés à Amsterdam sans nom de libraire
doivent être restitués à Wolfgang. L'unique moyen de s'en
assurer serait d'avoir sous la main un catalogue officinal de
la maison. Malheureusement cette ressource nous manque.
C'est pourquoi nous avons dû nous borner à décrire ces arti-
cles, sans essayer d'en indiquer la provenance.
Wolfgang fut libraire de 1658 à 1693, et eut pour succes-
seur Ant. Schelte.
Jacques de Jonge (1657-1678) paraît avoir imprimé surtout
pour les libraires. Nous ne le connaissons que parce qu'il a
mis son nom à certains livres, entre autres à la fin d'une jolie
édition de Voiturej exécutée pour J. de Ravesteyn, 1657, P^^-
in- 12 (n° 1692). Cette circonstance nous a permis de lui attri-
buer par voie d'induction plusieurs volumes imprimés avec
non moins de soin et d'élégance.
LA HAYE. Trois officines de La Haye ont contribué pour
une part à la collection elzevirienne :
Les frères Jean et Daniel Steucker, qui tenaient boutique
dans la grand'salle du Palais des États à La Haye, d'abord
comme libraires, à partir de 1664, puis comme imprimeurs,
de 1666 à 1681, se recommandent spécialement à l'attention
des bibliophiles (voir les n~ 889, 891 et 1369). Leurs produc-
tions sont celles qu'on a persisté le plus longtemps à attri-
buer aux Elzevier. Le Voyage d'Espagne de 1666, le Traiiè
d'Aubery de 1667, les Mémoires et Ambassades de Bassom-
pierre de 1666 et 1668, les deux comédies de Nanteuil de 1669,
VAdvis fidèle de 1673, ont passé jusqu'en ces derniers temps
pour des elzeviers véritables, et leur belle exécution les rend
tout à fait dignes de cet honneur. Cependant on peut sans
trop de peine les discerner à certains signes : absence de
INTRODUCTION. 431
lettres grises, rareté des fleurons, signatures en 6; leur sphère
notamment est caractéristique; elle se vérifie sur un petit
volume imprimé par eux et portant leur nom, Ylmagination
détrompée de 1675.
Nous n'accordons qu'une simple mention à Adrien Vlacq,
imprimeur à La Haye de 165 1 à 1666, les quelques produc-
tions elzeviriennes de ce typographe ne s'élevant pas au-
dessus de la médiocrité.
Adrien Moetjens s'est montré infiniment plus habile, mais
c'est à peine s'il rentre dans notre cadre, puisqu'il ne paraît
en scène que vers 1678, c'est-à-dire tout à la fin de la période
que nous embrassons. Moetjens, il n'est pas inutile d'en faire
la remarque, appartenait à la communion romaine^'^
GOUDA. Un imprimeur de cette ville, Willem vander
HoEVE, qui signe en français Guillaume de Hoeve (1649-
1672), débuta également par quelques jolis volumes elzevi-
riens; mais il paraît que sa tentative n'eut pas le succès qu'il
en attendait, car les trois seules productions qu'on cite de lui
en ce genre appartiennent à l'année 1649 (n~ 1655, 1657 ^t
1659; voir aussi le n"* 1679).
BRUXELLES. En Belgique aussi, du moins à Bruxelles,
les Elzevier eurent quelques imitateurs.
Le plus célèbre est François Foppens. La famille de Fop-
pens était originaire de Frise. Le grand-père de l'imprimeur,
Arnould Foppens, avocat à la cour de Frise, « ne pouvant
plus souffrir les persécutions des hérétiques, » se retira à
Bruxelles, où il mourut le 30 novembre 1644 ^'^ Son fils, Guil-
laume Foppens, fut attaché à l'administration du mont de
piété et décéda k 10 nov. 1662. Quant à François Foppens,
il ne paraît pas qu'il ait vu le jour à Bruxelles, car les regis-
tres de naissance ne contiennent aucune indication à ce sujet.
D'autre part les archives communales font foi qu'un François
(I) Nouveaux mémoires d^hist. etc. de Vabhé d^Artigny, Paris, 1749, t. I, p. 331*
(») Théâtre de la noblesse du Brabant. Liège, 1705, in-4, f. sign. 'C53.
432 ANNEXES AUX ELZEVIERS.
Foppens, de Malines (sans doute le nôtre), devint bourgeois
de Bruxelles après la Noël de 1654.
Les premiers produits de ses presses portent sur le titre un
bouquet composé de deux grandes palmes croisées sur deux
palmes courbées en ovale, avec quatre fleurs rosacées en
losange et une cinquième qui fait le milieu de romement
Cette vignette est empruntée à un typographe de Paris,
Augustin Courbé, qui demeurait à la Palme. Pendant long-
temps elle alterna sur les éditions de Foppens avec Tinsigne
de la sphère.
Vers 1670 il reprit le matériel d'un de ses confrères bruxel-
lois, Jean Mommart; c'est du moins ce qui paraît résulter de
l'examen des fleurons et lettres grises employés par lui à
partir de cette date.
Foppens demeurait à l'enseigne du St-Esprit, près les
P. P. Jésuites (emplacement actuel de l'ancien palais de
justice). Le 25 sept. 1661 il épousa Anne de Kerpen, à l'église
St-Géry^'^ Il mourut le 24 octobre 1684, laissant pour conti-
nuateur un de ses fils, nommé également François ^*^
Philippe Vleugart, qui demeurait derrière l'Hôtel de
ville, à l'Ange gardien, débuta vers 1666. Il s'est borné pres-
qu'exclusivement à contrefaire des livres publiés en France
ou en Hollande. Aucun éditeur n'a abusé comme lui dt
pseudonyme. C'est à peine s'il a signé de spn nom sept ou
huit volumes; le reste a paru sous une foule de noms diffé-
rents, soit empruntés, soit tout à fait imaginaires. Souvent il
ne se faisait pas scrupule de dater de Paris, pratique dont à
la vérité Foppens lui avait donné l'exemple. Vleugart em-
ployait un papier de qualité inférieure. Il est rare que ses
productions dépassent la médiocrité.
En 1676 nous trouvons son fils, Philippe Vleugart, établi
comme imprimeur, contre l'hôtel du prince de Ligne.
Il est parfois assez difficile de distinguer les impressions de
Vleugart de celles de son confrère Lambert Marchant, instaHc
au marché aux Herbes, à l'enseigne du Bon Pasteur. Plusieurs
(1) Archives communales de Bruxelles.
(2) Théâtre de la noblesse du Brabant, cah. sign. *52.
INTRODUCTION. 433
fleurons et culs-de-lampe étaient communs aux deux officines.
Néanmoins les éditions de Marchant sont en général mieux
exécutées.
Eugène Henry Fricx, qui habitait derrière THÔtel de ville,
à l'enseigne de l'Imprimerie, est très supérieur aux deux typo-
graphes que nous venons de nommer. Ses éditions prennent
place sans trop de désavantage à côté de celles des Elzevier
et de Foppens. Il a débuté vers 1675, et nos documents font
foi qu'il vivait encore en 171 5.
Un dernier mot avant de terminer cette courte introduc-
tion. Comme on le pense bien, les Pays-Bas — Hollande et
Belgique — n'ont pas eu le monopole exclusif des éditions
pet. in-douze. Beaucoup d'imprimeurs, en France et ailleurs,
ont adopté à leur tour le format et les ornements mis à la mode
par les Elzevier. Faute d'avoir tenu compte de cette circon-
stance, les bibliographes ont commis plus d'une confusion.
Ainsi Renouard, citant dans son catalogue de 1819 les Dis-
cours prononcés à VAcadémie françoisCy à la réception de Vabbé
Huety Paris, P. le Petit, 1674, in-i2^'\ ajoute : « Ce volume
est certainement d'impression des Elzevier. » Sur la foi d'un
juge aussi compétent, Brunet et M. Pieters n'ont pas fait dif-
ficulté d'accueillir cet article avec la note qui l'accompagne,
et voilà comme quoi depuis soixante ans ce livret figure
abusivement dans la collection elzevirienne; car, tout orné
qu'il soit de la tête de buffle et de la sirène, il est très positive-
ment de l'imprimeur qui l'a signé, et qui en a exécuté et
signé bien d'autres du même genre.
Autant en dirons-nous de certains ouvrages imprimés à
Rouen, sur la copie de Paris. Pour nous borner à un seul
exemple, Bérard et d'après lui Brunet et M. Pieters ^*^ ont
(z) Discovrs prononcez à VAcadémie françoise le xiii. aoust m.dc.lxxiv. A la récep-
tion de monsieur Vabbé Huet,,. A vec quelques ouvrages de poésie qui y furent lues et
récitez le mesmejour, A Paris, chez P. le Petit, 1674, in-12, de yz pp.
(2) Recueil de pièces galantes, en prose et en vers, de madame la comtesse de la Suze,
d*une autre dame, et de monsieur Pelisson, A ugmenté de plusieurs élégies. (la Sphère.)
Sur la copie à Paris, chez Gabriel Quinet, 1678, avec privilège du Roy, 3 part, en
X vol. pet. in-12, de 617 pp. en tout, non compr. les faux titres de la 2« et de la
3« part, (avt les pp. 203 et 377).
55
434 ANNEXES AUX ELZEVIERS.
admis dans leur liste le Recueil de madame de la Suze, bien
que Nodier, dans ses Mélanges de 1829, ®ût déjà fait remarquer
avec raison que ce recueil appartient aux presses rouen-
naises. Aucune raison sérieuse ne nous engageait à établir de
nouvelles subdivisions, pour y faire entrer des éditions dont
l'aspect seul décèle une origine étrangère. On cherchera
donc vainement dans ces Annales certains articles admis par
la plupart de nos devanciers. Les amateurs sont libres
d'agrandir la collection elzevirienne suivant leurs goûts on
leur fantaisie; mais au point de vue bibliographique cette
collection se compose uniquement de livres imprimés dans
les Pays-Bas.
ANNEXES
DE LA COLLECTION ELZEVIRIENNE
I
ÉDITIONS IMPRIMÉES EN HOLLANDE.
1637-
1609. Heliodorus. Lugduni
Batavorum. Excudebat Georgivs
vander Marse. A® 1637, gr. in-16.
12 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 537 PP« —
1 1 pp. n. ch.
Traduction latine du roman des Éthio-
piquest que Ton peut joindre kVAchilks
Tatius cité ci-après (n© 161 1). C'est la
version de Stan. Warschewiczki, parue
d'abord à Ursel, Ursellis, 1601, in-»*
Le volume, très bien exécuté, sort de»
presses de G. vander Marse.
1639.
1610. Sever. PiNiEUS devirgî-
nitatis notis, graviditate et partu.
Lrudov. Bonaciolus de conforma-
tione fœtus. Accedunt alla. Lvgd.
Batavor., apudFranciscosHegerum
et Hackium. A^ 1639, pet. in-12.
4 ff. limin., y compr. le front, gravé et le titre
impr. — 272 pp. — 20 ff. n. ch. pour la table.
Ce petit recueil, sorti des presses de
Fr. de Heger, a été fréquemment réim-
primé, notamment : Lugd, Bai., apud
Fr. Hegerum, 1640 et 1641; Lugd. Bat.,
apud Fr. Moyaert, 1650 (édition exécutée
par Ph. de Croy, comme le prouve la
souscription, à la fin de Touvrage);
AmsteL, apud J. de Ravcst&in, 1663, &c.
Toutes ces éditions renferment des
figures explicatives « qui, suivant le mot
du marq. Du Roure (t. II, p. 448), ne
sont guère à montrer, et qui contribuent
d'autant plus à les faire rechercher des
amateurs. »
1640.
161 1. ^Epamxwv *A%ûOJœç
TarioVy sive de Clîtophontîs et
Levcippes amoribvs libri VIII,
opéra et studio Cl. Salmasii.
Lvgd. Batavor., apud Franciscum
Hegerum. Anno 1640, pet. in-i2.
la ff. limin., y compr. le titre gravé. — 75a pp. —
14 ff. d'index. — i f. d'errata. — 3 ff . blancs.
Dans plusieurs exemplaires le feuillet
d'errata manque, et les mots opéra et
studio Cl. Salmasii du frontispice sont
remplacés par ceux-ci : ex editione Cl. Sal-
masii. Le texte grec est accompagné
436
ÉDITIONS HOLLANDAISES {1640-41).
d'une version latine. Cet élégant volume,
bien digne de figurer dans la collection
des elzeviers, sort également des presses
de F. de Heger.
161 2. Hier. Cardani Neronis
encomivm. Amsterdami, apud loh*
et Cornelium Blaev, A** 1640, pet.
in-i2.
144 pp., y compr. le titre gravé.
Jolie édition, imprimée en petits ca-
ractères.
161 3. Danielis Hbinsii Poe-
mata avctiora. Editore Nicolao
Heinsio, Dan. Fil. Lvgduni Ba-^
tavor., apud Francis, Hegerum,
A^ 1 640, 2 part, en i vol .pet. in-i 2.
10 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 575 pp. —
La seconde partie est intitulée :
Danielis Heinsii Poemata grae-
ca : et e graecis latine reddita;
diuerso tempore ac aetate con-
scripta. Quibus adoptivorum liber
accedit. Lvgd. Bat., ex officina
Francisci Hegeri, 1640.
Marque : U Pélican nourrissant ses petits^
avec la devise : Vivimus ex vno.
189 pp. — 3 pp. d'errata.
Édition la meilleure, la plus complète
et la plus belle des poésies latines et
grecques de Dan. Heinsius. Nous ne
savons pourquoi les elzeviriographes ont
omis de la citer, car elle mérite à tous
égards la préférence sur celle de 1621
(no 187), la seule que les Elzevier aient
donnée de ce recueil.
11 existe une contrefaçon très infé-
rieure, datée : Amstelodami, apud Joan-
nem Janssonium, 1649, pet. in- 12, de
6 ff. limin. (y compr. les deux titres),
666 pp., I f. d'errata et 2 ff. blancs.
1614. Joannis Meursii Fil.
Majestas veneta, sive de serenis-
simœ Venetorum Reip. cum in
Creta, tum in Cypro, titulo regio,
bono jure vindicato, contra ano-
nymum dissertatio. Lugd. BaU,
ex officina Jacobi Marci, 1 640, pet.
in-i2.
Marque : un Arbre,
46 pp. en tout.
Opuscule assez rare, que M. Pieten
attribue aux Elzevier de Leyde, mais
qui sort des presses de J. Marci, dont il
porte la marque. Au moment où le
volume allait paraître, Fauteur qui habi-
tait Soroe en Danemark, recommandait
instamment à Gér. Vossius .de faire
relier et dorer richement une trentaÎDc
d'exemplaires, à distribuer en son dod
entre les patriciens et sénateurs de
Venise. (G. J. Vossii Epistola, Londioi,
1690, in-fol., p. 196.) Il est probable que
la libéralité dont la sérénissime Répo-
blique avait fait preuve dans un cas
analogue envers Dan. Heinsius (voirie
no 185), n'était pas étrangère à cet acte
de déférence.
164I.
1615. De veteri ritu nvptiarvm
et jure connubionim. Barnabas
Brissonius, Ântonius-Franciscus
HoTMÂNUS. Lugd. Bat., apvi
Franciscum Hackium, 1641, pet.
in-i2.
566 pp., y compr. le titre gravé. — 22 ff. d'iada -
X f. blanc.
Recueil contenant les traités sui-
vants : de ritu nuptiarum et de jure cw-
nubiorum de B. Brisson; de veUri riti
nuptiarum^ d'Ant. Hotman; de sponsi-
libus, de veteri ritu nuptiarum et jure en-
trimoniorum, item de spuriis et Icgitinu-
tione de François Hotman.
Une jolie réimpression, exécutée par
A. Wolfgang, a paru Amstel., afud Pi-
trvm le Grande 1662, in-i2, de 2 ff. limin.
(titre gravé compris), 504 pp. et 22 £■
d*index. Le frontispice gravé est le
même dans les deux éditions.
161 6. Fvora Villaco, c'est-à-
dire la liberté de Portvgal. Auque!
ANNEXES AUX ELZEVIERS.
437
se montre le droît chemin et vrais
moyens de résister à l'effort du
Castillan, rompre la trace de ses
desseins, abaisser son orgueil, et
ruiner sa puissance. Dédié aux
roys, princes, potentats et répu-
bliques de l'Europe, particulière-
ment au Roy treschrestien. Tra-
duict de langue castillane en
langue françoise. Inprimé (sic)
nouvellement, 1641, pet. in-12.
6 ff. limin. — ao6 pp. — 5 ff. n. ch.
Comme Ta déjà remarqué Bayle
(art. Tcxéra, not. 5) le Fuora Villaco est
la réimpression d'un ouvrage paru près
d'un demi-siècle auparavant, sous ce
titre : Traité paracnétiqus, c'est-à-dire
exhortatoiret auquel se montre par bonnes
et vives raisons,.. U droit chemin et vrays
moyens de résister à V effort du Castillan,
rompre la trace de ses desseins, abaisser
son orgueil, et ruiner sa puissance, dédié
aux roys, princes, &c. par P. 01. pèlerin
espagnol, battu du temps et persécuté de la
fortune... Traduict de langue castillane en
langue françoise, par J. I>. Dralymont,
seigneur de Varient, Imprimé en 1597,
in-12.
On sait que Dralymont est l'ana-
gramme de Jean de Montlyard, et que
l'auteur du livre, qui s'est caché sous le
masque de P. Ol. (Pierre Olim), est le
P. J, Teixera, dominicain portugais.
Le Fuora Villaco a été imprimé à
Leyde, probablement par G. vander
Marse.
1617. Institutio politica, C. Cor-
nelii Taciti verbis opéra Pauli de
Ivanicze Ivanicki, equitis Poloni
concinnata. Lugduni Batavorum,
apud Franciscum Hegerum, 1641,
pet. in-12.
Marque : le Pélican nourrissant ses petits,
avec la devise : Vivimus ex vno.
8 ff. limin. — lis PP- — 3 PP- «• ch. pour l'index.
Petit traité de politique, dans le genre
du Princeps de Golnitz (n© 442), et qui se
compose également de phrases tirées de
Tacite, avec renvois à l'édition elzevi-
rienne de 1634.
L'auteur avait étudié à Leyde; il est
inscrit dans les registres de l'Univer-
sité, sous la date du 8 sept. 1636 : Paulus
Iwanicky, élève en droit, âgé de 20 ans.
1618. Augustini Niphi Medicis,
ad illustrissimam Joannam Ara-
goniam, Tagliacocii principem,
de Pvlchro liber. Lugduni Batavo-
rum, apud Davidem Lopss de Haro,
1641, pet. in-12.
Marque : deux anges tenant un livre
ouvert, avec la devise : Immortalitati.
6 ff. limin. - 160 pp. - 4 ff- d'index.
AvQVSTiNi Niphi Medicis, ad illus-
trissimam Joannam Aragoniam, Taglia-
cocii principem, de Amore liber. Lugd.
Bat., apud Dav. Lopes de Haro, 1641,
pet. in-12.
4 ff. limin. - 34a PP- - 4 ff- d'index.
AUGUSTIN! Niphi Medicis, Vénères et
Cupidines vénales. Accedit Babtista (sic)
Platina de remedio amoris. Lugd. Bat.,
apud Dav. Lopes de Haro, 1646, pet.
in-12.
a ff. limin. — 42 pp.
Ces trois pièces sont habituellement
réunies en un volume. A la fin de la
première on lit : Lvgd.-Bat. Typis WiU
helmi Christiani, cio 10 c xlii. C'est par
concession à Tusage que nous admettons
ici ce recueil, médiocrement exécuté par
G. Chrestien.
Les traités de Pulchro et de Amore
d'A. Nifo avaient paru originairement
à Rome, 1531, in-4.
1 6 1 9 . loachimi Pastorii Florvs
Polonicvs seu Polonicse historiae
epitome nova. Lvgd. Batavor., apud
Franciscum Hegerum. A® 1641,
pet. in-12.
8 ff. limin , y compr. le titre gravé. — 215 PP- —
7 ff. n. ch. pour un poëme latin, Péplum Sarmaticum.
— 9 ff. n. ch. pour l'index.
438
ÉDITIONS HOLLANDAISES (1641-43).
Jolie édition imprimée par Pr. de
Heger. Une editio secunda à mendis reput'
gâta, dans laquelle on s'est borné à
corriger les fautes signalées dans Terrata
de la première, a paru Tannée suivante :
Lvgd. Batavor.f apud Franc. Hegervm^
Ann. 1642, pet. in-12, de 12 ff. limin.,
y compr. le front, gravé (daté 1641)
et le titre impr., 226 pp. et 7 ff. n.- ch.
d'index. Elle a été reproduite, moins
bien, AmsUL apud har. J, Janssonii,
1664, pet. in-x2» de 17 £f. limin. et
363 pp.
1620. Alphonsî de Varoas To-
letani Relatio ad reges et prin-
cipes christîanosy de stratage-
matis et sophismatis politicis
societatis lesu ad monarchiam
orbis terrarum sibi conficiendam.
In qua lesuitarum erga reges ac
populos optime de ipsis meritos
infidelitas, ergaque ipsum Ponti-
ficem perfidia, contumacia et in
fidei rébus novandi libido illus-
tribus documentis comprobatur.
Anno 1641, pet. in-i2.
347 PP* en tout.
Alphonse de Vargas est un masque du
trop fameux Gaspar Scioppius. L'édi-
tion, qui est jolie, a été imprimée à
Leyde, probablement pour le compte
de L. Elzevier, vu qu'elle est citée
dans les deux catal. offic. de 1644 ^^
de 1649.
La Relation de Scioppius avait paru
originairement 5. /. [Francofurti], 1636,
in-4.
1642.
1621. lac. BoNTii in Indijs
archiatri de medicina Indorvm
lib. IV. I Notas in Garciam ab
Orta. 2 De diaetasanorum. 3 Meth.
medendi Indica. 4 Observationes e
cadaveribus. Lugduni Baiav. , apud
Franciscum Hackium. A® 1642,
pet. in-i2.
3 13 pp., y compr. le titre gravé par C. v. Ddcft.-
2 ff. n. ch. de table.
Édition de Hackius, tout à fait dans
le genre des elzeviers.
1643.
1622. Albërtvs Magnvs de
secretis mvliervm. Item de virts-
tibus herbarum, iapidum et ani-
malium. AmsU, apud loioem
Janssonium. A® 1643, pet. in-12.
366 pp., y compr. le titre gravé. — s £ a. d
d*Lndez.
1623. Epistolae obscurorum vi-
rorum ad Dn. M. Ortuinum Gra-
tium. Nova et accurata editio. Cui
quœ accessere, sequens contento-
rum indicat tabella. Francofurti
ad Maenum. Anno 1643, pet.
in-12.
3 ff. limio. — 630 pp.
Cette édition de l'immortel pamphlet
d'Ulrich von Hutten a été imprimée
par Jean Maire; elle est citée avec
l'adresse de Leyde dans le catal. de
1674. C'est une réimpression exacte de
l'édit. de Francfort, 1624, 2 part, en
I vol. in-8. Outre les lettres des hommes
obscurs, elle contient divers opuscules
satiriques, qui ne se rattachent que
très arbitrairement à ce chef-d'œuvre:
Conciliabulum theologistarum. HuUmK
captivus, Huttenus illustris. De generihfn
ebriosorum. De fide meretricum. De ^
concubinarum. Prognostica sive practki
perpétua. Régula coUegii securomm ti
bonorum sociorum, Disputattanes i»^
Marcoiphum et Salomonem regem. Disft-
iatio de Cornelio^ etc.
1624. Le facétieux resveil-ma-
tin des esprits mélancoliques, os
remède préservatif contre les tris-
tes, auquel sont contenues les
ANNEXES AUX ELZEVIERS.
439
meilleures rencontres de ce temps,
capables de resjouir toutes sortes
de personnes et divertir les bonnes
compagnies. Leyde, chez David
Lopez de Haro, 1643, pet. in-12.
4 ff. limin., y compr. le front, gravé (daté 1644) et
le titre impr. — 358 pp. — 7 ff. de table.
f Excellent et joli livre, dit Viollet le
Duc (t. II, p. 195), avec lequel on devrait
se passer de beaucoup d'autres de même
espèce, qui n*ont aucune des qualités
qui distinguent celui-ci. 1 L'édition est
fort bien exécutée, et tout à fait dans le
genre elzevirien.
Il existe diverses réimpressionst moins
rares que l'édition originale. Nous cite-
rons :
i» Celle d' Utrechi, chez Théod. d'A ckers-
dijck, 1654, pet. in- 12. Vend. mar. r.
(Smith) 59 frs. Nodier, rev. 61 frs. De la
Villestreux; mar. r. (Hardy-Mennil)
39 frs. Soleil.
29 Uirccht, chez Gilbert de Zyll, 1662,
pet. in-12. Vend, mar, r. (Koehler) 50 frs.
Yeméniz.
30 Nymèguc, de V imprimerie de Régnier
Smetius, 1678, pet. iTi-i2. Vend. mar. r,
(Duru) 45 frs. Nodier, rev. 70 frs. De la
Villestreux.
40 Nymègue, de Vimpr» de R, Smetius,
1681, pet. in-12. Vend. mar. citr, (Trautz-
Bauzonnet) 290 frs. Turner.
Enfin 50 une édit. parue avec l'adresse :
A Paris, chex Claude Barbin, 1668, pet.
in-12, que Bninet dit hollandaise, mats
qui, à en juger par la souscription, a
probablement vu le jour à Bruxelles.
Vend. mar. bl. (Duru) 40 frs. Chedeau.
1625. Les Plaisirs des dames.
Dédiez à la reyne de la Grande
Bretaigne. Par M' de Grenaille,
escuyer, sieur de Chatounières.
Jouxte la copie imprimée à Paris,
1643, pet. in-12.
Marque : la Sphère.
8 ff. limin., dont le dem. est blanc. — 361 pp. —
10 pp. de table.
Quoique cette édition soit étrangère
aux presses elzeviriennes, elle est portée
dans le catal. offic. de 1644, et la sphère
qui figure sur le titre est celle de Louis
Elzevier. On peut donc supposer que
celui-ci a fait exécuter ce volume pour
son compte, par le même typographe
qui avait imprimé le Heinsius de 1640
(no 1613), c'est-à-dire par Fr, de Heger.
Nous n'aurions pas hésité à l'admettre
dans la série des elzeviers d'Amster-
dam, si le catal. de 1674 ne l'indi-
quait pas positivement avec l'adresse
de Leyde. L'édition est d'ailleurs fort
jolie.
c II y avoit à Paris environ ce tems-là,
dit le Sorberiana (Paris, 1696, p. in-12,
p. 105) un certain Grenailles, sieur de
Chatonnières, Limosin, jeune homme
de vingt-six ans, qui décocha tout à
coup une prodigieuse quantité de livres,
dont il nomma les uns V Honnête fille,
V Honnête veuve, l'Honnête' garçon; les
autres la Bibliothèque des Dames. Dans
les Plaisirs des Dames, ce que je trou vois
de louable étoit qu'aparemment un
homme de cet âge avoit demeuré dans
le cabinet, et s'étoit abstenu de plusieurs
débauches pour composer des livres :
mais au reste les bonnes choses y étoient
fort rares, et ce qu'il y en avoit de
bonnes, avoient été déjà dites si souvent,
que ce n'étoit pas grande gloire de les
répéter : le style étoit assez fade, et qui
faisoit juger de l'auteur qu'il n'écrivoit
que pour écrire. Son livre des Plaisirs
des Dames est divisé en cinq parties, du
Bouquet, du Bal, du Cours, du Concert,
de la Collation. D'abord il traite la
question, si c'est le Bouquet qui orne le
sein, ou si au contraire celui-ci emprunte
de lui toute sa grâce; sur quoi il juge en
faveur du dernier, estimant que des
deux hémisphères d'une dame il sort
une influence, qui anime le Bouquet et
le rend non seulement plus beau, mais
de plus de durée. C'est de ces belles
pensées qu'il espère l'immortalité, et
qu'il fait interpréter la devise de sa
taille douce dont il pare le frontispice
de son ouvrage : Hâc mortales evadimus
immortales. § Ce dernier trait s'applique
à l'édition originale de Paris, 1641, in-4,
440
ÉDITIONS HOLLANDAISES (1643-44).
car la réimpression hollandaise n*a pas
de frontispice gravé.
Vend. mar. v. 45 frs. De la Villestreux;
mar, v. (Cape) 122 frs. Potier.
1626. Hispanicae dominationis
arcana per I. L. W. Lugd, BaL,
apud Abraham. Commelinum et
D. Lopez de Haio (sicj, 1643, pet.
in-i2.
2 if. limin., y compr. le titre gravé. — 224 pp.
— Suivi de :
JvsTiNiANi Brnesti, L. baronis à Welz,
de tyrannorum ingenio, et arcanis arti-
bus, liber. Lugd. Bat., apud Davidem
Lopez de Haro, 1643.
Marque : deux anges tenant un livre
ouvert, avec la devise : Immortalitati.
6 if. limin. — 82 pp. — i f. blanc.
Assez jolie édition, imprimée par
Guillaume Chrestien; les initiales du
titre désignent Jo. L. Weidnerus. Elle
a été reproduite : Lugd. Bat., apud
Abr. Commelinum et D. Lopex de Haro,
1653, P^^* in-i2 de 2 ff. limin., y compr.
le titre gravé, et 208 pp.
1627. Jubileum, sive spéculum
Jesuiticum , exhibens praecipua
lesuitarum scelera, molitiones,
innovationes, fraudes, impostu-
ras, et mendacia, contra statum
ecclesiasticum, politicumque, in,
et extra Evropaevm orbem, primo
hoc centenario confirmati illius
ordinis^ instituta, et perpetrata;
ex variis historiis, inprimis verô
pontificiis collecta; cum mantissis
aliquot^ et indice rerum ; operâ et
studio L L. W. O. P. Anno 1643,
pet. in-i2.
4 1[. limin. - 240 pp. — 14 ff. n. ch. d'index.
Composé à l'occasion du premier
jubilé ou centenaire de Tordre des
Jésuites, en 1640, cet opuscule contient
la nomenclature succincte, année par
année, de tous les t méfaits, complots,
innovations, fraudes, impostures et men-
songes • des Jésuites. Les initiales do
titre désignent Joh. Lud, Wcidneruik^
Oppenhemius Palatinus, auteur de Tar-
ticle précédent et de VElixir jesuiticum
que nous décrirons ci-après (no 1634!.
M. Pieters attribue Timpression de ce
volume aux Elzevier de Leyde. Il est
vrai que la tète de buffle en tète du texte
est pareille à Tune de celles dont les
Elzevier ont fait usage; mais je n'ai
rencontré dans aucune de leurs éditions
la petite vignette qui se voit au titre;
les lettres grises leur sont étrangères;
les cahiers sont signés, partie en 7,
partie en 6, et l'exécution typographique
est as^z médiocre. D'ailleurs le catal.
de 1674 cite ce volume avec l'adresse
d'Amsterdam.
1628. L'Vtopie de Thomas
MorVS chancelier d'Angleterre,
traduicte par Samvel Sorbière.
A Amsterdam, chez lean Blai%.
1643, pet. in-i2.
8 ff. limin., y compr. le titre gravé. — sxo pp -
X f. blanc.
Volume rare. Vend, mar» r. (Traatî-
Bauzonnet) 55 frs. Solar.
1644.
1629. Q. AscoNii Pediani Com-
mentationes, in aliquot M. Tvlli:
Ciceronis orationes. Cum accu-
ratissimis editionibus collatx.
Reliqua, quae continentur, versi
exhibet pagina. Lvgd, Balav., n
officina Francisci Hackii. Anno
1644, pet. in-i2.
Marque : V Aigle et la devise : Mo\*eni:
291 pp. -~ 21 pp. n. ch. d*indes.
On joint parfois ce volume au Cict^^^
elzevier de 1640.
1630. Idea œconomîcae et pcli-
ticae doctrinae. Auctore Fran:-
BuRGBRSDicio.Opus posthumun:
ANNEXES AUX ELZEVIERS.
441
Lugd.BaU, apud Hieronymum de
VogeL Anno 1644, pet. in-12.
3 ff. limin. — 129 pp. — 2 pp. n. ch. d'index.
Cet Opuscule peut se joindre aux Idea
philosophia moralis et naturalis du même
auteur {n^ 192 et 209), de préférence à
la réimpression signée : Lugd. BaL,apud
Adr, Wyngaerdent 1649, pet. in'-i2.
1631. L'Ariane de monsievr
Des Marets, conseiller du Roy,
et controUeur général de l'extra-
ordinaire des guerres. De nouueau
reueuë, et augmentée de plusieurs
histoires par Tautheur. Et enri-
chie de plusieurs figures. A Ley-
den, chez François de Hegher, 1 644,
2 vol. pet. în-i2.
Marque : U Pélican, avec la devise :
Vivimus ex vno.
T. 1 : 6 ff. limin., y compr. le front, gravé, le titre
impr. et la i« vignette. — 488 pp. — 2 ff. bl. — Six
vignettes comprises dans la pagination.
T. II : 565 pp., y compr. le faux titre. — Neuf
vignettes comprises dans la pagination.
Les vignettes qui ornent cette jolie
édition sont des copies de celles d'Abr.
Bosse pour Tédit. de Paris, Mat. Guil-
lemot, 1639, in -4.
L* Ariane est portée dans le catal.
offic. de 1649. ^n ^^ct à cette date
L. Elzevier avait acquis la propriété de
ce roman et de plusieurs autres en
langue allemande imprimés par F. de
Heger.
1632. Dissertation vm Ivdicra-
rvm et amœnitatvm, scriptores
varij. Editio nova et aucta. Lvgd:
Batavor., apud Franciscum Hege-
ru7n, 1644, pet. in-12.
4 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 666 pp.
Cette édition contient trois disserta-
tions de plus que celle de Leyde, apud
Fr, Hegerum et Hackium, 1638, pet.
in-12.
« C*est en 1623 que parut la première
édition de ce livre récréatif; mais la
plus ample, la plus jolie et la meilleure
est celle-ci : vingt et une pièces la com-
posent. Ce sont les éloges de la Goutte
par Bilibalde Pirkheimer et Jérôme Car-
dan; réloge de la Puce, par Cœlio Cal-
cagnini, savant de Perrare, mort en
1479» qui avait pris Cicéron dans une
aversion singulière; TArt de nager, de
Nicolas Wijnmann ; l'éloge de la Fourmi,
de Philippe Mélanchthon, le plus doux,
1& plus triste et le plus faible des réfor-
mateurs; l'éloge de la Boue, de Marc-
Antoine Majoraggio, le vengeur de
Cicéron contre Calcagnini; l'éloge de
l'Oie, de Jules-César Scaliger; l'éloge
de l'Ane, par Jean Passerat, le poète
chéri de Henri III; l'éloge de l'Ombre,
par Jean Dousa, le célèbre professeur;
la mort d'une Pie, par un anonyme;
•l'Être de raison, par Gaspar Barlaeus;
les Noces péripatéticiennes, du même;
l'Allocution nuptiale de Marc Zuerius
Boxhomius; l'éloge du Pou, par Daniel
Heinsius; la Guerre grammaticale d'An-
dré de Saleme; l'éloge de l'Éléphant,
de Juste Lipse; l'éloge de la Fièvre
quarte, par Guillaume Menapius; l'éloge
de la Cécité, de Jacques Gutherius; le
Règne de la Mouche, de François Scri-
banius; Démocrite ou du Rire, par
Henri Dupuy [lisez : Henri de Put] , pro-
fesseur à Milan, élève de Juste Lipse;
l'éloge de l'Œuf, du même, et enfin
l'éloge du Cygne, par le fameux natura-
liste Aldrovande. 1 Du Roure, Analecta
Biblion, t. I, p. 439 et ss.
1633. Religio medici. Lugd.
Batavorum, apud Franciscum Hac"
kium. A° 1644, pet. in-12.
242 pp. — 2 ff. n. ch. pour la table et l'errata.
Il y a deux éditions sous cette date.
Celle que nous venons de décrire est la
première. La seconde n'a que 235 pp.
et 4 pp. pour la table. Une troisième
édition, également Lugd, Bat., apud
Fr. Hackium, ao 1650, pet. in-z2, a le
même nombre de pages que la seconde.
Le nom de l'auteur anglais, Thomas
Browne, se lit à la fin de la préface. La
version latine est de J. Merryweather,
qui a signé l'avertissement.
56
44»
ÉDITIONS HOLLANDAISES (1645).
Cet ouvrage, qu'au jugement de Bayle
on aurait pu intituler aussi bien le Mé-
decin de la religion f a été traduit en
français (no 1784). Gui Patin en parle
avec beaucoup d'éloges : « C'est, dit-il,
un livre tout gentil et curieux, mais fort
délicat et tout mystique; l'auteur ne
manque pas d'esprit; vous y verrez
d'étranges et ravissantes pensées. Il n'y
a encore guère de livres de cette sorte.
S'il étoit permis aux savants d'écrire
ainsi librement, on nous apprendroit
beaucoup de nouveautés; il n'y eut
jamais gazette qui valût cela; la subti-
lité de l'esprit humain se pourroit dé-
couvrir par cette voie. • {Lettres, t. I,
p. 340.)
1645.
1634. Elixir Jesuiticum, sive
quinta essentia Jesuitarum ex va-
riisy inprimis Pontificijs, autho-
ribus alembico veritatis extracta,
[quae] mundi theatrô exhibetur,
continens : I. Epitheta et péri-
phrases lesuitarum. IL Catalogum
vel quasi testium veritatis de le-
suitis. III. Similitudines et apoph-
thegmata de lesuitis. IV. Thèses
et positiones ex novâ-antiquâ ve-
ritatedesumptas, patribus lesuitis
ad ventilandum proximis diebus
saturnalibus, et qui eos sequentur
usque ad Garnis privium, vel prse-
ter propter, propositas. Collec-
tore Gratiano Leosthene Saliceto.
Anno primi iubilsei iesuitici. Loco
lesuitis minus repleto, sed melio-
ribus mentibus dedicato. Anno
Domini 1645, pet. in-12.
437 PP> y compr. le front, gravé et le titre impr.—
2 ff. blancs.
Le frontispice gravé porte : Autkore
et collectore I. L. W. O. P. (c'est-à-dire
Joh. L. Weidnero, Oppenheim.-Palat.)
Cette édition, assez bien exécutée, a
vu le jour à Arnhem, ainsi que nous
l'apprend le catal. de 1674. Elle est
beaucoup plus jolie qu'une autre, parue
sous la date de 1641, et qui n'a que 3 if.
limin. et 137 pp. (la pagin. commence à
la p. 3).
Il existe du même livre une impres-
sion in-4, sans date, de- 2 ff. limin. et
67 pp. D'après Motteley, « le titre et le
feuillet suivant sortent des presses de«
Elzevier, mais le volume parait avoir
été imprimé en Suisse. • (Catal. d=
1848, no 59.) Nous admettons ce dernier
point, puisqu'en effet le catal. de 1674
cite cette édition avec l'adresse de
Genève. Mais nous n'oserions affirme:
que la métamorphose qu'on lui a fait
subir doive être imputée aux ELzener.
la vignette du titre, deux satyres ados-
sés, étant un fleuron banal dont use
foule d'imprimeurs ont fait usage.
1635. Facetiae facetianim, hoc
est, ioco-seriorum fasciculus no-
vus, exhibens varia variorum au-
torum scripta, non tàm lectu
jucunda et jocosa; amœna et
amanda, quàm lectu verè digni
et utilia, multisve moralibus ad
mores seculi nostri accommodât^.
illustrata et adornata. Pathopoli,
apud Gelastinvm Scvervm. A** 16^.5.
pet. in-12.
2 ff. limin. (front, gravé et titxe împr.). — * 59S P
Édition citée avec l'adresse de Le\-de
au catal. de 1674, et qui sort positive*
ment des presses de Phil. de Croy. EDî
a été réimprimée, mais moins bien, ave:
la même pagination, en 1647- Il y a î-r^
troisième édition, également Paià^/ :.
apud Gelastinvm Severvm^ ao 1657, àz
570 pp. et I f. n. ch. Un exempl. r '
rogné de cette dernière, c. de Ra:,.
(Thouvenin) 15 frs. Potier.
1636. Hug. Grotii Poema:-.
omnia. Editio quarta. Lugd:i'
Batav,, apud Hier onyfnunt de Toi,...
1645, pet. in-12.
8 fl. limin.. y compr. le titre gravé. 45» ;r
6 ff. de table.
ANNEXES AUX ELZEVIERS.
443
Très jolie édition, sortant des mêmes
presses que le Verus de 1644 (n^ 1017)
et le Zoucheus de 1652 (n^ 717), presses
que Motteley croit être celles de Van
der Marse.
Le même De Vogel avait donné en
1639 une édition des poésies de Grotius,
assez jolie, quoiqu'inférieure à celle de
1645; ^11^ a 6 fT. limin., 535 pp. et 5 pp.
de table.
1637. Nicolai Machiavblli
Florentini Historiae Florentin»
libri octo. Lugdui (sic) Batavorum,
apud Hieronymum de Vogel, 1645,
pet. in-i2.
4 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 534 PP* —
17 ff. pour l'index.
Volume imprimé par Phil. de Croy,
comme l'indique la souscription au vo
du dern. f. : Lugd. Batav., apud Philip-
pvm de Cray, anno 1645. ^^ ^^^ porté dans
les catal. offic. de 1675, 1678 et 1681,
mais non dans celui de 1656, ce qui
prouve que les Elzevier avaient acquis
le fonds de Tédition postérieurement à
cette dernière date.
1638. Petronii Arbitri Saty-
ricon, ejusdemque fragmenta, il-
lustratahac nova editionel.Bovr-
delotii notis criticis, et glossario
petroniano. Edente D* S. S. Lvgd.
Batav., apud Ivstvm Livivm, 1645,
pet. in-i2.
Marque : la Justice tenant le glaive et
la balance.
6 ff. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
23 î pp.
Édition imprimée avec soin, dans la
même officine que le Platina ci-dessous :
1639. B. Platiné Cremonen-
sis opus, de vitis ac gestis sum-
morum Pontiiicum ad Sixtum IIII.
Pont. Max. deductum. Fideliter
à litera ad literam denuo impres-
sum, secundum duo exemplaria,
quorum unum fuit vivente adhuc
auctore, anno 1479, alterum anno
1529. Accessit, praeter B. Platinae
vitam, brevis quidem, sed longe
utilissimus Roman. Pontiiicum,
consiliorum sub illis celebratorum
et imperatorum catalogus. 1645,
pet. in-i2.
23 ff. limin. — 794 pp.
L'ouvrage de Platina, publié pour la
première fois en 1479, renfermait cer-
taines particularités assez compromet-
tantes pour le prestige de la papauté, et
que des éditions subséquentes avaient
omises ou atténuées. Celle-ci donne le
texte dans son intégrité primitive, et
c'est ce qui fait qu'elle conserve encore
quelque prix.
Le volume est d'ailleurs assez bien
imprimé, mais c'est à tort qu'on le
range parmi les productions elzevirien-
nes d'Amsterdam. Le catal. offic. de
1649 n'en fait pas mention, et celui de
1674 indique expressément qu'il a été
exécuté à Leyde.
1640. 1.B. PoRT.ffi Neapolitani
Physiognomonias cœlestis libri
stx, Lugd. BaL, apud Hieronymum
de VogeL A® 1645, pet. in-12.
4 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 265 pp. —
6 ff. d'index. — i f . blanc.
Jolie édition. On lit à la fin de l'in-
dex : Lugd, Bat,, typis Philippi de Croï,
ArnhemiO'Geldri. Anno 1645.
1641. Dissertationes ethicae,
authore Daniele Sinapio. Lvgd.
Batav., ex officina Francisci Hackii.
Anno 1645, pet. in-i2.
Marque : V Aigle et la devise : Movendo.
6 ff. limin. — 175 pp.
Ouvrage posthume, publié par les
soins d'Adr. Heereboort, professeur de
logique à l'Université de Leyde, et pré-
cédé d'une courte notice biographique
par M. Z, Boxhorn. Dan. Sinapius, mort
en X638, occupait la chaire de morale
à l'Université,
444
ÉDITIONS HOLLANDAISES (1646-48).
1646.
1642. Pomponivs Mêla de situ
orbis. C. Ivlii Solini Polyhistor.
iEthici cosmographia cum notis
vsLriorum. Lugd. Bat., apud Hiero-
nymum de Vogel, 1646, pet. in-ia.
10 ff. limin., y compr.Ie titre gravé par.R. A. Per-
■yn. — 577 pp. — I f . blanc.
Jolie édition, dans le genre des elze-
viers, imprimée par Ph. de Croy. On lit
à la fin : Lvgd. Bat., typis Philippi de
Croy, anno cIo l3 c xlv.
1643. Les soupirs salutaires
d'Hélie Poirier, Parisien. -4 ws/^r-
dam, chez Jean Blaeu, 1646, pet.
in-i2.
120 pages.
Ce recueil, dédié à Christine de Suède,
est curieux à cause de Torthographe de
Tauteur, qui écrivait comme on pronon-
çait alors. Un sonnet adressé à Jean
Blaeu nous apprend que cet imprimeur
possédait neuf presses, à chacune des-
quelles présidait une des Muses. Vend.
inar, r. (Niedrée) 59 frs. Yemeniz; war. bl.
(Trautz-Bauzonnet) 175 frs. De la Vil-
lestreux.
Hélie Poirier, dont le nom est omis
dans toutes les biographies, est le même
qui a traduit en français V Architecture
militaire de Dôgen (no 1063), et nous cite-
rons de lui Deux harangues panégyriques,
également imprimées par Blaeu (noi65i).
1644. Vita del Padre Paolo
deirordine de'servi; e theologo
délia serenissima Republ. di Ve-
netia. In Letda, 1646, pet. in- 12.
Marque : deux plumes croisées dans une
couronne, avec la devise : iEternitas.
300 pp. — 3 ff. n. ch. pour le catalogue des écrits
de Sarpi.
Assez jolie édition, imprimée par
Vander Marse, comme le prouve la mar-
que du titre. Jean Elzevier a publié une
traduction française de cet ouvrage
(no 876).
1647.
1645. EricI PvTEANi V. Cl. ad
Constantinvm Hvgenivm, et Da-
nielem Hein^ivm, viros nobiliss.
epistolae. Edente Marco Zverio
Boxhornio. Lvgd. Baiav., ex off-
cina Francisci Hackii. An. 1647,
pet. in-i2.
6 ff. Umin. — 156 pp. — 68 pp.
1646. De Regno adversus Nie.
Machiavellum libri très. Lugi.
Bat., apud Hieronymum de Vogd,
1647, pet. in-i2.
12 ff. limin., y compr. le titre gravé par R. t
Persjrn. — 594 pp. — 9 ff. d*mdex.
Volume imprimé par Phil. de Croy.
Cette réfutation de Machiavel est rœu-
vre d'un publiciste français, Innocco:
Gentillet, et parut pour la première tes
à Lausanne, en 1577.
1647. lacobi Revu S. S. Theol.
Doct. Libertas christiana circa
usum capillitii defensa; qva sei
ejusdem disputationes de coma a:>
exceptionibus viri cujusdam docti
vindicantur. Accedunt eaedem dis-
putationes, et approbatio Rev.
Facultatis theologicae Leydensis.
Lugd. Bat., ex officina Adriasii
Wyngaerde, 1647, pet. in-12-
4 ff. limin. — 256 pp.
Ouvrage curieux et rare, écrit en v^t
de démontrer que Tusage de porter tti
cheveux longs n*est pas incoropatîb :
avec la morale chrétienne. Nous a^x^:
parlé ailleurs (n» 580) des débats ac^
quels cette question a donné lieu au se:'
de l'église hollandaise.
1648.
1648. Lvcii CoRNELii Europ*:
Monarchia Solipsorum. Ad vira-
ANNEXES AUX ELZEVIERS.
445
clarîssimum Leonem Allativm.
Cui nuperrimè accessit clavis
onomastica. luxta exemplar Vene^
tvm^ superiorum permissu, 1648,
pet. in-i2.
158 pp. — a ff. n. ch. pour la clef. — - 3 ff. blancs.
Satire aussi ingénieuse qu'instructive
de rinstitut des Jésuites, désignés sous
le nom de Solipses ou égoïstes (soli ipsi).
Certains bibliographes Tattribuent à
Jules-Clément Scoti, d'autres en font
honneur à Melchior Inchofer. On trou-
vera dans VAnaUcta Biblion du marq.
Du Roure (t. II, pp. 224 et ss.) les motifs
qui plaident en faveur de Tune et de
l'autre supposition., Quoi qu'il en soit,
l'ouvrage parut pour la première fois à
Venise, en 1645, dans le format pet. in- 12.
C'est sur cette édition qu'a été faite
la réimpression ci-dessus, citée avec
l'adresse d'Amsterdam dans le catal. de
1674 et dans celui de Blaeu de 1659.
Motteley soutient avec raison qu'elle
est due aux presses de Jansson. Néan-
moins M. Pieters ne fait pas difficulté
de l'admettre parmi les éditions elzevi-
riennes d'Amsterdam, t parce que, dit-il,
elle a été imprimée très probablement
aux frais de Louis Elzevier. » L'argu-
ment est peu concluant, et s'appliquerait
tout aussi bien à n'importe quel volume
imprimé à Amsterdam de 1638 à 1681.
Au fait les Elzevier ont eu si peu de
part à cette publication, qu'il n'en est
fait mention ly dans le catal. de 1649,
ni dans aucun de leurs catalogues offici-
naux.
Au sujet de cet écrit on peut égale-
ment consulter les Livres à clef de
Quérard, Bordeaux, 1873, pp. 109 et ss.
1649. Nicolai M achiavelli Flo-
rentini Princeps, ex Sylvestri
Telii Fulginatis traductione dili-
genter emendatus. Adjecta sunt
ejusdem argumenti aliorum quo-
rundam contra Machiavellum
scripta,de potestate et officio prin-
cipum contra tyrannos. Quibus
denuo accessit Antonii Possevini
ivdicivm de Nicolai Machiavelli
et loannis Bodini scriptis. Lvgdvni
Batavorvm, ex officina Hieronymi
de VogeL Anno 1648, pet. in-12.
444 PP-i y compr. le front, gravé et le litre impr. —
Il pp. n. ch. d'index.
A la suite du Prince de Machiavel, on
a ajouté divers autres traités, écrits
dans un sens tout opposé, entre autres
les Vindicia contra tyrannos d'Hubert
Languet, avecja suite : de jure magis-
tratuum in subditos. Ces deux opuscules
occupent plus de la moitié du volume.
L'édition est fort jolie. On lit à la fin
de l'index : Lvgdvni Bat., typis Philippi
de CrO'ï, anno 1648.
1650. Vinc. Obsopœvs de arte
bibendi lib. qvatvor, et arte j6-
candi lib. qvatvor. Accedunt artis
amandi, dansandi practica; item
meretricvm fides : aliaque faceta.
Lvgd. Batav., ex typographia redi-
viva, 1648, 3 part, en i vol. pet.
in-12.
Marque : la Vérité nue, tenant d'une
main un livre et une palme, de Vautre une
lumière avec la devise : ^AXi^^eia, icclv^cl'
4 flf. limin., y compr. le titre rouge et noir. —
236 pp. — Suivi de
Variorum auctorum practica artis
amandi, et declamationes Philip. Be-
TOSildi. Lvgd. Bat., ex typ.rediv. Ann. 1648.
igo pp. — X f. n. ch. — Suivi de
Antonivs Arena Provincîalis, de Bra-
gardissima villa de Soleriis, ad suos
compagnon es studiantes qui sunt de
persona friantes, bassas dansas in gai-
lanti stilo bisognatas... Ex typ. rediviva.
An. 1648.
pp. 193-280.
Ce volume, peu commun et d'une
belle exécution, sort des presses d'Abra-
ham Commelin, et porte sur le titre la
marque de cet imprimeur.
Outre le traité d'Obsopœua en trois
446
ÉDITIONS HOLLANDAISES (1648-49).
livres (et non quatre, comme le titre
rindique), et celui de Matth. Delio, de
arit jocandiy il renferme Thistoire d*Eu-
riale et de Lucrèce, par iSneas Sylvius,
plusieurs opuscules de Ph. Béroalde (les
Amours de Guiscard et Gismunde,D^2a-
maiio ebriosi contra scortatorem^ etc.)* le
poëme macaronique d'Ant. de Arena, et
quelques autres pièces du même genre.
1651. Devs harangves panégy-
riqves, Tvne de la pais, Tavtre de
la concorde. A nos^ignevrs des
provinces libres et unies des pays
bas. Par Hélie Poirier Parizien.
Ensamble un traité de monsieur
Grotivs : de Tantiqvité de la Ré-
publique des HoUandois. A Am-
sterdam, chês lanBlaev, m.dc.xliix
(1648), pet. in-i2.
7 ff. limin. — igt pp. — i f . blanc.
Joli volume, imprimé dans la singu-
lière orthographe imaginée par Tautéur
(voir le no 1643). L»a dernière page, qui
n'est pas cotée, est occupée par un
sonnet intitulé : Amsterdam,
1652. Famiani Strad-c, Ro-
mani, è Soc. les. de Bello Belgico
decas prima, ab excessu Caroli V.
Imp. vsque ad initia praefecturse
Alexandri Farnesii, Parmae Pla-
centiaeque dvcis III. Editio pos-
trema, correctior et accuratior.
luxta exemplar Romcs impressum
apud Hermannum Scheus, 1648,
pet. in-i2.
4 ff. Itmio., y compr. le titre rouge et noir. —
530 pp. — 54 ff. dUndez. — i f . blanc.
Famiani Stradae Romani e So-
cietate Jesu de Bello Belgico
decas secvnda ab initio praefec-
turae Alexandri Farnesii Parmae
Placentiaeque ducis III. Anno
MDLXXViii.usque ad annum mdxc.
luxta exemplar Romce, apud hare-
des FrancisciCorbelleiti, 1648, pet.
in-i2.
6 ff. limin., y compr. le front, gnivé et le titxe
impr. — 642 pp. — 45 ff. d'index.
Ce livre offre une particularité qui
mérite d'être signalée. Les deux volâ-
mes» tels que nous les décrivons, et
qu'on les trouve habituellement réunis,
appartiennent en réalité à deux éditions
différentes. Le t. I est imprimé par
Blaeu, et porte sur le titre un des fleu-
rons les plus caractéristiques de ce typo-
graphe (pour ceux qui ne seraient pas
familiarisés avec le matériel de Blaeu,
nous ajouterons que ce volume se re-
connaît à la p. 275, cotée par erreur 257);
le t. II au contraire sort des presses de
Jean Jansson; sur le titre se voient les
traits calligraphiques, ornement dont
cet imprimeur a fait un fréquent usage.
Nous avons constaté, d'autre part,
qu'il avait paru trois ans auparavant
une autre contrefaçon hollandaise de
Strada, Lugd, Batav,^ ex offic, laccbi
Marciy 1645, <lont le i' vol.. de 4 f.
limin., 520 pp., plus l'index, est égale-
ment imprimé par Jansson, tandis que
le t. II, pas toujours il est vrai, mais le
plus souvent, sort des presses de Blaea;
ce volume, daté 1648, a 6 fif. lîmin-t
637 pp., plus l'index.
D'où provient cette anomalie, ou, si
l'on veut, cette sorte de chassé-croisê
entre les deux éditions? Nous ne som-
mes pas en mesure de l'expliquer. Voici
pourtant comment nous supposons que
les choses ont pu se passer. Lorsqu'e::
1647 parut à Rome la seconde partie it
l'édition originale, Marci avait cesiê
d'être libraire; du moins son nom ce
iîgure-t-il plus sur la liste officielle de
1651. Ce fut Blaeu, de compte à de-ri
avec Louis Elzevier, qui se chargea d:
réimprimer ce volume. En effet la rf^.uj
secunda, in-12, est portée seule dans 1:
catal. offic. de 1649, et il est à peir:
besoin de faire remarquer que cette re-
nonce ne peut concerner que rédîtîo!!
imprimée par Blaeu, vu que jamais, q-;
nous sachions, L. Elzevier n'a fait exé-
cuter un livre quelconque par Ji
ANNEXES AUX ELZEVIERS.
447
Ce t. II servit à compléter la plupart
des exemplaires de Tédit. de Marci.
Mais de son côté Jansson s'était mis
également en devoir de réimprimer cette
seconde partie de Strada. Ayant été
devancé par Blaeu, il est possible qu'il
se soit entendu avec son collègue, pour
que celui-ci réimprimât à son tour le 1. 1.
Telle serait l'origine de l'édition mixte
que nous décrivons en tète de cet article.
Ce n'est là, nous l'avouons, qu'une
pure hypothèse, et nous la donnons pour
ce qu'elle vaut. Mais le fait des deux
éditions subsiste, et si l'on veut se pro-
curer un exemplaire irréprochable de la
plus belle des réimpressions de Strada,
il convient de réunir le t. I de l'édit. de
1648, en 530 pp. avec le t. II de l'édit.
de Marci, en 637 pp.; de même que le
t. I de Marci doit être complété par le
t. II en 642 pp.
On obtiendra de la sorte identité de
caractères, de fleurons et de portraits,
et, qui plus est, les volumes seront
d'égale justification, ce qui n'est pas le
cas pour les exemplaires qu'on rencontre
ordinairement.
L'entente que nous supposons avoir
existé entre Blaeu et Jansson, est facile
à expliquer. Tous deux avaient à tirer
parti pour des réimpressions ultérieures
des frais que leur avait occasionnés
l'impression du livre, notamment en ce
qui est des portraits.
Et de fait Blaeu a réimprimé les deux
volumes en un format un peu plus petit,
le i^i*, avec la date de 1648, de 4 ff. limin.,
530 pp., plus l'index; le 2^, en 1650, de
6 ff. limin., 637 pp., plus l'index; tous
deux portent sur le titre le fleuron au
crabe.
Jansson en a fait autant en 1653; le
t. I a 4 ff. limin., 520 pp., plus l'index; le
t. II (daté 1658) a 6 ff . limin., 642 pp. (la
dern. cotée par erreur 342), plus l'index.
Les deux éditions de Blaeu, surtout
la première, méritent la préférence.
1649.
1653*. Democritus ridens. Sive
campus recreationum honesta-
rum. Cum exorcismo melancho-
lise. AmsUlodami, apud Jodocum
Jansonium, 1649, pet. in- 12.
Marque : Sphère soutenue par une main^
avec la devise : Semper in motu.
a ff. limin. (titre et portr.j. ^ 260 pp.
Jolie édition d'un recueil qu'on attri-
bue à J. P. Langius. C'est, comme l'a
dit le marq. Du Roure (Anal, Biblionf
t. I, p. 442), « un magasin d'historiettes
vraies ou fausses, de bons mots et de
joyeusetés, un de ces greniers à sel où
les conteurs de société trouvent à se
fournir sans beaucoup de frais, t
Il existe sous la même date une édi-
tion mal imprimée et sur maiivais pa-
pier : Coloniœ^ apud Andream Bingium in
LaureiOy 1649, P^^* in-12, de 408 pp.
Jansson a donné en 1655 une réim-
pression de ce volume, copiée page pour
page sur l'édition de 1649.
1654. Le Divorce céleste, causé
par les dissolutions de Tespouse
romaine, auec vn dialogue entre
deux gentils-hommes volontaires
des ducs de Modène et Parme sur
la guerre présente d'Italie contre
le Pape. Et dédié à la simplicité
des chrestiens scrupuleux. Fidè-
lement traduit d'italien en fran-
çois. A Ville Franche, par lean
Gibavt, 1649, pet. in-i2.
6 ff. limin. — 115 pp. -- 34 PP» Pour le Dialogue. —
a ff. blancs.
Traduction différente de celle que
L. Elzevier a reproduite en 1644
(no 1002). L'édition originale avait paru
à Villefranche f par lean Gibavt ^ 1644,
pet. in-8, de 8 et 173 pp.
C'est positivement Phil. de Croy, à
Leyde, qui a exécuté cette réimpression;
les fleurons se vérifient exactement sur
le Machiavel de Republica (ci-dessous,
no 1656).
1655. Les Jésuistes mis sur
Teschafaut, povr plusieurs crimes
448
ÉDITIONS HOLLANDAISES (1649).
capitaux par eux commis dans la
province de Guienne. Avec la res-
ponse aux calomnies de Jacques
Beaufés, par le sieur Pierre Iar-
RiGE, ci devant jésuiste, profés du
quatriesme vœu, et prédicateur.
1649, pet. in-i2.
102 pp. — 113 pp. pour la RespoHU. — i f . blanc.
Édition que Motteley attribue avec
raison aux mêmes presses que les Mé-
moires de la reyne Marguerite^ parus sous
la même date (n^ 1657), c'est-à-dire aux
presses de G. de Hoeve de Gouda. Vend.
mar, or, (Bauzonnet-Trautz) 38 frs.
Chedeau.
Une réimpression moins jolie, égale-
ment sans indication de lieu ni d'impri-
meur, a vu le jour en 1677, pet. in-12,
de 309 pp. et I f. blanc. Vend. mar. r.
(Bauzonnet) 25 frs. Pieters; mar. v.
(Vogel) 21 frs. La Bédoyère, rev. 25 frs.
Potier; mar. br. (Chambolle) 64 frs.
L. de Montgermont.
Le jésuite Pierre Jarrige, après avoir
abjuré, le 25 déc. 1647, devant le consis-
toire de réglise de La Rochelle, se
réfugia à Leyde, où il commença par
publier une
DÉCLARATION du sieur Pierre Jarrîge,
cy devant jésuiste profés du quatriesme
vœu et prédicateur. Prononcée dans le
temple de T Église françoise de Leide,
le 25 de mars 1648. Imprimé à Leide,
chez Jean du Pré, libraire, demeurant
devant le temple français à Leide, Tan
1648, in-8, de 8 ff. limin. et 87 pp.
La même année il donna son livre
des lésuistes mis sur Veschafaut, que les
'auteurs de la France protestante appel-
lent, avec un peu de complaisance, c le
plus terrible acte d'accusation qui eût
été dressé jusque là contre la Société. •
L'édition originale de ce libelle est
datée de Leide, chez les héritiers de lean
Nicolas à Dorp, demeurant au Soleil doré,
l'an 1648, in-8, de 6 ff. limin. et 132 pp.,
pour la i« partie; 6 ff. limin. et 147 pp.
pour la 2«.
L'auteur, pour emprunter le langage
de Gui Patin, t accuse et convainc par
exemples et circonstances requises U-
dedans, les sociétaires de faire de \i
fausse monttoie, et débaucher des fem-
mes à la confession, d'avoir des garcts
en leurs maisons habillées en valets, dt
pédérastie, et autres crimes pendables. 1
{Lettres, t. I, p. 144.)
Le scandale causé par cette publica-
tion n'empêcha pas Jarrige de rentrer
dans le giron de l'Église catholique. 11
se retira à Anvers, et y fit paraître une
RÉTRACTATION du Pèrc Pierre larri^c
de la compagnie de lésus, retiré de s£
double apostasie, par la miséricorde de
Dieu. A Anvers, chez la v^e de Ja^
Cnobbaert, 1650, pet. in-8, de 130 pp.
D'Anvers il retourna à Paris, et delà
à La Rochelle (G. Patin^ t. II, p. 53)-
Depuis lors on n'entendit plus parler àt
lui. Bayle l'appelle tout uniment un
malhonnête homme. C'est en effet Tix-
pression que l'on emporte de la lectcre
des trois écrits .que nous venons d'énc-
mérer.
i656.Nicolai MachiavblliFIc-
rentini Disputationum de Repu-
blica, quas discursus nvncvpavit
libri III. Qvo modo in rebvsp. ad
antiquorum Romanorum imitati'>
nem actiones omnes bene malere
instituantur. Ex italico latini fac::.
Lvgdvni Batavarvm, aptid Peirx
Leffen, Anno 1649, pet. in-12.
432 PPm y compr. le front, gravé et le titre ieT
La dédicace du traducteur « loar
Osmolskio De Praviednikî Polono « ^^
signée I. N. S. On lit à la fin de la tab.:
Lvgdvni Bat., typis Philippi dt Cn-j'
anno 1649.
Cette traduction avait déjà paru s:^'
le même titre et avec le même frc:-
tispice : Lugd. Bat,, apud Hieren^ ^
Vogel, ao 1643, pet. in- 12, de 420 pf-
6 ff. d'index. Les deux éditions se
également jolies.
1657. Mémoires de la re}-
Marguerite. Dernière édi::::
plus correcte. A Govde, impri^
ANNEXES AUX ELZEVIERS.
449
chez GuilUioume de Hoeve, maistre
imprimeur demeurant à Vlmpri-
merie, 1649, pet. in-12.
Marque : la Fortune ^ dans un cartouche,
avec la devise : Spero fortvn» regressvm.
144 pp. en tout.
Charmante édition, imprimée en très
petits caractères, mais à laquelle on
préfère celle de Bruxelles, chez Fr, Fop-
pens, 1658, pet. in-i2.
Vend. mar. r. (Hardy) 53 frs. Potier;
mar. bl. (Trautz-Bauzonnet) h. 134 mill.
200 frs. L. de Montgermont.
i658, La Rome ridicule, ca-
price. 1649, pet. in-t2.
46 pp. — I f . blanc.
Édition rare, que M, Pieters, dans
son supplément, attribue aux presses de
Phil. de Croy. L'exempl. Bérard, Van
Gobbelschroy et Borluut figure au catal.
Cigongne, sous le no ii75>
Une autre édition, accompagnée d'une
traduction italienne, a paru, sans indi-
cation de lieu ni de date, sous le titre
suivant :
La Romb ridicule du sieur de Saint-
Amant. Roma contrafatta del signore dl
Saint-Amant. Pet. in-12, de 103 pp. en
tout.
La traduction italienne, en regard du
texte, est en caractères italiques. M. Pie-
ters suppose que ce petit volume sort
des presses elzeviriennes d'Amsterdam.
Il se fonde uniquement sur ce que la
Rome ridicule est portée dans le catal.
ofiRc. de 1675, au prix de 5 sous de Holl.
pour 4 Va feuilles d'impression, ce qui
correspond exactement aux 103 pp. de
rédition. Mais il n'y a pas que des im-
pressions elzeviriennes dans ce cata-
logue. Selon toute probabilité le volume
en question, médiocrement exécuté, sans
H curons ni lettres grises, provient des
presses de Vlacq, puisque le catal.
Ms. de Blaeu, dont nous parlons dans
l'introduction, mentionne : Roma (sic)
ridicule de S. Amant, is^, à La Haye,
1665, Vlack, 6 sous.
Une troisième édition est citée de la
sorte dans le catal. Chedeau (no 582) :
La Romb ridicule de M. de S.-Amant,
caprice. Paris, 1667, in-12.
« Cette édition rare, où l'on remarque
des fleurons elzeviriens, paraît avoir été
imprimée par D. Elzevier. t Ne l'ayant
pas vue, nous ne sommes pas en mesure
de confirmer l'exactitude de ce ren-
seignement. Vend. mar. r. (Hardy)
32 frs. Chedeau, rev. 39 frs. Potier.
Voilà donc trois éditions qui peuvent
entrer dans la collection elzevirienne.
Nous ne citons que pour mémoire, à
cause du format qui est in-8, la réim-
pression donnée par S. Moinet, l'ancien
correcteur des Elzevier :
La Roub ridicule du sieur de
St. Amant, travestie à la nouvèle orto-
grafe, pure invantion de Simon Moinèt,
Parisien. A Amstredan, aus dépans é de
Vinprimeriè de Simon Moinet, dans la
ruële de la sêrviite, vulgairemant servet-
stêg, 1663, pet. in-8, de 44 pp. en tout.
Vend, non rogné, 50 frs. Soleil.
1659. Satyre Ménippée de la
vertu du catholicon d'Espagne et
de la tenue des Bstats de Paris.
 laquelle est adjousté un dis-
cours sur l'interprétation du mot
Higuiero d'Infierno, et qui en est
lautheur. Plus le regret sur la
mort de Tasne ligueur d'une da-
moyselle qui mourut durant le
siège de Paris. 1649, pet. in-12.
206 pp. en tout.
Les Elzevier n'ont pas imprimé la
Satyre Ménippée, L'édition que l'on ajoute
de préférence à leur collection est celle
qu'a donnée Foppens de Bruxelles, avec
l'adresse de Ratisbonne, 1664 (ou 1677).
Mais l'édition de 1649 est plus rare;
elle est d'ailleurs très bien imprimée en
petits caractères. Motteley l'attribue
aux presses de G. de Hoeve de Gouda.
En ce cas celui-ci l'aurait exécutée
pour le compte d^un autre libraire, puis-
qu'elle est citée avec l'adresse de Leyde
57
450
ÉDITIONS HOLLANDAISES (1650-51).
dans le catal. de 1674. Vend, mar, r,
(Cape) h. 126 mill. 45 frs. Chenu; mar. v.
(Duru) 40 frs. Chedeau.
1650.
1660. Apologie pour messieurs
le prince de Condé, de Conti, et
le duc de Longueville. louxte la
copte à Paris, 1650, pet. în-12.
98 pp. en toat.
Jolie édition, à laquelle se joignent
les deux pièces suivantes :
Le Véritable advis donné à monsieur
de Beaufort et monsieur le Coadjuteur.
1650, pet. in-i2, de 46 pp.
Bons advis sur plusieurs mauvais
advis. Pet. in-i2, de 59 pp.
Ces trois mazarinades avaient paru
d'abord à Paris, sans indication de lieu,
dans le format in-4. U Apologie est, au
jugement de M. Moreau, « le plus curieux
et peut-être le plus habile factum qui ait
été fait sur la prison des princes. On y
trouve beaucoup de choses qu*on cher-
cherait inutilement ailleurs et qui sem-
blent accuser la coopération directe de
Me de Longueville. • (Bihliogr, des Maza-
rinades, t. I, p. 62.) La seconde pièce, le
Véritable advis, est non moins impor-
tante, puisqu'il paraît avéré qu'elle est
l'œuvre du card. de Retz. Quant à la
troisième, « qui annonce un talent exercé
aux luttes de la presse, » on l'attribue à
Mathieu de Morgues, abbé de St-Germain.
On trouve assez rarement les trois
parties réunies. Vend. tnar. bl. (Cape),
20 frs. De la Villestreux.
1661. Stephani Guazzi de civili
conversatione dissertationes poli-
ticae enucleatae, repurgatae, locu-
pletatse synopsi insuper et œcono-
miâ quâdam illustratae ab Elia
Reusnero Leorino; cum ejusdem
Guazzi convivio casalino civilis
conversationis formam repraesen-
tante. AccessereM.ThomaeSagit-
tarii, P. Câes. duse hâc eâdem de
re disputationes in illustri Salanâ
publicè habitas. Lugd. BaU, apud
PetrumLeffen. A. 1650, pet. in-12.
t8 ff. limio., y compr. le front.gravé, le titre imFr.
et I f. blanc. — 66i pp. — i6 pp. d'index.
Traduction latine du traité de La civil
conversatione del sign. Stefano Guazza,
paru pour la première fois à Brescia,
15741 tn-4, et souvent réimprimé. Oc lit
au vo de la dern. page : Lugd. Bat.^ typis
Philippi de Croy, ao 1650.
1662. Il Parlatorio délie mona-
che. Nella stamparia de Pasquino,
1650, pet. in-12.
67 PP-i y compr. le titre orné de Vécu de Fiance- —
2 ff. blancs.
Pièce satirique contre les moines et
les religieuses, attribuée à Gregorio Leti,
et reproduite en français sous le titre de
Le nouveau parloir des nonai9ts, à la suite
du Putanisme de Rome de 1669. Elle est
ordinairement reliée avec un autre opus-
cule intitulé :
La giusta Statera de' porporatî, dovc
s'intende la vita, la nascità, adherenza,
possibiltà, richezze, ofïitii» le dîgniti,
le cariche di ciascun cardinale hog^i
vivente, et ivi s*intenderâ anco, le lorc
virtù, meriti, e demeriti, con Taggionti
delli penultimi sei cardinali, promossi di
Innocentio X. Tanno 1648. Gefi^vra, 165c,
pet. in-12, de 300 pp.
L'une et l'autre pièce sortent des
presses d'un imprimeur peu connu
d'Amsterdam, Nicolas van Ravesteyr..
Le fleuron qui se voit sur le titre de li
première, se vérifie sur le frontispice
d'un petit volume : Wegh-wyser dc.^r
Vranckrijk, *t Amstelredam, by N. van
Ravesteyn,op S. Anthonis Marckt, 1647,
pet. in>i2.
1663. Synopsis locorum Sacnc
Scripturae Patrum et recentiorux
quorundam theologorum, quibus
demonstratur,qusenam sint ad sa-
lutem creditu necessaria et suffi-
cientia. Collegit Simplicius chris-
ANNEXES AUX ELZEVIERS.
451
tîano-catholicus. Amstelœdami ,
1650, pet. in-i2,
19 ff. limin., y compris le titre rouge et noir. —
197 pp.
Jolie édition, attribuée par M. Pieters
aux presses de J. Blaeu. Simplicius chris-
tiano-cathoUcus est le masque de Timan-
nus Gesselius (cf. Trajectum cruditum de
C. Burman, p. 105).
165I.
1664. Abbrégé des derniers mou-
vemens d'Angleterre. Avec un
raisonnement succinct des droits
tant du roy, que du parlement.
A Anvers, chez Jacqves Moens,
1651, pet. in-i2.
6 iï. limin. — 252 pp.
Quoique portant l'adresse d'Anvers,
ce volume a été imprimé à Leyde par
Fr. Hackius. Les ornements typographi-
ques sont les mêmes que ceux du Baconi
Hist, regni Henrici scptimi, Lvgd. Bat.,
apud Fr. Hackium, 1642.
1665. Equitis Franci et adoles-
centulae mulieris Italae Practica
artis amandi, insigni et jucvndis-
sima historia ostensa. Cui praete-
rea, quae ex variis autoribus ante-
hac annexa sunt, alia quaedam
huic materiae non inconvenientia
jam primum accesserunt, eaque
singularia; et ad praxin hujus se-
culi potissimum accommodata.
Avctore Hilario Drvdone poë-
seos studioso. Amstelodami, apud
Georgivm Trigg, anno Dom. 1 65 1 ,
pet. in-i2.
449 PP>t y compr. le front, gravé (daté 1652) et le
titre impr. — 3 pp. n. ch. pour l'index. — 2 ff. blancs.
Recueil piquant, dont la i« édition
avait paru Ursellis, 1606, pet. in-12, et
qui comprend les opuscules suivants :
1 ^Historia de Eurialo et Lucretia du pape
i^neas Sylvius; les Declamationes de
Ph. Béroalde; VOratio de matrimonio
Uterati (d'Alb. Fréd. Melleman, mé-
decin); le traité du chanoine Mathieu
Bosso, de imtnoderato mulierum cultu;
le Dialogus qui inscribitur Chaton de
J. J. Fontanus; les Amours de Guiscard
et Sigismonde (de L. Arétin), trad. en
vers latins par Ph. Béroalde, et quelques
autres pièces du même genre.
Hilarius Drudo est évidemment un
pseudonyme ; comme le remarque l'abbé
Mercier de St-Léger, « Drudo en italien
signif. en latin amata, amasia, en fran-
çais amie^ maîtresse, > (Catal. Van Hul-
them, no 12795.) ^^ nom du libraire
Georges Trigg est également fictif. Ce
qui est sûr et se reconnaît au premier
coup d'oeil, c'est que le volume sort des
presses de Jean Jansson à Amsterdam.
1666. Nicodemi Frischlini,
Balingensis, Facetiae selectiores :
quibus ob argument! similitudi-
nem accesserunt Henrici Bebelii
P. L. facetiarum libri très; sales
item, seu facetiae ex Poggii Flo-
rentini oratoris libro select»; nec
non Âlphonsi régis Arragonum, et
Adelphi facetiae ut et prognostica.
lacobi Henrichmanni. Amsialo-
dami, 1651, pet. in-12.
303 pp. en tout.
Joli volume, qui sort des presses de
J. Blaeu.
1667. Levini Lbmnii occulta
naturae miracvla. Libri IIII. In
bibliopolio Abrahami Commelini,
pet. in-12.
II ff. limin., dont le ir est blanc. — 63S pp.
La plus jolie des nombreuses éditions
de ce livre curieux, faite sur celle de
Plantin, Anvers^ 1564, in-8. L'ouvrage
avait paru d'abord en deux livres,
Antverpia, apud Guilielmum Simonem^
1559» in-8.
Le volume ne porte point de date;
452
ÉDITIONS HOLLANDAISES (1651-53).
mais l'épître dédicatoire d'Abr. Com-
melin aux magistrats d'Amsterdam té-
moigne qu'il a vu le jour en 1651. Les
exemplaires datés : Lvgdvni Batav., ex
officina Johannis à Gelder, 1666, sont de
cette même édition, dont on a supprimé
les 5 fT. de dédicace.
Les Occulta natura miracula ont été
traduits en français par J. Gohory, sous
ce titre : Les occultes merveilles et secrets
de nature j avec plusieurs enseignements des
choses diverses^ exposées en deux livres,
trad. en franc, par J. G. P. Paris, Galiot
du Pré, 1574, in-8.
Levinus Lemnius, médecin de Zie-
rikzée, est auteur d'un autre ouvrage,
dont il existe une réimpression hollan-
daise assez médiocre :
V. Cl. Lbvini Lemnii Zirizsei de
Termino vitae liber. Lvgd, Bat», ex officina
Davidis Lopes de Haro, 1639, pet. in-i2,
de 12 ff. limin., y compr. le titre rouge
et noir, et 143 pp.
i668. L'Adone, poema del ca-
valier Marino, con gli argomenti
del conte Fortuniano Sanvitale :
e l'allégorie di don Lorenzo Scoto.
1651. 7» Amsterdam, 2 vol. in- 18.
T. 1 : 7 ff. limin.f y compr. le front, gravé et le
titre impr. — 666 pp. — 35 pp., y compr. un faux titre,
ponr les Lettere del cavalier Marino.
T. II : 658 pp. en tout.
Voir ci-après le n® 1673.
1669. lohannis Sbcvndi Opéra.
Âccurate recognita ex museo
P. Scriverii. Lvgdvni Batavorvm,
apud Franciscum Moyaert, 1651,
pet. in-i2.
14 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 366 pp.
C'est la troisième édition des poésies
de Jean Second, publiées par les soins
de P. Scriverius. La première avait paru
Lugd, Bat,, typis lacobi Marci, 161 z, in-8.
La seconde est de Lugd. Bat., apud
Franciscum Hegerum, 1631, pet. in-T2, de
14 ff. limin., titre gravé compr., 384 pp.,
et I feuillet sur lequel on lit : Impressa
Lugd, Bat. in nova officina typographica
Wilhelmi Christiani. cIo l3 c xxxi.
L'édition de 165 1 reproduit textuelle-
ment la précédente; elle a le même titre
gravé et le même portrait, mais elle est
plus jolie et son format se rapproche
davantage de Tin-iz elzevirien. Elle son
des presses de Phil. de Croy, dont le
fleuron se voit à la p. 89.
1670. Esclaircissement de quel-
ques difficultés touchant l'admi-
nistration du cardinal Mazarin.
Première partie. Par le sieur de
SiLHON. louxte la copie à Paris di
V imprimerie royale, 1651, pet.
in-i2.
laff. limin. ~ 3x1 pp.
Il n'a pas été publié d'autre partie.
L'édition de l'imprimerie royale, sur
laquelle celle-ci a été faite, est de 165c,
in-fol.
Ce petit volume est fort bien exécuté,
et tout à fait dans le genre des éditions
elzeviriennes. On conçoit que Bruoet
s'y soit trompé, et qu'il l'ait donné pour
un elzevier véritable. Cependant c*est
J. Jansson d'Amsterdam qui Ta im-
primé; les fleurons et lettres crises m
laissent pas le moindre doute à cet
égard.
1652.
1671. Joannis Phîlippi Angl:
Responsio ad apologiam anommi
cujusdam tenebrionis pro rege et
populo anglicano infantissimam.
Londini, typis Du-gardianis. Ar.
Dom. 1652, pet. in-i2.
ira pp. en tout.
Opuscule rare, rentrant dans la séri:
des publications elzeviriennes relatives
à la révolution d'Angleterre. Suivant
M. Pieters, il sort des presses de L.. El-
zevier. N'ayant pas le volume sous les
yeux, nous réservons notre opinioc
Toutefois nous ferons remarquer que Je
catal. ofiic. de 1656 ne fait pas m en tic::
de cette Réponse^ tandis qu'il cite TApo-
ANNEXES AUX ELZEVIERS.
453
logie qui y a donné lieu, ainsi que la
Défense de Sau niaise et celle de Milton.
M. Pieters ajoute qu'il existe une
contrefaçon, avec le même titre, le
même nombre de pages, et qui n'a rien
d'elzevirien. Nous en avons rencontré
une autre, n'ayant que 69 pp. en tout,
et imprimée sur mauvais papier.
1672. Olai Magni Gentivm sep-
tentrionalivm historiae brevia-
rivm. Lvgd. Batavorvm, ex officina
Adriani Wijngaerden, 1652, pet.
in-i2.
6 ff. Umin., y compr, le titre gravé par C. de Pas.
— 611 pp. -- 73 pp. n. ch. pour les index.
Volume élégamment imprimé. D'après
les lettres grises je présume qu'il sort
des presses de Vander Marse.
1673. Il Goflfredo, overo Gierv-
salemme liberata, poema heroico
del signor Torqvato Tasso. Con
rallegoria universale del istesso :
et con gli argomenti del signor
Horatio Ariosti : aggîantovi (sic)
i cinque canti del Camillo Camilli.
1652, 2 vol. in-24.
T. I : 436 pp., y compr. les deux titres.
T. II : 239 pp., y compr. un fsux titre. — 186 pp. —
I f. blanc.
Le front, gravé porte : // Goffredo del
Torquato Tasso^ 1652. In Amsterdam per
gli Combi e la Nou.
On a coutume de ranger ces deux
petits volumes parmi les productions de
L. Elzevier. Cette opinion est même
tellement accréditée, que M. Pieters a
cru devoir s'y conformer, sans préjudice
toutefois de son sentiment personnel,
qu'il a consigné dans une note. Suivant
lui, le Tasso de 1652, ainsi que la Taliclca
de Pallavicino et la Secretaria M Apollo
de 1653 (il aurait pu ajouter VAdone de
1651 et la Pietra del paragone politico di
Hoccalini de 1653), ont été exécutés • par
un obscur imprimeur à façon, de Leyde,
qui ne mettait que fort rarement son
nom sur la dernière page de ses pro-
ductions : Lugd, Bat,, excud, Severinus
Matthai, avec la date. »
Je suis complètement de l'avis de
M. Pieters, à cela près que Severyn
Mathys me semble mériter un peu plus
d'égards. Il existe de lui bon nombre
d'impressions qui témoignent de son
habileté, entre autres le Polybe vario-
rum, qu'il a exécuté en 1670 pour le
compte de Jansson a Waesberge.
Le Goffredo est cité dans tous les catal.
du temps avec l'adresse d'Amsterdam,
preuve que l'éditeur qui s'est caché sous
le masque des Combe et la Noue habitait
réellement cette ville.
1674. Vitae humanae prosce-
nium : in quo sub persona Gus-
mani Âlfaracii virtutes et vitia;
fraudes, cautiones; siniplicitas,ne-
quitia; divitise, mendicitas; bona,
mala; omnia denique quse homi-
nibus cujuscunque aetatis aut or-
dinis evenire soient aut possunt,
graphicè et ad vivum repraesentan-
tur. Omni aetatis et conditionis
hominum tam instruction! quam
délectation! dicata. Caspare Ens
editore. Dantisci, sumpiibus Geor^
giiForsUri, 1652, 3 part, en i vol.
pet. in- 12.
!• part. : 6 ff. limin., y compr. le front, gravé et le
titre impr. — 269 pp.
a« part. : 3 ff. Umln. — 266 pp.
3» part. : 2 ff. limin. — 8a pp. — a ff. n. ch. de vers
latins.
Traduction latine de Guxman de Alfa-
roche, le célèbre roman de Mateo Ale-
man. L'édition, faite sur l'originale de
Cologne, 1623, 3 part, in-12, est fort
jolie, et parait avoir été imprimée par
J. Blaeu.
1653.
1675. Les Colloques d'ÉRASME,
fort curieusement traduits de latin
en françois pour Tusage des ama-
1
454
ÉDITIONS HOLLANDAISES (1653-55).
teurs de la langue. A Leyde, chez
Adrien Vingart, 1653, pet. in-12.
6 flf. limln. — 360 pp. — 6 ff. de table.
Assez joHe édition. La traduction est
de Samuel Chappuzeau.
1676. La Taliclea, di Ferrante
Pallavicino, libri quattro. 1653.
In Amsterdam, per Franc. Ma.
Boccafranca, in-24.
5 ff. limin., y compr. le front, gravé et le titre
impr. — 541 pp.
II y a trois sortes d'exemplaires de ce
volume : 10 avec le titre ci -dessus;
2© avec Tadresse : In Venetia, per Franc.
Ma, Boccafranca^ 1653 ; 30 avec 1* adresse :
In Amsterdam, e si vende in Parigi, ap-
pressa Thomaso Jolly, al capo del ponte
S. Michèle, allô scuto d'Hollanda, 1656.
L'édition, qu'on a attribuée à tort à
L. Elzevier, sort des mêmes presses que
le Tasso de 1652 (n© 1673).
1677. La Secretaria di Apollo.
Che segue gli Ragguagli di Par-
naso,del Boccalini. 16^^. In Am^
s ter dam, per Fran. Ma. Bocca-
franca, in-24.
570 pp. y compr. le front, gravé et le titre impr.—
3 ff. pour la table.
Édition originale de cet ouvrage, pro-
venant des mêmes presses que le Tasso
ci-dessus (no 1673), Il existe des exem-
plaires avec l'adresse : In Venetia, per
Fran. Ma. Boccafranca; d'autres : In
Amsterdam, per il Blum et Conbalense;
d'autres enfip, sans frontispice gravé:
In Amsterdam, e si vende in Parigi, ap-
presso Thomaso Jolly, al capo del ponte
S. Michèle, alla scuto d'Hollanda, 1656.
Suivant M. Pieters, aux exemplaires avec
l'adresse de Venise ou d'Amsterdam,
chez Blum, le fleuron et l'adresse parais-
sent poussés avec un frappoir et non
pas imprimés sous presse; au contraire
le titre avec l'adresse de Jolly est réim-
primé en entier.
La Secretaria di Apollo est un recueil
composé à l'imitation des Ragguagli di
Parnasso de Boccalini. On l'attribue
ordinairement à cet écrivain (mort ea
1613); mais c'est une erreur. Déjà
Ginguené (Biogr. Univ.) avoue qu'il a
de fortes raisons de croire qu*il ne fst
écrit qu'après sa mort, et fait valoir 1
cette circonstance « qu'on y trouvt
même, p. 199, une lettre d'Apollon à I
Aurelio Boccalini, fils de Trajan, poa
l'exhorter à publier les ouvrages de son
père, qui lui a laissé en mourant, avec
sa fortune, l'exemple de ses vertus. »
Une note marginale du Dictionnain
hist. de Prosper Marchand (t. Il, p. 1301,
à laquelle on n'a pas fait suffisamment
attention, nous fournit au sujet du véri-
table auteur une indication précise et qii
paraît convaincante. On y voit que dans
un décret de la congrégation de l'Indice,
imprimé p. 267 et ss. de VIndcx romanui
librorum prohibitorum Alexandri Vil, la
Secretaria est attribuée à un Antonio
Santa-Croce. Et en effet, comme Tcb-
serve Prosper Marchand, « la manière:
avantageuse dont elle parle de quelques
pièces de cet auteur, surtout pp. 16501
166, rend la chose fort vraisemblable. •
1678. Q. Aurell Symmachi \
V. C. P. U. & Cos. Ord. Episto-
larum libri decem, cum Ambrosii
TioniiMllï^. 16^-^. Lugd.Batavorum.
Imprimi fecit Gerhard Wingcn-
dorp, pet. in-12.
461 pp., y compr. le titre gravé. (La pagia. dtk-
mence par erreur avec le chiffre ig, qaotqae ia
limin. n'aient que 5 ff. ; mais les sign. sont exactes -
X f. bl.
Édition imprimée en petits caractcn»
par Severyn Mathys. On lit à la £n :
cl3 lo c LUI, Lugd. Batavorum^ su&J'
Ger hardi Wingendorpii, excudebai Se:.-
rynus Matthai.
1654.
1679. Hieronymi Cardani Me-
diolanensis, de propria vita liber.
Ex bibliotheca Gab. Navdsei..-!»-
stelœdami, apud Joannem RavesUi-
nium, 1654, pet. in-12.
35 ff. limin. — aS8 pp.
ANNEXES AUX ELZEVIERS.
455
Volume imprimé à Gouda« par G. de
Hoeve, ainsi que l'indique la souscrip-
•
tion au bas de la dern. page : Govda,
typis Guilielmi vander Hoeve, cIo loc liv.
L'édition originale de cet ouvrage cu-
rieux est de Paris, VilUry, 1643, Jn-8«
1680. La Comédie de (sic) pro-
verbes, pièce comique. A La Haye,
chez Adrian Vlacq, 1654, pet.
in-i2.
168 pp. en tout.
Assez jolie édition, en gros caractères.
Un exempl. non rogné figure au catal.
Millot (1846) sous le n^ 539.
Cette comédie, où Ton s'est efforcé de
faire entrer toutes les locutions prover-
biales de la langue, est de Montluc,
comte de Cramail. Elle parut pour la
première fois en 1633, ^^ ^^^ beaucoup
de succès, comme l'attestent les nom-
breuses réimpressions qui en ont été
faites.
Ad. Vlacq l'a réimprimée en 1655, P^^-
in-i2, de 95 pp., en petits caractères.
Vend, mat, bl, (Cape) 19 frs. Pieters.
1 68 1 . Le lardinier françois, qui
enseigne à cultiver les arbres, et
herbes potagères; avec la manière
de conserver les fruicts, et faire
toutes sortes de confitures, con-
serves et massepans. Dédié avx
dames. Cinqviesme édition, re-
veuë par Tautheur. A Amsterdam,
chez lean Blaev, 1654, pet. in- 12.
12 ff. limin., y compr. le front, gravé et le titre
impr. — 343 pp. — 5 pp. n. ch. de table. — Trois gra-
vures comprises dans la pagination.
La le édit. est de Paris, Pierre des
Hayes, 1651, in-12, orné de 3 figg. de
Chauveau. L*épitre aux dames est signée
R. D. C. D. W. B. D. N., initiales au re-
bours de Nie. de Bonnefons, valet de
chambre du roi. Blaeu a réimprimé ce
volume en 1660. Il en est fait mention
dans les trois catal. offîc. de 1675, 1678
et 1681.
Vend, mar, r, (Héring) h. 128 mill.
55 frs. Pieters; tnar, v. (Koehler) 100 frs.
Yemeniz; tnar, br, (Chambolle-Duru)
h. 130 mill. 88 frs. Potier, rev. 210 frs.
Benzon. L*édit de 1660, niar, v, (Cape)
h. 132 mill. 41 frs. De la Villestreux, et
réuni aux Délices de la campagne, 2 vol.
mar, bl, (Cape) h. 130 mill. 200 frs. même
vente.
1682. Sibylla Trig-Andriana
seu de virginitate, virginum statu
et jure tractatus novus et iu-
cundus... Per Henricum Korn-
MANNUM : cui accedunt ejusdem
authoris tractatus duo de linea
amoris,etde annulousitato,spon-
salitio, et signatorio. Editio ultima
prioribus emendatior. Haga-Co-
mitum, ex typographia Adriani
Vlacq, 1654, pet. in-12.
12 fr. limin. — 214 pp. et i f. bl. pour le i* traité.—
117 pp. et 3 pp. n. ch. pour le a<t. — 69 pp. et 3 pp.
n. ch. d'index pour le 3a.
Réimpression passable d'un traité dont
le titre est piquant, mais qui ne tient
pas les promesses de son titre. (Cf. L. La-
lanne, Curiosités bibliographiques, Paris,
1857, p. 320.) L'édition originale est de
Francfort, 1610, in-12.
1655-
1683. V. Cl. Jani Bonefonii
Arverni Poematvm libri IL Ad
manuscriptum authoris collati et
recogniti à Nicolao Blancardo,
Hist. ac Polit, professore. Lugd.
Bat. y ex typogr. Philippi de Cro-Y»
A° 1655, pet. in-12.
Marque : le Pélican, avec la devise :
Vivimus ex vno.
2 fif. limin. — 34 pp. — x f . blanc.
Petit volume rare et très bien im-
primé. On préfère néanmoins l'édit. de
1659 (no 1693), parce qu'elle contient
les imitations en vers français.
456
ÉDITIONS HOLLANDAISES (1655-57).
1684. JohannisCLAUBERGii Ini-
tiatio philosophi sive dubitatio
Cartesiana. Ad metaphysicam cer-
titudinem viam aperiens. Ex offic.
A driani Wyngaerden, Lugd. Batav,
et Duisburgi Clivorum, 1655, pet.
in-i2.
Marque : Vignette avec la devise : Ardva
qvs pvlchra.
14 ff. iimin. — 438 pp. - 10 ff. o. ch. d'index. —
I f. blanc.
Jolie édition, en gros caractères, im-
primée par Phil. de Croy, comme on le
voit par le fleuron final, qui porte son
nom.
1656.
1685. Jacobi BaselI eccle-
siastae Kerckwerviensis, Sulpitius
Belgicvs, sive historia religîonis,
instauratae, corruptae et refor-
matae in Belgio et à Belgis à nato
Christo ad annum cIo lo. Lvgdvni
Batavorvm, ex officinâ Davidis Lopez
de Haro. Anno 1656, pet. in-12.
Marque : le Solitaire.
18 ff. limin. - 322 rp- — a ff- d'errmu.
Voici un volume dont le titre porte la
marque typographique des Elzevier de
Leyde, le Non Solus, et qui pourtant est
positivement étranger à leurs presses.
Outre que Texécution est assez mé-
diocre, le fleuron de la dédicace, une
couronne soutenue par deux anges, et
l'unique lettre grise, sont tout ce quMl y
a de moins elzevirien ; les cahiers sont
signés en 6, tandis que les elzeviers de
Leyde sont toujours signés en 5. Ex-
plique qui pourra cette anomalie. Ce qui
est. sûr, c*est que le volume a été im-
primé à Leyde par Severyn Mathys. Il
suffit de le comparer à un autre paru la
même année : A. Corvini a Belderen
Venatorius illustratuSy Lugd. Bat., ex
offic. Henr. Verbiest, pet. in-12; on y
retrouve le même fleuron, la même
lettre grise, les signatt. en 6, et à la
fin : Lugd. Bat., typis Severini Mailhs,
1656.
L* ouvrage de Baselius a été tndutl
en néerlandais par Leydekker, à It soite
de M. Z. van Boxhom, Nederl. kistcrii.
Utrecht, 1700, in-8.
1686. La Pucelle, ou la France
délivrée. Poëme héroïque. Par
M. Chapelain. Dernière édition.
Suiuant la copie imprimée à Paris,
1656, pet. in-12.
24 ff. limin., y compr. le front, gravé et k t:n
impr. - 362 pp. — 15 ff. de table. — Dotixe gara«
(une en tète de chaque chant).
Assez jolie édition, qui sort positive-
ment des presses de J.J an sson à Amster-
dam. Les fleurons et lettres grises re
laissent point de doute à cet égard. \0:
peut les vérifier entre autres sur \i
Manuale de Pasor, exécuté la mêtce
année, dans la même officine.) Le fror
tispice et les figures sont copiés s::
rédition originale de Paris, Courbe, 1É5É.
in -fol.
Vend. nuir. r. (rel. angl.) h. 131 mi*
exempl. de Nodier, 62 frs. Pictcrs, m
112 frs. De la Villestreux; mar. r. (Ca^c
h. 126 mill. 85 frs. Yemeniz; mar. f
(Bauzonnet) h. 131 mill. 125 frs. Hu
lard; mar. r. (Bauzonnet-Trautii ^'
128 mill. 2 10 frs. Pichon ; mar. bl. (Tra^t:
Bauzonnet) h. 131 mill. 215 frs. L. ^
Montgermont. Un exempl. mcscn':
133 mill., mar. bl. (Niedrée), figure -
catal. Cigongne, n» 1057.
Il existe sous la même date une cr-
trefaçon médiocre : A JLeyden, chu l*
Sambix, 1656, pet. in-8, de 25 ff. limite^
362 pp. (le texte commençant avc- J
p. 3). Elle a été imprimée en France.
1687. Frossardvs et Cox::-
UJEVS, duo nobilissimi gallican'
rervm scriptores. A msierds -.
apud loannem Blaev, 1656, l^-
in-12.
^4 PP-. y compr. le titre graTè et le litre ^T
21 ff. pour l'index. — i f . blanc.
Le titre que nous transcrivors ;^
celui du front, gravé. Le titre iffiF"
ANNEXES AUX ELZEVIERS.
457
qui suit ne concerne que Froissart. Un
titre analogue pour Comines se trouve
après la p. 202.
La traduction est de J. Sleidan, et
n*offre plus guère d'intérêt aujourd'hui.
Le volume est porté dans les trois
catal. offic. de 1675, 1678 et 1681, dans
ce dernier avec l'astérisque; ce qui
prouve que les Elzevier d'Amsterdam
avaient acquis de Blaeu la propriété
de l'ouvrage, avec le droit de le repro-
duire.
Une édition moins jolie avait paru
antérieurement, avec l'adresse : AmsLt
apud loan. $i Corn. Blaeu, 1640, pet.
in-i2, de 670 pp., 24 fF. d'index «et i f.
blanc.
i688. Le Cuisinier françois»
enseignant la manière de bien
apprester et assaisonner toutes
sortes de viandes grasses et mai-
gres, légumes, pâtisseries, et au-
tres mets qui se servent tant sur
les tables des grands que des par-
ticuliers. Avec une instruction
pour faire des confitures : et des
tables nécessaires. Par le sieur de
LA Varbnne, escuyer etc. Der-
nière édition augmentée et cor-
rigée. A La Haye, chez Adrian
Vlacq, 1656, pet. in-12.
2 fiT. limin. (front, gravé et titre impr.). — 426 pp.
— 14 if. n. ch. de table.
Volume assez rare, que l'on considère
comme une sorte de complément du
Pastissier françoiSi et qui depuis quelque
temps a monté de prix dans les mêmes
proportions.
A. Vlacq a réimprimé ce CuisinUr
sous la rubrique Mahaye (sic), chex
Adriaen Vlacq, 1664, pet. in-12. Le
frontispice a conservé la date de 1656,
et la pagination ne diffère que dans
les liminaires, qui occupent 6 if. au
lieu de 2.
Vend. mar. r, doubl. (Duru) h. 128 Va
mill. 510 frs. Van der Helle; mar. or.
(Chambolle-Duru) h. ia6 mill. 156 frs.
Potier; cuir de- Russie (Bauzonnet),
incomplet du front, gravé, 100 frs. De la
Villestreux; l'édit. de 1664, mar. r.
(Cape) h. 128 mill. 115 frs. Pieters, rev.
240 frs. De la Villestreux, et 335 frs.
Benzon.
1689. Magica de spectris et
apparitionibus spiritum, de vati-
ciniis, divinationibus, etc. Lugd,
Batavorvm, apud Franciscum Hac^
kium. k? 1656, pet. in-12.
la ff. limin., y compr. le titre gravé.— 63« PP» —
17 flf. d'Index. — 1 f . blanc.
La dédicace à l'évèque d'Halberstad
est signée Henningus Grosius bibliopol.
Lipsiae, Nonis Octob. Anno m.d.xcvi.
On cite une édition parue Islebia, 1597»
in-4.
1657-
1690. Francisci Baconi ba-
ronis de Veruiamio, vice-comitis
S. Albani, et summi Angiiœ can-
ceilarii de Sapientia veterum, ad
inclytam Academiam Cantabri-
giensem. Amsiel., 1657, pet.
in-12.
Nous n'avons pas vu ce petit volume,
qui doit se joindre au Bacon elzevier.
Le titre, tel que nous le transcrivons,
est celui de la réimpression donnée à
Amsterdam par H. Wetstein en 1684.
1691. Damon et Pythias ou le
triomphe de Tamour et de l'ami-
tié. Tragi-comédie. -4 Amsterdam,
pour Jean Ravestein, 1657, pet.
in-12.
Marque : le Corbeau apportant du pain
à Hélie.
56 pp. en tout.
Édition originale de cette pièce, qui
est de Sam. Chappuzeau.
1692. Les lettres de M^ de
VoiTVRB. A Amsteldam, ches
58
45»
ÉDITIONS HOLLANDAISES (1659-60).
lean de Ravesteyn. A^ 1657, pet.
in-i2.
12 fF. limin., y compr. le titre gravé et le portrait.
— 592 pp. — 4 ff. de table. — Suivi de :
Seconde partie ov svitte des nou-
velles œuvres et lettres de monsieur de
Voitvre. A Amst., chez J, de RavesUyn,
1659.
130 pp. — I f. de table.
Il y a sous la date de 1657 deux édi-
tions également jolies et qui se corres-
pondent page pour page et ligne pour
ligne. La première porte à la fin de la
i« partie la mention suivante : A Am^
sUrdam, de Vimprimerie de Jaques de
Jonge^ rue de r Églantier, au jeune Prince
fi^Orange. La seconde, qui sort des
mêmes presses, n'offre pas cette parti-
cularité.
Une édition antérieure, louxte la copie
imprimée à Paris, 1654, pet. in-i2, de
iz ff. limin., y compr. le titre gravé et le
portr., 496 pp. et 4 ff. de table, est aussi
bien exécutée, mais moins complète,
puisqu'elle ne contient pas la seconde
partie.
J'ai décrit ailleurs (n» 870) la véri-
table édition elzevirienne, parue avec
l'adresse de Nimwlgt, chez André Hogen-
huyse, 1660, pet. in- 12. C'est sans con-
tredit la plus jolie et celle qu'il faut
préférer. J'en ai cité une autre sous la
même date, et j'en décrirai encore une,
imprimée par Fr. Foppens à Bruxelles,
louxte la copie y A Paris, chexAug, Courbé,
1656, in-i2.
De compte fait, il y a donc au moins
six éditions de Voiture dignes de figurer
dans la collection elzevirienne, sans
parler des réimpressions parues à Ni-
mègue, postérieurement à 1660. La
chose mérite considération, car elle
prouve combien cet auteur, si peu lu
aujourd'hui, était alors goûté du public.
1659.
1693. Joannis BonefonI, Ar-
uerni, poëtae venustissimi, Basia,
tam latinOy quàm gallico idiomate
édita* Editio vltima, prioribus
auctior longé atque emendatior.
LugduniBatavorum, ex typographia
Nicolai Herculis, 1659, pet. in-12.
Marque : Hercule armé de la mossiv,
avu la devise : Virtvs non territa mons-
tris.
6 ff. limin., y compr. le front. grsTé par I. Hadda
et le titre impr. — 231 pp.'
Jolie édition, imprimée en italiques.
La première partie, qui comprend le
texte latin, contient les mêmes pièces
que l'édit. donnée par PhiL de Croy ea
X655 (no 1683), outre une dizaine de
petites poésies relatives à Bonnefons et
à ses œuvres. Mais ce qui fait principa-
lement l'intérêt de cette publication,
c'est la partie intitulée : Imitations i%
latin de Jean Bonnefons : avec autta
gayetez amoureuses , de ^invention de Vom-
theur (pp. 81 à 251). Cet auteur est Gilles
Durant, sieur de la Bergerie. Son r^
cueil, souvent réimprimé, avait parc
pour la première fois à la suite du texte
latin de Bonnefons, Luteiiœ, A bel L&m-
gelier, 1587, in-ia.
A notre avis, le volume de 1659 son
des presses de Fr. Hackius, à Lcyde.
Ceci, nous le savons, est en contradictic?
avec l'adresse, qui porte : ex typi^apkii
N» Herculis. Mais il est à remarquer qje
le mot typographus était fréquemmer:
usité alors pour signifier un libraire: ..
y a même tel document officiel où il es:
pris dans cette acception (par ex. ic
privilège octroyé par l'Empereur RodDl-
phe Ludovico Elzevirio typographe ^ poi:
le Montanus de 1597)* C'est probable-
ment le cas ici : ex typographia seriit
une formule équivalente à cjp 0^1^
N. Herculis, En effet nous n'avons ren-
contré nulle part un indice quelcocq.f
qui puisse faire supposer que N. Her-
cules ait exercé la profession de typo-
graphe; dans la liste officielle de 165:.
son père, Pierre Hercules, est rar::
parmi les libraires, non parmi les impn-
meurs. Les ornements typographiques
du Bonnefons sont ceux de Hackîas: '.-
tête de buffle est bien celle de cet iiap'
ANNEXES AUX ELZEVIERS,
459
meur, et les deux fleurons des pp. 3
et 83 se vérifient sur la Baconis Sylva
de 1648.
1694. Les Négotiations de mon-
sievrle président Ibannin. Jauste
la copie à Paris, chez Pierre le
Petit, 1659, 2 vol. in-i2.
Marque : Hercule terrassant Vhydre,
avec la devise : Gloria merces virtutis.
T. I : z8 ff. limin. (dont le i» est blanc), y compr.
le titre impr.et le portrait gravé par J. van Meurs. —
944 pp. — 3 ff. blancs.
T. II : 713 pp., y compr. un iauz titre.— 18 pp. de
table.
Édition fort bien exécutée en petits
caractères, et d'un format un peu plus
grand que le pet. in-12 elzevirien.Bninet
et M. Pieters en attribuent l'impression
à Nicolas Hercules, de Leyde, • dont la
marque, disent-ils, se trouve sur le
titre. » Ils se trompent : la marque de
N. Hercules est tout à fait différente;
elle représente Hercule armé de sa mas-
sue, avec la devise : Virtus non territa
monstris (n© 1693). Le volume sort des
mêmes presses que le VoHure de 1657,
c'est-à-dire des presses de J. de Jonge,
et en effet le catal. de 1674 indique Am-
sterdam comme le lieu d'impression.
Vend. mar. bl. (Simier) 42 frs. Pieters;
tnar, r. (Duru) h. 140 mill. 140 frs. L. de
Montgermont.
1660.
1695. Franc. Baconis de Veru-
lamioy summi Angliae cancellarii
Novum Organum scientiarum.
Sditio secunda. Amstelodami ,
sumptibus Joannis Ravesteinij, A®
1660, pet. in-12.
12 ff. limin., y compr. le titre gravé. — 404 pp. —
2 ff. blancs.
Volume bien imprimé, qui se joint au
Bacon elzevier, et dont il existe deux
éditions antérieures, également jolies;
Tune, Lvgd. Bat., apud Adr. Wijngaerde,
ci Franciscum Moiardum, 1^45» P^^*
in-12, de 12 ff. limin., titre gravé com-
pris, et 435 pp.; l'autre, en caractères
plus petits : Lvgd. Bat., ex offic. Adriani
Wyngaerden, a» 1650, pet. in-12, de 12 ff,
limin., titre gravé compr., et 404 pp. Le
même frontispice gravé a servi pour les
trois éditions.
1696. Andromède, tragédie, re-
présentée avec les machines sur
le théâtre royal de Bourbon. Sw»-
uant la copie imprimée à Paris,
i66o, pet. in-12.
84 pp. en tout.
Édition rare, provenant des mêmes
presses que la pièce suivante, parue
sous la même date et avec la même
adresse. U Andromède est anonyme, mais
l'auteur, P. Corneille, a signé l'épître
dédicatoire A M.M.M.M.
1697. Œdipe, tragédie. Par
P. CoRNBiLLB. Suiuant la copie
imprimée à Paris, 1660, pet. in-12.
5 ff. limin. — 72 pp. — x f . blanc.
M. É. Picot (Bibliogr. Cornélienne,
p. 263) cite ce livret comme une contre-
façon française ; mais il sort des mêmes
presses que la Cocue imaginaire de 1662
(no 1713), c'est-à-dire qu'il a été imprimé
à Amsterdam, pour A. Wolfgang, qui à
cette époque n'avait pas encore adopté
la marque du Quarendo, Les traits calli-
graphiques qui se voient sur le titre, et
le cul-de-lampe de la p. 72, se vérifient
exactement sur cette dernière pièce.
1698. La Mort de Temperevr
Commode, tragédie. Suiuant la
copie imprimée à Paris, 1660, pet.
in-12.
84 pp. en tout.
Cette pièce est de Thomas Corneille,
qui l'a dédiée à Fouquet. L'édition est
fort jolie et sort des presses de J. de
Jonge, à Amsterdam. Le fleuron du titre
représente un buisson de lauriers.
1699. Les Précievses ridicvles.
Comédie. Représentée au Petit
Bourbon. Suiuant la copie imprimée
à Paris, chez Charles de Sercy, au
Palais, dans la salle Dauphine^ à
460
ÉDITIONS HOLLANDAISES (166062).
la Bonne-foy couronnée, Tan 1660.
Avec privilège du Roy, pet. în-12.
63 pp. -> Au vo de la dem. l'extraict du privilège,
en date du 19 janv. 1660.
Les Précieuses ridicules ouvrent la
série des contrefaçons hollandaises des
pièces de Molière. On attribue générale-
ment ce livret aux presses elzeviriennes
d'Amsterdam. C'est une erreur. Il a été
imprimé à Leyde, dans la même officine
que le Bonnefons de 1659 (n® 1693). Le
cul-de-lampe du titre, reproduit à la
p. 63, se vérifie exactement sur ce vo-
lume.
Cette comédie est ordinairement reliée
avec la suivante :
1700. Les véritables Prétievses.
Comédie. Suiuant la copie imprimée
à Paris, chez lean Ribov, Tan 1 66o.
Auec priuilége du Roy, pet. in-i2.
55 PP- — Au vo de la deni. l'extrait du privilège,
en date du 7 janv. 1660.
Cette pièce est de Bodeau de Somaize,
l'auteur du Dictionnaire des Prétieuses,
On la trouve habituellement à la suite
de la précédente. Elle sort des mêmes
presses et porte sur le titre le même
fleuron.
Ch. Nodier a consacré aux Véritables
précieuses un spirituel article, dans ses
Mélanges tirés d'une petite bibliothèque^
pp. 124 à 127.
1701. Amalasonte, tragi-comé-
die. Par le (sic) Mr. Qvinavt.
Suiuant la copie imprimée à Paris,
1660, pet. in-i2.
84 pp. en tout.
Très jolie édition, sortant des mêmes
presses que la Mort de Commode (no 1698).
Le fleuron du titre représente également
un buisson.
1702. Les Covps de Tamovr et
de la fortvne. Tragi-comédie. De
Mr. QviNAVLT. Dédiée à Son
Altesse de Gvise. Suiuant la copie
imprimée à Paris, 1 660, pet. in-i 2.
94 pp. — X f. blanc.
Autre pièce de Quinault, égalcmeot
imprimée par J. de Jonge, à Amsterdam.
Le fleuron aux têtes de profil, au haut
de répître dédicatoire, se vérifie sur le
Voiture de 1657; ^^^ traits calligraphi-
ques de la fin, sur le Voiture de 1660.
1 703 . Le fainct Alcibiade, tragi-
comédie. Par le (sic) M^ Quinaut.
Imprimé en Amsterdam, Van 1660,
pet. in-i2.
z f. (titre). — 66 pp. — a ff. blancs.
Le Fainct Alcibiade et Amalasonte ont
été évidemment exécutés pour le même
libraire (autrement on ne s'expliquerait
pas la répétition de la même faute
dans les deux titres), mais non dans la
même officine; car le Fainct Alcibinii
provient des mêmes presses que VCEdifi
cité ci-dessus (no 1697).
1704. Theophili Spizblii de re
literaria Sinensium commenta-
riusy in quo scripturae pari ter ac
philosophiae sinicae specimina es-
•hibentur, et cum aliarum gen-
tium, praesertim -^gsrptîonira,
Graecorum, et Indorum reliquo-
rum literis atque placitis con-
feruntur. Lugd. Batavorum, ex
officina Pétri Hackii, 1660, pet.
in-i2.
Marque : V Aigle et la devise : Moveo^ic.
12 ff. lixnin., y compr. le front, gravé (daté i€^: tf
le titre impr. — 306 pp. — 9 ff. n. ch. d'ixkdex. — : i
d'errata. — z f. bl. — Une planche pliée ca rcf c:
la p. 215.
L'auteur n'avait, dit-on, que viry
ans quand il composa cet essai sur \i
littérature des Chinois. Le voluire.
élégamment imprimé, sort des presser
de Hackius, mais porte seulement l*.
nom de Taîné des trois fils.
1705. Le Parnasse satyriqi:e
du sieur Théophile. 1660, peu
in-i2.
32X pp. en tout.
ANNEXES AUX ELZEVIERS.
461
Édition la plus jolie, mais qu*on dit
peu correcte, de ce recueil licencieux.
Elle sort des mêmes presses que le
Cabinet satyrique de 1666 (n» 1750). Les
beaux exemplaires sont rares et recher^
chés. Vend.mar. r. (Derome) h. 127 mill.
300 frs. Brunet; mar. r. (MouUié),
exempl. de Radziwill, 265 frs. Potier;
véL h. 128 mill. 225 frs. De la Villes-
treux; mar, br. (Bauzonnet-Trautz)
h. 129 mill. 2z6 frs. Tufton; vél, h.
130 mill. 480 frs. même vente; mar» r,
(Derome) h. 126 mill., exempl. de No-
dier, 240 frs. Pieters, rev. 601 frs.
Bordes, et 600 frs. Benzon; mar, r.
(Bauzonnet) h. 132 '/a mill., exempl. de
Pixerécourt, 1180 frs. Turner.
Un exempl. non rogné, mar, bl.
(Trautz-Bauzonnet), figure au catal.
Cigongne, sous le n» 1164.
1706. Le Festin de Pierre, ou
le fils criminel. Tragi-comédie.
Traduit de l'italien en françois,
par le sieur de Villiers. Imprimé
à Amsterdam, 1660, pet. in-i2.
5 ff. limin. — 74 pp.
La pièce est dédiée c A monsieur de
Corneille. A ses heures perdues, i L'édi-
tion, très bien exécutée, sort des mêmes
presses que V Œdipe et h Painci Alcibiade
cités ci-dessus (n®» 1697 et 1703).
1661.
1707. Les Délices de la cam-
pagne, suitte du Jardinier fran-
çois, où est enseigné à préparer
pour l'usage de la vie tout ce qui
croist sur la terre, et dans les
eaux. Dédié aux dames mesnagè-
res. Seconde édition, augmentée
par l'autheur. A Amsterdam, chez
leanBlaev, i66i,pet. in-12.
I o fF. limin., y coinpr. le front. grav6, le titre impr.
et la !• grav. — 350 pp. — x f . blanc. — Deux autres
gravures (pp. 90 et 196) sont comprises dans la pagi-
nation.
Ce volume, qui n'est pas commun, se
joint aux elzeviers, comme le Jardinier
françois (no 1681). Il est également cité
dans les trois catal. offic. de Daniel.
L'auteur est Nie. de Bonnefons.
Vend. mar. r. (Duru) h. 133 mill.
72 frs. Pieters.
1662.
1708. Fr. Baconis de Vervlam.
Ângliae cancellarii de Avgmentis
scientiarvm lib. IX. Amstelœdami,
sumptibus Joannis Ravesteinij,
1662, pet. in-12.
xo ff. limin., y compr. le titre gravé. -- 607 pp. —
67 pp. n. ch. d'indei. — x f . blanc.
Jolie édition, marquée dQ Tastérisque
au catal. de 1681, et qui rentre dans la
collection des œuvres de Bacon publiée
par les Blzevier d'Amsterdam.
Il existe de ce volume une édition
antérieure, non moins jolie : Lugd. Bat,,
apud Franc, Moyardum et Adrianum
Wijngaerde, 9fi 1645, pet. in-i2, de 10 ff.
limin. (dont le dem. est blanc), y compr.
le front, gravé et le titre impr., 749 pp.
et 70 pp. n. ch. pour l'index. Elle nous
paraît imprimée par G. van der Marse.
1709. Socrate chrestien par le
S' De Balzac et autres œuures
du mesme autheur. A Amsterdam,
chez loost Pluymer. A** 1 662 , 2 part,
en I vol. pet. in-i2.
ze part. : 12 ff. limin., y compr. le titre gravé, et
371 pp. ~ ifi part. : 126 pp. — zz pp. pour la table. — -
X f. blanc.
Cette édition, illustrée de fleurons et
culs-de-lampe à la façon des elzeviers,
sert à compléter les deux collections des
œuvres de Balzac, imprimées à Leyde
par Jean, et à Amsterdam par Louis et
Daniel (voir le n» 688). Le volume sort
des presses de J. de Jonge, comme le
prouvent le fleuron aux tètes de profll et
les lettres grises; les cahiers sont signés
en 6.
Il existe une réimpression moins
belle : Amhem, chez Jean Frédéric Haa^
gen, ao 1675, pet. in-12; même pagi-
nation.
46a
ÉDITIONS HOLLANDAISES (1662-63).
1710. Le Baron de la Crasse,
comédie. Représentée sur le théâ-
tre royal de l'Hostel de Bour-
gongne. Suivant la copie imprimée
à Paris, 1662, pet. in-12.
5 ff. limin. - 48 pp. — z f . Umnc.
Édition imprimée à Amsterdam, par
Abr. Wolfgang. Sur le titre le panier
fleuri. La pièce est de Poisson, qui a
signé la dédicace au duc de Créquy.
Vend. mat. citr. (Trautz-Bauzonnet) h.
125 mill. 130 frs. L. de Montgermont.
171 1. Clotilde. Tragédie. Par
monsieur Boybr. Suivant la copie
imprimée à. Paris, 1662, pet. in-12.
Marque : le Quarcndo,
3 ff. limin. — 74 pp.
1712. Policrite, tragi-comédie,
par monsieur Boybr. Suivant la
copie imprimée à Paris, 1662, pet.
in-12.
Marque : le QuarendOé
3 ff. limin. — 66 pp.
17 13. La Cocuë imaginaire.
Comédie. Suivant la copie impri"
mée, à Paris, 1662, pet. in-12.
5 ff. limin. — 36 pp.
Pièce rare, sortant des mêmes presses
que le SganarelU au Quarendo (no 17 18),
auquel on la trouve habituellement
réunie. La Cocue imaginaire est de Don-
neau de Visé. Vend. mar. r. (Bauzonnet)
40 frs. Giraud.
17 14. Manlius, tragi-comédie,
par mademoiselle des Jardins.
Suivant la copie imprimée à Paris,
1662, pet. in-12.
Marque : le Quarendo.
3 ff. limin. — 62 pp. — 3 ff. blancs.
Le Calai, des elxeviers de St-Pêiershourg
de M. Walther cite cette pièce sous la
date de 1642. Il suffit de faire remarquer
que l'auteur, Mll« Desjardtns, plus con-
nue sous le nom de Me de Villedieu, est
né en 1632, et n'avait que dix ans à
cette époque.
17 15. Les Amours de Diane et
d'Endimion. Tragédie. Par mon-
sieur Gilbert, secrétaire des
commandemens de la reyne de
Suède, et son résident en France.
Suivant la copie imprimée à Paris,
1662, pet. in-12.
69 pp. — I f . blanc.
Fort jolie réimpression, par Wolfgang,
de l'édition donnée par Jean Elzevier
en 1657 (no 805).
1716. La Jalouse d'elle-mesme.
Comédie. Suivant la copie imprimée
à Paris, Tan 1662, pet. in-12.
Marque : le Quarendo.
81 pp. en tout.
Cette pièce est de Tabbé de Bois-
Robert, qui a signé Tépître dédicatoire
au marq. de Richelieu. Vend. mar. or.
(Trautz-Bauzonnet) h. 126 mill. 84 frs.
L. de Montgermont.
1717. D. Japhet d'Arménie,
comédie par monsieur Scarros*.
Suivant la copie imprimée à Paris,
1662, pet. in-12.
82 pp. en tout.
Jolie édition imprimée, non pas à
Bruxelles, comme le prétend M. Pieten.
mais à Amsterdam , par Abr. Wolfganç.
Le fleuron du titre, une branche entée
sur un tronc d*arbre, se vérifie sur îc
titre de la Comédie sans comédie de Çu •
nault, édit. de 1661. Fr. Poppens a\^:
déjà réimprimé cette pièce en 1654.
17 18. Sganarelle, ou le coci
imaginaire. Comédie. Avec les
argumens de chaque scène. Sui-
vant la copie imprimée à Paris, i
1662, pet. in-12.
Marque : le Quarendo.
4 ff. limin. — 40 pp.
ANNEXES AUX ELZEVIERS.
463
Il est probable que Wolfgang a im-
primé cette édition de compte à demi
avec Louis et Daniel, vu qu'elle a été
comprise dans les premiers exemplaires
du Molière elzevier de 1675 (no 1511).
Les argumens ajoutés à la pièce sont
d'un Sr de Neufvillenaine, qui après
l'avoir vu jouer plusieurs fois, s'aperçut
qu'elle était restée en entier dans sa
mémoire, et la fît imprimer en la dé-
diant à Molière lui-même.
A la suite de cette comédie se trouve
ordinairement la Cocue imaginaire parue
sous la même date (n^ 1713).
1663.
17 19. Francisci Baconis baro-
nis de Verulamio, vice-comitis
Sancti Âlbani, Historia vitae et
mortis. Amstelodami^ apud Joan--
nemRavesteinium, 1663, pet. in-12.
301 pp. — 46 pp. n. ch. d'index.
Ce volume, marqué de l'astérisque
au catal. de 1681, se joint aux œuvres
de Bacon imprimées par les Elzevier
d'Amsterdam (voir le n® 1157).
1720. Opuscula varia posthuma,
philosophica, civilia, et theolo-
gica, Francisci Baconi, baronis
de Verulamio, vice-comitis Sancti
Albani, nunc primum édita. Cura
et iide Guiiielmi Rawley, sacrae
theologiae doctoris, primo domi-
nationi suae, postea serenissimae
majestati regiae, à sacris. Vna
cum nobilissimi auctoris vita. Ac-
cessit et ejusdem auctoris dialogus
de bellosacro. Amstelodatni, apud
yohannem Ravesteinium. Anno
1663, pet. in-i2.
287 pp. en tout.
Jolie édition, qui se joint également
aux œuvres de Bacon imprimées par les
Elzevier.
172 1. Elenchi motuum nupero-
rum in Angiia. Pars prima; simul
ac juris regii et parlamentarii bre-
vis enarratio, ab auctore Georg.
Batbo m. D. regiae majestatis
protomedico recognita et aucta.
Juxta exemplar Londinense, impreS'-
sutn Amstelodami, 1663, 2 vol«
pet* in-12.
Marque : le Sphinx.
T. 1 : 6 ff. limin.(dont le dem. représente le portr.
de Charles I). — 174 pp. — x f . pour VEpilogus.
T. II : 7 ff. 11min. — 288 pp.
Jolie édition, donnée par A. Wolfgang,
comme le prouve le Sphinx du titre. La
pars secunda contient la régis effugii
mirabilis e prœlio brevis enarratio.
1722. Relazione della corte Ro-
mana fatta Tanno 1661. al pre-
gadi dal Eccell. signor caualier
Angelo CoRRARO stato ambascia-
tor della serenissima republica di
Venetia appresso Papa Alessan-
dro VII. ed il colleggio cardina-
lizio. In Leyda, appresso Almarigo
Lorens, 1663, pet. in-12.
6 ff. lifflin. — 105 pp.
Volume médiocre, sorti des mêmes
presses que la Description burlesque
d* Amsterdam de P. Le Jolie. Le pseudo-
nyme Almarigo Lorens n^est pas du fait
de réditeur. Celui-ci s'est borné à repro-
duire page pour page une édition parue
Tannée précédente, avec la même
adresse, édition exécutée par Laurent
Maurry de Rouen, dont Almarigo Lo-
rens est le masque très transparent.
Nous avons cité sous le n» 1300 une
traduction française de cet ouvrage,
imprimée par les Elzevier d'Amsterdam.
1723. Histoires facétieuses et
morallesy assemblées et mises au
jour par J. N. D. P. Avec quelques
histoires tragiques. A Lciden, chez
464
ÉDITIONS HOLLANDAISES (1663-64).
Salomon Vaguenacr, 1663, pet.
în-i2.
Marque : un Laboureur ^ avec la devise :
Fac et Spera.
8 ff. limin. - 175 PP- - Histoirei tragiques : 7 ff.
limin., titre spécial compris, et 99 PP« — 5 PP- <*«
table. — 1 f. d'errata.
Les initiales J. N. D. P. désignent
Jean Nie. de Pari val, La marque du
titre est celle de T imprimeur J. Maire
à Leyde. Vend, mar, r. (Thou venin)
ai frs. Pieters.
Une réimpression moins jolie a paru
chez le même libraire en 1669, pet.
in-i2, de 312 pp. en tout. Vend. war. r.
(rel. anc.) 27 frs, Solar; tnar. r. (Trautz-
Bauzonnet) 62 frs. même vente.
1724. Le Théâtre de M' Qui-
NAULT. Suivant la copie imprimée
à Paris, 1663, 2 vol. pet. in-12.
Marque : le Quterendo.
T. 1 : 10 ff. limin., y compr. le front, gravé et le
titre impr.— La Mort de Cyrus, 3 ff. limin. et 65 pp. --
Le Mariage de Carnée, 3 ff. et 66 pp. — Le feint A M-
biadet 3 ff. et 65 pp. — Les Coups de f amour et de la
fortune, 3 ff. et 66 pp. — Antalasonte, 3 ff. et 66 pp. —
Stratoniu, 3 ff* et 66 pp.
T. II : xa ff. limin., y compr. les deui titre». —
La Comédie sans comédie, 3 ff.et 83 pp. — LeFantosme
amoureux, 3 ff. et 77 pp. — La Généreuse ingratitude,
4 ff., 74 pp. et I f. hlanc. — L'Amant indiscret, 3 ff. et
78 pp. — Les Rivalles, x f. et 70 pp. — Agrippa, roy
d*Albe, 3 S' ^i 65 PP-
Ce joli recueil, imprimé par Wolfgang,
ne contient que les douze premières
pièces de Quinault. Toutes ces pièces
portent l'adresse : suivant la copie impri-
mée à Paris y et sont datées de 1662, à
l'exception de la dernière, Agrippa, qui
porte la date de 1663.
Pour compléter la collection des œu-
vres de Quinault, on peut joindre au
Théâtre imprimé en 1663, trois volumes
factices, composés comme suit :
T. III : Astrate, roy de Tyr, tragédie. Suivant la
copie impr. à Paris, 1665, 4 ff. et 65 pp. — La Mère
coquette ou les amans brouilles. Comédie. S. l.c, 1666,
3 ff. et 80 pp. — Beïlérophon, tragédie. S. 1. c, 1671,
4 ff., 6x pp. et I f . bl. — Pausanias. Amsterdam, chex
Antoine Schelte, 1697, 4 ^- «t ^^ PP-
T. IV et V : Les quatorze opéras de Quinault,
tirés du Recueil des Opéras, Sutv. la copie de Paris,
à Amst., chez Abr. Wolfgang, 1684 et ss., savoir :
Le* Pestes de PA mow et de Baetkus, — Cadmia et
Hermione. — AlcesU. — Thésée. — Atys. — /«.-
Proserpine.
Le Triomphe de P Amour. — Persêe, — Phailem.-
Amadis. — Roland, - Le Temple da la paix. -
Armide.
Cette collection des œuvres de Qui-
nault est très difficile à réunir. L'exempL
Cailhava (1862), complet en 5 voL
mar. br. (Duru), s'est vendu 300 firs.
C'est le même probablement qui a figuré
à la vente Chedcau (n^ 757 et 759) où
il a été porté à 410 frs.
Les 2 vol. de 1663, mar, r. (Trautz-
Bauzonnet) 400 frs. Pasquier; mar. v,
(Bauzonnet) 215 frs. L. de Montger-
mont.
1725. Recueil de plusieurs
pièces servans à l'histoire mo-
derne, dont les tiltres se trouvent
en la page suivante. A Cologne,
chez P. du Marteau f 1663, pet.
in-12.
2 ff. limin. — sa4 PP*
Édition médiocre, indiquée avec
Tadresse de La Haye au catal. de
1674, et qui en effet sort des presses
d*A. Vlacq.
Voici la liste des pièces contenues
dans ce recueil : Discours d'une trahisca
tramée contre le roy Henri IV- en Tan
1604. — Négociation faite à Milan avec
le feu prince de Condé. — La retraittc
de Monsieur en Flandres, et son retour.
— L'emprisonnement de Puylaurens.
La retraitte de Monsieur à Blois. Soo
accommodement. — Convocation de
l'arrièreban pour le siège de Corbîe. —
Mémoires de ce qui s'est passé es
l'affaire de monsieur le Grand. — Mé-
moire de M. de Fonterailles, de ce qc:
s'est passé à la cour pendant la faveur
de M. le Grand. — Instruction du procès
et exécution de messieurs le Grand et
de Thou. — Mémoire touchant les aEii-
res du comte de Soissons, et les ducs de
Bouillon et de Guise. — Motifs de U
France pour la guerre d'Allemagne, et
quelle y a esté sa conduitte. — Lettre
d'un estranger au sujet de la paix entre
la France et l'Espagne.
ANNEXES AUX ELZEVIERS.
465
Les plus importantes d*entre ces piè-
ces sont du comte de Montrésor, et ont
été reproduites dès i*année suivante,
par F. Foppens à Bruxelles, sous le titre
de Mémoires de M. de Montrésor.
1664.
1726. Advis charitable à Mes-
sieurs de Genève. Suivant la copie.
A Lion, chez Antoine Offray, au
Change, 1664, pet. in-12.
Marque : la Sphère,
39 PP* — 4 ff' blancs.
Cette pièce, œuvre d'un prêtre catho-
lique, contient le récit en abrégé des
faits et gestes du célèbre J. de Labadie.
Elle est datée de Lyon, i juillet 1662, et
signée du nom de l'auteur, François
Mauduict.
La sphère du titre, les signât, en 6
et l'absence de lettres grises prouvent
qu'elle sort des presses des frères Steuc-
ker à La Haye.
1727. Le Théâtre de P. Cor-
neille, reveu et corrigé, et
augmenté de diverses pièces nou-
velles. Suivant la copie imprimée
à Paris, 1664, 5 vol. pet. in-12.
Marque : le Quarendo,
T. 1 : 8 ff. limin. (portr. de Corneille; frontispice
gravé : Avis de Timprimeur au lecteur, en s ff. ; titre
impr.)' — Milite (précédée du Discours dt l'utilité et
des parties du poème dramatique, en 74 ppA^Clitandre,
la Vefve, la Galerie du palais, la Suivante, la Place
^royale, M idée, VlUusion comique. (Toutes pièces
datées de 1664.)
T. II : a ff. limin. (front, gravé et titre impr.). —
Discours de la tragédie, et Examen des pièces conte-
nues dans le volume, ga pp. — Le Cid, Horace, Cinna,
Polyeucte, Pompée, Théodore, le Menteur, la Suite du
Menteur. (Toutes pièces datées de 1663.)
T. III : 2 ff. limin. (front, gravé et titre impr.). —
Discours des trois unités et Examen des pièces conte-
nues dans le volume, 68 pp. — Rodogune, Héraclius^
A ndromède, D. Sanche d^A rragon, Nicomède, Pertha-
rite, Œdipe. (Toutes pièces datées de Z663.)
T. IV : 3 ff. limin. (front, gravé et titre impr.). —
Sertorius, 1664; la Toison d'Or, 1662; Sophonisbe,
1663; Othon, 1665.
T. V : Agésilas, 1666; Attila, 1667; Tite et Béré-
nice, 1671; Pulchérie, 1673; Suréna, 1676,
Les Tragédies et Comédies de
Th. Corneille, reveues et corri-
gées et augmentées de diverses
pièces nouvelles. Suivant la copie
imprimée à Paris, 1665, 5 vol.
pet. in-12.
Marque : le Quarendo.
T. I : 2 ff. limin. (front, gravé et titre impr.). —
Les Engagements du hasard, X662; le Feint Astrologue,
i(S63; D. Bertran de Cigarral, 1663; P Amour à la
mode, Z663; U Berger extravagant, i66x ou 1663;
le Charme de la voix, 1662.
T. II : 2 ff. limin. (front, gravé et titre impr.). —
Le Geôlier de soy-mesme, 1662; les Illustres Ennemis,
1662; Bérénice, 1662; Timocrate, 166a; la Mort de
^empereur Commode, i66a; Darius, 1662-
T. III : 2 ff. limin. (front, gravé et titre impr.). —
Stilicon, i66ï ou 1662; le Galand doublé, 1662; Camma,
1662; Maximian, 1662; Persie et Démétrius, 1666:
Pyrrhus, 1666.
T. IV (daté i<S76) : 2 ff. limin. (front, gravé et titre
impr.). — Antiochus, 1666; Laodice, 1668; le Baron
d'AlUkrac, 1670; la Comtesse d^Orgueil, 167 1; Théo-
dot, 1673; la Mort d'Annibal, 1673.
T. V (daté 1678) : 2 ff. limin. (front, gravé et titre
impr.). — Ariane, 1(^3; la Mort d'Achille, 1676;
D. César d'Avalos, 1(576; Cireé, 1676; P Inconnu, 1678;
le Comte d^Essex, 1678.
Il est à remarquer que le tome V de
Pierre Corneille n'a pas de titre général.
Cela tient à une raison fort simple.
L'édition ne se composait primitivement
que de sept volumes. £n effet l' avant-
propos de l'imprimeur, signé Â. W.
(Abraham Wolfgang), en tète du pre-
mier volume, ne donne que la liste des
pièces renfermées dans les quatre pre-
miers volumes du théâtre de Pierre et
dans les trois premiers de celui de Tho-
mas. Le catal. de D. Elzevier de 1674
n'annonce également que sept volumes.
L'édition était complète et comprenait
toutes les pièces publiées jusqu'alors.
Mais Pierre et Thomas vivaient encore
et continuaient à mettre au jour des
pièces nouvelles, que Wolfgang s'em-
pressait de réimprimer à fur et mesure
de leur apparition. C'est ainsi que les
cinq pièces qui composent le 5^ volume
de P. Corneille ont paru successivement
de 1666 à 1676, sans que l'éditeur ait
songé plus tard à les réunir au moyen
d'un titre.
Pour les deux derniers volumes de
Thomas ces titres existent. Seulement
on devra vérifier si le t. III contient
59
466
ÉDITIONS HOLLANDAISES (1664).
Ptrsiô et Pyrrhus; car ces deux tragé-
dies, imprimées en 1666, ne sont pas
annoncées dans la table qui est au verso
du frontispice du volume, et manquent
dans certains exemplaires.
Comme chacune des pièces se vendait
séparément, et qu'à mesure qu'elles
étaient épuisées on en faisait des réim-
pressions moins belles, il convient éga-
lement de s'assurer si toutes sont de
bonne date.
Cette collection est difficile à réunir.
Les exemplaires qui ne laissent rien à
désirer pour les dates des pièces et la
grandeur des marges, se paient fort cher.
Vend, mar, bl. -(Stmier), exempl. de
Sensier, 660 frs. d^Essling, 400 fre*
Giraud, 710 frs. Solar; toutes les pièces
annoncées comme étant de bonne date,
ce que contredit Brunet; mar, vert
(Duru) h. 130 mill., toutes les pièces de
bonne date, 630 frs. Chedeau; mar. bL
(Duru) h. 131 mill., quatre pièces réim-
primées, 500 frs. De la Villestreux;
mar, br. (Trautz-Bauzonnet) h. 131 mill.,
exempL de M. de Montesson, 2,400 frs.
Potier; mar, r, (Duru) h. 128 '/« niilL,
755 frs. Bordes; mar. r. doubl. de mar. bl.
(Lortic) h. 132 mill. 1750 frs. Benzon;
mar. r. (Trautz-Bauzonnet) h. 13s milL
4,100 frs. L. de Montgermont.
1728. Il trattato délia pace
conclusa frà le due corone neir
anno 1659. Con quanto hà havuto
connessione con la medesima.
Discritta dei conte Galeazzo
GuALDO Priorato. In Bretnen,
appresso Nicolas Kork, anno 1664,
in-i2.
Marque : le Sphinx.
4 ff. limin., y compr. le front, gravé (orné d'un
joli portrait du ct« d'Oldenbourg, à qui le livre est
dédié) et le titre impr. — 15 1 pp. — xi pp. de Uble et
d'errata.
C'est Abr. Wolfgang qui a publié cette
édition, comme le prouvent le Sphinx
du titre et le cul-de-lampe final. Suivant
le Catal. des elzeviers de St-Pétersbourg
de M. Walther (p. 187), ce volume aurait
vu le jour en 1663 (même pagination et
même errata), et les deux éditions ne
différeraient entre elles que par le titre.
M. Pieters cite une autre édition parue
sous la même rubrique : In Bremen^
appresso Nicolas Kork^ anno 1664, mais
avec une pagination différente : 4 ff.
limin., y compr. les deux titres, 128 pp.
et 4ff. de table. Cette édition étant ornée
du même frontispice, il est probable
quelle appartient également à Wolf-
gang, et M. Pieters se sera trompé en
Tattribuant aux Elzevier, d'autant plus
quMI n*en est fait mention dans aucun
de leurs catalogues.
Il existe une traduction française de
cet ouvrage, à Cologne, chez Pierre de la
Place, 1665 et 1667, in-12. Elle sort des
presses de Fr. Poppens à Bruxelles, et
nous la décrirons plus loin.
1729. Histoire des contes
d'Hollande» et estât et gouverne-
ment des Provinces Unies du
Pays Bas. A La Haye, chez Adrian
Vlacq, 1664, pet. in-12.
4 ff. limin. — 424 pp.
Édition médiocre, comme presque
toutes celles qui sortent de Tofficine de
Vlacq. Cette Histoire, abrégée du latin
de Scriverius, a été contrefaite & Paris,
en 1667, in*i2«
1730. Histoire du ministère
d*Ârmand Jean du Plessis, car-
dinal duc de Richelieu, sous le
règne de Louys le Juste, XIII du
nom, roy de France et de Navarre;
avec des réflexions politiques, et
diverses lètres, contenans les
négociations des afaires de Pié-
mont et du Montferrat; divisée
en 3 tomes; corrigée en cette
édition et mise en meilleur ordre.
A Amsterdam, chés Abr. Wolf»
ganck, 1664, 3 vol. pet. in-12.
Marque : le Qiuerendo.
T. 1 : 2 ff. limin. (portr. de Richelieu et titre). —
566 pp. — 4 ff. de table.
ANNEXES AUX ELZEVIERS,
467
T. II : I f. (titre). — 678 pp. — 7 ff. de table.
T. III : I f. (titre). — 37a pp. — 108 pp., y compr.
un faux titre, pour les Affaira d'Italie de Vannée
1639. — 6 flf. de Uble.
Édition fort inférieure à celles qu^ont
imprimées les Elzevier en 1650 et 1652
(no«683 et 1142).
1 731. Journal de monsieur le
cardinal duc de Richelieu, qu'il a
fait durant le grand orage de la
cour es années 1630 et 1631;
tiré des Mémoires écrits de sa
main : avec diverses autres piè-
ces remarquables, concernant les
affaires arrivées de son temps;
divisé en deux parties. A Amster-
dam, chez Ahr. Wolfgank, 1664,
a part, en i vol. pet. in-12.
Marque : le Quarendo.
i« port. : 2 ff. limia (titre et portr. de RicheUeu). —
264 pp.
2« part. : 3 ff. limin. — 290 pp. — 5 ff • pour la table.
Une édition antérieure de ce Journal
avait paru, sans nom de ville ni de
libraire, 1648, pet. in-i2, de 250 pp.
On y joint : jo une Seconde partie du
Journal^ &c. 1649, de 155 pp.; ^<>InstruC'
tion du procez de monsieur le mareschal de
Montmorency^ duc et pair de France^ 1649,
de 48 pp. (dont la dern. est chiffrée par
erreur 84). Ainsi réunies ces trois parties
sont assez rares. Je les crois imprimées
à Gouda, par G. de Hoeve; à la fin du
Journal, le fleuron de TOurs aux deux
palmes.
L* édition de Wolfgang est plus jolie
et mérite la préférence.
1732. Francisci Plazzoni Pata-
vini, philosophi et medici,... de
partibvs generationi inservienti-
bus libri duo. Item Arantii de hu-
mano fœtu libellus. Item Gregorii
Nymmani de vita fœtus in utero,
dissertatio. Lugduni Batavorum,
exofficinâ Felicis Lopez de Haro,
1664, 3 part, en i vol. pet. in-12.
4 ff. limin., y compr. le front, gravé et le titre
iropr. — 184 pp. pour la le part. — 50 pp., titre com-
pris, pour la 2«. — 4 ff. liroin., titre compr., et 84 pp.
pour la 3«.
Jolie édition, qui nous parait provenir
des presses de G. Chrestien à Leyde.
1733. Moyse sauvé, idyle hé-
roïque du sieur de Saint Amant.
A la sérénissime reyne de Po-
logne et de Suède. A Amsterdam,
chez Pierre le Grand, 1664, pet.
in-12.
Marque : le Sphinx , avec la devise :
Inextricabilis error.
18 ff. limin., y compr. le front, gravé et le titre
impr. — 168 pp. — 6 ff. de table.
Jolie édition d'Abr. Wolfgang, moins
recherchée toutefois que l'édition elze-
virienne de 1654 (no 754) qu'elle copie
textuellement.
1734. Recveil général des œv-
vres et fantasies de Tàbarin.
Contenant ses rencontres, ques-
tions et demandes facécieuses,
auec leurs responses. En ceste
édition est adioustée la deuxième
partie de ses farces , non. encore
veuës ny imprimées. Auec les
rencontres et fantasies du baron
de Gratelard. A Roven, chez Lailys
du Mesnil, deuant le grand portail
S, lean à -}- d'Or, 1664, pet. in-12.
288 pp. en tout.
Il est visible que ce volume a été
exécuté en Hollande, et en effet le catal.
de 1674 le cite avec l'adresse de La
Haye. C'est la réimpression exacte de
l'édition de Rouen , Loiiys du Mesnil,
3 part, en i vol. in-i2, de 2^98 pp. Elle
est assez j.olie, mais passablement incor-
recte. Comme dans l'édition originale,
les Rencontres de Gratelard annoncées
sur le titre manquent, mais on trouve à
la place les Aventures et amours du capi-
taine Rodomont.
Vend, mar, r. (Trautz-Bauzonnet)
h. 128 mill. 100 frs. Pieters, rev. 325 frs.
468
ÉDITIONS HOLLANDAISES (1665).
Benzon; mar. r, (Bauzonnet) z6o frs.
Chedeau; mar. r, (Trautz-Bauzonnet)
295 frs. Potier; mar, v. (Bauzonnet-
Trautz) 200 frs. Huillard; mar, v, (Duru)
115 frs. Turner.
1665.
1735. Mémoires de messire
Pierre de Bourdeille, seigneur de
Brantôme. Contenans les vies
des hommes illustres et grands ca-
pitaines est rangers de son temps.
A Leyde, chez Jean Sambix le
Jeune, à la Sphère, 1665, pet.
in-i2.
Marque : la Sphère.
6 £F. limin. — 600 pp.
Volume bien exécuté, sortant des
presses des Hackius à Leyde. Il fait
partie de la collection des œuvres de
Brantôme, publiée par les frères Steucker
à La Haye. (Voir le no 1369.)
Il existe une réimpression de 1666, en
2 vol., donnée par Foppens à Bruxelles.
1736. Les Commentaires de
CÉSAR. De la traduction de
N. Perrot, sieur d'Ablancourt.
Nouvelle édition. A Rouen, et se
vendent à Paris, chez Louis Bil^
laine^ au Palais, &c,, 1665, avec
privilège du Roy, pet. in-12.
16 ff. limin., y compr. le front, gravé et le titre
impr. — 519 pp.
Il est reconnu depuis longtemps que
les six premiers cahiers de ce César,
comprenant les signât. A à F (pp. i à
144), ont été imprimés à Amsterdam.
C'est Wolfgang qui a exécuté cette
partie du volume, en y faisant entrer
divers de ses fleurons, la rose, le renard,
récureuil, etc. Le reste sort des presses
de Maurry à Rouen.
Dans certains exemplaires, où le nom
de Thomas Jolly remplace celui de Bil-
laine, le frontispice et les ff. limin. sont
différents. Il y en a d'autres où le fron-
tispice est remplacé par un feuillet
blanc.
Wolfgang a donné de ce César une
« édition nouvelle, reveuë et corrigée
(le Quœrendo), A Amsterdam^ ch€z
Abr. Wolfgang, 1678, • in-12, de 18 ff.
limin., lx pp. (remarques sur la carte
de l'anc. Gaule par Samson d'Abbeville),
444 PpM ^7 ^« "• ^^' P<>ur la table et i f.
blanc; une carte pliée à la suite des
limin.
1737. L'Écuyer, ou les faux
nobles mis au billon. Comédie
du temps. Dédiée aux vrais nobles
de France. Par le sieur de Cla-
VERET. Sur Vimprimé à Paris,
se vend à Amsterdam, 1665, pet.
in-12.
Marque : h Sphinx.
3 £f. limin. — 73 pp.
Édition imprimée par A. Wolfgang.
1738. Les Tableaux de la pé-
nitence. Par messire Antoine
GoDEAU, évesque de Vence. Nou-
velle édition. Jouxte la copie à
Paris, chez Thomas Jolly, au Pa^
lais, dans la salle des Merciers, à
la Palme, et aux armes d*Holande,
1665, pet. in-12.
Marque : la Sphère
ïz ff. limin., y compr. le front, gravé et le titre
impr. — 347 pp. - zz figures, dont une douUc, en
regard des pp. i (a), 16, 30, 45, 61,77, 93, m, 134.
151, i6a, 181, 196, 210, a27i «40, 354, 269, 184. 300k3<4
et 335-
Suivant Brunet, ce volume aurait été
imprimé à Bruxelles. Il a vu le jour à
Amsterdam, et c'est Wolfgang qui en a
été l'éditeur. La sphère du titre est celle
du BoiUau de 1675. Le fleuron de la p. i,
les culs-de-lampe des pp. 133 et 334 et
les lettres grises se vérifient sur une
foule de livres signés Wolfgang.
L'impression est soignée. Vend. vil.
40 frs. Chedeau; v. gr^ %z frs. Yemeniac.
ANNEXES AUX EL2EV1ERS.
469
1739. Friderici Hoffmanni
Silesii gymnasii Elbingens. con-
rectoris Poeticum cum musis
coUudium : sive lusuum epi-
grammaticorum centuriae. Editio
secunda altéra parte auctior. Am^
stelodami, apud Johannem Jans'
sonium à Waesberge et Elizeum
Weyerstraten, 1665, pet. în-12.
353 PP* " 4 PP' Po°<' l'index. — x f. blanc.
1740. Georgii Hornii Historia
ecclesiastica et politica. Lvgd.
Batav. et Roterod., ex qfficina
Hackiana, 1665, pet. in-12.
x8 ff.limin.,y compr. le titre gravé par G. Wingen-
dorp.— 368 pp. pourTHùtoria ecclesiastica. — yz pp.
pour V Historia politica. — 14 ff. n. ch. d'index.
Assez jolie édition d*un livre qui a été
longtemps en vogue» et qu'on a traduit
en français, sous ce titre : Abrégé de
Vhistoire eccUsiasiique depuis la création
du monde jusqu*à Van de grâce 1666.
Traduit du latin de Georges Hornius,
à Rotterdam, chez Abraham Acher,
1700, 2 vol. in-8.
1741. Contes et novvelles en
vers. De M. de La Fontaine. Sur
V imprimé à Paris, chez Claude
Barbin, vis-à^vis le portail de la
Sainte "Chapelle, au Signe de la
croix, 1665, pet. in-i2.
Marque : le Sphinx,
4 ff. limin. ~ 75 pp. — x p. pour la table.
Ce précieux livret est une reproduc-
tion exacte de la première édition des
Contes de La Fontaine, parue à Paris,
chez Claude Barbin, 1665, pet. in-iz, de
II £f. limin., 92 pp. et i f. pour le privi-
lège. Il contient dix contes (c'est-à-dire
tout le livre I de Tédit. de Walckenaer,
moins la Vénus Callipyge), V Imitation
d*un livre intitulé les Arrests d* Amours
(inséré dans les Poésies diverses), les
Amours de Mars et de Vénus, fragment
(compris depuis dans le Songe de Vaux),
une Balade avec VEnvoy (la septième).
Ce volume est non moins rare que
l'édition originale de Paris; je ne crois
pas qu'il s'en soit présenté un exem-
plaire en vente publique, depuis celui
de Walckenaer.
M. Pieters, sur la foi de Brunet, l'a
compris parmi les productions des pres-
ses elzeviriennes d'Amsterdam. C'est
une erreur. Le Sphinx du titre prouve
que l'éditeur est Abr. Wolfgang. Au sur-
plus le catal. Ms. de Blaeu dont il est
parlé dans l'introduction, contient la
mention suivante : « Contes et nouvelles
de La Fontaine, la», Amst», le Grand,
prix 6 sous. • On sait que Le Grand est
le pseudonyme de Wolfgang.
Nous décrirons parmi les éditions de
Bruxelles une reproduction textuelle du
même livre, à Paris, chez Claude Barbin,
1673, pet. in-12.
1742. Amitiez, amours, et amou-
rettes, par M' LE Pays. Dernière
édition, corrigée de plusieurs fau-
tes qui se sont glissées dans les
précédentes. Suivant la copie de
Paris, se vendent à Amsterdam,
chez lacob de Zetter, au grand
marche nommé den Dam, 1665»
pet. in-12.
12 ff. limin. - 302 pp* — 5 ff. de table.
On joint à ce volume l'opuscule sui-
vant du même auteur :
Portrait de l'autheur des Amitiez,
amours et amourettes. Envoyé à Son
Altesse madame la duchesse de Ne-
mours. Suivant la copie de Paris, se ven-
dent à Amsterdam, chez lacob de Zetter,
1665, pet. in-12, de 36 pp. en tout.
Les Amitiez, amours et amourettes
sont la principale production d'un écri-
vain qu'on a surnommé c le singe de
Voiture, » et que Boileau a ridiculisé
dans la satire du Repas. J. de Zetter est
ce libraire qui entra plus tard au service
des Elzevier. On cite une édition anté-
rieure, suivant la copie de Paris, 1664,
pet. in-12, de 12 if. limin., 486 pp. et
9 if. de table et vers en l'honneur de
l'auteur*
470
ÉDITIONS HOLLANDAISES (1665-66).
Il existe diverses réimpressions des
deux parties réunies : (au Quarcndo)
Suivant la copie de Paris , se vendent à
Amsterdam, chez Abraham Wolfgang,
proche la bource, à la Foy, 1668 (aussi
1671 et 1678), 2 part, en i vol. pet. in-i2,
de 12 ff. limin., y compr. les deux titres,
288 pp. (les deux édit. suivantes ont
290 pp.), et 5 ff. de table, plus 36 pp.,
titre compris, pour le Portrait,
1743. Mémoires et instructions
pour servir dans les négociations
et affaires concernant les droits
du roy de France. A Amsterdam,
chez Antoine Michel, 1665, pet.
in-i2.
. Marque : la Sphère.
4 ff. limin. — 388 pp. — Trois tableaux pliét, en
regard des pp. loa, lia et 186.
Ces Mémoires et instructions sont attri*
bues à Denis Godefroy, et Tédition,
faite sur celle de Paris, S, Cramoisy,
1665, in-fol. et in-i2, a vu le jour à
Amsterdam.
Bru net la dit imprimée à Bruxelles,
sans doute à cause du pseudonyme
i4. Michel, dans lequel il croit recon-
naître Fr. Poppens. Nous ferons remar-
quer que Foppens signait A • Michiels, et
et non A. Michel (et seulement de 1659
à 1662); que la sphère du titre et le
fleuron au delta de la p. i sont étrangers
au matériel de cet imprimeur; enfin que
les cahiers sont signés en 7, tandis que
Foppens signait régulièrement en 6.
1744. L'Homme chrestien, ou
la réparation de la nature par la
grâce. Parle R. P. Jean François
Senault, prestre de l'Oratoire
de Jésus. A Amsterdam, chez Pierre
le Grand, 1665, pet. in-12.
Marque : le Sphinx, avec la devise :
Inextricabilis error.
II ff. limin. — 73a pp. — Entre les pp. 376 et 377,
un titre, non compris dans la pagination, permet de
diviser l'ouvrage en deux volumes.
Fort jolie édition en petits carac-
tères, incontestablement imprimée par
A. Wolfgang. Il y a des exemplaires
datés d'Amsterdam, chez Jaques Desbor^
des, libraire sur le pont de la Bourse, 171 1 ;
ils sont de cette même édition , dont oa
s'est contenté de réimprimer les 11 ff.
limin.
L'édition originale est de Paris t
J. Camusat, 1648, in-4.
1745. L'Homme criminel, ou la
corruption de la nature par le
péché y selon les sentimens de
saint Augustin. Par le R. P. Jean
François Senault, prestre de
rOratoire de Jésus. -4 Amsterdam,
chez Pierre le Grand, 1665, pet.
in-12.
Marque : le Sphinx, avec la devise :
Inextricabilis error.
la ff. limin. — 586 pp. » x C blanc.
Joli volume, sortant des mêmes pres-
ses que le précédent, et dont il existe
également des exemplaires avec l'adresse
d'Amsterdam, chez J. Desbordes, 171 1.
L'édition originale est de Paris, chez
la veuve Camusat et Pierre le Petit, 1644,
in-4.
1746. L'Othoman ou l'abrégé
des vies des emperevrs tvrcs, de-
puis Othoman I. jusques à Maho-
met IV, à présent régnant. Par
Vincent de Stochovb, escuyer,
sieur de S. Catharine. A Amster-
dam, chez Jean Schipper, 1 665, pet.
in-12.
8 ff. limin. - 149 PP- — * ^- Wanc.
Édition assez bien exécutée, qui deux
ans plus tard a été médiocrement contre-
faite à Bruxelles, par Phil. Vleugart,
sous la rubrique : A Cologne, chez Jean
le Clercq, 1667, pet. in-12, de 10 ff. limin.,
dont le dern. est blanc, 138 pp. et a ff.
blancs.
1747. Remarques sur la langue
françoise, utiles à ceux qui veulent
ANNEXES AUX ELZEVIERS.
47'
bien parler et bien écrire. Par
M' Vaugelas. Dernière édition,
corrigée de nouveau. A AmsUr"
dam, chez Jean de Ravestein,
1665, pet. în-i2.
97 ff. limin., y compr. le titr« gra^é. — 368 pp. —
II ff. n. ch.
Édition sortie des presses de J. de
Jonge d'Amsterdam, et portant à la fin
le monogramme de cet imprimeur. Le
frontispice gravé est copié sur celui de
rédition imprimée à Rouen, par Laurens
Maurry, 1659, in- 12.
i666.
1748. Les Amours de Jupiter et
de Sémélé tragédie. Par monsieur
BoYER. Sur Vimprimé à Paris, se
vend à Amsterdam, 1666, pet.
in-i2.
Marque : le Sphinx.
3 ff. limin. — 87 pp.
Édition imprimée par A. Wolfgang.
Vend. tnar. r, (Cape) 40 frs. L. de Mont-
germon t.
174g. Mémoires de messire
Pierre de Bourdeille, seigneur de
BRANTOME. Contenans les vies des
dames galantes de son temps.
A Leyde, cheziean Sambix le leune,
à la Sphère, 1666, 2 vol. pet.
in-i2.
Marque : la Sphère.
T. I : 4 ff- limin. - 424 pp.
T. II : 504 PP- «n tout.
Ces deux volumes rentrent dans la
collection des œuvres de Brantôme,
publiée par les frères Steucker à La
Haye (voir le no 1369). Ils ont été exécu-
tés à Amsterdam, dans la même officine
que les Amours de Charles de Gonxague
cités ci-après. Vend. mar. or. (Hardy)
h. 128 mill. 125 frs. Potier.
1750. Le Cabinet satyrique, ou
recveil parfait des vers piquans et
gaillards de ce temps. Tiré des
secrets cabinets des sieurs de
Sigognes, Régnier, Motin, Ber-
thelot, Maynard, et autres des
plus signalés poëtes de ce siècle.
Dernière édition, reveuë, corrigée,
et de beaucoup augmentée. 1666,
2 vol. pet. in-i2.
Marque : la Sphère.
T. 1 : 351 pp. — 9 pp. de table.
T. H : 343 pp. — 5 pp. de table.
Cette édition assez jolie, mais malheu-
reusement défigurée par une multitude
de fautes dMmpression, sort positive-
ment de l'officine des Hackius à Leyde.
Elle est copiée textuellement sur celle
de PariSf Ant. Lestoc^ 1620, in-12, dont
elle reproduit Tavertissement. Mais elle
contient de plus toutes les satires de
Régnier, imprimées à part et dans leur
ordre à la fin du second volume.
c Tandis que le Parnasse satyrique était
défendu, saisi et flétri, dit M. Viollet Le
Duc {Bibl. poétique, t. II, p. 75), que ses
imprimeurs furent emprisonnés et son
auteur prétendu poursuivi criminelle-
ment par les jésuites Garasse et Voysin,
on imprimait et Ton distribuait publique-
ment le Cabinet satyrique, recueil de même
sorte et qui ne le cède en rien au Parnasse
satyrique. L'imprimeur du Cabinet nous
apprend • qu'ayant eu l'intention de ras-
sembler en bon ordre toute la poésie
françoise satyrique qui se pouvoit re-
couvrer et qui méritoit de voir le jour,
veu que si grand nombre de nos poètes
s'y estant addonnés, il ne s'en trouvoit
que fort peu en lumières; de ses amis,
amateurs de lettres et de la poésie,
louèrent grandement son dessein et
furent très aises que cette occasion se
présentât pour donner au public une
infinité de bons vers des plus rares
et signalez esprits de nostre siècle,
qui sont les sieurs de Sigognes,
Régnier, etc., et d'autres des plus re-
levés esprits de ce temps. » Le libraire
avertit ensuite le lecteur curieux « qu'il
« n'a que faire, ayant ce présent livre,
472
ÉDITIONS HOLLANDAISES (1666).
« de rechercher le recueil des Vers saty-
« res, les Satyres du sieur Régnier, les
« Muses gaillardes, ny les Satyres bastar-
n des w (d'Angoulevent). Et en effet, tous
ces ouvrages licencieux sont compris
dans le Cabinet satyrique. Dans le second
volume se trouve aussi la satire cu-
rieuse de Bautru, intitulée VOnosandrc
ou la croyance du grossier, etc. Explique
maintenant qui voudra la différence du
traitement qu'ont éprouvé le Parnasse et
le Cabinet satiriques. •
Les beaux exemplaires de ce livre
sont rares et fort recherchés. Vend.
mar. r. 180 frs. Solar; mar. v, h. 131 mill.
200 frs. Radziwill; mar, v. (Bauzonnet)
h. 131 mill. 295 frs. Brunet, rev. 260 frs.
Potier; vH, h. 128 mill. 205 frs. De la
Villestreux; vH, h. 125 mill. 150 frs. Tuf-
ton; mar. citr, (Trautz-Bauzonnet) h.
125 mill. 880 frs. L. de Montgermont;
mar. r. (Thouvenin) h, 127 »/« mill.
445 frs. Turner.
1751. Les Amours de Charles
de Gonzague, duc de Mantouê, et
de Marguerite, comtesse de Ro-
vere. Ecrites en italien par le
sieur Giulio Capocoda, et tra-
duites en françois. 1666, pet.
in-i2.
Marque : la Sphère.
256 pp. en tout.
Assez jolie édition, exécutée à Amster-
dam, et qui d'après certains indices me
paraît provenir de l'officine d'Abr. Wolf-
gang. Il existe sous la même date une
contrefaçon de 214 pages, qui sort des
presses belges, suiv. le catal. Motteley
de 1844.
On lit dans le catal. Millot (1846,
no 637) : « Capocoda est évidemment
un pseudonyme sous lequel nous croyons
reconnaître le fécond Gregorio Leti, qui
avait alors, chez les libraires des Pays-
Bas, le monopole de toutes les histoires
relatives à l'Italie. • En effet, les Amours
de Ch. de Gonxague sont positivement
attribuées à Gregorio Leti dans les
Mémoires de Paquot (t. II, p. 377).
1752. Agésilas tragédie en vers
libres rimez. Par P. Corneille.
Sur Vimprimê à Paris^ se vend à
Amsterdam, 1666, pet. in-12.
Marque : le Sphinx,
88 pp. en tout.
Edition imprimée par A. Wolfgang,
et différente de celle que ce typographe
a exécutée sous la même date pour le
recueil de 1664.
1753. La Ménagerie par mon-
sieur l'abbé CoTiN, et quelques
autres pièces curieuses. A La
Haye, chez Pierre du Bois, au Pa^
lais, i666y pet.in-i2.
Marque : la Sphère,
6s pp. — 3 ff. blancs.
La Ménagerie, libelle en prose et en
vers composé par Cotin contre Ménage,
n'occupe que les 37 premières pages.
Les c pièces curieuses b qui suivent sont
d'abord le Chapelain décoiffé, en deux
façons (ce qui explique peut-être qu*on
ait attribué tour à tour cette parodie à
Linière et à A. Furetière), puis une
pièce fort libre intitulée Galanterie.
Le nom du libraire P. du Bois est
évidemment imaginaire. Le fleuron qui
se voit aux pp. 48 et 65 démontre que le
volume a été imprimé par A. Wolfgang.
Les exemplaires qui portent : A Amster-
dam, chez Henri Schelte, 1705, sont de
cette même édition, dont on a renouvelé
le titre, nouvelle preuve que Touvrage
faisait partie du fonds de Wolfgang,
Ce livret est bien imprimé et se trouve
difficilement. Vend. mar. r. (Koehler)
51 frs. Nodier, rev. 200 frs. De la Villes-
treux (cet exempl. est actuellement à
la Bibliothèque Nationale); mar. vert
(Trautz-Bauzonnet) h. 130 mill. 150 frs.
Desbarreaux-Bernard; sous la date de
1705, mar. v. (Bauzonnet) 65 frs.
Yemeniz.
1754. Le Favory, tragi-comé-
die, par mademoiselle des Jar-
ANNEXES AUX ELZEVIERS.
473
DINS. Sur r imprimé à Paris, se vend
àAmsierdam^ 1666, pet. in-12.
Marque : le Sphinx.
Pièce de Wolfgang, citée dans le catal.
Gaetana Gaspari (1862).
1755. Histoire de Donna Olim-
pia Maldachini; traduite de l'ita-
lien de l'abbé Gualdi. A Leyde,
chez lean Dv Val, aux armes de
Liège, 1666, pet. in-12.
Marque : la Sphère.
213 "pp. en tout.
L*abbé Gualdi est un masque du trop
fécond Gregorio Leti, et la traduction
est Toeuvre d*un moine apostat nommé
J. B. Renoult.
Il y a trois éditions sous la même
date. Celle que nous venons de décrire»
et qui porte en tète du texte le fleuron
aux tètes de profil, est la mieux exécutée.
Mais, quoi qu'en dise M. Pieters, elle est
étrangère aux presses de Daniel Elze-
vier, et sort de la même officine que les
Amours de Ch. de Gonxague (no 1751).
Les deux autres, en 212 et 213 pp., avec
le nom du libraire Jean du Val (avec
DU, à la place de dv) , ont été imprimées à
Bruxelles par Fr. Foppens.
1756. Description de la ville
d'Amsterdam en vers burlesques.
Selon la visite de six jours d'une
semaine. Par Pierre Le Jolle.
A Amsterdam, chés Jaques le Cu--
rieux, l'an 1666, pet. in-12.
8 ff. limin., y compr. le front, gravé et le titre
impr. — 317 pp. — I f. blanc.
On lit dans le catal. Millot (1846,
no 492) : « Ce P. Le Jolle, qui dédie sa
satire A très vilainst très sales, très
lourds, très malpropres et très ignorants,
Messieurs les boueurs et cureurs des canaux
d'Amsterdam, est évidemment un pseu-
donyme. Ne serait-ce pas Clément, l'au-
teur du Voyage à Brème, ou l'éditeur de
ce voyage, Corneille de Blessebois? Il y
a des passages presque identiques dans
ces deux ouvrages, entre autres la
description d'une librairie où se trouvent
cités les mêmes livres. • Si ce dernier
point est exact, il en résulte tout uni-
ment que l'auteur du Voyage de Brème
a eu sous les yeux la Description bur-
lesque d'Amsterdam. Car il est établi
aujourd'hui que Pierre Le Jolle n'est
pas un personnage imaginaire. Il naquit
à Dieppe en Normandie, en 1630. Forcé
de s'expatrier à cause de ses croyances
religieuses, il vint s'établir à Amster-
dam, où il se livra au commerce, et
épousa le i^ janvier 1658 Hélène van
Drielenburg. Ces détails nous sont
fournis par une communication adressée
à la revue hollandaise De Navorscher
(i6« année, 1866, p. 45) par un descen-
dant du poëte, qui signe D. B. Le Jolie.
L'édition est assez jolie, mais on la
rencontre fréquemment. Vend. mar. r.
38 frs. Pieters; mar. gr. (Thouvenin)
25 frs. Yemeniz; mar. citr. (Trautz-
Bauzonnet) 109 frs. Potier. Des exempl.
non rognés, qui ne sont pas fort rares,
ont été vendus mar. r. (Duru) 66 frs.
La Bédoyère et 70 frs. Tufton ; mar. citr.
(Thompson) 69 frs. Solar et 60 frs. De
la Villestreux.
1757. Zëlotyde, histoire ga-
lante, par M' Le Pays. A Cologne,
chez Pierre Michel, 1666, pet.
in-12.
&f arque : la Sphère.
4 ff. limin. — 88 pp.
1758. L'Amour Médecin. Co-
médie par J. B. P. Molière. Sur
P imprimé à Paris, se vend à Am^
sierdam, i666| pet. in-'Z2.
Marque : le Sphinx,
48 pp. en toat.
Édition d'Abr. Wolfgang, réimprimée
page pour page par Daniel Elzevier en
1673 (no 1485).
1759. Relation de l'établisse-
ment de la Compagnie françoise
pour le commerce des Indes
60
474
ÉDITIONS HOLLANDAISES (1666-67).
Orientales; dédiée au Roy. A Afn^
stredan (sic), de Vimprimeric et
aux dépens de Simon Moinet, le
long du canal du Laurier, dans le
cu-de-sac du Potier, x666, pet.
in-i2.
13a pp. — Suivi de
Discours d*un fidèle sujet du Roy.
touchant rétablissement d'une Com-
pagnie Françoise pour le commerce des
Indes Orientales, adressé à tous les
François. A PariSt 1665, pet. in-iz^ de
60 pp.
Articles et conditions sur lesquelles
les marchands négocians du royaume
supplient très humblement le Roy de
leur accorder sa déclaration et les grâces
y contenues pour l'établissement d'une
Compagnie pour le commerce des Indes
Orientales. A Paris, 1665, P^^- in -12, de
23 PP-
Ces trois opuscules, dont l'auteur est
Pr. Charpentier, sont assez rares. Ils
ont été imprimés par Simon Moinet,
l'ancien correcteur des Elzevier. Des
exemplaires portent : A Paris, chez Sé-
bastien Cramoisy et Sébastien Mabre-
Cramoisy, imprimeurs ordinaires du Roy,
rue St. Jacques, aux Cigognes, z666.
Vend, en i vol. v. /. 28 frs. Pieters;
fnar. r, (Hardy-Mennil) 15 frs. De la
Villestreux.
1760. Relation d'un voyagé en
Angleterre, où sont touchées
plusieurs choses, qui regardent
Testât des sciences et de la reli-
gion, et autres matières curieuses.
A Cologne, chez Pierre Michel,
1666, pet. in-i2.
Marque : la Sphère.
6 ff. limia. — 192 pp. -- Une planche pliée en
regard de la p. 78.
La sphère qui orne ce volume est
d'A. Wolfgang, et se vérifie sur la Prin-
cesse de Monferrat de 1676. Il y a sous la
même date une autre édition, qui a 4 if .
limin,, 180 pp. et 3 pp. pour la table
(dans la première la table occnpe les
3 dern. pp. des limin.) Quoi qu'en dise
Brunety ni l'une ni l'autre n'appartien-
nent aux presses elzevîriennes.
Ces deux éditions, copiées sur celle
de Paris, Billaine, 1664, in-z2, sont
anonymes; mais le nom de l'auteur,
S. Sorbière, se voit au bas de Tépttre
dédie atoire au Roy.
11 existe, sous la date de 1667, une
médiocre réimpression qui porte le nom
de l'auteur ; elle a 4 £ limin., 167 pp. et
5 pp. d'index; c^est incontestablement
Ph. Vleugart de Bruxelles qui l'a exé-
cutée.
On peut joindre à cette Relation un
opuscule intitulé :
RÉPONSE aux faussetés et aux invec-
tives qui se lisent dans la Relation du
voyage de Sorbière en Angleterre.
A Amsterdam, chez Jean Maximilian
Lucas, l'an 1675, P^^* in-i2, de 4 ff.
limin. et 136 pp.
Un exempl. non rogné de la ReUUùm
de 1666, 25 frs. La Bédoyère, rev. 50 frs.
De la Villestreux.
1761. Voyage d'Espagne, cu-
rieux, historique et politique.
Fait en Tannée 1655. Reveu,
corrigé et augmenté, en cette
nouvelle édition. Dédié à son
Altesse Monseigneur le prince
d'Orange. i666, pet. in-12.
Marque : la Sphère.
12 £F. limin., y compr. le f. blanc qni précède le
titre. — 425 pp. — 16 pp. pour la table. — 36 pp. n. cb.
(sign. T6-V11) pour la Relation de Madrid, — il
blanc.
L'auteur de cette relation, imprimée
d* abord à Paris, chez C. de Sercy, 1665,
in-4, est un gentilhomme hollandais ,
Fr. d'Aerssen de Sommelsdyck. L*édi-
tion décrite ci-dessus est la plus jolie et
la plus recherchée. Brunet , Motteley et
M. Pieters sont d'accord pour l'attribuer
à Daniel Elzevier; mais elle sort incon-
testablement des presses des frères
Steucker à La Haye, comme on le recon-
naît à la sphère, au fleuron qui se voit à
la fin des limin. et à l'absence de lettres
ANNEXES AUX ELZEVIERS.
475
grises. Vend, non rogné, vH. 51 frs. La
Bédoyèrc, rev. 57 frs. De la Villestreux;
non rogné, mar. r. (Kœhler) 19 frs.
Pietcrs, rev. 56 frs. De la Villestreux.
Nous connaissons trois autres réim-
pressions hollandaises du même voyage,
savoir : lo sous la date de 1666, une édit.
avec la même dédicace au prince
d'Orange, mais avec un long errata
entre la table du voyage et la Relation
de Madrid, de sorte que celle-ci occupe
les fF. sign. V — X3.
2to une autre édition, sans la dédicace,
portant ce titre :
VoYAQB d'Espagne, contenant entre
plusieurs particularitez de ce royaume,
trois discours politiques sur les affaires
du protecteur d'Angleterre, la {sic) reine
de Suède, et du duc de Lorraine. Reveu,
corrigé et augmenté sur le M. S. Avec
une relation de Testât et gouvernement
de cette monarchie; et une relation par-
ticulière de Madrid. A Cologne, chez
Pierre Marteau, 1666, pet. in-12, de 6 ff.
limin., 360 pp. de texte, plus 118 pp. et
I f. de table pour la première relation,
24 pp. pour la seconde.
30 une édition portant le même titre
que la précédente (sauf une légère inter-
version), et signée également : A Co-
logne, chez Pierre Marteau, 1667, pet.
in-i2, de 6 fF. limin. (front, gravé, titre
impr. et dédicace à Mademoiselle),
360 pp. de texte et 6 fF. de table, 117 pp.
pour la première relation et 25 pour la
seconde.
Ces deux dernières ont été publiées à
Amsterdam, par Abr. Wolfgang, et por-
tent chacune l'une de ses sphères. Elles
contiennent de plus que les précédentes
une Relation de V estât et gouvernement
d'Espagne, qu'on attribue à A. de Bon-
neccase. S' de St- Maurice.
1667.
1762. Des justes prétentions
du Roy sur l'Empire. Par le sieur
AuBBRY advocat au parlement, et
aux conseils du Roy. Suivant la
copie imprimé (sic) à Paris, 1667,
pet. in-i2.
Marque : la Sphère,
182 pp., y compr. Tépltre au Roy. — x f. de table.
— 4 ff. blancs.
« Livret curieux et rare qui a eu un
immense retentissement en Europe et
dont les Espagnols se servaient avec
habileté pour autoriser l'opinion que
Louis XIV prétendait à la monarchie
universelle. Les choses en vinrent à ce
point qu'en 1667 Louis XIV se crut
obligé de faire désavouer Aubery par
ses ambassadeurs à Rome, par le duc de
Chaulnes; le duc dut dire au pape, dont
la France acceptait la médiation, que
le livre d'Aubery avait été imprimé sur
un privilège de 1649, accordé pour un
autre ouvrage {de la prééminence de nos
rois, &c.), que le Roi n'en avait eu con-
naissance qu'après la publication, et
que l'auteur avait reçu un châtiment
public. Aubery, en effet, avait été mis à
la Bastille, où il recevait chaque jour la
visite des personnages les plus émi-
nents. • C. Moreau, Bibliophile belge,
t. IV, p. 212.
M. Pieters attribue à tort ce volume
aux presses elzeviriennes d'Amsterdam.
Il a été exécuté à La Haye, par les frères
Steucker, comme on le reconnaît à pre-
mière vue par la sphère du titre, le
fleuron final, l'absence de lettres grises
et les signât, en 6.
On trouve parfois à la suite du livre
d'Aubery l'opuscule suivant, où ses doc-
trines sont réduites en aphorismes et
poussées jusqu'à leurs conséquences
extrêmes :
CHiMiERA Gallicana continens axio-
mata politica imperii Gallicani, deducta
ex tractatu des Justes prétentions du Roy
sur r Empire par le S^ Aubery , advoc, au
parlem, &c. Imprimé avec privilège du
Roy, à Paris, chez Antoine Bertier, 1667.
Monstrum horrendum, informe, ingens,
cui lumen ademptum. Regibus, Princi-
pibus et Potestatibus. D. C.
Ce livret de 48 pp., sans lieu ni date,
est imprimé en Hollande, mais non dans
la même officine que l'ouvrage principal.
476
ÉDITIONS HOLLANDAISES (1667).
1763. Comédie galante de mon-
sieur D. B. A Paris, 1667, pet.
in-i2.
34 pp. en tout.
Pièce fort libre, qui a été réimprimée
dans divers recueils, sous le titre de
Comédie galante de madame d'Olone, et
qu*on a attribuée, mais à tort, à Bussy-
Rabutin. L'édition est imprimée en Hol-
lande, sans fleurons et avec une seule
lettre grise. Brunet la cite avec Tadresse
de Cologne^ Pierre Marteau, pet. in-T2,
de 34 pp.
1764. Deductio ex qua probatur
clarissimis argumentis, non esse
jus devolutionis in ducatu Bra-
bantiie, nec in aliis Belgii pro-
vinciis, ratione principum earum,
prout quidam conati sunt asse-
rere. Amstelodami, apud Petrum le
Grand, 1667, pet. in-i2.
Marque : la Sphère.
24 pp. en tout.
La sphère du titre est une de celles
de Wolfgang, dont P. le Grand est d'ail-
leurs le pseudonyme habituel. Ce mé-
moire, dirigé contre les prétentions de
la France, est du jurisconsulte P. Stock-
mans, et se trouve habituellement à la
suite de la le partie de son Tractatus de
jure devolutionis (no 178 1). Parfois aussi
on le rencontre séparément, et alors il
est suivi de deux autres pièces :
lo ScRiPTUM gallicvm contra securi-
tatem circuli Burgundici, nvper in co-
mitiis Ratisbonensibus compositum; de
36 pp., y compr. un faux titre.
20 Refutatio scripti gallici contra
circuli Burgundici securitatem compo-
siti; de 23 pp., faux titre compris.
Les trois pièces ont une pagination
distincte, mais avec une seule série de
signatures (la Deductio est signée A, le
Scriptum gallicum B et C, la Refutatio D).
Certains exemplaires contiennent en
outre une 4* pièce, intitulée :
Rationbs exhibitae in comitiis Ratis-
bonensibus. Ao 1663, de 17 pp., y compr.
le faux titre, avec la date de 1667 à
la fin.
Mais ce dernier opuscule, oii les signa-
tures recommencent, est indépendant
des précédents. Il arrive aussi, et les
signatures justifient ce classement, que
les pièces se suivent dans Tordre sui-
vant : 10 Rationes, 20 Scriptum gallicum,
30 Refutatio.
1765. La Déroute et Tadieu des
filles de joye de la ville et fau-
bourgs de Paris, avec leur nom,
leur nombre, les particularitez
de leur prise et de leur emprison-
nement, Requeste à M. D. L. V.
j^ouxU la copie à Paris, 1667, pet,
in-i2.
33 pp.
Le dernier éditeur de Bussy-Rabutin
{Paris, P. Jannet, 1857, t. II, p. 136)
déclare n'avoir pas trouvé d'exemplair«
imprimé à part de cette pièce. Pourtant
rédition hollandaise décrite ci-dessus
n*est pas la seule, et les mots Jouxte
la copie à Paris ne sont pas une fiction
du libraire. Nous avons eu entre les
mains la pièce originale : A Paris, chez
A lexandre Lisselin, imprimeur libraire au
coin de la rue Dauphine, oà il se distribue
aussi tous les jeudy au matin de chaque
semaine la Muse de la cour galante et diver-
tissante, 1666, in-4, de II pp.
Quant à la RequesU (en vers) à M. D.
L. V. (MedeLaVallière),pas n'est besoin
de dire qu'elle ne fait point partie de
l'édition de Paris, et que le libraire hol-
landais est seul responsable de ce sup-
plément.
La Déroute et la Requeste ont été réim-
primées sans nom de ville ni de libraire,
1668, pet. in-i2, de 36 pp., impr. sans
réclames. Elles ont été reproduites
ensuite dans les Amours des dames illus-
tres de nostre siècle, Cologne, 1680, pel.
in- 12, et dans la plupart des éditions de
r Histoire amoureuse des Gaules.
Vend. mar. citr. (Thibaron) 175 frs.
L. de Montgermont; avec deux autres
ANNEXES AUX ELZEVIERS.
477
pièces satiriques, tnar. r. 150 frs. De la
Villestreux.
1766, Dialogue sur les droits
de lareynetrès-chrestienne. 1667,
pet. in-i2.
68 pp., y compr. un faux titre. — 3 fF. blancs.
Ce Dialogue est un abrégé du Traité
des droits de la reyne très-chrestienne
(no 1782). L'édition originale avait paru
à Paris, de Vimprimerie d^ Antoine Vitré,
1667, avec permission, pet. in-8. La réim-
pression hollandaise a été attribuée jus-
qu'ici sans fondement à Daniel Elzevier
(voir le n® 1782), Quant à la pièce inti-
tulée Suite du Dialogue, qu'on trouve
ordinairement à la fin du Dialogue même,
mais qui en est la réfutation, elle a été
exécutée à Bruxelles, et nous la décri-
rons plus tard.
1767. La Doppia impiccata, 0
vero espositione délia nécessita
air augustissimo tribunale délia
sapienza contro le raggioni délia
doppia. OrbitellOf apresso Cesare
Cesari, neiranno 1667, pet. in-12.
Marque : la Sphère.
8 fif. limin. - 23» PP- - « "• bUncs.
Quoique daté d'Orbitello. ce volume a
été exécuté à Amsterdam, comme on le
voit par la sphère du titre.
1768, Les Intrigues amou-
reuses. Comédie. Par Mons. Gil-
bert. Sur l'imprimé à Paris, se
vend à Amsterdam, 1667, pet.
in-12.
Marque : le Sphinx.
96 pp.
Édition d'Abr. Wolfgang.
1769. Histoire de Henry, duc
de Rohan, pair de France. Sui-
vant la copie imprimée à Paris,
1667, pet. in-12.
Marque : la Sphère.
lafi. limin.— xgi pp.
M. Pieters attribue cette édition aux
Elzevier d'Amsterdam, par Tunique
motif qu'ils ont publié la plupart des
ouvrages du duc de Rohan. L'argument
est peu concluant, mais il serait difficile
d'en alléguer un autre, car rien dans le
volume ne décèle une origine elzevi-
rienne. Le fait est qu'il sort des presses
de Wolfgang. La sphère et les fleurons
sont bien de cet imprimeur, et le pot de
fleurs au v© du dern. f. limin. se vérifie
sur V Imitation décrite ci-après (no 1773).
L'auteur, ou tout au moins l'éditeur
de l'ouvrage, est Fauvelet du Toc.
L'épître dédicatoire au duc de Rohan,
petit-fils du héros de l'histoire, est
signée P. D. L'édition originale est de
Paris, C. de Sercy, 1666, in-12.
1 770. Histoire dv Palais Royal,
pet. in-12.
96 pp. en tout.
Pièce satirique, publiée en Hollande,
vers 1667, sans fleurons ni lettres grises,
et contenant les Amours de Louis XIV et
de Af « de La Vallière, suivies de V Histoire
de r amour feinte du Roy pour Madame.
C'est sous ces deux titres que V Histoire
du Palais Royal a été reproduite dans
les Amours des dames illustres, Cologne,
1680, pet. in-12 et dans diverses éditions
de V Histoire amoureuse des Gauks.W tnd.
mar. r. (Lortic) 60 frs. De la Villestreux;
78 frs. L. de Montgermont.
Nous lisons dans une Lettre à Achille
Jubinal, qui fait partie du Pêle-mêle
philosophique et littéraire de F. Grille
(Paris, 1850) : • Vous qui courez et déni-
chez les raretés, dites moi, je vous prie,
si vous avez rencontré de par le monde
un petit livre intitulé : les Amours du
Palais Royal, qui parut sous Louis XIV.
MM. Brunet, Beuchot, Jacob et Quérard
n'en parlent pas. Ce livre fut imprimé
en Hollande; un exemplaire en fut
envoyé à Louvois qui le porta au Roi,
le roi le montra à M°»e Henriette; elle y
était, avec lui, fort compromise. Elle en
parla à l'évêque de Valence, Cosnac;
révêque disparut et s'en alla à La Haye;
au bout de huit jours il revint chargé de
478
ÉDITIONS HOLLANDAISES (1667).
toute rédition qu'il avait achetée pour
la brûler. Trois exemplaires étaient
restés, la princesse les eut entre les
mains et les jeta au feu. Cependant on
les vit; il y en eut des copies, d'incom-
plètes copies sur lesquelles on fit une
seconde édition, pleine de lacunes. •
Grille n'indique pas où il a pris cette
piquante anecdote, mais le fond en est
exact, et les Mémoires de Dan. de Cosnac,
publiés en 1852, sont venus la confirmer,
au moins dans ses points principaux.
1771. Histoire galante de mon-
sieur le conte (sic) de Guiche et
Madame. Jouxte la copie à Paris,
1667, pet, in-i2.
68 pp.
. Autre pièce satirique, plusieurs fois
réimprimée sous la même date, et dont il
existe une édition, probablement anté-
rieure, sans lieu ni date, pet. in-i2, de
58 pp. Elle a été reproduite, sous le titre
de les A mours de Madame, dans les A mours
des dames illustres de nostre siècle, Cologne,
1680, pet. in-i2» et dans diverses éditions
de V Histoire amoureuse des Gaules.
1772. Georgl HornI Orbispo-
liticus. Lugduni Batavorumi apud
Felicem Lopes de Haro et Corne"
lium Driehuijsen. A® 1667, pet.
in-i2.
la ff. limin., y compr. le titre gravé par G. Win-
gendorp. — 154 pp. et z f. blanc. — 142 pp. et i f.
blanc. — 156 pp. — 98 pp. — 16 ff. n. ch. d'index.
Volume orné du fleuron aux sceptres
croisés, et dont nous attribuons l'impres-
sion à un typographe peu connu de
Leyde, Abraham Verhoef.
Une editio secunda auctior et emendatior
parut l'année suivante, Lugd. Bat», apud
F. Lopex de Haro, 1668, pet. in-12; elle
est très inférieure à celle de 1667.
1773. De l'Imitation de Jésus-
Christ. Traduction nouvelle, par
le sieur De Beûil, prieur de S. Val.
Sixième édition. Sur V imprimé à
Paris, chez Charles Savreux, au
pied de la tour de Nostre-Dame,
1667. Avec approbation, pet. in-i 2.
443 PPi y compr. le front, gravé et le titre impr. —
5 £f. de table. — i f . pour l'approbation. — Quatre
figures hors texte, en tète de chaque liyre.
Très joli volume, positivement im-
primé à Amsterdam par Â. Wolfgang.
On a lieu d'être surpris que cette
charmante production n'ait été signalée
jusqu'ici par aucun elzeviriographe.
Cela tient évidemment à ce qu'on n'a
pas fait assez attention à certains fleu-
rons spéciaux répandus dans les diverses
publications de Wolfgang. En repro-
duisant un livre de piété destiné à se
vendre presqu'exclusivement dans les
pays catholiques, ce typographe n'a
eu garde d'y mettre son nom ni sa
marque. Bien plus, afin que rien ne
trahît l'éditeur protestant, il a pris soin
d'écarter les ornements qui eussent paru
trop profanes, et de les remplacer par
d'autres qu'il a fait graver tout exprès.
Quelques années plus tard il eut occa-
sion de se servir de ces fleurons pour
une publication du même genre, la Pam-
phrase des psaumes par l'évêque Godeau
(1676). Brunet, comme nous le verrons,
n'a pas hésité à attribuer, contre toute
vraisemblance, cette édition de la Para-
phrase à un imprimeur de Paris. Il est
probable que si Vlmitation lui était
tombée entre les mains, il en aurait fait
honneur également aux presses pari-
siennes.
Néanmoins l'attribution de ce volume
à Wolfgang est d'une évidence incon-
testable. Les fleurons dont il a fait
usage ici se retrouvent çà et là dans ses
impressions ultérieures. Ainsi les anges
en adoration devant le sacré cœur, de
la p. 109, se vérifient exactement sur
V Homme de qualité de 1671; les deux
anges de la p. 393, sur le Traité de
V esprit de V homme par de la Forge; la
rose de la p. 204 figure dans une foule
de pièces de théâtre au Quœrendo: le pot
de fleurs, dans V Histoire du duc dcRokan
de 1667, &c.
Nous ajouterons que ce volume ne le
cède en beauté à aucune des impres-
ANNEXES AUX ELZEVIERS.
479
sions de Wolfgang, et qu*il n'est pas
indigne de prendre place à côté de
Vlmitation latine des Elzevier.
On sait que le S' De Beuil est un
masque, sous lequel se cache le véritable
traducteur, Le Maistre de Sacy.
1774. Il Mercurio postigHone,
di questo e Taltro mondo. In Villa-
franca, appresso Claudio Del Monte,
1667, pet. in-z2«
lao pp.
Le catal. de 1674 cite ce volume avec
Tadresse d'Amsterdam. D'après une
note manuscrite du temps, sur l'exem-
plaire que j'ai eu entre les mains, l'au-
teur serait un comte Rossi, natif de
Parme : « si crede che sia un conte de
Rossi Parmigiano. » Une traduction
française paraissait la même année, sous
ce titre :
Lb Mercure postillon, de l'un à l'autre
monde. Traduit de l'italien en françois
par un amateur de la vérité. A Liège,
chez Claude Guibert, 1667, pet. in- 12, de
I f. (titre) et 132 pp. (les 3 dern. cotées
par erreur 230-32).
Elle a été réimprimée, sans date :
A Liégej chez Claude Guibert, pet. in-ia,
de 112 pp.
1775. Observationes sive res-
ponsio ad duos tractatus Bruxellis
editos/ adversus reginas christia-
nissimae jus in Brabantiam, et in
alias quasdam Belgii provincias.
Adexemplar Parisiense, 1667, pet.
in-i2.
Marque : les Armes de France.
X12 pp. en tout.
Traduction latine des Remarques pour
servir de réponse à deux écrits &c, (no 1778).
Voir ci-après le no 1782.
1776. Reginae christianissimae
jura in ducatum Brabantiae, et
alios ditionis hispanicae princi-
patus. 1667, pet. in-i2.
336 pp. en tout.
Traduction latine, attribuée à J. B. Du-
hamel, du Traitié des droits de la reyne
trèS'Chrestienne (no 1782).
1777. Relation de la cour de
Savoye, ou les amours de Madame
Royale. A Paris, 1667, pet. in-12.
S4 pp. en tout.
Pièce satirique, imprimée à Leyde, et
qui est devenue assez rare. La vignette
du titre représente un homme couché
sous un arbre, près duquel se tient un
autre personnage debout, avec la devise :
Ducimur amore Dei, Cette marque, qui
décèle l'imprimeur S. Mathys, se vérifie
entre autres sur les Délices de la Hol'
lande, à Leyden, chez Ab. a Geervliet,
1655, in-12 (no 866), et sur Heidanus,
Oratio de pace et concordia, Lugd. Bat.,
in ofiicina Adriani Severini, 1672, in-4.
Il existe sous la mèftie date une autre
édition, également imprimée à Leyde,
et qui n'a que 33 pages et i f. blanc.
Vend. mar. bL (Cape) 34 frs. De la
Villestreux.
1778. Remarques pour servir
de réponse à deux écrits impri-
mez à Bruxelles contre les droits
de la reine sur le Brabant, et
sur divers lieux des Païs-bas.
Suivant la copie imprimée à Paris^
1667, pet. in-12.
Marque : les Armes de France,
Z13 pp. — 3 ff. bUncv.
Les deux écrits auxquels ce volume
sert de réponse sont la Deductio de
P. Stockmans (no 1764) et le Tractatus
de jure devolutionis du même (no 1781).
On trouve parfois à la suite les Remar-
ques envoyées à M. Stockmans, qui ne
parurent que l'année d'après (no 1805).
Voir le no 1782.
1779. La Reveuë des trouppes
d'Amour. A Madame D. S. P.
D. D. A. L. R. A Cologne, chez
Pierre Michel, 1667, pet. in-12.
Marque : la Sphère,
54 PP* — 1 1 blanc.
48o
ÉDITIONS HOLLANDAISES (1667-68).
Pièce en prose et en vers, signée
A. D. L. B. La sphère est celle de la
Princesse de Monf errai de 1676. Vend.
mar, bl, (Cape) 26 frs. De la Villestreux.
1780. Satires du sieur D...
A Fribourg, suivant la copie de
Paris, i667, — La dernière satire
du sieur D***, A Paris, pour la
compagnie des libraires, i668. —
Satire IX du sieur D... i4 Fn-
bourg, suivant la copie de Paris,
i668; en i vol. très pet. in-8.
4 ff. limin. et 39 pp. pour les sept premières satires.
-> 12 pp. et a ff. blancs pour la huitième. — 23 pp.
pour la neuvième.
Réimpression de l'édition originale
des satires de Boileau, Paris^ L. BU-
laine, 1666, in-i2, avec un double sup-
plément pour la Se et la 9« satires, qui
avaient paru séparément en 1668.
La huitième, ayant pour titre: La
dernière satire du sieur D*** à Af...
(Morel) docteur de Sorbonne, a été impri-
mée à Leyde par la veuve et les héritiers
de Jean Elzevier. Les deux culs-de-
lampe se vérifient sur la Pharsale de
1658 et sur les Lettres de Balzac à
M. Conrart de 1659, la lettre D, sur les
Entretiens de Balzac de 1659; les signa-
tures sont en 5. Le reste du volume a
été imprimé à Leyde, et sort des mêmes
presses que le Rapinus de 1668 (no 1803).
Miilot, à qui nous empruntons ces
détails, ajoute : • Ce livret se recom-
mande aux amateurs non seulement à
cause de la coopération elzevirienne
pour une satire, mais encore parce que
les satires sont telles qu'elles parurent
dans les premières éditions de Paris;
celle dite Damon ou Cassandre (la pre-
mière) est en 212 vers, et en 164 seule-
ment dans les éditions corrigées par
l'auteur et dans toutes les éditions nou-
velles. •
1781. Tractatus de jure devo-
lutionis. Authore claris. ac am-
plis, viro D. Petro Stockmans,
J. U. D., etc. Editio tertia auctior
et correctior. Amsielodami, apui
Petrum le Grand, 1667, pet. in-12.
Marque : la Sphère.
24 ff. limin. — zg6 pp.
Jolie édition, que M. Pieters attribue
avec raison à Abr. Wolfgang. Ce traité,
dont les deux premières éditions ont
paru à Bruxelles, et la Déduction qui y
est habituellement jointe (n» 1764), don-
nèrent lieu aux Remarques anonymes
que nous avons décrites ci-dessus
(no 1778). Les Remarques provoquèrent
de la part de Stockmans une réponse,
qui est devenue la seconde partie de son
traité du droit de dévolution, et que
Wolfgang a également réimprimée, sous
ce titre :
Pars sbcunda Tractatus de jure
devolutionis, in qua exploduntur obser-
vationes quibus eundem tractatum ma-
culare conatus est anonymus. Authore
Petro Stockmans, J. U. D., etc. Amsielo-
dami, apud Petrum le Grand, 1668, pet.
in-12, de 82 pp.
Les Français répliquèrent par de
nouvelles Remarques (n^ 1865), et Stock-
mans publia la Pars tertia Tractatus de
jure devolutionis. Suivant Paquet cette
troisième partie fut aussi réimprimée à
Amsterdam, 1668, pet. in-12. Mais
M. Pieters ne la cite pas et nous ne
l'avons pas rencontrée.
1782. Traitté des droits de la
reyne très-chrestienne svr les
divers Estats de la monarchie
d'Espagne. Suivant la copie de
V imprimerie royale à Paris, 1667,
pet. in-12*
Marque : les Armes de France,
3 x8 pp. — 3ff. n. ch.
Ce traité, composé sur Tordre du Roi
par l'avocat Ant. Bilain, est le premier
et le plus important d'une série d'écrits
destinés à justifier les prétentions de la
France sur le Brabant, prétentions fon-
dées sur des droits qu'on attribuait à U
reine Marie-Thérèse. On a toujours
admis jusqu'ici que les réimpressions
hollandaises de ces écrits sortaient des
ANNEXES AUX ELZEVIERS.
481
presses de Daniel BUevier. Mais cette
opinion est dénuée de tout fondement.
Ni ce Traité, ni la traduction latine
citée ci-dessus (n» 1776), ni le Df'a-
logue qui en est Tabrégé (no 1766), ni
les Remarques adressées à Stockmans
(noB 1778 et 1805) ne sont cités dans
aucun catalogue offic. des Elzevier. Les
ornements typographiques, tètes de pro-
fil, culs-de-lampe, &c. offrent, il est vrai«
une certaine ressemblance avec ceux
des Elzevier, pas assez toutefois pour
qu'on puisse les confondre. Je crois,
sans oser l'affirmer positivement, que
c'est encore A. Wolfgang qui a imprimé
toute cette suite.
Quant aux opuscules écrits dans le
sens contraire, on devine qu'ils ont vu
le jour pour la plupart en Belgique. En
effet la Suite du Dialogue, le Bouclier
d'État et de justice et la Lettre d'un
gentilhomme liégeois ont été imprimés à
Bruxelles. Quelques-uns pourtant ont
paru en Hollande : le Tractatus de jure
devolutionis a été réimprimé à Amster-
dam (no 1781), et la première édition de
la Vérité défendue des sofismes de la France
est selon toute apparence celle de La
Haye (no 1809).
1668.
1783. Ambassade du mareschal
de Bassompibrrb en Espagne Tan
1621. A Cologne, chez Pierre du
Marteau, 1668, pet. in-i2«
Marque : la Sphère^
I f. (titre). — 163 pp.
Ambassade du mareschal de
Bassompierre en Suisse, l'an
1625. A Cologne, chez Pierre du
Marteau, 1668, 2 tom. en i vol.
pet. in-i2.
Marque : la Sphère.
T. I : I f. (titre) et 388 pp. -> T. Il : 269 pp et i f. bl.
Négociation du mareschal de
Bassompierre, envoyé ambassa-
deur extraordinaire, en Angle-
terre de la part du Roy très-
chrestien, Tan 1626. A Cologne,
chez Pierre du Marteau, z668, pet.
in-i2.
Marque : la Sphère,
I f. (titre). — 316 pp.
Ces quatre tomes, qu'on peut relier
en deux volumes, se réunissent habituel-
lement aux Mémoires de Bassompierre,
édit. de 1665 ou de 1666 (no 891).
C'est à tort que M. Pieters en attribue
rimpression aux Elzevier d'Amsterdam.
Les Ambassades de Bassompierre sont
citées au catal. de 1674 avec l'adresse
de La Haye, et en effet elles sortent des
presses des Steucker, dont elles portent
la sphère.
II existe sous la même date une con-
trefaçon très inférieure à l'édition origi-
nale, qu'elle copie page pour page,
y compris l'adresse A Cologne, chez Pierre
du Marteau, Voici à quels signes on la re-
connaîtra : dans V Ambassade en Espagne
la p. 162 est cotée par erreur 362; dans
V Ambassade en Suisse la p. 388 est
cotée 188; dans la Négociation les pp. 138
et 156 sont cotées 128 et 153.
Dans l'édition des Steucker on voit à
la fin de V Ambassade en Espagne et du
t. I de V Ambassade en Suisse un petit
cul-de-lampe qui n'est pas dans la réim-
pression.
1784. La Religion du médecin,
c'est à dire : description néces-
saire par Thomas Brown, méde-
cin renommé à Norwich; touchant
son opinion accordante avec le
pur service divin d'Angleterre.
Imprimée l'an 1668, pet. in-12.
12 flf. limin., y compr. le front, gravé et le titre
impr. — 360 pp.
Édition en gros caractères, sortant
incontestablement des presses de Blaeu
à Amsterdam. La traduction, faite sur
la version latine de J. Merryweather
(no 1633), est de l^icolas Le Febvre.
61
'
482
ÉDITIONS HOLLANDAISES (1668).
1785* Catéchisme des courti-
sans ou les questions de la cour
et autres galanteries. A Cologne^
1668, pet. in-i2.
32 pp. en tout.
Le Catéchisme des courtisans est une
mazarinade, dont la première édition
avait paru en 1649, s, /., in-4, de 8 pp.
On a ajouté dans les réimpressions hol-
landaises trois autres pièces, savoir :
A uire catéchisme contre le Jansénisme, la
Passion de M. Pouquet, et le Confiteor
(en vers) de M. Pouquei,
Ce rare livret est médiocrement im-
primé, sans sphère, fleurons ni lettres
grises. Il en existe trois autres éditions
également médiocres; la première, avec
la sphère, A Cologne^ chez Pierre du Mar-
theau (sic), 1669, de 32 pp.; la seconde
de 1672, et la troisième de i68o. Vend.,
sous la date de 1669, mar. r. 80 frs.
Pieters, rev. 61 frs. De la Villestreux;
mar. r. (Thibaron) 80 frs. L. de Mont-
germont; édit. de 1680, mar, v. (Duru)
41 frs. Solar.
M. Éd. Poumier a reproduit cet opus-
cule dans les Variétés historiques et litié*
raireSf Paris, P. J an net, 1856, t. V,
PP- 75-95-
1786. La Chasse du Prince ou
relation de la réception faite à
S. Â. Monsieur le prince d'Orange
Guillaume III. en la province de
Zélande. Et de son installation là
même en la dignité de premier
noble, arrivées les 18. et 19. sep-
tembre 1668. Suivant les copies
envoyées de Zélande, 1668, pet.
in-i2.
I f. (titre). — 46 pp.
Opuscule rare, imprimé à Amsterdam.
1787. Conclavi de' pontefici
romani. Quali si sono potuti tro-
vare fin à questo giorno. 1668,
pet. in-i2.
4 ff. limin., y compr. le front, gravé et le titre
impr. — 880 pp.
Cité avec l'adresse d'Amsterdam au
estai, de 1674.
1788. Dialogues rustiques d'un
prêtre de village, d'un berger,
d'un censier et de sa femme, très
utile pour tous ceux qui demeu-
rent es pals où ils n'ont le'moien
d'estre instruit par la prédication
de la parole de Dieu. X* et der-
nière édition reveue de nouveau
et corigée {sic). Leide, chez la
veuve de Jean du Prée, sur la rue
de Harlem, devant V église walanne,
1668, 2 part, en i vol. pet. ln-12.
I* pftrt. : 5 ff. limin. — i8a pp.
2« part. : 5 ff. limin. — 523 pp. — 23 pp. n. ch.
La seconde partie porte les initiales
de l'auteur : par J. D, M, A la fin du
volume on lit : A Leide, chez Gerrit Joris
vander Marse, l'an x668.
Nous nous sommes étendu longue-
ment sur cet ouvrage, dans la première
partie, à propos de l'édition donnée par
Louis EIzevier en 161 2, in-8 (n® 70).
Celle-ci, comme on le voit par la sous-
cription finale, sort des presses de Joris
vander Marse, fils du Joris Abrahams
qui en 1638 a imprimé les Baudii
A mores. Ce sont en effet les caractères
du Baudius et la même tète de buffle en
tète des deux parties,
1789. Galbanum jésuitique ou
quintessence de la sublime théo-
logie de l'archi-coâcre Jean de la
Badie. Seconde édition revue,
corrigée et augmentée. 2! Cologne,
chez y an du Four, imprimeur ordi"
naire des Pères de la société de
Jésus, 1668, pet. in- 12.
Marque : la Sphère,
143 pp. en toat.
Ce volume est suivi d'une pièce inti-
tulée :
Les justes éloges du sieur Jean de la
Badie. (la Sphère.) A Cologne, chez Jan
du Four, etc., 1668, de 5 ff. n. ch.
ANNEXES AUX ELZEVIERS.
485
Certains exemplaires contiennent en
outre l'opuscule suivant :
SipPLBT iésuitique ou abrégé du gali-
matias pieus avec quoy l'archicoàcre
lean de Labadie attrappe les simples
esprits, (la Sphère.) A Cologne, chez lean
du Four, etc., 1669, de 93 pp. et i f. blanc.
L'épitre c à Cléomène, » en tète de
cette dernière pièce, est signée C. C.
Ces trois opuscules sortent des presses
des Hackius à Leyde, ainsi que le prou-
vent la sphère du titre, la tète de
buffle, &c. Elles sont citées dans le
catal. de 1681 sous ce titre : Recueil de
pièces touchant Jean de Labadie, 12,
Leyde, 1669. Le Bulletin du bibliophile,
année 1874, PP* 49^ ^ 5o8, contient au
sujet du Galbanum un article étendu,
signé W. O.
1790. Les Mémoires de feu
monsieur le duc de Guise. A C<h
logne, chez Pierre de la Place,
1668, 2 vol. pet. in-i2.
Marque : la Sphère.
T. 1 : 4 ff. liroin. — 458 pp. — i f . blftnc
T. Il : 283 pp. — a ff. blancs.
Ces Mémoires, rédigés, dit-on, par
Ph. Goibault Dubois et publiés par de
Saint-Yon, secrétaire du duc, avaient
paru d'abord à Paris, Edme Martin et
Séb. Cramoisy, 1668, in-4.
Les elzeviriographes ont omis de
noter qu'il y a sous la même date deux
éditions distinctes, ayant exactement le
même titre et le même nombre de pages.
La première et la plus belle sort des
presses des frères Steucker à La Haye;
elle porte leur sphère, les cahiers sont
signés en 6, et à la fin de chaque volume
se voit le petit cul-de-lampe aux fruits
suspendus. C'est l'édition citée au catal.
de 1674 avec l'adresse de La Haye.
Vend. mar. r, (Trautz-Bauzonnet) h.
134 mill. 280 frs. L. de Montgermont.
L'autre, qui est beaucoup moins jolie,
a été imprimée à Amsterdam, dans la
même officine que la Description d"* Am-
sterdam en vers burlesques de P. Le Jolie
(no 1756).
Il existe une réimpression des mêmes
mémoires, à Cologne, chez Pierre Marteau,
1669, 2 vol. pet. in-i2. Elle est en carac-
tères plus petits : aussi le t. I n'a-t-il
que 328 pp., le 1. 1 1 , 203 pp. en tout. Cette
édition offre une particularité que nous
avons déjà signalée dans plusieurs im-
pressions hollandaises de l'époque : elle
a été exécutée dans deux officines diffé-
rentes. Le t. I jusqu'à la signât. L
inclusivement (pp. i à 264) est d'une
exécution inférieure au reste ; les signât,
sont en 6; les pages ont 41 lignes, et le
titre porte une des sphères de Wolfgang.
Au contraire, les trois dernières feuilles
du t. I et le t. II tout entier sont signés
en 7 et n'ont que 38 lignes à la page.
La sphère du t. II est la première des
Elzevier d'Amsterdam. Nous admettons
donc, avec M. Pieters, que cette partie
provient des presses de D. Elzevier;
mais il est évident qu'il ne Ta pas im-
primée pour son propre compte, les
Mémoires du duc de Guise n'étant men-
tionnés dans aucun de ses catal. offici-
naux.
1791. Georgii Hornii Disser-
tationes historicae et politicae.
Lugd. Batav. et Roterod., ex offi-
cina Hackiana, 166S, pet. in-i2.
s ff. limin., y compr. le titn gravé. ~ 389 PP* —
27 pp. n. ch. d'index.
Très jolie production des Hackius.
1792. La Chroniqve scanda-
leuse ou Paris ridicule, de C* Le
Petit. A Cologne, chez Pierre de
la Place, 1668, pet. in-12.
47 pp. en toat.
Livret des plus rares, qui, à en juger
par le fleuron du titre, doit avoir été
imprimé à Amsterdam. Il y a, sous la
même date et avec la même adresse,
une édition à la sphère, qui comprend
50 pages. Cette édition, mal exécutée
et sur un mauvais papier, n'a ni fleurons
ni lettres grises. Mais on voit par la
sphère qu'elle sort des presses de
Fr. Foppens à Bruxelles.
Vend, mar bl, (Chambolle-Duru) h.
13X mill. 130 frs. Pichon; mar. or.
484
ÉDITIONS HOLLANDAISES (1668).
(Trautz-Bauzonnet) h. 127 '/s mill.
400 frs. L. de Montgermont; Tédit. en
50 pages, mar. br, (Thibaron) 131 frs.
Potier.
On sait que Tauteur de ce poëme sati-
rique plein de verve a été étranglé et
brûlé en place de Grève. On lira avec
intérêt la notice que lui a consacrée
M. Tricotel, dans ses Variétés bibUo-
graphiques, Paris, 1863, pp. 317-343.
1793. Lupanie, histoire amou-
reuse de ce temps. 1668, pet.
in-z2.
Marque : la Sphère,
94 pp. en tout.
Roman licencieux, qu*on attribue sans
motif à Corneille Blessebois, et qui a
été réimprimé, sous le titre de Saint-
Germain ou Us amours de M, D. M, T. P.
(Mad. de Montespan), s. 1. n. d., pet.
in-i2, de 130 pp., et dans le recueil inti-
tulé : Amours des dames illustres de nostre
siècle, Cologne, 1680.
Ce petit volume, qui est assez rare, a
été publié par A. Wolfgang, et porte la
sphère de la Princesse de Monferrat de
1676. On le payait fort cher autrefois
(jusque iio frs. Pixerécourt), mais il a
beaucoup diminué de prix. Vend, mar, v.
28 frs. Chedeau; non rel. 10 frs. De la
Villestreux.
Une autre édition, sous la rubrique
A Pari, chez Jann Pierre de Marteau,
1669, pet. in-i2, de 118 pp., mais qui
paraît également imprimée en Hollande,
V. ant. 20 frs. 50 c. Nodier, rcv. 38 frs.
Huillard.
1794. Severini de Monzambano
Veronensis, de statu imperii ger-
manici ad Laelium fratrem, domi-
num Trezolani, liber unus. Bditio
nova, emendata et aucta. Veronay
apud Fr. Gtulium, 1668, pet.
in-i2.
Marque : la Sphère.
13 ff. limin., y compr. le front, gravé et le titre
impr. — 375 PP-
Volume cité avec l'adresse de Leyde
au catal. de 1674, et qui en effet sort
des presses des Hackius. Il existe une
édition antérieure, également hollan-
daise, portant : (la Sphère.) Geneva, apud
Petrum Columesium, 1667, pet. in-i2, de
12 ff. limin., y compr. les deux titres, et
216 pp. Cette même édition a reparu
plus tard avec un nouveau frontispice
gravé, portant : Amstelodami, apud Ger-
brandum Schagen, et la date de i68o.
Monzambane est un pseudonyme du
célèbre Pufendorf. Son livre a été traduit
en français par P. S. d'Alquîé (ci-après
no 1820).
1795. La vraye histoire comique
de Francion. Composée par Nico-
las de Moulinet, sieur du Parc,
gentilhomme lorrain. Soigneuse-
ment reveuë et corrigée par Na-
thanaël Duëz, maistre de langues.
A Leyde et Roterdam, chez les
HackeSi 1668, 2 vol. pet. in-12.
Marque : VA igle et la devise : Movendo.
T. 1:8 ff. limin., y compr. le front, gravé et le
titre impr. — 368 pp.
T. II : z f. (titre gravé). — 454 pp. A chaque lÎTre,
excepté le 7«, une gravure comprise dans la pagi*
nation.
Édition la plus recherchée de ce ro-
man fameux, qu'on attribue à Ch. Sorel,
bien que celui-ci en ait décliné la pa-
ternité. Elle est due aux Hackius, et
c'est une de leurs plus jolies produc-
tions. Vend. mar. r. (Duni) 170 frs.
Brunet; mar. r. (Bauzonnet-Trautz)
h. 129 mill. 185 frs. Pichon; mar. r.
(Hardy-Mennil) h. 130 mill. 140 frs.
Huillard; mar. r. (Cape) h. 132 '/a mill.
150 frs. De la Villestreux; mar. r,
(Bauzonnet-Trautz) h. 132 >/2 mill.
250 frs. même vente; mar, r, (Trautz-
Bauzonnet) h. 131 miU. 705 frs. L. de
Montgermont.
La ligne finale de la p. 168, qui avait
été omise par mégarde, a été ajoutée
après coup dans tous les exemplaires.
1796. Disquisitio anatomica de
formato fœtu. Âuthore Gualtero
Nbbdham, m. d. Bditio altéra
ANNEXES AUX ELZEVIERS,
485
priori emendatior. Amstelodami,
apud Petrum le Grande z668, pet.
in-i2.
Marque : la Sphère.
10 ff. limin. — 334 pp. — z f . blanc. — Sept plan-
ches pliéea.
Jolie édition, attribuée contre toute
vraisemblance à Daniel Elzevier par
M. Pieters. Le pseudonyme P. le Grand,
qui est celui d'A. Wolfgang, aurait dû
l'avertir de sa méprise. La sphère du
titre se vérifie sur le Triom/e de l* amour
de 1677.
1797. Les vrayes centuries et
prophéties de maistre Michel
NosTRADAMUS. OÙ sc void repré-
senté tout ce qui s'est passé,
tant en France, Espagne, Italie,
Allemagne, Angleterre, qu'autres
parties du monde. Reveûes et
corrigées suyvant les premières
éditions imprimées en Avignon,
en l'an 1556, et à Lyon, en l'an
1558 et autres. Avec la vie de l'au-
theur. A Amsterdam, chez Jean
Jansson à Waesberge, et la vefve de
fu Élizée Weyerstraet, Tan 1668,
pet. in-i2.
16 ff. limin., y compr. le fronb. gravé, le titre impr.
et le portrait. — 158 pp.
Jolie édition dont les beaux exem-
plaires sont rares et fort recherchés.
Vend. mar. r. (Derome) h. 129 mill.
90 frs. H. deChaponay; mar, bL (Thou-
venin) h. 131 mill. 72 frs. Pieters; c. de
Russie (Purgold) h. 133 mill. 145 frs.
Brunet; vél, h. 131 mill. 68 frs. Pichon;
mar, bL (Cape) h. 126 mill. 72 frs. De
la Villestreux; mar. bl, (Simier) h.
132 '/s mill. 110 frs. même vente; mar. r.
(Niedrée) h. 128 mill. m frs. Tufton;
mar, r» (Duru) h. 132 mill. 350 frs.
Benzon.
Un exempl. non rogné, adjugé 335 frs.
en avril 1847» a été vendu, mar, bl,
(Trautz-Bauzonnet)t 300 frs. Yemeniz.
Un autre exempl. non rogné, mar, citr,
(Trautz-Bauzonnet) figure au* catal.
Cigongne, sous le no 298.
1798. Les Voyages de mon-
sieur Paybn, lieutenant général
de Meaux. Où sont contenues
les descriptions d'Angleterre, de
Flandre, de Brabant, d'Hollande,
de Dennemarc, de Suède, d'Alle-
magne, de Pologne, et d'Italie :
où l'on voit les mœurs des nations,
leurs maximes et leur politique,
la monnoye, la religion, le gouver-
nement, et les intérests de chaque
pays. Dernière édition, augmentée
de quelques avantures arrivées à
l'autheur; avec une table néces-
saire pour la commodité des voya-
geurs. A Amsterdam, chez Pierre
le Grand, 1668, pet. in-12.
6 ff. limin. — 328 pp. — 8 ff. de table.
Édition donnée par Wolfgang. 11 en
avait paru une autre antérieurement
sous ce titre : Les Voyages de monsieur
Payen^ dédiez à Monseigneur de Lionne^
A Paris, chez Estienne Loyson, au
Palais, 1667, pet. in-12, de 4 ff. limin.,
160 pp., II ff. de table et i f. blanc. Elle
est fort médiocre, et a été imprimée à
Bruxelles par Ph. Vleugart.
1799. Carminum puerilium et
juvenilium libri IV. Vincentii
Placcii Hamburgensis. Amstelo-
dami, apud Petrum le Grand, 1 668,
pet. in-12.
Marque : la Sphère,
la ff. limin. — 492 pp.
Cité comme véritable elzevier d*Am-
sterdam par M. Pieters, bien que le
pseudonyme P, le Grand, la sphère du
titre, qui est celle du Needham (no 1796)
et le fleuron au delta de la p. 3, prouvent
avec la dernière évidence que Tédition
a été publiée par A. Wolfgang.
486
ÉDITIONS HOLLANDAISES (1668).
i8oo« Les Poésies facétieuses
par les beaux esprits de ce temps*
z668y pet. in-i2.
93 PP* en tout.
Petit recueil fort rare, contenant
VImpuissance (de Régnier), VOccasion
perdue recouverte (de Cantenac), VÉpitre
à Forquevaus (de Régnier), U Temple de
la mort (de Ph. Habert) et une trentaine
de pièces du même genre.
Le volume a été imprimé à Leyde,
soit parles Hackius, soit par A. Verhoef;
car la tète de buffle au haut de la p. 3
était commune à ces deux officines.
Vend. mur. r. 6z frs. La Bédoyère;
mar» v. (Thibaron-Echaubard) 60 frs.
Potier; mar. bU (Trautz-Bauzonnet)
90 frs. L. de Montgermont.
z8oi. Il Puttanismo romano,
overo conclave générale délie put-
tane délia corte,per Telettione del
nuovo pontefice. 1668, pet. in-z2.
130 pp. en toot.
Écrit satirique qu'on attribue à Gre-
gorio Leti. Il est porté (sans l'astérisque)
dans le catal. de 1681, mais non dans
celui de 1675. Vend, mar, r. (Bau-
zonnet-Trautz), h. 129 mill. 145 frs.
Desbarreaux- Bern ard.
Il y a sous la même date une réim-
pression très médiocre dont la pagina-
tion est différente. Le catal. de 1674 en
cite une autre sous la date de 1669. C'est
probablement celle qui est portée dans
lé catal. Nodier (1844, ^^ 1044) ^^^^
l'adresse : In Londra, per Tomaso Buet^
1669, pet. in-i2
Une traduction française sera décrite
ci-après, sous le n^ 1826.
i8o2. Carte géographique de la
cour, et autres galanteries par
Rabutin. a Cologne, chez Pierre
Marteau, 1668, pet. in-i2.
Marque : la Sphère.
z f. (titre). — 78 pp. - I f . blanc.
Satire d'un cynisme révoltant, due à
la collaboration du prince de Conti et
de Bussy-Rabutin. Elle a été reproduite
dans les deux éditions de VHistoirê
amoureuse des Gaules qui font partie de
la Bibliothèque elxevirienne et de la Biblio-
thèque gauloise, et à la fin du t. IV des
Historiettes de Talleroant des Réauz,
édit. de M onmerqué et Paulin Paris.
L'édition originale, décrite ci -dessus,
nous paraît, d'après le témoignage de
la sphère, avoir vu le jour à Amsterdam.
Vend, mar, r, (Koehler) h. 126 milL
59 frs. Millot.
Il existe sous la même date 9 mais
avec l'adresse de Cologne, Pierre Michèle
une réimpression pet. in-xz, de 80 pp.
en tout, imprimée à BruxeUes par
Philippe Vleugart. Vend v. /• 15 frs.
Chedeau; mar, citr* (Thibaron) 50 frs.
Potier.
1803. Renati Rapini Soc. lesu
Hortorum libri 4» editio altéra.
Lugd.Bai.,ex offic. Arnoldi DoueU,
1668, pet. in-i2.
la ff limin., y compr. le titre grmvé. — loo pp. —
6 ff. n. ch. d'index.
Le poëme de Rapin avait été imprimé
pour la première fois à Paris, e tyPogra-
phia regia, 1665, in-4. L'année suivante
il en parut une editio altéra, Parisiis,
apud Seb. Mabre-Cramoisy, 1666, in-i2.
C'est sur cette dernière qu'a été faite
l'édition de Leyde. Il n'y a pas jusqu'au
titre gravé, d'après Chauveau, qui ne
soit, à quelques détails près, fidèlement
copié.
A. Doude a fait réimprimer ce poëme,
en même temps que les autres œuvres
de Rapin, en 1672. Cette réimpression
est intitulée :
Rbnati Rapini, multo élégant issîroi
poetse, Hortorum libri, eclogse, liber de
carminé pastorali, odse. Lugd. Batav., ex
offic, Arnoldi Doude, a® 1672, s part, en
1 vol. pet. in-i2, de 12 ff. limin., y compr.
les deux titres, 185 pp. et 3 ff. bL, pour
la première partie; 6 ff. limin., titre
spécial compris, et 276 pp. pour la
seconde.
Le frontispice gravé est le même, sauf
qu'il porte : Ren, Rapini Opera, L'épitre
dédicatoire à Lamoignon a été rem-
placée par une autre d'Am. Doude à
ANNEXES AUX ELZEVIERS.
487
Arnold Syen, profetseur dé botanique
à l'Université de Leyde.
L'une et l'autre édition sont attri-
buées par Motteley aux presses de Phil.
de Croy. La chose est certaine pour la
seconde, vu que le fleuron spécial de cet
imprimeur se voit à la fin du Liber de
carminé.
1804. Recueil de quelques piè-
ces curieuses» servant à l'esclair-
cissement de Thistoire de la vie
de la reyne Christine. Ensemble
plusieurs voyages qu'elle a faites
{sic). A Cologne^ chez Pierre du
Marteau, 1668, pet. in-i2.
I f. (titre). — 166 pp.
On trouve dans ce recueil : le Pour-
trait de la Reine, par A. H. S. M.;
un autre Pourtrait; copie d'une lettre
escritte de Bruxelles à la Haye tou-
chant la reyne de Suède; l'Adieu des
François à la Suède ou la démission de
la grande Christine, par Gillot le Son-
geur; Relation de la mort du marquis
de Monaldeschi, par le père Le Bel;
copie de la lettre de M. de Lyonne à
la reyne de Suède, sur les affaires de
Rome; et Véritable relation de nostre
voyage de Suède.
Le volume a été imprimé à Amster-
dam, et porte une des sphères dont
Wolfgang a fait usage. Les chiffres des
pp. 109 à 119 se suivent de la sorte, 109,
III, iio, 112, 113, 115, 114, 116, 117,
119, 118. Vend, non rogné, mar. vioL
(Thouvenin) 41 frs. De la Villestreux.
La troisième pièce (pp. 38 à 58) avait
déjà paru séparément sous ce titre :
Histoire de la vie de la reine de
Suède. A Fribourg, 1667, pet. in-i2, de
30 pp. et I f. blanc.
M. Pieters signale une seconde édition
du Recueil de 1668, avec la même pagi-
nation, mais moins bien exécutée, et
qu'il suppose avoir été imprimée beau-
coup plus tard, quoique sous la même
date, pour être jointe à VHistoire de la
vie de la reyne Christine de Suède, Stoc-
holm, 1677, pet. in-i2.
En 1669 parut une réimpression en
tout semblable à l'édition originale,
qu'elle copie ligne pour ligne, si ce n'est
que la justification est un peu plus
grande.
Enfin il existe une autre réimpression
en 216 pp., également datée de 1669,
mais très inférieure à celles que nous
venons de citer.
1805. Remarques envoyées à
M' StockmanSy pour servir de
réponse à la seconde partie de
son traité du droit de dévolution.
Suivant la copie imprimée à Paris,
1668, pet* in-i2.
Marque : les Armes de France.
77 PP- — I f> blanc.
Attribué à Guy Joly. L'édition origi-
nale est de Paris^ S. Mabre-Cramoisy,
1668, in- 13. Voir ci-dessus le n® 1782.
i8o6. Le Prince chrestien et
politique. Traduit de l'espagnol
de dom Diègue Savedra Faxardo,
et dédié à M' le Dauphin , par
L Rou, avocat au parlement. Sui"
vaut la copie à Paris, par la cam^
pagnie des libraires du Palais^ 1 668,
avec privilège du Roy, 2 vol. pet.
in-i2.
T. I : za ff. limin. — 423 pp.
T. Il : 4 ff. limin. — 43a pp.
Reproduction textuelle de l'édit. de
Paris, 1668, 2 vol. in-i2, sauf que le
libraire hollandais a supprimé dans les
limin. une Lettre de M, Dupuy à Vautheur^
datée de Louvain, 6 oçt. 1643, et la
Réponse de celui-ci, datée de Bruxelles,
13 oct. 1643. La figure de la devise 7
est mise à la place de la figure 9, et
vice-versa. Le frontispice gravé porte
l'adresse suivante : A Amsterdam, chez
Jean Schipper^ 1670.
Des exemplaires de cette même édition
portent la date de 1669. Une version
latine du livre de Saavedra avait paru
antérieurement sous ce titre :
488
ÉDITIONS HOLLANDAISES {1668-69).
Idba princîpis christiano-politici loi
symbolis expressa a Didaco Saavedra
Faxardo équité &c. Amstelodami^ apud
loh, lanssonium iuniorem, 1651, pet.
in-i2, de 12 ff. limin., y compr. le titre
gravé, 834 pp., dont les 3 dern. n. ch.,
1 f. pour la Censura, et 2 ff. blancs.
Souvent réimprimée, entre autres
Amstt J. Jac, Schippcr, 1659, pet. in-12.
1807. Les Œuvres de monsieur
ScARRON. Reveuês, corrigées et
augmentées de nouveau. Suivant
la copie imprimée, à Paris, 1668,
2 vol. pet, in-i2.
Marque : le Quœrendo.
T. 1 : 8 ff. limin., y compr. le front, gravé et le
titre impr. — 271 pp. (dont la dern. est cotée par
erreur 275). — 5 pp. de table.
T. II : Typhon ou la Gygantomachiet 64 pp., y
compr. les deux titres, plus 2 ff. n. ch. pour une lettre
de Balzac. ^ Le JodeUt ou le M. Valet, 83 pp. —
Jodelet duelliste, 80 pp. — L'Héritier ridicule, 75 pp.
Pour compléter la collection des œu-
vres de Scarron, publiées par A. Wolf-
gang, il faut joindre à ces deux volumes
les suivants :
Le Virgile travesty en vers bur-
lesques de monsieur Scarron. Re-
veu et corrigé. Suivant la copie
imprimée à Paris, 1668, 2 vol.
pet. in-12.
Marque : le Quœrendo.
T. 1 : 372 pp., y compr. le front, gravé et le titre,
impr.
T. II : 307 pp. Chaque livre est précédé d'une
gravure comprise dans la pagination.
Les huit livres dont cette édition se
compose sont tout ce que Scarron a
imité de Virgile. L'édition donnée par
les Elzevier sous la date de 165 1 (no 698)
ne comprenait que cinq livres.
Le Romant comique de M** Scar-
ron. Suivant la copie imprimée à
Paris, t668, 2 vol. pet. in-12.
Marque : le Quœrendo,
T. 1 : 4 ff. limin., y compr. le front, gravé et le
titre impr. — 216 pp., dont la dern. est cotée par
erreur 116. — 1 f. de table.
T. II : 2 ff. limin. — 196 pp. — i f . de table.
Une édition toute semblable, et aussi
au Quœrendo^ avait paru en 1662 (t. I :
4 £F. limin., y compr. les deux titres, et
279 pp.; t. II, daté 1663 : 3 ff. lîmin. et
256 pp.). Il y en a une troisième, de 1678;
même pagination que celle de 1668.
Ces deux parties sont seules de Scar-
ron, qui mourut avant d'avoir terminé
son ouvrage. On y joint une troisième
partie, composée par A. Offray, et qui
ne parut qu*en 1680, sous ce titre :
Le Romant comique, troisième et der-
nière partie. Suivant la copie imprimée
à Paris, 1680, pet. in-12, de 4 ff. limîn.
et 157 pp.
Les Nouvelles Œuvres tragi-
comiques de monsieur Scarron.
Tiré des plus fameux autheurs
espagnols. Où sont agréablement
d'escrites {sic) diverses adventures
amoureuses y dans lesquelles se
découvrent les ruses, pratiques et
commerce d'amour des courtisans
de ce temps. A Amsterdam, chez
Abraham Wolfganck. Suyvant la
copie imprimée à Paris, 1668,
2 part, en i vol. pet. în-i2,
*
Marque : le Quœrendo»
252 PP-iy compr. le front. gravé et le titre impr.—
Après la p. 128 il y a un titre^ suivi de 2 ff. itm»«i
compris dans !a pagination.
Ce volume a été réimprimé page pour
page en 1675.
Les Dernières Œuvres de mon-
sieur Scaron (s/c), divisées en deux
parties. Contenantes plusieurs
lettres amoureuses et galantes,
nouvelles y histoires , plusieurs
pièces, tant en vers qu'en prose,
comédies, et autres. Le tout rédigé
par un de ses amis. Suivant la
copie imprimée à Paris, i66S,
2 part, en i vol. pet. in-ia.
Marque : le Quœrendo,
6 ff. limin., y compr. le front, gravé et le titre
impr. — 237 pp. — La fausse apparence, S4 ppu —
ANNEXES AUX ELZEVIERS.
489
Le Pfincê Corsairct 66 pp. — Après la p. 140, un faux
titre compr. dans la pagination.
Il est difficile de réunir les divers
volumes de cette collection. Vend, les
10 part, en 8 vol., sans la suite du
Roman comique, mar. v, (Thompson)
146 frs. Chedeau ; les 1 1 part, en 7 vol.
mar, r, (Thibaron) 470 frs. Potier; en
8 vol. mar, bl. (Thibaron) 505 frs. Bordes,
rev. 465 frs. Benzon.
iSoS. Il Sindicato di Alexan-
dre VII. Con il suo viaggio neU'al-
tro mondo. 1668, pet. in-12.
332 pp. — 2 ff. blancs.
Cet ouvrage, cité avec T adresse d'Am-
sterdam dans le catal. de 1674, est de
Gregorio Leti, et a été traduit en fran-
çais Tannée suivante (no 1830).
Une contrefaçon, dont le titre porte :
nuovamente ristampato con un* aggiunta
délia sentenza, e di Pasquino morio, e
resuscitato, nelT anno 1668, in-i2, de
694 pp., paraît avoir été exécutée en
Allemagne. Elle est mal imprimée et
sur de mauvais papier.
1809. La Vérité défendue des
sofismes de la France et Response
à Tautheur des prétensions du
Roy très-chrestien sur les Bstats
du Roy catholique. Traduit de
l'italien. 1668, 2 part, en i vol.
pet. in-i2.
Marque : la Sphère,
le part. : i6o pp., z f. de table et z f. bl. — 2« part. :
242 pp. et 1 f. de table.
Jolie édition, sortant des presses des
Steucker à La Haye, comme on le voit
à première vue par la sphère. Il ne faut
pas la confondre avec une autre, parue
sous la même date et avec la même
pagination, mais imprimée à Bruxelles
par Ph. Vleugart. On reconnaîtra cette
dernière, qui est beaucoup moins belle
et tirée sur moins beau papier, à la
dernière page de la table de la 2® partie,
qui a 32 lignes, tandis qu'elle n'en a que
23 dans l'édition de La Haye.
Une autre réimpression, toujours sous
la même date, a été exécutée par Pop-
pens à Bruxelles. Elle est divisée en
trois parties; la i« de 183 pp., 2 ff. de
table et 2 ff. blancs; la 2«, de 160 pp.;
la 3e, de 92 pp. et 2 ff. de table.
Comme le titre l'indique, l'ouvrage
est traduit de l'italien. L'original est
attribué à Dominique Federici.
z8io. La Vie de madame de
Brancas» et autres pièces galantes
de lacovr. A Fribourg, 1668, pet.
in-i2.
49 pp> en tout.
Édition originale de ce libelle en
vers, réimprimé dans les Amours des
dames illustres de nostre siècle, Cologne,
1680, pet. in- 12, et plusieurs fois depuis
à la suite de VHistoire amoureuse des
Gaules,
Nodier fait observer (catal. de 1844,
no 513) que la plupart des exemplaires
finissent à la p. 36, c'est-à-dire qu'on a
retranché les pièces dont se compose le
supplément, • pièces encore pires que
le livre. » Ce petit volume, qui est fort
rare, a été vendu mar, ol. (Thompson)
71 frs. Nodier, rev. loi frs. De la Villes-
treux; sans les pièces galantes, mar, citr,
(Thibaron-Joly) 71 frs. L. de Montger-
mont.
1669.
181 1. A. O. Censura candida-
torum, sceptri Polonici. Scilicet
Mosci, Neoburgi, Condaei, Lotha-
ringi et Piasti. 1669, pet. in-i2.
6 ff. limin., dont le i«r est blanc. — g2 pp. — x f.
d'avertissement. — z f. bl. — 36 pp. pour une Oratio
ad universos Ser, Reip. Polona ordines dicta.
Examen des titres des divers compé-
titeurs au trône de Pologne, rendu va-
cant par la démission de Jean-Casimir.
Les prétendants sont : le Moscovite, le
Neubourg,le prince de Condé, le Lorrain
et le Polonais, que le peuple nomme
Piasti. L'auteur, qui se cache sous les
initiales A.O, mais qu'on sait être André
62
490
ÉDITIONS HOLLANDAISES (1669).
0l820W8ki, évèque de Culm, se prononce
vivement pour le dernier, dont le nom
est Michel Visnovtecki, et qui en effet
fut proclamé roi.
L'ouvrage est imprimé à Amsterdanit
comme on le voit par les vignettes et
les lettres grises. Il parut en même
temps en français, sous ce titre :
181 2. A, O. Censure, ou dis-
cours politique touchant les pré-
tendans à la couronne de Pologne.
1669, pet. in-z2.
6 ff. limin. — 134 PP-
Traduction de l'article précédent,
provenant de la même imprimerie. Il
existe une contrefaçon de ce volume,
portant : (la Sphère.) A Cologne, chez
Pierre du Marteau, 1670, pet. in- 12, de
6 ff. limin. et 132 pp. La sphère du titre
prouve qu'elle a été exécutée à Bruxelles
par Lambert Marchant.
Une traduction néerlandaise a paru
la même année, sans nom de libraire :
Gedruki in *t jaar 1669, in-4, de 2 ff.
limin. et 52 pp.
18x3. DeVagguagli di Parnasso
del signor Trajano Boccalini Ro-
mano... In questa décima impres-
sione da infiniti errori diligente-
mente espurgata. In Amsterdam,
appresso Giouanni Blacu, 1669,
3 part, en 2 vol. in-12.
Marque : une balanu soutenant deux
globes.
T. 1 : 8 ff. limin^ y compr. le Iront, gravé et le
titre impr. — 471 pp. — 57 pp. n. ch. pour les deux
tables.
T. II : 415 pp. — 35 pp. n. ch. poor les tables. —
S ff. bl.
T. III : Z39 pp. — 23 pp. n. ch. pour les tables. —
I f. bl.
Belle édition, d*un format un peu plus
grand que le pet. in-i2 elzevirien. Ainsi
que d'autres productions de Blaeu, elle
mérite de figurer dans la collection
des elzeviers, d'autant plus qu'elle est
citée avec l'astérisque dans le catal.
de 1681.
1 8 1 4 . La Logique des amans , ou
l'amour logicien. Par M. de Cail-
LIBRBS9 le fils. Suivant la copie
imprimée à Paris, 1669, pet. in-i 2.
7 ff. limin^ y compr. les deux titres. — ii8 pp.
Cité avec l'adresse d'Amsterdam au
catal. de 1674. L'édition originale avait
paru à Paris, chez Thomas JoUy, au
Palais, 1668, avec privilège du Roy, in- 12.
1815. La Campagne rojrale» ou
le triomphe des armes de Sa Ma-
jesté es années 1667. et 1668.
louxte la copie imprimée à Paris,
chez la veuve Gervais Alliot et Gilles
Alliot son fils, libraire juré, pet.
in-i2.
8 ff. limin., y compr. le front gravé et le titre
impr. — 160 pp.
Le frontispice gravé représente
Louis XIV, à cheval, couronné par la
Renommée. L'épitre dédicatoire s à Son
Altesse royale Mademoiselle s est signée
P. D., c'est-à-dire P. Dalicourt.
L'ouvrage ne porte pas de millésime,
mais il est cité au catal. de 1674 sous la
date de 1669 et avec l'adresse d'Amster-
dam. M. Pieters et Brunet le classent i
tort parmi les elzeviers. C'est incontes-
tablement Blaeu qui l'a imprimé : le
fleuron du titre, celui de la p. 132, et les
lettres M et P se vérifient sur les Cincq
dialogues d^Oratius Tubero,
Vend, mar, r. (Muller) 22 frs. Pieters;
non rogné, c. de Russie (Thouvenin)
52 frs. La Bédoyère.
11 existe de ce volume une contrefaçon
médiocre, imprimée à Bruxelles, par
Ph. Vleugart, avec la même adresse;
elle a 8 if . limin. et 199 pp. Le frontis-
pice est copié sur le précédent, mais en
sens inverse,
181 6. L'Ëstat présent de l'An-
gleterre, avec plusieurs réflexions
sur son ancien estât; traduit de
l'anglois d'Édûard Chambbr-
LAYNB, de la Société Royale.
ANNEXES AUX ELZEVIERS.
491
A Amsterdam, chez Jean Blaeu,
1669, pet. in-i2.
Marque : la Sphère, avec la devise :
Indefessus agendo.
4 ff. llmin. — 368 pp.
Jolie édition, dédiée par J. Blaeu au
chevalier Temple.
1817. Mémoires d^Estat sous
le règne des roys Henry trosiesme
(sic) et Henry IV. Par monsieur
de Chbverny, grand chancelier
de France. A La Haye, chez Jean
et Daniel Steucker, 1669, 2 vol.
pet. in-i2.
T. 1 : 4 ff. limin. — 404 pp.
T. II : 434 pp. en toat.
L'édition originale de ces Mémoires
avait paru à Paris, chez François Manger,
1664, avec privilège du Roy, 2 vol. in-x2.
Elle est précédée d'une épitre dédica-
toire du libraire au cardinal Chigi. Dans
la réimpression hollandaise cette épttre
est remplacée par une autre « au comte
de Homes, • signée J. et D. Steucker.
Vend, non rogné, mar. 6Z. (Cape) 75 frs.
De la Villestreux.
181 8. Epistolae anatomicae vi-
rorum clarissimorum Marcelli
Malpighii et Caroli Pracassati.
Quarum contenta pagina versa
exhibet. Amstelodami, apud GaS"
parum Commelinum, a^ 1669, pet.
in-i2.
Marque : la Vérité, avec la devise :
2 ff. limin. (titre et avertinement). — 260 pp. —
Cinq planches anatomiquet pliées, en reg. dea pp. 16,
18, 46 (a) et 47.
Volume qui ne brille pas par son
exécution typographique, mais que nous
ne devons pas omettre, vu qu'il faisait
partie du fonds de Daniel Elzevier, et
qu'il est cité avec l'astérisque dans le
catal. de 1681.
181 9. La Femme juge et partie.
Comédie. Par A. I. Montfleury.
Suivant la copie imprimée à Paris,
1669, pet. in-i2.
Marque : la Sphère,
73 pp. en toat.
Ce livret doit avoir été imprimé à
La Haye, par les Steucker. Nous avons
sous les yeux une jolie réimpression de
167 1, même adresse et même pagina-
tion, qui sort incontestablement de leurs
presses, comme le prouvent la sphère
du titre, les signât, en 6 et l'absence de
lettres grises. Vend, mar, or, (Trautz-
Bauzonnet) 85 frs. L. de Montgermont.
1820. L'Estat de Tempire d'Al-
lemagne de MoNZAMBANBy tra-
duit par le sieur Fr. S. d'Alquié.
A Amsterdam, ches Jean J. Schip-
per, anno 1669, pet. in-12.
Marque : la Sphère,
6 ff. limin., y compr. le front, gravé et le titre
impr. — 393 PP>
Traduction de l'ouvrage de Pufendorf
cité ci-dessus, no 1794.
1821. L'Amour sentinelle ou le
cadenats forcé. Comédie. Par le
sieur D. C. de Nanteuil. Comé-
dien de la Reyne. A La Haye,
1669, pet. in-12.
Marque : la Sphère,
56 pp. en tout.
1822. Le Comte de Rocque-
fœuilles ou le docteur extrava-
gant. Comédie. Par le sieur D. C.
de Nanteuil. Comédien de la
Reyne. A La Haye, 1669, pet.
in-12.
Marque : la Sphère^
50 pp. en tout.
Ces deux pièces, fort bien imprimées
dans le genre des elzeviers, sortent des
presses des frères Steucker à La Haye.
Elles sont habituellement réunies. Vend,
en un vol. mar, r, (ChamboUe-Duru)
88 frs. Potier; mar, bl. (Thibaron) 75 frs.
L. de Montgermont.
492
ÉDITIONS HOLLANDAISES (1669).
1823. Le Népotisme de Rome.
Ou relation des raisons qui por-
tent les papes à aggrandir leurs
neueus. Du bien et du mal qu'ils
ont causé à TÉglise depuis
Sixte IV. iusqu'à maintenant. Des
difficultés que les ministres des
princes trouvent à traitter auec
eus, et en même temps des véri-
tables moyens de s'en tirer, et
d'où vient que les familles des
papes n'ont pas pu subsister long
temps auec éclat. Traduction de
l'italien. 1669, 2 part, en i vol.
pet. in-i2.
Marque : la Sphère,
14 ff. lirain. — 234 pp. — 264 pp. — 13 ff. n. ch.
pottr la table.
Nous avons décrit sous le no 1384
Toriginal italien, exécuté par Daniel
Elzevier. L'ouvrage est de Gregorio
Leti. Cette traduction française a été
imprimée à Leyde, par les Hackius, et
elle porte leur sphère. Elle est citée
avec l'adresse de Leyde dans le catal.
de 1674.
Vend. tnar. r. (Petit) 16 frs. Chedeau;
mar, bL 12 frs. Pieters, rev. 31 frs. De
la Villestreux.
1824. Les Délices de la Hol-
lande, composés par le sieur Jean
de Parival, reveus, corrigés et
augmentés de nouvau {sic) par
François Savinien d'Alquié, le-
quel y a adjousté tout ce qui s'est
passé de plus considérable depuis
l'an 1661 jusques à l'an 1669,
avec un traité particulier des
délices du pays, le tout accom-
pagné de plusieurs belles tailles
douces. Dernière édition. A Atn-
slerdam, chés Jean de Ravesteiny
1669, pet. în-i2.
6 ff. limin., y compr. le front, gravé et le titre
mpr. — 489 pp. — 3 ff. de tables.
Fort joli volume. Nous avons décrit,
sous les n^ 866 et 882, les quatre pre-
mières éditions de ce livre. Il en existe
deux autres, plus complètes, Amster-
dam, J. Bouman, 1678, et AmsUrdam,
Abr. Wolfgang, 1685.
1825. La Politique civile et
militaire des Vénitiens. A Co--
logne, chez Pierre Michel, 1669,
pet. in-i2.
Marque : la Sphère
12 ff. limiii. — X j4 pp.
Edition citée avec Tadresse d* Amster-
dam au catal. de 1674, et que M. Pieters
attribue à J. Blaeu. Vend, mar, bL
(Thibaron) 45 frs. L. de Montgermont;
non rogné, mar. bl, (MuUer) 100 frs.
La Bédoyère, rev. 19 frs. De la Villes-
treux.
Il y a sous la même date une fort
médiocre réimpression, de 6 fif. limin.,
149 pp. et 3 pp. de tables; elle a été
exécutée à Bruxelles par Ph. Vleugart.
L'ouvrage est de De la Haye. Suivant
Barbier, l'édition de Paris, Barbin^ 166S,
porte le nom de Tauteur au bas de l'épî-
tre dédicatoire.
1826. Le Putanisme de Rome,
ou le conclaue général des putains
de cette cour, pour l'élection
d'vn nouueau pontife. Traduction
libre de l'italien. A Cologne, pet.
in-i2.
Marque : la Sphère,
4 ff. limin.— 132 pp. — 2 ff. blancs.
Cette édition sans date est jolie et
sort des mêmes presses que le Népotisme
(ci-dessus no 1823), c'est-à-dire des
presses des Hackius à Leyde. Elle a dû
voir le jour au plus tard en 1669, puis-
qu'elle est nécessairement postérieure
au texte italien imprimé en 1668 (n» 1801)
et antérieure à la seconde édition, parue
en 1669. Cette seconde édition, plus
rare que la précédente, est intitulée :
Lb Putanismb, ou la confrérie des
putains de Rome, assemblées en con-
ANNEXES AUX ELZEVIERS.
493
clave pour Télection d'un nouveau pape.
Avec un dialogue de Pasquin et de Mar-
forio sur le même sujet. Satire comique
de Baltasar Sultanini Bressan. Traduit
de l'italien. Nouvelle édition augmentée
d'un entretien intitulé le Nouveau par-
loir des nonnains. A Cologne, 1669, pet.
in-i2, de 6 ff. limin. et 255 pp.
Le Nouveau parloir des nonnains, qui
occupe dans le volume les pp. 145 à 255,
est une virulente satire contre les ordres
monastiques (voir le no 1662). Cette
partie n'a pas été reproduite dans l'édi-
tion suivante, qui a pour titre :
Le Putanismb, ou la confrérie des
putains de Rome, assemblées en con-
clave pour l'élection d'un nouveau pape.
Avec un dialogue de Pasquin et de Mar-
forio sur le mesme sujet. Satyre comique
de Baltasar Sultanini Bressan. Reveuë,
et corrigée de nouveau. Traduit de l'ita-
lien. A Cologne, 1670, pet. in-12, de 6 ff.
limin. et 144 pp.
Les trois éditions sont rares et recher-
chées; pourtant on estime davantage la
seconde. L'édition sans date s'est ven-
due, V. /. (Derome) h. 134 mill. 152 frs.
Solar; mar. r. (Trautz-Bauzonnet) h.
128 mill. ICI frs. De la Villestreux. Celle
de 1669, mar, citr. (Trautz-Bauzonnet)
205 frs. Veinant; mar. r, (Duru) h.
129 mill. 180 frs. H. de Chaponay. Celle
de 1670. mar. bl. (Trautz-Bauzonnet)
81 frs. Giraud; mar. r. (Trautz-Bauzon-
net) 68 frs. Chedeau; mar. r. (Cape)
75 frs. De la Villestreux.
1827. Recherches politiques
très curieuses. Tirées de toutes
les histoires» tant anciennes que
modernes. A Amsterdam, chez
Casparus Commelin, aP 1669, pet.
in-12.
6 flF. limin. — 435 pp. — 8 pp. de table.
L'ouvrage est de François Savinien
d*AIquié, qui a signé la dédicace.
1828. Recueil de diverses piè-
ces, faites par plusieurs personnes
illustres. A La Haye, chez Jean
ci Daniel Sieucker, 1669, pet.
in-12.
Marque : deux hommes se donnant la
main, avec la devise : Concordia.
z f. (titre). — xao pp. — Observations sur Saluste
(sic) et TaciUfi4 pp., y compr. un faux titre. — Pièces
diverses. La /este de Versailles du i8 juillet 1668,
37 PP'> y compr. un faux titre. — x f. blanc.
La plupart des pièces contenues dans
ce volume sont de Saint-Évremond. On
y remarque les opuscules suivants : De
la seconde guerre punique; sur Alexandre
et César; jugement surSénèque, Plutarque
et Pétrone, etc.
La seconde et troisième parties, de 44
et 57 pp., manquent dans beaucoup
d'exemplaires. Vend, mar, r. (Thibaron)
235 frs. L. de Montgermont.
1829. La Relation de trois am-
bassades de monseigneur le comte
de Carlisle, de la part du séré-
nissime et très-puissant prince
Charles II. roy de la Grande Bre-
tagne, vers leurs sérénissimes
majestés Alexey Michailovitz czar
et grand duc de Moscovie, Charles
roy de Suède, et Frédéric III. roy
de Dannemarc et de Norvège,
commencées en Tan 1663, et finies
sur la fin de Tan 1664. A Amster^
dam, chez Jean Blaeu, 1669, pet.
in-12.
xo ff. limin. — 434 pp.
Des exemplaires de ce volume sont
datés de 1670, mais ils sont de cette
même édition, dont on s'est borné à
changer le millésime. Ce qui le prouve,
c^est que la réimpression donnée par
Blaeu en 1672 porte : la seconde édition,
reveue et corrigée.
Cette relation est Tœuvre de Guy
Miége, qui a signé la dédicace au vi-
comte de Morpeth, fils de Tambassa-
deur. Quoique rédigée primitivement en
langue française, on Tavait fait paraître
d'abord en anglais, Londres, 1669, in-8.
L'édition décrite ci-dessus est l'origi-
1
494
ÉDITIONS HOLLANDAISES (1669-70).
nale du texte français. Brunet se trompe
lorsqu'il dit qu'elle a été faite sur celle
de Rouen^ Maurry, 1669 et 1670. Cette
dernière est au contraire une copie
textuelle de l'édition de Blaeu, et porte :
Sur Pimpfimi à Amsterdam, A Rouen,
chex L. Maurry, 1670.
Une nouvelle édition, revue et annotée
par le prince Augustin Galitzin, a paru
à Paris, chex P, Jannet, 1857, in*i6. Elle
fait partie de la Bibliothèque elzeuirienne,
1830. Le Syndicat du pape
Alexandre VII, avec son voyage
en l'autre monde. Traduit de
ritalien. 1669, pet. in-ia.
4 £ limin. — alla pp. (dont les a prem. ont été
retranchées, sana donte poor ftire place à d'autrea
piécea limin.). — i f. d'errau.
Jolie édition dans le genre de celles
des Blzevier, Bile est citée avec Tadresse
d'Amsterdam au catal. de 1674, et pro-
vient des presses de Jansson a Waes-
berge, si toutefois cet imprimeur a
exécuté lui-même le Plorus Hungaricus
de 1663, qui porte son nom. Vend, non
rogné, c. de Russie (MuUer) 40 frs. Pie-
ters, rev. même prix De la Villestreux.
Nous avons cité ci-dessus (n» 1808) le
texte original italien, qu'on attribue à
Gregorio Leti.
183 1 .Traité de la guerre, ou po-
litique militaire. Par P. H. S. D. C.
Au Roy. A Amsterdam, chez Abr.
Wolfganck. Suyvant la copie im^
primé (sic) à Paris, pet. in-12.
Marque : le Quarendo.
203 pp. — s PP* °* cb. pour la table.
Le volume né porte pas de millésime,
mais il est cité avec la date de 1669 au
catal. de 1674. L'épitre dédicatoire au
Roy est signée en toutes lettres : Paul
Hay du Chastelet. L'édition est fort
jolie.
1670.
1832. Les Délices de la France,
avec une description des provinces
et des villes du royaume, enri-
chies des plans des principales
villes de cet Estât, par Franc.
Savinien d'ALQUié. A Amsterdam,
chez Gaspar Commelin, 1670, pet.
in-12.
8 ff. limin., y compr. le Iront, gruré et le titre
impr. — 63Z pp. — SI pp. n. ch. — 43 giatnrc» es
ane c«rte.
Joli volume, vend. véL 10 frs. Pieters,
rev. mar* r. (Cape) 30 frs. De la Villes-
treux. L*édition datée d'AmsUrdam,cka
Jean Maxim, Lucas, 1677, est, au titre
près, la même que la précédente.
1833. Histoire cvrievse de la
vie, de la conduite et des vrais
sentimens du S^ Jean de Labadie,
dont le nom, et la réputation» font
tant de bruit parmy les gens de
bien. A la Haye, chez Théodore
Duurcant, 1670, pet. in-x2.
S59 pp. en tont.
Volume curieux, positivement imprimé
à Amsterdam, par J. Blaeu, comme le
prouvent les fleurons et les lettres
grises. L'ouvrage est attribué par Paquot
à Samuel Des Marets.
Vend, non rogné, 60 frs. Chedeau,
rev. 30 frs. De la Villestreux.
1834. Traitté de Tesprit de
Thomme, de ses facultez et fonc-
tionSy et de son union avec le
corps, suivant les principes de
René Descartes, par Louis de
LA FoRGBy docteur en médecine
demeurant à Saumur. A Amster-
dam, chez Abraham Wolfgang,
pet. in-12.
Marque : le Quarendo.
32 ff. limin. — 463 pp. — z f . d*emtn.
Édition sans date, que nous suppo-
sons avoir paru peu de temps après la
traduction latine, imprimée parD. ELze-
vier en 1669 (no 141 1). Vend, non rogné,
mar. r. (Cape) 99 frs. Taschereau.
ANNEXES AUX ELZEVIERS.
495
1835. Le Mercure espagnol ap-
portant quelques mémoires, et
nouvelles curieuses de Madrid,
sur les festes ou combats de tau-
reaux. Sur le serment de fidélité
qu'on preste solemnellement aux
successeurs de la couronne d'Es-
pagne. Sur le mariage des infan-
tes. Sur les proverbes, les mœurs,
les maximes, et le génie de la
nation espagnolle. Suivant la copie
imprimée à Paris, 1670, pet. in-ia.
132 pp. en tout.
L'édition originale avait paru sous le
titre de Mémoires curieux, envoyez de
Madrid, sur les /estes etc., Paris, Fr. Léo-
nard, 1670, pet. in-i2.
Ce volume s'annonce dans l'avertisse-
ment comme une sorte de supplément
au Voyage d'Espagne (no 1761). Il est
cité dans le catal. de 1674 avec l'adresse
d'Amsterdam, et sort des mêmes presses
que la Relation de Sorbière de 1666 (édit.
de 192 pp.).
1836. Le Gentilhomme de
Beauce. Comédie. Par A. J. Mont-
Fleury. Suivant la copie imprimée
à Paris, 1670, pet. in-12.
Marque : le Quarendo,
I f. (vignette). — 81 pp., titre compris. — i f. blanc.
Vend, mar, v. (Traut2-Bau2onnet)
iio frs. L. de Montgermont. — Cette
pièce a été insérée postérieurement
dans certains exemplaires du recueil
des Œuvres de monsieur Mont-Fleury,
Amsterdam, Ad. Braakman, 1698, 2 vol.
pet. in-12.
1837. L'Origine des cardinaux
du Saint Siège, et particulièrement
des François. Avec deux traittez
curieux des légats à latere, et une
relation exacte de leurs récep-
tions, et des vérifications de leurs
facultez au Parlement de Paris,
faites sous les rois Louis XII,
François I, Henry II et Char-
les IX- Où Ton a joint le Traitté
de Pise, &c. Nouvelle édition, re-
veiie, corrigée et augmentée de la
Relation du succès de Tinsulte
des Corses contre le duc de Cre-
qui. A Cologne, chés Pierre le Pain,
1670, pet. in-12.
437 pp.
Nous décrirons plus tard l'édition
originale de cet ouvrage, imprimée à
Bruxelles, sous le titre de Traitté de
Vorigine des Cardinaux, etc., A Cologne,
che2 Pierre ab Egmont, 1665, pet. in-12.
La réimpression de 1670, citée avec
radresse d'Amsterdam au catal. de 1674,
est moins bien exécutée, mais elle con-
tient en plus la Relation du succès de
VinsuUe des Corses, Cette Relation a été
tirée à part et se vendait séparément
(no 1840).
Le Traité de Vorigine des Cardinaux
est une œuvre posthume de Guillaume
du Peyrat. On l'a attribué longtemps à
Denis de Sallo, confusion qui s'explique,
s'il est vrai, comme le dit la Biographie
Universelle, que Sallo est l'auteur du
Traité des légats a latere qui fait partie
du volume.
1838. Pasquin ressuscité, ou
dialogue entre Pasquin et Marfo-
rio, où le premier raconte à l'autre
tout ce qu'il vit en l'autre monde,
dans le voyage qu*il y fit après sa
mort, pour contenter sa curiosité.
Traduit de l'italien. A Villefran"
che, pour Pierre Marteau, 1670,
pet. in-12.
2 ff. limin. — i86 pp. — z f. d'errata.
Joli volume, sans fleurons et avec une
seule lettre grise, cité au catal. de 1674
avec l'adresse d'Amsterdam.
1839. Recœuil de quelques piè-
ces curieuses tant en prose qu'en
496
ÉDITIONS HOLLANDAISES (1670.71).
vers, dont on peut voir les titres
dans la page suivante. A Cologne^
chez Pierre Marteau, 1670, pet.
in-i2.
59 PP* CD tOBt.
Ce petit recueil, cité avec Tadresse
d'Amsterdam au catal. de 1674, con-
tient quatorze pièces, parmi lesquelles :
la Requeste des dames de la cour sur
le luxe des bourgeoises de Paris, et la
Réponse des bourgeoises (en prose) ; le
Palais des plaisirs; la Coupe enchantée
de La Fontaine (seulement le prologue,
tel qu'il figure dans Tédit. de Foppens,
1669); Lettre en vers sur le retranche-
ment des festes, etc.
Vend. mat. r. (Thibaron-Échaubard)
58 frs. Potier; mat, bl. (Trautz-Bau-
zonnet) x6o frs. Benzon.
1840. Relation de tout ce qui se
passa entre le pape Alexandre VII,
et le roy de France, au sujet de
l'insulte que les papalins firent
au duc de Créqui le 20 ao(it de
Tan 1662. Traduit de l'italien.
A Cologne, chez Pierre le Pain,
1670, pet. in-i2.
145 PP* — I P- d'errmU.
C'est un tirage spécial, avec une pagi-
nation distincte et un titre au lieu du
faux titre, de la dern. partie de l'art. 1837
ci-dessus, avec le même errata à la fin.
1841. Relation succincte de
l'ambassade du roy de Pologne
vers rimpératrice douairière et
vers la reine son épouse avec leur
entrée à Czenstochowa, et la ré-
ception de la reine de Pologne
dans la ville de Varsovie. 1670,
pet. in-i2.
23 pp. en tout.
Pièce rare, imprimée sur le modèle
de la Chasse du prince de 1668, et qui
sort de la même officine que le Puta-
nisme de 1670.
1842. Dionysii Rirbl Carthu-
siani de vita et moribus cano-
nicorum liber. Accessit ordo ad
recipiendum canonicum ex anti-
quis cartulariis et registris capi-
tuli ecclesiae Parisiensis. CoIohûz
Agrippinœ, sumptibus Cornelii ab
Egmoni, 1670, pet. in-12.
18 ff. limin. — 190 pp.
M. Pieters s*est décidé, non sans
hésitation, à classer ce livre parmi les
productions des Elzevier d* Amsterdam.
N'ayant pas le volume sous les yeux,
nous nous bornerons à constater que si
Daniel Ta imprimé, il n*a pu le faire
que pour le compte d* autrui, l'ouvrage
ne figurant dans aucun des catal. offic.
ou autres qu'il a publiés.
1843. Roger Bontemps en belle
humeur, donnant aux tristes et
aux afiSigés le moyen de chasser
leurs ennuys et aux joyeux le
secret de vivre tousiours contens.
A Cologne, chez Pierre Marteau,
1670, pet. in-i2.
Marque : la Sphlre.
4 ff. limin., y compr. le front, gravé et le titre
impr. — 496 pp.
fl Le plus beau, sans contredit, dit
Viollet-le-Duc, si ce n*est le meilleur de
ces sortes de recueils. Les éditions sui-
vantes ont été ridiculement attribuées
au duc de Roquelaure, qui lui-même
aurait été piller ce volume dans des
recueils antérieurs; car plusieurs des
traits qu'il contient ont été pris dans le
Facétieux réveil-matin etc. (no 1624). Le
volume se termine par les Hcursttses
advantures d^ amour, au nombre de vingt-
cinq. C'est à mon avis ce qu'il y a de
mieux, et je crois, car je n'en réponds
pas, de plus neuf dans le Roger Ban-
temps, »
Cette édition, imprimée à Amsterdam,
suivant le catal. de 1674, est estimée et
se vend cher. L'exempl. Nodier, ffuir.dif.
(Bauzonnet), payé 51 frs. en 1844, a été
ANNEXES AUX ELZEVIERS.
497
rcv. 275 frs, H. de Chaponay et 179 frs.
De la Villestreux; d'autres, mar. r,
(Trautz-Bauzonnet) 100 frs. Pichon, rev,
200 frs. Potier; mar. br, (Lortic) 126 frs.
Soleil; mar. bL (Thibaron) 305 frs. L. de
Montgermont; mar. dtr, (Trautz-Bau-
zonnet) 805 frs. Turner.
167I.
1844. Les Mémoires du voyage
de monsieur le marquis de Ville
au Levant, ou l'histoire curieuse
du siège de Candie, comprenant
en trois parties tout ce qui s'est
passé, tant avant l'arrivée et sous
le commandement de ce général,
que sous celuy de M*" le marquis
de S. André Montbrun, jusques à
la prise de la place. Le tout tiré
des Mémoires de J. B. Rostagne,
secrétaire d'Estat et des finances
de S. A. R. et tesmoin oculaire
de ce qu'il dit : et de plusieurs au-
tres très-fidèles et très-curieuses.
Par François Savinien d'Alquié.
A Amsterdam, chez Henry et Théo-
dore Boom, 1671, 2 part, en i vol.
pet. in- 12.
6 fif. limin., y compr. le front, gravé et le titre
impr. — 453 pp. (la dem. cotée par erreur 153). —
1 f. bl. — 2« part, (datée 1670) : 320 pp.
Une contrefaçon très abrégée a paru
à Bruxelles, sous le titre de Histoire cu^
rieuse du siège de Candie^ comprenant etc»,
2 part, en i vol. pet. in-i2, la i« de 70 pp.
et I f. bl.; la 2^ de 154 pp. et i f. bl.
Elle ne contient que les 60 premières pp.
du t. I et les pp. 173-320 du t. II de
rédition originale, c*est-à-dire qu'on a
supprimé la relation du voyage du mar-
quis de Ville. Le contrefacteur, qui n'est
autre que Ph. Vleugart, ne s*est pas
fait scrupule de mettre pour adresse :
A Amsterdam, chez Henry et Théodore
Boom^ 1671.
La relation de Rostagne, d*où ces
Mémoires sont tirés, avait paru sous ce
titre : Viaggi del marchese Ghiron Fran-
cesco Villa in Dalmatia e Levante, con la
distinta relatione de'successi di Candia;
descritti, et ocularmente osservati da Gio,'
Batt, Rostagno, Torino, Gio. Sinibaldo,
1668, in-4.
1 84s . L'Amoureux Africain ,
ou nouvelle galanterie. Composée
par le S' B. M. A Cologne, chez
Philippe le Barbu, 1671, pet.
in-i2.
Marque : la Sphère,
4 ff. limin. — 376 pp.
Édition assez médiocre, sortant des
mêmes presses que le Boyle ci-dessous
(no 1847). L<L sphère du titre et les tètes
de profil en haut de l'avis au lecteur se
vérifient exactement sur ce dernier vo-
lume. Néanmoins le pseudonyme de
P. le Barbu sert ici de masque, non
point à Wolfgang, mais à Henri et
Théod. Boom, libraires à Amsterdam.
Nous avons sous les yeux un opuscule
paru la même année, chez les mêmes
éditeurs, et portant la même sphère :
Ambassadb extraordinaire de mylord
Faucomberg vers quelques princes et
Estats d'Italie. Par le S' De Hauterive.
A Amsterdam, chez H. et Th. Boom, 167 1,
pet. in-i2, de 6 ff. limin., 34 pp. et i f.
d'errata.
h* Amoureux Africain a reparu en 1676
avec l'adresse, cette fois non déguisée,
d'Amsterdam, chez Henry et Théodore
Boom, pet. in-12, de 285 pp. et i f. bl.
Une troisième édition, portant la
même adresse, a vu le jour en 1678.
C'est une réimpression ligne pour ligne
de la précédente.
1846. Histoire de la dernière
révolution des Estats du Grand
Mogol. Dédiée au Roy, par le sieur
F. Bbrnibr médecin de la faculté
de Montpellier. Édition nouvelle.
Suivant Vimprimé à Paris, chez
Claude Barbin, au Palais, sur le
63
498
ÉDITIONS HOLLANDAISES (1671).
perron de la sainte Chapelle, 1671.
Avec privilège du Roy, 3 part, en
2 tom. pet. in-i2.
T. 1 : 4 ff. lirain. — 182 pp. — 1 ff. bl. — Une carte
pliée à U suite des limin.
T. II : Évétunum particuliers, ou ce qui s* est
passé de plus considérable après la guerre pendant
cinq ans ou environ, StC. : 2 S. limin. (titre et i f. bl.)>
— 201 pp. (mal chiffré 101). -> z f . bl.
3« part. : Suite des Mémoires : 252 pp.
Édition passable, citée avec Tadresse
de La Haye au catal. de 1674; et en
effet la 3« part., intitulée Suite des Mé-
moires, porte : A la Haye, chez Amout
Lurs, le fils, 1671. Sur la copie imprimée
à Paris.
1847. L'Excellence de l'amour
divin et les motifs qui nous y
peuvent porter, contenus dans
une lettre de M' Robert Boyle,
à un de ses amis. Traduit de
l'anglois par le sieur de Pierre-
ville. A Amsterdam, chez Abraham
Wolfgang, proche de la Bource, à
la Foy, 1671, pet. in-12.
Marque : la Sphère,
6 ff. limin. — 192 pp.
1848. Le Cardinal Mazarin,
joué par un Flamand. Ou relation
de ce qui se passa à Ostende le
14 de may, de Tannée 1658.
A Cologne, chez Pierre Marteau,
1671, pet. in-12.
Marque : la Sphère,
16 ff. limin. - 131 pp.
Livret assez rare, cité avec l'adresse
d'Amsterdam au catal. de 1674.
Le récit contenu dans ce petit volume
est parfaitement authentique. Le traité
(p. 62 et ss.) par lequel les prétendus
conjurés s'engageaient à livrer Ostende
aux mains du roi, existe encore aux
archives communales d'Ostende. M. le
général Guillaume, qui a retrouvé ce
document et qui ignorait qu'on l'eût
publié il y a deux siècles, en a fait
l'objet d'un article, qui a para dans le
t. IV de la Revue d histoire et d* archéo-
logie (Bruxelles, 1862), sous un titre à peu
près identique à celui du volume.
Vend, mar, v. (Derome) 46 iirs. Pie-
ters; mar. bl, (Bauzonnet) 32 frs. Bor-
luut, rev. 72 frs. De la Villestretuc.
1849. Élomire, c'est-à-dire Mo-
lière, hypocondre, ou les méde-
cins vengez. Comédie. Suivant la
copie imprimée à Paris, 1671, pet.
in-12.
Marque : la Sphère,
4 ff. limin., y compr. le front, gravé et le titre
Impr. — 76 pp.
Pièce fort rare, que Bru net et M. Pie-
ters attribuent à Daniel Elzevier, quoi-
qu'elle soit pour sûr étrangère à ses
presses. Il est vrai que les tètes de
profil en haut de la préface ressemblent
à celles de Daniel; mais un examen
attentif y fera découvrir des différences.
Elles appartiennent à Abr. Wolfgang,
et se vérifient entre autres sur la Marie
d* Anjou de 1680; la sphère est celle du
Boyle (no 1847).
L'intitulé est en partie du fait du
libraire. L'édition originale, qui porte
le nom de l'auteur, à paru sous ce titre :
Élomire hypocondre, ov les médecins vengez.
Comédie, Par monsieur le Bovlanger de
Chalvssay, A Paris, chez Charles de
Sercy, au Palais, 1670, avec privilège
du Roy, in-12. On sait que sur les
instances de Molière cette édition fut
saisie et mise au pilon.
L'édition d'Amsterdam se rencontre
plus difficilement encore, et peut passer
pour un des articles les plus rares de la
collection elzevirienne. L'exempl. So-
leinne, mar, r, (Bauzonnet) h. 124 mill.,
a été adjugé successivement 58 frs.
Borluut, 30 frs. Pieters et 155 frs. De la
Villestreux. Un autre exempl. mar, citr,
(Trautz- Bauzonnet) h. 126 mill. 390 frs.
L. de Montgermont.
1850. La fausse Clélie, histoire
françoise, galante et comique.
ANNEXES AUX ELZEVIERS.
499
A Amsterdam, chez Jaques Wage--
naar, 1671, pet. in-12.
Marque : la Sphère,
4 ff. liinin., y cotnpr. le front, gravé par R. de
Hooghe et le titre impr. — 32a pp. — 3 ff. de table.
Ce roman est de Subligny. Il en existe
deux réimpressions hollandaises : la
première, à Amsterdam, chez Jaques
Waguenar, 1672, pet. in-12; la seconde,
à Nymègue, chez Régnier Smetius, 1680,
pet. in-12. Elles ont le même frontispice
et lé même nombre de pages que Tédit.
de 1671. Leur titre porte : Édition
nouvelle.
Vend, mar.r. (Stmier) 31 frs. Pieters;
mar. citr. (Bauzonnet-Trautz) 80 frs.
Huillard.
1851. Histoire du ministère du
cardinal Jules Mazarin, premier
ministre de la couronne de France.
Descrite par le comte Galeazzo
GuALDO Priorato. Dans laquelle
on voit les succès et les princi*
paux événemens qui lui sont arri-
vésy depuis le commencement de
son gouvernement jusques à sa
mort. A Amsterdam, chez Henry
et Théodore Boom, 1671, 3 vol.
pet, in-12.
Marque : Apollon arrosant , avec la
devise : Tandem fit surculus arbor.
T. I : 6 ff. limin., y compr. le front, gravé par
R. de Hooghe, le titre impr. et un portrait de
Mazarin. — 386 pp. — 17 ff. n. ch. de table.
T. II : 284 pp. — }o ff. de table.
T. III : 399 rP* (niai chiff. 499, parce que la pagin.
aaute de la p. 264 à la p. 363). - 30 pp. de table. —
1 f. bl.
L'original italien avait paru deux ans
auparavant, sous la rubrique : In Co-
lonia, 1669, 3 vol. pet. in-i2.
1852. Le Berger fidelle. Traduit
de l'italien de Guarini, en vers
françois. A Cologne, chez Pierre
du Marteau, 1671, pet. in-12.
Marque : la Sphlre.
12 fi. limin., y compr. le front, gravé par A. Blotel
et le titre impr. — 573 pp. — i f. bl. — Chaque acte est
précédé d*one gravure comprise dans la pagination.
Jolie édition, qui contient le texte
italien en italiques en regard de la tra-
duction. Elle sort incontestablement des
presses des Hackius à Leyde, comme
on le voit par la sphère, les tètes de
buffle, etc. Au surplus le catal. de 1674
la cite avec Tadresse de Leyde.
L'édition datée de Cologne, chez P. dn
Marteau, 1677, pet. in- 12, est une copie
exacte, mais très inférieure, de celle de
1671; elle est également imprimée par
Hackius. Il existe des exemplaires du
texte italien seul, in Colonia, 1677, pet.
in-12, de 260 pp., y compr. les 2 titres
et les 5 gravures; et des exemplaires du
texte français, A Cologne, chez P. du
Marteau, 1677, pet. in-12, de 12 ff. limin.,
y compr. les deux titres, et 276 pp.
La traduction est de Tabbé de Torche.
1853. L'Homme de qualité, ou
les moyens de vivre en homme
de bien, et en homme du monde.
A Amsterdam, chez Pierre le
Grand, 1 67 1 . Sur la copie imprimée
à Paris, pet. in-12.
Marque : la Sphère,
6 ff. limin. — 230 pp. -> i f . blanc.
Imprimé en gros caractères, par
Abr. Wolfgang, dont P. le Grand est le
pseudonyme habituel. La sphère du
titre est celle du Needham de 1668.
L'auteur du livre se nomme de Cha-
lesme. Il a signé Tépître dédicatoire au
prince électoral de Brandebourg.
1854. La Doctrine militaire, ov
le parfait général d*armée, par le
sieur de la Fontaine. louxte la
copie imprimée à Paris chez Es^
tienne Loyson^ 1671, pet. in-12.
8 ff. limin. — 340 pp.
Ce volume, attribué mal à propos aux
presses elzeviriennes par M. Pieters, a
été exécuté par Blaeu. Il est cité avec
l'adresse d'Amsterdam au catal. de 1674.
1
500
ÉDITIONS HOLLANDAISES (1671).
1855. Les Fonctions de tous
les officiers de Tinfanterie depuis
celle du sergent jusques à celle
du colonel... Par monsieur De
Lamont, capitaine et major de la
ville de Toulon. louxte la copie
imprimée à Paris, chez Gabriel
Quinet, 1671, pet. in-12.
aia pp. — 10 planches pUées.
Les ponctions du capitaine de cava-
lerie et les principales de ses officiers
subalternes... Avec un abrégé des ordon-
nances et réglemens du Roy, pour la
cavalerie, depuis Tannée 1661 jusques
en 1669. Et Texercice de la cavalerie.
Par le sieur B. làuxte la copie imprimée
à Paris, chez Gabriel Quinet , 167 1, pet.
in-i2, de 150 pp. et 4 planches pliées.
PRATIQUB et maximes de la guerre,
enseignant les charges des généraux,
les devoirs de tous les officiers d*ar-
mées... par Mons. le chevalier de la Va-
Hère. louxte la copie imprimée à Paris
chez Estienne Loyson, 167 1, pet. in-i2,
de 190 pp. et I f. blanc.
Ces trois pièces, également imprimées
par Blaeu, sont ordinairement réunies
en un volume. Elles ne forment qu'un
article dans le catal. de 1674, où elles
sont citées avec Tadresse d'Amsterdam.
Le Si" B., auteur des Fonctions du capi-
taine de cavalerie, est le sieur de Birac;
du moins ce nom se lit-il sur le titre de
la réimpression de 1675.
Cette réimpression, beaucoup moips
belle, a paru à La Haye, Jouxte la
copie etc., 1675, 3 part, en i vol. pet.
in-12, de 6 if. limin., y compr. les deux
titres, 141 pp. et i f. bl. ; 204 pp. ; 190 pp.
et I f. bl. Elle est ornée d'un joli fron-
tispice, gravé par R. de Hooghe, et por-
tant l'adresse du libraire : chez Arnoud
Leers.
1856. Le Secrétaire incognu.
Contenant des lettres sur diverses
sortes de matières, composées
par le sieur B. Pielat. Livre pro-
pre au profit et au divertissement
de toute sorte d'esprit. A Amster-
dam, pour J. J. Waesberge, 1671,
2 part, en i vol. pet. in-ia.
8 ff. limin., dont le dcm. est blanc — 436 p^ —
6 ft n. cb. ponr rindex. — La ■ecoodt pntk ai
intitulée :
Cinquante exemples méthodiques pour
disposer à discourir facilement des cho-
ses naturelles, politiques, et morales soit
en public soit en conversation. Par le
sieur B. Pielat. A Amsterdam^ J.J. Wm-
bergen, 167 1, pet. in- 12, de 36 fil n. ch.
Ouvrage dédié par l'auteur • à Son
Altesse monseigneur le prince d'Orange. •
1857. La Princesse de Mont-
pensier. louxte la copie à Paris,
chez Thomas Jolly, au Palais, ions
la petite salle, aux armes d*Hol^
lande et à la Palme, i6ji, pet.
in-12.
113 pp. — I f . blanc.
Imprimé en gros caractères, et cité
avec l'adresse d'Amsterdam au cataL
de 1674. L'édition originale de ce roman,
qui est de M« de La Fayette, avait paru
à Paris, 1662, in -8.
1858. Racconto deli' accidente
occorso in Roma, fra la famiglia
dei signor dvca di Creqvi et la
militia Corsa nel 1662. In Monte
Chiaro, appresso Gio. Battista
Vero, 1671, pet. in-i2-
336 pp. en tout.
C'est sans doute l'original italien de
la Relation citée ci-dessus (n^ 1840). On
l'attribue à l'abbé N. Salveti. L'édition,
bien exécutée en gros caractères, sort
probablement des presses de Blaeu, qui
en cette même année a publié deux
autres volumes sous la rubrique : In
Monte Chiaro, appresso G. B. Vero{n^ 1S62
et 1863).
Une réimpression textuelle, avec le
même nombre de pages, a paru en 1679.
1859. Recueil des actions et
parolles mémorables de Philippe
ANNEXES AUX ELZEVIERS.
501
second roy d'Espagne, surnommé
le Prudent. Traduit de l'espagnol.
A Cologne, chez Pierre Marteau,
1671, pet. in-ia.
Marque : la Sphère,
4 ff. limin. — 340 pp.
Édition passable, indiquée avec l'a-
dresse d'Amsterdam dans le catal.
de 1674. C'est la traduction du livre de
Porreno, los dichos y hechos del rey Phc-
lipe II f En Brusselas, Fr. Foppens, 1666,
pet. in-i2, mais ne comprenant que qua-
torze chapitres sur les dix-huit dont se
compose l'original.
1860. Relation contenant l'his-
toire de l'Académie françoise,
par M. P. Seconde édition. louxte
la copie, imprimée à Paris, chez
Augustin Courbé, 1671, pet. in-12.
I f . (titre). — 254 PP«
Jolie édition, qu'on attribue commu*
nément à Daniel Elzevîer, mais qui a
été imprimée par Blaeu. Elle est citée
avec l'adresse d'Amsterdam dans le
catal. de 1674, et portée, mais sans l'asté-
risque, dans celui de 1681. Vend. mar. hr,
(Hardy) h. 131 mill. 49 frs. L. de Mont-
germont.
Cette Relation, qui parut originaire-
ment à Paris, P, Le Petit, 1653, in-8, est
du célèbre Pellisson.
1 86 1 . Zayde, histoire espagnole,
par monsieur de Sbgrais. Avec
un traitté de l'origine des romans,
par monsieur Huet. Suivant la
copie imprimée à Paris, 1671,
3 part, en i vol. pet. in-8.
Marque : U Quœrendo.
68 pp., y compr. le front, gravé par R. de Hoogbe
et le titre impr. — 154 pp. pour la i« partie du roman.
" 164 pp., y coinpr. un titre spécial, pour la a* partie.
Bien que ce volume soit in-8, nous
Tadmettons, à l'exemple de Brunet, dans
la collection elzevirienne. Zayde a sa
place marquée à côté des deux autres
romans de M^ de La Fayette, la Princesse
de Montpensier et la Princesse de Clèves;
d'autant plus que les dimensions du
livre n'excèdent pas celles de certains
in- 12 imprimés par les Elzevier.
1862. La Vita di Cesare Bor-
gia, detto poi il duca Valentino,
descritta da Tomaso Tomasi. In
Monte Chiaro, appresso Gio. Bap^
tista Vero, 1671, pet. in-12.
423 pp. en tout. — 11 est à remarquer .que la pagi-
nation commence par erreur à la p. 13, quoique let
limin. ne comptent que 4 feuilleta; lea signatures se
suivent exactement.
M. Pieters et Brùnet attribuent ce
volume aux presses elzeviriennes d'Am-
sterdam. Il sort -positivement de celles
de Blaeu, comme l'ont reconnu depuis
longtemps Motteley et Millot. L'argu-
ment qu'on voudrait tirer du catal. offic.
de 1681, où cet article figure avec l'asté-
risque, est ici sans valeur. Une foule de
livres, exécutés dans diverses officines,
sont dans le même cas. Ainsi le Frossar-
dus et Cominaus de 1656, les Ragguagli de
Boccalini de 1669, une partie des œuvres
de G. Vossius, ont la réclame elzevi-
rienne, bien qu'imprimés par Blaeu et
portant son nom. Daniel doit avoir
acquis une partie du fonds de cet édi-
teur, soit à la suite du terrible incendie
qui éclata chez Blaeu en février 1672,
soit après la mort de Blaeu, qui suivit
de près (déc. 1673). Quoi qu'il en soit,
les fleurons et lettres grises qui ornent
le volume démontrent jusqu'à l'évidence
qu'il a été exécuté par Blaeu, et rien ne
peut prévaloir contre un témoignage
aussi positif.
Vend, non rogné, 35 frs. Desbarreaux-
Bernard; un autre exempl. non rogné,
mar. v. (Duru), est coté 60 frs. catal.
Potier, 1860, no 2415.
1863. La Vie de César Borgia,
appelle du depuis le dvc de Va-
lentinois, descrite par Thomas
Tomasi. Traduit de Vitalien, im^
primée à Monte Chiaro, chez Jean
Baptiste Vero, 1671, pet. in-12.
495 pp. en tout.
502
ÉDITIONS HOLLANDAISES (1671-72).
Traduction de Tarticle précédent.
L'édition, parfaitement exécutée et que
Daniel n'aurait pas désavouée, sort
également des presses de Blaeu.
Vend. mar. r. (Cape) 34 frs. Giraud,
50 frs. Solar; vél. h. 132 mill. 26 frs.
HuillArd; non TOgnéfC. de Russie (Héring)
44 frs. 50 c. Pixerécourt, rev. 60 frs.
Pieters; non rogné, v, ant, 120 frs. De
la Villestreux.
1864. Cincq dialogues faits à
l'imitation des anciens, par Ora-
tius TuBBRO. I. De la philosophie
sceptique. II. Le Banquet scepti-
que. III. De la vie privée. IV. Des
rares et éminentes qualités des
asnes de ce temps. V. De la di-
versité des religions. A Mons,
chez Paul de la Flèche, 1671, pet.
in-i2.
333 pp. en toat.
C'est encore Blaeu qui a imprimé ce
joli volume, cité avec l'adresse d'Am-
sterdam au catal. de 1674. On sait que
Tauteur de ces dialogues est La Mothe
le Vayer.
1672.
1865. Les Avantures ou mé-
moires de la vie de Henriette-
Sylvie De Molière. Suyvantla copie
imprimée à Paris, 1672, 6 part,
en I vol. pet. in-12.
Marque : le Qucerendo.
!• et 2« part. : z68 pp. — 3e et 4« part. : 164 pp. et
2 ff. bl. — 5* et 6« part, (datées 1674) : 192 pp. - Lci
titres particuliers soot compris dans la pagioation.
La plupart des bibliographes, y com-
pris les derniers éditeurs du Dictionnaire
des anonymes, ont attribué ce roman, sur
la foi de Barbier, à un littérateur du
nom de d'Alègre. Ils n'ont pas remar-
qué que Barbier est revenu plus tard
sur cette opinion (n© 11448), et qu'il
a déclaré ajouter foi à l'assertion de
Leris, qui fait honneur de la Vie de
Henriette Sylvie de Molière à Subligny. Il
est difficile en effet d'admettre que
d'Alègre, qui écrivait encore en 1735,
soit l'auteur d'un livre paru soixante-
trois ans auparavant. Aujourd'hui on
s'accorde généralement à l'attribuer à
Mad. de Villedieu. (Voir entre autres
VAthenaum du 2 juill. 1853, art. de
S. Clogenson.)
Il paraît qu'il y a deux éditions sous
cette date, du moins nous avons eu sous
les yeux deux exemplaires de tirages
différents de la3« et 4« parties, datées
dans l'un 1672, dans l'autre 1674.
Quoiqu' assez insignifiant, ce roman
ne laisse pas d'être recherché. Vend.
mar, r. (Trautz-Bauzonnet) 62 frs. Che-
deau ; véL 46 frs. Pieters, rev. So frs. De
la Villestreux ; mar* r. (Koehler) 170 frs.
Benzon; mar. r. (Trautz-Bauzonnet)
h. 130 mill. 285 frs. L. de Montgermont;
mar, or» (Thibaron) h. 130 mill. 190 frs.
même vente.
1866. De la connoissance des
bons livres 9 ou examen de plu-
sieurs autheurs. A Amsterdam,
chez Henry et Théodore Boom,
1672, pet. in-i2.
Marque : Apollon arrosant un arbre ^
avec la devise : Tandem fît surculus
arbor.
4 ff. limin., y compr. le front, gravé et le titre
itnpr. — 472 pp.
L'auteur de ce livre, passablement
imprimé, est Charles Sorel. Motteley a
signalé sous la même date une autre
édition, dont les liminaires seuls sont
d'impression hollandaise. Elle est inti-
tulée : De la connoissance des bons livres,
avec plusieurs traitez par le S^ Du Cros,
citoyen de la république de Venise ei histo-
riographe, A Amsterdam, chez Thomas
de la Cour, 1672, in-i2 (à la Sphère), de
8 ff. limin. et 429 pp. En effet les 8 ff.
limin. ont été réimprimés; le corps de
l'ouvrage est de l'édition originale,
parue à Paris, chez Pralard, 1671, in-12.
L'ouvrage de Ch. Sorel a fourni au
marq. Du Roure la matière d'un piquant
article, dans VAnaUcta Biblion, t. II,
p. 321 et ss.
ANNEXES AUX ELZEVIERS.
503
1867. Le Couronnement de So-
leîmann, troisième roy de Perse,
^et ce qui s'est passé de plus
mémorable dans les deux pre-
mières années de son règne. Se-
conde édition, revue et corrigée
de plusieurs fautes. louxte la copie
imprimée à Paris, par CL Barbin,
1672, pet. in-i2.
309 pp., y cotnpr. le front, gravé et le titre impr.
Cette relation est la première œuvre
du célèbre voyageur J. Chardin. Elle a
précédé de quinze ans le récit de son
voyage en Perse. Je ne l'ai pas vue,
mais elle est citée dans les catal. Millot
et De la Villestreux. Ce dernier exempl.
a été vendu tnar. bl. (Hardy) 95 frs.
L'édition originale est de Paris,
CL Barbin, 1671, in-8.
1868. La Vie dv général Monk,
dvc d'Albemarle, etc. le restaura-
teur de Sa Majesté Britannique,
Charles Second. Traduit de Tan-
glois de Thomas Gvmble, doc-
teur en théologie, et autrefois un
des chapelains du général. A Lan--
dres, chez Robert Scot, 1672, pet.
in-i2,
6 ff. limin. — 406 pp. — x f . bt. — Au vo da 60 f.
limin. un portrait gravé de Monk.
Jolie édition, citée avec l'adresse
d'Amsterdam au catal. de 1674, et pro-
venant des presses de Blaeu. La traduc-
tion est de Guy Miége, qui a signé
l'épître dédicatoire au duc d'Albemarle.
Vend, non rogné, mar, bl, (Trautz-
Bauzonnet) 151 frs. La Bédoyère, rev.
150 frs. De la Villestreux.
i86g. L'Examen des esprits
pour les sciences. Où se montrent
les différences des esprits, qui se
trouvent parmy les hommes, et à
quel genre de science un chacun
est propre en particulier. Com-
posé par Jean Huarte, médecin
espagnol. Et augmenté de plu-
sieurs additions nouvelles par
l'auteur selon la dernière impres-
sion d'Espagne. Le tout traduit
de l'espagnol, par François Savi-
nien d'Alquié. A Amsterdam,
chez Jean de Ravestein, 1672, pet.
in-i2.
32 ff. limin., y compr. le front, gravé par R. de
Hooghe et le titre impr. — 629 pp. — i f. bl.
Volume imprimé à Amsterdam par
J. de Jonge, et dont il n*est pas rare de
rencontrer des exemplaires non rognés.
Vend, en cette condition 23 frs. La Bé-
doyère.
On peut joindre également à la col-
lection eizevirienne l'édition du texte
espagnol publiée par le même libraire,
en Amsterdam, en la officina de Juan de
Ravestein, 1662, pet. in- 12, de 6 ff. limin.
et 420 pp., de préférence à celle qui
avait paru à Leyde, en la oficina de luan
Maire, 1652, pet. in- 12, de 8 ff. limin. et
464 pp.
1870. La Messe trouvée dans
l'Écriture, Cologne, 1672, pet.
in-i2«
Nous n'avons pas rencontré ce livret,
que Brunet cite comme impression hol-
landaise. La première édition parut à
Rouen, 1647, pet. in-8, et il en existe
plusieurs réimpressions.
• Dans ce pamphlet, écrit en forme
de dialogue, Lucas Jansse, écrivain pro-
testant, tourne en ridicule le P. Véron,
pour avoir, dans l'édition faite à Paris,
en 1646, de la Bible de Louvain, tra-
duit le commencement du verset 2 du
chap. XIII des Actes des Apôtres (quum
autem illi sacrificarint domino) par : eux
disant la messe au Seigneur, Pour prévenir
les poursuites du parlement de Rouen,
l'auteur retira de la circulation les
exemplaires qu'il avait distribués. »
187 1. Pensées de M. Pascal
sur la religion et sur quelques
autres sujets qui ont esté trouvés
504
ÉDITIONS HOLLANDAISES (1672-73).
après sa mort parmy ses papiers.
A Amsterdam, chez Abraham Wolf"
ganck. Suivant la copie imprimée à
Paris, 1672, pet. in-12.
Marque : le Quarendo.
24 ff. limin. >- 256 pp. — 10 fif. n. ch. pour la Uble.
Édition fort bien exécutée et devenue
assez rare. Le même volume contient
ordinairement une seconde partie inti-
tulée :
Discours sur les Pensées de Pascal,
où Ton essaye de faire voir quel estoit
son dessein, avec un autre discours sur
les preuves des livres de Moyse. Amst.^
Ahr. Wolfganck, Suiv. la copie imprimée
à PariSt 1673, de 2 fF. et 119 pp.
Ce Discours est de Filleau de La
Chaise; il est imprimé sur l'édition de
Paris, G, Desprez, 1672, in-12.
n existe une réimpression des deux
parties, sous la date de 1677, faite page
pour page et ligne pour ligne sur la
précédente et à peu près aussi belle.
Quant à l'édition Suivant la copie impri-
mie à PariSf 1679, pet. in-i2, elle a vu le
jour à Bruxelles et nous la décrirons en
son lieu.
1872. Histoire de l'état présent
de l'empire Ottoman : contenant
les maximes politiques des Tvrcs;
les principaux points de la reli-
gion mahométane, ses sectes, ses
hérésies et diverses sortes de reli-
gieux; leur discipline militaire,
avec une supputation exacte de
leurs forces par mer et par terre,
et du revenu de l'État ; traduite de
l'anglois de M' Ricaut, écuyer...
Par monsieur Briot. Augmentée
d'une seconde partie. A Amster-
dam, chez Abraham Wol/gank,
1672,2 part, en i vol. pet. in-12.
i« part. : 12 ff. limin. — 726 pp. — 4 ff. n. ch.
20 part, (contenant V Ambassade de GauUier de
Leslie à la Porte) : 222 pp.
On trouve ordinairement à la fin du
volume une pièce intitulée :
Journal de M. Colier, résident à la
Porte pour messieurs les Estats géné-
raux des Provinces- Unies. Trad. du
flamand. 1672, de 96 pp.
Il existe deux éditions antérieures de
cette Histoire, Amsterdam, Wol/gank,
1670 et 167 1, pet. in-12. Tune et Tautre
de 498 pp. et 3 fF. de table. Mais on
accorde la préférence à celle de 1672,
malgré 1* infériorité des épreuves des
figures, parce qu'elle contient une se-
conde (et souvent une troisième) partie
qui n*est pas dans les précédentes. Parmi
les nombreuses réimpressions on dis-
tingue celle de Cologne, chez Pierre du
Marteau, 1676, pet. in-12, laquelle con-
tient également les trois pièces énumé-
rées ci-dessus.
L'ouvrage de Ricaut est sans con-
tredit le meilleur que Ton eût alors sur
la Turquie, et il se lit encore avec
intérêt.
L'édition originale de la traduction
de Briot est de Paris, Seb. Mahre-Cra-
moisy, 1670, in-4.
1873. Cours de chymie de
P. Thibaut dit Le Lorrain, dis-
tillateur ordinaire du Roy, corrige
de plusieurs fautes. Dernière édi-
tion. Suivant la copie à Paris. Et
se vendent à L^de, chés Amavd
Dovde, marchand libraire proche
r Académie, 1672, pet. in-12.
414 pp., y compr. le front, gravé et le titre impr.
— 15 ff. n. ch. de table.
Assez jolie édition, qui, d*après le
fleuron de la p. 7, nous paraît sortir de
Tofilcine de G. Chrestien à Leyde. Vend.
mar, r. (Trautz-Bauzonnet) 82 frs.
Solar; non rogné, d. rel. (Closs) 13 frs.
Pieters, rev. 31 frs. De la Villestreux.
1673.
1874. Advis fidelle aux vérita-
bles Hollandois, touchant ce qui
s'est passé dans les villages de
Bodegrave et Swammerdam, et
ANNEXES AUX ELZEVIERS.
505
les cruautés inoûies, que les
François y ont exercées; avec un
mémoire de la dernière marche
de l'armée du roy de France en
Brabant et en Flandre. 1673, pet.
in-i2.
Marque : la Sphère.
I f. (titre). — 298 pp.
II y a sous la même date une édition
în-4, ornée de huit belles estampes de
Romain de Hooghe. L*une et l'autre
sortent incontestablement des presses
des frères Steucker, et en effet elles sont
citées dans le catal. de 1674 avec
l'adresse de La Haye. Un exempl. non
rogné de Tédit. in-4, 41 frs. La Bé-
doyère.
Barbier attribue VAdvis fidelle à Abr.
de Wicquefort. Mais on a élevé des
douter en Hollande au sujet de cette
attribution. (Voir la note de Tydeman,
dans Gesckied, des Vaderlands de Bilder-
dijk, t. XI, p. 276, et la revue de Nu'
vorscheff t. IX, p. 333 et t. X, p. 172.)
Le Marq. Du Roure a consacré à ce
volume un article dans VAnalecta Bi-
blion, t. II, p. 326.
1875. Le Mercure galant, con-
tenant plusieurs histoires vérita-
bles, et tout ce qui s'est passé
depuis le premier janvier 1672
jusques au retour du Roy. Sut"
vant la copie imprimée à Paris, chez
Claude Barbin, 1673, 4 part, pet.
in-i2.
Le catal. de 1674 cite le Mercure
galant, Amst., 1674, 4 part, in-12. Et en
effet il existe, sous le titre transcrit ci-
dessus, une édition en 4 part., ayant,
suivant le catal. de M. Walther, 108,
102, 125 et 114 pp.
Une autre édition, sous le même titre,
ne renferme que 3 parties, savoir : t. I,
6 ff. limin. et 108 pp.; t. II, 12 ff. limin.,
1Z4 pp. et I f. bl.; t. III, 131 pp. et 5 pp.
de tables.
Enfin il existe une édition, aussi en
3 vol., signée : à Paris, chez Claude
Barbin, au Palais, sur le second perron de
la S, Chapelle, 1673, t. I, 10 ff. limin.,
170 pp. et I f. bl.; t. II, 153 pp., 13 pp.
de table et i f. bl.; t. III, 171 pp. et
8 pp. de table, laquelle sort positive-
ment des presses de Ph. Vleugart à
Bruxelles.
La publication du Mercure galant,
interrompue durant les années 1675 et
1676, fut reprise à Paris en 1677. J'ignore
si Tannée 1677 * ^^^ réimprimée en
Hollande, mais j'ai rencontré un recueil
intitulé :
Le nouveau Mercure galant conte-
nant tout ce qui s'est passé de curieux
au mois de janvier de l'année 1678. Sut'
vant la copie imprimée à Paris, au Palais,
l'an 1678, 20 part. pet. in-12 (de janv.
1678 à août 1679).
Il est probable que ce recueil aura été
continué. La première partie seule (com-
prenant le mois de janvier 1678), reliée
en mar. r. (Hardy) a été portée à 60 frs.
L. de Montgermont. A ce compte les
vingt parties devraient valoir environ
1200 frs. Si le hasard les présentait dans
quelque vente, je doute qu'on en ob-
tienne le centième de ce prix.
1876. Abrégé chronologique
de l'histoire de France, par le
S' de Mezeray, historiographe
de France. Divisé en six tomes.
A Amsterdam, chez Abr, Wolf-
gang, près de la Bourse, Tan 1673,
4 tom. en 6 vol. in-12.
Marque : le Quarendo,
T. 1 : 8 ff. limin., y compr. le front, gravé, le titre
impr. et le portrait de Louis XIV. — 414 pp. ~ x f . bl.
— 13 ff. pour la table.
T. II (daté 1674) : 2 ff. limin. — pp. 415 à 847. —
38 pp. pour la table. — x f . bl.
T. III (daté 1673) : 3 ff. limin. — 35X pp. — 26 pp.
de table.
T. IV (daté X673) : i f. (titre). - pp. 351 à 723. —
X3 ff. de table. — i f . bl.
T. V (daté 1674) : 2 ff. limin.— 357 pp. — i f . bl.—
21 ff. de table. — x f . bl.
T. VI (daté 1674) : 2 ff. limin. — 453 pp. — i f. bl. —
16 ff. de table.
' On ajoute à ces six volumes le suivant :
Histoire de France avant Clovis.
64
5o6
ÉDITIONS HOLLANDAISES (1673-74).
L^origine des François et leur establis-
sèment dans les Gaules, Testât de la re-
ligion, et la conduite des églises dans les
Gaules, jusqu'au règne de Clovis. Par le
Sr. de Me^eray (le Quarendo), A Amster-
dam,chez Abr, WolfgangfVsin 1688, in-i2,
de 4 if. limin., y compr. les deux titres,
562 pp. et 15 ff. de table.
Édition la plus recherchée de TAbrégé
de Mezeray. Vend, mar, bL (Muller)
320 frs. Pieters; mar. r. (Duru) h.
158 mill. 451 frs. Chenu ; mar. bl. (Thou-
venin) 185 frs. Yemeniz; mar. v. (Cape)
230 frs. De la Villestreux ; mar. r. doublé
de mar. (Du Seuil) 550 frs. Pixerécourt,
rev. 2000 frs. Pichon; mar. r. (Hardy)
300 frs. L. de Montgermont ; mar. r.
(Trautz-Bauzonnet) h. 153 mill. 695 frs.
en juin 1876.
1877. Ne pas croire ce qu'on
void, histoire espagnole. Suyvant
la copie imprimée à Paris, 1673,
2 part, en 1 vol. pet. in-i2.
Marque : le Quœrendo.
288 pp. en tout. — Un titre à la sphère après
la p. 148.
Ce petit roman est de E. Boursault,
l'auteur dramatique. L'édition originale
a paru à Paris, Cl. Barbin, 1670, 2 vol.
in-i2.
1878. La Religion des Hollan-
dois, représentée en plusieurs
lettres écrites par un officier de
l'armée du Roy, à un pasteur et
professeur en théologie de Berne.
A Cologne^ chez Pierre Marteau,
1673, pet. in-i2.
Marque : la Sphère,
142 pp. — z f . bl.
11 y a sous la même date et la même
rubrique une édition sans la sphère, de
144 pp. en tout. Elle nous parait sortir
des presses belges, et c'est probable-
ment l'originale. Mais l'édition à la
sphère, imprimée à Amsterdam, est plus
jolie et le papier est de meilleure qualité.
L'auteur est un ancien ministre pi^-
testant, devenu officier, du nom de
Stoupe. Son principal grief contre les
Hollandais est fondé sur la tolérance
dont ils usaient en matière de religion.
Nous décrirons ci-après (no 1889) une
réponse à ce libelle.
1674.
1879. De la charge des gou-
verneurs des places, par messire
Antoine De Ville, chevalier.
Dernière édition, reveuë, cor-
rigée et mise en meilleur ordre.
A Amsterdam, chez Abraham Wolf-
gang, 1674, in-i2.
Marque : le Quœrendo.
6 ff. limin. — S03 pp. — 12 ff. de table.
Cette édition, d'un format plus grand
que rin-i2 elzevirien ordinaire, ne se
joint à la collection qu'à défaut de celle
de 1640' (no 498), qui est un véritable
elzevier. Vend, non rogné, mar. r. (Cape)
40 frs. Pieters; non rogné, v.f. (Niedrée)
30 frs. De la Villestreux.
1880. Doutes sur la langue
françoise proposez à messieurs de
l'Académie françoise par un gen-
tilhomme de province. i4 La Haye,
chez Arnoui Leers, 1674. Suivant
la copie imprimée à Paris, pet.
in-i2.
4 ff. limin. — 281 pp.— 15 pp. n. ch. pour les tabla.
Jolie réimpression, faite à La Haye,
d'un volume paru la même année à
Paris, chez Cramoisy, in-i2. L'auteur est
le P. Bouhours.
1881. Nouvelles Œuvres de
monsieur Le Pays. A Amsterdam^
chez Abr. Wolfgank. Suivant U
copie de Paris, 1674, 2 tom. en
I vol. pet. in-i2.
Marque : le Quœrendo.
i« part. : 8 ff. limin., y compr. le front, gravé et le
titre impr. — 215 pp.
2« part. : 4 ff. limin. — 238 pp. — i f. bl.
ANNEXES AUX ELZEVIERS.
507
Volume qui se joint aux Amitiex^
amours et amourettes du même auteur, et
que Wolfgang a réimprimé page pour
page en 1677 et en 1687.
1882. Relation des troubles
arrivez dans la cour de Portugal
en Tannée 1667. et en Tannée
1668. Où Ton voit la renoncia-
tion d'Alfonse VI. à la couronne ;
la dissolution de son mariage
avec la princesse Marie Françoise
Isabelle de Savoye; le mariage
de la mesme princesse avec le
prince D. Pedro régent de ce
royaume; et les raisons qui en
ont esté alléguées à Rome pour
en avoir dispense. A Amster^
dam, suivant la copie, 1674^ pet.
in-i2.
Marque : la Sphère,
1 f. (titre). — 272 pp.
Jolie édition, sans fleurons, imprimée
probablement par A. Wolfgang; la
sphère est celle du Boileau de 1675.
L*ouvrage est attribué par Barbier à
Blouin de la Piquetierre. Suivant Brunet
(t. II, col. 297), il est tiré d'un livre por-
tugais de F. Correa de Lacerda, Catastro-
phe de Portugal, Lisboa, 1669, pet. in-4.
1883. Relation des violences
exercées par les François au Pa-
latinat, à la fin de Tannée 1673.
& au commencement de celle de
1674. Avec diverses lettres de
S. A. El. Palatine à S. M. Imp.
à M' le duc d'Orléans, au mar-
quis de Béthune &c. et leurs ré-
ponses. A quoy on a joint la
lettre de M' Verjus à S. A. Mr. le
duc de Wolffenbuttel. A Cologne,
1674, pet. in-i2.
Marque : la Sphère,
84 pp. - - 18 pp. pour U Lettre de A/r de (sic) Verjus.
— Aa bas de la p. 18, il y a cette réclame : Avis, ce
qui fait supposer que l'exemplaire que j*ai vu était
incomplet.
Il n'y a pas d'autre fleuron que la
sphère. L'impression, qui est assez
bonne, paraît être hollandaise. Vend,
non rogné, mar, bl. (Muller) 39 frs. La
Bédoyère, rev. 100 frs. De la Villestreux.
J'ai sous les yeux une médiocre contre-
façon, étrangère aux presses néerlan-
daises, portant : A Cologne, 1675, in-i2,
de 141 pp.
1 884. Observationes et historiae
omnes et singulae, è Guiljelmi
Harvei libello de generatione ani-
malium excerptae, et in accuratis-
simum ordinem redactae. Item
Wilhelmi Langly de generatione
animalium observationes quae-
dam. Accedunt ovi faecundi sin-
gulis ab incubatione diebus factse
inspectiones. Studio Justi Schra-
DBRi M. D. Amstelodami, typis
Abrahami Wolfgang. Anno 1674,
pet. in-i2.
18 ff. limin. (dont le dern. est bl.^ y compr. le
front, gravé par R. de Hooghe et le titre impr. —
240 pp.
Voici un volume qui a été non seule-
ment édité, mais positivement imprimé
par A. Wolfgang. Le titre le dit expres-
sément : typis Abrahami Wolfgang» C'est
un argument sans réplique à ajouter à
tous ceux que Nodier et Brunet (t. V,
col. 1778 et ss.) ont pris la peine de
réunir pour démontrer, contre Bérard,
que Wolfgang était imprimeur en même
temps que libraire.
Malheureusement l'ouvrage ne con-
tient pas le moindre fleuron, de sorte
qu'il ne peut servir que très imparfaite-
ment à en déterminer d'autres de même
provenance.
1885. Traité de la paresse ou
l'art de bien employer le temps
en forme d'entretiens. A Amster^
dam, chez Abraham Wolfgang,
5o8
ÉDITIONS HOLLANDAISES (1674-76).
1674. Suivant la copie imprimée à
Paris, pet. in-12.
Marque : le Quœrendo.
5 ff. limin. — xgo pp.
Par Antoine de Courtin, Fauteur du
Traité de la Civilité (n© 145^). • Cet
ouvrage, dit la Biographie Univ., est
assez bien écrit, en forme de dialogue,
ce qui le rend prolixe et rempli de diva-
gations ; on y trouve une critique un peu
sévère des ouvrages et du style du
P. Bouhours, et des idées curieuses et
très développées sur la meilleure ma-
nière de former le catalogue d*une
bibliothèque. »
1886. La Sauce au verjus.
A Strasbourg, 1674, pot. in-12.
Marque : la Sphère,
83 PP* en toat.
Il ne m*est pas démontré que ce petit
volume ait été imprimé en Hollande .:
les chiffres de la pagination sont entre
parenthèses, les cahiers sont signés
en 6, la sphère du titre est grossière,
l'impression n'est que passable.
Une autre édition, probablement anté-
rieure, a paru la même année sous ce
titre :
Savlce au verjvs. A Strasbourg^ 1674,
pet. in-12, de 87 pp.
Elle ne porte pas la sphère, et je
doute également qu'elle ait vu le jour
en Hollande.
La Sauce au Verjus est un pamphlet
destiné à servir de réponse à une lettre
de l'ambassadeur français L. de Verjus
sur la conduite de l'Allemagne durant
la guerre de 1673 (voir le n© 1883).
L'épître dédicatoire au prince d'Osna-
brug est signée François de Warendorp,
pseudonyme du baron de Lisola.
1675-
1887. Annibal et Scipion, ou
les grands capitaines; avec les
ordres et plans de batailles^ et
les annotations, discours et re-
marques politiques et militaires
de M' le comte G. L. de Nas-
sau, etc. Auxquelles on a adjousté
un autre traitté de remarques
politiques. A La Haye^ chez Jean
et Daniel Steucker, 1675, pet.
in-12.
4 ff. limin. — 208 pp.
Jolie édition. Le nom de l'auteur,
Al. C. de Mestre, se lit au bas de l'épître
dédicatoire. Vend, non rogné, «wr. r.
(Cape) 49 frs. De la Villestreux.
1888. L'Imagination détrom-
pée, ou la phantasie débrouillée
au sujet de l'amoureux imagi-
naire. A La Haye, chez Jean et
Daniel Steucker, 1675, pet. in-12.
Marque : la Sphère,
4 ff. limin. — 1^1 pp.
Autre ouvrage du même Al. C. de
Mestre, qui a signé l'épître dédicatoire
« à Mr d'Yvoy, quartier maistre général
des armées du prince d'Orange. » L'édi-
tion est fort jolie. Vend, mar, bl.
(Niedrée) 55 frs. La Bédoyère.
i88g. La véritable religion des
HoUandois. Avec une apologie
pour la religion des Estats Géné-
raux des Provinces Unies. Contre
le libelle diffamatoire de Stoupe
qui a pour titre : la Religion des
HoUandois..., par Jean Brun,
ministre du Roy des armées. Cy
est joint le conseil d'extorsion ou
la volerie des François, exercée
en la ville de Nimègue par le
commissaire Methelet et ses su-
pôts. Amsterdam^ chez Abr. Wolf-
gank, 1675, pet. in-i2.
ao ff. limin. — 39» pp. — 197 pp.
Voir ci-dessus les n*» 1878 et 1575.
ANNEXES AUX ELZEVIERS.
509
1890. Le Cercle ou conversa-
tions galantes. Sur la copie impri-
tnéâ à Paris, 1675, pet. in-i2.
7 ff. Umin. — 378 pp.
L*épître dédicatoire est signée S. Bré-
mond. L'édition, imprimée à Amster-
dam, ne contient ni fleurons ni lettres
grises.
1891. Marie Stuart, reyne
d*Écosse. Nouvelle historique.
Suivant la copie imprimée à Paris,
1675, 3 part, en i vol. pet. in-12.
Marque : la Sphère.
3x2 pp. en tout. — Les titres de la zP et de la
3e part. (pp. 109 et 213) sont compris dans la pagi-
nation.
Ce roman, cité avec l'adresse d'Am-
sterdam au catal. de 1674, est de P. Le
Pesant de Boisguilbert. L'édition origi-
nale avait paru à Paris, chez CL Barbin
(ou L. Billaine), 1675, 3 part, en i vol.
in-12.
1892. Mémoires de M. L. D. M.
A ColognCy chez Pierre du Marteau,
Tan 1675, pet. in-i2.
Marque : la Sphère.
144 pp. en tout.
Ce sont les Mémoires de M« la
duchesse Mazarin, Hortense Mancini,
écrits par elle-même. On les a attribués
mal à propos à Saint-Évremond ou à
l'abbé de Saint-Réal.
Il ne faut pas confondre cette édition
avec une autre parue sous la même date,
mais avec une pagination différente :
à Cologne, chez Pierre du Marteau, 1675,
pet. in-12, de i f. (titre), 222 pp., 22 pp.
pour une Lettre, et i f. d'errata. Cette
dernière, imprimée en gros caractères et
sans réclames, est l'originale. Elle n'a
pas été exécutée en Hollande.
L'édition en 144 pp. a été imprimée
par Wolfgang, et porte la même sphère
que la Princesse de Monf errât de 1676.
Elle a été reproduite ligne pour ligne et
avec la même adresse en 1676.
Vend, mar, r. (Cape) h. 131 mill. 29 frs.
De la Villestreux; un exempl. non rogné
de redit, de 1676, mar. r. (Trautz-Bau-
zonnet) 201 frs. Pichon.
1893. Œuvres diverses du sieur
£)*** avec le traité du sublime ou
du merveilleux dans le discours.
Traduit du grec de Longin. Swt-
vant la copie imprimée à Paris,
1675, in-12.
Marque : la Sphère.
188 pp., y compr. le front, gravé et le titre impr.
— a ff. blancs. — 121 pp., y compr. un faux titre, pour
le Traité du Sublime. — ix pp. de table.
Cette édition des œuvres de Boileau
est la réimpression exacte de celle de
Paris, Cl. Barbin, 1675, avec privilège du
Roy, in-12. Elle renferme neuf satires,
cinq épîtres, l'Art poétique, les quatre
premiers chants du Lutrin (les deux
derniers ne furent imprimés qu'en 1683)
et le Traité du Sublime.
Le volume n'a rien d'elzevirien, et on
conçoit à peine que Brunet, et d'après
lui M. Pieters, aient pu songer à le don-
ner comme un elzevier véritable. C'est
positivement Wolfgang qui l'a imprimé.
Le fleuron aux deux anges (p. 107 de la
2c part.) se vérifie sur la Princesse de
Moiif errât de 1676; le cul-de-lampe final
sur la 4« part, des Aventures d'Henr.
Sylvie de Molière; le fleuron de la p. 151
sur les Nouvelles oeuvres tragi-comiques de
Scarron. La sphère du titre est celle de
la Relation de Portugal de 1674.
1676.
1894. *Avrœvivov hi^epoJkiç
tj(j6raf^op(f>d>(reœv trvvtf/yto^fl •
Antonini Liberalis transforma-
tionum congeries, interprète Gui-
lielmo Xylandro. Thomas Munc-
kerus recensuit, et notas adjecit.
Amstelodamiy apud Janssonio"
Waesbergios, 1676, pet. in-12.
Marque : une Sphère surmontée d'une
Renommée, avec la devise :WivituT ingenio.
18 ff. limin.,y compr. le front, gravé par C. Decker
et le titre impr. — 339 pp. - 33 PP- »• c^-
I
5Ï0
ÉDITIONS HOLLANDAISES (1676).
1895. Œuvres satirique (sic)
de P. Corneille Blbssbbois.
A Leyde, 1676, pet. in-12.
Voici la description de ce recueil, qui
est fort rare. Outre 4 ff. limin. (un front,
gravé par I. Smeltzing, un titre impr.,
2 ff. de préface) le volume contient les
pièces suivantes :
lo VAlmanac des belles pour Vannée
1676, par P. Corneille Belessehois (sic) :
34 PPm y compr. le titre et la dédicace,
plus I f. blanc.
20 L'Eugénie^ tragédie dédié (sic) à Son
Altesse le prince d'Orange par P, Corneille
Blessehois : 52 pp., y compr. le titre et
la dédicace, 3 ff. n. ch. contenant des
portraits en vers, plus i f. bl.
M . de Soleinne possédait un exemplaire
de VEugénie avec l'adresse : à Leyde,
chez Félix Lopez,
30 Le Rut ou la pudeur éteinte. P. Cor-
neille Blessebois; trois parties : la i«, de
I f. (titre) et 72 pp. ; la 2», de 4 ff. n. ch.
(faux titre, titre et dédicace), et 73 pp.
(la dem. cotée 71); la 3«, 4 ff. n. ch.
(titre et dédicace) et 87 pp.
Un exemplaire de cette pièce séparée,
signée comme la précédente : Leyde,
Félix Lopez, faisait partie de la collec-
tion Millot (catal. de 1846, no 632).
Les Œuvres satiriques de Blessebois
ne se composent que de ces trois pièces.
Le Catalogus librorum in Germania,
Gallia et Belgio novissime impressorum^
publié par Jansson Waesberge à Amster-'
dam, en annonçant le volume, ajoute
expressément qu'il contient le Rut en
3 tomes, VAlmanac et V Eugénie. Néan-
moins certains exemplaires renferment
en plus les deux écrits suivants du
même auteur :
lo Marthe le Hayer ou mademoiselle de
Sçayy petite comédie imprimée pour V au-
teur. 1676, 24 pp., y compr. le titre et la
dédicace.
2^ Filon réduit à mettre cinq contre «n,
amusement pour la jeunesse, par P. Cor-
neille Blessebois. A Leyde, 1676.
L'exemplaire Millot, le seul que j*aie
vu de ce dernier opuscule, a 22 pp. en
tout. Mais la réclame A, placée au bas
de la p. 22, prouve que l'exemplaire
n'est pas complet. Il faut probablement
26 pp., comme dans l'édit. sans date
citée par Brunet.
Cette pièce, ou la platitude le dispute
à l'obscénité, est la plus rare de toutes.
Millot a démontré qu'elle sort des presses
de la veuve de Jean à Leyde : « On voit
au titre le grand fleuron à traits ombrés
qui s'aperçoit au Balzac et au Lucain,
puis la sirène blanche, à figure de
femme; la lettre F, seule lettre grise,
supporte parfaitement la comparaison;
la signature est en 5. •
Filon est la seule partie du recueil
qui ait été imprimée par les Blzevier.
Les autres sont d'une exécution très
peu soignée, et ne doivent qu'à leur
insigne rareté de figurer dans la collec-
tion elzevirienne.
On a cru longtemps que Corneille
Blessebois était un pseudonyme. Mais
on est revenu de cette opinion. De ré-
centes recherches ont établi que Blesse-
bois naquit en Normandie, à Alençon
ou à Verneuil. Réfugié en Hollande, à
la suite d'une affaire qui n'est pas bien
éclaircie, il s'enrôla d'abord dans la
marine de la république. Le dénûment
le força à se mettre aux gages des li-
braires. Lui-même nous apprend qu'il
avait fait marché pour le Rut avec Tédi-
teur F. L. D. H., initiales qui cachent
positivement Félix Lopez de Haro,
libraire à Leyde. Nous venons de voir
en effet qu'il existe des exemplaires de
VEugénie et du Rut avec le nom de cet
éditeur. Nous avons cité de Blessebois
un roman intitulé le Lion tTAngélie
(no 920). On lui attribue encore, mais
sans aucun fondement, la Lupanii
(no 1793) et la Relation du voiage de
Brime (no 1905). De plus amples détails
sur ce triste personnage se trouvent
dans les Notes sur P. Corneille Blessebois,
en tête d'une réimpression des Œtirm
satiriques, Leyde (Bruxelles), 1867, in- 18.
Pour en revenir au volume qui fait
l'objet de cette note, nous répétons qu*i]
ne doit renfermer que trois pièces,
VAlmanac, VEugénie et le Rut. Les ama-
teurs ont été libres de tout temps d'y
ANNEXES AUX ELZEVIERS.
5"
ajouter les deux autres, publiées la
même année, et probablement chez le
même libraire. Il va sans dire que ces
exemplaires sont ceux qui se paient le
plus cher. Mais l'ouvrage est complet
en 3 parties (ou plutôt en 5 parties,
puisque le Rut en a 3). Ainsi d'ailleurs
étaient composés presque tous les exem-
plaires qui ont passé dans les ventes.
Nous citerons : Texempl. Sensier, non
rogné, mar. r., vendu 399 frs. 95 c, rev.
135 frs. Montaran et 680 frs. H. de Cha-
ponay ; celui de Nodier, mar, r. (Derome)
160 frs., rev. 180 frs. Baudelocque
et 9 liv. 15 sh. Libri; celui de Solar,
mar. citr, (Trautz-Bauzonnet) h. 131 mill.
526 frs., rev. 955 frs. Benzon ; Texempl.
aux armes de la comtesse de Verrue,
ntar. &/., mis en vente chez M. Olivier,
libraire à Bruxelles (mars 1866), et retiré
des enchères à 500 frs.; celui de L. de
Montgermont, mar. r. (Chambolle-Duru)
h. 125 '/a mill. 999 frs.
L'exempl. Pixerécourt, mar. v. (Si-
mier), vendu 159 frs., contenait en outre
Marthe le Haycr. Celui de Cigongne,
tnar. r. (Bauzonnet), comprend les cinq
pièces; mais la dernière. Filon, a été
extraite d'un recueil imprimé en Hol-
lande, sous le titre de Bibliothèque de
VArctin,
Enfin l'exempl. Millot, le plus complet
de tous, malgré l'imperfection que nous
avons signalée ci-dessus, mar. 6/. (Muller)
h. 127 mill., a été adjugé 418 frs. en 1846;
rev. 570 frs. Pieters, 1000 frs. De la
Villestreux, et 1520 frs. H. Bordes.
1896. Les principes et les règles
de la vie chrétienne. Traité com-
posé en latin par monsieur le
cardinal Bon a, et traduit en
françois par monsieur Cousin,
président en la cour des monoyes.
Suivant la copie imprimée à Paris,
1676, pet. in-i2.
Marque : la Sphère.
280 pp. — 4 ff. n. ch. pour la table.
Il peut se faire que ce volume ait été
imprimé par Daniel Elzevier. La sphère
du titre, les tètes de profil en haut de
Tavertissement, les sceptres croisés en
tète de la préface, sont des fleurons bieh
connus de cet imprimeur. Mais les let>
très grises et le petit cul-de-lampe de
la p. 280 m'inspirent des doutes. En
outre le volume n'est pas porté dans le
catal. de 1681.
L'édition originale est de PariSt Pierre
Rocoletf 1676, in -12.
1897. Paraphrase des Pseaumes
de David, en vers françois, par
M'* Antoine Godeau, évesque de
Grasse et Vence. Dernière édi-
tion, reveuë exactement, et les
chants corrigez et rendus propres
et justes pour tous les couplets,
par M* Thomas Gobert, prestre,
ancien maistre de la musique de
la chapelle du Roy, et chanoine
de la sainte Chapelle de Paris.
Suivant la copie, à Paris, chez
Pierre le Petit, imp. ord. du Roy,
1676, pet. in-i2.
Marque : le Quœrendo.
12 ff. limin., y compr. une vignette représentant
le roi David par H. Padt Brugge, le front, gravé par
le même et le titre impr. — 304 pp. — 5 ff. n. ch. de
table. — I f. blanc.
Brunet présume que le titre de ce
volume a été imprimé en Hollande, tan-
dis que le livre serait sorti des presses
parisiennes. Cette opinion, quoiqu'elle
ait pour elle l'autorité d'un autre juge
très compétent, M. Potier (voir le catal.
de la vente de sa librairie, mars 1872,
no 12), est absolument inadmissible.
Jamais imprimeur parisien n'a fait usage
des fleurons qui ornent cet ouvrage, au
contraire, le mât à banderoles, le pot de
fleurs, la rose, et chacun des autres
ornements, se vérifient exactement sur
une foule d'impressions de Wolfgang,
VHistoire de Henry de Rohan, V Imitation
de 1667, ^^ Traité de V esprit de l'homme
de La Forge, et sur la plupart des pièces
de théâtre publiées de 1662 à 1680 avec
l'insigne du Quarendo. (Voir le n® 1773.)
5"
ÉDITIONS HOLLANDAISES (1676).
1898. Hattigé, ov les amovrs
dv roy de Tamaran. Nouvelle.
A Cologne^ chez Simon V Africain^
Tan 1676, pet. in-i2.
Marque : une Sphère soutenue par une
main.
3 ff. limin. — 89 pp. — 1 f. pour la dcf.
Roman satirique relatif aux intrigues
de la cour de Charles II. La clef impri-
mée, qui manque habituellement, a été
reproduite par Ch. Nodier, dans les
Mélanges tirés d'une petite bibliothèque
(p. 95). Elle est ainsi conçue :
Roy de TamaraH, le roi d'Angleterre {CharUs JI).
Hattigé, la duchesse de Geflande (CUvelaud).
Zara, confidente de la duchesse.
Rajep, M. de Chasnelle, amant de la duchesse {Chur"
chUl?).
Osman, le duc de Bouquaincan (Buckingkatn),
Moharen, mylord Candiche [Candish).
Roukia, femme du mylord.
Le nom de Tauteur, S. Bremont, se
lit au bas de la dédicace au comte de
Saint-Alban. L'impression du volume
est médiocre.
1899. Histoire des grands vî-
sirs Mahomet Coprogli Pacha et
Achmet Coprogli Pacha; celle des
trois derniers grands seigneurs,
de leurs sultanes et principales
favorites; avec les plus secrettes
intrigues du sérail, et plusieurs
autres particularitez des guerres
de Dalmatie, Transilvaniej Hon-
grie, Candie et Pologne, avec le
plan de la bataille de Cotzchin.
Amsterdam, chez Abr. Wol/gank,
1676, pet. in-i2.
251 po-i y compr. le front, gravé. — 3 fiF. n. ch. ~
Un plan in-4 de la bataille de Cotxchin.
L'auteur du livre se nomme de Chas-
sepoK
1900. L'Infidélité convaincue,
ou les avantures amoureuses
d'une dame de qualité. A Cologne,
chez Pierre du Marteau, Tan 1676,
pet. in-i2.
Marque : la Sphère.
168 pp. en tout.
Le volume est précédé d'une épître
de • Célimène à son infidelle Tirsis. 1
L'auteur est resté inconnu. L'édition,
qui est jolie, a été imprimée à Am-
sterdam.
1901. Mémoire du procès ex-
traordinaire. Contre madame de
Brinvilliers , et de la Chaussée
valet de Monsr. Sainte-Croix. Pour
raison des empoisonnemens de
diverses personnes, avec la défen-
sion, et Tarrest de la Cour donné
contre la dite dame, du 16 juillet
1676. Suivant la copie de Paris.
A Amsterdam, chez Henry et Théo-
dore Boom, Tan 1676, pet. in-12.
X f. (titre général). — 140 pp.
L* ouvrage est divisé en deux parties,
ayant chacune un titre spécial compris
dans la pagination. Le titre général n'y
est pas compris. Ce petit volume, qui
reproduit exactement l'édition originale
de Paris, P. Aubouin, 1676, in-4, est
rare.
1902. Mémoires touchant les
ambassadeurs et les ministres
publics. Par L. M. P. A Cologne,
chez Pierre du Marteau, 1676,
2 vol. pet. in-12.
Marque : la Sphère.
T. 1 : 3 ff. limin. — 637 pp. — r f. bl.
T. II (daté 2679) '• 4^^ PP* -~ 3^ ff- <Ic table.
La seconde partie, parue trois ans
après la première, manque dans beau-
coup d'exemplaires.
Abr. de Wicquefort, secrétaire inter-
prète des États-Généraux et résident da
duc de Brunswick à La Haye, avait été
arrêté le 25 mars 1675 pour crime de
haute trahison et condamné à la prison
ANNEXES AUX ELZEVIERS.
513
perpéttielle. C'est pour démontrer que
le traitement qu*on lui faisait subir
était contraire au droit des gens et
aux prérogatives des ministres publics,
qu'il écrivit ces Mémoires, Les initiales
L. M. P. signifient : le ministre pri-
sonnier.
L'ouvrage sort incontestablement des
presses des frères Steucker, qui en ont
donné dès l'année suivante une édition
plus complète dans le format in-8, avec
l'adresse : à La Haye, chez Jean et Daniel
Steucker, 1677.
Il y a sous la date de 1676 une contre-
façon pet. in-i2, ayant le même nombre
de pages, mais exécutée probablement
à Bruxelles. On la reconnaît d'après
Motteley (catal. de 1844, "" 55^) ^^^
mots Ambassadeur de France, p. 225,
imprimés en italiques, tandis qu'ils sont
en romain dans la précédente.
Une autre contrefaçon, A Cologne, chex
Pierre du Marteau, 1677, P^^* in-12, de
3 fif. limin., 627 pp. et i f. bl., a été im*
primée à Bruxelles, par Lambert Mar-
chant. On trouve ordinairement à la
suite une pièce intitulée : Réflexions sur
les Mémoires pour les ambassadeurs, et
response au ministre prisonnier, A Ville-
Franche, chez Pierre Petit, 1677, pet.
in-i2, de 190 pp. et i f. bl. Cet opuscule
est attribué à de Galardi. Vend, les
2 part, en i vol. non rogné, vél. 39 frs.
La Bédoyère, rev. 53 frs. De la Vil-
lestreux.
Enfin une réimpression sous la date
de 1679 a paru en même temps que le
second volume.
1903. La Princesse de Mon-
ferrat. Nouvelle, contenant son
histoire et les amours du comte
de Saluces. A Amsterdam, chez
Abr. Wolfgang, 1676, pet. in-12.
Marque : la Sphère.
4 ff. limin. — 336 pp.
Par S. Bremond, qui a signé l'épître
dédicatoire. Vend. mar. r. (Derome)
16 frs. 50 c. Pixerécourt, rev. 30 frs,
La Bédoyère et 60 frs. Huillard.
1 904. Réflexions ou sentences et
maximes morales. Suivant la copie
imprimée à Paris f 1676, pet. in-12.
Marque : la Sphère,
ao ff. limin., y compr< le front, gravé et le titre
impr. — 104 pp. — 4 ff. de table.
Assez jolie édition des Maximes de
La Rochefoucauld, fait sur l'originale
de 1665. Elle contient le Discours préli-
minaire, qu'on attribuait naguères à
Segrais, mais que des recherches ré-
centes ont restitué à LaChapelle-Milon.
On sait que ce morceau n'a pas été
reproduit dans les réimpressions des
Maximes parues du vivant de l'auteur.
Le volume de 1676 a été reproduit
textuellement en 1679, avec la même
adresse et le même nombre de pages.
L'une et l'autre édition sort des presses
des frères Steucker à La Haye, les
mêmes qui, en 1664, avaient publié pour
la première fois les Maximes sûr une
copie infidèle qu'on leur avait envoyée
de Paris (voir le n» 889).
Depuis que La Rochefoucauld s'était
décidé à faire imprimer son livre, quatre
éditions s'étaient succédé en France, et
le texte avait reçu de notables modifi-
cations. Au lieu de s'attacher à repro-
duire la quatrième et dernière édition,
comme l'eût fait à leur place tout autre
libraire, les Steucker ont préféré s'en
tenir au texte primitif, c'est-à-dire à
leur propre texte révisé une première
fois par l'auteur, et qui depuis lors sans
doute était demeuré à leurs yeux le texte
consacré et définitif.
Un exempl. non rogné de l'édit. de
1679, mar. bl. (Cape) 195 frs. De la
Villestreux.
1905. Relation du voiage de
Brème en vers burlesques; dédiée
à monsieur Besson, chef de la
troupe de musiciens, et de violons
de Sa Majesté le roi de Danne-
marc, de Norvègue,etc. A Leyde,
chez la veuve de Daniel Boxe, 1 676,
pet. in-12.
68 pp. (dont les 7 prem. n. ch.)> — i f. n. ch.
65
514
ÉDITIONS HOLLANDAISES (1677).
P. Corneille Blessebois a été Téditeur
de cet opuscule licencieux. Il Ta fait
précéder d'un sonnet et suivre d'un
sixain adressé à Tauteur, qui prend le
nom de Clément. C'était là, suivant la
remarque de Nodiçr, une adoption
fondée sur une grande homogénéité de
talent.
La veuve de Daniel Boxe, qui a signé
ce volume en qualité de libraire, n'est
pas, comme on pourrait le croire, un
nom de fantaisie. L'ouvrage est imprimé
avec les caractères et les fleurons bien
connus de G. Chrestien à Leyde, et l'on
va voir que la • veuve Boxe • était
effectivement en possession de ce ma-
tériel.
Willem Christiaens (en français Guil.
Chrestien) a débuté dans la carrière typo-
graphique en 1631 (voir p. 425). Mourut-il
en 1639, comme l'affirme M. Ledeboer
(Boekdrukkers in Ned^rland)? Très cer-
taineàaent non, puisqu'il existe de hii
des productions de beaucoup postérieu-
res (voir entre autres le n^ 764). Mais
M. Ledeboer cite aussi un Willem Chris-
tiaens van der Boxe qui vécut jusqu'en
1658, et qui publia en 1651 la Daventria
illustrata de Revius. A nos yeux Willem
Christiaens et Willem Christiaens van
der Boxe ne sont qu'un seul et même
personnage. Nous nous fondons princi-
palement sur la liste des imprimeurs et
libraires de Leyde, dressée par le magis-
trat de la ville en 1651 et reproduite
ci-dessus (p. 422). Ce document cite au
nombre des imprimeurs Willem Chris-
tiaens, demeurant dans la BoissenstracU,
mais ne fait mention nulle part de son
homonyme. Il en résulte évidemment
que l'éditeur de la Daventria illustrata
ne peut être autre que Willem Chris-
tiaens.
W. Christiaens van der Boxe eut un
fils, nommé Daniel, qui continua la pro-
fession du père de 1659 à 166S. La veuve
de Daniel lui succéda, et c'est elle, —
en d'autres termes c'est la belle-fille de
G. Chrestien, — qui imprima la Relation
du voiage de Brème , qu'on a parfois
attribuée à tort aux Elzevier.
Il existe des exemplaires de ce vo-
lume avec l'adresse suivante : à Leyde,
chez Charles de Pecker, 1677; d'autres
dans lesquels on a substitué un nouveau
titre portant : Relation d*un voyage de
Copenhague à Brême^ en vers burlesques,
Brème, Claude le Jeune, 1705.
Cette Relation, qui est bien imprimée,
se rencontre rarement, surtout avec le
premier titre. Un exempl. non rogné,
sous la date de 1705, relié en vélin et
enrichi d'une note autographe de No-
dier, 50 frs. Montaran, rev. 120 frs.
H. de Chaponay, et, sans la note de
Nodier, 105 frs. De la Villestreux. Un
autre exempl. non rogné (même date)
mar. r. (Purgold) 30 frs. Bérard, 71 frs.
Millot, et avec la note de Nodier citée
ci-dessus, 155 frs. De la Villestreux. Un
3« exempl. non rogné (même date) 60 frs.
La Bédoyère. Un exempl. de 1677,
mar. v, (Thompson) 47 frs. Chedeau.
1677.
1906. La Science et Técoie des
amans, ou nouvelle découverte
des moyens infaillibles de triom-
fer en amour. Par S' (sic) d'AL-
QUIÉ, A Aînsterdam, chez Henry
et Théodore Boom, 1677, pet.
in- 12.
8 ff. liimn., y compr. le front, gravé par R. de
Hooghe et le titre impr. >- 340 pp. — 2 ff. de table.
Édition assez médiocre, imprimée
«ans fleurons ni lettres grises.
1907- Histoire du gouverne-
ment de Venise, avec le suplé-
ment; par le sieur Amblot de
la Houssaie. Et l'Examen de la
liberté originaire de Venise. Sur
la copie, à Paris, chez Frédéric
Léonard, etc., 1677, avec privilège
du Roy, 3 part, en 2 voL pet.
in-i2.
L* ouvrage ne formait originairement
qu^un volume, sous ce titre :
Histoire du gouvernement de Venise.
ANNEXES AUX ELZEVIERS.
5^5
Par le sieur Amelot de la Houssaie (la
Sphère). Sur la copie &c., 1677, pet. in-12,
de II ff. limin., 550 pp. et 19 ff. de tables.
Mais le volume était à peine mis en
vente, qu'on vit paraître deux autres
parties, que l'éditeur hollandais fît im-
médiatement réimprimer pour les join-
dre à son édition. La première est
intitulée :
SuPLéMBNT à rhistoire du gouverne-
ment de Venise, par le sieur Amelot de
la Houssaie (la Sphère). Sur la copie, etc ,
1677, de 237 pp., titre compris, et 3 pp.
n. ch. de table.
La seconde est la traduction par
Amelot du Squitinio délia lihertà Veneia,
attribué à Marcus Velserus. Cette tra-
duction qui avait paru d'abord à Bruxel-
les, chez Fr. Foppens, sous la rubrique :
A Ratisbonne, chés Jean Auhri, tmpri-
tneur, etc, 1677, in-12, de 6 ff. limin.,
239 PP* et I p. d^errata, porte dans la
réimpression hollandaise le titre suivant:
Examen de La liberté originaire de
Venise. Traduit de l'italien» Avec une
harangue de Louis Hélian, ambassadeur
de France, contre Les Vénitiens, traduite
du latin, et des remarques historiques.
(la Sphère). Sur la copie à RatisbonnCf
chez Jean A ubri, imprimeur de S. M. Im-
périale et des SS, électeurs de l'Empire,
1677, avec privilège, de 6 ff. limin.,
211 pp., 2 pp. n. ch. pour une addition
et la table.
Ces deux parties, qui forment ensem-
ble le second volume, nécessitèrent une
modification dans le titre de L'ouvrage.
On remplaça donc Le titre primitif, qui
ne mentionnait ni le SupUment ni VExa-
tnen, par l-e titre général tramscrit ci-
dessus et par un frontispice gravé, qui
porte : Histoire du gouvernement de Venise
et rexamen de sa liberté. Quelques exem-
plaires ont conservé les trois titres.
L'ouvrage est cité au catal. de 1681
avec l'adresse d'Amsterdam. Il doit
avoir été tiré à grand nombre, car il est
fort commun. Vend, cependant mar, bl.
(Bauzonnet) 100 frs. Yemeniz.
1908. Histoire de la vie de la
reyne Christine de Suède, Avec
un véritable récit du séjour de la
reyne à Rome, et la défense du
marquis Monaldeschi contre la
reyne de Suède. A Stocholm, chez
Jean Pleyn de Courage, Lxxvii,
pet. in-i2-
Marque : une Sphère sur un pied,
a ff. limin. (titre et portrait). — 212 pp.
On trouve parfois à la suite de ce
volume le Recueil de quelques pièces cu-
rieuses, servant à Vesclaircissement de l*his-
toire de la vie de la reyne Christine,
Ensemble plusieurs voyages qu'elle a faites
(la Sphère), A Cologne, chez Pierre du
Marteau, 1668, de 166 pp., plus le titre.
C'est la réimpression ligne pour ligne
d'un ouvrage que nous avons cité ci-
dessus (no 1804). M. Pieters suppose que
cette réimpression aura été faite expres-
sément, sous l'ancienne date, pour être
jointe à V Histoire de la vie de la reyne
Christine, L'exemplaire de M. Pieters
contenait en outre une troisième partie
intitulée :
Lettres de la reyne de Suède et de
quelques autres personnes (en faux titre
et sans date), de 72. pp. en tout.
Les trois, parties sortent des mêmes
presses et sont médiocrement impri-
mées. Vend. mar. r, (Kochler) 100 frs.
Pieters, rev. 60 frs. De la Villestreux.
1909. Histoire de madame de
Bagneux. 1677, pet. in-12.
82 pp. en tout.
Édition originale de cette pièce sati-
rique, qui a été réimprimée dans les
Amours des dames illustres de nostre siècle,
Cologne, 1680, et dans diverses éditions
de VHistoire amoureuse des Gaules,
19 lo. Mémoires de ce qui s'est
passé en Suède et aux provinces
voisines, depuis l'année 1645 jus-
ques en l'année 1655; ensemble
le démêlé de la Suède avec la
Pologne, tirez des dépesches de
monsieur Chanut, ambassadeur
5i6
ÉDITIONS HOLLANDAISES (1677-78).
pour le Roy en Suède, par P. Li-
NAGB de Vauciennes. A Cologne,
chez Pierre du Marteau, 1677,
3 vol. pet. in-i2.
T. 1 : 13 ff. limin. — 427 pp. — 2 ff. bl.
T. II : 477 pp. — 1 f. bl.
T. III : 496 pp.
Le titre a pour fleuron la tète de
Méduse. C*est sans doute pour ce motif
que M. Pieters attribue Tédition à
Daniel EIzevier. Mais il n'y a pas que
les EIzevier qui se servissent de cette
vignette. Celle des Mémoires diffère d'ail-
leurs en plusieurs points du fleuron elze-
virien. Elle se vérifie exactement sur la
Princesse de Clèvest sur les Voyages de
Tavemier, et sur plusieurs autres ouvra-
ges que nous décrirons ci-après.
191 1. LfCs Mémoires de ma-
dame la princesse Marie Man-
ciNi Colonne, G. connétable du
royaume de Naples. A Cologne,
chez P. Marteau, 1677, pet.
in-i2.
140 pp. — 2 ff. bUncs.
Mémoires apocryphes, qui doivent
probablement leur origine au succès ob-
tenu par les Mémoires d*Hortense Man-
cini, sœur de Marie (cf. le no 1892).
L'édition que nous venons de décrire
est la plus jolie. Le titre porte la tète de
Méduse.
Il y a deux éditions antérieures, sous
ce titre : Les Mémoires de M. L, P. M. M,
Colonne G. connétable du royaume de
Napies, A Cologne, chez Pierre Marteau,
1676; l'une, pet. in-12, de 139 pp. (titre
impr. en faux titre), mal exécutée et sur
mauvais papier; la seconde, d'un format
plus grand, sans réclames, de 189 pp.
en tout (à la sphère), paraît imprimée
en France. Une autre édition, datée de
1677, de 148 pp., et aussi sans réclames,
semble également d'impression fran-
çaise.
On peut joindre aux prétendus Mé-
moires de Marie Mancini un petit écrit
que nous citons sous le n^ 1918.
191 2. Œuvres diverses du sieur
D*** avec le traité du sublime ou
du merveilleux dans le discours»
traduit du grec de Longin. Nou-
velle édition» reveuë, corrigée, et
augmentée de plusieurs pièces
nouvelles. Suivant la copie à Paris,
à Amsterdam, chez Abr. Wolf-
gang, marchand libraire, 1677»
in-i2.
Marque : le Quarendo»
314 pp., y compr. le front, gravé et le titre impr. —
5 ff. n. ch. de table. — Les pp. 161 à aoo ne eont pas
chifiréea, et les pp. soi à 314 aont cotées pu* crrciir
lox à 214. — L'ouvrage est orné de 4 gravures
comprises dans la pagination (en tète dn Discours
au Roy, de VArt poétique, du Lutrin et da TraiU dm
Sublime).
Deuxième édition de Boileau donnée
par Abr. Wolfgang. Elle contient de
plus que la première, parue en 1675
(no 1893), deux satires qui ne sont pas
de Boileau et qui forment les n<» IX
et X, en sorte que la véritable satire IX
est cotée XI. Boileau a fait allusion à
ces deux pièces dans le catalogue ma-
nuscrit de ses œuvres trouvé après sa
mort : • Pour tous les autres ouvrages
qu*on m'attribue et qu*on s*opiniâtre de
mettre dans les éditions étrangères, il
n*y a que des ridicules qui m'en puissent
soupçonner Tauteur. Dans ce rang on
doit mettre une satire très fade contre
les frais des enterrements; une autre,
encore plus plate, contre le mariage,
qui commence par ce vers :
■ On veut me marier, et je n*en ferai rien. •
Ces deux satires sont attribuées au
P. Louis Sanlecque.
Wolfgang a réimprimé ces Œuvres
diverses en 1680 et en 1683. L'édition
de 1677 est assez rare. Vend. mar. p.
(Duru) 92 frs. Solar.
191 3. Métamorphoses d'OviDE
en rondeaux. Imprimez par ordre
de Sa Majesté, et dédiez à Mon-
seigneur le Dauphin. Jouxte la
ANNEXES AUX EL2EVIERS,
517
copie imprimée à Paris de Plmpri"
merie Royale, 1677, pet. în-i2.
Marque : la Sphère,
6 ff. limin., y corapr. le front. gr«v6 et le titre
impr. — 236 pp. — 3 ff. de table.
Ces rondeaux sont de Benserade et
rédition a été donnée par Wolfgang. Le
frontispice gravé est copié sur celui de
l'édition de Paris. Vend. mar. v. (Lortic)
h. 138 mill. 52 frs. Solar.
Nous décrirons sous la date de 1679
une réimpression qui contient de plus
que celle-ci les figures pour chaque
rondeau, réduites d'après celles de l'édi-
tion originale.
19 14. La Princesse d'Angle-
terre, ou la duchesse reyne. Sw*-
vant la copie imprimée à Paris^ chez
Claude Barbin, au Palais, sur le
second perron de la S. Chapelle,
1677^ 2 part, en i vol. pet. in-12.
Marque : la Sphère.
10 part. : 5 ff. limin. — 1 16 pp.
3« part. : X f. (titre). — X 18 pp.
Roman historique qui n'a pas néces-
sité de grands frais d'imagination, car
il renferme le récit à peine poétisé des
amours de Marie d'Angleterre, fille de
Henri VII, qui épousa le roi de France
Louis XII, et, devenue veuve moins de
trois mois après, se remaria avec Charles
Brandon, duc de Suffolk.
L'ouvrage est anonyme, mais nous
croyons pouvoir l'attribuer à de Pre-
chac. La préface est signée des ini-
tiales D. 4». P.
Le volume sort des mêmes presses
que la Princesse de Clèves,
1915. Relation des différens
arrivez en Espagne, entre D. Jean
d'Austriche et le cardinal Nitard.
A Cologne, chez Pierre Marteau,
1677, 2 tom. en i vol. pet. in-i2.
Marque : la Sphère.
T. I : »9o pp. — T. II : 170 pp.
11 y a deux éditions sous cette date.
L'autre a 184 pp. pour le 1. 1, et 152 pp.
pour le t. II. Leur contenu est exacte^
ment le même. Suivant Brunet, l'ou-
vrage est traduit de l'espagnol par le
chevalier de Sainte-Colombe, aidé de
M. de la Touche- Paquerais. On y réunit
la pièce intitulée :
Suite des particularitez arrivées à la
cour d'Espagne, depuis le 16 novembre
de l'année 1675 (la Sphère). A Cologne,
chez P. Marteau, 1678, pet. in-12, de
176 pp.
1916. Le Triomfe de l'amour
sur le destin. A Amsterdam, chez
Abraham Wolfgang, 1677, pet.
in-12.
Marque : la Sphère»
4 ff. limin. — 160 pp.
L'ouvrage est de S. Bremond, qui a
signé l'épitre dédicatoire au comte de
Middlesex.
1917. La Vie et les actions mé-
morables du S' Michel de Ruyter,
duc, chevalier et 1* amiral général
des Provinces Unies. A Amster-
dam, chez Henry et Théod, Boom,
Tan 1677, 2 part, en i vol. pet.
in-12.
Marque : Apollon arrosant, avec la
devise : Tandem fit surculus arbor.
le part. : 12 ff. limin., y compr. le front, gravé, le
titre impr. et le portrait de M. de Ruyter. — 4S0 PP- -
2« part. : 256 pp., titre compris. — 7 ff* PO»»*" ï*« <**'**
tables. — 1 f. blanc.
Jolie édition. Vend, non rogné, mar, r.
(Cape) 75 frs. De la Villestreux. L'ou-
vrage paraît être de Barthélémy Piélat,
qui a signé les deux pièces de vers qui
suivent l'avis au lecteur.
1678.
19 18. Apologie ou les vérita-
bles mémoires de madame Marie
Mancini, connestable de Colonna,
écrits par elle-même. A Leide,
pour Vautheur, chés Jean van
5i8
ÉDITIONS HOLLANDAISES (1678).
Gelder, à la Tortue, 1678, pet.
in-i2.
Marque : unô Tortue, avec la devise :
Pavlatim.
8 ff. limin. — aoo pp.
Ce volume, qui est très bien imprimé,
se joint aux prétendus Mémoires de Marie
Mancini cités ci-dessus (no 191 1). Le
rédacteur des c Véritables mémoires •
paraît être l'inépuisable S. Bremond; du
moins est-ce lui qui a signé Fépître dé-
dicatoire. Le nom du libraire J. van
Gelder n'est pas un pseudonyme.
Il existe une réimpression hollandaise
moins jolie : Suivant V imprimé à Madrid:
Cologne, P. Marteau, 1679, pet. in- 12, de
132 pp., en petits caractères.
1919. Lre Cabinet jésuitique,
contenant plusieurs pièces très
curieuses des R. pères Jésuites ;
avec un recueil des mystères de
l'Église romaine; le tout aug-
menté dans cette seconde édition
et enrichi de figures en taille
douce. A Cologne^ chez Jean le
Blanc, 1678, pet. in-12.
. a ff. Itmin., y compr. le front, gravé et le titre
impr. — Z84 pp. x Suivi de :
LéoENDB véritable de Jean le Blanc.
1678, de 61 pp. et 3 pp. ni ch. de table.
Édition originale et bien exécutée de
ce recueil. Elle sort des presses des
Waesberge à Amsterdam, comme on le
reconnaît aux ornements typographi-
ques, notamment au buisson qui se
trouve sur le titre de la Légende.
1920. Mémoires sur Torigine
des guerres qui travaillent l'Eu-
rope depuis cinquante ans. Par
P. LiNAGB de Vauciennes. A Co^'
logne, chez Pierre du Marteau,
1678, 2 vol. pet. in-12.
Marque : la Sphère.
T. I : ai ff. limin. — 256 pp. — 12 ff. pour la table.
T. II : 293 pp. — 28 pp. de table.
Édition imprimée à Amsterdam, dans
la même officine que les Mémoires de u
qui s'est passé en Suide du même auteur
(no 1910).
19-21. Mémoires de Hollande.
Suivant la copie imprimée à Paris,
chez Estienne Michallet, rue S. Jac-
ques, à l'image S. Saul (sic), près
la fontaine S. Séverin, 1678, pet.
in-12.
3 ff. Itmin. — 211 pp.
C'est la plus jolie des deux réimpres-
sions hollandaises parues sous la même
date. Elle est imprimée en petits carac-
tères, et les cahiers sont signés en 6.
Vend, non rogné, mar. hl. (Cape) 130 frs.
De la Villestreux, rev. 255 frs. L. de
Montgermont.
L'autre édition porte la même adresse:
Suivant la copie, etc., 1678, pet. in-12, de
2 if. limin. et 224 pp. Les signatures
sont également en 6, et le titre est orné
d'une sphère grossière. On ne conçoit
pas que Brunet et M. Pieters aient pu
songer un instant à la faire passer pour
une production des presses elzeviriennes
d'Amsterdam.
Les Mémoires de Hollande ont été attri-
bués contre toute évidence à Mad. de La
Fayette par M. A. T. Barbier, qui en a
publié une nouvelle édition en 1856.
1922. Mémoires du sieur de
PoNTis, officier des armées du
Roy. Contenant plusieurs cir-
constances des guerres et du
gouvernement, sous les règnes
des roys Henry IV. Louys XIII.
et Louys XIV. Divisez en deux
tomes. A Amsterdam, chez Abr.
Wolfgangj 1678, 2 vol. pet.
in-12.
Marque : le Quœrendo.
T. 1 : 439 PP* — T. II : 348 pp.
Jolie édition, faite sur l'originale
de Paris, chez G. Desprex, 1678, 2 vol.
in-12. Vend. mar. r. (Chambolle) 79 frs.
L. de Montgermont.
ANNEXES AUX ELZEVIERS.
519
1923. La Princesse de Clèves.
4 tom. en i vol. pet. in-i2.
2 ff. limin. (titre gravé et avertissement). — 203 pp.
pour les 2 len tomes, y compr. un faux titre après
la p. 102. — 197 pp. pour les 2 dern., y compr. deux
faux titres (le 2^ après la p. 100). — 3 pp. n. ch. pour
le Privilège du Roy^ en date du 16 janvier 1678.
C'est le roman célèbre de Mad. de La
Fayette, réimprimé sur Tédit. originale
de Paris, Cl. Barbin, 1678, 4 tom. en
2 vol. pet. in-i2. Depuis Nodier, tous les
bibliographes admettent que ce volume
sort des presses elzeviriennes d'Amster-
dam. Le moindre examen suffit pour
montrer le peu de fondement de cette
assertion. Sans parler des caractères qui
n*ont rien d'elzevirien, la tète de buffle
répétée quatre fois diffère essentielle-
ment du fleuron employé par les Elze-
vier, et la tète de Méduse est la même
qui figure sur les Mémoires de P. Linage
(n» 1910). Inutile d'ajouter que l'ouvrage
n'est porté dans aucun catal. offic. des
Elzevier. Nous l'attribuons à Wolfgang,
qui l'a reproduit une seconde fois en
1688.
L'édition est assez jolie; malheureu-
sement les fautes d'impression y four-
millent. Dès les premières pages on lit :
dernières annes (pour années) , une de
ises (pour ses), parties des chasse, Mons.
le Dauphine, le grandeur, etc.
Vend, vél, 38 frs. Chedeau ; mar, citr.
(Duseuil) h. 135 mill., exempl. de
Gh. Nodier, 55 frs. Pieters.
1924. Œuvres de Racine. Sw»-
vant la copie imprimée à Paris^
1678, 2 vol. pet. in-i2.
Marque : le Quarendo,
T. 1 : 6 ff. limin. (front, gjavé, titre impr. et avis
du libraire au lecteur). — La Thébàîdtf 69 pp. et
I f. blanc. — Alexandre^ 70 pp. et i f. bl. — AndrO'
maque^ 71 pp. — BritannicuSt 82 pp. et x f. bl. —
Les Plaideurs, 67 pp. et z ff. bl.
T. II : 2 ff. limin. (front, gravé et titre impr.) —
BMnice, 70 pp. et i f. bl. — BajaMtt, 83 pp. — Miihri-
daie, 72 pp. — Iphigéniet 82 pp. et x f. bl. — Phèdre,
72 pp.
Chacune des pièces dont se compose
ce joli recueil a un titre spécial au Qua-
rendo, daté de 1678, et un frontispice
gravé compris dans la pagination. Pour
compléter le théâtre de Racine, il faut
joindre à ces deux volumes les deux
pièces suivantes, parues postérieure-
ment :
EsTHBR, tragédie tirée de l'Escriture
Sainte. Suivant la copie imprimée à Paris,
1689, pet. in-i2, de 70 pp. Réimprimée
en 1698.
Athalib, tragédie tirée de l'Écriture
Sainte. Suivant la copie imprimée à Paris,
1691, pet. in-i2, de 8 ff. limin. et 68 pp.
Réimprimée en 1696.
Des exempl. pareils, en 3 vol., mar. bL
(Traut2-Bauzonnet) h. 132 mill. 1600 frs.
Potier, rev. 2350 frs. Benzon; mar, v.
(ChamboUe-Duru) h. 127 mill. 575 frs.
L. de Montgermont; mar. bl, (Trautz-
Bauzonnet) h. 126 mill. 355 frs. en juin
1876; les 2 vol. de 1678, mar. r, (Trautz-
Bauzonnet) h. 132 ^2 mill. 570 frs. Des-
barreaux-Bernard.
L'édition donnée par le même Wolf-
gang sous la date de 1682 renferme un
certain nombre de pièces de 1678,
d'autres de 1683; elle est beaucoup
moins recherchée.
Avant de publier cette édition collec-
tive, Wolfgang avait réimprimé séparé-
ment les pièces de Racine {depuis A ndrO'
maque, son premier chef-d'œuvre) au fur
et à mesure qu'elles paraissaient à Paris.
Nous avons eu sous les yeux :
Andromaque. Tragédie. Par le sieur
Racine (le Sphinx). Sur Vimprimé à
Paris, Se vend à Amsterdam, 1668, pet.
in-i2, de 79 pp., titre compris. — Réim-
primée sous la même rubrique en 1671,
pet. in-i2, de 72 pp.
Britannicus, tragédie, par monsieur
Racine (le Quaerendo). Suivant la copie
imprimée à Paris, 1670, pet. in-i2, de
71 pp., titre compris.
BéRÉNiCE, tragédie, par M, Racine
(le Quaerendo). Suivant la copie imprimée
à Paris, 1671, pet. in-12, de 7 ff, limin.,
y compr. les deux titres, 56 pp. et 2 ff. bl.
Bajazbt, tragédie. Par M' Racine
(la Sphère). Suivant la copie imprimée à
Paris, it'jz, pet. in-12, de 69 pp. en
tout. Vend, mar, r. (Belz-Niedrée)
1x5 frs. Benzon.
MiTHRiDATE, tragédie, par M^ Racine.
5«o
ÉDITIONS HOLLANDAISES (1678-79).
Suivant la copie' imprimée à Paris, 1673,
pet. in- 12, de i f. (front, gravé), 67 pp.
et 2 ff. bl.
Iphioénib, tragédie, par monsieur Ra-
cine (le Quaerendo). Suivant la copie
imprimée à Paris, 1675, pet. in- 12, de i f.
(front, gravé) 69 pp. et 1 f. bl.
Phèdre et Hippolytb, tragédie par
Mr Racine (le Quaerendo). Suivant la
copye imprimée à Paris, 1677, pet. in-12,
de I f. (front, gravé, daté 1678), 69 pp.
et I f. bl. — Sous la date de 1678 il y a
deux éditions de cette pièce, Tune et
Tautre en 72 pp. La première a pour
ornement final le ruban contourné, et
porte : Suivant la copie, imprimée, avec
une virgule après le mot copie. La se-
conde n*a point cette virgule ; le fleuron
final représente une rose sucée par des
abeilles, et le frontispice gravé dififôre
de celui des deux tirages précédents.
1 925 • Le Rappel des Jésuites en
France. A Cologne, chez Jean le
Blanc, 1678, pet. in-i2.
t ff. limin. (titre et avertissement). — 164 pp.
Ce joli volume, très bien exécuté, en
petits caractères, est porté dans le cata-
logue des livres du fonds de Moetjens,
imprimé à la suite des Cérémonies et cous-
tûmes des Juifs, trad. de V italien de Léon
de Modène, par de SimonvilU, La Haye,
Ad. Moetjens, 1682, in-12. Il est tout à
fait digne de cet habile imprimeur.
1926. De la Recherche de la
vérité. Où Ton traitte de la na-
ture de l'esprit de l'homme, et de
Tusage qu'il en doit faire pour
éviter l'erreur dans les scien-
ces. Quatrième édition, reveuë et
augmentée. Suivant la copie impri"
mée à Paris, chez André Pralard^
rue S. Jaques à l'Occasion, 1678,
3 vol. in-12.
Marque : Minerve apportant des livres à
un philosophe qui étudie, avec la devise :
Optimi consultores mortui.
T. 1 : 14 ff. limin. — 416 pp. — 5 ff. de table. —
1 f. bl. — Une planche en reg. de la p. 64.
T. Il : 497 pp. — 4 pp. de table. ~ i f. bl.~ Pbadies
en regard des pp. 302, 303, 305. 3«>7. 439f 461 et 486.
T. III (daté 1679) : 8 ff. limin. — «38 pp. ~ 3 ff.
de table et d'errata. — 2 ff. bL
Réimpression faite à Amsterdam, dans
un format plus grand que Tin-iz eLzevi-
rien. Elle est assez bien exécutée, et
sort de la même officine que la Princesse
de Cléves,
La Recherche de la vérité est, comme
on sait, l'œuvre capitale du P. Male-
branche. On trouve souvent à la suite
du t. III un opuscule intitulé :
DéPBNSB de Tautheur de la Recherche
de la vérité contre l'accusation de
Mons'' de la Ville. A Cologne, chez Guil-
jaume le Jeune, 1682, in-12, de 48 pp.
1927. Histoire du grand Ta-
merlan, tirée d'un excellent ma-
nuscrit, et de quelques autres
originaux : très-propre à former
un grand capitaine. Par le sieur
de Sainctyon. A Amsterdam, chez
Abraham Wolfgang^ 1678, pet.
in-12*
Marque : le Quarendo,
394 pp. en tout.
Jolie édition faite sur celle de Paris,
A.Pralard, 1677, in-ia. (On cite une édi-
tion antérieure de Paris, 1629, in*i2.)
c Liber est futilis, • écrit Graevius à
N. Heinsius, le 27 mai 1679 (Burmanni
SylL, t. IV, p. 596); et en effet Tauteur
avoue avoir extrait en majeure partie son
récit de V Histoire du grand Tamerlan de
J. du Bec, soi-disant tirée des monu-
ments antiques des Arabes, mais qui
n'est qu'un tissu de fables et d'ana-
chronismes.
Il existe une autre contrefaçon très
inférieure : à Utrecht, chez Jean Ribbius,
1679, pet. in-12, de 9 ff. limin., 413 pp.
(la pagin. commençant avec le chiffre 3)
et 2 pp. de tables.
1679.
1928. Casimir roy de Pologne.
Suivant la copie imprimée à Paris,
ANNEXES AUX ELZEVIERS.
5«ï
chez Claude Barbin, au Palais, sur
le second peton (sic) de la sainte
Chapelle, 1679, 2 vol. pet. in-12.
T. 1 : 207 pp. — T. II : 348 pp.
Édition bien exécutée, qui sort des
presses des Hackius à Leyde. Le fleu-
ron qui se voit sur les deux titres, et la
tête de buffle en haut de l'épître dédica-
toire, sont des ornements bien connus
de ces imprimeurs. Le cul-de-lampe à
la fin de la première partie se vérifie sur
le Spizelius de 1660.
L'ouvrage est attribué à Rousseau de
La Valette. Il existe des exemplaires
dont le titre a été renouvelé à la date
de 1680.
1929. Congé des troupes d'Hol-
lande, par le sieur ***, avec la
réfutation dudit congé, par le
colonel François de Pierson, ba-
ron de. Courval. Cologne, Pierre
du Marteau, 1679, pet. in-12.
48 pp. — s ff. — 16 pp. pour une seconde réfuta-
tion.
Satire en vers burlesques, citée par
Brunet, qui la dit imprimée à Amster-
dam. Une première édition, ne conte-
nant pas la Réfutation, avait paru sous
ce titre :
CoNQé des trouppes d* Hollande (la
Sphère). A Cologne, chez Pierre du Mar-
teau, 1679, pet. in-12, de 16 pp. en tout.
1930. Instruction morale d'un
père à son fils qui part pour un
long voyage, ou manière aisée de
former un jeune homme à toutes
sortes de vertus, par Sylvestre
Du Four. Suivant la copie, à
Amsterdam, chez Abr. Wolfgang,
1679, pet. in-12.
laff. limin. — iij pp.
Réimprimé avec la même adresse en
1680 et en 1685.
1931. Factum pour les reli-
gieuses de S. Catherine les-Pro-
vins, contre les pères Cordeliers.
A Doregnaly chez Dierick Braessem,
i679,.pet. in-12.
210 pp. (la dem. cotée par erreur i20). — 2 ff. pour
la table. — z f. bl.
Jolie réimpression d'une pièce cu-
rieuse parue en France, vers 1668, sans
nom de lieu ni d'imprimeur, dans le
format in-4^ et reproduite sous la ru-
brique : à Doregnal, chez Dierick Braes-
sem, s. d., in-8, de 345 pp. et 3 pp.
n. ch.
T^s religieuses de S^«-Catherine-lez-
Provins étaient en instance pour sous-
traire leur couvent à la juridiction des
pères Cordeliers, et le placer sous celle
de l'archevêque de Sens. Le factum ci-
dessus, composé à l'appui de leur re-
quête par Alex. Varet, est fort intéres-
sant en ce qu'il donne un tableau fidèle
de ce que devenaient les couvents de
femmes sous la direction des bons pères.
Les écrivains protestants n'ont rien
publié de plus fort sur la matière que ce
mémoire dû à la piété éclairée et sin-
cère d'un prêtre catholique.
1932. Les Mémoires de la vie
de madame de Ravezan. Divisée
en quatre parties. Sur la copie à
Paris, chez Claude Barbin ^ au
Palais, sur le perron de la sainte
Chapelle, 1679, 4 part, en i vol.
pet. in-12.
Marque : la Sphère.
336 pp. en tout. — Les faux titres, après les
pp. 96, 174 et 260, sont compris dans la pagination.
Édition d'Amsterdam, portant la
même sphère que VHistoire du gouver-
nement de Venise d'Amelot de la Houssaie
(no 1907).
On attribue ce roman à Mad. Gillot
de Beaucour. C'est sans doute le même
que la Biographie Univ. (art. Gomez de
VasconcelU) désigne sous le titre de : les
Mémoires de Roversaut,
1933. La noble Vénitienne, ou
la bassette, histoire galante.
66
522
ÉDITIONS HOLLANDAISES (1679-80).
Suivant la copie de Paris, chez
CL Barbin, 1679, pet. in- 12.
7 ff. limin. — 127 pp.
Par de Préchac. Il y a à la fin du
volume une Clé ou explication de la noU'
velle. Vend, non rogné, mar, r. (Duru)
39 frs. La Bédoyère.
1934. Métamorphoses d'OviDB
en rondeaux imprimez et enrichis
de figures par ordre de Sa Ma-
jestéy et dédiez à Monseigneur
le Dauphin. A Amsterdam ^ chez
Abraham Wolfgang, 1679, in-12.
6 ff. limin., y compr. le front, gjavé et le titrs
ifflpr. — 46a pp. — 3 ff, pour la table.
Seconde édition des rondeaux de Ben-
serade donnée par A. Wolfgang. Elle
est assez médiocrement imprimée, mais
elle renferme de plus que la première
de 1677 (no 1913) des figures à mi-page,
copiées sur celles de S. Leclerc, F. Chau-
veau et J. Le Pautre, pour l'édition de
Paris, 1676, in-4. Vend. v. /. 60 frs. De
la Villestreux.
1935. Traitté des Parlemens
ou Estats Généraux. Composé
par Pierre Picault. A Cologne,
chez Pierre Marteau, 1679, pet.
in-12.
267 pp. en tont.
Assez jolie édition, imprimée à Am-
sterdam. Le nom de l'auteur, P. Picault,
est omis dans toutes les biographies.
Bayle, dans une note de son Diction-
naire (art. F, Socin^ rem. M et N) raconte
le cas d'un certain Picaut, natif d'Or-
léans, qui faisant son noviciat chez
les pères de l'Oratoire à Paris, se laissa
gagner aux doctrines Sociniennes et alla
chercher un refuge à l'étranger. C'est
sans doute ce même personnage qui a
écrit le Traitté des Parlemens. La conjec-
ture est de Bayle, qui fait remarquer
c qu'il y a beaucoup de socinianisme
dans cet ouvrage. •
1936. Voyage d'Italie, xie Dal-
matie, de Grèce, et du Levant,
fait aux années 1675 et 1676.
Par Jacob Spon docteur médecin
aggrégé à Lyon, et George
Whelbr gentil-homme anglois.
A Amsterdam, chez Henry et Théo^
dore Boom, 1679, 2 vol. pet.
în-i2.
Marque : Apollon arrosant^ avec la
devise : Tandem fit surculus arbor.
T. I : 12 ff. limin., y compr. le front, gravé, le
titre impr. et le portrait de J. Spon. — 456 pp. —
Dix-huit planches, en regard des pp. 6, 6ei, 63, 66,
78. 131, 171, 175, 177, «74, 275 (a pi.), 431, 435, 442,
446, 447 et 449.
T. II : 489 pp. — Quatorze planches, en regard
des pp. 25, 42, 79, 109, 131, 13a, i35f X40i '44. »6x, aïo,
216 (2 pi.) et 2x8.
Réimpression exacte, tant pour le
texte que pour les figures, de l'édition
originale parue à Lyon, chez Antoine
Cellier le /Us, 1678, avec privilège du Roy,
3 vol. pet. in-iz.
L'impression est fort jolie. Vend.
mar, v. (E. Niedrée) h. 133 mill. 53 frs.
De la Villestreux; véL h. 135 milL 26 frs.
même vente; mar, bl. (Simier) 79 frs.
L. de Montgermont.
1937. Les six voyages de Jean
Baptiste Tavernibr, écuyer ba-
ron d'Aubonne, en Turquie, en
Perse et aux Indes, pendant l'es-
pace de quarante ans, et par
toutes les routes que Ton peut
tenir : accompagnez d'observa-
tions particulières sur la qualité,
la religion, le gouvernement, les
coutumes et le commerce de
chaque paîs, avec les figures, le
poids, et la valeur des monnoyes
qui y ont cours. Suivant la copie
imprimée à Paris^ 1679, 3 vol.
in-12.
T. 1 : 29 ff. limin., y compr. le front, gravé, le
titre impr. et le portrait de Tavemier, gr. par
H. Causé. — 782 pp. — s ff. de table. — Neuf pia»
che8, en regard des pp. 36, 40, 239t 374t 5&« (3 P^\
7^1 et 773.
T. II : 6 ff. limin. (titre et table). — 616 pp. —
Vingt-quatre planches, en regard des pp. 18, 22, 225,
ANNEXES AUX ELZEVIERS.
533
372. 374i S86i 39a. 423i 4^31 538, 590, 592, 594, 598, 600,
601, 60a, 604, 605, 606, 607, 608, 609 et 613.
Le tome III est intitulé :
Recueil de plusieurs relations et trai-
tez singuliers et curieux. De J. B. Ta-
vemier, chevalier, baron d'Aubonne,
qui n'ont point été mis dans ses six pre-
miers voyages. Divisé en cinq parties.
I. Une relation du Japon, et de la cause
de la persécution des chrestiens dans
ses isles : avec la carte du païs. II. Rela-
tion de ce qui s*est passé dans la négo-
ciation des députez qui ont esté en
Perse et aux Indes, tant de la part du
Roy que de la compagnie Françoise, pour
Testablissement du commerce. III. Ob-
servations sur le commerce des Indes
Orientales, et sur les fraudes qui s'y
peuvent commettre. IV. Relation nou-
velle et singulière du royaume de Tun-
quin ; avec plusieurs figures et la carte
du pais. V. Histoire de la conduite des
Hollandois en Asie. Avec la Relation de
l'intérieur du serrail du grand Seigneur.
Suivant la copie imprimée à Paris, 1679,
în-i2.
4 ff. limin. ~ 564 pp. — a ff. de table. — Deux
cartes, en regard des pp. i et 168. — Huit planches
en reg. des pp. 187, 19^, 230^237, 338, 339, 240 (> pl).
La plus jolie et la plus complète
des réimpressions hollandaises de ces
voyages. Bien que ses dimensions dé-
passent rin-i2 elzevirien, c'est celle
qu'il convient d'annexer à la collection.
Elle sort des mêmes presses que la
Princesse de CUves (n© 1923) : la tête de
buffle, en haut de la dédicace du t. III,
et la Méduse de la p. 371, se vérifient
exactement sur ce dernier ouvrage. Sui-
vant Brunet, il existe « deux éditions
différentes des deux premiers volumes
sous la même date (1679), et renfermant
le même nombre de pages. Dans celle
que l'on peut regarder comme la pre-
mière, et qui est la plus belle, la justifi-
cation des pages est un peu plus longue
que dans l'autre, et il y a à la fin du
premier volume un errata en deux lignes»
Dans la seconde, cet errata est remplacé
par un fleuron, et cependant les fautes
n'ont pas été corrigées. » Vend. mar. r.
(Cape) 200 frs. De la Vitlestreux.
Il existe une autre édition, moins
complète et moins belle : Suivant la copie
imprimée à Paris, 1678, 2 vol. pet. in-12.
Le t. I a 18 ff. limin., y compr. le front,
gravé et le titre impr., 792 pp., plus
sept planches; le t. II a 6 ff. limin.,
663 pp., I f. d'errata, 2 ff. blancs, plus
neuf planches. Le frontispice gravé
porte l'adresse suivante : A Amsterdam,
chex Johannes van Someren, l'an 1678.
Cette édition ne contient pas la troisième
partie, mais on y ajoute l'opuscule sui-
vant (qui occupe les pp. 371 à 564 du
t. III dans redit, de 1679) :
Nouvelle relation de l'intérieur du
serrail du grand Seigneur. Amst,, Joh.
van Someren, 1678, pet. in-12, de 7 ff.
limin., y compr. les deux titres, 271 pp.,
et 3 pp. pour la table.
Les 3 vol. ont été vendus mar, bl,
(Niedrée) h. 133 mill. 95 frs. Giraud;
non reliés, h. 134 milî. 145 frs. De la
Villestreux; rev. en mar, r. (Thiba-
ron) 275 frs. L. de Montgermont. Le
troisième, qui est le plus rare, mar. r.
(Duru) 112 frs. Techener en 1865.
1938. La Vie et les faits mé-
morables de Christofle Bernard
van Galen, évêque de Munster.
Tirez d'excellens manuscrits, et
de quelques autres originaux*
Par M. G. A Leide, chez Jean
Mortier, pet. în-12.
8 ff. limin.yy compr. le liront, gravé et le portrait
de Van Galen. — 248 pp. — Neuf planches, en regard
des pp. a (a ph), 39. 97i i73, 189, 238. «39 et 240.
La date, ao 1679, se trouve sur le
frontispice gravé. On cite une autre
édition du même livre : Cologne, chex
Pierre U Jeufu, 1679, P®*» in-12.
1680.
1939. Actes et mémoires des
négotiations de la paix de Ni-
mègue. Seconde édition revue
corrigée et augmentée. A Amsier-'
dam, chez Abr. Wolfganck. Et à
5»4
ÉDITIONS HOLLANDAISES (1680).
la Haye, chez Adriaen Moetjens,
1680, 4 tom- en 7 vol. în-i2.
Marque : la Sphère,
Vol. 1 : 14 ff. limin. — pp. z à 363.
Vol. II : pp. 364 à 781. -- 15 pp. n. ch. pour U
table.
Vol. III : 10 ff. limin. — pp. x à 377.
Vol. IV : pp. 378 à 771. — ao pp. n. di. pour la
Uble.
Vol. V : 6 ff. limîn. — 588 pp. — 6 ff. n. ch. de
table. — Une planche pliée en regard de la p. 439.
Vol. VI : 8 ff. limin. — pp. z à 379.
Vol. VII : pp. 379 à 750. — 8 ff. n. ch. pour la
table. ~ I f . blanc.
La première édition, de 1679, ne con-
tient que les deux premiers volumes. En
1697 parut une troisième édition, revue,
corrigée et augmentée, A La Haye, chez
Adrian Moetjens, C*est une réimpression
ligne pour ligne des quatre premiers
volumes; les vol. 5, 6 et 7 sont ceux de
réditioD précédente, dont on a réim-
primé la feuille du titre et la feuille
finale.
1940. L'ambitieuse Grenadine
histoire galante. Sur la copie à
Paris. Par la compagnie des librai"
res associez au Palais, 1680» pet.
in-i2.
5 ff. limin.— tiopp.
L*épttre dédicatoire c à monseigneur
le prince de Guimené, duc de Monba-
son • est signée Prechac, Quoique se ter-
minant à la p. iio par le mot pin, en
réalité la nouvelle n^est pas achevée.
L^auteur abandonne ses personnages au
moment le plus critique, et l'action ne
se dénoue pas. Le volume, imprimé à
Amsterdam, en gros caractères, sort des
mêmes presses que les Amours de Ca-
tulle de 1680 (no 1574).
1941. Amours des dames illus-
tres de nostre siècle. A Cologne,
chez Jean le Blanc, 1680, pet.
in-i2.
384 pp. en tout.
Ce volume se compose des pièces sui-
vantes, qui toutes avaient paru d*abord
séparément : i© Alom^ ou les amours
de M. T. P. (no 1793); 2© le Palais-
Royal, ou les amours de M»^ de La Voi-
lier e; 30 Histoire de r amour feinte du
Roy pour Madame (no 1770); 40 ks
Amours de Madame (no 1771); 50 Us
A mours de Mademoiselle (no 2080) ; 60 Us
Amours de M^^ de Bagneux (no 1909);
y^lesA mours de M^^ de Brancas^n^ 1 810);
80 la Déroute et r adieu des filles de joie
(no 1765).
A la suite du recueil se trouve parfois
réuni au moyen d'un faux titre :
Le Passb temps royal, ou les amours
de mademoiselle de Fontange (s. /. n.d.),
pet. in-i2, de 107 pp.» impression de
Wolfgang, comme le prouve le fleuron
de la p. 3 (les anges en adoration devant
le sacré cœur, du Boileau de 1675).
Il y a sous la même date plusieurs
éditions des Amours des dames illustres.
On préfère naturellement celles où se
trouve le Passe temps royal. Il y a même
des exemplaires qui, outre le Passe tempsy
en 70 pp., contiennent VHistoire amou-
reuse des Gaules, Liège, s. d., de 208 pp.
Ces derniers ont un frontispice gravé,
daté de 1681. Vend. vél. 36 frs. De la
Villestreux.
Un exempl. non rogné des Amours^
sans les suites, mar, citr, (Hardy-
Mennil) 62 frs. De la Villestreux.
1942. Mémoires galans ou les
avantures amoureuses d'une per-
sonne de qualité. Par le sieur
S. Brbmond. A Amsterdam, chez
Jaques le Gaillard, 1680, pet.
in-i2.
Marque : la Sphère.
10 ff. limin. — 230 pp. — z f. blanc.
Assez jolie édition, imprimée à Am-
sterdam, probablement par A. Wolf-
gang.
1943. Histoire de la réunion
du royaume de Portugal à la cou-
ronne de Castille. Traduit de
l'italien de Jérôme Conbstage.
Suivant la copie à Paris, chez
ANNEXES AUX ELZEVIERS.
525
Claude Barbin, 1680, 2 tom. en
I vol. pet. in-i2.
T. 1 : 360 pp. en tout.
T. II : «64 pp. en tout.
Assez jolie édition d'Amsterdam,
attribuée sans le moindre fondement à
Daniel Elzevier par Brunet et M. Pie-
ters.
1944. L'Espadon Satyrique.
Par le sîeur D'esternod. Reveu
et augmenté de nouveau. A Co^
logne, chez Jean D'escrimerie, à
l'Académie de France, 1680, pet.
în-i2.
7 ff. limln., y compr. le front, gravé et le titre
impr. — 174 pp. (la pagination commençant par le
chiffre 3).
h^Espadon satyrique est un recueil de
seize satires graveleuses, mais pleines
de verve et d'esprit, qui parut pour la
première fois à Lyon, chez Jean Lautret,
1619, in-i2.
L'édition est ornée de fleurons singu-
liers, que nous ne nous souvenons pas
d'avoir rencontrés ailleurs; les cahiers
sont signés en 4. Il nous serait impos-
sible de spécifier en quel lieu elles ont
vu le jour. On a supprimé la seizième
satire : Contre T apostat Léandre, autrement
dit Constance Guenar, sans doute parce
que l'édition a été imprimée en pays
réformé. Mais on n'a pas remplacé ce
morceau par un autre, ainsi qu'on pour-
rait le conclure de la note de Brunet,
puisque, suivant la remarque de Nodier,
VOde satyrique d^un amoureux à sa mat-
tresse se trouve dans l'édition de 1624.
Ce petit volume est rare et se vend
fort cher. Vend, mar, bl, (Thouvenin)
145 frs. Chedeau; c, de Russie (Thou-
venin) h. 135 mill. 53 frs. La Bédoyère,
rev. 155 frs. Brunet; war. (Thouvenin)
180 frs. Auvillain; mar, r, (Bozérian)
120 frs. Tufton.
1945' Dom Sébastien roy de
Portugal. Nouvelle historique.
Suivant la copie à Paris, chez
Claude Barbin, au Palais, sur le
second perron de la sainte Chapelle,
i68oy 3 part, en i vol. pet. in-i2.
Marque : le Quarendo.
s8a pp. — 3 ff. blancs. — Les deux faux titrée,
après les pp. 88 et 180, sont compris dans la pa^a-
tion.
L'édition originale est de Paris,
CL Barbin, 1679, avec privilège du Roy,
a part, en i vol. pet. in-12.
1946. Madrigaux de M. D. L. S.
Suivant la copie imprimée à Paris,
chez Claude Barbin, sur le second
perron de la sainte Chapelle du
Palais, 1680, pet. in-12.
Marque : la Sphère*
78 pp. — X f . blanc.
Édition la plus jolie et la plus rare
des Madrigaux de La Sablière. Vend.
mar. v. (Duru) h. it8 mill. 120 frs. De
la Villestreux; mar, bl, (Trautz-Bauzon-
net) h. 126 mill. 135 frs. L. de Mont*
germont.
Il y a sous la même date une édition
de Wolfgang : (le Quarendo.) Suivant la
copie imprimée à Paris, 1680, pet. in- 12,
de 84 pp. On en rencontre des exem-
plaires avec un nouveau titre daté
d'Amsterdam, chez Henri Schelte, 1705.
1947. Marie d'Anjou reyne de
Mayorque. Nouvelle historique et
galante. i4 Amsterdam, chez Abra-
ham Wolfgang, 1680, 2 vol. pet.
in-12.
xe pmrt. : 8 ff. limin. -> 312 pp. — i f . blanc.
Nous n'avons rencontré que la pre-
mière partie. L'ouvrage est anonyme;
mais la dédicace est signée S. B., ini-
tiales qui désignent sans nul doute
l'inépuisable S. Bremond.
1948. Les Œuvres de monsieur
Poisson. A La Haye, chez Abra-
ham Trojel, marchand libraire,
1680, pet. in-12.
24 ff. limin., y compr. le front, gravé et le titre
impr. — Le Sot vangi^ 33 pp., suiv. de 2 ff. bl. — Le
Fou raisonnable^ 56 pp., auiv. de 2 ff. bl. — Le Baron
526
ÉDITIONS HOLLANDAISES (1680-81).
ds la Craau, 36 pp. - Le Zig^og, 34 pp. et i f. bl. —
L'Apris-soupi dts a«berges,4S PP. et i f. bl. — Les faux
Moscovites, 35 pp. — Le Polte basque (suivi de la
Mégère amoureuse), 48 pp. ~ Les Femmes coquettes,
130 pp. et X f. bl. — La Holande malade, 39 pp.
Au vo de la dern. pièce VBxtraU du priviUge.
Toutes ces pièces sont précédées d'un
faux titre compris dans la pagination.
Vend. mat. r. (Chambolle-Duru) 128 fra.
Potier, rev. 90 frs. L. de Montgermont.
1949- Le Voyage de la reyne
d'Espagne. Par le sieur Préchac.
Suivant la copie imprimée à Paris,
chez Jean Ribou, 1680, 2 tom. en
I voL pet. în-i2.
Marque : la Sphère.
lao pp. en tout.
Imprimé à Amsterdam, comme on le
voit par la sphère.
1950* Le Rasibus, ou le procès
fait à la barbe des capucins. Par
un moine défroqué. A Cologne,
chez Pasquin Rèsuscité, 1680, pet.
în-i2,
5 ff. limin. — xxo pp.
Jolie édition, imprimée à Amsterdam,
probablement par A. Wolfgang. Vend.
v.f. (Simier) 14 frs. Pieters, rev. 32 frs.
De la Villestreux.
Il existe sous la même date une autre
édition dont le titre porte en outre les
mots : Pièce satyrique. A Cologne, chez
Pierre Garancière, 1680, pet. in-12, de
4 S. limin., 104 pp. et 3 ff. de table. Le
texte offre quelques variantes. Vend.
mar. br. (Cape) 31 frs. De la Villestreux.
1681.
1951- Agamemnon. Tragédie.
Par P. d'Assezan. Jouxte la
copie imprimée à Paris, 1681, pet.
in-12.
Marque : la Sphère.
70 pp. en tout.
La sphère du titre et le fleuron de
la p. 7 prouvent que ce volume a été
imprimé à La Haye. On ne sait pas au
juste si cette pièce est bien de l'auteur
dont le nom figure sur le titre, et qui
a signé la dédicace à la duchesse de
Bouillon. Le poëte Boyer prétendit plus
tard que, pour déjouer les cabales, il
avait prié Pader d*Assêzan de lui prêter
son nom. De son côté d'Assezan soutint
que la pièce lui appartenait. Cela dé-
montre qu'elle eut du succès. Si on
l'avait sifflée, il est probable que l'un
et l'autre se serait défendu d*en être
l'auteur.
1952* Adraste. Tragédie par le
sieur Fbrribr. Suivant la copie
imprimée à Paris, 1681, pet.
in-12.
Marque : la Sphère*
6a pp. en tout.
1953. Cinquante pseaumes de
David, mis en vers françois. Par
M' G1LBBRT9 seconde édition,
reveuë et corrigée sur les mé-
moires de l'auteur après sa mort
et augmentée du décalogue et du
cantique de Siméon* A Amster-
dam, chez Abraham Wolfgang,
1681, pet. in-12.
Marque : le Quarendo.
8 ff. limin. — 143 pp. — 7 pp. n. ch. de table.
Une des plus jolies productions de
Wolfgang. La première strophe de cha-
que psaume est notée en musique.
1954. Histoire de l'admirable
Don Quixotte de la Manche. 5»i-
vant la copie imprimée à Paris,
chez Claude Barbin, 1681, 4 vol.
pet. in-12.
T. 1 : 6 ff. limin., y compr. le front, gnvé et le
titre impr. — 380 pp.
T. II : X f. (titre). — 405 pp.
T. III : 4 ff. limin. — 400 pp.
T. IV : 6 ff. limin. — 456 pp.
Edition assez bien imprimée et peu
ANNEXES AUX ELZEVIERS.
527
commune. La traduction est de Filleau
de Saint- Martin, et elle comprend tout
le D. Quichotte de Cervantes. Quelques
curieux y ajoutent le 5« vol. de l'édition
d^ Amsterdam f P, Mortier, 1696.
Vend, les 4 vol. vél. 61 frs. La Bé-
doyère; 100 frs. J. Pichon, rev. 77 frs.
Potier; mar. bL (Thibaron) 300 frs. L. de
Montgermont. Un exempl. en 5 vol.,
auquel on avait ajouté les Nouvelles aven'
tures de D. Quichotte, composées par le
licencié Alonzo Femandez de Avellaneda
(trad. par Le Sage), Li^ge, Broncart,
1705, 2 vol. pet. in-i2, a été adjugé
140 frs. Veinant ; relié depuis en mar, bL
(Trautz-Bauzonnet) 305 frs. De la Vil-
lestreux et 1000 frs. Benzon.
1955. Homaïs reyne de Tunis.
A Amsterdam, 1681, pet.in-i2.
Marque : la Sphère.
120 pp. en tout.
Petit roman anonyme, dont M. Pie-
ters attribue l'impression aux presses
elzeviriennes d'Amsterdam. La sphère
est en effet une de celles dont les Elze-
vier ont fait usage, mais cette unique
preuve est insuffisante, vu que cette
même sphère se rencontre sur bien des
publications postérieures à la mort de
Daniel. Le volume n'a pas le moindre
fleuron et l'exécution n'est que mé-
diocre.
1956. Soliman, tragédie. Par
M' de LA TuiLLERiE. Jouxte la
copie imprimée à Paris , 1681, pet.
in-i2.
57 PP> — I f • bUnc.
Pièce qu'on trouve parfois réunie à
une autre du même auteur :
Hercule, tragédie, par M. de la Tuil-
lerie. (la Sphère.) La Haye, Ad. Moetjens,
1682, pet. in-i2.
1957. Réflexions sur la misé-
ricorde de Dieu, par une dame
pénitente. Troisième édition. Sui-
vant la copie de Paris,, à la Haye,
chez Adrian Moetjens, 1681, pet.
in-i2.
Marque : la Sphère.
7 ff. limln., y compr. le portrait. — xoz pp. —
5 pp. de table.
Les Réflexions sur la miséricorde de
Dieu parurent pour la première fois à
Paris, en 1680, sous le nom d'une
i Dame pénitente. • Il n'y avait pas
quatre ans que M^e de La Vallière était
entrée aux carmélites. Le public, qui
était encore sous l'impression de cette
éclatante conversion, ne se fit pas faute
du rapprochement; et comme s'il n'y
avait eu en France d'autre • dame péni-
tente » que Mlle de La Vallière, il se
laissa volontiers persuader qu'elle seule
pouvait avoir eu l'idée de cette confes-
sion solennelle et de cet appel pressant
à la bonté et à la justice de Dieu. Ce
mot même de miséricorde, placé en évi-
dence sur le titre, ne semblait-il pas
renfermer une allusion détournée et
discrète à celle qui avait pris en religion
le nom de sœur Louise de la Miséri-
corde ?
Le libraire hollandais Adrien Moet-
jens, dans un avis au lecteur, se fit
l'écho de cette opinion. Il est le premier,
croyons-nous, qui se soit avisé de faire
publiquement honneur de ce livre à la
sœur Louise. Cette attribution, dont le
moindre examen suffirait à démontrer
la fausseté, fit la fortune de l'ouvrage.
Les éditeurs postérieurs l'adoptèrent
sans hésiter, comme s'il se fût agi de la
chose du monde la mieux avérée. Au-
jourd'hui l'on essaierait en vain de
s'élever contre une créance qui pèche
contre toute vraisemblance, mais qui
depuis deux siècles, et malgré quelques
protestations isolées, est passée en force
de chose jugée.
N'oublions pas d'ajouter que pour
iorcer la conviction le libraire hollan-
dais a fait graver au-devant du volume
un portrait de Mlle de La Vallière en
habit de carmélite. Ce portrait, fait
exprès pour l'édition, ainsi qu'il est
dit dans l'avertissement, manque dans
beaucoup d'exemplaires.
528
ÉDITIONS HOLLANDAISES-
Vend. mar. oL h. 130 mîU. 26 frs.
Millot, rev. 33 frs. Borluat; mar, vioL
(Purgold), exempl. de Nodier, 90 frs.
Pieters, rev. 135 frs. De la Villcstreux.
1958. La Vie de François de
Lorraine, duc de Guise. Suivant
la copie imprimée à Paris, chez
1959. Les Œuvres de M. Pra-
DON. Suivant la copie imprimée à
Paris, à Amsterdam i chez Antoine
Schelte, 1695, pet. in-12.
4 ff. limin., y compr. le titre gravé. — Pirame et
Thisbé, 1674, 73 PP-i y compr. la fig. — Phèdre et
Hippolyte, 1679, 70 pp., non compr. la fig. — Tamer-
lan ou la mort de Bajaxet, 1679, 67 pp., non compr.
la fig. — La Troade, 1(^9, 66 pp., non compr. la fig. —
Statira, 1680, 69 pp., non compr. la fig. — Rigulus,
1668, 72 pp., non compr. la fig.
La date de ce recueil nous interdirait
de le citer ici, s*il ne contenait cinq
pièces (sur six qui le composent) anté-
rieures à Tannée 1681. Ces cinq pièces
sont au Quarendo et portent Tadresse :
Suivant la copie imprimée à Paris,
Le Régulus de 1688 n'est pas dans
tous les exemplaires. Dans certains
autres la première pièce, Pirame et
Thisbé, est datée de 1695. Tel était
Texempl. vend. véL 65 frs. Soleil. Un
autre, contenant les six pièces de bonne
date, mar, r. (Trautz-Bauzonnet) 290 frs.
L. de Montgermont.
i960. Le moyen de parvenir,
œvure contenant la raison de tout
ce qui a esté, est, et sera. Avec
démonstrations certaines et né-
cessaires, selon la rencontre des
effets de vertu. Et adviendra que
ceux qui auront nez à porter lu-
nettes s*en serviront, ainsi qu'il
est escrit au dictionnaire à dormir
en toutes langues, S. recensuit sa-
piens ab A, ad Z. Nunc ipsa vocat
res, Hac iter est. iEneid. ix. 320.
Sébastien Mabre Cramaisy, 1681,
pet. in-i2«
Marque : la Sphère,
Z39 PP* en tout.
L*auteur de cette biographie est
J. B. H. du Trousset de Valincour.
L*édition originale est de Paris, Cra-
moisy, 1668, in- 12.
Imprimé cette année, pet. in-12.
439 PP- en toat.
Cette jolie édition, d'un format oo
peu plus petit que le pet. in-12 ordinaire,
est celle qu*il convient de placer dans
la collection elzevirienne. Elle ne porte
aucune indication de lieu ni de date.
Mais le fleuron en forme d'accolade qui
figure sur le titre se vérifie sur le Tasso
de 1652 (no 1673), et je crois que le vo-
lume sort également des presses de
Sev. Mathys à Leydc. Vend. «wr. W.
* (Bauzonnet-Trautz) 140 frs. Renouard,
rev. 80 frs. Chedeau ; mar. citr, (Trautz-
Bauzonnet) 201 frs. Solar; mar. v. (Bau-
zonnet-Trautz) 140 frs. H. deChaponay;
mar. bl. (Niedrée) 150 frs. Potier; mar.
bl. (Koehler), exempl. de Nodier, 125 frs.
De la Villestreux, rev. 150 frs. L. de
Montgermont.
Il existe une réimpression sous le
même titre, mais qui n'a que 348 pp.
Bérard a déjà fait remarquer que la der-
nière page de cette édition contient une
i liste de quelques livres galants qui se
vendent en Hollande, » parmi lesquels
il en est qui ont paru tout à la fin du
dix-septième siècle. En effet ce volume
doit avoir vu le jour en 1698, puisque
cette date est celle du Salmigondis et du
Coupe-cu de la mélancolie, qui sont exac-
tement le même livre, avec un autre
frontispice. Ch. Nodier (Mélanges, p. 136)
le croit sorti des presses de Moetjens à
La Haye. Vend. mar. r. (Thouvenin)
85 frs. Pieters; mar. vert (Thouvenin)
h. 131 mill., exempl. de Nodier, 100 frs.
De la Villestreux.
Un exempl. non rogné, mar. r. (Ban*
zonnet) figure au catal. Cigongne,sous le
no 2105.
ANNEXES
DE LA COLLECTION ELZEVIRIENNE
II
ÉDITIONS IMPRIMÉES A BRUXELLES.
1654.
1961. L'Amour à la mode.
Comédie par le sieur Corneille.
A Bruxelles, chez Fr. Foppens^ li"
braire au S. Esprit^ 1654- Avec
privilège du Roy, pet. in-12.
J02 pp. — I f . pour le privilège.
1962. Le feint Astrologue co-
médie. Par le sieur Corneille.
A Bruxelles, chez François Foppens,
libraire au S. Esprit, 1654. Avec
privilège du Roy, pet. in-12.
92 pp. ~ 1 f . pour le privilège. — i f. blanc.
Ces deux pièces de Thomas Corneille
sont fort rares. Réunies en i vol. mar, bL
(Trautz-Bauzonnet) h. 125 mill. 51 frs.
Potier.
1963. Mélite, comédie. Par le
S' Corneille. A Paris, chez Au-
gustin Courbé, au Palais. Anno
1654, pet. in-12.
88 pp. en tout.
Quoique portant l'adresse de Paris, ce
petit volume a été imprimé à Bruxelles
par Poppens; sur le titre se trouve Iç
fleuron aux palmes croisées; en tète de
répître dédicatoire, la tète de buffle.
Vend.-war.y. (Trautz-Bauzonnet) 240 frs.
L. de Montgermont.
Il existe des exemplaires de cette pièce
sous la date de 1655.
1964. Description de la ville
de Paris, en vers burlesques.
Contenant toutes les galanteries
du palais. La chicane des plai-
deurs. L'éloquence de {sic) haran-
gères de la halle. L'adresse des
seruantes qui ferrent la mulle.
L'inuentaire de la friperie. Le
haut stille des secrétaires de S. In-
nocent. Et plusieurs autres choses
de cette nature. Jouxte la copie, à
Paris, chez la vefue Guillaume
Loyson, au Paulais (sic), 1654,
pet. in-12.
62 pp. — I f . blanc.
Jolie édition, positivement imprimée
par Fr. Foppens, d'après celle de Paris,
1654, in-4. Les cahiers sont signés en 6;
67
530
ÉDITIONS DE BRUXELLES (1654.56).
la tète de buffle et i*unique lettre grise P
se vérifient exactement sur les Œuvres
burlesques de Scarron de 1655 (P* 307).
C'est un des volumes les plus rares
de la collection elzevirienne. Vend.
inar, bl. (Muller) h. 117 mill. 140 frs.
Nodier en 1830, rev. 99 frs. Millot,
90 frs. Van Gobbelschroy et 89 frs.
Pieters; mar. r, h. 127 mill. 601 frs. De
la Villestreux. Un exempl., mar, or,
(Trautz-Bauzonnet) h. 135 mill., figure
au catal. Cigongne, sous le n» 1182.
1965. Scévole, tragédie. De
M' Du-Ryer. Jouxte la copie.
A Paris y chez Antoine de Somma-
ville, au PalaiSy 1654, pet. in-12.
Marque : la Sphère.
3 iï. Umin. — 66 pp.
Édition rare, imprimée par Foppens,
d'une tragédie que Marmontel a tenté
de rajeunir (1775) et que Luce de
Lancival a remise à la scène avec
d'heureuses modifications (1795). Vend.
mar, r, (Trautz-Bauzonnet) h. 125 mill,
105 frs. L. de Montgermont.
1966. Amarillis. Pastorale de
M' de RoTROU. Jouxte la copie
imprimée à Paris, chez Antoine de
SommavilU, 1654, P^t. in-i2.
Marque : la Sphère,
y 2 pp. en tout.
Édition de Foppens. Vend, mar, r,
(ChamboUe-Duru) 100 frs. Potier.
1967. D. Japhet d'Arménie, co-
médie par M. Scarron- A Bruxel-
les, chez Frafiçois Foppens, libraire
au S. Esprit, 1654, Avec privilège
du Roy, pet. in-12.
8a pp. — I f. pour le privilège.
Wolfgang a donné une reproduction
de cette pièce en 1662, avec la même
pagination (no 1717).
1655-
1968. Lettres du R. P. Charles
de CoNDREN, second supérieur
général de l'Oratoire de Jésus-
Christ nostre Seigneur. Edition
nouvelle. A Bruxelles, chez Fran-
çois Foppens, imprim. et libr. au
S. Esprit, 1655, pet. in-12.
4 ff. limin. — 5x8 pp. — 5 ff. de table. — z f . pour
l'approbation.
« Ce sont des lettres de piété, dit
Bayle, et qui peuvent plaire beaucoup
aux personnes intérieures. »
1969. Alcionée ou le combat de
Tamour et de l'honneur, tragédie,
par P. Du Ryer. A Paris, chez
Antoine de Sommaville, au Palais^
1655, pet. in-12.
Marque : la Sphère,
70 pp. — z f. blanc.
Jolie édition, imprimée par Foppens.
Il existe une réimpression de cette
pièce : (la Sphère.) Suivant la copie im-
primée, A PariSt 1669, pet. in-12, de
60 pp. en tout; elle sort des presses des
frères Steucker à La Haye, comme on
le voit par la sphère, les signât, en 6 et
Tabsence de lettres grises.
1970. La Mariamne, tragédie
du sieur de Tristan L'Hermitb.
Jouxte la copie à Paris, chez Au-
gustin Courbé, 1655, pet. in- 12»
Marque : la Sphère,
6g pp. "' X {. blanc
M. Pieters, sur la foi de Bninet, avait
admis cette pièce au nombre des édi-
tions imprimées par les EUevier de
Leyde; mais il déclare dans ses Addi-
tions que cette origine lui paraît dou-
teuse. En effet, il est évident, d'après
renoncé de l'adresse, que ce livret a été
imprimé par Foppens.
11 existe une jolie réimpression de la
Mariamne : (la Sphère.) Suivant la ofpic
imprimée à Paris ^ 1676, pet. in-12, de
69 pp. et 1 f. bl. Elle sort incontestable-
ment des presses des Steucker à La
Haye. Vend, mar, r. (Trautz-Bauzonnet)
h. 125 mill. 63 frs. L. de Montgermont.
ANNEXES AUX ELZEVIERS.
531
1971. L'Éducation héroïque.
Dédiée à Son Altesse sérénis-
sime. Recueille (sic) d'un manu-
scrity et mise en lumière par
J. Ottonis, chanoine de la cathé-
drale de Gand. A Bruxelles , chez
Fr. FoppenSy au Sainct Esprit^
1655, pet. in-i2.
8 ff. limin. — 133 pp. — 3 ff. pour la table, Tappro-
bation et le privilège.
Vend, non rogné, tnar. bL (Duru)
41 frs. Pieters, rcv. 53 frs. De la Vil-
lest reux.
1972. Recueil des œwres bur-
lesques de M' ScARRON. Jouxte
la copie. A Paris, chez Tovssainct
Qvinet, au Palais, ^^55y pet.
in-i2.
13 ff. limin., y compr. le titre impr. et le front,
gravé par P. Clouwet, portant la date de 1634. —
334 pp. — 1 f bl.
Ce joli volume, imprimé en italiques,
est cité dans le Catal. offic. I, Blacu de
1659 et dans celui de J. Eizevierde 1660
avec Tadresse de Bruxelles, et en effet il
sort des presses de Foppens. Sur le titre
les palmes croisées. Vend. mar. or, (Bau-
zonnet-Trautz) 51 frs. Chedeau.
1973. Alaric, ov Rome vaincue.
Poëme héroïque. Dédié à la séré-
nissime reyne de Suède. Par mon-
sievr de Scvdery, gouverneur de
Nostre Dame de la Garde. Jouxte
la copie, à Paris, chez Augustin
Courbé, dans la petite salle du Pa^
lais, à la Palme, 1655, in- 12.
33 ff. lirain., y compr. le front, gravé, le portraih
de Christine de Suède et la vignette du liwc I. —
380 pp., y compr. 9 autres vignettes. — 8 ff. de table.
Cette édition, la plus jolie de toutes
celles qui ont été faites de VAlaric, a été
imprimée par Foppens. Elle est citée
avec Tadresse de Bruxelles dans le
catal. de Blaeu de 1659 et dans celui de
D. Elzevier de 1674. On a substitué plus
tard de nouveaux titres, datés de 1656.
Quelques exemplaires sous cette der-
nière date portent : Imprimé à Bruxelles
et se vend à Paris, chez Aug, Courbé.
Vend, mar, v. (Cape) 41 frs. De la Vil-
lestreux; mar, bL (Chambolle-Duru)
78 frs. Potier.
Il existe une mauvaise contrefaçon
de ce poëme : A Leyde, chez lean Sambix,
à la sphère J 1654, pet. in -12, de 34 ff.
limin., 298 pp. et i f. pour le privilège.
Elle a été exécutée en France. Motteley
l'attribue à L. Maurry, de Rouen.
1656.
1974. Relation de la captivité
et liberté du sieur Emanuel de
Aranda, mené esclave à Alger
en l'an 1640 et mis en liberté
Tan 1642. A Bruxelles, chez Jean
Mommart, imprimeur ordinaire des
Estais de Brabant, 1656, pet.
in-i2.
8 ff. limin » y compr. le front, gravé et le portrait
de l'auteur. - 117 pp. pour la Relation. — 187 pp.,
précédées d'un faux titre, pour le Sommaire de Vanti-
quUi de la ville d'Alger. — 4 pp. pour la table et
l'crrata.
Édition originale de cette relation,
qui a été traduite en plusieurs langues,
et maintes fois réimprimée. J*ai sous les
yeux la Troisième édiliout augmentée de
treize relations, et autres tailles douces, par
le mesme autheur, A Bruxelles, chez Jean
Mommart, à l'enseigne de Tlmprimerie,
1662, pet. in-i2, de 4 if. limin., 400 pp.
et 3 ff. pour la table et l'approbation.
L'édition que l'on préfère est celle
qui a paru chez Foppens en 167 1 et que
nous décrirons ci-après (no 2058). Elle
est augmentée d'une troisième partie.
Sur E. d' Aranda, de Bruges, voir la
notice de Reiffenberg, dans V Annuaire
de la bibliothèque roy. de Belgique, 1847,
pp. 201-220.
'975- Poésies françoises de
M. de Ménage. Paris, Aug.
Courbé, 1656, pet. in-12.
40 pp. en tout.
53«
ÉDITIONS DE BRUXELLES (1656-59).
Ce petit volume, imprimé avec les
mêmes caractères italiques que les
Œuvres burlesques de Scarron (no 1972)
figure au catal. de 1674 avec l'adresse
de Bruxelles, et sort incontestablement
des presses de Foppens. C'est une des
pièces les plus rares de la collection
elzevirienne. Vend, c, de Russie, 201 frs.
Chedeau, rev. 300 frs. De la Villestreux;
mar. r. (Trautz-Bauzonnet) 500 frs. Po-
tier; même condition, 600 frs. L. de
Montgermont.
1976. Novveiles œvvres de fev
Mr. Théophile, composées d'ex-
cellentes lettres françoises et la-
tines. Soigneusement recueillies,
mises en ordre et corrigées, par
M'Mayret. louxte la copie, à Paris y
chez Antoine Sofnmaville, au Palais ,
1656, pet. in-i2.
8 ff. limin. — a 10 pp., dont les deux dern. cotées
par erreur 147 et soi. — 3 ff. pour la table.
Positivement imprimé par Foppens,
et cité avec l'adresse de Bruxelles dans
le catal. de 1674.
1977. Les Œwres de monsieur
de VoiTVRE. Reveties corrigées
et augmentées. louxte la copie.
A Paris, chez Avgvstin Covrbé, au
Palais à la Palme, 1656, in-i2.
12 ff. limin., y compr. le front, gravé par P. CIou-
wet, le titre impr. et le portrait de Voiture. — 638 pp.
— 5 ff. pour les tables.
Cette édition, d'un format plus grand
que rin-i2 ordinaire, est bien exécutée,
et sort incontestablement des presses
de Foppens. Sur le titre se voient les
palmes croisées. Le frontispice gravé
porte : Les Lettres de M^ de Voitvre,
louxte la copie imprimé (sic) à Paris,
1654.
Pour les autres éditions elzeviriennes
de ce recueil, voir les nos 870 et 1692.
1657-
1978. Cléopatre tragédie. Par
monsievr de Bensseradde {sic).
louxte la copie à Paris, chez An-
loine de Sommaville, au Palais, à
VEscu de France, 1657, pet- in-12.
Marque : la Sphère,
76 pp. en tout.
Pièce rare, imprimée par Foppens.
Vend, mar, r, (Trautz-Bau2onnet) 50 frs.
L. de Montgermont.
1979. L'Imitation de Jésus-
Christ. Traduite et paraphrasée
en vers François. Par P. Cor-
neille. Édition nouuelle. A
Bruxelles, chez François Foppens,
imprimeur et libraire, au S. Esprit,
16 ^j. Avec approbation des docteurs
et privilège du Roy, in-i2.
li ff. limin., y compr. la m vignette. — 495 pp^
y compr. quatre autres vignettes. — 4 ff. de table.
Foppens a réimprimé ce volume ligne
pour ligne en 1665. (Nous n^avons pas
à nous occuper des éditions parues
en 1684, 1704 et 1715.) L*édition de 1665
est la mieux exécutée et celle qu'on re-
cherche le plus.
1658.
1980. L'Art de plaire. Par
M. Gilbert. Jouxte la copie à
Paris, chez Guilavme de Lvyne, au
Palais, sous la montée de la cour des
Aydes, 1658, pet. in-12.
47 pp. en tout.
Petit volume des plus rares, imprimé
par Foppens; sur le titre les palmes
croisées. Il est cité avec Tadresse de
Bruxelles dans le Catal, offic, I, Blacu
de 1659.
1981. Mémoires de la reyne
Margveritb. Nouvelle édition»
plus correcte. A Brvxelles, chez
Fr. Foppens, à V enseigne du S. Es-
prit, 1658, pet. in-12.
197 pp. en tout.
ANNEXES AUX ELZEVIERS.
533
Sur le titre se voient les palmes croi-
sées et à la fin la figure d'un coq. Une
partie des exemplaires portent : louxte
la copie à Parts^ 1658. Il n*y a de diffé-
rence que dans l'adresse. Mais il existe
sous la même date et la même rubrique :
à Bruxelles f chez Fr, Foppens, à renseigne
du S. Esprit, 1658, une assez médiocre
contrefaçon, copiée page pour page sur
l'édition ci-dessus, et pour sûr étrangère
aux presses de Foppens. Elle ne porte
ni les palmes croisées ni la figure du coq.
Ces Mémoires ont été réimprimés par
Foppens en 1659. Il existe une troisième
édition, de 1661, que nous n'avons pas
vue, mais que le catal. de 1674 cite avec
l'adresse de Bruxelles. C'est évidem-
ment celle qui est datée de Paris, Claude
Barhin, 1661, pet. in-12, et que le catal.
Chedeau (no 1264) signale comme impri-
mée en Hollande.
Nous avons décrit sous le no 1657 une
édition du même livre, parue à Gouda
en 1649.
1659.
1982. Les Essais de Michel»
seigneur de Montaigne. Novvelle
édition, exactement pvrgée des
défavts des précédentes, selon le
vray original : et enrichie et
augmentée aux marges du nom
des autheurs qui y sont citez, et
de la version de leurs passages;
avec des observations très-impor-
tantes et nécessaires pour le sou-
lagement du lecteur. Ensemble
la vie de Tautheur, et deux tables.
Tune des chapitres, et l'autre des
principales matières, de beaucoup
plus ample et plus utile que celles
des dernières éditions. Bruxelles^
François Foppens^ libraire et impri^
meiir^ 1659, 3 vol. in-12.
T. I : 26 ff. Hmin., y compr. le front, gravé par
P. Clouwet et le titre impr. en rouge et noir. —
4Ô8 pp.
T. II : 2 ff. Hmin. - 708 pp.
T. III : 2 ff. Hmin. — 510 pp. — 39 ff. pour 1a table.
Cette édition, d'un format un peu plus
grand que rin-i2 elzevirien, est la réim-
pression de celle de Paris, Christ, Jour-
nel, 1659, 3 vol. in-12, avec une table
analytique générale, substituée aux trois
tables (une par volume) de l'édition de
Paris. Elle est malheureusement fort
incorrecte, puisque Bastien affirme avoir
relevé plus de six mille fautes essentiel-
les d'impression, des citations inexactes
et des contre-sens sans nombre occa-
sionnés par une ponctuation vicieuse.
Suivant la pratique constante de Fop-
pens (voir les n»" 1973, 1981, 1994, etc.),
une partie des exemplaires portent son
nom, tandis que d'autres, en plus grand
nombre, ont une adresse différente :
à Amsterdam, chez Anthoine Michiels,
libraire.
Il fut un temps où ce Montaigne pas-
sait pour une production des presses
elzeviriennes. Bérard s'est donné beau-
coup de mal pour soutenir cette hypo-
thèse, qui ne vaut plus guère la peine
d'être réfutée. Mais si l'édition est
étrangère aux célèbres imprimeurs hol-
landais (qui même n'en font mention
dans aucun de leurs catalogues), elle est
digne par sa belle exécution de prendre
place dans la collection elzevirienne.
Ainsi du reste en jugent les amateurs,
qui paient fort cher ces trois volumes,
lorsqu'ils sont bien conservés et grands
de marges (plus de 150 mill.). Le plus
grand exemplaire connu est celui qui a
appartenu successivement à Bérard et
à Pixerécourt : il mesure 160 mill. Vend.
c. de Russie, h. 157 mill., exempl. d'Es-
sling, 320 frs. H. de Chaponay; mar, r.
(Bozérian) h. 153 mill. 166 frs. Pieters,
rev. 289 frs. Pasquier; mar.bl, (Bauzon-
net)h. 154 mill. 215 frs. Chedeau; mar,r,
(Derome) h. 151 mill. 305 frs. Yemeniz;
mar, r, (Trautz-Bauzonnet) h. 152 mill.
460 frs. Bordes; vél, h. 154 mill. 300 frs.
Tufton; mar, r, (Cape) h. 150 mill.
465 frs. L. de Montgermont.
Un précieux exemplaire mar, bl ,
portant les insignes de Longepiérre,
h. 155 mill., 5100 frs. Benzon.
534
ÉDITIONS DE BRUXELLES (1659-61).
1983. Nëgotiations de paix
de messieurs les Électeurs de
Mayence et de Cologne, faîtes à
Francfort par leurs Altesses élec-
torales, entre Mr. le mareschal
duc de Grandmont, et Mr. de
Lionne, ambassadeurs extraordi-
naires et plénipotentiaires de
France. Et Mr. le comte de Pegna-
randa, ambassadeur extraordi-
naire et plénipotentiaire d'Es-
pagne, en 1658. Jouxte la copie.
A Paris,i65g, pet. in-12.
Marque : la Sphère.
2 ff. limin. — 187 pp.
Édition citée avec l'adresse de Bruxel-
les dans ie catal. de 1674.
1660.
1984. Discours du nom de phi-
losophe. Par un gentil-homme.
Traitté proufitable à tous, et
où on voit plusieurs véritez qui
servent à vivre heureusement.
A Bruxelles^ chez Jean Mommart,
à renseigne de P Imprimerie y 1660,
pet. in-i2.
a 16 pp. — 3 ff. pour U table, l'approbation et
Terra ta.
Édition assez médiocre.
1985. L'Histoire d'aucuns fa-
voris, par feu Mons' P. D. P.
Amsterdam^ chez Ant. Michiels,
1660, pet. in-i2.
Marque : la Sphère.
336 pp.
C*est un extrait de V Histoire des plus
illustres favoris de Pierre Dupuy, parue
Tannée précédente à Leyde, chez Jean
Elzevier (no 852). Au lieu de vingt-six
histoires que contient Touvrage original,
celui-ci n*en renferme que cinq : Dom
Alvaro de Luna, Roderic Calderon, Mlius
Sejanus, Philippe la CaUnotse et Hugues
de Beauvais.
Ce volume a été imprimé par Foppens,
comme le prouvent surabondamment la
sphère, les fleurons et les lettres grises.
(Voir le n» 1989.)
1986. Thomae à Kbmpis cano-
nici regularis, ordinis S* Augus-
tini, de Imitatione Christi, libri
quatuor. Bruxellis, ex typogr.
Franc, Foppens^ sub sigfM S. Spp-
riius, 1660, pet. in-iz.
6 ff. limin., y compr. le front, gravé. — a6t pp. ~
If bl.
1987. Pensées d'un gentil-
homme, qui a passé la plus
grande partie de sa vie dans la
cour, et dans la guerre. Jouxte
la copie à Paris^ chez Antoine Vitri^
imprimeur du Roy, 1660, pet. in-12.
8 ff. limin. — 396 pp.
Par de Bourdonné. (Voir le Colome-
siana, 1. 1, p. 596, du recueil de 1740.) Ce
volume, très bien exécuté, est cité avec
l'adresse de Bruxelles dans le catal.
eUev. de 1660, et en effet il sort des
presses de Foppens. Le même impri-
meur Ta reproduit textueUement en
1665, pet. in-12, de 8 ff. limin., 366 pp.
et I f. blanc. L'édition originale est de
PariSi Vitré, 1659, in-12.
1988. Le Sage résolu contre
Tune et l'autre fortune, par Fran-
çois PÉTRARQUE. A BruxcUes, chez
Fr, Foppens f impritneur et libraire,
au S. Esprity i66o. Avec privilège
du Roy, 2 vol. in-12.
T. I : 30 ff. limin., y compr. le front, gravé et le
titre ixspr. — 516 pp.
T. II (daté x66t) : 4 ff. limin. — 616 pp.
C'est le traité de Pétrarque, De rcnu-
diis utriusque fortunœ, traduit par de
Grenaille, l'auteur des Plaisirs des Dames
(no 1625). L'édition originale avait paru
à Paris, chez Cardin Besongne, au Palais^
i65o-6o, 2 vol. in-12.
La contrefaçon de Foppens, d'an
ANNEXES AUX ELZEVIERS,
535
format plus grand que Tin- 12 elzevirien,
est imprimée avec beaucoup de soin et
se rencontre rarement. La figure du
frontispice : Sapiens supra foréunam, est
empruntée aux EmhUmata de Schoon-
hovius (embl. II).
1989. Relation de ce qvi s'est
passé en Espagne à la disgrâce
du comte-duc d'Olivarès- Tra-
duite d*italien en françois. Am^
stcrdaniy chez Antoine Michiek^
1660, pet. in-i2.
Marque : la Sphère.
116 pp. — 2 ff. blancs.
Très jolie édition, imprimée par Fop-
pens, et citée avec Tadresse de Bruxelles
dans le catal. de 1674. La préface nous
apprend que « cette relation a esté faite
en Espagne par le ministre d*un prince
d*Italie. • Elle est du P. Cam. Guidi,
résident du duc de Modène à la cour
d'Espagne. La traduction est l'œuvre
d'André Félibien, et parut d'abord à
Paris en 1650, in-8.
Il existe sous la date de 1660 un autre
tirage de cette Relation, avec la mention
suivante sur le titre : Aussi r histoire
d'Alvaro de Luna, Rodric Calderon, etc.
Ce supplément, de 336 pp., n'est autre
chose que VHistoire d'aucuns favoris^
citée ci-dessus (no 1985).
1661.
1990. Les Soliloques, le Ma-
nuel et les Méditations de sainct
Augustin. De la traduction du
Sr. de Cerisiers, aumosnier de
monseigneur frère unique du Roy.
Avec les dévotes pensées sur le
très-sainct sacrement. A Bruxel^
les, chez François Foppens, au
Sainct Esprity 1661. Avec privilège
du Roy y pet. in-12.
izfiT ]iinin.,y compr.le front, gravé par P. Clouwet
et le titre impr. — 349 pp.
1991. Europe comédie héroï-
que. A Paris, chez Charles de
Sercy^ au Palais ^ dans la salle
Dauphine, à la Bonne-Fqy coU"
ronnie^ 1661. Avec privilège du
Roy, pet. in-12.
81 pp. ~ 3 pp. n. ch. pour la clef.
Quoique portant l'adresse de Paris, ce
volume a été .imprimé à Bruxelles par
Pr. Poppens; sur le titre les palmes
croisées. L'auteur est Desmarets de
St-Sorlin. Vend. mar. r. (Chambolle-
Duru) 30 frs. Potier; mar, r, (Trautz-
Bauzonnet) h. 125 mill. 36 frs. L. de
Montgermont.
1992. La Magie sans magie,
comédie y par monsieur Lam-
bert. Représentée sur le théâtre
royal de l'Hostel de Bourgogne.
A PariSy chez Charles de Sercy, au
Palais, dans la salle Dauphine, à
la Bonne-Foy couronnée, 1661.
Avec privilège du Roy, pet. in-12.
2 ff. limin. — 75 pp.
Pièce également imprimée par Fop-
pens, ainsi qu'il est facile de le voir par
les caractères et par les fleurons; sur le
titre les palmes croisées.
1993. De necessaria animas ra-
tionalis immortalitate, tractatus.
Authore Jacobo le Normant,
monasterii B. Virginis montis
sancti Martini abbate,etc. Bruxel"
lis, typis Francisci Foppens, 1661,
in-12.
5 ff. limin. — 60 pp. — i f . blanc.
Traité ordinairement relié avec le
suivant du même auteur :
Conceptions mistiques sur le Verbe
incarné. Par messire J. le Normant,
conseiller du Roy très-chrestien, etc.
Troisiesme édition. A BrusselUs, chez
François Poppens, au Sainct Esprit, 1661,
in-12, de 3 fi. limin. et 34 pp.
1994. Histoire du roy Henry
le Grand. Composée par messire
Hardouin de Perefixe, évesque
536
ÉDITIONS DE BRUXELLES (1661-62).
de Rodez, cy-devant précepteur
du Roy. A Amsterdam^ chez Ati"
toine Mtchiels, 1661, pet. in-i2.
la ff. limin. — 438 pp. — i f . blanc.
Cette édition sort des presses de
Foppens. Quoique bien imprimée, elle
est pourtant inférieure à, celles que les
Elzevier ont données sous la même date.
Le premier tirage a un titre imprimé
avec la date 1661, et à en juger par les
signatures, il ne doit pas contenir de
frontispice gravé (catal. Millot, 1846,
no 94g).
Dès Tannée suivante, Foppens, qui
était coutumier du fait, faisait reparaître
cette même édition avec un nouveau
titre portant : A Amsterdam, chez An-
thoine Michiels, 1662, et un titre gravé :
Jouxte la copie imprimée à Paris chez
Edme Martin, marchand libraire, i66i.
Ce tirage a également I2 ff. limin., y
compr. les deux titres.
Enfin il existe, suivant M. Pieters, des
exemplaires sous la date de 1662, avec
l'adresse suivante : Imprimé à Amster-
dam, et se vend chez Thomas Jolly et chez
Louis Billaine, avec privilège du Roy. Ils
renferment à la fin le privilège transféré
par Péréfixe à Th. Jolly et L. Billaine.
Vend, non rogné, mar. bl. (Cape)
48 frs. De la Villestreux.
1995. Le Ministre d'Estat,
avec le véritable usage de la poli-
tique moderne. Par le sieur db
SiLHON. Dernière édition. A Afn^
sterdam, chez Antoine Michiels^
1661, 3 vol. pet. in-i2.
Marque : la Sphère.
T. I : 12 ff. lijnin. — 384 pp.
T. II : 12 ff. limin — 485 pp.
T. III daté 16621 : 12 ff. limin.
de table.
— 488 pp. — 5 ff.
Nous avons décrit les éditions des
deux premiers volumes de cet ouvrage,
imprimées par les Elzevier de 1639 à
1651 (no« 489, 528 et 650). Celle-ci, qui
est complète, mérite la préférence, d'au-
tant plus qu'elle est exécutée avec beau-
coup de soin. Le catal. de 1674 l'indique
avec l'adresse de Bruxelles, et en effet
elle sort des presses de Foppens.
Le t. III est intitulé : Ls Ministre
S'Estât, troisième partie. De la certitude
des connoissances humaines. Où sont parti-
culièrement expliquez les principes et les
fondemens de la morale et de la politique.
Ce volume se vendait séparément, car
on le trouve assez souvent joint aux
deux premiers volumes de Tédition elze>
virienne.
1662.
1996. Lrettres de monsieur Ar-
NAULD d'Andilly. Édition nou-
velle. Jouste (sic) la copie. A Paris,
chez Pierre le Petity rue 5. Jacques
à la Toison d'Or^ 1662, pet. in-12.
8 ff. limin. — 547 pp.
Assez jolie édition, imprimée par Fop-
pens, et citée avec l'adresse de Bruxelles
au catal. de 1674. Sur le titre les palmes
croisées. Vend, mar, citr. (Petit) 39 frs.
L. de Montgermont.
1997. Mémoires de M. D. L. R.
Sur les brigues à la mort de
Louys XIII. Les guerres de Paris
et de Guyenne, et la prison des
Princes. Apologie pour monsieur
de Beaufort. Mémoires de mon-
sieur de la Chastre. Articles
dont sont convenus Son Altesse
Royalle et monsieur le Prince
pour l'expulsion du cardinal Ma-
zarin. Lettre de ce cardinal à
monsieur de Brienne. A Cologne,
chez Pierre van Dyck^ 1662, pet.
in-i2.
Marque : la SplUre.
2 ff. limin. 'titre et avis). — 400 pp. — i f d'erratx.
Édition originale des Mémoires de
La Rochefoucauld. Il n*y a pas moins
de quatre éditions différentes sous cette
date. Celle que nous venons de décrire
est la première. L'imprimeur Ta fait
ANNEXES AUX ELZEVIERS.
537
précéder d*un avertissement dont nous
transcrivons les premières lignes: • L*im-
patience que tout le monde a témoigné
de voir ces Mémoires m*a obligé d*en
précipiter l'impression, et de me servir
pour cela d'une coppie fort mal écrite
qu'un de mes amis m'avoit envoyé de
France, et qu'il avoit faite pour luy
seul : aussi ne l'aurois-je pu tirer de ses
mains, s'il avoit pu me refuser cette
prière, que je ne luy faisois que pour
satisfaire la juste curiosité de tous les
honnestes gens de l'Europe. C'est ce qui
m'a fait passer par dessus beaucoup
de considérations qui m'auroient pu re-
tenir, et qui m'a obligé de vous donner
cette première édition, quoy que j'eusse
bien préveu qu'il estoit impossible
qu'elle ne fût accompagnée de beaucoup
de fautes. l'ay fait une table des plus
considérables que je vous prie de corriger
avant de lire cet ouvrage, vous promet-
tant que si je suis assez heureux que
mon entreprise vous soit agréable, que
je tascheray de les réparer dans une
seconde édition. » Cette table des fautes
à corriger est placée à la fin du volume,
et manque dans plusieurs exemplaires.
Cette première édition, on le recon-
naît à première vue, a été imprimée par
Fr. Foppens. Sauf le pseudonyme P. van
Dyck, dont il a usé d'ailleurs en d'autres
circonstances, le typographe bruxellois
n'a pas pris autrement de peine pour se
déguiser. Le titre porte sa première
sphère; le volume est orné de la tète de
buffle (p. i), de la sirène (p. 277), d'un
petit cul-de-lampe (p. 20, et passim), et
des lettres L, I, M, qui se vérifient sur le
Montaigne, la Relation de 1660 et sur vingt
autres volumes sortis de ses presses. Les
cahiers sont signés en 6. Cet ensemble
de témoignages est tellement concluant
qu'il n'y a place pour le moindre doute.
Néanmoins le dernier éditeur de La
Rochefoucauld, M. Gourdault, s'est cru
autorisé sur la foi d'un document du
temps à attribuer cette impression à
Dan. Elzevier. Un personnage bien
connu, Ab. de Wicquefort, qui faisait au-
près de ses compatriotes le vilain mé-
tier d'espion de M. de Lionne, adressait
à un de ses chefs le rapport suivant, en
date du 3 août 1662 : • L'on m'avoit
assuré que les Mémoires de La Roche-
foucauld et de La Châtre avoient été
imprimés à Bruxelles, mais j'ai su depuis
qu'ils ont été imprimés à Amsterdam,
et, de peur qu'on les découvrit, on les a
fait vendre à meilleur marché à Bruxelles
qu'à Amsterdam. Le libraire qui les a
imprimés les a apportés cet hiver de
Paris et l'on pourroit savoir de qui il les
a eus. J'en parle, tant parce qu'il im-
porte que ce livre soit supprimé, que
parce qu'on m'a accusé autrefois de les
avoir donnés à un libraire ; mais je ne
crains point que l'on m'en puisse seu-
lement soupçonner. • Et, le 5 oct. sui-
vant, il écrivait à la même personne:
i J'ajouterai à la même lettre que
le même Elzevier d'Amsterdam, qui a
imprimé les Mémoires de La Rochefou-
cauld et de la Châtre, imprime encore
quelques autres pièces, touchant les
affaires de France, et que je ne vois
point d'autre remède d'empêcher ce
désordre qu'en lui faisant dire par
M. d'Estrades, ou par quelque autre,
que l'on confisquera tous les livres de
son impression, de quelque nature qu'ils
puissent être, et que l'on en défendra la
vente en France. Il s'en voudra peut-être
défendre; mais il est certain que c'est
lui qui a imprimé les Mémoires, et qu'il
imprime aussi le reste. »
A cette dénonciation formelle nous
opposons un démenti tout aussi formel.
Non, Daniel Elzevier n'a imprimé ni
cette édition, ni aucune autre de La
Rochefoucauld. Ce qui plus est, nous
affirmons qu'il n'était pas même déposi-
taire de tout ou partie de l'édition, sinon
nous la verrions figurer dans les catal.
offic, parmi les ouvrages • quorum aliàs
copia ipsi suppetebat. » Il résulte de là,
ou bien que l'agent de M. de Lionne
s'est laissé mystifier, ou bien qu'il en a
imposé sciemment à son correspondant,
dans l'intention de compromettre Dan.
Elzevier et de lui attirer des désagré-
ments. Ce qui nous fait pencher pour la
seconde alternative, c'est la phrase
finale de la dépèche : i II s'en voudra
68
538
ÉDITIONS DE BRUXELLES (1662^3).
peut-ètre défendre, etc.; • c'est le fait
matériellement faux qu'il invoque, sa-
voir que Daniel était en train d'impri-
mer divers pamphlets hostiles à la
France; c'est surtout le conseil qu'il
insinue de faire saisir à leur entrée en
France toutes les productions des pres-
ses elzeviriennes.
Ce que l'on sait de la moralité du
personnage confirme pleinement cette
présomption. Il n'est pas inutile de rap-
peler que treize ans plus tard ce même
de Wicquefort fut condamné à la prison
perpétuelle pour avoir vendu à l'ambas-
sadeur d'Angleterre des dépèches se-
crètes qu'il s'était chargé de traduire
(voir le n^ 1902). En sa double qualité
d'espion pour la librairie et d'écrivain
fécond, Wicquefort a dû se trouver plus
d'une fois en rapport avec Dan. Blze-
vier. Sans doute il aura eu ou cru avoir
à se plaindre du célèbre éditeur, et, avec
l'astuce qui caractérise ses pareils, il
aura profité de l'occasion qui s'offrait à
lui pour satisfaire ses rancunes. Quoi
qu'il en soit, il est positif que le docu-
ment cité par M. Gourdault ne mérite
aucune créance, et que l'édition origi-
nale des Mémoires de La Rochefou-
cauld a vu le jour à Bruxelles.
L'édition de Poppens a été l'objet
de deux contrefaçons publiées avec la
même adresse : (la Sphère.) A Cologne,
chez Pierre van Dyck, i66a, pet. in- 12.
La première a 2 ff. limin. et 312 pp.,
à raison de 34 lignes à la page ; la p. 97
est cotée par erreur 67, et la p. 244 est
cotée 243. L'autre a 4 ff. limin. (dont
le 4* est blanc), 326 pp. et i f. blanc,
sans réclames, à 33 lignes à la page;
la p. 191 est chiffrée par erreur 291, et
la p. 263 est chiffrée 623. L'une et l'autre
ont été imprimées en France. Elles con-
tiennent l'avis du libraire, cité ci-dessus,
mais n'ont pas l'errata.
Malgré ces contrefaçons, le débit du
livre fut si rapide que Foppens dut le
réimprimer dès la même année. Cette
seconde édition originale porte le titre
suivant :
MÉMOIRES de M. D. L. R. Contenant.
Les brigues pour le gouvernement à la
mort de Loûya XIII. Gverre de Piris.
Retraitte de monsieur de
Normandie. Réci4>itulation ou
de tout ce que dessus, avec l'emprison-
nement des trois princes. Ce qui s'est
passé depuis la prison des princes jus-
qu'à la guerre de Guyenne. Guerre de
Guyenne avec la dernière de Paris &c.
Ausquels sont adjoustez les mémoires de
M. de la Chastre. (la Sphère.) A Coiogne^
chez Pierre van Dyck, 1662, pet. in-i2.
Cette édition a i f . (titre) et 387 pp.,
à 30 lignes à la page. Elle ne contient
ni avertissement ni errata, et renferme
les mêmes pièces que la précédente, à
l'exception des Articles et conditions dont
S, A. R. et M, le Prince sont convenus et
la Lettre de Maxarin»
L'année suivante Foppens fit paraître
une troisième édition, rangée dans un
autre ordre que les précédentes, comme
on le voit par l'énoncé du titre. Elle a,
comme la première, 2 ff. limin. (titre et
avis au lecteur) et 400 pp. L'avis au
lecteur est différent du premier et
annonce des corrections. C'est sur cette
édition qu'ont été faites les trois sui-
vantes, de 1664 (sous cette date Bmnet
en cite une moins belle, de 320 pp.)» de
1665 et de 1669, toutes trois imprimées
par Poppens.
Enfin il existe, sous la date de 1677,
une édition de 2 ff. (titre et avis) et
387 pp., inférieure aux précédentes. Elle
est également de Bruxelles, et d'après
les fleurons qu'elle contient nous l'attri-
buons à Lambert Marchant.
Vend., l'édit. orig. de 1662, mar» r.
(Trautz-Bauzonnet) h. 132 mill. Sa frs.
Potier; édit. de 1663, mar, bL (Cape)
h. 129 mill. 37 frs. Tufton; un exempL
non rogné de 1677, "*^^- ^« (^P^)
200 frs. De la Villestrenx.
1998. Balthasaris Pisanelli
doctoris medici Bononiensis, de
Alimentorum facultatibus libel-
las aureus. Bruxellis, typis Fr.
Foppens, 1662, pet. in-12.
2 ff. limin. — 298 pp. <\a dera. ch. par errear 395
— 3 ff. pour la table et le privilège.
ANNEXES AUX ELZEVIERS.
539
1663.
1999. La fortune des gens de
qualité, et des gentils-hommes
particuliers. Enseignant Tart de
vivre à la cour, suivant les maxi-
mes de la politique et de la mo-
rale. Par M. DB Caillièrb, mares-
chal de bataille des armées du
Roy, etc. louxte la copier à Paris,
chez Estienne Loyson, au Palais,
1663, pet. in-i2.
8 ff. limin. — agi pp. — 3 ff- blancs.
Suivant M. Pieters, les feuillets limi-
naires auraient été imprimés par Fop-
pens, tandis que les 291 pp. de texte
proviendraient d'une autre presse, éga-
lement bruxelloise.
Le volume a reparu sous le même
titre et avec la même pagination en
1665. Cette édition, la seule que j'aie
vue, a été exécutée incontestablement
par Foppens.
2000. Histoire des amours de
Henry IV. Avec diverses lettres
escrites à ses maistresses, et
autres pièces curieuses. A Leyde,
chez Jean Sambyx, 1663, pet.
in-i2.
Marque : la Sphère.
143 pp., dont l'avt dern. e8t chiffrée par erreur 143.
— I f . bl. ~ 46 pp., y compr. un faux titre. — i f. bl.
Cet opuscule, qu*on a attribué à tort à
Louise- Marguerite de Lorraine, prin-
cesse de Conti, avait déjà paru dans le
Recueil de diverses pièces servans à rhis-
ioire de Henry III (no 868). La seconde
partie du volume est intitulée : Recueil
de quelques belles actions et paroles tnémO'
râbles du roy Henry le Grand; elle a été
reproduite depuis à la suite des deux
éditions de VHistoire du roy Henry le
Grand de Péréfîxe données par Daniel
Blzevier en 1664 et 1678.
L'édition sort des presses de Fop-
pens, qui Ta réimprimée textuellement
en 1664 et en i668.
2001. Dialogos en espaiiol y
françes. Dialogues en françois et
espagnol. Avec des annotations
es lieux nécessaires pour l'expli-
cation de quelques difficultez es-
pagnoUes. Avec un nomenclator
de quelques particularités qui se
présentent à tout propos. Par
César Oudin, secrétaire, inter-
prête du Roy, es langues estran-
gères. A Bruxelles, chez François
Foppens, libraire et imprimeur, au
S. Esprit, 1663, pet. in-12.
a6t pp. •>- X f . blanc.
Imprimé sur deux colonnes, en carac-
tères ronds pour l'espagnol et italiques
pour le français.
2002. Testament du défunct
cardinal Juli Mazarini, duc de
Nivernois, etc. premier ministre
du roy de France. Jouxte la copie,
à Paris, 1663, pet. in-12.
Marque : la Sphère,
52 pp. en tout.
Il ne faut pas confondre cette pièce
avec le pamphlet intitulé : Testament
politique du cardinal Mazarin. Ceci est
le testament authentique du ministre,
curieux en ce qu'il donne l'état de sa
fortune.
Ce petit volume, fort bien imprimé
en gros caractères, sort des presses de
Foppens. Nous avons sous les yeux une
autre édition : A Cologne, imprimé jouxte
la copie, 1663, pet. in-ia, de 54 PPm
exécutée à Amsterdam, probablement
par A. Wolfgang. Vend, mar, r, (Thiba-
ron) 220 frs. L. de Montgermont.
2003. Histoire de l'empereur
Charles V. Par don Jean Antoine
de Vera et Figueroa, comte de la
Roca, etc. Traduite d'espagnol
540
ÉDITIONS DE BRUXELLES {i664-65).
en françois par le sieur Du Perron
le Hayer, etc. Reveufi et corrigée
par A. F. D. M. et Ch. de Wal.
A Bruxelles, chez François Foppens,
imprimeur et libraire, au S. Esprit,
1663, pet. in-i2.
8 ff. limin. — 355 pp. — 1 ff. blancs.
Au vo du dem. f. limin., un portrait de
Charles-Quint par P. Clouwet. Foppens
a réimprimé ce volume en 1667, pet.
in-i2, de 6 ff. limin., plus le portrait
placé en regard du titre, et 355 pp.
Vend., édit. de 1663, mar, v. (anc. rel.)
60 frs. Solar; édit. de 1667, non rogné,
c. de Russie (Purgold) loi frs. La Bé-
doyère, rev. 80 frs. De la Villestreux.
1664.
2004. Abrégé de$ miracles, des
grâces, et merveilles, avenus à
l'intercession de la glorieuse
Vierge Marie, honorée à Mon-
taigu, ville dans le duché de Bra-
bant. Par un prestre de la congré-
gation dudit lieu. A Bruxelles,
chez François Foppens, au S. Esprit,
1664, pet. in-i2.
i8x pp., y compr. le front. grAvé, le titre impr.
et une Adresse à la Vierge^ en i f., coté 5-6 (il y a une
lacune de 10 chiffres dans U pagination, le texte
commençant par erreur au chiffre 27). ~ 12 pp. n. ch.
pour les tables.
L'exempl. Pixerécourt, mar. lilas (Bi-
bolet) 44 frs. Pieters, rev. 70 frs. De la
Villestreux.
2005. Legatio mentis ad Deum :
operis de Legato parergon. Per
D. Fredericvm de Marselaer,
equitem auratvm et lavretanvm,
baronem de Parck et Elewyt, etc.
Bruxellis, typisFr. Foppens, 1664,
pet. in-i2.
10 ff. limin. — 206 pp. — 2 f. pour Tapprobation.
Le même Foppens a donné de ce
livre, en 1666, une cditio altéra curis se'
cuttdis aucta et expoliata; elle a 25 ff.
limin., 368 pp. et 8 ff. d'index.
Comme le titre l'indique, la Legatio
mentis ad Deum était destinée dans la
pensée de l'auteur à servir de supplé-
ment au traité qu'il avait publié précé-
demment sous le titre de Legatus^ libri
duo, traité dont il existe une édit. pet.
in- 12, qui peut se joindre à la collection
elzevirienne, Amstelodami^ afud lod,
lansonivm, 1644, de 14 ff. limin., 672 pp.
et 24 ff. d'index.
2006. Recueil de diverses pièces
curieuses pour servir à Thistoire.
Voyez la page suivante.il Cologne,
par Jean dv Castel, 1664, pet.
in-i2.
Marque : la Sphère,
297 pp. — z f . blanc.
Ce recueil contient les pièces sui-
vantes : I Réponse faite aux Mémoires
de M. le comte de la Chastre, par M. le
comte de Brienne, ministre et secrétaire
d' Estât. II Conjuration de la donna
Hyppolitte d'Aragon, baronne d*Alby,
sur la ville de Barcelonne, en faveur du
Roy catholique. III. Relation de la
mort du marquis de Monaldeschi, grand
escuyer de la reyne Christine de Suède,
fait par le R. P. le Bel, ministre de l'ordre
de la Ste Trinité, du couvent de Fontaine-
Blau. Le 6 nov. 1657. IV. Motifs de la
France pour la guerre d'Allemagne et
quelle y a esté sa conduite. V. Lettre au
nom d'un estranger, au sujet de la paix
entre la France et l'Espagne. Relation
de la conspiration de Valstein (par Sar-
rasin); ce dernier opuscule n'est pas
mentionné dans la table.
Ce volume est une des plus jolies pro-
ductions de Foppens. Vend, non rogné,
c, de Russie (Simier) 60 frs. De la Villes-
treux; mar, v, (Anguerran), aux armes
du duc de Richelieu, 162 frs. Potier,
rev. 140 frs. L. de Montgermont. Sui-
vant Bérard, il existe sous la même date
une édition en 296 pp., sensiblement
moins bien imprimée que l'autre. Une
édition antérieure avait paru avec la
même adresse en 1662, pet. in-i2» de
ANNEXES AUX ELZEVIERS.
541
4 fif. limin., 13a pp. et 2 fif. bl. ; elle ne
contient que les trois premières pièces.
2007. Satyre Ménippée de la
vertu du catholîcon d'Espagne;
et de la tenue des Estats de Paris.
A laquelle est adjousté un dis-
cours sur rinterprétation du mot
de Higuiero d'Infierno, et qui en
est l'autheur. Plus le regret sur
la mort de Tasne ligueur d'une
damoiselle, qui mourut durant le
siège de Paris. Avec des remar-
ques et explications des endroits
difi5ciles. A Ratisbonne, chez Ma^
thias Kerner, 1664, pet. in-12.
Marque : la Sphère.
4 flf. limin. — 336 pp. — Trois figures, en regard
des pp. 4, 13 et z6.
Cette édition, citée avec Tadresse de
Bruxelles au catal. de 1674, sort des
presses de Foppens. On la joint à la
collection elzevirienne, de préférence à
celle de 1649 (^^ 1659).
Il y a deux éditions sous la même
date. La première, qui a un errata de
8 lignes au v® du 4P f. limin., ne contient
qu'une seule figure, celle de la Proces-
sion. La seconde, sans errata, renferme
en outre les deux figures du charlatan
espagnol et du charlatan lorrain; et
comme elle est non moins jolie que la
première, on la recherche davantage.
Vend. mar. hU (Thouvenin) h. 131 mill.
66 frs. Pieters; mat, bl. (Trautz-Bauzon-
net) h. 130 mill. 98 frs. Yemeniz; mar.
citr. (Trautz-Bauzonnet) h. 13a mill.
250 frs. L. de Montgermont.
Foppens a reproduit cette édition,
avec la même adresse et les mêmes
figures, en 1677. Vend. mar. v. (Niedrée)
66 frs. Chedeau. Un exempl. non rogné
figure au catal. Cigongne, sous le
no 2512.
1665.
2008. Historia rerum gestarum
a Brabantise ducibus. Âuthore
Adriano Barlando. Editio nova.
Bruxella, fypis Fr. Foppens, 1665,
pet, in-12.
6 ff. limin. — 337 PP-
2009. La conduite au ciel, où
est renfermé l'esprit des Saints
Pères, et des anciens philosophes.
Traduite du latin de D. Jean Bona
du Mont Royal, abbé général de la
congrégation réformée de S. Ber-
nard, de Tordre de Cisteaux, par
un ecclésiastique. Nouvelle édi-
tion. Bruxelles, chez Fr. Foppens,
à l'enseigne du S. Esprit, 1665.
Avec privilège, pet. in-12.
8 flf. limin. — 246 pp. - x f. pour le privilège.
L'épitre dédîcatoire aux Religieuses
carmélites déchaussées est signée N.B.,
probablement Nie. Binet. Le même
Foppens avait publié l'original latin
sous ce titre : Manuduciio ad calum, me-
dullam continens sanct. Patrum et vet.
philosophorum^ Bruxellis, typis Fr. Fop-
pens, 1664, in-i8.
2010. Mémoires de messire
Pierre du (sic) Bourdeille, seigneur
de Brantôme, contenans les vies
des dames illustres de France de
son temps. A Leyde, chez Jean
Sambix le Jeune, à la Sphère, 1665,
pet. in-12.
Marque : la Sphère.
4 ff. limiq., dont le dern. est blanc. — 407 pp.
Ce volume, positivement imprimé par
Fr. Foppens, fait partie de la collection
des œuvres de Brantôme publiée par les
frères Steucker à La Haye (no 1369).
20 1 1 . Il Pastor fido, de Guarini,
traduit de l'italien en vers fran-
çois. A Paris, chez Claude Barbin,
dans la grand' salle du Palais, au
signe de la Croix, 1665, pet. in-12.
Marque : la Sphère.
8 ff. limin. — 36 pp.
542
ÉDITIONS DE BRUXELLES (1665).
Très jolie édition» certainement im-
primée par Fr. Poppens. La traduc-
tion est de l*abbé de Torche (voir le
no 1852).
2012. Histoire amoureuse des
Gaules. i4 Liège, pet. in-12.
X f. (titre). — 190 pp. — 6g pp. — 3 pp. pour la
clef.
M. Walckenaer considère cette édi-
tion, sans date, sans nom d'imprimeur et
ayant seulement une croix de Malte sur
le titre, comme la première du livre
de Bussy. (Mémoires sur A/« de Sévignéf
t. II, p. 401.) Bien qu'en un autre
endroit de son livre {Ibid,, p. 422) il
semble s'être ravisé, nous persistons
dans cette opinion, qui à nos yeux est
d'une évidence incontestable. En effet
ce volume réunit tous les caractères
d'une édition faite sur une copie sub-
reptice. Le texte commence au haut de
la première page, sans que le titre soit
répété; la pagination se suit jusqu'à la
p. X90, puis elle recommence brusque-
ment, et cette seconde partie est inti-
tulée, on ne sait trop pourquoi : Suite de
r histoire d^Ardelise, Toutes ces anoma-
lies, ou pour mieux dire, tous ces tâton-
nements seraient inexplicables de la
part d'un éditeur qui ne ferait que repro-
duire un livre précédemment imprimé.
Nous n'ignorons pas que Brunet déclare
que cette édition lui a paru beaucoup
moins ancienne que les trois autres, de
même contenu, qui ont paru également
sous la rubrique de Liège. Mais, malgré
notre déférence pour l'opinion d'un si
bon juge, nous devons constater que la
comparaison à laquelle nous nous som-
mes livré nous a confirmé dans l'opinion
contraire.
Le volume a vu le jour vers le mois
de mars 1665. ^^^ c'est à cette époque
que, suivant l'expression de Bussy, son
histoire commença à « courir par le
monde. » {Mémoires de Bussy t t. III,
p. 270, de redit, de Paris, 1704.) L'impri-
meur a pris ses précautions pour n'être
pas découvert, car il n'a employé ni
fleurons, ni lettres grises, ni rien qui
fût de nature à le trahir.
Nous n'avons pas l'intention de passer
en revue les diverses éditions de ce
livre, qui a été reproduit au moins doujse
fois en l'espace de deux ans. Il nous
suffira d'en signaler deux ou trois qui se
recommandent spécialement à Fatten-
tion des bibliophiles.
D'abord celle qui contient pour la
première fois le fameux cantique que
Déodatus est heureux, et qui étant en
même temps la première où l'auteur soit
clairement désigné, mérite en raison de
cette double circonstance de passer pour
la seconde édition originale. Elle est
sans lieu ni date. Le titre gravé repré-
sente une Renommée, à la trompette de
laquelle est attaché un drapeau portant :
Histoire amoureuse des Gaules. Alentour
se voient cinq amours, dont l'un décoche
des flèches sur la partie d'un globe ter-
restre qui figure la Gaule. Au bas de la
gravure on lit : Bus inv, Rabut cxc. Le
texte à 246 pp. (la p. 241 est cotée par
erreur 141) ; à la p. 196 se trouve le can-
tique en 13 couplets dont il est fait
mention ci-dessus; enfin les huit dem.
pages, qui sont précédées d'un feuillet
blanc non coté et qui pourtant complète
le cahier signé K, contiennent les
Maximes d* Amour. Les noms propres
étant rétablis dans le texte, on n*a pas
eu besoin de donner la clef. Les lettres
grises prouvent incontestablement que
l'édition sort des presses de Poppens.
C'est sans doute celle à laquelle Bussy
fait allusion dans la lettre qu'il adresse
de la Bastille au duc de Noaillest sous la
date du z avril 1666 i ... il y a un mois
que deux syndics des libraires me vin-
rent trouver pour me dire qu'ils avoient
reçeu avis de Liège, qu'un libraire de
Bruxelles, nommé Poppens, alloit im-
primer un livre sous mon nom. Je les
envoyai tous deux à Colbert luy dire la
chose, et luy rendre une lettre de ma
part, par laquelle je le suppliois d'inter-
poser l'autorité du Roy en cette ren-
contre et d'en écrire à Bruxelles. ■
{Mémoires, t. III, p. 380.)
Peu de temps après, le même Poppens
mit au jour une nouvelle édition plas
complète, et également sans indication
ANNEXES AUX ELZEVIERS.
543
de lieu ni de date. Elle est ornée du
même frontispice, mais visiblement de
second tirage. Elle a 244 pages chiffrées.
La cantique Que Déodatus est heureux
est imprimé sur un feuillet intercalaire,
coté 197-198. A la fin il y a douze pages
renfermant Copie d'une lettre écrite au duc
de Saint'Aignan par le comte de Bussy,
le 12 novembre 1665.
Cette édition est celle que Ton pré-
fère. Elle a servi de type à une foule
de réimpressions, parmi lesquelles nous
nous bornerons à citer celle dont le
frontispice gravé représente quatre cou-
pies d'amants surmontés par TAmour.
J^ nombre des pages est 258, dont les
dix dernières contiennent la Lettre au
duc de St'A ignan.
Vend., redit, orig. à la croix de Malte,
vél, h. 127 mill. 50 frs. Pieters, rev.
mar, bl, (Cape) xoofrs. De la Villestreux;
mar, bL (Trautz-Bauzonnet) h. 138 mill.
245 frs. L. de Montgermont. L*édit. de
Foppens, de 946 pp., mar, bl, (Cape) h.
127 mill. 55 frs. De la Villestreux. L*édit.
de Foppens, en 244 et 12 pp., mar, r.
doubl. (rel. anc.) 115 frs. Pichon; mar» r.
(Duru) h. 128 '/a i^^l^* ^95 ^rs. L. de
Montgermont.
2013. Histoire du traitté de la
paix, conclue sur la frontière
d'Espagne et de France entre les
deux couronnes, en Tan 1659. Où
Ton void les conférences entre
les deux premiers ministres, avec
un journal de ce qui s'est passé
de plus remarquable : aussi un
recueil de diverses matières con-
cernantes le Sr. duc de Lorraine.
A Cologne, chez Pierre de la Place,
1665, pet. in-i2.
4 ff. limin. — 216 pp. — 68 pp. pour le Recueil.
Ouvrage traduit de l'italien de Ga-
leazzo Gualdo Priorato, par Honoré
Courtin (voir le no 1728). Une réimpres-
sion, enrichie d'un plan de Tlsle de la
Conférence, a paru sous la même rubri-
que : ^4 Cologne, chez Pierre de la Place ^
1667, in- 12, de 6 fF. limin., 376 pp., 68 pp.
pour le Recueil, et une carte pliée. L'une
et l'autre édition appartiennent positi-
vement aux presses de Foppens.
2014, Jus Belgarum circa bul-
larum pontificiarum receptionem.
Editio altéra, auctior et correc-
tior. Leodii, apud Sebastianum
Creel, 1665, pet, in-12.
168 pp. en tout.
Quelques exemplaires portent par
erreur la date de 1645. On trouve ordi-
nairement à la suite la pièce^suivante :
Dbpbnsio Belgarum contra evocatio-
nes et peregrina judicia. Leodii, apud
Seb, Creel, 1665, pet. in-12, de 166 pp.
en tout.
Ces deux traités sont du jurisconsulte
P. Stockmans. Il les publia en 1642, à
l'occasion des démêlés de l'archevêque
Boonen avec le St-Siége. L'un et l'autre
sortent très certainement des presses
de Foppens.
2015. Mémoires de monsieur
de MoNTRÉsoR. Diverses pièces
durant le ministère du cardinal
de Richelieu. Relation de mon-
sieur de Pontrailles. Affaires de
messieurs le comte de Soissons,
ducs de Guise et de Bouillon, etc.
A Leyde, chez Jean Satnbix le
jeune, à la Sphère, 1665, 2 vol.
pet. in-12.
Marque : la Sphère.
T. 1 : 2 ff. limin. (titre et table). — 431 pp.
T. II : 4 ff. limin. — 385 pp. — i f . blanc.
Les Mémoires de Montrésor avaient
paru d'abord sous le voile de l'anonyme
dans le Recueil de plusieurs pièces servans
à Vhistoire moderne, imprimé par A. Vlacq
à La Haye, sous la rubrique de Cologne,
X663 (no 1725).
La première édition, publiée par Fop-
pens, est de 1664 (il y a des exemplaires
sous la date de 1663) : A Cologne, chez
Jean Sambix le jeune, à la Sphère, 1664,
544
ÉDITIONS DE BRUXELLES (1665-66).
pet. in-i2, de 2 if. limin. et 436 pp. Elle
contient : 1° les Mémoires de M on trésor,
reproduction exacte du texte paru pp. 38
à 139 du Recueil de 1663 ; 2° diverses
pièces supplémentaires également prises
dans ce recueil; seulement Tordre a été
çà et là interverti, et quelques docu-
ments nouveaux ont été ajoutés par
réditeur (notamment ceux qui occupent
les pp. 128 à 149, 334 à 364 et 395 à 423).
Le succès de cette publication décida
Foppens à la réimprimer dès Tannée
suivante, avec un second volume, qui se
joint indifféremment à Tédition de 1664
ou de 1665. Ce volume est intitulé :
MÉMOIRES de M. de Montrésor et
autres pièces curieuses, pour servir
d'esclaircissement à ce qui est contenu
au premier volume. Tome second, (la
Sphère.) A Cologne, chez Jean Sambix le
jeune, à la Sphère, 1665.
Le libraire explique dans la préface
que « Taccueil que Ton a fait aux Mé-
moires de M. de Montrésor lui a fait
penser plus d'une fois à rechercher ce
qui pourroit les augmenter et les esclair-
cir. » Ce complément n'est donc pas
indispensable, et comme les pièces dont
il se compose ne se rattachent à Tou-
vrage principal qu'en vertu de la fan-
taisie du libraire, la plupart des exem-
plaires n'ont que le premier volume,
lequel d'ailleurs ne porte point de
tomaison.
Vend, les 2 vol. mat, U, (anc. rel.)
125 frs. Turner. Un exempl. non rogné
des 2 vol. sous la date de 1665, 215 frs.
même vente.
2016. Réponce faite par un
soldat de Tarmée de TEstrama-
dure à une lettre d'un ministre
de Madrid, qui luy demandoit
son sentiment sur un certain
traitté qui censuroit la conduite
de M' le marquis de Caracene,
touchant son entrée dans le Por-
tugal Tannée 1665. 1665, pet.
in-i2.
100 pp. en tout.
Opuscule cité avec l'adresse de Bruxel-
les dans le catal. de 1674, et qui sort des
presses de Lambert Marchant. Le titre
courant porte : Relation du combat de
ViUevicieuse,
2017. Traitté de Torigine des
cardinaux du saint Siège, et parti-
culièrement des François. Avec
deux traittez curieux des légats
a latere. Et une relation exacte
de leurs réceptions... Auquel est
aussi joint le traitté de Pise, etc.
A Cologne, chez Pierre ab Egfnant,
1665, pet. in-i2.
2 ff. limin. — 143 pp. — 42 pp. pour le t* Traité
des légats. — 3 ff. bl.— 113 pp. poar le second traité.
•
Très jolie édition imprimée par
P. Foppens. £lle a été reproduite ligne
pour ligne : A Cologne^ chez Pierre ab
Egmonet (sic), 1669, pet. in-12, réimpres-
sion mal exécutée et sur de mauvais
papier. Une autre édition, moins belle
mais plus complète que celle de Foppens,
a paru à Amsterdam, sous la rubrique
de Cologne, 1670, pet. in-12 (n® 1837).
On attribue cet ouvrage à G. du
Peyrat. Le Traité des légats^ qui forme
la troisième partie du volume, parait
être Tœuvre de Denis de Sallo.
1666.
2018. Mémoires de messire
Pierre de Bourdeille, seigneur de
Brantôme. Contenans les vies
des hommes illustres et grajids
capitaines estrangers de son
temps. A Leyde, chez Jean Sambix
le jeune, à la Sphère, 1666, 2 vol.
pet. in-12.
Marque : la Sphère,
T. 1 : 4 ff. limin. — 304 pp.
T. II : 300 pp. en tout.
Voir ci-dessufi (no 1735) une édition
du même ouvrage imprimée à Leyde
Fr. Hackius. Celle-ci sort des presses
ANNEXES AUX ELZEVIERS.
545
de Poppens. L'une et Tautre se joignent
indifféremment aux Œuvres de Bran-
tôme décrites sous le n^ 1369.
2019. Factum de monsieur
Foucquet pour servir de response
aux objections de fait et de droit
que Ton a formées contre Tescrit
dudit sieur. Divisé en deux par-
ties. 1666, pet. in-i2.
I f . (titre). — 53a pp.
Ce Factum^ ainsi que les Observations
citées ci-dessous (n^ 2023), sortent des
presses de Foppens et se joignent au
Recueil des défenses de Fouquet imprimé
par Daniel Blzevier de 1665 à 1668
(no 1361).
2020. Jardin des âmes chres-
tiennes, dressé par la pratique
de la vie spirituelle , des plus
belles sentences et maximes de
l'Écriture et de quelques saints
Pères, spécialement du bienheu-
reux François de Sales. A Bruxel"
Us, chez François Foppens, 1666,
pet. in-i2.
s ff. limin. — zxz pp. — 2 ff. n. ch.
2021. Les lettres et poésies de
madame la comtesse de B. ^4 Leyde,
chez Antoine du Val, pris de VAha"
demie, i666, pet. in-12.
xig pp. en tout.
Ce petit volume, qui sort des presses
de Foppens, est de la comtesse de
Bregy. Il y a des exemplaires dont le
titre porte : Les Œuvres galantes en prose
et en vers de madame la comtesse de B»
A Leyde, chez Antoine du Val, prés
de l'Académie, 1666; d'autres avec
l'adresse : Imprimé à Leyde^ et se vend à
Paris chez J. Ribou^ 1666.
Brunet cite une réimpression moins
belle, Sur la copie de Leyde, chez Ant. du
Val, 1666, pet. in-12, de 115 pp. Il est
probable qu'elle a vu le jour en France.
Nous avons sous les yeux une autre
réimpression, sans réclames et positive-
ment française : A Layde (sic), chez lean
SambiXy 1668, pet. in-12, de i2o pp. en
tout.
Charlotte Saumaise de Chazan com-
tesse de Bregyi à qui Tallemant des
Réaux a consacré une historiette (t. V,
p. 422 et ss.), était attachée à la
maison de la reine Anne d'Autriche, en
qualité de dame d'honneur. Ses écrits
témoignent de l'esprit et de la finesse,
mais nous ont paru assez insignifiants.
Les éditeurs de Tallemant ont publié
un billet autographe de la comtesse, qui
montre à quel travail'de révision on a dû
soumettre le style et l'orthographe de ses
lettres avant de les livrer à l'impression.
2022. Recueil de diverses piè-
ces choisies d'Horace, d'Ovide,
Catulle 9 Martial et Ânacréon.
Aussi la traduction du I. chant de
TÂdonis du chevalier Marin. Par
monsieur le président Nicole.
louxie la copie, A Paris, chez
Charles Sercy, 1666, pet. in-12.
144 PP- — ^ PP- pour V Adonis.
Cette édition, citée avec l'adresse de
Bruxelles au catal. de 1674, ^^^ une des
plus jolies productions de Foppens. Sui-
vant Brunet, il y a des exemplaires dont
le titre ne porte pas de nom d'auteur.
L'édition originale avait paru sous le
titre de : Les Œuvres du président Nicole,
Paris, de Sercy, 1662, in-12.
Claude Nicole, né à Chartres en 161 1,
était l'oncle de Pierre Nicole, de Port-
Royal, i Je ne connais de lui que des
traductions, dit Viollet-le-Duc, et il faut
convenir qu'il choisissait de préférence
des sujets erotiques, au grand scandale
de sa famille; mais il les délayait dans
une telle abondance de paroles, que leur
lecture en devient presque impossible,
et partant peu dangereuse. »
Vend, mar, r, (Bauzonnet) h. 128 1/2
mill. 52 frs. Pieters, rev. 72 frs. De la
Villestreux. Un exempl. non rogné,
mar,r. (Duru), figure au catal. Cigongne,
no 399.
■ 69
546
ÉDITIONS DE BRUXELLES (1666-67).
2023. Observations sur un ma-
nuscrit, intitulé Traitté du Pécu-
lat. 1666, pet. in-i2.
6 ff. limin. — a88 pp.
Ces Observations, composées pour la
défense de Fouquet, sont de Le Vayer
de Boutigny. Voir le no 2019.
2024. Los dichos y hechos del
rey Phelipe IL Uamado con justa
razon, el Prudente. Por el lîcen-
ciado PoRRBMO. Dedicase al senor
Don Antonio de Cordoua, &c. AI
fin deste librito se pone una brève
descripcion del Pays-Baxo. En
Brusselas, por Francisco Foppens,
impr essor, y mer coder de libros,
^666, pet. in-i2.
4 ff. limin. — 332 pp. — 82 pp. pour la Descripcion
del PayS'BaxOt porBmanuel Suyero (signée A la fin :
Sueyro). — 1 f. de table. ~ 3 ff . blanca.
L^épitre dédicatoire est signée D. Pe-
dro Fer. Galardi. Dans certains exem-
plaires le nom de l'auteur ne figure pas
sur le titre et la dédicace n'est point
signée. Une traduction française du
livre de Porreno a paru à Amsterdam
en 1671 (no 1859).
2025. Recueil historique con-
tenant diverses pièces curieuses
de ce temps. A Cologne, chez
Christophre van Dyck, i666, pet.
in-i2.
Marque : la Sphère.
2 ff. limin. (titre et table) — 330 pp. — i f . bl.
Ce Recueil se compose des huit pièces
suivantes : i. Projet pour l'entreprise
d'Alger. 2. Relation des voyages faits à
Thunis par le S' de Bricard. 3. Relation
contenant diverses particularitez de
l'expédition de Gigery de l'année 1664.
4. Relation de la campagne d'Hongrie en
1664. 5. Discours abrégé des asseurez
moyens d'anéantir la monarchie des
princes ottomans. 6. Relation de tout ce
qui s'est pa^sé au voyage de Naples, par
M. de Guise. 7. Discours historique et
politique sur les causes de la guerre
d'Hongrie (par Louis du May). 8. Dis-
cours politique sur le traitté de paix
fait entre I.^opold I. empereur des Ro-
mains, et Mahomet dernier empereur
des Turcs.
Contrairement à Topinion émise par
M. Pieters, qui n*a eu entre les mains
que la réimpression, nous affirmons que
ce joli volume, cité avec l'adresse de
Bruxelles dans le catal. de 1674, sort
des presses de Pr. Foppens; la sphère,
les lettres grises et les fleurons ne lais-
sent pas le moindre doute à cet égard.
Quant à la contrefaçon signée : Sur
Vimprimê à Cologne^ chez Christophre van
Dyck, 1666, et calquée ligne pour ligne
sur l'édition originale, nous répétons
avec Motteley que t c'est peut-être le
plus beau volume de ce format qu*aient
produit les presses de Louis Maarry de
Rouen. ■
2026. Roma piangente, o dia-
logi tra'l Tevere e Roma. In Lcida,
appresso Batiista Vero, 1666, pet.
in-i2.
Marque : la Sphère,
38 pp. — I f . blanc.
Jolie impression de Foppens. L'ou-
vrage, suivant Paquot (t. II, p. 37S), est
de Gregorio Leti. Il a été traduit en
français sous ce titre :
2027. Rome pleurante, ou les
entretiens du Tibre et de Rome.
Traduit de l'italien par M. B- A.
A Leyde, chez Henry et Pierre de
Lortne, 1666, pet. in-12.
Marque : la Sphère.
68 pp. - 2 ff. blancs.
Traduction de l'article précédent,
également imprimée par Foppens.
2028. Traité politique concer-
nant l'importance du choix exact
d'ambassadeurs habiles, avec l'uti-
lité des ligues, et du rétablisse-
ANNEXES AUX ELZEVIERS.
547
ment des ordres militaires en
Espagne, par une déduction cu-
rieuse des princes qui s'en servi-
rent judicieusement, avec les évé-
nemens touchant une maxime
si consommée. A Cologne, chez
Pierre de la Place, 1666, pet.
in-i2.
Marque : la Sphère.
16 if. limin., y compr. le front, gravé, le titre
impr. et une planche d'armoiries. —231 pp. — ii ff.
pour la table.
Le frontispice gravé porte le nom de
Tauteur : Par le S^ de Galardi, cap*^ de
cavall' entretenu au service de Sa Maj^^
CatkoU, Ce volume, cité avec Tadresse
de Bruxelles au catal. de 1674, a été
imprimé par Lambert Marchant.
2029. Le Voyage de M. Quiclet
à Constantinople par terre. Par le
sieur P, M, h. A Paris, chez
Pierre Promé, à renseigne de la
Charité, pet. in- 12.
162 pp. — 2 pp. n. ch. de table.
Quoique portant l'adresse de Paris, ce
petit volume, d'exécution médiocre, a
été imprimé à Bruxelles par Ph. Vleu-
gart. Il ne porte point de date, mais le
catal. de 1674 indique expressément
qu'il a vu le jour en 1666. Les initiales
P. M. L. désignent, suivant Barbier,
Promé, marchand libraire. L'édition ori-
ginale est de Paris f Clousier, 1664, in- 12.
1667.
2030. Bouclier d'Estat et de
justice contre le dessein manifes-
tement découvert de la monarchie
universelle, sous le vain prétexte
des prétentions de la reyne de
France. 1667, pet. in-12.
358 pp. — I f . blanc.
Ce livre, dans lequel on s'attache à
réfuter ce que la France avait publié
touchant les droits de la reine sur divers
états de la monarchie d'Espagne (voir
le no 1782), est du baron de Lisola. Lui-
même s'en déclare l'auteur dans un
autre de ses écrits , le Dénoûment des
intrigues du temps.
Il existe plusieurs éditions sous cette
date. La première a 358 pp. ; elle con-
tient à la fin du texte un errata en
6 lignes, intitulé erreurs d*impression.
Dans la seconde, qui a la même pagina-
tion, cet errata est remplacé par un
fleuron. L'édition suivante, qui porte :
Seconde édition, corrigée et augmentée,
mais qui est en réalité la troisième, a
360 pp. La quatrième, imprimée en plus
petits caractères et plus jolie que les
précédentes, n'a que 251 pp.; elle porte
les mots : Nouvelle édition. Indépendam-
ment de ces diverses éditions, impri-
mées par Foppens, le catal. Motteley
de 1844 en cite une autre en 251 pp.,
mais sans lettres grises, ainsi qu'une
contrefaçon en 220 pp., qu'il attribue à
Wolfgang.
Enfin en 1668 parut une édition en
237 Pp.j avec le nom de Foppens; le pri-
vilège mentionné au bas du titre se
trouve à la dernière page.
2031. Jonathas ou le vray amy.
Par le Sr. de^ Cbrizibrs, aumos-
nier du Roy. Nouvelle édition.
A Bruxelles, chez François 'Fop-
pens, au S. Esprit, proche les PP,
Jésuites, 1667, avec privilège du
Roy, pet. in-12.
8 fif. limin. — 176 pp.
Jolie édition. Vend, mar, bl. (Bauzon-
net) 39 frs. Pieters.
2032. Ordonnance deLouysXIV.
roy de France, et de Navarre.
Donnée à S. Germain en Laye
au mois d'avril 1667. louxte la
copie à Paris, chez les associez
choisis par ordre de Sa Majesté
pour l'impression de ses nouvelles
ordonnances, 1667, in-24.
6 ff. limin. — 348 pp. — 83 pp. de table. ~ 2 ff. bl.
Joli volume, positivement imprimé
548
ÉDITIONS DE BRUXELLES (1667-68).
par Foppens. A la suite de quelques
exemplaires on en trouve un autre,
pareil d'exécution, mais étranger aux
presses de Foppens :
Ordonnances de Louis XIV. roy de
France et de Navarre. Sur le commerce
des négotians et marchands. Données à
S. Germain en Laye au mois de mars
1673. Jouxte la copie à Paris, chez les
associez, &c, in-24,de 8 ff. limin., 186 pp.
et 2 if. n. ch. pour Textrait du privilège.
2033. Les sept visions de Dom
Francisco de Quevedo Villegas,
chevalier de Tordre saint Jacques.
Traduites "d'espagnol par le sieur
de la Geneste. A Paris^ chez Clé"
ment Malassis, dans VEstre nostre
Dame, 1667, pet. in-12.
350 pp. — 4 ff. de tRble. — i f . blaoc.
Édition médiocre, citée avec l'adresse
de Bruxelles au catal. de 1674, et qui en
effet sort des presses de Ph. Vleugart
(et non de celles de Foppens, comme le
dit Brunet). Vleugart a encore imprimé
Touvrage suivant du même auteur :
L' Aventurier Buscon, histoire fa-
cécieuse. Composée en espagnol par
Dom Francisco de Quevedo, cavalier
espagnol. Ensemble les lettres du cheva-
lier de TEspargne. A Paris, chez CUtnent
Malassis, dans VEstre nostre Dame, 1668,
pet. in-i2, de 276 pp. en tout.
1668.
2034. Histoire de la cour du
roy de la Chine. Par le sieur
Michel Baudier, de Languedoc.
A Paris, chez Estienne Limoysin,
1668, pet. in-12.
XII pp. en tout.
Volume assez rare, médiocrement im-
primé par Philippe Vleugart, et cité
avec l'adresse de Bruxelles au catal. de
1674. Comme le fait remarquer Renouard
(Catal. d'un amateur, t. IV, p. 189), il n*a
jamais existé à Paris de libraire du nom
de Limoysin.
2035. Les Fantaisies de Brus-
CAMBiLLE» contenant plusieurs
discours , paradoxes , harangues
et prologues facétieux. Reveues
et corrigées en cette dernière
édition. Paris, Florentin Lambert,
i668, pet. in-12.
286 pp. en tout.
Édition faite, non pas à La Haye,
comme le dit Bmnet, mais à Bruxelles,
ainsi que Tindique le catal. de 1674.
Elle sort des presses de Phil. Vleugart.
Florentin Lambert est peut-être un
pseudonyme, mais ce n'est pas un nom
imaginaire. Il existait réellement à Paris
un libraire de ce nom, qui en 1664 avait
encouru une condamnation pour avoir
reçu c deux pacquets de livres venant
de Flandres, dans lesquels il y avoit des
livres contrefaits, lesquels furent confis-
quez au profit de la communauté. »
(Sentence du 3 oct. 1664. Édit du Roy
pour le règlement des imprimeurs et li-
braires de Paris, Paris, 1687, in-4,
P- 93-)
Quoique médiocre, ce volume est
recherché et se paie assez cher. Vend.
mar. v. (Bauzonnet) 120 frs. Solar;
mar, r. (Thou venin) 70 frs. Chedeau;
mar. amar. (Lortic) 43 frs. De la Villes-
treux; mar. r. (Niedrée) 46 frs. Tufton;
mar, citr. (ChamboUe-Duru) 78 frs. L. de
Montgermont; mar, v, (Duni) 95 frs.
Turner.
2036. L'Estat de l'empire et
des princes souverains d'Alle-
magne, où Ton voit les rangs et
dignitez des électeurs..., etc.
Ensemble un abrégé de l'histoire
d'Hongrie, continuée jusqu'à la
paix entre l'empereur et le grand
Seigneur. Par le Sr. Louys Du
May, chevalier, etc. A Paris^ chez
Estienne Loyson, au Palais, 166S,
2 vol. pet. in-12.
T. 1 : 6 ff. limin. — 467 pp.
T. II : 336 pp. — 36 ff. de table.
ANNEXES AUX ELZEVIERS.
549
Édition passablement imprimée, qui
sort positivement des presses de Pop-
pens, comme on le voit par la tète de
buffle et par le pot de fleurs (à la fin
du t. II), lequel se vérifie sur les Pensées
d^ un gentilhomme de 1665.
Des éditions antérieures avaient paru
à Paris, chez Guil, de Luyne, 1659, in-ie;
ibid»f 1665, 2 vol. in-i2; Montbelliartt
chez Claude Hyp, 1665, z vol. in- 12.
2037. Le Jaloux par force, et
le bonheur des femmes qui ont
des maris jaloux. Adjoustée la
Chambre de justice de Tamour.
A Paris, chez Pierre Bohtemps,
i668, pet. in-i2.
Marque : la Sphère.
177 PP- — X f . blanc.
Le Jaloux par force est attribué à
M"e Desjardins, depuis Mad. de Ville-
dieu; la Chambre de justice de V amour,
dont il existe une édition spéciale sous
la même rubrique et la même date, à
Louis Le Laboureur. Le volume se ter-
mine par une Relation d'une revue des
troupes de Pamour, signée • vostre Des
Jardins. » (Voir le n© 1779.)
L'édition sort des presses de Ph. Vleu-
gart. Il y a des exemplaires dont le titre
porte : à Fribourch, par Pierre Bontempsy
1668. Vend, mar, r. (Cape) 21 frs. De la
Villestreux.
2038. Recueil des contes dv
sievr de La Fontaine, les satyres
de Boileav, et avtres pièces cv-
rievses. A Amsterdam, chez Jean
Verhoeven, 1668, pet. in-12.
Marque : la Sphère.
283 pp. — 3 pp. pour la table.
Réimpression des deux parties parues
alors des contes de La Fontaine, d'après
l'édition de Paris , CL Barbin, 1667,
in- 12. Seulement le volume n'est pas
divisé en deux parties, comme dans
l'édition donnée par l'auteur, et la pré-
face de la seconde partie a été suppri-
mée. Par contre on a ajouté en tète du
volume trois contes encore inédits,
savoir : V Ermite, le Muet (Mazet de
Lamporechio) et les Cordeliers de Cata-
logne.
A la suites des contes de la Fontaine
l'éditeur a ajouté le Discours au Roy de
Boileau et les neuf premières satires,
les seules qui fussent publiées (elles se
suivent de la sorte : i, 7, 4, 5, 2, 3, 6, 8
et 9), plus le Discours sur la Satyre, une
satire (ix) contre Boileau (par l'abbé
Cotin?); les deux satires apocryphes,
qu'on attribue à Sanlecque (voir le
n^ 1912) et six autres poésies.
C'est positivement Foppens qui a im-
primé cette édition, comme on le voit
par la sphère, la tète de buffle et les
lettres grises. La plupart des exemplai-
res portent la date de 1669. Vend, sous
cette date, mar. r. (Duru) h. 131 mill.
100 frs. Pieters, rev. 118 frs. De la Vil-
lestreux; mar. or. (Trautz-Bauzonnet)
h. 129 mill. 120 frs. Potier, rev. 380 frs.
L. de Montgermont.
2039. Lettre d'un gentilhomme
Ligeois (s»c), envoyée à l'autheur
des Remarques, qui servent de
réponse à deux escrits imprimez
à Bruxelles, contre les droits de
la Reyne sur le Brabant. A Liège,
chez Toussaint Clément^ 1668, pet.
in-12.
Marque : la Sphère.
4 ff. limin. — 216 pp.
Réponse à l'art, cité sous le n» 1778.
On l'a attribuée, à tort suivant nous, au
baron de Lisola. Le volume, médiocre-
ment imprimé, sort des presses de
Ph. Vleugart.
2040. Mémoires de monsieur
de Lyonne au Roy, interceptez
par ceux de la garnison de Lille la
campagne passée. Le Sr. Héron,
Courier du cabinet, les portant de
Tarmée à Paris. 1668, pet. in-12.
2 ff. — 76 pp.
550
ÉDITIONS DE BRUXELLES (1668-69).
Remarques sur le procédé de la
France, touchant la négociation de la
paix. 56 pp., dont les 2 dern. non ch.
SuzTTB des fausses démarches de la
France sur la négociation de la paix.
92 pp.
Conférence sur les intérêts de Testât
présent de l'Angleterre , touchant les
desseins de la France. 1668, 58 pp. (plus
43 PP* pour une Lettre touchant Vétat pré-
sent de la négociation de la paix entre les
couronnes de France et d'Espagne,)
Ces quatre parties sont réunies en un
volume. La quatrième manque assez
souvent. L'édition a été exécutée par
Foppens : les caractères et le P. initial
sont semblables à ceux du Bouclier
d* Estât de 1667.
Une édition très inférieure de la pre-
mière partie a paru sous la même date;
elle n'a que 2 flf. et 48 pp., et paraît éga-
lement imprimée à Bruxelles. Foppens
a donné séparément les Remarques sur
le procédé de la France, 1668, pet. in-12,
de 63 pp. en tout.
2041. Mémoires d'un favory de
Son Altesse royale monsieur le
duc d'Orléans. A Leyde, chez Jean
Sambix le jeune à la Sphère, 1668,
pet. in-12.
Marque : la Sphère.
a ff. limin. — 239 pp.
Édition originale de ces Mémoires,
qui peuvent servir d'introduction à ceux
de Montrésor, et dont l'auteur est Bois
d'Almay ou d'Ennemets (voir les Histo-
riettes de Tallemant des Réaux, t. VI,
p. 170). Le volume, cité avec l'adresse de
Bruxelles au catal. de 1674, ^s^ imprimé,
non par Foppens, comme on l'a dit à
tort, mais par Lambert Marchant.
Vend. mar. bl. (Hardy) 29 frs. Che-
deau ; mar. r. (Trautz-Bauzonnet) 59 frs.
Tufton; mar. r, (Thibaron) h. 125 mill.
80 frs. L. de Montgermont; mar. r. (Thi-
baron) 155 frs. Turner.
2042. Les Fortifications de
monsieur le comte de Pagan.
Avec ses théorèmes sur la for-
tification. Édition nouvelle. A
Bruxelles, chez Fr. Foppens, mar-
chand libraire au S. Esprit, 1668,
pet. in-12.
6 £ limin. — 199 pp.
2043. Suite du Dîalogve sur
les droits de la reyne très-chres-
tienne. Pet. in-12.
23a pp. en tout.
Le Dialogue sur les droits de la reyne
très-chrestienne, sorte de manifeste des-
tiné à justifier les prétentions de la
France sur les Pays-Bas, avait paru à
Paris, pyis à Amsterdam, en 1667 (voir
le no 1766). La Suite, qui en est la contre-
partie, et qu*on attribue au baron de
Lisola, fut imprimée à Bruxelles, par
Foppens, et vit le jour en 1668 (la date
se lit à la fin de Touvrage). Les deux
volumes sont ordinairement reliés en-
semble. Il parait que dès Torigine on
avait coutume de les réunir, puisque le
catal. de 1674 annonce « le Dialogue avec
la suite, la^, 1667. ■
Foppens réimprima la Suite du Dia-
logue en cette même année, avec la
mention : • Nouvelle édition, reveûe,
corrigée et augmentée, ■ 1668, pet. in-12,
de 8 ff. limin. et 335 pp. Comme la pre-
mière édition contenait bon nombre de
fautes, « je pris la résolution, dit-il, d*en
faire une seconde plus correcte et en
caractère plus grand; à laquelle j'ay ad-
jousté la Pragmatique latine, de l'empe-
reur Charles V de Tan 1549,... avec un
sommaire du contenu en ce livret. •
C'est naturellement cette seconde édi-
tion qu*il faut préférer.
A la même polémique se rattache
encore Topuscule suivant, également
imprimée par Foppens :
LXXiv RAISONS qui prouvent plus clair
que le jour, que la renonciation de la
reyne de France est nulle (en faux titre),
de 43 pp. et 2 ff. bl.
i66g.
2044. Le Chien de Boulogne,
ou l'amant fidelle. Nouvelle ga-
ANNEXES AUX ELZEVIERS.
55»
lante. A Cologne, chez Pierre du
Marteau, 1669, pet. in-12.
Marque : la Sphère,
179 pp- en tout.
Par Tabbé de Torche. Contrefaçon
médiocre, exécutée à Bruxelles par
Ph. Vieugart, et réimprimée par le
même en 1670, pet. in-12, de 177 pp. en
tout. Vend, non rogné, c. de Russie
(Thouvenin) 15 frs. 50 c. Pixerécourt,
rev. 20 frs. De la Villestreux.
L*édition originale est de Paris, chez
lean Ribou, 1668, in-8.
2045. De l'Éducation chres-
tienne des enfans, selon les maxi-
mes de TEscriture sainte , et
les instructions des saints Pères
de l'Église. A Bruxelles, chez
Fr. Foppens, au S. Esprit, 1669,
pet. in-12.
6ff. limin. — 323 pp.
Fort jolie édition, faite sur l'originale
de Paris, Pierre Promé, 1666, in-12.
L'ouvrage est d'Alexandre Varet.
2046. Contes et nouvelles en
vers de M' de La Fontaine.
Nouvelle édition, reveuë et aug-
mentée de plusieurs contes du
mesme auteur, et d'une disserta-
tion sur la Joconde. A Leyde,
chez Jean Sambix le jeune ^ 1669,
pet. in-12.
Marque : la Sphère,
218 pp. — I f. de table.
C'est encore Foppens qui a imprimé
ces Contes de La Fontaine, bien qu'il
les eût déjà fait paraître dans un recueil
publié l'année précédente (no 2038).
Cette édition contient les mêmes pièces,
mais dans un ordre différent et tout à
fait arbitraire (la Servante justifiée, qui
est omise dans la table, occupe les
pp. 119 à 123). L'unique préface de La
Fontaine a été remplacée par une pré-
face contenant un éloge de l'auteur et
de ses ouvrages. On a ajouté un long
fragment de la Coupe enchantée, que,
selon l'éditeur, le poëte ne se proposait
pas de terminer, ainsi que la Dissertation
sur Joconde de Boileau, laquelle paraît
ici pour la première fois.
Bru net cite ce volume avec l'adresse :
A Leyde, chez Jean Sambix, 1668, mais
nous ne croyons pas qu'il existe sous
cette date.
2047. Lettres d'une religieuse
portugaise, traduites en françois.
A Amsterdam^ chez Isaac van Dyck,
1669, pet. in-12.
Marque : la Sphère,
58 pp. en tOQt.
Volume rare, cité avec l'adresse de
Bruxelles au catal. de 1674, et imprimé*
par Ph. Vleugart. Il a été reproduit
page pour page et ligne pour ligne sous
la même date et la même rubrique. Sui-
vant le catal. Millot (1846, no 598), le
papier de la réimpression est plus fort
et le tirage plus net; la tète de page de
l'avis au lecteur offre un simple fleuron,
au lieu d'une vignette représentant une
femme dans un médaillon soutenu par
deux chevaux marins. Vend, mar, r,
(Trautz-Bauzonnet) 69 frs. Giraud et
85 frs. Pieters.
On cite sous la même date une
autre édition, probablement imprimée à
Bruxelles comme les deux précédentes ,
sous ce titre :
Lettres d'amour d'une religieuse
e&crites au chevalier de C. ofHcier fran-
çois en Portugal. Cologne, chez Pierre
du Marteau, 1669, pet. in- 12.
Volume auquel se trouve ordinaire-
ment réuni l'article suivant :
RÉPONSES aux lettres d'amour d'une
religieuse, par monsieur le chevalier de
C. officier françois en Portugal. Ibid,,
id,, 167 1, pet. in-12.
Un exempl. non rogné des deux par-
ties en un vol. mar, bl. (Trautz-Bauzon-
net) figure au catal. Cigongne, sous
le no 2278.
55*
ÉDITIONS DE BRUXELLES (166971).
Il existe une jolie réimpression des
cinq lettres avec les réponses, intitulée :
Lettres d'amour d'une religieuse
escrites au chevalier de C. officier Fran-
çois en Portugal. Édition nouvelle,
augmentée de celles dudit chevalier,
(la Sphère.) A Cologncy chez Pierre du
Marteau y 1678, pet« in- 12, de 108 pp. en
tout.
Toutes ces éditions sont rares et re-
cherchées. On suppose que ces Lettres,
remplies de naturel et de passion, furent
écrites à M. de Chamilly par une re-
ligieuse portugaise nommée Mariane
Alcaforada, et qu'elles furent traduites
par De Subligny.
2048. Morale galante, ou Tart
de bien aimer, dédié à monsei-
gneur le Dauphin. A Paris, chez
Claude Barbin, au signe de la
Croix, 1669, 2 part» en i vol.
pet. in-i2.
Marque : la Sphère.
i« part. : 172 pp., y compr. le front, gravé et le
titre impr.
2« part. : 97 pp. — i f . blanc.
Par Le Boulanger, qui a signé Tépître
dédicatoire « à monseigneur le Dau-
phin. » Le volume sort des presses de
Ph. Vleugart. Il existe une autre réim-
pression, Suivant la copie imprimée à
Paris, 1669, 2 part, en x vol. pet. in-i2,
de 174 et iio pp.; elle est citée avec
l'adresse d'Amsterdam dans le catal.
de 1674.
2049. Nouvelle description des
Pays-Bas, et de toutes les villes
des dix-sept provinces, leurs si-
tuations, fortifications, rivières^
escluses, et autres choses rares
et curieuses, avec Testât présent
de chaque place de Flandre.
A Cologne, chez Adolf vanden
Boom, à renseigne de V Arbre d^or,
1669, pet. in-i2*
290 pp. — xo ff. n. ch. pour la table.
Imprimé à Bruxelles par Ph. Vleugart.
Nous avons sous les yeux la troisième
édition, avec le nom de Timprimeur:
A Bruxelles, chez Philippe Vleugart, im-
primeur, à VAnge gardien, 1673, pet.
in- 12, de 290 pp., non compr. le front,
gravé, et 10 S. de table. C'est la réim-
pression ligne pour ligne de Tédit. de
1669, mais avec un frontispice gravé
qui n*est pas dans celle-ci. Vend.,
édit. de 1673, mar, vioL (Duru) 52 frs.
Pieters.
2050. Satyres du sieur D***.
Amsterdam, chez Isaac van Dych,
1669, pet. in-i2.
Marque : la Sphère,
3 ff. limin. (titre et avertiaaement). — 78 pp. (la
pagin. commençant avec le chiffre 3). — 4 pp. po«r
yxn€Satyre contre les gens éTÉglise,
Réimpression textuelle de 1* édition de
Paris, Billaine, 1668, pet. in-8, conte-
nant les neuf premières satires de Boi-
leau. On a ajouté à la fin la. Satyre contre
les gens d* Église, qui n*est pas de Boileau.
Le volume sort des presses de Poppens.
1670.
2051. Le Bourguignon inté-
ressé. Concordiâ res parvae cres-
cunt, discordiâ magnse dilabun-
tur. A Cologne, chez Pierre ab
Egmont, pet. in-12.
Marque : la Sphère.
6 iï. limin. — zs7 pp. — 3 pp. n. ch. ponr U table.
Ce petit volume, dédié < au Roy >
(d* Espagne), est attribué par Barbier et
la Biogr. Univ. à Cl. Et. Bigeot, C'est
un plaidoyer en faveur des droits de la
maison d'Autriche sur la Franche-
Comté. La date n*est pas indiquée sur
le titre, mais celle qu'indique Barbier
(1688) est positivement erronée. La
lecture de l'ouvrage démontre qu'il a
été composé postérieurement au traité
d'Aix-la-Chapelle, 2 mai 1668, mais
avant la reprise des hostilités en 1672.
ANNEXES AUX ELZEVIERS.
553
Suivant Brunet, les caractères qui
ont servi à Timpression seraient ceux
« d'Elzevier d'Amsterdam. » Rien de
moins fondé que cette assertion. Sphère,
sirène, tète de bufSe et caractères, tout
prouve que le volume a été imprimé à
Bruxelles, par Ph. Vleugart.
2052. Le Désert des Muses, ou
les délices de la satyre galante,
par P. M. D. G. Paris, Pierre
Lamy^ au Palais, au Grand César,
pet. in-i2.
227 pp. en tout.
Le Désert (pour Dessert) des Muses est
un recueil fort rare de poésies erotiques,
tirées du Banquet des Muses d*Auvray.
Comme le dit Brunet, le libraire
P. Lamy a réellement exercé à Paris
de 1625 à 1661, mais le volume est pos-
térieur à cette dernière date et doit
avoir vu le jour vers 1670. Il a été im-
primé à Bruxelles (ainsi que l'indique
le catal. de 1674), probablement par
Ph. Vleugart. Vend. mar. bl. (Niedrée)
h. 126 mill. 79 frs. Nodier, rev. 100 frs.
De la Villestreux.
2053. La France démasquée, ou
ses irrégularitez dans sa conduite
et ses maximes. A La Haye, chez
Jean Laurent, 1670, pet. in-12.
Marque : la Sphère,
91 pp. en tout.
Il y a sous la même date une édition
plus ample portant : Seconde édition
augmentée de la moitié, avec des ré-
flexions curieuses, A La Haye, chez Jean
Laurent, 1670, pet. in-12, de 120 pp. en
tout. Une • troisième édition ■ a paru
sous la même rubrique en 1671. Nous
les attribuons toutes les trois à Ph. Vleu-
gart.
2054. Raisons d'Estat, et ré-
flexions politiques, sur l'histoire,
et vies des roys de Portugal. Par
M' de Galardi. A Liége^ chez
Pierre du Champs, 1670, pet.
in-12.
13 ff. limin., y compr. le front, gravé pur
s. Thayues et le titre impr. — 370 pp. — x f.
d'errata.
Édition imprimée par Lambert Mar-
chant.
2055. Les Secrets des Jésuites,
traduits de l'italien. A Cologne,
chez Pierre du Marteau^ 1670, pet.
in-12.
Marque : la Sphère,
60 pp. en tout.
L'auteur de ce réquisitoire contre les
jésuites est un catholique convaincu,
qui s'efforce de mettre en lumière les
dangers que l'Ordre fait courir à la reli-
gion. Le volume sort des presses de
Ph. Vleugart.
2056. Ramillete de divinas flo-
res escogidas en las obras de
muchos santos, etc., compuesto
por Bernardo Sierra, curial di
Roma. Anadido y emendado en
esta nueva impression. En Brus-
selas, por Francisco FoppenSy im~
pressor y mercader de libros, 1670,
2 part, en i vol. pet. in-12.
z« part. : 56 pp. limin. — 288 pp.
3« part. : 3 ff. limin., y compr. le titre gravé. —
548 pp.
2057. Nouvelle alliance spiri-
tuelle pour, avancer le culte et la
gloire du saint nom de Jésus, par
le père de Wespin. A Bruxelles,
chez Fr, Foppens, 1670, pet.
in-12.
Cité par M. Pieters, d'après le catal.
Renouard de 1829, n© 57. Une notice
sur le P. de Wespin se lit dans les Mé-
moires de Paquot, t. XIII, p. 286.
167I.
2058. Relation de la captivité
et liberté du sieur Emanuel
70
554
ÉDITIONS DE BRUXELLES (1671).
d'ARANDA, jadis esclave à Alger;
où se trouvent plusieurs particu-
larités de TAffrique, dignes de
remarque. Quatrième édition,
augmentée d'une troisième partie,
et de tailles douces, par le mesme
autheur* A Leyde, chez Jean Path-
wels, libraire^ 1671, pet. in-12.
Marque : la Sphère»
Les 3 prem. parties ont ensemble : 6 ff. limin., y
compr. le front, gravé, le titre impr. et le portr. —
400 pp. — 3 ff. n. ch. pour la table et l'approbation.
-- z f. bl. — Figg. pliëea, en regard des pp. 150 et 329.
3* part. : 4 ff. limin. — 1*7 pp.
Nous avons cité ci-dessus (no 1974)
rédition originale de cette relation.
Celle-ci, qui est imprimée par Fr. Fop-
pens, est la dernière et la plus com-
plète. Comme le titre l'indique, elle est
augmentée d'une troisième partie, la-
quelle a paru aussi séparément sous ce
titre :
2059. Diverses histoires mo-
rales * et divertissantes du sieur
Emanuel d'ARANDA. A Leyde, chez
JeanPauwels, libraire, 1671, pet.
in-i2.
Marque : la Sphèrê»
4 ff. limin. - 127 pp.
Tirage spécial de la dernière partie
de l'article ci-dessus, exécuté sans doute
en vue de ceux qui possédaient déjà
l'une des éditions précédentes. Vend.
mar. citr. (Niedrée) 38 frs. Pieters.
2060. Conférence infructueuse
de Windisgrats, ou violence de
la France, à retenir la Lorraine,
avec ce qui s'est passé là-dessus
de plus remarquable. Charleville,
chez Loiiis François, 1671, pet.
in-i2.
120 pp. en tout.
Édition médiocre, imprimée par Ph.
Vleugart.
2061. Dialogues où les fables
les plus curieuses de Tantiqvité
sont expliquées d'une manière
fort agréable. A Cologne, chez
Pierre du Martau (sic), 1671, pet.
in-i2.
Marque : la Sphère,
4 ff. limin., y compr. un front, gravé, signé Gtap.
BouttiUSt et le titre impr. — 347 pp.
Volume imprimé à Bruxelles, comme
l'indique le catal. de 1674, et que
Ch. Nodier signale comme rare et assez
joliment exécuté (Mélanges, p. 20).
2062. De l'Éducation d'un
prince, divisée en trois parties,
dont la dernière contient divers
traittez utiles à tout le monde.
A Paris, chez la veuve Charles
Savreux, libraire juré, au pied de
la tour de Nostre Dame, 167 1 , pet.
in-i2.
Marque : la Foi^ avec la devise : Ardet
amans spe nixa fides.
18 ff. limin. — 321 pp.
Jolie édition, citée avec Tadresse de
Bruxelles au catal. de 1674. En effet une
partie des exemplaires porte : Suivant
la copie de Paris, A Bruxelles, chez Lam-
bert Marchant, 167 1. C*est une contre-
façon exacte de l'édition originale de
Paris, 1670, in-i2. La marque du titre
est exactement copiée.
Lambert Marchant a donné une
• troisième édition » de cet ouvrage,
sous la même rubrique : A Paris, chez la
V^ Ch, Savreux, etc., 1676, pet. in-12, de
II if. limin., 329 pp. et 3 pp. pour U
table.
2063. La France politique ou
ses desseins exécutez et à exécu-
ter sur le plan des passez ; projet-
tez en pleine paix contre l'Es-
pagne au Pays-bas et ailleuns. Et
tirez de ses mémoires, ambas-
sades, négociations et traittez.
ANNEXES AUX ELZEVIERS.
555
A CharU^Ville, chez Denis Fran^
çois, 1671, pet. in-i2.
Marque : la Sphère,
8 ff. limin. — 535 pp.
Le volume, imprimé en gros carac-
tères, sort positivement des presses de
Foppens et porte sa seconde sphère. Il
est cité avec Tadresse de Bruxelles au
catal. de 1674. Barbier attribue la France
politique au baron de Lisola (table du
4« volume du Dict. des Anonymes).
2064. Traitté politique sur les
affaires de la monarchie d'Es-
pagne, avec la conduite de ses
rois, leur fort, et leur foible, et
un récit des démeslez de la
France et de l'Angleterre. Par le
sieur de Galardi. A Leyde, chez
A nthoine Pauwels, 1 6 7 1 , pet . in- 1 2 .
Marque : la Sphère.
6 ff. limin. — 184 pp.
Dans une partie des exemplaires on a
remplacé ce titre, qui sans doute aura
paru trop hardi, par cet autre :
Lb séjour de Londres ou solitude de
cour, avec des réflexions politiques sur
l'Angleterre et TEspagne, avec leurs
intérests, démeslez, fautes de quelques
princes, maux et remèdes de la monar-
chie. Par le sieur de Galardi. (la Sphère.)
A Cologne, chez Jacques Fontaine, 1671.
L'ouvrage est cité sous ce dernier
titre dans le catal. de 1674 comme im-
primé à Bruxelles, et en effet il sort des
presses de Foppens.
2065. La Tyrannie heureuse
ou Cromwel politique, avec ses
artifices et intrigues dans tout le
cours de sa conduite. Par le sieur
de Galardl A Leyde, chez Jean
Pauwels, 1671, pet. in-i2.
Marque : la Sphère*
8 ff. limin., y compr. le front, gravé et le titre
impT. — 108 pp.
Volume provenant des mêmes presses
que le précédent, avec lequel on le
trouve parfois relié. Comme le fait re-
marquer Brunet, « il y a deux éditions
sous la même date et également belles.
L'une a un errata et l'autre n'en a point;
le nom du libraire Pauwels est écrit dans
celle-ci par un double v (w), et dans
celle-là par deux v séparés. ■
ao66. Le Bréviaire des courti-
sans par le sieur de la Serre.
Nouvelle édition, reveuë, corrigée
et enrichie de plusieurs figures.
A PariSi chez Jean Cochart, au
Palais, en la gallerie des prison-
niers, au S, Esprit^ 1671, pet.
in-i2.
188 pp., y compr. le front, gravé et 7 figures. —
z f. pour l'approbation.
Édition passable. Une partie des
exemplaires portent l'adresse véritable :
A Bruxelles, chez Philippe VUugart, im-
primeur juré, derrière Vhôtel de ville^ à
VAnge gardien, 1671. Avec permission
des supérieurs»
PhiL Vleugart a réimprimé sous la
même date, mais avec moins de soin,
deux autres écrits de La Serre :
Le miroir qui ne flate (sic) point. Par
le sieur de la Serre. Nouvelle édition,
reveuë, corrigée, et enrichie de plusieurs
figures. A Bruxelles, chez Philippe VUu-
gart, imprimeur juré, 1671, avec permis-
sion des supérieurs, pet. in- 12, de 262 pp.
et I f. pour l'approbation.
Lb réveille matin des dames, par le
sieur de la Serre. A Bruxelles, chez Phi-
lippe Vleugart, 1671, avec permission des
supérieurs, pet. in- 12, de 177 pp. en tout.
2067. Le Politique désinté-
ressé, ou ses raisonnemens justes
sur les affaires présentes de l'Eu-
rope. Avec des recherches et des
remarques curieuses. A Cologne,
chez Henry Matthieu, 1671, pet.
in-i2.
Marque : la Sphère,
4 ff. limin. — 278 pp. — i f . blanc.
556
ÉDITIONS DE BRUXELLES (1671-73).
Édition en gros caractères, imprimée
par Fr. Foppens, et citée avec Tadresse
de Bruxelles au catal. de 1674.
2068. Le Politique du temps
ou le conseil fidelle sur les
mouvemens de la France. Tiré
des événemens passez pour servir
d'instruction à la triple ligue.
A Charle'-Villef chez Loiiis Fran^
çois, 1671, pet. in-i2.
Marque : la Sphère,
6 ff. limio. — 2ia pp.
Jolie édition, également imprimée par
Foppens, et que le catal. de 1674 cite
avec Tadresse de Bruxelles. L'ouvrage
est du baron de Lisola.
2069. Recueil de diverses piè-
ces comiques, gaillardes, et amou-
reuses, dont les titres se trouvent
à la page suivante. Suivant la
copie imprimée à Paris, chez Jean
Baptiste Loyson, libraire en la
grand* salle du Palais, 1671, pet.
in-i2.
Marque : la- Sphère.
2 ff. limin. (titre et avis au lecteur). — 318 pp.
Recueil peu commun de nouvelles en
prose, contenant : Les amans trompez.
Le praticien amoureux. Le poète extrava-
gant, U assemblée des filoux et des filles de
joye. L* assemblée des maistres d^ hôtel le
jour de la my-caresme. Le cavalier gro-
tesque, V apothicaire empoisonné. Le catal.
de 1674 cite ce volume avec Tadresse de
Bruxelles, et en effet il sort des presses
de Lambert Marchant. Vend, mar, citr,
(Bauzonnet) 148 frs. Solar; mar, r,
(Koehler) 40 frs. Pieters, rev. 65 frs.
Desbarreaux- Bernard.
Il y a sous la même date et la même
rubrique une autre édition pet. in-12,
qui n'a que z ff. limin. et 286 pp. Sui-
vant Brunet, le fleuron du titre est le
même que celui du Parnasse satyrique
de 1660. Si cette indication est exacte,
cette réimpression a été exécutée en
Hollande.
2070. La belle Égyptiene
(sic), tragi-comédie de monsieur
de Salbray. A Bruxelles, chez
Fr. Foppens, 1671, pet. in-12.
4 ff. limin. — 95 pp.
Pièce citée dans le catal. Millot de
1846, no 555.
2071. LfCs Amours des grands
hommes, par M- (sic) de Villb-
DIBU. A Paris, chez CL Barbin,
au Palais, sur le second perron de
la sainte Chapelle, 1671, 2. tom.
en I vol. pet. in-i2,
le part. : 4 ff. limin. et iza pp. — a« part. : 120 pp.
Édition médiocre, citée avec l'adresse
de Bruxelles au catal. de 1674, et qui
provient des presses de Ph. Vleugart.
L*épître dédicatoire au Roy est signée :
De Vostre Majesté la très-humbU^ très-sou-
mise et très'fidelle servante, et sujette Des-
jardins de Villedieu, Les grands hommes
dont on raconte les amours sont au
nombre de quatre : Solon, Socrate,
Jules César et Caton.
1672.
2072. De la Délicatesse. Se-
conde édition revue et corrigée.
A Amsterdam, chez Jaques le JFeune,
1672, pet. in-12.
Marque : la Sphère,
119 pp. en tout.
L'abbé de Villars est l'auteur de ce
petit traité, qui sert de réponse aux
Sentimens de Cléante (no 2077), auxquels
il est habituellement joint. Le catal. de
1674 c^^^ cette édition comme étant
imprimée à Bruxelles.
2073. Les Entretiens familiers
des animaux parlans, où sont
découverts les plus importans
ANNEXES AUX ELZEVIERS.
557
secrets de l'Europe dans la con-
juncture de ce temps. Avec une
clef qui donne l'intelligence de
tout. A Bruxelles, chez lean le
Petit y 1672, pet. in- 12.
248 pp. — X f. n. ch. pour la clef.
Des exemplaires portent l'adresse
d'Amsterdam, Herman de Wit, 1672.
Le même volume, pour lequel on a fait
imprimer de nouveaux titres à la date de
1674, a été joint à i*ouvrage suivant,
dont il forme la 2« partie :
Les Risées de Pasquin ou Thistoire
de ce qui s'est passé à Rome entre le
Pape et la France, dans l'ambassade de
M. de Crequi; avec autres entretiens cu-
rieux touchant les plus secrètes affaires
de plusieurs cours de l'Europe. Cologne^
1674, pet. in'i2, de 93 pp. pour la
le pièce, 248 pp. et i f. n. ch. pour la
seconde.
2074. Mémoires de monsieur
le chancelier de l'Hospital, con-
tenant plusieurs traiter; de paix,
appanages, mariages, neutralitez,
reconnoissances, foy et homma-
ges, et autres droicts de souve-
raineté. A Cologne, chez Pierre ab
Egmontf 1672, pet. in-12.
2S3 PP* — 3 PP* de table.
Édition fort médiocre, portée avec
l'adresse de Bruxelles dans le catal. de
1674. On reconnaît à première vue
qu'elle sort des presses de Pb. Vleugart.
2075.LaVieduB.Piecinquième
de Tordre de FF. Prêcheurs, béa-
tifié par N. S. P. le pape Clé-
ment X, le 27 avril 1672, tirée
des meilleurs auteurs de sa vie.
Par le R. P. Thomas Moniot, re-
ligieux du mesme ordre. A Bruxel-
les, chez Fr. Foppens, au S. Esprit,
pet. in-12.
8 ff. Umin. ~ 216 pp.
Le titre ne porte pas de millésime,
mais le privilège est daté de Bruxelles,
le 5 oct. 1672. La dédicace est signée :
F. Thomas Âfoniot, du couvent de Namur.
2076. Recueil des traictés de
confédération et d'alliance entre
la couronne de France, .et les
princes et Estats estrangers, de-
puis Tan M.DC.xxi. jusques à pré-
sent. Avec quelques autres pièces
appartenantes à l'histoire. A Am^
strdam (sic) chez Pierre van Dyck,
1672, in-12.
Marque : la Sphère,
8 ff. limin. — 51a pp. — 24 pp. pour le Traité du
27 avril 166a.
Jolie édition, imprimée par Fr. Fop-
pens.
2077. Sentimens de Cléante sur
les Entretiens d'Ariste et d'Eu-
gène. Troisième édition. Suivant
la copie imprimée à Paris, chez
Pierre Mounier, 1672, 2 part, en
1 vol. pet. in-12.
»43 PP- — a ff. — 170 pp.
Cet ouvrage, qui est de Barbier d'Au-
cour, fait suite aux Entretiens d'Ariste
et d'Eugène (n» 1440). Il a été imprimé
à Bruxelles, comme l'indique le catal.
de 1674. On y joint ordinairement le
traité de la Délicatesse cité ci-dessus
(no 2072).
Il existe une autre édition : A Cologne,
chez Pierre du Bois, 1672, pet. in- 12, de
2 if. limin. (titre et avis) et 182 pp. La
sphère du titre, le fleuron aux roses
trémières et le pseudonyme P. du Bois
(cf. le no 1753) prouvent qu'elle a été
publiée à Amsterdam, par A. Wolfgang.
Elle est moins jolie et moins complète
que l'édition de Bruxelles.
1673.
2078. L'Abbé commendataire,
où l'injustice des commendes est
558
ÉDITIONS DE BRUXELLES (1673-74).
condamnée par la loy de Dieu,
par les décrets des papes ^ et par
les ordonnances, pragmatiques et
concordats des roys de France.
Pour les défendre contre la ca-
lomnie de ceux qui en prétendent
authoriser cet abus. Par le Sr.
Des-bois. Franc. D. en l'un et
l'autre droit. A Cologne, chez Ni"
colas Schouten, 1673, pet. in-12.
Marque : la Sphère,
12 ff. limin. ~ 287 pp.
Jolie édition, incontestablement im-
primée à Bruxelles par Lambert Mar-
chant. — UAbbc commendatairCt dirigé
contre Tusage de donner des bénéfices
en commende, est Tœuvre de dom Del-
fau, bénédictin de St-Maur, et valut à
l'auteur d*ètre exilé dans la basse Bre-
tagne, où il mourut.
L*ouvrage fit beaucoup de bruit, et
donna lieu à divers écrits fort intéres-
sants, mais très inférieurs au point de
vue typographique. Outre la Rcsponse av
livre intitvU l'Abbé commmdataire (la
Sphère), Cologne, N. Schouten, 1673, de
95 PpM qu'on trouve souvent reliée à la
fin du volume, on vit paraître successi-
vement :
Seconde partie, par le sieur de Froi-
mont (pseudonyme de Dom Gerberon),
Cologne, N. Schouten, 1674, pet. in -12, de
3 ff., 250 pp. et 8 pp. de table.
Troisième partie (par le même), Co-
logne, N, Schouten, 1674, de 4 ff. et
216 pp.; plus une pièce complémentaire
(toujours de D. Gerberon), intitulée :
Sbntimens de Criton sur Tentretien
d'un abbé et d'un religieux, touchant les
commendes. Cologne, N, Schouten, 1674,
de 156 pp., non compr. le titre.
Notons enfin pour mémoire que Moet-
jens a donné en 1685 une
Défense des abés (sic) commenda-
taires et des curés primitifs contre les
plaintes des moines et des curés. Pour
servir de réponse à TAbé commenda-
taire. A La Haye, chez Adrian Moetjens,
1685, pet. in-12, de 12 ff. limin. et 470 pp.
2079. Acta Marii Mercatoris,
S. Augustini ecclesise doctoris
discipuliy cum notis Rigberii,
theologi Pranco-Germani. Bruxel-
lis, iypis Lamb. Marchant, sub
signa Boni Pas torts, 1673, pet.
in-12.
4 ff. limin. — 280 pp.
Rigberius est le pseudonyme de Dom
Gerberon, et ses notes sur Mercator
sont pour la plupart jansénistes.
2080. Les Amours de Made-
moiselle avec Mr. le comte de
Lauzun. Augmenté d'une lettre
du Roy, et quelques vers sur ce
sujet. Suivant l'original de Paris.
A Cologne, chez Michel Baur, 1673,
pet. in-12.
Marque : la Sphère.
4 ff. limin. (titre et avertistement). — xt8 pp.
M. Pieters classe à bon droit ce vo-
lume parmi les éditions imprimées i
Bruxelles; mais il se trompe lorsqu'il
ajoute que le catal. de 1674 mentionne
Bruxelles comme le lieu d'impression.
Ce catal. se borne à transcrire le titre
et la date, sans autre indication.
Une édition moins complète sous la
même date est intitulée : Les Amours de
Mademoiselle, Suiv. l'original de Paris,
Cologne, Michel Baur, 1673, pet. in-iz,
de 3 ff. limin. et 80 pp. Vend. mar. bL
(Cape) 21 frs. De la Villestreuz.
Cette pièce a été reproduite dans les
A moufs des dames illustres de nostre siècU,
Cologne, 1680 (no i94i),et dans plusieurs
éditions de VHistoire amoureuu da
Gaules.
2081 . Guia para el cielo, en que
se contiene toda la substancia de
la doctrina de los Santos Padres,
y de los antiguos philosophos.
Traducida de latin de D. Juan
Bon A de Montereal, cardeoal, y
abad gênerai de la congregadon
ANNEXES AUX ELZEVIERS.
559
reformada de san Bernardo, de la
orden del Cister. En Brusselas, en
casa de Francisco Foppens, tnerca^
derde libros, 1673, pet. in-i2.
6 ff. limin. — 303 pp. (au vo de U dem. l'approba-
tion). — 3 ff. de table.
Traduction espagnole de la Conduite
au ciel du card. Bona (no «009).
2082. Dom Carlos nouvelle his-
torique. A Paris, chez Pierre Mi--
chel, 1673, pet. in-i2.
Marque : la Sphère.
183 pp. en tout.
Ce petit volume, passablement exé-
cuté, est rangé à tort par M. Pieters
parmi les éditions imprimées en Hol-
lande. Il sort des presses de Ph. Vleugart.
On trouve dans quelques exemplaires la
pièce suivante :
Sbntimbns d*un homme d'esprit, sur
la nouvelle intitulée Dom Carlos, (la
Sphère.) A Paris, chex Pierre Michel,
1673, de 29 pp. en tout.
Dom Carlos est l'œuvre de l'abbé de
St-Réal. Il en a été fait à Amsterdam
une jolie réimpression, sous ce titre :
Dokf Carlos nouvelle historique et
galante. A Amsterdam, chex Jaques
Amoureux, 1674, pet. in-12, de 141 pp.
2083. Contes et nouvelles en
vers de M. de la Fontaine.
A Paris, chez Claude Barbin, au
Palais, sur le second perron de la
S. Chapelle, 1673, P^^- in-12.
88 pp. en tout.
Quoique publié avec l'adresse de
Paris, ce livret sort positivement des
presses de Ph. Vleugart à Bruxelles. Le
cul-de-lampe au masque sur le titre se
vérifie p. 290 de la Nouvelle description
des Pays-Bas de 1673. En tète de la p. 3
se voit la vignette bien connue représen-
tant une femme dans un médaillon sou-
tenu par deux chevaux marins.
Il est assez singulier qu'en 1673, alors
que La Fontaine avait déjà mis au jour
les trois premières parties de ses Contes,
un libraire ait songé à reproduire lit-
téralement l'édition primitive, qui ne
contient que le premier livre. En effet
le petit volume que nous venons de dé-
crire est la copie exacte de l'édition de
Paris, Cl, Barbin, 1665, dont nous avons
déjà cité une réimpression hollandaise
sous la date de 1665 (n° 1741).
Il est extrêmement rare, et nous ne le
trouvons cité nulle part. Le seul exem-
plaire que nous ayons vu faisait partie
de la riche bibliothèque de M. Ambr.-P.
Didot.
2084. Les Galanteries grena-
dines. Par madame de Villbdieu.
A Paris, chez Claude Barbin, au
Palais, sur le second perron de la
S. Chapelle, 1673, 2 part, en i vol.
pet. in--i2.
!• part.: 3ff.limin.— 131 pp. — 3ff. bl.
2* part.: 116 pp. — 2 ff . bl.
Édition médiocre, imprimée par Ph.
Vleugart, et citée avec l'adresse de
Bruxelles aux catal. de 1674 et de 168 1.
1674.
2085. Histoire prodigieuse et
lamentable de Jean Fauste, grand
magicien y avec son testament, et
sa vie espouventable. A Paris^
chez Clément Malassis, 1^74» pet.
in-12.
■ 23a pp. — 3 ff. n. ch. pour la table.
Édition médiocre, qui reproduit tex-
tuellement celle de Rouen, Clément Ma-
lassis, 1667, pet. in-T2. Elle est indiquée
comme étant de Bruxelles dans le catal.
de 1674, et en efifet elle a été imprimée
par Ph. Vleugart. La vignette du titre
est la même que sur la 2« partie des
Désordres de Vamour de Mad. de Ville-
dieu (no 2io6).
2086. L'Orateur françois, ou
harangue, de monsieur Tarche-
vesque d'Ambrvn, interprétée par
56o
ÉDITIONS DE BRUXELLES (1675-76).
les événemens de nostre temps,
et Testât des affaires présentes.
A Cologne, chez Martin Lambert^
1674, pet. in-i2.
Marque : la Sphère.
95 pp. en tout.
Livret passablement imprimé, prove-
nant des presses de Vleugart, et cité
avec Tadresse de Bruxelles dans le catal.
de 1674. Vend, mar, citr. (Derome)
30 frs. Potier.
Cet opuscule reproduit en la commen-
tant la harangue présentée au Roi lors
de son passage à Metz, le 30 juillet 1673,
par l'évèque de Metz, d'Aubusson de la
Feuillade, auparavant évèque d'Em-
brun. M. C. Moreau (BuîL du Bibliophile
belge, t. IV, p. 216) soupçonne le baron
de Lisola d*ètre l'auteur de cet écrit.
1675-
2087. Lre livre de S. Augustin
de la foy, de l'espérance, et de la
charité. Addressé à Laurent chef
du collège des notaires et secré-
taires de la ville de Rome. Pour
luy servir de manuel et d'un
abrégé de la doctrine du christia-
nisme. Traduit en françois par
M. Ant. Arnauld... Nouvelle édi-
tion. A Bruxelles f chez Eugène
Henry Fricx, derrière V hôtel de
ville, à renseigne de VImprimeriey
1675, pet. in-i2.
4 ff. limin. — 176 pp.
Une réimpression de ce volume, sous
la date de 1680, est citée au catal.
Montaran, n» 39.
2088. Le livre de S. Augustin
de la véritable religion. Avec des
sommaires de la doctrine conte-
nue dans chaque chapitre. Par
M. Ant. Arnauld. Nouvelle édi-
tion. A Bruxelles, chez Eugène
Henry Fricx, derrière F hôtel de
ville..., 1675. Avec privilège et
approbation, pet. in-12.
5 ff. limin. — a 17 pp.
2089. .Traduction du livre de
S. Augustin des mœurs de
l'Église catholique. Avec des
sommaires de la doctrine conte-
nue dans chaque chapitre. Par
M. Antoine Arnauld, prestre,
docteur en théologie de la maison
de Sorbonne. Nouvelle édition.
A Bruxelles, chez Eugène Henry
Fricx, derrière rhôtel de ville, à
renseigne de Flmprimerie, 1675.
Avec privilège et approbation^ pet.
în-i2.
7 ff. limin. — 135 pp.
2090. Traduction du livre de
S. Augustin de la correction et
de la grâce. Avec des sommaires
de la doctrine contenue en chaque
chapitre. Par M. Antoine Arnauld.
À Bruxelles, chez Eugène Henry
Fricx, derrière V hôtel de ville...
1675. Avec privilège et approbation,
pet. in-12.
127 pp. en tont.
Ces deux ouvrages, compris dans la
même approbation, sont ordinairement
reliés ensemble. Les n*» 2087-90 sont
de charmantes productions de Prîcx.
2091. Le Ministre parfait; ou
le comte-duc dans les sept pre-
mières années de sa faveur, avec
des réflexions politiques, et cu-
rieuses, par monsieur de Galardi.
A La Haye, chez Pierre Adrien,
1675, pet. in-12.
3 ff. limin. — 266 pp. — z f . bl.
Imprimé à Bruxelles par Lambert
Marchant.
ANNEXES AUX ELZEVIERS.
561
2092. Pratiqve de la règle de
S. Benoist. A Brvsselles, chez
Lambert Marchant, libraire au Bon
Pasteur au marché aux herbes, pet.
in-i2.
442 pp., y compr. le titre gravé. — 3 ff. de table.—
X f. pour le privilège.
Le volume ne porte point de date;
mais le privilège est du 7 oct. 1675.
2093. Les exilez de la cour
d'Auguste. Par M. {sic) de Ville-
Dieu. Suivant la copie de Paris,
Chez Claude Barbin, libraire au
Palais, 1675, pet. in-12.
Marque : la Sphère.
311 pp. en tout.
L'ouvrage est divisé en quatre parties,
sans faux titres. LMmpression, due à
Ph. Vleugart, est médiocre.
1676.
2094. Abrégé de la vie de mon-
sieur de Turenne, ou réflexions
sur quelques affaires du temps.
A Ville-Franche, chez Charles de
la Vérité, Tan 1676, pet. in-12.
2 fif. limin. — 151 pp. — 3 PP- n. ch.
On trouve ordinairement relié avec
ce volume l'article suivant, également
imprimé à Bruxelles :
Relation de la campagne de Tannée
mil six cens soixante quinze, en Alle-
magne, jusqu'à la mort de monsieur de
Turenne. (la Sphère.) A Cologne, chet
Pierre Marteau, 1676, pet. in-12, de
140 pp. et 2 ff. bl.
2095. Les Soliloques, le Manuel
et les Méditations de S. Augustin.
Traduction nouvelle, par le sieur
D. L. C. C. ecclésiastique. 5wi-
vant la copie imprimée à Paris.
A Bruxelles, chez Eug. Henry
Fricx, derrière Vhôtel de ville,
1 676. Avec privilège et approbation,
pet. in-12.
6 ff. limin. (dont le ir est bl.). — 483 pp. — 5 if. de
table.
Jolie édition. Les initiales D. L. C. C.
désignent De la Croix-Christ.
2096. Traité du discernement
des esprits, fait par Téminentis-
sime cardinal Bona. De la traduc-
tion de M. L. A. D. H. Ouvrage
important et très-utile pour tous
ceux que Dieu appelle et engage
à la conduite des âmes. A Bruxel-
les, chez Pierre Vleugart le fils, im-
primeur, contre Fhôtel du prince de
Ligne, i6y 6. Avec privilège du Roy,
pet. in-12.
xa ff. limin. — 336 pp. — 7 ff. n. ch. de table.
Les initiales M. L. A. D. H. désignant
M. Le Roy, abbé de Haute-Fontaine.
2097. Dissertation sur les pen-
sions, selon les libertez de l'église
gallicane. A Paris, chez la veuve
Charles Savreux, au pied de la
grosse tour Notre-Dame, aux trois
Vertus. Et à Rouen, chez Eustache
Viret, dans la court (sic) du Palais,
1 6 7 6, avec privilège du Roy et appro-
bationi pet. in-12.
x68 pp., y compr. le titre et le privilège. — 54 pp.
- I f. bl.
Brunet attribue cette charmante pro-
duction à Daniel Elzevier, et en effet
Daniel ne l'aurait pas désavouée. Mais
elle sort positivement des presses d'Eug.
Fricx, ainsi que l'a reconnu M. Pieters.
Sur le titre, la Méduse.
2098. La France intriguante ou
response aux manifestes de quel-
ques princes, sur l'état présent
de l'Alemagne {sic). A Ville-
71
502
ÉDITIONS DE BRUXELLES (1676-78).
Franche, chez Jean Petite 1676,
pet. in-i2.
2 ff. limin. — 102 pp. — z f. de table.
Édition imprimée à Bruxelles par
Lambert Marchant.
2099. Histoire et concorde
des IV evangélistes. Suivant la
copie de Paris, A Bruxelles^ chez
Eug. Henry Fricx, 1676, pet.
in-i2.
Par Ant. Arnauld. — Cité par Mot-
teley (catal. de 1844, n» 396].
2100. Histoire des Juifs, écrite
par Flavius Joseph, sous le titre
de Antiquitez Judaïques, traduite
sur l'original grec reveu sur divers
manuscrits, par monsieur Arnauld
d'Andilly. Suivant la copie impri^
tnee à Paris ^ A Bruxelles, chez
Eug, Henry Fricx, à renseigne de
r Imprimerie, i6y 6, Avec privilège
et approbation f 5 vol. in-12.
T. I : 12 fl. limin., y compr. le titre et le Ikaz
titre. — 444 pp. — 5 ff. de table. — Six gravures, en
regard des pp. 140, 143, 144, 145 et 146 (2 figg).
T. II : 456 pp. — 10 ff. de table.
T. III : 360 pp. — 38 ff. n. ch. de table.
T. IV : 12 ff. limin. — 404 pp - 8 ff. de table.
T. V: 514 pp. — 17 ff. de table.
Jolie édition , faite sur celle de Paris,
Pierre le Petite 1668, 5 vol. in-12. Sur le
titre, le fleuron de la Méduse.
21 01. Mémorial historique de
ce qui s'est passé depuis l'année
1 647 jusques à l'an 1 653, touchant
les cinq propositions tant à Paris
qu'à Rome. Cologne, chez Pierre
Marteau, 1676, pet. in-12.
93 pp-
« Imprimé à Bruxelles par Ë. Fricx,
avec les mêmes caractères et le même
fleuron que l'avertissement de V Histoire
des Juifs, » (Pieters.) — Le Mémorial est
attribué à Dom Gerberon; les Jésuites
y sont fort maltraités.
2102. Literae pseudo-senatûs
anglicani, Cromwellii, reliquo-
rumque perduellium nomine ac
jussu conscriptae a Joanne MiL^
TOND. Impressa anno 1676, pet.
in-12.
2 ff. limin. — 234 pp. — 3 ff. bl.
Il y a sous cette date deux éditions
également médiocres. L'une porte sur le
titre la tète de Méduse, Tautre, le cul-
de-lampe aux fruits suspendus. Elles sont
toutes les deux imprimées par E. Fricx.
2103. Réflexions curieuses et
précautions nécessaires sur les
raisons et moyens qui peuvent
servir à la paix générale. Par un
François désintéressé. A Ville-
Franche, chez Charles de la Vérité,
1676, pet. in-12.
4 ff. limin. — 107 pp.
Édition de Bruxelles, attribuée par
M. Pieters à Lambert Marchant.
2104. Réponse à la i^ partie
des difficultez et oppositions à la
paix générale, pièce curieuse et
nécessaire pour faire voir clair à
l'Europe dans les motifs de la
présente guerre. A Ville-Franche,
chez Charles de la Vérité, 1676,
pet. in-12.
127 pp- ~ 3 PP- °- ch. pour le sommaire.
Volume sorti des mêmes presses que
1« précédent. Après les pp. 28 et 78, il
y a deux faux titres compris dans la
pagination.
2105. Traité curieux sur l'enlè-
vement du prince de Furstenberg,
avec des exemples et des réflexions
importantes touchant l'immunité
des ambassadeurs. A Ville-Fran-
che, chez Charles de la Vérité, l'an
1676, pet. in-12.
2 ff. limin. — 127 pp. — i p. de sommaires.
ANNEXES AUX ELZEVIERS.
563
Nous ne sommes pas de Tavis de
Motteley, qui attribue cette éditiofl à
Lambert Marchant, t que son célèbre
confrère Fr. Foppens, ajoute-t-il, a laissé
loin derrière lui. i Or précisément, quoi-
que médiocre, ce volume est à nos yeux
un véritable Foppens. Le cul-de-lampe
du titre se vérifie sur le Bona Conduite
au ciel de 1665, p. 146; celui de la p. 127
sur le Recueil des préliminaires de la paix
de 1678.
L'ouvrage a été tiré sur deux papiers
différents, dont Tun est plus beau et
plus fort que l'autre. Les deux se trou-
vent à la Bibliothèque de TArsenal.
2 106. Les Désordres de lamoun
ParM.(sic)deViLLEDiEV.^ Paris,
chez Claude Barbin, au Palais,
1676, 4 part, en i vol. pet.
in-i2.
88 pp. — 82 pp. et X f. bl. — 72 pp. — 64 pp.
Bien qu'il porte l'adresse de Paris,
on reconnaît au premier coup d'oeil que
ce volume a été imprimé à Bruxelles,
par Ph. Vleugart.
1677.
2107. Le Jvstin moderne, ou le
détail des affaires de ce temps.
Fidèlement tiré de son histoire,
avec des réflexions curieuses sur
ce qui se passe à présent dans
l'Europe. A Ville-Fr anche, chez
Pierre Petit, 1677, pet. in-12.
Marque : la Sphère,
4 ff. limin. — 95 pp.
Livret imprimé à l'instar de certaines
éditions de Foppens (n^B 2064 et 2065),
mais qui sort incontestablement des
presses de Lamb. Marchant.
2108. Mauvaise foy, ou vio-
lences de la France, avec une
exhortation sincère aux peuples
du Pays-bas sur leur constance.
A Ville-Franche, chez Jean Petit,
1677, pet. in-12.
59 pp- — ' '• bl.
Édition de Bruxelles, imprimée par
Lambert Marchant.
2109. Réflexions sur les mé-
moires povr les ambassadeurs, et
response au ministre prisonnier,
avec d'exemples (sic) curieux et
d'importantes recherches.^ Villes
Franche, chez Pierre Petit, 1677,
pet. in-12.
4 ff. limin. — 192 pp.
Cette pièce, attribuée à de Galardi,
est imprimée également par Lambert
Marchant. Il existe sous la même date
une autre édition, de 190 pp. et i f. bl.;
on la trouve ordinairement à la suite de
la réimpression des Mémoires touchant les
ambassadeurs, faite à Bruxelles sous la
rubrique Cologne, P» du Marteau, 1677,
pet. in-12 (voir le n^ 1902).
1678.
21 10. Recueil des préliminaires
de la paix, avec les principaux
traittez qui ont esté faits devant
ou pendant le congrez à Nim-
mègue. A Cologne, chez Antoine
van Dyck, 1678, pet. in-12.
Marque : la Sphère.
4 ff. limin. — 272 pp. — 34 pp. -• i f. bl.
Jolie édition, qui sort incontestable-
ment des presses de Foppens. Suivant
Adry, certains exemplaires contiennent
un supplément de 33 et 12 pp., i^ pour
le Traiité entre la France et l'Espagne,
signé à Nimmègue le 17 sept. 1678;
20 pour les pouvoirs donnés par ceB
deux puissances pour ladite paix.
21 11. Les Réflexions impor-
tantes, ou avis fidèle d'un bon
564
ÉDITIONS DE BRUXELLES (1679-81).
Anglois aux confédérés sur l'état
présent des affaires. A Ville^
Franche, chez P. Roulin, 1678,
pet. in-i2.
Marque : la Sphère.
2 flf. limin. — 152 pp.
Imprimé en gros caractères, proba-
blement par Foppens, suivant M . Pieters.
1679.
2112. Pensées de M. Pascal
sur la religion et sur quelques
autres sujets, qui ont esté trou-
vées après sa mort parmy ses pa-
piers. Nouvelle édition augmentée
de plusieurs pensées du mesme
autheur. Suivant la copie, imprimée
à Paris, 1679, pet. in-12.
34 ff. limin. — 382 pp. — i f . pour l'approbation.
Le Discours sur les Pensées de Pascal^
précédé d*un titre spécial, occupe les
pp. 277 à 382. Le volume est positive-
ment imprimé par E. Fricx. Le titre
porte pour vignette la tète de Méduse.
Vend, mar, bl. (Duru) h. 132 mill. 52 frs.
L. de Montgermont.
Voir ci-dessus (n» 1871) deux éditions
du même livre exécutées à Amsterdam
par A. Wolfgang.
1681.
21 13. Exposition de la doctrine
de rÉglise catholique sur les ma-
tières de controverse. Par messire
Jacques Bénigne Bossubt, con-
seiller du Roy en ses conseils,
évesque et seigneur de Condom,
précepteur de monseigneur le
Dauphin. Avec un avertissement
sur cette nouvelle édition. Suivant
la copie imprimée à Paris, avec ap^
probcition et privilège, et se vend à
Bruxelles, chez Eug. Henry Fricx,
1681, pet. in-12.
92 pp. — 98 pp. — X f. poar rextnit dn privilège.
Jolie édition de Fricx. Il existe une
réimpression antérieure, moins bien
exécutée : Suivant la copie imprimée à
Paris, chez Sehastiam (sic) Marbre Cra-
moisy, imprimeur du Roy, rue Saint-
Jacques, aux Cicognes, 1680, pet. in- 12,
de 126 pp., 3 fiF. n. ch., 153 pp. et i f. bl.
Une copie exacte de l'édition de 1681 a
paru en 1685.
2114. Les Vies des poètes grecs,
en abrégé. Par Mr. le Fèvre.
A Paris, chez René Guignard,
au Sacrifice d*Abel, 1680, pet.
in-12.
6 ff. limin., y compr. le front, graré et le titre
impr. — 148 pp. — Suivi de : Le Mariage de Btlfigor^
nouvelle italitnneyt ff. limin., faui titre compr^48 n>>
et I f. de table.
Imprimé à Bruxelles, par Lambert
Marchant.
21 15. Les Vies des hommes
illustres de Plutarque, nouvelle-
ment traduites de grec en françois,
par monsieur l'abbé Tallemant.
Divisées en ix. petits tomes. 1 68 1 ,
9 vol. pet. in-12.
T. 1 : 8 ff. limin., y compr. le fiiux titre et le front,
gravé. --523 pp.
T. II : 2 ff. limin. (faux titre et table). — 53a pp-
— 2 ff. bl.
T. III : 4 ff. limin. — 648 pp.
T. IV : a ff. limin. — 617 pp.
T. V : 4 ff. limin. — 663 pp.
T. VI : 4 ff. limin. — 580 pp.
T. VII : 2 ff. limin. — 456 pp.
T. VIII : 2 ff. limin. — 560 pp.
T. IX : 2 ff. limin. — 432 pp. Le titre porte : TabUz
géographiques pour Us Vies des hommes illustra à*
Plutarque f dressées par le R. P. Lubim, Atigustim,
prédicateur et géographe ordinaire du Roy. Sur U
nouvelle traduction du grec^ faite par momaieur Pahô^
TaUemant. Tome IX,
Cette édition sort des presses de
Fr. Foppens. Le même imprimeur avait
déjà donné en 1667 VÉlite des Vies des
hommes illustres de Plutarque, nouvelle-
ment traduites de grec en françois. Par
ANNEXES AUX ELZEVIERS.
565
M, Vahhc TalUmant, A Bruxelles, . chez
François Poppens, 16671 s part. pet.
in-i2. Ces deux volumes, imprimés en
caractères plus gros que le reste, ont
été refondus dans la présente édition.
On rencontre des exemplaires dont les
t. I et II ont conservé le titre pri-
mitif.
L'ouvrage est imprimé avec des fleu-
rons analogues à ceux des Elzevier,
mais le papier et le tirage laissent à
désirer. Quant à la traduction, elle est
des plus médiocres. C'est Tabbé Talle-
mant que Boileau désigne dans son
Épître VII comme t le sec traducteur
du françois d'Amyot. •
Ces neuf volumes se vendaient cher
autrefois : mar, r. (Niedrée) 287 frs.
Motteley, en 1844, 290 frs. de Coislin,
mais ils ont beaucoup baissé de prix.
Vend. war. r. (Niedrée) 200 frs. Che-
deau; mar, r, (Simier) h. 132 mill.
120 frs. Pieters, rev. 122 frs. De la
Villestreux.
ANNEXES
DE LA COLLECTION ELZEVIRIENNE
III
LES FAUX ELZEVIERS.
1641.
21 16. Philippi Cluverii Intro-
ductionis in universum (sic) geo-
graphiam, tam veterem quam
novam, libri VI, tabulis aeneis
illustrât!. Accessit P. Bertii bre-
viarium orbis terrarum. Lugd,
Batav, , apud Elzcvirios, 1 64 1 , pet.
in-i2.
6 ff. limin. — 355 PP. — 8i pp. n. ch. de table.
« Édition évidemment contrefaite et
tout à fait étrangère aux presses des
Elzevier. • (Pieters). — Voir le n® 513.
1645.
2117. Le Secrétaire à la mode
par le S' de la Serre, augmenté
d'une instruction à escrire des
lettres. Plus d'un recueil de let-
tres morales des plus beaux
esprits de ce temps. A Leyde,
chez Bonaventure Elseuier, oP 1645,
in-24.
384 pp. (dont la dem. est ch. par errear 284). y
compr. le front, gravé et le titre impr. ~ 42 pp., titre
compris, pour les Complimtnt de Ui. laugiu frmmçoise.
— I f. de table.
Le front, gravé porte : louxU la copie
impritnêe à Paris, sans date. Les Campii-
mens de la langue française sont précédés
d'un titre spécial, avec l'adresse sui-
vante : A Anvers, chez ComilU Woons
à VEstoil d^Or, 1650. C'est évidemnaent
là le nom du faussaire, car les deux par-
ties sortent bien des mêmes presses et
sont imprimées sur le même papier.
Voir ci-après les n<» 2123 et 2137-
1648.
2n8. L. An. Flori Historias
romanae lib. IV. Quibus adjecta
sunt Titi Livii argumenta. Lugd,
Batavorum^ sumpiibus Elzcvirus
(sic). Anno 1648, in-24.
203 pp., y compr. le titre gravé. — 13 pp. n. ch.
d'index.
ANNEXES AUX ELZEVIERS.
567
Chétive contrefaçon» imprimée avec
des caractères usés sur de très mauvais
papier.
1649.
21 19. Les Mémoires de Phi-
lippe de Commines, chevalier,
seigneur d'Argenton, etc. A Leyde,
chez les Elzeviers, 1649, pet. in-12.
Marque : U Solitaire,
765 pp.
Contrefaçon exacte de Fédition de
1648 (no 634), mais dans un format un
peu plus grand. Brunet la croit impri-
mée à Rouen.
2120. The Confession of faith
and the larger and shorter caté-
chisme, first agreed upon by the
Assembly of divines at West-
minster, and now appointed by
the generall Assembly of the Kirk
of Scotland to be a part of Uni-
formity in religion between the
Kirks of Christ in the three King-
domes . A msterdam^printed by Luice
Elsever, for Andrew Wilson, and
are to be sold at his shop in Edin-
burgh, 1649, 2 part, en i vol. pet.
in-8.
le part, (contenant la Confession de foi) -.7 cah de
4 tl , signés A-G3. — 2* part. (cont. les deux caté-
chismes) : II cah. de 4 ff.^ sign. A-Li, précédés d'un
titre spécial.
L*existence de ce volume nous avait
été révélée par le Catalogue of the loan
collection of antiquities, curiosities, and
appliances connected with the art of prin-
ting, publié à Londres en 1877, à l'occa-
sion du quatrième centenaire de Caxton.
Le titre que nous avons transcrit
ci-dessus figure dans ce catalogue, sous
le no i5ii*t avec cette note : « l'unique
livre anglais que Ton sache avoir été
imprimé par les Ëizevier. » Comme bien
Ton pense, cette annonce piqua vivement
notre curiosité. Nous avions constat^
non seulement que la Confession of faith
n'est portée ni dans le catal. offic. de
16491 ni dans aucun autre, ce qui à la
rigueur s'expliquait par le fait que
L. Elzevier était censé l'avoir imprimé
pour un libraire étranger, mais nous
avions vérifié qu'il n'en est point fait
mention dans la section anglaise du
grand catal. de 1674. Il paraissait
étrange en outre que L. Elzevier se
fût borné à cet unique essai, lui qui
était en relations suivies avec l'Angle-
terre et avait imprimé divers volumes
en latin pour des libraires anglais.
Dans notre perplexité nous prîmes le
parti de nous adresser au propriétaire
du livre, M. D. Laing. L'éminent biblio-
phile s'empressa de nous fournir les ren-
seignements demandés, et poussa même
la complaisance jusqu'à faire exécuter
une reproduction exacte des deux titres.
La vue de ces fac-similé mit immédiate-
ment fin à nos hésitations. Jamais les
Elzevier n'ont imprimé ni avec de pa-
reils types, ni dans ce format, ni avec ce
mode de pagination; les caractères sont
tout ce qu'il y a de plus anglais; pas le
moindre ornement typographique, ce
qui est sans exemple dans les annales
elzeviriennes; enfin, pour brocher sur le
tout, le nom même du soi-disant impri-
meur est estropié, comme on le voit
ci-dessus : Luice Elsever, au lieu de Louis
Elzevier,
La découverte de cette curieuse pla-
quette n'aura donc eu pour nous d'autre
résultat que d'enrichir d'un article notre
liste des faux elzeviers.
1652.
2121. Justi Lipsn de Con-
stantia libri duo, qui alloquium
praecipuè continent in publiais
malis. Editio ultima et optimè
correcta., Amstelodami, typis Ludo^
vici Elzevitii, Sumptibus societatis,
1652, pet. in-12.
Marque : deux anges soutenant un
flambeau allumé,
6 ff. limin. — 143 pp. — 5 pp. n. ch.
568
LES FAUX ELZEVIERS (1652-62).
Médiocre contrefaçon faite à Louvain
de l'édition publiée sous la même date
par L. Elzevier dans le format in-24
(no 1146). Une partie des exemplaires
porte l'adresse suivante : Amstelodami,
iypis Ludovici Elzevirii f 1652. Veneunt
Lovanii, apud M. Denique, Quoi qu'en
dise Motteley, cette édition n'est pas
rare.
2122. Historia del tvmvlto di
Napoli parte prima. Di Tommaso
DB Santis. Nella quale si conten-
gono tutte le cose occorse nella
città, e regno di Napoli, dal
principio del gouerno del duca
d'Arcos, sin *il dî 6. d'aprile
1648. Alla maestà cattolica di
Filippo IV. LeydeHy nella stam^
paria d*Elseuir, 1652. Con privi^
legioy in-4.
a ff. limin. (titre et épttre dédicatoire). — 469 pp.
Ce volume, évidemment imprimé en
Italie, est classé à tort par M. Pieters
parmi les productions de l'officine de
Leyde. Non seulement les Elzevier ne
l'ont pas exécuté, mais il est douteux
qu'ils en aient jamais soupçonné l'exis-
tence, vu qu'aucun de leurs catalogues,
pas même celui de 1674, n'en fait men-
tion.
Il n'a paru que cette première partie.
Cf. Toppi, Biblioth. Napolitana^ p. 299.
1653-
2123. Le Secrétaire à la mode
par le S' de la Serre, augmenté
d'une instruction à escrire des
lettres. Plus d*un recueil de let-
tres morales des plus beaux es-
prits de ce temps. A Leyde^ chez
Bonaventure Elzeuier, a? 1653,
in-24.
428 pp., y compr. les deux titres. — 2 ff. n. ch.
Cité dans le Catal, des elzeviers de
St'Pétersbourg de M. Walther, p. 34,
Voir ci-dessus le n© 21 17.
1657-
2124. Clovis, ov la France
chrestienne, poëme héroïqve. Par
I. Dbsmarbsts. a Leyde^ par les
Elzevirs, 1657, pet. in-12.
Marque : la Sphère,
ij flf. limin. — 396 pp.
Édition médiocre, imprimée à Rouen,
suivant Motteley et Bru net, et repro-
duite ligne pour ligne dans un format
plus grand en 1658. Cette réimpression
porte l'adresse suivante : Sur rimprimi
à Leyde, par Us Elzevirs, 1658, pet. in-8.
1658.
2125. Aristippe ou de la cour,
par M' de Balzac. A Leyde, chez
Jean Elsevier, 1658, pet. in-12.
Marque : la Sphère,
« Nous n'osons porter aucun jugement
sur cette chétive contrefaçon de Tédition
de Jean Elzevier de 272 pp. sans les
pièces limin. et la table. A la première
vue on reconnaît qu'elle est de fabrique
française. Le titre imprimé porte d'ail-
leurs une sphère dififorme. • (Motteley,
Aperçu.)
2126. P. ViRGiLius Maro nunc
emendatior. Amstelodami, typis
Lud, Elzevirii. 1658. Sumpiibus
societatis, in-24.
336 pp.
« J*ai eu entre les mains, dit M. Pie-
ters, un exemplaire de cette petite édi-
tion, qui est décidément un faux elze-
vier : d'abord parce que avec cette date
il devrait être signé typis Ludov, et Da-
nielis, et que son titre gravé en sens con-
traire sur une épreuve du titre original,
prouve que c'est une contrefaçon ; ensuite
parce qu'il a 336 pp., au lieu de 359, et
qu'il est horriblement mal imprimé. •
ANNEXES AUX ELZEVIERS.
569
1661.
2127. Vindiciae ecclesiae Angli-
canae; ad reverendum in Christo
patrem Johannem Cosinum, epis-
copum Dunelmensem. Authore
Ludovico MoLiN-so nuper histo-
riarum professore in illustri Aca-
demia Oxoniensî. Anno 1661, pet,
in-i2.
Marque : la Minerve.
177 pp. — I f . d'errata.
M. Pieters, prenant au pied de la
lettre une indication assez vague du
catal. Motteley de 1844, admet mal à
propos cet opuscule au nombre des édi-
tions elzeviriennes d'Amsterdam. Il est
vrai que l'éditeur, pour des raisons que
nous ne nous chargeons pas d'expliquer,
s'est efforcé d'endosser aux Elzevier la
responsabilité de cette publication. Le
titre est orné de la Minerve avec la
devise Ne extra oUas; la tète de buffle,
la sirène et le cul-de-lampe de la p. 159
sont des contrefaçons évidentes des
vignettes elzeviriennes. Mais l'imitation
est trop malhabile, et l'exécution typo-
graphique laisse trop à désirer pour
qu'on soit exposé à prendre le change.
2128. Histoire dv roy Henry le
Grand. Composée par messire
Hardouin de Perefixe, évesque
de Rodez, cy-devant précepteur
du Roy. Sur Vimprimé. A Amster-
dam, chez Louys et Daniel Elzevier y
i66i, pet. in-i2.
6 ff. limin., y compr. le front, gravé et le titre
impr. — 514 pp. — I f- bl.
Assez jolie contrefaçon de l'édition
elzevirienne de 1661 (no 1272), exécutée
par L. Maurry de Rouen. Le frontispice
gravé porte : A Leiden, chez Eheuier,
1661.
Nous avons constaté l'existence de
deux éditions, ou du moins de deux
tirages bien distincts, sous la date de
1661. Elles ont toutes deux le même
nombre de pages, et le titre est orné
de la même vignette, représentant un
limaçon.
Les exemplaires primitifs portent en
tète de la p. i la tète de buffle. D'après le
témoignage des signatures, ils ne doivent
pas contenir de frontispice gravé. En
avançant dans l'impression du volume,
l'éditeur s'aperçut que le chiffre du
tirage était trop restreint. Arrivé à la
feuille K (p. 217), il prit le parti de le
doubler, et en même temps de faire
réimprimer les feuilles déjà tirées.
De là une autre série d'exemplaires,
qui à la p. I, au lieu de la tète de
buffle, portent un fleuron imité du delta
elzevirien. Dans ces exemplaires le
frontispice gravé est réclamé par les
signatures. On remarque en outre cette
particularité, que les signât, des feuilles
A à I sont en chiffres arabes. A partir
du cahier K les deux éditions se confon-
dent; elles sont signées l'une et l'autre
en chiffres romains, et offrent les mêmes
erreurs de pagination , 372 pour 378 et
321 au lieu de 421.
Non content d'avoir mis au jour cette
double contrefaçon, Maurry en publia
une autre dès l'année suivante (n^ 2130).
1662.
2129. La Pharsale de Lvcain,
ov les gverres civiles de César et
de Pompée. En vers françois.
A Amsterdam y chez Louys et Da-
niel Elzeuier^ 1662, pet. in-12.
8 ff. limin. — 464 pp.
Médiocre contrefaçon, imprimée par
L. Maurry de Rouen, de l'édition donnée
par Jean Elzevier en 1658 (no 827).
2130. Histoire dv roy Henry le
Grand. Composée par M" Har-
doilin de Perefixe, évesque de
Rodez, cy-devant précepteur du
Roy. A Amsterdam f chez Louys
72
i
570
LES FAUX ELZBVIERS (1662-68).
et Daniel Elzevier, 1662, pet.
in-i2.
Marque : la Sphère.
6 ff. Umin. — 514 pp. — x f . bl.
Alléché par le succès acquis dès le
début à rédition eizevirienne, succès
attesté par deux réimpressions et trois
contrefaçons parues en la même année,
Maurry a entrepris cette fois de donner
complètement le change au public. Car
c'est visiblement dans ce dessein qu'il
a remplacé le limaçon qui figurait sur
les deux réimpressions de 1661 (no 2128)
par le fleuron banal de la sphère, et qu'il
2 supprimé dans Ténoncé de l'adresse
les mots : sur l'imprimé,
213 1. L'Horoscope de Mgr. le
Dauphin, par le R. P. J. F. Se-
NAULT, prestre de TOratoire de
Jésus. Ensemble diverses pièces
de poësie sur sa naissance. A Am~
sterdatHy chez Louis et Daniel Elze-^
vier, 1662. Avec privilège du Roy,
pet. in-i2.
8 ff. Umin. — 80 pp.
Faux elzevier, probablement exécuté
en France. L'édition originale est inti-
tulée : L'Horoscope de Monseigneur le
Dauphin, discours prononcé dans V église
des prêtres de l'Oratoire, par le R. P. Jean-
François Senault, Paris, P. Le Petit,
1661, in-4.
2132. L'Histoire de Thucy-
dide, de la guerre du Péloponèse,
continuée par Xénophon; de la
traduction de N. Perrot, sieur
d*Ablancourt. A Amsterdam, chez
Louys et Daniel Elzevier, 1662,
3 vol. in-i2.
T. I : 24 ff. Umin., y compr. le titre et x f. bl. —
430 pp.
T. II : X f. (titre). — pp. 43X à 768. — 141 pp. de
remarques.
T. III : 432 pp. — 84 pp. de remarques. — x f .
pour le privilège.
Édition mal imprimée et sans récla-
mes, exécutée probablement à Rouen.
Le privilège à la fin de l'ouvrage est
accordé à Augustin Courbé, libraire à
Paris.
1663.
2133. Mémoires de M.D.L.R.
Svr les brigves à la mort de
Lovis XIII. Les guerres de Paris
et de Guienne, et la prison des
princes. Apologie pour monsieur
de Beaufort. Mémoires de mon-
sieur de la Chastre. Lettre de
monsieur de la Chastre à mon-
sieur de Brienne. Articles dont
sont convenus Son Altesse royale
et monsieur le Prince, pour l'ex-
pulsion du cardinal Mazarin. Let-
tre de ce cardinal à monsieur de
Brienne. A Amsterdam, chez Lovis
et Gabriel Elzevirs, 1663, pet.
in-i2.
339 PP* en tout.
Chétive contrefaçon de l'édition ori-
ginale des Mémoires de La Rochefou-
cauld, imprimée par Foppens en 1662
(no 1997). Adry {Notice sur les imprimeurs
de la famille des Elzevirs, p. 57) cite le
même livre avec l'adresse suivante ;
A A msterdam, chez Louis et Gabriel Elze-
virs, sur l'imprimé, 1665, in- 12. — Est-il
nécessaire de faire remarquer qu'il n'y
a jamais eu d' Elzevier du nom de
Gabriel ?
2134. SvETONE, des Vies des
dov^e Césars, emperevrs romains.
De la traduction de monsieur
Dv Teil, aduocat en parlement.
A Amsterdam, chez Louis et Da-
niel Elzevier, 1663, pet. in-12.
12 fi". Umin. — 58g pp. — 1 f . blanc.
Faux elzevier, imprimé à Rouen» sui-
vant Nodier (Mélanges, p. 6). C*est une
reproduction de l'édition de Paris, 1661,
in-4.
ANNEXES AUX ELZ:EVIERS.
571
2135. Les Œvvres de Tacite
de la tradvction de Nicolas Perrot
sieur d'Ablancovrt. Avec ses re-
marqves. Dernière édition, reueuë
et corrigée. A Amsterdam, de Vim"
primerie de Lovis Elzevir, 1663,
3 vol. pet. in-i2.
Marque : la Sphère.
T. 1 : II ff. limin. — 371 pp. — 22 £F. n. ch. de
table et remarqaes.
T. II. 318 pp. — 37 ff. n. ch. de table et remarques.
T. III : 451 pp. — 31 ff. n. ch. table et remarques.
Faux elzevier, qui semble provenir,
comme le précédent, des presses rouen-
naises.
1665.
2136. Aphthonii Progymnas-
mata. Partim à Rod. Agricola,
partim à loh. Maria Catanaso,
latinitate donata. Cum scholiis
R. Lorichij. Novissima editio su-
perioribus emendatior et concin-
nior. Adjecto indice vtilissimo.
Amsterodami, apud Ludovicum El"
zevirium, 1665, pet. in-12.
Marque : la Minerve.
2 ff. limin. (front, gravé et titre impr.) — 374 pp.
- 3 ff. bl,
« Chose singulière, s*écrie Motteley,
à laquelle on n'avait sans doute jamais
pensé, et que Ton ne voudra peut-être
pas même croire, cette édition, passa-
blement imprimée, a été exécutée à
Paris, par Claude Thiboust, avec le
fleuron de Louis Elzevier; ce que nous
pouvons prouver sans réplique. • La
preuve est en effet très facile à faire, vu
qu'il existe des exemplaires de cette
même édition, dont l'adresse porte :
ParisiiSf apud Clavdivm Thihovsi, iura-
tum hibliop. ordin. via D, I, Lateranensis,
1665; et sur le front, gravé, au lieu de
Amsterodami, apud Lud, Elzev,, on lit :
Parisiis iuxta exemplar Amsterodami
apud Claudium Thiboust, etc., la marque
de la Minerve étant remplacée par un
fleuron typographique. La Bibliothèque
Ste-Geneviève à Paris possède l'un et
l'autre tirage.
2137. Le Secrétaire à la mode
par le S' de la Serre, augmenté
d'une instruction à escrire des
lettres. Plus d'un recueil de let-
tres morales des plus beaux esprits
de ce temps. A Leyde, chez BonU"
venture Elzevier, 1665, in- 2 4.
436 pp., y compr. les deux titres. — 2 ff. n. ch.
Troisième édition de cette contre-
façon (voir les n® 21 17 et 2123). Article
communiqué à M. Pieters par M. de
Nédonchel.
2138. La Pharsale de Lvcain,
ov les gverres civiles de César et
de Pompée. En vers françois.
A Amsterdam, chez Louys et Daniel
Elzeviel (sic), 1665, in-12.
8 ff. limin. — 425 pp.
Sur le titre un fleuron représentant
un livre ouvert. Motteley cite le même
volume sous la date de 1664, et ajoute :
« Édition ignoble, où tout est défiguré
jusqu'au nom célèbre des Elzevier. •
Vers 1666.
2139. Traduction des épîtres et
des élégies amoureuses d'OviDB*
Leyde, par les Elzevirs, à la Sphère,
3 tom. en i vol. in-12.
Cette traduction, qu'on attribue à
l'abbé Barrin, a été souvent réimprimée,
surtout à Rouen. L'édition originale est
de Paris, Barbin, 1666, in-i2. Suivant
Motteley (cat. de 1844, no 622), la contre-
façon a été faite à l'instar du Clovis de
Desmarets (n» 2124).
1668.
2140. Le vray gvidon de la
langue italienne. Par Nathanael
DvEz; avec trois dialogues fami-
liers, italiens et françois. La co-
572
LES FAUX EL2EVIERS (1668-71).
médie de la Moresse. Les compli-
mens italiens. Et une guirlande
de prouerbes. Reueu et corrigé
par Tautheur. Suivant la copie im-
primée» A Amsterdam, chez Louys
et Daniel Elzevier, l'an 1668, pet.
in-8.
Marque : la Sphère.
4 ff. limin. — 263 pp. — ja pp. pour un Noweau
vocobvlaitê françois-Ualien^ contenant Us mots qui
tombtnt li plus saunent dans V entretien ordinaire.
Misérable contrefaçon de Tédition
elzevirienne de 1659 (no 1246). En 1668
Louis et Daniel n'étaient plus associés.
Les mots Suivant la copie imprimée se
lisent au-dessus de la sphère.
2 141. De rimitation de lésvs--
Christ. Traduction nouvelle, par
le sieur de Beûil, prieur de S. Val.
Dernière édition. A Amsterdam,
chez Daniel Elsevier ^ imprimeur et
marchand-libraire, avec approbation
des docteurs de Paris, 1668, pet.
in-i2.
« Belle édition, bien certainement im-
primée à Paris, et que Daniel Elzevier
n'aurait pas désavouée, si le libraire
Savreux, ou peut-être sa veuve, qui
doit ravoir donnée, n'avait, par la plus
inconcevable bizarrerie, fait disparaître
les vignettes et fleurons elzeviriens dont
il avait orné les précédentes éditions de
ce livre, et notamment son Imitation
de 1662, Paris, pet. in-12, où ces figures
d'ornement rivalisent avec celles des
Elzevier, pour les remplacer par d'autres
composées d'une multitude de petites
pièces mobiles. • Motteley, Aperçu,
2142. Publii OviDii Nasonis
Metamorphoseon libri XV. Cum
notis Th. Farnabii. Amstelodami,
apud Joannem Blaeu, i668, pet.
în-i2.
Marque : la Minerve.
380 pp. — 2 ff. d'index.
M. Pieters a eu tort d'admettre cette
chétive contrefaçon parmi les pnxiuc-
tions des Elzevier d'Amsterdam. Il est
d'autant moins excusable, que la fraude
avait été depuis longtemps signalée par
Motteley (cat. de 1844, n** 620), dans les
termes suivants : c Ce livre ne figure ici
que parce qu'il porte sur le titre le
fleuron des Elzevier, Ne extra oUas, avec
le nom de Thiboust, fleuron dont la
veuve de cet imprimeur fait usage en
1692 sur unelrad. des Bucoliques et des
Géorgiques de Virgile. • Nous avons cité
ci-dessus (n© 2136) une autre impression
de Thiboust avec la même marque.
2143. Satires du sieur D***.
Dernière édition. AmsUrdam, chez
Jean Elzevir, pet. în-12.
4 ff- limin. — 46 pp.
Cette édition sans date de Boileau
contient le Discours au roi et les huit
premières satires, dont la huitième a
paru pour la première fois en 1668; elle
ne saurait donc être antérieure à cette
date. Si la médiocrité de l'exécution ne
révélait pas d'elle-même la supercherie,
il suffirait de faire remarquer que Jean
Elzevier était mort depuis sept ans, et
que son domicile était à Leyde, et non
pas à Amsterdam.
i66g.
2144. Le vray et parfait gvi-
don de la langve Françoise. Avec
quatre dialogues françois et ale-
mands ; et un bouquet de senten-
ces. Der rechte und vollkommene
Weg-weiser zu der Frantzôsischen
sprach... Durch Nathanael Dvbz.
Von dem avthore wider verbes-
sert. Sur r imprimé. A AmsUrdam,
chezLouys et Daniel Elzevier, i66g,
in-8.
7 iï. limin., y compr. le titre ronge et noir. —
560 pp.
Édition contrefaite, sur mauvais pa-
pier, et mal imprimée. En 1669 le nom
de Daniel aurait dû figurer seul sur le
ANNEXES AUX ELZEVIBRS.
573
titre. Au surplus le contrefacteur a
cherché à se mettre en règle, en impri-
mant en caractères minuscules au-
dessus du fleuron du frontispice les
mots : Sur V imprimé; de sorte qu'en y
joignant l'adresse, on peut lire : Sur
V imprimé à Amsterdam^ etc.
1670.
2145. Q CvRTii Rvfi Historia-
rum libri, accuratissime editi.
Amstelodami, ex officina Elxevi--
riana. Anno 1670, pet. in-12.
33S PPm y compr. le titre gravé. — 17 pp. d'index.
— Une carte en reg. de la p. x.
Nous avons dit ailleurs (n» 1427) à
quels signes on pourra reconnaître l'édi-
tion ekevirienne de Quinte Curce parue
en 1670. Après la mort de Daniel, le
libraire devenu propriétaire de la plan-
che du titre en a tiré parti pour cette
contrefaçon, qui n'a d'eUevirien que le
frontispice.
2146. Q. CvRTii Rvfi Historia-
rum libri, accuratissime editi.
Amstelodami, ex officina Elzevi-
riana. A® 1670, în-24.
271 pp., y compr. le titre gravé. — i6 pp. poar
Tindex.
La véritable édition eUevirienne du
petit Quinte Curce de 1670 porte :
Amstelodami 1 typis Danielis Elxevirii.
Ao 1670. Sumptibus societatis. Suivant
M. Pieters, il n'y a pas moins de trois
contrefaçons sous la même date, i Dans
l'une d'elles la justification est un peu
plus grande; mais elle est la même dans
les deux autres, et celles-ci , imprimées
ligae pour ligne avec les mêmes récla-
mes, ne diffèrent que par les lettres
grises et deux culs-de-lampe; en outre
Tune de ces deux dernières contient à la
fin 155 pp., que remplissent, avec deux
faux titres, une table philologique et des
notes de Loccenius que l'autre ne con-
tient pas. >
2147. Lucien, de la traduction
de N. Perrot S' d'Ablancourt.
Nouvelle édition , revue et cor-
rigée. A Cologne, chez jf. Elsevier
le jeune, proche la Grand'Place,
1670, 2 vol- in-12.
T. I : XX f. limin. — 529 pp. — 17 pp. n. ch. dt
table.
T. II : 4 ff. iimin., dont i blanc. — 595 pp. —
as pp. de table.
Le titre du t. II porte l'adresse sui-
vante : A Mons, chez Gaspard Migeot,
1670.
2148. Valbrii Maximi dicto-
rum factorumque memorabilium
libri IX. Amstelodami, apudLudo^
vici Elzevirii sumptibus (sic), 1 670,
pet. in-12.
Marque : le Solitaire,
za ff. Iimin. — 554 pp. ~ 13 ff. d'index.
Les £]zevier n'ayant point donné de
Valère Maxime dans le format pet.
in-12, un faussaire aussi ignorant que
peu scrupuleux aura imaginé de faire
imprimer le titre que nous venons de
transcrire, afin de vendre comme elzevi-
rienne une médiocre édition de cet au-
teur. En effet ce titre, orné du Non Solus
grossièrement contrefait, provient d'une
autre presse que l'édition. L'épitre dédi-
catoire est datée de Rotterdam, 1662.
167I.
2149. D. Ivn. IvvENALis et
Avli Persii Flacci Satyrse, ex doct.
virorum emendatione. Amstero-*
dami, typis Danielis Elzevirii.
Sumptibus societatis, 1671, pet.
in-!i2.
189 pp., y compr. le titre gravé. — x f . blanc.
On a usé ici de la même fraude que
pour le Quinte Curce décrit ci-dessus
(no 2145). Au moyen de la planche de
titre du Juvénal in-24 de 167 1, on a tiré
de nouveaux frontispices qu'on a substi-
tués aux titres primitifs d'une édition
pet. in-12 imprimée par Blaeu. Les
exemplaires ayant subi cette métamor-
574
LES FAUX ELZBVIERS (1671-78).
phose se rencontrent fréquemment non
rognés.
2150. Prima Scaligerana. Bditio
altéra, priore emendatior. Ultras
jecti, apud Petrutn Elzevirium,
1671, pet. in-i2.
Marque : une Sphère soutenue par une
main.
6 ff. Umin. — 140 pp.
Contrefaçon exécutée en France de
rédition donnée à Utrecht par Pierre
Elzevier en 1670 (no 1605).
1673-
2151. AntonI PerezI J. C, S. C.
et R. Majestatis consiliarii, in
Academia Lovaniensi juris civilis
antecessoris, Institutiones Impé-
riales, erotematibus distinct»,
atque ex ipsis principiis regulis-
que juris, passim insertis, expli-
catae. Editio undecima. Amstelo--
dami, apud Danielem Elzevirium,
1673, in-8.
3 ff. limln. — 546 pp. — a ff. n. ch. d'index.
Motteley, qui cite ce volume dans son
catal. de 1846 (no 221), ajoute : • Dan.
Elzevier Tavait, à n'en pas douter, com-
mandé à quelque imprimeur d'Anvers,
dont nous croyons reconnaître la typo-
graphie. • Que l'ouvrage ait été exécuté
à Anvers, c'est en e£fet assez vraisem-
blable, mais nous n'admettons pas que
Daniel y soit pour quelque chose. En
1673 on était en pleine guerre avec la
France. Daniel, qui durant cette année
néfaste n'a pas imprimé la valeur de
deux in-octavo, n'avait pas à recourir
à des presses étrangères, alors que les
siennes chômaient; en tous cas il n'a pas
dû songer à se pourvoir dans un pays
occupé par l'ennemi. Disons donc sim-
plement que ce volume, qui ne porte
aucune marque typographique, est une
contrefaçon assez médiocre des cinq
' éditions données par les Elzevier d'Am-
sterdam.
Une autre contrefaçon, non moins
médiocre, a paru sous ce titre :
2152. AntonI PbrbzI J.C.S.C.
et R. Majest. consiliarii, in Aca-
demia Lovaniensi juris civilis an-
tecessoris Institutiones Impériales
erotematibus distincts atque ex
ipsis principiis regulisque juris,
passim insertis, explicatae. Editio
undecima. AmsUlodami, apudDa^
nielem Elzevirium, 1673, pet.
in-i2.
6 ff. limin., dont le m est blanc. — 523 pp. —
3 pp. n. ch. d'index.
La contrefaçon décrite dans F article
précédent est in-8; celle-ci est pet.
in- 12. Nous la croyons également im-
primée à Anvers. La preuve que Daniel
n'y a pris aucune part, c'est que le
catal. de 1674 la passe sous silence et
se borne à citer la dernière édition
elzev. de 1667 (faute d'impression évi-
dente pour 1669).
1674.
2153. Le Malade imaginaire,
comédie en trois actes. Mêlez de
danses et de musique. A Amster-
dam, chez Daniel Elzevir, 1674,
pet. in-i2.
106 pp. et I f. bl. — 6 pp. et x f. bl. ponr le Pro-
logue. — 40 pp., y compr. an faux titre, pour le
Divertissement.
Quoiqu'il porte l'adresse de D. Elze-
vier, ce volume, imprimé sans réclames,
a positivement vu le jour en France.
Vend. mar. r. (Gruel) 42 frs. Solar. Une
autre contrefaçon française du Malade
imaginaire, avec la même adresse :
A Amsterdam, chez Daniel Elzevier ,
in-i2, a 104 pp. en tout, sans réclames,
et ne contient ni le prologue ni le diver-
tissement.
1676.
2154. P. ViRGiLii Maronis
Opéra; Nie. Heins. Dan. F. e
ANNEXES AUX ELZEVIERS.
575
membranis compluribus iisque
antiquissimis recensuit. Amstelo--
dami, ex officina Elzeviriana, 1676,
pet, in- 12.
32 ff. Hmin., y compr. le titre gravé. — 387 PP« —
40 pp. de table.
Le frontispice gravé est une contre-
façon adaptée à quelques exemplaires
non rognés d'une édition dont le titre
vrai porte l'adresse suivante : Amstelo-
damij apud Henr. Du Sauzet, et au bas
de la gravure à droite : La Cave fccit
1724.
Le nombre de pages est le même dans
les deux éditions pour le texte, mais non
pour les liminaires et la table. Il y a
d'ailleurs au v© du dern. f. de celle de
Du Sauzet un avis Typographus lectori,
dans lequel l'imprimeur déclare s'être
conformé à l'édition elzevirienne de 1676.
1677.
2155. Annales rerum Anglica-
rum et Hibernicarum régnante
Elizabetha. Autore Guil. Cam-
DENO. Prostai Amsielodami apud
Danielem Elzevir. Ao 1677, in-8.
10 ff. limin., titre et portr. compr. — xxvi pp. —
go8 pp. — 19 ff. d'index.
Contrefaçon de l'édition de Leyde,
1639 (no 475). Le volume, fort mal exé-
cuté, nous paraît d'origine allemande.
Les mots Prostai Amsielodami j etc, sont
évidemment une supercherie du libraire.
Si Daniel avait fait les frais de l'édition,
ou si simplement il en avait pris des
exemplaires en dépôt, il en serait fait
mention dans l'un des deux catal. de
1681.
2156. Historia Pelagiana et
dissertatio de Synodo V. œcume-
nica, in qva Origenis ac Theodori
Mopsvesteni Pelagiani erroris
auctorum justa damnatio expo-
nitur, et Aquileiense schisma
describitur. Additis vindiciis Au-
gustinianis pro libris a S. doctore
contra Pelagianos ac semipela-
gianos scriptis, Auctore ?• M.
Henrico de Noris Veronensi,
Augustiniano sacras theologiae
professore, et S. R. universalis
inqvisitionis qvalificatore. Prostai
Amsielodami apud Danielem Elze^
virium. A. 1677, 3 part, en i vol.
in-fol.
ai6 pp. — 175 PP- — "9 PP*
Autre volume exécuté en Allemagne,
et sortant probablement de la même
officine que le précédent. C'est une re-
production textuelle de l'édition de
Padoue, 1673, in-fol.; et en effet les
titres spéciaux de la 2» et de la 3* partie
portent en guise d'adresse : Juxiaexem-
plat Paiavinum, A. 1677.
Le nom de D. Elzevier ne figure que
sur une partie des exemplaires; dans les
autres le titre général est signé : Juxia
exemplar Paiavinum, A. 1677, sans nom
de lieu ni de libraire. L'ouvrage de
Noris n'est porté dans aucun des deux
catal. de 1681, preuve que Daniel est
resté complètement étranger à cette pu-
blication.
1678.
2157. Joh. de BussiERES Soc.
Jes. Flosculi historici delibati
nunc delibatiores redditi sive his-
toria universalis tam sacra quam
prophana etc. usque ad annum
1656. Editio septima auctior.
Cum appendice de rébus britan-
nicis et indice necessario nunc
primum editis. Amsielodami, ex
officina Elzeveriana (sic), 1678,
in-i2,
16 ff. limin. — 351 pp. — 59 PP-
Nous empruntons ce titre au Catal,
des elzeviers de Si- Péter sbourg de 1862.
M. M inzlofF ajoute : « Volume assez mal
imprimé, probablement à Londres. Il est
I
576
LES FAUX ELZEVIERS (1679-95).
orné d*une lettre grise et d'un fleuron
dans le goût des elzeviers. •
1679.
2158. Epigrammatum Joannis
OvENi Cambro-Britanni Oxonîen-
sis, et Alberti Inès, e Societate
Jesu, acroamatum epigrammati-
corum editio postrema et postu-
mis quibusdam adaucta. Amste^
lodami, apud Elzevirium, 1679,
pet. in-i2.
3 ff. limin., y compr. le front, gravé et le titre
impr. — 402 pp. — 1 f . d'errata.
Édition médiocre, imprimée en France,
sans réclames, par cahiers ayant alter-
nativement 16 et 8 pp. Elle est fort
commune, même brochée, ce qui, comme
le fait observer Motteley, aiderait à faire
croire à une origine bien postérieure à
sa date.
2159. Les Œuvres de monsieur
de Voiture. Novvelle édition cor-
rigée. A Amsterdam, chez Daniel
Elzevir, 1679, 2 vol. in-8.
T. I : la ff. limîn , y compr. le front, gravé et le
titre impr. — 406 pp. — s pp. n. ch. de table.
T. II : 76 pp. — Poésies de M. de Voiture^ pp. 1 i
X44. — Nouvelles œuvres^ pp. 127-254. — Table, lo pp.
Édition fort médiocre. Je donne cette
description telle qu'elle m'est transmise
par M. le D' A. Hafner, bibliothécaire à
Winterthur.
1680.
2160. Nouvelle grammaire es-
pagnole, avec un ample vocabu-
laire des choses les plus commu-
nes et usitées dans le discours
familier, par Fbrrus. Amsterdam,
chez Daniel Elzevier et se vend à
Lyon, par Jean Thioly, rue Mer"
dire, 1680, in-12.
Communiqué à M. Pieters par M.Gust.
Brunet, qui ajoute : «Ce volume, mal
imprimé, est l'œuvre des presses lyon-
naises : la chose saute aux yeux. >
2 161. Les derniers discours de
monsieur Mgrus. A Amsterdam,
chez Isaac Elzevier, 1680, in-8.
2 ft limin. (titre et avertiss.). — 62 pp. — x f. bi.
L'éditeur de ce volume, publié en
quelque coin perdu de la France, paraît
ne s'être pas douté qu' Isaac Elzevier
avait cessé d'imprimer depuis plus d'un
demi-siècle. L'ouvrage a trouvé des lec-
teurs, car il s'en est fait la même année
une édition nouvelle, dans laquelle le
libraire, averti de sa méprise, a substitué
le nom de Daniel à celui d' Isaac. En
voici la description :
2162. Les derniers discours de
monsieur MoRUS. A Amsterdam,
chis Daniel Elzevier, 1680, in-8.
Marque : la Sphère,
64 pp. en tout.
Édition non moins grossière que la
précédente et également imprimée en
France. L'une et l'autre se trouvent à
la Bibliothèque Nation, à Paris.
Le Morus dont il s'agit ici est, non
pas le célèbre chancelier d'Angleterre,
mais un autre Morus, auteur d'un pané-
gyrique de Calvin, imprimé par L. El-
zevier en 1648 (no 107 1), et qui mourut
ministre à Charenton.
2163. Response à la lettre de
M' Spanheim, ou lettre d'un théo-
logien de la faculté de Paris, qui
rend compte à un de ses amis de
l'Histoire critique du Vieux Tes-
tament, attribuée au P. Simon
de rOratoire. Amsterdam, chez
Daniel Elzevier, 1680, in-12.
Marque : la Sphère.
123 pp. en tout.
Cette Réponse se réunit à la lettre de
Spanheim donnée par Daniel Elzevier
en 1679 (no 1567). L'impression n'est
-point elzevirienne.
ANNEXES AUX ELZEVIERS.
577
1682.
2164. Académie des sciences et
des arts, contenant les vies, et les
éloges historiques des hommes
illustres, qui ont excellé en ces
professions depuis environ quatre
siècles parmy diverses nations de
l'Europe : avec leurs pourtçaits
tirez sur des originaux au na-
turel, et plusieurs inscriptions
funèbres, exactement recueillies
de leurs tombeaux, par Isaac
BuLLART, chevalier de Tordre
de Saint Michel. A Amsterdam ^
se vendent chez les héritiers de
Daniel Elzevier^ 1682, 2 vol.
in-fol.
T. 1 : 14 ff. litnin. — 421 pp. — 3 pp. de table,
T. II : 6 ff. limin. — 501 pp. — 3 pp. de table.
L'ouvrage a été positivement imprimé
à Bruxelles, chez Fr. Foppens. Une
partie des exemplaires portent l'adresse
véritable, tandis que d'autres portent :
à Paris, chez Louis Biîlaine, On le re-
cherche à cause des portraits qu'il ren-
ferme. Voir les Mémoires de Paquot,
t. XVIII, pp. 369 et ss.
1683.
2165. Tibère, discours poli-
tiques sur Tacite du sieur de
LA MOTHE-JOSSEVAL, d'ArOUSCl.
A Amsterdam j chez les héritiers de
Daniel Elzevier y 1683, in-4.
24 ff. limin. — 432 pp. — 9 ff. n. ch. pour la table.
— 1 f d'errata.
Barbier cite ce livre avec l'adresse de
Paris, Léonard, 1683, in-4. ^1 se peut que
les deux éditions n'en fassent qu'une,
moyennant une simple substitution de
titres. L'ouvrage est d'Amelot de la
Houssaye, qui a caché son nom sous
l'anagramme de La Mothe-Josseval.
169I.
3166. Histoire d'Olivier Crom-
wel. A Utrecht, chez Pierre Elze-
vier, 1691, 2 vol. pet. in-i2.
T. 1 : 12 ff. limin. — 381 pp.
T. II : 293 pp. — 35 pp. n. ch. de table.
Contrefaçon médiocre, imprimée en
France. L'auteur du livre est l'abbé
François Raguenet. La nouvelle édit.
du Dict^ des anonymes de Barbier en cite
une autre, sous la rubrique : Paris, P, El-
zevier, 1 691, in-4; mais je me suis assuré
que cette indication est fautive. Il existe
une autre réimpression hollandaise. Sui-
vant la copie imprimée à Paris, chez Claude
Barhin, 1691, in-12, de 12 ff. limin.,
y compr. le portr. de Cromwell, 395 pp.
et 13 pp. de table. Le titre porte une
des sphères d'Abr. Wolfgang.
1692.
2167. Histoire d'Olivier Crom-
wel. A Utrecht, chez Pierre Elze-
vier ^ 1692, 2 vol. in-12.
T. 1 : 10 ff. limin. — 269 pp.
T. II : 252 pp. en tout (la dem. ch. par erreur 125).
Réimpression de l'article précédent.
Le format est un peu plus grand et
l'exécution moins soignée.
2x68. Mélanges historiques de
P. C. A Utrecht, chés Pierre Elze-
vier, 1692, pet. in-12.
109 pp.
Faux elzevier, sans réclames, exécuté
en France. Pierre Elzevier avait publié
en 1669 les opuscules de P. Colomiés.
C'est sans doute ce qui a donné l'idée
de mettre également sous son nom les
mélanges du même auteur. Motteley
présume que ce petit volume a été
exécuté à Toulouse.
1695.
2169. Esprit politique ou l'his-
toire en abrégé de la vie et des
actions de Guillaume III. de Nas-
73
578
LES FAUX ELZEVIERS (1700-35).
sau, roi de la Grand* Bretagne.
A Amsterdam, chez les frères Elze--
viers, au grand Guillaume, 1695,
pet* in-i2.
3 ff. limin. (portrait, titre et avertissemeût). —
242 pp. — I f . bl.
Impression médiocre, sans réclames.
Motteley en cite une autre, sous la même
rubrique, avec des réclames à chaque
page et les armes d'Angleterre sur le
titre.
1700.
2170. Q. Sectani Satyrae, nu-
méro auctae, mendîs purgatae, et
singulse locupletiores. Editio no-
vissima. Accedunt argumenta, ac
indices rerum, verborum, et no-
minum, nec non commentaria
ex notis anonimi, concinnante
P. Antoniano. Amsielodami, apud
Elsevirios, 1700, 2 vol. in-8.
T. I : 10 ff. limin. — 335 pp.
T. II : 10 ff. limin. — 425 pp. — 1 f . bl.
Cette édition â^s satires de Louis
Sergardi (car tel est le nom véritable de
Tauteur, qui s^est caché sous le masque
de Q. Sectanus) est restée inachevée;
loin d*ètre numéro aucta, les satires ne
sont qu'au nombre dâ huit, au lieu de
seize ou plus que renferment les éditions
complètes; les tables annoncées au titre
n'ont point paru. Il est vrai que ces huit
morceaux sont reconnus pour les meil-
leurs du poëte; ils sont tous dirigés
contre un certain Philodème, qui n'est
autre que le célèbre littérateur et juris-
consulte Gravina. Le marq. Du Roure
les a analysés avec son exactitude habi-
tuelle dans VAnaUcta Biblionf t. II,
p. 383 et ss. Suivant Saxius {Onomasticonf
t. VIII, p. 14), ces deux volumes auraient
vu le jour à Rome, tandis que Brunet les
croit imprimés à Naples.
1706.
2 1 7 1 . Dictionnaire françois con-
tenant généralement tous les mots
tant vieux que nouveuax {sic) et
plusieurs remarques sur la langue
françoise; ses expressions pro-
pres, figurées et burlesques, la
prononciation des mots les plus
difficiles, le genre des noms, la
conjugaison des vfcrbes, leur ré-
gime, celui des adjectifs et des
prépositions, avec les termes les
plus connus des arts et des scien-
ces. Le tout tiré de l'usage et
des bons auteurs. Par R* Pierre
RiCHELET. Exactement revu cor-
rigé et augmenté d'un très grand
nombre de mots et de phrases et
enrichi de plusieurs nouvelles
observations, tant sur la langue,
que sur les arts et sur les scien-
ces. Nouvelle édition. A Amster-
dam, chez ^ean Elzevir, 1706, avec
privilège, in-fol.
6 ff. limin., y compr. le £&ax titre et le titre ronge
et noir. — 896 pp.
Première édition in-folio de cet ou-
vrage. Au témoignage de Tabbé d'Ar-
tigny (Nouv. Mémoires, t. VI, p. 96), elle
a été imprimée à Lyon.
1707.
2172. Le Théâtre italien de
Ghbrardi, ou le recueil générai
de toutes les comédies et scènes
françoises jouées par les comé-
diens italiens du Roy, pendant
tout le temps qu'ils ont été au
service. Amsterdam, chez Isaac
Elzevir, libraire au Grand Monar-
que, 1707, 6 vol. in-12.
L'impression est mauvaise et le papier
détestable. Motteley, qui n'avait ren-
contré que le tome II, dit : t Nous
n'osons nommer la ville de France oij
nous supposons que Tédition a été don-
ANNEXES AUX ELZEVIERS.
579
née. 1 Voilà, il faut I*avouer, un singulier
scrupule.
1708.
2173. Histoire universelle des
voyages faits par mer et par terre,
dans l'ancien et le nouveau monde.
Amsterdam, chez Isaac Elz évier,
1708, in-i2.
Cette Histoire est de Tabbé de Belle-
garde, et a été mise au jour par du Perier
de Montfraisier. L'édition paraît avoir
été imprimée en France. Il en existe
une autre, Paris, Giffard, 1707, in- 12.
1709.
2174. Nouveau dictionnaire
françois contenant généralement
tous les mots anciens et moder-
nes, et plusieurs remarques sur
la langue françoise; ses expres-
sions propres, figurées et burles-
ques, la prononciation des mots
les plus difficiles, avec leur orto-
graphe, le genre des noms, la con- '
jugaison des verbes, leur régime,
celui des adjectifs et des préposi-
tions : et les termes les plus con-
nus des arts et des sien ces (sic).
Le tout tiré de Tusage des bons
auteurs, par Pierre Richelet.
Nouvelle édition revûë, corrigée
et augmentée considérablement
des termes latins, de tous les
mots, et phrases proverbiales, qui
manquoient dans les précédentes,
et d'un grand nombre d'exemples :
avec un abrégé de la vie des au-
teurs dont ces exemples sont tirés.
A Amsterdam, chez Jean Elzevir,
1709. Avec privilège, 2 vol. in-foL
T. I : jo ff. limin. (faux titre, titre rouge et noir,
préface et liste alphabétique des auteurs). — 614 pp.
(lettres A-G). — 134 pp. (lettres H-L). — z t. bl. —
30 pp. d'additions.
T. II : X f . (titre). — 303 pp. (lettres M-Q). —
375 PP* (lettres R-Z). — 6 pp. d'additions.
. Seconde édition de ce format (voir le
no 2171), également imprimée à Lyon,
par les soins du P. Fabre, le conti-
nuateur de l'Histoire ecclésiastique de
Fleury.
I712.
2x75, Nouveau dictionnaire
françois, contenant... par P. Ri-
chelet, revu, corrigé et augmenté
considérablement, etc. A Amster-
dam, chez Jean Elzevier, 17 12,
4 part, en 2 vol. in-fol.
Édition citée par Brunet. C*est peut-
être la même que la précédente, avec
des titres renouvelés.
I72I.
2176. Arlequin empereur, dans
la lune, commédie {sic). Par mon-
sieur D***. Suivant la copie à
Amsterdam, chés Isaac Elzevir,
libraire, au Grand Monarque, 1 7 2 1 ,
pet. in-i2.
Cité par Motteley (Aperçu, et Catal.
de 1844, p. 3 de l'avertissement). Il est à
noter que cette pièce porte la même
adresse que le Théâtre italien de Gherardi
(no 2172).
1735-
2177, Les Caractères de Théo-
phraste et la suite, traduits du
grec, avec les Caractères ou les
mœurs de ce siècle. Treizième
édition, revue, corrigée et aug-
mentée des réflexions sur les
différents caractères des hommes.
Amsterdam, Jean Elzevir, 1735,
4 vol. in-i2.
Cité dans la notice bibliographique des
œuvres de La Bruyère, t. III, p. 157, de
5^
LES FAUX ELZEVIERS (1757-70).
Inédit, de M. G. Servois, Paris^ Hachette,
1878. Le tome III contient le Théopkraste
moderne (de P. J. Brillon); le t. IV ren-
fejme lo V Ouvrage nouveau dans le goût
des Caractères de Théopkraste (du même) ;
20 Us Réflexions sur les différents caractères
des hommes (par Tabbé Goussault).
Ces deux derniers volumes, avec
l'adresse d* Amsterdam, Jean Elzevir, se
trouvent parfois à la suite d'une soi-
disant douzième édition de La Bruyère,
Lyon, Boudet, Declaustre, Deville et De-
laroche, 1716, 2 vol. in-i2.
1757-
2178, Joannis Meursii Elegan-
tise latini sermonis, seu Âloisia
Sigaea Toletana de arcanis amoris
et veneris. Adjunctis fragmentis
quibusdam eroticis.Lf^g^^. Batav.,
ex typis elzevirianiSy 1757, 2 t. en
i vol. in-rf.
T. 1 : 14 ff. limin., y compr. le titre gnv6 et nne
fig. allégorique. — 2tz pp.
T.II : a ff. limin. (faux titre et avertittement). —
172 pp. — z f. dUndex.
Édition imprimée à Paris, ches Bar-
bou, et reproduite avec la même pagi-
nation en 1774 (sous cette dernière date
il y a aussi une réimpression en 2 vol.
in-i8). Le nom de Meursius, mis en tète
de ce livre licencieux, est probablement
cause que le libraire, obligé de s'abriter
sous un pseudonyme, aura songé tout
d'abord aux EUevier de Leyde.
1770.
2179. Les Œuvres galantes et
amoureuses d'Ovide contenant
Tart d'aimer, le remède d'amour,
les épîtres et les élégies amou-
reuses. Nouvelle édition, revue et
corrigée avec le plus grand soin.
Amsterdam, du fonds des Elzevirs,
1770, 2 vol. in-i2.
T. 1 : 263 pp. (titre ronge et noir). —T. II: 363 pp.,
y Gompr. la table.
Outre le titre imprimé, chaque volume
a un frontispice gravé par Danzel. La
traduction est de l'abbé J. Barrin (voir
le n» 2139).
ARTICLES OMIS-
Ajoutez pag. lvii :
Catalogvs librorvm lani ac
Georgii Dovsarvm, (piae memo-
riae) filiorum lani Dovs», domini
in Noortwijck. Catalogue vande
boecken ghecoomen wt de librijen
van wijlen lohan ende loris
vander Does, saliger ghedachte-
nissCy beyde d' ouste soonen van
den heere van Noortwijck. Lvg-
dvni Bitavorvm, ex officina Thoma
Basson; 1604, in-4.
Marque : le Livre ouvert,
36 ff. en tout (sign. A^-Iiiji.
Un exemplaire de ce catalogue se
trouve à la Bibliothèque de Bruxelles.
Je n'avais pas remarqué d'abord la note
imprimée à la fin : Venundabuntur hi
libri auctione puhlicâ in adihus Ludouici
Elzeuirij bibliopola et Academia Leidensis
pedelli, die octobris quinto. La vente eut
donc lieu dans l'officine elzevirienne ;
elle est antérieure de cinq ans à la
première de celles dont il est question à
la page lvii.
2i8o, Ajoutez après le n*> 1053 :
HonorI RbggI Kemnathensis
de statu Bcclesice Britannicae
hodierno, liber commentarius.
Vna cum appendice eorum, quae
in Synodo Glasguensi contra
episcopos décréta sunt. Dantisci,
Anno Domini 1647, in-4.
30 ff limin. n. ch , impr. sur 2 col. -- 126 pp. —
a ff. n. ch. d'index.
Véritable eUevier d'Amsterdam, cité
dans le catal. offic. de 1049 (voir p. xv).
Sur le titre et à la fin du volume, le
cul-de-lampe au masque. L'auteur du
livre, Georgius Hornius, s'est déguisé
sous l'anagramme de Honorius Reggius.
L'épître dédicatoire « in Selandia senio-
ribus et pastoribus • est datée d'Amster-
dam, Kal. Decembr. anni cIo loc xlvi.
2 181. Ajoutez après le n^ 1079 :
I. A. CoMENii lanva avrea lin-
gvarvm, et auctior & emendatior,
quàm unquam antehac, cum ad-
juncta graeca versione, Avtore
Theodoro Simonio Hoisato. Am-
stelodami, apud Ludovicum Elzevi^
rium, 1649. Cum privilegio, pet,
in-i2.
Marque : la Minerve.
286 pp. (y cotnpr. le titre rouge et noir, et i f.
ad Uctoran).
L. Elsevier a donné en 1649 deux
éditions différentes de la Janua lin-
guarum de Comenius : l'une, citée sous
le no 1080, est en trois langues, latin,
grec et français; l'autre, décrite ci-
582
ARTICLES OMIS,
dessus, se borne au latin et au grec.
C'est la réimpression textuelle, mais en
plus petit format, de Tédition de 1642
(no 983), sauf qu'on a supprimé les deux
index qui occupaient plus de la moitié
du volume.
2182. Ajoutez après le n^ 1641 :
Le Banqvet des poëtes. Par le
sieur Colletet. A Leide, 1646,
pet. in-i2.
Marque : deux plumes croisées dans une
couronne^ avec la devise : iSternitas.
30 pages en tout.
Imprimé par Georges van der Marse,
comme le prouvent la marque du titre
et la tète de buffle ébréchée au haut de
la page 5. Le Banquet, petit poëme
d'environ aoo vers, est suivi de cinq
sonnets et d'une Chanson à boire.
L'unique exemplaire connu jusqu'ici
est celui de feu le comte de Béhague.
2183. Ajoutez après le n^ 18^2 :
Apologie pour les François. Ou
vérification de leur constance.
A Cologne, chez Pierre du Marteau,
1670, pet. in-i2.
4 ff. limin. — 109 pp.
L'épître dédicatoire, datée de La
Haye, est signée A. V. D. S. S. C'est à
La Haye, d'après le catal. de 1674, que
ce petit volume a été imprimé.
2184. Ajoutez après le vP précé"
dent :
L'Apoticaire de qualité. Nou-
velle galanterie et véritable. A Co-
logne, chez Pierre du Marteau,.
1670, pet. in-i2.
Marque : la Sphère.
48 pp. en tout.
Petit volume d'exécution médiocre.
avec réclames à presque toutes les
pages, mais pas toujours au verso. Le
catal. de 1674 indique qu'il a été imprimé
à Utrecht.
V Apothicaire de qualité est attribué
par Barbier au comédien De ViUiers.
2185. Ajoutez après le n^ 1997 :
L'Escole des maris, comédie
de J. B. P. Molière. Représentée
sur le théâtre du Palais Royal.
A Paris, chez Claude Barbin, dans
la grand' salle du Palais, au signe
de la Croix, 1662/ avec privilège
du Roy, pet.. in-i2.
69 pp. — X f. blanc.
En décrivant l'édition el^evirienne
de 1674 (^^ 1493) f i^ous citions ane
première réimpression de 1662, que
nous n'avions pas vue, mais qui, d'après
l'énoncé de l'adresse, nous paraissait
provenir des presses belges. En effet
nous avons vérifié depuis, sur Tezem-
plaire de M. de Lagondie, qu'elle a été
exécutée par Foppens. Le titre porte
les palmes croisées; en haut de la p. 3
se voit la tête de buffle bien connue de
cet imprimeur.
2186. Ajoutez après le n^ 211 1 :
Mademoiselle de Tournon.
A Paris f chez Charles Osmonts (sic),
au Palais, à VÉcu de France,
1679, 2 part, en i vol. pet. in-12.
izi pp. en tout (faax-titie après la p. m).
Imprimé à Bruxelles, par Philippe
Vleugart, comme on le voit par la tète
de buffle de la p. 3, et la sirène de la
p. 7 ; le panier fleuri sur les deux titres
se vérifie sur la Civilité de 1671.
MeUê de Tournon est un roman de
P. Dortigue de Vaumorière, l'auteur
^'Adélaïde de Champagne (n^ 1573).
TABLE ALPHABÉTIQUE.
A.
Abbé (r) commendataire, 2078.
Abençupian (Aly). La vie, 1437.
Abrabanielis (D. Is.) et R. M. Al-
schecht Comment., 341.
Abrégé de la vie, 2094.
Abrégé des derniers, 1664.
Abrégé des miracles, 2004.
AcHiLLEs Tatius, i6ii.
Acta Marii Mercatoris, 2C79.
Acta Synodi nationalis, 167.
Actes du Synode national, 218.
Actes et mémoires, i939<
Adélaïde de Champagne, 1573.
Adversus novos, 1320.
Advis charitable, 1726.
Advis du gazetier, 611.
Advis fidelle, 1874.
iÊLiANi (Cl.) Tactica, 76. — iEliani et
Leonis tactica, 77.
Affaires (les) qui sont, (1648) 1057;
(1649) 1075; (1662) 1276.
Ahmedis Arabsiadse vitae, 434.
AiTZBMA (L. ab). Historia, 739. — Voy»
Tractatus.
Albertus Magnus, 1622.
Alcoran (!'). Voy. Mahomet.
Alis proverbia, 306.
Alquié (Fr. Sav. d*). Les délices, 1832.
— Histoire curieuse du siège, 1844 not.
— Les mémoires du voyage, 1844. — •
La science, 1906. — Voy, Huarte;
Recherches politiques.
Altéra appendix, 342.
Amama (Sixt.). Anti-Barbarus, 1192.
Ambitieuse (1') Grenadine, 1940.
Amblot de la Houssaie. Histoire, 1907.
— Voy. La Mothe.
Ambsius (GuiUJ* Coronis, 135.
Amicorum congratulationes, 6i2.
Amirault (Moyse). La vie, 871.
Amoureux (1') Africain, 1845.
Amours (les) de Catulle, 1574.
Amours (les) de Mademoiselle, 2080.
Amours des dames illustres, 1941.
ANDRBiB (Tob.). Brevis replicatio, 1156.
Andromède, tragédie, 1696. '
Anolbrii (P. M.) Opus, 1424.
Anoli (Jo. Ph.) Responsio, 1671.
Annibal et Scipion, 1887.
Anonymi L C. decisiones, pag. xv.
Antioonus Carystius, 151.
Antiquae musicap auctores, 1148.
Antoninus Liberalis, 1894.
Antwoorde op den voorlooper, 343.
Antwoorde van de Heeren Staten, 949.
A. O. Censura, 181 1. — Censure, 1812.
Aphorismi de statu, 211.
Aphthonii Progymnasmata, (1642) 981;
(1645) 1018; (1649) 1076; (1655) 1182;
(1665) 2136.
Apocalypsis S. Johannis, 269.
Apollonius Dyscolus, 168.
Apollonius Rhodius, 510.
Apologie ou déclaration, 152.
Apologie ou les véritables, 1918.
Apologie pour les François, 2183.
Apologie pour messieurs, 1660.
Apostolii (Mich.) Parœmiae, 153. —
Centurise, 718.
Apoticaire (1') de qualité, 2184.
584
TABLE ALPHABÉTIQUE.
Aranda (Em. de). Relation, (1656) 1974;
(1671) 2058. — Diverses histoires,
2059.
Aretino (P.)- Capricciosi, 858. — La
Puttana, ibid.
Aristotblbs. De poetica, (1610) 58;
(1611) 61. — Politica, 180.
Aristoxenus, 106.
Arlequin empereur, 2176.
Armetzar, 813.
Arnaldus (Ant.)- Oratio, (1594) 24;
(1595) 26. — Voy, Ingenua.
Arnauld d'Andilly. Lettres, 1996.
ARNiSiEUS (Herm.). Doctrina, (1643) 99^»
(1651) II2X.
Arrest donné contre G. Ledenberg, 955.
— Contre H. de Grot, 957. — Contre
J. d'Oldenbarnevelt, 953. — Contre
R. Hoguerbets, 956.
Art (de V) de parler, (1676) 1515;
(1679) Ï560.
Art (1') de régner, 652. .
AscoNii (Q.) Pediani Comment., 1629.
AssBZAN (P. d'). Agamemnon, 1951.
Asterius (Just.). Deploratio, 435.
AuBBRY. Histoire, 1368. — Des justes
prétentions, 1762. — Mémoires, 1368.
Augustin (St.). Le livre de la foy, 2087.
— Le livre de la véritable religion,
2o88. — Les Soliloques, (1661) 1990;
(1676) 2095. — Traduction du livre de
la correction, 2090. — Trad. du livre
des mœurs, 2089.
AuQUSTiNUS (D. Aur.). Confessiones,
1504.
Aulicus inculpatus, (1644) looi; (1649)
1077.
Autores rei venaticae, 719.
Avantures (les) ou mémoires de H. S. de
Molière, 1865.
Avis, voy. Ad vis.
B.
Baco (Fr.). De augmentis, 1708. — De
sapientia, 1690. — Historia naturalis,
1277. — Historia regni Henrici VII,
1278. — Historia vitse, 1719. — Novum
organum, 1695. — Opéra omnia, 1157.
— Opuscula histor., 11 57. — Opus-
cula varia, 1720. — Scripta, 1157. —
Sermones fidèles, 1279. — Sylva syl-
varum, (1648) Z058; (1661) 1264.
Note sur la collection des œuvres, 1157-
Baldb (Jac). Lyrica, 1019. — Sylvae,
1035-
Balzac. Aristippe, (1658) 814; (1658)
815; (1664) 1332; (1658) 2125. — Les
Entretiens, (1659) 840; (1663) 1297. —
Lettrés à M. Conrart, (1659) 841;
(1664) 1321. — Lettres choisies, (1648)
630; (1652) 702; (1656) 1193; (1678)
1541. — Lettres famil. à Chapelain,
(1656)773; (1661) 1265. — LesCBuvres
diverses, (1651) 688; (1658) 816; (1664)
1333. — Socrate chrestien, 1709.
Note sur la collection des œuvrek, 688.
Ban (Joan Alb.). Zangh-bloemzel, 982.
Baratotti (Gai.). La semplicità, 740.
Barclaius (Jo.). Argenis, (1627) 270;
(1630) 325; (1655) 1180; (1659) 1240;
(1671) 1438. — Satyricon, (1637) 452;
(1655) 758; (1658) 1225.
BARLiEi (Casp.) Poemata, 344.
Barl^bi (Lamb.) Oratio, 532.
Barlandus (Adr.). Historia, 2008.
Baron (le) de la Crasse, 1710.
Barricades (les) de Paris, 653.
Bary (René). L'Esprit, page ccxxv.
Basblii (Jac.) Sulpitius belgicus, 16S5.
Bassecour (Fab. de la). Sermons, 1020.
— La piété, 1020 not.
Bassompierrb (de). Ambassade, 1783. —
Mémoires, 891. — Négociation, 1783.
Basson (Seb.). Philosophia, 1078.
Bateus (Georg.). Elenchi, 1721.
La description que nous avons donnée de la
a* .partie, d'après le catal. de St-Péterboarg,
est fautive. Lisex : 8 ff. limin. (dont le dera.
représ, le portrait de Charles II I, a88 pp. et
14 ff. n ch. pour la table. Ce volume offre
une particularité curieuse. On lit à la fia ;
AmsUlodamit e typographia Pauli Wanuur^
in vico Galli anguli. cIo I3C lxiii. Ceci vient à
Tappui de l'opinion émise par nous ip. 499 . à
savoir que Wolfgang, quoiqu'imprimecr Ici-
même, recourait fort souvent aux presses de ses
confrères ; car les ornements du Battus, delta,
lettres grises, etc., se retrouvent dans boa
nombre de publications signées WoUigaag.
Baudibr (Mich.). Histoire, 2034.
BAUDius(Dom.).Amores,96i. — Carmen
heroicum, 62. — Epistolae, (1636) 961
not.; (1654) 1169; (1662) laSo. —
Induciarum, 307. — Libri très de
TABLE ALPHABÉTIQUE.
585
induciis, (1613) 78; (1617) 118. —
Moralis et civ. sapient., 62. — Oratio
funebris, 53. — Poemata, Z07.
Bbauport (L. de). Trait té, 764.
Bbckhbri (Georg.) Orator» 1098.
Bbbckbrts (Adr.) à Thienen Panegyri-
CU8, 901.
Bbka (J. de). Chronicon, 63.
Belgii confœd. respublica, 326.
Bbnjaminis Itinerarium, 377, 378, 379.
Bbnsbradb (de). Cléopatre, 1978. —
Voy. OviDB.
Bbntivoolio. Délia guerra, 417. —
Raccolta, 598. — Relattoni, (1632)
361; (1646) 599.
Beralde, 1465, et p. lxix not. 3.
Bbrnibr (P.). Histoire, 1846. — Verhael,
p. xcii not.
Bbrtius (P.). Ad leonem, 136. — Epice-
dium, 128. — Hymenseus, 96. —
Orationes duae, 97. — Theatrum
geographiae, 137.
Bbssbl (Heinr.). Ewige Gnaden-quelle,
1059.
Bbvbrovicius (Joh.). De calculo, 463.
— Exercitatio, 511. — Idea medi-
cinae, 453.
Bbza (Theod.). De pestis, 436.
Bible (la Sainte), 1402.
Biblia, dat is de gantsche, 884.
Bibliotheca Heinsiana, 923.
BiDLOo (God.). Dissertatio, 935.
BiLDB (Er.). Minos, 1170.
BisTBRPBLDii (Joh. H.) De une Dec, 474.
Blaubn (Ritt. von). Adriatische Rose-
mund, 1021.
Blbssbbois (P. Corn.). Le lion, 920. -^
Œuvres satiriques, 1895.
On s'est donné bien da mal ponr déterminer
le lieu de naissance de Blessebois. Voici un
document qui tranche la question. Dans le
registre d'admission de l'Université de Leyde
on lit, sous la date du 26 décembre 1675 : Petrus
Cornélius de BUsseboist^ Vemolio-NormannuSt
n a. 22, Hist. Ainsi Blessebois est né à Vernenil
(et non i Alençon) en Normandie, en 1653
Arrivé à Leyde, il s'est fait inscrire comme
étudiant en histoire à l'Université. Le côté
plaisant de cette découverte, c'est qu'il est
acquis désormais que le fameux recueil des
Œuvres satiriques^ que l'on paie au poids de l'or,
et qu'on a réimprimé naguéres, est tout simple-
ment l'œuvre d'un gamin.
Blobmertii (Aug. Als.) Singularis liber,
1158.
Blybnburoius (D.). Cento ethicus, 38.
Boccacci (G.). Il Decameron, 1349.
BoccALiNi (Traj.). De' ragguagli, 1813.
— Lapis lydius, 966. — Pietra, 965.
BocHARTi (Sam.) Epistola, 1099.
BoBRHAAvBN (Herm.). Oratio, 946.
Bobtzblbr (J. Rutg. a). Oratio, 138.
BoBY (Corn.). Het nieuwe werck, 842.
BooBRMANNUs (Joh.). Christ, overlijden,
226.
BoiLBAU (Nie). Voy, Œuvres diverses;
Satires du S' D. ; no 2038.
BoNA (Don Jean). La conduite, 2009. —
Guia para el cielo, 2081. — Les prin-
cipes, 1896. — Traité, 2096.
BoNAiR (de). La politique, 833.
BoNARBLLi (G. de'). Filli, 1542.
BoNBPONii (Jani) Basia, 1693. — Poe-
mata, 1683.
BoNOARSii (Jac.) Epistolae, 613.
BoNNBPiLLB (Ch.). L*homme, 872.
Bons advis, 1660.
BoNTZus (Jac). De medicina, 1621.
BossuBT (J. Bén.). Exposition, 2113.
Bouclier d'Estat, 2030.
Bourguignon (le) intéressé, 2051.
BouRiQNON (Ant.). Traitté, 1543.
BouRSAULT. Le Portrait, 1298. — Voy,
Ne pas croire.
BoxRORNius (H.). Anticuyckius, 35. —
Commentaria, 27.
BoxHORNius (M. Z.), Allocutio, 600.
BoYBR. Les amours, 1748. — Clotilde,
1711. — Policrite, 1712.
BoYLB (Rob.). L'excellence, 1847. —
Tentamina, 1378.
Bra (H. a). Medicamentorum, 31.
Brantômb. Vies des dames illustres,
2010. — Vies des dames galantes»
1749. — Hommes illustres et grands
capit. françois, 1369. — Hommes illus-
tres et grands capit. estrangers, 1735,
201 8.
Note sur la collection, 1369.
Braunius (Joh.). Vestitus, 1575.
BRéoY (Mad. de). Voy. Lettres et
poésies.
Brémond (S.). Mémoires, 1942. — Voy,
Apologie ou les véritables; le Cercle;
Hattigé; Marie d'Anjou; la Princesse
de Montferrat; le Triomfe.
Sébastien Brémond (et noa Gabriel, comme
74
586
TABLE ALPHABÉTIQUE.
on lit dans tootes le* biographies) est né à
Toulon, vers 1642- Il est inscrit comme étudiant
en mathématiques dans les registres de l'Uni-
versité de L'eyde, sous la date du 23 février 167g :
SibastioHus Bremondt TholoncnsiSt h. a, $4, Mat,
Brissonius (B.) et A. Fr. Hotmanus. De
veteri ritu, 1615.
Bronchorst (Ever.). In tttulum Digest.,
(1624) 219; (1641) 512; (1648) 631.
Brouwbr (Henr.). De jure, 892.
Brown (Th.). La religion, 1784. —
Voy. Religio.
Brun (Jean). La véritable, 1889.
Bruscambillb. Les Fantaisies, 2035.
Bniylof-dicht, 139.
Buchananus (G.). Paraphrasis, (1621)
181; (1628) 291. — Poemata, (1621)
182; (1628)292; (1676) 1516. — Rerum
Scoticar., (1643) 9935 (1668) 1599.
Bullart (Is.). Académie, 2164.
Burobrsdicius (Fr.). Collegium, (1637)
454; (1642) 533. — Idea cecon., 1630.
— Idea philos, moralis, (1623) 209;
(1629) 308; (1640) 491 ; (1644) 565. —
Idea philos, naturalis, (1622) 192;
(1627) 271; (J^635) 418; (1640) 492;
(1645) 584; (1652) 701.
Buroi (Pet. B.) De bello, (1639) 963;
(1643) 994*
BusBBQUii (A. Gisl.) Omnia, (1633) 380;
{1660) 1253.
BussiÈRBs (Joh. de). Flosculi, 2157.
BussY. Voy, Rabutin ; Comédie galante;
Hist. amoureuse.
c.
Cabinet (le) jésuitique, 1919.
Cabinet (le) satyrique, 1750.
CiESAR (C. J.). Édit. in-fol., 419. — Édit.
in-8, (1619) 154; (1661) 1266; (1670)
1425. — Édit. ih-i2, (1635) 420; (1661)
1267; (1675) 1505. — Édit. in-24,
(1650) iioo; (1664) 1334.
CiBsii (Ph.) Léo belgicus, 1254.
Caillièrbs (de). La logique, 1814. —
La fortune, i999*
CALDBRiB (C) de Heredia. Tribunal, 817.
Calvini (Joh.) Institutiones, 741.
Camdbnus (Guil.). Annales, (1625) 227;
(1639) 475; (1677) 2155.
Campagne (la) royale, i8x5.
Campanblla (Th.). De Monarchia»
(1640) 967; (1641)971; (1653) 1159.
Campani (Matth.) Horologium, 1544.
Capocoda (Guil.). Les Amours, 1751.
Cappblli (Jac.) Observation es, i2xo.
Cappblli (Lud.) Diatribe, 1022.
Cardanus (Hier.). Arcana, 421. — De
propria vita, 1679. — Neronis enco-
mium, 1612. — Proxeneta, 272-
Cardinal (le) Mazarin, 1848.
Cardinalismo (il), 1392.
Carmen consecratum, 926.
Carmina epithalamia, 124.
Carmina gratulatoria, 534.
Carion (J.). Chronique, 30.
Cartwriohti (Thom.) Harmonia, Z046.
Casimir roy de Pologne, 1928.
Catalogus biblioth. Lugd. Bat., (1623)
210; (1636)437; (1640) 493; (1674) 918.
Catalogus librorum Bontii, p. lvii, n<> 6.
Catalogus librorum Canteri, p. lvii, n» 4.
Catalogus librorum Copier a Calsiagen,
p. LX, no I.
Catalogus librorum de Dieu, p. LVin,
no 13.
Catalogus librorum Dousarum, p. 581.
Catalogus librorum Geddsei, p. lvii,
no 7.
Catalogus librorum Gomarii, p. lvii,
no 12.
Catalogus librorum Lettingii, p. lvu,
no8.
Catalogus librorum I. B. de Monte Val-
dono, p. LX, no 2.
Catalogus librorum Raphelengii, p. Lvn,
no 9.
Catalogus librorum Rutgersii, p. lviii,
no« 10 et II.
Catalogus librorum J. Scaligeri, p. lvii,
no I.
Catalogus librorum B. Vulcanii, p. lvii,
nos 2 et 3.
Catalogus librorum Wittenhorst, p. lvii,
no 5.
Catalogus libr. offic. Elzevir., (1628) i;
(1638) 3; (1644) 4; (1650) 5.
Catalogus libr. oific. Danîelis El^evîrii,
(1675) i6 et 17; (1678) 18; (i68i) 20.
Catalogus libr. offic. Johannis Elzevihi,
(1655)7; (1661) 10.
Catalogus libr. offic. Ludovici ELze-
virii, 12.
TABLE ALPHABÉTIQUE.
587
Catalogua libr. offic. Lud. et Dan. Elzev.,
(1656) 13; (1661) 14.
Catalogus libr. qui in bibliop. Elzev.,
(1634) 2; (1674) 15; (1681) 21.
Catalogua plantarum, (1636) 438; (1642)
549; (1658) 818; (1668) 905.
Catalogua var. et ina. libr. B. et
A. Elsev., 6.
Catalogua var. et rar. libr., p. lvhi,
14. is;?-!-*, 3.
Catalogua var. et rar. libr. J. Elsev., 8.
Catalogua van verach. boecken, 9.
Catéchiame dea courtiaana, 1785.
Cats (Jac). Facea auguatae, 774. —
Selbat-atreit, 1060.
CaTULLUS, 1122.
Céleate (le) divorce, 1002.
Cblsus (A. C). De medicina, 797.
Cenaura candidatorum, 181 1.
Cenaura in confeaaionem, 247.
Cenaure ou diacoura, 1812.
Cenaure ofte oordeel, 273.
Centum quinquaginta paalmi, 867.
Cercle (le), 1890.
CBRIZIBR8 (de). Jonathaa, 2^31.
CÉSAR. Lea Commentairea, 1736. Voy,
CiESAR.
Chambbrlaynb (Éd.). L*Eatat préaent,
1816.
Chapblain. La Pucelle, 1686.
Chappuzbau (Sam.). Voy. Armetzar;
Colloquea d'Éraame; Damon.
Charlbton (Gualt.). Œconomia, 1241.
— Spiritua, 674.
Charmes (lea) de Félicie, 798.
Charron (P.). De la sageaae, (1646) 601 ;
(1656) 775; (s. d.) 843; (1662) 1281.
Chasse (la) du Prince, 1786.
CHBiTOMiBUs (M. P.). Grseco-barbara,
1079.
Chbvbrny (de). Mémoires, 1817.
Chien (le) de Boulogne, 2044.
Chilianus (Joh.). Oratio, 193.
Chimsera gallicana, 1762 not.
CiCBRo (M. T.). De officiia, (1656) 1194;
(1664) 1322; (1677) 1526. — <- Epistolae
ad Atticum, 1597. — Epist. ad fami-
liares, 1525. — Epist. selectae, (1626)
248; (1657) 121 1» — Opéra, (1642)
535» (1661) 1268. — Orationes selectae,
(1626) 249; (1639) 476; (1657) 1212.
Clapmarius (Arn.). De arcanis, (1641)
972; (1644) 1003. — Nobile studio-
rum, 494.
Claubbroius (Joh.). Defensio, 1138. —
Initiatio, 1684. — Logica, (1654) 1171 ;
(1658) 1226. — Physica, 1335.
Claudianus (Cl.). Êdit. in-8, 1350. —
Édit. in- 12, 675. — Êdit. in-24, (1650)
xioi et 1102; (1677) 1527.
Clavbrbt (de). L'Écuyer, 1737.
Clavis Talmudica, 398.
Clbmanoiis (N. de). Opéra, 79.
Clbnardus (N.). Institutionea, (1651)
1123; (i66o) 1255; (1672) 1466.
Cléopatre (la), 633.
Clitie, 1576.
Cloppbnburoius (Joh.). De fœnore, 495.
— Sacrifîciorum, 455.
Cluverius (Ph.). Commentariua, 64. —
Germania, (1616) 108; (1631) 345. —
Introductio, (1624) 220; (1627) 274;
(1629) 309; (1641) 513 et 2116; (1651)
XZ24; (1659) 1242; (i66x) 1269; (1670)
1426; (1672) Î467; (1677) 15*8- —
Italia, 221. — Sicilia, 155.
Cluvbrus (J.). Hiat. epitome, 964.
C0CCBIU8 (Joh.). Admonitio, 799. —
Animadveraionea, 885. — Cogitationea
de Apocalypai, 893. — Cogitationea
de Cantico, 894. — De Eccleaia,
(1656) 777; (1658) 819. — Epistola
S. Judae, 896. — Epiatolse ad Hebrseoa,
844. — Equitia poloni, 778. — Evan-
gelium, 913. — Indagatio, 820. —
Indignatio, 845. — Judaicarum, 878.
— Obaervata, 898. — Onderaoeck,
847. — Oratio, 676. — Panegyricua,
859. — S. Pauli epist. ad Hphesios,
902. — S. Pauli epist. ad Galatas, 895.
— Prophetse, 713. — Repetitio, 903.
— Sanctae Scripturse, 765. — Summa
doctrinae, (1654) 74^; (1660) 860. —
Summa theologiae, 879. — Typus
concordiae, 846. — Verantwoordinge,
779. — Voy, Centum.
Coccii (Joh.) Orationes, 914.
Cocuë (la) imaginaire, 17 13.
Coifeuse (la) à la mode, 654«
CoLLBTBT. Le Banquet, 2182.
CoLOMBsii (Petr.) Opuscula, 1600. —
Voy, Mélanges.
C0LONIU8 (Dan.). Analysis, 439.
C0LONIU8 (Dan.), Dan. fîl. Oratio, 310.
588
TABLE ALPHABÉTIQUE.
Comédie galante, 1763.
Comédie (la) des proverbes, 1680.
CoMENius (J. A.). Janua aurea reaerata
linguK latins, 514, 550. — Janua
aurea linguarum, 983, 2181. — Janua
aurea reserata quatuor linguarum,
496, 567. — Janua linguarum reserata,
995, 1080, 1351. — Janua ling. reser.
quinque linguis, 1270. — Pansophise,
1023.
CoMMiNBs (Ph. de). Mémoires, (1648)
634; (1649)2119.
Complimens (les) de la langue, 1004.
Comte (le) de Gabalis, 1439.
Conciones et orationes, (1649) 655;
(1652) 1139; (1662) 1282.
Conclave nel quale, 1336.
Conclavi de* pontifîci, 1787.
CoNDRBN (Ch. de). Lettres, 1968.
C0NB8TAQ010 (Jer.). Histoire, 1943. —
Historia, 399.
Conférence infructueuse, 2060.
Conférence sur les intérêts, 2040 not.
Confession (the) of faith, 2120*
Congé des troupes, 1929.
Conjuration (la) de Fiesque, 1352.
Connoissance (de la) des bons livres,
1866.
C0NRINQIU8 (Herm.), De sanguinis, 1036.
Conseiller (le) d'Ëstat, (1641) 973 ; (1645)
1024.
Consilium Gregorio XV, 211.
C0N8TANTINU8 Imp. De administrando,
65. — Opéra, 125.
Constitutions (les) de Port-Royal, 1353.
C0NTARENU8 (C). De repub. Venetorum,
(1626) 250; (1628) 293.
Corneille (Pierre). Agésilas, 1752. —
Andromède, 1696. — Le Cid, (1638)
464; (1641) 515; (1644) 568; (1651)
689; (1656) 780. — Cinna, (1644) 566;
(1648) 632; (1656) 776. — Héraclius,
614. — Horace, (1641) 516; (1645)
585; (1647) 615; (1654) 743. — L'Il-
lustre théâtre, 570. — L'Imitation,
(1652) 711; (1657) 1979* — Mélite,
1963. — Le Menteur, (1645) 591 ;
(1647) ^^^* — ^^ suite du Menteur,
(1645) 592; (1647) ^22. — La Mort de
Pompée, (1644) 575; (1648) 641. —
Nicomède, 709. — Œdipe, 1697. —
Polyeucte, (1644) 569; (1648) 635;
(1655) 759; (1656) 781. — Rodogane,
(1647) 616; (1652) 703. — D. Saoche
d*Arragon, (1650) 678; (1656) 783.—
Sertorius, 1283. — Le Théâtre, 1727-
CoRNBiLLE (Thomas). L'Amour, 1961.
— D. Bertran, 710. — Le feint astro-
logue, 1962. — Le geôlier, 804. — La
mort de Commode, 1698. — Timocrate,
848. — Les tragédies, 1727.
CoRNELii (L.) Europai Monarchia, 1648.
Corona virtutum, 400.
Corpus juris civilis, (1663) 1299; (1664)
1333; (1681) 1592.
CoRRARO ( Ang.). Relation, 1300. — Rela-
zione, 1722.
C0RVINU8 (Joh. Am.). Encbiridiiim,
(1640) 968; (1644) 1005; (1649) 1082;
(1657) 1213; (1664) 1338, — Elementa,
(1645) 1025; (1664) 1337. — Jurispru-
dentia H. Vulteii, (1644) xoo6; (1658)
1227. — Posthumus Pacianus, (1643)
996; (1659) 1243.
CoRViNUs (Arn. Joh.) à Belderen.Digesta,
(1642) 984; (1649) 1081; (1656) X195;
(1664) 1324. — Jurisprudenttae Rom.,
1183. — Jus canonicum, (1648) 1061;
(1651) 1125; (1663) 1301; (1672) 1468.
— Jus feudale, (1660) 1256; (z68o) 1577.
C08TERU8 (Abr.). Vindex, 86.
CoTiN (l'abbé). La Ménagerie, 1753.
Couronnement (le) de Soleïmann, 1867.
Cras credo, 183.
Cremoninus (Cses.). De calido, 401.
CuNiEU8 (Pet.). Animadversiones, 59. —
De rep. Hebrseorum, (1617) 119; (1632)
362. — Exercitationes, 184. — Lau*
datio, 228.
CuPBRi (Gisb.) Observationes, 1603.
CuRCBLLiEUs (Steph.). Opéra, 1506.
Curiee Holl. decisiones, 126.
CURTIU8 (Q.) Rufus. Édit. in-B, (1658)
821 ; (1664) 1325; (1673) 1482. — Édit.
in-i2, (1633) 381; (1653) 720; (1656)
782; (i66o) 1257; (i^) 14*7 et 2145-
— Édit. in-i6, (1622) 194; (1625) 229.
— Édit. in-24, (1650) 1103; (1665) 1354;
(1670) 1428 et 2146; (1677) 1529,
Dallai (Jo.) De imaginibus, 536.
Damon et Pythias, 1691.
TABLE ALPHABÉTIQUE.
589
Damvillibrs (de). Les Imaginaires,
1377-
Dassoucy. L'Ovide, 690.
Daubbri (J. h.) Oratio, 691.
Daudiouibr. Histoire, 1302. — Voy.
Hist. des amours; Liebes-beschrei-
bung.
David. Psalterium, 733. — Psalmi sy-
riace, 341. — Voy, Boby; Centum ; Gil-
bert; Lobwassbr; Marnix; Pseaumes.
Db Bruyn (Joh.). Defensio, 1429. —
Ëpistola, 1303.
Decas epigrammatum, 363.
Décision de la question, 656.
Declaratio ordinum, 1172.
Décret de N. S. P. le pape, 1561.
Decretum dé studios, duellis, 517.
Db Dibu (Lud.). Animadv. in Acta
Apost., 402. — Anim. in D. Pauli
epist.,602. — Anim. in quatuor evang.,
346. — Anim. in Vêtus Test., 636. —
Compendium gram. hebrsese, (1626)
251 ; (1650) 677. — Grammatica ling.
Orient., 294. — Rudimenta ling. per-
sicae, 477. — Tractaet, 551. — Voy,
Apocalypsis; Xavibr.
Deductio ex qua probatur, 1764.
Deductio sive declaratio, 1173.
Défense de l'auteur, 1926 not.
Défense des abbés, 2078 not.
Defensio Belgarum, 2014.
Defensio regia, (in-fol.) 657; (in-i2) 658.
Voy, Salmasius.
De Labt (J.). Beschrijvinghe, 327. —
Histoire du nouv. monde, 497. —
Historié, 571. — Nieuwe wereldt, 230.
— Notae, 997. — Novus orbis, 382. —
Responsio, 1007.
Dblbbob (Fr.). Voy. Sylvius.
Délicatesse (de la), 2072.
Délices (les) de la campagne, 1707.
Democritus ridens, 1653.
Denis (J. B.). Recœuil, 1483.
Deodati (Alex.) Valetudinarium, 861.
Déroute (la) et l'adieu, 1765.
Descartes (Ren.). Ëpistola ad Voetium,
998. — EpistolsB, 1393. — Geometria,
1244. — Lettres, 800. — Meditationes,
(1642) 985; (1650) 1107; (1654) 1174;
(1663) 1304; (1670) 1430; (1678) 1545.
— Notae, 1062. — Passiones, (1650)
1105 et 1106; (1656) 1196; (1664) 1339;
(1672) 1469; (1677) 1530. — Les Pas-
sions, (1649) 1083 ; (1650) 1104. — Prin-
cipia, (1644) 1008; (1650) 1106; (1656)
1196; (1664) 1339; (1672) 1469; (1677)
1530. — Specimina, (1644) 1008;
(1650) 1106; (1656) 1196; (1664) 1339;
(1672) 1469; (1677) 1530. — Trac-
tatus, 1531.
Note Btir la collection des œuvres, 1008.
Description de Paris, 1964.
Un exemplaire non rogné, le scnl connu en
pareille condition, a figuré récemment à la
vente du comte de Béhague, mat. r. (Trautz-
Bauxonnet), adjugé 880 fra.
L'édition originale est de Paris, Guillaume
Loysou, 1652, in-4.
Désert (le) des Muses, 2052.
DB8JARDIN8 (Me"e). Le Favory, 1754. —
Manlius, 1714. — Voy. Le Jaloux.
Dbsmarbts (J.). Ariana, 1245. —
L'Ariane, 1631. — Clovis, 2124. —
Voy. Europe; les Visionnaires.
Desniaisé (le), 659.
D'BsTERNOD. L'Espadon, 1944.
Détention de Guillaume, 1489.
Deusinoii (Ant.) De vero syst., 999.
De Ville (Ant.). De la charge, (1640)
498; (1674) 1879.
Devineresse (la), 1578.
Db Voldbr (Burch.) Oratio, 941.
Dhuez (Nath.). Voy, Duez.
Dialogue sur les droits, 1766.
Dialogues où les fables, 2061.
Dialogues rustiques, (161 2) 70; (1668)
1788.
D1CKBN8ONU8 (Joh.). Voy, Miscellanea;
Spéculum.
Discours du nom de philosophe, 1984.
Discours merveilleux, 1305.
Discours sur la crèche, 1532.
Discours sur les pensées, 1871 not.
Disputatio de fînito, 1126.
Dissertation sur les pensions, 2097.
Dissertationes de induciis, 383.
Dissertationum ludicrarum, 1632.
Divorce* (le) céleste, 1654.
DôQEN (Mat.). Architectura, 1047. —
L'Architecture, 1063. — Heutiges
tages, Z064.
Dom Carlos, 2082.
Dom Sébastien, 1945.
Doppia (la) impiccata, 1767.
590
TABLE ALPHABÉTIQUE.
Doutes sur la langue, i88o.
Drudo (Hil.). Practica artis amandi,
1665.
Drusius (J.)* Ebraic. qusestion., 22.
DucK (Arth.). De usu, 744.
Du Clos. Dissertation, 1579.
DuEz (Nath.). Compend. gramm. gal-
lica, (1647) 617; (1650) 1108. — Com-
pend. gramm. germanica, 1394. —
Dictionarium gall.-germ.-lat., 1326. —
Dittionario ital. et franc, 862. —
Epitome dictionum,692. — Le Guidon
de ]a langue franc., (1639) 478 ; (1646)
603; (1653) 721; (1657) 801; (1662)
1284; (1669) 1403 et 2144. — Le
Guidon de la langue ital., (1641) 518 ;
(1650) 679; (1659) 1246; (1668) 2140;
(1670) 1431. — Nova nomenclatura,
(1640) 499; (1644) 572; (1652) 704;
(1663) 1306.
Du Four (S.). Instruction, 1930.
Dv May (L.). L*estat, 2036.
Du Moulin (P.). Anatomie, 466.
Du Rbpuoe. Traicté, (1649) 660; (1656)
1197.
Du Rybr. Alcionée, 1969. — Nitocris,
680. — Scévole, 1965. — Thémis-
tocle, 661.
Dybmeni (G.) Ad régulas, 109.
E.
Ecclesiarum Belg. confessio, (1623) ^i^S
(1635) 422; (1661)873.
Éducation (de V) chrestienne, 2045.
Éducation (de 1') des enfans, 1562.
Éducation (de V) d'un prince, 2062.
213.
*ExxATj<r<a;y (rwv) rr^ç Be\yiKTJç ^hoLtr-
xa,\iœ, 637.
L'auteur de cette traduction se nommait
HierotiuB Abbatius, né à Corfou en 1599. II doit
avoir surveillé lui-même à Leyde l'impression
de son livre, car il est inscrit, honoris caituit
dans les registres de l'Université, sous la date
du 23 déc. 1644 : Hierotius Abbatius, Cepkalo-
nicHsiSt if^ insula Cephalonia Arckimandritat
n. a, 45.
Élégances (les) françoises, 974.
Elixir jesuiticum, 1634.
Elmacinus (G.). Historia, (in-fol.) 231;
(in-4) 232.
Élomire hypocondre, 1849.
Emmius (Ubbo). Genealogia, 169. —
Grsecorum respub., 364. — Opas
chronol., 156. — Remm frisic. historia,
iio. — Vêtus Graecia, 252.
Ennii (Q.) Annales, 28.
Entretien du sage ministre, (1645) 586;
(1652) 705.
Entretiens (les) d'Arîste, 1440.
Entretiens (les) familiers, 2073.
Epicedia amicorum, 233.
Epicedia in obitum, 195.
Epicteti enchiridium, 927.
Epistolae obscur, virorum, 1625.
Epistolica dissertatio, 1126.
Epithalamia in nupt. J. Polyandrî, ^7,
519-
Epithalamia in nupt. W. Douzse, 500.
Erasmus (Des.). Adagia, (1650) 1109;
(1663) 1307. —Codicille, 1355. — Les
Colloques, 1675. — CoUoquia, in-i2
(1636) 440; (1643) 552; (1655) 1184;
(1662) 1285; (1679) 1563; — in-24
(1650) iiio; (1662) 1286; (1668) 1395;
(1677) 1533-
Erpenius (Th.). Rudimenta, 295.
Erythrai (J. Nie.) Eudemia, 456.
Eschole (!') de Salerne, 693.
Escole (r) des princes, 1441.
Escrit du pape Clément viii, 1287.
Esprit politique, 2169.
Essais de morale, 1470.
EssENius (And.). Triumphus, 1084-
Estât de la France, 662.
Eufrasia, ooghen-troost, 618.
Europe, comédie, i99i«
EU8EBIU8, Polychronius, Psellus, 127.
EuTROPii Historia, 23.
Eversio electoratus, 1026.
Exequiae H. Ploos ab Amstel, 479.
Extract uyt de ordonnantie, 944.
Extract uyt het keur-boeck, 929.
Extraict de la lettre, 954.
F.
Fabbr (Tim.)' Disputationes, 98.
Fabri (Salv.). Ital. Fechtkunst, 157.
Fabritii (Vinc.) Oratio, 365. — Poe-
mat a, 384.
Facetiae facetiarum, 1635.
Facétieux (le) resveil-matin, 1624.
Factum de M. Foucquet, 2019.
TABLE ALPHABÉTIQUE.
591
Factum pour les religieuses, 1931.
Fausse (la) Clélie, 1850.
Felbinqbr (Jer.). Griech.-deutsch lexi-
con, 802.
Ferribr. Adraste, 1952.
Fbrrus. Nouvelle grammaire, 2160.
Le volame a 2 ff. limin. (titre et avis au
lecteur), 267 pp. et 5 pp. n. ch. pour la table.
F1BNU8 (Th.). De viribus, (1635) 4^3;
(1657) 1214.
Florus (L. a.). Édît. in-8, (1655) 760;
(z66o) 1258; (1674) 1490. — Édit.in-i2,
(1638) 467; (1657) 803; (1664) 1340. —
Èdit. in-24, 21x8.
Fonctions (les) du capitaine, 1855.
F0RBB8IU8 (Jo.). Instructiones, 1027.
F0RBB8IUS (Patr.)* Commentarius, 1037.
F0RBSTU8 (Jo.). Hymen, 520. — Voy,
Mérita.
Fortin (P.). Testament, (1653) 722;
(1655) 761.
Fou (le) raisonnable, 1341.
Franc (S.). Oratio, 766.
France (la) démasquée, 2053.
France (la) intriguante, 2098.
France (la) politique, 2063.
Francius (Petr.). Buda, p. xciii not, —
Ferdinandus, 1580. — Ad celsiss.
principem, 1593. — Laurus, p. xciu
not. — Voy, Vitae privatse.
Frbitao (Ad.). Architectura, (1631) 348;
(1635) 424; (1642) 537; (1665) 1356. —
L'architecture, 425.
FRI8CHLINI (Nie.) Facetiae, 1666.
Frossardus et Cominaeus, 1687.
Fuora Villaco, 1616.
Furstbnbbro (Ferd. de). Poemata, 1442.
Fur8TBnbriu8 (Cses.). De jure, 1534.
G.
Gails (And.) Observantien, 784.
Gakblii (Sim.) Panegyricus, 480.
Galardi (de). Le ministre parfait, 2091.
— Raisons d* Estât, 2054. — Le séjour
de Londres, 2064 not. — Traitté poli-
tique, 2064. — La tyrannie, 2065. —
Voy. Réflexions sur les Mémoires.
Galbanum jésuitique, 1789.
Galilbo Galilei. Discorsi, 468. — Nov-
antiqua, 441. — Systema cosmicum,
426.
Gallia, 311.
Garnbrius (Ph.). Dialogues, 1199, 1200.
— Gcmmulae, (1637) 457; (1641) 521;
(1648)638; (1656) 1198.
GAS8BNDU8 (Petr.). Exercitationes, 1085.
Gebruyck of ongebruyck van *t orgel,
522.
Gbllius (Aulus), (1651) 1127; (1665)
1357-
Genethliacum inaugurale, 663.
Geôlier (le) de soy-mesme, 804.
Gbrhardus (Joh.). Exercitium, 328. —
Meditationes, (1627) 275; (1629) 312.
Gbslin. Voy, Sandis.
GBVARTIU8 (J. C). Voy. Carmina epitha-
lamia.
Ghebedt (een) der Israëliten, 329.
Ghbrardi. Le Théâtre, 2172.
Gilbert. L*Art de plaire, 1980. — Les
amours de Diane, (1657) 805 ; (1662)
1715. — Les amours d'Ovide, 1308.
— Cinquante pseaumes, 1953. — Les
intrigues amoureuses, 1768.
GiLBBRTi (Guil.) De mundo, 1128.
Girard (A.). Tables des sinus» (1626)
958; (1627) 959; (1629) 960. — Tabulse
sinuum, 960 not.
Giusta (la) Statera, 1662.
GLI88ONIU8 (Fr.). Tractatus, 1535.
GoDEAU (Ant.). Paraphrase, 1897. —
Poésies chrestiennes, p. xxii not. —
Les Tableaux, 1738.
Goldman (Nie). Elementa architec-
turae, 553. — La nouvelle fortifica-
tion, 587.
Golii (Jac.) Lexicon arabicum, 723. —
Voy, MUHAMMED.
GÔLNiTz (Abr.). Compendium, (1643)
1000; (1649) 1086. — Princeps, 442. —
Ulysses, (1631) 349; (1655) 1185.
GoNÇALEZ (J. A.) de Salas. De duplici,
681.
Gradius (Steph.). Dissertationes, 1581.
Gravii (Jo. g.) Oratio, 1507.
Gramondus (Gab. B.). Historiae, 1160.
Graswinckel (Theod.). Dissertatio, 573.
— Placcaten, 694. — Statutorum, 695.
Gratulatoria, 350.
Grenaille (de). Les Plaisirs, 1625. —
Voy. Pétrarque; Le Politique très-
chrestien.
GRONOVIU8 (Joh. Fr.). Ad Livium notae,
592
TABLE ALPHABÉTIQUE.
588. — Ad Senecas notae, (1649) 664;
(1658) 1228. — Allocutio, 906. — De
centesimis, 887. — De sestertiis, 1201.
— Observationum, 880. — Oratio, 822.
Gronovius (Jac.)»' Epistolae, 1546. —
Memoria, 936. — Pietas, 947.
Grotius (Hugo). De veritate, (1662)
1288; (1669) 1404; (1674) 1491; (1675)
150S; (1680) 1582. — Dissertationes,
1028. — Epistolae, (1648) 639; (1650)
682. — Historia Gotthorum, 1181. —
In consultationem, 538. — Mare libe-
rum, (1609) 56; (1618) 140; (1633) 385.
— Philosophorum, 1065. — Poemata,
1636. — Quaedam, 1140.
Gruthbri (Ph.) a Diderixlant Oratio,
141.
GuALDi (l'abbé). Histoire, 1755.
Gualdo (Gai.). Histoire, 1851. — Il
trattato, 1728.
Guarini (B.). Le Berger, (1665) 2011;
(1671) 1852. — Il Pastor fido, (1640)
969; (1659) 849; (1665) 2011; (1671)
1852 not.; (1678) 1547.
GuAZZi (Steph.). De civili, 1661.
Gublen (Aug. de). Briève relation, 970.
Guerre (la) civile, 667.
Guise (de). Les Mémoires, 1790.
GuMBLB (Thomas). La Vie, 1868.
Gyllius (P.). De Bosporo, 366. — De
Constantinopoleos, 367.
H.
Haestens (H.) La nouvelle Troye, 99.
Harbn (J.). De bekeeringhe, 952. — La
repentance, 951.
Harveus (Guil.). Exercitationes, 1129.
Hattigé, 1898.
Hautbrive (de). Ambassade, 1845 not.
Hay (P.). Voy. Traité de la guerre;
Traitté de la politique.
Hbobnitius (Gotfr.). Itinerarium, (1630)
330; (i 661) 874; (1667) 904.
Hbidanus (Abr.). Consideratien , 850,
851. — De Sabbato, 823. — Oratio de
luctuosa, 915. — Oratio funebris, 665.
— Oratio inauguralis, 640.
Heinsius (Dan.). Aristarchus, 276. —
De contemptu, 186, 187. — De poli-
tica, 87. — De praestantia, 88. — De
tragœdise constit., (x6zi) 66; (1643)
554. — Deux homélies, 82. — Bpistola,
443' — Gratulatio, 185. — Harangue,
236. — Herodes, 368. — Histoire, 352.
— Homilia in locum, 234. — Illustris
viri lac. Thuani, 128. — In cruentum,
80. — In obitum Ph. Cluverii, 214. —
In obitum J. Scaligeri, 54. — In theo-
phania, 81. — Laudatio, 235. — Oratio
de prima, 89. — Oratio funebris, m.
— Oratio in obit. R. Bontii, 222. —
Oratio polit., 120. — Orationes, (1612)
71; (1615) 100; (1620) 170; (1627) 277;
(1642) 539; (1657) 1215. — Panegy-
ricus, 369. — Peplus, 83. — Poemata,
(1621) 187; (1640 et 1649) 1613. —
Rerum, 351. — Sacrarum exercit., 481.
— Voy. Çras credo; Laus asini; Satire
duae.
Heinsius (Nie). Breda, 458. — Poe-
mata, (1653) 724; (1666) 1370. Voy,
Exequis.
Hbliodorus, 1609.
Helmpeld (Gust.). Ratio, 907.
Hblmont (J. B. van). Opuscula, (1644)
1009; (1648) 1067. — Ortus, (1648)
1066; (1652) 1141.
Helvetiorum respublica, 278.
Hbrdbsianus (C). De perjurio, 84.
Hbrmannus (Paul.). Paradtsus, 940.
Héroïne (F) mousquetaire, 1536.
Hbsiodus, (1657) 1216; (1658) 1229;
(1667) 1378.
Hburnius (Just.). De legatione» 142. —
De vocatione, 296.
Hexaméron rustique, 1443.
H1PPOCRATE8. Aphorismi, (1628) 297;
(s. d.) 899. — Coacae praenotiones,
1259. — De medicamentts, 875. —
Liber de aeribus, 824. — Opéra, 897.
Hispania, 313.
Hispanics domin. arcana, 1626.
Histoire amoureuse des Gaules, 2012.
Histoire curieuse de la vie, 1833.
Histoire (1*) d*aucuns favoris, 1985.
Histoire de Henry de Rohan, 176g.
Histoire de l'admirable D. Quizotte,
1954.
Histoire de la vie de la reyne, (1667)
1804 not.; (1677) 1908.
Histoire de la vie de Ph. de Momay, 619.
Histoire de 1* Eucharistie, 1405.
Histoire de Mad. de Bagneux, 1909.
TABLE ALPHABÉTIQUE.
593
Histoire des amours de Henry IV» 2000.
Histoire des amours de Lysandre, 1309.
Histoire des contes d* Hollande, 1729.
Histoire des grands visirs, 1899.
Histoire des plus illustres favoris, 852.
Histoire d*01ivierCromweIl, (1691)2166;
(1692) 2167.
Histoire du ministère de Richelieu,
(1650) 683; (1652) 1142; (1664) 1730.
Histoire du Palais Royal, 1770.
Histoire du traitté, 2013.
Histoire et concorde, 2099.
Histoire galante de M. de Guiche, 1771.
Histoire prodigieuse de J. Fauste, 2085.
Histoire univ. des voyages, 2173.
Histoires facétieuses, 1723.
Historia naturalis Brasilise, 1068.
Historiarum mirab. auctores, 196.
HoBBBS (Th.). Le Corps, 725. — Ele-
menta, (1647) 1048; (1657) 1217; (1669)
1406.
HoBLZLiN (Jer.). Davidis psalm., 331.
— De graecae linguse, 370.
HoppMANNUS (Frid.). Poeticum, 1739.
HooBLANDB (C. ab). Cogitât iones, 1038.
— De divina, 1161.
HooBRSius (Theoph.). Aléa, 1492. —
Poemata, 147 1.
HoLSTBNii (Luc.) Notse, 1598.
Homaïs, 1955.
HoMÈRB. L'Odyssée, 726.
HoMERUS. Iliados lib. I, 158; — lib. I,
V et IX, (1626) 253 ; (1635) 437; (1642)
540. — Ilias et Odyssea, 1202»
Homme (V) de qualité, 1853.
HoMMius (F.). Spécimen, 143.
HoNDius (Jud.). Nova Italiœ, 279.
Honori nob.juv. Ph. Grutheri, 144.
HooFT (P. C). Nederl. historien, 986.
HooRNBBBK (Joh.). Apologia, 1049. —
Disputationes, 785. — Oratio fune-
bris, 825. — Oratio inaug., 745,
Horace. Les Odes, 727.
HoRATius (Q.)Flaccus. Opéra, (1612)72;
(1629) 314; (1653) 728. — Poemata,
(1676) 1517, 15x8. — Sapientia, 254.
Horn (Car.). Oratio, 197.
H ORNE (J. van). Mixporé^yyj, 909.
HoRNius (Georg.). Àuctarium, 855. —
Defensio, 854. — Dissertatio, 853. —
Dissertationes hist., 1791. — Historia
eccles., 1740. -^ Historia philos., 767.
— Orbis imperans, 908. — Orbis poli-
ticus, 1772. — Voy, Rbooius.
HoTTON (Pet.). Sermo, 937.
Ho7BRs (An. Ov.). Geistliche poemata,
iiii.
HuARTB (Jean). Examen, 1869.
HuBT (rabbé). Discours, p. 433 not.
HuoBNius (Const.). Momenta desultoria,
(1644) 574; (1655) 768. {Lisez in-8, au
Heu de in-i2.) — Voy, Eufrasia; Ge-
bruyck.
HuoBNius (Christ.). De circuli, 746. —
Theoremata, 696.
HuLsius (Ant.). Non-ens. 786.
I ET J.
Jacchaus (Gilb.). Institutiones, xoio.
— Primœ philos., 501-
Jalouse (la) d*elle-mesme, 17 16.
Jaloux (le) par force, 2037.
Iannotix (Don.) Dialogi, 353.
Jardin des âmes chrestiennes, 2020.
Jardinier (le) françois, 1681.
Jarriob (Pierre). Les Jésuistes, X655.
Jbannin. Les négotiations, 1694.
Illustre (r) Parisienne, 1564.
Illustrium et clar. vir. epistols, 12 x.
Imagination {V) détrompée, 1888.
Imitation (1') de Jésus-Christ, (1667)
X773 ; (1668) 2x41.
Imperio (de) Magni Mogolis, 354.
Infidélité (1*) convaincue, X900.
Ingenua et vera oratio, 43.
Institutiones aulicae, 987.
Institutiones juris, 9x9.
Intérest (de 1') des princes, 482.
Intérêts et maximes, (x666) X37X ; (X670)
1432-
Intrigue (1*) des filous, 666.
JoLY (Cl.) Voy. Codicille d'ÉRASMB; Re-
cueil de maximes; Traité des restitu-
tions.
JoNSONUS (Sam.). Nova cubi, 281. .
JoNSTONUs (Joh.). Consolatio, 55. — De
Communione, 1230. — Enchiridion,
403. — Historia civilis, (X64X) 975 ;
(1644) xoix. — Idea, (X644) XOX2;
(1648) X069; (X652) 1x43.
JosèPHB (Flavius). Histoire, 2x00.
Journal de M. Colier, 1872 not.
Journal de M. le Cardinal, X73X.
75
594
TABLE ALPHABÉTIQUE.
Journal (le) des Sçavans, 1407.
Journal du journal,- 1604.
Irvinus (Alex.). De jure, 28a
Jubileum» sive spéculum, 1627.
Jûngst-erbawete Schafiferey, (1652) 1 144;
(1659) 1247.
JuNii (H.) Poemata, 36.
Jus Belgarum, 2014.
Justes (les) éloges, 1789 not.
Justin (le) moderne, 2107.
JusTiNUs. Édit. in-8, (1659) 1248 ; (1669)
1409. — Édit. in-i«, (1640) 502; (1656)
1203; (1664) 1327; <i673) 1484; (1675)
1509. — Édit. in-24, (1650)11 12 ;(i67i)
JusTiNiANi Institution es. Edit. in-i2,
(1646) 1039; (1652) 1145; (1658) 1231;
(1663) Ï3Ï0; (1^69) 1408; (1679) 1565.
— Édit. in-24, {1^54) ÏI75; (1664)1342;
(1676) 1519 et 1520.
JusTus (Pasc.)* De aléa, 988.
JuvENALis. Édit. in- 12, 2149. — Édit.
in-24, (1651) 1130; (1671) 1445.
IvANicKi (P/ de Ivan.). Institutio, 1617.
K-
Kbmpis (Th. a). De Imitatione, (s. d*)
729; (1658) 1232; (1660) 1986; (1679)
1566. — Edit. in -32, 1410. — Voy. Imi-
tation.
Keuren ende ordonnantien, 888.
KiMCHi (Mos.)^0^9iiro^ia, 355.
Klacht-ghedichten, 195.
KoRNMANNUs (Heur.). Sibylla, 1682.
Korte onderrichtinghe, 198.
Kruus (Joh.). Laudatio, 404.
Kypbri (Alb.) Anthropologia, 863.
L.
Labadib (J. de). Les divins, 1381. — Le
Héraut, 1379. — Le véritable, 1380.
La Brutèrb. Voy. Théophrastb.
La Chambrb (de). L*Art, 1260. — Les
Charactères, 1233%
La Faybtte (Mad. de). Voy. La Prin-
cesse de Clèves; la Princesse de
Montpensier; Sbgrais.
La Pontainb (de). La Doctrine, 1854.
La Pontainb (J. de). Contes, (1665)
1741; (1668) 2038; (1669) 2046; (1673)
2083.
La Porob (L. de). Tractatna, 141 1. —
Traitté, 1834.
Lambbrt. La Magie, 1992.
Lamont (de). Les fonctions, x855«
La M0TIIB-J088BVAL (de). Tibère, 2165.
Langblot. Koy. Le Parfait ambassadeur.
Lanoubti (Hub.) Epistolse polit., 604. —
Ad J. Camerarium, 604 not.
Lapidb (Hipp. a). Dissertatio, 1050.
La Placb (P. de). Du droict, 826.
La RocHBPOUCAULD(de). Voy, Mémoires
de M. D. L. R.; Réflexions ou sen-
tences ; Sentences.
Larrooub (Matth.). Histoire, 1446.
La Sbrrb (de). Le Bréviaire, 2066. — Le
Miroir, 2066 not. — Le Réveille-matin,
2066 not. — Le Secrétaire, édit. in-i2,
(1641) 976; (1645) 1029; (1646) 1040;
(1650) 1113; (1655) "86; (1662) 1289.
— Édit. in-24, (1645) 2117; (1653)2123;
(1665) 2137.
La Tuillbrib (de). Soliman, 1956. —
Hercule, 1956 not.
Laurus flandrica, 605.
Laus Asini, (1623) 215 ; (1629) 3x5.
La Vallièrb (de). Pratique, 1855.
La Varbnnb (de). Le Cuisinier, 1688.
Lb Blbu (J.). Gode-lofdicht, 3x6.
Lb Clbrc« La Virginie, 589.
Lb FèvRB. Les Vies, 2XX4«
Legibus (de) Ebrseorum, 459.
Lb^Jollb (Pierre). Description, 1756.
Lbunius (I^v.). De termino, 1667 not.
— Occulta, X667.
Lb Moymb (4e P.). La gallerie, 864.
Lb Moynb (Steph.). Oratio, 922.
L*Empbrbur (Const.). Oratio, 282. —
Voy. Clavis; De legibus; Kimchi; TaJ-
mudis.
Lb Normant (Jac). Conceptions, 1993
not. — De necessaria, 1993.
Lbntuli (Cyr.) Augustus, 1030.
Lbonis Imp. Tactica, 73. — Vay, iBLiA-
NU8.
Lbonis (Joan.) Africa, 371.
Lb Pays. Amitiés, 1742. — Nouvelles
œuvres, 1881. — Zélotyde, 1757.
Lb Pbtit. La chronique, 1792.
Lbrnutii (J.) Initia, 90.
Lbti (Gregorio). Voy, Capocoda; il
Cardinalismo; Gualdi; il Nipotisroo;
Roma piangente; il Sindicato*
TABLE ALPHABÉTIQUE.
595
Lettre à M. le cardinal, 667.
Lettre à un amy, 1 567.
Lettre d'un gentilhomme, 2039.
Lettres d* amour, 2047 not.
Lettres (les) et poésies de M^ de B.,
202I.
UHbrmitb (Tristan). La Mariamne,
1970.
L*HosPiTAL (de). Mémoires, 2074.
Liebes-beschreibung,(i644) 1013; (1650)
II 14.
LiNAOB (P.) de Vauciennes. Mémoires
de ce qui, 1910. — Mémoires sur Tori-
gine, 1920.
LiNDA (L. de). Oratio, 712.
LiNDBN (J. A. van der). De Hemicrania«
865. — Hippocratis de circuitu, 886. —
Selecta medica, 787.
Linguse latinse rudimenta, (1628) 298;
(1654) 788.
LiNscoTANt (Hug.) Navigatio, 950.
Lipsius (Justus). De Constantia, 1146,
2121.
LiPSTORPii (Dan.) Specimina, 730.
Livius (Titus). Historiae. Édit. in-8,
(1665) 1358; (1679) 1568. — Édit.
in-i2, (1634) 405; (1645)590; (1654)
747; (1678) 1548.
AjouteM uu n» sgo: J'ai conttaté qnMl existe
en effet an carton pour le Tite-Llve de 1645.
Gronovius, qui dédiait son édition au comte
d' A vaux, n'avait pas su s'y prendre d'abord pour
traduire pertinemment les expreaeiont : « Che-
valier des ordrea du Roi, snrintendant des
finances, a De sorte que dans les exemplaires
primitifs la dédicace est adressée : Claudio
Memmio, comiH d* A vaux, utriusque Francien
torguis equiii, comiti tacrarum largitûmum;
dans les autres : Claudio de Mssmês, comiti de
Avaux, utriusque regii ordinis equitit supremo
ararii prttfecto. Il n'y a pas d'autres change-
ments, sauf une variante insignifiante à la fin
de l'épitre.
LoBW ASSERS (Amb.) Psalmen, 1041.
Logique (la), 15 10.
L'Ormbqriony (de). Réflexions, 1606.
LowBR (R.)* Tractatus, (1669) 1412;
(1671) 1447.
LuBiNUs (£il. ). Clavis, (1651) 1131;
(1664) 1343.
LucAiN. La Pharsale, (1658) 827; (1662)
2129; (1665)2138.
LucANUs (M. An.). De bello, (1658)
1234; (1669) 141 3. — Pharsalia, (1651)
1132; (1671) 1448.
LuciANi Pseudosophista, 1396.
LuciBN, de la trad., 2147.
Lupanie, I793«
Lyclama in Nyeholt (M.). Benedicto-
rum, 129. — Voy, Mbrcator.
Lycophrontis Alexandra, (1597) 32;
(1599) 39.
Lydius (J.). Sermones» 774.
M.
Maccoviub (Joh.). Distinctiones, 1162.
— > Loci communes, 1235. — Macco-
vins redivivus, (1654) 1176; (1659)
1249. — Opuscula, 1261.
Machiavblli (Nie.) Disputationes,i656.
— Histori» florentin», 1637. — Prin-
ceps, 1649.
Mademoiselle de Tournon, 2186*
Madrigaux de M. D. L. S., 1946.
MiBSTERTii (Jac.) lUustr. mater., 606.
Magica de spectris, 1689.
Maonus (Olaus). Gentium, 1672.
Mahombt. L*Alcoran, (1649) 1087; (1672)
1472.
Maimbouro (L.). Histoire, 1594.
Malbbranchb. Traité, 1583. — Voy, De
la Recherche.
Malpiqhii (M.) et C. Fracassati epist.,
1818.
Malvbzzi (Virg.) Persecutio, 445 not. —
Princeps, 444. — Tyrannus, 445.
Mancini (Marie) Colonne. Mémoires,
1911.
Marbais (N. de). Supplication, 85.
Marca (P. de). Dissertatio, 1414.
Mare Hbenim, 56.
Maroubrztb (lareyne). Mémoires, (1649)
1657; (1658) 1981.
Mariage (le) d*Oroondate, 668.
Mariage (le) du Cid, 465*
Marie d* Anjou, 1947*
Marie Stuart, 1891.
Mariony (de). Lettres, (1655) 769; (1658)
828.
Marino. L*Adone, (1651) 1668; (1678)
1549.
Marnix (Ph. van). De cl psalmen, 122.
Marot (Cl.). Voy. Pseaumes.
Marsblabr (Fred. de). Legatio, 2005.
— Legatus, 2005 not.
596
TABLE ALPHABÉTIQUE.
Martialis (M.VaL), (1650) 11x5; (1664)
1344-
Martyr (P.). Voy. Amolbrius.
Masarinade (la), p. cxv.
MATTHiBi (Ant.) Commentanos, 1607.
Matthia (Christ.). Anal3r8is, 1147. —
Historia, 103 1. — Theatrum, (1648)
1070; (1656) 1204; (1668) 1397.
Mauvaise foy, 2108.
Mbelpûhrbri (Joh.) Synopsis, 541.
Mbibomius (Jo. h.). De flagrorum usu,
555. — Maecenas, 731.
Mbibomius (Marc). Antiquse, 1148.
Mbisnbrus (Eus.). Voy, Institutiones,
et p. cxiii.
Mbla (Pomp.). De situ, 1642.
Mblanchthonis (Ph.) Eptstolœ, 620.
Mélanges historiques, 2168.
MÉLITON. Apocalypse, 881.
Mémoire du procès, 1901.
Mémoires de Hollande, 1921.
Mémoires de la guerre, 1584.
Mémoires (les) de la vie, 1932.
Mémoires de M. D. L. R., 1997, 2133.
Mémoires de M. L. D. M., 1892.
Mémoires de M. de Lyonne, 2040.
Mémoires d'un favory, 2041.
Mémoires et instructions, 1743.
Mémoires touchant les ambassadeurs,
1902.
Mémorial historique, 2101.
Mémorial présenté au roy, 1290.
MÉNAOB (Gilles). Poemata, 131 1. —
Poésies françoises, 1975.
Menteur (le). Voy, P. Cornbillb.
Mbrcator (Ant.). Pro J. Cujacio, 112.
Mbrcbrus (Joan.). Commentarii, 1133.
Mercure (le) espagnol, 1835.
Mercure (le) galant, 1875.
Mercure (le) postillon, 1774 not.
Mercurio (il) postiglione, 1774.
Mérita principis Auraicae, 171.
Mbrula (P.). Fidelis, 46. — Cosmo-
graphia, 188.
Messe (la) trouvée dans l'Écriture, 1870.
Mbtius (Adr.). Arithmetica, (1611) 67;
(1626) 255; (1640) 503. — Maet-
constigh liniael, 256.
Mbursius (J.). Ad Theocritum, 33. —
Archontes, 200. — Athens batavœ,
237. — Atticarum lectionum, 130. —
Cecropia, 201. — Criticus, (1598) 37;
(1599) 40. — De ladis, 203. — De
populis, 113. — Elegantise, 2178. —
Eleusinia, 159. — Exercitationes, 41.
— Perdinandus, ici. — Glossarinm,
(1610) 60 ; (1614) 91. — Grsecia feriata,
160. — Grascia ludibunda, 238. — Ga-
lielmus, (1621) 189; (1622) 202. —
Panathensea, 161. — Pisistratus, 216.
— Rerum belgicarum, (1612) 74;
(1614) 92. — Theophrastus, 504. —
Variorum divinorum, 162.
Mbursius (Joan.) fil. Arboretum, 542.
— Majestas, 1614.
MBirBRAY (de). Abrégé, 1876. — Hist. de
France, 187$.
MiLTONUS (Joan.). Literse, 2102. — Pro
populo, 1134.
M1NUTIU8 Fblix, p. GC.
Miscellanea ex hist. anglic, 48.
MoLiÀRB (J. B. P. de). L'Amour méde-
cin, (1666) 1758; (1673) 1485. —
Amphitryon, 141 5. — L'Avare, 1416. —
Le Bourgeois, 1449. — La Critique,
1314. — Dépit, 1312. — L*Eschole
des femmes, 1313. — L'Eschole des
maris, (2662) 2x85; (1674) 1493. —
L'Estourdy, 1315. — Les Fascheux,
1291. — Les Femmes sçavantes, 1494.
— Le Festin de Pierre, 1495. — Les
Fourberies, 1450. — George Dandin,
1417. — L'Imposteur, 1418. — Le
Malade, (1673) i486; (1674) 1496 et
2153. — Le Mariage forcé, 1497. —
Le Médecin, 1382. — Le Misanthrope,
1498. — Mons. de Pourceaugnac,
1433- — Les Œuvres, (1675) 1511;
(1679) 1569. — Les Précieuses, (1660)
1699; (1674) 1499. — La Princesse
d'Élide, 1500. — Psiché, 1451. — Sga-
narelle, (1662) 1718; (1675) 15x2. —
Le Sicilien, x5oi.
MoLiNiEUS (Pet.). Anatome anninia-
nismi, 163. — Anatome missae, 46a —
De Cognitione, 239. — Enodatio, 372.
M0LINBU8 (Lud.). Morum, 748. — Vin-
diciae, 2x27.
MoNioT (Thom.). La vie, 2075.
Monsterken van de ontrouwicheyt, 332.
MoNTAioNB (M. de). Les Essais, 1982.
MoNTALTB (L. de). Les. Provinciales,
(1657) 1218; (1659) 856; (1666) 1372;
(1669) 1419.
TABLE ALPHABÉTIQUE.
597
MoNTALTius (Lud.). Litter», (1658)
829; (1665) 1359.
M0NTANU8 (P.). Tractatus, (1595) 29;
(1597) 34.
MoNTBMAiOR. Voy. Les Charmes.
MoNTPLBURY (A. L). La femme, 1819. —
Le gentilhomme, 1836.
MoNTRésoR (de). Mémoires, 2015.
Monumenta Paderbornensia, 1473.
MoNZAMBANO (Sev. de). De Statu, 1794.
— L'Estat, 1820.
Morale (la) des Jésuites, 1420.
Morale galante, 2048.
Morale (la) pratique des Jésuites, 1421.
MoRNAY (Ph. de). Mémoires, 1149. —
De la vérité, 697.
Mort (la) de l'empereur Commode, 1698.
Mort (la) de Pompée. Voy, P. Cornbillb.
M0RU8 (Alex.). Les derniers discours,
2161, 2x62. — Oratio, Z071.
MoRUs (Thomas). Dissertatio, 240. —
L'Utopie, 1628.
MouLiNBT (Nie. de). La vraye histoire,
1795-
Moyen (le) de parvenir, i960.
MuHAMMBDis Elemeuta, 911.
MuLBRius (Car.). Linguae gallicae, 406.
— Ling. hispanica, (1630) 333; (1636)
446. — Ling. italicse, (1641) 523;
(1653) 1163.
N.
Nantbuil (D. C.de). L* Amour, 1821. —
Le Comte, 1822.
Naudé (Gab.). Considérations, (1667)
1383; (1679) 1570.
Nbandbr (Joh.). Tabacologia, (1622)
204; (1626) 257.
Nbbdham (Gualt.). Disquisitio, 1796.
Négotiations de paix, 1983.
Nbostadius (Corn.). Curiae, (1617) 126;
(1627) 283; (1644) 576. — De feudi,
(1620) 172; (1644) 577. — De pactis,
(1620) 173; (1644) 578. — Voy. NiBU-
STADT.
Ne pas croire, 1877.
Népotisme (le) de Rome, 1823.
NicoLB (le Prés.). Recueil, 2022.
Nicolb(P.). Voy, Essais; Damvillibrs.
NiBUSTADT (Korn.). Decisien, 284.
NiPHUs (Aug.). De amore, 1618. — De
pulchro, 1618.
Nipotismo (il) di Roma, 1384.
N1SSBLIU8 (Joh. G.). Historia, 770, —
Testamentum, 770.
N18SBLIUS (J. G.) et Th. Petraeus.
S. Jacobi epist., 749. — S. Johannis
epist., 750. — S. Jud» epist., 751.
Noble (la) Vénitienne, 1933.
NoNNius (Lud.). Commentarius, 174.
N0NNU8. Metaphrasis, 276 not.
N0RI8 (Henr. de). Historia, 2156.
N0STRADAMU8 (Michel). Les vrayes,
1797.
Nouveau (le) Mercure, 1875.
Nouveau traité de la civilité, (1671)
1452; (1672) 1474; (1679) 157 1.
Nouvelle allégorique, 830.
Nouvelle description des Pays-Bas, 2049.
Nouvelles d'Elisabeth, 1585.
Nouvelles (les) lumières, 1521.
o.
Obbilh (d*). L* Aimable mère, 1453. -—
Réflexions prudentes, 1454. — Ré-
flexions, sentences, 1455.
Observationes politicse, 1088.
Observationes sive responsio, 1775*
Observations sur un manuscrit, 2023.
Obsopœus (Vinc). De arte, 1650.
Œuvres diverses du S' D., (1675) 1893;
(1677) 1912.
Œuvres (les) galantes de M. la comt.
de B., 2021.
Ombre (1*) de Molière, 1502.
Orateur (I') François, 2086.
Ordinantie van de peste, 447.
Ordonnance de Louys XIV, 2032.
Ordonnantie van 't coUegium, (1632)
373; (1658) 831; (1699)944.
Origine (1') des Cardinaux, 1837.
Ottonis (J.). L'Éducation, 1971.
OuDiN (César). Dialogos, 2001.
Ouverture du théâtre, 543.
Ovide. Métamorphoses, (1677) 1913;
(1679) 1934. — Les œuvres galantes,
2179. — Traduct. des épitres, 2139.
OviDius (Pub.). Métamorphoses, (1626)
258; (1668) 2142. — Opéra, (1629) 317 ;
(1652) 1150; (1661) 1271; (1664) 1345;
(1676) 1522. — De Tristibus, 285.
OwBN (Jo.). Epigrammata, (1628) 299 ;
(1647) I05i;(i679) 2158.
\
598
TABLE ALPHABÉTIQUE.
P.
Pacius (Ju1.)« Isagogtconim, 1052.
Paoan (de). Les fortifications, 2042.
PALiEPHATi de incredibilibus, 1089.
Palladii Historia, 114.
Pallavicino (P.). Opère, (1666) 1373;
(1671) 1456; (1673) 1487. — La Tali-
clea, 1676. — Voy. Céleste; Divorce;
Rettorica.
Palmbrii (Jac.) a Grentemesnil Ezer-
citat., 910.
Panormita (Ant.). Spéculum, 1042.
Parfait (le) Capitaine, (1638) 469; (1639)
483; (1641) 524; (X648) 642.
Parfait (le) Ambassadeur, 544.
Parival (J. de). Les délices, (1660) 866;
(1662) 882; (1669) 1824. — Voy.
Histoires facétieuses.
Parlatorio (il), 1662.
Pascal(B1.). Pensée8,(i672) 1871; (1679)
21 12. — Voy. MONTALTB.
Paschalii (Car.) Legatus, 1032.
Pasor (Georg.). Manuale, (1628) 300;
(1634) 407; (1640) 505; (1654) 1177;
(1664) 1328; (1672) 1475.
Pasquin ressuscité, 1838.
Passe-port (le), 670.
Passe-temps (le) royal, 1941 not.
Passeratii (Jo.) Praefatiuncula, 25.
Pastissier (le) françois, 1187.
Pastorius (Joach.). Florus, 1619. —
Voy. Aulicus.
Paterculus (M. V.), (1639) 484; (1654)
752; (1664) 1329; (1678) 1550.
Patin (Ch.). Introduction, 1385.
Payen. Les Voyages, 1798.
Pensées d'un gentilhomme, 1987.
PERBFiXE(Hardouinde).Histoire,(i66i)
1272, 1994, 2128; (1662) 2130; (1664)
1346; (1378) 155»-
Pbrezius (Ant.). Commentarius, 1422.
— Institutiones, (1647) 1053; (1652)
1151; (1657) 1219; (1662) 1292; (1669)
1423; (1673) 2151 et 2x52. — Jus pu-
blicum, 1220. — Praelectiones, (1653)
1x64; (x66i) 1273; (167O 1457.
Pbrizonius (Jac). Laudatio, 938. —
Oratio, 933.
Persia, (1633) 386; (1647) 623.
Pbrsius enucleatus, 1347.
Perspicua dissertatio, 470.
Pbtitus (S.). Diatriba, X090.
Pbtr-Adolphus (Iv.). Medulla» X205.
PéTRARQUB (Fr.). Le Sage, 1988.
Pbtronii Arb. Satyricon, X638.
Philalbthbs (iEyrenssi) Enarratio. 1552.
Philippi (Jo.) Angli. Voy. Amou.
Philostrati Bpistol», 115.
Phlboontis Trall. opuscula, 175.
PiCAULT (P.). Traitté, 1935.
PiCHBRBLLI (P.) Opuscula, 3x8.
Picou (H. de). Voy. Homàrb.
PiBLAT (B.). Le secrétaire, 1856.
P1NAU8 (Sev.). De Virginitate, x6xo.
Pi^ANBLLi (Balth.). De aliment^ 1998.
P180 (Car.) enucleatus, 485.
P180 (Gui.). De Indias, 1236.
Placcxi (Vinc.) Carmina, 1799*
Platina (B.) Opus, Z639.
Plauti (M. A.) Comoediae, 1x5a.
Flazzohi (Fr.) De partibus, 173a,
Pliniug (C.) Secundus. Historia, 428.
Plinius (C.) Case. Sec. Epistolse, (X640)
506; (X653) 732 ; (1659) 1250. — P«nc-
gyricus, i6od et p. cclv,
Plutarqub. Les vies, 21 15.
PococKB (Ëdw.). Epistolas, 334.
Poemata et effigies trium fratmm, 75.
Poésies (les) facétieuses, 1800.
Poirbt (Petr.). Cogitationes, 1537.
Poirier (Hélie). Deus harangues, 165 x.
— Les Soupirs, 1643.
P0188ON (R.). Les Œuvres, 1948. — Les
Pipeurs, X458. — Voy. Le Baron ; le Fou.
Politique (la) civile, 1825.
Politique (la) de la maison, 832, 833.
Politique (le) désintéressé, 2067.
Politique (le) du temps, 2068.
Politique (le) très-chrestien, 593.
Polyandbr (J.) à Kerckhoven. Duc
orationes, (X6Z4) 93; (16x8) 145. —
Judicium, 579. — Miscellaneae, 319.
— Oratio funebris, 556. — Oratio de
differentia, 448. — Syntagma, 190.
Pomi Palaestini evaporatio, 977.
P0NTI8 (de). Mémoires, 1922.
PoRRBNo. Los dichos, 2024. — Voy.
le no 1859.
Porta (J. B.). Physiognomonia, i64o«
Portrait de Tautheur, 1742.
Portugallia, 525.
P0TTBRU8 (Fr.). Interpretatio, X338.
Pradon. Les œuvres, 1959.
TABLE ALPHABÉTIQUE.
599
Prseadaxnitse, xi88, 1189.
Pratique de la règle, 2092.
Préchac. Le voyage, 1949. — Voy*
L'Ambitieuse; la Noble; la Princesse
d'Angleterre.
Prevotii (Joh.) Ars, 1360.
Pricb (Gui.). Ars, 1221.
Prima Scaligerana, (1670) 1605; (1671)
2150.
Princesse (la) d'Angleterre, 1914.
Princesse (la) de Clèves, 1923.
Princesse (la) de Monferrat, 1903.
Princesse (la) de Montpensier, 1857.
Principatibus (de) Italias, (1628) 301;
(1631) 356.
Principum et ill. vir. epistolae, 1014.
Priolus (Benj.). Ab excessu, 1601.
Procli Diadochi Paraphrasis, 429.
Procopius Gazaus, 176.
Pro defensione, 51.
Prodbz (P. Pr.) de Béragrem. Mémoires,
1539.
Proeve der drukkerye, 11.
Proeve van de lasteringen, 335.
Proeven van letteren, 19 et p. lxxxi.
Prophetse duodecim minores, 713.
Pro rege et populo, 1153.
Provisionele keuren, 923.
Prudentii ( Aur.) Qua exstant, 1386.
Psalmi Davidis, syriace, 241.
Psalterium Davidis, 733.
Pseaumes (les) de David, (1606) 49;
(1664) 890.
PsBLLi (Mich.) Compendium, 624.
PuTBANUs (En). Ad Const. Hugenium,
1645. — Amœnitates, 103. — Belli et
pacis statera, 387. — De officio judicis,
164. — De symbolo, 104. — Ëpist.
attic. promulsis, 116. — Epist. att.
missus secundi, 131. — Historia Cisal-
pina, 94. — Hist. Insubrica, 95. —
Martyremata, 146. — Suada, (1615)
102; (1623) 217; (1644) 1015.
Putanisme (le) de Rome, 1826.
Putanismo (il) romano, 1801.
Pythius (J.), Responsio, 789.
QuEissER (M.), Wunsch Schrifït, 42.
QuEVBDO (Fr. de). L'aventurier, 2033
not. — Les sept visions, 2033.
QuiNAULT. Amatasonte, 1701. — L'Amant
indiscret, 806. — Les coups de l'amour,
1702. — Le Fantosme, 834. — Le
fainct Alcibiade, 1703. — La généreuse
ingratitude, 835. — Les Rivalles, 807.
Le Théâtre, 1724.
QuiNNUs (Gualt.). Voy, Corona.
R.
Rabelais (Fr.). Les Œuvres, (1663)
1316; (1666) 1374.
Rabutin. Carte géographique, 1802.
Racconto dell' accidente, 1858.
Racine. Andromaque, 1924. — Athalie,
ib. — Bajazet, ib. — Bérénice, ib. —
Britannicus, ib. — Esther, ib. — Iphi-
génie, ib. — Mithridate, ib. — Œuvres,
ib. — Phèdre, ib.
RiEi (J. de). Clavis, (1654) 753; (1677)
1540.
Raimond (D.). Éclaircissement, 1262.
Raisons (les) ou les motifs, 669.
Rapini (Ren.) Hortorum lib., 1803.
Rappel (le) des Jésuites, 1925.
Rasibus (le), 1950.
Rationes exhibitae, 1764 not.
Ravoirb (P. de la). RemonstVance, (1617)
132; (1618) 147.
Recherche (de la) de la vérité, 1926.
Recherches politiques, 1827.
Récit de ce qui s'est passé, 670.
Recueil de diverses pièces choisies, 2022.
Recueil de diverses pièces comiques,
2069.
Recueil de diverses pièces curieuses,
2006.
Recueil de diverses pièces faites, 1828.
Recueil de diverses pièces servans à
l'hist., (1660) 868; (1663) 1317; (1666)
1375-
Recueil de diverses poésies, 714.
Recueil de maximes, (1653) 1165; (1663)
1318.
Recueil de pièces galantes de M« de la
Suze, p. 433 not.
Recueil de plusieurs pièces servans, 1725.
Recueil de quelques pièces curieuses
servant, 1804.
Recueil de quelques pièces curieuses
tant en prose, 1839.
Recueil de quelques pièces nouvelles et
6oo
TABLE ALPHABÉTIQUE.
galantes, (1663) 1319; (1664) 1348;
(1667) 1387.
Recueil des actions et paroles, 1859.
Recueil des défenses de Fouquet, 1361.
Recueil des préliminaires, 2izo.
Recueil des traictés, (1651) 1135; (1672)
2076.
Recueil historique contenant, 2025.
Réflexions curieuses, 2103.
Réflexions (les) importantes, 21 zz.
Réflexions ou sentences, Z904.
Réflexions sur la miséricorde, Z957.
Réflexions sur les mémoires, Z902 not.
et 2109.
Refutatio scripti, 1764 not.
Rbogii (Hon.) de statu ecclesiae, 2z8o.
Reginse Christian, jura, 1776.
Rboius (Henr.). Fundamenta medica,
p. xciii not. — Fundamenta physices,
1043. — Medicina, p. xciii not. —
Philosophia, (Z654) Z178; (1661) Z274.
Règlement geformeert, 943.
Rbqnibr. Les Satyres, (Z642) 545; (Z652)
715-
Regnt Chinensis descriptio, 486.
Regno (de) adversus Machiavellum,
Z646.
Regno (de) Daniae, 320.
Regulae Soc. Jesu, 790.
Relation contenant Thistoire, z86o.
Relation de ce qui s* est passé, 1989.
Relation de la conduite, 1362.
Relation de la cour, Z777.
Relation de rétablissement, Z759.
Relation de tout ce qui se passa, 1840.
Relation (la) de trois ambassades, Z829.
Relation des difiérens, Z9Z5.
Relation des troubles, Z882.
Relation des violences, Z883.
Relation d'un voyage en Angleterre,
Z760.
Relation du voiage de Brème, Z905.
Relation succincte de l'ambassade, Z84Z.
Religio medici, 1633.
Religion (la) des Hollandois, Z878.
Remarques envoyées à M. Stockmans,
1805.
Remarques pour servir de réponse, Z778.
Remarques sur le procédé, 2040 not.
Réponse à la 1^^ partie, 2104.
Réponse aux faussetés, Z760 not.
Réponse faite par un soldat, 20z6.
Réponses aux lettres, 2047.
Responsa prudentum, 526.
Response à la lettre, 2x63.
Respubl. et status Hungariae, 409.
Respubl. et status Imp. Rom. Germ. , 408.
Respubl. sive status Galliae, 259.
Respubl. sive status Polonias, (1627)
286; (x642)546.
Respubl. sive status Scotis, 287.
Rettorica (la) délie putane, Z488.
Reveuë (ta) des trouppes, Z779.
RBVius(Jac.). Libertas, 1647. — Statera,
X Z38 not. — Voy, Ecclesiarum.
RiCAUT. Histoire, Z872.
RicHBLBT (P.). Dictionnaire, 2Z7Z, 2174,
2x75.
RiCHBRius (Edm.). Historia, 1586.
RiKBL (Dion.). De vita, 1842.
Risées (les) de Pasquin, 2073 not.
Ritterhold*s v. Blauen. Voy, Blaubn.
RivBT (Andr.). Apologeticutf; 557. —
Disputationes, 357. — Divers traités,
p. xrv. — Examen, 547. — Exhorta-
tions, 374. — Instruction, 4x0. — Oratio
de bono pacis, Z77. — Oratio qua, 375.
— Sermons, 242. — Theolog.et schol.
exercit., 388.
RocoLBs (J. B.). Oratio, 92Z.
Roger Bontemps, 1843.
RoHAN (duc de). Discours, Z044. — Les
Mémoires, (Z644) 10x6; (X646) 1044. —
Véritable discours, 1044. — Voyage,
1045. — Voy. De Tintérest; Le Parfait
capitaine.
RoHAULT (Jaq.). Traité, Z476,
Roma piangente, 2026.
Roif ANU8 ( Eus.) . Animad versiones, z 206.
Rome pleurante, 2027.
Rome (la) ridicule, 1658.
ROTROU (de). Amarillis, X966. — Cosroés,
671. — Venceslas, 643.
Rudiment a lingus grecs, 133.
RusDORP (Jo. à). Vindicise, 507.
Russia seu Moscovia, 336.
RuTCOvii (And.) Ctettcee, zix6.
RuTQBRsii (Jani) Vari» lectiones, 148.
S.
Sabaudiae respublica, 4Zi.
Sacro-bosco (J. de). Sphaera, (1626) 260;
(Z639) 487; (X647) 625; (X656) 791.
TABLE ALPHABÉTIQUE.
60 1
Sainctyon (de). Histoire» 1927.
Saint-Amant (de). Moyse sauvé, (1654)
754; (1664) I733» — ^3. Rome ridicule,
1658.
Saint-Amour (de). Journal, 1293.
Saint-Disdier (de). Histoire, 1588. —
La ville, 1587.
Salbray (de). La belle, 2070.
Sallustius (C.) Crispus, (1634) 4x2;
(1658) 1237.
Salmasius (CL). De annis, 644. — De
Hellenistica, 558. — De modo usura-
rum, 488. — De re militari, 808. — De
subscribendis, 734. — De usuris, 471,
— Defensio régi a, (1649) 657 et 658;
(1652) 1154. — Epistola, 580. — Libro-
rum de primatu, 594. — Spécimen
confutationis, 645. — Voy, Verinus.
Sanchez (Did.) del Aquila. Duplex, 809.
Sandis (Edw.). Relation, 978.
Santis (Tom. de). Historia, 2122.
Sarpi (Pet.). De jure, 205. — Voy.
SUAVIS.
Satires du S' D., (1667) 1780; (1669)
2050; (s. d.) 2143.
Satyrae dus, 123.
Satyre Ménippée, (1649) 1659; (1664 et
1677) 2007.
Sauce (la) au verjus, 1886.
Savbdra (Dicg.). Le Prince, 1806. —
Idea principis, ibid,
Savilius (H.). In Tacitum, 1091.
ScALioBR (Jos.). Elenchus, 50. — Epis-
tols, 288.
ScAPULiE (Jo.) Lexicon, 706.
ScARRON. Les dernières œuvres, 1807. —
L'Escolier, 810. — L'Héritier, 684. —
D. Japhet, (1654) 1967; (1662) 1717. —
Le Jodclet, (1648) 646; (1656) 792. —
Le Marquis, 793. — Les nouvelles
œuvres, 1807. — Les Œuvres, 1807.
— Recueil des œuvres, 1972. — Le
Romant comique, (1655) 762; (1668)
1807. — Les trois Dorotées, (1648)
647; (1654) 755. — Le Virgile, (1648)
648; (1651) 69S; (1668) 1807.
ScHEDii (El.) De Diis, 1072.
ScHEiNER (Christ.). Oculus, 707.
Schelhammeri (G. Chr.) De auditu, 928.
ScHELius (Rab. H.). De jure, 1459.
Scherertzbns (Frid.) Madrigalen, 794.
— Sacrarium, 883.
ScHLÔBR (J.). Klag und trawerpredigt,
389.
Schonborneri (Georg.) Politica, (1642)
989; (1650) 1117; (1660) 1263.
ScHooNHovius (Flor.). Emblemata, 261.
ScHOOTEN (Fr. a). De organica, 607. —
Exercitationes, 811. — Principia, 699.
ScHOTANUS (Bern.). Examen, 812.
ScHRADERUs(Just.).Ob8ervationes,i884.
ScHREVELii (Th.) Palsemon, 262.
ScHURMAN (An. Mar. a). Dissertatio, 527.
— Opuscula, (1648) 649; (1650) 685.
ScRiECKius (Adr.). Monitorum, 105.
Scriptum gallicum, 1764 not.
ScRiVBRius (P.). Batavia, 57. — Inf.
Germanise antiq., 68. — Respublica
rom., (1626) 263; (1629) 321.
ScuDBRY (de). Alaric, 1973.
Secretaria (la) di ApoUo, 1677.
Secrets (les) des Jésuites, 2055.
SbctanUs (Q.). Satyrse, 2170.
Sbcundi (Joh.) Opéra, 1669.
Seorais. Zayde, 1861.
Sbldenus (Jo.). De diis syris, 322. —
De successionibus, 472. — Mare clau-
sum, 449.
Senault (J. p.). De Tusage, (1643) 559;
(1658) 836. — L'homme chrestien,
1744. — L*homme criminel, 1745. —
L'Horoscope, 213 1.
Senbca (L. An.). Epistolas, (1649) 673;
(1658) 1238. — Flores, 990. — Opéra,
(1640) 508; (1649) 672; (1659) 1251;
(1672) 1477. — Tragœdiae, (1661) 877;
(1678) 1553.
Sentences et maximes, 889.
Sentimens de Cléa.nte, 2077.
Sentimens de Criton, 2078 not.
Sentimens d'un homme d'esprit, 2082 not.
Septem ill. vir« poemata, 1478.
Severus (Sulp.). Historia, (1626) 264;
(1635) 431 ; (1643) 561. — Opéra, (1635)
430; (1643) 560; (1656) 1207; (1665)
Sierra (Bern.). Ramillete, 2056.
Sifflet iésuitique, 1789 not.
SiLHON (de). Esclaircissement, lôyo, —
Le Ministre d'Estat, (1639) 489;
(1641) 528; (1648) 650; (1661) 1995.
SiMLBRus (Jos.). Vallesise, 390.
Simon (Rich.). Histoire, 1589. — His-
toria, 1596.
76
6o2
TABLE ALPHABÉTIQUE.
SiMPLicius. Synopsis, 1663.
SiNAPius (Dan.). Dissertationes, 1641.
Sindicato (il) di Alexandro VII, 1808.
SiNOENDONCii (M. L.) Oratio, 945.
Skytte (Ben.). Oratio, 432.
Slbidanus (J.). De quatuor monarchiis,
912. — De quatuor summis, (1624)
223; (1631) 358; (1654) 1179; (1655)
763; (1667) 1388; (1678) 1554.
Smithi (Th.) De rep. Anglorum, (1625)
243; (1630)337; (1641) 529.
Snbllius (Will.). Cyclometricus, 191.
— Descriptio, 165. — Tiphys, 224.
SoRBiÈRB (S.). Relation, 1760.
SouTBRii (Dan.) Palamedes, 207.
Spanhbmius (Ezech.). Dissertationes,
1460. — Voy. Discours sur la crèche.
Spanhbmius (Frid.). Ad aug. Guiliel-
mum, 932. — De corrupta, 931. — De
corruptis, 934. — De dégénère, 931.
— Historia Jobi, 916. — Laudatio
fun. Fred. Henrici, 626 et 627. —
Laudatio fun. Mariae II, 939. —
Oraison funèbre, 628. — Oratio fune-
bris, 608. — Oratio inauguralis, 562.
— Oratio prscipue, 924. — Vindiciae,
1092.
Spécimen calumniarum, 338.
Spécimen confutationis, 645.
Spéculum tragicum, (1602) 44; (1603) 45;
(1605)47; (1611) 69.
Spioblii (Adr.) Isagoge, 391.
Spizelius (Theop.). De re literaria, 1704.
Spon (J.) et G. Wheler. Voyage, 1936.
Sprbcherus (F.). Rhetia, 392.
Starovolscii (Sim.) Instituta, 979.
Statu (P. Pap.) Opéra, 1166.
Status particularis, 461.
Statuta et leges Academise, (1637) 462;
(1654) 756.
Stevin (Sim.). Arithmétique, 244. —
Castrametatio, 393. — La castramé-
tation, 149. — Livre de compte, 52. —
Nieuwe manière, 393. — Nouvelle
manière, 149. — Les Œuvres, 413.
Stiphoutii (Joh.) Oratio, 917.
Stochovb (Vinc. de). L'Othoman, 1746.
Stockmans (Petr.). Tractatus, 1781. —
Voy. Defensio; Jus Belgarum.
Strada (Fam.). De bello, 1652. — His-
toire, (1645) 595; (1652) 708.
Stranqii (Jo.) De voluntate, 1222.
Stransky (M. P.). Resp. Bohemise, (1634)
414; (1643) 563.
Su AVIS (Pet.) Historia, 206.
Suecia, (1631) 359; (1633) 394.
Suétone, des Vies, 2134.
SuETONius (C.) Tranquillus, (1650) 1 1 18 ;
(1671) 1461.
Suite du dialogue, 2043.
SuTHOLT (Bern.). Dissertationes, 395.
Swartii (Eust.) Analecta, 117.
Sylloge variorum tractatuum, 1093.
Sylvius (F. de le Boe). Opéra, (1679)
1572; (1680) 1590. — Oratio, 837.
Symmachi (Q. Aur.) Epistols, 1678.
Syndicat (le) du pape, 1830.
Synopsis purioris theologise, (1625) 245;
(1632) 376; (1642) 548; (1652) 716;
(1658)838.
T.
Tabarin. Recueil, 1734.
Tacite. Les œuvres, 2135.
Tacitus (C. C). Édit. in-8, 1479- —
Édit. in-i2, (1634) 415; (1640) 509. —
Édit. in-i6, 178. — Édit. in-24, (1649)
1094; (1665) 1364; (1678) 1555.
Taddel (El.). Doctrinse, 1073.
Talmudis Babyl. Codex, 339.
Tasso (T.). Aminta, (1656) 795; (1678)
1556. — Il Goflfredo, (1652) 1673;
(1678) 1557.
Tavbrnier (J. B.). Nouvelle relation,
J937 not. — Recueil, ibid. — Les six
voyages, 1937.
Tbrentius (P.). Édit. in-8, 166.— Édit.
in-i2, (1635) 433; (1661) 1275. — Édit.
in-24, (1651) 1136; (1665) 1365.
Ajoute* au no i66 ; Plndex verborum se cons-
pose de 4 feuillets.
Tbsmar (Jo.). Exercitationes, 1223.
Testament du déf. J. Mazarin, 2002.
Testament (le Nouveau), (1664) 890;
(1667) 1389 et 1390; (1668) 1398 et
1399; (1672) 1480.
Testament (het Nieuwe), 857.
Testamentum (Novum). Édit. in-8,
(1633) 397; (1641) 530. — Édit. in-12,
(1624) 225; (1633) 396; (1641) 531;
(1658) 1239; (1675) 1513. — Édit.
in-24, (1656) 1208; (1662) 1294; (1670)
1434; (1678) 1558.
TABLE ALPHABÉTIQUE.
603
Théologie (la) morale des Jésuites, 856.
Theonis Progymnasmata, 265.
Théophile. Nouvelles œuvres, 1976. —
Le Parnasse, 1705.
Théophraste. Les caractères, 2177.
Thibault (Gir.). Académie, 302.
Thibaut (P.). Cours, 1873.
Thorius (Raph.). Hymnus, 246.
Thuanus (J. a.). Posteritati, 1559.
Thucydide. L'histoire, 2132.
Thysius (Ant.). Roma, 1224.
Tilemannus (Joh.). Dissertatio, 581.
ToMAsi (Tom.). La vita, 1862. — La
vie, 1863.
Tractatus pacis, 700.
Traité curieux, 2105.
Traité de la guerre, 183 1.
Traité de la paresse, 1885.
Traitté de la politique, (1669) 1602;
(1670) 1606.
Traitté de Torigine, 2017.
Traitté des droits, 1782.
Traité des restitutions, 1366.
Traité politique, 2028.
Triqlandius (Jac). Laudatio, 948. —
Systema, 686.
Triomfe (le) de l'amour, 1916.
TuBERO (Oratius). Cincq dialogues, 1864.
TuLPius (Nie). Observationes, (1641)
980; (1652) 1155; (1672) 1481.
TuNiNQii (Ger.) In quat. lib. Instit.,
(1618) 150; (1653) 735.
Turcici Imp. status, (1630) 340; (1634)
416.
V.
Valerius Maximus, (1656) 11 19; (1671)
1462; (1670) 2148.
Van der Linden. Voy. Linden.
Van Helmont. Voy. Helmont.
Van h orne. Voy, Horne.
Varenius (Bern.). Descriptio, 1095. —
Geographia, (1650) 1120; (1664) 1330;
(1671) 1463.
Vargas (Alph. de). Relatio, 1620.
Variorum tractatus theologici, 771.
Vaugelas. Remarques, 1747.
Vavasseur (Fr.). Theurgicon, 596.
Vera (J. Ant. de). Histoire, 2003.
Vergilius(Po1.). De inventoribus, 1464.
Veri (J. B.) Res venetae, 1017.
Vbrinus (Simpl.). Ad Just. Pacium, 538
not. — De transsubstantiatione, ibid.
Véritable (le) advis, 1660.
Véritables (les) précieuses, 1700.
Veritas pacifîca, 1137.
Vérité (la) défendue, 1809.
Vie (la) de Fr. de Lorraine, 1958.
Vie (la) de G. de Colligny, 564.
Vie (la) de Mad. de Brancas, 1810.
Vie (la) du père Paul, 876.
Vie (la) et les actions de M. de Ruyter,
1917.
Vie (la) et les faits de Van Galen, 1938.
ViETiE (Fr.) Opéra, 609.
ViONOLA. Reghel, 962. — Reigles, ibid,
Villbdibu (Mad. de). Les amours
d'Alcibiade, 1591. — Les amours des
grands hommes, 2071. — Les désor-
dres, 2106. — Les exilez, 2093. — Les
galanteries, 2084. — Voy, Dbsjardins.
ViLLiBRs (de). Le festin de Pierre, 1706.
Vindiciae gallicae, 473.
Vinnius (Arn.). Commentarius, 991. —
In IV libr. Instit., (1655) i^Qo; (1659)
1252; (1665) 1367. — De pactis, 610. —
Selectarnm, (1653) 736; (1660) 869.
ViRQiLius (P.) Maro. Édit. in-12, (1622)
208; (1636) 450; (1676) 1523 et 2154.
— Édit. in-24, (1649) 1096; (1658)
2126; (1664) 1331; (1668) 1400; (1670)
1435; (1676) 1524.
Visionnaires (les), 651.
Vitadel padre Paolo, 1644.
Vita G. Mm. van Hoogeveen, 900.
Vit» humanae proscenium, 1674.
Vits privatx commoda, 1514.
ViTRUvius (M.). De architectura, 1097.
Vlitii (Jani) Venatio, 597. — Voy.
Autores.
Vrai (le) Testament, p. cxv.
Voiture (de). Lettres, (1657)1692; (1660)
870. — Les Œuvres, (1656) 1977;
(1679) 2159.
Vorstii (Ad.) Oratio, 757.
VoRSTius (Ever.). Oratio, 134.
Vossius (Ger. J.). Commentarius, 303.
— De artis, 1054. — De baptismo,
1074. — De imitatione, 1054. — De
vitiis, 1033. — Etymologicon, 1295. —
Harmonise, 1209. — Historise, 1191.
— Latina grammat., (1628) 304; (1644)
582. — Poeticae institut., 1054. —
6o4
TABLE ALPHABÉTIQUE.
Prosodia, 304. — Syntaxis, 304. —
Voy, Consilium.
Vossius (Is.). De lucis, 1296.
Vota nuptialia, 687.
Voyage d* Espagne, 176 1.
Voyage (le) de M. Quiclet, 2029.
w.
Waljîus (Ant.). Compendium , (1620)
179; (1627) 289; (1629) 323; (1636)
451; (1644) 583. — Dissertatio, 305.
Walbnburch (Adr. et P.). De contro-
vcrsiis, 1391.
Wassbnabr (A. de). Encomium, 930.
Wassenbbrq (Eberh.)- Der erneuwerte,
1055-
Welz (J. E. à). Voy, Hispanicae.
Wbndblinus (M. Fr.)* Christ, theologia,
(1656) 796; (1658) 839.
Wbsenbecius (Matth.). Commentarii ,
p. ccxxv not.
Wbspin (de). Nouvelle, 2057.
Wbstbnburoii (Jo.) Epinicium, 324.
Wetten ende statutcn, (1631) 360; (1653)
737 ; (1699) 944-
Wbytsbn (Q.). Voy. Curiae.
WiLLis (Th.). Pathologia, (1668) 1401 ;
(1670) 1436.
WiTsios (Herm.). Theologus, 942.
WiTTiCHius (Christ.). Dissertationes,
1167.
WoLzoQEN (Lud.). Oratio, 1503.
WoRM (01.). Muséum, 772.
X.
Xavier (Hier.). Hist. Christi, 490. —
Hist. S. Pétri, 490.
Xbnophon. De Cyri instit., (1627) 290;
(1647) 629. — De repubiica, 266.
z.
Zasibn ou Zbsbn (Fil.). Der afrikan.
Sofonisbe, 1056. — Ibrahim, 1034.
— Voy, Blaubn; CiSsius; Liebes-
beschreibung.
Zbvecotius (Jac). Belegh, 267. — Em-
blemata, 268.
Zibolbrus (Casp.). Circa regicidium,
738-
ZiNCGRBPBN (Jul. W.). Teutschcr, 1168.
ZoucHBi (Rich.) Elementa, 717.
TABLE DES MATIÈRES.
Pages.
Introduction ix
PREMIÈRE PARTIE.
HISTOIRE DES ELZEVIER.
Les officines bljzeviriennes.
I. L'officine de Leyde,
§ I. Résumé historique xli
§ 2. Rapports des EIzevier avec T Université xlv
§ 3. Les thèses académiques l»
§ 4. Emplacement de l'imprimerie li
§ 5. Les ventes publiques de livres lvi
II. Vofficine de La Haye lix
III. If officine d^ Amsterdam,
§ I. Résumé historique lxi
§ 2. Emplacement de Tofiicine lxiii
IV. Vofficine d'Utrecht lxvi
V. Les EIzevier à l'étranger, — Vofficine de Copenhague lxviii
Les éditions blzeviriennes.
I. Christophe van Dyck < Lxxix
II. Fleurons et culs-de-lampe lxxxvi
III. Marques typographiques xc
IV. Papiers xciv
V. Formats. Tirages spéciaux xcvii
VI. Les pseudonymes elzeviriens c
VIL Correction et correcteurs cvii
VIII. Vin-douze elzevier. Opposition des savants ; . cxvii
6o6 TABLE DES MATIERES.
Les biographies.
L Louis Elzgvier cxic
L* Elzevier à Anvers, en 1565 cxk
Acte constatant un refus de paiement cxz.
Burlesque buurwetten te Leyden ex:
IL Matthieu Elzevier, i' fils de Louis cxLVi
III. Louis Elzevier, z* fils de Louis ci
IV. Gilles Elzevier, 3® fils de Louis C£,f
V. Josse Elzevier, 4* fils de Louis cl,'
VI. Isaac Elzevier, 2» fils de Matthieu clvx
VII. Jacob Elzevier, 3* fils de Matthieu clxii
VIII. Bonaventure Elzevier, 6« fils de Louis clxiv
IX. Abraham Elzevier, i' fils de Matthieu CLXZXvi
X. Jean Elzevier, fils d'Abraham clxxxix
XI. Abraham Elzevier, fils de Jean ce
XII. Louis Elzevier, fils de Josse cciiz
Testament de Louis Elzevier cczvii
XIII. Daniel Elzevier, fils de Bonaventure ccxxii
Lettre de Daniel à Balth. Moretus ccxlvii
Mémoire de Daniel sur les libelles ccxlviii
XIV. Pierre Elzevier, petit-fils de Josse .... ccliii
SECONDE PARTIE.
ANNALES TYPOGRAPHIQUES DES ELZEVIER.
Catalogues des livres de fonds et d'assortiment
j
Bonaventure et Abraham (1622- 1625) (41
Isaac (1617-1625)
L'officine de Leyde.
I. Louis Elzevier (1583-1617) 11
II. Matthieu et Bonaventure (1617-1622) j
)
III. Bonaventure et Abraham (1625-1652) ày
IV. Jean et Daniel (1652-1655) 175
V. Jean (1655-1661) 189
VI. Veuve et héritiers de Jean (1661-1681) 218
VIL Abraham (1681-1712) 230
L'officine de La Haye 236
or
TABLE DES MATIÈRES. 607
Pages.
L'oppiciNB D* Amsterdam.
I. Louis Elzevier (1638-1655) 241
II. Louis et Daniel (1655- 1664) 300
III. Daniel (1664-1680) , 33g
IV. Veuve de Daniel (1680-1681) 409
L'officine d'Utrecht 412
TROISIÈME PARTIE.
ANNEXES DE LA COLLECTION ELZEVIRIENNE.
Avant-propos 417
I. Éditions imprimées en Hollande 435
II. Éditions imprimées à Bruxelles 529
III. Les faux elzeviers 566
Table alphabétique 583
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